syndicom - le journal

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N° 3 07.03.2014

le journal

www.syndicom.ch Le syndicat des médias et de la communication

AZB 3001 Bern Les changements d’adresse sont à signaler à : syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne

CCT Poste 2015 : premiers résultats de la campagne « Tous sous un même toit » page 5 édito

Humains superflus ? Les salarié∙e∙s de notre confrère Libération sont sur le pied de guerre depuis un mois. En cause, la volonté du propriétaire de faire du quotidien français un réseau social, un espace culturel avec « du petit snacking ». En bref une marque, un style de vie « Libé » surfant sur la réputation d’un journal dont on sacrifie au passage l’équipe rédactionnelle qualifiée de « mecs ringards ». Superflus. Mais que vaudrait la marque sans journalistes ni projet rédactionnel ? « Nous sommes un journal » rappelle la rédaction ! De Winterthour à Genève, les salarié·e·s de Tamedia, confrontés à la même arrogance patronale, refusent également de devenir des humains superflus, de n’être vus que comme des coûts empêchant la marge actionnariale d’exploser (p. 6-7). Les postiers refusent aussi de voir les gains de productivité permis par les machines et une intensification du travail – comme dans la dernière pub de La Poste transformant les postiers en robots – conduire à des disparitions de postes ou des temps partiels (p. 5). Parfois, cela s’avère pourtant utile d’avoir des salariés. Ainsi Brady Dougan, le CEO de Credit Suisse, peut-il se défausser sur une quinzaine d’« employés voyous », selon ses termes, qui auraient organisé une fraude fiscale pour des milliards aux Etats-Unis sans même qu’il soit au courant.

Yves sancey, rédacteur romand

vague de démantèlement

télécom yverdon

De Winterthour à Lausanne la résistance s’organise chez Tamedia page 7

upc cablecom : sans CCT, gros risques de perte de garanties page 8

salaire minimum

Coup d’accélérateur pour l’égalité salariale page 9

accords salariaux 2014 / 2015

Bons résultats chez swisscom, mitigés chez cablex Les accords salariaux conclus avec Swisscom et cablex ont donné lieu à des discussions animées lors de la conférence d’entreprise du groupe Swisscom, le 7 février. L’accord salarial signé avec Swisscom a été approuvé à l’unanimité, alors que celui de cablex a été adopté de justesse. En outre, des critiques ont été adressées à Swisscom, car personne ou presque ne connaît sa classification dans la bande salariale. Franz schori* syndicom a négocié cette année avec Swisscom un des meilleurs accords salariaux en Suisse : la masse salariale, répartie sur 2014 et 2015, est augmentée de 3 %, dont 1,2 % pour 2014 et 1,8 % pour 2015. Cet accord est remarquable, d’autant qu’il n’y a pratiquement pas eu de renchérissement ces dernières années. Du coup, il entraîne une augmentation des salaires réels pour toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs de Swisscom. « L’ouverture des négociations sur un accord salarial portant sur deux ans offre une meilleure solution que des accords d’une durée d’un an » a déclaré Giorgio Pardini, responsable du secteur Télécom/IT, devant une centaine de collègues à la conférence suite page 8 d’entreprise.

photo Jens Friedrich

résultats intermédiaires

dossier salaire minimum - votation du 18 mai

Les salaires minimaux ont la cote ! Les salaires minimaux ont la cote. 21 des 28 pays de l’UE les ont introduits. Même les Etats-Unis connaissent cet instrument pour équilibrer les différences salariales. Tour d’Europe d’une mesure qui, si elle a parfois été critiquée au début, a fait son chemin depuis. peter Krebs * « Les entreprises qui, pour vivre, paient à leurs salarié·e·s un salaire inférieur au minimum vital ne devraient plus être autorisées à faire des affaires dans ce pays ». Cette citation du président Franklin D. Roosevelt, qui date de 1933, a été reprise il y a six ans par la

confédération des syndicats allemands (Deutsche Gewerkschaftsbund DGB) pour lancer leur campagne en faveur de l’introduction d’un salaire minimum. Les syndicats ont presque atteint leur but aujourd’hui. Les partis au gouvernement de la grande coali-

tion allemande (SPD, CDU et CSU) ont inscrit dans leur contrat l’introduction, au 1er janvier 2015, d’un salaire minimum légal de 8.50 euros de l’heure pour toute l’Allemagne – qui représente le plus grand marché économique européen. suite page 2


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syndicom | n° 3 | 7 mars 2014

votation du 18 mai

Salaire minimum (suite de la page 1)

Bonnes expériences Naturellement, en Allemagne aussi, certains sont sceptiques face au salaire minimum. Christoph Schmidt (le nouveau président du Conseil des économistes, composé de cinq économistes de haut rang qui dressent chaque année pour le gouvernement un bilan de la situation économique en Allemagne, ndlr), connu pour sa modération, affirme que l’introduction d’un salaire minimum fera passer à la trappe des centaines de milliers d’emplois. De telles craintes ne sont pas nouvelles. Elles étaient aussi à l’ordre

du jour, lorsque les Pays-Bas ont introduit en 1968 un salaire minimum légal. Or elles ne se sont pas confirmées. Le salaire minimum est aujourd’hui incontesté au Royaume-Uni où le ministre britannique des Finances s’est engagé, le 17 janvier, en faveur d’un relèvement du salaire minimum horaire de 11 % d’ici à 2015 (soit de 7.60 à 8.40 euros de l’heure). Un emploi à plein temps doit permettre de participer de manière appropriée à la vie sociale. En Belgique, employeurs et employés se sont mis d’accord en 1975 sur un salaire minimum national. Lequel n’est plus remis en question aujourd’hui.

élimine les inégalités et soutient la demande intérieure Avec 11.10 euros, le Luxemburg a l’un des salaires minimaux les plus élevés d’Europe. Pour les salarié·e·s qualifiés, il est même 20 % plus élevé. La France a introduit en 1950 déjà un salaire plancher. Depuis 1970, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) assure que le pouvoir d’achat des bas revenus soit adapté au marché. Certes, les conséquences de ce salaire minimum – aujourd’hui fixé à 9.53 euros, le deuxième plus élevé en Europe – sont controversées pour l’emploi. Il est toutefois indéniable que le salaire minimum contribue à éliminer des inégalités et à soutenir la demande intérieure. Il donne des incitations à la croissance et à l’emploi.

En Grande-Bretagne aussi, le nombre des emplois a augmenté depuis que le pays a introduit en 1999 un salaire minimum national. Entre-temps, il a la cote auprès des politiques et dans la population. Pareil pour l’Irlande, qui s’est décidée pour un salaire minimum une année plus tard. La notion de pauvreté au travail était répandue sur l’île verte avant qu’elle ne fasse un bond économique dans les années quatre-vingt. La plupart des nouveaux pays de l’UE en Europe centrale et de l’Est connaissent aussi des salaires minimaux. En comparaison européenne, ils sont fixés à un bas niveau, mais ils ont permis notamment d’atténuer les conséquences du démantèlement économique et social après l’effondrement de l’économie planifiée.

oBama augmente le salaire minimum Et comment se présente la situation aux Etats-Unis ? Le président Roosevelt a bel et bien introduit un salaire minimum légal en 1938. Il a connu depuis de régulières augmentations, la dernière (modeste) à 7.25 dollars. Le président des Etats-Unis Barak Obama prend le taureau par les cornes. Il a décidé par décret d’augmenter à 10.10 dollars (9 francs suisses) le salaire minimum des entreprises qui travaillent pour les autorités fédérales. « Je ferai tout mon possible pour aider à relever les salaires des travailleurs américains », a-t-il déclaré en signant son décret à la Maison-Blanche.

photo Ldd

Ainsi se ferme un des derniers trous sur la carte européenne des salaires minimaux. 21 des 28 pays européens connaissent cet instrument. Les pays scandinaves font encore exception. Au Danemark, en Suède et en Finlande, le montant des salaires minimaux est toutefois réglé via des conventions conclues entre les partenaires sociaux. La grande majorité des salarié·e·s en profitent, car ils sont plus de 90 % à être conventionnés – beaucoup plus qu’en Suisse. Compte tenu de la libéralisation en hausse du secteur des prestations et de la migration des travailleurs qui en découle, des modèles légaux de salaires minimaux sont aussi discutés dans ces pays-là. L’Autriche, dont la couverture conventionnelle est très forte, a pu y renoncer. En juillet 2007, les partenaires de négociation se sont toutefois mis d’accord pour fixer un salaire plancher.

Les Etats américains peuvent du reste fixer le salaire minimum à un montant plus élevé. L’initiative sur les salaires minimaux de l’USS octroie la même compétence aux cantons suisses.

* peter Krebs est journaliste freelance.

L’initiative, ses effets et ses objectifs En Suisse, 330 000 personnes travaillent à plein temps pour un salaire de moins de 4000 fr. par mois. L’initiative pour un salaire minimum entend changer cette situation. qui ne disposent pas encore d’un salaire minimum légal. Cette mesure est d’autant plus urgente et indispensable que seuls 45 % environ des travailleurs et travailleuses sont assujettis à une CCT qui fixe un salaire plancher. Une proportion très basse en comparaison internationale. Un grand nombre d’employeurs refusent de conclure de telles conventions en Suisse. C’est l’une des raisons pour lesquelles les syndicats ont lancé l’initiative sur les salaires minimaux. Selon le texte de l’initiative, elle doit inciter la Confédération et les cantons à « encourager en particulier l’inscription dans les CCT de salaires minimaux d’usage dans la localité, la branche et la profession, ainsi que leur respect. » Comme seuil inférieur de sécurité pour les personnes actives, l’initiative fixe un salaire mini-

mum équivalant à 22 fr. de l’heure, soit 4000 fr. environ par mois. Le salaire minimum correspond à 61 % du salaire médian (= une moitié gagne plus et l’autre moins) de tous les salarié·e·s des secteurs privé et public en Suisse. Tout comme les rentes AVS, il doit être adapté à l’évolution des prix et des salaires, à l’instar des autres pays. Les salarié·e·s ayant des rapports contractuels particuliers, comme les apprenti·e·s ou les

photo cL audio de c api tani

L’initiative pour un salaire minimum lancée par l’Union syndicale suisse (USS) trouve un large soutien dans la population. Selon un sondage représentatif de l’institut Link en novembre dernier, 73 % des personnes interrogées se disent « tout à fait » ou « plutôt » favorables à un salaire minimum de 4000 fr.. Le Conseil fédéral et le Parlement sont pourtant restés de marbre. Ils ont rejeté l’initiative aux Chambres, sans proposer de contre-projet à cette initiative populaire, soutenue par de nombreux syndicats, dont syndicom, et par plusieurs partis politiques, dont le PS, les Verts et le PCS (Parti chrétien-social). Or, le salaire minimum est reconnu au plan international comme un instrument efficace pour lutter contre le dumping salarial et assurer un revenu minimal aux personnes actives. La Suisse est l’un des derniers pays en Europe

apprenant·e·s dans d’autres formations (stages), en sont exclu·e·s. Le salaire minimum ne bénéficierait pas seulement aux jeunes en situation de transition : parmi les quelque 330 000 salarié·e·s qui en profiteraient, quatre personnes sur cinq ont plus de 25 ans et un tiers d’entre elles ont un diplôme d’apprentissage. Les bas salaires inférieurs à 4000 fr. sont répandus dans de nombreuses branches et professions : le commerce de détail, les entreprises de nettoyage, les centres d’appels, le secteur de la santé et du social, les services de coursier, les entreprises de jardinage, ainsi que certains secteurs de l’hôtellerierestauration. S’engager pour cet objectif important est donc utile. (pk)

plus d’informations: www.salairesminimums.ch et www.proteger-lessalaires.ch

Quatre bonnes rais

1.

Le salaire minimum est juste. Quiconque travaille à plein temps doit aussi pouvoir vivre pleinement sa vie. ceci devrait aller de soi. or les bas salaires contredisent ce principe. une famille a de la peine à se nourrir avec un revenu inférieur à 4000 fr. et son budget devient vite serré en cas de dépenses extraordinaires. en suisse, nombreuses sont les femmes qui gagnent moins de 22 fr. de l’heure (cf. notre article en page 8). Le salaire minimum permettrait donc d’avancer en direction de l’égalité salariale. il représente en outre un bon moyen de lutter contre la concurrence déloyale entre les entreprises qui profitent de la sousenchère salariale pour se créer des avantages sur le marché.

2.

