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Chariot télescopique compact «ULM» de Manitou

Le nouveau chariot télescopique ULM cible les marchés agricole, de la construction et du paysagisme. Photo: Manitou

Télesco de poche

Concevoir un chariot télescopique – un «télesco» en jargon – ultra-léger et très compact : tel est le défi qu’a relevé le constructeur français Manitou. Dénommé ULM, cet appareil devrait satisfaire de nombreux besoins dans différents secteurs d’activité. Technique Agricole a pu prendre en main le modèle «415 H».

Matthieu Schubnel

Avec son petit chariot télescopique ULM (acronyme anglais de Ultra-light Manitou, ou Manitou ultra-léger), le constructeur spécialisé en manutention cible les marchés de l’agriculture, de la construction et du paysagisme. Cette machine polyvalente peut aussi répondre à des besoins dans l’événementiel ou les services communaux. Pesant entre 2550 et 2900 kg selon la version, l’ULM se révèle environ 35% plus léger que le modèle MLT 420 60 H, jusqu’alors plus petit modèle de la gamme Manitou. Il peut ainsi être chargé sur une remorque routière. Long de 3,47 m, large de 1,49 m et haut de 1,92 m, l’ULM impressionne par sa compacité et est capable de manœuvrer dans des espaces exigus. Son rayon de giration ne dépasse pas 2,62 m. Avec des pneumatiques Camso de 15,3 pouces montés en standard, cet appareil tout-terrain au pont arrière oscillant affiche une garde au sol de 29 cm conséquente pour ce gabarit, supérieure de 5 cm à celle du modèle MLT 420 60. L’ULM bénéficie en standard de garde-boues avant (option à l’arrière).

Il a tout d’un grand

Le trois-cylindres Yanmar de 1,6 l de cylindrée intégré sous le capot moteur développe 35 ch. Celui-ci est alimenté par un réservoir de carburant de 35 l facile d’accès et aisément remplissable à l’aide d’un jerricane. Tout au long de sa mise au point, le constructeur a pris soin de prendre en compte le TCO (total cost of ownership ou coût total de possession), un paramètre important pour les acquéreurs. La consommation en carburant est réduite, notamment avec l’option Stop&Start. Ses émissions respectent les normes Stage 5 grâce à un filtre à particules. Sur ce petit automoteur, Manitou décline sur demande un système de décolmatage automatique des radiateurs emprunté aux machines de plus grand gabarit. Le mouvement généré par le bloc est fourni aux roues via une transmission hydrostatique à deux plages de vitesses (0 à 9 km/h et 0 à 25 km/h) avant et arrière, opérant à une pression de 400 bar. Les ponts avant et arrière fournis par Dana disposent d’un différentiel à glissement limité. De série, l’ULM intègre les

trois modes directionnels conventionnels et un frein de parking automatique.

1250 ou 1500 kg à 4,30 m de haut

Les deux appareils ultralégers «412 H» et «415 H» de la gamme ULM portent tous deux les charges à une hauteur maximale de 4,30 m. Mais ils se différencient par leur capacité de levage, respectivement de 1250 et 1500 kg. Manitou a en effet doté le second d’un vérin de levage de diamètre supérieur et redimensionné le contrepoids. Grâce à la présence d’un filtre anti-émulsion, le constructeur a pu réduire la capacité du réservoir hydraulique de 25%. Le circuit hydraulique est alimenté par une pompe débitant 48 l/min (ou 62 l/min en tête de flèche avec l’option high flow), à une pression de 235 bar.

Compensation électronique

Manitou a remplacé le traditionnel vérin de compensation par une variante électronique. Le vérin de cavage est intégré sous la flèche, tout comme l’ensemble des conduites hydrauliques protégées dans la flèche. Contrairement aux autres modèles, cette machine-là est dotée d’un tablier quatre points. Le constructeur propose également sur demande les connexions mécaniques de type skid steer ou Euro. En option, le constructeur monte un système de verrouillage hydraulique de l’outil sur le tablier et jusqu’à deux lignes hydrauliques en bout de flèche. Du côté des accessoires, Manitou a développé un éventail d’une vingtaine d’outils spécifiques de capacité et de

Avec une hauteur de 1,92 m et une largeur de 1,49 m, l’ULM impressionne par sa

compacité. Photo: Matthieu Schubnel

gabarit dimensionnés pour cette machine, tels qu’un godet à terre de 400 l de capacité, un godet à céréales de 700 l, un godet multifonction, une lame à neige, un coupe-branches, une balayeuse...

Cabine spécifique

L’opérateur accède directement au poste de conduite dépourvu de marchepied, via une porte monobloc munie de deux vitres sur glissières. La cabine développée spécifiquement pour ce modèle affiche une largeur hors tout de 66 cm. Malgré cette largeur réduite, l’habitacle reste confortable, l’accoudoir droit ayant été partiellement évasé pour ménager une place suffisante au niveau des hanches. Dans cette cabine bénéficiant d’une qualification Rops/Fops de niveau 1, la vitre supérieure en polycarbonate ne requiert pas de grille de toit et améliore ainsi la visibilité sur l’outil lorsqu’il se trouve en hauteur. Le chauffeur retrouve en standard le monolevier JSM et l’écran digital de 4,3 pouces propres à la

Dans la nouvelle cabine de 66 cm de largeur, l’opérateur retrouve la plupart des fonctionnalités disponibles sur les modèles de

gabarit supérieur. Photo: Manitou

marque. Sur ces machines connectées, il profite des services de localisation, de rappel des entretiens ou de transmission des codes erreurs à son concessionnaire. En option, l’acquéreur peut équiper la cabine de feux à LED ou d’une climatisation. Trois niveaux de finition sont proposés pour l’ULM. À la version de base «Essential», l’acquéreur peut préférer la finition «Confort» avec ligne d’alimentation pour accessoire hydraulique, essuie-glace de toit, feux de route, et pare-soleil. La version haut de gamme «Classic» cible davantage la clientèle agricole et intègre en outre un préfiltre autonettoyant, un siège tissu ou encore un support pour smartphone. L’ULM est construit à Laillé (France) dans l’usine du groupe dédiée aux machines compactes. Selon Manitou, le tarif de ces deux modèles n’a pas encore été fixé, mais leur coût sera inférieur à celui d’une MLT 420. Leur production devrait démarrer en juin et les premières livraisons de l’ULM et de son équivalent GTC chez Gehl sont attendues pour le 3e trimestre 2022. Selon Manitou, une version électrique de cet appareil devrait voir le jour ultérieurement.

Le Manitou ULM en chiffres

Moteur: 3-cylindres Yanmar 1,6 l, Stage 5 Puissance: 35 ch Transmission: hydrostatique à deux plages de vitesses Débit hydraulique: 48 l/min à 235 bar (option 62 l/min) Hauteur de levage: 4,30 m Capacité de levage: 1250 ou 1500 kg selon modèle Garde au sol: 29 cm Rayon de giration: 2,62 m Poids opérationnel: entre 2550 et 2900 kg selon modèle Prix: non défini Données du constructeur

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