syndicom - le journal

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N° 11 19.09.2014

le journal

www.syndicom.ch Le syndicat des médias et de la communication

AZB 3001 Bern Les changements d’adresse sont à signaler à : syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne

radio fribourg

postfinance

Le Tribunal fédéral confirme le caractère abusif d’un licenciement antisyndical. page 5

votations

presse romande

Améliorations tangibles au centre de contact suite à une enquête de satisfaction page 7

Le Temps déménage à Lausanne. Journalistes inquiets et non consultés

page 8

OUI à la Caisse publique pour mettre un terme à la sélection des risques ! page 11

hausse des tarifs postaux

Sous pression Le monde du travail devient de plus en plus impitoyable, avec un accroissement des exigences et une réduction des ressources nécessaires pour y répondre. Au cœur de la souffrance au travail : précarisation de l’emploi et flexibilité externe et interne, intensification du travail, objectifs de productivité inatteignables, inflation des procédures de contrôle et d’évaluation… Ce constat est partagé par Erich Bischoff, postier à la retraite (p. 10) : « Le boulot et devenu trop stressant. On n’a plus le temps de bavarder avec les clients ». L’émission Vacarme de la RTS sur le burn-out à La Poste a montré que ce ne sont pas des cas isolés comme aime à le penser le Géant jaune. Il n’y a pas de fatalité. La mobilisation des salarié∙e∙s et de syndicom peut conduire à des améliorations, comme à PostFinance (p. 7). Les premiers résultats de notre sondage chez Swisscom montrent que les télécoms ne sont pas épargnées. Sur fond de crise économique, de mondialisation et de nouvelles organisations du travail, la santé mentale des travailleurs se dégrade selon l’OCDE (p. 2-3) et la Confédération (p. 3). La santé de nos membres est au cœur des préoccupations de syndicom. Ce combat, nous ne pouvons le mener qu’ensemble, et de façon collective, pour mettre le patronat sous pression.

La presse inquiète pour son avenir Le relèvement des tarifs postaux menace l’existence de la presse associative et régionale. Une lettre ouverte à la conseillère fédérale Doris Leuthard lui demande d’intervenir auprès de La Poste. De son côté, la Commission fédérale des médias demande de supprimer l’aide directe à la presse. Notre dossier en pages 4 et 5

PHOTO JENS FRIEDRICH

édito

Yves Sancey, rédacteur romand santé mentale et emploi en suisse

Le long chemin du retour au travail Le rapport « Santé mentale et emploi » de l’OCDE (2014) consacré à la Suisse montre que notre pays pourrait renforcer son action pour intégrer les personnes atteintes de troubles psychiques dans le marché du travail ou les maintenir en emploi. Le premier rapport de l’OCDE sur la santé mentale et l’emploi, paru en 2012, décrivait les liens entre santé psychique, travail et invalidité dans les pays de l’OCDE. Jusque-là, cette problématique n’avait été que très peu étudiée. La situation dans les divers pays était analysée sur la base des données recueillies.

troubles mentaux en hausse et employeurs dépassés Le rapport concernant la Suisse est désormais disponible. Comparée à d’autres pays de l’OCDE, la Suisse fait très bonne figure. Le taux de chômage des personnes ayant des troubles mentaux est faible, tout comme le taux de pauvreté. Néanmoins, le nombre de personnes au

bénéfice d’une rente AI suite à des troubles mentaux a davantage augmenté que les autres risques d’invalidité. 40 % des bénéficiaires de prestations AI touchent une rente en raison d’un trouble mental – tendance à la hausse. Les auteurs ont également analysé les conditions de travail. La loi prévoit certes une obligation pour les employeurs

de veiller à la protection de la santé (la santé mentale est explicitement mentionnée) de leurs employé·e·s. Or il n’existe que peu ou pas d’instructions sur les mesures à prendre, ni de contrôles. On se limite donc aux risques physiques, plus aisément reconnaissables. Les cadres dirigeants se sentent souvent démunis face aux troubles men-

taux et sont fréquemment amenés à « résoudre » les problèmes en licenciant les salarié∙e∙s en cause. Il n’existe pas d’informations suffisantes, ni de système global de gestion de la maladie au travail. Suite à l’instauration de mesures de détection précoce par l’assurance invalidité (AI), certaines assurances maladie privées ont suite page 2


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santé mentale et emploi en suisse

Le long chemin du retour au travail

suite de la page 1 même supprimé leurs activités dans ce domaine. Or les mesures de l’AI ne servent souvent guère aux salarié·e·s souffrant de troubles psychiques, étant donné le faible niveau d’information dont bénéficient les employeurs à cet égard. S’ajoute à cela que les personnes atteintes de troubles psychiques changent bien plus souvent d’emploi. Comme le maintien du versement du salaire en cas de maladie dépend de l’ancienneté, elles sont là aussi perdantes.

PHOTO IAN NIXON / FOTOLIA

ai : en bonne voie, mais tout doucement

Le taux de réussite est de 40 %

Du temps pour reprendre pied Cornelia Spizzi travaille à la librairie de la Fondation Aarhus à Gümligen (BE). Son stage de trois mois dans une institution pour handicapés représente sa dernière étape pour préparer sa réinsertion sur le marché du travail sérieux, « normal ». Elle a découvert que la comptabilité lui plaît : « Son côté répétitif et routinier est rassurant. » De la sécurité, voilà ce dont cette femme avenante a besoin. Il y a cinq ans, son univers s’écroule. Une longue relation se solde par un échec et l’employée de commerce, une ancienne collaboratrice de Swisscom, résilie son contrat de travail comme assistante de res-

était trop mouvementé et qu’il a placé dans la cuisine d’une cantine scolaire : « Là-bas, il est heureux. » Le taux de réussite de son département atteint plus de 40 %, un très bon résultat. Herrmann prospecte principalement par téléphone. Il établit un profil du job avec les candidat·e·s et rend l’entreprise attentive aux avantages de l’insertion : « Elle est bonne pour leur image et peut influencer positivement l’ambiance de travail. » Les petites entreprises sont aussi prêtes à collaborer. Quand on a déjà été confronté à des personnes ayant des difficultés psychiques ou un handicap, on comprend mieux leurs problèmes. Herrmann a lui-

même été sensibilisé à l’intégration dans le cadre de sa famille : l’un de ses quatre enfants est trisomique. Le nombre des maladies psychiques augmente. Ce ne sont pas seulement les personnes âgées qui sont concernées, mais aussi les jeunes. Herrmann est convaincu que la pression croissante et le rythme effréné du monde du travail ont une influence, mais d’autres facteurs jouent aussi un rôle : « Celles et ceux qui ont un bon réseau privé sont plus résistants et supportent mieux les sollicitations. »

PHOTO LDD

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Son travail n’est pas simple, dit Andreas Herrmann, mais il comble ses attentes. Le quinquagénaire, un ancien employé de La Poste, travaille comme spécialiste de la réinsertion à la Gewa, une fondation pour l’intégration professionnelle. Il encadre des personnes atteintes de maladies psychiques, afin de permettre leur réinsertion sur le marché primaire du travail. Ces personnes, transférées par l’AI à la Gewa, ont souvent suivi des cours pour apprendre à travailler et à résister au stress. Elles sont alors prêtes pour la prochaine étape : un stage de trois mois qui, dans l’idéal, est prolongé de trois autres mois. Ce sont les délais fixés par l’AI. Il est très difficile de trouver un emploi pour les personnes de plus de 50 ans qui exercent des activités répétitives, explique Andreas Herrmann. Les grandes entreprises telles que La Poste ont développé des programmes pour garder en priorité leurs propres employés en difficultés. La recherche n’est pas pour autant désespérée. Sur les douze demandeurs d’emploi encadrés par Herrmann, quatre ont un emploi fixe en vue. Il mentionne aussi le cas d’un grand cuisinier, pour qui le quotidien au restaurant

L’AI récolte de bonnes notes. Elle a passé de l’administration de prestations à un système orienté vers la réadaptation. Certaines prestations devraient en revanche être maniées avec davantage de flexibilité. Le rapport relève qu’il est contre-productif, notamment en ce qui concerne les personnes ayant des troubles mentaux, de limiter certaines mesures dans le temps et d’exiger l’accomplissement d’une formation professionnelle pour avoir droit à un perfectionnement. Par ailleurs, il mentionne également que les obligations des bénéficiaires de rentes AI ont constamment augmenté et que le seuil donnant accès aux prestations de l’AI a été relevé. Ainsi, depuis 2011, les prestations doivent se fonder sur une base organique claire. Faute

ponsable de domaine. Elle tente de se mettre à son compte. « Mais l’énergie m’a manqué. » Cornelia Spizzi se sent épuisée et ne se rend compte qu’après un certain temps qu’elle souffre d’une dépression. Elle se retrouve alors sur une voie de garage, dans une situation qu’elle n’aurait jamais imaginée auparavant. Une période difficile suit : service social, inscription à l’AI, thérapies, médicaments. C’est à la Fondation Gewa pour l’inté gra tion professionnelle qu’elle commence à préparer sa réinsertion sur le marché du travail. Elle travaille d’abord deux heures par jour, puis à 70 %. Un


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le regard de l’uss

gewa de quoi les personnes ne sont par définition pas (plus) considérées comme invalides et elles n’ont pas (plus) droit à des prestations de l’AI. Les personnes ayant des troubles psychiques ne touchent des prestations de l’AI que si des examens cliniques de psychiatrie permettent de poser un diagnostic clair. Les bénéficiaires AI typiques ayant des problèmes psychiques présentent des troubles de la personnalité, des troubles dépressifs ou des problèmes de somatisation. « Sur le lieu de travail, ces personnes sont considérées comme des collègues difficiles. Leur comportement problématique n’est souvent pas perçu comme un trouble psychique. C’est pourquoi elles changent souvent d’emploi jusqu’à ce qu’elles se retrouvent finalement au chômage. Entre-temps, leur santé mentale s’est souvent dégradée », explique David Scheidegger, de la Fondation GEWA pour l’intégration professionnelle.

de l’assurance chômage vers l’aide sociale et / ou l’ai En Suisse, il est fréquent que les personnes atteintes de troubles mentaux aboutissent à l’AI après être passées par l’assurance chômage et l’aide sociale. Ce constat pose problème parce qu’une réinsertion sur le marché du travail a d’autant plus de chances de réussir qu’elle est entreprise le plus

La politique de l’AI basée sur la réinsertion est juste. Aussi bien les personnes concernées que les entreprises profitent de la collaboration renforcée avec le marché primaire du travail. Pour les personnes concernées, un stage sur ce marché peut déboucher sur un engagement fixe. Le contact avec des personnes ayant des difficultés psychiques permet aux employeurs de faire des expériences importantes, tout en étant soutenus par des professionnels compétents. Par son travail, la Fondation GEWA cherche à garantir la réintégration dans le marché primaire du travail. L’expérience montre que certaines personnes ne sont actuellement pas prêtes à être intégrées. Pour elles, une rente AI est donc indispensable. Elle ne doit toutefois pas être une impasse. Dans de nombreux cas, nous assistons au retour sur le marché du travail de personnes ayant touché une rente AI pendant plusieurs années, qui réussissent à reprendre pied. (GEWA AG)

tôt possible. Afin d’éviter le trimbalage d’un emploi à l’autre, on a introduit la collaboration interinstitutionnelle – qui a été continuellement adaptée aux circonstances. Au sein des offices régionaux de placement (ORP), la perception de l’importance des troubles mentaux est très faible. Les atteintes à la santé psychique ne sont pas détectées. Les conseillères et conseillers ne disposent d’aucune formation en matière de réintégration de personnes au chômage ayant des difficultés psychiques. Ce type de clientèle est envoyé à l’AI qui, quant à elle, réserve ses prestations aux personnes souffrant de troubles mentaux graves. Les personnes qui seraient capables de se remettre à flot sur le marché du travail grâce à un peu de soutien passent entre les mailles du filet. Elles ne reçoivent de l’aide qu’à partir du moment où elles sont considérées comme suffisamment malades. Le processus de réinsertion prend alors nettement plus de temps. Le système de santé suisse fonctionne bien, tout comme la prise en charge psychiatrique et psychothérapeutique. On se concentre toutefois bien davantage sur le traitement des troubles psychiques graves que sur les plus légers, bien que le potentiel de réinsertion soit beaucoup plus important pour ces derniers.

mesures d’intégration L’étude présente des mesures concrètes pour fournir aux employeurs des outils et un soutien mieux appropriés et pour renforcer les incitations financières. L’AI doit développer des mesures d’intervention précoce axées sur l’environnement professionnel, afin d’éviter aux assurés une prise en charge par des institutions spécialisées où ils risquent de rester. Les évaluations sont à effectuer de manière pluridisciplinaire, c’està-dire qu’elles doivent comporter une partie médicale et une partie professionnelle. Travailler doit en valoir la peine. Il faut supprimer les seuils d’accès tels qu’ils existent par exemple dans le système de rentes de l’AI. Les ORP et les services sociaux doivent identifier les problèmes mentaux et aider leur clientèle à les gérer. Le système de santé doit être asso-

cié à la collaboration interinstitutionnelle. Les psychiatres doivent coopérer avec les employeurs, mettre l’accent sur des traitements ambulatoires et soigner davantage de personnes ayant des troubles mentaux légers. Enfin, il est également recommandé de mieux informer les établissements scolaires sur les moyens d’aider les élèves ayant des problèmes psychiques. L’octroi précoce de rentes doit être évité grâce à des incitations au travail. Reste à voir l’usage que feront les milieux politiques de ces résultats.

