N° 5 17.04.2014
www.syndicom.ch Le syndicat des médias et de la communication
le journal
AZB 3001 Bern Les changements d’adresse sont à signaler à : syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne
salaire minimum et logistique
Salaires indignes – parfois 5 à 8 fr. / h – chez Epsilon, filiale de La Poste pages 2-3
télécoms
Infos sur le sondage Swisscom, le comité d’entreprise local.ch et cablex page 4
résultats annuels 2013
parti des patrons
Ringier cartonne en fermant des imprimeries et en licenciant à tour de bras page 6
Appel de l’USS
1 er mai 2014
©Medienbüro Selezione Ligornetto, www.selezione.ch
. . l i m a u v m a i r n t i n m o e b r i n a U sal n U
er
1 mai 2014 Toutes les dates romandes, page 7
Les meilleurs poulains de l’USAM proviennent de l’écurie UDC page 9
La richesse de la Suisse est l’œuvre de tous et de toutes. Mais elle est injustement répartie. C’est pour cela que les syndicats se battent pour plus de justice en matière de salaire. Ils s’engagent aussi pour une société plus juste, une société qui donne les mêmes chances à chacune et chacun, quels que soient son sexe ou ses origines. Pour une société qui permette à tout le monde d’être autonome. Or, cela suppose des assurances sociales solides. Et des rentes AVS meilleures. Le 18 mai, nous votons au sujet de l’initiative syndicale sur les salaires minimums, donc sur un point essentiel du programme des syndicats. Cette initiative demande l’introduction d’un salaire minimum général de 22 fr. de l’heure, ce qui correspond environ à 4000 fr. par mois. C’est là la nouvelle jauge pour déterminer si les salaires sont décents ou non. Un oui à cette initiative permettra à 330 000 travailleurs et travailleuses de mieux boucler le mois. Le salaire minimum obligatoire fera aussi obstacle à ceux qui font pression sur les salaires. Ils ne pourront plus, en pratiquant la sous-enchère salariale, jouer les uns contre les autres salarié·e·s indigènes et salarié·e·s étrangers, et s’imposer à leurs concurrents en versant des salaires plus bas qu’eux. Tout le monde en profitera : les patrons qui rétribuent correctement leur personnel n’auront plus à craindre une concurrence déloyale, les contribuables ne devront plus payer l’addition à travers le financement de l’aide sociale et les personnes concernées vivront mieux. Cela créera du pouvoir d’achat, de nouveaux emplois et plus de dignité au travail. Un oui à l’initiative sur les salaires minimaux fera progresser la lutte contre la discrimination salariale à l’encontre des femmes. Il freinera aussi la marginalisation et la précarisation. Mais ce oui, nous devons l’imposer dans la dernière ligne droite décisive avant la votation. Nous poserons alors la première pierre d’un tournant social.
pour rendre la suisse plus sociale, nous nous bat tons aussi sur d’autres fronts. Nous devons protéger la population, la défendre contre des projets de démantèlement de la prévoyance vieillesse. Les rentes AVS sont toujours plus à la traîne des salaires et les rentes du 2e pilier sont sous pression. Si bien que le revenu touché par beaucoup sous forme de rentes des 1er et 2e piliers ne suffit pas. Si des mesures ne sont pas prises pour y remédier, suite page 7
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distribution de la pub en romandie
Salaires indignes chez Epsilon, filiale En Suisse romande, la situation des distributeurs d’Epsilon est catastrophique et scandaleuse. Les salaires versés par l’employeur – une filiale à 100 % de La Poste – sont particulièrement bas, parfois jusqu’à un équivalent de 5 à 8 fr. de l’heure. En outre, le remboursement des frais ne couvre qu’une petite partie des frais réels avancés par les salarié∙e∙s eux-mêmes. Une convention collective et un salaire de 22 fr. de l’heure pourraient améliorer radicalement la situation. yves Sancey * distributeurs payés auX mille
Presto, la filiale alémanique de La Poste, les salarié∙e∙s d’Epsilon ne disposent pas d’une CCT et ont le triste privilège de percevoir sans doute les plus bas salaires de Suisse. En s’appuyant sur une filiale laissée dans le vide conventionnel, La Poste crée sciemment une situation de dumping organisé et d’exploitation des salarié·e·s.
Créée en 1973 et basée à Genève, Epsilon dispose de dépôts à Carouge (GE), Bussigny et Lausanne (VD) et Granges-Paccot (FR). Epsilon emploie 700 personnes, soit 200 à 250 équivalents plein temps. Plus de 450 sont des porteurs de journaux et font leur tournée la nuit avant 7 h, soit
Photo eddy Mottaz
En Suisse romande, une des plus grandes sociétés d’adressage et distribution de journaux, publicités et tous-ménages s’appelle Epsilon. Depuis 2011, La Poste a repris la participation de 34 % de Tamedia (anciennement d’Edipresse). Elle possède désormais 100 % du capital-actions de cette filiale. Contrairement à ceux de
l’équivalent de Presto en Suisse alémanique. Ils et elles sont payés à l’heure ou à la tournée, mais n’ont pas de CCT. Nous nous sommes intéressés aux 220 autres personnes qui distribuent sur Genève les publicités, les tous-ménages et le GHI, un hebdomadaire gratuit particulièrement épais. En Suisse allemande, ce sont les salarié∙e∙s de DMC, une autre filiale de La Poste, qui font ce travail, sans CCT. Contrairement aux porteurs de journaux, ces distributeurs ne sont pas payés à l’heure mais à la tâche. Ils ont un contrat à durée indéterminée qui ne stipule pas de salaire horaire. Ce qui figure dans leur contrat de travail, c’est un montant pour 1000 exemplaires livrés – le prix aux mille – montant qui varie selon l’éloignement et la densité des boîtes aux lettres. Cela peut aller de 10 fr. les mille en ville à 47 fr. pour Vandoeuvre à la campagne. A moins de tout distribuer en une heure, ce qui est strictement impossible, ou d’en jeter la moitié à la poubelle, le salaire horaire peut ainsi descendre très
rapidement en dessous des 10 fr. de l’heure et atteindre parfois 5 à 8 fr. de l’heure comme avancé par Le Temps (28.11.2013). En particulier pour les périodes creuses les mois d’été. Les mois où il y a un peu plus de pubs à distribuer par boîte aux lettres, l’équivalent en salaire horaire est plus élevé puisque les 1000 exemplaires sont distribués plus vite. Mais, même en haute saison, nous sommes loin du salaire horaire moyen entre 20 et 30 fr. avancé par la porte-parole de La Poste, Nathalie Dérobert Fellay, dans 20 minutes (29.11.2013). Et cela d’autant plus que les trois à quatre heures nécessaires le samedi pour préparer les tournées ne sont tout simplement pas payées.
un revenu pas si accessoire La direction justifie ces bas salaires en disant que, pour les distributeurs, il s’agit d’un « revenu accessoire ». La Poste a limité le nombre de tournées à une ou deux, ce qui veut dire, en moyenne, un salaire de 1000 fr. par mois. « Avec ce salaire, on ne vit pas » nous a confié un distributeur. Vu la modicité du
distribution de JournauX en suisse alémanique
Conditions de travail plus que précaires chez Presto, En Suisse alémanique, les porteuses et porteurs de journaux travaillent dans des conditions de travail indignes, quand bien même ils disposent d’une nouvelle CCT. Erna Brägger, à qui nous avons rendu visite, travaille depuis 2010 à Presto SA et défend les droits des travailleuses et travailleurs qu’elle représente à la commission d’entreprise. Felix Graf * « Quand je termine ma tournée à 6 h 30 du matin, le trafic se densifie. Les voitures se mettent à envahir les chaussées et je suis en mauvaise posture si je suis toujours en route ! Si je suis déjà à la maison, j’apprécie de prendre le petit déjeuner alors que les autres se rendent au travail. » Erna Brägger, qui vit avec son mari dans une petite maison près de Wil (SG), rit. Depuis une année, elle est à la retraite. Outre sa rente AVS, elle touche à
Presto près de 1000 fr. par mois. « Un joli appoint », s’exclame-t-elle. La distribution matinale de quelque 150 journaux et magazines lui prend environ cent minutes. Elle gagne ainsi 20.75 fr. de l’heure.
salaire minimum de 17.50 fr. Mais une chose est claire: 17.50 fr. de l’heure ne suffit pas pour vivre dignement même si, selon la CCT, une majoration de 10 % par heure vient s’y ajouter. Les porteuses et porteurs de journaux travaillent à l’aube. Leur travail commence à 5 heures du matin et les derniers journaux doivent être dans les boîtes aux lettres à 6 h 30. Les employé·e·s fixes livrent les journaux six fois par semaine. Ils
condit ions de travail précaires Sur les quelque 6000 collaborateurs et collaboratrices de Presto, nous ne savons pas combien d’entre eux travaillent pour un
erna Brägger sur son balcon. Six fois par semaine, elle se lève à 4 heures du matin.
roulent la plupart du temps avec leur voiture privée – l’indemnité d’essence n’est que de 65 centimes par kilomètre. Lorsque nous abordons les conditions de travail et le comportement de Presto, Erna se met en colère : « En tant que membre de la commission d’entreprise, j’entends parler de toutes sortes de dysfonctionnements. Et l’entreprise cherche par tous les moyens à faire porter à ses employé·e·s des coûts qu’elle
Photo FeLix GraF
presto sa en 2010 une CCt pour les distributeurs et distributrices de journaux a été signée pour la première fois. Presto aG (autrefois zUVo aG) appartenait à tamedia et au groupe Nzz avant d’être reprise par La Poste Suisse. Grâce à sa fusion avec d’autres petites organisations de distribution, Presto a pratiquement le monopole de la distribution des journaux en Suisse alémanique. aujourd’hui, elle occupe près de 10 000 personnes. Plus de 6000 d’entre elles marchent ou conduisent quotidiennement d’une boîte aux lettres à l’autre. Presto aG est une filiale qui appartient à 100 % à Poste Ch Sa. après de difficiles négociations, la nouvelle CCt d’entreprise est entrée en vigueur le 1er février 2014. Par le passé, l’entreprise a été plusieurs fois sous le feu de la critique en raison de ses conditions de travail précaires. (fxg)
devrait assumer ! » Ce sont surtout des femmes qui travaillent à Presto. Et chaque centime reçu n’est généralement pas de trop. « D’autant que certaines d’entre elles sont à la retraite, comme moi », raconte Erna. Elles ne touchent que 1700 fr. d’AVS par mois : « Comment s’en sortir ainsi ? » Elles se sont senties traitées comme des « moins que rien » par La Poste, à laquelle Presto appartient à 100 %. « Comment se fait-il dès lors que les conditions de travail appliquées aux employé·e·s de La Poste ne valent pas aussi pour nous ? » La Poste a délocalisé la distribution des journaux dans sa filiale Presto SA dans le but de « rationaliser », sur le dos du personnel.
la nouvelle cct, une solution provisoire Déjà en 2010, les négociations ont été difficiles. Il s’agissait alors des toutes premières ! Lors des négociations suivantes, en 2013, on espérait de meilleurs résultats
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de La Poste revenu, un certain nombre de distributeurs exercent une autre activité pour arriver à vivre. Parfois même illégalement : chez Epsilon mais sous un autre nom. Il faut bien s’en sortir. Selon nos estimations, près de 30 % font ce travail à plein temps. Rien ne peut justifier de payer les distributeurs aussi mal. Il n’est pas normal qu’une entreprise en main de La Poste oblige ses salarié∙e∙s à recourir à l’Etat et aux aides sociales pour pouvoir vivre dignement. Très peu de Suisses travaillent chez Epsilon, qui profite en grande partie d’un réservoir de main-d’œuvre précaire et peu encline à se révolter ouvertement contre ces conditions de travail. Non seulement les salaires sont bas mais il s’agit d’un travail très dur physiquement, qui marque les corps. Ils sont nombreux à se plaindre de maux de dos, hernies ou tendinites.
