la fin des terres, une incertitude
la Pointe du MĂŠdoc insubMersible?
tPfe Steve WALKER DPLG4 2015-2016 ensP Versailles
Encadrante :
Caroline biGot
“En Médoc, le long de la mer, mon frère, sieur d’Arsac, voit une sienne terre ensevelie sous les sables que la mer vomit devant elle; le faîte de certains bâtiments paraît encore; ses rentes et domaines se sont échangés en pacages bien maigres. Les habitants disent que, depuis quelque temps, la mer pousse si fort qu’ils ont perdu quatre lieues de terres.“ De loin on dirait une île, Michel de Montaigne (1533-1592) cité par Eric Holder
“L’homme, malgré ses tentatives dérisoires, n’a toujours été sur cette côte médocaine que le spectateur souvent résigné et impuissant du combat incessant entre l’océan et la terre, chacun des deux protagonistes alternant, au gré des tempêtes et des vents, victoires et défaites. Mais ils disent aussi que, sans doute lassé par la vanité de ses efforts, l’homme a souvent préféré perdre le souvenir des évenements et faire comme si... comme si les tempêtes dévastatrices appartenaient au passé, comme si l’océan pouvait être domestiqué, ou mieux, dominé, comme si la mer étant passée par ici ne repassera pas par là...“ Jean Paul Lescorce, Erosion marine à Soulac-Carnet de Soulac, édition Aliénor, Novembre 2015
Sommaire Partie I
La Pointe du Médoc suspendu entre deux eaux La Gironde La Pointe du Médoc Le risque d’inondation Structure de la Pointe du Médoc La topographie L’érosion à la Pointe du Médoc La géomorphologie de la Pointe Évolution du territoire Les tempêtes Réflexion par des scénarii L’île de Grave en 2200 L’espace des Mattes La côte Atlantique Entre attraction et défense
........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ...........................
4 6 8 10 12 13 14 15 16 17 18 19 30 48
Partie II
À la recherche d’un médium en mouvement
Des cartes postales Le mouvement et la trace
........................... 52 ........................... 54
Partie III Le mouvement de la Pointe Le front de mer de Soulac, Une mesure de l’érosion
........................... 63
Du côté de l’estuaire, Le tempo des marais
........................... 73
Vers l’île de Grave, La transformation des Arros
........................... 79
Remerciement
........................... 85
Bibliographie
........................... 86
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1
2
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Partie i La Pointe
du
Médoc,
susPendue entre deux eaux
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La Gironde
Le plus grand estuaire d’Europe Au sud de l’embouchure de l’estuaire de la Gironde se trouve le site de la Pointe du Médoc. Cet estuaire fait partie des 4 principaux de France avec celui de la Seine, de la Loire et de la Rance. Avec sa superficie de 670 km2, il est le plus grand estuaire d’Europe. L’entrée de la Gironde est symbolisée par le phare de Cordouan, appelé le “Versailles de la mer“. La ville de Royan, rive droite de la Gironde, se situe dans le département de la Charente-Maritime. Puis, sur la rive gauche, la Pointe du Médoc appartenant au département de la Gironde. L’estuaire commence à la confluence de la Dordogne et de la Garonne qui se rejoignent au nord de Bordeaux. L’estuaire se caractérise par sa tendance à s’envaser avec les apports en sédiments venant des deux fleuves en amont.
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Estuaire de la Seine Le Havre Estuaire de la Seine
Estuaire de la Seine Le Havre
Le Havre
0
5 km
Estuaire de la Seine
5 km
Estuaire de la Seine Le Havre
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Estuaire de la Loire 217 km² Nantes
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Estuaire de la Gironde (La Garonne) 450 km² de superficie Estuaire de la Gironde (La Garonne) 6 à 10 km de largeur 450 km² de superficie Estuaire de la Gironde (La Garonne) 70 km de long 6 à 10450 kmkm² de largeur de superficie Bordeaux - Royan - Pointe de Grave 70 km 6 àde10long km de largeur Bordeaux 70 km- Royan de long- Pointe de Grave Bordeaux - Royan - Pointe de Grave
Estuaire de la Gironde (La Garonne) 450 km² de superficie 6 à 10 km de largeur 70 km de long Bordeaux - Royan - Pointe de Grave
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Estuaire de la Gironde
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10 km 5
10 km
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10 km
Estuaire de la Rance Dinard - Saint-Malo Estuaire de la Rance 28 km² Dinard - Saint-Malo
Estuaire de la Rance Dinard - Saint-Malo 28 km²
28 km²
Estuaire de la Rance TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot Estuaire de la Rance
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La Pointe du Médoc, La fin des terres
La Pointe du Médoc se situe entre deux eaux sur un sol très instable. Il y a à l’ouest la côte Atlantique avec le cordon dunaire et la ville balnéaire de Soulac-sur-Mer et à l’est, l’estuaire de la Gironde. Au nord de la Pointe du Médoc, la Pointe de Grave symbolise “la fin des terres“ avec Le Verdon-sur-Mer. L’accès à la Pointe du Médoc se fait soit par la route D1215 depuis Bordeaux et la ligne TER, soit par le bac TransGironde depuis Royan jusqu’à la Pointe de Grave. Le trajet en bac dure environ 20 minutes. La Pointe est un territoire particulier avec un paysage propre à sa situation entre deux eaux, à la fois du côté estuaire et du côté Atlantique.
