N° 12 10.10.2014
le journal
www.syndicom.ch Le syndicat des médias et de la communication
AZB 3001 Bern Les changements d’adresse sont à signaler à : syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne
swisscom
free-lance au quotidien
syndicom se présente aux élections comPlan, avec une équipe solide page 7
Travailler plus pour gagner moins ? Récit d’une journaliste qui défend ses droits page 8
assises du journalisme
Selon Serge Reymond, de Tamedia Romandie, « la qualité, c’est ce qui se lit » … page 9
enquête sur la communication
La majorité des membres très satisfaite de notre journal et du site internet page 14
cct poste
Édito
Hausses de salaire contre la déflation ?
syndicom de retour dans le match
« En 2015, de solides hausses des salaires réels d’en majorité 2 à 2,5 % s’imposent pour tout le monde ! » Ce sont les revendications des syndicats de l’USS en vue des négociations salariales de cet automne. Ce qui se justifie d’autant plus que l’économie suisse se porte bien et que les prévisions conjoncturelles annoncent encore des améliorations. Cela peut paraître insupportable à une partie du patronat qui préfère, depuis des années, s’accaparer les gains de productivité. Et voilà que la BNS arrive. La Banque nationale suisse (BNS) a fait part fin septembre de ses prévisions : une croissance du PIB à la baisse avec un risque de déflation qui menace la Suisse. Or, pour lutter contre la déflation, la solution passe justement par une très forte hausse des salaires qui casserait cette spirale baissière ! Le Japon a ouvert la voie : pour aider le gouvernement en lutte contre la déflation, de grandes sociétés comme Toyota ont accordé à leurs salariés leurs plus fortes augmentations salariales (jusqu’à 7 %) depuis plusieurs années. Un exemple à suivre ! Pour relancer la machine, c’est-à-dire la consommation intérieure, il faut justement redonner du pouvoir d’achat. Deux raisons pour de substantielles hausses de salaire en 2015 !
Le 26 septembre, lors d’une conférence de syndicom à Berne, près de 120 délégué∙e∙s des sociétés de groupe de La Poste ont précisé leurs positions. Après une pause de quatre mois, la délégation de syndicom est désormais prête à se rasseoir à la table des négociations – avec un nouveau mandat clair et un paquet de dix revendications essentielles. Pages 4 et 5
Yves Sancey, rédacteur romand
Hans Schilling, à gauche, président du comité de domaine PV et membre syndicom de la délégation de négociation CCT Poste 2015, passe la balle au représentant de La Poste Yves-André Jeandupeux (membre de la direction et responsable Personnel de La Poste Suisse) pour la deuxième mi-temps des négociations CCT Poste 2015.
non à ecopop le 30 novembre
Ecopop : encore plus extrême que l’UDC Ecopop est la deuxième initiative en moins d’un an à attribuer les problèmes rencontrés en Suisse à la démographie et à l’immigration. Si l’on considère le nombre d’étrangers, il s’agit d’un projet bien plus extrême encore que le premier. Paul Rechsteiner, USS Ecopop souhaite que la croissance de la population suisse due aux migrations n’atteigne que 0,2 % par an, pour préserver durablement les ressources naturelles. Bien plus radical encore, en termes de chiffres, que l’initiative UDC ! Ecopop entraînera la précarisation des conditions de travail et l’essor des contrats de durée limi-
tée, car la limitation de l’immigration ne cible que les séjours réguliers et de longue durée. Il s’agit d’une politique préjudiciable pour tous. De fait, l’histoire nous a montré que, dans les secteurs affichant des conditions de travail précaires, les salaires sont tirés vers le bas. Les revendications néocolonialistes formulées par l’initiative
sont également préoccupantes. Substituer la planification familiale à l’aide au développement serait une mesure aussi inhumaine qu’inutile, car le développement est la meilleure façon de faire baisser le taux de natalité. Même en matière d’environnement, cette initiative accroît le trafic plus qu’elle ne le réduit.
