syndicom - Edition spéciale apprentissage

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Edition spéciale apprentissage

Le syndicat des médias et de la communication Groupe d’intérêt Jeunesse / automne 2014 www.syndicom.ch

L’union fait la force

Jeunes et syndiqués

Dylan, Mari et Patrick : trois jeunes membres qui ont la niaque.  Pages 2, 3, 4

Jeu

Pourquoi devenir membre ? Vos avantages en un coup d’œil.  Page 4

Ton selfie sur ton lieu de travail : envoie-le sur Facebook et gagne un prix !  Seite 4

L’apprentissage : ses avantages et ses possibilités

Va de l’avant !

Pour des raisons personnelles, tu as décidé de commencer un apprentissage. Nous te présentons ses atouts pour relever avec brio les défis du futur.

L’apprentissage, qui dure trois ou quatre ans, comporte une formation théorique et pratique intense. Il débouche sur un certificat fédéral de capacité (CFC). Cette qualification induit de nouvelles règles en matière de revendications salariales (salaires minimaux fixés dans les conventions collectives de travail), de temps de travail et de vacances. Ton certificat en poche, tu assumes davantage de responsabilités et as ton mot à dire ! Tu es prêt∙e à affronter la vie professionnelle ! Le CFC te permet de rechercher un emploi fixe, mais aussi de continuer à bénéficier de possibilités de perfectionnement, voire d’étudier ultérieurement à l’Uni. Ce ne sera pas forcément ton dernier diplôme !

Théorie et pratique

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© L A POS TE

Pendant tes trois ou quatre ans d’apprentissage, tu apprends à travailler de manière systématique et autonome dans l’entreprise, à l’école professionnelle et aux cours interentreprises. L’entreprise assure la partie pratique de ta formation. La théorie et les connaissances générales te sont transmises à l’école. Tu y améliores tes compétences linguistiques, approfondis tes c­ onnaissances L’apprentissage te prépare au monde professionnel. Il t’ouvre de nombreuses portes.

Droit au But

Je connais mes droits !

© USS

Les apprenti∙e∙s ne sont pas simplement une main-d’œuvre bon marché, ils suivent aussi une formation. Ils ont autant de droits que de devoirs. Voici quelques astuces et tuyaux pour un apprentissage réussi.

Tu peux te défendre. Encore mieux avec ton syndicat.

Le contrat d’apprentissage est un contrat spécial. Il est conclu pour une période déterminée (la durée de l’apprentissage) et en principe, il ne peut être dissous que durant le temps d’essai, ensuite uniquement si tu as commis des fautes graves (par exemple voler ton chef ou refuser de travailler). Si tu n’es pas encore majeur∙e, tes parents doivent cosigner le contrat. Pendant l’apprentissage, tu travailles pour l’entreprise, mais elle doit aussi te former. Les apprenti∙e∙s ne peuvent être astreints à des tâches qui ne correspondent pas à leur formation (par exemple préparer le café ou nettoyer) que si les autres collaborateurs les exécutent aussi.

Salaire Pendant l’apprentissage, tu as droit à un salaire. Ce dernier est parfois réglé dans une convention collective de travail (CCT). Pour savoir si tu es soumis à un CCT, il suffit de consulter le site gavservice.ch ou de te renseigner auprès de ton secrétariat régional syndicom. Si ta branche n’est pas conventionnée, tu trouves des recommandations de salaire non contraignantes auprès du syndicat, de ton association de branche ou d’un centre d’information professionnelle.

jour. Les cours de l’école professionnelle comptent aussi comme temps de travail. Le chef ne peut donc pas exiger que tu travailles après une journée entière passée à l’école professionnelle, même si les cours se terminent à 16 heures déjà. A titre exceptionnel, les apprentis peu­ vent être astreints à des heures supplémentaires en principe compensées en temps. Si ce n’est pas possible, un supplément salarial de 25 % est versé, mais seulement si rien d’autre n’a été convenu par écrit.

Pauses dans l’entreprise Temps de travail Si tu n’as pas encore 18 ans, tu n’as pas le droit de travailler plus de neuf heures par

Pour cinq heures et demi de travail, tu as droit à au moins 15 minutes de pause.

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2 | Groupe d’intérêt  Jeunesse

Edition spéciale apprentissage | automne 2014

L’apprentissage: ses avantages et ses possibilités

Va de l’avant !