Le salaire minimum, gage d’une meilleure répartition. L’économie suisse affiche une forte croissance ces dernières années. La productivité a elle aussi augmenté. or de nombreux employé·e·s n’en ont guère profité. entre 2002 et 2010, le salaire moyen n’a augmenté que de 3,5 %. durant la même période, les salaires des cadres supérieurs ont augmenté de 14 % et les actionnaires ont empoché d’impor tants dividendes. or les propriétaires des magasins de vêtements et de chaussures tels que stefan persson (h&M) ou amancio ortega (Zara), qui paient


Dossier salaire minimum | 3

syndicom | n° 3 | 7 mars 2014 l’intervieW

Le problème des bas salaires touche aussi des personnes qualifiées En Suisse, beaucoup de personnes au bénéfice d’une formation professionnelle gagnent moins de 4000 fr. par mois. Pour Daniel Lampart, économiste en chef de l’Union syndicale suisse (USS), cette situation est scandaleuse. L’initiative sur les salaires minimums, sur laquelle nous voterons le 18 mai prochain, profitera à quelque 330 000 personnes sous-payées. syndicom : L’initiative de l’USS exige un salaire minimum de 4000 fr. par mois pour un travail à plein temps. Pourquoi précisément ce montant ?

330 000 personnes travaillent en Suisse pour un bas salaire. Serontelles toutes payées correctement si l’initiative est acceptée ?

Daniel Lampart : avant le lancement de l’initiative, nous avons mené une discussion intensive à ce sujet. Il s’agissait d’une part d’évaluer le revenu qui permet de vivre dignement et, d’autre part, de tenir compte de la faisabilité de l’initiative. Nous sommes finalement tombés d’accord sur un salaire de 22 fr. de l’heure. Soit un salaire de 4000 fr. environ sur 12 mois, pour une durée de travail hebdomadaire de 42 heures.

Elles toucheront toutes davantage et c’est urgent et indispensable. 4000 fr. par mois est un salaire à peu près correct, mais il ne suffit pas à faire vivre une famille. Et il est injuste qu’une personne au bénéfice d’un CFC ne gagne pas plus de 4000 fr.

En comparaison internationale, cela paraît beaucoup. En Allemagne, il est question d’introduire un salaire minimum de 8.50 euros de l’heure, soit environ 10 fr.

sons d’avoir un salaire minimum à leurs employé·e·s de bas salaires dans leurs filiales suisses, possèdent eux-mêmes des fortunes chiffrées en milliards. Grâce au salaire minimum, celles et ceux qui triment à l’autre bout de l’échelle toucheraient un peu plus que maintenant.

3.

Le salaire minimum allègerait les charges de l’etat. Les bas salaires relèguent de nombreuses personnes à l’aide sociale et les pouvoirs publics doivent compléter des salaires trop bas. Le salaire minimum freine cette évolution malsaine. il garantit des salaires qui assurent le minimum vital et décharge l’aide

action en faveur des salaires minimaux sur la place fédérale 27 novembre 2013. (photo claudio de capitani)

sociale. une nouvelle étude montre que l’aide sociale économiserait ainsi 100 millions de francs par année. par ailleurs, la masse salariale augmentée ferait encaisser 300 millions de francs en plus aux assurances sociales. et les recettes fiscales augmenteraient de 173 millions.

4.

Le salaire minimum relance l’économie. des salaires légèrement plus élevés améliorent le pouvoir d’achat des salarié·e·s. cela augmenterait la demande en biens de consommation, influencerait positivement la conjoncture et créerait de nouveaux emplois.

En Suisse, le niveau des salaires est élevé, il faut donc aussi un salaire minimum élevé pour préserver les salaires. Faute de quoi il serait inefficace. Par rapport au salaire moyen, la situation paraît déjà très différente. Avec 22 fr. de l’heure, nous nous situons derrière la France et dépassons de justesse les Pays-Bas. Par ailleurs, si l’on considère le pourcentage des salarié·e·s qui en profiteraient, on arrive à 9 %. En Allemagne, le salaire horaire minimum de 8.50 euros concernerait 15 à 20 % de personnes et aux Etats-Unis, on parle de 10.10 dollars pour presque 15 % de salarié·e·s. Chez nous, le problème des bas salaires est heureusement un peu moins important que dans d’autres pays.

Le salaire minimum serait appliqué dans toute la Suisse, or le coût de la vie varie fortement selon les régions. Ne faudrait-il pas différencier ? Nous y avons réfléchi, mais nous sommes arrivés à la conclusion qu’il vaut mieux renoncer à une différenciation. Premièrement, plus de la moitié des dépenses de ménage sont identiques dans toute la Suisse, notamment les commissions, l’essence ou les billets de train. Deuxièmement, il est difficile de délimiter les régions. La Haute-Engadine et le val Bregaglia, par exemple, se juxtaposent, mais le niveau des prix est très différent. De plus, les prestations fédérales, comme la rente AVS, sont équivalentes dans tout le pays.

Les adversaires à l’initiative affirment que les employeurs concernés risquent de réduire l’embauche si les salaires augmentent. L’initiative constitue-t-elle une menace pour l’emploi, comme le suggère le Conseil fédéral ? A chaque amélioration proposée en faveur des salarié·e·s, les employeurs peignent le diable sur la muraille, de concert parfois avec le Conseil fédéral. Or l’histoire montre que les améliorations pour les salarié·e·s sont toujours allées de pair avec des améliorations économiques. Lors de notre dernière campagne « Pas de salaires au-dessous de 3000 fr. », des économistes conservateurs comme Aymo Brunetti nous prédisaient un chômage de masse. Or on a observé exactement le contraire dans l’hôtellerie-restauration. Depuis 1998, les salaires y ont augmenté de près de 50 % et le chômage y a diminué par rapport au chômage global en Suisse. Si tous les bas salaires sont relevés à 22 fr. de l’heure, la masse salariale augmentera de 0,4 %.

Les distributeurs du commerce de détail comme Lidl et Aldi ont introduit d’eux-mêmes un salaire minimum de 4000 à 4200 fr. Une victoire due à l’initiative ? Oui, car 4000 fr. est une revendication plausible et les entreprises du commerce de détail ont réalisé que pour garder leurs clients, elles doivent payer des salaires justes. Cet exemple montre par ailleurs que même les discounters purs et durs peuvent payer ce salaire minimal. Cela devrait donc être possible pour tout le monde.

Il semble que le salaire minimum soit même un instrument publicitaire pour les employeurs. En effet. Les discounters ont investi énormément d’argent dans cette campagne.

Qu’en est-il de l’apprentissage ? Est-ce qu’il ne risque pas d’être dévalorisé si l’on perçoit un salaire de 4000 fr. même sans diplôme ? Ce qui est grave, c’est que beaucoup de gens ne gagnent pas même 4000 fr. avec un apprentissage. Un tiers des personnes à bas salaire possèdent un CFC et la plupart ont plus de 25 ans. En Suisse, le problème des bas salaires touche aussi des personnes qualifiées. Il faut veiller à ce que les personnes titulaires d’un CFC obtiennent un salaire décent, faute de quoi les jeunes risquent de baisser les bras.

Quelles sont les répercussions de l’initiative contre l’immigration de masse ? La pression sur les salaires va-t-elle diminuer au point que l’initiative sur les salaires s’avère superflue comme mesure d’accompagnement ? Non, c’est malheureusement le contraire. L’introduction de contingents ne constitue absolument pas une protection contre les bas salaires. Lors du précédent régime de contingents, le personnel saisonnier gagnait presque 14 % de moins que les salarié·e·s suisses pour le même travail. Cela entraînait une pression sur tous les salaires. Il est évident que les contingents, sans des salaires minimaux et des contrôles sur place, aggravent la pression salariale. Le salaire minimum est donc aussi indispensable que jamais.

interview peter Krebs


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syndicom | N° 3 | 7 mars 2014

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Secteur Poste | 5

syndicom | N° 3 | 7 mars 2014 CCT POSTE 2015 - réSulTaTS inTErmédiairES

En route vers une CCT faîtière pour Poste CH, PostFinance et CarPostal

Les négociations sur la CCT Poste 2015 ont commencé en août 2013 et jusqu’ici, les thèmes suivants ont été abordés :

ChamP d’aPPliCaTiOn Les parties ont décidé de négocier une CCT faîtière commune pour Poste CH SA, PostFinance SA et CarPostal Suisse SA. Tous les éléments principaux seront ainsi réglés dans la CCT faîtière. Les thèmes spécifiques seront ensuite discutés lors de négociations séparées avec chaque société du groupe. Les collaborateurs des sociétés du groupe recevront successivement une CCT de leur SA comprenant les réglementations de la CCT faîtière.

duréE du Travail La durée de travail hebdomadaire réglementaire reste de 42 heures. Pour des motifs de simplification, l’actuelle semaine de compensation sera convertie en semaine de vacances. Les allocations pour travail de nuit et pour travail le dimanche devront être assurées dans la caisse de pensions.

tions annuelles. Un salaire minimal par échelon de fonction sera défini pour remplacer l’actuelle fourchette des salaires de départ. A l’avenir, pour remplacer l’allocation marché du travail, des fourchettes régionales des salaires devront être définies par fonction – l’actuelle allocation marché du travail (AMT) sera donc intégrée au salaire.

Plan SOCial Le plan social actuel ayant fait ses preuves, toutes les parties sont d’accord de le reprendre sans changement dans la CCT Poste 2015.

ParTiCiPaTiOn au nivEau dE l’ExPlOiTaTiOn La participation au niveau de l’exploitation fait également l’unanimité. Elle sera pratiquement Que de chemin parcouru depuis 2012, où un groupe de travail planchait déjà sur la future CCt Poste. (photo Margareta Sommer).

SySTèmE dE rémunéraTiOn A l’avenir, l’augmentation du salaire sur la base des années d’expérience ne sera plus automatique. En contrepartie, 0,4 % de la masse salariale devra être disponible chaque année pour des augmentations. Il sera toujours possible de prendre des mesures salariales individuelles et générales dans le cadre des négocia-

reprise telle quelle dans la nouvelle CCT. Les commissions spécialisées et les commissions du personnel pourront donc poursuivre leurs activités. La nouveauté consiste à permettre la création d’une commission à partir de 50 collaborateurs (actuellement il en faut 100).

PErSPECT ivES Au cours des prochaines négociations, il est possible que des thèmes déjà traités soient remis en discussion. Les résultats actuels doivent donc être considérés comme provisoires. Les organes décisionnels de La Poste Suisse et des syndicats devront ensuite accepter le résultat global après la fin des négociations. Avec la nouvelle CCT, l’objectif est de tenir compte à la fois du développement économique de l’entreprise, des préoccupations du personnel, du contexte social et des nouvelles conditions-cadres légales (p. ex. changement de la loi sur la durée du travail pour Poste CH SA et PostFinance SA). Les négociations sur la CCT Poste pour Poste CH SA, PostFinance SA et CarPostal Suisse SA devraient se conclure d’ici la fin de l’année. Les conditions d’engagement des sociétés du groupe devraient être négociées entre 2014 et 2015 (p. ex. DMC, Mobility Solutions, Poste Immobilier Management et Services SA, SecurePost SA). La CCT Poste devrait entrer en vigueur en 2015 et être valable jusqu’en 2018.

