STEREOLUX MAGAZINE#7

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NUMÉRø   SEPT

AVRIL  >  JUIN 2013 musiques actuelles & arts numériques



BRÈVES

CityGame, c’est fini !

La première édition du défi créatif sur les jeux vidéo dans l'espace public, du 8 au 10 février 2013, a connu un beau succès : 45 participants, une quinzaine de coaches et organisateurs et plus de 250 visiteurs le dimanche soir pour découvrir les prototypes de jeux. 8 équipes pluridisciplinaires ont porté des projets aussi différents qu’un battle éléphants-singes géolocalisé sur l’Île de Nantes, un jeu écocitoyen sur les conteneurs à verre, un parcours d’obstacles pour drône contrôlé par une interface gestuelle, un jeu d’air guitar participatif, un système de graff digital, un jeu de foule collectif avec technologies laser…

Retour en images et vidéos sur : http://city-game.fr/2013/02/27/citygame-la-restitution

Stereo nnica

Les 2 concerts, du 3 avril avec Ursus Minor et IsWhat?! et du 11 avril pour la soirée Nø Format!, sont les premières collaborations entre le Pannonica et Stereolux. Si elles inaugurent un partenariat au sein des nouveaux locaux de l'association Songo (pilote du projet Stereolux) , elles ne sont pas nouvelles et furent nombreuses et variées du temps de L'Olympic. En effet les premières collaborations entre les deux structures ont débuté avec le festival Free Moves, en 1998, où était présentée la scène free et expérimentale, qu'elle fût jazz, noise ou rock (Roof, Akchoté, Ulan Bator entre autres y passèrent). Par la suite de nombreuses coproductions eurent lieu entre les 2 salles pour établir des ponts entres les cultures jazz et rock (Dakota Suite et Sylvain Chauveau ou Clogs et Man en 2004) ou les cultures jazz et hip hop (Oxmo Puccino ou Tumi & The Volume en 2006 et 2007). Enfin à partir de 2007 sont mis en place les soirées Pannolympic, avec des soirées allers-retours entre les 2 salles, pour célébrer le mélange des esthétiques et des courants, pourvus qu'ils soient libres (Congopunk, UHT, Thôt, Thee Stranded Horse & Kouyaté & Nerman, le ciné concert de Francis & Ses Peintres, ont été quelques-uns des groupes programmés.) Ce lien, un peu mis en stand by depuis le déménagement de l'association à la Fabrique, est enfin remis sur les rails avec 2 belles soirées où les frontières entre les styles sont de nouveau abolies et qui, on l'espère, en appelleront bien d'autres.

Boxers bionics C’est une salle comble et curieuse qui a profité de la soirée du 30 janvier dernier. Reconfigurée pour l’occasion avec les artistes au milieu du public, la scène avait des allures de ring, où s’affrontaient les rythmiques frénétiques de Contact in Vivo, puis le beatbox bionic de Ezra et L.O.S.. Ces derniers (malgré un léger problème sur leur micro habilement contourné par un sens de l’improvisation hors pair) se sont livrés pieds nus, en chemise blanche et interface tactile en main, à un combat de voix, de sons et de lumières bien en règle, impliquant aussi le public dans une chorale à 360°. C’est dire le potentiel des artistes qui sont déjà sur la version 2.0 visant à se pencher sur la relation passionnelle que l’homme entretient avec la machine. Une collaboration avec Stereolux et un nouveau rendez-vous avec le public se profilent… à suivre très prochainement.

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La langue sulfureuse

Proxy doit-il tourner la paige ? Lorsque Evgeny Pozharnov monte sur scène pour mixer une techno « martiale et subversive » le 22 février dernier, il ne réalise pas encore qu’une autre star vient de parcourir quelques milliers de kilomètres pour se délecter de la crème de l’électro moscovite. Toutefois, il aurait pu s’attendre à la visite inopinée de cette jeune Américaine qui n’est autre que son homonyme. Fan invétérée de Proxy (le producteur), la bleue (couleur de ses cheveux) sulfureuse s’est autobaptisée Proxy Paige, en hommage à celui qu’elle vénère tout en le suivant systématiquement entre 2 tournages. En effet, cette talentueuse comédienne s’en revenait du tournage d'un film en Pologne, œuvre qui l’aidera incontestablement à gravir les plus hautes marches de la gloire, elle qui doit sa célébrité à ses brillantes interprétations dans des productions cinématographiques un peu… coquines. Elle serait même gratifiée de quelques trophées pour sa docilité devant la caméra et le cœur qu’elle met à l'ouvrage. Les retrouvailles furent chaleureuses dans les loges vite ouvertes par l’équipe de Stereolux, tant Mlle Paige se montra convaincante auprès d’un personnel bouche bée (qui avait la bénédiction du prétendant, tout de même). Mais le cœur d’Evgeny n’est plus à prendre — dommage, car l’histoire aurait pu se conclure sur l'éternelle happy end : « Ils vécurent heureux et eurent plein de petits proxys ».

La langue sulfureuse

Angus « sans » Julia Stone Une adresse mail, bien connue du public, accueille en abondance à Stereolux différentes questions, doléances, remarques et même coups de gueule… Bref, un espace à suivre avec la plus grande attention, qui parle de clés de voitures perdues, du manque de PQ dans les WC ou des concerts trop courts avec des artistes trop payés. C’est ainsi que, bien remonté après le concert d’Angus Stone, un respectable spectateur nous fait part d’une irritation sans précédent, synthétisée ici : « Contrairement à ce qui était annoncé, Angus Stone a joué seul le 27 janvier, sans Julia ! Vous n’avez rien dit, c’est inacceptable, remboursez !!! » Malgré quelques échanges très diplomates, ce correspondant n’en démord pas et nous nous permettons simplement de citer la communication déclinée sur une multitude de supports : « Après l’escapade solo de sa sœur, c’est au tour du bel Australien de tenter l’aventure seul ». Peut-être aurions-nous dû préciser que le concert de Angus & Julia à Nantes se déroulait en 2 temps et à 6 mois d’intervalle… Un concept à inventer ?

Message à caractère informatif Entre deux tweets et une vidéo de chat mignon sur YouTube, on aime bien fureter sur le site officiel du ministère de l'Économie. On peut notamment y lire que « la loi de finances 2013 prévoit 20 milliards d'euros de nouveaux prélèvements et 10 milliards d'économies, avec un déficit public ramené à 3 % du PIB fin 2013 ». Oui, et alors ? Eh bien, figurez-vous que, du coup, la TVA sur la billetterie de spectacles passe de 2,10 % à 5,5 % le 1er avril 2013 – et ce n'est même pas un poisson. On vous rassure, l'exil fiscalo-culturel en Mordovie ne devrait pas être nécessaire : Stereolux fera le maximum pour ne pas répercuter cette augmentation sur le prix des billets.

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Projection… / Fabrique On Samedi 20 avril - Parvis de la Fabrique

Films  de route Un road movie, on l'écoute autant qu'on le voit. Petit retour – en musique – sur ces films qui taillent la route. / Alexandre Hervaud

Si on devait définir le road movie, on commencerait par une comparaison négative : un road movie, c'est l'absolu contraire d'un huis-clos. Oui, mais encore ? D'accord, on précise : le road movie est un genre cinématographique dans lequel les personnages principaux se déplacent et rencontrent au fil de leur périple divers aides et obstacles avant d'atteindre leur objectif – ou pas. Au volant d'une auto, au guidon d'une bécane ou aux rênes d'un mustang (la race équine, pas la marque), les héros de road movies évoluent à mesure que défilent les kilomètres. Le road movie ne signifie pas grand-chose en soi, c'est d'ailleurs pourquoi il fricote souvent avec d'autres genres, du thriller (Duel de Spielberg et son conducteur poursuivi par un routier fou) à la comédie (Harold & Kumar chassent le burger et son duo de fumeurs de joints partis satisfaire leur

Radioactivity – Kraftwerk / Radio On (1979) Débutons par le film bientôt projeté par chez nous. L'electro des Allemands de Kraftwerk accompagne la virée en noir et blanc du héros en quête de réponses sur la mort de son frère. Radioactivity ambiance son départ de Londres vers Bristol, avant qu'il ne rencontre Sting qui lui chantonne le Three steps to heaven d'Eddie Cochran. Wasn't born to follow – The Byrds / Easy Rider (1969) Impossible de snober le classique réalisé par Dennis Hopper 10 ans avant Radio On et œuvre fondatrice du Nouvel Hollywood. On a par contre écarté Born to be wild, le morceau de Steppenwolf étant devenu cliché. On lui préfère le tube concis des Byrds, 2 minutes, increvable. A lonely song – Daniel Johnston / Louise Michel (2008) Parce que tous les films du duo grolandais Kervern et Delépine sont en réalité des road movies, qu'ils soient en fauteuils roulants (Aaltra) ou à moto (Mammuth). En 2008, la déambulation meurtrière anti-patrons de Yolande Moreau et Bouli Lanners avait le bon goût d'être rythmée par la chanson solitaire du fou chantant Daniel Johnston.

faim de junk food) en passant par le drame (La Balade Sauvage, du temps où Terrence Malick ne se prenait pas pour Yann Arthus-Bertrand). Malgré tout, un stéréotype du road movie a la vie dure : sa musique. Côté bande son, le genre évoque souvent, dans l'inconscient collectif, le rock'n'roll, la faute aux fantasmes ricains à base de Route 66, de Cadillac rutilantes et de rednecks pompistes. Un cliché qui sera joliment démonté par la projection du film culte Radio On le 20 avril à 18h30 lors de la soirée Fabrique On organisée par Mire, Trempolino et Stereolux. Réalisé en 1979 par Christopher Petit, ce film atypique nous a donné envie de dresser une petite liste, totalement subjective, de bons souvenirs musicaux de road movies, histoire de gâter votre autoradio.

générique à feu l'émission Plan B… pour Bonnaud sur Le Mouv', disparue pour cause de transfert de son animateur aux Inrocks. Where I find my Heaven – Gigolo Aunts / Dumb and Dumber (1994) On l'oublie souvent mais la première comédie culte des frères Farrelly est un road movie régressif à la BO blindée de pop songs. Celle du groupe de power pop Gigolo Aunts illustre l'arrivée à Aspen des deux héros en mini-moto. Et aussi, soyons précis, le moment où Jeff Daniels urine sur Jim Carrey pour se réchauffer un peu. Atmosphere – Joy Division / The Trip (2010) Steve Coogan et Rob Brydon, acteurs et humoristes british, roulent dans la campagne anglaise quand Coogan balance le tube sombre des Joy. « Pourquoi on écoute ça ? », demande Brydon. « C'est ce que j'ai choisi comme bande-son pour ce paysage. C'est inattendu, industriel, on l'associe plutôt à un paysage urbain », répond Coogan, tout en snobisme, dans ce jouissif road movie culinaire mêlant fiction et réalité. Il est signé Michael Winterbottom, qui avait dirigé Coogan dans 24 Hour Party People, où il jouait Tony Wilson, boss du label Factory de... Joy Division. La boucle est bouclée.

Yegelle Tezeta – Mulatu Astatke / Broken Flowers (2005) Jim Jarmusch s'est plus d'une fois frotté au road movie. La bande-son de son Broken Flowers avec Bill Murray est marquée (entre autres) par le son du musicien éthiopien Mulatu Astatke. Ce morceau aura servi de

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Fabrique On – Auto, ciné, radio. Conférence, projection, Dj set et restauration. Samedi 20 avril à 18h30 – Parvis de la Fabrique



Festival Petits et Grands / du 10 au 14 avril - Nantes

jeune public

Si

Théâtre dès 6 mois, boum à 18 mois, electro à 2 ans... L'âge des spectacles jeune public s'abaisse et les représentations pour bébés se diversifient. Éveil précoce salvateur ou erreur de cible ? / Guillaume Lecaplain

« Donnons-leur du lait et du beau ! » Le trait est signé Joëlle Rouland. Spécialiste du jeune public, l'auteure revendique, dans un texte-manifeste de 1998, le droit pour les enfants d'être « confrontés très tôt à la poésie pour qu’ils en deviennent gourmands, gourmets. Pas gavés. » Et d'appuyer : « On devrait anticiper et faire confiance aux bébés. Ils ont un sens inné de la poésie. » De fait, les spectacles à destination des tout-petits se multiplient. Plus besoin d'attendre l’âge de 3 ou 4 ans pour assister à sa première représentation ou à son premier concert. Il n'est plus si rare de trouver des rendez-vous fixant l'âge minimal des spectateurs à 6 mois. Les spectacles, eux, sortent de la traditionnelle comptine. Théâtre contemporain, danse mais aussi performances artistiques, musiques amplifiées et même boums, les bébés n'ont plus rien à envier à la palette des spectacles proposés à leurs parents... Dès 2007, le festival Scopitone proposait ainsi des ciné-baby accessibles à partir de 18 mois. À Nantes, du 10 au 14 avril prochain, le festival Petits et Grands sera de retour avec des spectacles (certains accessibles « dès 3 mois ») dans divers lieux de la ville, dont Stereolux. « Dès la naissance, une capacité d'écoute et de concentration » Agnès Desfosses est l’une des pionnières des spectacles destinés au très jeune public. Dès le début des années 90, elle a commencé à travailler avec des enfants de moins de 3 ans. « Au début, on nous regardait bizarrement. On nous demandait : « mais pourquoi vous adressez-vous à des couchesculottes ?» », se souvient-elle. Et puis « la conception de l'enfant a évolué », pose-t-elle aujourd'hui. « On lui reconnaît désormais dès la naissance sa qualité d'être humain à part entière, avec une capacité d'écoute et de concentration. » La directrice artistique de la compagnie Acta, basée à Villiers-le-Bel en région parisienne, propose du chant lyrique aussi bien que de la danse hip-hop, notamment avec l'acteur et metteur en scène Laurent Dupont. « C'est un espace d'innovation incroyable. À partir du moment où un artiste a envie de partager son monde, l'enfant sera en phase avec l'artiste. » Les ciné-concerts des Rennais Pierre-Yves Prouthais et Olivier Leroy s'adressent à des bambins dès 2 ans. « La scène, le noir : c'est une aventure pour certains », raconte le premier, musicien percussionniste. « Avant d'éteindre

les lumières, on présente nos instruments de musique, les enfants peuvent questionner, s'amuser. Tout cela les rassure. Et puis on joue devant de petites jauges, il y a une proximité entre l'écran, le public et nous. » « Une erreur de cible, mais ce n'est pas dramatique » Si Agnès Desfosses plaide elle aussi pour « de toutes petites formes, avec l'artiste à 2 mètres du public », Nicole Gloanec, elle, réfute l'idée même d'un spectacle avant un certain âge. Selon cette pédopsychiatre du CHU de Nantes, « un bébé n'a pas la capacité de savoir qu'il est concerné par le spectacle. Ce n'est pas un être qui a la capacité de recevoir de façon personnelle quelque chose destiné à un groupe. » La poésie, la musique, les enfants « en prendront des bribes, oui, mais ils ne sauront pas que le spectacle s'adresse à eux. » Et d'enfoncer le clou : « Entre 6 et 12 mois, l'enfant a une appréhension sensorielle des choses. Pour être mis en relation avec un objet, il doit pouvoir s'en emparer, le manipuler en autonomie. » Pour aller au spectacle, mieux vaudrait attendre la moyenne section, à en croire Nicole Gloanec. Avant, « c'est une erreur de cible à mon avis », reprend la pédopsychiatre. « Mais ce n'est pas dramatique ! Ma foi, si la musique n'est pas trop forte pour les bébés, il n'y a pas de mal, les parents seront contents. Et c'est toujours mieux que de mettre les enfants devant la télé ». Pour le coup, Agnès Desfosses est sur la même longueur d'onde. « Au lieu de les laisser devant un écran, donnons-leur de la qualité », tempête la directrice artistique. Quoi, on nous aurait menti sur les Teletubbies ?

