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SPORTS D’HIVERS 2020/21 SI EXTRAORDINAIRE ET SI RÉUSSIE!
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Editorial
Le positif peut être amélioré Tandis que les remontées mécaniques sont restées à l’arrêt complet en Italie et en France durant l’hiver, elles ont fonctionné en Autriche, mais sans hôtellerie ni gastronomie. Les clients étrangers ont en outre été absents des deux côtés. En Suisse, les remontées mécaniques ont pu (à de très rares exceptions provisoires dans certains cantons) ouvrir normalement durant l’hiver. L’hôtellerie a également été autorisée à accueillir des clients. Un hiver normal est bien entendu différent. Mais au moins, ce fut – sur le plan météorologique – l’un des meilleurs hivers de ces dernières années. A part la météo, tout aurait pu être un peu différent. D’un point de vue sportif, les skieurs suisses se sont à nouveau illustrés. Ils ont ainsi signé 15 victoires et 53 podiums rien que dans les courses de Coupe du monde de ski alpin. Cela leur a permis de défendre leur première place au classement des nations. Nous avions longtemps attendu le retour de ce statut et voilà que la Suisse signe carrément le doublé. Le seul point négatif de l’hiver dernier est l’absence de public. Pas seule-
ment en ski, mais dans le sport en général, dont on sait qu’il vit des émotions, des grandes joies comme des grandes déceptions. Nous espérons tous que nous n'assisterons plus à des compétitions sportives organisées sous cette forme. Le sport de loisirs a lui aussi été oublié – du moins en apparence. Les sports d’hiver ne sont pas restés indemnes, mais il a été possible de maintenir une dynamique au sein des clubs. C’est ce dont témoigne dans nos pages Gary Furrer, Chef Sport de loisirs chez Swiss-Ski. Et c’est vrai. La majorité des projets de sport de loisirs ont pu malgré tout être organisés sous une nouvelle forme. Le positif, nous l’avons appris au cours des douze derniers mois, ne doit pas toujours être négatif. La citation de l’écrivain et peintre allemand Erhard Blanck illustre parfaitement cette affirmation: «Le positif peut être amélioré. Le négatif ne peut qu’empirer.» Je vous souhaite beaucoup de positif cet été.
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Sommaire // Mai 2021 50
F OC U S 4 // Un bon hiver La Suisse est la nation numéro 1 du ski alpin pour la deuxième année consécutive. 10 // Championnats du monde de ski alpin Les skieurs alpins ont mis les points sur les «i» à Cortina d’Ampezzo en décrochant neuf médailles. 12 // Rétrospective de Gary Furrer «Nous avons réussi à maintenir la dynamique au sein des ski-clubs.»
P E RS ON N AGE S 20 // Interview avec Urs Lehmann Le Président de Swiss-Ski tire le bilan d’un hiver extraordinaire. 24 // La voie était tracée Il y a presque 90 ans, Rösli Streiff a tracé la voie de l’avènement du ski féminin à Cortina d’Ampezzo. 30 // Skiclub Büren-Oberdorf Un ski-club nidwaldien très actif fête ses 80 ans.
AC TIF 32 // Ski de fond Interview croisée des médaillées d’argent des Mondiaux Laurien van der Graaf et Nadine Fähndrich. 36 // Alex Fiva A 35 ans, le Grison a frappé un grand coup en devenant champion du monde de skicross. 38 // Jan Scherrer, snowboardeur Première mondiale, médaille aux Mondiaux, globe de cristal: l’envol de Jan Scherrer.
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40 // Saison de télémark En décrochant neuf globes de cristal, l’équipe suisse de télémark a remporté tous les trophées possibles. 46 // Sci Svizzera Italiana Onze jeunes talents du ski tessinois sont entraînés par l’ancienne star italienne du ski Massimiliano Blardone.
S E RV IC E 50 // Interview avec le nouveau patron des remontées mécaniques Berno Stoffel a été jeté dans l’eau froide en automne, mais il a parfaitement géré son entrée en fonction. 56 // Lucio Zallot Rencontre à Andermatt: Lucio Zallot, General Manager de Head «DACH».
Standards 01 // Editorial 18 // Mixed Zone MA I 2021
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SPORTS D’HIVERS 2020/21 SI EEXTRAOR TRAORRDINAI TR TRA DI RE DINA ET SI RÉUSS R SIE! I
60 // Médecine 62 // Cinq infos brèves
63 // Sudoku 64 // P.-S.
Couverture L’hiver 2020/21 a été extraordinaire à tous les niveaux. Mais il a surtout été exceptionnel pour le ski suisse. Lara Gut-Behrami, représentante de la nation de ski numéro 1, laisse éclater sa joie au terme de la saison 2020/21! Photo: Keystone
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La Suisse a confirmé son statut de numéro 1 mondial en ski alpin lors de l’hiver 2020/21. Au classement par nations de la Coupe du monde de ski alpin, elle a relégué l’équipe d’Autriche à 876 points. Swiss-Ski a terminé à la première place aussi bien chez les femmes que chez les hommes, pour la quatrième fois seulement de l’histoire. 4
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PHOTOS: KEYSTONE-SDA / STEPHA N B ÖGLI
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Beat Feuz
Lara Gut-Behrami
a réaliséses rêves: L’Emmentalois a remporté pour la première fois la descente du Hahnenkamm à Kitzbühel et s’est offert le doublé deux jours plus tard.
a gagné six courses cette saison et a remporté pour la troisième fois le classement général de la discipline en Super-G.
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l est difficile d’avoir du succès et de décrocher un titre. Il est encore plus difficile de réussir à défendre ce titre dans la foulée. C’est pourtant ce que l’équipe de Swiss-Ski a réussi à faire pendant le dernier hiver de Coupe du monde. Et elle a été impressionnante. «Ce fut une saison magnifique du début à la fin. Nous avons progressé aussi bien chez les femmes que chez les hommes pour ainsi prétendre aux premières places», se réjouit Walter Reusser, Directeur alpin de Swiss-Ski. La victoire au classement des nations reflète les excellents résultats obtenus sur le plan individuel, affirme le CEO Bernhard Aregger. «La valeur de ce titre est grande et démontre que nous sommes sur la bonne voie. Seule une base solide permet d’obtenir un tel succès.» Pour la quatrième fois après 1983, 1985 et 1987, les skieurs alpins suisses ont terminé à la première place de toutes les catégories au classement des nations, chez les femmes, chez les hommes et au total. Les athlètes
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de Swiss-Ski ont récolté l’hiver dernier 10 087 points en Coupe du monde. La barre des 10 000 points avait été atteinte pour la dernière fois en 1992. Les femmes suisses sont passées de la 3e à la 1re place au classement des nations. La dernière fois que les femmes de Swiss-Ski avaient obtenu un tel résultat, c’était lors de la saison 1994/95. Ce grand pas en avant réjouit particulièrement le Directeur alpin. «Les facteurs décisifs ont été la continuité, la bonne santé et une concentration absolue pendant l’entraînement», déclare Reusser. «Nous avons un staff solide. En été, nous avons pu bénéficier de bonnes conditions d’entraînement et cela a donné la confiance nécessaire à l’équipe.» Aussi bien le nombre de succès sur la saison (15 contre 11 la saison précédente) que le nombre de places sur le podium (53 contre 47 la saison précédente) ont encore connu une augmentation. Il faut remonter à la saison 1991/92 pour trouver une équipe de Swiss-Ski qui avait
Mauro Caviezel
Corinne Suter
a fêté mi-décembre 2020 son premier succès en Coupe du monde.
a remporté la descente des Mondiaux et celle de Val d’Isère.
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obtenu plus de succès en Coupe du monde que lors de la saison 2020/21. Avec 53 podiums, la Suisse a vécu sa meilleure saison de Coupe du monde de ski alpin depuis 1988/89: elle avait alors signé 59 places dans le top 3. Le meilleur résultat de 87 podiums ainsi que les 41 victoires de la saison 1986/87 devraient rester un record pour l’éternité. Suisse – Autriche: 15–10 «Je suis convaincu que vous pouvons conserver ce niveau si nos athlètes restent en bonne santé», affirme avec optimisme le président Urs Lehmann en se projetant dans le futur. «Il s’agit de travailler constamment afin que la prochaine vague de superstars soit prête au moment où les moteurs actuels prendront leur retraite dans cinq, sept ou dix ans.» Aucune autre nation n’a célébré plus de victoires que la Suisse lors de la saison de Coupe du monde de ski alpin 2020/21. Lara Gut-Behrami (6),
Marco Odermatt (3), Beat Feuz (2), Mauro Caviezel, Michelle Gisin, Corinne Suter et Ramon Zenhäusern (chacun 1) ont remporté au total 15 victoires pour la Suisse. L’Italie et l’Autriche sont montés à 10 reprises sur la plus haute marche du podium, la France 9 fois. L’hiver dernier, Mauro Caviezel et Michelle Gisin ont inscrit leur nom sur la liste des vainqueurs d’une course de Coupe du monde pour la première fois de leur carrière; avec Gino Caviezel, Justin Murisier et Sandro Simonet, trois athlètes de l’équipe de Swiss-Ski sont montés pour la première fois sur le podium. Grâce à ses six victoires cette saison, Lara Gut-Behrami a dépassé Erika Hess au classement historique. Avec 32 victoires en Coupe du monde, la Tessinoise a désormais une victoire de plus au compteur que la sextuple championne du monde et occupe la deuxième place derrière Vreni Schneider (55 victoires en Coupe du monde). >
Ramon Zenhäusern
Marco Odermatt
s’est retrouvé sur la plus haute marche du podium à Alta Badia.
a fêté trois victoires cette saison et six autres places sur le podium.
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La barre des 600 victoires est franchie Le triomphe de Beat Feuz lors de la deuxième descente de Kitzbühel fin janvier était la 600e victoire en Coupe du monde de Swiss-Ski. Avec 607 victoires, la Suisse figure désormais à la première place (hommes 288, femmes 315, Team Event 4). Le deuxième succès du Bernois sur la Streif était en même temps la 125e victoire d’un Suisse en descente en Coupe du monde. La descente est aussi la discipline fétiche des femmes suisses, avec désormais 94 victoires en Coupe du monde. Grâce à Beat Feuz, la Suisse a remporté pour la 20e fois déjà le globe de cristal en descente chez les hommes. Avec désormais quatre victoires au classement général de descente, l’Emmentalois revient à hauteur de Didier Cuche. Lara GutBehrami a remporté la sixième victoire au classement général de Super-G d’une Suissesse chez les femmes. Elle-même a glané la moitié de ces globes de cristal (2014, 2016, 2021). Dans chacun des 10 classements généraux
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de Coupe du monde, au moins une athlète ou un athlète de Swiss-Ski s’est classé dans le top 4. Marco Odermatt et Gut-Behrami se sont battus jusqu’à l’avant-dernière course pour remporter le grand globe de cristal. Patience, vision et continuité «Il est important que nos athlètes reçoivent de la meilleure manière possible ce dont ils ont besoin. En tant que fédération, nous pouvons poser les bases pour qu’ils puissent être rapides, avoir du succès et la confiance nécessaire», explique Reusser. Le Bernois note toutefois en même temps que malgré les succès actuels, Swiss-Ski doit encore s’améliorer. Il faut travailler dur aux deuxièmes et troisièmes niveaux pour que les jeunes athlètes poussent et mettent ainsi de la pression dans le système. «Si six à huit athlètes sont dans le top 30, ce n’est qu’une question de temps jusqu’à ce qu’ils se retrouvent tout devant.» RO MA N E B E RL E
Michelle Gisin
Classement des nations
a signé son premier succès en Coupe du monde à Semmering.
Pour la deuxième fois consécutive, la Suisse a remporté le classement des nations de la Coupe du monde.
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Victoires
Podiums
Points au classement des nations COUPE DU MONDE 2020/21 | STATISTIQUES Total: 15 victoires (saison dernière: 11) 53 podiums (saison dernière: 47) Hommes: 7 victoires (saison dernière: 7) 27 podiums (saison dernière: 27) Descente: 7 places sur le podium (2 × 1re place / 2 × 2e place / 3 × 3e place) Super-G: 5 podiums (2/2/1) Slalom géant: 10 podiums (2/3/5) Slalom: 5 podiums (1/2/2) Femmes: 8 victoires (saison dernière: 4) 26 podiums (saison dernière: 20) Descente: 7 podiums (3/3/1) Super-G: 8 podiums (4/2/2) Slalom géant: 3 podiums (0/2/1) Slalom: 7 podiums (1/1/5) Parallèle: 1 podium (0/0/1)
Les 53 podiums et les 15 victoires des athlètes suisses: Lara Gut-Behrami: 10 podiums (6 × 1er / 3 × 2e/ 1 × 3e) Marco Odermatt: 9 (3/3/3) Beat Feuz: 5 (2/2/1) Corinne Suter: 7 (1/3/3) Michelle Gisin: 6 (1/2/3) Ramon Zenhäusern: 4 (1/2/1) Mauro Caviezel: 2 (1/1/0) Loïc Meillard: 2 (0/1/1) Wendy Holdener: 3 (0/0/3) Urs Kryenbühl: 2 (0/0/2) Gino Caviezel: 1 (0/0/1) Justin Murisier: 1 (0/0/1) Sandro Simonet: 1 (0/0/1)
Coupe des nations général: 1. Suisse 10 087 2. Autriche 9211 3. Italie 5735
Super-G: 1. Vincent Kriechmayr 2. Marco Odermatt 3. Matthias Mayer 4. Mauro Caviezel
Coupe des nations femmes: 1. Suisse 4758 2. Autriche 3953 3. Italie 3799
1. Lara Gut-Behrami 2. Federica Brignone 3. Corinne Suter
Coupe des nations hommes: 1. Suisse 5329 2. Autriche 5258 3. France 4141
Slalom géant: 1. Alexis Pinturault 2. Marco Odermatt 3. Filip Zubcic 4. Loïc Meillard
Classement général de la Coupe du monde: 1. Alexis Pinturault 2. Marco Odermatt 3. Marco Schwarz 4. Loïc Meillard 1. Petra Vlhova 2. Lara Gut-Behrami 3. Michelle Gisin Descente: 1. Beat Feuz 2. Matthias Mayer 3. Dominik Paris
1. Marta Bassino 2. Mikaela Shiffrin 3. Tessa Worley 4. Michelle Gisin Slalom: 1. Marco Schwarz 2. Clément Noël 3. Ramon Zenhäusern 1. Katharina Liensberger 2. Mikaela Shiffrin 3. Petra Vlhova 4. Michelle Gisin 5. Wendy Holdener
1. Sofia Goggia 2. Corinne Suter 3. Lara Gut-Behrami
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BLUFF Comme un air de Crans-Montana Les skieurs alpins suisses ont remporté neuf médailles au mois de février lors des Championnats du monde disputés à Cortina d’Ampezzo. Une moisson inédite depuis plus de trente ans.
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l faut remonter à l’édition légendaire de 1987 à Crans-Montana (14 médailles dont huit d’or) et à celle de Vail deux ans plus tard (11 médailles dont trois d’or) pour trouver les seules joutes plus réussies du Swiss-Ski Team que celles de février 2021 en Vénétie. Lara Gut-Behrami a été la grande dame de Cortina avec deux médailles d’or (super-G et slalom géant) et une de bronze (descente). Corinne Suter est devenue la première Suissesses sacrée championne du monde de descente depuis Maria Walliser (1989) après avoir déjà
décroché l’argent du super-G derrière GutBehrami. La Tessinoise et la Schwytzoise ont largement contribué au fait que ces joutes ont été les deuxièmes meilleures de l’histoire pour les skieuses de Swiss-Ski. L’équipe emmenée par l’entraîneur en chef Beat Tschuor a décroché trois fois l’or, une fois l’argent et deux fois le bronze. L’équipe féminine de ski alpin n’avait fait mieux qu’il y a 34 ans à Crans-Montana (huit médailles, dont cinq d’or). RO MA N E B E RL E
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PHOTOS: KEYSTONE-AT S / SWI SS -SKI
FANT! 1 20 ans après Sonja Nef, Lara Gut-Behrami est à son tour devenue championne du monde de slalom géant pour signer un impressionnant doublé en or à Cortina. 2 Deux médailles d’or et une de bronze: Lara Gut-Behrami a été le fer de lance suisse aux Mondiaux de Cortina.
3 Un doublé d’entrée: Lara Gut-Behrami a remporté le super-G devant Corinne Suter. 4 Deux jours après l’argent, Corinne Suter a foncé vers le titre mondial de la descente. 5 Beat Feuz a décroché sa troisième médaille lors de Mondiaux: le bronze en descente. 6 Loïc Meillard est reparti avec deux médailles de bronze, en combiné et en parallèle.
7 Le jeu de médailles est désormais complet: après l’or olympique et l’argent mondial, Michelle Gisin a cette fois décroché le bronze en combiné. 8 L’équipe suisse a ramené neuf médailles des Mondiaux de Cortina – son meilleur résultat depuis 1989.
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Qui dit Gary Furrer, dit en même temps «M. Saut à ski» et pense immédiatement au quadruple champion olympique Simon Ammann.Cela n’a pas changé,même dix ans après sa retraite du poste de chef du saut à ski. Depuis, Gary Furrer travaille à un niveau différent, moins émotionnel mais tout aussi important en tant que responsable du sport de loisirs chez Swiss-Ski.
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PH OTOS: B&S, ERIK VOGELSAN G
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ême pendant ces semaines et mois de folie après que Simon Ammann soit devenu double champion olympique de saut à ski en 2002, venu de nulle part pour monter sur l’Olympe, Gary Furrer a pris du recul et a savouré ce succès dans la tranquillité, pas uniquement parce qu’il est un gars sensible, comme le décrit Simon Ammann, mais parce que le saut à ski a soudain pris une autre dimension en Suisse, et cela pour longtemps. Gary Furrer a pendant plus longtemps connu une autre situation, quand une discipline n’est pas reconnue et qu’on n’en parle même pas dans la presse. Il a été pendant onze ans (1988 à 1999) entraîneur en chef des sauteurs à ski au Centre de performance à Einsiedeln. C’était l’époque où il n’y avait pas encore de grand tremplin à Einsiedeln, mais au moins des initiants qui planifiaient ce projet. Lorsque le tremplin actuel a été construit en 2003, cela faisait déjà quatre ans que Gary Furrer était entraîneur en chef des sauteurs à ski de Swiss-Ski et avec le double titre olympique de Simon Ammann, il avait déjà vécu le premier grand moment de sa carrière d’entraîneur en chef qu’il a terminée en 2010. Avec le recul, on peut affirmer qu’il a toujours eu la main heureuse dans son choix des trois entraîneurs en chef: Schödler, Schuster et dernièrement Künzle. Il a démissionné il y a dix ans parce qu’il se sentait vidé. «Je me suis dit: c’est le moment d’arrêter.» Et pour lui, c’était le bon moment à presque 50 ans de relever encore une fois un nouveau défi. Le sportif Gary Furrer montre du doigt le Friherrenberg. En hiver, il y fait régulièrement du ski de randonnée, aussi longtemps que la neige le permet. Il part à six heures du matin. Respect. Gary Furrer a maintenant 60 ans, mais du point de vue sportif, il n’a rien à envier à un jeune bien entraîné. Il pratique régulièrement le jogging, fait parfois aussi de plus longues randonnées et en été, il aime pratiquer le vélo. Depuis son appartement 14
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à Einsiedeln, on a une vue sur le Sihlsee. Il montre la rive opposée où habite l’un de ses trois enfants. Son regard continue d’admirer le panorama et un léger sourire se dessine sur son visage: «C’est pas magnifique?», dit-il. Einsiedeln est depuis de nombreuses années son point d’attache. Et cela aussi maintenant qu’il est responsable du sport de loisirs. Depuis le début de la crise liée au coronavirus, c’est encore plus le cas. Il se rend une fois par semaine à Muri, au siège de Swiss-Ski. Les autres jours, il travaille à la maison. Sa Skoda est très souvent sur le parking devant la maison. Pour la première fois depuis 31 ans, il a pu découvrir à quoi ressemble un hiver avec des week-ends de congé. «On découvre la Suisse» D’habitude, la vie du responsable du sport de loisirs est différente. Son prédécesseur Housi Bigler, qui a occupé ce poste pendant de longues années, pourrait le confirmer. Gary Furrer le décrit aujourd’hui ainsi: «On découvre la Suisse et la base de la Fédération.» Une définition simple. Le sport de loisirs dans une des plus grandes et des plus performantes fédérations sportives de Suisse est un travail de forçat. Aujourd’hui plus que jamais. «Et ce travail de forçat a un impact sur le sport de compétition», ajoute Furrer. Il affirme cela sans sous-entendus, bien plus comme confirmation d’une nécessité. «La Fédération doit être axée sur la performance. Dans une large mesure, cela est perçu de cette manière.» A l’époque où il s’est retiré du poste de chef saut à ski, il ne pensait pas reprendre cette fonction. Il n’avait pas non plus l’intention de rester au sein de la Fédération. A la tête de la Fédération, on voyait cela d’un autre œil et on lui a proposé le poste. En acceptant, il n’est plus sous les feux de la rampe qu’il avait connus dans son poste précédent. Il ne l’avait pas voulu, mais c’était inévitable parce que les succès de Simon Ammann ont créé un effet de mode dans le domaine de la relève et qu’ils ont définitivement
sorti le saut à ski suisse de son sommeil profond. Parce qu’il avait toujours été proche de la base, il savait que ce n’est pas seulement un travail de bureau. Si cela avait été le cas, il n’aurait certainement pas accepté de relever ce défi. Il y cependant vu une opportunité d’apporter dans cette nouvelle fonction sa riche expérience accumulée ces 20 dernières années dans des postes de direction. Un bilan positif Après dix saisons d’été et d’hiver, il tire un bilan positif. Aussi pour lui-même. Son travail continue de lui plaire. Contrairement à de nombreuses autres disciplines sportives, il est aussi possible de trouver des sponsors pour le sport de loisirs et leur aide financière permet d’assurer l’auto-financement de nombreux projets. Cela vaut aussi bien pour les disciplines sportives traditionnelles, mais surtout aussi pour les nouvelles disciplines sportives dans le domaine New School qui a énormément progressé selon Gary Furrer. Il n’est pas d’accord avec l’idée que le ski est de moins en moins important. A son avis, le taux d’immigration élevé de ces dernières années n’y change rien. Il est important que les enfants aient la possibilité de bouger sur la neige, peu importe sous quelle forme. Il se demande avec curiosité quand le premier Suisse issu de l’immigration remportera une course. Quand on parle de ski, on pense souvent aux disciplines alpines. Parlons donc de son seul cheval de bataille, le saut à ski. Ça ne va très fort dans le domaine de la relève, même s’il affirme que «ce n’est pas l’enthousiasme qui manque.» Les problèmes se situent à d’autres niveaux. Les succès d’Ammann et cie ont masqué le manque de petits tremplins d’entraînement en dehors des quelques stations disposant de tremplins. Et quand il y a une possibilité, le soutien manque. Ce n’est pas au niveau financier que ça cloche, comme le démontre l’exemple du tremplin de saut à ski à Langenbruck dans le canton de Bâle-Campagne: un investisseur aurait été
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Le sport de loisirs dans une des plus grandes et des plus performantes fédérations sportives de Suisse est un travail de forçat. Aujourd’hui plus que jamais.
prêt à transformer l’installation existante pour l’utiliser sur toute l’année. «Tout était servi sur un plateau d’argent, il manquait finalement un ski-club qui aurait dû exploiter le tremplin.» Il y a aussi de bons exemples. Furrer parle du nouveau club «Skispringerclub Basel», fondé par un Allemand et qui mène un groupe de sauteurs à ski. Le bon côté ... Mais depuis une année, comme pour tant d’autres personnes, la pénible pandémie de coronavirus a des conséquences sur le travail du chef du sport de loisirs. Les rides sur son visage se détendent rapidement. «Les sports d’hiver ont lieu en plein air dans la neige. Et cela a été notre chance dès le début.» Les sports d’hiver n’en sont pas sortis indemnes. Mais on a réussi à garder une dynamique dans les clubs. Le Grand Prix Migros, le Famigros Ski Day et la plupart des autres projets ont pu être malgré tout mis sur pied sous une nouvelle forme. Quelque 130 clubs ont participé au Grand Prix Migros, onze stations ont permis aux familles de passer une belle journée de ski. Certaines stations affichaient complet à peine les inscriptions lancées. Les fidèles sponsors, qui sont restés aux côtés de la Fédération malgré le coronavirus, ont à nouveau rendu cela possible. La situation était similaire en ski de fond, le Challenge mis sur pied a été utilisé par environ 60 clubs et plus de 1000 enfants. La solution numérique pour le Swiss Loppet s’est également révélée une bonne idée que six organisateurs sur onze ont intégrée. Quoi qu’il en soit, dix fondeuses et fondeurs ont fait tout le programme. Gary Furrer confirme que les associations régionales et les clubs ont fait preuve de beaucoup de dynamique. «Nous leur avons simplement dit: soyez actifs!» ... et le revers de la médaille Mais même en sport de loisirs, tout n’est pas toujours rose. La pandémie a engendré beau-
coup de perdants. Tout en haut de cette liste peu glorieuse, on trouve par exemple les quelque 250 camps de ski scolaires avec 13 000 enfants de l’Initiative des sports de neige qui ont dû être annulés. Ou encore le Juskila, pour lequel on avait élaboré au préalable un concept sûr. Au mois d’octobre, l’organisation du Juskila a cependant dû l’annuler au moment où la Confédération a serré la vis. Est-ce que ça a été grave? «Non!» dit Gary Furrer sans aucune hésitation. «Le Juskila et ses 600 enfants est nettement trop grand.» Par conséquent, malheureusement presque tous les camps des écoles ont été annulés. Gary Furrer pointe du doigt le Friherrenberg et dessine symboliquement une cabane dans l’air. «Il existe de nombreux hébergements pour camps qui sont exploités par les ski-clubs. Il s’agit souvent d’une partie très importante de leur budget et de leur existence. Il font actuellement partie des grands perdants!»
