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Isabelle Lindor-André - Présidente de la CNSF

Ancienne pongiste de l’équipe nationale comptant trois médailles aux Jeux des îles de l’océan Indien, dont une en or, Isabelle Lindor-André occupe depuis bientôt quatre ans la présidence de la Commission nationale du sport féminin (CNSF). Dans une interview accordée à Sport Together, cette enseignante à l’École de Lorette Vacoas nous parle des réalisations et des objectifs de la CNSF, organisme créé par le ministère des Sports qui a fêté dans la liesse ses 30 ans d’existence en octobre à travers une journée d’activités au Côte d’Or National Sports Complex.

« LE BIEN-ÊTRE MENTAL ETPSYCHOLOGIQUE NE DOITPAS ÊTRE NÉGLIGÉ »

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ISABELLE LINDOR-ANDRÉ - PRÉSIDENTE DE LA CNSF

Isabelle Lindor-André, quelles sont les retombées de la journée d’activités marquant les 30 ans de la CNSF organisée le jeudi 27 octobre au Côte d’Or National Sports Complex ?

On nous a beaucoup félicitées pour l’organisation de cette journée. Les dames de la CNSF ont répondu présentes en grand nombre et cela nous motive à continuer notre travail pour faire avancer la cause. Cela nous a aussi donné beaucoup de visibilité. C’est ce qui nous manque pour informer les femmes dans leur ensemble que nous sommes là et qu’il y a une panoplie d’activités qui existent et qui ont été conçues rien que pour elles.

Combien de temps ont nécessité les préparatifs pour un tel événement ?

Les préparatifs pour cet événement ont commencé un mois en amont. Nous avons eu pas mal de réunions. Ensuite sont venus le choix des activités et le travail sur le terrain pour motiver les femmes. Il fallait aussi planifier le transport, la logistique… Sans oublier la coordination avec les coaches, etc. Bref, un gros travail a été abattu. Heureusement que j’ai des gens formidables qui m’entourent. Cela facilite grandement les choses.

Comment s’annonce la suite des activités de la CNSF ?

Avec la visibilité que nous avons eue, j’espère qu’il y aura davantage de femmes qui viendront vers nous. Je souhaiterais populariser le catchball et le vélo. Et également attirer plus de jeunes filles. L’année prochaine, nous allons faire une campagne de sensibilisation dans les collèges fréquentés par les filles pour mieux faire connaître la CNSF.

Votre deuxième mandat de deux ans a été entaché par la pandémie de Covid-19. Comment l’équipe de la CNSF a-t-elle géré cette période difficile ? Et qu’en a-t-il été après la levée des restrictions sanitaires ?

Comme je l’ai dit dans mon discours à l’occasion de l’événement marquant les 30 ans de la CNSF, les femmes de la CNSF ont fait preuve de résilience pendant la pandémie. Nous avons su nous adapter pour permettre aux adhérentes de rester actives. Quand les salles de sport étaient fermées, nous avons encouragé nos comités régionaux à organiser des activités en plein air avec un maximum de 50 personnes, la limite autorisée.

Quel est votre bilan à la présidence de la commission ?

Malgré le défi de la pandémie de Covid-19 pendant presque deux ans, nous avons pu continuer à renforcer notre présence dans les différentes régions. Certes, nous n’avons pas organisé d’activités nationales depuis la levée des restrictions mais nous avons touché notre public en organisant des petites activités régulièrement au niveau des régions. C’est un modèle qui marche super bien et nous allons poursuivre dans cette direction.

Je suis aussi satisfaite d’avoir pu lancer le catchball, qui était l’un de mes projets pré-pandémie. Je suis également heureuse de la participation des femmes à nos cours de natation et d’aquagym. C’est d’autant plus encouragent qu’il existe encore un grand nombre de femmes ne sachant pas nager.

Comment est-ce que les activités peuvent être une source de bien-être pour les pratiquantes ?

Hormis les bienfaits sur la santé physique des participantes, le bien-être mental et psychologique ne doit pas être négligé. Quand les femmes se rencontrent pour faire des activités physiques, elles se font des amies et cela contribue grandement à leur épanouissement social.

Que faire pour participer aux activités de la CNSF ?

Pour participer à nos activités, il faut contacter les responsables des comités régionaux qui canaliseront les éventuelles adhérentes vers l’activité de leur choix. Pour entrer en contact avec les responsables des régions, il suffit d’appeler au 206 1570.

Comment la commission parvient-elle à attirer de nouvelles adhérentes ?

Cela se fait grâce à nos comités régionaux et nos coaches qui vont vers les femmes dans leurs localités. Il y aussi le bouche à oreille. Je dirais que nos meilleures ambassadrices sont les participantes elles-mêmes.

Quelle est la perspective de la commission ?

Comme on le dit au niveau de la CNSF, « physical activities at the doorstep of the ladies ». Nous avons une politique de proximité qui consiste à aller chercher les femmes chez elles et à les motiver et les sensibiliser à la pratique d’une activité physique.

La CNSF a-t-elle un plan pour les femmes de Rodrigues ?

Nous allons constituer un comité régional à Rodrigues en novembre. Petit à petit, nous allons démarrer des activités dans l’île au même titre que ce qui se fait à Maurice. Par exemple, la CNSF envisage d’y lancer la natation pour les femmes.

Réalisée par Danielo RAMSAMY

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