Festival Petits et Grands, du 10 au 14 avril 2013. BuBBle Story par Laurent la Torpille (dès 2 ans), les 13 et 14 avril, de 10h à 19h – Salle Micro, accès libre. Raoul Pêques et la vaisselle de sept ans, conte performance multimédia (dès 8 ans), samedi 13 avril à 17h – Salle Maxi, tarif unique 4€

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DOSSIER

Qu'est- ce que  c'est, “  ”  indé  ?

Fin mai, Stereolux organise le festival Indigènes, dont le nom évoque – ce n'est pas un hasard – « indie », soit « indé » en bon français. Une notion vieille d'au moins 30 ans, aussi usuelle que floue et qui mérite une tentative de définition. / Laurent Mareschal

Donc oui, ça veut dire quoi au juste, dans la musique, être indé ? Le débat ne vaut peut-être pas le coup de s'arracher les cheveux. En revanche, il y a matière à une longue conversation vespérale au cours de laquelle de nombreux noms seront livrés comme autant d'exemples et de contre-exemples : on déterminera si le Velvet Underground était déjà un groupe indépendant ; on opposera « l'art pour l'art » et le succès ; on demandera avec véhémence à quel niveau de ventes un groupe n'est plus indé... L'avantage d'écrire sur ce sujet, c'est qu'on n'est contredit que par soi-même. L'inconvénient, c'est qu'on regrette vite de s'être proposé pour le faire et plus encore d'avoir demandé 2 pages…

Indé, l'économie Un groupe indé est d'abord un groupe produit par un label indépendant. De quoi un label indépendant est-il indépendant ? Des majors companies. Qu'est-ce qu'une major company ? Historiquement, il en va de l'industrie du disque comme de celle du cinéma : est considérée comme major une entreprise qui possède, directement ou par le biais de filiales, l'ensemble de la chaîne allant de la production à la distribution. Dans le domaine de la musique enregistrée aussi bien que dans celui du cinéma, il y a pratiquement toujours eu des majors. Aux États-Unis, le Edison trust des années 1910 a très vite laissé place au système des studios, dominé par 5 majors (MGM, Paramount, 20th Century Fox, Warner Bros, RKO) et 3 little majors (Columbia, United Artists, Universal) – le reste étant désigné sous l'appellation peu flatteuse poverty row, l'allée de la pauvreté. En matière de musique, l'essor de l'industrie s'est produit plus tard, à partir du milieu des années 1920, puisqu'il a fallu que les foyers s'équipent, de radios tout d'abord, puis d'électrophones. Les acteurs les plus importants sont nés à l'initiative des

entreprises qui maîtrisaient la fabrication des disques (par exemple EMI en Angleterre ou Victor aux États-Unis), ou de certaines radios (RCA aux États-Unis). Avec l'avènement du parlant, les studios de cinéma se sont aussi mis de la partie, puisque c'est plutôt une bonne idée de vendre des disques d'une chanson tirée d'une comédie musicale (ou de faire des films autour d'un chanteur). Toute la seconde moitié du XXe siècle a vu l'industrie musicale se concentrer. Aujourd'hui, 3 groupes (Universal Music Group, Sony Music Entertainment et Warner Music Group) réalisent 70% du chiffre d'affaires du secteur. On notera que 2 de ces entreprises ont un nom associé à l'histoire du cinéma, la troisième étant liée à la technologie des loisirs. Il y a toujours eu des labels indépendants – en grand nombre. L'histoire de la musique populaire enregistrée est faite de constants allers-retours entre groupes à tentation monopolistique et aventures individuelles plus ou moins éphémères. On peut évidemment citer le Sun Records de Sam Phillips qui sortit les 2 premiers albums d'Elvis Presley (pour vendre ensuite le contrat à RCA-Victor), mais hébergea aussi à leurs débuts Jerry Lee Lewis, Carl Perkins, Johnny Cash … Vient également à l'esprit le Philles Records de Phil Spector (12 albums et 39 singles parus entre 1961 – Phil Spector avait alors 21 ans – et 1967). Les débuts du hip-hop et, plus encore, ceux de la techno sont également l'affaire des labels indépendants. Il serait cependant réducteur de considérer que ceux-ci découvrent des groupes ou des styles qu'ensuite les majors exploitent. Entre l'industrie et ses marges, toutes les nuances existent. Les Beatles, pour ne citer qu'eux, ont d'emblée signé chez Polydor. Ce serait également caricatural de faire rimer label indépendant et pauvreté : les success stories de Mercury, de Motown ou d'Atlantic prouvent le contraire.

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poverty row Indé, l'attitude La notion d'indé telle qu'elle résonne aujourd'hui à nos oreilles dépasse clairement l'aspect économique. On ne qualifierait pas les Ronettes de Phil Spector de groupe indé, pas plus qu'Otis Redding. Les disques de ces artistes sont pourtant tous parus sur des labels indépendants, Philles et Atlantic. La marge économique, même couronnée de succès, est devenue également une marge esthétique. Les labels indépendants pouvaient être décrits comme une sorte d'antichambre de l'industrie. Au fur et à mesure que l'industrie se concentrait, les labels indépendants se sont positionnés comme une opposition ou une alternative à ladite industrie.

de faire avec ce qu'il y avait. Un autre rapport avec le public aussi : le groupe n'est pas d'essence différente de celle du public, il en fait partie, de même que le musicien peut aussi être organisateur de concerts d'autres musiciens. Cet état d'esprit s'est confirmé et transmis sous diverses appellations : rock alternatif, grunge, lo-fi... Il s'est développé avec la démocratisation des outils d'enregistrement, l'arrivée de la diffusion digitale, jusqu'à devenir aussi, paradoxalement, un marché avec ses success stories et son public. Public d'une taille fort respectable, qui permet à des festivals de réunir plusieurs milliers de personnes autour de noms qui, individuellement, ne feraient le plus souvent pas plus de quelques centaines de spectateurs – citons, près de chez nous, les valeureuses Trans Musicales et l'ensoleillée Route du Rock.

Le punk, notamment dans ses manifestations britanniques, a joué un rôle majeur dans ce changement. L'explosion du do it yourself et l'opposition au système existant ont suscité l'envie de structures économiques espérant redéfinir les liens entre labels et artistes. L'exemple le plus parlant de ces labels nés au tournant des années 70/80 est sans doute qui publia, notamment, les disques de Joy Division puis de New Order et des Happy Mondays. Une des caractéristiques du label était de ne pas signer de contrat avec ses artistes : la légende veut que Tony Wilson, l'initiateur de l'entreprise, ait théâtralement signé de son sang un engagement à laisser entière liberté aux groupes.

Qu'est-ce donc que l'indé ? Une notion bien floue assurément, et assurément empreinte d'autant de sincérité que de fauxsemblants. Le groupe anglais Mazes livrait récemment dans le Guardian (12 février 2013) les 10 règles d'or d'un indie band, concluant ainsi : « N'essayez même pas de gagner de l'argent ou de penser démissionner de votre travail. Vous devriez faire ça par volonté de nouvelles expériences, de voir de nouveaux endroits, de rencontrer des gens qui pensent comme vous et de gratter la démangeaison créative qu'ont beaucoup d'entre nous… La quête primale et irréfléchie de laisser quelque chose après sa mort ou d'être jugé cool... Faites la musique que vous aimeriez écouter. »

Insistons sur le fait que la volonté des artistes de maîtriser leur production ne date pas de la fin des années 70. Franck Sinatra créa son propre label en 1960 (Reprise Records, vendu à Warner en 1963) avec l'ambition affichée de se donner plus de liberté artistique. Philles était un outil artistique pour Phil Spector, qui lui permit d'imposer la figure du producteur démiurge. Abba a publié tous ses disques chez Polar Music, label fondé par le manager du groupe qui en devint actionnaire.

Réductible ni à un genre musical, ni à un système économique, c'est le rock (au sens le plus large) débarrassé de son star system (ou presque) ; c'est un effet collatéral de la concentration d'une industrie ; c'est une manière de se reconnaître dans une culture que l'on produit soi-même. Et c'est aussi l'occasion pour plus de gens de dire : « Hé, je connais le chanteur de ce groupe ! »

Ce qui s'est ouvert à la fin des années 70 et tout au long des années 80, ça a été le choix d'assumer une esthétique, des conditions de production, une économie et un mode de vie... bref,

Festival Indigènes, du 29 mai au 5 juin, avec, entres autres : The Babies, Von Pariahs, Marvin, Metz, Colomite, Fordamage, Bass Drum Of Death, Pins, Esben & the Witch, Cantaloupe, Master Musicians of Bukkake, Dark Dark Dark, Liars, The Besnard Lakes...

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Créations / We:Mantra & Fractal Film

Programmer signifie écrire le futur

Antoine Schmitt est ingénieur plasticien. Il sera bientôt aux côtés d'un DJ mexicain et d'un joueur de sitar en plein trip, qu'il mettra en lumière, et prépare une installation déconstruisant le cinéma. Rencontre. / Mathieu Perrichet WE:MANTRA est une performance née de la rencontre entre le DJ mexicain Cubenx et le musicien français Don Niño, tous deux signés sur le label InFiné. Ce « spectacle global où cycles musicaux et visuels interagiraient entre eux de manière abstraite et subtile » sera visible la saison prochaine à Stereolux, et sa mise en lumière a été confiée à Antoine Schmitt, un artiste programmeur au parcours (très) atypique et à l'agenda bien chargé – c'est d'ailleurs pour ça qu'on a souhaité lui poser quelques questions. Antoine, comment décide-t-on de devenir programmeur ingénieur spécialisé en intelligence artificielle ? Par atavisme familial et une curiosité naturelle pour les mécanismes de la nature ! En 1977, j'avais 16 ans, et mon père a rapporté de la fac une calculatrice programmable. J'ai immédiatement accroché et programmé des jeux. Ce qui me fascinait, c'était de fabriquer des choses qui agissaient sur le monde. L'intelligence artificielle et les interactions homme-machine permettent une approche analytique des humains, une réflexion sur les mécanismes de la pensée. Diplôme d’ingénieur de Télécom ParisTech en poche, vous avez notamment travaillé pour Steve Jobs. Des souvenirs ? Une période très instructive ! NeXT était une petite société et j’ai plusieurs fois discuté avec lui pendant mes trois ans là-bas. C’était quelqu'un de très focalisé.

Et en 1994, vous vous tournez vers l’art... Je me sentais coincé dans mon travail d'ingénieur, dirigé vers l'utile, le logique. À la fin des années 80, j'ai découvert le monde de l'art, son énergie mais aussi sa rigueur intellectuelle grâce à Jacques Serrano, Chris Marker et via des collaborations entre art et technologie. Je suis rentré en France pour devenir artiste tout en continuant à être programmeur spécialisé, en freelance. Ingénieur et artiste plasticien, c'est compatible ? Ce sont deux mondes complémentaires. Toute pratique artistique implique une technique. La connaître permet d'aller vite à l'essentiel. J'utilise le programme comme matériau artistique, je le malaxe comme de la glaise, c'est très intuitif. De quoi traitez-vous à travers votre œuvre ? Programmer signifie «écrire le futur», ce qui lui donne des qualités uniques en art pour traiter des notions comme le libre-arbitre, les systèmes et les processus, le mouvement et ses causes... Ce sont mes thèmes de prédilection. Je m'intéresse au mouvement au sens large, chez les humains, dans la nature, dans le réel, dans le concept. Pourquoi avoir adhéré au projet musical WE:MANTRA ? Au-delà de la qualité sonore des musiciens, j'ai été très sensible à la dimension répétitive du mantra, qui crée un système dynamique auquel je m'identifie beaucoup. Je veux proposer un dispositif scé-

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nique de nature plastique, sur l'idée d'un englobement, d'un tout entre l'image, l'espace, la musique et les performers. Un grand système qui met tous ces éléments en relation dynamique.

La performance WE:MANTRA sera en création à Stereolux au printemps et présentée à la rentrée… peut-être l’une des bonnes surprises de Scopitone !

Une seconde résidence impliquant Antoine Schmitt et l'artiste nantaise Delphine Doukhan est accueillie à Stereolux :

— Fractal Film, la caméra virtuelle — « Sur l’écran, une scène courte se déroule, puis recommence. Indéfiniment. Et, bien qu’en boucle, nous ne la voyons pourtant jamais de la même façon ». L'installation Fractal Film est ainsi décrite par ses créateurs, l'artiste vidéaste Delphine Doukhan et Antoine Schmitt. En cours de création, l'installation est coproduite par Stereolux, Les Films du Balibari et l'Ososphère, basée à Strasbourg. Selon Antoine Schmitt, « il s'agit d'épuiser le regard sur une scène donnée, en montrant cette scène vue par une caméra virtuelle programmée pour être libre et curieuse. » Pour cette installation de «cinéma génératif », il programmera un logiciel inédit pour gérer les mouvements de la caméra autonome.