Si les clubs ont le sentiment que l’argent qu’ils donnent à la Fédération sert au financement d’une structure grandissante, il doit faire avec. Il pose alors par exemple la question s’il n’y a plus d’envie d’être fier d’avoir des athlètes performants et de fêter avec eux des succès au niveau international. «Cela peut sembler une discussion simple. Toutefois, pour moi, il s’agit d’être encore plus transparent sur le travail d’une grande fédération sportive et de faire prendre conscience à nos membres que leurs cotisations ne sont pas versées à une structure administrative, mais pour des investissements à la base, pour la formation des entraîneurs et aux associations régionales qui peuvent ainsi co-financer leurs secteurs orientés sur la performance et le sport de loisirs.» En fin de compte, tout le monde y gagne; «aussi les sponsors qui sont des partenaires satisfaits et fidèles grâce à nos succès dans le sport d’élite».
Autres priorités On sent qu’il n’a pas envie de s’étendre sur le sujet. La pandémie a modifié les priorités pour beaucoup d’activités quotidiennes du responsable sport de loisirs. Hormis les annulations des visites régulières aux clubs et associations régionales, Gary Furrer doit essayer d’éteindre des incendies de tailles plus ou moins importantes dans l’exercice de ses fonctions. Si seuls quelques clubs ont justifié leur sortie de la Fédération par l’augmentation de dix francs de la cotisation, il prend ces choses au sérieux. Il en va de même pour le cas d’une association de sponsoring du Plateau suisse, qui voulait aussi se désister parce qu’une partie de ses membres n’étaient pas d’accord avec la gestion de Juskila par la fédération. Gary Furrer était présent lors de l’Assemblée générale et a expliqué aux membres présents pour quelle raison Swiss-Ski avait franchi ce pas. Son intervention a clarifié les choses pour la plupart des participants. Ils ont refusé le désistement planifié à une grande majorité.
Briser les structures Non. Le travail ne manque pas et il prend beaucoup de plaisir. Pour lui, les nombreuses activités ne sont pas simplement un programme récurrent. «Les structures bloquées doivent être brisées et remplacées par de nouvelles. L’année dernière a ouvert de nouvelles opportunités malgré tous les déboires.» Une bonne offre sur le long terme consolide la base dans les clubs. Il trouve par exemple que l’offre proposée grâce aux CFF qui permet aux enfants de se rendre à un camp de sport de neige pour cinq francs par trajet est une bonne initiative. «En 2019, grâce à la collaboration avec SwissPass pour le Juskila, nous avons aussi pu pour la première fois transporter les bagages séparément. Ça a été un véritable bond en avant pour tous!» Parfois, Gary Furrer se sent un peut comme un prédicateur itinérant. Mais aussi longtemps qu’il ne prêche pas dans le désert, tout va bien. Sa tâche est d’amener le plus de monde possible sur la neige. Et cela semble très bien lui réussir. J O S E PH W E I B E L
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Le partenaire automobile officiel livre plus de 30% de modèles plug-in hybrid à la fédération suisse de ski Swiss-Ski
Le partenaire automobile officiel livre plus de 30% de modèles plug-in hybrid à la fédération suisse de ski Swiss-Ski
Efficacité, confort de recharge et praticité au quotidien: tels sont les mots qui décrivent les véhicules plug-in hybrid d’Audi. Swiss-Ski en est elle aussi convaincue. Plus de 30% des membres de la fédération suisse de ski ont choisi l’Audi Q5 TFSI e pour leurs trajets quotidiens en toute sécurité. Les athlètes Swiss-Ski Michelle Gisin, Joana Hählen et Jasmine Flury rendent compte des avantages de cette technologie innovante, après avoir parcouru de nombreux kilomètres en milieu de saison. La marque Audi, qui donne son nom à la Coupe du monde de ski Audi FIS, est aux côtés des athlètes en tant que partenaire automobile officiel en Suisse depuis plus de 50 ans en leur proposant de nouvelles technologies. En tant que leader du marché des propulsions alternatives en Suisse, Audi étend à grands pas sa gamme de véhicules plug-in hybrid, des modèles compacts à la classe supérieure. L’Audi A3 Sportback TFSI e et l’Audi Q8 TFSI e représentent les deux offres minimale et maximale du programme plug-in hybrid de la marque aux quatre anneaux.
Les nouveaux modèles Q3 et Q3 Sportback 45 TFSI e s’insèrent entre les deux. Ils marquent l’entrée des modèles Q dans le monde de l’électrification. Avec ces nouveaux modèles, ainsi que les véhicules plug-in hybrid Q7 TFSI e déjà bien connus et les A6 et A7 TFSI e, Audi propose désormais une série complète de modèles plugin hybrid. Ils ont plusieurs points forts en commun: une expérience de conduite souveraine, une gestion simple de la recharge et une grande utilité au quotidien. Ces trois points forts forment le triangle d’objectifs fondamental visé dans le travail de développement des modèles plug-in hybrid chez Audi. Technique, endurance, vitesse et volonté de réussir, telles sont les valeurs qui sous-tendent le partenariat entre Swiss-Ski et Audi Suisse Depuis plus de 50 ans, Audi Suisse est le partenaire automobile officiel de la fédération de ski suisse (Swiss-Ski). La marque aux quatre anneaux, fière de ces athlètes, assure leur mobilité pour leur garantir d’arriver sur leurs lieux d’entraînement et de compétition en toute sécurité et détendus, à tout moment et quelles que soient les conditions climatiques. Le lancement de la transmission quattro il y a plus de 40 ans a créé les conditions idéales pour les pratiquants suisses de sports d’hiver. La saison 2020/21 a pu être lancée de manière plus durable et plus efficace,
car l’électrification réussie de la flotte réduit considérablement les émissions de CO2 des athlètes. Swiss-Ski souhaite se déplacer durablement et sans émissions locales. C’est pourquoi plus d’un tiers de la fédération de ski a déjà opté pour la Q5 TFSI e, la plug-in hybrid haut de gamme qui offre une autonomie électrique d’au moins 40 km. Urs Lehmann, président de Swiss-Ski, est lui aussi convaincu de la technologie plug-in hybrid innovante d’Audi et parcourt les routes au volant de sa Q7 TFSI e depuis début 2021. Il la décrit en ces termes: «L’Audi Q7 TFSI e constitue pour moi le compagnon idéal, car sa transmission quattro me permet de rouler en toute sécurité tout au long de l’hiver, et associée à la transmission plug-in, elle me permet aussi pour la première fois de réduire ma consommation de carburant et donc de me déplacer plus durablement et efficacement d’une course à l’autre.» Dieter Jermann, Brand Director Audi Suisse, explique personnellement les avantages de l’électrification à Urs Lehmann et félicite les athlètes pour leurs succès. En outre, il ajoute avec enthousiasme: «Les conducteurs de modèles plug-in hybrid de Swiss-Ski ont pris une décision éclairée en faveur de cette variante de propulsion et apportent ainsi une contribution importante à la réduction des émissions de CO2.»
PHOTOS: MÀD
AUDI ÉLECTRIFIE SWISS-SKI
Urs Lehmann, président de Swiss-Ski, est convaincu par la technologie plug-in hybrid d’Audi.
Dieter Jermann, Brand Director Audi Suisse, se félicite du choix éclairé de ces véhicules par les athlètes.
Les véhicules plug-in hybrid Audi séduisent les athlètes Swiss-Ski.
Avantages des véhicules plug-in hybrid d’Audi selon les athlètes Swiss-Ski Audi Suisse a demandé aux athlètes Swiss-Ski Michelle Gisin, Joana Hählen et Jasmine Flury de nous dévoiler, après avoir parcouru de nombreux kilomètres à bord de ces véhicules, ce qu’elles apprécient personnellement dans cette technologie plug-in innovante et durable. À propos des valeurs qu’elle et Audi partagent, Jasmine Flury déclare: «D’une part, il y a clairement la fascination pour la vitesse, le dynamisme et la réussite. En ski, je veux aussi arriver le plus vite possible à destination. D’autre part, il est extrêmement important d’être efficace et de se déplacer en toute sécurité 365 jours par an. C’est pourquoi nous sommes unies par les valeurs communes d’efficacité et de sécurité», poursuitelle. «Ce que j’apprécie le plus, c’est de pouvoir
rouler à l’électrique et de disposer en même temps d’un moteur normal. Pour parcourir de courtes distances, par exemple le trajet aller et retour de mon domicile, à Monstein, à Davos pour l’entraînement, j’utilise le mode purement électrique. Si je dois prolonger mon trajet, je reste autonome et la voiture change automatiquement de mode. Comme je suis souvent en montagne ou dans des cols, c’est tout simplement ingénieux, car mon Audi Q5 TFSI plug-in hybrid se recharge automatiquement lorsque je descends une pente. Je suis ravie de me déplacer ainsi de manière durable. Et cela m’impressionne à nouveau à chaque fois!» Michelle Gisin nous fait part de ce qui est important pour elle lorsqu’il s’agit de nouer des partenariats avec des sponsors: «La durabilité est importante pour moi, y compris en ce qui concerne les sponsors. C’est formidable de pouvoir compter sur l’excellent soutien d’Audi depuis de nombreuses années.» En outre, Michelle révèle pourquoi elle a choisi la Q5 TFSI e: «Je trouve cela super que nous ayons pu faire un pas vers l’avenir cette année en choisissant la Q5 TFSI e plugin hybrid. Chacun d’entre nous peut contribuer à la protection du climat, et l’évolution de la mobilité est un facteur décisif.» Joana Hählen nous dévoile ce qui lui plaît dans les modèles plug-in de la marque aux quatre anneaux: «La combinaison de la sportivité et de la
mobilité électrique durable sur de courts trajets, et bien sûr la résistance aux conditions climatiques hivernales et le comportement de conduite dynamique.» Interrogée sur le choix du véhicule, Joana nous répond: «En tant que skieuse, mon empreinte carbone n’est pas la plus faible. Avec un véhicule plug-in hybrid, je peux au moins apporter une contribution sur la route, et cette voiture est parfaitement adaptée à toutes les conditions météorologiques. Mon Audi Q5 TFSI e offre suffisamment de place pour accueillir tout mon équipement de ski, développe une puissance appropriée et surtout, elle a fière allure.» Loïc Meillard, Marco Odermatt et Thomas Tumler ont également pu réceptionner la Q5 TFSI e et profiter du meilleur des deux univers de propulsion: une conduite sans émissions locales en mode purement électrique au quotidien, et la puissance et l’efficacité du moteur à combustion classique sur les longs trajets. Plus de photos sous le lien suivant: -----
Mixed Zone «QUAND ÇA MARCHE, ÇA MARCHE!» Delia Durrer a été l’athlète la plus en vue lors des Championnats suisses BRACK.CH de ski alpin dans le Val d’Anniviers. À 18 ans seulement, la Nidwaldienne a remporté la bagatelle de trois médailles d’or en l’espace de 48 heures.
Le combiné, la descente et enfin le super-G: Lors des Championnats suisses à Zinal, Delia Durrer s’est adjugé ses trois premiers titres nationaux avec la manière. «J’en perds mes mots. Jamais je n’aurais imaginé un tel succès lors des Championnats suisses», déclare la Nidwaldienne, qui a fait ses débuts en Coupe du monde fin février dans le Val di Fassa. «Ce n’est pas pour rien que l’on dit: ‹Quand ça marche, ça marche.› J’ai pris le départ sereine et décontractée, ce qui m’a permis de réussir mes meilleures performances.» Chez les femmes, les deux autres titres sont revenus à
Mélanie Meillard (slalom) et Camille Rast (slalom géant). Cette dernière avait d’ailleurs gagné l’or en slalom géant il y a deux ans. Pour Maillard, il s’agit déjà du troisième triomphe lors des Championnats suisses élites. Chez les hommes, les cinq titres sont revenus à cinq skieurs différents. Ralph Weber s’est imposé en descente avec un petit centième de seconde d’avance sur Yannick Chabloz. Lars Rösti a remporté le super-G et Sandro Simonet a décroché le titre en combiné. Dans les disciplines techniques, deux Valaisans ont
Mondiaux juniors de ski alpin
mière course. Gaël Zulauf a décroché la médaille de bronze du SuperG masculin. Le Vaudois de 20 ans, qui avait dû se contenter il y a une année d’une ingrate 4e place à Narvik, a ainsi rempli l’un de ses principaux objectifs de la saison. Motivés par ce départ parfait, les Suisses ont aussi fait partie du peloton de tête lors du slalom géant disputé la deuxième journée, Fadri Janutin finissant au 5e rang. Selon l’adage qui dit que l’on garde le meilleur pour la fin, le Grison Janutin est devenu vice-champion du monde en slalom en clôture. Malheureusement, les filles n’ont pas connu le même succès. Le meilleur résultat a été une cinquième place en Super-G, obtenue par la Nidwaldienne Celia Durrer.
Peu après le podium obtenu par Marco Odermatt lors du géant de Coupe du monde disputé à Bansko en Bulgarie, les juniors suisses ont fait fureur sur la même piste.
UNE PREMIÈRE SUISSE DANS LE TYROL Amy Baserga a écrit une page de l’histoire du biathlon suisse début mars à Obertilliach dans le Tyrol. La Schwyzoise a été la première biathlète de Swiss-Ski à remporter l’or au plus haut niveau junior. Elle a même signé un doublé. Baserga a tout d’abord triomphé en sprint avec un sans faute au tir, avant de remporter la poursuite le lendemain. «Je n’arrive pas à croire que j’ai réussi à aborder ces courses avec une décontraction aussi totale. Zéro faute au tir en sprint, le jour J, quand il le faut, c’est sensationnel», a déclaré l’athlète âgée de 20 ans. Elle-même n’aurait jamais imaginé terminer sur le podium à Obertilliach avant ces joutes. Toutefois, 18
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Fadri Janutin a remporté la médaille d’argent du slalom des Mondiaux disputés à Bansko, obtenant ainsi le meilleur résultat de sa carrière jusqu’à maintenant.
En effet, étant donné que la Coupe du monde masculine venait de s’y dérouler, la piste était dans un excellent état. Les Suisses ont démontré qu’ils avaient des ambitions dès la pre-
Baserga a réalisé une excellente performance dès son entrée en matière puisqu’elle a terminé à la quatrième place en individuel. Chez les garçons, Niklas Hartweg (4e en poursuite) et Lea Meier (5e en sprint) ont obtenu de très bons résultats dans le Tyrol. Yanis Keller a terminé 5e de la poursuite dans la catégorie jeunesse. «Nous avons une super équipe, nous sommes comme une famille. Les deux médailles d’or se trouvent chez moi à la maison, mais elles appartiennent à toute l’équipe, mes coéquipières et coéquipiers, aux entraîneurs et aux préparateurs. Sans oublier ma famille qui m’apporte un soutien incroyable», a déclaré Baserga après son deuxième triomphe dans le Tyrol. Lors des Championnats du monde jeunesse et juniors, elle a remporté à chaque fois au minimum une médaille. C’est la première fois que la Suisse
D A NJ A S PI CH T I G
se pare d’or au plus haut niveau de la catégorie junior après les médailles obtenues par Benjamin Weger (argent en 2009) et Lena Häcki (deux fois argent en 2016). RO M A N E BE R L E
PHOTO: HARALD DEUBERT
Biathlon
gagné le titre sur leurs terres: Ramon Zenhäusern en slalom et Justin Murisier en géant. RO MA N E B E RL E
Saut à ski
DEUX MÉDAILLES AUX MONDIAUX JUNIORS POUR LES ESPOIRS DE LA RELÈVE SUISSE
En raison de la situation liée au coronavirus, les Championnats du monde juniors de cette année ont eu lieu dans un format réduit. La descente, le combiné et le Team Event ont été retirés du programme des courses. Par ailleurs, seuls quatre athlètes de chaque sexe ont été autorisés à faire le déplacement à Bansko; les dates des compétitions des filles et des garçons ont été strictement séparées. Si ces restrictions étaient certes regrettables, le site et les pistes des Mondiaux juniors de cette année ont été d’autant plus dignes de l’événement.
Delia Durrer a remporté trois médailles d’or aux Championnats suisses.
Amy Baserga est devenue la première championne du monde junior suisse en biathlon.
PETER SUR LES TRACES DE KÜTTEL
Dominik Peter a obtenu la médaille de bronze aux Championnats du monde juniors de saut à ski disputés à Lahti. Pour la première fois depuis 25 ans, un Suisse est de nouveau monté sur le podium dans des compétitions juniors. En 1996, Andreas Küttel, champion du monde en catégorie élites en 2009, avait aussi terminé à la troisième place. Dominik Peter n’a été devancé que par les Autrichiens Niklas Bachlinger et David Haagen dans une compétition disputée en Finlande par des températures glaciales. Le Zurichois de 19 ans s’était fixé comme objectif une médaille. Il était donc heureux et fier d’avoir résisté à la pression qu’il s’était mis lui-même. Il ne lui aura même manqué que 2,4 points pour obtenir le titre de champion du monde. Au plus haut niveau, en Coupe du monde, Peter a réussi à marquer des points à quatre reprises la saison dernière. Son meilleur résultat depuis début décembre est une RO MA N E B E RL E 16e place.
PHOTOS: SWISS -SKI
Championnats suisses de ski alpin
Personnages
ATHLÈTE JULIE ZOGG SPORT SNOWBOARD
«Mon/ma ... préféré/e» PROPOS RE CUE I L L I S PA R S A BR I NA A E BI S CH E R
… DESTINATION DE VACANCES Hawaii
PHOTO: SWISS-SKI
J’aime beaucoup parcourir le monde. Grâce à mon métier de snowboardeuse, je me rends dans de nombreux endroits, mais j’ai rarement le temps de découvrir la région. L’une de mes plus belles destinations jusque-là a été Hawaii. J’aime cet endroit, car tout y est un peu plus relax et plus lent. Pour moi, c’est un endroit magique.
… SÉRIE La casa de papel
… LIEU EN SUISSE Sertigtal
… APP PRÉFÉRÉE WhatsApp
… RECETTE Lasagne
Ma série préférée est «La casa de papel». Je trouve cette série passionnante, elle me tient vraiment en haleine. Je suis très impatiente de voir la prochaine saison.
Le Sertigtal et son décor idyllique sont pour moi un lieu magique en Suisse. Il se trouve au-dessus de Davos. Lorsque je suis un peu à plat, j’aime me rendre à la cascade de Sertig, une merveille de la nature. Je peux y recharger mes batteries.
WhatsApp est à la fois mon app préférée et la plus importante pour moi. Toutes mes communications, que ce soit dans notre chat d’équipe ou avec mes amis et ma famille, se font via WhatsApp. Cette app m’accompagne depuis de nombreuses années, car elle me permet de partager mes émotions avec ma famille – peu importe où je me trouve sur la planète.
J’adore mes lasagnes fait maison. On prend trois gousses d’ail et on les hache. Puis on les met dans une poêle et on les fait frire pour les dorer. On ajoute ensuite le bœuf haché et les légumes à choix. Lorsque la viande est rissolée, on ajoute suffisamment de sauce tomate et on laisse cuire un peu plus. On prend ensuite un moule et on verse la sauce sur le fond, puis on couvre avec les feuilles de lasagnes – et on recommence. Finalement, on ajoute une couche de sauce et une couche de crème fraîche et de fromage à gratiner. La cuisson se fait au four à 180 degrés durant environ 60 minutes.
P PERSONNAGES
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Personnages
Swiss-Ski a vécu un hiver exceptionnel à de nombreux points de vue. Dans notre interview, le président de la Fédération Urs Lehmann aborde entre autres les succès des skieurs alpins, des spécialistes de freestyle et de télémark, l’évolution dans les disciplines nordiques, la stratégie de Swiss-Ski en Coupe du monde et les quatre piliers à la base de sa potentielle présidence de la FIS.
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Personnages
PHOTO: SWISS -SKI
IL NE SERA PAS PLUS FACILE DE S’AMÉLIORER MAIS C’EST NOTRE MOTIVATION
Urs Lehmann, nous venons de terminer une saison extraordinaire en raison de la situation relative au Covid-19 Si quelqu’un t’avait prédit en automne dernier que l’hiver allait se dérouler comme ça, qu’aurais-tu répondu? Urs Lehmann: J’aurais signé tout de suite. Pour les sports de neige en général, il était extrêmement important qu’une saison de Coupe du monde et de Championnats du monde puissent se dérouler avec les restrictions nécessaires. Swiss-Ski et la FIS ont trouvé un bon système avec les concepts de protection en bulles, qui ont très bien fonctionné. Grâce à ces bulles, nous avons pu pratiquer notre sport. Cela a demandé énormément d’efforts, mais ce grand engagement a porté ses fruits. C’était beau de voir que la famille des sport de neige s’est serré les coudes et montré encore plus unie. Swiss-Ski a prêté main forte à d’autres pays ou organisateurs. Le Marathon de ski de l’Engadine est par exemple devenu en très peu de temps un événement de Coupe du monde à succès et fascinant après l’annulation des courses de ski de fond en Norvège. Au final, toutes disciplines de sports de neige confondues, 45 compétitions de Coupe du monde ont été organisées dans notre pays, ce qui constitue un record. Tout cela n’aurait toutefois pas été possible sans les mesures de stabilisation de la Confédération et sans nos fidèles sponsors.