« les frais mangent tout ! » Un autre problème récurrent soulevé est celui du remboursement des frais, dont le montant réel est largement supérieur à ceux
remboursés par Epsilon. Epsilon prend certes en charge les frais de manière forfaitaire. L’employeur ajoute ainsi 30 % par mois à la paie brute. Un distributeur qui note toutes ses dépenses liées strictement à son travail a calculé que le montant des frais était en réalité trois fois supérieur à la prise en charge que propose Epsilon. Une partie de la paie sert donc à rembourser les frais : achat du véhicule, services et entretien, amortisseurs, changement des pneus, vignette, crevaisons, réparations, assurances, essence, etc… « Les frais mangent tout. Certains collègues ont arrêté à cause de cela », nous a-t-il confié. Epsilon ne fournit aucun véhicule de livraison. Choqués d’apprendre dans la presse les conditions de travail des distributeurs, trois députés ont déposé au Grand Conseil genevois, le 20 janvier dernier, un postulat demandant d’étudier les conditions de travail chez Epsilon, d’indiquer les moyens de traquer le dumping salarial et de rendre un rapport.
110 licencié·e·s au BVA
bientôt une cct ? Des négociations en vue d’une CCT seraient prévues : selon la porte-parole de La Poste citée dans 20 minutes, La Poste songerait surtout à étendre la CCT Presto aux porteurs de journaux romands d’Epsilon, mais les distributeurs en seraient exclus. syndicom suit l’affaire de très près. On pourrait se dire que ces bas salaires sont logiques dans une activité qui rapporte peu. La profession connaît certes quelques soubresauts (voir ci-contre les licenciements chez le concurrent BVA) en raison du pas-
sage de la publicité au digital, avec une certaine baisse du volume des imprimés publicitaires. Même si les chiffres sont rares, un procès-verbal de l’assemblée générale ordinaire d’Epsilon SA du 20 mai 2011, que nous nous sommes procuré, nous apprend que le bénéfice 2010 se montait à 2,26 millions, dont 1,8 million en dividendes versés aux actionnaires. L’entreprise est donc rentable et pourrait, sans trop souffrir, offrir des conditions de travail un peu plus en phase avec l’image d’entreprise sociale dont se targue La Poste.
Le 1er avril dernier, on apprenait que BVa marketing direct Sa – issue du regroupement en janvier 2013 de BVa holding Sa, BVa Logistique Sa et Quintesens Concepts Sa (Meyrin) – renonçait à son activité de distribution des imprimés publicitaires, d’échantillons et de journaux gratuits basée au Mont-sur-Lausanne¬ (Vd). BVa marketing direct Sa va procéder au licenciement de 110 collaborateurs, dont 51 engagés à plein temps. Une forte réduction du volume d’affaires serait en cause. Les syndicats ont été consultés pour préparer une contre-proposition. Fondation BVa, entreprise à but social, n’est pas touchée. (yS)
malgré la CCT (voir le N° 15 / 2013). Fritz Gurtner, responsable des négociation pour syndicom, explique : « Les modifications apportées par la CCT comportent leur lot d’avantages mais aussi d’inconvénients. Les employé·e·s ont désormais droit à une indemnité dès le premier jour de maladie. En outre, un salaire minimum unique est versé pour la première fois dans toutes les régions. A cela s’ajoutent les 10 % de majoration. Par contre, les jours fériés ne sont plus payés, excepté le 1er août. » A propos du résultat global, Fritz Gurtner déclare : « La nouvelle CCT ne nous satisfait pas. Nous avons dû faire trop de concessions à La Poste. Malgré tout – après de longues discussions – nos membres se sont décidés en sa faveur, pour éviter un vide conventionnel. Toutefois, les conditions de travail à Presto sont encore insuffisantes. La CCT représente une étape intermédiaire plus qu’une véritable solution ».
salaire minimum Erna Brägger, qui a aussi participé aux négociations CCT, voit les choses de la même manière : « Je suis mécontente de la CCT. Mais que ce serait-il passé sans CCT ? Les conditions de travail se seraient encore davantage détériorées, j’en suis sûre ! » En ce qui concerne ses objectifs pour les prochaines négociations CCT, qui devraient avoir lieu en 2016, Erna affirme : « Nous tâcherons de récupérer ce que nous avons dû concéder. Il faut enfin des salaires décents ! Je m’engage par conséquent pour l’initiative sur les salaires minimaux. Nous avons déjà prévu de nombreuses actions à StGall avec le groupe régional de syndicom. Et la commission d’entreprise Presto organisera aussi des événements. En cas d’acceptation de l’initiative, nous gagnerons d’un coup 22 fr. de l’heure au lieu des 17.50 fr. actuels. Ce serait génial ! »
Le 26 août 2009 au matin, une première grève des distributeurs matinaux de journaux de la zUVo a eu lieu à zurich contre une baisse de leur salaire horaire pouvant atteindre 20 %. C’était la première fois que comedia et le Syndicat de la Communication travaillaient ensemble dans une lutte commune, qui a démontré l’utilité d’une fusion. La lutte a débouché sur une CCt. (photo Florian Bachmann)
commentaire
Pas de progrès sans nouvelles règles du jeu «Les éditeurs préfèrent investir dans la qualité journalistique», a répondu hanspeter Lebrument, président de l’association des éditeurs alémaniques, à la télévision Suisse. Cette dernière lui avait demandé pourquoi les distributrices et distributeurs matinaux de Presto sont si mal payés. on s’était plaint à La Poste, propriétaire de Presto Sa, que l’entreprise ne serait pas rentable en raison des bas prix. d’où l’impossibilité de verser des salaires plus élevés – aussi dans la nouvelle CCt. Pendant que La Poste et les éditeurs se renvoient la balle pour savoir qui est responsable de la situation, les employé·e·s de Presto trinquent, avec un salaire insuffisant. Les négociations CCt ont en outre clairement montré qu’aucun progrès notable ne peut être atteint sans changer les règles du jeu. Pas étonnant dès lors que les porteurs et porteuses de journaux de Presto soutiennent la revendication en faveur d’un salaire horaire légal minimal de 22 francs. C’est pour l’heure la seule possibilité qu’il reste de redistribuer les cartes dans ce jeu indigne. Bruno Schmucki, responsable de la communication
* Stagiaire à la rédaction
4 | Secteurs Poste / télécom ProchaInes négocIatIons cct avec swIsscom
syndicom | n° 5 | 17 avril 2014 Poste ImmobIlIer management et servIces sa
Enquête sur la charge de travail à Swisscom Aboutissement au second tour Nous constatons que chez toujours plus de évaluent leur charge de travail et quels des négociations salariales avec IMS autres facteurs de stress nuisent éventuellement à la motivation au travail, au rendement et à la santé des employé·e·s de Swisscom. Depuis le 31 mars, le syndicat mène donc une enquête en ligne auprès des employé·e·s de Swisscom (www.syndicom.ch/sondageswisscom). Les résultats seront intégrés dans les prochaines négociations CCT avec Swisscom, qui devraient avoir lieu dans deux ans. Participe à l’enquête et invite tes collègues de travail à en faire autant.
Franz schori www.syndicom.ch/sondageswisscom
remboursement des contrIbutIons aux fraIs d’exécut Ion cct
Local.ch : membres de syndicom gagnants Local.ch prélève une contribution aux frais d’exécution de 0,15 % sur le salaire de base de tous les employé·e·s faisant partie du champ d’application de la CCT. Les membres de syndicom ne doivent pas payer ce montant. La contribution aux frais d’exécution est directement encaissée auprès des employé·e·s dont la cotisation syndicom est déduite de leur salaire. Les autres membres ont droit à un remboursement. La contribution aux frais d’exécution permet de financer les frais de syndicom et de local.ch en lien avec la convention col-
lective de travail. Ces coûts ne doivent pas seulement être payés par les membres de syndicom solidaires, mais aussi par tous les collaborateurs de local.ch qui bénéficient de la CCT. Les membres de syndicom paient certes un peu plus. Mais ils profitent au besoin d’une protection professionnelle juridique gratuite. Et ils ont la possibilité d’avoir recours à un large éventail de prestations syndicom. Convaincs tes collègues d’adhérer à syndicom, afin qu’ils profitent eux aussi d’une offre attrayante.
comIté d’entrePrIse local.ch
Tous les sites représentés Le comité d’entreprise local.ch veille avec syndicom au respect de la convention collective de travail (CCT). Il approuve aussi le résultat des négociations salariales. En outre, il définit avec syndicom ses revendications en vue du renouvellement de la CCT. Le nombre de revendications qu’il réussit à faire aboutir lors des négociations avec local.ch ne dépend pas seulement de la marche des affaires de local. ch, mais aussi de l’efficacité de syndicom. Aide-nous donc à rendre syndicom encore plus fort et convaincs tes collègues qu’une adhésion à syndicom en vaut la peine. Depuis février 2014, le comité d’entreprise local.ch se compose de représentant·e·s des sites de Zurich, Berne et Sion. Les
membres du comité d’entreprise s’occupent volontiers de tes revendications : • Kurt Imgrüth, ERP & CRM Basis Kompetenzteam, Zurich • Marcel Jäggi, marketing manager, Zurich (aussi président CoPe local.ch) • Chih-Hou Liu, Software Engineering, Zurich • Hugo Meier, président du comité d’entreprise, Systèmes & Applications, Berne (aussi membre de la CoPe local.ch) • Urs Meier, Sécurité qualité & Change, Zurich • Raphael Monnet, spécialiste Backoffice Sion (aussi membre de la CoPe local.ch) • Ulrike Schönfelder, Database Engineering Zurich
en dehors du secteur du nettoyage. Il est important de préciser que les personnes qui n’obtiennent pas d’augmentation de salaire individuelle doivent recevoir une justification écrite de la part de leurs supérieur·e·s. Ces personnes reçoivent en revanche un versement unique de 400 fr. (Le versement unique est proportionnel au taux d’occupation, mais équivalent à 100 fr. au minimum.) Pour le personnel de nettoyage, le versement unique se monte à 800 fr. (Le versement unique est proportionnel au taux d’occupation, mais équivalent à 250 fr. au minimum.) En outre, les allocations prévues pour les frais de garde extra-familiale ont été étendues à tous les employé·e·s soumis à la CCT. Elles valent désormais pour les enfants jusqu’à 10 ans (auparavant jusqu’à 4 ans).
Le comité d’entreprise de Poste Immobilier Management et Services SA (IMS) de syndicom avait rejeté en décembre les résultats des négociations salariales 2014, les considérant comme insuffisants. Les partenaires sociaux se sont ensuite remis à la table des négociations en février pour formuler une nouvelle proposition, acceptée depuis par tous les organes de décision. Lors de ce second tour, le comité d’entreprise syndicom a tenu à éclaircir certaines dispositions et à prendre des mesures pour améliorer la collaboration avec la commission du personnel. Les mesures salariales concernent en premier lieu les collaborateurs et collaboratrices qui sont soumis à la convention collective de travail pour les unités externalisées (CCT SGr). Des augmentations de salaire individuelles durables, équivalant à 0,4 % de la masse salariale, seront ainsi accordées aux employé·e·s
clarIfIcat Ion de la réglementatIon des fraIs À cablex
Cablex : pas de place pour l’interprétation L’introduction de la réglementation des frais à cablex fait parler d’elle. Aussi syndicom tient-il à préciser les points suivants : • La nouvelle réglementation des frais, y compris le forfait pour le défraiement des repas de midi, est introduite au 1er avril 2014. • Elle remplace la réglementation des frais de repas de midi en vigueur jusqu’à présent. • Les dépenses en lien direct avec le travail peuvent toujours être déduites : taxes de stationnement, frais de matériel, nuitées, frais de transport, etc. • Le forfait de frais inclut aussi les petites dépenses, par exemple des taxes de stationnement de courte durée. • En ce qui concerne tous les autres cas, le règlement des frais de Swisscom reste en vigueur, car il continue de s’appliquer à cablex aussi. • Si des employé·e·s de cablex devaient régulièrement faire état de frais plus élevés que ceux prévus dans le forfait, une solution individuelle serait recherchée. • La feuille à signer, jointe au courrier de cablex, n’a qu’une signification fiscale.