Photo Margareta SoMMer

Les délégations de La Poste Suisse, du syndicat syndicom et de l’association du personnel transfair chargées de négocier la nouvelle CCT ont trouvé un accord concernant des points du champ d’application, de la durée du travail et du système de rémunération. Il s’agit là de résultats intermédiaires. Les organes décisionnels de La Poste Suisse et des syndicats devront ensuite accepter le résultat global après la fin des négociations. syndicom, transfair, La Poste Suisse Sa

Commentaire après de longs et difficiles débats, les délégations du syndicat syndicom et de la Poste ont présenté les premiers résultats intermédiaires des négociations CCt (plus à ce sujet sur : www.syndicom.ch). Pour l’instant, ces résultats sont encore provisoires, mais la nouvelle CCt 2015 prend peu à peu forme. la CamPagnE CCT POrTE SES fruiTS La réglementation du champ d’application est particulièrement réjouissante : les partenaires de négociation se sont entendus sur une CCt faîtière pour Poste Ch Sa, PostFinance Sa et CarPostal Sa. syndicom se rapproche ainsi de son objectif principal visant à conclure une CCt faîtière. avant les négociations, la campagne CCt « tout le monde sous un même toit » avait déjà déployé des effets positifs et permis la soumission à la CCt Poste des coursiers et des tournées MIX de l’après-midi. en revanche, l’intégration des conducteurs et conductrices des entrepreneurs postaux dans la nouvelle CCt est encore incertaine. Mais ici aussi, syndicom est sur la bonne voie. Une équipe d’experts examine des ébauches de solutions. unE vériTablE OPPOrTuniTé à SaiSir ! Le paysage conventionnel à la Poste est morcelé suite aux externalisations et manque donc de clarté. avec la CCt faîtière, syndicom pourrait réussir à harmoniser ses différentes conventions collectives conclues avec la Poste. a cet égard, les négociations lui offrent une véritable opportunité. Fritz gurtner, responsable du secteur Logistique

COmiTé du dOmainE mail

Bilan et perspectives Le 24 janvier, Hanspeter Truniger dirige la première séance de l’année du comité du domaine Mail, suivie par dix collègues en présence de Heinz Suter, secrétaire central du secteur Logistique. Compte rendu. Didier Liardon * Un ordre du jour bien fourni avec 14 points va défiler pendant la journée. Le PV de la dernière séance nous rappelle que les frais de natel sont remboursés par la Poste s’il y a eu utilisation pendant et pour le travail. Dans les divers : Monsieur Prix a attaqué les hausses de tarifs prévues par la Poste. Nous espérons que le refus des adaptations n’accentuera pas la pression sur les collaborateurs. Bilan de l’assemblée du domaine Mail du 22 novembre 2013 : les sujets traités ont intéressé les participants. Après l’exposé des deux représentants de « Case

Management » de PostMail, la discussion a été animée. On a pu se rendre compte des moyens mis en œuvre par la Poste pour trouver des solutions avec les collaborateurs touchés dans leur santé, ceci en plus des mesures déjà existantes. Bilan du congrès : tous les points concernant notre domaine seront repris lors des comités de l’année. Bilan de l’assemblée de branche Poste du 13 décembre 2013 : les négociations salariales ont été acceptées à une faible majorité. En effet la minuscule augmentation proposée n’enchante guère les collègues. La

demande de repousser la fin de la distribution plus tard que 12 h 30 a été aussi discutée et approuvée. Pour 2014 une feuille de route est proposée : « informer-mobiliser », par ces quelques mots, on englobe tous les projets de PostMail et les soucis de nos collègues. Kaisen, Distrinova 2, CCT, classification du personnel, uniforme et d’autres projets en cours vont nous mobiliser. Nous souhaitons également améliorer le contact avec les sections et mieux connaître leurs soucis en relation avec le domaine PostMail, en participant à des réunions par exemple.

Pour l’instant, les thèmes suivants nous préoccupent : Kaizen, par exemple ne doit pas figurer dans des objectifs Focus, mais la réalité nous montre le contraire. Distrinova 2, la diminution du temps de travail pose de nombreux défis à l’organisation et des mises à la retraite ou des modifications de contrat sont proposées d’une façon un peu cavalière. Un groupe de travail cherchera des solutions pour supprimer la fin de la distribution à 12 h 30. Le paiement par carte dans les restaurants de l’entreprise nous interpelle avec la protection des données

des utilisateurs. La sécurité lors de la distribution des envois du Shop par les collègues en DXP est un nouveau problème car la surcharge ou l’encombrement sont dangereux. Les Centres Courrier sont aussi dans nos préoccupations avec des projets de modifications d’horaire et la baisse du courrier, en effet, comment trouver des solutions équitables pour toutes et tous ?

* Président de la section Vaudoise Poste et membre du comité de domaine Mail de syndicom


6 | Secteur médias

syndicom | N° 3 | 7 mars 2014

DURéE DU TRAVAIL NON SAISIE

Ringier dénoncé à l’inspectorat du travail Zurich, 13 février - syndicom et impressum ont attiré l’attention sur la surcharge de travail des collaborateurs des médias de Ringier en déposant une plainte auprès de l’inspectorat du travail à Zurich et en faisant une action. L’entreprise de médias zurichoise viole la loi sur le travail car elle ne saisit pas la durée de travail des employés de la rédaction. Ringier doit examiner la situation avec l’inspectorat du travail. Une enquête doit être faite aussi chez le concurrent, Tamedia. Yves Sancey * Le temps supplémentaire ce sont des heures accomplies au-delà du temps légal maximal de 45 heures par semaine. Ces heures doivent impérativement être compensées. Pour les compter, il faut une saisie du temps de travail. Le problème du temps supplémentaire au-delà de la durée légale, illégal et non saisi, existe dans toute la branche des médias.

DIx ANS DE VIDE cONVENTIONNEL Beaucoup de collaborateurs de médias sont prêts dans l’intérêt de la qualité, de l’information et du service au public à travailler longtemps au-delà de la norme et de manière irrégulière. Cela fonctionne si l’employeur apprécie cet engagement extraordinaire de ses collaborateurs et protège ceux-ci avec de bonnes conditions de travail assurées par une CCT. Après

TAMEDIA AUSSI DéNONcé Tamedia a déjà fait l’objet d’une plainte pour les mêmes raisons le 13 janvier dernier. Il viole le droit du travail en n’enregistrant pas les heures des journalistes du Tages Anzeiger. Une lettre de protestation avait déjà été envoyée à la rédaction en chef en novembre. Pas moins de 121 journalistes l’avaient signée. La protestation faisait état de semaines de 60 heures et de journées atteignant régulièrement 12 heures de travail. Le directeur de l’inspectorat du travail de la ville de Zurich, Peter Maier, a indiqué qu’il allait effectuer une visite dans l’entreprise. Il s’agira de déterminer si les règles en matière de relevée des heures de travail sont respectées. Si des lacunes sont avérées, des amendes pourraient être prononcées. (YS)

dix ans de vide conventionnel en Suisse alémanique et au Tessin, les cas actuels montrent avant tout combien il est nécessaire de manière urgente d’y négocier une nouvelle CCT. Ringier se présente comme un employeur social, raison pour laquelle les syndicats lui demandent de s’engager à l’intérieur de l’association Schweizer Medien pour le retour au partenariat social. Le président de Schweizer Medien, Hanspeter Lebrument, a assuré pour sa part à l’ATS que « la problématique de la saisie des heures de travail nous préoccupe ». Le sujet sera abordé lors de la prochaine séance prévue en mars.

SURchARgE : LA cOUpE EST pLEINE Le développement technique (web, tablette, médias sociaux) amène de nouvelles tâches et un rythme de travail toujours plus rapide. Certaines entreprises de média recherchent de plus en plus de rentabilité et emploient de moins en moins de collaborateurs. La surcharge de travail atteint une mesure qui n’est plus supportable pour beaucoup de journalistes et met leur santé en danger. Les maladies et les départs de la profession en sont les conséquences. Cela influence aussi négativement la qualité des médias. Avec la plainte auprès de l’inspectorat du travail, la surcharge de travail disproportionnée doit être stoppée. Les rédactions doivent à nouveau être dotées avec des postes en suffisance et les heures supplémentaires ne pouvant être évitées doivent être saisies de manière conséquente et rémunérées avec des possibilités de compensation convenables et davantage de vacances. Des solutions supportables et adaptées à la branche existent.

*Avec le communiqué commun de syndicom et impressum

Le 13 février dernier, syndicom, impressum et des journalistes manifestaient devant le siège de Ringier à Zurich pour attirer l’attention sur les atteintes à la santé avec les heures sup non déclarées et une surcharge de travail devenue insupportable. Le résultat de dix ans de vide conventionnel. (photo Urs Thalmann)

SyNDIcALISTE hONORé

Personnalité 2013 Philip Jennings a été désigné personnalité de La Côte 2013 par les lecteurs du quotidien La Côte. Secrétaire général du syndicat Uni Global Union, dont le siège est à Nyon et dont syndicom est membre, ce sympathique Gallois s’est distingué par son engagement envers les employés du textile. En 2013, le syndicat est parvenu à convaincre les multinationales de ratifier un accord visant à sécuriser les ateliers au Bangladesh. Avec sa bonne humeur, Philip Jennings avait salué la création de syndicom – « Cindy com » avec son accent gallois – lors du congrès de fusion à Berne, le 3 décembre 2010 (YS) (photo Margareta Sommer).

OffRE SpécIALE

Films dédiés aux êtres humains et à leur travail Alexander J. Seiler fait partie des grands rénovateurs du documentaire suisse. Il a toujours placé au centre de ses films les hommes et les femmes, et donc leurs conditions de vie et de travail. Un recueil de ses œuvres les plus importantes est sorti en DVD à l’occasion de son 85e anniversaire. Nos membres bénéficient d’une offre spéciale. Nina Scheu « Nous avons fait venir des bras, et ce sont des hommes qui sont venus. » – la célèbre citation de Max Frisch ouvre le film le plus connu d’Alexander J. Seiler, Siamo Italiani (1964). Seiler y montre les conditions de vie des saisonniers et le climat d’hostilité contre les étrangers régnant en Suisse. Le film avait suscité l’émoi, car, pour beaucoup, il était choquant de se rendre compte par eux-mêmes du traitement indigne réservé aux travailleurs venus en Suisse et

des nombreux préjugés sans fondement à leur endroit. Le film est plus actuel que jamais. Le 21 mars, Alexander J. Seiler sera récompensé du Prix d’honneur à la cérémonie du Prix du cinéma suisse – les Quartz – à Zurich. Un coffret des DVD de ses douze films les plus importants vient de paraître. En plus de Siamo Italiani et Septemberwind, on y trouve aussi un documentaire historique de deux heures et demie sur le mouvement ouvrier suisse, Les fruits du

travail (1977). Ou encore Palabres (1990), la contribution de Seiler à la discussion sur la suppression de l’armée au titre évocateur : Roman Brodmann. Der Nestbe­ schmutzer / Der Unruhestifter (1995) (litt. L’agitateur). Grâce à la contribution de soutien versée par syndicom à la production du coffret DVD, ses membres peuvent l’acheter au prix avantageux de 90 fr. ! Commande avec mention syndicom à : office@dschointventschr.ch


Secteur médias | 7

syndicom | N° 3 | 7 mars 2014 VAgUE DE DéMANTèLEMENT chEz TAMEDIA

La résistance s’organise chez Tamedia L’opposition se forme contre les plans de démantèlement de Tamedia : le 19 février, 100 collègues des Landbote, Zürichsee-Zeitung et Zürcher Unterländer ont remis aux pontes de Tamedia une pétition signée par 443 personnes. Ils exigent un plan social qui tienne compte des moyens financiers du groupe. Tamedia a refusé d’entrer en matière sur les propositions formulées par le personnel pour sauver des places de travail. Roland Kreuzer * Winterthour, Stäfa, Bülach, Lausanne, Genève, Bussigny : partout, le groupe Tamedia poursuit ses plans de démantèlement par lesquels il entend préserver ses marges bénéficiaires astronomiques, quoi qu’il en coûte en termes d’emplois et de qualité, comme nous l’avions relaté dans notre dernière édition. Dans le cadre de la procédure de consultation, les personnes concernées ont fait de nombreuses propositions pour sauver des places de travail et préserver la qualité des titres régionaux Land­ bote, Zürichsee­Zeitung et Zürcher Unterländer. Elles entendent ainsi empêcher que ces journaux soient compressés au point de voir leur survie menacée. Mais Tamedia reste sourd à toutes les propositions.

REfUS DE DIALOgUE EN SUISSE ROMANDE En Suisse romande, on se refuse carrément à tout dialogue : syndicom et les collègues du secteur prépresse à Lausanne ont demandé une entrevue pour discuter des modifications contractuelles qui prévoient d’exclure quelque 30 collègues de la protection CCT et d’augmenter la durée du travail ou réduire les salaires et les taux d’engagement. Les responsables de Tamedia affirment que l’information indivi-

duelle des salarié∙e∙s concernant les modifications projetées pour l’harmonisation du secteur prépresse est suffisante. Le partenariat social leur importe peu, comme c’est le cas avec le licenciement des 16 chauffeurs de Bussigny et de Genève. Quant aux offres d’emploi promises chez Naville et Morand, les personnes concernées n’ont toujours rien vu venir à ce jour. Là encore, Tamedia refuse tout dialogue avec syndicom et a répondu négativement à la lettre qui lui a été adressée par les chauffeurs concernés.