Les skieurs alpins ont réussi à améliorer leurs résultats par rapport à la saison précédente qui avait été excellente. Pour la deuxième année consécutive, ils terminent à la 1re place du prestigieux classement général des nations. Qu’est-ce qui a été le plus difficile: obtenir le premier succès en 2020 après plus de trois décennies d’attente ou réussir à défendre ce titre cette année? Depuis la victoire au classement des nations en 2020, une nouvelle perception et une nouvelle confiance en soi s’est développée au sein de Swiss-Ski. Pour moi, le premier succès a marqué une éclosion. Le triomphe de cette année n’était pas plus difficile, mais une conséquence de ce qui s’est passé après le premier succès. Nous disposons désormais d’une si bonne équipe que certains athlètes peuvent continuer de cette manière encore quelques années ou même évoluer pour remporter le classement général de la Coupe du monde, comme Loïc Meillard ou Marco Odermatt. La deuxième victoire en Coupe des Nations n’a pas été une surprise, elle a plutôt été une confirmation de notre travail. Les attentes étaient cette fois plus élevées. Au début de la saison 2019/20, nous n’avions pas encore ce succès en vue. Il faut remonter à 1989 pour retrouver plus de podiums chez les skieurs alpins. Est-il réaliste de faire encore mieux que 53 résultats dans le top 3?
Il ne sera pas simple de faire une meilleure moisson. Mais ce doit être notre motivation. Il faut se souvenir que vers la fin de la saison, presque la moitié de nos descendeurs ont manqué à l’appel pour cause de blessure. Chez les techniciennes, plusieurs athlètes performantes ont été absentes pendant tout l’hiver. Si nos athlètes sont épargné(e)s par les blessures, je suis optimiste et je pense que nous pouvons maintenir le niveau actuel en Coupe du monde. Nous disposons d’une assise moins solide au deuxième niveau, en Coupe d’Europe. Avec une nouvelle stratégie de la relève, nous avons déjà commencé à réagir dans ce domaine. Il faut toutefois s’armer de patience. Notre devoir est de faire en sorte que la prochaine génération de futurs vainqueurs soit prête quand nos leaders actuels prendront leur retraite dans cinq, sept ou dix ans. Le ski freestyle et l’équipe de snowboard sont aussi des valeurs sûres de Swiss-Ski. Depuis quelques années, ils nous font énormément plaisir. L’année dernière, nous avons réussi à augmenter encore le nombre de podiums en skicross, en ski acrobatique et en bosses. Pour la première fois, la Suisse a remporté le classement des nations en ski freestyle, un succès fantastique qui démontre notre solidité dans ces disciplines. Notre équipe masculine de skicross a enfin réussi à vaincre le signe indien et a remporté pour la première fois une médaille aux Mondiaux. La médaille d’or décrochée par Alex Fiva a été pour moi l’un des grands moments de cette saison d’hiver. L’équipe de télémark de Swiss-Ski a été presque imbattable. 43 podiums en Coupe du monde et 14 médailles aux Mondiaux, cela représente un bilan incroyable. Ces résultats sensationnels sont malheureusement trop peu connus du grand public, nos athlètes gagnent simplement tout en télémark. Imaginez-vous: la Suisse a raflé les huit globes de cristal de tous les classements généraux individuels en Coupe du monde et en plus, elle a remporté le classement général des nations haut la main. Lors des Championnats du monde à Melchsee-Frutt, notre équipe a gagné deux tiers de toutes les médailles. En ski alpin, en ski freestyle, en snowboard et en télémark, Swiss-Ski est extrêmement performant. La situation est actuellement différente dans le domaine nordique. Te fais-tu du souci pour le futur, notamment parce que Simon Ammann et Dario Cologna entament probablement leur dernière saison? Avec Simon Ammann et Dario Cologna, nous perdons deux sommités de leurs disciplines, les deux sont quadruples champions olymMAI 2021
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piques, on peut affirmer sans hésiter que ce sont des stars mondiales. Il est évident qu’ils vont laisser un vide, d’une part comme athlètes, d’autre part aussi comme personnalités et exemples. Dario et Simon sont des locomotives pour Swiss-Ski à tous les points de vue, sur le plan sportif mais aussi commercial. Tout le monde les connaît. Lors de chaque concours de saut à ski et de chaque course de ski de fond, les regards se tournent vers eux, peu importe leurs performances. Ils possèdent une aura exceptionnelle. Quand je jette un regard sur notre base dans les disciplines nordiques, je vois toutefois des athlètes prometteurs au sein de la relève. En biathlon, Amy Baserga est devenue championne du monde juniors à deux reprises, en saut à ski, Dominik Peter a obtenu cette année la troisième place aux Mondiaux juniors. Toujours est-il que le nombre d’athlètes est restreint, même s’il faut mentionner que nous n’avons jamais eu de base particulièrement large en saut à ski. En ski de fond, cela bouge, surtout du côté des femmes. La médaille d’argent aux Mondiaux de Nadine Fähndrich et Laurien van der Graaff est pour nous un grand moment et en même temps une
motivation. Les deux ont montré à notre relève ce qu’il est possible de réaliser. Il est toutefois difficile d’établir un pronostic et de dire jusqu’où iront ces athlètes talentueux. Aux Championnats du monde de ski nordique à Oberstdorf, environ un tiers de toutes les compétitions se sont déroulées sans participation suisse. Cela nous préoccupe et ce n’est pas une bonne chose. Si nous voulons répondre à notre propre exigence d’être une nation de sports de neige, nous devons de toute urgence réagir dans ce domaine. Nous avons donc décidé de mettre sur pied une équipe féminine de saut à ski. En combiné nordique, nous commençons tout en bas, à la base, mais nous sommes très attentifs. De petites plantes sont en terre. Il s’agit maintenant de les faire pousser. Mais cela demande beaucoup de patience. En 2025, les Championnats du monde de biathlon ainsi que ceux de ski freestyle et snowboard auront lieu en Suisse. En 2027, les Mondiaux de ski alpin doivent se dérouler à Crans-Montana.
Qu’est-ce qui se cache derrière la stratégie d’amener en Suisse des Championnats du monde dans certaines disciplines? Chaque candidature pour des Championnats du monde a sa propre histoire, son propre contexte. En biathlon, notre but est d’établir la Suisse dans le calendrier de la Coupe du monde. L’organisation des Mondiaux 2025 est une aubaine pour nous. La constellation globale était unique pour nous lors de la candidature, nous devions saisir cette opportunité. En ski alpin, nous voulons organiser des Championnats du monde dans notre pays environ tous les dix ans. Il s’agit de garder un équilibre entre l’est et l’ouest. Dernièrement, l’est a été à l’honneur deux fois avec St. Moritz, en 2027, les compétitions doivent être organisées en Suisse romande, à Crans-Montana. L’Engadine continue de faire des efforts pour créer sur le long terme une infrastructure dans les domaines du ski freestyle et du snowboard. Ces Mondiaux et leur impact global représentent une grande opportunité pour cette région touristique afin de se tourner ensemble vers le futur et un nouveau public rajeuni. Même sans les Mondiaux de ski alpin, un grand événement
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« ANALYSE UND RESEARCH SIND DER HALBE ERFOLG. BEIM FAHREN WIE BEIM SPAREN. » NIELS HINTERMANN RENNFAHRER SKI ALPIN BÜLACH
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Dies ist Werbematerial. Die massgebenden Dokumente (wie Prospekt, wesentliche Informationen für den Anleger, Statuten oder Fondsvertrag sowie der Jahres- und Halbjahresbericht) können kostenlos bei der Verwaltungsgesellschaft (LLB Fund Services AG, Vaduz), beim Vertreter in der Schweiz (LLB Swiss Investment AG, Zürich) oder bei der Zahlstelle in der Schweiz (Bank Linth LLB AG, Uznach) angefordert werden. Fondsdomizil: Liechtenstein. Die Wertentwicklung in der Vergangenheit ist keine Garantie für zukünftige Erträge. Performancedaten ohne Ausgabe- und Rücknahmekommissionen.
Personnages
de sports de neige aura ainsi lieu dans la partie orientale du pays. Dans l’ensemble, on obtient donc une image compacte de Mondiaux. Est-il prévu de se porter un jour aussi candidat pour des Mondiaux nordiques? Concrètement, il n’y a encore rien de prêt, mais nous avons cette idée en tête. Et une fois que nous l’avons à l’esprit, il est difficile de la faire disparaître. Dans notre stratégie pour les Mondiaux, il est mentionné que des Mondiaux nordiques sont une option au début des années 2030. Nous projetons en fonction de ce qui va se passer dans dix ans ou plus. Si nous voulons élargir notre base dans les disciplines nordiques à l’avenir, nous devons investir. En 2031, nous serions par exemple prêts et pourrions disposer d’une équipe féminine de saut à ski compétitive au départ des Mondiaux disputés en Suisse. La boucle est à nouveau bouclée. Afin de pouvoir au minimum conserver le niveau de performance sur le plan sportif, Swiss-Ski a besoin de recettes supplémentaires, cela a été répété avec insistance.
Est-ce réaliste pour les années à venir dans un contexte économique difficile? La situation que nous vivons actuellement est difficile pour tous. Toutefois, nous avons la chance que notre saison de sports d’hiver au plus haut niveau ait pu être organisée. Comme je l’ai dit, non seulement les Coupes du monde dans toutes les disciplines ont eu lieu, mais aussi les Mondiaux. C’était essentiel pour la valeur intrinsèque de notre sport. Avec un niveau de performance actuellement très élevé, Swiss-Ski est bien placée pour pouvoir couvrir aussi les besoins de financement supplémentaires. Quels sont les sujets principaux que tu aborderais si tu étais élu président de la FIS début juin? Dans l’optique de ma candidature, j’ai rédigé un manifeste. J’y ai défini quatre piliers qui formeront la base de ma présidence. Premièrement: Création d’une famille de la FIS fermée et unie. Il s’agit de souder encore plus les différentes fédérations membres. De trop nombreuses fédérations ont le sentiment qu’elles ne font pas partie de la FIS. Deuxièmement:
Renforcement de la gouvernance et des structures de la FIS. Des structures modernes et une position claire sur des sujets tels que les questions de genre ou le changement climatique sont nécessaires. Troisièmement: Amener à un nouveau niveau les sports de neige aussi bien pour les athlètes que pour les fans. Des formats attrayants et compacts en harmonie avec les besoins des fans et des médias sont indispensables. La qualité des événements est plus importante que leur quantité. Enfin, le quatrième pilier est l’utilisation optimale du potentiel commercial des événements de la FIS. Il faut chercher à obtenir de plus grands flux de revenus, afin que plus de fonds soient versées dans les sports de neige, ce qui permet de renforcer le sport et les fédérations membres. Pour y arriver, une meilleure commercialisation est indispensable. De plus, les grandes opportunités offertes par le passage au numérique doivent être exploitées. Toutes les fédérations doivent pouvoir en profiter, c’est essentiel. En effet, la force d’un système se mesure toujours à son membre le plus faible. I NT E RV I EW: RO MA N E B E RL E
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Michelle23 SNOWACTIVE Gisin Ski alpin
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La voie était tracée!
Les exploits de Lara Gut-Behrami et Corinne Suter aux Championnats du monde de Cortina répondent à une certaine logique. En effet, celle que l’on peut quasiment considérer comme l’aïeule de toutes les skieuses suisses avait tracé la voie sur la Tofana, même si elle est inconnue de la génération actuelle: Rösli Streiff, la première Suissesse championne du monde de l’histoire du ski. 24 4
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ui était Rösli Streiff, comme on l’appelait toujours affectueusement jusqu’à sa mort à l’âge de 96 ans? Pour qui représente-telle encore quelque chose? Un petit rappel historique nous aidera à nous rafraîchir la mémoire. En fait, ce texte avait été prévu avant les Mondiaux, en guise de motivation pour Lara Gut-Behrami, Corinne Suter et Cie, afin de démontrer que Cortina est un lieu qui convient aux Suissesses. L’histoire de Rösli Streiff est passée à la trappe en raison d’une erreur technique. Mais l’effet symbolique s’est malgré tout fait ressentir: Lara, Corinne et aussi Michelle Gisin ont fait un carton, comme Rösli (1901– 1997) il y a 89 ans.
PHOTOS: KEYSTONE/SWISS -SKI
Double championne du monde en 1932 C’était en 1932. Rösli Streiff a été sacrée double championne du monde comme Lara GutBehrami cette année-là, en remportant le slalom et le combiné. Toutefois, elle ne s’est vu attribuer l’or aux Championnats du monde qu’en 1937, au moment où le congrès de la FIS a après coup élevé les titres de la FIS au statut de Championnats du monde. Rösli Streiff a disputé sa première course de ski à l’âge de cinq ans à Glaris, où elle est née et a passé sa vie. Le départ et l’arrivée se situaient au même endroit. «Nous devions monter sur la montagne avec nos skis sous le bras, les chausser et ensuite descendre», a-t-elle raconté. Son père lui a taillé ses premiers skis, les a courbés dans un bain de vapeur, puis a bricolé une
Lara Gut-Behrami
Corinne Suter
fixation avec des lanières en cuir. Plus tard, il a équipé les skis de carres avec une pâte à base de sciure. «Ca allait nettement mieux comme ça», souriait Rösli Streiff. Elle avait déjà 27 ans quand elle a disputé ses premières courses avec l’inofficielle équipe nationale féminine. Son entraîneur n’était autre qu’Ernst Gertsch, le futur père du Lauberhorn. Ce dernier l’a persuadée de participer aux courses du Jungfraujoch, qui ont précédé les courses du Lauberhorn. Elle a accepté à condition qu’il l’accompagne au sommet de la Jungfrau. Elle s’est classée troisième de la course, et le jour suivant, Gertsch a gravi avec elle la Jungfrau.
«Des femmes dans le ski: impensable!» Lina Mittner, qui était la seule femme à avoir remporté une descente au Lauberhorn avec une participation internationale, a aussi fait par la suite des expériences similaires. Elle n’a pas été sélectionnée pour les courses américaines après l’intervention du président de la FSS Louis Guisan, qui était le fils du général Henri Guisan. Sans justification fut citée dans une chronique du Lauberhorn: «Des femmes mariées dans le ski de compétition, des mères qui plus est. Quelle horreur!» Et le SAS, le Ski-Club Académique Suisse, qui a énormément contribué au développement du ski, a refusé la demande d’admission d’une femme en justifiant à l’époque que l’«esprit du SAS subirait un changement irréversible». Et même en 2000, lorsque l’Assemblée des délégués a enfin introduit l’égalité des droits, seule une très faible majorité s’est prononcée en faveur de l’admission d’étudiantes, lesquelles étaient auparavant appelées les «cousines». Le hasard a donc voulu que l’ouverture des Championnats du monde à Cortina a eu lieu le 7 février, soit exactement 50 ans après l’introduction du droit de vote des femmes en Suisse. Sur le plan sportif, la compétition s’est transformée en une démonstration de force des femmes qui sont comme par le passé très peu représentées dans les postes à responsabilité des fédérations. En remportant trois médailles d’or et six des neuf médailles, les femmes se sont révélées être le sexe fort en février 2021, comme cela avait déjà été le cas à Cortina en 1956 lors des Jeux olympiques avec Mondiaux intégrés (également trois fois l’or et cinq des six médailles) ou comme en 1932 avec Rösli Streiff. Elle, qui était restée célibataire toute sa vie et qui n’avait pas d’enfants, a eu une digne descendance.
Encore mieux sans stem Avant les Championnats du monde de ski à Cortina, on lui a conseillé de ne pas se gêner de descendre en stem, une technique que l’on ne recommandait pas à ce moment-là, en particulier aux femmes. Elle est donc passé constamment près des piquets et a toujours «ouvert et fermé les skis». Cette technique lui a permis de remporter le slalom avec 10,9 secondes d’avance et également le combiné. Ce fut en quelque sorte une percée pour le ski suisse féminin ou, plus précisément, le ski des dames. Malgré une forte opposition («On ne veut rien savoir desfemmes!»), le nouveau Skiclub suisse des dames avait été intégré trois ans auparavant dans la FSS, la Fédération suisse de ski, une véritable révolution à l’époque. Lors des premiers Championnats du monde de ski alpin de 1931 à Mürren, au sein de la Fédération, on estimait que les «dames» nuiraient à l’image de la Suisse comme pays du ski! Et Fritz Erb, rédacteur en chef de «Sport» et père de la légende de la télévision Karl Erb, ne se cachait pas dans son journal spécialisé: «Nous ne faisons pas de mystère que le ski n’est pas un sport pour les femmes.»
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Mike von Grünigen:
le «gentleman du slalom géant» et ses héritiers La troisième vague bat son plein. Mais n’ayez crainte! Rien à voir ici avec la crise du coronavirus, mais bien avec le slalom géant, la discipline de base du ski alpin, qui a longtemps posé tant de soucis à Swiss-Ski. La troisième «vague du géant» voit Odermatt, Meillard et cie skier dans les traces de Mike von Grünigen, qui fait toujours office de référence en la matière. 26
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ike von Grünigen, ou MvG, a marqué le slalom géant de son empreinte durant une bonne décennie, jusqu’à sa retraite en 2003 à Hafjell, où il a pris la 3e place et décroché le petit globe de cristal de la spécialité. L’acronyme MvG est entré dans la légende. MvG, Urs Kälin, Paul Accola et Steve Locher ont marqué l’histoire du ski suisse sous le surnom des «quatre mousquetaires». Ils ont signé une série de 21 podiums de suite en Coupe du monde. L’ancien entraîneur Fritz Züger est encore capable de citer les résultats de mémoire.
PHOTOS: GOLDWIN/MÀD.
Deuxième vague différée Après cette ère, il a fallu attendre quelques années avant la prochaine vague. Daniel Albrecht, Carlo Janka et Marc Berthod l’ont déclenchée en compagnie du spécialiste de vitesse Didier Cuche, lequel était déjà actif du temps de MvG et faisait partie des meilleurs géantistes de la planète. Des problèmes de santé, des blessures ainsi qu’un nouveau règlement au niveau du matériel (rayon de courbure) ont mis un terme prématuré à cette deuxième vague. Après la victoire de Carlo Janka à Kranjska Gora avec deux centièmes d’avance sur Alexis Pinturault en 2011, seulement dix jours après une opération au cœur, Swiss-Ski a dû attendre près de huit ans pour fêter un nouveau podium. Thomas Tumler a marqué le début de la troisième vague avec une 3e place à Beaver Creek, une vague géante qui a vraiment décollé l’hiver dernier. Lors de huit courses sur onze, un Suisse est monté sur le podium – presque comme à l'époque de MvG. «A un moment donné, ils doivent décoller» «Il y a toujours des cycles dans le ski. On constate toujours des hauts et des bas», dit MvG. «Ceux qui ont franchi le pas ont presque tous grandi les uns au contact des autres. Parfois c’est l’un qui est devant, parfois l’autre – il y a toujours des repères. Et dans les courses, il y en a presque toujours un qui trouve la clé. Meillard et Odermatt ont été champions du monde junior, «Odi» dans presque toutes les disciplines – des skieurs comme ça doivent décoller à un moment donné». Il voit clairement des parallèles avec le passé. «Personne n’aimait se faire battre par l’autre», se souvient von Grünigen. «Et quand ‹Käch› (Urs Kälin, ndlr) était le premier à la reconnaissance le matin, nous nous arrangions en rigolant pour que quelqu’un d’autre y soit avant lui le lendemain. La concurrence interne a le même effet aujourd’hui sur les performances, même si, de l’extérieur, l’ambiance semble un peu plus collégiale entre eux qu’elle ne l’était entre nous à l’époque.» Un peu de malchance Mais même eux ne sont pas parvenus à tout remporter. Ils n’ont pas trouvé la clé lors de la
langue dans sa poche, avait alors fustigé la Fédération. «Swiss-Ski n’a pas du tout mérité cette médaille», explosa-t-il. La raison de sa colère: l’ensemble des dirigeants de la Fédération avait plié bagages avant le slalom!
course la plus importante de l’hiver, le géant des Mondiaux. Von Grünigen peut le comprendre: «Ils ont aussi eu de la malchance. La pression était élevée en raison des attentes, y compris de leur part. C’est dangereux. Après l’échec du super-G en raison de numéros de dossards défavorables, une certaine incertitude s'est installée. Je pense que ça a été pour eux un bon apprentissage dont ils bénéficieront dans le futur.» Pour les surdoués de la «troisième vague», les traces laissées par von Grünigen restent importantes. Son record en Coupe du monde affiche 23 succès. Depuis sa retraite, les géantistes suisses n’ont remporté «que» douze victoires en près de deux décennies. En plus de cela, MvG a décroché deux titres de champion du monde et quatre globes de la discipline. Il a placé la barre très haut pour ses héritiers désignés. «Cela devrait les inciter à me battre un jour», sourit von Grünigen. Mais il met les choses en perspective: «Odermatt et Meillard disputent aussi d’autres disciplines, ce qui ne leur permet pas de se concentrer uniquement sur le slalom géant. A l’époque, je me dédiais à 120% au géant.» Le slalom en guise de distraction N’oublions toutefois pas que Mike von Grünigen disputait aussi une deuxième discipline, le slalom, et qu’il n’était pas mauvais du tout. Durant 20 ans, il est resté le seul Suisse à avoir obtenu un podium lors d’un slalom du Lauberhorn – battu uniquement par les superstars Alberto Tomba et Benjamin Raich. «J’ai fait partie du premier groupe pendant plusieurs années», se souvient von Grünigen, «et même du top 7 durant deux ans. Mais je n’ai jamais gagné une course. Le slalom était important pour moi afin de me distraire du géant.» En 1996, il a même décroché la médaille de bronze dans cette discipline aux Championnats du monde de ski dans la Sierra Nevada – la première médaille suisse en slalom depuis le titre mondial de Georges Schneider en 1950! Le toujours calme MvG, mais qui n’avait pas sa
«MvG II» dans les starting-blocks «A l’époque, la Fédération négligeait le slalom», pense MvG. «C’est pourquoi je suis heureux de voir que nous avons une équipe aussi forte aujourd’hui, pas seulement quelques athlètes. Quand l’un ou l’autre se rate, nous en avons toujours un ou deux autres qui sont en mesure de monter sur le podium. La situation de la relève est un plus complexe en ce moment, autrement dit: la deuxième garde du cadre B Ces athlètes auront de la peine à s’établir au plus haut niveau.» C’est notamment le cas de von Grünigen II, son propre fils, Noel. Selon son père, «il a bien progressé en slalom. Son seul handicap est d’être le numéro 8 ou 9 de l’équipe. Il doit donc toujours se battre pour la dernière place de départ en Coupe du monde. Il y a dix ans, il aurait eu sa place assurée dans le portillon. A l’entraînement, lorsqu’il peut skier sur la même piste que les meilleurs athlètes, il est régulièrement aussi rapide qu’eux.» Il a notamment montré son potentiel en Coupe du monde en prenant la 19e place à Schladming avec le dossard 62. Le plus jeune frère, Lian (19 ans), s’aligne également en compétition. Il participe principalement aux courses FIS et, selon son père Mike, n’a pas réussi à répéter ses performances vues à l’entraînement cet hiver. Quant à Elio (23 ans), il a arrêté le ski de compétition et étudie l’architecture. 20 ans après ... La famille, avec sa charmante épouse Anna, qui contribuait déjà beaucoup à l’équilibre mental de Mike durant ses années actives, et le ski représentent toujours des piliers importants dans la vie de von Grünigen. Il est toujours engagé dans le ski de compétition, pour l’entreprise Fischer. Au sein de son ski-club il entraîne entre 60 et 80 jeunes skieurs dans le groupe OJ. Sans oublier ses rôles de représentant et ambassadeur de différentes entreprises. Du 10 au 12 février, von Grünigen a participé à un événement Fischer à St. Anton, par hasard exactement 20 ans après son deuxième triomphe aux Mondiaux: «Le souvenir était magnifique.» Tout comme celui que les amateurs de ski ont gardé de lui – y compris dans notre pays voisin. Toni Giger, ancien entraîneur en chef et désormais directeur sportif de la fédération autrichienne, résume ainsi le personnage: «Mike était notre adversaire le plus coriace, sur lequel nous butions encore et encore. Il skiait comme il vit, avec élégance et style. Pour moi, c’est le gentleman du slalom géant.» R I CHA RD H E G G L I N MAI 2021
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ADVERTORIAL
LES SPORTS D’HIVER DU
FUTUR
Bei Bernhard Aregger, CEO von Swiss-Ski, sorgte das Vorhaben sichtlich für einen Wow-Effekt.