Sur le plan social, des droits de l’homme et de la politique environnementale, Ecopop nous mènera dans une impasse. Néanmoins, la campagne de votation est l’occasion de prendre l’offensive et de remettre à l’ordre du jour plusieurs thématiques essentielles sur lesquelles les débats n’ont cessé de s’égarer. Comme la nécessité pour tous
d’avoir un travail et de percevoir des revenus décents. Ou l’importance d’un Etat social qui protège la population contre les risques majeurs : vieillesse, chômage, accident, maladie et décès. Ce n’est pas en accusant la politique démographique de tous les maux, comme le fait Ecopop, que nous résoudrons ces problèmes. dossier pages 2-3
2 | Dossier Ecopop
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votation du 30 novembre
« L’explosion démographique n’est Chef du groupe des Verts, le conseiller national Balthasar Glättli répond aux écologistes malthusiens partisans d’Ecopop et autres pourfendeurs d’une prétendue surpopulation, présents aussi dans ses propres rangs. Interview : Oliver Fahrni, rédacteur en chef adjoint du magazine work Monsieur Glättli, qu’est-ce que le « peak child » ? Balthasar Glättli : Il s’agit d’un pic démographique qui sera atteint lorsque le nombre d’enfants sur terre aura cessé d’augmenter. Depuis plus de dix ans déjà, le nombre de jeunes (jusqu’à 15 ans) reste stable.
Il n’y a donc plus d’explosion démographique ? Non. La population continue d’augmenter dans le monde uniquement du fait de l’augmentation moyenne de l’espérance de vie. Dans quelques décennies, le nombre de personnes sur terre se stabilisera.
Etonnant. On nous rabâche depuis des décennies que la « bombe démographique » représente le plus grand problème de l’humanité. On nous peint le diable sur la muraille : bientôt 30 milliards d’êtres humains, des famines et des catastrophes écologiques… La question de la politique démographique a été soulevée après la Deuxième Guerre mondiale par un groupe de lobbyistes, financé notamment par la Fondation Rockefeller. Ce groupe a connu son apogée sous le gouvernement américain, et aussi à l’ONU, dans les années soixante. De nombreux partisans du mouvement eugéniste (qui prétend distinguer les porteurs de gènes désirables des
Balthasar Glättli, 42 ans, est conseiller national Vert zurichois (chef du groupe parlementaire) et travaille pour des campagnes et dans le design web comme petit entrepreneur. Il a étudié la philosophie. Glättli est membre de la commission de la politique de sécurité et de celle des institutions politiques. Ancien secrétaire politique de Solidarité sans frontières, il est vice-président de l’ASLOCA. (photo LDD)
porteurs de gènes indésirables) y étaient alors actifs depuis les débuts. La croissance très rapide de la population mondiale durant cette période a contribué à crédibiliser des discours qui prédisaient des famines mondiales dans les années septante déjà. A l’époque, dans un mouvement écologiste en plein essor, ce sujet a trouvé un écho certain, malgré les mises en garde de plusieurs écologistes
partie des ressources naturelles. La maxime d’Ecopop est simple : moins d’êtres humains et donc moins de problèmes environnementaux. Mais elle est totalement erronée. Les gaz à effet de serre émis en Bavière plutôt qu’à Zurich ne sont pas moins nocifs pour autant. Ce ne sont pas les étrangers qui créent des problèmes environnementaux, mais notre mode de vie.
« Ce ne sont pas les étrangers qui créent des problèmes environnementaux, mais notre mode de vie. » américains célèbres quant au bienfondé d’un contrôle étatique de la reproduction au nom de l’écologie.
Un Vert relativise-t-il les problèmes environnementaux ? Bien au contraire. Les problèmes écologiques sont immenses et urgents. C’est pourquoi nous prônons le passage à une économie verte, un meilleur aménagement du territoire et la protection des terres agricoles. Nous proposons des solutions concrètes. Dans ce contexte, il est toutefois important de comprendre ceci : notre gestion environnementale, le pillage d’autres continents, la répartition inégale et l’utilisation effrénée de nos ressources polluent l’environnement, modifient le climat et entraînent des famines. La prétendue explosion de la croissance démographique n’y est pour rien. En moyenne, dix personnes au Niger polluent moins qu’un seul Suisse ou un demi Etasunien. Ecopop occulte ce fait. Dans une vision manichéenne, elle prétend que la seule solution consiste en une limitation de la population.
En novembre nous voterons pourtant sur un texte qui, au nom de la protection de l’environnement, vise deux choses : réduire la croissance totale de la population suisse à 0,2 % et stopper l’immigration par des mesures draconiennes. En outre, Ecopop préconise d’affecter des fonds dédiés à la coopération internationale au développement à la limitation des naissances dans les pays pauvres. Cette initiative est absurde et dangereuse. Elle contient les deux éléments d’une écologie de droite : exclure les étrangers pour garder propre son « espace vital ». Et inciter les pauvres à ne pas faire d’enfants, de peur qu’ils revendiquent eux aussi une
Parler d’écologistes racistes ou de droite, n’est-ce pas insensé ? Même si le secrétaire d’Ecopop Andy Thommen, un membre des Verts, devait engager contre moi des démarches juridiques, je le répète volontiers : le mouvement écologique a son revers de la médaille, sa tradition verte-brune.
