L’architecture solaire esthétiquement intégrée
Sunskin Facade Flat est un système solaire visuellement réduit au maximum pour la façade-rideau ventilée par l’arrière. Des modules sans cadre et à ras, une structure porteuse invisible, une harmonisation complète des couleurs : il s’intègre bien mieux à l’architecture que tous les systèmes connus jusqu’à présent.
Grâce à son support robuste, il offre en outre la même protection que la façade environnante en termes de charge de vent et de statique. Le résultat : Une production d’énergie quasiment invisible ainsi qu’une architecture solaire entièrement intégrée.
Système solaire affleurant
Système complet, ingénierie suisse de haute qualité
SUNSKIN FACADE FLAT
Montage facile grâce aux traverses arrière prémontées et aux crochets à l’arrière du module
Une économie durable
Intégration esthétique des modules sans cadre dans la façade, grâce à une fixation invisible
Offre une résistance à l’hiver et aux vents
Technologie de cellule moderne
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UNIS DE MANIÈRE INVISIBLE
Ce n’est pas forcément
disgracieux
La technologie solaire en tant qu’élément de conception – à quoi tient le fait que peu d’architectes de renom s’y soient intéressés jusqu’à présent? Et d’où provient le renversement de tendance qui se dessine depuis quelques années? Analysons la situation.
Pendant longtemps, la construction solaire a été quasiment ignorée lors du débat sur l’architecture en Suisse. La plupart des bureaux qui se sont démarqués au niveau national et international n’ont pas abordé le sujet; beaucoup ont considéré le débat de la technologie solaire comme un champ d’action peu prestigieux pour des collègues professionnels qui avaient depuis longtemps rangé au placard leurs exigences esthétiques.
Bien entendu, il existe des contre-exemples qui prouvent qu’une qualité architecturale élevée et la production d’énergies renouvelables ne sont pas forcément incompatibles. Certains architectes utilisent les nouvelles technologies comme source d’inspiration et d’enrichissement du langage de conception contemporain. De tels projets sont toutefois longtemps demeurés des exceptions. La réalité de la construction reflète généralement une autre image : des éléments photovoltaïques à la conception sommaire, montés sur des bâtiments sans tenir compte de l’environnement, de la forme, de la couleur ou des proportions.
La qualité architecturale et la production d‘énergies renouvelables ne doivent pas s‘exclure mutuellement.
Le manque d’ambition des professionnels du bâtiment n’est pas la seule raison. Le fait que la législation réduise les critères esthétiques liés à la technologie solaire à un minimum absolu pose également problème : Selon l’article 18a de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire, «l’installation de panneaux solaires suffisamment adaptés» sur les toits des zones à bâtir et des zones agricoles ne nécessite en général pas de permis de construire. Seules l’installation de panneaux solaires sur les monuments culturels et naturels d’importance cantonale ou nationale sont soumises à autorisation. Ce principe mérite d’être souligné, car il équivaut à condamner dans l’œuf toute tentative de réussite : Au lieu d’exiger la conciliation de la qualité écologique et de la qualité esthétique, la loi se limite à un «suffisant» résigné. Et c’est ainsi («suffisant») que se présente la majeure partie des constructions réalisées; parfois même pire.
Jusqu’à présent, il était difficile de convaincre les architectes ambitieux de s’intéresser à la construction solaire. Mais depuis peu, un tournant se dessine, comme à l’ETH Zurich : La construction solaire, qui avait fait pâle figure pendant des décennies, s’est brusquement retrouvée sur le devant de la scène en 2017 lorsque des étudiants ont été chargés de concevoir des appartements haut de gamme avec une technologie solaire intégrée à l’enveloppe du bâtiment. C’est justement un représentant de l’architecture analogique, considérée comme plutôt conservatrice, qui a lancé ce défi à ses étudiants. Potentiellement inattendue de prime d’abord, cette démarche était finalement espérée depuis longtemps : Le lien entre conception, construction et exécution a toujours été très étroit dans la formation architecturale suisse, les architectes ayant une grande affinité pour les questions de construction, les détails innovants et la qualité artisanale.
Dans la pratique, on observe également un intérêt croissant pour les possibilités de construction offertes par le photovoltaïque. La construction solaire attire toujours plus de bureaux d’architectes qui disposent de solides compétences en matière de construction, mais qui ne souhaitent pas se distinguer par des manifestes en faveur de la construction écologique ni par une techno-esthétique didactique. Il faut donc espérer que la production d’énergie s’établira peu à peu comme l’une des nombreuses exigences qu’une façade ou un toit doit satisfaire et qui doivent être pondérées différemment selon la situation.
Le fait que l’industrie propose aujourd’hui une plus grande diversité de produits est un facteur favorable. La palette de couleurs des éléments photovoltaïques comprend désormais les teintes et les structures de surface les plus diverses, les formats et les possibilités de combinaison sont devenus plus flexibles. Le prix à payer est une efficacité légèrement moindre, mais la plus-value esthétique est très appréciable du point de vue de la culture architecturale et, grâce à une meilleure acceptation, du point de vue écologique également.
Dans la pratique, on observe également un intérêt croissant pour les possibilités constructives offertes par le photovoltaïque.
L’histoire de l’architecture offre de nombreux exemples du gain culturel qui peut résulter du fait que des concepteurs talentueux se laissent inspirer par les nouvelles technologies. C’est surtout à l’époque moderne que l’architecture s’est emparée avec joie des innovations en matière de matériaux et de construction. Ainsi, la disponibilité de l’acier et l’invention de l’ascenseur ont permis la construction des premiers gratte-ciel; la production industrielle de verre flotté a été une condition préalable aux façades-rideaux des années 1960; Alison et Peter Smithson ont utilisé la force du béton armé pour leurs constructions de style architectural brutaliste, Le Corbusier a utilisé sa plasticité pour sa chapelle de Ronchamp; Marcel Breuer et Charlotte Perriand ont expérimenté les tubes d’acier chromé, Willy Guhl les fibres-ciment; Frank O. Gehry a réalisé les formes déconstructivistes du musée Guggenheim Bilbao avec un logiciel initialement conçu pour l’industrie spatiale.
Les nouvelles technologies et solutions solaires vont-elles maintenant donner lieu à un langage de conception architectural spécifique? Jusqu’à présent, aucun style propre n’est reconnaissable. Au contraire : La diversité croissante des couleurs, des surfaces, des formats et des possibilités d’application permet d’intégrer de plus en plus facilement les nouvelles possibilités techniques dans le canon esthétique des bureaux d’architecture les plus divers. L’utilisation de la technologie solaire intègre enfin dans le répertoire architectural.
Le texte : Judit Solt, rédactrice en chef de TEC21 – Journal suisse du bâtiment; Cet article est basé sur l’essai «Es muss nicht immer hässlich sein» (Ce n’est pas forcément disgracieux), paru dans TEC21 – Journal suisse du bâtiment no 46–47/2017 et sur espazium.ch
Presque invisible, la nouvelle technologie solaire s‘intègre à l‘architecture globale.