Comment s’entraîner aux sports d’hiver l’été, lorsqu’il n’y a pas de neige? Il n’est pas rare de voir des équipes traverser l’océan ou parcourir de longues distances pour trouver où s’entraîner. Un projet unique, né en Suisse orientale, veut faire changer les choses. Et nos skieurs alpins professionnels ne seraient pas les seuls à en profiter. L’association «Campus Ostschweiz» est à l’origine de ce projet, consistant à permettre des entraînements toute l’année dans la galerie d’essai d’Hagerbach, non loin de Flums SG. Pour
cela, le concept mis en place regroupe une piste de ski de fond, un stand de tir de biathlon, une piste de sports d’hiver homologuée FIS et une piste de poussée de bobsleigh, le tout dans les entrailles de la montagne. Des compétitions officielles doivent aussi pouvoir y être organisées. Un projet qui éveille l’intérêt De nombreuses associations sportives de Suisse et de la Principauté du Liechtenstein voisine ont déjà examiné le projet et exprimé leur intérêt. C’est notamment le cas de Swiss-Ski. «Les gens sont impressionnés quand ils entendent parler pour la première fois de ce projet unique au monde, indique Bernhard Aregger, CEO de Swiss-Ski. Bien sûr, c’est extrêmement intéressant de pouvoir pratiquer notre sport quelles que soient l’heure ou la saison.» Lorsqu’il a entendu parler du projet, il ne s’agissait que d’une idée, mais après avoir rencontré tous les responsables et pris connaissance de tous les obstacles possibles, il se montre prudemment
optimiste: «Je pense que ce projet a un grand potentiel, qu’il est viable à long terme.» Étude préliminaire avec participation active des experts de BKW Les spécialistes d’AEP Planung und Beratung AG étaient également de la partie et ont activement apporté leurs connaissances spécialisées lors de l’étude préliminaire. Cette entreprise fait partie du réseau BKW Engineering. Depuis six ans, BKW est également partenaire premium et de développement durable de la fédération suisse de ski, Swiss-Ski. «En tant que spécialistes de la neige et de l’énergie, nous devons avant tout estimer les besoins en eau et en énergie, ainsi que déterminer les conditions climatiques qui règnent dans le tunnel», déclare Robert Wendlinger, directeur d’AEP. La température dans la galerie d’essai d’Hagerbach est comprise entre 13 et 15 degrés. «Mais pour qu’il neige, il doit faire autour de moins 4, moins 5 degrés», explique l’ingénieur. Pour remédier à ce problème,
PHOTOS: MÀD.
Les exigences posées aux sports d’hiver sont très marquées par le changement climatique. Il devient absolument indispensable de trouver des solutions durables. En tant que partenaire premium et de développement durable de Swiss-Ski, BKW propose des solutions d’avenir, par exemple à la galerie d’essai d’Hagerbach ou sur la nouvelle piste de la coupe du monde de ski alpin à Lech/Zürs.
Im Versuchsstollen Hagerbach bei Flums SG soll künftig während des ganzen Jahres trainiert werden können.
Robert Wendlinger est Directeur d’AEP Planung und Beratung AG.
Dank moderner Pistenbeleuchtungstechnik konnte der Energieverbrauch in Lech/Zürs um 20 bis 30 Prozent reduziert werden.
l’air doit être refroidi à l’aide d’un système de ventilation. Un système d’isolation placé dans la montagne permettra une exploitation écologique. L’eau servant à fabriquer la neige sera prélevée dans le ruisseau d’Hagerbach. «Elle sera acheminée vers un circuit, puis, après avoir été nettoyée à la fin, elle sera rejetée dans le ruisseau. Nous ne volerons pas une goutte d’eau à la nature», souligne Robert Wendlinger. L’une des difficultés sera de reproduire les caractéristiques de la neige, comme il l’explique: «En extérieur, elle est parfois sèche, parfois humide, et elle change toujours en fonction des rayons du soleil.» Pour pouvoir imiter ces différents types de neige, il va falloir recourir à de nouvelles technologies innovantes. «Nous allons faire la pluie et le beau temps sous la montagne.» Modernisation de la piste de la coupe du monde à Lech/Zürs Une piste de slalom parallèle de dernière génération a également été créée dans la célèbre
station de ski autrichienne de Lech/Zürs pour son retour si attendu dans l’arène de la coupe du monde de ski. L’objectif: construire une piste d’entraînement permanente avec projecteurs et dispositif d’enneigement. Il s’agit principalement de permettre aux jeunes sportifs de s’entraîner directement devant leur porte, et donc de s’épargner des trajets de plusieurs milliers de kilomètres. Ici aussi, BKW Engineering et sa filiale AEP ont fait intervenir le savoir-faire de leurs spécialistes. Grâce à une planification anticipée, un dépôt de neige sera mis en place à l’avance et sera disponible dès que les sportifs auront besoin de neige, notamment pour la préparation de la piste de la coupe du monde. Des économies grâce à la modernisation Au niveau de l’éclairage notamment, la consommation d’énergie a pu être réduite de 20 à 30%. Grâce à l’utilisation de lampes LED ultramodernes, la piste est aussi éclairée la nuit, et ce, de manière respectueuse des ressources.
BKW EN P IST E AVEC SWISS -SKI Depuis six ans, BKW est partenaire premium et de développement durable de la fédération suisse de ski, Swiss-Ski. Grâce à ses vastes compétences dans les secteurs de l’énergie, du bâtiment et des infrastructures, le groupe propose des solutions pour un avenir où il fera bon vivre, pour les sports d’hiver également. Pour en savoir plus: ----ensembleimaginons.bkw.ch
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es somptueuses célébrations du 75e anniversaire du Skiclub Büren-Oberdorf sont encore dans toutes les mémoires de ses membres. Cette année, le club fête déjà ses 80 ans, mais les festivité seront bien plus modestes. «Un événement de club, peut-être combiné avec un événement sportif, sera planifié dès que possible», déclare Marc Vogt, président du skiclub depuis neuf ans. «L’argent que nous récoltons dans le cadre du défi ‹Support your Sport› de Migros sera également utilisé au profit de cet événement.» En raison de la pandémie de coronavirus, le Skiclub Büren-Oberdorf, qui est l’un des huit clubs de l’Association nidwaldienne de ski, a dû annuler de nombreux événements de son programme. Ce fut notamment le cas de la réunion d’automne – où l’accent est toujours mis sur la convivialité –, de la célèbre course de ski de fond de Büren, des cours de ski et de snowboard OJ, des courses de ski OJ ainsi que des Championnats de club alpins et nordiques. Une course de club pour les enfants (jusqu’aux U16) et le Challenge 21 (alpin et nordique) ont eux pu être organisés. Un entraînement de condition physique varié Hors période de coronavirus, le Skiclub BürenOberdorf, qui publie également son «Skinews» deux fois par an, est très actif tout au long de l'année. En plus du ski et du ski de fond, il propose une fois par semaine un entraînement de condition physique varié et polysportif pour les enfants, les adolescents et les adultes. L’éventail va de l’entraînement en salle et du kickboard au vélo et au roller. En plus de la section OJ, le club gère une section indépendante J+S Kids, dont le programme s’adresse aux plus jeunes et est ouvert à tout le canton de Nidwald. Le Skiclub Büren-Oberdorf organise aussi régulièrement des événements sous l’égide de l’Association nidwaldienne de ski. Par exemple, les Championnats de ski de fond d’Unterwald, les courses de la Rossignol Achermann Cup, les Championnats cantonaux et les Championnats de l’Association des sports de neige de
Le Skiclub Büren-Oberdorf est un club particulièrement actif depuis 80 ans. Il organise même un événement depuis une cinquantaine d’années. C’est un concurrent sérieux au niveau cantonal. Le club met également l’accent sur la convivialité et le sport de loisirs.
Suisse centrale. Sans oublier la course de ski de fond de Büren, à laquelle une exposition a été consacrée il y a deux ans pour son 50e anniversaire. «Une question d’effort» Huit décennies après sa création, le Skiclub Büren-Oberdorf compte environ 430 membres. Un peu plus de 10% sont des membres actifs, des moniteurs et des fonctionnaires. La proportion d’enfants OJ est à peu près la même. «Malgré notre situation géographique favorable, il est de plus en plus difficile d’intéresser les enfants au ski», explique Marc Vogt. Ce n’est pas toujours une question financière, mais plutôt une question d’effort, dit-il. «Les enfants qui s’engagent en ski ont besoin du soutien de leurs parents et de la volonté de s’entraîner et de participer à des compétitions le week-end.» En ski alpin, plusieurs athlètes du Skiclub Büren-Oberdorf, dont le domaine skiable est le Klewenalp, ont déjà fait le saut vers le centre de performance régional d’Hergiswil ou le centre de performance national d’Engelberg. Aucun n’a encore franchi le cap de la Coupe du monde. En ski nordique, plusieurs athlètes ont intégré le cadre de l’Association des sports de neige de Suisse centrale. «Ce ne sont pas les titres qui comptent» Et quels sont les plus grands succès (sportifs) du Skiclub Büren-Oberdorf? «Nous ne mesurons pas notre succès en fonction des titres ou des affiliations, mais par la réussite de la transmission des sports de neige dans le secteur de masse», précise Marc Vogt. Il ajoute que sans cette base, il est impossible de sortir des cham-
pions. La question suivante est de savoir si des athlètes prometteurs sont en mesure de se lancer dans une carrière à succès. «Là aussi, les conditions financières et d’entraînement sont essentielles pour les athlètes.» Marc Vogt explique qu’ils ont toujours été meilleurs pour socialiser et servir dans les comités d’organisation que pour produire des superstars. «La vie de club et le sport de loisirs sont très importants pour nous. Le grand nombre de membres d’honneur et d’ancien membres présents à nos assemblées en témoigne également. C’est toujours un plaisir de discuter avec des membres qui formaient les OJ il y a 30 ou 40 ans.» Promouvoir l’activité des enfants et des adolescents Les activités OJ au sein du Skiclub de BürenOberdorf ont commencé en 1968 avec les premiers cours de ski scolaires. Deux ans plus tard, ces leçons ont été rebaptisées Jeunesse et Sport et ont fait l’objet d’une publicité active. Très vite, une centaine d’enfants de Büren et d’Oberdorf y ont participé et le groupe de course OJ a également été créé. Il est aujourd’hui divisé en quatre sous-groupes: Mini, Animation, Power et Licence. Les cours de ski et de snowboard pour écoliers OJ, désormais bien connus dans tout le canton de Nidwald, sont toujours proposés par le Skiclub BürenOberdorf, malgré la baisse du nombre de participants. «En tant que ski-club régional, nous continuons à mobiliser tous nos efforts pour susciter l’enthousiasme des filles et des garçons pour les sports de neige et ainsi maintenir la tradition», déclare Marc Vogt. «Nous voulons également rapprocher les sports de neige des enfants dont les parents ne pratiquent pas euxmêmes le ski ou le snowboard.» Le ski-club estime qu’il lui incombe, en particulier à l’ère du numérique, de promouvoir l’exercice physique auprès des enfants et des jeunes. «C’est pourquoi nous n’hésitons pas à faire l’effort de proposer un large éventail d’activités ainsi que l’infrastructure correspondante pour les cours.» A N I TA F U C H S MAI 2021
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Et là tu te dis:
wow, on a vraiment été bonnes
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Comment décririez-vous l’autre en trois adjectifs? Laurien van der Graaff: Nadine est très franche, organisée et puissante. Nadine Fähndrich: Serviable, motivante et ouverte – voilà ce qui me vient spontanément en pensant à Laurien. A la fin février, vous avez remporté ensemble l’argent du sprint par équipes des Mondiaux. Quel regard portez-vous sur ce résultat avec quelques semaines de recul? van der Graaff: Cela s’est passé exactement comme nous nous l’étions imaginé. J’étais tellement concentrée et dans mon tunnel que je n’ai même pas réalisé qu’il se passait beaucoup de choses autour de moi pendant la course – des chutes, des athlètes qui se gênaient les unes les autres. Et je m’en suis sortie.
Fähndrich: Pour moi, il est important de faire une analyse juste après la compétition, car le point de vue interne est parfois différent du point de vue externe. Il se peut que je ne perçoive pas les différentes situations sur le parcours de la même manière qu’en tant qu’observatrice extérieure. Mais d’Oberstdorf, je ne regarde plus que les images de l’arrivée, elles sont tellement émouvantes. Laurien, tu as dit que tu te souvenais de chaque seconde de ce moment de grâce. van der Graaff: A partir du moment où Nadine a commencé le dernier tour, j'ai encore tout en tête, comme si je regardais un film. Ce qui a suivi est gravé encore plus profondément dans ma mémoire. Je m’étais promis une chose: quand le succès viendrait, il faudrait le savourer pleinement. Ce moment grandiose est venu à Oberstdorf. Je me suis donc dit: «Profite de
PHOTOS: KEYSTONE-ATS
Laurien van der Graaff (33 ans) et Nadine Fähndrich (25 ans) reviennent sur leur médaille d’argent lors du sprint par équipes des Mondiaux d’Oberstdorf. Elles parlent de cette complicité qui leur permet de viser haut.
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Nadine Fähndrich (à g.) et Laurien van der Graaff ont décroché la première médaille suisse chez les femmes aux Mondiaux de ski de fond depuis 34 ans.
cette journée, laisse-toi emporter par toutes les émotions!» Je me souviens exactement qui est venu nous voir et quand, comment chaque personne a réagi, ce qu’elle a dit. C’était simplement beau de partager la joie avec des personnes qui nous accompagnent et nous soutiennent depuis longtemps. Fähndrich: Quand j’y repense, je vois les événements avec une vue globale. Comment nous avons célébré toutes les deux, comment notre entourage a fêté avec nous et comment nous avons pris une photo ensemble par la suite. J’ai trouvé cela magnifique et on s’en souviendra toute notre vie. Avez-vous déjà réalisé sur place ce que vous aviez réussi? Ou a-t-il fallu attendre quelques jours? Fähndrich: Pas vraiment, il a fallu un certain temps. Je crois qu’il est beaucoup plus difficile
de réaliser quelque chose comme ça quand c’est toi qui a obtenu ce résultat et non quelqu’un d’autre. Ce qui m’a aidé à prendre conscience que nous avions gagné la médaille d’argent, ça a été de voir les réactions de gens que je ne connaissais pas. Ils me disaient qu’ils avaient encore la chair de poule. Notre course a visiblement ému beaucoup de monde. Et puis il y a eu aussi les félicitations de la conseillère fédérale Viola Amherd, là tu te dis: wow, on a vraiment été bonnes... van der Graaff: J’ai souvent entendu des interviews où les sportifs disaient après leur succès: «Je ne réalise pas du tout ce qui vient de se passer.» Et je me disais: c’est possible, ça? Maintenant, je comprends que c’est vraiment le cas. Il n’y a que la fête au sens propre du terme qui a manqué.
van der Graaff: En ce moment, ce n’est tout simplement pas possible. Mais nous avons bien sûr fêté un petit peu. Fähndrich: Il n’y a pas toujours besoin que ce soit en grande pompe. La fête a été petite mais de qualité, sans oublier la quantité énorme de réactions des gens. Nous avons vraiment profité. Nadine, après avoir manqué la qualification pour la finale en sprint individuel, tu as parlé de «défaillance». Comment as-tu fait pour digérer si rapidement cette déception? Fähndrich: J’ai vraiment senti une défaillance. L’incertitude était encore palpable au début du sprint par équipes. Laurien a trouvé les mots justes entre la demi-finale et la finale, ça m’a clairement aidée. Mais je me demande quand même comment j’ai fait pour réussir un aussi bon dernier tour. > MAI 2021
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vécu de nombreux moments comme celui vécu par Nadine et je sais donc très bien ce que l'on ressent Ce 28 février à Oberstdorf, on sentait que ce jour serait le nôtre, celui pour lequel nous travaillions depuis longtemps. Et quand je dis «nous», je ne parle pas seulement de nous, les deux fondeuses, mais de toute une équipe avec des entraîneurs et un staff qui nous a portées et soutenues. Tout ce que nous avions à faire était de courir. Cela semble relativement simple, mais c’était vraiment ça.
Un moment de grand bonheur après la ligne d’arrivée.
Tu as la réponse? Fähndrich: C'est sûrement dû au fait que je me suis très souvent imaginé livrer une telle performance. Je trouve intéressant de voir comment j’ai jubilé à l’arrivée cette fois-ci. Jusquelà, j’ai toujours levé les bras après les victoires. Mais ce jour-là, c’était différent. Mes mains sont restées en bas. J’interprète ce geste comme un soulagement. J’ai senti comme un poids qui s’envolait: ça y est, c’est fait! Laurien, comment influences-tu Nadine? van der Graaff: Nous nous connaissons très bien. J’ai remarqué dans son langage corporel que quelque chose clochait. Ce n’était pas une question de forme physique, mais plutôt dans la tête. Il suffisait d’appuyer sur un bouton pour que ça marche. Tu avais donc la recette? van der Graaff: Je n’ai pu que deviner ce qui lui enlèverait la pression pour qu’elle puisse courir librement. Je lui ai dit: «Prenons du plaisir, rions, nous avons travaillé pour vivre ce moment.» Fähndrich: Elle a su trouver les mots justes. Avoir du plaisir, c’était la clé. Il y a aussi eu des moments durant la demi-finale où j’ai eu du mal à respirer. Nous avons également parlé de cela pendant la pause. Laurien m’a dit comment elle gère ces situations. Je l’ai écoutée et j'ai appliqué ses conseils intuitivement. Fais-tu office de coach mentale pour Nadine? van der Graaff: C'est un peu exagéré. Je suis là sur le circuit depuis un peu plus longtemps, j’ai 34
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Votre relation est-elle toujours aussi harmonieuse? Fähndrich: Non, pas du tout. Nous ne sommes pas toujours très gentilles l’une envers l’autre, nous savons dire des choses désagréables, mais notre relation est très franche. van der Graaff: Oui, nous sommes directes. Mais toujours correctes. Je sais comment Nadine me voit et c’est réciproque. Aucune de nous ne se sent mal lorsque l’autre lui dit ses quatre vérités. Parce que nous ne voulons que le meilleur pour l’autre. D’ailleurs, vous êtes aussi concurrentes. van der Graaff: Oui, absolument. Mais durant l’hiver, nous passons beaucoup de temps ensemble. Cette relation serait horriblement difficile à vivre si nous ne nous entendions pas. Fähndrich: Chacune se réjouit lorsque l’autre a du succès. Et chacune souffre lorsque sa collègue ne va pas bien. Le fait que nous soyons concurrentes ne change rien. Je crois que nous avons deux caractères différents et que nous nous complétons à merveille. van der Graaff: Nadine se culpabilise souvent lorsque ça ne fonctionne pas comme elle le veut. Puis je relativise en lui disant que de nombreux facteurs ont une influence sur un moins bon résultat. Fähndrich: Là où j’ai le plus d’influence, c’est sur ma performance. C’est pour ça que je suis très critique envers moi-même. van der Graaff: Mais Nadine a beaucoup travaillé sur elle par le passé. Elle a mûri et oui, elle est un peu plus insolente. Parfois elle me surprend avec un dicton et je lui demande si c’est vraiment elle et pas moi qui ai dit ça. (elles rigolent) Vous aviez annoncé avant les Mondiaux que vous vouliez une médaille. Cela sonne comme une insolence pas vraiment suisse ... Fähndrich: ... C’est moi qui l’ai dit ... van der Graaff: ... Oui! Nous répondions à une interview en ligne,d’abord Nadine, puis moi. La première phrase du journaliste a été: «Nadine a dit que tout résultat autre qu’une médaille serait une déception.» Je me suis dit: okay ... Mais je ne l’ai pas contredite. J’ai répondu que c’était vrai. Lorsque nous terminons à
la 4e, 5e ou 6e place, nous sommes déçues. C’est vrai. Pourquoi n’aurait-on pas le droit de formuler clairement cet objectif? Fähndrich: Ce n’est pas une promesse qu'on va atteindre ce résultat. Personne ne peut rien garantir en sport. Mais on doit prendre le contexte dans un tel cas spécifique: Nous sommes montées sur le podium quatre fois de suite sur deux saisons en sprint par équipes. Cela nous autorise à avoir certaines attentes envers nous-mêmes. N’était-ce pas vous mettre de la pression vous-même? van der Graaff: Je ne l’ai pas ressenti comme pression. Fähndrich: Moi non plus. van der Graaff: Les gens autour de nous ont peut-être eu peur mais nous ... non. Fähndrich: Nous savions que si nous courions à notre niveau, nous terminerions sur le podium. C’était aussi simple que ça. Laurien, à la fin de la saison 2018/19, tu étais épuisée et tu songeais à la retraite. Cette médaille d’argent a-t-elle une saveur particulière? van der Graaff: C’est une confirmation que j’ai fait le bon choix. La conviction que je pouvais toujours courir pour le podium m’a motivée à continuer. Et Nadine a aussi eu une influence. Fähndrich: C’était agréable pour moi de continuer à avoir une athlète comme Laurien dans l’équipe, avec qui je m’entends si bien, qui me met aussi au défi à l’entraînement et avec qui je partage des objectifs. Quels sont vos prochains objectifs? Autrement dit: jusqu’à quand continueras-tu, Laurien? van der Graaff: C’est la grande question. Si je continue, ce sera probablement une saison et pas plus. Mais ce n’est pas bon de décider au printemps, quand on est fatigué. J’attendrai un peu. Tes batteries sont-elle aussi à plat, Nadine? Fähndrich: Totalement, je suis fatiguée aussi bien physiquement que mentalement. Plus que jamais au terme d’une saison. Les Jeux olympiques d’hiver 2022 sont-ils si loin? van der Graaff: Je dois d’abord clarifier mon avenir. Mais si je décide d’être encore là en 2022, ce sera avec l’ambition d’être capable de terminer ma carrière sur un résultat aussi bon que possible. Fähndrich: Les JO sont bien sûr dans ma tête et un grand objectif. 2022 sera une grande année. Mais je ne dis pas maintenant que tout résultat autre qu’une médaille serait une déception. (rires) I NT E RV I EW: PE T E R B I RRE R
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RÉTROSPECTIVE DE LA SAISON
Nadine Fähndrich a décroché son premier succès de Coupe du monde lors du sprint en style libre à Dresde
Temps fort L’argent aux Mondiaux L’équipe suisse de ski de fond a vécu une belle saison 2021/21, ponctuée de cinq podiums de Coupe du monde et d’une médaille aux Mondiaux. Les athlètes de Swiss-Ski ont en particulier brillé lors des compétitions par équipes, avec des performances parfois remarquables.