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0
5 km
Royan Soulac-surMer
Lesparre
Bordeaux
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Le risque d’inondation Entre érosion et submersion
Ce territoire de la Pointe du Médoc est un site soumis à des risques d’inondation. Selon les profils environnementaux de la Gironde, la Pointe du Médoc est confrontée à l’érosion de la côte Atlantique et l’inondation par les nappes subaffleurantes ainsi qu’à l’expansion de la montée des eaux du côté de l’estuaire.
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9
Structure de la pointe du Médoc Corrélation entre dune et forêt
Le Verdon-sur-Mer
La ville de Soulac-sur-Mer a été bâtie sur le cordon dunaire et s’est développée durant le XIXème siècle pour se rapprocher de l’océan dans le but de valoriser son atout balnéaire. Les différentes villes ont progressé en général sur la côte et à la lisière de la forêt. Du fait des risques d’inondation, très peu de villages s’établissent sur le côté de l’estuaire. La géologie de ce site se distingue par la strate sableuse de la côte Atlantique qui s’élargi de plus en plus vers le Sud. Elle est le plus étroit au nord de Soulac-sur-Mer.
Soulac-sur-Mer
Strate sédimentaire cénozoique (pliocène) Cordon dunaire sableux Carte géologique de la Pointe du Médoc
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Phare de Cordouan
Phare de Cordouan Le Verdon-surMer
Le Verdon-surMer
Soulac-surMer
Soulac-surMer
L’Amélie-sur-Mer
Forêt Ville
Structure de la Pointe du Médoc Forêt et ville TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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La topographie
Un relief à deux côtés L’estuaire de la Gironde possède, selon sa topographie actuelle, des zones d’expansion qui protègent Bordeaux des crues et des grandes marées. La submersion à l’est de la Pointe est acceptée.
Soulacsur-Mer
Lesparre
Bordeaux
Système de zones d’expansion de crues pour protéger Bordeaux des inondations 12
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L’érosion à la Pointe du Médoc Dynamique actuelle
L’érosion de la côte Atlantique est un phénomène naturel très important et très marquant sur la Pointe du Médoc. Elle s’accélère depuis une dizaine d’années et le paysage se transforme d’une année à l’autre. On considère qu’il y a érosion lorsque la quantité de sable retirée par la mer sur les dunes est plus importante que l’apport de sable par la mer sur la côte. Un déséquilibre se forme dans le système et le circuit du sable par le courant marin. Mais ce phénomène est actuellement accéléré d’une part à cause de l’action de l’homme pour maintenir le trait de côte et d’autre part la montée des eaux. La dynamique actuelle de cette dégradation de la côte s’explique par un courant frontal qui tape la pointe de la Négade. Ce courant se sépare dans deux directions, vers le nord et le sud. La dérive littorale creuse la côte au sud de Soulac-sur-Mer et transporte les sédiments sableux vers le nord au niveau de la Pointe de Grave. Il y a donc un phénomène d’érosion au sud de Soulacsur-Mer et d’accrétion au nord.
Apport en sédiments
Pointe de Grave
Dérive littorale Soulac-sur-Mer Perte de sédiments 400 000 m³/an
Courant marin
Submersion marine de l’estuaire et nappes subaffleurantes
Amélie-sur-Mer
Pointe de la Négade
0
2km
Carte de la dynamique de l’érosion et des courants TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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La géomorphologie de la Pointe du médoc Un scénario jusqu’en 2200 Pour comprendre l’évolution géomorphologique de la Pointe du Médoc, il faut revenir à la période gallo-romaine. Nous pouvons voir que depuis cette période jusqu’en 1800 la terre a gagné en superficie. D’après des calculs des climatologues de la NASA, une augmentation du niveau de la mer de 2,25m d’ici 2100 est à prévoir. Si nous nous projetons jusqu’en 2200 une élévation du niveau marin d’environ 5m transformera de manière conséquente le territoire. Sans prendre en compte les aléas climatiques (tempête, houle, grande marée, vent fort...) les terres s’affinent considérablement. Avec les aléas climatiques on peut imaginer un rétrécissement des terres plus prononcé entre l’océan et l’estuaire, avec une possible rupture.
Période Gallo-romaine Gallo Romain
1700
1700
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VI éme siècle
Moyen Age
1800
2016 Niveau 0
1800
1200
2016 +0
2050
2100
+1 m
+2,25 m
2050 +1,25m
14
VI ème
2100
2200
+2,50 m
+5,0 m
2200 +5,0 m
Evolution du territoire
1700
1800
2015
Depuis Le XVIIIème siècle la Pointe du Médoc a évolué considérablement. En 1700, le cordon dunaire était plus large qu’aujourd’hui. Les villages étaient davantage dans les terres et tournés vers l’estuaire. En 1800, la dune est réduite et des lèdes (fossés intermédiaires entre les dunes et les espaces de cultures) structurent la côte Atlantique. Les villages continuent de se développer à l’intérieur des terres. Et aujourd’hui la forêt a fixé entièrement le cordon dunaire (les Landes) puis les villes se sont rapprochées de la côte et se sont développées à la lisière de la forêt.