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en économie, en droit et en sciences naturelles. Les cours interentreprises t’apportent une fois par an des compléments de formation dans ta branche. Ils contribuent à faire de toi un∙e spécialiste compétent∙e dans ta profession. C’est important, car tu devras tôt ou tard subvenir seul∙e à tes besoins. Appartement, famille, vivres, hobbys, voyages – tout cela coûte (hélas). Un apprentissage te permet d’entrer dans le monde professionnel avec les meilleures qualifications. Si tu restes fidèle à ton métier, tu pourras même former toi-même des apprenti∙e∙s dans quelques années!

tiers des écoliers et écolières optent dès la 9e année scolaire pour le gymnase, qui débouche sur la maturité fédérale après quatre ans. Environ deux tiers commencent un apprentissage après la 9e. Il dure trois ou quatre ans. Il est possible d’obtenir en parallèle la maturité professionnelle. Les jeunes ayant des difficultés d’apprentissage peuvent suivre une formation avec attestation ou une formation élémentaire (chacune dure deux ans). Après l’école obligatoire, outre l’apprentissage et le gymnase, tu peux aussi fréquenter une école supérieure de commerce ou une école de culture générale (ECG). Les ECG dispensent un enseignement de culture générale complété par des cours ciblés dans quatre domaines préprofession-

Un système de formation avec de nombreuses opportunités Dans la plupart des cantons, un

nels: arts, communication-information, santé, travail social.

Veux-tu en savoir plus sur syndicom? Renseigne-toi •  auprès de ton secrétariat régional (toutes les coordonnées sur http://www.syndicom.ch/fr/syndicom/secretariats.html) •  auprès de Loïc Dobler, secrétaire de la jeunesse (loic.dobler@syndicom.ch ou 058 817 18 09) •  Ou écris-nous sur Facebook. Suis le code QR du jeu !

Apprenti∙e, puis universitaire ? Le système de formation suisse est aujourd’hui très perméable (cf. graphique). Autrement dit, tu ne seras pas restreint toute ta vie au métier que tu as appris : après l’apprentissage, tu peux selon ta profession entrer directement dans une école professionnelle supérieure (EPS), p. ex. à l’Ecole supérieure technique de Bienne. La maturité professionnelle qui ouvre l’accès, moyennant un examen complémentaire, aux hautes écoles spécialisées (HES) propose six orientations : commerciale, technique, santé  /  social, artisanale, sciences naturelles,

artistique. Après la maturité professionnelle, tu peux aussi entreprendre la « passerelle Dubs » (un an) ou la maturité pour adultes (2–3 ans), qui te permet de t’inscrire à l’Uni. Les jeunes apprécient beaucoup cette perméabilité. En 2011, 15 % des universitaires ont commencé leurs études comme apprenant∙e∙s. Et près de la moitié des diplômes du secteur tertiaire sont obtenus via des hautes écoles spécialisées

Maturité gymnasiale pour adultes Degré préscolaire

Degré primaire

Sec. I

Sec. II, apprentissage

Degré tertiaire, perfectionnement 1

Maturité gymnasiale

Ecole obligtoire

Maturité spécialisée

Hautes écoles pédagogiques

Ecole de culture générale

Hautes écoles spécialisées

Apprentissage avec maturité professionnelle Apprentissage Formation professionnelle initiale avec attestation fédérale

1 2 3

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Hautes écoles universitaires

1 2 3 4

10e année facultative

2

Doctorat

Ecoles professionnelles supérieures

Formation professionnelle supérieure

1 2 3 4 5 6 7 8 Deuxième formation professionnelle

et des examens professionnels supérieurs – donc par d’anciens apprenti∙e∙s !

Revers de la médaille A 25 ans, près de 40 % des anciens apprenant∙e∙s ne travaillent plus dans leur profession initiale. Souvent pour des raisons financières, car sans qualifications ils gagnent trop souvent plus dans une autre branche que dans un métier d’origine mal rémunéré. Trop souvent, les opérateurs et opératrices de médias imprimés ainsi que les employé∙e∙s du commerce du livre titulaires d’un CFC touchent de bas salaires. Les changements professionnels ne sont donc pas forcément choisis de plein gré. D’autant qu’il faut financer soimême la plupart des perfectionnements et formations. Impossible de le nier : la flexibilisation du monde du travail comporte aussi des facettes négatives. Mais l’investissement en temps et financier consacré à un perfectionnement ou une réorientation professionnelle en vaut souvent la peine. Car on acquiert, d’un côté, des connaissances supplémentaires et augmente, de l’autre, ses chances de trouver un emploi qui, en plus d’un meilleur salaire, apporte aussi de la satisfaction !