¢ Marceau Boré

En atelier ou en conférence, les artistes se prennent au jeu de la formation. Pour vivre, certes, mais aussi pour transmettre. Et ce n'est pas forcément à sens unique. / Juliane Rougemont À l'heure où ces lignes sont écrites, le débat autour de la loi d'orientation et de programmation sur l'école a débuté à l'Assemblée nationale. Dans ce texte, il est notamment question du « parcours d'éducation artistique et culturelle » des élèves. Souvent assuré par des professeurs à plein temps, ce type de cours ne peut toutefois s'envisager sans l'intervention d'artistes se prêtant au jeu de l'enseignement. Musiciens, vidéastes ou encore plasticiens interviennent ainsi régulièrement pour partager leur savoir, que ce soit en atelier, formation ou à l'école. Vocation ou beurre dans les épinards, qu’est ce qui peut bien les pousser à vouloir se prêter à cet exercice qui peut donner tant de fil à retordre ? Si peu d'artistes parlent vraiment de vocation pour l’enseignement, pour tous la motivation première semble bien être simplement le plaisir. Pour les frères Boré, Benjamin l’architecte-sérigraphe et Marceau le musicien, c'était un prétexte pour pouvoir travailler ensemble « en mêlant [leurs] pratiques respectives. » Ils ont ainsi animé un atelier pour enfants durant lequel ils ont aidé ces derniers à réaliser une œuvre avec des objets, des images et du son. D’autres mettent en avant le plaisir de la transmission. « C’est important, si ça peut éviter à d’autres de commettre des erreurs, ou juste de permettre de les orienter dans leurs démarches artistiques », explique Laurent La Torpille, artiste multimédia qui a animé, le 12 mars dernier à Stereolux, un workshop autour de la manipulation de la Kinect, ce périphérique de la console Xbox 360 permettant de jouer sans manette. « Enseigner n'est pas mon métier » « J’adore ça parce que j’en fais peu », plaisante François Ripoche, musicien, notamment au sein du groupe Francis et ses peintres ; « j’interviens de temps en temps à Trempolino et dans des classes, mais je ne pourrais pas arrêter la musique pour ne faire qu’enseigner, c’est l’équilibre des 2 qui les rend si enrichissants.» Et, sans aller jusqu'à parler d'activité « enrichissante » au sens propre, il ne faut pas oublier que le service n’est généralement pas gracieux et permet d’arrondir les fins de mois. « C’est sûr que ça permet de gagner un peu de sous, parce que pour les artistes ce n’est pas toujours facile », explique Laurent La Torpille. « Je suis un artiste, enseigner n’est pas mon métier, mais il ne faut pas cracher dans la soupe, je le fais parce que ça me plaît. »

Certains ont un parcours plus particulier, comme Mickaël Lafontaine, artiste numérique qui a commencé par développer des projets éducatifs avant de produire réellement ses propres créations. « Pour moi, pratique artistique et pratique éducative ne vont pas l'une sans l'autre. Ma démarche, depuis quelques années, consiste à concevoir et à produire des projets hybrides dans lesquels jeunes et artistes s'associent afin de produire une œuvre et de l'exposer dans un lieu artistique professionnel. » Des élèves bêta-testeurs Pour François Ripoche, la formation serait presque une activité « très égoïste », car bénéfique pour lui – et cette fois-ci, on ne parle pas au sens économique du terme. « Quand je parle avec des groupes, je me pose des questions, ça m’inspire... » Son avis fait d'ailleurs l'unanimité auprès des artistes interrogés : plus qu'un cours au sens académique du terme, il s’agit d’un échange. De manière plus prosaïque, se confronter à un groupe d'élèves est un bon moyen de « tester » ses travaux, de déterminer à qui ils s'adressent. Ses ateliers ont en effet permis à Marceau Boré de mieux définir la tranche d'âge pour et avec laquelle il désirait travailler. Connaître la capacité de compréhension de son public haut comme 3 pommes permet d'orienter au mieux un spectacle. « Et à cet âge ils sont d'un enthousiasme débordant. Leurs remarques sont souvent percutantes, parfois marrantes, donc on prend tout et on construit avec », résume Marceau. L'art peut d’ailleurs représenter également un enjeu éducatif et social important. « J'aime beaucoup travailler avec des jeunes en difficulté scolaire ou sociale car l'interactivité, la programmation et l'électronique leur plaisent et surtout leur redonnent confiance en eux », raconte Mickaël Lafontaine. Les jeunes développent ainsi des connaissances en maths, en logique ou encore en physique, le tout de manière ludique, comme lors de son atelier mapping. « Ils se rendent compte que ces disciplines peuvent avoir des applications très stimulantes, ce qui est décisif d'après moi dans la réussite des jeunes.»

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G O R P E M M R A 2013 Avril  >  Juin

Retrouvez toute la programmation (photos, vidéos, musique, etc) sur : stereolux.org Spectacles organisés par Stereolux : Spectacles organisés par des assos nantaises : Spectacles organisés par des producteurs privés : Avec la carte Stereolux = trois concerts gratuits : 1 place achetée = 1 place offerte :

MER. 03 AVR.

JEU. 04 AVR. Alpha Blondy Reggae

Alpha Blondy (Côte D’Ivoire) : 30 années de carrière et toutes ses dreads, le pape de l’afro reggae n’a jamais aussi bien porté son prénom (de scène) : synthétisant toutes ses influences, transmettant inlassablement son message politique, portant sa lumière, Blondy est du reggae l’Alpha et l’oméga. BI.BA (Nantes) : Créé à Madagascar en 2000 et basé à Nantes depuis quelques années, le groupe mêle influences allant du roots jamaïcain 70’s aux mélodies de l’océan Indien. Emmené par une voix au timbre particulièrement touchant, BI.BA a déjà sillonné le monde pour distiller ses harmonies îliennes. 20h — Salle Maxi Carte : 22 € / Loc. : 26,60 € Guichet : 27 €

LUN. 08 AVR. Lectures augmentées livre-interactif prospective

Conférence d’Etienne Mineur (FR) :Les augmentations technologiques (réalité augmentée, virtuelle) vont elles nous donner accès à de nouvelles sensations ? Le livre sera-t-il remplacé par un ou plusieurs objets ? Le plaisir de lire va t-il changer ?... Avec Etienne Mineur, directeur de création des Editions Volumiques Une proposition de L’École de Design Nantes Atlantique et Stereolux 18h45-20h30 – Salle Micro Gratuit, inscription sur : stereolux-edna-lecturesAugmentees. eventbrite.fr

MAR. 09 AVR.

ven. 05 AVR. Ursus Minor

±Iswhat?! Jazz Hip-hop

Cody ChesnuTT ±Alice Russell

The Procussions ±The Coup Hip-hop

MAR. 09 AVR. « Ah bon ils sont canadiens ? » Conférence

Longtemps, nous avons pris les groupes de Rock canadien pour des Américains. Il faut dire qu’ils ont la même langue et que leur rock s’identifie moins que la Pop anglaise ou le Tango argentin. Il faudra attendre que des labels comme Constellation, des groupes comme Arcade Fire ou des artistes comme Feist, Gonzales ou Caribou, viennent définitivement (?) décomplexer leur musique et au moins se poser comme candidats sérieux au renouvellement du genre. Intervenant : Christophe Brault Dans le cadre de Montréal Mon Amour En partenariat avec Trempolino Entrée libre 18h30 — La Place / Trempolino

Mer. 10 AVR.

Skip & Die Electro

soul

Ursus Minor (Fr - USA) : Association détonante de musiciens de tous horizons, Ursus Minor est une formation à géométrie variable à la croisée du jazz, de la soul, du hip-hop et du R’n’B. Le trio fondateur (Mike Scott, guitariste de Prince, Tony Hymas du Jeff Beck band, le jazzman François Corneloup) parcourt les scènes depuis 2003 en invitant quelques rappeurs aux flow incontournables : c’est l’Américaine Desdamona qui sera leur hôte ce soir-là. Iswhat?! (US) : Plébiscité autant par les rappeurs légendaires de Public Enemy ou KRS One que par le dernier géant du jazz Archie Shepp, Iswhat?! est l’un des groupes les plus percutants que le hip-hop jazzy ait enfanté. Le crew de Cincinnati, formé en 1999 par le bouillonnant rappeur Napoleon Maddox et le saxophoniste funk Jack Walker, offre une prodigieuse performance live où jazz et hip-hop sont mêlés dans une fusion torride... 20h30 — Salle Micro Carte : 10 € / Loc. : 14,60 € Guichet : 15 € Co-production Pannonica / Stereolux

Cody ChesnuTT (US) : Pour un revenant, Cody ChesnuTT se porte admirablement bien : le soulman casqué d’Atlanta aura attendu 10 (longues) années avant de sortir son deuxième album, Landing on a hundred, bijou nu soul où planent les ombres bienveillantes de Marvin Gaye et des géants de la Motown, merveille de finesse mélodique et vocale. Alice Russell (GB) : Si Alice Russell incarne à la perfection l’esprit de la soul et du gospel, elle aime à s’aventurer dans les territoires de la funk ou encore de la pop sur son dernier album To Dust. Performeuse hors pair, cette soul girl absolue porte en elle toute la chaleur et la force de la musique black des 60’s et 70’s. Swimming Pool (FR) : Projet hybride conçu à l’initiative de Nicolas Berrivin (Stereolane/ Smooth), cette rencontre entre musiciens nantais (Moogaï, Mix City, Kokomo) est inspirée par les compositions de Patrick Watson ou Radiohead entre autres, avec un saupoudrage de soul et de rythm and blues. 20h — Salle Maxi Carte : 16 € / Loc. : 20,60 € Guichet : 21 €

The Procussions (US) : Ce trio originaire du Colorado et signé sur le légendaire label Rawkus, est le digne héritier de Talib Kweli, A Tribe Called Quest ou encore de Mos Def. Le groove et l’énergie dominent et le formatage est à bannir. Leurs prestations développent un son unique : une fusion jazz/rock/electro emballée sans ambiguïté dans un track hip-hop : l’un des meilleurs live hip-hop du moment. The Coup (US) : The Coup, c’est le groupe incontournable de la scène hip-hop politique et contestataire américaine. Fils de l’avocat des Black Panthers, leur leader, l’activiste Boots Riley, reste une incongruité au sein d’un rap US qui continue de prôner la réussite individuelle et l’argent. Toujours aussi engagés, les Californiens sont aussi demeurés fidèles à un son remuant et funk : sur scène, ils mènent un show implacable, partageant leur révolte sur un hip-hop/funk/rock fiévreux et ultra énergique ! 20h30 - Salle Micro Carte : 9 € (1 place achetée = 1 offerte / Loc. : 13,60 € Guichet : 14 €

Skip & Die (ZA) : Chanteuse sud-africaine, Catarina Pirata et son complice, le Néerlandais Jori Collignon, laborantin sonore, sont des fervents des brassages multicolores et multilingues (anglais, afrikaans, zoulou, espagnol, portugais...) et prolongent l’entreprise electro/hip-pop entamée par M.I.A. ou Die Antwoord. Funk exotique ou hip-hop tropical : une Riot in the Jungle qui provoque souvent la transe. Slagsmålsklubben (SWE) : Avec un nom de groupe qui est la traduction littérale de « fight club », ces 6 geeks suédois balancent une electro-pop aux sonorités 8-bit qui réchauffe les cœurs et surchauffe les salles. Franchement givrées, leurs élucubrations colorées se situent entre le GIF animé et une BO de Gameboy. Avec une sorte de mauvais goût assumé, maîtrisé et transcendé, ils vont là où personne ne va. 20h30 — Salle Micro Carte : 9 € / Loc. : 13,60 € Guichet : 14 €


JEU. 11 AVR.

ARNO

SAM. 13 AVR. Raoul Pêques et la vaisselle de sept ans Spectacle mutlimédia

MAR. 16 AVR. Le cinéma d’animation, ce n’est pas que pour les enfants

Chanson

Jeune public

20h — Salle Maxi Tarif unique : 30 € Org. K Productions

Depuis sa naissance, les parents de Raoul ont arrêté de faire la vaisselle. Le jour de ses sept ans, ils mettent donc Raoul à l’évier, face à la montagne de vaisselle sale accumulée, qui remplit la cuisine jusqu’au grenier. Raoul finira par y plonger, littéralement, pour un voyage au plus profond de la mémoire de sa famille. Entre conte et performance multimédia, ce récit d’aventures imaginaires est une expérience aux frontières du théâtre d’objets virtuels et de la littérature incarnée.

JEU. 11 AVR.

17H — Salle Maxi A partir de 8 ans - Co-réalisation Festival Petits et Grands / Stereolux - Tarif unique : 4 € Infos et billetterie : www.petitsetgrands.net

ARNO (BE) : Ce crooner à la voix brisée est de la race des bêtes de scène increvables, toujours prêt à bondir dans la scène du rock. Décoiffant.

Un rendez-vous pour regarder des courtsmétrages et discuter autour de la thématique proposée. Cinéma d’animation et politique : critiques, caricatures, regards sur… et questionnements autour de… Avec Marie-pierre Groud, notre spécialiste du cinéma d’animation 19h à 21h — Salle Micro 5 € - INSCRIPTION : inscription@stereolux.org voir page Ateliers & Co

VEN. 19 AVR.

SAM. 13 AVR. / DIM 14 AVR.

Get Up Session #14 Reggae

JOHNNY OSBOURNE ( Backed by Soul Stereo ) (JAM) : Privé de déplacements, Johnny Osbourne ne s’était plus produit en Europe depuis plus de 20 ans. Vocaliste hors-pair dans la lignée des grands soulmen américains, auteur du célèbre Truth & Rights, sa carrière est truffée de hits, que ce soit chez Winston Riley (Techniques) ou Coxsone (Studio One), puis avec Volcano et King Jammy. Sa venue à Nantes est un évènement pour tous les amoureux du reggae roots. LONE RANGER ( Backed by Soul Stereo ) (US) : Avec son nom de héros de western et ses onomatopées bien à lui, Lone Ranger devient le deejay n°1 en 1980 en toastant sur des riddims classiques roots et rocksteady de Studio One, dont il signera le dernier number one hit. LEGAL SHOT SOUND SYSTEM (ENG) : Après un tour au carnaval de Notting Hill à la fin des années 90, ils s’équipent d’un sound system à la jamaïcaine et construisent avec acharnement un système de sonorisation de plus de 20KW. Au gré de leurs voyages en Jamaïque et à New York ils ont rempli leur box de vinyles rares et de dub plates originaux, in a rub a dub & digital style. 21h > 2h — Salle Micro Loc. : 16 € / Guichet : 18 € Points de vente habituels (Hydro Rongo, Oneness Records, Mélomane...) Org. Get Up !

NØ FØrmat! NØ FØrmat!

VEN. 19 AVR.

SAM. 20 AVR.

BuBBle Story Installation multimédia

Ce drôle de label promeut des projets musicaux atypiques, « contre toute forme d’uniformisation » et est ouvert à toutes les expressions musicales (Gonzales, Mamani Keita, Ballaké Sissoko, Rocé...). Avec une vraie exigence artistique, sans radicalisme idéologique mais avec un esprit curieux, ouvert, audacieux et libre, NØ FØrmat ! est un véritable appel d’air frais... avec : Nicolas Repac (FR) : As de la guitare et des machines, arrangeur et producteur, alter ego d’Arthur H, cet homme de l’ombre signe, avec Black Box, un voyage magistral au plus profond des racines du blues. Entre enregistrement de voix des années 30 et voix d’artistes actuels, son album est un magnifique éloge moderne de la musique noire. Misja Fitzgerald Michel (HOLL) : Le musicien hollandais est aujourd’hui l’une des plus fines plumes des guitaristes du jazz. Son nouvel projet est dédié à Nick Drake, mort à 26 ans en 1974, légende aux chansons atemporelles et gracieuses. Il joue juste et droit le monde musical que Drake suggère pour un concert qui revient à l’essence de la musique. Mélissa Laveaux (Can-Haïti) : La jeune Canadienne d’origine haïtienne délaisse maintenant un folk langoureux pour l’énergie plus sophistiquée d’une pop percutante et irrésistible, proche parfois de l’afrobeat. L’écriture est toujours aussi personnelle, la voix toujours aussi sensuelle, mais les orchestrations explosent en un feu d’artifice inventif. 20h30 — Salle Micro Carte : 9 € / Loc. : 13,60 € Guichet : 14 € Org. Pannonica & Stereolux

WAKE UP PARTY Electro / Techno

BuBBle Story ( Laurent La Torpille) – Création Stereolux : Les tout-petits seront vite happés par cet univers accueillant, coloré et musical.Au gré de leurs mouvements, les voilà sur un sol vivant, acteurs jouant avec les couleurs, les ondulations et les mélodies qui enveloppent les petits bouts au fil d’une balade multisensorielle et apaisante. de 10h à 19h — Salle Micro Entrée Libre - Dans le cadre du Festival Petits et Grands

LUN. 15 & MAR. 16 AVR. J’emmène ma « maman » à Stereolux Jeune public

C’est un rendez-vous pour le très jeune public de 2/3 ans et leur accompagnateur (parent, assistant(e) maternelle, instituteur/trice, crèche...) présentant des spectacles et des formes artistiques autour du son et de l’image. Installation visuelle et sonore : Mirettes et Oreilles – voir page Ateliers & Co. Salle Micro Lundi 15 à 15h & Mardi 16 à 10h INSCRIPTION : inscription@stereolux.org