Vous avez fait des recherches sur cette tradition dans un livre que vous avez écrit avec Pierre-Alain Niklaus et plusieurs autres auteurs associés. Vous avez choisi pour titre « Die unheimlichen Ökologen » (Les sombres écologistes). Quel est le résultat de vos recherches ? Nous avons plongé dans des abîmes. Même si quelques personnes s’en offusquent, Ecopop s’inscrit dans une longue lignée de penseurs racistes, de théoriciens de l’eugénisme, de politiciens malthusiens et d’idéologues de l’espace vital. Des racistes tels que Valentin Oehen ont joué un rôle décisif dans la création d’Ecopop en tant qu’association en Suisse. Et si l’initiative a vu le jour, c’est uniquement parce que des politiciens de droite tels qu’Ulrich Schlüer (ex-conseiller national UDC et ancien secrétaire général de James Schwarzenbach) et les
Démocrates suisses ont récolté de nombreuses signatures.
Vert à l’extérieur, brun à l’intérieur ? Loin de moi l’idée d’affirmer que les militant·e·s d’Ecopop sont tous racistes ou fascistes ! Ce n’était pas notre propos. Nous voulions comprendre leur vision de l’homme et quelle était son origine. Savoir comment fonctionnent des gens qui conçoivent l’écologie comme un combat entre les peuples. Qui opposent aux hommes la Nation et l’écologie. Qui ne considèrent pas les êtres humains comme des êtres sociaux capables de s’organiser différemment, mais comme des animaux plus ou moins intelligents. Et nous voulions surtout comprendre comment une idéologie qui érige le malthusianisme et la xénophobie en panacées peut faire mouche en Suisse.
A l’image de certains responsables d’Ecopop ? L’homme fort de l’association, Andreas Thommen, habite en Argovie dans une maison construite sur un terrain de la taille d’un stade de foot. Je ne souhaite pas m’étendre à son sujet, mais plutôt discuter du principe. Ecopop devient ici « Egopop » : on dénie aux autres ce qu’on possède soi-même. Cela laisse supposer que l’écologie devient secondaire, puisqu’il s’agit surtout de limiter le nombre de personnes pour protéger ses propres privilèges, de fermer les frontières au tiers-monde et de lui envoyer des préservatifs. Cette écologie-là n’est certainement pas celle que nous voulons.
Benno Büeler d’Ecopop brandit le spectre d’une Suisse avec 11 millions d’habitants. Exprime-t-il la peur d’une majorité ?
Ecopop écrit dans le texte de son initiative vouloir garantir « la préservation durable des ressources naturelles » avec moins d’habitants. Ce serait une forme d’anti-écologie : exercer une politique démographique en continuant à mener une vie privilégiée faite de gaspillage.
En Suisse, il y a la place pour 11 millions de personnes, pour
Une chose est claire : si l’initiative d’Ecopop était plébiscitée, ce serait un autogoal pour la
« Une chose est claire : si l’initiative d’Ecopop était plébiscitée, ce serait un autogoal pour la protection de l’environnement. Parce que vouloir, à tout prix, réduire la population ne résout aucun problème écologique, sans parler des conséquences économiques et sociales. »
autant qu’elles vivent raisonnablement. Mais il n’y a certainement pas assez de place pour 5 millions d’habitants installés dans leurs villas avec chacun son 4 × 4 devant la porte.
protection de l’environnement. Parce que vouloir, à tout prix, réduire la population ne résout aucun problème écologique, sans parler des conséquences économiques et sociales qui en résul-
manif ’ à berne contre ecopop
Réservez la date du 1er novembre ! Les membres du Comité Suisse solidaire (dont syndicom et l’USS font partie) vous invitent à une manifestation nationale pour défendre une Suisse ouverte et solidaire
le 1er novembre 2014 à 14 h 30, Place fédérale à Berne. Nous devons lancer un signal fort contre la très xénophobe initiative Ecopop qui sera soumise au peuple le 30 novembre !