NégOcIER LE pLAN SOcIAL EST UN DEVOIR Tamedia affiche sa puissance et son arrogance et entend continuer à démanteler les emplois à peu de frais dans tout le pays. Dans les étages supérieurs, les managers ont concocté à cet effet un « plan social » qui doit être appliqué immédiatement à l’ensemble du groupe. Les collègues touchés par l’actuelle vague de licenciements sont censé·e·s être les premières victimes de ce papier, rebaptisé « Asozialplan » (plan asocial) en Suisse alémanique. Les usages du partenariat social, à savoir la négociation d’un plan social avec les syndicats et les personnes concernées, semblent avoir

échappé aux pontes de Tamedia qui ont publié ce plan unilatéral. Tout comme ils semblent avoir oublié que la négociation d’un plan social pour les secteurs de la production et les rédactions de Suisse romande est prescrite par les CCT en vigueur à Tamedia. Ils semblent également ignorer que la loi entrée en vigueur le 1er janvier 2014 prescrit aussi la négociation d’un plan social pour les grandes entreprises à partir de 250 employé·e·s et en cas de licenciement de plus de 30 personnes. syndicom évalue par conséquent la situation sur le plan juridique.

pROTESTATION SOLIDAIRE DES RéDAcTIONS Ses « oublis » et son ignorance délibérés montrent surtout que Tamedia a sous-estimé ses salarié∙e∙s. Par leur action de protestation du 19 février dernier, les quelque 100 collègues des Landbote, Zürichsee­Zeitung et Zürcher Unterländer ont lancé un signal fort plutôt rare en Suisse alémanique, en se rassemblant quasiment au complet devant le siège de la rédaction du Landbote. Ils ont clairement signifié qu’ils ne se contenteront pas de « gober » le plan « asocial » fomenté dans les étages supérieurs. Ils ont remis aux responsables de Tamedia une péti-

Winterthour, 19 février ∙ Les employé·e·s des Landbote, Zürichsee-Zeitung et Zürcher Unterländer sont pratiquement tous venus pour remettre aux représentants de Tamedia une pétition signée par 443 collègues contre le plan « a-social ». (photos Andreas Taverner)

tion signée par 443 personnes, dont plusieurs représentant·e·s des commissions du personnel et de nombreux collègues de tous les sites de Tamedia en Suisse. Ils exigent que le plan social de 2009 du Tages­Anzeiger ainsi que les modèles de retraite anticipée soient appliqués pour les licenciements annoncés. Pour l’heure, Tamedia n’a pas réagi à cette action de protestation ni à la pétition. Un premier entretien mené avec les commissions du personnel concernées n’a donné aucun résultat concret.

D’AUTRES AcTIONS SONT pRéVUES Tamedia compte étendre ses plans de démantèlement et imposer sa nouvelle stratégie de plan asocial à l’ensemble du groupe. Par conséquent, la résistance doit être coordonnée également à l’échelle du groupe,

entre les commissions du personnel, les employé·e·s et les syndicats. syndicom estime qu’un plan social cadre pour l’ensemble du groupe pourrait être utile, à condition qu’il soit le fruit de négociations honnêtes. Lors d’un entretien avec des représentant·e·s d’impressum et de syndicom il y a un an et demi environ, Tamedia avait dénié tout intérêt à un plan social global. A la lumière des circonstances actuelles, cette attitude traduit un pur refus de dialoguer. D’autres actions contre l’actuelle vague de démantèlement de Genève à Winterthour et pour des plans sociaux dignes de ce nom suivront au besoin. Jusqu’à ce que Tamedia soit prêt à s’asseoir à la table des négociations pour résoudre les problèmes.

* Responsable secteur Médias Stephanie Vonarburg (secrétaire centrale branche Presse) et Silvia Luckner (de dos, coprésidente du comité de branche Presse) étaient présentes pour soutenir nos collègues de Tamedia en lutte.

INVITATION

3e conférence ordinaire de la branche Industrie graphique et impression d’emballages (IGE) Samedi 5 avril 2014, 10 h 30 à 15 h 30, Volkshaus, Salle bleue, 1er étage, Stauffacherstrasse 60, Zurich

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Reka, pour encore plus.

A l’ordre du jour : élections au comité de branche IGE (présidence et trois membres ordinaires par région), actualisation du règlement révisé de la branche et mise en œuvre du CCT 2013 (tour de table des expériences depuis son entrée en vigueur depuis le 1.7.2013). Dans un second temps, nous aborderons le thème principal de la conférence de branche : Protection de la santé et sécurité sur le lieu de travail. En introduction, la collègue Maya Griesser, de la division de la santé de syndicom, vous donnera un aperçu sur les droits et possibilités de participation au niveau de l’entreprise dans le domaine de la protection de la santé et indiquera sur quel soutien de syndicom vous pouvez compter. Tous les membres de la branche de l’industrie graphique et de l’impression d’emballages (IGE), les comités de sections, les groupes de branche et le comité de branche sont invité·e·s à la conférence de branche et ont le droit de formuler des propositions. Ne disposent du droit de vote que les membres qui travaillent dans une entreprise de la branche IGE et les membres du comité de branche IGE, ainsi que 2 retraité·e·s et 2 personnes sans emploi par grande région, conformément au règlement de branche du 10 décembre 2011. Veuillez annoncer votre participation jusqu’au vendredi 28 mars 2014, 16 h, à caroline.vogt@syndicom.ch. Tel. : 058 817 18 72. Les propositions motivées sont à adresser par écrit à la même adresse, à l’attention de la Conférence de branche, jusqu’au 17 mars 2014.


8 | Secteur télécom

syndicom | N° 3 | 7 mars 2014

accords salariaux 2014 / 2015

Négociations salariales Swisscom (suite de la page 1) Problème de communication Pour la première fois, une matrice négociée entre syndicom et Swisscom s’applique pour la répartition de la masse salariale. Il s’agit d’un tableau qui indique par exemple comment l’adaptation de la masse salariale de 1,2 % pour 2014 est répartie selon la prestation et la classification dans la bande salariale. Elle permet aux jeunes de grimper rapidement les éche-

lons salariaux, les augmentations de salaire pouvant aller jusqu’à 6 % en 2014 et 9,3 % en 2015 pour les personnes en dessous de la bande et celles de la catégorie « Entry ». L’augmentation sera plus faible pour les catégories « Master » et « Top ». En outre, la matrice met un terme à l’arbitraire, critiqué des années durant, en matière de répartition individuelle de la masse salariale.

Salaires 2014 et 2015 : accord entre Swisscom et les partenaires sociaux Swisscom et les partenaires sociaux syndicom et transfair sont tombés d’accord sur l’évolution salariale des deux prochaines années (2014 / 2015). La masse salariale augmentera globalement de 3 %. Swisscom et les partenaires sociaux ont trouvé un accord salarial portant sur deux ans. La masse salariale augmentera ainsi de 1,2 % en 2014 et de 1,8 % en 2015. L’augmentation salariale des collaborateurs dépendra de leur performance et du niveau actuel de leur salaire ; elle a ainsi été fixée à au moins 0,3 % par année pour la majeure partie du personnel. « Cet accord nous permet de garantir que les prestations de qualité seront récompensées et que les salaires évoluent conformément au marché ; sa validité sur deux ans est par ailleurs, pour nos collaborateurs, synonyme de garantie pour l’avenir » déclare Hans Werner, responsable de la division Personnel et membre de la direction du groupe Swisscom.

Les partenaires sociaux se disent aussi satisfaits de cet accord salarial : « La répartition définie sur la base de critères communs est garante d’une mise en œuvre transparente et équitable de l’accord salarial », affirme Giorgio Pardini, responsable du secteur Télécom / IT du syndicat syndicom. Robert Métrailler, responsable de branche du syndicat transfair, estime également que le résultat des négociations est équilibré et répond aux attentes. Cet accord salarial concerne les quelque 13 700 collaborateurs de Swisscom et Swisscom IT Services soumis à la convention collective de travail. Les augmentations salariales prendront effet au 1er avril.

(Communiqué officiel)

La part de la masse salariale destinée aux augmentations générales s’élève à 0,3 % dans la matrice, tant pour 2014 que pour 2015 ; près de 95 % des employé·e·s de Swisscom en bénéficient. Lors de la discussion sur la répartition de l’augmentation de la masse salariale, un problème de communication a été soulevé : personne ou presque ne connaît sa classification dans la bande salariale. Du coup, la plupart ignorent l’impact des augmentations de salaire à peine négociées sur leur propre situation. C’est pourquoi syndicom exige que Swisscom joue la transparence. En outre, syndicom suivra de près l’application de la matrice et veillera à y apporter si nécessaire des corrections en 2015.

nouveau forfait de frais : résultat mitigé Pour les emPloyé·e·s de cablex Il y a quelques années encore, il était incertain que cablex reste une entreprise du groupe Swisscom. Entre-temps, Swisscom a reconnu cablex comme son entreprise de construction de réseau. Néanmoins cablex doit jouer des coudes, tout comme ses concurrents, pour obtenir des mandats de Swisscom. En outre, la branche de la construction de réseau n’est pas encore réglementée, car certains acteurs du marché s’y opposent. Ce qui ouvre la voie au dumping salarial et social et se répercute négativement sur la productivité. Par conséquent, l’accord salarial conclu avec cablex est moins réjouissant que celui conclu avec Swisscom. Les discussions sur les frais sont récurrentes à cablex. C’est pourquoi le comité d’entreprise de cablex a confié à syndicom le mandat de négocier un forfait de frais. Le forfait de 350 fr. par mois

Dehors en été comme en hiver, les salariés de cablex ont la vie dure. Si syndicom a cherché à obtenir le maximum pour eux, un accord salarial moins bon que celui de Swisscom a été adopté de justesse. (photo Jens Friedrich)

(sur 12 mois) obtenu en résultat des négociations satisfait la quasi-unanimité des employé·e·s de cablex. Par contre, ils doivent se contenter d’une augmentation de la masse salariale de 0,5 % en 2014 et en 2015. Le secrétaire central de syndicom Daniel Münger a réagi à la critique avec pragmatisme : « Nous aurions aussi pu dire que nous n’engageons par la discussion sur les forfaits de frais, mais sur une hausse de la masse salariale. Mais cablex a

refusé. Nous avons donc cherché à obtenir le maximum possible. » Les employé·e·s de cablex ont finalement adopté l’accord salarial à une majorité de deux tiers. Un signal clair pour cablex de non seulement continuer dans la voie engagée avec des améliorations visibles pour le personnel, mais aussi de mettre les bouchées doubles.

* Franz Schori, secrétaire spécialisé Télécom / IT

uPc cablecom manno et yverdon

UPC : sans CCT, gros risques de perte de garanties Des modifications du système salarial à upc cablecom ont alerté le syndicat. Lequel, par son intervention opportune, s’est mis d’accord avec l’entreprise pour réaliser un monitoring de deux mois. Car les employé·e·s sont très exposé·e·s en l’absence d’une CCT. Giulia Centemeri * Début janvier, upc cablecom a introduit un système salarial pour ses employé·e·s du Technical Helpdesk dans son nouveau règlement. Il entrera en vigueur à partir du 1er avril 2014 et lie le salaire à la prestation. A Manno et Yverdon, ce sont surtout les collègues au bénéfice de longues années de service qui risquent de voir leur salaire subir une nette diminution. syndicom a été rapidement informé des faits grâce aux relations étroites qu’il

entretient avec ses membres au Tessin. Giorgio Pardini, responsable syndicom du secteur Télécom au niveau national, a immédiatement contacté la direction d’upc cablecom et vérifié la situation en collaboration avec la commission d’entreprise. Avant d’organiser des rencontres avec l’entreprise et les personnes concernées, il a été décidé d’effectuer un monitoring de deux mois du nouveau système salarial pour trouver

des solutions individuelles. Les collègues des sièges de Manno et d’Yverdon ont pu compter sur la présence et le soutien actif de syndicom au travers des secrétaires régionaux. L’absence d’une convention collective de travail (CCT) montre que les garanties acquises sont ici compromises. Contrairement au contrat individuel de travail, une CCT ne peut être modifiée que si les partenaires sociaux donnent leur consentement.

Depuis plusieurs années, syndicom s’engage en faveur de bonnes conditions de travail à upc cablecom. Mais il n’y a qu’une seule vraie protection, celle garantie par une convention collective. C’est pourquoi nous espérons que les collègues adhèrent à notre syndicat, actif dans le secteur Télécom. En tant que partenaire social d’upc cablecom, il a besoin de vous pour signer des conventions collectives assorties de garanties importantes.

Dans l’espoir de conclure prochainement une convention collective avec upc cablecom, syndicom s’est montré jusqu’à présent un syndicat actif et rapide, capable d’intervenir pour faire avancer des problématiques communes tout en tenant compte des exigences individuelles.