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Les tempêtes
Phénomène sculpteur de paysage
20 Janvier 1860 - Hiver 1910 - Hiver 1912 - 9 Janvier 1924 - 1925 - 30 Novembre 1926 - Septembre 1930 - 1957 - Décembre 1976 13 Janvier et 13 Juin 1977 - 13 Janvier 1978 - Mars 1979 - 5 Octobre 1984 (Hortense) - 7 Juin et 15 Octobre 1987 - Décembre 1989 25 Janvier et Février 1990 - Septembre 1993 - 2 Avril 1994 - 7 Février et Novembre 1996 - 28 Décembre 1999 (Martin) - 24 Janvier 2009 (Klaus) - 28 Février 2010 (Xinthia) - 16 Décembre 2011 (Joachim)
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2050 +1m
2100 +2,25m
2200 +5m
L’espace des Mattes est submergé partiellement par le côté estuaire et l’eau s’approche de la départementale 1215 et de l’espace portuaire. Sur la côte Atlantique la perte de plage s’accélère et les dunes s’affinent au fur et à mesure que la mer avance. Avec les différentes tempêtes, vents, marées et houles, la côte se fragilise. L’Améliesur-Mer est prise au piège par sa propre défense, la barre d’enrochement.
L’espace des Mattes est entièrement submergé et l’eau de l’estuaire recouvre une partie de la départementale 1215. Sans aléa climatique l’eau monte sans affecter le territoire et réduit son effet sur la côte. La mer arriverait au pied de l’église de l’Améliesur-Mer et certaines villas médocaines au bord du trait de côte seraient abandonnées dans l’océan.
L’eau recouvre entièrement l’unité des Mattes et laisse immerger le cordon dunaire qui se rétrécit fortement du sud vers le nord. Si les aléas climatiques et météorologiques faisaient effet sur cette hypothèse, la Pointe de Grave serait une île et coupée au niveau des Arros (pincement le plus étroit de la Pointe du Médoc entre l’estuaire et l’Atlantique).
Réflexion par des scenarii TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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L’Île de Grave en 2200 Les Arros cèdent à +5m
0 18
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5 km
L’espace des Mattes
Les marais comme structure spatiale Phare de Cordouan
Le Verdon-sur-Mer
Soulac-surMer
Talais
L’espace des Mattes est caractérisé par sa topographie très plate avec peu de relief. Il est directement lié à l’estuaire car il fait partie du système d’expansion des eaux de la Gironde pour protéger Bordeaux. Seuls les villages du Jeune Soulac et Talais appartiennent au territoire inondable. Cet espace est structuré par un réseau de marais dense. Le réseau routier tel que la D1215 reliant Bordeaux au Verdon passe par ce territoire. La route est légèrement surélevée pour prévenir certaines crues. Les activités locales (ostreiculture, chasse et pêche) s’effectuent dans les zones de pâturage. Beaucoup de touristes apprécient ce site pour l’activité de navigation en kayak dans les marais. Une grande digue protège les terres de l’estuaire.
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Ligne TER
Les marais, pâturage, chasse, ostréiculture D1215
Les Mattes
Digue Blc diagramme
Coupe détail de la D1215 Route surélevée pour l’inondation des Mattes (+80cm) Ralentit l’expansion des eaux vers les habitations Echelle 1:200
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Estuaire de la Gironde
1 - Bassin ostrĂŠicole
2 - Port de Talais
3 1 2 4 5 3 - Espace portuaire de Le Verdon - Pointe de Grave TPFE La Pointe du MĂŠdoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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4 - Réseau de marais structurant l’espace des Mattes
Photographies du Conservatoire du littoral
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5 - Le Guà à marée haute - un paysage en mouvement
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5 - Le Guà à marée haute - un paysage en mouvement Poudre de fusain, transposition de l’érosion par le choix d’un médium meuble, fixé par la photographie 24
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Vestige d’une ancienne digue de 1948 TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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Digue du côté de l’estuaire, en direction du port de Talais
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La rive de Royan apparaît au loin
Digue côté estuaire
Poudre de fusain
Poudre de fusain TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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D1215, une frontière physique entre les deux côtés
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Bassin ostréicole à proximité de la digue de l’estuaire
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La côte Atlantique
Un trait de côte maltraité
Phare de Cordouan
Le Verdon-sur-Mer
Soulac-surMer
l’Amélie-surMer Talais La Pointe de la Négade
Un relief discret apparait dans le paysage comme une frise de forêt au loin, signalant la côte depuis l’espace des Mattes. Cette côte subit des action de l’homme pour protéger ses terres. Il intervient de manière ponctuelle ce qui permet de séquencer la côte en quatre situations spatiales différentes.