Si l’application de la réglementation des frais devait poser problème malgré la mise au net de la situation, n’hésite pas à t’adresser à ton secrétariat régional à syndicom. Nous nous réjouissons d’ores et déjà d’entendre de premiers feedbacks lors de la conférence nationale d’entreprise de cablex, le 16 mai 2014 ; inscris-toi par mail à telecom@syndicom.ch.
photo Jens Friedrich
salarié·e·s, la délimitation entre vie professionnelle et vie privée tend à disparaître. Si certains jugent cette tendance positive, nous pensons que pour la plupart, les « nouvelles libertés » sont plutôt synonymes de contrainte déguisée à se mettre à disposition des supérieur·e·s hiérarchiques et des collègues de travail sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les activités de loisirs et les relations sociales en pâtissent d’abord, puis la santé. Difficile, dans ces conditions, de maintenir la fameuse « work-life-balance ». syndicom vise à mieux cerner ces déséquilibres et souhaite savoir comment les collaborateurs et collaboratrices de Swisscom
service
Nouveau : commander simplement des chèques Reka en ligne Les membres de syndicom ont la possibilité de commander des chèques Reka à prix réduit, pour une valeur totale de 700 fr. au maximum par année, avec un rabais de 7 %. Désormais, les chèques Reka peuvent aussi être commandés en ligne. Il suffit de remplir et d’envoyer le formulaire de commande, qui se trouve sous www.syndicom.ch/reka. La commande sera aussitôt traitée. Un bulletin de versement est envoyé dans les deux semaines qui suivent la commande. Les chèques sont envoyés directement par la Reka, par courrier recommandé, après réception du paiement. Pour les membres en possession d’une carte Reka, le montant est crédité automatiquement sur celle-ci. L’utilisateur peut toutefois indiquer s’il préfère recevoir les chèques sous forme imprimée, via www.rekanet.ch, sous « Mon contingent Reka ». Un identifiant (login) pour RekaNet est transmis avec le BV. Pour toute question ou renseignement complémentaire : reka@syndicom.ch. Nous te souhaitons d’agréables loisirs avec ton argent Reka.
PossIbIlItés de commande : Valeur 700 fr. 400 fr. 300 fr. Paiement 651 fr. 372 fr. 279 fr. L’émolument administratif de 8 fr. est offert.
Secteur médias | 5
syndicom | n° 5 | 17 avril 2014 orell füsslI securIty PrIntIng, ZurIch
La levée de boucliers a porté ses fruits Pendant presqu’une année, la direction d’Orell Füssli Security Printing a tenté de détériorer encore davantage les conditions de travail de son personnel, en imposant notamment la semaine de 42 h. Suite à une forte opposition, un compromis a été atteint avec 200 fr. de salaire en plus, mais 41 heures de travail par semaine. hans-peter Graf * manque de motivation du personnel et démissions de spécialistes compétent·e·s. La direction a réagi à cette situation critique s'en prenant aux conditions de travail. Dans l’idée que les employé·e·s devaient contribuer à assainir l’entreprise, elle a décidé d’augmenter leur temps de travail à 42 heures et d’étendre encore les horaires
flexibles dans l’entreprise… Lors d’assemblées d’entreprise bien fréquentées, les personnes concernées ont donc commencé à organiser la résistance, avec l’appui de la commission d’entreprise (CoEnt) et de syndicom. Au début de l’automne 2013, la nouvelle direction a remis le sujet de la semaine de 42 heures sur le tapis. La CoEnt est toute-
photo Beat schweizer / oF
2013 restera une année turbulente dans l’histoire de l’imprimeur zurichois de billets de banque Orell Füssli. Mal entretenues, les machines à imprimer ont connu des arrêts de production réguliers. De même, la clientèle s’est souvent plainte de la qualité insatisfaisante des produits livrés – responsable parfois d’un cruel manque à gagner. Et le vol de billets de 1000 fr. a terni un peu plus l’image déjà peu reluisante de l’imprimerie. Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, le trou (annoncé peu avant Noël) de plus de 20 millions creusé dans la caisse a fait l’effet d’une bombe. Les employé·e·s ont en outre souffert du manque de détermination et de compétences sociales d’une direction vieillissante qui a été destituée en juin 2013. Les conséquences :
saIsIe du temPs de travaIl
fois restée sourde à ces propositions. La direction a alors durci le ton et a même menacé de procéder à des licenciements. Peu avant Noël, une Assemblée d’entreprise a clairement rejeté une fois encore toute prolongation du temps de travail, estimant qu’il fallait d’abord remédier aux problèmes entravant les processus de travail et verser enfin les arriérés dus aux employé·e·s. Lors de l’assemblée qui s’est tenue en janvier 2014, la CoEnt a été chargée de mener d’autres négociations avec la participation de syndicom. La troisième ronde de négociation de mi-février s’est transformée en une sorte de négociation salariale qui a duré plusieurs heures, en raison d’une « offre » de la direction qui se présentait comme suit : maintien de la semaine de 40 heures plus 100 fr.
d’augmentation de salaire. La CoEnt a saisi la balle au bond – et exigé 250 fr. pour toutes et tous. Suite à quoi la direction a réagi en proposant « 41 heures par semaine / 200 fr. d’augmentation de salaire ». Après mûre réflexion, la CoEnt a finalement accepté de soumettre cette proposition au personnel. Mi-mars, une majorité de deux tiers des membres de l’Assemblée d’entreprise a accepté ce compromis. Après un gel des salaires de cinq ans, la perspective d’une augmentation a fait pencher la balance. Cette fin plus ou moins heureuse de longs pourparlers est due à la ténacité de la CoEnt, très bien soutenue par un personnel vigilant et critique.
* secrétaire central industrie graphique et emballage
conférence de branche IndustrIe graPhIque
Compter les heures Attention aux doigts ! « Timbrer, non merci » ? La saisie du temps de travail est un jeu d’enfant et améliore les conditions de travail. Aussi dans les rédactions. nina scheu Le journalisme n’est pas un « nineto-five-job ». Le temps qu’il faut pour écrire un article est imprévisible : nouveaux faits à insérer, texte à peaufiner, phrases qui ne coulent parfois pas. Les meilleures idées viennent de toute façon toujours dans la baignoire. Qui voudrait utiliser ici une pointeuse ? Tout cela est juste, mais ce n’est pas une raison de se leurrer. Or de nombreux et nombreuses journalistes se font avoir quand, jour après jour, ils cherchent des mots sans tenir compte de leurs heures de travail ou sans en rendre compte à leur employeur.
faIre confIance, c’est bIen Dans les rédactions, le rythme de travail devient toujours plus intense. Des articles y sont produits à une cadence qui ne permet plus guère de parler encore de qualité, notamment en termes de recherche et de remise en question. Les heures supplémentaires, bien qu’elles soient à l’ordre du jour, ne sont pas compensées. Car les rédactions ne connaissent pas la saisie du temps de travail, mais seulement le travail fondé sur la confiance, comme on l’appelle. Hormis pour les cadres supérieurs, ce principe viole toutefois la loi. Surtout lorsqu’il s’applique au détriment des employé·e·s. Un
contrôle reste alors la meilleure solution.
contrôler les heures de travaIl, un jeu d’enfant Les pointeuses sont depuis longtemps devenues inutiles. L’Union syndicale suisse recommande plusieurs applications pour saisir le temps de travail – même dans la baignoire. On les trouve sur iTunes et Google Store, sous saisie du temps de travail, WorkLog, Timesheet ou Timerecording. Elles ne servent pas à enregistrer des idées subites. Mais lorsque la rédaction d’articles implique de longues heures de recherche, c’est un véritable travail qui doit aussi être rémunéré. Il faut peutêtre du courage pour avouer combien de temps a nécessité la rédaction de phrases fluides, prêtes à être imprimées. Mais ce n’est que lorsqu’il sera fait état des heures de travail effectives, qu’on pourra aussi prévoir dans les rédactions plus d’espace – et de temps –, afin que la créativité retrouve la place qu’elle mérite dans le quotidien des journalistes. En janvier et en février, l’inspectorat du travail de la Ville de Zurich a été saisi car des dispositions impératives de la Loi sur le travail sont violées, à la rédaction du Tages Anzeiger (du groupe Tamedia) et chez Ringier.
La conférence de branche Industrie graphique a élu son comité et ses représentant∙e∙s au CC. On y a parlé risques de sécurité et prévention des accidents. Quelques histoires terribles ont fait frémir l’assemblée. nina scheu Bourrage de papier – tout le monde connaît le scénario qui énerve. Et c’est pire quand le papier fait des siennes dans une grande machine à imprimer. Comme les problèmes de ce genre sont fréquents (notamment avec les photocopieuses au bureau), plus d’un petit futé a déjà eu l’idée d’enlever les dispositifs de protection des machines d’impression. Car on peut ainsi remédier à la panne plus rapidement. La plupart du temps, les chefs ne s’en formalisent pas – jusqu’au jour de l’accident. Or personne n’écoute volontiers ce que les chiffres de la Suva attestent : le risque de se blesser un ou plusieurs doigts, voire d’en perdre, est un tiers plus élevé dans les imprimeries que
dans les autres entreprises industrielles. Ce qui a été entendu sur le sujet à la conférence de branche IGE devrait faire frémir les expert∙e∙s de la sécurité. Après l'exposé de Maja Griesser, chargée de la sécurité à syndicom, les imprimeurs et imprimeuses présent∙e∙s ont évoqué les habitudes en usage dans leurs entreprises, où tout semble possible – des réglementations exemplaires à la suppression de toute mesure de précaution. Après un échange fructueux, d’aucuns semblent avoir compris à quel point il est dangereux de travailler sans dispositifs de protection. Et là aussi, le syndicat peut aider à mettre en œuvre des revendications importantes : dans les petites entreprises, il
faut souvent bien du courage à une personne seule pour s’opposer aux négligences. Cet échange passionnant a été précédé par l’élection du comité et des membres du comité central (voir photo). Les participant∙e∙s ont aussi été informés des préparatifs en vue de l’extension du champ d’application et de la déclaration de force obligatoire du CCT. Sa conformité au droit fédéral est en cours d’examen et plusieurs modèles de retraite anticipée sont élaborés. De plus, une étude a été mandatée pour analyser les disparités salariales entre femmes et hommes dans la branche. Il faudra toutefois patienter avant le dépôt d’une requête auprès du SECO, mais les travaux sont en bonne voie.
Le comité de branche (de gauche à droite) : pierre djongandeke et niklaus dähler (coprésidents), Jean-pierre Bodrito (cc), samuel rüegger (cc), diego Moretti, Bruno tettamanti, renate Murpf, doris thomas (cc). Manquent : caterina anghileri, Frédéric Gendre, peter reichen, dietrich thomas, Manfred walter. (photo syndicom)
6 | Secteur médias
syndicom | N° 5 | 17 avril 2014
commission fédérale des médias
résultats annuels 2013 de ringier
Berne rencontre le Tessin L’Hebdo à la gare Le président de la commission fédérale des médias, Otfried Jarren, a rencontré à Lugano des représentant·e·s des médias. Ils ont exprimé leurs préoccupations pour le futur, en particulier la politique de La Poste Suisse qui augmente les prix. Barbara Bassi * Que sera le monde de l’information de demain ? Voilà une question qui se pose depuis un certain temps au vu des innovations technologiques constantes, responsables notamment d’un changement de la manière de s’informer de la part des citoyens et citoyennes. Ce thème a soulevé des préoccupations au niveau fédéral, si bien que la Commission fédérale des médias (COFEM) a été constituée au printemps 2013. Elle s’est réunie à plusieurs reprises, soit en plénum soit en groupes de travail, pour affronter en particulier le problème épineux des subventions sur lequel nous devrons nous prononcer d’ici l’été 2014. Le président de la Commission, le professeur Otfried Jarren, et la secrétaire de la Commission, la doctoresse Martina Leonarz, se sont rencontrés le 22 mars – suite à l’invitation de Barbara Bassi, seule déléguée tessinoise à la Commission et secrétaire politique de syndicom – avec quelques représentant·e·s des médias tessinois. Ont aussi répondu à l’invitation : Maurizio Canetta, futur directeur de la RSI, Giacomo Salvioni, président de Stampa svizzera, Rocco Salvioni, CEO du groupe Regiopress, et Marcello Foa, directeur du groupe Timedia.