Simone Leuenberger, assistante scientifique chez AGILE.CH Le texte de base de cet article est tiré de la revue agile – handicap et politique 2 / 2014. Il a été remanié par syndicom et la Fondation GEWA pour l’intégration professionnelle.

coach de la Gewa lui donne des conseils et lui apporte son appui. Il l’aide aussi dans sa recherche d’emploi : « C’est une bonne chose, je n’y serais pas parvenue seule », dit-elle. Mais pour se remettre sur les rails, il faut du temps. Et le temps lui est compté : Cornelia Spizzi doit trouver un emploi dans le délai prévu par l’AI pour sa réinsertion, faute de quoi elle risque de retourner au chômage. Elle admet avoir parfois besoin d’être un peu « bousculée », mais elle est vite dépassée quand la pression devient trop grande. D’autant qu’elle est encore fragile. Il y a quelques semaines, elle a quitté le cadre rassurant de son logement protégé et vit maintenant dans son propre appartement : « Il faut faire attention à ne pas perdre les pédales. » Cornelia Spizzi retrouve peu à peu confiance en elle, mais traverse aussi des moments de doute, où elle craint de n’être pas encore capable d’affronter le marché du travail. On y veut des gens « qui fonctionnent », dit-elle. Mais elle connaît aussi son potentiel. Elle bénéficie d’une solide formation, est expérimentée, fonceuse, et aime le contact avec la clientèle.

Kurt Jampen, 52 ans, a fait carrière aux PTT, puis à Swisscom. Après avoir obtenu un diplôme d’installateur électricien, il a accompli une seconde formation comme spécialiste en télécommunications et obtenu un diplôme d’une école technique. Dans son entreprise en mutation, il a vécu la révolution du marché des télécoms et su en saisir les opportunités : « Je n’ai jamais attendu qu’on me place où que ce soit, je me suis toujours concentré sur ce que j’avais envie de faire. » Il a finalement accédé à un poste de cadre dans la gestion qualité de l’entreprise. Et puis vint la cassure. Un soir, il y a quatre ans, les images sur l’écran de sa télévision lui apparurent brouillées et il ressentit de violents maux de tête. Ce fut l’infarctus. Cet accident cardiaque a bouleversé sa vie. Son champ de vision est resté limité à 90 degrés, il a donc beaucoup de mal à s’orienter et se fatigue très vite car le cerveau est obligé de compenser les facultés perdues. Il s’est ainsi vu contraint de renoncer à bien des choses qui, auparavant, allaient de soi. Mais il a surtout dû s’interroger sur son avenir professionnel. Le plus dur a été d’éprouver « les limites

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Repousser les limites du possible

du possible », dit-il : « vouloir mais ne pas pouvoir ». Il affirme avoir été « très bien encadré » chez Swisscom. Au début, il a continué à travailler à 20 % tout en percevant son salaire complet. Après deux ans, il a bénéficié d’une retraite ordinaire. Il touche également une rente AI. Malgré certaines contraintes financières, il n’a heureusement pas de véritables soucis d’argent grâce à sa bonne caisse de pension. Il peut également travailler de manière réduite. Après sa mise à la retraite, Kurt Jampen a consulté un coach privé et a dressé une sorte d’état des lieux : « Qu’est-ce que j’ai envie de faire, qu’est-ce que je laisse de côté ? » Il a alors postu-

lé pour différents emplois, avant d’être finalement engagé comme responsable de la gestion qualité auprès de la Fondation Gewa pour l’intégration professionnelle, à 30 %. « Un coup de chance », dit-il. Il se décrit lui-même comme une sorte de « bouffon du roi », qui pose des questions sur le système de gestion et apporte ses conseils dans ce domaine. Il exploite aussi son vaste réseau de relations pour acquérir de nouveaux clients et trouver des postes de travail adaptés. Malgré une capacité de travail réduite, il peut ainsi utiliser ses connaissances et son savoir-faire à bon escient, ce qui est important pour l’estime de soi.

Le travail à gogo rend malade Les Suisses travaillent toujours plus. Ils travaillent toujours plus aussi pendant leur temps libre, ainsi que les dimanches et pendant les vacances. Le stress sur le lieu de travail augmente. On dort moins bien. Les familles et la vie sociale en souffrent. Les conséquences s’appellent épuisement professionnel, dépressions et, dans le pire des cas, même infarctus du myocarde ou suicide. Que les facteurs de stress au travail s’accroissent, la toute dernière Enquête suisse sur la santé menée par la Confédération le montre bien : les personnes interrogées désignent les trop longues durées de travail et l’absence de pauses comme représentant de très grands risques. Si l’on travaille toujours plus (souvent plus que ce que la loi autorise !) et que le repos dominical et nocturne n’est plus respecté, cela s’explique la plupart du temps par le fait que le temps de travail n’est plus enregistré. Comme les employeurs exercent ici une pression plus ou moins prononcée, les salarié·e·s renoncent souvent à noter la durée de leur travail et, surtout, leurs heures supplémentaires. Parfois, cela se fait à l’initiative de l’employé(e). C’est une dangereuse forme d’auto-exploitation ! Or, la loi sur le travail a fixé des limites claires en matière de durée du travail. Elle fait à juste titre la différence entre heures supplémentaires, travail supplémentaire, travail de nuit et travail du dimanche. Et elle prescrit des pauses de récupération obligatoires. De fait, les médecins du travail savent que les capacités de l’être humain ont des limites qui doivent être respectées. Sinon, nous devons supporter d’énormes coûts de santé et de grandes souffrances humaines. Le respect de la législation sur la protection de la santé psychique est contrôlé à travers l’enregistrement de la durée du travail. Un respect de la loi que cette dernière demande à tous les employeurs de documenter lorsqu’il y a inspection. Sinon, il y a risque d’amende ou de dénonciation. L’enregistrement de la durée du travail est un instrument simple, mais efficace pour garantir la protection de la santé psychique au travail. Or, que demandent les politicien·ne·s de la droite et les représentant·e·s des milieux économiques ? Précisément sa suppression ! Leur but est évident : les salarié·e·s doivent travailler plus, et plus souvent gratuitement, « grâce » à l’absence de saisie des heures supplémentaires. Les conséquences, comme des coûts de santé supplémentaires, seront par contre supportées par la société. C’est avec cela que les syndicats ne sont pas d’accord !

Luca Cirigliano, USS


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hausse des tarifs postaux

La presse inquiète pour son avenir Diverses organisations et la presse régionale et associative, dont syndicom le journal, se mobilisent autour d’une double lettre ouverte afin de contrer la hausse des tarifs de La Poste. La missive, remise le 3 septembre aux services de Doris Leuthard, est aussi une sonnette d’alarme : la diversité de la presse est menacée. La Poste doit remplir le mandat que lui confie la loi, à savoir garantir la distribution des journaux régionaux ainsi que de la presse associative. Yves Sancey (avec Laura Drompt, Le Courrier) La décision de La Poste d’augmenter les frais de port des journaux de deux centimes par exemplaire et par année entre 2014 et 2016 (2 centimes par exemplaire en 2014, 4 centimes en 2015, puis 6 centimes) inquiète le monde des médias quant à leur avenir. Une double lettre ouverte à Madame Doris Leuthard (voir ci-dessous) de la presse régionale et associative, dont syndicom le journal, appelle

le géant jaune à revenir sur sa décision et le monde politique à prendre conscience de l’importance des journaux pour la démocratie et à se mobiliser pour « refuser ce diktat ».

hausse antidémocratique L’association alémanique des éditeurs Schweizer Medien a lancé un recours contre cette mesure, de même que Le Courrier, qui

devrait en référer à la justice civile. En attendant que des jugements soient rendus, le but des titres signataires était déjà d’attirer l’attention du public sur ce problème. Sylviane Herranz (L’Evénement syndical), Marie-Josée Kuhn (Work), Philippe Bach et Anne-Marie Cruz (Le Courrier) ainsi que Felix Wirz (Communauté d’intérêt presse associative) ont exposé leurs