Fabrique ON Ciné / Auto / Radio

WAKE UP PARTY : Les premières «Wake Up Party ! » étaient complètement survoltées et cette fois encore la qualité des artistes programmés promet une soirée explosive pour cette première édition dans le temple des nuits nantaises, Stereolux ! Masqué et déchainé, le duo italien dirty/ dubstep CYBER PUNKERS, aujourd’hui réputé dans le monde entier, vous fera comme à son habitude sauter dans tous les sens ! Nourris à la bass music, enfants du hip hop, de l’electro et du rock, le groupe TAMBOUR BATTANT se chargera de faire tomber les cloisons entre les styles pour vous faire lever les bras ! Bien sûr, les NUMERIC RAVERS, plus remontés et électriques que jamais, seront présents avec leur nouveau live 2.0 électro/techno. COQPORN, pilier du collectif nantais Cinetic Crew, nous présentera en live ses nouvelles productions qui verront le jour sur Numeric Ravers Records. Il sera accompagné d’URBANSKI pour un set électro/nu-break sans compromis ; encore un warm-up des plus entrainants ! Après le succès incontestable et incontesté de son set électro/acid lors de la dernière «Wake Up Party !» à Nantes, PZYLO, digne représentant de l’acid music française partout en Europe, et probablement l’un des Dj’s les plus impressionnants du moment, fera groover les disques... Et attention, sur 4 platines ! 22h > 4h — Salle Maxi Loc . 18 € / Guichet : 22 € Org. Cinétic

Projection en plein air sur le parvis de La Fabrique de RADIO ON (1979) de Christopher Petit, produit par Wim Wenders. En Grande-Bretagne dans les années 70, Robert voyage de Londres à Bristol afin d’enquêter sur la mort mystérieuse de son frère. Sur sa route, il rencontre des personnages étranges à la recherche eux aussi de leurs racines : un déserteur de l’armée d’Irlande du Nord, une femme Allemande sur les traces de son enfant perdu, un mécanicien... Conférence : LEFT & RIGHT & ROCK’N’ROLL Accolé au mot punk le préfixe « post » revient à rechercher des réponses à une seule question : et après ? On dit souvent que le punk est mort deux fois, démantelé à la séparation des Sex Pistols en 1978, puis achevé par l’élection de Margaret Thatcher. Tout au long des années 80, des bouleversements en Grande Bretagne amèneront des artistes à politiser leur message, voire à s’engager aux côtés des partis. Le doivent-ils au punk ? Intervenants : Yasmine Carlet, auteure de « Stand Down Margaret » / Gildas Lescop, sociologue Gratuit — Parvis de La Fabrique à partir 18h30 Org. Mire, Trempolino & Stereolux

Et aussi DJ’s, bar et restauration – Replis en salle Maxi en cas d’intempérie


mar. 23 AVR.

Folk / Noise

Créé en 1993, le label bordelais Vicious Circle, fort de plus de 100 productions, s’est toujours distingué par des choix éclectiques et surprenants. Artistes français mais également américains, norvégiens, suédois, allemands ou canadiens (Bellrays, Puppetmastaz, Mansfield.TYA, Elysian Fields, Notwist...) se croisent avec exigence et une envie intacte. Avec : Shannon Wright (US) : Avec In Film Sound, dixième album enregistré avec la paire rythmique de Shipping News, l’Américaine renoue avec ses premiers amours (Fugazi ou Shellac). Un disque qui regorge de brûlots rock sombres et abrasifs, porté par une rythmique en béton armé, enrobé d’une tension permanente. Mêlant urgence, pudeur et profondeur, Shannon demeure insaisissable et émouvante... Pollyanna (FR) : Pollyanna (projet d’Isabelle Casier) est à la croisée de la folk et de la noise, des cultures française, anglosaxonne et belge. Son deuxième album The Mainland (février 2013) l’amène à élargir ses styles musicaux : power pop, country, steady ou même calypso ! Avec toujours ce parti pris de résistance et d’utopie romantique. Flip Grater (NZ) : Les balades indie-folk, réminiscences de PJ Harvey ou de Suzanne Vega, de cette jeune songwriter venue de Nouvelle-Zélande laissent entrevoir une jeune fille rêveuse, un rien mélancolique. Une folk légèrement teintée de country qui met en évidence une voix éthérée et bouleversante. 20h30 — Salle Micro Carte : 9 € / Loc. : 13,60 € Guichet : 14 €

Jet Fm et Trempolino présentent : HYBRIDE CONSTELLATION Rencontre / discussion avec Shannon Wright autour de ses morceaux, de sa place sur la scène postrock de Chicago si dense et si vénérée et du label français à qui elle fait confiance depuis fort longtemps : Vicious Circle. 19h-20h - Entrée libre

JEU. 25 AVR.

From Montréal Projection

From Montréal (CA) : (Documentaire - 52’ – Yannick B. Gélinas) Diversifiée, audacieuse et originale, la scène musicale montréalaise est, au milieu des années 2000, l’un des épicentres de la planète rock. Du label Constellation au studio des Besnard Lakes, du succès planétaire des Arcade Fire aux concerts de Malajube, From Montréal dépeint les réalités, souvent diamétralement opposées, des musiciens anglophones et francophones qui cohabitent dans la métropole. Dans le cadre de Montréal Mon Amour 19h — Salle Micro Entré libre

JEU. 25 AVR.

!!!

VEN. 26 AVR. Psy4 De La Rime Rap

mar. 14 mai «T’as vu c’que t’écoutes ?!» Conférence

Disco-punk-funk

!!! (US) : Depuis leur premier album, en 2001, ces New-yorkais sont devenus l’un des plus grands groupes de scène actuels, un mélange extraordinaire entre funk, punk, noise et disco, entre Sonic Youth et Chic. Ils reviennent après 3 ans d’absence avec Thr!!!er, un nouvel album qui concentre toute la puissance du groupe dans des tubes bien plus carrés. Attention : leur live peut provoquer des orgasmes ! Sizarr (ALL) : Ce trio allemand puise dans le climat glacial des 80’s (New Order, Kraftwerk ou Depeche Mode). Il lie pop synthétique, postpunk, new wave et rythmes tribaux dans des morceaux aux mélodies poignantes et résolument modernes. 20h — Salle Maxi Carte : 13 € / Loc. : 17,60 € Guichet : 18 €

VEN. 26 AVR.

Psy4 De La Rime (FR) : Composé de Soprano, Alonzo, Vincenzo et Sya Styles, dignes héritiers du groupe IAM. Conscients sans être péremptoires, légers sans êtres frivoles, énergiques mais jamais brouillons, les Psy4 De La Rime offrent une réelle fraîcheur au rap français. Leur nouvel album, 4e Dimension, sera disponible le 1er avril. Seleçao Team (FR) : Le rap français compte désormais une nouvelle équipe. La Seleçao Team, composée de Poto NA, Harbi, Herla, Lunder et F.K. Ils viennent tous de Nantes, chacun à son style et sa personnalité. Maîtrisant aussi bien le fond que la forme, la Seleçao Team s’est promis de vous surprendre...

Oneman Conf : Une histoire des musiques actuelles. « Pourquoi écoutons-nous Lady Gaga ? Est ce que c’est la faute aux Beatles ? Sapritch propose un voyage dans les musiques actuelles (mais pas que) du blues à la dance en passant par le Rap. On y voit comment les styles musicaux se nourrissent les uns les autres pour donner aux prochains. Le tout est ponctué d’anecdotes rigolotes, d’extraits et de musique live .» Intervenant : Sapritch, musicien / conférencier

20h - Salle Maxi Loc. : 25 € / Guichet : 25 € Org. Rapacité Production

mar. 14 mai

MAR. 7 MAI Keny Arkana Rap

Montréal Mon Amour Pop-rock/folk/electro

18h30 — La Place / Trempolino En partenariat avec Trempolino

Keny Arkana (FR) : Depuis 2008, on se demandait où était passée la pasionaria du hip-hop marseillais, celle qui avait rendu sa fierté et son honneur à un hip-hop bouffé par le matérialisme et l’ego trip. Son nouvel album (qu’elle défendra sur scène avec des musiciens) marque le retour d’une voix devenue indispensable. +1E partie 20h — Salle Maxi Carte : 17 € / Loc. : 21,60 € Guichet : 22 € Org. : Stereolux & Pick Up

La capitale culturelle du Québec propose une alternative culturelle foisonnante (pop, electro, rock, hip-hop...) qui puise sa particularité dans une culture à la fois américaine et européenne. Godspeed You! Black Emperor, Arcade Fire, Patrick Watson, Kid Koala, Grimes, Suuns... pour les artistes ; Ninja Tune, Alien8, Constellation et Turbo pour les labels. Le nouvel Eldorado de la musique indé ? Avec : HALF MOON RUN : Le trio canadien fusionne des éléments d’indie, de pop et de folk avec des lignes de guitare délicates, un soupçon de musique électronique et des harmonies qui soutiennent des envolées d’une exaltante mélancolie .Le trio explose sur scène : ses chansons belles et dramatiques nous bousculent sérieusement. Plants & Animals : À la fois précis, inventif et fougueux, le post-rock/folk-prog des Québécois – qui cite Dylan, Ali Farka Touré, John Coltrane et suggère dEUS – repose sur 10 ans de pratique commune et 3 albums en poche. Sur scène, le quatuor devient exalté : une fanfare cosmique jouant des chansons panoramiques... Rich Aucoin : Ce prédicateur fait revivre et cohabiter dans leur meilleure forme possible les Beach Boys, Flaming Lips, Of Montreal, Arcade Fire, Bowie ou Daft Punk : ils viennent tous ensemble, en grande récré rigolarde, chatouiller le cerveau d’Aucoin. Un inclassable ovni d’electro/indie/pop-rock.

Poni Hoax (FR) : Le rock des Parisiens contaminé à l’electro fusionne cold wave, punk/ funk, disco, krautrock, ambient et pop. Des hymnes à l’élégance romantique pour un groupe sombre et dansant. Après Images of Sigrid, nous attendions leur 3e album. A State of war est enfin là. Une suite plus lumineuse et pleine de mélancolie new wave et de tristesse rock. Marquees (NANTES) : Les 4 Nantais puisent leur inspiration dans la musique psychédélique des années 60 et les vieux films de SF... À l’aide de rythmiques hypnotiques, d’échos à bandes et de textes oniriques, ils se réfèrent aux pionniers du genre : David Bowie ou Syd Barrett, mais ne renient pas la nouvelle génération : Tame Impala ou Flaming Lips...

20h30 — Salle Micro Carte : gratuit ou 8 € / Loc. : 12,60 € / Guichet : 13 €

20h30 — Salle Micro Carte : 9 € / Loc. : 13,60 € Guichet : 14 €

mar. 07

mai

Poni Hoax rock/electro/cold

Trajectoires AV Montreal Digital

Trajectoires AV ( The Gulf Stream & vj Ma ) // Layers ( Nohista ) (CA / FR) : Du St Laurent au Mont Royal, de Elektra à Mutek,… Montréal regorge de projets multimédias singuliers, reflets d’une création foisonnante et inventive. La performance Trajectoires, née de la rencontre entre les Montréalais The Gulf Stream et vj Ma, est un univers ou le son et l’image évoluent dans une parfaite osmose. Investissant toute la scène comme espace de projection, Trajectoires est un voyage contemplatif où la musique devient matière visuelle, organique et géométrique. Layers quant à lui est le fruit d’une résidence de l’artiste français Nohista du label V-Atak. Inspiré de foules et passants anonymes dans la métropole canadienne, il crée une chorégraphie virtuelle et défragmente le temps, les formes, les mouvements qu’il joue comme des notes sur une partition. Dans le cadre de Montréal Mon Amour 20h — Salle Micro Entrée Libre

JEU. 16 & VEN. 17 MAI

Stereolux est partenaire du web2day pour la 2ème année consécutive : deux jours de conférences, débats, démos et animations sur les nouveaux usages du web et l’innovation numérique. Programme et inscription sur http://www.web2day-nantes.org


mER. 22 mai

MER. 29 MAI au mer. 5 JUIN

JEU. 06 JUIN

Herman Dune plays Mariage à Mendoza Folk & Film

Herman Dune (FR) - Mariage à Mendoza  : composée d’instrumentaux simples mais ouvragés, de guitares en dentelle et de mélodies chantées, la BO mélancolique du road movie Mariage à Mendoza correspond à merveille à l’idée que l’on se fait du voyage. De jolies ritournelles aux consonances latino-américaines (Calexico rôde...) pour vagabonder sur de chaudes routes tortueuses. C’est en version trio que Herman Dune viendra nous le prouver en l’interprétant dans son intégralité, avant la diffusion du film. Mariage à Mendoza, d’Édouard Deluc, 1h34 Mariage à Mendoza, premier long métrage d’Édouard Deluc, est un road trip radieux, burlesque et moderne sur les routes argentines, avec Nicolas Duvauchelle, Philippe Rebbot et Benjamin Biolay. Un film traversé d’une belle humanité et magnifié par de magnifiques paysages aux grands espaces... 20h — Salle Maxi / Tout assis Carte : 9 € / Loc. : 13,60 € Guichet : 14 €

VEN. 24 mai Etienne de Crecy Beats’N Cubes

Objet Visuel Non Identifié

Etienne de Crecy  (FR) : Il y en a qui font le tour du monde sur un bateau, d’autres le font encastré dans un cube géant. On ne présente plus la box, imaginée par les désormais célèbres Exyzt-1024, avec laquelle Etienne de Crecy a illuminé les foules sur tous les continents. Avant de tourner définitivement la page de cette aventure, il revient pour les dernières dates de ce set dont la magie tient autant à l’intensité d’une musique entièrement live qu’à une scénographie qui nous a amené à regarder l’électro. +DJ’S annoncés ultérieurement

Indigènes

La Femme ±ALINE French Pop

Indé

Indigènes : Nouvel événement au sein de Stereolux, une célébration de la scène indépendante, que celle-ci soit rock, folk, noise, pop ou electro – pourvu qu’elle soit sauvage ou vierge de marketing et qu’elle développe une certaine éthique de son travail. Plus de 20 groupes, pour la plupart en devenir, se succéderont sur les 2 scènes de Stereolux pendant 5 jours. En parallèle, une exposition de quelques collectifs de sérigraphie (Appelle-moi Papa...) liés à la scène musicale se tiendra dans le hall pendant le mois de mai ; en outre, un échantillon des meilleurs clips vidéo do it yourself de la scène indé, sélectionnés par Gaëtan Chataigner, seront projetés pendant le festival. Avec : Metz, Master Musicians of Bukkake, The Babies, Marvin, Fordamage, Colomite, Von Pariahs, Esben & the Witch, Bass Drum of Death, The Besnard Lakes, Dark Dark Dark, Pins, Liars, Cantaloupe… Programmation complète annoncée ultérieurement... 20h — Salles Micro & Maxi Soirée du 29 mai gratuite / carte Stereolux

06 AU 30 JUIN

La Femme (FR) : La Femme se prélasse l’été sur la plage de Biarritz et passe l’hiver à Paris. Couplant guitares surf pleines de réverbs, synthés et boîtes à rythmes qui rappellent la pop francophone des années 80, son premier album (Psycho Tropical Berlin) s’annonce comme l’un des événements de la pop moderne française. Plus mature, la Femme devient libérée... Aline (FR) : Après Young Michelin, le quatuor prend son nom de jeune fille. Depuis Marseille, Aline regarde loin vers l’Angleterre (Pastels, Smiths ou New Order), mais intègre aussi des références françaises plus obscures (Fils de Joie, Désaxés ou Gamine…). Tenter l’aventure de la pop en français reste un pari audacieux mais Aline relève le défi haut la main. Candids (FR) : Candids est né fin 2011 des cendres de l’adolescence nourrie au punk de 5 Nantais. Avec des mélodies pop teintées d’un son garage qui résonnent avec insolence, ils passent suivant leur envie des sixties au punk, du psyché à la brit-pop, de l’indie au shoegaze, avec une énergie salvatrice. 20h30 — Salle Micro Carte : 8 € / Loc. : 12,60 € Guichet : 13 €