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UNE
CÔTE SÉQUENCÉE
La Pointe de Grave
Action ponctuelle pour chaque séquence
“Les piscines“Les Arros
Front de mer de Soulac - “Le Signal“
L’Amélie-sur-Mer Dunes
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LA POINTE
DE
GRAVE
Presque une île
Marais du Logit
Arrivée du bac TransGironde depuis Royan
Forêt domaniale de Le Verdon-sur-Mer
Port de plaisance du Verdon-sur-Mer
Ligne TER Bordeaux-Le Verdon Espace portuaire commercial
Les Arros 32
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Les Mattes
Port Médoc de Plaisance, côté estuaire
Forêt domaniale du Verdon-sur-Mer
Coupe Atlantique/estuaire nord-sud Echelle 1:1000 Forêt domaniale du Verdon
Marais du Logit
Port Médoc +5m
Coupe Atlantique/estuaire est-ouest, Port Médoc de plaisance Echelle 1:1000 TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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Les Arros
Au pincement le plus étroit entre l’océan et l’estuaire “Les piscines“ situées le long de la mer aux Arros, furent commanditées par George MANDEL (maire de Soulac-sur-Mer) dans les années 1930. Au nombre de sept “les piscines“ sont un dispositif de protection du littoral unique sur la côte Atlantique. Cet ouvrage fait ses preuves encore à ce jour.
Source: Agora Soulac Energie
Les Arros est l’espace le plus étroit entre l’estuaire et la côte Atlantique. Ce pincement des terres est le seul passage possible pour la ligne TER ainsi que pour la ligne de chemin de fer touristique menant de Soulac-sur-Mer au Verdon et la départementale D1215. Si la construction des “piscines“ n’avait pas eu lieu dans les années 1930, la pointe de Grave serait une île. Cet ouvrage en forme de dents de scie permet de contenir du sable et faire grossir la dune. Seulement aujourd’hui ces ouvrages ont tendance à s’ensevelir sous le sable. Certains bunkers, témoins du Mur de l’Atlantique, sont encore présents sur la dune. 34
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Côte Atlantique, les Arros Ouvrage de protection 1930
Altimétrie 0
5
Forêt domaniale de la Pointe de Grave
Dune stabilisée par l’ouvrage de protection
7
D1215
Ligne TER BordeauxLe Verdon
4
14
Les Mattes : côté estuaire structuré par un réseau de marais
5
4
3
2
1m
Coupe est/ouest Soulac-sur-Mer - Les Marais - Echelle 1/5 000
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Vue depuis la plage Nord de l’Amélie-sur-Mer, “Le Signal“ au loin Poudre de fusain 36
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Dune au sud de la Pointe de la Négade Poudre de fusain
Soulac-sur-Mer
“Le Signal“ résidence Soulac-sur-Mer
Côte Atlantique
Ligne TER
Les Mattes
Soulac-sur-Mer est construite au plus près du trait de côte, entre l’océan et les marais, au coeur de la forêt des Landes. Elle repose sur le mince relief de la dune de sable. TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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Le front de mer
Un espace très convoité
Front de mer de Soulac-sur-Mer
“Le Signal“ barre d’immeuble bâtie sur les dunes - Soulac-sur-Mer
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Front de mer de Soulac-sur-Mer en 1950 d’après une carte postale de la collection de Jean-Paul LESCORCE
Front de mer actuel de Soulac-sur-Mer Source: France-voyage
Le front de mer de Soulac-sur-Mer est très convoité durant la période estivale. La rue de la Plage menant depuis la Basilique de Notre Dame de la Fin des Terres au front de Mer est caractéristique d’une architecture balnéaire typique des années 1900 avec des villas soulacaises encore très bien entretenues. Sous le front de mer actuel se trouve l’ancien ponton qui menait les promeneurs à la plage grâce à des rampes d’accès de chaque côté car la plage se trouvait 12 mètres plus bas que le niveau de la rue. Aujourd’hui le sable de la plage est au niveau du trottoir et à tendance, lors de vents violents, à reculer sur la chaussée.
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Evolution de la situation du “Signal“ Entre 1960 et 2016
Façade du “Signal“ abandonné actuellement
“Le Signal“, bientôt les pieds dans l’eau Photo / Graphisme / Edition: Jérôme AUGEREAU
Bâtie dans les années 1960 la barre d’immeuble “Le Signal“ symbolise tristement la vulnérabilité de l’homme face au phénomène et son manque de réflexion à long terme. Le Signal témoigne d’une part de l’avancée de la mer sur les terres et d’autre part de l’instabilité du sol sur lequel Soulac s’est développée. Il est le seul bâtiment a être construit en avant sur les dunes avec plus de 13 mètres de pieux ancrés dans la couche d’argile. Aujourd’hui, repère spatio-temporel de l’érosion à Soulac-sur-Mer, cette ruine contemporaine est devenue l’outil de mesure de l’érosion. Au départ, les promoteurs et les architectes prévoyaient plus d’une dizaine de constructions similaires le long de la côte.