Lettre ouverte à la conseillère fédérale Doris Leuthard De par la loi, La Poste a pour mandat de garantir la distribution des journaux régionaux et locaux et de la presse associative. Au début de l’année, elle a introduit une hausse, échelonnée sur trois ans, de ses tarifs d’envoi de journaux, qui met en danger l’existence de la presse associative. En effet, cette hausse est déjà la deuxième subie en peu de temps par cette dernière. En 2013, La Poste est en effet passée à un système tarifaire unifié qui renchérissait d’en moyenne 6 % l’envoi de journaux associatifs. La nouvelle hausse de 2 centimes par année et exemplaire entraînera une augmentation des coûts pouvant aller jusqu’à 50 %, que nombre de journaux ne pourront plus supporter. Sont concernés ici, les journaux des Eglises, des partis politiques, des associations de branche, des organisations sportives et culturelles, des œuvres d’entraide, des associations professionnelles et des syndicats. Ce sont plus de 1000 titres qui contribuent fondamentalement à la diversité des médias. Pour de larges pans de la population, ils constituent une importante source d’information et favorisent leur intégration sociale. Cette hausse des tarifs n’est pas nécessaire, car les bénéfices nets de La Poste se sont montés à 626 millions de francs pendant l’exercice 2013. La Poste reste le leader incontesté sur le marché et le chiffre d’affaires qu’elle réalise avec les envois postaux est stable. En relevant ses tarifs, La Poste, qui est en mains publiques, enterre la décision du Parlement, à savoir de maintenir et favoriser la diversité du paysage médiatique. Il faut accorder plus de poids au maintien de cette diversité qu’au déficit enregistré par La Poste dans la distribution des journaux, un déficit au sujet duquel règne de surcroît une opacité totale. La presse associative critique avec la plus grande fermeté la politique tarifaire de La Poste et met en garde contre le fait que le service universel à la population soit mis en jeu à la légère afin d’optimiser les bénéfices. Le Parlement a relevé l’aide indirecte à la presse afin de garantir la survie des petits journaux régionaux et de la presse associative. En lieu et place, en augmentant les tarifs d’envoi, c’est leur existence qui est mise en question. Si l’on n’arrête pas La Poste, beaucoup de journaux associatifs supprimeront des éditions, voire renonceront à toute parution. Nos questions à la conseillère fédérale Doris Leuthard responsable de ce dossier : • Etes-vous consciente du fait qu’avec sa politique tarifaire, La Poste tourne une décision démocratique ? • Etes-vous d’accord avec cela et est-ce là la volonté du Conseil fédéral ? • Reconnaissez-vous l’importance de la presse associative pour la cohésion sociale et la diversité des médias en Suisse ? • Voulez-vous que la distribution de la presse associative continue à faire partie du service universel à la population ? • Le Conseil fédéral veut-il soutenir la presse associative et assurer sa survie ? Nous mettons d’urgence en garde contre un renforcement de la pression sur les médias du pays. La presse associative contribue grandement au débat démocratique. Nous considérons que la politique tarifaire de La Poste est une attaque contre le pluralisme des opinions. C’est pourquoi les organisations signataires demandent que • La Poste revienne sur sa décision et renonce à augmenter ses tarifs ; • la Confédération, en tant que propriétaire de La Poste, intervienne en faveur des journaux touchés cette hausse ; • La Poste garantisse toute la transparence sur les frais de distribution des journaux ; • l’encouragement futur des médias assure le maintien de la presse associative. Organisations signataires : USS – Union syndicale suisse, Syndicom, Usam - Union suisse des arts et métiers, Syndicat du personnel des transports SEV, Unia, Syndicat des services publics SSP, Association du personnel de la Confédération APC, Société suisse des employés de commerce SEC Suisse, LCH Dachverband Lehrerinnen und Lehrer Schweiz, SER – syndicat des enseignants romands, L’Association suisse des infirmiers et infirmières ASI, GaraNto – le syndicat du personnel de la douane et des gardes-frontière, Employés du secteur public suisse (ZV), PS suisse, Les Verts : Regula Rytz, Conférence des évêques suisses. De leur côté, à l’initiative du « Courrier », les journaux suivants ont signé une lettre ouverte similaire : Le Courrier, La Liberté, La Gruyère, Echo magazine, Gauchebdo, La Cité, Vigousse, Woz, Area, Edito+Klartext, L’Evénement syndical, syndicom le journal, Le mensuel d’Uniterre, SIT-info, Work, Article 60, Courrier de l’AVIVO, CultureEnJeu, FRC Mieux choisir, La Couleur des jours, Le Monde du travail, Pages de gauche, La Revue Durable, SEPT.info et StopOGM.

craintes en détail le 3 septembre à Berne. L’aspect antidémocratique de cette hausse a été relevé. Les intervenant·e·s ont souligné qu’elle touche en particulier les petites publications, car elle est linéaire et ne fait aucune différence selon la taille des journaux.

conséquences dans les rédactions La rédactrice en chef de Work a également évoqué les conséquences que devront subir les rédactions comme la sienne. « Avec nos pendants de Suisse occidentale et du Tessin L’Evénement syndical et Area, la hausse de tarifs représente un coût d’environ 300 000 fr. C’est donc 300 000 fr. de moins pour l’édition, la recherche, les photos, les salaires… 300 000 fr. de moins pour un journalisme de qualité. » Pour syndicom le journal, la hausse

représentera, à partir de 2016, une hausse non négligeable de 40 000 fr. par année. Pour Le Courrier, la distribution coûtera 120 000 fr. de plus en 2016 que les 310 000 fr. actuels. « Sur trois ans, la hausse qui nous est signifiée est donc de plus de 30 % », a indiqué Philippe Bach. Une somme à mettre en lien avec les efforts faits par les lecteurs, lesquels versent une souscription annuelle de 250 000 à 300 000 fr.

opacité des comptes de la poste Tout comme les autres intervenant·e·s, le corédacteur en chef du Courrier a dénoncé l’opacité des comptes de La Poste, se demandant comment un groupe réalisant un bénéfice annuel de 626 millions pouvait justifier une telle décision. « On nous affirme que le

rapport de la commission fédérale des médias

Du courage pour une

Le rapport de la Commission fédérale des médias (COFEM) diversité du journalisme sont menacées en Suisse. Malgré manque de courage pour s’attaquer vraiment aux défailla La Commission fédérale des médias (COFEM) a présenté le 5 septembre son premier rapport à Berne. Le document, très attendu, confirme un constat répandu : les conditions-cadres sont de plus en plus précaires, la charge de travail laisse peu de place aux enquêtes de fond, les différentes régions subissent le monopole ou, au mieux, l’oligopole des grands groupes de presse, et aucun modèle économique convaincant n’a encore été trouvé. Le constat sur l’état de la profession est accablant : « les conditions de travail se sont détériorées, avec des cycles de publication accélérés, un temps de travail compressé, des tâches multimédia et une pression accrue au rendement. » Face à ce sombre constat, la COFEM avance des pistes.

propositions dévastatrices En ce qui concerne l’aide indirecte à la presse associative, ses propositions – comme celle de renoncer aux rabais postaux au profit d’autres instruments – ont été jugées « dévastatrices » par syndicom, le PS et Arbus. La majorité de la commission ignore la contribution fournie par la presse associative à la formation de l’opinion démocratique. Sa proposition pour que cette dernière renonce désor-

mais aux produits imprimés ne correspond pas aux besoins réels. Un encouragement indirect via des taxes postales préférentielles reste la solution appropriée pour la presse associative. Une minorité de la commission – et cela est à souligner – abonde dans ce sens.

d’autres justes mais générales Le paquet proposé par la COFEM pour compenser la suppression de l’aide indirecte à la presse contient des mesures encore très hypothétiques. Les déclarations de la


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syndicom | N° 11 |19 septembre 2014 licenciements antisyndicaux

PhOTO NEIL L AbRADOR/L’EVéNEMENT S yNDIC AL

Plaintes à l’OIT : un long chemin

Sylviane herranz (L’Evénement syndical), Marie-Josée Kuhn (Work), Philippe bach (Le Courrier), Felix Wirz (Communauté d’intérêt presse associative) et Anne-Marie Cruz (Le Courrier) ont exposé leurs craintes en détail le 3 septembre à berne.

compte « journaux » serait déficitaire. Mais qui a vraiment accès à cette comptabilité et peut vérifier le bien-fondé de cette affirmation ? » s’est-il interrogé. Une remarque relayée par Felix Wirz : « Economiquement, la hausse fait peu de sens. A cause d’elle, certains journaux devront cesser de paraître et ne seront plus envoyés, réduisant d’autant les recettes de La Poste. C’est un jeu à somme nulle, dans lequel La Poste

ne gagne pas, mais où la presse locale et régionale perd. » Trois jours après la conférence, la majorité de la Commission fédérale des médias proposait la suppression de l’aide indirecte à la presse au profit d’une aide directe encore bien floue (voir ci-dessous). Le débat autour de cette question qui met en jeu la diversité de la presse, essentielle pour la vie démocratique, va se poursuivre. Il nous concerne toutes et tous.

nouvelle politique

) aboutit à la conclusion que la qualité et la é quelques propositions importantes, la COFEM ances qui résultent de la crise des médias. Yves Sancey COFEM sur la promotion de la formation et du perfectionnement journalistique sont certes justes, mais jugées trop générales. Que faut-il concrètement promouvoir et avec quels moyens ? La question reste ouverte. syndicom et le PS saluent la proposition de renforcer l’ATS, sous conditions. Ce paquet de mesures, qui demeurent hypothétiques, n’a pas convaincu la branche. Au sein même de l’ATS, des voix s’élèvent face à l’idée que la seule source de dépêches du pays soit soumise à

un contrôle renforcé du gouvernement.

fondation salvatrice ? Dans un second temps, les experts souhaitent mettre une fondation sur pied, à l’image de Pro Helvetia pour la culture. Cette structure subventionnerait la recherche sur les médias, la création de start-up dans le domaine de l’information, et certaines « prestations journalistiques remarquables ». syndicom et le PS saluent cette proposition de créer une fondation pour l’aide aux médias. Mais le rapport reste malheureusement vague en ce qui concerne la mise en œuvre d’une telle fondation. Par le passé, les nombreuses tentatives qui ont été entreprises pour remplacer l’instrument insatisfaisant de l’encouragement indirect à la presse par une aide directe et effective ont échoué, notamment parce qu’elles auraient impliqué une modification de la Constitution. Aujourd’hui, le besoin est plus grand que jamais de franchir cet obstacle. Dans l’intervalle, il s’agit d’examiner dans le cadre de la Constitution les possibilités existantes d’une aide directe, notamment aux médias et au journalisme en ligne, ont plaidé syndicom, le PS et Arbus.

Le récent jugement du Tribunal fédéral dans l’affaire Radio Fribourg (voir ci-contre) s’inscrit dans le cadre plus général de la lutte pour la protection contre les licenciements antisyndicaux. Depuis plus de dix ans, une véritable partie de ping-pong s’est engagée entre les syndicats et la Confédération pour qu’une plainte auprès de l’Organisation internationale du Travail (OIT) concernant la protection contre les licenciements antisyndicaux aboutisse à une amélioration de la législation suisse sur ce point. Le point avec le spécialiste du dossier à l’Union syndicale suisse (USS), Luca Cirigliano. syndicom, le journal : Le tribunal fédéral a reconnu le caractère abusif des licenciements à Radio Fribourg. Ce jugement est-il donc une victoire ? Luca Cirigliano : C’est une victoire. C’est important que l’on voie que les mécanismes de la loi et la jurisprudence fonctionnent. C’est important que la justice fasse une application correcte de l’art. 336 du CO qui dit que les représentants du personnel ont droit à une protection nécessaire pour défendre les travailleurs sans craindre de sanctions de leur employeur.

Cette décision va-t-elle améliorer la protection des représentant·e·s des salariés ? Oui, même si c’est surtout une confirmation du bon fonctionnement de la justice et de l’application de la loi. C’est aussi le résultat d’un grand travail de la part des syndicats de défendre ces cas-là devant les tribunaux et de les porter en dernière instance.

Ce jugement n’est-il pas suffisant pour que l’USS retire sa plainte auprès de l’OIT ? Non, car ce cas démontre également les limites de la loi actuelle. L’OIT avait encouragé la Suisse à s’inspirer de la loi sur l’égalité qui prévoit la réintégration de la personne licenciée lorsque le juge constate le caractère abusif du congé. L’OIT dit clairement que la sanction doit être annulée par une réintégration volontaire en cas de licenciement abusif ou alors être réellement dissuasive. Pour le moment, le droit suisse n’est pas encore compatible avec le droit international.

commentaire

« Un verdict d’une grande importance » Dans un arrêt du 7 juillet, le Tribunal fédéral (TF) a reconnu que le licenciement prononcé par Radio Fribourg d’André huegli et Jean Godel l’a été en leur qualité de délégués du personnel et jugé, dès lors, que le licenciement était abusif. Les considérants ont été communiqués fin août. Les deux journalistes sont très satisfaits que le TF reconnaisse comme légal leur engagement dans la défense des salarié·e·s de Radio Fr (Radio Fribourg et Radio Freiburg). En 2010, dans la période agitée qui a suivi le départ du codirecteur alémanique, que le conseil d’administration avait annoncé ne pas vouloir remplacer, les deux journalistes avaient participé à la délégation du personnel désignée par la rédaction pour une conciliation avec l’employeur. Mais le conflit s’envenima et l’employeur ne voulut rien entendre : il licencia les deux journalistes. Des licenciements abusifs, comme vient de le confirmer le Tribunal fédéral. Lourdes conséquences pour la petite chaîne de radio locale : non seulement elle devra verser deux mois de salaire aux journalistes, mais surtout acquitter les débours des deux parties aux trois instances, soit les frais d’avocat et de justice. Sans parler de sa réputation, elle aussi ternie. Il n’en reste pas moins que les employé·e·s concernés se passeraient bien de devoir mener une bataille juridique pendant quatre ans pour faire valoir leurs droits. Même si les syndicats ont été là pour les défendre et les soutenir. Cette affaire met en évidence une réalité peu glorieuse : en Suisse, la protection contre le licenciement est largement insuffisante pour les représentant·e·s du personnel. Par conséquent, il est juste que les syndicats, sous la direction de l’USS, continuent à s’engager pour améliorer la protection contre le licenciement au niveau de la loi. Les conflits collectifs de ces dernières années l’ont prouvé : quand des commissions du personnel résolues et organisées se lancent confiantes dans la bataille avec les syndicats, il est possible de faire progresser les intérêts des journalistes. Stephanie Vonarburg, secrétaire centrale de la branche Presse et médias électroniques