SAM. 08

JUIN

TOLÉRANCE RÉ-ZO’

MAR. 11 JUIN Cocorosie Folk Coco

COCO ROSIE (US) : Coco la grande et Rosie la blonde (ou l’inverse), le duo sororal, expert en dynamitage des catégories musicales, nous revient avec Tales of a Grass Widow, nouvelle pierre angulaire de leur édifice expérimental. Soit un univers enchanteur et passablement déjanté de comptines et de transe lo-fi, quelque part entre un onirisme à la Peter Pan et d’excentriques pastorales chamaniques. +1E partie 20h — Salle Maxi Carte : 19 € / Loc. : 23,60 € Guichet : 24 €

JEU. 13 JUIN Kery James Rap

Kery James (FR) : Revoici Kery James, ex-leader prodige d’Ideal J, lyriciste et pamphlétaire, verbe haut et poing tendu, avec le sombre Des Mots. Plus que jamais à contrecourant des idées et des clichés (à la pelle) du rap game français – plus que jamais conquérant : « Ne me cherchez pas dans le troupeau, mon rap est un leader. » +1E partie 20h — Salle Maxi Carte : 18 € / Loc. : 22,60 € Guichet : 23 €

SAM. 15 JUIN

hip hop

22h > 4h — Salle Maxi Carte : 18 € / Loc. 22,60 € Guichet 23€

DIM. 26 mai L’Ourson et autres contes russes

Water Light Graffiti Exposition - Eau & Lumière

Folk & Film

L’Ourson et autres contes russes (Barbara Carlotti) : Autour de 3 perles du cinéma d’animation russe, Barbara Carlotti, accompagnée de Benjamin Esdraffo aux claviers, tisse un paysage musical fait de bruitages, de mélodies et de chansons. Son timbre profond et sa plume acidulée raviront les tout-petits et leurs parents. Ciné-concert à partir de 2 ans 16h — Salle Maxi / Tarif unique : 4 €

Water Light Graffiti (FR) : Plateforme intermédia. Dessiner avec de l’eau, mais dessiner de la lumière. Eponge, brumisateur, pistolet, pinceau, sont les outils permettant de graffer ce mur qui, de l’obscurité, révèlera votre tracé en éclat, nuances, traînées et fresques lumineuses éphémères. Production : Artlab Digitalarti Du mardi au dimanche de 12H30 à 18H30 — Entrée libre

Mista’Sandmen et Le Ré-Zo’ décident d’ouvrir l’été sur un message rassembleur, positif mais néanmoins des plus festifs. TOLÉRANCE RÉ-ZO’ est un nouveau concept qui prône la mixité, la tolérance et le vivre ensemble à travers un même événement autour de la musique urbaine. Sur des tendances hip-hop, de la Old School à la New School, en passant par des vibes reggaeton et dancehall plus rythmées, tout ceci concocté par plusieurs artistes dont Deejay Aik et Deejay Made. DEEJAY MADE (Nantes) : deejay officiel du young Ré-Zo’, jeune talent régional. DEEJAY AIK (Nantes) issu de la nuit nantaise, il a connu depuis quelques années une ascension fulgurante à l’échelle internationale où il est régulièrement demandé dans les plus grandes villes européennes. Dress Code : be Hip Hop / Be Yourself 22h > 4h – Salle Micro Loc. 12€ / Guichet 15€ Org. Ré-Zo’

Le Printemps Coréen soirée de clôture Made in Korea

« Soirée de clôture du Printemps coréen » Stereolux s’est associé à cette séduisante initiative locale tournée vers les cultures de la Corée, dans leur tradition et leur modernité : depuis la rencontre singulière de E’Joung Ju (joueuse de gömoungo) avec Mathias Delplanque, en passant par la célèbre compagnie pluridisciplinaire Noridan, une exposition de mangas et semaine culinaire, tout vous invite à découvrir les couleurs du « pays du matin calme ». (Le Printemps Coréen se déroule sur Nantes du 27 mai au 16 juin 2013). 20h — Salle Maxi Entrée Libre


AGENDA ATELIERS

&

CO

Atelier « Transmédia »

Marathon photo

Stereolux propose à un large public (enfants, adultes et seniors) un panel d’ateliers de création et de pratique. Ludiques et créatifs, ces ateliers permettent de découvrir ou d’approfondir une pratique. Également au programme des réjouissances, la découverte de films d’animation pour adultes et des spectacles pour les tout-petits.

Atelier « Tablette tactile iPad : initiez-vous! »

Le transmédia, c'est quoi ? C'est raconter une histoire par le biais de plusieurs techniques créatives : photo, vidéo, réseaux sociaux, musique, poème, installation numérique, sculpture... Cet atelier vous propose d'imaginer une histoire sous forme d’enquête, à partir d'un élément énigmatique. Votre objectif : créer un parcours artistique pour le public qui devra trouver des indices via différents médiums (film, tablette numérique, smartphone, chanson). Atelier encadré par l'association Zarlab. DATES : du 22 avril au 26 avril 2013 et les 29 et 30 avril de 10h à 13h et de 14h à 17h (possibilité de pique-nique sur place) SALLE : Multi #1 – Stereolux à La Fabrique PRIX : 70€ pour les 7 jours INSCRIPTION : inscription@stereolux.org PUBLIC : 10 jeunes de 13/15 ans

Vous avez une tablette tactile et vous souhaitez optimiser son utilisation ? Naviguer, rechercher, installer des applications, envoyer des mails, constituer votre base de contacts, tout cela n'aura plus de secrets pour vous ! Le petit plus, la découverte et la manipulation d'applications à vocation créative et ludique, simples d'utilisation. DATES : les mardis 2, 9 et 16 avril de 18h45 à 20h45. SALLE : Multi #1 PRIX : 20€ les 3 séances INSCRIPTION : inscription@stereolux.org PUBLIC : 15 adultes

Chaque participant devra réagir à plusieurs thèmes photographiques organisés autour de la notion de mise en scène. Chaque étape de prise de vue aura une durée limitée, à la fin de laquelle les photos seront restituées. Sur l'ensemble des 2 jours, les marathoniens devront avoir réalisé 12 photographies. À vos appareils, go ! > Avec les photographes Jérôme Blin et Gaétan Chevrier du collectif Bellavieza. DATES : samedi 1er juin (9h30/12h30 – 14h/19h) et dimanche 2 juin (10h/13h – 14h/17h) LIEU : Stereolux à La Fabrique et en extérieur PRIX : 7€ INSCRIPTION : inscription@stereolux.org PUBLIC : adultes – 70 participants

J’emmène ma maman à Stereolux

Le cinéma d’animation, ce n’est pas que pour les enfants

Atelier « Mapping » Après quelques années d'une intense pratique du vjing à animer les longues nuits de Bristol, Joanie Lemercier, du label visuel AntiVJ, s'éloigne peu à peu de cette discipline pour se tourner vers la scénographie, les installations numériques et la projection architecturale. Depuis, il expérimente les projections sur des papiers pliés, des toiles transparentes, des immeubles en béton – bref, sur toutes formes et toutes matières possibles, excepté le traditionnel écran de toile rectangulaire ! En outre, il aime transmettre sa passion du mapping. Cette fois-ci, il invite des enfants à découvrir les aspects artistiques et techniques, les avantages et les inconvénients du travail de projection lumineuse. Pour finir, ils réaliseront ensemble leur propre mapping de A à Z. DATES/PRIX : du 22 au 26 avril le matin pour les 9/11 ans (10h/12h) : 30 € pour 10h d'atelier. l'après-midi pour les 12/14 ans (14h/17h) : 40 € pour 15h d'atelier. SALLE : Multi #1 INSCRIPTION : inscription@stereolux.org PUBLIC : 15 enfants de 9/11 ans et 15 de 12/14 ans

J'emmène ma maman à Stereolux, c'est un rendezvous mensuel en semaine pour les 2/3 ans et leur accompagnateur (parent, assistant(e) maternelle, instituteur/trice, crèche...), présentant des spectacles et des formes artistiques autour du son et de l'image. Mirettes et oreilles : installation visuelle et sonore

Un rendez-vous pour regarder des courts métrages et discuter autour de la thématique proposée. Cinéma d’animation et politique : critiques, caricatures, regards sur… et questionnements autour de… > Avec Marie-Pierre Groud, notre spécialiste du cinéma

d'animation

DATES/HORAIRES : le 16/04/13 - de 19h à 21h. SALLE : Micro PRIX : 5€ par séance INSCRIPTION : inscription@stereolux.org PUBLIC : adulte

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Stereolux a passé commande auprès de MariePierre Groud, réalisatrice de films d'animation, qui fera s'écarquiller les mirettes et les oreilles des grands et des petits. Une histoire, peut-être un conte, d'ici ou d'ailleurs, accompagnée d'une projection. Un grand livre ouvert à écouter et à voir, créé spécialement pour nos jeunes stereoluxiens. DATES : 3 séances : lundi 15 avril à 15h. (durée 30') mardi 16 avril à 10h. et à 15h. (durée 30') SALLE : Micro PRIX : gratuit pour les enfants, 5€ pour l'accompagnateur (paiement sur place le jour même) INSCRIPTION : inscription@stereolux.org PUBLIC : 2/3 ans


Agenda du Laboratoire Arts & Technologies Le Laboratoire Arts & Technologies de Stereolux est un lieu d’expérimentation. Autour des usages et des technologies de la création numérique, il vise à rapprocher artistes, entrepreneurs et chercheurs, ainsi qu’à soutenir le développement de concepts et de projets innovants. Workshops : Tous ces ateliers se déroulent au 4° étage sur le plateau multimédia. Ils sont gratuits et sur inscription sur www.stereolux.org WORKSHOPS «DÉBUTER AVEC LE RASPBERRY PI» ↦ Mer. 03 et 10/04 — 17h-22h

Construire son propre robot, son serveur média ou encore sa borne d'arcade maison... Découvrez toutes les possibilités du fameux Raspberry Pi (micro-ordinateur à 30€) pour la création de machines et objets intelligents. (Avec Jonathan Schmoul, consultant en ingénierie électronique)

« HTML5 POUR LES CRÉATIFS » : CONFÉRENCE ET WORKSHOPS ↦ Mardi 16/04 — 18h30-21h

Webdesigners, graphistes 2D/3D, créateurs de jeux... osez le HTML5 ! Créez facilement des applications Web et des interfaces ergonomiques, gérez des médias, des pages animées et des jeux multijoueurs en ligne… (Avec GDG Nantes)

STEREOLUX TECH’TIME : CONFÉRENCE « VVVV, OUTIL SURPUISSANT POUR LA CREATION NUMÉRIQUE » ↦ Mar. 28/05 — 19h-20h30 à La Cantine Numérique

Démos de projets et présentation de vvvv, environnement de programmation en temps réel qui offre d’innombrables fonctionnalités pour la création numérique, des textures 3D aux interfaces physiques. (Avec Clone, artiste et développeur)

LE GROUPE RASPBERRY PI POINTE LE BOUT DE SON NEZ ↦ Le mercredi soir 18h30-21h débute le 17/04

Apprendre ensemble et surtout travailler sur des projets passionnants ! Un atelier hebdo en accès libre pour inventer ses propres objets connectés en explorant le Raspberry Pi ou d’autres cartes électroniques. Le mercredi soir à Stereolux, avec matériel à disposition.

WORKSHOPS VVVV « Débuter avec vvvv » ↦ mar. 04 et 11/06 — 18h-21h

« Créer une appli de vjing » PATCHING CIRCLE : TESTEZ LE CODE CRÉATIF ↦ Le mercredi soir 18h30-21h30

Manipuler sons, images et vidéos avec des langages de programmation (Pure Data, Processing, Max/MSP, vvvv…). Rejoignez ce groupe de passionnés qui travaille chaque mercredi sur des projets créatifs : dispositifs sonores interactifs, applications de vjing, jeux de foule multijoueurs…

STEREOLUX TECH’TIME : CONFÉRENCE « MAPPING : USAGES, OUTILS ET PERSPECTIVES »

↦ Mar. 23/04 19h-21h à la Cantine numérique

Performances audiovisuelles, installations visuelles et immersives, mapping architectural : quelles sont les usages du mapping ? Quels outils pour quelles applications ? (avec Aurélien Lafargue, motion designer / Joanie Lemercier, artiste / Nicolas Kiéné, generative designer)

« Texture FX, postproduction temps-réel pour vidéo et contenu généré » ↦ mer. 19 26/06 — 18h-21h

CYCLE DE CONFÉRENCES CNAM : 1ER PETIT DÉJEUNER ENTREPRISES EN JUIN ↦ Mardi 11/06 — 8h-10h à Stereolux

Arts numériques et innovation technologique, créativité et management, art et communication… Le CNAM Pays de la Loire et Stereolux organisent à partir de juin un cycle de conférences et de workshops sur le thème « Innovation et créativité ».

JOURNÉE « LEAP MOTION, LA RÉVOLUTION GESTUELLE »

WORKSHOP VISUALISATION DE DONNÉES ↦ Sam. 13/04 — 10h-18h30

↦ mar. 18 et 25/06 — 18h-21h

↦ En juin à Stereolux (date à venir)

Avis aux amateurs d’infoviz et de représentation interactive de données ! Avec le logiciel Processing, récupérez et interprétez graphiquement des données provenant du site Open Data de Nantes (http://data.nantes.fr).

Simulateur de vol, instrument de musique virtuel, tablette graphique révolutionnaire : quel avenir et quels usages pour The Leap, périphérique de contrôle gestuel annoncé 200 fois plus précis que la Kinect (sortie mai 2013) ?

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Concert / Skip&Die mercredi 10 avril - Salle MICRO

Un vent chaud chargé de basses et de sueur percute nos latitudes et il s’appelle Skip&Die. Derrière ce phénomène, c’est tout un pays, l’Afrique du Sud, qui n’attend que de conquérir les oreilles du monde. / Mathias Riquier Le paradoxe peut sembler cruel : si on n'a peut-être jamais autant écouté qu'aujourd'hui de musique en provenance d'Afrique du Sud, les auditeurs n'en savent rien la plupart du temps. Bonne nouvelle, en fait : pas de niche conceptuelle qui étiquetterait les groupes austro-africains comme des curiosités du continent noir, voire de la world music. Mais c'est aussi une occasion ratée de réaliser à quel point ce pays fourmille d'excellentes entités musicales. L'exemple récent le plus parlant – et sans doute le plus connu grâce à ses clips improbables – demeure le freak rap de Die Antwoord, dont la renommée a depuis belle lurette dépassé les faubourgs de Cape Town. À chaque mois – voire plus fréquemment – son nouveau chouchou des médias venu de chez Mandela. Récemment, c'est le phénomène Petite Noir, encensé par les blogs pour son hybride de hip-hop et de new wave, qui a fait son petit bonhomme de chemin – jouer en première partie de Foals, ça ne se refuse pas. Quitte à verser dans l'énumération de bon goût, on peut citer, sans se limiter à un seul style musical, les noms de DJ Mujava, Nibs van der Spuy, BLK JKS, The Parlotones... On pourrait aussi rappeler de bons souvenirs aux spectateurs du dernier festival Scopitone en évoquant Spoek Mathambo, le DJ / rappeur / graphiste signé chez Sub Pop. Toujours au rayon hip-hop savoureux déjà croisé à Nantes – période Olympic –, impossible de zapper Tumi & The Volume, dont le troisième album Pick a dream avait marqué l'année 2010. Bref, vous avez saisi l'idée : l’Afrique du Sud possède un vivier créatif qui n'a guère à rougir de l’Europe et des USA.