* Secrétaire syndicale au Tessin


GI femmes | 9

syndicom | N° 3 | 7 mars 2014 salaire minimum

Coup d’accélérateur pour l’égalité salariale Sur 400 000 bas revenus en Suisse, soit moins de 4000 fr. mensuels pour un temps plein, 300 000 concernent les femmes. Sept personnes sur dix qui ne touchent pas 22 fr. de l’heure sont des femmes. Si le principe du salaire minimum est accepté en votation le 18 mai prochain, elles en seront les principales bénéficiaires. Dans les branches à bas salaires, bien des discriminations seraient ainsi éliminées. Yves Sancey* Comment payer son loyer, ses primes d’assurance maladie et ses factures courantes quand on gagne moins de 4000 fr. par mois en travaillant à plein temps ? La moindre facture imprévue et la vie peut basculer dans la pauvreté. Combien de familles, souvent monoparentales, sont ainsi touchées par la précarité en Suisse ? Malgré un emploi à plein temps, plus de 400 000 salarié·e·s sont confronté·e·s chaque mois à ce casse-tête existentiel. Parmi ces travailleuses et travailleurs, un tiers ont achevé un apprentissage, deux tiers ont plus de 25 ans et deux tiers sont des femmes. Cette situation est inacceptable !

femmes trois fois Plus touchées La situation en matière de bas salaires est spécialement grave en ce qui concerne les femmes, dont 15,8 % doivent travailler pour un tel salaire. Quant aux hommes, ils sont 6,1 % dans la même situation. Que les femmes soient presque trois fois plus touchées que les hommes par les bas salaires est une réalité que l’on ne trouve pratiquement que dans notre pays. À cet égard, celui-ci est en très mauvaise position en comparaison internationale. Les femmes sont surreprésentées dans les secteurs à bas salaires (voir graphique) : la vente, le nettoyage, la santé et le social. Car

trop souvent encore, le travail des femmes est moins bien considéré que celui des hommes et par conséquent moins bien payé, en violation du principe « à travail de valeur égale, salaire égal ».

À la vitesse de l’escargot Non seulement les femmes sont reléguées dans les emplois les moins rémunérateurs mais, même lorsqu’elles font le même travail que les hommes, leur salaire est bien plus bas. Les femmes gagnent en moyenne 1800 fr. par mois de moins que les hommes. Une grande partie de cette différence est certes due à des facteurs objectivement explicables comme des différences d’âge, de formation, d’ancienneté, de domaine d’activité, etc. 37,6 % relève néanmoins de la pure discrimination. Les femmes, parce qu’elles sont femmes, gagnent ainsi 677 fr. par mois de moins que les hommes. Soit une perte de 7,7 milliards pour elles et leurs familles. Uniquement en raison de leur sexe. Selon la branche, la part de la différence de salaire entre femmes et hommes qui relève uniquement du sexe oscille entre 13,5 et 87 %. La réussite d’un apprentissage n’est pas une protection contre les bas salaires. Ainsi, 15,7 % des femmes titulaires d’un CFC touchaient en 2010 un bas salaire (deux tiers du salaire médian,

soit 3986 fr. cette même année), alors que les hommes étaient trois fois moins concernés (5,6 %).

couP d’accélérateur Pour l’égalité Ces chiffres montrent toute l’urgence et la nécessité de salaires minimums corrects, comme le demande l’initiative. De tels salaires élimineraient de fait une part importante des discriminations dans les branches à bas salaires. L’introduction d’un salaire minimum de 22 fr. de l’heure permettra de relever les plus bas salaires, notamment dans les secteurs qui occupent un nombre important de femmes peu ou pas qualifiées. Les inégalités de

trois raisons de dire oui Pour les femmes Outre le fait que tout le monde a le droit de vivre décemment de son travail, le salaire minimum est tout bénéfice pour les femmes. Un OUI à l’introduction d’un salaire minimum le 18 mai prochain se justifie pour au moins trois bonnes raisons : • Deux tiers des bénéficiaires du salaire minimum sont des femmes • Le salaire minimum permet de revaloriser le travail des femmes et de corriger une partie des inégalités de salaire • Le salaire minimum permet de lutter contre le dumping salarial dans des branches, souvent très féminisées, où les patrons refusent de conclure des CCT avec des salaires minimums décents. (USV)

salaires seraient ainsi réduites et la situation de beaucoup de femmes améliorée. Il s’agit d’un coup d’accélérateur nécessaire pour faire avancer l’égalité salariale. L’acceptation du salaire minimum devrait ensuite avoir

un effet de levier sur l’ensemble des salaires, notamment au niveau de certains CFC qui sont injustement peu valorisés.

* Avec les argumentaires de l’USS et de l’USV

Part des personnes touchant un bas salaire (<66% du salaire médian)

selon la branche économique et le sexe, 2010. (Source : ESS 2010, OFS ; Calculs : OUE, Université de Genève) Moyenne de toutes les branches Activités de poste et de courrier Commerce de détail

Hommes Femmes

Fabrication d'équipements électriques Industrie alimentaire; fabr. de boissons Restauration Industries du textile et de l'habillement Hébergement Autres activités spéc. scient. et techn. Autres services personnels

0%

18 %

35 %

53 %

70 %

Journée internationale des femmes

8 mars : des salaires justes et égaux pour tou·te·s ! Le 8 mars, c’est la Journée internationale des femmes, fêtée depuis plus d’un siècle. Cette année, le mot d’ordre des femmes déterminées et solidaires : des salaires justes et égaux pour toutes et tous ! Un salaire minimum légal contre la discrimination salariale !

syndicom participera aux actions du 8 mars dans toute la Suisse et marquera sa présence le 6 mars déjà dans les entreprises et les différentes branches. En Romandie, syndicom sera présent à Bulle au centre de PostFinance et à Lausanne à la Région de distribution du courrier, place de la Gare.

AGENDA 8 MARS Du 7 au 9 mars | Lausanne (divers lieux) - Fête du slip. Programme complet : www.lafeteduslip.ch Vendredi 7 mars 14 h 30 – 16 h 30 | Lausanne – Colloque « Autodétermination des femmes en matière de santé sexuelle ». Org. : Bureau de l’égalité, conjointement avec le Département de gynécologie-obstétrique et de génétique médicale du CHUV. Lieu : Auditoire Maternité, CHUV. Programme : www.vd.ch/egalite Vendredi 7 mars dès 7 h | Gare de Sion – Distribution par unia, le SSP et syndicom du 08 minutes et de bonbons. Samedi 8 mars début d’après-midi | Genève - Stands avec diffusion de matériel sur le salaire minimum. Rassemblement à 14 h, zone piétonne du Mont-Blanc.

Samedi 8 mars | Jura - Distribution de tracts. Samedi 8 mars dès 13 h | Lausanne Moment d’échange et repas canadien. Grande salle de la Maison de la Femme – Av. Eglantine 6. Ouvert à toutes !!! Samedi 8 mars dès 14 h | Monthey (Valais) - Discussions, échanges sur le thème « le travail des femmes engagées en Valais », notamment avec des femmes migrantes. Org. : association Pluri’elles et le Bureau de l’égalité et de la famille valaisan, ainsi que les syndicats et les associations de femmes valaisannes. Lieu : Monthey, Salle En Biolle, Avenue de l’Europe 42 Samedi 8 mars matinée | Vaud - Distribution du journal 08 minutes dans les principales gares et les marchés des grandes villes vaudoises.

Le journal 08 minutes sera distribué le 8 mars dans le canton de Vaud. Si vous le ratez, vous pourrez le commander à l’USV par e-mail : info@usv-vaud.ch


10 | Actualités

syndicom | N° 3 | 7 mars 2014

portrait De membre

Le sens de l’observation Giovanna Gould peint des tableaux grand format et dessine des croquis au tribunal. Après avoir enseigné sur plusieurs continents, elle s’est fixée à Vaduz voici vingt ans. Depuis 2013, elle est membre de la commission des femmes de syndicom. Suleika Baumgartner * Quelques jours avant un rendez-vous au tribunal, Giovanna Gould teste la dextérité de ses doigts en dessinant des esquisses. Rapidement et d’un trait sûr. Car c’est ce qu’on attend d’elle une fois que le juge lui a attribué sa place au procès. Laquelle déterminera aussi sa perspective : verrat-elle l’accusé de dos ? La témoin de côté ? La victime de face ?

ÉphÉmère Outre la technique, il faut faire preuve d’un sens de l’observation prononcé et avoir des nerfs solides. « Le moment est éphémère », dit Giovanna Gould. La posture, les mimiques, l’atmosphère dans la salle, voilà ce qu’elle s’efforce de rendre – sans parti pris. La plupart du temps, son dessin est transmis directement au jour-

« Lorsque nous rencontrons une personne, nous captons automatiquement son essence. En y regardant de plus près, je découvre plus de détails. Et je les traduis en dessinant. »

nal qui relate le cas. Le travail de Giovanna est alors terminé. Les procès pour meurtres ou fraudes importantes ne sont pas à l’ordre du jour à Vaduz. « Il faut déjà qu’il y ait quelque chose de particulier pour qu’on me demande de venir », dit-elle. Son travail est fatigant : il requiert une forte présence. Il arrive parfois qu’elle pense aux audiences encore plusieurs jours après.

tableaux granD format « Je peins volontiers des tableaux grand format », raconte l’artiste au restaurant de la gare de Sargans : « Les grands expressionnistes sont mes modèles. » Elle a déjà peint de tout : des natures mortes, des portraits, des paysages. Cet hiver, elle a exposé à la biennale de Florence, où elle a étudié dans les années septante à l’académie des beaux-arts et obtenu ensuite un doctorat en littérature italienne moderne. Cette grande voyageuse – qui a notamment enseigné en Afrique et en Amérique du Sud – parle l’allemand, l’espagnol, le français, l’italien, le portugais et l’anglais. Elle travaille avec beaucoup de rigueur et pimente sa vie de musique, de danse et de bonne chère. Giovanna Gould raconte qu’elle a toujours dessiné. Mais ce n’est que lors de ses voyages qu’elle a commencé à croquer des silhouettes. Aujourd’hui, elle a toujours un bloc sur elle : « Si je ne veux pas me faire remarquer, je prends le format A4, sinon volontiers l’A3. » Elle dessine surtout dans les aéroports et les trains, parfois au marché ou à la bibliothèque. Sa facilité de contact avec les gens lui est utile.

met tre Des femmes en rÉseau En février 2013, elle s’est portée candidate au Landtag, le Parlement du Liechtenstein. A ses yeux, les syndicats (qu’elle connaît surtout d’Italie) sont très importants pour la société. La représentante de la branche Communication visuelle de syndicom a été élue cette année à la commission des femmes. Giovanna Gould puise ici dans ses expériences du mou-

Artiste peintre, bourlingueuse et élue à la commission des femmes de syndicom, Giovanna Gould pose ici à la gare de Sargans (SG) avec son inséparable bloc de dessin. (photo Sabine Rock)

vement féministe des années soixante et septante. « Lorsque nous rencontrons une personne, nous captons automatiquement son essence. En y regardant de plus près, je découvre plus de détails. Et je les traduis en dessinant. » Elle peut facilement se glisser dans une autre culture : « Partout où j’ai vécu, j’ai voulu faire partie de la société. » Elle affirme avoir besoin de cette chaleur humaine. Cette artiste peintre ne supporte pas les injustices. C’est pourquoi elle met souvent son art au service des autres. Dans

ses projets, elle a notamment gagné à sa cause le service du développement du Liechtenstein, la coopérative Migros et Amnesty International, par exemple dans sa lutte contre le commerce des femmes et pour une école au Zimbabwe. Pour Giovanna Gould, le plus important, c’est de jeter des ponts entre les hommes et les cultures. Ses dessins sont donc aussi un peu des documents d’archive : ils parlent de l’époque dans laquelle nous vivons.

* Journaliste indépendante Rp

Mon patron doit-il me payer si… ?