INVITATION À LA CONFÉRENCE DE BRANCHE DES JOURNALISTES Brasserie de la Gare (place de la Gare 1, à Fribourg), 11 octobre 2014, 13 h 30-17 h. Nous organisons le 13 de chaque mois une série d’actions pour dénoncer publiquement les conditions de travail chez Tamedia, Ringier et NZZ, qui mettent sous forte pression les rédacteurs et les indépendants : suppression de postes, rythme de travail, heures supplémentaires, honoraires de misère, sous-enchère salariale, vol des droits d’auteurs. Raison pour laquelle une convention collective de travail (CCT) pour la Suisse alémanique et le Tessin doit être négociée maintenant ! D’autant qu’en Suisse romande, une CCT qui lie les mêmes éditeurs est déjà en vigueur. Les journalistes ont au moins dix bonnes raisons de revendiquer la CCT. Et nous pouvons y réussir en unissant nos forces ! C’est pourquoi nous prévoyons aussi d’adhérer à la CCT en Suisse romande : nous voulons ainsi mieux défendre nos membres et contribuer à l’application de cette CCT. Plutôt que de disperser les forces syndicales, il s’agit d’améliorer notre collaboration pour avoir une meilleure force de frappe ensemble. Ces trois thèmes seront présentés à la conférence et discutés avec les militant·e·s et invité·e·s : GAV (CCT en Suisse alémanique et au Tessin) - CCTSuisse romande - collaboration. Vous êtes les bienvenu·e·s! Vous pourrez télécharger dès le 11 septembre le programme et le formulaire d’inscription sur le site de syndicom : www.syndicom.ch.


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syndicom | N° 11 |19 septembre 2014

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Secteurs logistique et médias | 7

syndicom | N° 11 |19 septembre 2014 centres de contact postfinance

Améliorations tangibles au centre de contact L’automne dernier, syndicom présentait les résultats d’une enquête effectuée auprès des agent∙e∙s des centres d’appels de PostFinance, qui s’étaient déclarés très insatisfaits du nouveau système de planification. Depuis, comme l’a révélé la rencontre entre les partenaires sociaux, les responsables de PostFinance ont réagi. Bruno Schmucki Le 29 août dernier, la commission spécialisée (CoSpe) s’est penchée à nouveau sur la situation au centre de contact et sur son évolution. Les responsables de PostFinance ont analysé avec soin le système de répartition des services durant le premier semestre pour évaluer l’impact des mesures d’amélioration. On constate que 80 % des employé·e·s du centre de contact effectuent aujourd’hui des tranches de travail entre 7 h et 19 h. En outre, les différences dans le système de planification observées dans le domaine de la clientèle privée ont été supprimées. Enfin, malgré la charge de travail importante cet hiver, les soldes d’heures supplémentaires

ont pu être abaissés. Cinquante nouveaux salarié∙e∙s ont été engagés au cours de ces derniers mois, ce qui a clairement contribué à réduire la pression. Les améliorations au centre de contact se traduisent aussi dans les résultats de l’enquête interne sur la satisfaction au travail. Le taux de satisfaction a augmenté de deux points. En ce qui concerne la réglementation du temps de travail, il a même augmenté de huit points.

victoire partielle pour le personnel Selon Sonja Oesch, secrétaire centrale, ces résultats représentent une victoire partielle

pour les employé∙e∙s qui se sont engagé∙e∙s avec syndicom en vue d’obtenir des améliorations. L’enquête menée auprès du personnel, à laquelle ont participé plus d’un tiers des travailleurs et travailleuses, a en effet permis de mettre les problèmes sur la table et de formuler des revendications concrètes au cours des discussions qui ont suivi. Les salarié∙e∙s attachent une grande importance à la répartition régulière des services sur la semaine. Cette exigence a été satisfaite et d’autres mesures d’amélioration du système de répartition ont été mises en œuvre. « syndicom se réjouit de ces progrès. Une répartition des

déclaration de force obligatoire

services égale sur plusieurs jours est désormais la règle sur tous les sites. Nous remercions toutes les personnes qui se sont engagées dans ce but », souligne Sonia Oesch. Elle estime cependant qu’il faut continuer à suivre de près l’évolution dans les centres de contact et rester vigilants.

L’offre de formation et de perfectionnement sera aussi mieux réglementée et élargie. En outre, pour mieux gérer la charge de travail, il a été décidé de reporter neuf nouveaux projets. La pression sur les employé∙e∙s sera ainsi diminuée. Cette mesure concernera surtout le domaine de l’informatique.

gestion du stress et perfectionnement D’autres mesures importantes étaient à l’ordre du jour de la CoSpe pour améliorer les conditions de travail à PostFinance. Les cadres seront désormais formés pour entretenir des relations de travail respectueuses avec leurs collaboratrices et collaborateurs.

Un rapport complet de la séance de la CoSpe du 29 août peut être consulté sur le site de syndicom sous les actualités de la branche Poste.

soundingboard cct poste et comités d’entreprise

Une menace pour la « culture de Viscom » ?

Dernière ligne droite

L’association patronale Viscom retarde la procédure de déclaration de force obligatoire du CCT de l’industrie graphique. Angelo Zanetti *

Lors de leur dernière séance, les membres du soundingboard et des comités d’entreprise de Poste CH SA, PostFinance SA et CarPostal SA ont préparé la conférence des branches Poste (le 26 septembre, à Berne). Ils recommandent aux délégué∙e∙s d’avoir un programme clair pour entamer les dernières négociations avec La Poste. Bruno Schmucki

En mai 2013, pratiquement à la fin de la dernière ronde de négociation sur l’actuel CCT pour l’industrie graphique, Viscom acceptait de mauvaise grâce de transmettre au SECO la demande de déclaration de force obligatoire (DFO) pour le nouveau CCT. Ce fut une belle conquête, même si nous en avons payé le prix fort avec la réduction des suppléments de nuit et l’introduction possible des 42 heures hebdomadaires dans les entreprises. Or nous nous étions battus des années durant pour l’obtention de la DFO. En juillet 2013, la machine bureaucratique s’est ébranlée. Nous avons alors dû accomplir un travail considérable. Non seulement parce que nous étions confrontés pour la première fois à ce genre de procédure, mais aussi parce que tous les travaux de préparation reposaient sur nos seules épaules. Mais cela ne nous a pas dérangés et ne nous dérange pas plus aujourd’hui. Car nous respectons l’art. 109, ch. 3a du CCT. Et quand nous signons un accord, nous veillons à sa mise en œuvre.

viscom joue la montre Ce qui nous dérange en revanche, c’est l’attitude de Viscom, qui joue la montre, alors même qu’il a signé l’accord. Il a tout abord remis en question les articles du CCT qui devaient être déclarés de force obligatoire, puis le règlement de contrôle sur le respect du CCT. Viscom soutient que les mécanismes de contrôle, tels qu’ils sont prévus par les dispositions de mise en œuvre pour la déclaration de force obligatoire d’un CCT, ne sont pas conciliables avec sa perception du contrôle. Parce qu’il ne fait pas partie de sa culture d’entrer dans les entreprises pour veiller au respect du CCT. Mais que cachent donc les entreprises Viscom qui clament fièrement « Printed in Switzerland » ! Peut-être

faudrait-il ajouter : « Mais ne nous demandez pas comment ! ».

des règles qui s’appliquent à tous Nous avons l’impression qu’il y a erreur sur le scénario. Et nous en avons assez. En Suisse, plus de 80 CCT ont été déclarées de force obligatoire au niveau cantonal ou national – certaines depuis des années déjà. Et nous avons du mal à imaginer que d’autres représentations patronales aient fait de telles histoires. Parce qu’elles savent qu’il est utile et indispensable d’avoir des règles qui s’appliquent à tous en matière de conditions de travail, surtout sur un marché toujours plus globalisé régi par la sousenchère. Pourquoi Viscom agit-il ainsi ? Cherchet-il un prétexte pour annuler le CCT l’année prochaine et pour saper les acquis avant l’entrée en vigueur de la DFO ? Nous sommes convaincus que de nombreux membres de Viscom attendent cette DFO et qu’ils se demandent pourquoi elle n’a pas encore été mise en vigueur. Au moment où nous écrivions ces lignes, nous ne connaissions pas encore l’issue de la réunion de la commission de Viscom sur la politique patronale, qui s’est tenue le 17 septembre dernier pour faire le point sur la situation. Nous espérons que des progrès auront été accomplis et qu’elle permettra de transmettre enfin le paquet au SECO. Faute de quoi, nous ne resterons pas les bras ballants et ferons tout notre possible pour atteindre notre objectif. Parce que nous prenons au sérieux le partenariat social. Et parce que nous avons aussi notre culture. Celle de respecter les accords convenus.

* Secrétaire central Industrie graphique et emballage

En septembre 2013 à Berne, les postiers avaient clairement dit leur attachement à une bonne CCT. Le débat pour renforcer notre délégation se poursuit. (photo Margareta Sommer)

Le 10 septembre, une épaisse liasse de papier et une tâche exigeante attendaient les quelque quarante participant∙e∙s de l’assemblée – tous des militant∙e∙s des unités d’affaire de La Poste. Ces dernières semaines, les résultats intermédiaires des négociations CCT ont été analysés et débattus intensément dans toute la Suisse, lors de nombreuses assemblées de membres. Puis les sections ont formulé près de 120 propositions pour la conférence des branches Poste. Le soundingboard et les comités d’entreprise les ont examinées et ont élaboré une recommandation pour les délégué∙e∙s.

ne nous égarons pas Les nombreuses propositions montrent le vif intérêt que la base syndicale porte à la CCT. Mais elles reflètent aussi les problèmes que les membres rencontrent dans leur quotidien professionnel. Les

participant∙e∙s aux assemblées se sont déclarés pour la reprise des négociations CCT à condition de ficeler auparavant les propositions.

programme en dix points Raison pour laquelle le soundingboard et les comités d’entreprise proposent à une nette majorité un programme en dix points. Ce dernier doit inclure les dispositions essentielles de la CCT, notamment les vacances et la réglementation des jours fériés, la semaine de travail de cinq jours et les primes de fidélité. En outre, l’Assemblée recommande de renforcer la délégation de négociation. Elle propose que le président de syndicom, Alain Carrupt, y siège et lui apporte un soutien politique. L’Assemblée a donné le mot d’ordre de s’engager en rangs serrés pour la conclusion d‘une bonne CCT.


8 | Secteur médias

syndicom | N° 11 |19 septembre 2014 cactus

Le Temps perdu ?

PHOTO YVES SANCEY

big bang de la presse romande

Le billion, le billion !