¢ Alexander Dahms

Illustration parfaite de l'affirmation précédente, Skip&Die sera bientôt de passage à Stereolux. Le groupe gravite autour du duo Catarina Pirata (chanteuse / plasticienne effarouchée aux cheveux multicolores) et Crypto Jori (inventif producteur néerlandais). Skip&Die a conçu son premier album Riots in the Jungle en voyageant, aspirant autant de sonorités que de pays traversés. Le résultat reprend l’héritage dance-break-punk là où M.I.A. l’a abandonné, ajoutant aux basses transpirantes une fougue juvénile. Un joyeux bordel qui a fait fondre un hall entier aux dernières Trans Musicales et qui s’apprête à faire de même avec vos frêles oreilles.

Skip&Die + Slagsmålsklubben le mercredi 10 avril à 20h30 – Salle Micro

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Workshops / Autour du Raspberry pi / Printemps 2013 - Salles Multi

Les   objets connectés   à   la sauce   faite   maison Les téléphones ne sont pas les seuls objets du quotidien à devenir « smart » – comprendre connectés. Et si on reprenait la main sur cette (r)évolution ? / Loïc H. Rechi On nous parle d'« objets connectés » ou de «l'Internet des objets» comme de la troisième révolution du Web. Après l'avènement du e-commerce et l'explosion des réseaux sociaux serait venu le temps du Web 3.0. Nos gadgets et objets du quotidien vont prendre vie, devenir intelligents et tout savoir de nos petites existences. Les animistes ne sont pas encore au courant mais ils auraient donc vu juste : les objets auraient bien une âme. Conséquence directe, des armées d'entreprises et de start-ups s’engouffrent dans la brèche. Votre fourchette est aujourd’hui capable de vous dire si vous mangez trop vite, votre smartphone est susceptible d'éteindre votre sapin de Noël à distance et un capteur placé dans un pot de fleurs est en mesure de vous indiquer s'il faut l'arroser ou le changer de place. Parallèlement à ce business naissant, comme toujours des petits malins avec 2 bouts de câble USB et un microprocesseur bon marché sont capables de fabriquer eux-mêmes des objets connectés. Du fait maison représentatif du mouvement do it yourself (DIY, « fais-le toi-même »), qui consiste à trouver des solutions pour faire un maximum de choses par soi-même, en opposition à l’ultraconsommation. C’est aussi apprendre à fabriquer ses propres objets, pratique prisée par de nombreux artistes et soutenue par les « fablabs » (ateliers de fabrication ouverts, dont l’association nantaise Ping fait partie). Revenons donc à nos objets connectés à la sauce DIY, par le biais de quelques exemples de ce qu'un futur très proche nous réserve. Un futur qu'on pourra confectionner soi-même, il va sans dire. Raspberry Pi : la framboise à tout faire Imaginé dès 2006 mais commercialisé depuis 2012, le Raspberry Pi est un tout petit ordinateur de la taille d'une carte de crédit, composé d’un petit circuit imprimé avec tout plein de modules et de résistances. Vendue pour une trentaine d'euros, cette machine fait pourtant des ravages. Équipé de différents types de sorties dont le sempiternel USB, ce tout petit truc, pour peu qu'on y adjoigne un écran, est même susceptible de se transformer en ordi de bureau. Mais certains lui ont trouvé d'autres applications. De la transformation d'une (vraie) citrouille d'Halloween en pseudo boule à facettes ambiance son et lumières morbide au système complexe pour ouvrir sa porte de garage à partir de son portable, tout paraît possible tant qu'on a du temps. Les plus motivés ont même réussi à le détourner en Super Nes pour jouer à Mario. Faut avouer, ça a de la gueule. Résultat, en un an, son créateur en a déjà vendu plus d'un million. Arduino : l'open source qui fait plaisir Si le Raspberry Pi est déjà un micro-ordinateur, l'open source Arduino est une carte électronique qui permet de programmer de manière simple des applications interactives moyennant, par exemple, l'utilisation de capteurs. En bidouillant la chose, il est possible de créer un tas d'objets connectés, comme une serrure qui ne s'ouvre qu’avec un rythme précis tapoté sur la porte, un escalier musical ou encore un panier de basket connecté. Elizabeth Scott, une développeuse américaine de 29 ans, est allée plus loin dans l'expérimentation, qu'elle dévoile sur son site scanlime.org. Lassée de la télécommande de son vibromasseur qui lui donnait l'impression de « programmer un magnétoscope plutôt que de faire du sexe », la jeune fille a modifié son engin avec un Arduino. Le résultat lui simplifie les choses : un simple mouvement de main vers la télécommande suffit à augmenter les vibrations émises par le sextoy. Pas sûr que l'exemple inspire des travaux pratiques en école d'informatique, ceci dit.

MakeyMakey : la banane electro Jay Silver et Eric Rosenbaum – 2 doctorants du fameux MIT aux États-Unis – ont créé MakeyMakey, « le petit kit d'invention du XXIe siècle ». Connectée à un ordinateur, cette petite carte électronique se substitue aux contrôles essentiels comme les flèches du clavier, la barre espace ou le clic de la souris. Mais là où le truc instille une dose de fun, c'est que chaque contrôleur, relié par des câbles électriques, est remplaçable par des objets du quotidien. On peut utiliser un concombre en guise de barre espace, de la pâte à modeler pour les flèches et même du ketchup en guise de clic si on a l’âme d’un petit souillon. Anecdotique en apparence, MakeyMakey regorge toutefois de possibilités – pour peu qu'on soit ingénieux – comme transformer un régime de bananes en piano virtuel. Un petit délire aperçu lors d'ateliers à Stereolux en mars dernier. ReaDIYmate : Nono le robot en carton Imaginez un petit bonhomme en papier à plier soi-même. Imaginez que ce petit bonhomme, équipé d’un Arduino, soit capable de communiquer avec vous. Par exemple, si vous recevez un tweet, un mail ou un message Facebook, il vous joue La Lambada, Metallica ou Vivaldi, selon vos goûts (et vos paramètres). Vous êtes sourd mais pas aveugle ? Votre petit robot en papier peut aussi vous claquer une petite danse. Vous disposez d'un smartphone ? Ça tombe bien, vous pourrez ainsi le contrôler à distance. Lancé par 2 Français en 2012, les ReaDIYmates ont vu le jour après une récolte crowfundée de 27 000 dollars sur Kickstarter. La société 23 de Enero qui les produit sera présente à Stereolux lors du web2day les 16 et 17 mai prochains pour une démo. Ludiques et simples d'utilisation, ces joujoux ont tout pour devenir un projet open source-do it yourself connecté très grand public. Sans oublier qu'il sera possible d'en customiser l'apparence et d’en bidouiller l'intérieur. Do it yourself, on vous dit.

RV les 3 et 10 avril à Stereolux pour débuter avec le Raspberry Pi : 2 workshops avec Jonathan Schmoul, consultant en ingénierie électronique. Stereolux, c’est aussi un atelier hebdo en accès libre pour inventer ses propres objets connectés en explorant le Raspberry Pi ou d’autres cartes électroniques : le mercredi soir à Stereolux, début le 17 avril. Plus d’infos et inscription gratuite (places limitées) sur www.stereolux.org

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La   jungle   des livres L'île   de   Nantes, ses   données Retour sur la première édition du Hyblab consacrée au datajournalisme. / Alexandre Hervaud Imaginez un fichier Excel rempli de chiffres. Des données à l'état brut : pas très sexy. C'est tout l'objet du datajournalisme : traiter l'info à partir de données, mais en organisant celles-ci de manière graphique (applications, infographies) donc plus compréhensible. Les sites d'info en raffolent, et c'est la discipline choisie pour la première édition du Hyblab (pour « labo hybride ») débutée le 24 janvier dernier. Puisqu'il est question de chiffres, lâchons-nous : le Hyblab s'est étalé sur 4 semaines dans divers lieux (dont Stereolux) avec 80 étudiants issus de 3 écoles différentes : Sciences Com, AGR l'école de l'image et Polytech' Nantes. Soutenus par 12 partenaires médias, les élèves ont planché sur 12 projets de datajournalisme autour d'une thématique : l'île de Nantes.

En avril, une soirée sur les « lectures augmentées » permettra d'élargir le débat sur la lecture numérique, trop souvent confiné au clash e-book versus livre papier. / A.H Il était temps : après de longues négociations et à l'approche du Salon du livre en mars dernier, le droit des auteurs français a enfin basculé dans l'ère numérique, via un accord de « contrat d'édition numérique » entre écrivains et éditeurs. Si la rémunération des auteurs et la durée de cession des droits sont au cœur de ces discussions, un élément crucial semble en être absent : le lecteur, et avec lui le plaisir de lire. On pourrait s'attarder une fois de plus sur les aberrantes politiques tarifaires des livres numériques en France, parfois plus chers qu'un livre physique. Sur la pauvreté des catalogues, le casse-tête des formats de lecture, etc. On alimenterait ainsi le débat papier contre numérique, un débat déjà dépassé à en juger par des créateurs qui mixent allègrement les deux. C'est le cas d'Étienne Mineur, designer et cofondateur des Éditions Volumiques. Livres ludiques à apprécier avec un smartphone, à déplier dans différents sens pour obtenir différentes histoires, à terminer soi-même via indications téléchargées, etc., ce sont autant d'expériences tentées par les Éditions Volumiques.

Relatés en temps réel sur le site hyblab.fr, les ateliers ont porté leurs fruits malgré des soucis d'accessibilité aux données. « Elles sont souvent dispos à l'échelle d'une région, voire d'une ville, mais c'est plus difficile pour un quartier », reconnaît Julien Kostrèche de Ouest Media Lab qui a piloté l'expérience. Parmi les 12 projets retenus, 3 ont été distingués par des prix remis le 14 mars dernier.

« Depuis 2 ans, on travaille sur le rapport entre le tangible et le digital. On s'est d'abord attaqué aux problèmes techniques, à l'ergonomie, mais depuis l'été dernier, on se concentre sur la narration », explique Étienne Mineur, qui reconnaît que ses premières histoires « étaient surtout des prétextes à valider des concepts ». Sortie début 2013, la BD interactive Starlay, sur iPad, marque ainsi sa première collaboration avec un auteur externe, David Calvo. Aux yeux d'Étienne Mineur, c'est le projet Balloon, mélange de petit livre physique et de jeu en application mobile, sorti fin 2011, qui résume le mieux sa philosophie : « C'est un peu comme un manifeste par son côté simple et minimaliste qui n'oppose pas le papier au numérique, mais montre que les 2 peuvent s'associer. »

Le projet « Vers une mobilité durable ?», qui s'intéresse aux transports sur l'île de Nantes, a remporté le prix Orange de la meilleure datavisualisation. Le prix Ouest Médialab du meilleur projet de datajournalisme est allé à « Un cœur économique ? » orienté, comme son nom l'indique, vers l'aspect économique de ce territoire. Enfin, le prix Samoa de la créativité a été remis au projet « Une métamorphose urbaine », qui s'est penché sur l'évolution de l'île de Nantes au fil des ans.

Étienne Mineur espère désormais faciliter la distribution de ce genre de produits que les librairies (physiques) ont du mal à présenter au public, et donc à vendre. « Nos premiers acheteurs étaient plutôt des geeks parisiens. On va développer des projets adressés aux enfants, car contrairement aux adultes qui cherchent tout de suite à comprendre comment ça marche, ils ne se posent pas de questions : pour eux, c'est comme si c'était magique. »

Les projets sont visibles sur le site hyblab.fr et sur les sites des médias partenaires.

Étienne Mineur sera présent à une conférence sur les lectures augmentées, le 8 avril à 18h45 — Salle Micro en collaboration avec l'École de design de Nantes. Inscription gratuite : www.stereolux.org

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Concert / Aline - La Femme / jeudi 6 juin - Salle Micro

TouCHE françaisE

Aline, La Femme, Granville et autres font de la pop en français. Chouchous de la presse, souvent en tournée, eux et leurs pop songs ne seront peut-être jamais dans le Top 50, mais ils ont tout pour marquer leur époque. / Adrien Toffolet Cocoricoooo ! On dirait qu'il fait bon être Français dans la pop music aujourd'hui. La musique hexagonale – que l'on parle de variétés, de chanson ou de pop indé –, arrive un peu à sortir la tête de l'eau face aux mastodontes anglo-saxons. Pas forcément en misant sur la qualité, certes : on pense à la compilation Génération Goldman ( featuring M. Pokora, Zaz, Amel Bent, etc.) qui a passé le cap des 600 000 ventes d'albums en seulement 3 mois. Mieux que Johnny Hallyday ! Derrière ce carton qui sent la naphtaline se trouve heureusement une nouvelle scène pop autrement plus qualitative, dont les noms commencent à arriver jusqu'aux oreilles de nos mamies : des groupes comme Aline, Lescop, Granville, La Femme, Saint-Michel... Et si leurs refrains circulent tant, c'est bien sûr grâce à leur qualité, mais aussi grâce au soutien des majors du disque qui misent sur certaines de ces formations, espérant raviver la classe pop (et si possible, le succès commercial) des aînés comme Étienne Daho et les regrettés Daniel Darc, Jacno, Fred Chichin...

rassembler un large public. Là où certains indés américains passent difficilement, et en plusieurs années, la barre des 50 000 vues sur les plateformes vidéos, les clips des petits Français, eux, s'en sortent plutôt bien : 176 000 vues pour Aline, 115 000 pour Granville et 690 000 pour Lescop, en moins d'un an et demi. C'est peu face à un Justin Bieber, certes, mais dans le contexte actuel de dilution des artistes sur Internet, l'adhésion est plutôt significative. Idem côté concerts : même s'il est encore trop tôt pour les comparer aux Yelle, Phoenix et Brodinski qui cartonnent à l'étranger, cette nouvelle scène française, de Aline à Rover en passant par les Nantais de Von Pariahs, tourne partout depuis des années. On peut par exemple citer les Bordelais de Pendentif qui enchaînent les dates depuis un an aux côtés de Lescop, mais aussi en première partie d'Indochine, alors que leur premier album ne sortira qu'en septembre prochain. Rien ne presse.