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PHOTOS: KEYSTONE-ATS
a saison de Coupe du monde de ski de fond a démarré à la fin novembre à Ruka (FIN), comme le veut la tradition. Mais cette fois, le contexte a été très différent: Outre les importantes mesures de protection, la pandémie a également eu un impact sur le calendrier et sur les listes de départ. Sportivement, Jovian Hediger (6e) a apporté une lueur d’espoir dans ce qui est traditionnellement une entame difficile pour la Suisse, en se qualifiant pour la finale du sprint. Premières à Dresde En raison de l’annulation des courses à Lillehammer, le premier temps fort de la saison pour l’équipe suisse a eu lieu deux semaines plus tard avec la Davos Nordic. Nadine Fähndrich a manqué de peu le podium du sprint en terminant quatrième. Chez les hommes, Valerio Grond (6e) a réussi un exploit pour ses débuts en Coupe du monde. En compagnie de Janik Riebli, le jeune Davosien s’est converti en habitué des séries de sprint au cours de la saison. L’histoire s’est écrite une semaine plus tard à Dresde lorsque Nadine Fähndrich a remporté sa première victoire individuelle en Coupe du monde. Le lendemain, la jeune Lucernoise a également signé la première victoire en Coupe du monde d’un duo de sprint suisse avec Laurien van der Graaff. Au Tour de Ski, le vétéran Dario Cologna a réussi un retour impressionnant avec une 2e place lors du 15 km départ en ligne dans «son» Val Müstair. Le quadruple champion olympique n’a pas été en mesure d’enchaîner sur cet exploit et a manqué son objectif d’obtenir une nouvelle mé-
daille aux Mondiaux. Cependant, avec plusieurs places dans le top 10, le Grison a montré qu’il faut toujours compter avec lui et qu’il est capable de grandes choses dans un bon jour. Cette constance est d’autant plus remarquable quand on sait que Cologna est l’un des derniers athlètes de sa génération à évoluer sur le circuit de la Coupe du monde. Peu avant les Championnats du monde, Roman Furger et Jovian Hediger ont réussi un autre exploit en décrochant une deuxième place lors du sprint par équipes à Ulricehamn, en Suède. Ce fut une belle journée pour la Suisse, puisque Nadine Fähndrich et Laurien van der Graaff sont également montées sur la troisième place du podium, confirmant une nouvelle fois ce que le monde du ski de fond savait déjà: les deux Suissesses font clairement partie de l’élite mondiale dans cette discipline. Pour la première fois depuis plus d’une décennie, Dario Cologna n’était ainsi pas le plus grand espoir de médaille aux Championnats du monde de ski nordique. Médaille annoncée et obtenue A l'entame des Mondiaux à Oberstdorf, Nadine Fähndrich et Laurien van der Graaff ont reconnu que tout résultat autre qu’une médaille en sprint par équipes serait une déception. Après avoir manqué la finale du sprint individuel, Fähndrich n’a pas réussi le départ qu’elle espérait dans ces joutes de deux semaines. La Lucernoise de 25 ans a également eu du mal en demi-finale du sprint par équipes. Après la course, le chef Ski de fond Christian Flury a décrit la relation entre Nadine Fähndrich et Laurien van der Graaff comme une «merveilleuse symbiose et une complémentarité parfaite». Cela s’est bien vu lors de la préparation de la finale, où Laurien van der Graaff a assumé le rôle de mentor et a parfaitement préparé sa coéquipière. En finale, les deux athlètes ont réalisé une performance exceptionnelle. Na-
dine Fähndrich a démontré toute sa classe dans le dernier tour et a présenté sa capacité à imprimer un rythme insolent, probablement unique au monde. Avec cette médaille d’argent, Nadine Fähndrich et Laurien van der Graaff ont signé l’un des plus grands succès de l’histoire du ski de fond suisse. Les deux fondeuses ont permis à la Suisse de remporter sa première médaille féminine aux Championnats du monde de ski de fond depuis 34 ans. En 1987, déjà à Oberstdorf, Evi Kratzer avait terminé 3e des Mondiaux sur 5 km. La saison s’est terminée par une troisième épreuve de Coupe du monde à domicile. SwissSki et le comité d’organisation local composé de représentants du Marathon de ski de l’Engadine et de la Coupe du monde du Val Müstair ont été chargés par la FIS de reprendre la Coupe du monde annulée à Oslo. La poursuite de 50 km sur le parcours traditionnel du Marathon de ski de l’Engadine a été un véritable temps fort en clôture de l’hiver. LU K A S K U RT H
La saison 2020/21 de Coupe du monde s’est conclue par un 50 km en Engadine.
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RÉTROSPECTIVE DE LA SAISON
Sacha Giger (au centre) et l’équipe de freeski ont reçu le trophée de meilleure nation du ski freestyle à l’occasion des finales de Coupe du monde de slopestyle à Silvaplana.
Pour la première fois de son histoire, Swiss-Ski a remporté le classement des nations en ski freestyle, qui englobe les disciplines skicross, freeski, aerials et bosses. Directeur Ski Freestyle, Snowboard et Télémark, Sacha Giger explique comment la Suisse y est parvenue et ce que signifie le statut de nation numéro 1 du ski freestyle pour l’avenir.
Sacha Giger, lors de la finale de la Coupe du monde de slopestyle sur le Corvatsch, la délégation suisse s’est vu remettre l’imposant trophée de nation numéro 1 du ski freestyle. Un moment historique? Sacha Giger: Absolument. Nous n’avions encore jamais obtenu un tel succès. Chez les femmes comme chez les hommes, les athlètes des disciplines skicross, freeski, aerials et bosses nous ont offert une saison 2020/21 exceptionnelle. Remporter le globe sur l’ensemble des disciplines représente un succès exceptionnel, car il a fallu briller dans toutes les disciplines. Quels ont été les grands moments les plus mémorables? Bien entendu, lors d’une saison de Championnats du monde, ces joutes occupent une place centrale. Je pense ainsi à la constance dont a fait preuve l’équipe de skicross à Idre Fjäll: la médaille d’or d’Alex Fiva – la toute première médaille mondiale suisse chez les hommes –, l’argent de Fanny Smith et la quatrième place 36
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de Talina Gantenbein, qui s’établit ainsi elle aussi dans l’élite mondiale. Pour leur part, les freeskieurs ont également brillé à Aspen en décrochant l’or (Andri Ragettli) et l’argent (Mathilde Gremaud) en slopestyle, et ce, malgré une équipe lourdement impactée par les blessures de Fabian Bösch et Giulia Tanno. Kim Gubser a créé la surprise en s’adjugeant le bronze en big air. Enfin, la jeune équipe d’aerials n’a pas cédé sous la pression et a empoché l’argent lors du Team Event à Almaty. À ces six médailles aux CM s’ajoutent 4509 points en Coupe du monde, ce qui traduit bien la qualité globale de cette équipe. C’est exact. La Suisse a remporté le classement des nations avec 257 points d’avance sur le Canada. Il est particulièrement réjouissant que ces performances soient réparties sur plusieurs épaules. Nous pouvons compter sur une équipe très régulière et performante, notamment en skicross, où plusieurs athlètes sont montés sur le podium en Coupe du monde. La situation est comparable pour les freeskieurs et, depuis peu, pour l’équipe d’aerials avec Noé Roth, Pirmin Werner et Nicolas Gygax. Après une longue blessure, Marco Tadé a retrouvé un bon niveau et est même monté sur le podium en Coupe du monde, à Ruka. Dans le sport, atteindre les sommets est une chose, mais y rester sur la durée est une autre. Selon toi, que faut-il pour conserver ce statut de nation numéro 1 du ski freestyle?
Quels défis futurs s’agira-il de relever? En Suisse, nous avons besoin d’une base plus large, que nous devons atteindre principalement via les clubs. Les efforts doivent être conjoints : les clubs, les associations régionales et bien entendu Swiss-Ski, en tant que force motrice. Nous devons atteindre encore plus efficacement les jeunes athlètes potentiels, en particulier dans les zones urbaines. Il s’agit en outre de réfléchir sérieusement à la manière dont nous pouvons soutenir de manière spécifique les femmes dans les disciplines freestyle à long terme, et ce, autant en ce qui concerne le ski freestyle que le snowboard. Avec St-Moritz/Engadine, Swiss-Ski s’est portée candidate pour l’organisation des Championnats du monde de ski freestyle et de snowboard 2025 et la Fédération internationale de ski (FIS) vient de retenir sa candidature. Que représente l’attribution de ces CM pour Swiss-Ski? Cela sera certainement le grand moment dans la carrière de nombreux de nos athlètes. J’espère que ces Championnats du monde permettront de donner plus d’ampleur et de soutien au développement du ski freestyle et du snowboard. L’Engadine est un excellent partenaire, qui apporte beaucoup de savoir-faire dans l’organisation de grands événements et de compétitions freestyle. Cela permettra également un développement de l’infrastructure autour du Corvatsch. Ainsi, j’espère qu’à l’avenir nous aurons un accès durable à ces infrastructures, plus tôt dans la saison et plus longtemps au printemps. I NT E RV I EW: S A BR I N A A E B I S C H E R
PHOTO: WELTCUP CORVATSCH /F ILI P Z UA N
Il a fallu briller dans toutes les disciplines
Dans la plupart des disciplines, l’infrastructure à disposition joue un rôle très important, voire décisif. Je pense notamment à une installation de landing bag hors neige ou encore à des parcours d’entraînement en skicross. À Airolo, nous sommes en train de réaliser un complexe CISIN pour les disciplines aerials et bosses, qui sera un pilier important pour le développement de ces spécialités.
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RÉTROSPECTIVE DE LA SAISON
Inéluctable Sa carrière menaçait de s’arrêter en 2014 – la consécration est arrivée en 2021: Alex Fiva est devenu champion du monde de skicross en Suède. A 35 ans, il ne se voit pas arrêter aussi facilement.
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uel moment, quelles images, quelles émotions! Son cerveau a bien sûr enregistré avec précision les secondes qui lui ont permis de vivre le plus grand succès de sa carrière: lorsqu’Alex Fiva franchit la ligne d’arrivée des Mondiaux à Idre Fjäll (SUE), il a un bon sentiment. Celui d’avoir obtenu une place sur le podium. Mais laquelle? La réponse, il l’obtient en jetant un œil à son camp. Non seulement ils lèvent les bras, mais ils «sautent partout», illustre Fiva. «Là, j’ai compris que j’avais réussi quelque chose de vraiment particulier.» 15 jours après son 35e anniversaire, il a couronné ces joutes par une performance de choix. Lorsque l’on s’adresse à lui en tant que «champion du monde» lors de sa première interview télévisée peu après, la formule résonne à la fois bien et inhabituelle à ses oreilles: «Ça m’a vraiment marqué.» A cause du coronavirus, les célébrations sont limitées, mais Fiva savoure son triomphe comme il le peut. Il est inondé de messages de félicitations, «mon Natel a presque explosé», sourit-il. La ville de Coire rend hommage à son champion du monde, et une lettre arrive aussi de Berne: le président de la
Confédération Guy Parmelin félicite Fiva. Skicrosseur de métier Des réactions qui l’émeuvent. «Beaucoup de choses habituelles après une médaille n’ont certes pas eu lieu. Mais cette forme de reconnaissance a une valeur inestimable», explique le Grison. «Je ressens beaucoup d’estime des gens qui comprennent que le skicross n’est pas simplement un loisir qui prend du temps avec de jolis voyages, mais bien un métier.» Dans sa jeunesse, Alex Fiva dispute des courses de ski alpin. Malgré son talent, il ne parvient pas à éclore totalement. A 21 ans, un camarade lui fait découvrir le skicross, un sport qui n’avait pas encore la même popularité qu’aujourd’hui. Il prend part à sa première course à Sölden – et ne perdra plus jamais cette passion. Bien au contraire: cet informaticien augmente son investissement en continu, aussi bien au niveau du temps que des finances. Au début, il paie lui-même ses vols et l’hôtel. Il sait aussi qu’il ne deviendra jamais riche grâce au skicross. «L’argent n’a jamais été mon moteur», dit-il aujourd’hui. «J’aurais clairement mieux gagné ma vie en travaillant à 100% comme informaticien.»
Il aime les duels D’un loisir, le skicross passe au statut de profession à temps partiel. L’hiver, Fiva vit totalement comme un pro et tente de rejoindre l’élite mondiale. Sa fascination pour ce sport? Se retrouver face à trois concurrents. Mais ce n’est pas seulement de la témérité. Il s’agit aussi de prendre des décisions intelligentes, stratégiques, et de faire preuve d’habileté technique dans les manœuvres de dépassement. Fiva aime les duels, il est suffisamment robuste pour jouer des coudes lors des situations décisives. «Dès que le départ est donné, je n’ai qu’un seul objectif dans le viseur: je veux être le premier en bas.» Se résigner? Jamais! Un facteur entre aussi en ligne de compte pour gagner: la chance. Fiva en a longtemps manqué lors des grands événements. Aux JO 2014 à Sotchi, il souffre d’une her-
nie discale. Aux JO 2018, il tombe dès la première série. Aux Mondiaux, il ne peut faire mieux qu’une 4e place. Mais se résigner n’est jamais une option pour le membre du Skiclub Parpan. La meilleure preuve à cela? Ce qui a suivi le pronostic d’un médecin au printemps 2014. Alex Fiva est hospitalisé à Coire pendant trois semaines après une opération du dos. On lui annonce que ses chances de retourner sur les skis sont inférieures à 50%. Pas de quoi le démoraliser. «Je ne me laisse pas intimider. C’était tout de suite clair pour moi: j’allais prouver au médecin que ce n’était pas le diagnostic le plus précis.» Fiva est un grand nom parmi les skicrosseurs, dont il représente les intérêts en tant que porte-parole des athlètes. Il est toujours employé par l’entreprise informatique où il a fait son apprentissage. Mais à 35 ans, ce père de famille n’envisage pas encore de retourner au bureau à plein temps. Après tout, il a encore des choses à prouver sportivement, par exemple aux Jeux olympiques. En 2022, il aura sa prochaine occasion à Pékin, et bien sûr, il y pense déjà aujourd’hui. «Tout doit être réuni», dit-il, mais son histoire montre de quoi il est capable avec de la persévérance. Lui qui a signé 12 victoires en Coupe du monde connaît donc déjà son prochain objectif: «Une médaille olympique serait la cerise sur le gâteau.» PE T E R B I RRE R
PHOTO: GEPA PICT URES
Une malédiction brisée: Alex Fiva est sacré champion du monde à 35 ans.
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Globe de cristal, nouveauté mondiale, comeback – les points forts et les points faibles de la saison de snowboard 2020/21. Et soudain, Jan Scherrer a fait entrer le snowboard dans une nouvelle dimension. Avec son nouveau trick, le Switch Alley-Oop Double Rodeo 1080, l’athlète du Toggenburg a attiré la lumière des projecteurs et mis ses rivaux sous pression. Scherrer a ensuite surfé sur cet élan en compétition jusqu’à obtenir sa première médaille mondiale lors des Championnats du monde à Aspen – même sans montrer sa dernière figure. Avec sa 3e place, il a succédé à son coéquipier Pat Burgener, qui n’a pas pu faire le voyage à Aspen en raison d’une rupture du ligament croisé subie à l’entraînement. David Hablützel a complété le bon résultat d’équipe en prenant la 4e place. Un autre nom manquait sur la liste des participants: après l’or olympique, trois médailles aux Mondiaux (1 x or et 2 x argent), 14 podiums de Coupe du monde (quatre victoires) ainsi que de multiples podiums aux X-Games, Iouri Podladtchikov a mis un terme à sa carrière en août 2020. Les espoirs de la relève sont quant à eux rentrés des Championnats du monde juniors avec trois médailles. Jonas Hasler et Isabelle Lötscher ont décroché l’argent en halfpipe, Elena Schütz a pris le bronze. Un petit globe pour récompenser sa constance Julie Zogg a repris le statut de leader d’équipe lors de la saison 2020/21. La snowboardeuse de 38
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Après 2015, 2019 et 2020 Julie Zogg a de nouveau décroché le petit globe de cristal du slalom parallèle l’hiver dernier.
Après de trop nombreuses quatrièmes places. Jan Scherrer est enfin allé chercher sa première médaille mondiale à Aspen.
Suisse orientale n’a manqué qu’une seule fois le top 5 de Coupe du monde en slalom parallèle. La championne du monde 2019 a même décroché deux succès. Elle a ajouté deux troisièmes places en slalom géant parallèle, dont l’une à Scuol. Cette constance au plus haut niveau a permis à Zogg de remporter le classement du slalom parallèle pour la quatrième fois après 2015, 2019 et 2020. Zogg a terminé meilleure Suissesse du général de la Coupe du monde de snowboard alpin, à la 3e place. Dans l’équipe masculine, Nevin Galmarini a prouvé après une pause de 22 mois qu’il est à nouveau l’un des meilleurs dans son sport. Le champion olympique de 2018 a réussi son comeback avec plusieurs qualifications pour les quart de finale, après une longue pause due à des problèmes de dos persistants. Bien que les Mondiaux à Rogla se soient terminés sans médaille, Galmarini a néanmoins réussi une compétition solide en slalom géant parallèle, dont il a pris la 5e place. En termes de médailles, ce sont les jeunes qui ont tiré leur épingle du jeu. Peu avant Noël, Gian Casanova est monté sur le podium à la 3e place des Championnats
du monde juniors 2020 à Lachtal (AUT). Et lors des joutes 2021 à Krasnoyarsk (RUS), Flurina Baetschi s’est parée de bronze, tandis que Ricarda Hauser a terminé à une bonne 4e place. La fin d’une disette de onze ans En raison des annulations, les spécialistes de snowboardcross ont longtemps dû faire preuve de patience avant de pouvoir participer aux premières courses. Mais lorsque les trois coups ont été donnés, ils ont débouché sur un exploit très attendu: Kalle Koblet a obtenu le meilleur résultat de sa carrière début mars dans la station géorgienne de Bakuriani, en terminant 2e. Il s’agissait là du premier podium pour l’athlète de Winterthour lors de sa 41e course de Coupe du monde. Le dernier podium pour la Suisse en Coupe du monde remontait à 2010, grâce à Simona Meiler. A Veysonnaz, Koblet a également obtenu un autre bon classement en clôture de saison avec une 9e place. Les progrès de Koblet se reflètent au classement général de la Coupe du monde (8e) – un signe prometteur pour l’avenir. S A BR I N A A E B I S C H E R
PHOTOS: MIHA MATAVZ / US SNOWBOARD T EAM /MARK CLAV IN
La médaille tant attendue
RÉTROSPECTIVE DE LA SAISON
Pepe Regazzi est l’entraîneur en chef des snowboardeurs freestyle de Swiss-Ski depuis 2011. A 52 ans, il est toujours aussi fasciné par son sport. Le Tessinois prépare maintenant les JO 2022.
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l lui arrive parfois de ressentir les efforts qui vont avec le fait de voyager. Cela peut être lourd, et c’est aussi pourquoi Pepe Regazzi s’est déjà demandé combien de temps il voudra continuer. Mais la réponse à cette question a jusque-là toujours été automatique. Le Tessinois aime le snowboard «comme au premier jour», précise-t-il. Et aussi difficiles que soient les jeunes dont il s’occupe, ils sont aussi une source d’inspiration pour lui: «Ma motivation pour atteindre des objectifs élevés avec eux reste énorme.» Son rôle n’est pas n’importe lequel. Il est l’entraîneur en chef des snowboardeurs freestyle, mais l’homme de 52 ans n’a jamais été un adepte des hiérarchies strictes – et ne le sera jamais. Il dit: «Pour moi, les athlètes sont au centre. Tout le monde autour est là pour aider et contribuer à obtenir les meilleurs résultats possibles en compétition.» Pepe Regazzi. Son vrai prénom est Pietro. Mais si vous l’appelez «Pietro», il ne réagira sûrement pas tellement cela sonne inhabituel à ses oreilles. Ses parents l’ont très vite appeler «Pepe» et quoi qu’il fasse et où qu’il soit, il est resté «Pepe». Il a découvert le snowboard à 17 ans, chez lui au Monte Tamaro, où le jeune homme de Vira-Gambarogno est monté sur sa première planche. Une passion qui ne l’a plus jamais quitté.
Prof de snowboard en Engadine Regazzi a suivi un apprentissage d’électronicien avant de commencer des études d’ingénieur. Mais il a très vite remarqué que ce n’était pas fait pour lui. Il a abandonné ses études et s’est installé à Saint-Moritz à la fin des années 80 avec l’intention d’enseigner le snowboard en Engadine pendant un hiver. Une saison qui s’est finalement transformée en 15 ans. Regazzi a initié de nombreux clients privés à un sport qui n’était pas encore très répandu à l’époque. Il ne l’a pas seulement enseigné, il a aussi participé à des courses, s’est hissé au niveau de la Coupe du monde et a consacré beaucoup de temps à la formation des entraîneurs. Au Tessin, il a fondé la première équipe de freestyle au début du millénaire, s’est impliqué dans l’association régionale et est devenu l’assistant de Marco Bruni chez Swiss-Ski en 2005/06. En 2011, il a été promu à la tête de l’équipe et, à ce titre, a vécu un moment triomphal aux JO de Sotchi en 2014, avec la médaille d’or de Iouri Podladtchikov en halfpipe. Ce fut bien sûr aussi un jour marquant dans la carrière de Pepe Regazzi. Mais il a immédiatement regardé l’avenir et s’est demandé com-
Amoureux comme au premier jour
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ment faire pour continuer à élever le niveau de chacun. Quelles mesures étaient alors nécessaires? Cette médaille représentait un objectif intermédiaire pour lui, mais pas la fin de la course: «On peut toujours progresser. Toutefois, derrière chaque athlète, je ne vois pas seulement un athlète de compétition, mais toujours la personne avec laquelle j’interagis en dehors de l’entraînement ou de la compétition.» Cuisiner avec les athlètes En tant que chef, Regazzi est responsable de la planification, du budget, des différents entraîneurs – et s’occupe activement du secteur halfpipe Lorsqu’il est sur la route avec l’équipe, il insiste beaucoup sur le vivre ensemble. Par exemple, il préfère louer des appartements plutôt que des chambres d’hôtel, car on apprend ainsi à mieux se connaître. «Notre sport est très complexe», précise Regazzi. «Le physique, la technique et l’acrobatie sont des exigences de base. Mais l’aspect décisif est l’état mental. Plus je connais le fonctionnement de l’athlète, plus j’ai de chances d’avoir une influence.» Pepe Regazzi insiste sur l’importance de la confiance mutuelle: «Le moyen le plus efficace de la construire est d’avoir des échanges intenses et de faire des choses qui ne sont pas directement liées au sport.» Par exemple cuisiner ensemble et ainsi sensibiliser les athlètes à l’importance d’une alimentation saine. Regazzi s’est toujours intéressé à la nourriture et aux traditions locales: il a déjà publié deux livres de recettes et des histoires culinaires du Tessin. Et quand son agenda le permet, il aime passer du temps sur le lac Majeur. Enfant, il passait des heures sur le lac avec son grand-père, un pêcheur; plus tard, il a créé la première école de wakeboard du Tessin – et il a également géré un camping. Le grand objectif: les Jeux olympiques 2022 Regazzi et les snowboardeurs sortent eux aussi d’un hiver particulier en raison du coronavirus. Seules quelques compétitions ont eu lieu, «pour lesquelles nous avons pu nous entraîner de manière intensive», selon Regazzi. Le bilan est mitigé. En half-pipe, Jan Scherrer a signé un exploit en décrochant le bronze aux Championnats du monde à Aspen. Pour les spécialistes de slopestyle, en revanche, beaucoup de choses n’ont pas fonctionné, notamment à cause des blessures et du coronavirus. «L’hiver a été très rude pour eux», dit Regazzi. Mais les doutes ne l’assaillent pas pour autant. Il pense à la saison à venir et aux JO de Pékin. «Notre planification se base sur les JO» dit-il, «nous essayons d’améliorer les détails, de peaufiner là où nous le pouvons. Pour que nous puissions atteindre la performance optimale le jour J.» PE T E R B I RRE R MAI 2021 MAI 2021 SNOWACTIVE SNOWACTIVE 39
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RÉTROSPECTIVE DE LA SAISON
La saison de tous les
superlatifs
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oilà un chiffre qu’il convient de savourer à sa juste valeur: l’équipe suisse de télémark a remporté le classement des nations de la Coupe du monde pour la sixième fois consécutive. Sur les 72 places en jeu sur les podiums de Coupe du monde cet hiver, 43 sont revenues à l’équipe suisse – à 20 reprises, des athlètes de Swiss-Ski sont même montés sur la plus haute marche du podium (11 fois Amélie WengerReymond, 5 fois Bastien Dayer, 3 fois Nicolas Michel et 1 fois Beatrice Zimmermann). 83% des victoires sont donc revenues à l’équipe emmenée par Hans-Peter Birchler (chef Télémark) et Ruedi Weber (entraîneur en chef Télémark). Rien d’étonnant donc à ce que cela se traduise par une nouvelle victoire de la Suisse au classement des nations au terme de la saison 2020/21, tout comme ces cinq dernières années. Du côté des hommes, Bastien Dayer a obtenu le meilleur résultat de sa carrière. Sa victoire au classement général représente une consécration après que l’athlète de 33 ans a longtemps couru après le grand globe de cristal. «Lors de cette saison spéciale, j’ai pris une course après
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l’autre sans effectue de calcul, mais simplement en gardant le plaisir sur les skis. Cela a payé, après trois échecs dans mon objectif de remporter le classement général. C’est pourquoi ce succès représente beaucoup pour moi après toutes ces années», sourit Bastien Dayer. En plus du grand globe, il a ajouté deux petits globes (en classic et sprint parallèle). Il n’a laissé à la concurrence que le globe de cristal du sprint, que son coéquipier Nicolas Michel a décroché lors des finales de la Coupe du monde à Thyon. Chez les femmes, Amélie Wenger-Reymond s’est montré intraitable comme de coutume, à la hauteur de ses 158 succès en Coupe du monde, le total le plus élevé de l’histoire de la FIS. Elle a gagné tout ce qui pouvait l’être: la victoire au général de la Coupe du monde ainsi que les petits globes de cristal dans les trois disciplines sprint, sprint parallèle et classic. Mais derrière la Valaisanne, Martina Wyss et Beatrice Zimmermann ont elles aussi su se distinguer: Wyss a terminé à la deuxième place du classement général de la Coupe du monde, juste devant Zimmermann, pour un parfait podium suisse. Démonstration de force à Melchsee-Frutt Les spécialistes suisses de télémark ont également montré pourquoi ils composent la meil-
Impossible de faire mieux: avec neuf globes de cristal, l’équipe suisse de télémark a décroché tous les trophées en jeu.