Changement de direction, déménagement à Lausanne, création d’une newsroom, perte de lecteurs. En quelques jours Ringier multiplie les annonces. Sans intégrer les journalistes pour le moment. Le sens du timing. Le moins que l’on puisse dire c’est que chez Ringier les événements s’enchaînent à merveille, pour la direction s’entend. Après avoir laissé des mois durant la rédaction du Temps dans l’incertitude quant à son avenir, permettant au passage le maximum de départs spontanés, laissé subsisté le doute sur la possibilité et l’identité d’un repreneur – indiquant à la Commission de la concurrence (Comco) que tout a été tenté – puis joué la carte d’un achat accompli comme « une affaire de cœur » par le patron de Ringier, on est passé à la vitesse supérieure. Le 6 septembre, le jour où Le Temps publiait son 5000e numéro, on apprenait que la Comco avait donné son feu vert au rachat par Ringier des parts de Tamedia, pour 9,2 millions. Le 9 septembre, le jour même de la publication des chiffres de l’étude REMP sur le lectorat de la presse montrant, sur un an, une érosion de 10 000 lecteurs au Temps et de 15 000 à L’Hebdo, on apprenait le départ de l’actuel rédacteur en chef et de la directrice. Le 10 septembre enfin, et comme la rumeur le laissait penser depuis des semaines (voir notre dernière édition), c’est le déménagement de la rédaction du Temps de Genève à Lausanne au deuxième trimestre 2015 qui était annoncé par Ringier. Publicité

L’idée est d’établir des synergies avec L’Hebdo et Edelweiss, deux autres titres romands du groupe, avec la mise en place d’une rédaction – newsroom – commune aux trois publications. Un important développement de l’offre numérique est annoncé. Si Ringier manie à merveille l’art du storytelling en annonçant une consolidation d’un titre en perte de vitesse, les inquiétudes et les critiques n’ont pas manqué de fuser à l’égard d’un projet rédactionnel pour le moins flou. Il faut dire que l’opération semble avant tout poursuivre une logique d’économie. En témoignent les propos de Daniel Pillard, directeur de Ringier Romandie, pour justifier la collaboration avec Edelweiss : « Le magazine attire des annonceurs similaires au Temps, les groupes de luxe. Un rapprochement serait donc cohérent » avançait-il dans 24 Heures (2.7). Peu enthousiasmant d’un point de vue journalistique. Yvette Jaggi, membre du Cercle des amis du Temps, indique de son côté que « les actionnaires donnent désormais la priorité aux économies et préconisent un inatteignable taux de rentabilité de 8 %. A défaut de pensée, des chiffres irréalistes » (Domaine Public, 11.9). Aucun licenciement n’est encore annoncé pour le moment. Le chiffre de 20 suppres-

sions de postes dans l’administratif et une quinzaine chez les journalistes a néanmoins circulé. La Société des rédacteurs et du personnel du Temps s’interroge « sur le maintien des valeurs fondamentales », évoque « les incertitudes quant à la ligne éditoriale » et « regrette vivement » de ne pas avoir été associée au déménagement et à la création d’une newsroom « aux contours flous », contrairement à ce que prévoit la CCT. Eric Hoesli, premier rédacteur en chef du Temps, s’inquiète également pour la sauvegarde de la qualité et la substance et parle « d’un risque d’atrophie » (La Liberté, 11.9). syndicom est également très inquiet quant à l’avenir des trois titres de presse de Ringier Romandie. Il soutient ses membres touchés par cette réorganisation, ainsi que la demande du personnel d’être partie prenante et consulté à toutes les étapes.

Yves Sancey, rédacteur

Le chiffre est vertigineux : un billion de francs (soit 1000 milliards), sans doute plusieurs terrains de foot avec des palettes de billets de mille francs. Eh bien c’est le montant, accumulé en seulement trois ans et demi, que les sociétés installées en Suisse peuvent rembourser net d’impôt à leurs actionnaires (Le Courrier, 8.9.14). De quoi faire de jolies réserves. Et le manque à gagner pour l’Etat est gigantesque. Alors que Merz évaluait à 84 millions la perte annuelle suite à sa réforme de l’imposition des entreprises, il s’agirait plutôt de 400 à 600 millions par an selon l’Administration des contributions. Un chiffre bien trop modeste pour Daniel Lampart, chef économiste à l’Union syndicale suisse, qui calcule que pour 2014 uniquement, il faut plutôt tabler sur une perte de 1,039 milliard de francs, pour les seules entreprises cotées en Bourse. Grâce à un mot magique : le principe de l’apport en capital, franc d’impôt, prévu par la loi. Et pendant ce temps-là, la population et les services publics (écoles, hôpitaux) se serrent la ceinture un peu partout en Suisse… (YS)


Groupes d’intérêt | 9

syndicom | N° 11 |19 septembre 2014 formation et jeunesse

Enfin un signal clair en faveur de la formation professionnelle supérieure

L’Union syndicale suisse (USS) estime qu’il était grand temps que le Conseil fédéral agisse dans ce domaine. En 2009 déjà, elle avait exigé que la Confédération mette en place des « bons de formation » pour permettre aux jeunes sortant d’apprentissage de poursuivre leur formation professionnelle sans avoir à payer des taxes excessives. Il aura fallu plus de cinq ans de tractations pour que les partenaires sociaux, la Confédération et les cantons se mettent d’accord sur un concept de financement : dorénavant, la Confédération devrait financer la moitié des taxes de cours des personnes qui se préparent aux examens professionnels. Un financement important des cours de préparation aux examens fédéraux mettrait fin à une situation discriminatoire. Alors qu’un∙e gymnasien∙ne peut poursuivre ses études à moindre frais, un∙e apprenti∙e débourse, après sa formation initiale, en moyenne 10 000 francs pour un brevet et 15 000 francs pour un diplôme supérieur (hors taxes d’examen).

« Les apprenti∙e∙s qui poursuivent leur formation hors des filières académiques sont largement désavantagés au plan financier », affirme Véronique Polito, secrétaire centrale à l’USS, qui ajoute qu’« un soutien financier serait actuellement beaucoup plus utile aux professionnel∙le∙s qu’une discussion, demandée par certains mais refusée maintenant par le Conseil fédéral, sur l’introduction d’un ‹ bachelor professionnel › ou d’un ‹ master professionnel ›, car cela ne dirait pas grand-chose sur la valeur réelle de leur formation. » Un financement fédéral nécessite cependant un changement de loi et doit donc obtenir l’aval du Parlement. « Le Conseil fédéral prévoit en parallèle des réformes fiscales. Cela risque bien de mettre en péril tout projet de réforme dans la formation qui pèserait sur les budgets des cantons ou de la Confédération », précise Véronique Polito. L’USS s’attend donc à des discussions houleuses au sujet de ce projet de réforme et de son impact sur la répartition de la manne fédérale. (USS)

PHOTO USS

Le 27 août, le Conseil fédéral a signalé son intention de renforcer la formation professionnelle. Il prévoit notamment de débloquer des fonds pour soulager financièrement les personnes qui se préparent à passer des examens professionnels fédéraux (brevets, diplômes). Il souhaite également améliorer la lisibilité des titres de la formation professionnelle supérieure au niveau international.

apprentissage

Edition spéciale Le Groupe d’intérêt Jeunesse de syndicom a préparé un flyer de quatre pages destiné aux personnes qui suivent ou commencent un apprentissage, avec de nombreux conseils. Il sera notamment distribué dans les écoles, lieux de formation et lors des SwissSkills 2014. Le 1er championat suisse des métiers aura lieu à Berne, du 17 au 21 septembre (www.swissskillsbern2014.ch). Plus de 70 métiers y participent (technologues en impression, polygraphes, logisticiens, assistant et opérateur de médias imprimés, etc.). N’hésitez à demander des flyers à notre secrétariat de Lausanne. (réd.)

organisation d’une conférence nationale

Le travail après 60 ans Le 23 septembre, le Conseil des Etats devrait se pencher sur un postulat de Paul Rechsteiner, le président de l’Union syndicale suisse (USS). Ce postulat demande au Conseil fédéral d’organiser une conférence nationale sur les travailleurs et travailleuses âgés. Ce postulat vise à mettre tous les partenaires face à leur responsabilité vis-à-vis des salarié·e·s âgé·e·s : alors Publicité

que certains milieux se battent pour augmenter à tout prix l’âge de la retraite, rien n’est fait pour que les salarié·e·s puissent travailler au-delà de 60 ans tout en restant en bonne santé. Au contraire, beaucoup d’entre eux se sentent menacés lorsqu’ils atteignent la cinquantaine : le marché du travail ne reconnaît pas suffisamment leur expérience et se tourne

souvent vers une main-d’œuvre plus jeune dans l’espoir qu’elle coûtera moins cher. Il est regrettable que le Conseil fédéral ne voie pas la nécessité d’agir. Il déclare certes vouloir lutter contre la pénurie de main-d’œuvre, mais refuse une discussion approfondie avec tous les partenaires concernés sur l’intégration durable des

travailleurs et travailleuses âgés. Au lieu de cela, il envisage des mesures « soft », comme la sensibilisation des entreprises et des plateformes d’échanges de bonnes pratiques. Pour l’USS, c’est clairement insuffisant !

Véronique Polito, secrétaire centrale à l’USS


10 | Actualités

syndicom | N° 11 |19 septembre 2014

portrait

Une dernière tournée postale Erich Bischof, président de la section Suisse orientale, a pris une retraite anticipée, après quarantesix années de service en tant que facteur. Son engagement syndical reste intact. René Hornung de séances sur les conditions de travail, les salaires et la convention collective de travail (CCT) : les congés syndicaux sont payés, « La Poste met le prix qu’il faut pour le partenariat social ». Mais les moyens deviennent toujours plus limités. Depuis la transformation de La Poste en une SA, les employé∙e∙s n’ont certes pas vécu de grands changements, « mais de nombreux détails témoignent d’un démantèlement insidieux ». On sent une certaine hostilité à l’égard du syndicat. « Ceci complique la mobilisation », lance-t-il – inquiet pour ses collègues qui devront mener la prochaine pour la négociation de la nouvelle CCT. Le boulot de facteur est devenu trop stressant pour lui. Aujourd’hui, on n’a plus le temps de bavarder avec les clients. En tant que militant, il s’est battu longtemps pour avoir la possibilité de prendre une retraite anticipée. Aujourd’hui, il compte en profiter.

En 1968, quand Erich Bischof a commencé à travailler à La Poste, il n’y avait pas de véritable apprentissage. On s’élevait dans la hiérarchie à force de remplacements. Il se rappelle qu’il voulait d’abord être « ambulant » : « Mais trier du courrier dans le train en marche n’avait rien d’exaltant. » Ses tournées, il les a d’abord effectuées à Saint-Gall, puis à Herisau, d’où on l’envoie ensuite à Zurich en raison d’une pénurie de relève. Puis retour à Saint-Gall. Même avec ses cheveux longs, il n’avait rien d’un soixante-huitard, mais il était tout naturel pour lui d’adhérer au syndicat. Quelques années plus tard, lorsqu’il a voulu s’engager pour l’amélioration des conditions de travail des remplaçants, il s’est adressé aux collègues de l’Union PTT – et du jour au lendemain il s’est retrouvé membre du comité de section.

engagement syndical Les mandats syndicaux s’enchaînent. A l’échelle nationale, Erich Bischof devient membre de la commission spécialisée (CoSpe) Courrier (renommée ensuite CoSpe Mail) et de la CoSpe Distribution. En tant que représentant des travailleurs, il accompagne la transformation de la distribution. Cet engagement n’était pas toujours facile : on entendait trop souvent « tout a été dit, c’est La Poste qui décide ». Par la suite, il devient membre du comité central du Syndicat de la Communication, puis siège au sein de la commission paritaire Institutions sociales et de la commission de conciliation. Au niveau régional, il représente ses collègues à la

schopenhauer, photo et films Erich Bischof lors de sa dernière tournée de distributeur (photo René Hornung)

commission du personnel. S’il a remis tous ces mandats pour cause de retraite anticipée, il est resté président de la section Ostschweiz de syndicom pendant plus de dix ans.