Felix Graf

L’avantage du système de formation suisse, c’est sa grande perméabilité. (Source: work)

Interview avec Patrick Bucher

« Les jeunes sont plus rapides pour mettre sur pied des projets ! »

© FELIX GRAF

Salut Patrick ! Quel apprentissage as-tu suivi ?

Patrick Bucher, 25 ans, travaille depuis son apprentissage chez Cablex, où il a changé de domaine à plusieurs reprises. Aujourd’hui, il est technicien de service pour le service extérieur et rend visite chaque jour à des client∙e∙s.

J’ai achevé il y a cinq ans un apprentissage d’installateur mon­ teur chez Cablex. Aujourd’hui encore, je travaille chez Cablex. Pendant mon apprentissage, j’étais surtout actif dans la construction de réseau et l’entretien de Swisscom. Je suis même descendu dans les canalisations pour réparer des câbles défectueux.

Que fais-tu aujourd’hui ? Je suis engagé en tant que technicien et dans le cadre de mon service extérieur, tous les jours

je rends visite à des client∙e∙s. C’est passionnant, bien que stressant parfois. Je roule 40   0000 à 50 000 kilomètres par année. J’ai déjà suivi plusieurs perfectionnements depuis mon apprentissage et commence cet été un deuxième apprentissage d’électricien de réseau Communication, aussi chez Cablex. J’aime apprendre et cherche toujours de nouveaux défis.

Es-tu satisfait de ton salaire ? Aujourd’hui, j’ai un bon salaire. Durant mon apprentissage, je ne gagnais que 550 francs en 1re année, puis le salaire n’a plus beaucoup augmenté ensuite. J’ai appris à me battre. Si l’on n’exige rien, on n’obtient rien non plus. Mais si l’on connaît ses qualités,

si l’on est sûr de soi, cela paie ! Et l’appui du syndicat aide énormément.

Pourquoi es-tu devenu membre de syndicom ? J’ai adhéré à syndicom pendant mon apprentissage. Mon formateur était déjà membre. Je ne payais alors qu’une cotisation très basse. En contrepartie, une partie de mon matériel pédagogique était financé, sans compter d’autres avantages. Au départ, j’étais un membre passif. Mais j’ai commencé à m’engager activement après avoir assisté une première fois au groupe d’entreprise [groupe dans lequel les membres de syndicom échangent sur les revendications des collaborateurs et collaboratrices, réd.]. Aujourd’hui, je suis en charge du recrutement de nouveaux membres.

Pourquoi est-il intéressant pour les jeunes de s’affilier ? On se protège ainsi contre l’arbitraire de l’employeur. Mais on peut surtout s’engager – dans l’entreprise et aussi politiquement. Echanger avec d’autres militant∙e∙s permet d’avancer. L’union fait la force !

Quelles sont les chances des jeunes au syndicat ? Les jeunes sont beaucoup plus ouverts entre eux et plus rapides pour mettre sur pied des projets. Si quelque chose cloche dans l’entreprise, nous en discutons et nous défendons si nécessaire. Crois-tu que les plus de 50 ans vont vers leurs contemporains ? Non ! Ils sont moins solidaires et échangent moins que les jeunes.

Interview : Felix Graf


Jeunesse  Groupe d’intérêt | 3 Commentaire

© DR

Fin prêt∙e pour affronter le monde professionnel Après trois ou quatre ans d’apprentissage, tu entres dans le monde du travail en tant que spécialiste compétent∙e. Tu touches un salaire et peux subvenir toi-même à tes besoins. Tes chances sur le marché du travail sont bonnes : contrairement aux gymnasiens et gymnasiennes, tu as une vraie expérience professionnelle à 20 ans à peine. Tu es un atout pour les employeurs. Rester dans ton métier d’origine est l’une des nombreuses options qui s’offre à toi, car l’apprentissage forme la base d’un avenir professionnel aux nombreuses facettes. Mais son achèvement peut aussi marquer le début d’une carrière académique. Peu importe que tu continues à travailler après l’apprentissage,obtien­ nes une maturité professionnelle, fréquentes une école professionnelle supérieure ou une HES. Ce qui compte, c’est de connaître tes droits dans le monde du travail. Détrompe-toi, ton employeur ne s’intéresse pas en premier lieu à ton bien-être ! Sous-enchère salariale, exploitation des travailleuses et travailleurs, violations de la CCT et de la Loi sur le travail sont hélas monnaie courante. Pour ne pas te trouver seul∙e face à ton employeur, le mieux est d’adhé­­ rer au syndicat. A syndicom, le groupe d’intérêt Jeunesse s’engage pour tes droits et organise des assemblées intéressantes. Elles te donnent l’occasion de participer à la vie syndicale et de t’engager ! En t’affiliant à syndicom, tu bénéficies de conseils juridiques, ainsi que d’un soutien humain et financier en cas de confrontation avec ton ou ta supérieur∙e.