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1960 - A 200 m du trait de côte
2016 - A une dizaine de mètres du trait de côte
A sa construction
Coupe et plan de la situation de l’immeuble Echelle 1/500
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Immeuble “Le Signal“ au bord du trait de côte Poudre de fusain 42
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L’Amélie-sur-Mer
Une situation périlleuse
Camping mobile-homes
Brise lame
Ouvrage de défense frontale contre l’érosion l’Amélie-sur-Mer - 2016 - enrochement Ouvrage 700 mètres de long Erosion accélérée en amont et en aval. TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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Vue depuis la plage sud de l’Amélie-sur-Mer Poudre de fusain 44
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La villa surprise prête a s’effondrer
L’Amélie-sur-mer est un hameau de la commune de Soulacsur-Mer qui a développé un ouvrage de défense ayant un effet pervers sur les terres. Effectivement une longue barre d’enrochement a été bâtie frontalement au courant marin sur 700 m mais l’érosion est accélérée en amont et en aval. A force de vouloir maintenir le trait de côte, l’homme érige des ouvrages qui modifient considérablement le paysage.
Les enrochements structurent le paysage côtier TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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L’Amélie-sur-Mer à marée montante L’érosion s’accélère sur les côtés du village et s’engouffre entre les ouvrages Photographie Sudouest.fr/érosion dans le Médoc une course contre l’ocean 46
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1
2
3
3 Plage stabilisée par une marge de dune suffisante
2 Dune cassée par la houle et l’avancée de la mer sur la forêt. Les arbres tombent sur la plage. Abscence de dunes stabilisées
1 Espace touristique entre forêt et dune. “Piscines“ des Arros comme ouvrage de protection (1940)
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Entre attraction et défense Un paradoxe spacial et économique
Soulac-sur-Mer a connu une renommée croissante pour son atout touristique balnéaire depuis le début du XXème siècle. Craignant de perdre l’attractivité touristique de la mer l’homme érige des défenses qui paradoxalement ont un effet pervers accélèrant le processus de dégradation. Outre l’aspect balnéaire, la Pointe du Médoc détient un patrimoine important dans la lecture de son paysage (les phares classés monuments historiques, la Coubre et Cordouan, signalisent toujours l’entrée de l’estuaire, tandis que Saint Nicolas et Grave sont reconvertis en musées, la basilique Notre Dame, elle, signifie la “fin des terres“). La basilique qui fut, jusqu’en 1859 ensevelie par le recul des dunes est aujourd’hui partiellement désensablée et classée patrimoine mondial par l’UNESCO. Tous ces éléments historiques sont des témoins du paysage en mouvement, la preuve que depuis longtemps, les phénomènes naturels d’érosion existent.
Affiche touristique des années 1920 Soulac-sur-Mer 48
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Affiche touristique des années 1960 Soulac-sur-Mer
Basilique Notre-Dame de la Fin des Terres ensablĂŠe par le recul des dunes - 1640
Phare de la Coubre - Charente-Maritime
Basilique Notre-Dame de la Fin des Terres - 2015 Soulac-sur-Mer
Phare de Cordouan
Phare Saint Nicolas
Phare de Grave - Pointe de Grave TPFE La Pointe du MĂŠdoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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50
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Partie ii a
La recherche d’un
MédiuM en MouveMent
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Ces cartes postales du début du XXème siècle sont caractéristiques du paysage et de leur époque. L’homme dépense de l’énergie face à la mer qu’il convoite à des fins touristiques et économiques. Ces images mettent en confrontation les constructions éphémères de l’homme en réponse au mouvement perpétuel de l’océan. Ces paysages oubliés sont mon support de réflexion et une incitation à m’adapter à ce mouvement sans l’entraver. J’appréhende l’érosion comme le mouvement du paysage, elle sculpte, transforme et redéfinit les limites du territoire.
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Le mouvement et la trace La traduction de l’érosion
Le paysage actuel que l’érosion est en train de modifier nous incite à nous projeter. Le mouvement constitue la complexité du paysage et en même temps l’énergie du projet. Trouver un médium pour exprimer ce phénomène éphémère est un élément déterminant du projet. Ces recherches graphiques sont des arrêts sur image tirés de films. A la suite de ces expérimentations j’ai retenu la poudre de fusain car elle me permet de transposer ce phénomène de l’érosion en travaillant avec un médium meuble. Chaque dessin, par analogie du mouvement, s’accumule sur l’unique format et garde la trace du précédent. 54
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La poudre de fusain est éphémère et laisse des traces. Un travail de photographies permet de fixer la composition, à la manière des cartes postales. L’angle de prise de vue donne lieu à l’interprétation d’une vue aérienne ou d’un relief discret qui soulève la question du projet sur un site instable tel que la Pointe du Médoc. En saupoudrant la surface du papier, en accumulant, en poussant, retirant, balayant la poudre de fusain pour composer des créneaux, des lignes droites, des décalages, j’ai laissé apparaitre la trace du fusain et son contraste pour modeler la composition. Le travail de sculpteur à la surface de la feuille s’apparente au phénomène de l’érosion.