fusions Des fusions, Erich Bischof en a vécu. Il reconnaît que toutes n’ont pas été faciles. Les sections Poste et Télécom ont mis leurs ressources en commun quasiment sans aucun problème, mais la fusion avec

les imprimeurs et les journalistes donne encore du fil à retordre en Suisse orientale. Compte tenu de la professionnalisation actuelle des structures syndicales, il se demande s’il y aura encore des militants : il devient toujours plus difficile de repourvoir les sièges dans les comités de section.

démantèlement insidieux Il est reconnaissant à son employeur de lui avoir permis de participer à autant

Mais Erich Bischof ne se tournera pas les pouces. Il est un rat de bibliothèque qui n’a pas peur de se plonger dans les textes philosophiques de Schopenhauer. Et il se passionne pour la photographie et les films. Depuis le début des années septante, il documente les mutations de la ville et du paysage à Saint-Gall. Son champ d’intérêt s’est élargi à la Suisse entière au fil des années. « Je m’y connais assez bien dans les différents styles architecturaux. » Il estime qu’il possède près de 230 000 photos. Pour entreposer tout ce matériel, il a dû louer un local.

droit au but

« Je suis employé dans une imprimerie depuis trois ans sous les ordres d’un chef d’atelier. Un gros client a confié un mandat important à mon patron et signé le bon à tirer correspondant. Or, après l’impression effectuée sous stress vu le bref délai d’exécution à respecter, des erreurs de frappe ont été découvertes, qui se trouvaient déjà sur le bon à tirer. Le client n’est pas d’accord de payer et refuse d’accepter le travail imprimé. Mon patron s’est retourné contre mon chef d’atelier qui surveillait le travail, lequel s’est retourné contre moi qui ai effectivement exécuté le travail. Quels sont mes droits ? Mon employeur peut-il me reprocher une faute et quelle est la sanction possible ? » La question que tu poses concerne non seulement la responsabilité du travailleur pour les éventuels dommages causés à l’employeur dans l’accomplissement de son travail, mais aussi l’application des règles contractuelles liant ton patron à la clientèle. Pour te répondre de manière complète, je te conseille de consulter ton secrétariat régional afin de rassembler toutes les informations permettant d’établir une photographie précise de ta situation. Dans l’intervalle, je te donne déjà une réponse de principe. As-tu commis une erreur ? Cela dépend de savoir si tu étais personnellement censé vérifier le bon à tirer alors qu’il avait été signé par le client. Si ton cahier des charges ou ta fonc-

tion impliquent une vérification préalable, c’est un signe qui va dans le sens d’une faute. Est-ce que ce client fournit d’habitude un travail qui doit être vérifié avant impression ? Si oui, c’est un deuxième signe. Est-ce que ton chef d’atelier t’a expressément demandé de vérifier le bon à tirer après signature ou estce habituel de le faire dans ta profession ? C’est un troisième indice. De manière générale, l’employeur doit donner des instructions claires sur le travail à effectuer et porte la responsabilité d’une mauvaise instruction, sauf si le travail ne nécessite pas d’explications particulières. Sa responsabilité est accrue s’il s’agit d’un nouveau collaborateur inexpéri-

menté. Le Code des obligations prévoit que le travailleur répond du dommage, même commis par négligence, dans une mesure à définir selon le contrat de travail (cahier des charges et fonction) et compte tenu du risque professionnel, de l’instruction donnée par l’employeur ou des connaissances techniques nécessaires pour accomplir le travail, ainsi que des aptitudes et qualités du travailleur. Si une faute par négligence devait être retenue contre l’employé, l’employeur a le droit de compenser le dommage avec le salaire, seulement dans la mesure où le salaire est saisissable au sens du droit des poursuites (pour une faute commise intentionnellement, il n’y a pas de restriction et la com-

pensation peut se faire entièrement). Il y a deux autres facteurs à prendre en compte dans ton cas : le fait que ton travail devait être surveillé par ton chef d’atelier et le fait que vu l’échéance serrée du délai d’exécution, le travail a dû être effectué sous stress, ce qui est à reporter sur ton patron. Celui-ci doit veiller à ce que les conditions de travail rendent l’exécution du travail possible. De manière générale, si l’entreprise est régulièrement soumise au stress des échéances et que les conditions de travail ne sont pas adaptées en fonction (équipes surchargées chroniquement, personnel mal instruit ou insuffisamment formé, etc.), il est déraisonnable d’exiger de

PHOTO KAT JA LEUDOLPH

Mauvaise impression : qui est responsable ? l’employé qu’il vérifie le bon à tirer déjà signé par le client. Quant au client qui a mandaté ton patron pour effectuer l’impression, il porte la responsabilité de vérifier le bon à tirer respectivement d’examiner si celui-ci correspond à ses souhaits. Si les erreurs découvertes après l’impression sont de son fait et qu’elles lui étaient facilement reconnaissables, il porte en principe la responsabilité de la mauvaise impression. Pratiquement, ton patron ne voudra peut-être pas faire d’histoire de crainte de perdre un gros client. Cela dit, ce n’est pas à l’employé d’en faire les frais !

Isabelle Pauchard, avocate, collaboratrice au service juridique


Actualités | 11

syndicom | N° 11 |19 septembre 2014 oui le 28 septembre

longue-vue

La concurrence entre les caisses maladie était censée juguler l’explosion des primes LAMAL. Elle a échoué : les primes augmentent plus vite que les coûts de la santé à la charge de l’assurance maladie. Il faut dire que la concurrence entre les caisses repose sur du vent. En effet, toutes doivent proposer la même palette de prestations. La concurrence ne peut donc s’exercer que sur la « qualité » et la « rapidité » de l’exécution de prestations administratives identiques. Or, ces prestations ne représentent que le 5 % des primes. La concurrence ne peut donc pas remplir le rôle que les théoriciens du marché libre lui assignent. La concurrence entre caisses maladie ne joue en réalité que sur un seul élément : la sélection des risques. Pour proposer des primes basses, il faut avoir le moins possible d’assurés âgés ou malades chroniques (« mauvais risques »), car ce sont eux qui génèrent le plus de coûts. C’est alors un cercle vicieux qui s’installe : plus on assure de « mauvais risques », plus les primes sont élevées et donc plus les « bons risques » (assurés jeunes ou bien portants) fuient, ce qui entraîne de nouvelles hausses de primes. Et la caisse qui ne chasse pas activement les « mauvais risques » risque d’en avoir une proportion importante et donc de devenir plus chère. En effet les malades chroniques ont en général toutes les difficultés à changer de caisse : ils ne peuvent pas assumer les modèles choisis par les caisses à bas coût (p. ex. médicaments à payer d’avance, ce qui est impossible quand on dépense plusieurs milliers de francs par mois). Ou alors les caisses les chassent sciemment : elles ne répondent pas à leurs ques-

tions, les font patienter des heures quand ils appellent, les remboursent trop tard ou les harcèlent de questions sur leur état de santé… Le Parlement a certes introduit une « compensation des risques », mais celle-ci n’a pas les effets escomptés car les écarts entre les caisses qui ont beaucoup de bons risques et celles qui en ont beaucoup de mauvais augmentent encore. Si ces écarts persistent, voire s’aggravent encore, le système court à sa perte. Avec une caisse publique, il n’y aurait plus besoin de compenser les risques entre les caisses car, s’il n’y a plus de caisses multiples, il n’y a plus de sélection des risques. Un collectif d’assurés plus grand nécessiterait aussi trois fois moins de réserves qu’actuellement. Réserves qu’il ne faudrait plus reconstituer à chaque changement de caisse (ce qui se reporte sur les primes). La caisse publique ne changera rien au catalogue des prestations remboursées par l’assurance de base, ni au calcul du montant des primes, ni aux divers modèles de primes (franchises diverses, modèles alternatifs type « médecin de famille », rabais pour enfants, etc.). En revanche, elle garantira que les primes n’augmentent pas plus vite que les coûts réels de la santé. Elle supprimera d’énormes gaspillages. Elle mettra un terme à la ruineuse sélection des risques et permettra un pilotage de notre système de santé guidé par l’intérêt public et libéré des appétits des assureurs maladie. La seule solution raisonnable à l’explosion des primes est donc de voter OUI à la caisse publique le 28 septembre.

Jean Christophe Schwaab, conseiller national (PS / VD)

Pour un peu, l’OCDE deviendrait sympathique. L’organisation intergouvernementale des 34 pays les plus puissants au monde veut faire de la lutte contre les inégalités son cheval de bataille des cinquante prochaines années. En effet, voyant loin, ce club de riches prépare déjà la fête de son 100e anniversaire, en 2061, et publie dans ce but une note de prospective traçant « les grands enjeux des 50 prochaines années ». Outre quelques banalités, du genre le vieillissement de la population entraînera un besoin accru de personnes actives, l’Organisation entrevoit un développement multipolaire du monde. Petit à petit, les activités de haute technologie à forte valeur ajoutée vont migrer vers les économies aujourd’hui émergentes. « Le centre de gravité de l’économie mondiale continuera de se décaler vers les pays actuellement non membres de l’OCDE », prévoient les experts. Il résultera du développement de ces contrées une réduction des écarts de richesse entre pays et donc un renforcement de la concurrence mondiale pour se garantir des places au soleil. Mais si les différences de revenus vont se réduire entre pays, l’aug-

mentation de la demande de maind’œuvre très qualifiée entraînera « une polarisation accrue de la distribution des salaires au sein de chaque pays », prédit l’OCDE. Elle a même évalué l’ampleur du phénomène à venir : « Les inégalités moyennes de revenus dans la zone OCDE rejoindront d’ici 2060 le niveau des pays où ces inégalités sont aujourd’hui les plus élevées ». Très concrètement, les pays de l’OCDE devraient connaître « une hausse de 30 % des inégalités de rémunérations d’ici 2060, soit un niveau d’inégalités presque équivalent à celui observé actuellement aux Etats-Unis ». Manque de pot, les réformes à engager pour dynamiser les marchés du travail nationaux en soutenant l’innovation et la productivité pourraient « creuser davantage encore les inégalités de rémunération » tandis qu’une part des recettes fiscales suivront aussi le déplacement de la production vers les pays émergents. Bref, nous sommes cernés et le modèle social qui nous est promis, c’est les Etats-Unis… si ce n’est pire ! Du coup, la solution pour maintenir la paix sociale dans nos pays consiste à limiter autant que pos-

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La caisse publique Inégalités à perpète… ou l’implosion

sible cette explosion des inégalités, estime l’OCDE, qui veut alors « concilier croissance et équité ». Dans ce but, « il faudra impérativement mettre en place de meilleures politiques redistributives, accorder plus d’attention à l’égalité de chances, réviser à la fois les mécanismes de financement [des services publics] et la structure de la fiscalité afin de prendre en compte la mondialisation croissante ». Si la droite embouche réellement un tel programme, il va devenir toujours plus compliqué d’être de gauche ! A moins que cette évolution politique titille suffisamment les forces progressistes pour qu’elles enfantent un projet de société vraiment autre que le simple aménagement du modèle étasunien pour le rendre tolérable.

Michel Schweri

salaires

Hausses de 2% et plus revendiquées Des pans importants de l’économie suisse vont bien. Les résultats présentés par les entreprises sont bons. L’argent pour des hausses sensibles de salaire est donc là. Et le besoin de rattrapage concernant les salarié-e-s ordinaires parle en faveur de hausses substantielles. Leurs salaires n’ont en effet pas suivi le rythme de l’augmentation de la productivité du travail. Selon la branche, les syndicats de l’Union syndicale suisse (USS) demandent des hausses de salaires se situant pour leur majorité entre 2 et 2,5 %. Les travailleurs et travailleuses de la construction méritent une nette augmentation de leurs salaire réels. Les bénéfices des entreprises de cette branche augmentent, une branche où la pression et le stress sont importants : « Alors que depuis sept ans le secteur principal de la construction engrange d’importants gains de productivi-

té (+ 9,3 %), les salaires réels sont restés à la traîne (+ 5 %) », précise Vania Alleva, la coprésidente du syndicat Unia. Pour la Poste, PostFinance et CarPostal Suisse SA, syndicom veut une hausse de 2,5 %. Etant donné les bénéfices engrangés, son président, Alain Carrupt, estime qu’un relèvement significatif des salaires est indiqué. Concernant Swisscom,

une croissance de la masse salariale de 1,8 % a été fixée en février déjà. Sinon, syndicom revendique une augmentation de 2 % dans la branche des télécoms – en raison des bons résultats du premier semestre – et 100 fr. pour tout le monde dans la branche des arts graphiques et des médias.