Droit au But

Je connais mes droits !  suite de la page 1

Maladie Si tu es malade, tu dois en informer aussi rapidement que possible ton ou ta supérieur∙e hiérarchique, ainsi que l’école si ton absence tombe sur un jour de cours. Il se peut qu’un certificat médical soit exigé, le plus souvent dans les trois jours.

Travail dominical Ton entreprise doit demander une autorisation. Si tu as moins de 18 ans, tu ne peux travailler le dimanche que si c’est indispensable pour ta formation, donc s’il y a quelque chose que tu ne peux apprendre que ce jour-là. Si tu travailles le dimanche, tu bénéficies en contrepartie d’un autre jour de congé dans la semaine.

Tu veux en savoir plus sur tes droits durant l’apprentissage ? Procure-toi la brochure Apprentie, apprenti, tu as aussi des droits! (170 pages) de la commission de la jeunesse de l’Union syndicale suisse (USS). Tu y trouveras tous les renseignements dont tu as besoin. En tant que membre de syndicom, tu la reçois gratuitement. Commande-la maintenant sous jugend@syndicom.ch ! La brochure existe aussi en version électronique sous ­www.gewerkschaftsjugend.ch.

Chômage Si tu te retrouves au chômage pendant ou après l’apprentissage, tu dois t’inscrire auprès de l’Office régional de placement (ORP). Tu as droit à 90 indemnités journalières au maximum. Si tu es au chômage directement après l’apprentissage et n’as pas d’enfants à charge, tu reçois environ 50 francs par jour. Ce montant est doublé si tu peux travailler durant un mois après l’apprentissage. Il est donc important que tu fasses tout ton possible pour continuer à travailler au moins un mois après l’apprentissage si tu n’as pas trouvé un autre emploi ou n’as pas la garantie de rester dans l’entreprise formatrice.

Que tu restes fidèle à ton métier ou que te réorientes professionnellement, avec l’appui de syndicom, tu es bien armé∙e pour relever les défis du futur. Felix Graf

Interview avec Dylan Langel Salut Dylan, où fais-tu ton apprentissage ?

Que comptes-tu faire après ton apprentissage ?

Je suis en 3e année d’apprentissage à La Chaux-de-Fonds (NE).

Je termine ma formation au mois de juin de cette année et j’ai déjà un contrat à La Poste dans la région zurichoise pour la suite. Je souhaite découvrir d’autres régions du pays et surtout perfectionner mon allemand.

Ton apprentissage te plaît-il ? Ce que j’apprécie dans mon métier, c’est le fait d’être à la fois à l’intérieur et à l’extérieur. Les contacts et les échanges avec les

Pourquoi es-tu devenu membre de syndicom ?

Vacances Jusqu’à ton 20e anniversaire, tu as droit à cinq semaines de vacances payées. Au moins deux d’entre elles doivent être prises en continu. Les vacances ne peuvent pas être payées aux apprentis (pas d’argent au lieu des vacances). Si tu es malade pendant les vacances, procuretoi immédiatement un certificat médical – les jours passés au lit te seront ensuite remboursés!

Très important Quoi qu’il t’arrive – tu ne te sens pas bien durant ton apprentissage ou rencontres des difficultés avec ton ou ta supérieur∙e hiérarchique – n’hésite pas à soumettre tes questions, requêtes et problèmes à l’un des secrétariats régionaux de syndicom. Nous t’aidons volontiers et t’offrons notre appui !

Bernadette Häfliger Berger Avocate, responsable Egalité et droit

« Il me paraît important d’être solidaire avec mes collègue. »

clients sont également très importants pour moi. Il y a beaucoup d’aspects à découvrir dans ce métier. C’est vraiment enrichissant et nous avons aussi eu l’occasion de faire un stage dans un centre de distribution de La Poste. C’était intéressant, même si ce stage était un peu long à mon goût, notamment au niveau des horaires de travail.

Combien gagnes-tu pendant ton apprentissage ? A La Poste, les apprentis logis­ ti­ ciens gagnent environ 700 francs en 1re année, puis environ 900 francs en 2e et un peu plus de 1000 francs en dernière année.