Radio stars

Ciao les années 80

Passons rapidement sur la musique elle-même : comme la scène pop française des années 80 avec Taxi Girl, Elli & Jacno et Marquis de Sade, nos nouvelles fiertés nationales ont des atouts sonores équivalents à ceux des Anglo-saxons, des textes à la fois simples et poétiques et une « aura indé » solide, même chez les groupes signés sur de gros labels. Mais la comparaison s'arrête là. En 1980, le single Cherchez le garçon de Taxi Girl s'écoulait à 300 000 exemplaires. Qu'on se le dise, jamais Aline, Lescop et Granville ne vendront autant, malgré tout leur talent. La faute à la crise, au changement de consommation de la musique. À première vue, les chiffres de vente de leurs albums n'ont pas de quoi motiver un exil fiscal en Russie : Lescop a difficilement passé les 10 000 albums écoulés, les chiffres d'Aline ne sont pas encore dévoilés (ce qui n'est pas bon signe) et Granville a vendu 1000 albums la première semaine (encourageant, mais pas époustouflant). On reste loin d'un groupe à midinettes comme BB Brunes, seul rescapé de la scène baby rock de la moitié des années 2000, dont les ventes d'albums restent solides tout en déclinant de sortie en sortie. Faut-il s'en inquiéter ? Non car, au risque d'insister, les années 80 sont loin, et ces chiffres ne sont clairement pas révélateurs de l’importance de ces groupes. N'en déplaise aux obsédés des charts ou du top iTunes, la pop made in France, chantée en français et / ou par un Français, a le potentiel de

Pour les radios, cette nouvelle scène française est une petite mine d'or puisqu'elle permet de remplir facilement les quotas de chansons françaises (la fameuse loi Toubon) à l'antenne avec des morceaux catchy. Autant dire que la radio sera toujours son meilleur moyen de promotion, même si la visibilité d'un passage télé à heure de grande écoute reste imbattable : Rover, dont l'album est sorti depuis plus d'un an, a vu le nombre de ses ventes exploser (30 000 en plus) grâce à son récent passage aux Victoires de la Musique. De tous ces groupes prometteurs, nul doute que le temps (et la sélection naturelle, impitoyable) en expédiera plus d'un aux oubliettes. Mais on peut d'ores et déjà parier que certains resteront assez longtemps pour marquer leur époque. Certes, Aline et La Femme ne vendront jamais à l’international autant de caisses de disques que les yéyés en écoulaient dans les années 60. En même temps, personne n'aimerait entendre, comme c'est arrivé à France Gall ou à Joe Dassin en leur temps, des versions allemandes de leurs tubes. Vous imaginez le Je bois et puis je danse d'Aline rafistolé en Ich trinke und tanze ? Pas nous.

Aline + La Femme / le jeudi 6 juin à 20h30 – Salle Micro

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LIVE / ÉTIENNE DE CRÉCY / VENDREDI 24 MAI - Salle MAXI

Étienne de Crécy,

la tête dans le cube

¢ Bellavieza

Le 24 mai prochain, Étienne de Crécy ramène son cube à Stereolux : son show Beats'n'Cubes est bien connu des fidèles du festival Scopitone qui l'a déjà proposé 2 fois, dont un premier passage mémorable sous les Nefs il y a 5 ans. Pierre Schneider, du collectif 1024-EXYZT, a créé ce projet fou avec François Wunschel. Il se souvient : « Étienne cherchait des scénographes pour un dispositif scénique commandé par les Trans Musicales de Rennes en 2007, et nous, on cherchait un musicien avec qui collaborer pour un projet d'architecture augmentée ». Voilà qui tombait bien.

« De sa matière sonore, on a surtout retenu l'aspect minimal et l'univers 8-bit, qui nous ont orientés vers une forme géométrique simple. Comme le triangle et la croix étaient déjà pris par Daft Punk et Justice,

on est partis sur le carré ! ». Le résultat prend la forme d'un cube en échafaudage de 6 mètres de côté devenant support de projection (mapping vidéo) en rythme avec le son.

Le succès est tel que le groupe américain The Killers plagie le dispositif sur scène lors d'un show sur MTV en 2008. Devant la force de frappe des avocats de la chaîne, le collectif 1024-EXYZT a préféré continuer son taf « plutôt que de gaspiller [son] énergie dans des procédures et des procès ». Un détour par son site officiel (www.1024architecture. net) prouve qu'il n'a pas chômé.

Alexandre Hervaud Étienne de Crécy, le vendredi 24 mai à 22h – Salle Maxi

Les projets du Laboratoire Arts ET Technologies Appel à projets innovants entreprises/artistes Entreprises des Pays de la Loire, vous souhaitez collaborer avec un artiste multimédia sur un projet d’innovation technologique ? Stereolux accompagne les projets de 2 entreprises lauréates et soutient le travail des artistes associés. Candidatures ouvertes du 28 mars au 15 mai 2013. Plus d’infos sur le site de Stereolux ou auprès de lucile.colombain@stereolux.org

Peut-on faire le parallèle entre des communautés d’ondes cérébrales et des communautés rap, reggae, rock… ? L’université de Nantes explore ces idées en partenariat avec Stereolux, dans le cadre d’un projet de plateforme Web/mobile sur les données EEG (électroencéphalographie). Le développement se termine en avril : à découvrir durant le Web2day, les 16 et 17 mai à Stereolux.

Le kiosque interactif d’Yslab : quand créativité et technologies se rencontrent Gaël Hémon (architecte) et Laurent la Torpille (artiste) vont concevoir et réaliser un kiosque interactif multisensoriel dédié à la vente de produits à l’international pour l’entreprise de biotechnologies marines Yslab. Cette collaboration a été initiée par Stereolux, qui apporte son soutien à la réalisation et à la valorisation du projet.

Jardins sonores : un dispositif audio autonome en énergie Stereolux travaille depuis novembre dernier sur un dispositif audio pour l'espace public, autonome en énergie et utilisant des technologies peu coûteuses. Des étudiants de l'École centrale évaluent les pistes techniques avec l’artiste Bérenger Recoules : système éolien, vélo, manivelle + énergie solaire... Une documentation accessible à tous et un premier prototype sont attendus d’ici la fin du trimestre.

Neurokiff : des communautés d’ondes cérébrales ? Que révèle notre cerveau de nos goûts musicaux ?

Plus d’infos et d’initiatives sur : http://www.stereolux.org/laboratoire-arts-et-technologies/archives PAGE 22  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ SEPT


Concert / Soirée Nø Førmat! / jeudi 11 AVRIL - Salle Micro 6 € /// Label / artistes

12,75 € /// Label / artistes

4 € /// Commission distributeur (40% du prix de gros HT

2,25 € /// Commission CD1D (15% du prix de vente)

5 € /// Commission magasin (33%)

Distribution classique

CD1D.COM

CD1 D, 7 ans de labeur

Créée en 2004, la plateforme CD1D fédère plus de 200 labels indépendants, son site Web innovant ayant vu le jour avant les Deezer et autres Spotify. Bilan et perspectives avec son cofondateur. / Anousonne Savanchomkeo Le 11 avril prochain, Stereolux accueillera une soirée dédiée au label Nø Førmat!, actif sur la scène indé depuis 2004. Pour l'occasion, on pourrait revenir ici sur les faits d'armes du label en mentionnant son catalogue, ses ambitions. Oui mais non. Saisissons plutôt le prétexte pour revenir sur CD1D, cette fédération de labels qu'a rejoint, comme tant d'autres, Nø Førmat!. Créée en 2004, CD1D donne naissance un an plus tard à la plateforme cd1d.com, un espace de vente de musique (support physique ou numérique) qui se veut équitable en réservant 85% des sommes perçues aux artistes et labels. Rappelons qu'à sa création en 2005, cd1d. com évoluait dans un environnement différent de l'actuel : iTunes Store fêtait sa première année d'existence en France, tandis que ni Spotify, ni Deezer n'existaient encore, tout comme la loi Hadopi. Autres temps, autres mœurs. L'anti-iTunes En 2004, CD1D rassemble sept labels indépendants allant de Jarring Effects (High Tone) à Irfan (Les Ogres de Barback) pour les plus connus. Quand la plateforme cd1d.com est lancée, les labels peuvent enfin s'éviter les restrictions prônées par Apple et ses prix fixés à l'avance et ainsi vendre leurs albums au prix qu’ils l’entendent – et surtout rétribuer les artistes à leur juste valeur. En 2013, tout a changé, et la vente (au titre ou à l'album) est loin d'être la seule source de revenus des artistes, avec l’explosion des services de streaming comme Deezer, Spotify et YouTube. La plupart des labels partenaires de CD1D sont présents sur ces plateformes, et cd1d. com propose l'écoute en ligne des albums mis en vente. Pour autant, le streaming n'est pas encore viable pour les producteurs indépendants. Cédric Claquin est l'un des fondateurs de CD1D, et le refrain qu'il nous rappelle est connu : « Il faut un million d’écoutes pour générer 1500€ alors qu’il faut générer en moyenne 15 000 à 20 000€ pour atteindre l’équilibre. Tout le monde s’engouffre dans ces nouveaux services mais on retombe dans les mêmes schémas où ce ne sont que les artistes qui sont diffusés au niveau du grand public qui tireront leur épingle du jeu. » Crowdfunding et abonnements Sans surprise, la fédération CD1D et les acteurs qu'elle regroupe s'inquiètent du phénomène de concentration qui tend à faire de iTunes et d’Amazon d’un côté, de Deezer et de Spotify de l'autre, les acteurs principaux du marché numérique. Cédric Claquin rappelle ainsi que CD1D se veut aussi un laboratoire expérimentant de nouvelles approches de diffusion de la musique ainsi que de nouveaux modèles économiques. C’est pourquoi, sans pour autant snober les services sus-cités, CD1D

a renforcé les services de sa plateforme, en proposant notamment un module de financement participatif (crowdfunding) avec le site Ulule. Les internautes peuvent désormais participer à la création d’un album selon les modalités décidées par le label et les artistes. Toujours au rayon « sources alternatives de revenus », CD1D testera bientôt 1DTouch, une « contribution créative territoriale sous la forme d’une plateforme de streaming uniquement composée de catalogues indépendants, qui ne sera pas directement rémunérée par le public mais par l’abonnement annuel de médiathèques, collèges, lycées et autres espaces publics qui offriraient cet accès permanent et gratuit à leurs membres. » Comparée à Deezer ou Spotify, la plateforme rémunérera les artistes au minimum 10 fois plus avec cette expérimentation audacieuse, limitée dans un premier temps à la région Rhône-Alpes, sur 6 bornes, avant de se développer ailleurs. N'en déplaise à Pascal Nègre Derrière ses airs de département R&D de l’économie indé, CD1D engage aussi un travail de lobbying auprès des instances publiques. Au bout de neuf années d’activisme, CD1D regroupe 250 labels et s'invite désormais dans les hautes sphères de la politique culturelle pour faire entendre ses revendications. Le 28 février dernier était ainsi organisée une rencontre entre CD1D et la mission Lescure dont on attend le résultat des consultations en avril. Il aura fallu près d'un an, depuis l'élection de François Hollande, pour aboutir aux premières propositions de cet « Acte II de l'exception culturelle ». Le poids de CD1D dans les concertations était a priori difficilement mesurable. Pour l’anecdote, un certain Pascal Nègre, big boss d’Universal, ne comprenait pas la présence de la structure à ces discussions, arguant que la fédération ne pesait pas grand-chose économiquement et que les termes « indépendance » ou « alternative » n’y trouveraient guère d'écho. Avec l’entrée de CD1D à ces tables rondes, « c’était la première fois qu’on arrivait à faire émerger ces notions-là », avance Cédric Claquin, qui rappelle au passage « qu’il ne faut jamais relâcher la pression, car les premiers à morfler sur ces mutations du numérique, ce sont les petits labels. »

Soirée Nø Førmat! avec Nicolas Repac + Misia Fitzgerald Michel + Mélissa Laveaux, le jeudi 11 avril à 20h30 – Salle Micro. En collaboration avec le Pannonica.

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Concert / Ursus Minor + ISWHAT?! / MERCREDI 03 AVRIL - Salle Micro The Procussions + The Coup / mardi 09 avril - Salle Micro

Comment bien vieillir dans le rap ?

L'heure de la préretraite approche pour certains gourous du hip-hop. Que faire pour la retarder ou la vivre sereinement ? Analyse des différents cas de figure. / le crew des Haterz (Haterz.fr) Stereolux accueillera prochainement les concerts de The Coup, IsWhat?! et The Procussions, soit d’excellents rappeurs qui ont la particularité d’être majoritairement quadragénaires. Car non, le rap n'est pas exclusivement une affaire de jeunes. Comment rester frais une fois dépassée la date de péremption ? Le crew des Haterz, trublions du Web actifs sur le site Haterz. fr, analysent les 7 grandes typologies de rappeurs quadras.

Les tontons flingueurs

Rapper ? Pas le choix, ils ne savent faire que ça. Et ils le font bien, même quand ils ont le double de l’âge des mecs d’Odd Future ou de ceux de 1995. Pour rester pertinents artistiquement, Eminem, Busta Rhymes, Nas ou Common ont fait évoluer leurs textes avec leurs préoccupations de quadras : leurs divorces, leurs filles qui postent des photos de capotes sur Twitter, la calvitie ou encore la difficulté de faire un créneau quand on a un break sont désormais des thèmes abordables dans le rap. A présent, on attend que Slim Shady écrive un hommage à tous les mecs qui bandent mou.

Les producteurs

C’est une stratégie qui exige beaucoup d'humilité : ces artistes ont choisi de mettre entre parenthèses leur carrière pour se consacrer à celle des autres. Mais bien souvent, la récompense est de taille et ce n'est pas Akon qui nous contredira. Grâce à Lady Gaga, qu'il a découverte et signée sur son label, le chanteur cainri-cainfri peut se permettre de ne plus travailler jusqu'à la fin du prochain calendrier maya. En France, les enjeux financiers sont moins importants, mais des rappeurs comme Passi, Zoxea ou encore Pit Baccardi (avec le groupe africain X-Maleya) ont su retrouver un nouvel élan en produisant d'autres artistes. Ce qui ne les empêche pas de lâcher un 16 mesures de temps en temps, histoire de garder la main.

Les boss du biz

Ils vous vendaient du rêve ? Maintenant, ils ne rêvent que de vendre. Pour ceux-là, le rap est devenu un produit d’appel, un certificat qui leur permet d’occuper l’espace pour mieux nous refourguer leurs produits-miracles. Dr. Dre se consacre à présent plus à son business de casques audio qu’à son album Detox ; Diddy est obsédé par le liquide, au point de le vendre sous forme de parfum (I Am King), de liqueur (Ciroc), et même d'eau (AQUAhydrate). Balèze. A l’autre extrémité de la tête de gondole, on aura une pensée émue pour Ménélik, qui a sorti sans succès une ligne d’habits de golf, pour Kool Shen de NTM, désormais homme-sandwich et joueur de poker pro pour Winamax et enfin pour MC Hammer, qui manage des combattants de free-fight et a lancé son propre moteur de recherche. On l’avait pourtant prévenu : CAN’T TOUCH THIS.

Les rois du sac à dos

Un surnom éloquent, d’abord parce que ce bagage est l’un des accessoires cultes de leur public-type (au même titre que la barbe, la bière bon marché

et le t-shirt « le rap c’était mieux avant »). Mais aussi et surtout parce que le sac à dos est le symbole de leur nouveau statut de VRP globe-trotters : Public Enemy, le Wu-Tang (au mieux, un effectif réduit, au pire de vagues membres affiliés), Afu-Ra, D12, Das EFX, AZ, Redman, Masta Ace et autres M.O.P. vagabondent à travers l’Europe, essorant méthodiquement les derniers bastions de puristes du rap nineties. Une démarche qui convient à tout le monde : ignorés dans leur pays, les rappeurs se font ici un trip qui leur ramène billets et bisous, tandis que le public ravi voit enfin ses artistes préférés ailleurs que sur cassettes VHS.