(Extrait du communiqué de l’USS) Selon Vania Alleva (coprés.d’Unia), Paul Rechsteiner (prés. de l’USS), Daniel Lampart (économiste en chef de l’USS) et Alain Carrupt (prés. de syndicom), les salaires, en retard sur la hausse de la productivité, doivent augmenter substantiellement. (photo Michael Thurm/flickr.com)

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Peuple

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syndicom | N° 11 |19 septembre 2014

formation

MOVENDO l’institut de formation des syndicats

Inscriptions : Monbijoustrasse 61, CP, 3000 Berne 23, tél. 031 370 00 70, Fax 031 370 00 71, info@movendo.ch Agir et réagir pour la sauvegarde des emplois - Séminaire de perfectionnement pour membres de commissions du personnel (F1.7.1412). 29-30.9.2014 ; Hôtel de France, Ste-Croix. Thèmes principaux : Restructurations, délocalisations, licenciements collectifs : quelles sont les bases légales et procédures à respecter ? – Mesures pour la sauvegarde des emplois – Marche à suivre – Rôle, tâches et responsabilités de la CoPe – Implication et actions du syndicat. Intervenant : Yves Defferrard (Unia) Améliorer sa rédaction de lettres et courriels (F2.6.1401). 30.9.+21.10.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Style d’écriture actuel – Personnalisation du message – Construction du contenu avec entrée en matière et conclusion claire – Travaux concrets sur des écrits. Intervenant : Jean Stoepfer (formateur d’adultes) Parler en public : le débat (F1.4.1401). 6-7.10.2014 ; Hôtel Préalpina, Chexbres. Thèmes principaux : Bases de participation active à un débat – Choix des mots – Meilleur moment pour l’intervention – Support écrit – Attitudes – Maîtrise de soi. Intervenant : Roland Borremans (formateur d’adultes) Animer et conduire une séance (F1.6.1401). 16.10.2014 ; Hôtel Préalpina, Chexbres. Thèmes principaux : Préparer une séance – Donner la parole – Recadrer les discussions. Intervenant : Achille Renaud (Unia) Mieux vivre le changement dans son milieu professionnel (F2.5.1409). 20-21.10.2014 ; Hôtel Préalpina, Chexbres. Thèmes principaux : Analyse de situations de changements et de situations réelles proposées par les participant·e·s – Repérage des réactions vécues – Recherche d’ajustements pour accompagner le changement – Brève présentation de la théorie de la Gestalt. Intervenante : Antoinette Martin (formatrice d’adultes) Valeurs personnelles et professionnelles, quel équilibre ? (F2.5.1410). 23-24.10.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Répertoire et compréhension des différentes valeurs institutionnelles et individuelles – Liens entre fonctionnement et valeurs – Ajustements et choix éthiques. Intervenante : Antoinette Martin (formatrice d’adultes) Incapacité de travail, quelles prises en charge ? (F2.3.1403). 30-31.10.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Assurances maladie – Assurance accident – Assurance perte de gain – Assurance invalidité – Champs d’application – Droits et devoirs des assuré·e·s – Prestations et calcul – Fonctionnement structurel. Intervenants : Dominique Dorthe (chef de service AI), Bernard Remion (syndicom) Sous le drapeau syndical. 1850-2014 : emblèmes et valeurs du mouvement syndical (F2.1.1403). 12.11.2014 ; Espace Arlaud, Lausanne. Thèmes principaux : Le drapeau du syndicat, fierté et affirmation de l’identité ouvrière – Les drapeaux syndicaux au temps des fusions et des réorganisations syndicales – Identité syndicale aujourd’hui, image des syndicats dans la société. Intervenant·e·s : Patrick Auderset et Marianne Enckell (commissaires de l’exposition), Valérie Boillat (Movendo).

SECTEUR MÉDIAS cours de perfectionnement 2014 Inscriptions sur www.helias.ch Visite Imprimerie Saint-Paul, Fribourg. 31 octobre 2014, (14 h -17 h). Animateur : Thomas Burri. La photographie numérique, atelier théorique et pratique (2014.F.16). 18 et 19 novembre 2014. Animateur : Luca Carmagnola. Lieu : LookA, Rue du Nord 4, 1800 Vevey. Objectif : Les participants viennent avec leur propre appareil photo réflex numérique pour une approche théorique et pratique de la photographie, dans un studio photo professionnel. Participants : Photographes amateurs avertis. Délai d’inscription : 28 octobre 2014. 1 2 InDesign avancé pour les professionnels (2014.F.14). 27 et 28 novembre 2014. Animatrice : Birgit Ewert, instructrice Adobe. Imprimerie St-Paul. I Délai d’inscription : 4 novembre 2014.

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NOUVEAU COURS Atelier de travail sur la conception d’affiches SuisseCuba (2014.F.15). 3 jours : du 10 au 12 octobre 2014. Animateur : José Alberto Menendez (Pepe). Lieu : Indica Studio, Atelier Patrizia Pfenninger, via Ceresio 41, 6963 Pregassona-Lugano. Nombre de participants : au maximum 10. Contenu du cours : Introduction à la conception cubaine d’affiches. Brainstorming. Elaboration de projet. Réalisation manuelle, sans ordinateur. Le matériel nécessaire (papier, couleurs, 4etc.) est5mis à disposition. 6 7 Inscription 8 en 9ligne sur www.helias.ch. Langue : anglais. Public cible : Professionnel∙le∙s, étudiant∙e∙s et apprenant∙e∙s du domaine de la conception. Les participant∙e∙s se 6 chargent de l’hébergement.

II sudoku

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La solution du sudoku syndicom du N° 10 / 2014 était : 616 (de4 g. à droite). Le gagnant est Alain Bertschy de La Chaux-du-Milieu. Il gagne 50 fr. en chèques Reka offerts par notre partenaire de prestation. Nous le félicitons chaleureusement ! IV

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mots croisés

VI définitions : Horizontalement : I. Porte pilum. Coup gagnant. VII II. Pétions. Antique théâtre. III. Détruite. Un sou. Petit officier. VIIIExclame (s’). IV. Très Dark. Usine à huiles. V. Goût des étoiles à Noël. Loin du besoin. VI. Lumières. IX VII. Monument milanais. N’est plus. VIII. Dans l’estomac ou sous la semelle. Petit Nicolas. X IX. Bleu vacances. Planches. X. Avant César. Seul. XI. Gêneras. Faire au temps passé. XI XII. Fixai les couleurs du tissu. Pêcheur à Rome. XIII. Au moins 8 as. Faites valoir vos droits. XII

Verticalement : 1. Etalon déterminant. Etat dans l’Etat. Se soumet XIII parfois au valet. 9

2. Peut être grand ou total. Nuirez en ne gardant que les obstacles au son. Entourée de bleu. 3. Condamné à combattre. On a toujours fait ainsi. 4. Père d’Io. Défèque par petits tas. 5. Retirer. Carré de 100. Ligature. 6. Refuse. Marier. 7. Théâtre. Descendu. 8. Petit âne ou gros poisson. Entre le sesterce et 2 l’euro. 9. Maison de moujik. Pétards. 5 10. Plante hallucinogène. 11. Péteur divin. Bois d’arc. Sorte de Suzanne. 12. Début de la fin. Trop fort ! 13. Deux en une. Sorte de mouette. Agît pour rester en forme. 14. Amphithéâtre de 50 000 spectateurs. Faire du tort. 15. Greffées. Votre nez s’allonge. 7

Le·la gagnant·e – dont le nom paraîtra dans le n° 12 – recevra un bon d’achat Hotelcard. Prière d’envoyer votre solution (le mot-mystère seulement) jusqu’au 29 septembre à syndicom, le journal, rue Pichard 7, 1003 Lausanne. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1

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SOUS LE DRAPEAU SYNDICAL

1845-2014

ESPACE ARLAUD LAUSANNE 10 OCTOBRE 2014–25 JANVIER 2015

V VI VII

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XI XII UNE EXPOSITION DU MUSÉE CANTONAL D’ARCHÉOLOGIE ET D’HISTOIRE

en collaboration avec l’Association pour l’étude de l’histoire du mouvement ouvrier

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syndicom | N° 11 |19 septembre 2014 agenda

FRIBOURG

conférence de branche des journalistes Samedi 11 octobre. Brasserie de la Gare, pl. de la Gare 1, Fribourg, de 13 h 30 à 17 h Notamment à l’ordre du jour : atelier de discussion sur la participation de syndicom au CCT en Romandie, avec une introduction de Patricia Alcaraz, secrétaire régionale à Lausanne et input d’Antoine Grosjean, journaliste à Genève. Dès 17 h, apéro. (Voir également page 4.)

GENÈVE

groupement et amicale des retraités poste & télécom Le comité vous informe de la reprise de ses assemblées mensuelles le lundi 6 octobre (14 h 30) à la maison de retraite, chemin Colladon 5 (bus N° 3). Au plaisir de vous revoir ! Le comité

Ensemble pour une bonne CCT Poste ! conférence des branches poste vendredi 26 septembre 2014 kursaaal, kornhausstrasse 3, berne

changement de programme !! Contrairement à ce que nous annoncions dans notre dernière édition, la manifestation du matin est déplacée. Elle est prévue, en principe, vers 15h30, après la conférence. 10 h 00 Conférence au Kursaal Env. 15 h 30 Fin de la conférence et départ de la manif à la Schönburg (siège de La Poste).

contacter syndicom

let tre de lecteur

Hausse des primes et caisse publique Comme vous l’aurez sans doute remarqué en lisant la presse, les cotisations maladie augmenteront en 2015. La teneur de cette augmentation reste à préciser, mais Santésuisse laisse entrevoir une progression supérieure à celle des trois dernières années. Cette nouvelle ne manquera pas d’embarrasser les opposants à la caisse publique, lesquels mettront probablement en avant le fait que l’essentiel de cette majoration provient d’une proportion toujours plus importante des personnes âgées (qui génèrent des dépenses de santé non négligeables) et d’une médecine toujours plus sophistiquée. Ce qui correspond bien sûr à la réalité. De leur côté, les partisans de la caisse publique doivent considérer que cette réalité demeurera en cas d’acceptation de l’initiative. Celle-ci ne vise nullement à empêcher des hausses dont l’essentiel des causes regroupe les avis unanimes. Et, surtout, couper dans les prestations reviendrait à affaiblir l’une des plus importantes réalisations sociales de notre temps. Ce à quoi les assuré·e·s doivent nécessairement se préparer, c’est à aiguiser leur esprit d’analyse face aux nombreuses prises de positions dont les médias se feront l’écho d’ici à la votation du 28 septembre. Pour ma part, je considère que la plupart des caisses ont permis à la population de faire face à ses dépenses de santé. Les accabler maintenant de tous les maux reviendrait à manquer singulièrement de reconnaissance. Cela dit, ces dernières années, trop de dirigeants des caisses maladie se sont laissé prendre dans le mouvement de la croissance et du profit à tout prix qui caractérise notre société. Si bien que, de fil en aiguille, les caisses durent développer toutes sortes de moyens pour garder la tête hors de l’eau dans une concurrence

effrénée. Ainsi ont été créées des structures de marketing afin de rechercher de nouveaux assurés, quand il ne s’agit pas d’en soustraire à telle ou telle caisse ! Dans le même ordre d’idée, la chasse aux bons risques fut de plus en plus pratiquée. Laquelle·lequel d’entre vous n’a pas été importuné par un appel (voire des appels !) téléphonique à l’approche d’un changement possible de caisse. Or, ce genre de mutation, que les opposants tentent de présenter comme un avantage ou une liberté appréciable, génère des frais importants mis à la charge des assuré·e·s. Ce vaste mouvement a conduit à un manque de transparence des caisses ; en effet, ne fallait-il pas « se protéger » pour éviter de donner prise à la concurrence ? Même l’OFAS n’arrive pas à appréhender comme souhaité les comptes des caisses pour estimer si le montant des cotisations proposées s’avère correct ! Les sommes accumulées dans les fonds de réserve prêtent également à discussions. Ne fallut-il pas redoubler d’efforts pour obtenir le remboursement (pas encore effectif !) d’une partie seulement des cotisations payées en trop ? L’existence de 61 directions de caisses obère incontestablement les finances de l’assurance maladie obligatoire. Et ce n’est pas en tentant de relativiser leurs coûts (un petit 5 %, lit-on parfois) que l’on peut nier les incidences de cette charge financière. Vous l’aurez compris, la caisse publique suggérée ne prétend pas pouvoir empêcher toute hausse des primes. Elle se propose d’éliminer des pratiques coûteuses et inutiles dans la gestion d’une assurance obligatoire. Alors, soutenons l’initiative le 28 septembre !