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photo DR

Droit au but

Il y a quelques jours, quand je suis arrivé au travail, mon supérieur m’a renvoyé chez moi au motif de la mauvaise situation des commandes. Est-ce que je dois m’attendre à une déduction sur mon salaire ou prendre ces heures sur le solde de mes vacances ? Que faire pour n’encourir aucun désavantage ? En cas d’empêchement de travailler du fait de l’employeur (ou « demeure de l’employeur » en termes juridiques), l’article 324 CO dispose qu’il reste néanmoins tenu de verser le salaire sans que le travail doive être fourni ultérieurement. Le maintien du salaire est garanti même lorsque l’employeur n’est pas responsable de l’impossibilité d’exécuter le travail. Car c’est à lui qu’incombe le risque entrepreneurial, qu’il s’agisse de problèmes de livraison, de manque de commandes ou d’une panne de machines. Comme l’employé n’est pas tenu

d’assumer ce risque, tu n’as pas à redouter de réduction de salaire. L’employeur est également tenu de continuer à verser sa part des contributions aux assurances sociales et à la prévoyance professionnelle. Pour pouvoir invoquer l’article 324 CO « 1. En cas de demeure de l’employeur », l’employé doit avoir clairement offert ses services. Il peut signaler sa volonté de le faire oralement, par écrit ou en se rendant sur son lieu de travail. Afin d’éviter toute difficulté à en fournir la preuve ultérieurement, il lui est recommandé de faire son offre de ser-

vice par écrit. Le plus important est que la personne concernée indique à l’employeur son désaccord concernant la situation. Dans un premier temps, autrement dit dès le moment où ton employeur t’empêche d’accomplir ton travail, il est recommandé de signaler ton désaccord. Précise clairement que tu es venu pour travailler et que tu souhaites le faire. Si on te renvoie malgré tout à la maison, adresse aussitôt une lettre à ton supérieur, confirmant que tu as offert tes services, mais qu’ils n’ont pas été acceptés. Pour éviter toute difficulté de preuve,

mieux vaut le faire par lettre recommandée. Si on te renvoie à nouveau de ton travail, tu n’es pas obligé d’y retourner chaque jour. Tu peux attendre à la maison, à condition que ton offre d’exécuter le travail ait été refusée très clairement et que tu demeures joignable pour ton employeur. Les heures de travail qui n’ont pas pu être effectuées du fait de l’employeur ne doivent pas être rattrapées. Ces heures ne peuvent pas non plus être déduites de tes vacances. Aspect le plus important à retenir : pendant la « demeure de l’employeur », l’employé n’est

pas tenu de fournir son travail mais les rapports contractuels – donc l’obligation de maintien du salaire – demeurent intacts. Par conséquent, ni l’employeur ni l’employé ne sont autorisés à résilier les rapports de travail avec effet immédiat au motif que l’employeur se trouve dans l’impossibilité d’exécuter le travail. Si tu souhaites changer d’emploi, tu devras respecter le délai ordinaire de résiliation.

Néomie Nicolet, avocate et collaboratrice du service juridique


Actualités | 11

syndicom | N° 3 | 7 mars 2014 longue vue

Dumping salarial

Le SSP remet le prix de l’entreprise favorisant le mieux le dumping à Genève

Cette fois, le secret bancaire helvétique a vécu. Au moins pour les clients installés à l’étranger, car les petits épargnants locaux ne sont pas concernés par la nouvelle norme mondiale relative à l’échange automatique de données sur le business bancaire de haut vol. Le Sommet du G20 tenu à Sydney les 22 et 23 février a avalisé le principe et chargé l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) d’en peaufiner les détails et de créer les logiciels permettant ces échanges, ébauchant ainsi un prototype minimal de fiscalité mondiale. « La fraude fiscale offshore demeure un sérieux problème car des sommes d’argent considérables sont placées à l’étranger et échappent à l’impôt », constate l’OCDE. Ces fonds sont planqués dans des paradis fiscaux – dont la Suisse – privant les pays où ces valeurs sont produites de leurs retombées fiscales. D’où crise des finances publiques et montée du mécontentement populaire dans les citadelles même de l’impérialisme financier. Le mécanisme retenu est simple, démontrant au passage la volonté politique antérieure de cacher la merde au chat. Chaque juridiction fiscale nationale devra à l’avenir collecter auprès des banques l’identité personnelle complète des clients étrangers y ayant placé plus de 250 000 dollars, l’état de leurs comptes avec les dividendes et intérêts reçus et fournir annuellement ces renseignements au fisc des pays de résidence de ces clients. C’est en réalité l’extension de la loi étatsunienne FATCA à l’ensemble du monde. Tout cela devrait fonctionner dès 2015. Restent toutefois deux accrocs dans cette belle mécanique, démontrant qu’il s’agit davantage pour les pays riches de sauver leurs meubles que de favoriser l’équité fiscale mondiale. La norme est

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Savez-vous planquer vos sous ?

basée sur la réciprocité, un gouvernement n’étant obligé de fournir les données qu’aux pays faisant de même. Or, les pays du Sud disposent d’infiniment moins de moyens pour collecter ce genre de données. Quand bien même leurs fonds sont souvent placés en Occident, les pays pauvres ne recevront donc pas les données bancaires du Nord s’ils sont incapables d’offrir la réciproque. Les riches des pays pauvres pourront donc continuer à soustraire leurs fortunes à leurs peuples pour les réfugier sans risque dans les coffres du Nord. Cette perspective éclaire singulièrement la pseudo-générosité du Conseil fédéral, lorsqu’il annonce inscrire « unilatéralement » l’échange automatique de données dans toutes les conventions bilatérales contre les doubles impositions, mais « sous réserve de réciprocité »… Second enjeu pour les banquiers : retarder la mise en œuvre du dispositif, car il ne déploiera pas ses effets rétroactivement, laissant ainsi davantage de temps aux clients pour régulariser leurs situations par des déclarations spontanées, exemptes de sanctions. Et tout cela se passe quand les salariés du pays doivent remplir leur déclaration fiscale avant le 31 mars, sous peine d’être taxé d’office, puisque l’évasion salariale n’a jamais été possible. L’équité fiscale a encore bien du chemin à parcourir.

Michel Schweri

baisser les salaires de son personnel en 2010 déjà. Le cas récent de Gate Gourmet est une fois de plus exemplaire dans le développement d’un dumping salarial appliqué au personnel le plus précaire. Tout comme ISS, il s’agit ici de salaires très souvent en dessous de 4000 francs. C’est dire le courage qu’il faut aux entreprises pour oser les baisser, surtout lorsque, comme à Gate Gourmet, celles-ci multiplient dans un même temps leurs bénéfices. Par ce prix symbolique, le SSP tient à récompenser un résultat exceptionnel, qui favorisera encore longtemps les politiques isolationnistes de certains partis populistes suisses. (SSP)

13 février 2014 · Le SSp a remis le prix « Dumping 2013 » à Genève Aéroport, pour récompenser l’ensemble de son action en faveur du développement de la sous-enchère salariale à Genève. (photo Demir Sönmez)

Dumping salarial et frauDe sur le chantier De la bahnhofstrasse

Le chantier de ZARA reste à l’arrêt

cactus

La Suisse en guerre ? Le 9 juin 2013, 78 % des votants acceptaient les modifications urgentes apportées à la Loi sur l’asile (LAsi). Celles-ci permettaient la mise en place de grands centres pour y concentrer les requérants d’asile sous l’autorité et la gestion de l’Office des migrations (ODM), et accordaient un blanc-seing au gouvernement pour faire des « tests » de procédure, au besoin en violant les lois en vigueur. Les nouveaux centres fédéraux que l’ODM s’active à mettre en place seront des espaces clos, séparés de la société civile, éloignés de l’opinion publique, fermés à la démocratie, que l’autorité omnipotente va s’approprier. Lorsque le parlement donne, en adoptant une loi, tous les pouvoirs au gouvernement de légiférer et de fabriquer ses propres lois, on appelle cela « l’Etat d’exception ». En général pour cause de guerre ou de troubles graves. La guerre – guerre contre les migrant·e·s ou contre la démocratie ? – semble se poursuivre. Le Conseil fédéral vient d’adopter le 26 février un message à l’intention du Parlement lui proposant de prolonger de quatre ans, soit jusqu’au 28 septembre 2019 (!), la durée de validité des modifications urgentes de la LAsi. Aujourd’hui ce sont les réfugiés qui disparaissent du regard démocratique, demain

Le 13 février dernier, le syndicat SSP a remis à Genève Aéroport le prix « Dumping 2013 » pour son immense travail en faveur du développement de la sousenchère salariale à Genève. Depuis plusieurs années, Genève Aéroport se distingue de l’entier des établissements publics de Genève par sa constance et son efficacité dans l’accompagnement d’un dumping salarial dans les entreprises œuvrant sur son site. On se souvient notamment du soutien sans faille que Genève Aéroport (alors Aéroport international de Genève – AIG) a su apporter à l’entreprise ISS Aviation, lorsque celle-ci a souhaité

ce seront les chômeurs, les personnes à l’AI, etc. De quoi nous rappeler la fin tragique du poème attribué au pasteur Martin Niemöller, survivant du camp de concentration de Dachau : « Lorsqu’ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. » (YS, avec http://droit-de-rester. blogspot.ch/2013/10/)

Besoin d’évasion ?

Les bourgeois sont bien embêtés. Voilà que Johann Schneider-Ammann, leur ministre qui doit combattre l’initiative pour un salaire minimum, a donné dans l’« optimisation fiscale » pour utiliser un euphémisme. Quelque 263 millions que son groupe était allé planquer aux îles Jersey et au Luxembourg. Juste pour se créer un magot en cas de coup dur, a-t-il répondu un peu penaud à un journaliste qui lui demandait si une famille avec un revenu de 3500 fr. par mois pouvait survivre sans optimiser ses impôts à Jersey (TdG, 26.2). Petite consolation pour lui, la « patriotique » famille Blocher donne aussi dans l’optimisation fiscale, en utilisant notamment une filiale à Guernesey (24 heures, 8.2). (YS)

Les discussions menées le 25 février entre ZARA et le syndicat Unia n’ont pas abouti. ZARA n’a pas souhaité trouver une solution et réfute le constat de dumping salarial. Entre-temps, un travailleur du chantier a révélé l’ampleur de la fraude. En effet, les travailleurs ont été contraints à citer de faux salaires aux syndicats et aux contrôleurs et à signer de faux rapports rela-

tifs à leur durée du travail. Les ouvriers du gros œuvre et du second œuvre y reçoivent des salaires de misère, compris entre 900 et 2000 euros / mois. En contrepartie, la cinquantaine de travailleurs concernés doit trimer jusqu’à 60 heures par semaine. Faute de solution, le chantier de la Bahnhofstrasse à Zurich reste fermé. (Unia)

mise en œuvre De la motion lombarDi

Enterrer le projet de loi sur les heures d’ouverture des magasins L’Union syndicale suisse (USS) rejette le projet de loi fédérale sur les heures d’ouverture des magasins mis en consultation le 19 février par le Conseil fédéral afin de mettre en œuvre la motion Lombardi. Cette loi dégraderait en effet clairement les conditions de travail du personnel concerné, reviendrait à fouler aux pieds le fédéralisme et est démocratiquement sujette à caution. Si l’on impose des heures d’ouverture des commerces unifiées dans toute la Suisse, de 6 à 20 heures en semaine

et de 6 à 19 heures le samedi, deux tiers des cantons devront prolonger les heures d’ouverture des commerces sur leur territoire. « Les premières victimes seront les salarié·e·s concerné·e·s, car les jours de travail toujours plus longs nuisent à la vie familiale, accroissent le stress et rendent les gens malades », rappelle Arnaud Bouverat (secteur tertiaire d’Unia). Le danger est d’autant plus grand que, dans le commerce de détail, seules quelques firmes ont conclu une CCT. (USS)


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syndicom | N° 3 | 7 mars 2014 agenda

formation

Movendo l’institut de formation des syndicats S’affirmer et s’impliquer au quotidien (F2.5.1408). 31.3. et 30.4.2014 ; UOG, Genève. Thèmes principaux : Définition des besoins propres – Analyse des atouts personnels – Appréhension du milieu où on évolue – Fixation d’objectifs – Assertivité et implication. Intervenant : Samuel Perriard (médiateur, coach et formateur)

Croix. Thèmes principaux : Principes de base d’une communication efficace – Analyser la circulation de l’information dans l’entreprise – Construire et cultiver un réseau – Impliquer et motiver ses collègues de travail – S’exprimer en public. Intervenants : Christophe Béguin (Askfor), Roland Conus (Unia), Albert Ronchi (formateur d’adultes)

Recherche Internet et utilisation d’un compte de messagerie libre (F2.6.1411). 28.4.2014 ; Synergic / Perform, Yverdon-les-Bains. Thèmes principaux : Définition – Modes de connexion – Choix du matériel – Navigation et mémorisation des liens – Moteurs de recherche et méta-moteurs – Messagerie – Astuces. Intervenant : Otto Keller (ingénieur et formateur)

Crise financières en Europe : quelles causes et quelles conséquences (F2.1.1406). 14.5.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Banques centrales – Banques commerciales – Création de la monnaie – Traités économiques – Endettement public – Privatisation – Paupérisation. Intervenant : Samuel Bendahan (économiste, chargé de recherche).

