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Les canards n’ont pas besoin seulement que d’eau. En fait, si les canards n’avaient que de l’eau, ils pourraient disparaître. Et si les canards n’avaient besoin que d’eau, il pourraient vivre au milieu de l’océan ou d’un grand lac. Mais, croyez-le ou non, ils ne peuvent pas vivre sans terre. Les spécialistes des canards appellent cette terre « habitat des terres hautes ». Personne n’est certain, mais les spécialistes croient que des canards en santé ont besoin d’au moins trois hectares de bon habitat naturel des terres hautes pour chaque hectare de bonne terre marécageuse. Dans les régions agricoles, il est difficile de trouver de bons marais et encore plus difficile de trouver de bons marais entourés de beaucoup de terres hautes naturelles. Autrefois, tous les marais du Canada étaient entourés de beaucoup de terres hautes. Maintenant, plusieurs de ces terres sont utilisées pour l’agriculture. Les canards ont besoin de cet habitat de terres hautes pour nicher. Pouvez-vous imaginer ce qui pourrait arriver si les canards pondaient leurs œufs dans l’eau? Et comment la cane pourrait-elle garder des œufs mouillés assez chauds pour qu’ils éclosent? Pour garder leurs œufs chauds, la plupart des canards font leur nid là où ils ne risquent pas d’être mouillés. Certains canards font leur nid sur le sol, caché par de longues herbes ou les arbustes et d’autres font leur nid dans les arbres. On pourrait penser que les canards aiment la pluie et que peut-être que c’est vrai, mais lorsqu’il pleut, les canards sont plus souvent qu’autrement assis sur le nid pour protéger les œufs au lieu de jouer sous la pluie. Alors pourquoi les canards ont-ils besoin d’eau? Une des raisons est que les petits canetons ont besoin d’une nourriture riche pour grandir. Ils mangent toutes sortes de moustiques et de plantes. Les plantes qui sont sous l’eau sont faciles à trouver pour les canards et les moustiques sont souvent plus faciles à attraper. Une autre raison est que les canetons sont sans défense et en étant sur l’eau, ils peuvent échapper plus facilement aux animaux comme le renard et le raton laveur qui aiment bien manger du caneton et il en est de même pour le brochet qui lui aussi se régale d’un repas de caneton. Il est donc important pour les canards d’avoir de l’eau, mais sans terre pour construire les nids, les canards adultes ne pourraient probablement pas élever leurs canetons. C’est pourquoi il est important de sauver les marais. Même si on a tous les marais du monde mais on n’a pas de terres hautes pour les nids, on n’aura pas de canards sauvages. Les canards sauvages ne viennent pas des marais, ils vont au marais. Certaines personnes ont essayé d’avoir plus de canards en les élevant dans des fermes et en les relâchant ensuite dans la nature. Cela fonctionne, mais juste pour un peu de temps. Les canards s’aperçoivent alors qu’il n’y a pas de place pour manger ou pour élever leurs petits. C’est pourquoi Canards Illimités protège toujours plus de terres humides et s’assure qu’il y a assez de terres hautes à proximité. Nous savons que la meilleure façon de multiplier le nombre de canards est de leur donner un endroit où ils peuvent vivre année après année.
Yves Bergeron, bénévole Canards Illimités Canada.
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Il y a tout plein de beaux endroits à visiter au Québec. Prenez le temps de consulter les guides touristiques. Vous pouvez les demander version papier ou encore les consulter directement sur le site guide touristique Québec. Ils sont classés par région et vous y trouverez des endroits merveilleux et souvent très faciles d’accès. N’oubliez pas de toujours vérifier avant de vous y rendre la capacité d’accueil selon les normes de la santé publique. Il est toujours mieux de réserver que de se river le nez. Et pourquoi ne pas commencer par notre super région du Centre-DuQuébec. Les sentiers pédestres, pistes cyclables, musées et autres sont accessibles et très intéressants à découvrir.