Rémy Addor

concours 6 / 6

décès Curchod Gilbert, Le Mont-sur-Lausanne, décédé le 30.08.2014 à l’âge de 78 ans. Membre de la section Vaudoise Poste depuis 1957. Dutoit René, Villars-le-Terroir, décédé le 06.08.2014 à l’âge de 86 ans. Membre de la section Vaudoise Poste depuis 1948. Juillard Marcel, Bâle, décédé le 15.08.2014 à l’âge de 80 ans. Membre de la section Region Basel depuis 1995. Liengme Jean-Daniel, La Neuveville, décédé le 12.08.2014 à l’âge de 91 ans. Membre de la section syndicom Biel / Bienne depuis 1999. Linder Walter, Steffisburg BE, décédé le 21.05.2014 à l’âge de 89 ans. Membre de la section syndicom Berne depuis 1946. Louvrier Gaston, Carouge GE, décédé le 20.08.2014 à l’âge de 85 ans. Membre de la section Genève Poste depuis 1951.

Le Quiz littéraire de syndicom Solution du dernier quiz : 21) « Autant en emporte le vent » (Gone with the Wind) de Margaret Mitchell (1937). 22) « L’Attrape-cœurs ». Le roman relate les trois jours durant lesquels Holden Caulfield vit seul dans New York, après avoir été expulsé de Pencey Prep (école préparatoire). 23) « Le Cid » 24) « Etre, ou ne pas être, telle est la question… » commence le célèbre monologue du prince danois Hamlet qui veut venger le meurtre de son père dans la tragédie du même nom. 25) « Les Fourberies de Scapin ». Le gagnant du quiz du N° 10 est Beat Mühlematter de Köniz. Nous le félicitons chaleureusement ! Il gagne un bon d’une valeur de 50 francs pour des livres, offert par notre sponsor le Bon suisse du livre.

secrétariat régional lausanne Rue Pichard 7, 1003 Lausanne, tél. 058 817 19 27, fax 058 817 19 39 courriel : lausanne@syndicom.ch Lundi à vendredi : permanence téléphonique 8 h 30-12 h et 14 h-16 h Permanence syndicale tous les mercredis de 16 h à 19 h. Sinon uniquement sur rendez-vous. Les membres peuvent aussi contacter les secrétaires sur leurs numéros directs Alex Patino : 058 817 19 30 Catherine Tabary : 058 817 19 34 Fabienne Brunner : 058 817 19 36 Patricia Alcaraz : 058 817 19 31 Philippe Morerod : 058 817 19 37 autres secrétariats régionaux Bienne : Murtenstrasse 33, 2500 Bienne, tél : 058 817 19 85, fax : 058 817 19 86 Fribourg : Rte de Beaumont 22, 1700 Fribourg, tél : 058 817 19 90, fax : 058 817 19 91 François Ducrest : 058 817 19 92 Permanence syndicale tous les mardis de 16 h à 19 h. Genève : Rue de Montbrillant 36, 1201 Genève, tél : 058 817 19 22, fax : 058 817 19 26 Eric Schwapp : 058 817 19 24 Permanence syndicale tous les mercredis de 16 h à 19 h. Neuchâtel : Temple-Neuf 11, cp, 2001 Neuchâtel, tél : 058 817 19 18, fax : 058 817 19 21 Jean-François Donzé : 058 817 19 19 Permanence syndicale tous les mardis de 16 h à 19 h. Valais : Av. de la Gare 41, 1950 Sion, tél : 058 817 19 80, fax : 058 817 19 81 Elisabeth Di Blasi : 058 817 19 23 Permanence syndicale tous les lundis de 16 h à 19 h. Pour contacter directement un·e secrétaire de syndicom par courriel (e-mail), composez son adresse ainsi : prenom.nom@syndicom.ch (sans accent) secrétariat central Monbijoustr. 33, cp 6336, 3001 Berne tél. 058 817 18 18, fax 058 817 18 17 courriel : mail@syndicom.ch caisse de chômage Rue Pichard 7, 1003 Lausanne info@syndicom.caissechomage.ch tél. 021 310 06 66, fax 021 310 06 61 Permanence téléphonique : lundi, mercredi et jeudi 9 h-11 h 30 Réception des assuré·e·s : mardi de 9 h à 11 h 30 et mercredi 14 h-16 h (3e étage). Expédition des documents : Looslistrasse 15, 3027 Berne. Caisse de chômage, Genève Rue de Montbrillant 36, 1201 Genève, Tél. 022 749 29 05 Mercredi de 16 h à 19 h, jeudi de 9 h à 12 h Le mercredi, antenne chômage et permanence syndicale sont regroupées et ouvertes aux membres de syndicom aussi bien qu’aux chômeurs, membres ou non.

impressum rédaction Allemand et rédactrice en chef : syndicom, die Zeitung, Nina Scheu, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne, tél. 058 817 18 68, redaktion@syndicom.ch Français : syndicom, le journal, ISSN 1664-896X Yves Sancey, rue Pichard 7, 1003 Lausanne, tél. 058 817 19 38, redaction@syndicom.ch Italien : syndicom, il giornale, Barbara Bassi, via Genzana 2, 6900 Massagno, tél. 058 817 19 63, redazione@syndicom.ch

mise en pages Alain Gonthier (f), Katja Leudolph (d), Daniela Raggi (i) correction Marie Chevalley (f), Ulrike Krüger (d), Petra Demarchi (i) abonnements 50 fr., 70 fr. pour l’étranger, gratuit pour les membres de syndicom. syndicom, le journal paraît au moins 15 fois par an changements d’adresse syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne

publicité Priska Zürcher, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne, tél. 058 817 18 19, fax 058 817 18 17, stab@syndicom.ch impression Ringier Print Adligenswil ag, cp 3739, 6002 Lucerne prochaine parution 10 octobre (délai rédactionnel : 22 septembre) éditeur syndicom, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne


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syndicom | N° 11 |19 septembre 2014

bonne retraite !

Mon cher Bernard, Tu as tellement apporté au syndicalisme en général et à comedia et syndicom en particulier, que ton départ à la retraite va me (nous) laisser un très grand vide. Pour donner un coup de main, pour faire circuler les infos, pour corriger un texte, pour donner un avis de juriste combatif, améliorer un plan social, mener une négociation, une lutte ou une grève et bien d’autres choses encore, tu réponds toujours présent. Pour un bon mot aussi. Pour une bonne bière aussi. La lutte, tu l’as commencée très jeune en Belgique, dans les associations étudiantes, où tu as notamment milité contre la création de l’artificielle cité universitaire de Louvain-la-Neuve. Ce qui t’a valu les foudres du roi Baudoin lors du discours d’inauguration. Il faut dire que, sur toi, l’autorité des puissants n’a que très peu d’impact. La seule autorité légitime, c’est celle de tes camarades. Le carton jaune adressé au président de comedia lors du congrès de 2001, pour ses libertés prises avec le contrôle

démocratique des membres et des instances du syndicat, n’en est qu’un exemple. Formé à la photocomposition, tu as travaillé à Bruxelles dans une petite imprimerie coopérative militante. En 1982 les hasards de la vie et de l’amour t’ont fait débarquer en Valais. Tu as vite trouvé un emploi dans une imprimerie de Sierre, où tu es resté vingt ans. Tu t’es naturellement syndiqué au SLP à la première assemblée qui s’est présentée. En 2003, tu as été élu secrétaire régional à l’unanimité du comité central. A une question concernant la crainte de perdre ta liberté de parole, tu avais répondu que, pour toi, « la question clé est la démocratie syndicale » : tu respecterais les décisions prises avec la participation des membres, mais t’estimerais « libre de remettre en cause les décisions qui seraient prises de manière autoritaire ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’étaient pas des paroles en l’air. Tu t’y es toujours tenu, quitte à faire grincer la Centrale. Incorrigible ! Durant toutes ces

années, tu as sillonné les entreprises des arts graphiques et des médias de Romandie. Au service des membres, mais aussi pour leur faire comprendre que le syndicat c’est eux. Que nous ne sommes forts que si la base est active. Que de beaux souvenirs tu laisses aux camarades et aux commissions du personnel de la COOPI, de l’Imprimerie Genevoise, d’Edipresse / Tamedia, de St-Paul, de Naxoo, de Payot, de DHL, à la CGAS (intersyndicale genevoise) ! Tes connaissances impressionnantes des assurances sociales, tu en feras profiter ceux qui vont suivre ton cours movendo sur l’incapacité de travail (le prochain sera fin octobre). Correcteur à tes heures, les mots ont leur importance pour toi. Parler de « recruter » ou de « syndiquer » des membres, cela n’engage pas la même vision du syndicalisme. Une colonne dans ce journal t’attend ces prochains mois pour nous faire partager cette passion. Profite de cette nouvelle page dans ta vie pour passer du temps auprès des tiens. A tout bientôt mon ami.

Pour Bernard Remion, à la retraite depuis le 1er septembre, l’engagement syndical a toujours impliqué d’être aux côtés des salarié·e·s. Durant toutes ces années, il s’est battu comme militant puis secrétaire syndical de l’industrie graphique. Il a assuré la défense juridique individuelle et collective des membres et mené différentes luttes sur le terrain avec comedia, dont il est à l’origine du nom, puis syndicom. On le voit ici convaincre ses collègues en assemblée en 2004 (photo du haut), répondre aux médias en 2009 lors de la restructuration chez Edipresse (photo Yves Sancey), défendre les salarié·e·s de Naxoo à Genève en 2013 (photo Demir Sönmez) ou ceux de l'imprimerie Swissprinters-IRL à Renens en 2012 (PhotoNeil Labrador).

Yves Sancey, rédacteur romand

GRAN D E AC T ION D E SY N D ICALISAT ION

S’affilier aujourd’hui. Et ne payer ses cotisations que l’année prochaine! Dès début 2015, le même système de cotisations unifié s’appliquera à tous les membres de syndicom. C’est une étape importante pour notre organisation et une bonne raison de marquer le coup. C’est pourquoi tous les membres qui adhèrent dès le 1er octobre 2014 à syndicom sont exonérés de cotisations jusqu’à la fin de l’année; ils profitent dès à présent sans restrictions de tous les droits, avantages et prestations réservés aux membres. Implique-toi avec syndicom!

Le nouveau formulaire d’adhésion est déjà en ligne sous www.syndicom.ch. Les membres qui syndiquent un nouveau membre pour syndicom sont récompensés par une prime de 100 francs!

LE SYNDICAT DE TA BRANCHE


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