Revendications au travail, comment les négocier ? (F2.4.1416). 29.4. + 16.5. + 3.6.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Clarification des revendications – Fixation des objectifs – Outils et stratégie de négociation – Médiation. Intervenants : Samuel Perriard (médiateur, coach et formateur), Achille Renaud (Unia)

Fonctionner dans une équipe, un groupe, un comité (F2.5.1411). 19.-20.5.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Stades de développement d’une équipe – Organisation – Objectifs – Ressources – Les formes de relations – La communication – Stratégie pour sa propre équipe. Intervenante : Nicole Senn Mayor (formatrice d’adultes)

Facebook – faire ses premiers pas dans un réseau social de façon futée (F2.6.1412). 2.5.2014 ; CRFJ, Maison de la Communication, Lausanne. Thèmes principaux : Les réseaux sociaux sur Internet – Configurer un compte Facebook et paramétrer son profil – Quelques astuces. Intervenante : Stéphanie Booth (formatrice et consultante en médias sociaux) La communication interculturelle (F2.4.1412). 5.5. – 6.5.2014 ; Hôtel Préalpina, Chexbres. Thèmes principaux : Concept de culture et d’interculturalité – Stéréotypes et préjugés – Liens entre perceptions, valeurs et cultures – Concepts interculturels. Intervenante : Catherine Fehlmann (formatrice d’adultes) Développer les moyens d’information et de communication – Séminaire de base pour membres de commissions du personnel (F1.7.1409). 12.-13.5.2014 ; Hôtel de France, Ste-

Séminaire de base pour membres de représentations du personnel des secteurs privés et publics couverts par les syndicats (F1.7.1405). 22.23.5.2014 ; Hôtel de France, Ste-Croix. Thèmes principaux : Droits et devoirs d’une représentation du personnel – Compréhension de ses tâches et de son rôle – Sensibiliser et motiver ses collègues de travail. Intervenants : Achille Renaud (Unia), Albert Ronchi (formateur d’adultes) Diffuser des informations dans les médias (F1.6.1403). 26.5. + 18.6.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Le fonctionnement des médias – Précautions et conseils – Rédiger un article ou une lettre de lecteur pour une publication syndicale ou un journal d’entreprise – Utiliser les médias électroniques – Evaluer l’impact de ses interventions. Intervenant : Michel Schweri (Unia)

SecteuR MÉdiaS

Inscriptions sur www.helias.ch Photoshop avec une tablette graphique Wacom Intuos. 4, 27 et 28 mars 2014. Animatrice : Birgit Ewert, instructrice Adobe. Imprimerie St-Paul (bd de Pérolles 38, Fribourg). InDesign avancé pour les professionnels. 1er et 2 avril 2014. Animatrice : Birgit Ewert, instructrice Adobe. Imprimerie St-Paul.

La solution du sudoku syndicom du N° 2 / 2014 était : 835 (de g. à droite). Le gagnant est Jean-François Gasser de Romanel-sur-Lausanne. Il gagne 30 fr. en bon d’essence offert par notre partenaire de prestation ENI. Nous le félicitons chaleureusement !

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III définitions : Horizontalement : II. Ville choux. Monnaie de porcelaine.IV II. Célèbre génisse. Petit bonheur. Monstre chétif. V III. Terre en mer. Créera des liens. N’endort pas, même s’il est doublé. IV. Peuple d’Arabie. Espace de sécuritéVI ou espace sécuritaire. La confiance règne (se). VII V. A hue et à dia. Se baguenauder. VI. Long temps. Prénom venu de lion. VIII VII. Joyeux. Grandes oreilles. VIII. Grand passage. Greffât. IX IX. Petit grec. Au pied. X. Ancien bloc. Année de présidence de la Suisse. X Actionné. XI. Cherche les limites. Drôme. XII. Autour de Tourbillon. Fera la digue.XI XIII. Plus libre pour les marchandises que pour les XII humains. A la base du salaire. XIII Verticalement : 1. Dans les deux sens. 2. Tendrions avec force. Pas. 3. Au fond des bois. Petit coup sur la tête. 4. Coup de langue de Mandela. Dans les premiers en Amérique. Petit accident.

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5. Libération de marchandises. Pomme d’adulte. A de beaux os. 6. Accompagne le trouvère. A la botte de Himmler. 7. Elle rôde par SMS. Aux origines de l’Europe. 8. Au commencement. Quote-part. 9. Avec globules. Factions dans Stargate. 10. Entre deux néants. Unité européenne. 11. Entre devoir et amour. Façon de tourner autour 5 du je. 12. Bavard coloré. Île bien notée. Pas moi. 13. Bon do. Gênent la circulation. 14. La plante de lin peut l’être. Dévastation, massacre. Vieille colère. 15. A cause et par delà les frontières. 6

Le·la gagnant·e – dont le nom paraîtra dans le n° 4 / 2014 – recevra un coussin portable comprenant une couverture, offert par notre partenaire de prestations. Prière d’envoyer votre solution (le mot-mystère seulement) 3jusqu’au 10 mars à syndicom, le journal, rue Pichard 7, 1003 Lausanne.

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3 e conférence ordinaire de la branche ige Samedi 5 avril 2014, 10 h 30 à 15 h 30 Volkshaus, Salle bleue, 1er étage Stauffacherstrasse 60, Zurich Ordre du jour et détails en p. 7.

groupe d’intérêt des retraité·e·s section syndicom biel-bienne Assemblée générale annuelle mardi 18 mars Publication sur iPad à partir d’InDesign. 13 et à 14 h 30 au Restaurant Büzzenberg 14 mai 2014. Animatrice : Birgit Ewert, instruc- chemin Geysried 63, Bienne Aux collègues qui, pour des raisons de santé ou trice Adobe. Imprimerie St-Paul. autres motifs ne peuvent participer à l’assemblée La photographie numérique, atelier théorique générale, nous souhaitons un bon rétablissement et pratique. 13 et 14 mai 2014. Animateur : Luca et souhaitons les rencontrer à la prochaine manif. Carmagnola. Lieu : LookA, Luca Carmagnola, rue du Préavis pour notre programme d’activités 2014 Nord 4, Vevey. Nous visiterons la centrale de retraitement des eaux Création de formulaire avec InDesign. 22 et du lac de Bienne le 9 avril. Notre rencontre Grillades 1 2 3 4 5 6 7 8 9 23 mai 2014. Animatrice : Birgit Ewert, instruc- au bord du lac le jeudi 7 août. La sortie annuelle aura trice Adobe. Imprimerie St-Paul. lieu le 16 septembre. La traditionnelle assemblée de I

1 economie politique – mondialisation Afin de défendre efficacement les travailleurs et travailleuses, il faut non seulement comprendre comment le système économique fonctionne et quels en sont les principaux acteurs, mais aussi apprendre à utiliser tous les outils de politique économique disponibles et en forger parfois de nouveaux. Les problèmes posés par la libre circulation des personnes et des mesures d’accompagnement lacunaires seront examinés, et particulièrement discutés, en regard de la nouvelle donne suite au vote de février. Une solidarité internationale active est nécessaire, afin que la mondialisation de l’action syndicale réponde enfin à celle de l’économie. Ce cours se déroulera donc partiellement à Genève, durant la session 2014 de la Conférence internationale du travail ; il permettra de rencontrer – et de voir travailler ensemble – des syndicalistes du monde entier. Dates : les 8-9 mai 2014 à Neuchâtel, et le 2 juin 2014 à Genève, OIT Intervenant·e·s : Cesla Amarelle (UniNE), José Corpataux (USS), Romain Felli (UniGE), Daniel Lampart (USS), Anne Holenweg (Movendo) Frais de cours pour personnel et membres des syndicats affiliés à Movendo + Alimentation et 1 nuitée : Fr. 990 fr. + 410 fr. (Pris en charges par le syndicat concerné). Inscription sur notre site www.movendo.ch, par info@movendo. ch, par téléphone 021 310 48 70 ou par fax 021 310 48 79.

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syndicom | N° 3 | 7 mars 2014 agenda Saint-Nicolas aura lieu le mardi 2 décembre. Notez et réservez ces dates. Au plaisir de vous rencontrer. Amicales salutations, le comité.

FRiBouRG-GRuyèRe

invitation à l’assemblée annuelle du chalet de l’entraide Vendredi 21 mars, 20 h au Chalet de l’Entraide ouvrière à Montbarry-Le Pâquier Ordre du jour : 1. Bienvenue et liste de présence. 2. Procès-verbal de l’assemblée du 8 mars 2013. 3. Rapport du président. 4. Rapport du caissier. 5. Rapport des vérificateurs et approbation des comptes. 6. Nominations statutaires. 7. Activités – travaux 2014 : chalet et route des Cavues. 8. Divers A l’issue de l’assemblée, nous aurons le plaisir de vous servir une collation. Les délégués empêchés voudront bien se faire remplacer. Merci. Toutes et tous les collègues intéressés au Chalet sont cordialement invités à participer à cette assemblée. Meilleures salutations. Au nom du comité : Raymond Remy, président. Besoin d’un transport ou excuse : Appelez le 026 912 56 91 ou 079 944 35 85

vaLaiS

préavis pour l’assemblée générale • Section Valais Poste, samedi 15 mars à 14 h 30, salle du Grand Conseil à Sion • Section Valais Télécom, samedi 15 mars à 15 h 30, salle du Grand Conseil à Sion • Section Médias, samedi 15 mars à 14 h 30, salle du Grand Conseil à Sion • Les trois assemblées générales seront suivies du processus de fusion à la salle du Grand Conseil à Sion. Ordre du jour et invitations ont été envoyés séparément.

contacter syndicom en suisse romande

compte rendu groupement des retraité·e·s de neuchâtel L’ordre du jour de l’assemblée générale du 6 février dernier ne comportait pas moins de cinq points. 1. Bienvenue et communications. 2. Procès-verbal de la dernière assemblée générale annuelle. 3. rapports : a) du président ; b) du secrétaire ; c) du trésorier ; d) des vérificateurs de comptes. 4. Nominations éventuelles. 5. Divers. Dans sa bienvenue et communications, Joaquim Tavares donne lecture de deux lettres. Pour des raisons déjà mentionnées lors d’assemblées précédentes, ce dernier souhaite transmettre le flambeau. Marcel Linder, pour des raisons médicales, veut se retirer du comité. André Glauser, lui aussi verrait d’un bon œil à être déchargé de ce poste. Chacun des membres présents prend bonne note de ces décisions et tous sont remerciés pour leur engagement pendant de nom-

breuses années. Néanmoins tous font le vœu de rester fidèle au groupement. Rapport des vérificateurs Marcel Desperques et Guy Vogelsang : décharge est donnée au caissier. Reconstitution du comité Comme on l’a constaté au début de l’assemblée, lors de la lecture des lettres de démission, le groupement des retraités de syndicom Neuchâtel était démembré. Il fallait donc songer à reconstituer le comité. Après de vives discussions, il en est ressorti de bonnes nouvelles. Le groupe survivra. Eric Schindelholz assurera la présidence. Guy Vogelsang, le soussigné, prendra les postes de secrétaire et caissier. Un assesseur viendra épauler les deux autres membres. Il s’agit de Joaquim Tavares. Les prochains vérificateurs seront Mme Margrit Tavares et Marcel Desperques. G. V.