leur national de leur sport lors du temps fort de la saison, les Championnats du monde à Melchsee-Frutt Sur «leur» neige, ils ont décroché pas moins de 14 des 19 médailles en jeu, dont six en or. La «Reine du télémark» Amélie Wenger-Reymond est repartie avec trois breloques en or autour du coup. Elle a remporté les trois disciplines et s’est aussi imposée dans le cadre de la compétition par équipe. Martina Wyss (argent en sprint, bronze en classic) et Beatrice Zimmermann (argent en sprint parallèle, bronze en sprint) ont également participé à cette chasse aux médailles. Chez les hommes, le vainqueur du général de la Coupe du monde Bastien Dayer a décroché l’or en sprint et classic ainsi que l’argent du sprint parallèle. Nicolas Michel a obtenu du bronze dans l’ensemble des trois disciplines individuelles. La relève était aussi dans les starting-blocks: Marie-Julie Huber a décroché l’argent du sprint parallèle aux Mondiaux juniors et a terminé à plusieurs reprises dans le top 10 en Coupe du monde. S A BR I N A A E B I S C H E R
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Impossible de faire mieux? L’équipe suisse de télémark a prouvé le contraire. Avec neuf globes à la clé, les skieurs suisses n’ont laissé aucun morceau de cristal à la concurrence.
RÉTROSPECTIVE DE LA SAISON
La pandémie a également marqué l’hiver de Swiss-Ski au niveau du sport de la relève et du sport de loisirs. Conformément aux directives de l’OFSP, toutes les compétitions U16 ont été annulées jusqu’au mois de février et les événements de sport de loisirs fortement restreints.
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wiss-Ski a lancé le Challenge 21 afin d’offrir une alternative attrayante aux événements et offres habituels à la famille des sports de neige. Les différents défis, souvent réalisables partout et n’importe quand, ont ajouté une variété bienvenue à l’entraînement des clubs et ont motivé les amateurs de sports de neige à pratiquer des activités dans la neige.
Afin d’inciter les familles et les sportifs amateurs à ne pas renoncer aux sports d’hiver malgré l’annulation de diverses manifestations, le Famigros Ski Day et la Swiss Loppet ont été organisés dans un format alternatif. Une journée de ski ou de ski de fond a pu être organisée de manière individuelle. En outre, des Cross-Country Cross Skills (XCX Skills Park) ont été mis en place dans de nombreuses régions de Suisse pour enseigner le ski de fond de manière ludique. Afin que les jeunes puissent se mesurer les uns aux autres malgré le manque de compétitions et ne pas perdre le plaisir du sport, différents défis ont été lancés dans différents sports. Les enfants se sont vus poser divers défis à caractère compétitif. L’un des challenges qui a ren-
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contré le plus grand succès est celui du Grand Prix Migros. Comme aucune course n’a pu être organisée cette année, 129 ski-club ont décidé de relever ce défi. Les clubs se sont disputés les généreux prix offerts par les sponsors du Grand Prix Migros. Dans des vidéos enregistrées par leurs soins, ils ont montré comment les Racing Basics peuvent être appris et automatisés de manière ludique. La créativité n’a pas eu de limites et aucun effort n’a été évité. Des bosses, des pumptracks et des pistes de skicross ont été construits à cette occasion. Les enfants ont même ajouté du matériel sportif tels que des skis de fond, voire de véritables costumes. Oui, les enfants ont réussi à raconter des histoires dans leurs vidéos et ainsi provoqué de nombreux sourires. M A RT H A H Ä C K I
Un hiver
de défis
SC Ulisbach – vainqueur du Grand Prix Migros Final-Challenge
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INSCRIVEZ-VOUS MAINTENANT!
2021 CALENDRIER Bellinzone: Dimanche 13 juin Bonstetten: Dimanche 20 juin Herisau: Dimanche 27 juin Büron: Samedi 28 août Thoune: Dimanche 5 septembre Couvet: Dimanche 12 septembre Finale à Lucerne: Samedi 18 septembre Inscription et informations sur smile-challenge.ch
SwissPass Smile Challenge La série estivale de Swiss-Ski fête déjà sa troisième édition.
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La voie vers la finale Lors des six manifestations, les cinq meilleures équipes des deux catégories Juniors (années de naissance 2006–2010) et Youngsters (années de naissance 2011–2014) ainsi que l’équipe ayant obtenu une wild card se qualifieront pour la grande finale de la saison, qui se tiendra le 18 septembre 2021 au Musée Suisse des Transports à Lucerne. 42
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es enfants férus de sport et âgés de 7 à 15 ans peuvent dès à présent s’inscrire au SwissPass Smile Challenge. Leur adresse est mise à l’épreuve dans le cadre de cette compétition composée de différentes disciplines créatives. Avec un peu de réussite, ils ramèneront la victoire à la maison!
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Invitation à l’Assemblée des délégués Fiesch (VS) après avoir dû organiser en 2020 une AG réduite en raison du COVID-19 et avec un vote électronique. Il n’est pas encore possible d’affirmer définitivement si la situation liée au Covid-19 et les directives de l’OFSP permettent une présence physique des délégués cette année. Swiss-Ski a
prévu deux plans. Il a toutefois été défini que l’Assemblée des délégués 2021 aurait lieu le 26 juin, indépendamment de la situation. Les informations actuelles sont disponibles sur le site Internet de Swiss-Ski. www.swiss-ski.ch
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La 117e Assemblée des délégués de Swiss-Ski se déroulera le 26 juin 2021. Toutefois, au moment de la clôture de rédaction de cette édition, il n’était pas encore clair sous quelle forme elle aurait lieu. Le souhait de tous les participants est évidemment que toute la famille de Swiss-Ski se retrouve comme prévu à
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Sci Svizzera Italiana
Per sognare in grande In questa stagione anomala, quasi completamente priva di confronti regionali, 11 giovani leve della Svizzera italiana hanno avuto la fortuna di potersi allenare con una figura di spicco dello sci internazionale. Una collaborazione che ha colto nel segno e che TiSki spera possa rinnovarsi anche per la prossima stagione.
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l progetto Future Ticino, nato nella primavera del 2015, ha come scopo la promozione dell’attività agonistica e la valorizzazione dei giovani talenti della Svizzera italiana che rientrano nelle categorie U12–U14. Le ragazzi e i ragazzi più promettenti vengono proposti a TiSki dal loro Sci Club di appartenenza, il quale, disponendo al suo interno di un gruppo di competizione, li ha già avvicinati alle gare re-
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gionali. Attraverso un programma di allenamenti (sia tecnici che atletici) ben specifico e strutturato, le giovani leve inserite nel gruppo Future hanno la possibilità di seguire un percorso di crescita sportiva parallelo all’attività del proprio Sci Club, incrementando così le giornate sulla neve nell’arco della stagione e beneficiando delle competenze e delle conoscenze messe a disposizione da TiSki. In questo modo, TiSki intende potenziare la collaborazione con gli Sci Club, perfezionare le basi tecniche e migliorare le qualità fisiche delle atlete e degli atleti inseriti nel progetto, facilitando loro anche la transizione nelle squadre competitive della federazion che sono attive nei circuiti interregionali e nazionali. Il gruppo Future 2021 Quest’anno il gruppo Future è composto da 11 elementi: 5 ragazzi e 6 ragazze nati nel 2008 e nel 2009 e provenienti da 4 Sci Club diversi (SC Airolo, SC Monte Lema, Adula Snow Team e GS
Max Blardone, una figura di spicco per valorizzare i giovani Causa pandemia, le gare in Ticino sono state possibili solo agli sgoccioli della stagione 20202021, ossia durante il mese di marzo. Di conseguenza, il tempo che è stato dedicato agli allenamenti, in particolare agli aspetti fondamentali della tecnica di base, è notevolmente aumentato. Con lo scopo di valorizzare ancor di più questo lavoro sugli sci e per stimolare ulteriormente il gruppo Future guidato dal giovane allenatore Mattia Santoro, questo inverno TiSki ha potuto contare sulla personalità di Massimiliano «Max» Blardone, ex stella dello sci alpino e tra i più grandi gigantisti di sempre della nazionale italiana, come dimostrano le sue 7 vittorie su un totale di 25 podi
FOTO: RD
ALLENARSI CON I CAMPIONI
Monte Generoso). In calendario questo inverno erano previste quattordici uscite sulla neve spalmate su quattro mesi, da dicembre a marzo. Ogni allenamento prevedeva sempre una parte dedicata alla tecnica di base in pista e poi ci si spostava nei tracciati. Le prime volte si è messo l’accento sullo slalom e in seguito ci si è focalizzati sul gigante, mentre nel mese di marzo, con condizioni della neve più facili, ci si è dedicati maggiormente alla velocità, ossia al Super-G e alle sue peculiarità. Inoltre, dal 1 marzo, con la ripresa delle competizioni regionali giovanili in tutta la Svizzera, le atlete e gli atleti del gruppo Future hanno rindossato un pettorale e si sono ripresentati ai cancelletti di partenza, rivivendo finalmente l’atmosfera di gara che si è fatta attendere a lungo in questo inverno.
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raccolti in 16 di carriera in Coppa del Mondo. I pendii svizzeri sono stati testimoni di momenti indelebili per il 41enne piemontese: la sua prima e la sua ultima vittoria nel Circo Bianco sono arrivate rispettivamente ad Adelboden nel 2005 e a Crans-Montana nel 2012, mentre l’addio allo sci agonistico è arrivato nel 2016 sulla neve di St. Moritz. Attualmente, Blardone è allenatore della squadra junior della FISI (Federazione Italiana Sport Invernali) e lavora come commentatore e telecronista della Coppa del Mondo per Rai Sport. «La collaborazione con Max – queste le parole del responsabile del settore Alpino Alessandro Lazzarini ad inizio dicembre – serve a dare una svolta al progetto Future, al quale mancava anche una persona di riferimento. Per TiSki è un sogno e testimonia quanto teniamo e vogliamo investire sul nostro settore giovanile». La filosofia di Max Blardone Nella sua metodologia d’insegnamento il modo di porsi di fronte all’atleta è essenziale. Prima di arrivare alla tecnica, è importante conoscere i ragazzi e le loro ambizioni ed in-
staurare quindi un rapporto umano, così da infrangere quelle barriere che ci possono essere tra un giovane di 12 anni e un allenatore con un importante carriera alle spalle. Come spiega Blardone «l’esigenza comune di ogni sciatore a quell’età è quella di trovare la giusta fiducia nei confronti dell’allenatore e quest’ultimo ha il compito di guadagnarsela. L’allenatore deve poi essere capace a trasmettere sicurezza, motivazione e voglia di migliorare. Il messaggio che si dà deve essere sempre positivo, indipendentemente dalle capacità del ragazzo e da fattori esterni come la meteo». Una delle qualità più grandi dell’ex sciatore italiano «è quella di saper portare tanto entusiasmo all’interno del gruppo, comunicando non solo concetti tecnici, ma suscitando nei ragazzi anche tanta passione e tante emozioni», afferma Lazzarini. Inoltre, la vasta esperienza accumulata come atleta prima e in qualità di allenatore in seguito è uno strumento in più a disposizione di Blardone, il quale trasmettendo concetti semplici riesce a entrare nella testa dei ragazzi e a tirare fuori il meglio da ognuno di loro. «Per quanto riguarda l’aspetto tecnico –
sottolinea Blardone – si deve far capire ai ragazzi che in una discesa bisogna creare dei movimenti, nel nostro caso ovviamente rapportati al mondo delle competizioni. C’è bisogno di armonia nel gesto tecnico, quasi come fosse una danza. Da qui avviene poi lo sfruttamento del materiale, ad esempio la flessione dello sci in curva». Senza fluidità nei movimenti non c’è accelerazione e in uno sport come lo sci dove la velocità è tutto, dove i centesimi di secondo decidono le gare, trovare questa armonia è fondamentale. N I CO L Ò MA N N A
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Crystal Club | Fondation « Dr. Heinz Grütter-Jundt » pour la promotion du ski alpin
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L’ ÉVÉNEMENT EXCLUSIF AVEC DES INVITÉS VEDETTES. INTERSPORT-SKI-FESTIVAL ZERMATT. DU 23 AU 28 NOVEMBRE 2021.
L’INTERSPORT-Ski-Festival Zermatt est une organisation exclusive très appréciée depuis 42 ans. Vous pouvez choisir librement la durée du séjour ainsi que le nombre de journées de ski sur le glacier (une à cinq journées sur les skis). Vous serez hébergé(e) dans l’un de nos six hôtels partenaires et bénéficierez de la demi-pension ainsi que d’oasis de bien-être.
Quelque 900 paires de skis de douze marques vous attendent, vous ainsi que les autres hôtes, au Testcenter de Trockener Steg. Des spécialistes compétents vous aident à choisir les bons skis chez nos partenaires. Les tests se font sur le domaine skiable Trockener Steg et Cervinia (Italie, pour autant que les conditions d’enneigement le permettent).
D’anciens champions de ski vous accompagnent sur la piste, une exclusivité que nous sommes les seuls à proposer. Vous serez accompagnés notamment par la championne olympique de snowboard Tanja Frieden (elle skie aussi très bien!), Erika Reymond-Hess, Maria Anesini-Walliser, Karin SeewerRoten, Mike von Grünigen, Bruno Kernen et Urs Räber. De plus, Marco Marvulli (ancien pistard professionnel), vous motivera aussi bien sur les pistes qu’en dehors.
EN EXCLUSIVITÉ CHEZ NOUS
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DIRECTEMENT À L’HÔTEL Après un voyage que nous espérons agréable, notre partenaire Taxi Christophe attendra à Täsch les participants qui viennent en voiture. Il faudra en effet garer votre voiture et poursuivre le reste du trajet en taxi. Le chauffeur de l’hôtel vous attendra à Zermatt. Pour cette prestation, vous bénéficiez d’un tarif spécial avantageux.
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HÉBERGEMENT CONVIVIAL Nos hôtels partenaires sont particulièrement conviviaux; bien manger et boire va également de soi et les chambres confortables garantissent un sommeil agréable. Vous avez le choix: Europe Hotel & Spa, Romantik Hotel Julen, Hotel Pollux, Hotel Bellerive, Hotel La Couronne et CERVO Mountain Resort.
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BIEN INFORMÉS La communication est essentielle pour nous. Nous l’assurons toute l’année par le biais de notre application ISFZ et de notre site Internet. Sur place, il y a chaque jour une Newsletter imprimée et des informations numériques via l’application.
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BIEN SOIGNÉS Nos deux partenaires médicaux Crossklinik Basel et Merian Santé Basel s’occupent de votre santé. Ils assurent votre bien-être personnel et vous apportent également de précieux conseils sur la physiothérapie, l’alimentation et l’entraînement.
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PAS DE FILES D’ATTENTE Au centre de test, il peut parfois y avoir de petits temps d’attente. Aucun problème. Notre coin VIP t’offre le café et une coupe de champagne. C’est notre partenaire catering Galfri qui nous offre le café.
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DISCUSSION LE SOIR D’anciennes stars du ski révèlent au modérateur Franco Marvulli ce qu’elles font actuellement, ce qui les intéresse et pourquoi elles continuent d’aimer le ski. Mercredi soir, à l’heure de l’apéro, nous vous invitons à une courte discussion conviviale au coin du feu. Vendredi soir, la convivialité est à nouveau au programme qui comprend une deuxième discussion un peu plus technique avec une autre personnalité du monde du ski.
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BEAUCOUP DE DIVERTISSEMENT L’INTERSPORT-Ski-Festival ne propose pas seulement des descentes à ski palpitantes, du divertissement pur, mais aussi une ambiance extraordinaire et de la détente. Vous avez envie d’avoir une leçon de yoga individuelle (pour avancés et débutants)? Il est possible d’en bénéficier sur demande et réservation préalable, gratuitement et directement sur place dans la chambre de l’hôtel.
NOS PARTENAIRES š INTERSPORT, partenaire de longue date de notre test de ski, est sponsor titre depuis 2019. š GRAPHAX, le spécialiste des systèmes d’impression, imprime chaque jour la newsletter de l’ISFZ. š L’équipementier allemand LEKI s’occupe du test des bâtons de ski sur le Trockener Steg. š SKINNIES, notre partenaire pour les produits solaires, vous fournit une crème solaire très spéciale.
š ZERMATT Tourismus diffuse notre événement dans le monde et apporte son soutien à l’organisation – au besoin – d’une journée de remplacement en cas de mauvais temps.
Ce qui vous attend encore: quelques prestations de bien-être lors de l’INTERSPORT-Ski-Festival. Laissez-vous surprendre!
NOS INVITÉS VEDETTES
Maria Anesini-Walliser
Chantal Bournissen
Tanja Frieden
Erika Reymond-Hess
Karin Seewer-Roten
Mike von Grünigen
Bruno Kernen
NOTRE ANIMATEUR ET MOTIVATEUR!
FRANCO MARVULLI L’ancien pistard professionnel est notre «converti», même s’il officie surtout comme animateur ou motivateur. Vous pouvez le rencontrer partout: au Testcenter du Trockener Steg, dans votre hôtel, mais surtout le mercredi et vendredi soir lors des petits événements que nous vous avons préparés.
INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS EN LIGNE SUR: WWW.SKI-FESTIVAL-ZERMATT.CH
Urs Räber
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«Les gens ont redécouvert les atouts des destinations de montagne» Toute association professionnelle se pose chaque jour cette question: comment satisfaire ses membres? Les Remontées Mécaniques Suisses, association faîtière des 2433 installations de remontées mécaniques de notre pays, se sont cette fois retrouvées face à une autre question à la fin de l’automne: comment éviter un arrêt total durant l’hiver? En octobre 2020, Berno Stoffel, Directeur désigné des Remontées Mécaniques suisses, a été jeté dans l’eau froide. Il n’y a pas eu de choc thermique. Aujourd’hui, il affirme: «L’association se trouve dans une phase difficile, mais passionnante. Je suis heureux de la gérer.» Snowactive s’est entretenu avec le Haut-Valaisan au nouveau siège de l’association, rue Giacometti à Berne.
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Monsieur Stoffel, vous avez été durant douze ans un Directeur touristique efficace à la tête de l’entreprise Grächen AG, contribuant au succès de cette destination suisse de taille moyenne. Et vous avez été président des Remontées mécaniques du Valais. Votre défi actuel correspond-il au sommet de l’Olympe? Berno Stoffel: J’ai effectué mon travail à Grächen avec un grand plaisir jusqu’au dernier jour. Et je suis fier d’avoir, dans mon rôle de président des Remontées mécaniques du Valais, fait passer une loi sur l’encouragement des remontées mécaniques dans le canton du Valais. Les Remontées mécaniques du Valais vont ainsi recevoir un prêt de plus d’un demi-milliard de francs du canton du Valais au cours des dix prochaines années pour des investissements. Ce fut un jalon aussi important dans ma carrière jusque-là que mes succès à Grächen. Il y a deux ans, alors que j’approchais de la cinquantaine, je me suis dit qu’il était temps de relever un nouveau défi. Le coronavirus est alors venu tout bouleverser en 2020. Et c’est au moment où la saison d’hiver était en péril dans les régions de montagne que vous avez emménagé dans vos nouveaux bureaux à Berne. Est-ce de la malchance? Non! L’association se trouve dans une phase difficile, mais passionnante. Je suis heureux d’en être un acteur actif et suis convaincu qu’une association forte peut apporter une grande valeur ajoutée. La structure des remontées mécaniques en Suisse est hétérogène. Plus de la moitié des 2433 installations réalisent un chiffre d’affaires de moins d’un demi-million de francs. Cela signifie, et c’est positif, que parmi elles figurent de nombreux petits et grands guerriers solitaires qui sont tout aussi intéressés et fortement engagés. C’est une mission merveilleuse que de travailler avec des personnalités aussi fortes pour développer la branche et contribuer à la prospérité des régions de montagne. La saison d’hiver n’a pas été annulée, mais la pression des pays voisins sur la Suisse a augmenté. Oui, si la Convention alpine envisagée par le conseiller fédéral Alain Berset avait vu le jour en août, nous aurions subi le même sort que les pays autour de nous. Heureusement, nous nous y sommes opposés immédiatement. L’Autriche, comme nous, a été épargnée par 52
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une fermeture totale. Mais nous étions dans une bien meilleure position qu’elle, car l’hôtellerie n'a jamais fermé chez nous. Comment avez-vous convaincu le gouvernement de garder les remontées ouvertes durant l’hiver malgré le coronavirus? Nous avons insisté sur l’égalité de traitement avec les transports publics. L’initiative «Tous en piste» a également exercé une pression. Nous avons pu approcher le ministre de l’Intérieur, Alain Berset, dès le mois d’octobre et lui exposer les raisons qui parlent en faveur de l’égalité de traitement avec les transports publics et de l’ouverture des remontées mécaniques. Après un processus de négociation intensif de deux semaines à la fin du mois de novembre, le résultat a été l’ordonnance fédérale du 4 décembre 2020 avec l’autorisation d’ouvrir les domaines skiables. Nous avons ensuite revu le concept de protection au cours du week-end suivant et avons introduit ce règlement avec les entreprises. Et cela a plutôt bien fonctionné jusqu'à présent – même si les médias, avant et pendant les fêtes de fin d’année, ont provoqué la grogne de la population avec des images de rassemblements massifs devant les caisses des stations et ont dû vous faire trembler? La super catastrophe que tout le monde redoutait en amont ne s’est pas produite. Les photos publiées dans certains médias de files d’attente surpeuplées aux caisses des stations ont considérablement augmenté la pression. Il fallait agir. Les stations de ski concernées, telles que Zermatt et Verbier, pour ne citer que deux exemples, ont pris des mesures en quelques heures et ont donné l’exemple à toute la branche. Malheureusement, plus personne n’a écrit sur ce sujet. Nous avons dû nous rendre compte à plusieurs reprises qu’il est difficile de planifier en détail à l’avance comment canaliser une grande foule de personnes en toute sécurité avec les distances appropriées. Les superpositions avec la municipalité, la police ou la gare routière ou ferroviaire sont particulièrement difficiles au début. A cet égard, l’expérience faite dans les domaines skiables qui ont ouvert tôt a été très importante. Depuis novembre, nous organisons régulièrement des webinaires (séminaires numériques, ndlr) avec les responsables des remontées mécaniques afin d’échanger en permanence sur nos dernières expériences.