Et votez NON le 30 novembre à l’impasse Ecopop
Dossier Ecopop | 3
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nos brancHes en bref
plus à l’ordre du jour »
Douceur postale « La Poste ferait mieux d’améliorer le service public plutôt que de vendre des bonbons. » Selon une Fédération romande des consommateurs (FRC) très remontée, le géant jaune continue de vendre des sucreries dans la majorité de ses offices, alors même qu’il s’était engagé en 2012 à y renoncer. « La FRC a écrit à l’ex-régie fédérale, lui demandant de mettre son énergie dans l’amélioration de ses prestations plutôt que de jouer les mauvais confiseurs », peut-on lire dans un communiqué diffusé le 2 octobre. Sur 74 offices postaux recensés, dont 38 en Suisse romande, 72 « continuent d’appâter les enfants avec des sucreries, pendant que les parents sont des clients captifs ». (YS, avec ATS)
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Amazon en grève
teraient. Nous n’aurions plus de relations normales avec l’Europe et les Bilatérales seraient remises en question. Et je ne veux pas parler ici du chômage, de la sous-enchère salariale et de la destruction des assurances sociales. Les syndicats sont mieux placés que moi pour en parler.
Les liens entre économie et écologie, prospérité et ressources, sont évidents. Un ami l’a formulé ainsi : « Si le monde entier roulait en voiture autant que nous, consommait et utilisait autant d’énergie que nous, l’humanité commettrait un suicide écologique. » Voilà les faits. Comment résoudre le problème ? En forçant les moins favorisés à avoir moins d’enfants et renoncer au développement ? En lâchant des préservatifs audessus de l’Afrique, pour 200 millions de francs d’aide au développement ? Résoudrons-nous le problème avec des principes de politique démographique ? Par un eugénisme égoïste ? Faut-il dire aux Chinois et aux Indiens, mais aussi à nos travailleurs mal payés, qu’ils ne méritent pas de vivre comme nous ? A Ecopop, certaines personnes le pensent et d’autres, bien qu’elles ne le pensent pas, se comportent comme si.
Lors de conférences internationales sur l’environnement, même des
délégations occidentales tiennent parfois ce genre de discours. De l’eau propre, de l’air respirable, des matières premières. Voilà nos biens communs. Ils appartiennent à tout le monde, par principe. Le penseur écologiste français Alain Lipietz dit : « Les biens communs ne sont pas des choses, mais des relations sociales. » Il s’agit de les utiliser ensemble pour éviter leur destruction et surtout pour qu’ils profitent au plus grand nombre. C’est le principe de l’écologie politique, et la seule solution possible. Pour l’écologie, mais aussi pour empêcher des guerres et améliorer la qualité de vie.
Le biologiste américain Garrett Hardin entrevoit encore deux autres possibilités : privatiser complètement les biens communs ou exercer une dictature écologique mondiale. Les deux possibilités mènent à la barbarie. Le voulons-nous ? Pour moi, il est clair que l’exploitation de la nature et celle des hommes vont de pair et sont indissociables. Il faut éviter de les jouer l’une contre l’autre et de les combattre séparément. Car les limites que nous nous donnons dans l’exploitation de la nature – pour sauver notre planète – ne valent que si nous les lions à un principe de justice : tous doivent avoir un accès aux biens communs et des chances équitables.
Donc cela implique que les habitants des pays riches doivent réduire leur train de vie. Oui, mais pas leur qualité de vie. Ma théorie est la suivante : utilisons d’autres pistes de développement et une économie durable pour résoudre le problème écologique et instituer plus de justice. Nous augmenterons ainsi notre qualité de vie. Partout, de telles solutions sont actuellement mises sur pied, expérimentées et concrétisées en politique. Mais elles restent étrangères aux gens d’Egopop, en majorité des ingénieurs et scientifiques à la retraite.
Si vous critiquez la croissance, vous aurez peu de soutien des syndicats. Pas sûr. La tâche essentielle des syndicats est claire : veiller à ce que les travailleurs récoltent les fruits de leur travail. Mais leur véritable but est de libérer les hommes de leurs dépendances. Et nous partageons ce but. Par exemple pour l’autonomie du temps de travail : c’est une vieille revendication des syndicats de le raccourcir. Pour moi, c’est un élément essentiel d’une transformation écologique.