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Partie iii Le
MouveMent de La
Pointe
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Le mouvement de la Pointe
6,2 km
2,6 km
Distance entre les rives de Royan, l’île de Grave et Soulac-sur-Mer. L’accès depuis Royan s’effectue en 2200 en 2 étapes: D’abord Royan - Le Verdon puis L’île de Grave - Soulac-sur-Mer
Transversalité entre les terres et l’eau. Détachement de la Pointe de Grave. Un nouveau rapport entre l’île et Soulac-sur-Mer.
Mon projet se développe dans le temps, grâce au scénario de la Pointe de Grave devenant une île. L’élaboration de ce projet permet de se projeter et d’imaginer comment l’espace pourrait être aménagé, de manière à préparer ce détachement des terres. Mon projet consiste à anticiper la montée du niveau marin à la fois du côté estuaire et du côté de l’océan. Comment mettre en valeur le paysage de l’estuaire et côtier par l’opportunité de la montée des eaux?
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Plan schématique de l’intention de projet
2050 Le front de mer et la côte
Point dur et point mou Valorisation de l’espace dunaire
Recul des terres Dynamique des sédiments
2100 Des marais vers l’estuaire
Valorisation de l’espace de transition entre marais et pinède
Cadence de la marée La partition des marais en créchendo
2200 L’île de Grave
Séparation de la Pointe de Grave Passage des Arros
Espace portuaire au coeur de l’île Accès depuis Royan
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Le
front de mer de
une
SouLac
Mesure de L’érosion
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2050
VALORISER
LA DYNAMIQUE DUNAIRE AU SUD DE
SOULAC-SUR-MER
La première étape de ce projet consiste à donner une marge en sédiments sableux suffisante pour laisser la mer avancer sur les terres sans la contraindre; tout en valorisant le paysage de la côte. Une fois cette solution acceptée, la dune se stabilisera naturellement. Le projet s’inscrit dans le cycle naturel de la côte pour préserver l’atout touristique majeur du lieu. Le sable retiré par l’océan en hiver se dépose au large (érosion), en été les sédiments, par une houle plus douce, retournent sur la côte sous forme de risberme et ainsi l’espace de plage se reforme (accrétion). Des passerelles de bois (issu de la déforestation) légèrement surélevées permettent l’accès aux dunes aux promeneurs mais ont aussi un rôle dans la lutte contre l’érosion éolienne. Le sable s’engouffre dans l’ouvrage et le recouvre petit à petit. Les passerelles sont intégrées dans l’environnement dunaire mais restent temporaires car la dune est en mouvement constant.
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30 m
174 m
20 m
180 m
Coupe transversale de la côte Atlantique - situation actuelle Echelle 1/1000
26 m
65 m
110 m
5
120 m
Coupe valorisation de la dune - 2050 Echelle 1/1000
18 m
100 m
120 m
Coupe de la dune stabilisée - 2100 Echelle 1/1000 TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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Frange forestière
Route et piste cyclable
Dune grise
Dune semi-fixée
Dune vive
Fétuques junciforme
Dune embryonnaire
Haut de plage
Ganivelles
Cakile maritima
Helichrysum stoechas Oyat ou Gourbet
Arbousier sous bois
Eryngium maritinum Linaria thymifolia
Luzerne marine
Oeillet des sables
Calystegia soldanella
Salsola kali Chiendent des Sables
Ligustrum vulgare Galium arenarium
Pourpier de mer
Daphné gnidium
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Giroflé des dunes
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Euphorbia parabias
Vue depuis une passerelle sur la dune grise TPFE La Pointe du MĂŠdoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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2050 à +1 m
“Le Signal“ comme mesure de l’érosion
“Le Signal“ témoigne à travers le temps de l’avancée de la mer sur les terres. Je choisis de le laisser à la fatalité de son sort et de le mettre en valeur comme un outil de mesure de l’érosion. Une fois dans la mer, il fera partie des ruines prenant le large et faisant partie du paysage de l’océan. 68
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Coupe BB’ transversale ouest/est du front de mer Situation 2050 Echelle 1/1000
Sur le front de mer de Soulac, “Le Signal“, repère spacio-temporel de l’érosion, est un vestige contemporain du paysage. Je décide de laisser ce bâtiment à son propre sort, de la même manière que les bunkers. Je le mets en scène en installant un belvédère qui par son implantation capture le sable. TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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Pointe de Grave
Belvédère de Soulac-sur-Mer en front de mer
Espace de dune déboisé Marge entre terre et mer
“Le Signal“
B’
B
Vue de la côte Atlantique en 2100 de Soulac-sur-Mer et de ses environs
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du
côté de L’eStuaire
Le
teMPo des Marais “Piscine“ de protection à l’extrémité de l’ile et de Soulac “Le Signal“ repère de l’érosion Digue de protection entre les marais de l’île de Grave et la lagune
Espace de transition entre habitation et marais Port Médoc
Passage des Arros, route submersible TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible?
