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la Factory30 ©
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La première fois que nous avons entendu parler de la Factory30, nous avons immédiatement pensé à la Factory de Warhol. Cet atelier des années 60-70, lieu de rencontre et d’expérimentation artistique, de socialisation. La Factory30 se situe un peu dans un temps hors du temps qui prend racine sur un monde du travail dans la mode formaté et difficile. C’est le fruit d’une façon de voir le vêtement non comme un objet éphémère de la mode mais comme un objet à part entier, porteur d’une idée, d’un concept, d’une idéologie, au-delà du principe de tendance. Le retour en force du vintage dans la mode voit des vêtements édulcorés et vidés de leurs sens et de ce qui les rend unique et pérenne. Les styles et vêtements sont repris, remâchés et recrachés au service d’une industrie de la mode assoiffée d’argent. Les valeurs vraies et uniques semblent perdues. Pourtant les hommes ont besoin de valeurs fortes auxquelles se rattacher, comme un équilibre, une boussole. Comme notre modernité recommande la libre expression et promeut la perversion, les repères sont pluriels. Les figures de l’autorité qui jadis régissaient les sociétés et donnaient les lignes de conduite et les modes de vie, ont perdu leur légitimité. Aujourd’hui l’individu doit se construire seul avec un modèle qu’il « choisit ».
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Si la Factory propose un retour aux valeurs essentielles et authentiques, en se situant au-delà de la machine infernale de la mode, alors c’est un projet qui devrait plaire et marcher. Il répondrait à un besoin d’authenticité d’abord (avec le retour du denim), et un besoin de « délires », de folies d’expression, de « tempo rubato ». Ce serait comme un ailleurs où s’exprimeraient les rêves et les envies de chacun et de tous à la fois. En étant composé que de jeunes personnes, la compagnie pourra s’adresser aux jeunes générations, qui pourront se reconnaître dans les envies des créateurs. On pourrait presque parler de compagnie alternative qui propose, plus que des vêtements et des accessoires, un art de vivre, basé sur la solidarité, l’authenticité et le désir de vivre pleinement de ce que l’on aime. La Factory30 revendiquerait le fait qu’un vêtement naît d’inspirations fortes venant du cinéma, de la littérature, d’un paysage, d’une musique.. de sensations et sentiments forts et non d’un cahier de tendances pré-établi et qui périmera d’ici quelques mois.
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