Leurs sujets d’inquiétudes : subventions indirectes actuellement en vigueur ou celles destinées à La Poste pour la distribution de quelques titres, TVA à taux réduit, etc. Les thèmes abordés ont aussi été nombreux : distribution matinale des quotidiens, augmentation des tarifs postaux pour l’expédition des journaux. Une attention particulière a été dévolue ensuite au monde des médias électroniques, ainsi qu’à la radio et TV en ligne. La rencontre a été très constructive. Otfried Jarren s’est déclaré très satisfait et a constaté que le Tessin a la chance d’avoir de nombreux titres qui se partagent l’actualité et assurent ainsi une pluralité de l’information. Il existe aussi des problèmes, comme Barbara Bassi l’a souligné : « Les problèmes que les titres de la région affrontent ne doivent pas être sous-évalués, car le secteur traverse une grande crise structurelle et tout peut changer très rapidement ». La rencontre a été une première étape pour ouvrir un dialogue entre la COFEM et les représentant·e·s des médias tessinois. Otfried Jarren remercie Barbara Bassi d’avoir permis ce dialogue et il espère continuer dans cette direction.
* Secrétaire régionale syndicom
Malgré la crise, Ringier augmente ses bénéfices aux dépens des employé∙e∙s, en fermant des imprimeries. Nina Scheu Ringier s’est transformé en un groupe de médias largement diversifié, qui tire toujours sa source principale de revenus du segment des journaux et des magazines. Son chiffre d’affaires a toutefois diminué l’année dernière aussi. Dans son rapport d’activité, Ringier ne donne pourtant aucun chiffre concret sur les titres qu’il imprime. On apprend par contre qu’il réalise déjà 25,7 % de son chiffre d’affaires avec des activités numériques, qu’il s’agisse de plateformes de petites annonces, de portails d’offres d’emploi ou grâce à d’autres médias (radio et TV). En 2012, ces activités représentaient déjà 18,3 % de son chiffre d’affaires. Et cette part va dépasser avec une grande certitude les 30 % en 2014, a indiqué le directeur de Ringier.
monopole des nouvelles via les cff Ces dernières années, le groupe de médias a investi 1,4 milliard de francs pour évoluer des médias traditionnels vers le numérique. Ringier ne mentionne toutefois pas quand cet investissement sera rentable. Quoi qu’il en soit, le tout dernier projet du géant médiatique s’inscrit aussi dans le développement du commerce numérique : sur la page d’accueil de « SBBFREE » WiFi, la page du Blick paraîtra dès le 14 avril. D’ici fin 2014, ce service sera mis en ligne dans 50 gares. En Suisse romande,
l’écran des utilisateurs du sans-fil offert dans les gares s’ouvrira dès le 21 mai sur la page de L’Hebdo. De quoi susciter quelques inquiétudes quant à la diversité de l’information.
les imprimeries disparaissent Ringier a engrangé l’année dernière 26,5 millions de francs. Ce sont 5,7 millions de moins qu’en 2012. Le chiffre d’affaires a passé en 2013 de 1,08 milliard à 1,02 milliard de francs. Par contre, le bénéfice opérationnel brut (avant intérêts, impôts et amortissements), l’Ebitda, a pu être considérablement augmenté de 23,7 % à 123,1 millions de francs. La marge correspondante a ainsi augmenté de 9,1 % à 12,0 % (contre 18,4 % chez Tamedia). Le groupe doit ces améliorations non seulement aux produits du commerce numérique, mais aussi aux restructurations et au redimensionnement de Swissprinters, dont l’activité d’impression se concentre désormais sur le seul site de production de Zofingue. En clair, cela signifie qu’ici aussi les employé∙e∙s ont payé le bénéfice avec leurs postes de travail. « Une gestion impitoyable des coûts » selon le CEO Ringier Marc Walder. Ironie du sort – ou choix cynique délibéré ? – le rapport d’activité de Ringier rend un « hommage à l’imprimerie » en faisant la part belle à la typographie et à la sérigraphie.
Publireportage
Pied de nez à la routine En Suisse, partir en vacances va de soi. Et pourtant, bon nombre de personnes ne peuvent pas s’en offrir faute de moyens financiers. Les plus touchées sont les familles monoparentales et les familles nombreuses. C’est là que l’Aide aux vacances intervient. Elle permet en effet aux familles à faible revenu de s’offrir une semaine de vacances en Suisse pour une participation symbolique de 100 fr. Ces familles peuvent choisir entre un séjour dans un appartement de vacances Reka ou un séjour en demi-pension en chambre familiale dans une auberge de jeunesse. Maman est dans le coup En 2014, Reka met de nouveau sur pied des semaines de vacances pour mamans élevant seules leurs enfants. Une responsable expérimentée accompagne ces mamans tout au long de la semaine dont la devise est « Bien-être pour le corps, l’âme et l’esprit ». Les monitrices Rekalino s’occupent des enfants pour que les mamans puissent profiter sans souci du programme qui leur est réservé. Celui-ci comprend des exercices de détente et de respiration, des activités créatrices, des échanges d’expériences et une journée d‘excursion entre mamans. Informations, conditions de participation et inscription : Caisse suisse de voyage (Reka) Coopérative, Case postale, CH-3001 Berne, Tél. +41 31 329 66 80, www.reka.ch/offressociales
Premier Mai | 7
syndicom | N° 5 | 17 avril 2014 contribution lit téraire de marius daniel popescu
Un billet de QUATRE MILLE FRANCS Il y a vingt-trois ans, tu travaillais comme bûcheron chez un patron et il te payait seize francs de l’heure. Tu regardes ta fiche de salaire du mois de mars 1991 : « Heures 166,50 à 16 fr. = 2664 fr. ». C’était le salaire brut. A l’époque, tu avais vingthuit ans et tu étais jeune marié, l’assurance maladie te coûtait seulement 105 fr. par mois et avec un billet de cent balles tu pouvais bien remplir de nourriture un panier de supermarché. Tu habitais en ville, tu n’avais pas de voiture et tu faisais chaque jour la navette à vélo et en train jusqu’à la gare la plus proche du lieu de travail. La camionnette conduite par le chef d’équipe passait vous récupérer, toi et tes camarades de boulot, dans plusieurs endroits et à sept heures du matin vous étiez tous dans la forêt, avec la tronçonneuse dans les mains. Tu es resté presque une année chez ce patron puis tu as changé de métier, tu es allé conduire des trolleybus dans une entreprise de transport public, tu évitais de cette manière les trajets journaliers et tu étais mieux payé. Pendant deux ans, tu as
1 er mai 2014
été conducteur et étudiant à l’université et, au cours d’économie politique, tu as appris que la valeur de l’argent baisse de moitié chaque vingt ans. Ce que tu pouvais t’offrir avec les 2664 fr. de l’époque, tu peux te l’offrir maintenant seulement avec 5328 fr. Tu ignores combien un bûcheron gagne par mois actuellement, tu es resté conducteur de bus et tu sais que ceux qui commencent dans le métier gagnent moins de 5000 fr. brut par mois. Le professeur d’université avait raison, aujourd’hui ton assurance maladie te coûte 441 fr. par mois, elle est quatre fois plus chère qu’il y a vingt-trois ans. A présent, avec cent francs, tu ne peux plus remplir de nourriture un panier de supermarché. L’argent perd de sa valeur et les salaires des ouvriers ne suivent pas, ce sont les salaires des cadres qui restent corrects et les bonus de certains banquiers te donnent l’impression qu’ils travaillent dans des bureaux installés sur la planète Mars. Oui, bien sûr que c’est normal de demander un minimum de quatre mille francs
brut par mois pour les femmes et les hommes qui travaillent à plein temps quel que soit le secteur d’activité. Tu te plonges, mentalement, dans la vie de l’une de ces personnes qui n’a pas de quoi se payer les frais de dentiste ou des cours de musique pour ses enfants et tu ne trouves pas cela juste. La Suisse est un pays riche qui ne met pas ses pauvres dans des favelas. Les Suisses respectent les plus démunis d’entre eux et ils n’ont pas peur de discuter avec les patrons et les politiciens. Tu t’imagines que dans quelques mois, la Banque Nationale Suisse va mettre sur le marché un nouveau billet de banque de QUATRE MILLE FRANCS. Sur ce billet de banque il y aura la photo de la plus jeune conseillère fédérale. Ce billet de banque sera rouge et blanc et parsemé de centaines de croix blanches. Et, quelque part, sur ce billet de banque, sera inscrite une phrase, dans toutes les langues nationales : « La Suisse n’est pas une prison salariale, pour aucune catégorie de ses citoyens ».
Le premier Mai en Suisse romande
le problème s’aggravera même pour les futurs rentiers et rentières. Le projet « Prévoyance vieillesse 2020 » prévoit même une dégradation des prestations de l’AVS à travers le relèvement de l’âge de la retraite des femmes et la remise en question de la compensation du renchérissement. Notre réponse à ce projet, c’est l’initiative populaire AVSplus, qui veut renforcer la plus importante de nos assurances sociales. Nous voulons relever les rentes AVS de 10 %, car l’AVS est la prévoyance vieillesse la plus sûre, la plus efficace et la plus sociale. C’est pour cela que le renforcement du 1er pilier est beaucoup plus efficient et avantageux pour les bas et moyens revenus que l’épargne privée, dans laquelle banques et assurances se servent aussi.
CANTON DE BERNE bienne
Nous devons protéger la population, pas le profit pour le profit. C’est pour cela qu’il faut une meilleure protection sur les lieux de travail. Le stress doit reculer. Les principaux instruments pour ce faire, comme l’enregistrement de la durée du travail, doivent une fois pour toutes être imposés. Car travail et loisirs ne doivent pas se mélanger sans autre. Sinon, c’est laisser le champ encore plus libre aux épuisements professionnels, aux dépressions et autres maladies dues au stress. Nous devons protéger la population, pas fermer les frontières. C’est pour cela que nous défendons une solidarité qui ne s’arrête pas à la couleur du passeport. Les syndicats se battront pour que des êtres humains ne soient pas à nouveau ravalés au rang de pure main-d’œuvre à cause de la votation du 9 février dernier. En disant oui à l’initiative sur les salaires minimums, nous corrigeons le tir et entamons un tournant social. Saisissons cette occasion !
Né en 1963 à Craiova (Roumanie), il suit des études à la Faculté de sylviculture de l’Université de Brasov et publie parallèlement divers poèmes et articles. A la chute du régime de Ceaucescu, Popescu s’installe à Lausanne, où il gagne sa vie en travaillant comme conducteur de bus. En 2004, Popescu crée le journal littéraire Le Persil. En 2007, Popescu publie aux éditions José Corti La Symphonie du loup, un roman fortement autobiographique, couronné par le Prix Robert Walser et le Prix culturel vaudois Littérature. En 2012 paraît son second roman, Les Couleurs de l’hirondelle, qui a reçu le Prix fédéral de littérature 2012.
manifestations
Appel de l’USS
suite de la page 1
marius daniel popescu
Un bon travail, un salaire minimum Dès 13 h : Service de bar à la place Centrale ; 16 h : Rassemblement à la place de la Gare ; 16 h 15 : Départ du cortège en direction de la place Centrale ; 16 h 45 : Prises de parole à la place Centrale : Daniel Hügli (pdt de l’Union syndicale de Bienne-Lyss-Seeland et député PS), Magret Kiener Nellen (conseillère nationale PS), Pierluigi Fedele (Unia), Corinne Schärer (responsable femme et jeunesse, Unia), Lena Frank (coprésidente Jeunes Vert∙e∙s Suisse) ; 17 h 40 : Remise du prix Unia « Travail et solidarité » ; 17 h 50 : Salutations d’autres organisations. L’Internationale ; Dès 18 h 15 : Service de bar et concert : Nick Porsche ; 20 h : Clôture de la manifestation.