let tre de lecteur, après une votation

La démagogie surfe sur la Suisse Je vis depuis plus de trois ans dans le Salento au sud des Pouilles, en Italie, ou nous avons décidé mon épouse et moi de passer nos années de retraite loin du stress de Genève. Je suis syndiqué à syndicom depuis 50 ans après avoir connu toutes les mouvances de l’Union PTT-télécom en passant par le Syndicat de la communication sections télécom et enfin notre syndicat actuel ! Donc, même loin de mon pays d’origine, je suis avec attention tout ce qui se passe au point de vue politique et syndical. J’ai eu un choc suite à la votation contre l’immigration de masse concoctée par le

décès Allimann Roger, Develier, décédé le 12.1.2014 à l’âge de 79 ans. Membre de la section Arc jurassien Poste depuis 1999. Donnet Pierre, Bex, décédé le 25.1.2014 à l’âge de 47 ans. Membre de la section Vaudoise Poste depuis 1983. Favre André, Villars-sur-Ollon, décédé le 18.9.2013 à l’âge de 81 ans. Membre de la section Vaudoise Poste depuis 1999. Oppliger Gérard, Corgémont, décédé le 21.12.2013 à l’âge de 65 ans. Membre de la section Arc jurassien Poste depuis 1971. Perny Hans, Fribourg, décédé le 17.2.2014 à l’âge de 101 ans. Membre de la section IGE Fribourg depuis 1932. Richard Albert, Mex, décédé le 25.1.2014 à l’âge de 78 ans. Membre de la section Vaudoise Poste depuis 1953. Rossier René, Bienne, décédé le 4.2.2014 à l’âge de 80 ans. Membre de la section Arc jurassien Poste depuis 1958. Siegenthaler Walter, Bettlach, décédé le 8.1.2014 à l’âge de 65 ans. Membre de la section syndicom Biel/Bienne depuis 1967. Sommer Roland, Lengnau BE, décédé le 6.12.2013 à l’âge de 50 ans. Membre de la section IGE Biel/Bienne depuis 1988. Terrier Jaques, Montignez, décédé le 18.10.2013 à l’âge de 83 ans. Membre de la section Arc jurassien Poste depuis 1999.

parti le plus réactionnaire de Suisse et d’une bonne partie d’Europe, l’UDC ! Avant la votation, j’avais encore l’illusion que les citoyens de notre pays savaient raisonner et rejeteraient une fois encore une politique de démagogie qui fait penser aux heures les plus noires des années 1920 à 1945. En tant que syndicaliste et engagé de toujours afin de protéger le monde des travailleurs, je m’offusque, pour ne pas dire plus, de sentir que nous entrons têtes baissées dans une brèche nationaliste dont il sera difficile de sortir !!! La minorité possédante (patrons riches à milliards et monde économique hypercapitaliste) a la voie libre à tous les abus contre le peuple qui « bosse » souvent avec des salaires qui frisent ou dépassent l’entendement. Les licenciements en masse vont devenir monnaie courante, voire, au pire, laisser monter la violence physique (il y a déjà tellement de martyrs sur la planète dus à l’esclavage économique des sans conscience humaine) ! Chaque jour qui court nous apporte son lot de souffrances des peuples du monde ! Je sais qu’en Europe il y a recrudescence de délits commis par une minorité qui sont ici uniquement tournés vers le crime organisé, mais de là à revenir à une politique fasciste, il y a un pas que la Suisse n’aurait pas dû franchir !!! (...) Collègues syndiqués ne vous laissez entraîner dans une spirale infernale !!! Travailleurs de tous horizons, tuez dans l’œuf la renaissance du dragon de la peste brune et noire !!! Attention, danger dans la demeure !!!!

secrétariat régional lausanne Rue Pichard 7, 1003 Lausanne, tél. 058 817 19 27, fax 058 817 19 39 courriel : lausanne@syndicom.ch Lundi à vendredi : permanence téléphonique 8 h 30-12 h et 14 h-16 h Permanence syndicale tous les mercredis de 16 h à 19 h. Sinon uniquement sur rendez-vous. Les membres peuvent aussi contacter les secrétaires sur leurs numéros directs Alex Patino : 058 917 19 30 Bernard Remion : 058 817 19 33 Catherine Tabary : 058 817 19 34 Fabienne Brunner : 058 817 19 36 Patricia Alcaraz : 058 817 19 31 Philippe Morerod : 058 817 19 37 autres secrétariats régionaux Bienne : Murtenstrasse 33, 2500 Bienne, tél : 058 817 19 85, fax : 058 817 19 86 Fribourg : Rte de Beaumont 22, 1700 Fribourg, tél : 058 817 19 90, fax : 058 817 19 91 François Ducrest : 058 817 19 92 Pascal Dorthe : 058 817 19 28 Permanence syndicale tous les mardis de 16 h à 19 h. Genève : Rue de Montbrillant 36, 1201 Genève, tél : 058 817 19 22, fax : 058 817 19 26 Eric Schwapp : 058 817 19 24 Permanence syndicale tous les mercredis de 16 h à 19 h. neuchâtel : Temple-Neuf 11, cp, 2001 Neuchâtel, tél : 058 817 19 18, fax : 058 817 19 21 Jean-François Donzé : 058 817 19 19 Permanence syndicale tous les mardis de 16 h à 19 h. valais : Av. de la Gare 41, 1950 Sion, tél : 058 817 19 80, fax : 058 817 19 81 Elisabeth Di Blasi : 058 817 19 23 Permanence syndicale tous les lundis de 16 h à 19 h. Pour contacter directement un·e secrétaire de syndicom par courriel (e-mail), composez son adresse ainsi : prenom.nom@syndicom.ch (sans accent) secrétariat central Monbijoustr. 33, cp 6336, 3001 Berne tél. 058 817 18 18, fax 058 817 19 17 courriel : mail@syndicom.ch caisse de chômage Rue Pichard 7, 1003 Lausanne info@syndicom.caissechomage.ch tél. 021 310 06 66, fax 021 310 06 61 Permanence téléphonique : lundi, mercredi et jeudi 9 h-11 h 30 Réception des assuré·e·s : mardi de 9 h à 11 h 30 et mercredi 14 h-16 h (3e étage). Expédition des documents : Looslistrasse 15, 3027 Berne. Caisse de chômage, Genève Rue de Montbrillant 36, 1201 Genève, Tél. 022 749 29 05 Mercredi de 16 h à 19 h, jeudi de 9 h à 12 h Le mercredi, antenne chômage et permanence syndicale sont regroupées et ouvertes aux membres de syndicom aussi bien qu’aux chômeurs, membres ou non.

Christian Rochat

impressum rédaction Allemand et rédactrice en chef : syndicom, die Zeitung, Nina Scheu, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne, tél. 058 817 18 68, redaktion@syndicom.ch Français : syndicom, le journal, ISSN 1664-896X Yves Sancey, rue Pichard 7, 1003 Lausanne, tél. 058 817 19 38, redaction@syndicom.ch Italien : syndicom, il giornale, Barbara Bassi, via Genzana 2, 6900 Massagno, tél. 058 817 19 63, redazione@syndicom.ch

mise en pages Alain Gonthier (f), Katja Leudolph (d), Daniela Raggi (i) correction Marie Chevalley (f), Ulrike Krüger (d), Petra Demarchi (i) abonnements 50 fr., 70 fr. pour l’étranger, gratuit pour les membres de syndicom. syndicom, le journal paraît au moins 15 fois par an changements d’adresse syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne

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14 | La dernière

syndicom | N° 3 | 7 mars 2014

L’approvisionnement en eau est une prestation pubLique

syndicom devient une « Communauté bleue » syndicom aimerait être la première organisation à but non lucratif en Suisse à adhérer à l’initiative internationale « Communauté bleue » (« Blue Community »). Cette organisation, qui a vu le jour au Canada, défend l’eau comme un bien public précieux et un droit humain. syndicom se positionne ainsi politiquement et s’engage à offrir uniquement de l’eau potable lors de ses réunions et assemblées, ainsi qu’à ses collaborateurs et collaboratrices, en renonçant si possible à l’eau en bouteille transportée. Bruno schmucki * Un approvisionnement de base sûr et performant est primordial aux yeux du syndicat des médias et de la communication syndicom. Car l’échange d’informations et de données via les réseaux postaux et des télécommunications est vital pour notre société. Un accès limité ou même entravé a de lourdes conséquences sur notre quotidien. Ces réseaux sont partie intégrante d’une bonne infrastructure publique, garante d’un niveau de vie élevé en Suisse et de sa prospérité économique. Comme beaucoup d’êtres humains dans le monde vivent sans accès garanti à de l’eau potable propre, l’Assemblée générale de l’ONU a déclaré en 2010 l’accès à l’eau potable comme un droit humain. L’initiative internationale « Communauté bleue » (« Blue Community » en langage international) s’appuie sur ce principe et s’engage pour garantir l’eau comme un droit humain et pour la préserver comme

un bien public. L’une des revendications centrales de cette initiative exige que l’approvisionnement en eau reste entre les mains du service public dans tous les pays. Car c’est le seul moyen de garantir à tous les êtres humains d’avoir accès à l’eau.

Les cinq principes d’une bLue community 1. Reconnaître l’eau comme un droit humain 2. Maintenir l’approvisionnement en eau dans les pouvoirs publics 3. s‘engager à une gestion responsable de l’eau 4. encourager la consommation d’eau du robinet issue de l’approvisionnement public 5. soutenir d’autres pays dans la mise en place d’un réseau public performant d’approvisionnement en eau potable L’initiative internationale communauté bleue / Blue community a été créée par le conseil des canadiens, la plus grande organisation civile canadienne pour la justice sociale et écologique. sa présidente, Maude Barlow, a reçu le prix Nobel alternatif. Informations complémentaires : www.bluecommunity.ch

de L’eau du robinet au Lieu de L’eau en bouteiLLes Par son adhésion à Blue Community, qui a été décidée par le comité central du syndicat en janvier déjà, syndicom soutient cette démarche et s’engage à respecter cinq principes fondamentaux (voir encadré). Outre l’engagement politique défendu, l’initiative exige une gestion responsable de l’eau, l’encouragement de l’exploitation de l’eau potable par les services publics et l’entraide entre pays pour développer et entretenir le réseau public d’approvisionnement. « Notre participation à cette initiative nous permet de lancer un signal clair, en tant que syndicat du service public, pour un approvisionnement de base de qualité. De plus, nous encourageons ainsi un comportement écologique et solidaire au quotidien », souligne Alain Carrupt, président de syndicom. En Suisse, la Ville de Berne, l’Université de Berne et l’Eglise réformée Johannes de Berne ont adhéré à ce jour à cette initiative. Concrètement, cet engagement implique que syndicom ne proposera désormais plus que de l’eau potable issue de l’approvisionnement public – autrement dit, de

l’eau du robinet – lors de ses réunions et de ses assemblées, ainsi que sur le lieu de travail. Il renoncera donc à offrir de l’eau en bouteilles.

tout Le monde y GaGne Cette mesure aura plusieurs effets positifs. Elle est écologiquement sensée, car la mise en bouteilles, le conditionnement et le transport de l’eau utilisent jusqu’à 1000 fois plus d’énergie que la distribution de la même quantité d’eau tirée du robinet. Sans compter le recyclage des bouteilles. L’eau du robinet ne coûte qu’une partie infinitésimale du prix de la même quantité d’eau minérale en bouteille – avec une composition à peine différente. L’argent

maniF GÉante pour une suisse ouverte À berne

Les 49,7 % ne se laisseront pas isoler manif placée sous le sceau de l’ouverture, de la solidarité et contre l’isolationnisme ! La foule s’est tue une minute en mémoire d’un ouvrier italien décédé une semaine auparavant sur le chantier de la rénovation du Palais fédéral. cette manifestation a été mise sur pied par près de 60 partis, syndicats – dont syndicom – et organisations, dont plusieurs associations d’étrangers. Les jeunes et les étudiant∙e∙s sont venus en masse dire leur inquiétude après l’exclusion de la suisse des programmes « erasmus » et « horizon 2020 ». (Ys)

Photo Yves saNceY

BERNE, 1er mars ∙ Quelque 10 000 personnes (12 000 selon les organisateurs) ont manifesté sur la place Fédérale en faveur d’une suisse ouverte et solidaire. trois semaines après le vote du 9 février, la suisse des 49,7 % s’est fait entendre. Les Romand∙e∙s sont venus nombreux comme nos camarades d’Unia qui ont fait le lien avec la votation du 18 mai pour le salaire minimum (photo). Les organisateurs ont demandé de se rapprocher de la scène pour se sentir moins isolé∙e∙s et laisser tout le monde arriver sur la place qui débordait sur les petites ruelles. Belle métaphore pour cette

ainsi économisé permet au syndicat de verser une contribution pour développer l’approvisionnement en eau potable au Mozambique. syndicom soutient un projet de l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière OSEO, créée par les syndicats, qui installe ou répare des fontaines dans des villages, des écoles et des centres de santé. Enfin le président de syndicom, Alain Carrupt, espère que l’engagement de syndicom, des commissions du personnel dans les entreprises et d’autres organisations fera des émules. « Nous pouvons obtenir beaucoup avec peu d’efforts », souligne Alain Carrupt.

* Porte-parole de syndicom


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