Il me paraît très important que nos intérêts de salariés soient défendus au mieux. Cela fait à peu près deux ans que je suis membre de syndicom.

Es-tu satisfait des offres et des prestations de syndicom ? L’idée de défendre les intérêts des employé∙e∙s de La Poste m’a poussé à adhérer à syndicom. Même s’ils sont intéressants, les avantages individuels étaient secondaires.

Que peut faire un syndicat pour les jeunes ? syndicom a organisé plusieurs sorties dans l’Arc jurassien avec une partie plus syndicale et une autre plus récréative. C’est vraiment super de retrouver des apprenti∙e∙s de mon âge qui travaillent dans le même domaine que moi et d’échanger avec eux.

© LOÏC DOBLER

Si tu travailles sept heures, la pause doit durer au moins une demi-heure ; et une heure pour neuf heures de travail. Quant à savoir si les pauses sont payées ou non, cela dépend des réglementations dans la convention collective de travail ou le contrat d’apprentissage.

Dylan Langel, 18 ans, de Courtelary dans le Jura bernois, fait un apprentissage de logisticien de distribution à La Poste. Il s’est affilié à syndicom, car il trouve important que ses intérêts et ceux de ses collègues soient représentés.

Trouves-tu important que des apprenti∙e∙s ou de jeunes travailleurs se syndiquent ? Le syndicat défend mes intérêts d’apprenti et il me paraît important d’être solidaire avec mes collègues. En matière de frais de formation supplémentaires (p. ex. cours de langues), le syndicat me soutient aussi.

Interview : Loïc Dobler


4 | Groupe d’intérêt  Jeunesse

Edition spéciale apprentissage | automne 2014

Interview avec Mari Buonocore

Une source d’inspiration Salut Mari ! Où étudies-tu ? Je suis en deuxième année d’études en communication visuelle à Lugano. J’étudie tous les domaines de la communication visuelle – de l’édition à la photographie, en passant par la vidéo et le web.

En discutant avec mes camarades et après avoir rencontré ma secrétaire régionale, j’ai compris que syndicom offre de nombreux avantages. Il organise par exemple régulièrement des cours et je peux compter sur lui si j’ai besoin d’aide

Qu’est-ce qui te plaît à l’école ?

Gagne le concours – et jet te un regard critique sur le monde du travail ! Montre-nous où tu travailles ! Envoie-nous un selfie de toi à ton lieu de travail sur notre page Facebook et dis-nous ce qui te plaît dans ton entreprise. Si tu déplores, par exemple, le manque de sécurité ou le ton employé sur ton lieu de travail, fais-nous aussi part de tes critiques. Utilise à cette fin le code QR ! Quatre bons de cinéma pour deux seront tirés au sort parmi les envois. Le meilleur envoi sera récompensé par un bon d’achat ou de voyage de ton choix, d’une valeur de 150 francs !

L’école te prépare-t-elle au monde professionnel ? Oui. Pendant les cours, il m’est déjà arrivé de devoir appliquer des méthodes à de véritables projets, que ce soit dans le domaine du graphisme ou de la photographie. Je travaille actuellement pour des amis et des connaissances. Ils me paient un salaire horaire qu’ils estiment adapté.

Recommanderais-tu à d’autres personnes de suivre ton parcours professionnel ? Je le recommande vivement. Je constate souvent que de nombreuses options ne seraient pas si faciles d’accès sans une formation gymnasiale.

Pourquoi es-tu devenue membre de syndicom ?

« C’est sympa d’échanger avec d’autres personnes. » ou de conseils. Je trouve que syndicom et une organisation bien structurée, qui encadre chacun de ses membres et organise des événements intéressants.

Que peut faire un syndicat pour les jeunes ? Il peut leur apporter son appui en cas de violation du droit d’auteur ou les aider à résoudre des problèmes. syndicom pourrait organiser encore davantage de séances d’information.

Pourquoi les jeunes devraient-ils se syndiquer ? Les problèmes que certains jeunes rencontrent concernent souvent beaucoup d’autres. Le syndicat est en mesure d’apporter des solutions que l’on ne trouverait guère seul∙e. L’affiliation offre du soutien et est aussi une source d’inspiration. Pendant les manifestations organisées par syndicom, il est toujours possible de rencontrer des collègues et de nouer de nouveaux contacts.