CANTON DE FRIBOURG fribourg Nous voulons vivre de notre travail : OUI au salaire minimum Dès 12 h : Place Python, animations, stands boissons et nourriture ; 15 h 30 : Départ de la manifestation de la place Python, prises de parole : Renzo Ambrosetti (coprésident Unia) et Maria Bernasconi (conseillère nationale PS).
CANTON DE GENÈVE genÈve 11 h : à la Pierre, monument à la mémoire du 9 novembre 1932, plaine de Plainpalais ; allocutions de Giangiorgio Gargantini (CGAS + SIT) puis de Liza Mazzone (Les Verts), apéritif offert ; 15 h : départ du cortège du boulevard James-Fazy (puis 22-Cantons, Chantepoulet, Mont-Blanc, Croix-d’Or, Corraterie, place Neuve) ; 16 h : à l’entrée du parc des Bastions côté place Neuve, Pancho Gonzales (PS), Pedro Leite (CGAS + Syna), João Monteiro (Association 25 Avril de Genève – communauté portugaise), une personne du
GSsA ; 17 h : partie festive dans le parc, avec manèges, poneys et animations pour les enfants. Dès 12 h et jusqu’à 23 h, restauration avec plus de 30 stands ; dès 17 h sur scène : concerts en collaboration avec Jours de mAi ; au crépuscule, projection organisée par Spoutnik.
CANTON DE NEUCHÂTEL fleurier 1er Mai du Val-de-Travers Dès 11 h : Cantine sur la place du Marché. Repas : lasagnes avec salade ; 11 h 30 : Partie officielle, discours : Alain Carrupt (président de syndicom, membre PS), Cédric Dupraz (conseiller communal POP au Locle), Derya Dursun (permanente Unia, membre POP), Philippe Vaucher (cons. gén. POP à Val-de-Travers) ; 13 h 30 : Rap engagé avec Les Travailleurs de l’ombre.
la cHauX-de-fonds 1er Mai des Montagnes neuchâteloises Place Espacité de La Chaux-de-Fonds, quelle que soit la météo. 11 h : début de la fête ; 12 h : repas, musique et discours ; 14 h : cortège ; 14 h 45 : discours ; Christiane Jaquet-Berger, AVIVO ; Silvia Locatelli, Parti socialiste ; Ada Marra, Parti socialiste ; Jean-Pierre Veya, POP ; 15 h 15 : poursuite de la fête, musique et discours. Musique : Agiri (groupe folklorique), Rude Egard (jazz manouche), Rosa Carballo (musique latino-américaine) ; 17 h à 18 h : fin de la fête.
TRANSJURANE st-imier 1er Mai interjurassien 12 h 30 : Rassemblement à la place de la Gare ; 12 h 45 : Cortège jusqu’à la salle de spectacle, puis partie officielle avec discours : Emilie Moeschler (Unia Transjurane) et un∙e représentant∙e du personnel de Longines SA ; Animation musicale par les Mariachi Veracruz ; Boissons, repas à prix populaire, animations pour enfants.
CANTON DU VALAIS sion Dès 17 h : Rendez-vous place des Tanneries à Sion, au-dessus du parking du Scex ; Stands de boissons, cantine, musique ; 18 h : Partie officielle avec discours : Ruth Dreifuss (ex-conseillère fédérale) et Pierre-Yves Maillard (conseiller d’Etat vaudois) ; Dès 19 h 30 : Concert exceptionnel de Specimen
CANTON DE VAUD lausanne Contre la libre exploitation des personnes, 4000 fr. minimum ! 17 h : Rassemblement pl. de la Riponne ; 17 h 15 : Départ de la manif. ; 18 h 15 : Place de l’Europe, courte partie officielle, la parole aux femmes et aux salaires précaires ; 18 h 30 : Début de la fête. A boire, à manger, à danser jusqu’à plus d’heure.
orbe 18 h : Projection du film We Want Sex Equality de Nigel Cole au cinéma Urba.
Yverdon neucHÂtel Dès 11 h : Ouverture de la Fête populaire, Cour du collège de la Promenade ; 11 h 30 : Ouverture de la cantine ; 13 h 30 : Départ du cortège ; 14 h : Discours : Silvia Locatelli (secrétaire régionale Unia) et Véronique Polito (secrétaire centrale USS) ; 15 h 30 : Animation musicale ; 17 h-19 h : Fin de la fête.
Salaire minimum 4000 fr. ! Augmentez nos salaires, pas les actionnaires ! 16 h : Rassemblement sur la place Pestalozzi : 17 h 45 : Cortège en ville. Discours : Ada Marra (conseillère nationale PS) et Alain Carrupt (président de syndicom). Sur la place : concert de la Fanfare l’Avenir, musique, stands de boissons, beignets africains, crêpes et grillades.
8 | Actualités
syndicom | N° 5 | 17 avril 2014
Portrait
Artisanat, beaux papiers et impression soignée La jeune designer zurichoise Naomi Baldauf conçoit des livres, des catalogues, des cartes, des couvertures de CD, des sites Internet et des flyers. Et sous le label Le pigeon voyageur, elle a créé une collection de papeterie élégante qui comble de plaisir – même à notre époque de courriels et de textos. charlotte Spindler * « Les lettres et les cartes postales tendent à être conservées plus facilement que des courriels. Des faire-part produits avec soin pour informer de la naissance d’un enfant, d’un mariage ou du décès d’un parent sont appréciés et représentent un héritage pour les générations suivantes. » C’est pourquoi le Pigeon voyageur propose aussi des cartes de mariage, des invitations et des circulaires de décès conçus et imprimés sur mesure. Enormément de documents, de lettres et de photos ont été conservés dans la famille de Naomi Baldauf. Le dessin encadré contre la paroi, qui montre une scène de rue à Bâle dans les années trente, est de son grand-père. Pour son papier à lettres et ses cartes de la série Erbario d’Agarone, elle s’est inspirée de fleurs soigneusement pressées que son arrière-grand-oncle avait rassemblées et dénommées. Les « Lettres d’Hélène », nom d’une autre série de correspondance, ont aussi leur histoire de transmission : Hélène, dont les lettres ont été trouvées dans l’héritage familial, était la marraine de sa mère, une femme élégante de Paris, qui ne s’est jamais sentie chez elle en Suisse…
L’ancienne fabrique de duvets en périphérie de Zurich est un endroit particulier. Des jardins familiaux la bordent sur sa droite et un site pour les fêtes foraines s’étend sur sa gauche. En contre-haut, la boucle du tram ; en contrebas, la station d’épuration. Des photographes, architectes et artistes ont leur atelier dans cette fabrique – aux planchers qui craquent et aux salles spacieuses dotées de hauts plafonds. Dans l’atelier peint tout en blanc de Naomi Baldauf se trouve une étagère allant jusqu’au plafond qui attise ma curiosité. Elle est garnie d’objets curieux en papier et carton – des dessins, photos, figurines de jeu, cartes postales, petites boîtes – pour la plupart chinés dans des marchés aux puces ou ramenés de voyages. On aimerait regarder partout et tout toucher.
transmet tre quelque chose de Personnel
graPhisme, PaPeterie et art culinaire Photo SabiNe Rock
C’est moins la passion de collectionner que l’amour des beaux objets – tant anciens qu’artisanaux – qui est à l’origine du Pigeon voyageur, la collection d’articles de papeterie que Naomi Baldauf produit avec l’imprimeuse Rita Nicolussi et qu’elle a déjà présentée lors de plusieurs foires en Suisse et à l’étranger. « Le message de notre Pigeon voyageur pourrait se résumer à écrire de nouveau une lettre à la main et à transmettre ainsi quelque chose de personnel », dit-elle.
Naomi Baldauf, dont les parents sont tous deux des artistes de théâtre, dit d’ellemême qu’elle est une enfant du théâtre. Les accessoires, les masques, le déguise-
ment et la photographie font partie de son enfance. Après sa maturité, elle a envisagé une formation de design. Ou des études de mode à la haute école d’Arnhem ou à Londres ? Le journalisme l’a aussi attirée. Mais une année d’études en journalisme à l’uni lui a montré que ce n’était pas la voie à suivre pour entrer dans le métier. Elle a postulé pour une place au cours préparatoire de la Haute école d’art de Zurich (ZHdK) et fréquenté ensuite la classe spécialisée de conception visuelle. En 2001-2002, elle a séjourné six mois au Japon comme stagiaire dans trois entreprises différentes, entre autres dans un bureau de graphisme avec un département papeterie. Elle a appris le japonais et découvert l’amour de l’art culinaire. « Ce fut une expérience étonnante pour moi de voir que les croquis étaient d’abord tous dessinés à la main et exposés en tant que modèles au département de produits de la grande entreprise de cosmétique où j’ai travaillé quelques mois », raconte Naomi. Elle conçoit elle-même beaucoup à la main avant de s’installer devant son portable. Le travail artisanal, de beaux papiers, une impression soignée ont leur valeur. Et c’est aussi un message que le Pigeon voyageur transmet.
www.pigeon-voyageur.ch * Journaliste indépendante
droit au but
«
J’ai été licenciée pour motifs économiques de mon poste de gérante des expéditions dans un centre de logistique et de coursiers. Lors du licenciement, on m’a expressément rendue attentive à la prohibition – convenue par écrit dans le contrat de travail – de faire concurrence à mon employeur. D’après le contrat, je dois m’abstenir, pendant trois ans après la fin des rapports de travail, de faire de la concurrence à mon employeur en exerçant une activité dans les régions où il travaille. Je n’ai pas non plus le droit d’exploiter pour mon propre compte une entreprise concurrente, d’y travailler ou d’y détenir une participation. Or mon employeur travaille dans toute la Suisse. Cette clause est-elle licite ?
Pour qu’une clause prohibant la concurrence soit licite, plusieurs conditions doivent être remplies. Le travailleur doit être, du point de vue juridique, une personne capable d’exercer ses droits civils, c.-à-d. majeure et capable de discernement. Par ailleurs, la clause prohibant la concurrence n’est valable que si elle revêt la forme écrite et comporte pour le moins la signature de l’employé∙e. En outre, le travailleur doit avoir eu connaissance de la clientèle ou de secrets de fabrication ou d’affaires de l’employeur et pouvoir lui causer un préjudice sensible par l’utilisation des connaissances acquises. Enfin, la prohibition ne doit pas
compromettre indûment l’avenir économique du travailleur et seule une activité concurrentielle peut être interdite. La prohibition peut cesser selon les circonstances de résiliation du contrat ou si les conditions de travail étaient inadmissibles ou encore si l’employeur y renonce. La prohibition de faire concurrence doit en outre être limitée de manière appropriée quant au lieu, au temps et au genre d’affaires. Elle ne peut excéder trois ans qu’en cas de circonstances particulières. En signant le contrat de travail, tu as accepté par écrit la clause de concurrence. En tant que gérante, tu as connaissance de
la clientèle et pourrais causer à ton employeur un préjudice sensible en débauchant activement des client·e·s. Ton employeur n’est manifestement pas disposé à renoncer à la clause de prohibition et d’après les conditions de travail, rien n’indique que les circonstances de résiliation du contrat ne sont pas réglementaires ou que les conditions de travail sont inadmissibles. Le fait que tu ne puisses pas accepter un engagement en tant que gérante pendant trois ans dans toute la Suisse dans un centre logistique ou dans une exploitation de coursiers n’équivaut pas non plus à une interdiction d’exercer ta profession, qu’un juge
»
pourrait éventuellement limiter quant au lieu ou au temps. Des gérant∙e∙s des expéditions sont recherchés dans les branches les plus diverses, partout où des livraisons doivent être effectuées. Il te reste par conséquent la possibilité de postuler dans d’autres branches. La clause de concurrence est donc considérée comme licite dans ton cas. Les clauses de concurrence dans les contrats de travail peuvent avoir des conséquences graves. Il est donc recommandé de bien vérifier les documents contractuels avant de les signer. Dans la mesure du possible, il faut aussi négocier avec le nouvel
Photo maRgaReta SommeR
La prohibition de faire concurrence est-elle licite ?
