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«Avec FarmX contre la hausse continue des coûts»
Depuis le lancement de FarmX, 60 000 transactions ont été effectuées via la plate-forme. Capture d’écran de Technique Agricole
Depuis son lancement voici quatre ans, la plate-forme en ligne de location de machines FarmX a fait beaucoup de chemin. Thomas Cadonau, de Maschinenring Schweiz, présente dans une interview la façon dont elle a évolué et les potentiels qui restent à exploiter.
Heinz Röthlisberger
Technique Agricole: Comment se porte FarmX aujourd’hui, environ quatre ans après son lancement?
Thomas Cadonau: Après quatre années d’exploitation, le bilan est contrasté: on peut qualifier de succès le fait que FarmX ait pu se développer comme une plateforme neutre, que tous les agriculteurs en Suisse peuvent utiliser aux mêmes conditions, indépendamment d’une affiliation à une association. FarmX a fait ses preuves et s’est imposée comme une plate-forme moderne et efficace auprès des communautés de machines existantes. Chez les agriculteurs individuels, l’intérêt à louer du matériel agricole est bien réel. Mais il est encore trop rare qu’un agriculteur enregistre ses propres machines sur FarmX et les loue à des exploitants de la région. Les prix actuellement en forte hausse de l’équipement agricole inciteront à intensifier les échanges entre exploitations.
Combien de machines et d’activités la plate-forme enregistre-t-elle actuellement?
En ce moment, nous avons 1200 machines en ligne. Depuis le lancement, près de 60 000 transactions ont été réalisées.
Quatre partenaires responsables de FarmX
Mise en ligne au printemps 2019, FarmX est une plate-forme suisse visant à faciliter les échanges de machines agricoles. Elle est aujourd’hui sous la responsabilité des associations paysannes Agrijura et Prométerre, de Maschinenring Schweiz et de la société bernoise Seccom. Les quatre partenaires exploitent FarmX en tant qu’organisation virtuelle. FarmX attache beaucoup d’importance à ce que la plate-forme (www.farmx.ch) puisse être et soit utilisée indépendamment de toute affiliation à une association.
Les activités ont-elles continuellement augmenté au cours de ces quatre années?
Au début, FarmX a suscité un vif intérêt. Pour faire connaître la plate-forme dans tout le pays, nous avons régulièrement assisté à des assemblées agricoles et à des assemblées générales de communautés de machines. Mais en raison du coronavirus, ces présentations ont été fortement limitées entre 2020 et 2022. Nous prévoyons de les intensifier à nouveau ces prochains mois afin de mieux faire connaître FarmX. Le besoin d’une telle plate-forme s’accroît, en particulier chez les jeunes agriculteurs et en raison de la forte hausse des prix des machines.
Quels groupes de machines ont du succès? Lesquels sont moins demandés?
Les communautés de machines mettent en ligne surtout des équipements en lien
Thomas Cadonau, de Maschinenring Schweiz: «Le besoin d’une plateforme comme FarmX s’accroît, en particulier chez
les jeunes agriculteurs» Photos: ldd
La recherche et la location de machines peuvent facilement être exécutées sur un smartphone. L’application se télécharge sur Google Play ou sur Apple Store.
avec le travail du sol, c’est ce groupe qui est aujourd’hui le plus demandé sur FarmX. En outre, la société Hadorn’s Gülletechnik, par exemple, a mis en ligne sur FarmX toutes ses citernes à lisier de location. Les groupes de machines qui ne sont pas du tout utilisées actuellement sont les véhicules et appareils à moteur. En Suisse, il est encore très inhabituel de louer son propre tracteur pour quelques heures à un agriculteur de la région.
Quelles régions en Suisse sont particulièrement actives?
FarmX est très répandue dans le canton du Jura, où l’idée de cette plate-forme est née. Elle est également très utilisée dans les régions où des communautés de machines existent déjà depuis 20 à 30 ans.
Qui utilise au juste FarmX
Les communautés de machines sont très actives. Les grandes entreprises de travaux agricoles ont moins recours à FarmX, car elles possèdent déjà des programmes de décompte. Quelques agriculteurs individuels se connectent volontiers sur FarmX, mais eux-mêmes ne proposent pas beaucoup de machines sur la plate-forme.
Où souhaiteriez-vous encore davantage d’activités?
D’une part, nous aimerions amener prochainement si possible toutes les communautés de machines existantes à utiliser FarmX, car la transparence et la traçabilité des transactions revêtent une importance décisive pour la pérennité de ces commu-
nautés. En collaboration avec des hautes écoles et des organisations agricoles existantes, nous voulons montrer encore plus clairement que les échanges entre exploitations permettent de réduire les coûts pour chaque agriculteur. Le seul moyen d’abaisser significativement les coûts des machines par exploitation est d’augmenter leur taux d’utilisation. FarmX serait heureuse de contribuer à atteindre cet objectif.