Le problème avec mon ami Ephrem c’est qu’il adore pêche, mais qu’il déteste dépenser pour s’équiper. En fait, il déteste dépenser tout court. Les petits achats sont faits seulement après quelques jours d’agonie et les grosses dépenses le mènent presque au bord de la dépression suicidaire. C’est pourquoi la majorité de ses achats sont réalisés dans les marchés aux puces, dans les ventes de garage ou les ventes de feu. Puis il y a les trucs qu’il fabrique lui-même. Son gilet de flottaison est fait à partir d’un gilet de chasse orange fluorescent rembourré avec des canettes de bières vides qu’il a remplies de particules de «styrofoam». Il a placé les canettes entre la doublure et la membrane extérieure, puis il a fait des coutures doubles entre les canettes. C’est vraiment affreux, mais il jure que ça flotte. Ses bottes-pantalons sont recouvertes de tellement de pièces qu’il peut à peine plier les genoux. Comme elles tiennent debout toutes seules, Ephrem monte sur le panneau arrière de la boîte de son pick up puis il saute dedans. Il peut seulement marcher en se dandinant de gauche à droite, et s’il devait tomber la seule façon de se relever serait de ramper jusqu’à l’arbre le plus près pour s’y agripper. Même s’il est gratteux, Ephrem est un bon ami et un excellent compagnon de pêche… sauf quand il utilise son bateau, comme la plupart des fois que nous sommes sortis ensemble. Ephrem clame que le Titanic II Est fait de matériaux composites, ce que pourrait laisser croire que le Kevlar, l’ABS ou quelque matériau de l’ère spatiale serait entré dans sa fabrication. Rien n’est plus faux. «Matériaux de compostage» serait plus approprié, puisque ça ressemble à quelque chose qui aurait séjourné dans le système digestif d’une vache. Mais peu importe ses composantes, son poids double après seulement une demiheure dans l’eau. Une couche annuelle de la peinture en solde à ce moment-là est appliquée par-dessus la précédente, ce qui ajoute du poids mais est probablement nécessaire pour que tous les morceaux restent collés et ralentissent les infiltrations. Le Titanic II a 12 pieds de longueur, 4 pieds de largeur et est à peine plus haut qu’un «duck boat». La proue est carrée, ce qui fait que la moindre vague cause un éclaboussement qui fait gicler l’eau au-dessus de la pince, là où je m’assoies habituellement. Notre plus récente excursion était à peu près typique. Ephrem a passé au moins 15 minutes à essayer de partir son moteur. Il faut dire que la corde s’est brisée deux fois, ce qui n’a pas aidé. En fait, je n’ai jamais su le pays d’origine de ce moteur, mais il faut penser à un prototype de malaxeur et la gravure qui apparaît sur le dessus ressemble d’avantage à des hiéroglyphes qu’à des lettres. Nous avons passé l’après-midi à pêcher à la traîne. Chaque fois que nous étions face au vent, le Titanic II menaçait de sombrer, et chaque fois je réussissais à écoper assez rapidement pour éviter de faire naufrage. Ceci permet donc à Ephrem de capturer plusieurs achigans à petite bouche, qu’il a remis à l’eau, et une truite grise qu’il a gardée, je n’ai réussi à pêcher que de courts instants, chaque fois que nous redescendions rapidement avec le vent et avant qu’Ephrem ne reprenne le trajet long et humide face au vent. Même dans ces conditions, j’ai réussi à capturer quelques malheureux achigans; ce fut donc une bonne journée. Bien sûr j’avais froid, j’étais mouillé et j’avais mal au dos d’avoir écopé, mais malgré tous les efforts du Titanic II nous n’avons pas coulé. En soirée, alors que l’arôme de la truite grise qui cuisait, Ephrem et moi discutions de la vie en général en savourant une boisson à base de malt. À un moment donné, Ephrem me demanda : « Il y a quelque chose que je me suis toujours demandé Où est-ce que tu trouves tes idées pour toujours trouver quelque chose de nouveau à écrire?» Je l’examinai longuement. «L’expérience, lui répondis-je. Mais tu sais Ephrhem, sans des amis comme toi, je n’y arriverais pas.» (Collaboration de Bob Jonas)
Yves Bergeron, bénévole Canards Illimités Canada