employeur potentiel une formulation d’éventuelles clauses de concurrence qui en réduise raisonnablement la portée. syndicom te soutient volontiers dans cette démarche. Il examine sur demande les contrats de travail qui lui sont soumis. Il est également conseillé de prendre contact avec le syndicat pour vérifier si la clause de concurrence signée n’est pas excessive et ne peut pas être ramenée dans des limites plus raisonnables.
kathrin melzani, collaboratrice au service juridique
Actualités | 9
syndicom | N° 5 | 17 avril 2014 longue vue
brèves
Le parti des patrons
devenue le parti des patrons et l’USAM est contente de le savoir, car son enquête lui permet désormais « d’anticiper ce qui va se passer » ! Nous aussi, on voit à peu près ce qui peut se passer. L’alliance objective entre l’UDC, qui dicte régulièrement l’agenda politique en faisant aboutir ses propositions extrêmes, et le « bras armé » du patronat helvétique, opérationnel pour toutes campagnes référendaires ou d’initiatives, ouvre une période de grands risques pour les travailleurs. Les nouveaux copains veulent autant libéraliser le marché du travail, l’un en « s’opposant catégoriquement au durcissement des mesures d’accompagnement » de protection des salariés car « les conditions de travail en Suisse sont déjà bien protégées et les abus peuvent être punis », et l’autre en refusant « de nouvelles restrictions affectant la souplesse du marché du travail ». Au moins, la gauche et les syndicats sont prévenus. La guerre aux conditions de travail est ouverte et le résultat du scrutin du 9 février donne seulement un avant-goût de ce qui mijote déjà dans les marmites de l’« Union démocratique des arts et métiers ».
michel Schweri
cactus
Totally unsexy Cette année la chaîne de boutique de mode à succès Tally Weijl fête ses 30 ans. Pas de quoi se réjouir pour les vendeuses de l’enseigne qui sont payées clairement en dessous de 4000 fr. par mois. Par exemple, une employée qualifiée et expérimentée gagne dans une grande ville suisse seulement 12 × 3470 fr. par mois (après conversion en équivalent plein temps), d’autres vendeuses reçoivent entre 3600 et 3700 fr. Même des responsables de succursales ayant une longue expérience professionnelle sont payées, en dépit de leur statut de « store manager », parfois moins de 4000 fr. ou à peine davantage. Cette entreprise
pourrait pourtant largement se permettre de rémunérer décemment son personnel. Selon l’hebdomadaire Bilanz, Ravital (Tally) Elfassi-Weijl (présidente du conseil d’administration) et Beat Grüring (membre du conseil d’administration) possèdent une fortune comprise entre 250 et 300 millions de francs et font ainsi partie des 300 plus riches de Suisse. Unia et l’Union syndicale suisse (USS) ont par conséquent décerné le 8 avril au siège bâlois de Tally Weijl le premier cactus du « bas salaire de la semaine ». En parallèle, des actions de protestation ont été menées dans toute la Suisse devant des boutiques Tally Weijl. (YS, avec Unia).
Journalistes obsolètes ? On connaissait les drones qui pourraient remplacer un jour les postiers dans leurs livraisons, Distrinova qui fait le tri automatiquement pour les postiers ou les imprimeurs remplacés par des machines capables d’imprimer des millions de pages par heure. Nous titrions déjà notre édito du N° 3 « Humains superflus ? ». Un article du dernier Bilan (2.4.14) a de quoi inquiéter les journalistes. Il indique comment les algorithmes peuvent rédiger des articles à la place des journalistes. D’autres utilisent les données des clients pour produire des brèves nuancées en fonction du profil du lecteur. La production automatisée de
contenu permet de repérer des documents sur Facebook et les proposer en quelques minutes aux télévisions. Le journaliste, car il en faut encore dans ce modèle, se borne à authentifier la vidéo ou la photo puis à contacter l’auteur. Certains éditeurs verraient surtout les journalistes mieux maîtriser ces outils de collecte plutôt que de se reposer sur une machine. Un peu de robot, un peu de Big Brother à la sauce GoogleFacebook : l’avenir du journalisme s’annonce des plus réjouissants. « Des journalistes augmentés (pas en salaire bien sûr…) plutôt que des robots ? » s’interroge malicieusement le journaliste. (YS)
Dans la campagne pour un salaire minimum à 4000 fr., le comité unitaire vaudois pour le salaire minimum a choisi l’humour pour convaincre. C’est donc sur un mode satirique très second degré qu’une cinquantaine de « patrons » cravatés, « dame patronnesse » et autres « actionnaires » en tenue bon chic bon genre ont manifesté le jeudi 3 avril dans les rues commerçantes chics de Lausanne. Les pancartes individuelles
étaient variées : « Quatre mille francs ? Et quoi encore ! », « Le droit du travail, c’est pour la racaille », « Nous sommes les 1 % », « Au boulot les feignasses », « Marre de ton salaire, épouse un millionnaire ». Ces « riches » ont ainsi dénoncé l’arrogance de travailleuses et travailleurs qui osent exiger 4000 fr. par mois, obligeant les grands patrons et actionnaires à restreindre leur train de vie. (Red.)
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La campagne pour les élections nationales de l’automne 2015 a démarré. La puissante Union suisse des arts et métiers (USAM) a en effet déjà tiré le bilan politique de la première moitié de la législature en cours. Le 7 mars, son journal a publié le classement des conseillers nationaux « ayant démontré une attitude bienveillante ou amicale face au monde des PME » et, par contraste, « pointe ceux qui se désintéressent d’un enjeu aussi vital que celui des arts et métiers ». La méthode utilisée est simple. En 2012 et 2013, les votes individuels des 200 élus sur quelque 150 objets intéressant de près l’économie ont été compilés et comparés aux positions préconisées par l’USAM afin de calculer le « degré de compatibilité » entre parlementaires et monde patronal. Parmi les 50 meilleurs potes de l’économie patronale figurent 48 udécistes et 2 libérauxradicaux. Le premier démocrate-chrétien s’installe sur la 67e marche et le bourgeoisdémocratique le plus « patrono-compatible » se hisse à la 76e position. Parmi les forces populistes, le premier élu de la Lega pointe à la 60e place et celui du MCG au 112e rang. En fin de classement, le premier vert-libéral se trouve au 119e échelon, le premier écolo au 138e et le premier socialiste au 140e. Au début 2011, 17 radicaux figuraient encore dans les vingt premières places du classement ; à fin 2013, ils ne sont plus que 2 sur 50. Les meilleurs poulains de l’USAM proviennent dorénavant d’une nouvelle écurie. L’Union démocratique du centre est
« Manif des riches »
Bacab : grève levée Après sept jours de grève et des manifestations à Yverdon et Lausanne, les salarié·e·s de Bacab ont mis fin à leur mouvement. Les employés de Bacab, une entreprise de câbles chauffants basée à Sainte-Croix (VD), ont accepté l’« ultime proposition » de plan social de leur direction après de longs débats et un vote à bulletins secrets. Les employés licenciés recevront en moyenne cinq mois de salaire en indemnités, au lieu des deux mois proposés au départ. « les salariés se sont
battus et ont obtenu plus du double de la proposition de départ, ce n’est pas rien ! » réagit Yves Defferard, secrétaire syndical à Unia. Le syndicat avait au départ demandé environ dix mois. Le personnel de Bacab avait entamé une grève à la suite de la décision de l’entreprise de délocaliser sa production en Allemagne et de licencier 32 personnes sur 40. Les grévistes jugeaient indigne le plan social initialement proposé par la direction. Les licenciements prendront effet à fin mai. (YS)
Lancement pétition « Stop TISA ! » Le SECO négocie en ce moment avec une « coalition de volontaires » concernant un accord sur le commerce des services, ledit TISA (Trade in Services Agreement). Les aspects problématiques de TISA sont en première ligne l’intention de libéraliser divers domaines du service public (santé, éducation, énergie, agriculture, etc.), de l’agriculture et aussi sa soumission à la juridiction de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). TISA est le projet faisant suite à l’Accord général sur le commerce des services
(AGCS / GATS). L’enseignement que l’on en a tiré est que le round de Doha, en tant que plateforme de négociations, ne permet pas vraiment d’atteindre les objectifs visés. Mais les dossiers de Doha n’ont pas pour autant été balayés de la table. Malgré une large opposition de la société civile contre les accords du GATS, le SECO négocie – sans tenir compte du Parlement et de la société civile – une « copie » des obligations du GATS dans le cadre de TISA.
Lien de la pétition : http://stop-tisa.ch
Justice pour les victimes de l’amiante ? Le 11 mars, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a désavoué la Suisse, estimant que les délais de prescription prévus par notre droit sont arbitraires et inéquitables. Selon elle, les prétentions des victimes de l’amiante ne devraient pas être prescrites après dix ans. Pour l’Union syndicale suisse (USS), il est clair que la législation suisse doit
prévoir un délai de prescription plus long, afin de le rendre conforme aux demandes de la CEDH, soit un délai de 50 ans pour les dommages corporels et sa suspension pendant la durée du rapport travail. Et un fonds doit être créé pour indemniser les victimes de l’amiante.
Luca cirigliano, secrétaire central de l’USS
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syndicom | N° 5 | 17 avril 2014 agenda
formation
Movendo l’institut de formation des syndicats Facebook – faire ses premiers pas dans un réseau social de façon futée (F2.6.1412). 2.5.2014 ; CRFJ, Maison de la Communication, Lausanne. Thèmes principaux : Les réseaux sociaux sur Internet – Configurer un compte Facebook et paramétrer son profil – Quelques astuces. Intervenante : Stéphanie Booth (formatrice et consultante en médias sociaux) Crises financières en Europe : quelles causes et quelles conséquences (F2.1.1406). 14.5.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Banques centrales – Banques commerciales – Création de la monnaie – Traités économiques – Endettement public – Privatisation – Paupérisation. Intervenant : Samuel Bendahan (économiste, chargé de recherche). Fonctionner dans une équipe, un groupe, un comité (F2.5.1411). 19.-20.5.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Stades de développement d’une équipe – Organisation – Objectifs – Ressources – Les formes de relations – La communication – Stratégie pour sa propre équipe. Intervenante : Nicole Senn Mayor (formatrice d’adultes) Séminaire de base pour membres de représentations du personnel des secteurs privés et publics couverts par les syndicats (F1.7.1405). 22.23.5.2014 ; Hôtel de France, Ste-Croix. Intervenants : Achille Renaud (Unia), Albert Ronchi (formateur d’adultes). Places libres : 10. Il y a actuellement 4 inscriptions pour ce séminaire. Pour qu’il puisse se dérouler il faudrait encore 4 inscriptions. Public cible : Membres syndicom de représentations du personnel, secrétaires syndicaux. Objectifs : Les participant·e·s seront en mesure de connaître les tâches, outils et principes du travail concret d’une
représentation du personnel ; se référer aux bases légales en relation avec leur rôle ; s’engager activement dans leur fonction et s’y sentir à l’aise. Description : Ce séminaire présente, dans une optique axée sur la pratique et l’action, la conception de base et les connaissances fondamentales pour le travail au sein d’une représentation du personnel. Thèmes principaux : Droits et devoirs d’une représentation du personnel – Compréhension de ses tâches et de son rôle – Sensibiliser et motiver ses collègues de travail. Diffuser des informations dans les médias (F1.6.1403). 26.5. + 18.6.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Le fonctionnement des médias – Précautions et conseils – Rédiger un article ou une lettre de lecteur pour une publication syndicale ou un journal d’entreprise – Utiliser les médias électroniques – Evaluer l’impact de ses interventions. Intervenant : Michel Schweri (Unia). Le mobbing, qu’est-ce au juste ? (F2.5.1403). 23.-24.6.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Définition du mobbing – Manifestation sur le lieu de travail – Implications et questionnement – Prévention – Suite juridique éventuelle. Intervenantes : Célia Borlat ( juriste), Marie-Thérèse Sautebin (formatrice d’adultes) L’assurance vieillesse et survivants (AVS) et les prestations complémentaires (PC ) (F2.3.1401). 26.-27.6.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Descriptif du premier pilier – Champ d’application – Droits et devoirs des assuré·e·s – Prestations et calculs. Intervenant : Michel Schweri (Unia) Inscription sur le site www.movendo. ch, à info@movendo.ch, par tél. au 021 310 48 70 ou par fax au 021 310 48 79.
