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«Le prix du bois doit augmenter»

La plupart des participants à l’enquête intitulée «Couperezvous davatage de bois?» menée par Technique Agricole ne le feront pas cet hiver. Nombre d’entre eux l’envisageaient, mais préfèrent attendre que les prix augmentent.

Heinz Röthlisberger

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Les possesseurs de forêts sont déconcertés par la situation actuelle du marché du bois. Ils ne bénéficient pas de prix plus élevés dus à la pénurie entraînée par la forte croissance de la demande mondiale en bois de construction. Dans son enquête en ligne, Technique Agricole voulait savoir si, dans ce contexte, les propriétaires de forêts couperont davantage de bois l’hiver prochain que ce qu’ils avaient initialement planifié. À en croire les réponses parvenues à la rédaction, ils se déclarent en majorité prêts à attendre. Près de 60% d’entre eux ne couperont pas plus de bois que prévu, 26% en abattront davantage et 24% pas du tout.

Beaucoup n’ont rien en stock

La question «Avez-vous en ce moment des grumes à vendre» a obtenu 75% de réponses négatives. La demande «Si vous avez des grumes en stock, êtes-vous prêts à les vendre?» fait, elle, état de situations diverses. Parmi les sondés, 42% se déclarent prêts à commercialiser leurs grumes en stock à tout moment, 57% ne les céderaient qu’à un prix élevé et 1% ne trouve actuellement pas d’acheteur.

«Les prix doivent être augmentés d’un tiers»

Le prix moyen de chaque produit doit être augmenté au moins d’un tiers pour que l’abattage en Suisse soit rentable, ou au moins que les propriétaires rentrent dans leurs frais. À ce sujet, les participants devaient se prononcer sur la question: «À partir de quel prix seriez-vous d’accord de couper davantage de bois, ou de vendre votre stock de grumes?» Sans surprise, 57% des propriétaires de forêts dont les réponses à l’enquête sont parvenues à Technique Agricole ont indiqué qu’ils couperont davantage de bois lorsque le prix augmentera d’un tiers, 38% préfèrent attendre et voir l’évolution de la situation. Enfin, 5% se contenteraient d’un prix juste un peu plus élevé pour vendre du bois.

«Cette situation ne changera pas de sitôt»

Une grande partie des personnes sondées (48%) pensent que la demande restera forte pendant un an encore. Pour 30% d’entre elles, la situation se prolongera encore plusieurs années et les 22% restants, plus optimistes, estiment qu’elle se normalisera au plus tard l’hiver prochain.

Une majorité en faveur d’un prix indicatif

Pour la plupart des participants, fixer des prix indicatifs pour le bois s’impose. La question a été posée en faisant référence à Daniel Fässler, conseiller aux États et président de ForêtSuisse, qui demande dans une initiative parlementaire de convenir de prix indicatifs pour le bois brut (grumes, bois d’industrie et bois d’énergie). L’enquête révèle que cette initiative est approuvée massivement, avec 75% de «Oui».

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