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2100 à +2,25 m UNE
MISE EN SCÈNE DE LA MONTÉE DES EAUX
La lisière de la forêt est un espace de transition important entre les marais doux et la pinède. A +5 mètres l’eau de l’estuaire arrive à cette limite. Par un travail de nivellement, des jetées permettent de mettre en scène le rythme des marées. Les marais à marée basse structurent un réseau de bassins de plus en plus larges vers l’estuaire. A marée haute, la structure des bassins dispparaît sous l’eau et ne laisse émerger que la structure transversale des principales digues. Ce réseau instaure un rapport transversal avec l’estuaire. Lors de la marée descendante, les bassins les plus petits (proches des terres) se vident plus rapidement.
Coupe CC’ entre la pinède et les marais Echelle 1/1000
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Coupe de l’espace de transition entre forêt et marais doux Echelle 1/1000
Coupe AA’ détail d’une digue vers l’estuaire Echelle 1/500
Coupe entre la digue et les marais de la Pointe de Grave Echelle 1/1000
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Estuaire Vue du sud de l’Île de Grave entre l’estuaire et l’Atlantique, le passage des Arros
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Depuis l’estuaire, la lagune des Arros entre deux digues TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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l’Île de Grave
Port médoc
Soulac-sur-Mer
Accès à l’île par le passage des Arros
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Port Médoc
Le Verdon-sur-Mer
VerS L’îLe de GraVe La transforMation des arros
Marais de l’île
Passage des Arros
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2200 à +5 m PASSAGE
DES
ARROS,
UNE ROUTE SUBMERSIBLE
Digue au sud de l’île de Grave Limite entre marais et lagune Soulac-sur-Mer
Vue sur le passage des Arros, avec la digue des marais
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Passage des Arros Route submersible
Forêt domaniale de l’île de Grave
Dans le courant des années 2100, Le Verdon se détache des Arros formant une île, ce qui était autrefois la Pointe de Grave devient l’Île de Grave. L’effet protecteur des “Piscines“, construites en 1930, a atteint sa limite. Par les différents effets des aléas météorologiques au fil du XXI ème siècle et de la montée des eaux, l’espace des Arros rétrécit jusqu’à céder, l’océan et l’estuaire se confondent en modifiant la topographie actuelle. Pour accéder à l’île, une route submersible, à la manière de celle du passage du Gois à Noirmoutier, relie Soulac-sur-Mer à Le Verdon-sur-Mer à marée basse sur 2,6 km.
+10 +1
+3
Coupe actuelle des Arros Echelle 1/2000
Coupe évolutive des Arros - submersion par montée du niveau marin à + 2,5 m et des tempêtes Echelle 1/2000
Route submersible
Coupe du passage des Arros - Submersion totale à marée haute +5m et accès par route submersible à marée basse Echelle 1/2000 TPFE La Pointe du Médoc, insubmersible? Steve Walker DPLG4 - Encadrante Caroline Bigot
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Le Port Médoc
Au coeur de l’île de Grave
Port Bloc Point d’arrivée du bac de Royan
Densification urbaine autour du port
L’île de Grave avec le port au premier plan 82
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Le Verdon-sur-Mer
Le Port Bloc garde la même fonction car il est toujours dédié à l’arrivée du bac de Royan TransGironde et aux échanges commerciaux sur la Garonne. En revanche, le Port Médoc qui est un port de plaisance est relocalisé dans l’espace des marais du Logit qui seront inondés à +5 mètres. La relocalisation du port se fait de manière progressive. Les marais inondés deviennent un lac dans un premier temps qui dessine par lui-même dans un second temps l’espace d’accueil portuaire. Le port de plaisance entre jusqu’au coeur de l’île et s’entoure de la forêt domaniale qui le protège des vents et des courants marins. Loin d’être isolée, l’île est un carrefour commercial et touristique, animé par une population insulaire entre Soulac-sur-Mer et Royan. Le port se greffe à la structure de la ville du Verdon-sur-Mer et lui offre un nouveau rapport à l’estuaire.