secteur MÉdIas cours de perfectionnement 2014 Inscriptions sur www.helias.ch Publication sur iPad à partir d’InDesign. 13 et 14 mai 2014. Animatrice : Birgit Ewert, instructrice Adobe. Imprimerie St-Paul (bd de Pérolles 38, Fribourg). Cette formation s’adresse à tous ceux qui utilisent déjà Adobe InDesign et qui désirent se lancer dans la publication sur tablette. Délai inscription : 23.04.2014. La photographie numérique, atelier théorique et pratique. 13 et 14 mai 2014. Animateur : Luca Carmagnola. LookA , Luca Carmagnola, rue du Nord 4, Vevey. Les participants viennent avec leur propre appareil photo réflex numérique pour une approche théorique et pratique de la photographie, dans un studio photo professionnel. Délai inscription : 23.04.2014. Création de formulaire avec InDesign. 22 et 23 mai 2014. Animatrice : Birgit Ewert, instructrice Adobe. Imprimerie St-Paul. Délai inscription : 29.04.2014. Joomla introduction. 24 et 25 juin 2014. Animateur : Beat Kipfer. Centre de formation syndicom, Loosli
strasse 15, Berne. Objectif : Création de sites Web avec le système de gestion de contenu (CMS) open source Joomla. Vous pourrez mettre en ligne du contenu, et des services à disposition de vos visiteurs (forum, boutique en ligne, galerie photos, etc.), le tout sans connaissances techniques particulières. Délai inscription : 03.06.2014. PSO – Procédure de standardisation offset selon ISO 12647-2. 18 juin 2014. Animateur : Gilles Fossé, UCE-Ugra certified expert. Lieu : Eracom, rue de Genève 55, 1004 Lausanne. Délai inscription : 27.05.2014 Visite Imprimerie Saint-Paul, Fribourg. 31 octobre 2014. Animateur : Thomas Burri, directeur. Lieu : Imprimerie Saint-Paul, bd de Pérolles 38, Fribourg. Participants : graphistes, personnel du prépresse, imprimeurs, responsables de production, chefs d’entreprise et tous les intéressés à la fabrication de produits imprimés. Délai inscription : 07.10.2014.
neuchâtel
concert chorale et fanfare postales La Chorale Poste La Neuchâteloise et la Fanfare La Bandelle Poste Swisscom fêtent cette année leur 30e anniversaire avec deux concerts. 26 avril à 20 h, Salle communale de Gorgier et 27 avril à 17 h, Temple St-Jean à La Chaux-deFonds. Entrée libre (collecte).
vaud-lausanne
assemblée générale de la section industrie graphique Vaud / lausanne Le comité de section IGE Vaud / Lausanne a le plaisir d’inviter les membres le jeudi 8 mai 2014, à 18 h à la salle de séances syndicom, rue Pichard 7, Lausanne (6e étage, s’annoncer à l’interphone).
Ordre du jour proposé : 1. Adoption du procès-verbal de l’assemblée générale du 7 mai 2013 ; 2. Tour d’horizon des entreprises de la section ; 3. Evolution des effectifs / Décès 2013 ; 4. Rapports : de la présidente de section, du caissier pour 2013 - discussion et adoption des deux rapports ; 5. Nominations statutaires : du (de la) président·e de section et des membres du comité de section ; 6. Propositions individuelles et divers En 2e partie, Maurizio Collela (Unia) traitera de l’initiative pour l’introduction d’un salaire minimum qui sera soumise au vote le 18 mai. Un débat suivra. Un apéritif sera servi à l’issue de l’assemblée. Participez nombreux à cette assemblée car il est de première nécessité de renforcer le comité de section. Plusieurs de ses membres ont en effet atteint l’âge de la retraite et ils souhaitent être remplacés.
sudoku La solution du sudoku syndicom du N° 4 / 2014 était : 5431(de g.2à droite). 3 Le4gagnant 5 est6Alain Bertschy 7 8 à 9 La Chaux-du-Milieu. Il gagne 100 fr. en bon d’achat offert par notre partenaire de prestations Coop. Nous le félicitons chaleureusement ! I
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III définitions : Horizontalement : IV I. Sauverait l’humanité, selon certains. Obligation de réparer. V II. Bûcheronnait spectaculairement. Fleur sous la pluie. VI III. Transformeras le déchet en richesse. Pas là. IV. Fin d’alcool. Commence le 1er. Poisson duVII Rhin. Possessif. Cité engloutie. V. A moi. Compte petit ou gros. VIII VI. Après la griffe. Evite perte et contagion. VII. Boulot du prolo. Division reliée. IX VIII. Repas liquide. Rude. X IX. Tri mal fait. Contre l’indépendance algérienne. X. Mot d’angle. Désastres écologiques. XI la XI. Seriner. Prêtresse rapeuse. Sert à faire tenir petite boule sur la grande. XII. Détiennent. Végétations circumpolaires.XII Petit coup sur la tête. XIII. Et toc ! Catastrophe économique, XIII selon d’autres. Verticalement : 1. Du trognon à l’humus. 2. Petits hommes verts. Enfant de Vulcain. 3. Avec. Pouët ! Plus. 1
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4. Dérapa. De riz ou d’Arménie. 3 5. Hardi petit. Rigueur. 6. Situé, mais chamboulé. Ancien ustensile de toilette. 7. Macabre coutume hindoue. Origine d’Abraham. 8. Va. Rêve des ménagères d’après-guerre. 9. Cœur de la maison. En Lombardie. 10. Partie de Yougoslavie. 11. Epéclait. Chefs turcs. 12. Spécialiste. Commune burkinabée. Sienne. 13. Epinard hawaïen. Tas de déchets. 14. Remettra dans le circuit. J’en passe et des meilleurs. 4 15. Agace. Bougre. Le·la gagnant·e – dont le nom paraîtra dans le n° 6 / 2014 – recevra un bon d’essence de 30 fr., offert par notre partenaire de prestations. Prière d’envoyer votre solution (le mot-mystère seulement) jusqu’au 23 avril à1syndicom, le journal, rue Pichard 7, 1003 Lausanne.
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syndicom | N° 5 | 17 avril 2014 let tre de lecteur
Quand SantéSuisse donne de la voix ! Vous l’avez sans doute lu récemment dans la presse : la directrice de SantéSuisse a donné ses recettes pour limiter les coûts de la santé. Dans l’essentiel, il s’agit de diminuer le nombre des médecins spécialistes (ainsi que leurs tarifs !) dans certaines régions et de contrôler la qualité des prestations offertes par les disciples d’Esculape. Comme par hasard, cette déclaration précédait d’un ou deux jours le débat, au Conseil national, sur l’initiative relative à la caisse maladie publique ! congrès 2014 de l’uss Délai pour le dépôt des propositions Le Comité de l’Union syndicale suisse (USS) a décidé d’organiser son Congrès ordinaire les 23 et 24 octobre 2014 à Berne. Les propositions destinées à être traitées lors du Congrès devront, selon l’article 8 alinéa 3 des statuts de l’USS, parvenir au Secrétariat de l’USS à l’intention du comité 3 mois à l’avance. Cette date tombant en pleine pause estivale, le Comité de l’USS a décidé que le délai pour le dépôt des propositions sera avancé au 20 juin 2014. Cependant, le 23 juillet 2014 reste formellement le délai ultime pour le dépôt des propositions destinées au Congrès. Outre le Comité de l’USS et l’Assemblée des délégué·e·s de l’USS, les fédérations affiliées et associées à l’USS, les unions syndicales cantonales ainsi que les commissions statutaires de l’USS : Commission féminine, Commission de jeunesse, Commission des retraité·e·s, Commission des migrations et Commission des lesbiennes, gays, bisexuel·le·s, transgenres (LGBT), sont habilitées à faire des propositions. Cette publication a valeur de convocation officielle au Congrès, selon l’article 7 alinéa 2 des statuts de l’USS.
contacter syndicom en suisse romande
compte rendu
La réaction de quelques médecins ne se fit pas attendre. On a pu la lire les jours suivants dans le courrier des lecteurs, notamment sous la forme d’une dénonciation du budget de SantéSuisse, lequel dépasse annuellement les 10 millions ! Et de se demander, au sujet de la qualité des soins, si « 6 ans de médecine, suivi de 5 à 10 ans de formation postgraduée ponctuée d’un examen de spécialiste… » ne suffisaient pas ! Retenons encore l’opinion émise récemment dans la presse par un médecin : « … Il n’est pas étonnant que de plus en plus de citoyens pensent qu’il est un moindre mal, face au poids des primes des assurances maladie et des impôts devenu insupportable pour le budget des ménages, que de confier à une caisse unique le soin de rétablir un peu de mesure dans un système incontrôlé… ». On le voit, le gros pavé lancé par la directrice de SantéSuisse dans la mare de la corporation des médecins provoque de compréhensibles remous. Car, comme on pouvait s’y attendre, le corps médical ne saurait admettre de porter à lui seul le poids des coûts de la santé. En l’attaquant frontalement, SantéSuisse devait s’attendre à une réplique musclée. Cela d’autant que l’initiative « Oui à la médecine de famille » a recueilli (en 2010) plus de 200 000 signatures ! N’estce pas là le signe d’une confiance aux prestataires de soins de base, confiance qui va de pair avec une rémunération convenable ? En se manifestant bruyamment au moment du débat au Conseil national sur l’initiative relative à la caisse maladie publique, Santésuisse pensait probablement se profiler en qualité d’organe qui veille au contrôle, voire à la diminution des coûts de la santé. C’est raté ! Cela ne signifie évidemment pas qu’il faille ignorer l’impact de certains honoraires sur les charges financières de la santé. Reste à en discuter le « comment », ce que, manifestement, SantéSuisse n’a pas su faire. Rémy Addor
décès Caviezel Augusto, Petit-Lancy, décédé le 2.3.2014 à l’âge de 87 ans. Membre de la section Genève Poste depuis 1947. von Ins Bruno, Bienne, décédé le 14.3.2014 à l’âge de 79 ans. Membre de la section syndicom Biel/Bienne depuis 1955. Marbet Justin, Biberist, décédé le 1.3.2014 à l’âge de 87 ans. Membre de la section syndicom Biel/Bienne depuis 1951. Praz Pierre, Riddes, décédé le 3.3.2014 à l’âge de 69 ans. Membre de la section Valais Télécommunication depuis 1962. Vesin Nydegger Nicole, Petit-Lancy, décédée le 26.1.2014 à l’âge de 68 ans. Membre de la section Genève Poste depuis 1999. Zingg Hugo, Brügg, décédé le 10.3.2014 à l’âge de 85 ans. Membre de la section syndicom Biel/Bienne depuis 1956.