Les reconvertis

Pour rester dans l’actu, certains rappeurs s’essaient à d’autres domaines plus ou moins artistiques. La voie royale ? Une reconversion dans le cinéma, façon JoeyStarr et Ice Cube, voire à la télé comme LL Cool J ou Ice-T (ce dernier a même produit et réalisé un excellent documentaire sur le rap). En cas de désespoir, reste l'ultime recours : la téléréalité, avec les exemples terribles de Run (de Run DMC), MC Hammer (encore) ou Flavor Flav’, trublion mythique de Public Enemy, qui a fini sa carrière en participant à une version ghetto du Bachelor. Et sinon, vous aviez vu l’émission de cuisine d’Akhenaton ?

Les illuminés

Vous aimez haranguer les foules ? Après avoir été MC, devenez messie. Snoop, Ma$e, Fabe et Shyne se sont ainsi convertis respectivement au rastafarisme, à l’évangélisme, à l’islam et au judaïsme, mettant plus ou moins entre parenthèses leur carrière de rappeur. Attention : ne pas confondre ces illuminés avec les illuminati, un autre sous-groupe de leurs confrères.

Le cas à part

Il l'avait annoncé dès le début : « 40 is the new 30 », et il n'a pas tort. 40 ans passés, l'impression qu'il en a deux fois moins, Jay-Z est au sommet et réussit tout ce qu'il entreprend avec une aisance déconcertante. Au point que ça en devient énervant. Entre des deals à plusieurs millions de dollars (HP, Ace of Spades), une franchise de bars dédiés au sport (40/40), des dîners intimes avec Obama ou Warren Buffet, des festivals qu'il monte de toutes pièces (Made in America), Jay trouve encore le temps de rapper comme un rookie affamé (son énorme couplet sur Clique, de Kanye West) et d'avoir son premier enfant avec Beyoncé, l'une des plus douces créatures arpentant cette Terre. Comme si ça ne suffisait pas, il réalise aussi un rêve de gosse en ramenant l'équipe de basket des Nets à Brooklyn, sa ville natale. Et se paie au passage le luxe de cracher à la gueule de ceux qui répètent à l’envi « si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ».

Ursus Minor + IsWhat?! / le mercredi 03 avril à 20h30 – Salle Micro En collaboration avec le Pannonica The Procussions + The Coup / le mardi 09 avril à 20h30 – Salle Micro

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Le Printemps coréen SAMEDI 15 JUIN - Salle Maxi

Kore a n S pr i ng Bre a k

La Coréenne E'Joung-Ju et le Nantais Mathias Delplanque ont collaboré sur un projet mixant electro et musique traditionnelle. Rencontre. / Arnaud Bénureau Du 27 mai au 16 juin, Nantes accueillera la première édition du Printemps coréen, nouveau rendezvous pluridisciplinaire dédié au pays du matin pas si calme. Pas de Gangnam Style au programme mais des propositions atypiques, à l'image de la soirée de clôture du 15 juin à Stereolux. Le Nantais Mathias Delplanque et la Coréenne E’Joung-Ju proposeront un concert de « musique de transe », entre moderne et ancien, electro et gômoungo (instrument coréen traditionnel à cordes). Delplanque l’homme-machine nous en dit davantage. Comment avez-vous rencontré E’Joung-Ju ? En 2010, pour Chantier d’artistes au lieu unique. Je présentais une création de mon ensemble The Floating Roots Orchestra. Cyril Jollard, programmateur musique du LU, m’avait proposé de collaborer avec elle.

Pouvez-vous nous présenter l’instrument qu’elle pratique ? Le gômoungo est un instrument traditionnel coréen en bois à 6 cordes, utilisé depuis plus de 1500 ans. Il possède un son très grave, très percussif. En quoi le son du gômoungo vous a-t-il séduit ? J’ai toujours été passionné par les sons générant des fréquences graves. E’Joung-Ju le joue de façon traditionnelle, parfois en suivant des gammes occidentales, mais également de façon plus free. En l’associant au traitement électronique, on obtient une palette de sons extrêmement riche, allant de mélodies très douces à du bruit pur. Avec ce projet, aviez-vous envie de vous frotter à un instrument physique, incarné ? Cela fait longtemps que ma musique n’est plus exclusivement électronique. Mais c’est vrai que je n’ai jamais développé de façon aussi approfondie

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la « discussion » avec un instrument acoustique. Le projet a démarré selon l’idée que le gômoungo devait être la seule source sonore. Mon ordinateur était « vide » et tout mon travail consistait à sampler et à traiter en direct le jeu de Joung-Ju. Aujourd’hui, nous poursuivons cette approche en l’enrichissant de sons plus directement électroniques.

Le Printemps coréen, du 27 mai au 16 juin à Cosmopolis, au Cinématographe, au Passage Sainte-Croix, à Stereolux et sur l’île de Versailles. Au programme : expositions, performances, dégustations culinaires, concerts, cinéma et ateliers pédagogiques. Soirée de clôture à Stereolux le samedi 15 juin, 20h – Salle Maxi – Gratuit www.printempscoreen.com


Mac Demarco : 2

Only Real

Backseat Kissers / Blood Carpet 7" – ASL Records

Niall Galvin a 22 ans et une sacrée dégaine de branleur de skater anglais, ce qui tombe bien puisqu'il l'est. Originaire du West London, il se consacre depuis presque 2 ans à la sortie de morceaux irrésistibles sous le blase Only Real. Révélé par l'entêtante chanson Cadillac Girl postée sur SoundCloud, Only Real fait dans le savant mélange (fait maison) de hip-hop avec son phrasé qui évoque The Streets et de pistes instrumentales évoquant plus la surf pop californienne que les beats de Roots Manuva. C'est à Nantes que le bougre a donné, avec ses potes du groupe du Childhood, son tout premier concert français (et le quatrième en tout!) fin février au lieu unique. «  Stressé ? non, j'avais carrément hâte de monter enfin sur scène  », nous avait-t-il alors confié. On l'a cru sur parole. Le vinyle 2 titres qu'il a sorti début 2013 chez ASL Records et tiré à 300 exemplaires est sa toute première production commercialisée. Vu la prestation et les ambitions d'Only Real, jamais le terme « collector » ne nous a semblé aussi approprié... https://soundcloud.com/onlyreal

A.H.

Rok, volume 2

Signé sur Captured Tracks, le label américain qui monte (Beach Fossils, Blouse, Chris Cohen...), le jeune Montréalais de 22 ans s’est construit, à coups de vidéos drôles et potaches, une solide réputation de glandeur magnifique. Depuis Beck à ses débuts, on n’avait pas vu une telle facilité  : capable de mixer l’esthétique lo-fi américaine avec une élégance héritée de la pop anglaise façon ligne claire. L'exercice du cool, il semble le maîtriser à merveille, et pourtant derrière cet attitude nonchalante et flegmatique, se cachent un songwriting d'une maturité étonnante (à son aise autant dans l’exercice de la cavalcade pop racée que dans la rengaine folk mélancolique) et un personnage beaucoup plus complexe et profond, qui nous touche tout au long de cet album trop court. Un disque construit seul (il a tout enregistré lui-même), qui dégage tellement de sincérité, d’authenticité et de simplicité qu'il en devient déroutant. Des chansons qui nous font sincèrement regretter son absence sur la soirée Montréal.... JM.D.

La BD s'invite sur vos écrans !

aux éditions LADTK

Le deuxième volume de la «  musique électrifiée en Bretagne  » (sic), Bretagne historique puisqu'elle intègre la Loire-Atlantique, couvre les années 19902013. Sous la direction du musicien r e n n a i s Frank Darcel , de l'historien brestois Olivier Polard et du Nantais Laurent Charliot (auteur de La fabuleuse histoire du rock nantais ), 49 auteurs, 25 graphistes et 150 photographes se sont attelés à rendre compte de la formidable vitalité des musiques actuelles de cette région que certains considèrent comme la plus musicale de France. Artistes de tous les styles (du trad au hip-hop), festivals, salles, labels, associations, courants musicaux, villes et personnages sont présentés avec force photos (plus de 250), interviews, anecdotes et portraits. Un très très beau livre au style enlevé qui se lit comme un magazine et qui est à ranger au milieu de sa discothèque ou à côté de sa station d'accueil MP3 ! E.B.

Ordinateurs, tablettes tactiles, autant de nouveaux supports pour voir se déployer personnages attachants, intrigues et blagues hilarantes. Professeur Cyclope propose de nouvelles habitudes de lecture pour appréhender le 9e art d'une manière 2.0. Nous devons la paternité de ce projet, basé à Nantes, à 5 auteurs reconnus (dont 3 Nantais) : Gwen de Bonneval, Brüno, Cyril Pedrosa, Hervé Tanquerelle et Fabien Vehlmann. Certains privilèges de ce magazine mensuel de BD restent réservés aux abonnés mais une version allégée est disponible gratuitement sur arte.tv. L'ensemble se compose de séries, de feuilletons, de récits uniques, tous étant des créations originales apportées par des auteurs/contributeurs. Le magazine encourage les nouvelles formes de narration dessinée, rendues aujourd’hui possibles par l’utilisation des outils numériques. Le 1er numéro est sorti le 1er mars. Longue vie au professeur Cyclope ! http://www.professeurcyclope.fr/

Rok, 50 ans de musique électrifiée en Bretagne, tome 2 1990/2013, 480 pages, format 310 X 245 mm, aux éditions LADTK. Disponible en librairie pour 54 €.

Y.O.

GROUPE FLUO, projet T.R.E.S.E.D

Balade dans les déséquilibres de la chute (compagnie de Nantes)

Dans le cadre d’une création programmée par l’association APO 33 dans la plateforme Intermédia de la Fabrique, vendredi 1er mars 2013 à 18h30, le groupe Fluo nous propose avec T.R.E.S.E.D (prononcez «  trait cède  ») une performance sonore et mouvementée alliant danse physique et acrobatique, manipulation d’objets avec un set de batterie percutant et une série de photos. Cette balade sonore nous amène à nous questionner sur la quête d’un soi-disant «  équilibre de vie » au travers une série d’images mettant en scène une situation fragile où le corps devient une matière instable, toujours dans un équilibre proche de la chute. À découvrir. P.S.

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INFOS P R AT I Q U E S

Le projet Stereolux est soutenu par :

Label Scène de Musiques Actuelles

BILLETTERIE

Internet : plus simple et plus rapide, achetez et imprimez vos billets chez vous ! Rendez-vous sur www.stereolux.org Accueil billetterie Stereolux : du lundi au samedi, de 13h à 18h30, 4 Bd Léon-Bureau – 44200 Nantes. Tél.: 02 40 43 20 43 - Pas de réservation téléphonique, merci de votre compréhension. Magasins à Nantes : Melomane, 2 quai de Turenne – Nantes, du lundi au samedi, de 11h à 19h30. Offices de tourisme, librairie Forum Privat, O’CD Nantes. Partout ailleurs : Ticketnet : magasins Virgin Megastore, E.Leclerc, Auchan, Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant, La Poste, Réseau Bimédia (tabac / presse). Au guichet : le soir des spectacles, dans la limite des places disponibles. Savoir si un concert est complet : wwww.stereolux.org Pour toute information relative à la billetterie (points de vente, tarifs…) : billetterie@stereolux.org

CARTE STEREOLUX

Plein d’avantages à prix réduit ! La carte Stereolux, ce sont des réductions sur l’ensemble des concerts et spectacles produits par l’association, trois concerts gratuits durant la période de validité de votre carte (mentionnés dans notre magazine et sur www.stereolux. org par ce picto : ), trois concerts 1 place achetée = 1 place offerte (mentionnés dans notre magazine et sur www.stereolux.org par ce picto : ), des réductions au Pannonica, VIP, Chabada, Ubu, Fuzz’Yon, 6PAR4… et dans toutes les salles Fédurok.

> Point de vente de la carte : en vente uniquement à Stereolux, 4 Bd Léon-Bureau Nantes – Merci de vous munir d’une photo d’identité et de vos éventuels justificatifs. > Points de vente billets au tarif réduit : billetterie Stereolux, Melomane, offices de tourisme, librairie Forum Privat, O’CD Nantes et sur stereolux.org, sur présentation de votre carte. Plus de renseignements sur www.stereolux.org

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WEST COAST MUSIC CLUB

Le West Coast Music Club ce sont 9 salles de concert : Stereolux, Le Vip, L’Antipode, Le Pannonica, Le Fuzz’yon, L’Echo Nova, Le Chabada, Le 6PAR4 et L’Ubu. En achetant une carte dans l’une de ces salles, profitez aussi du tarif réduit* dans toutes les autres, ainsi que de nombreux concerts gratuits : têtes d’affiche et découvertes, rock, chanson, pop, electro, hip hop, jazz, metal, world… *Ces cartes donnent aussi accès au tarif réduit dans plus de 50 autres salles en France. www.la-fedurok.org

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Stereolux reçoit le mécénat de : 1 3

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La carte Stereolux est valable 1 an, de date à date. Plus d’infos sur www.stereolux.org > Tarifs : -Gratuite pour les Pass Culture & Sport 2012 - 2013 en échange du chèque spectacle. -9 € pour les demandeurs d’emploi. (sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois) -14,50 € pour les étudiants à partir de 16 ans. (sur présentation d’un justificatif) -18 € pour les salariés et tous les autres. -29 € La « carte DUO » destinée à deux personnes domiciliées à la même adresse (personnes mariées, pacsées, concubins, frères et sœurs, colocataires...). Un justificatif de domicile sera demandé aux 2 personnes et ils devront avoir la même adresse. -32 € pour les familles. Vous pouvez bénéficier de la carte famille selon les conditions suivantes : 1 adulte + enfants de 6 à moins de 16 ans 2 adultes + enfants de 6 à moins de 16 ans Offre limitée à 2 adultes et 6 enfants maximum.

Direction : Éric Boistard, Céline Poux. Administration & comptabilité : Véronique Bernardeau, Caroline Coste, Céline Imari. Pôle Musique : Jean-Michel Dupas, Pauline Schopphoven. Pôle Arts Numériques : Cédric Huchet, Yeliz Ozen, Lucile Colombain, Boris Letessier. Action culturelle : Mélanie Legrand, Sonia Navarro. Exploitation et technique : Christophe Godtschalck, Nicolas Chataigner, Floriane Réthore, Maël Pinard, Simon Bitot, Christophe Servais. Communication / commercialisation / partenariats : Marieke Rabouin, Rémi Bascour, Vincent Loret, Sophie Crouzet, Cécile Sarrazin, Lucie Dahan. Bar / restaurant : Olivier Padiou, Ludo Dutertre, Gino, Gwen Poumier, Mélanie Main, Renaud Chambre, Boris Vilallobos, Zoran…

La Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s) : 4-6 bd Léon-Bureau 4200 Nantes 1 Stereolux / Apo 33 2 Trempolino 3 Le Jardin de Mire

Stereolux est un projet de l’association Songo accueilli à la Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s)

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Directeur de publication : Éric Boistard. Comité de rédaction : Éric Boistard, Marieke Rabouin, Jean-Michel Dupas, Lucile Colombain, Rémi Bascour, Cédric Huchet, Mélanie Legrand, Alexandre Hervaud. Rédacteurs : Guillaume Lecaplain, Juliane Rougemont, Laurent Mareschal, Matthieu Perrichet, Loïc H. Rechi, Le crew des Haterz (Haterz.fr), Adrien Toffolet, Alexandre Hervaud, Arnaud Bénureau, Mathias Riquier, Anousonne Savanchomkeo. Mise en page : Gregg Bréhin. Impression : Imprimerie Allais / Tirage : 20 000 exemplaires. Songo à La Fabrique - 4, boulevard Léon-Bureau- 44 200 Nantes. Tél. : 02 51 80 60 80 - info@stereolux.org

PAGE 28 ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ SEPT

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