Les marais du Logit et le Port Médoc actuel
Lac artificiel avec la forme déstiné à la création du port
Vue du port et de ses habitations
Port de plaisance Médoc au coeur de l’île
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Bibliographie et sources Introduction et citation, source : Jean Paul Lescorce, Erosion marine à Soulac-Carnet de Soulac, édition Aliénor, Novembre 2015 et De loin on dirait une île, Michel de Montaigne (1533-1592) cité par Eric Holder p.2, 3 p.5 p.6 p.7 p.9 p.10 p.11 p.12 p. 13 p.14 p.15 p.17, 18 p.19 p.20, 21 p.22 p.23-28 p.30 p.31 p.32 p.33 p.34 p.35 p.36-38 p.39 p.40 p.41
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Croquis personnels D’après vue IGN Géoportail.com Carte Desin personnel Vue aérienne Géoportail.com Documents départementales des risques majeurs, 2005 DDTM 33, 2011 BRGM, MEDDTL Carte Géologique, géoportail.com, IGN Carte personnel de la structure de la Pointe du Médoc Carte topographique de la Pointe du Médoc, QGIS Carte des dynamique de l’érosion, carte personnel expliqué par Hervé Peletier (président de l’association “Vivre à Soulac“) D’après les cartes historique de l’Atlas des paysage de Gironde D’après les cartes de Cassini, d’Etat Major du site internet Géoportail.com Cartes évolution du niveau marin, source IGN et vue aérienne, Géoprtail.com Cartes personnelles et carte topographique, source QGIS Dessins et bloc diagramme personnels Photographie, source: http://www.conservatoire-du-littoral.fr/uploads/Image/c6/IMF_PANORAMIQUE/GAB_LIT/4300_652_Mattes-Paladon3.jpg Photographie, source: https://beagege33.files.wordpress.com/2014/02/ivr72_20123302691nuc2a.jpg Photographies et dessins personnels Carte personnelle et carte topographique source: QGIS Carte personnelle et IGN, Géoportail.com Bloc diagramme personnel Croquis personnels, vue aérienne source Géoportail.com, coupes personnelles Carte personnelle de la structure de la Pointe du Médoc Photographie, source: http://a401.idata.over-blog.com/600x450/3/13/49/38/album-photos/piscine-Soulac-en-hiver-photoAgora.jpg, @agorasoulacenergie Bloc diagramme, coupe et photographies personnels personnels Dessins et bloc diagramme personnels Dessin personnel et photographie source: France-voyage.fr Photographie personnelle et Photographie, source: http://images.delcampe.com/img_large/auction/000/283/521/491_001.jpg?v=7 Bloc diagramme et coupe-plan personnels. Vue aérienne, Géoportail.com
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p.42-45 p.46 p.47 p.48 p.49
p.52-53 p.54-56
Dessins et bloc diagramme personnels Photographie, source: http://images.sudouest.fr/images/2014/11/21/1743041_7546676_800x400.jpg Blocs diagrammes personnels Affiches Soulacaises 1910: http://www.en.france.free.fr/images/Soulac-sur-Mer.jpg 1960: http://imgc.allpostersimages.com/images/P-473-488-90/7/798/V5KI000Z/affiches/eugene-boudin-soulac-sur-mer.jpg Gravure de la Basilique Notre Dame de la Fin des Terres: http://www.guide-medoc.com/galerie/Soulac-sur-Mer-0313-2.jpg Photographie Basilique de Soulac-sur-Mer: https://sites.google.com/site/PointeDeGraveSoulacsurMer Phare de la Coubre, source: http://www.images-de-paysages.com/1%20Phare%20de%20la%20Coubre%20Charente%20maritime.JPG Phare Saint Nicolas, source: http://phares.du.monde.free.fr/lum20 Phare de Cordouan, source: https://upload.wikimedia.org/wikipedia/Cordouan.jpg Phare de Grave, source: http://phares.du.monde.free.fr/lum20/phare, Alain Guyomard Collection de cartes postales anciennes de Jean-Paul LESCORCES, Soulac-sur-Mer, Mars 2015 Production plastiques personnelles
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Remerciement
Je remercie tout particulièrement Caroline BIGOT, mon encadrante, qui a su me suivre et me guider de manière efficace durant cette élaboration de TPFE. J’aimerai remercier Jean-Paul LESCORCE qui depuis le Mémoire de DPLG3 a déclenché en moi cette volonté d’apprendre l’histoire de l’énergie humaine dans le paysage. Je remercie aussi Hervé PELETIER, président de l’association “Vivre à Soulac“ qui m’a permis d’entrer rapidemennt dans le sujet de l’érosion. Ainsi qu’à Armel Roubeix, un Soulacais dans l’âme, qui m’a permis de connaître la Pointe du Médoc et ses recoins. Merci à Céline GLANGEAUD, Paysagiste DPLG, anciennement paysagiste Conseil d’état de Gironde, pour ses commentaires et avis divers sur le sujet et m’a permis d’entrer en relation avec la DDTM de Gironde, Céline LABOURIE, que je remercie également pour les différents éléments complémentaire apportés pour mon projet. Et pour terminer, je remercie les membres de mon jury, Charles DARD, Claire LAUBIE, Patrick MOQUAY et Olivier MARTY, pour la confiance qu’ils ont pu m’apporter et leur suivi durant l’année.
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Présentation le 11 Juillet 2016 à 17h Steve WALKER DPLG4 Jury Caroline Bigot, Encadrante de TPFE, Paysagiste DPLG, enseignante ENSP Versailles Charles DARD, paysagiste DPLG, enseignant ENSP Versailles olivier MARtY, artiste, Paysagiste DPLG, enseignant ENSP Versailles Patrick MoQUAY, directeur du LAREP, professeur en sciences humaines et sociales Claire LAUBiE, Paysagiste DPLG, enseignante ENSP Versailles, paysagiste libérale
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