assemblée générale du groupement et amicale des retraités poste et télécom genèVe Le 12 mars 2014, 90 personnes ont participé à l’assemblée générale du groupement présidée par Michel Meylan. Il a eu la satisfaction de saluer Odile Gainon, présidente de la section Genève Poste, Amélia Christinat, membre d’honneur de cette même section et ancienne conseillère nationale, José Ramon Gonzalez président de la section Genève Télécom. Il salue également la présence des représentants des groupements des retraités romands : Françoise et Charles-André Schneider Vaud Poste, Henri-Marius Caretti et Bernard Crettex Valais Romand et R. Schopfer Arc jurassien. Au cours de l’assemblée, il aura l’occasion de saluer Pierre Savary du groupement de Fribourg ainsi que le capitaine de gendarmerie Roger Pahud, qui nous fera un exposé sur la délinquance et sur les mesures de prévention à adopter. Dans son rapport, Michel souligne que l’année écoulée a été jalonnée de faits réjouissants comme l’aboutissement de l’initiative AVSplus et la bonne santé des caisses de pension, mais il ne faut pas s’attendre à une prochaine réadaptation de nos rentes, qui restent bloquées depuis 2004. Les instances dirigeantes de syndicom ont de la peine à prendre en considération les revendications légitimes des retraités. L’harmonisation des cotisations lors du dernier congrès a été plutôt favorable aux retraités. Dès 2015, elles se monteront à 15 fr. dont 2 fr. seront ristournés directement aux groupements des retraités. Suite à la démission de Lucien Loutenbach du GI national, Michel Meylan assure la transition pour cette année. L’an prochain, José Ramon Gonzalez, tout jeune retraité de Swisscom, prendra la relève. […] Le président conclut son rapport en rendant un vibrant et émouvant hommage à Charly Geiser, notre regretté président d’honneur. Le trésorier confirme que les finances du groupement sont saines. Jean-Claude Reuteler et Armin Knopf relatent les différentes activités pédestres et de loisirs passées et futures. José Ramon Gonzalez rejoint le comité qui a été réélu à l’unanimité. Par une intervention pleine de bon sens Amélia Chistinat a prouvé que la passionaria féministe qu’elle a toujours été n’a pas perdu de sa combativité. […] José Gonzalez attire l’attention de l’Assemblée sur la prochaine votation sur le salaire minimum et promet de continuer à s’investir pour lutter contre les bourgeois adeptes du libéralisme économique. [...] Françoise Schneider nous lit le message d’amitié adressé par Alain Michaud. L’assemblée a été suivie d’un apéritif et d’un excellent repas servis par la sympathique brigade de Monsieur Hutin.
secrétariat régional lausanne Rue Pichard 7, 1003 Lausanne, tél. 058 817 19 27, fax 058 817 19 39 courriel : lausanne@syndicom.ch lundi à vendredi : permanence téléphonique 8 h 30-12 h et 14 h-16 h Permanence syndicale tous les mercredis de 16 h à 19 h. Sinon uniquement sur rendez-vous. Les membres peuvent aussi contacter les secrétaires sur leurs numéros directs Alex Patino : 058 817 19 30 Bernard Remion : 058 817 19 33 Catherine Tabary : 058 817 19 34 Fabienne Brunner : 058 817 19 36 Patricia Alcaraz : 058 817 19 31 Philippe Morerod : 058 817 19 37 autres secrétariats régionaux Bienne : Murtenstrasse 33, 2500 Bienne, tél : 058 817 19 85, fax : 058 817 19 86 Fribourg : Rte de Beaumont 22, 1700 Fribourg, tél : 058 817 19 90, fax : 058 817 19 91 François Ducrest : 058 817 19 92 Pascal Dorthe : 058 817 19 28 Permanence syndicale tous les mardis de 16 h à 19 h. Genève : Rue de Montbrillant 36, 1201 Genève, tél : 058 817 19 22, fax : 058 817 19 26 Eric Schwapp : 058 817 19 24 Permanence syndicale tous les mercredis de 16 h à 19 h. neuchâtel : Temple-Neuf 11, cp, 2001 Neuchâtel, tél : 058 817 19 18, fax : 058 817 19 21 Jean-François Donzé : 058 817 19 19 Permanence syndicale tous les mardis de 16 h à 19 h. valais : Av. de la Gare 41, 1950 Sion, tél : 058 817 19 80, fax : 058 817 19 81 Elisabeth Di Blasi : 058 817 19 23 Permanence syndicale tous les lundis de 16 h à 19 h. Pour contacter directement un·e secrétaire de syndicom par courriel (e-mail), composez son adresse ainsi : prenom.nom@syndicom.ch (sans accent) secrétariat central Monbijoustr. 33, cp 6336, 3001 Berne tél. 058 817 18 18, fax 058 817 18 17 courriel : mail@syndicom.ch caisse de chômage Rue Pichard 7, 1003 Lausanne info@syndicom.caissechomage.ch tél. 021 310 06 66, fax 021 310 06 61 Permanence téléphonique : lundi, mercredi et jeudi 9 h-11 h 30 Réception des assuré·e·s : mardi de 9 h à 11 h 30 et mercredi 14 h-16 h (3e étage). Expédition des documents : Looslistrasse 15, 3027 Berne. Caisse de chômage, Genève Rue de Montbrillant 36, 1201 Genève, Tél. 022 749 29 05 Mercredi de 16 h à 19 h, jeudi de 9 h à 12 h Le mercredi, antenne chômage et permanence syndicale sont regroupées et ouvertes aux membres de syndicom aussi bien qu’aux chômeurs, membres ou non.
impressum rédaction Allemand et rédactrice en chef : syndicom, die Zeitung, Nina Scheu, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne, tél. 058 817 18 68, redaktion@syndicom.ch Français : syndicom, le journal, ISSN 1664-896X Yves Sancey, rue Pichard 7, 1003 Lausanne, tél. 058 817 19 38, redaction@syndicom.ch Italien : syndicom, il giornale, Barbara Bassi, via Genzana 2, 6900 Massagno, tél. 058 817 19 63, redazione@syndicom.ch
mise en pages Alain Gonthier (f), Katja Leudolph (d), Daniela Raggi (i) correction Marie Chevalley (f), Ulrike Krüger (d), Petra Demarchi (i) abonnements 50 fr., 70 fr. pour l’étranger, gratuit pour les membres de syndicom. syndicom, le journal paraît au moins 15 fois par an changements d’adresse syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne
publicité Priska Zürcher, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne, tél. 058 817 18 19, fax 058 817 18 17, stab@syndicom.ch impression Ringier Print Adligenswil ag, cp 3739, 6002 Lucerne prochaine parution 9 mai (délai rédactionnel : 22 avril) éditeur syndicom, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne
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syndicom | N° 5 | 17 avril 2014
La machine à cash de Tamedia
Réinvestir au lieu d’empocher Rien que ces dix dernières années, entre 2004 et 2013, Tamedia a fait plus d’un milliard de bénéfices nets. De ce milliard, 350 millions ont été versés en faveur des actionnaires. La direction et le conseil d’administration ont rempli leurs poches de 79 millions. Pour la seule année 2013, la machine à cash Tamedia a tourné à plein régime avec un bénéfice net de 119 millions. 42,2 millions de francs suisses doivent être versés en dividendes aux actionnaires, dont 32 millions vont gonfler les poches de la famille très ramifiée Coninx-Supino et 9 millions sont encaissés par la direction et le conseil d’administration. Simultanément la direction décrète depuis
Campagne de sensibilisation pour un autre foot Tournée en Suisse du 6 au 15 mai cette campagne EchANGEr sera l’occasion de présenter une autre image du Brésil, de donner la parole aux Brésilien·ne·s hors des stades et de comprendre ce qui se passe dans les mouvements sociaux qui secouent les villes du pays. il s’agi ra de mettre en avant le Brésil de la rue, le Brésil qui s’engage et reven dique ses droits, notamment au niveau sociourbain. De nombreuses activités se dérou leront dans diverses villes de Suisse romande : stands d’information, tables rondes et conférences per mettront de s’approprier un autre regard sur le Brésil à l’écoute de deux invités brésiliens. Dates : Fribourg 6 et 10 mai, Neu châtel 7 mai, Sierre 8 mai, Genève 9 mai, Lausanne 14 mai. Infos et détails : www.e-changer.ch
5 supplémentaires à TV-Guide à Lausanne. Et à Lausanne, au service Prépresse, une trentaine de personnes recevaient des congés-modification. Au lieu de négocier des plans sociaux avec les personnes licenciées, Tamedia leur soumet un « plan social du groupe » rédigé unilatéralement et qui n’a de social que le nom. Sans comparaison avec le plan social conclu en 2009 avec les commissions du personnel et les partenaires sociaux et encore appliqué jusqu'à la fin de 2013. Le 11 avril à Zurich, avant l’assemblée générale des actionnaires de Tamedia, les salarié∙e∙s des entreprises concernées – dont une délégation venue très tôt de la Romandie – ont manifesté contre ces dégradations inacceptables de leurs conditions de travail, à grand renfort de sifflets à roulettes et tracts. En tant que petits porteurs, syndicom et impressum ont utilisé leur droit de parole et exigé de l’Assemblée générale qu’elle renonce au versement d’un dividende et qu’au lieu de cela, les millions soient investis dans la qualité des médias, des conditions de travail convenables dans les rédactions et imprimeries et dans le maintien des emplois – ou tout au moins dans des plans sociaux négociés avec les partenaires sociaux, comme l’exigent la loi et la CCT. En raison de la composition de l’actionnariat – la grande majorité des voix se répartit entre les membres des familles possédantes – il n’est pas surprenant que ces demandes aient été refusées. Mais auprès des petits investisseurs, l’image de marque de Tamedia perd sensiblement de sa superbe.
Une noUveLLe voie poUr L’eUrope
Euro-Manif à Bruxelles Le 4 avril, lors d’une grande manifestation à Bruxelles, près de 50 000 syndicalistes de 25 pays ont exigé une Europe sociale, démocratique et solidaire. Car cinq ans après l’éclatement de la crise, de nombreux citoyens européens souffrent toujours de ses répercussions économiques et sociales : chômage (24 millions de personnes), conditions de travail précaires, inégalité et pauvreté sont à l’ordre du jour dans de nombreux pays. La Confédération européenne des syndicats (CES) lance un appel pour que l’UE renonce à sa politique d’économie et d’austérité paralysante et redonne ainsi espoir à de nombreuses personnes. Les syndicats suisses soutiennent ces revendications. C’est pourquoi une délégation composée de quelque 50 militant∙e∙s de syndicom et d’Unia a participé à la grande manifestation. Une Europe sociale, démocratique et solidaire est aussi importante pour la Suisse. Seule une telle Europe garantit des conditions de travail équitables et une vie digne pour tous les salarié∙e∙s. (Réd.)
Photo BruNo Schmucki
campagne BrésiL 2014 : « des goaLs conTre L’injUsTice »
des années un programme de restructuration après l’autre. Dernier en date, celui d’économiser 62 millions sur trois ans alors que l’année passée la cible était de 34 millions. Les rédactions sont éclaircies, des journaux sont regroupés, un article est publié dans plusieurs journaux, des imprimeries sont fermées et les transports sont sous-traités. Ce démontage de l’entreprise va de pair avec une dégradation constante des mesures sociales. Rien que depuis le début de l’année, 50 plein-temps ont été supprimés : 25 au Landbote, Zürichseezeitung et Zürcher Unterländer, 16 chez les chauffeurs à Genève et Bussigny, 4 ou 5 au Centre d’impression Lausanne à Bussigny et 4 ou
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Avant l’assemblée générale du 11 avril, de nombreux salarié∙e∙s du groupe venus de toute la Suisse ont accueilli les actionnaires de Tamedia avec des sifflements stridents, une lettre de protestation et l’exigence de renoncer au versement de dividendes et d’investir plutôt dans le journalisme. Nina Scheu.
naomi KUnZ noUveLLe rédacTrice Je suis née en 1980 à Berne. Pendant mes études d’ethnologie, de science des reli gions et d’histoire à l’université de Berne, je me suis spécialisée dans les domaines migration et Globalisation. Ensuite, j’ai travaillé pendant plusieurs années pour la promotion civile de la paix : en cis jordanie, j’ai été pendant deux ans obser vatrice des droits de l’homme, cheffe de troupe et responsable de la communica tion d’une mission civile par le biais du Département fédéral des affaires étran gères (DFAE). De retour en Suisse, j’ai participé à plusieurs projets dans le domaine de la médiation de conflits à la Fondation suisse pour la paix Swisspeace. A Amnesty international, je me suis enga gée en tant que bénévole pour sensibili ser à la violation des droits de l’homme. La dernière année et demie, j’ai travaillé en tant que rédactrice et journaliste à l’hebdomadaire tachles ; mes thèmes prioritaires étaient l’asile en Suisse, la migration et les droits humains. Au début de ce mois, je suis entrée en fonction à syndicom le journal en tant que rédactrice de la version allemande du journal. Je me réjouis beaucoup de me consacrer à une nouvelle tâche intéressante et variée. Actuellement, je vis à Berne avec mon conjoint et notre petite fille.