Les visiteurs suisses ont redécouvert les montagnes dans cette situation particulière et ont réappris à apprécier le monde hivernal avec tous ses avantages.
Vous l’avez déjà évoqué: bien que l’Autriche ait également maintenu l’exploitation des remontées mécaniques en hiver, elle a obtenu de bien moins bons résultats que la Suisse. Est-ce seulement dû au fait que l’hôtellerie était fermée? C’est certainement une raison importante. Mais le facteur décisif est que les Autrichiens manquent aussi largement de visiteurs nationaux. Dans les régions de montagne, seuls 7% des hôtes viennent de leur propre pays. Les stations de sports d’hiver vivent principalement des touristes venus d’Allemagne, des Pays-Bas et de Suisse. Ici, en revanche, deux tiers des hôtes sont suisses. Les Remontées Mécaniques Suisses étaient déjà conscientes, pendant la crise de l’euro, de l’importance capitale du marché suisse. Les Suisses ont donc maintenu le fonctionnement des régions de montagne l’hiver dernier? On peut dire ça. Les visiteurs suisses ont redécouvert les montagnes dans cette situation particulière et ont réappris à apprécier le monde hivernal avec tous ses avantages. C’était passionnant de voir à quel point les gens ont découvert d’autres façons de se déplacer sur la neige. Les raquettes, le ski de randonnée, le ski de fond ou la randonnée hivernale ont littéralement connu un renouveau. Une fausse note s’est toutefois produite vers la fin de la saison. Bien que la Confédération ait interdit l’exploitation des espaces extérieurs des restaurants de
PORTRAIT DE BERNO STOFFEL
PHOTOS: B&S, ERIK VOGELSAN G
Berno Stoffel (51 ans) est directeur des Remontées Mécaniques Suisses depuis le 1er octobre 2020. Il avait auparavant été CEO de l’entreprise touristique Grächen AG pendant douze ans, où il a dirigé l’office du tourisme, la gastronomie en montagne, une agence de logements touristiques ainsi que les remontées mécaniques. Avant son engagement à Grächen, Berno Stoffel avait travaillé durant cinq ans comme responsable national de la recherche et du développement à l’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP). Il a appris les ressorts du travail associatif en tant que vice-président (dès 2012) et président (2016 à 2020) de l’Association des remontées mécaniques du Valais. Il est titulaire d’un doctorat en sociologie de la religion et d’un Executive MBA en gestion d’entreprise de l’Université de Saint-Gall (HSG). Berno Stoffel vit à Naters (VS). Il est marié et a un fils. Ses loisirs: Ski, VTT, cyclisme, randonnée, jardin et lecture.
montagne, certains cantons l’ont autorisée. Là aussi, la pression médiatique a conduit à une fermeture générale. Cela était-il nécessaire? Non, absolument pas. Les Grisons se sont révélés être un canton modèle sur ce point aussi lors de la crise du coronavirus et ont montré comment une exploitation en terrasse était possible, sans danger, en appliquant les mesures de protection requises. L’argument contre cette mesure était que les restaurants de plaine se seraient sentis désavantagés. Je n’exclus pas non plus l’ouverture des terrasses en plaine. Bien au contraire: on aurait aussi dû les ouvrir. La gastronomie et l’hôtellerie ont montré de manière exemplaire comment les concepts de protection peuvent être utilisés pour assurer la sécurité nécessaire en cas d’ouverture. Sur ce point, le gouvernement et la politique n’ont pas encore suffisamment tiré de leçons. Les concepts qui ont porté leurs fruits n’ont pas été considérés à leur juste valeur. Malheureusement, la discussion n’était plus factuelle, mais politique. Vous vous êtes fait un nom en tant que praticien et visionnaire dans vos activités précédentes de directeur des remontées mécaniques et du tourisme à Visperterminen, puis à Grächen et en tant que président des Remontées mécaniques du Valais. Dans les régions de montagne suisses, il y a toujours de grands projets qui attirent l’attention, mais qui suscitent aussi le mécontentement. Le V-Bahn
(investissement de plus de 500 millions de francs), qui a été inauguré en décembre 2020, a provoqué beaucoup de réactions dans l'opinion publique. La construction avait été retardée pendant cinq ans par de nombreuses oppositions. Les gens assimilent-ils les grands projets à la grogne? Je vois les développements comme celui que vous avez mentionné comme très positifs. Ce sont surtout les grandes destinations internationales qui réalisent de telles innovations et constructions et qui établissent ainsi de nouvelles normes au niveau de l’expérience client et du confort. Nous avons besoin de tels projets phares pour être considérés au niveau international comme une grande destination d’hiver à succès. Cela crée généralement un effet d’attraction positif dans ces grandes régions et conduit à de nouvelles innovations et de nouveaux investissements. Vous dites que 1200 installations de remontées mécaniques suisses génèrent moins de 500 000 francs de chiffre d’affaires. De si petites installations peuvent-elles encore être rentables? La saison hivernale passée a montré à quel point les petits domaines peuvent être importants. Comme l’hiver 2020 restera dans l’histoire en matière d’enneigement, de nombreux touristes journalistes ont profité des courtes distances pour vivre quelques heures de plaisir hivernal et rentrer chez eux dans un délai relativement court. Chez nos voisins français et italiens, il n’y a bientôt plus de tels domaines skiables. C’est MAI 2021
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CHIFFRES ET FAITS TOUS LES RECORDS Plus c’est haut ... Le téléphérique et la télécabine tricâble «Matterhorn glacier ride» (inaugurée en 2018), qui mènent au Petit Cervin, culminent à 3821 m d’altitude. C’est le record suisse. Beaucoup d’espace 180 personnes peuvent prendre place dans le plus grand téléphérique à deux étages de Suisse: l’Alp Trider à Samnaun. Grande capacité Les deux télésièges à huit places des CrosetsMarcheuson (Télé Champéry – Crosets Portes du Soleil SA) et de Prodalp-Prodkamm (Bergbahnen Flumserberg AG) transportent 4000 personnes par heure. Ils se partagent ainsi le record d'efficacité. Le plus pentu Depuis décembre 2017, le funiculaire le plus pentu du monde (jusqu’à 110% d’inclinaison) roule entre Schlatti im Muotathal et le village de Stoos. Le plus haut Le pylône le plus élevé de Suisse atteint 94 mètres Il fait partie du Hohtälibahn, à Zermatt. Ce pylône est composé de 9945 éléments au total, maintenus ensemble par 18 000 vis. Marche après marche Le plus long escalier du monde appartient au funiculaire Mülenen-Niesen Kulm. L’escalier de secours totalise 11 674 marches pour un dénivelé de 1642 m jusqu’au sommet. Il est ouvert au public lors de certaines manifestations. Energie solaire Le premier téléski intégralement propulsé par l’énergie solaire se trouve à Tenna, dans les Grisons (ouverture: décembre 2011). Quant à la première télécabine intégralement alimentée par l’énergie solaire (ouverture: 2012), elle se trouve au Toggenburg (Wildhaus-Alp Gamplüt). Unique en son genre La plus moderne des remontées mécaniques a été mise en service en décembre 2020. Il s’agit du V-Bahn, dans la région de la Jungfrau. L’ouvrage de dernière technologie, avec une liaison câblée directe à Grindelwald, représente le cœur du V-Bahn. C’est de là que s’élancent le 3-S-Bahn Eiger Express en direction du glacier de l’Eiger et la télécabine à 10 places vers le Männlichen.
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encore plus le cas en Allemagne et en Autriche. Mon avis, c’est que grâce à ces petits espaces, les enfants des régions urbaines peuvent également faire leurs premiers pas sur la neige et apprendre à apprécier les beautés de la saison hivernale. Ces domaines «portes d’entrée» sont d’une grande importance à long terme. Mais ils ne sont rentables que grâce à beaucoup de passion de d’engagement bénévole. J’apprécie cet engagement à sa juste valeur! Mais dans le même temps, les camps de ski scolaires sont de plus en plus supprimés, ce qui va à l’encontre de votre intention. Nous essayons d’inverser cette tendance avec l’initiative GoSnow. L’association Remontées Mécaniques Suisses suisse est l’un des principaux partenaires de cette initiative en faveur des sports de neige. Elle soutient, entre autres, l’organisation de camps de ski avec des mesures appropriées. Lors du dernier hiver avant le Covid, 184 des 225 camps de ski scolaires prévus ont pu être organisés – malgré une fin de saison prématurée. N’oublions pas qu’il est devenu beaucoup plus complexe d’organiser de tels camps. En soutenant GoSnow, nous en simplifions largement l’organisation. Vous l’avez mentionné: les visiteurs hivernaux sont devenus plus polysportifs, et il est probable qu’ils le resteront. Où voyez-vous des opportunités?
Il y a déjà de très bonnes approches. Je pense à des lieux comme Crans-Montana ou le Val d’Anniviers, qui proposent des rando-parcs équipés professionnellement et offrent ainsi aux amateurs de sports de neige moins expérimentés la possibilité de découvrir le ski de randonnée sur des sentiers sûrs. Pareil pour les voies de randonnée hivernale de mieux en mieux aménagées, ou encore les pistes de ski de fond et de raquettes. Je vois également un grand potentiel dans les sentiers de randonnée hivernale et les événements pour ce segment. Le skieur alpin continuera d’être majoritaire sur les pistes. En matière d’enneigement, la Suisse se situe derrière l'Autriche (70%) et le Tyrol du Sud (90%), avec 50% de ses pistes couvertes par des canons à neige. Ne veut-on pas plus, ou ne le peut-on pas? (il sourit). On fait ce que l’on peut! L’enneigement artificiel coûte extrêmement cher. L’investissement pour une installation artificielle sur 1 km de piste coûte 1 million de francs. Nous avons l’avantage que nos régions se situent en général plus haut que chez nos voisins. Mais nous devons encore faire face à l’évolution des conditions climatiques et remplacer le manque de neige par la technologie. L’investissement dans des canons à neige efficaces sera inévitable à long terme.
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Les écologistes se plaignent du fait que la protection de l’environnement et la préservation de la nature ne sont pas prises très au sérieux dans les régions touristiques. Est-ce le cas? La protection de l’environnement et de la nature sont toujours des thèmes d’actualité pour nous. Cela ne date pas d’hier. Les remontées mécaniques font beaucoup dans ce domaine. Il y a suffisamment d’exemples qui le montrent. Par exemple, la proportion de plantes protégées sur les pistes de ski de Zermatt est incomparablement plus élevée qu’en dehors des pistes. Nous consacrons beaucoup d’argent et d’énergie au développement durable et à la sécurité générale. Mais peut-être n’en avonsnous pas assez parlé par le passé. Il faudra peut-être y remédier. En ce qui concerne la sécurité, nous avons notamment expliqué au Conseil fédéral, l’automne dernier, qu’une fermeture pouvait entraîner des dangers supplémentaires. Les remontées mécaniques assurent une grande partie de la sécurité sur et en dehors des pistes. Cela n’aurait plus été le cas dans le cas d’une fermeture complète des opérations. D’innombrables randonneurs à ski ou freeriders auraient évolué dans des zones non sécurisées. Un mot sur la guère populaire politique de prix. Dans votre rapport annuel, vous comparez les prix des forfaits de ski suisses à ceux pratiqués en Autriche, en Italie et en France. La Suisse s’en sort plutôt ... mal. En moyenne, les forfaits sont largement plus élevés. Pourquoi ça? Les différences parfois importantes sont dues aux fortes fluctuations du taux de change de l’euro ces dernières années. Lorsque l’euro s’est stabilisé à un niveau bas, les prix suisses inchangés ont soudainement semblé beaucoup plus élevés. Les prix n’ont pas pu être simplement ajustés, car les coûts fixes sont restés les mêmes. Si l’on compare les prix en termes corrigés de la devise, on constate que les tarifs dans les destinations étrangères comparables ont généralement augmenté plus fortement ces dernières années.
Que pensez-vous réellement des prix dynamiques? Il faut distinguer entre les prix dynamiques et le dumping des prix. Je pense que l’introduction de prix dynamiques est très positive, mais ces derniers ne doivent pas conduire à une baisse du prix par entrée. Sinon, les investissements considérables consentis dans cette technologie ne sont même pas rentabilisés. Personnellement, je ne suis pas un défenseur du dumping. Les remontées mécaniques disposent d’un produit hautement émotionnel avec une grande proposition de valeur. Je ne pense donc pas qu’il soit approprié que des
destinations entières se définissent uniquement en termes de prix et non en termes de valeurs et d’atouts. En effet, il ne faut pas que le prix soit pris en otage entre le service et la qualité. Où aimez-vous personnellement skier en Suisse – à part Grächen bien entendu? (Il rit). J’aime skier partout et j’aime aussi me déplacer à vélo ou à pied durant l’été. En ski alpin, j’apprécie surtout les descentes les plus difficiles, notamment dans les plus petits domaines! I NT E RV I EW: J O S E PH W E I B E L
LA SAISON 2019/20 EN CHIFFRES
Produit du transport de personnes: 665 millions de francs Premier passage dans les domaines skiables suisses: 20,2 mio
Nombre et types d’installations
67% de tous les amateurs de sport de neige venaient de Suisse lors de l’hiver 2019/20 74% du total des recettes du transport de personnes ont été générées en hiver sur l’exercice 2018/2019. 2433 installations de remontées mécaniques bénéficiant d’une autorisation étaient exploitées en Suisse, don 61% dans les cantons du Valais, des Grisons et de Berne.
769 484 346 275 252 136 117 54
Principaux pays des hôtes (Nuitées dans des hôtels et établissements de cure, saison 2019/20)
Le chiffre d’affaires total de la branche en 2018/19 s’est élevé à 1,5 milliard de francs.
Enneigement technique (état 2019) Suisse Autriche Tyrol du Sud
Téléskis Petits téléskis Télésièges Tapis roulants Petites installations de transport à câbles Télécabines à mouvement continu Téléphériques Funiculaires (état: fin 2019, sources: OFT 2020, CITT 2020)
53% 70% 90%
Allemagne Grande-Bretagne Etats-Unis Belgique France Pays-Bas Chine Corée du Sud
602 824 259 901 154 631 141 075 132 919 128 099 75 365 52 375
–21,3% –24,8% –12,1% –19,9% –15,8% –12,0% –44,1% –39,7%
Comparaison internationale Top 10 des forfaits de ski journaliers en francs suisses. Pays Autriche France Italie Suisse
Prix le plus bas 53.41 47.96 41.42 64.00
Prix moyen 60.05 58.76 62,33 77.96
Prix le plus élevé 66.49 68.67 73.03 92.00
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Lucio Zallot
UN HOMME AVEC UNE VISION Toujours essayer de donner le meilleur de soi-même – telle est la devise de Lucio Zallot, né dans le canton de Glaris et d’origine italienne. Aujourd’hui âgé de 57 ans, c’est un homme d’affaires à succès dans une branche qui a vécu des périodes très mouvementées. Lucio Zallot est General Manager de Head «DACH». DACH est le sigle qui réunit les trois pays alpins Allemagne, Autriche et Suisse. Nous avons rencontré Lucio Zallot à un endroit particulier, là où la marque Head joue aussi un rôle important.
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PHOTOS: B&S, ERIK VOGELSAN G
’adresse sonne bien: Gotthardstrasse 4, Hotel Chedi. Le nom est synonyme de luxe et de services exceptionnels. Nous voilà assis au bar de l’hôtel avec Lucio Zallot. Nous jetons un œil au «Head Livingroom», un «local à ski de l’hôtel» un peu particulier. Ici, les skis et les chaussures sont adaptées; sur demande, il est aussi possible d’avoir des bâtons de ski avec tout l’équipement de ski de la tête aux pieds. Au mur est accroché le premier ski Head datant de 1950. Ensuite, on trouve des lattes de plus en plus modernes à des intervalles toujours plus rapprochés. A la fin de la galerie se trouve la «Special Edition Cuche» de 2013. Dans les étagères de plusieurs mètres de haut en forme d’alvéoles construites en bois massif se trouvent d’autres reliques qui proviennent de la célèbre marque de ski qui existe depuis plus de 70 ans. Quand la volonté est là ... Le contraste est saisissant. Alors que nous nous trouvons dans cette maison qui n’a pas son pareil loin à la ronde, Lucio Zallot nous parle de son enfance et de sa jeunesse. Il a grandi dans des conditions modestes à Näfels, dans le canton de Glaris. Ensemble avec ses deux frères et sœurs et ses parents qui ont immigré en Suisse dans les années cinquante depuis la province de Belluno au nord de l’Italie, ils habitaient dans un appartement de trois pièces. Pendant longtemps, la famille Zallot n’a pas eu de voiture. Son père, qui était maçon, possédait une moto Sachs avec laquelle il se rendait sur les différents chantiers dans le village. Sa mère s’occupait de toute la famille après une journée de travail de neuf heures. Lucio Zallot raconte son histoire avec fierté et respect: «Même si mes parents ont dû faire beaucoup de sacrifices, ils ne nous l’ont jamais fait sentir.» Au contraire. Ils leur ont permis de faire du sport. En hiver, le ski était le sport préféré de Lucio. En été, il faisait du vélo. Et il jouait au football. Il a même été sélectionné une fois dans la sélection glaronnaise. Il parle de l’école. «J’ai fait l’école primaire», dit-il catégoriquement. Il n’a jamais eu le sentiment que les chances de faire une carrière professionnelle étaient limitées par cette formation scolaire réduite. Il a ensuite effectué un long séjour linguistique à Londres et il parle aujourd’hui quatre langues. Plus tard, il a suivi une formation de spécialiste en marketing. Comme depuis toujours chez lui, la volonté était là.
... on trouve son chemin Nous voilà maintenant assis ensemble au «Chedi», nous buvons une tasse de café à l’arôme parfumé. Son parcours n’a pas été facile, on ne lui a fait aucun cadeau, mais il a tracé sa voie avec ardeur et ténacité. La modestie et l’humilité l’ont toujours accompagné. Ce n’est pas un hasard si ce lounge Head attire tous les regards dans le «Chedi». Oui, il est très fier que Head puisse être présent de cette manière dans cette maison. Le «Chedi» était en construction quand le chef de projet du complexe hôtelier l’a approché et lui a dit: Il est frappant de constater qu’à Andermatt, tout le monde est équipé de skis Head. Il souhaiterait donner au chef de Head Suisse le mandat de créer un local à skis cozy. Il ne savait naturellement pas qu’Andermatt est en quelque sorte la «patrie de Head». Vezzani, le prédécesseur de Zallot, vient d’Andermatt, de même que Fred Tanner, chef de course pendant de nombreuses années. On pourrait encore ajouter Bernhard Russi. Mais celui-ci n’a jamais été équipé par Head. Malgré tout et sans pour autant révéler l’histoire de cette salle, Lucio Zallot lui a également dédié une place dans le «Head-Lounge» Toujours est-il que le chef de projet et Lucio Zallot sont tombés d’accord et il a eu carte blanche pour la conception de ce «local à skis» cozy. On sent sa griffe: «C’est aussi mon bébé», déclare-t-il huit ans plus tard. Comment tout a commencé Il y a un début à tout. C’est aussi le cas pour Lucio Zallot. Son parcours a commencé dans le cadre de sa passion: le sport. Après l’école, il a effectué un apprentissage de vendeur d’articles de sport dans le magasin de sport Eberle à Mollis, là où ses parents lui ont entre autres acheté ses premiers skis. Il a été le premier de la classe à trouver une place d’apprentissage. Ce fut pour lui une période fantastique et avec Hansruedi Eberle, il a eu un maître d’apprentissage qui lui a beaucoup appris. Une photo de cette époque est aujourd’hui accrochée dans le «Head-Lounge». Lucio Zallot aurait pu rester dans ce magasin de sport après son apprentissage. Mais il a préféré découvrir quelque chose d’autre. Hansruedi Eberle l’a aidé à trouver un travail MAI 2021
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Si tu ne manques jamais de respect, tu es toujours gagnant.