© DR

Concours

J’apprécie de pouvoir enfin me consacrer à ce qui n’était auparavant qu’un hobby ! J’aime les cours axés sur des projets, où quelque chose reste la plupart du temps après l’examen. Mes branches favorites sont la photographie, la vidéo et le web. Depuis que j’ai 13 ans, je me passionne pour tout ce qui touche au traitement de l’image et de la vidéo.

Mari Buonocore, 23 ans, étudie la communication visuelle et travaille pour des personnes de son entourage. Elle est à syndicom pour la sécurité qu’il lui offre et ses cours passionnants.

Pourquoi il vaut la peine de se syndiquer

Nous sommes aussi le syndicat des jeunes ! Profession, famille, formation, temps libre : syndicom est là pour te soutenir. Il s’engage pour toi lors de discussions politiques ou dans le cadre des négociations salariales qu’il mène avec ses partenaires sociaux. Pourquoi seule une minorité de membres a-t-elle moins de 30 ans ? Ce n’est pas parce que les jeunes ne veulent plus se syndiquer, mais syndicom manque de visibilité dans les entreprises.

L’union fait la force Trop souvent en Suisse, on ne parle pas ouvertement du syndicat, pas plus qu’on ne demande aux nouveaux collègues s’ils sont syndiqués. Nos jeunes membres nous racontent fréquemment qu’on ne les y a jamais rendus attentifs. Nous voulons que cela change. Car syndicom a beaucoup à offrir. Et il a déjà de beaux succès à son actif, notamment la soumission depuis 2013 des apprenti∙e∙s à la convention collective de travail Swisscom (CCT) et le relèvement des salaires pendant et après l’apprentissage dans le contrat collectif de travail de l’industrie graphique.

Conditions de travail équitables syndicom a pour objectif de négocier des CCT d’entreprise ou de branche. Il s’en-

gage pour des salaires minimaux qui permettent de vivre décemment, ainsi que pour des possibilités de perfectionnement, une bonne assurance-maternité et un congé paternité. En t’affiliant à syndicom, tu renforces ta position professionnelle ! Tes supérieurs hiérarchiques ne peuvent pas exiger de toi ce que bon leur semble. Ne crois pas qu’ils peuvent s’offrir le meilleur avocat. C’est mal connaître syndicom et son équipe de pros qui te conseillent sur des questions juridiques.

Le GI Jeunesse La jeunesse de syndicom offre aux jeunes membres des groupes régionaux de nombreuses possibilités de se mettre en réseau et d’avoir des échanges professionnels et politiques. Ils organisent aussi des cours de formation et des loisirs. syndicom prend les jeunes au sérieux et leur donne la place qu’ils méritent. Il leur permet de fréquenter des cours de perfectionnement.

Avantages d’une affiliation en un coup d’œil En tant qu’apprenti∙e, tu paies une cotisation de 10 francs par mois. Ce sont seulement 120 francs par année ! En contrepartie, tu bénéfices des avantages suivants : •  Bonus de formation : 100 francs par an pour du matériel pédagogique, etc. •  Protection juridique professionnelle : renseignements gratuits et conseils autour du monde du travail •  Formation et perfectionnement : participation gratuite à des perfectionnements professionnels auprès de Movendo, l’Institut de formation des syndicats •  Infos gratuites : journal des membres, newsletters et publication •  Soutien financier dans des situations de détresse •  Rabais et conditions préférentielles attrayantes : stations-essence Agip, chèques Reka, protection juridique Coop, Hotelcard, etc. Tous les avantages sous : syndicom.ch/Dienstleistungen !

syndicom rassemble 40 000 membres issus de 13 branches. 16 secrétariats régionaux sont à ta disposition en Suisse. syndicom te conseille de manière rapide et simple sur les questions liées au travail ou sur d’autres domaines. Notre objectif : croître et renforcer notre force de frappe ! Plus les jeunes seront nombreux à se syndiquer, plus nous aurons de poids face aux employeurs. L’union fait la force ! La cotisation s’élève à 10 francs par mois et les jeunes reçoivent jusqu’à 100 francs par année pour financer l’acquisition d’ouvrages scolaires.

Bernadette Häfliger Berger, avocate et responsable Egalité et droit Felix Graf, stagiaire à la rédaction

impressum Rédaction : Felix Graf, Giovanni Valerio Mise en page : Katja Leudolph Correction : Marie Chevalley Impression : gdz AG, Spindelstrasse 2, 8041 Zurich, www.gdz.ch Editeur : syndicom – syndicat des médias et de la communication Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne, tél. 058 817 18 18, fax 058 817 18 17 mail@syndicom.ch www.syndicom.ch


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