dans un magasin de sport au Tessin. Il ne lui a pas été facile de passer le Gothard, parce qu’il avait déjà fait la connaissance de sa petite amie Irene qui est ensuite devenue son épouse. Elle aussi avait déménagé pour s’installer à Lausanne. La relation à distance a tenu bon. Ils sont désormais mariés depuis plus de trente ans, ils ont deux enfants adultes et forment un couple solide. Lugano a marqué le début de son voyage qui s’est poursuivi à Laax, dans le magasin de sport Meini. Lucio Zallot affirme que c’est dans la Surselva qu’il a véritablement appris à skier. De plus, au cours ses déplacements professionnels, il a rencontré un certain Christian Mooser, représentant de Tyrolia. «Nous cherchons un collaborateur chez nous», lui a-t-il dit. Il y a eu un éclair dans les yeux de Lucio et il se voyait déjà passer à une étape suivante de son parcours. La joie a été de courte durée. Bien qu’il ait reçu une réponse positive suite à sa candidature, on l’informa peu avant son entrée en fonction qu’il n’était pas possible de l’embaucher parce qu’il n’avait pas d’expérience en informatique. Quand on veut, on peut Il a dû chercher une nouvelle place et en a profité pour changer de branche puisqu’il a trouvé un emploi dans une agence de mode. Il a toujours eu une affinité avec Adidas depuis son apprentissage. Il a envoyé une candidature spontanée à Hansruedi Rüegger en lui disant qu’il aimerait bien travailler un jour pour Adidas. Un poste lui a été proposé aussitôt. Il entretient aujourd’hui encore une relation d’amitié avec son ancien chef, Hansruedi Rüegger alias «M. Adidas Suisse». 58
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LUCIO ZALLOT EN DÉTAILS Date de naissance 19.06.1964 Etat civil marié, un fils, Dario (29 ans) et une fille, Vanessa (27 ans) Formation employé de commerce de détail et formation de spécialiste en marketing
Fonction actuelle General Manager Central Europe Hobbies ski, jogging, vélo de course, tennis, yoga, membre du skiclub Goldingen et du tennis-club Rapperswil
Sur le plan professionnel, il a eu un autre mentor. Un dénommé Piero Vezzani, lequel travaillait également pour Adidas. Au début des années nonante, Piero Vezzani est devenu directeur de Head Suisse. Lucio Zallot s’imaginait travailler pour cette marque qui ne l’avait alors pas voulu en raison de son manque de connaissances informatiques. La voie vers le sommet Ce qui devait arriver arriva. En 1992, Head-Tyrolia cherchait un manager de produit. Lucio Zallot a soumis sa candidature après avoir contacté au préalable Piero Vezzani. Il l’informa au passage qu’il pourrait y avoir des problèmes avec Rüegger. Ce fut le cas. Lucio Zallot se rendit un samedi matin à Baar pour un entretien d’embauche et reçut une
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réponse positive un jour plus tard. Le même dimanche, son fils était baptisé. Un double bonheur! Après avoir annoncé son départ d’Adidas, lui et Rüegger ne se sont plus parlé pendant deux mois. Lucio avait 28 ans et était un néophyte. A l’époque, il ne savait pas s’il allait tenir le coup à ce poste. Piero Vezzani croyait en lui. Il est devenu son mentor. Ensemble, ils ont posé les bases de la filiale en Suisse. Le nouveau dans la branche est arrivé à un moment où l’industrie du ski péclotait. Head et Tyrolia tout particulièrement. Les idées et les innovations manquaient. En 1995, le sauveur est arrivé en toute urgence. L’homme d’affaires suédois Johan Eliasch, domicilié à Londres, a repris l’entreprise et a contribué à faire décoller de façon inespérée la filiale suisse. En développant le «cyber»-ski, Head faisait partie des précurseurs dans la tendance encore nouvelle du carving. La collaboration entre Lucio Zallot et Piero Vezzani a duré douze ans. Ensuite, le tenace Piero, toujours sympathique même s’il pouvait parfois être obstiné, prit la retraite lors d’une fête somptueuse réunissant 250 invités. Et que restait-il à faire pour Lucio? Il avait la possibilité de se porter candidat à sa succession. Il avait reçu la bénédiction de son ancien mentor. «Tu dois soumettre ta candidature à la maison mère à Kennelbach (AUT)», lui avait dit Vezzani. Le résultat de cette candidature est connu. Il a bien réfléchi Il n’a pas déçu la centrale et il y a cinq ans, il a même été nommé General Manager de Head DACH. En plus de la Suisse,
Un local à ski très particulier. Lucio Zallot dans le «Head Livingroom» de l’hôtel Chedi.
il est désormais aussi responsable des marchés Allemagne et Autriche et en plus de 100 employés au lieu de 25 jusqu’à maintenant. Il a bien réfléchi avant de prendre cette décision. La fonction engendre toujours une charge. Par exemple, les voyages qui sont devenus encore un peu plus intenses. Aujourd’hui, il travaille presque la moitié du temps en Allemagne et en Autriche. Il vit avec son épouse Irene à Eschenbach (SG). Sa fille Vanessa est âgée de 27 ans et elle termine bientôt son travail de master en anthropologie culturelle à Berlin et son fils Dario, 29 ans, a un bachelor en aménagement du territoire et travaille à Brugg. Irene s’est réorientée professionnellement il y a douze ans et est maintenant enseignante diplômée de yoga YCH/EYU. Il avait reçu la bénédiction de sa famille. Et luimême sentait qu’il avait envie de relever ce défi. Il avait eu une possibilité similaire il y a de nombreuses années quand ses enfants étaient encore à l’école. Un chasseur de têtes lui avait proposé un super poste qui lui aurait permis de gagner beaucoup plus. Il avait alors trouvé que le prix à payer était trop élevé. En effet, le cabinet de recrutement lui avait dit crûment: «Vous partes de la maison lundi matin et vous rentrez vendredi soir.» Il lui est très reconnaissant d’avoir été sincère, dit Zallot en y repensant. Pour lui, la famille occupe toujours la première place. Et ce ne sont pas des mots en l’air. Caractère – style – personnalité Il a toujours tiré le meilleur de son potentiel. Il est rarement satisfait de lui-même. Il n’a pas inventé son style de direction, mais il partage les mêmes valeurs que Piero Vezzani. Il affirme avec conviction: «Traite les êtres humains avec respect et considération peu importe leur origine, leur sexe, leur place dans la hiérarchie ou leur âge» et il a appliqué ces principes. Pendant qu’il médite sur ces paroles, il repense à une présentation qu’il avait faite en tant que General Manager de Head DACH il y a quelques années. Il présentait en Autriche les valeurs et le credo de l’entreprise devant des représentants d’un groupe d’acheteurs. Il était prévu qu’il ferait cette présentation avec deux collègues autrichiens. Ceux-ci étaient restés bloqués dans les bouchons et Lucio Zallot devait assurer tout seul. Il ne connaissait personne et ne savait pas s’il était crédible. Mais il se souvient encore très bien de la réaction du groupe au moment où il commence à se perdre dans des détails à la fin de son exposé et qu’il sort une bouteille d’Appenzeller. «Cette bouteille pleine contient une liqueur aux herbes qui se distingue par trois caractéristiques: caractère, style, personnalité. Ce sont aussi les caractéristiques de notre culture d’entreprise!» Les applaudissements et le respect étaient garantis. «Si tu ne manques jamais de respect, aussi bien face au grand qu’au petit, tu est toujours gagnant», lâche-t-il. Ou alors, comme sa vie le démontre, quand on a simplement la volonté de le faire. Et dans ce cas, le lounge Head incomparable a aussi sa place dans cet hôtel unique. J O S E PH WE I B E L
DOSSIER HEAD SUISSE Fondation 1980
Produits/marques HEAD/Tyrolia
Nombre de collaborateurs 25
Sponsoring dans le sport de compétition Lara Gut-Behrami, Wendy Holdener, Corinne Suter, Camille Rast, Delia Durrer, Beat Feuz, Justin Murisier, Gilles Roulin, Ralph Weber
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La bonne chaussure de course
L’A LPHA E T L’ O M É G A PO Trop grande, trop dure, amortissement insuffisant, instabilité: une chaussure non idéale peut causer des problèmes physiques et de l’inconfort pendant l’entraînement de course à pied. La chaussure de course doit répondre à des exigences spécifiques qui dépendent de l’anatomie du pied, de l’objectif et du style de course, du niveau d’entraînement et de la corpulence.
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e choix de chaussures de course à pied n’a jamais été aussi vaste. On en trouve de toutes les formes et de toutes les couleurs et elles possèdent différentes caractéristiques. Mais comment faire pour trouver la bonne chaussure parmi les divers modèles de chaussures de course? Aspects importants Votre style de course est influencé par des spécificités anatomiques (position du pied et axe de la jambe), l’état musculaire des jambes, le rythme et les habitudes. On distingue les foulées avant-pied, médio-pied et talon De plus, dans la pratique, on peut observer différents types de mouvement du pied, par exemple vers l’intérieur (pronation) ou vers l’extérieur (supination). Si le pied a tendance à pivoter vers l’intérieur après le contact avec le sol, on choisira plutôt un modèle basé sur la pronation qui stabilise et soutient idéalement le pied. Dans le cas inverse, si le pied pivote vers l’extérieur, il est recommandé de porter une chaussure neutre avec beaucoup de flexibilité et une torsion élevée. Si l’alignement de l’articulation est bon et que le déroulement du pied n’est pas inhabituel, une chaussure neutre avec un bon amortissement soutenant le mouvement naturel pendant le jogging est indiquée. Le choix de la chaussure de course dépend fortement
de son utilisation. Si les chaussures de loisirs et d’entraînement se distinguent par un amortissement confortable, une conduite adaptée et un drop (différence de hauteur entre l’avant du pied et le talon) moyen à important, la chaussure de compétition se caractérise par un poids minimal et une foulée directe. Elle permet au coureur d’atteindre le plus rapidement possible l’arrivée avec un minimum de perte d’énergie. Le pied ne bénéficie que d’un soutien minimal de la chaussure, de sorte que la voûte plantaire et la musculature sont nettement plus sollicitées. En raison de cette charge élevée, nous conseillons d’intégrer la chaussure de compétition à l’entraînement afin de préparer peu à peu le corps à son utilisation. Le type de sol est déterminant Si vous courez surtout sur des routes goudronnées, des chaussures avec un amortissement suffisant conviennent. La forêt ou la piste finlandaise absorbe déjà une certaine partie des forces qui agissent sur les membres, contrairement à l’asphalte. Si vous courez uniquement sur du terrain naturel, il vaut la peine de prendre en considération une chaussure d’entraînement. Elle est équipée d’une semelle avec une bonne adhérence pour une tenue suffisante sur sol humide et boueux et utilise un matériau robuste et une pointe renforcée
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OU R CH AQU E COUR E UR
PHOTOS: STOCKIM AGE, B& S; MÀD.
pour protéger les pieds. Les crampons sous la chaussure nécessaires pour l’accroche s’usent rapidement sur l’asphalte, c’est pourquoi il faudrait utiliser ce type de chaussure uniquement sur un terrain naturel. Si vous faites votre jogging même en cas de pluie ou de neige, il peut valoir la peine d’acheter une chaussure étanche. Le type de pied On fait la distinction entre pied normal, pied plat et pied creux. Différentes chaussures de course sont recommandées en fonction de la forme de la voûte plantaire. De manière générale, il faut que la chaussure soit assez serrée dans la zone de la voûte plantaire sans pour autant comprimer le pied. Il faut ensuite veiller à ce qu’il y ait assez de place pour les orteils. La largeur d’un pouce peut être utilisée comme référence. Ne vous laissez pas influencer par la taille de vos propres chaussures. Il n’est pas rare que les tailles de chaussures diffèrent en fonction des fabricants. En résumé, on peut affirmer que le type de pied doit être la priorité lors de l’achat d’une chaussure de jogging et que l’aspect visuel a moins d’importance. En règle générale, il est recommandé d’acheter sa chaussure de course dans un magasin spécialisé et de se faire conseiller par une personne compétente.
Prévenir les problèmes physiques Il n’est pas rare que les coureurs et les coureuses ressentent des douleurs en raison de sollicitations inappropriées ou de surcharges. Les douleurs au genou, au talon d’Achille, aux jambes et aux pieds posent notamment problème. Hormis les mauvaises positions de l’axe du pied et les mouvements nuisibles, une mauvaise chaussure peut aussi déclencher ce type de douleurs. Une analyse biomécanique professionnelle de la course peut contribuer à décrypter les causes de vos maux et vous aider lors de l’achat d’un nouveau modèle de chaussure. A quel moment faut-il acheter une nouvelle chaussure de course? La durée de vie d’une chaussure de jogging dépend de la quantité d’entraînement, du poids du corps, du sol et des caractéristiques du matériel. En règle générale, nous conseillons de changer de chaussure après avoir couru entre 800 et 1200 kilomètres. Contrôlez régulièrement la semelle de votre chaussure de course. Si votre chaussure est usée et plate, elle ne n’offre plus le soutien et l’amorti souhaités. Pour les coureurs particulièrement ambitieux qui avalent les kilomètres, il est recommandé de porter différentes chaussures. De cette manière, l’appareil locomoteur est sollicité de
différentes manières et la musculature du pied est mise à contribution. Que vous soyez un(e) sportif/ve de loisirs, amateur de jogging occasionnel ou spécialiste de marathon, la bonne chaussure de course est un facteur déterminant pour garantir un entraînement sans douleurs.
Jennifer Eymann M. Sc. in Sport, Exercise and Health – Prevention and Health Promotion Tél 061 285 10 74 sportwissenschaft@crossklinik.ch
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Cinq infos brèves 2
Premier rapport annuel de Swiss-Ski sous forme numérique Le rapport annuel de SwissSki paraîtra en juin sous forme numérique et ne sera donc plus imprimé. Il est ainsi possible de mieux transmettre les émotions offertes par les sports de neige, sous forme de vidéos, d’interviews, de graphiques animés, de galeries de photos et de textes. Avec la publication du rapport annuel sous forme numérique, Swiss-Ski a la possibilité de toucher de nouveaux
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Les Championnats du monde de ski freestyle et de snowboard 2025 en Engadine Les Championnats du monde de ski freestyle et de snowboard 2025 auront lieu en Engadine. Début avril, Swiss-Ski et St. Moritz/Engadine se sont vu attribuer la mise sur pied des compétitions dans quatre ans par la Fédération internationale de ski (FIS). Comme la candidature de St. Moritz/ Engadine était la seule jusqu’à la fin du délai de candidature et qu’elle remplissait toutes les exigences de la FIS, la Fédération internationale de ski a attribué les Championnats du monde à la Suisse plus tôt que prévu. «Les disciplines de freestyle sont extrêmement populaires, notamment en Asie et en Amérique du nord. L’organisation de compétitions dans ces disciplines n’est donc pas seulement un grand moment sur le plan sportif pour nos athlètes, mais aussi très important du point de vue
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Pour Madame et Monsieur – Columbia tout simplement Non. Personne ne rêve de se retrouver sous une averse. Mais quand elle nous tombe inévitablement dessus pendant le premier orage de l’été, il vaut mieux être bien protégé. Grâce à cette veste Columbia, même une météo maussade ne gâchera pas ta journée. Son matériel est étanche et dispose de plus de coutures étanches et de fermetures éclair imperméables de sorte que l’humidité et le froid ne pénètre pas à l’intérieur de la veste. Pour une protection supplémentaire contre le mauvais temps, elle est dotée d’une capuche intégrée et ses manchettes peuvent être adaptées individuellement. Tu as ainsi la garantie d’un bon confort et d’être au sec, même en cas de forte pluie.
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touristique et économique», se réjouit Bernhard Aregger, CEO de Swiss-Ski. Avec l’attribution de l’organisation des compétitions en 2025, St. Moritz et la Haute-Engadine pourraient encore renforcer leur position dans le domaine du freestyle sur la carte du sport mondiale. Dans quatre ans, des Championnats du monde communs réunissant snowboard ski freestyle seront pour la première fois organisés en Suisse. Les Championnats du monde de ski freestyle ont eu lieu dans notre pays pour la dernière fois en 1999 à Hasliberg, alors qu’Arosa a accueilli les Mondiaux de snowboard en 2007. Les Championnats du monde 2025 sont largement soutenus par la Confédération, le canton des Grisons, les douze communes de Haute-Engadine, l’organisation régionale du tourisme ESTM AG et les remontées mécaniques de Haute-Engadine. RO M A N E BE R L E
Et afin que tu puisses continuer de profiter de ton excursion quand le soleil réapparaît, la veste n’est pas seulement légère, mais elle est aussi équipée d’une poche dans laquelle on peut la ranger très facilement. Le mauvais temps n’est plus de la partie, du moins jusqu’à la prochaine fois! Prix de vente conseillé CHF 349.90
groupes-cibles. Du point de vue écologique, publier un rapport annuel sous forme numérique a du sens, d’autres fédérations sportives le font déjà. Chaque publication qui n’est pas imprimée est synonyme d’un impact sur l’environnement moins important. De plus, Swiss-Ski continue d’avancer dans la numérisation. La fédération veut aussi établir des références dans ce domaine.
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Snowactive avec soi dans son sac de voyage Même au Mexique, sous des latitudes nettement plus chaudes, Snowactive, le magazine suisse des sports de neige, est du voyage. Felix Bingesser, ancien rédacteur en chef de la rubrique sports du Blick, est tranquillement installé au bord de la piscine et lit l’article sur l’ancienne star du ski Tamara Wolf, qui commente aujourd’hui les courses de ski pour SRF.
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Les remontées mécaniques dans le négatif Nous avons appris avec joie que malgré le coronavirus, les remontées mécaniques ont fonctionné en Suisse et les sports d’hiver ont pu être pratiqués avec des restrictions. Toutefois, les Remontées Mécaniques Suisses ne sont pas sorties indemnes de cette saison. Jusqu’à fin mars les premiers passages en Suisse ont baissé de presque un quart, les chiffres d’affaires ont aussi baissé par rapport à la saison 2018/19, annonce l’association des Remontées Mécaniques Suisses. Moins surprenant, les destinations traditionnellement axées sur la clientèle internationale ont connu une baisse plus
marquée que les domaines skiables fréquentés par la clientèle régionale et nationale. Ainsi, les chiffres restent par exemple plus bas en Valais et en Suisse centrale que dans les Grisons ou dans les Alpes vaudoises et fribourgeoises. Le canton du Tessin est la seule région qui a connu une croissance nette et réjouissante aussi bien au niveau du nombre d’hôtes que du chiffre d’affaires. Les données ont été comparées à la saison hivernale 2018/19 en raison du lock-down imposé par les autorités le 13 mars 2020. On constate qu’au mois de mars aussi, malgré de bonnes conditions météorologiques, les nombres d’hôtes et les chiffres d’affaires continuent de baisser.
Sudoku SNOWACTIVE et SCHÖFFEL tirent au sort deux paires de SKIN-PANTS, une pour femmes et une pour hommes Difficile
Sentir le chemin plutôt que le pantalon: avec les Skin Pants de Schöffel, la symbiose parfaite basée sur plus de 200 ans d’expertise en ajustement avec un rembourrage spécialement développé par Elastic Interface®, fabricant numéro 1 dans le domaine. Précisément adapté à tes besoins, il associe des performances exceptionnelles et un maximum de confort pour une tenue idéale sur la selle, aussi loin que les pédales t’emmènent!
Participation en ligne sur: www.snowactive.ch/wettbewerb
La date limite d’envoi: 6. Juin 2021
informations sur www.schöffel.com/ch
Moyen
CONDIT IONS DE PARTICIPATI O N AU X C ON C OU RS
Sont autorisées à participer aux concours du magazine «snowactive» toutes les personnes domiciliées en Suisse ou au Liechtenstein, exceptés les employés de «snowactive», Swiss-Ski et Prosell AG, ainsi que de leurs entreprises partenaires ou agences mandatées. La date limite de participation est définie individuellement pour chaque concours.
Facile
Les gagnants sont tirés au sort à l’aide d’un algorithme aléatoire et informés de leur gain sans délai. Le tirage au sort du prix principal a lieu après la date limite de participation. Seules les indications correctes du participant (nom, adresse, localité) donnent droit à l’obtention du prix. Les prix sont envoyés par la poste à l’adresse indiquée.
Possibilités de participation: online.
Les prix ne sont ni convertibles en espèce ni ne peuvent être échangés. Les participants se déclarent d’accord que les données communiquées puissent être utilisées à des fins de marketing par «snowactive» et ses partenaires.
Le concours ne donnera lieu à aucune correspondance. La voie juridique est exclue.
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P.-S. Tout est bien qui finit bien!
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n m’avait appris qu'il est interdit de faire des jeux de mots avec les noms propres. Mais j’ose tout de même le calembour en allemand: Ende Gut, alles gut («Tout est bien qui finit bien»). Malheureusement, la météo n'a pas été au rendez-vous lors des finales de Coupe du monde à Lenzerheide. Mais la fin a néanmoins été agréable. Et pour Lara GutBehrami, presque tout s’est bien passé cette saison. Si elle avait également remporté le général de la Coupe du monde, cela aurait été presque trop «Gut». Malgré tout, avec son fantastique «come-back», elle a démontré de manière impressionnante ce que le ski suisse possède avec elle. Elle a dépassé Erika Hess (31 succès en Coupe du monde) dans l’histoire en célébrant ses victoires 27 à 32 cet hiver. Seule Vreni Schneider (55 succès en Coupe du monde) la devance encore. Elle en a fait de même au classement des médailles mondiales et olympiques (Gut en est à neuf après Cortina), où Vreni Schneider trône avec onze breloques. Il ne lui reste plus qu’un titre olympique à aller chercher. Voilà près d’une décennie et demie qu’elle marque le ski de son empreinte. Je me souviens encore de notre première rencontre. Il était 9 h du matin à Veysonnaz et je m’apprêtais à monter assister aux Championnats suisses de super-G. Des skieuses ont soudain débarqué à la station. Surpris, je leur ai demandé si la course avait été annulée. «Non», m’a répondu Nadia Styger, «mais nous avons skié à 8 h à cause des mauvaises conditions de neige.» Je lui ai demandé qui avait gagné. «Elle, là», a-t-elle répondu en me montrant une petite blonde dans une combinaison exotique. «Elle, là», c’était Lara Gut, 15 ans, vêtue d’une combinaison espagnole empruntée à sa partenaire d’entraînement, Maria José Rienda Contreras. Elle s’était imposée avec plus d’une seconde d’avance sur Fabienne Suter et Mar-
Richard Hegglin a été journaliste d'agence pendant quatre décennies pour le ski et a siégé pendant 20 ans au sein du Comité de la Coupe du monde FIS. Aujourd’hui, il écrit pour Snowactive et divers quotidiens.
tina Schild. Charmante et déjà très sûre d’elle, elle avait répondu aux questions en italien, même si elle parlait déjà nettement mieux l’allemand à l’époque que moi l’italien. Les médias ont ensuite beaucoup parlé d’elle une année plus tard après sa chute spectaculaire à l’arrivée de sa première descente de Coupe du monde, à St. Moritz. Mais ses relations avec ces médias n’ont pas été un long fleuve tranquille. Elle ne voulait pas être un «bien commun», s’est distancée, des tensions sont nées. Certains médias ont exercé leur pouvoir. Je n’avais jamais vu une athlète féminine traitée de manière aussi injuste (et parfois vraiment méchante). Les cicatrices sont restées. J’ai donc été d’autant plus heureux que certaines voix se soient fait entendre cette année, montrant une autre facette de Lara Gut-Behrami. Andrea Dettling a par exemple raconté dans le magazine TV «Skichäller» une anecdote des Mondiaux de ski à Val d’Isère. Elle venait de sortir à la troisième porte du slalom du combiné. Démoralisée, elle s’était enfermée dans sa chambre. Elle a alors entendu toquer à la porte et une voix dire: «Mets ta veste. Viens, on va manger une crêpe toutes les
deux.» Lara Gut accordait plus de place à une coéquipière qu’aux obligations envers les médias – elle avait en effet décroché la médaille d’argent ce jour-là. Dettling a même décrit ce geste comme son «plus beau souvenir humain». Et Corinne Suter raconte comment elle a été soutenue par Lara Gut-Behrami au début de cette saison, alors que les choses ne tournaient pas comme elle voulait. La Tessinoise a accepté avec élégance l’annulation des deux courses de vitesse à Lenzerheide, qui a hélas ruiné ses chances de victoire au classement général de la Coupe du monde. Rien à voir avec la situation similaire d’il y a dix ans au même endroit. A l’époque, le duel Lindsey Vonn vs Maria Riesch avait également été amputé du super-G, la discipline forte de l’Américaine. Riesch a profité du slalom pour devancer Vonn de trois minuscules points. Puis le slalom géant a également été annulé et Vonn privée de sa dernière chance de revenir. Riesch a attendu de vaines félicitations. Quant à Vonn, elle a utilisé un ton pathétique: «Il n’y aura pas un jour dans ma vie où je ne me demanderai pas ce qui se serait passé si ...» Elle n’a pas honoré l’invitation au mariage de son ancienne meilleure amie un mois plus tard. Les règlements de la Coupe du monde sont toujours discutables. Co-fondateur de la Coupe du monde, Honoré Bonnet l’avait d’ailleurs prédit: «On débattra encore de la formule dans 30 ou 50 ans.» Son compatriote Alexis Pinturault a également profité de l’annulation des courses de vitesse. Une petite compensation, puisque le Français avait perdu le grand globe l’an dernier au profit d’Aleksander Aamodt Kilde en raison de l’interruption de la saison, et que tous les combinés ont été supprimés du calendrier cette année. Ils seront de retour la saison prochaine. Marco Odermatt ne pourra pas éviter de chausser un jour ses skis de slalom. RICHARD HEGGLIN
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