Cette interview est parue originellement dans work du 21.08.2014.
le dirigeant de l’uss, paul recHsteiner, contre ecopop :
La fabrique de la peur Les syndicats forment une large coalition contre l’initiative ecopop. Le président de l’USS, Paul Rechsteiner, l’expliquait ainsi au Conseil des etats : « Au lieu de faire des propositions de politique environnementale, ecopop rejette la responsabilité des problèmes sur les immigrants. Sous couvert de durabilité, il s’agit d’une initiative xénophobe. elle distille la peur. » Il en résulterait une forte hausse des titulaires d’une autorisation de séjour de courte durée et des frontaliers. Une absurdité du point de vue écologique, qui « entraînerait une forte pression sur les salaires ». Aussi sur les salaires des indigènes. Pour Rechsteiner, la revendication d’ecopop de consacrer 10 % des fonds d’aide au développement au contrôle des naissances relève d’une « idéologie raciste inadmissible ». Aux peurs diffuses nous devons opposer l’analyse des faits. Il faut expliquer clairement le concept de surpopulation. Notamment en s‘opposant à l’initiative ecopop, mais pas seulement. (USS)
Fin septembre, cinq des neuf centres logistiques d’Amazon — entreprise de vente en ligne – en Allemagne ont été touchés par des arrêts de travail. Ceux-ci étaient organisés par Ver.di, la très grosse fédération syndicale des services (2 millions d’adhérent∙e∙s). L’enjeu concerne la convention collective : l’employeur compte continuer à appliquer celle du transport routier (moins favorable), estimant qu’Amazon est une entreprise de transport. Or, se basant sur le fait que l’essentiel de l’activité d’Amazon consiste à vendre et à livrer des articles aux acheteurs individuels, Ver.di revendique l’application de la convention collective du commerce du détail. Ver.di critique aussi une charge de travail trop importante et des pauses insuffisantes. L’entreprise US minimise le mouvement, n’entend ni négocier ni même discuter. Elle mise visiblement sur une stratégie du pourrissement. Deuxième manche avec de nouvelles grèves possibles vers Noël… (YS)
Médias Mercato Après Ringier, deux groupes de presse se réorganisent en Romandie. Le zurichois Tamedia veut se séparer des trois journaux locaux romands La Broye, Le Régional et le Journal de Morges. Sans doute que ces titres, même rentables, ne rapportent pas du 15 %. Il semble que la préférence soit accordée à des investisseurs de la région. Mais y en a-t-il ? Sur les trois titres, ce sont tout de même une bonne cinquantaine d’emplois qui sont en jeu. De leur côté, les Sœurs de SaintPaul, propriétaires de La Liberté, ouvrent 33 % du capital-actions de l’entreprise à des acteurs de l’économie fribourgeoise : le Groupe E et la Banque Cantonale de Fribourg. A priori plutôt une bonne nouvelle que La Liberté ne tombe pas dans le giron de la trinité Tamedia-RingierHersant et conserve son indépendance rédactionnelle. (YS)
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NégociatioNs cct Poste 2015
syndicom de retour avec un mandat clair et un paquet propositions reflètent non seulement une forte démocratie de la base, mais aussi les nombreux problèmes auxquels sont confrontés les employé∙e∙s de La Poste dans leur quotidien professionnel. Beaucoup d’entre eux redoutent que la pression s’accroisse dans les entreprises ». La CCT doit offrir des solutions adaptées aux problèmes, et apaiser les craintes. Durant le débat (voir encadré), les délégué∙e∙s – tous employé∙e∙s des
Photo Margaretha SoMMer
Les 120 délégué∙e∙s de la conférence des branches Poste de syndicom sont arrivés à Berne chargés de lourdes serviettes. Ces dernières semaines, les membres de la base avaient formulé plus de 130 revendications et propositions à l’intention des délégué∙e∙s, dans le cadre d’une centaine d’assemblées régionales consacrées aux résultats intermédiaires des négociations. Aux yeux d’Alain Carrupt, président de syndicom, « ces
trois sociétés de groupe de La Poste Suisse – ont montré qu’ils partageaient les préoccupations de leurs collègues. Les nombreuses restructurations et les profondes mutations au sein de La Poste mettent le personnel à rude épreuve. Il est donc normal d’exiger une protection étendue, la réduction de la pression et du stress et la renonciation à toute nouvelle forme de flexibilisation des conditions de travail. Les employé∙e∙s ne comprennent pas au nom de quoi La Poste, avec son quasi-milliard de bénéfice, péjorerait encore les conditions de travail actuelles. Les délégué∙e∙s se sont aussi mis d’accord pour ficeler les innombrables propositions déposées et resserrer les rangs dans la phase finale des négociations, afin de renforcer la délégation chargée de négocier. Les délégués se sont donc décidés pour un programme en dix points qui regroupe des revendications axées sur les principales dispositions CCT : vacances et réglementations des jours fériés, semaine
Photo Margaretha SoMMer
Le 26 septembre, lors d’une conférence de syndicom à Berne, près de 120 délégué∙e∙s des sociétés de groupe de La Poste ont précisé leurs positions pour la reprise des négociations. Après une pause de quatre mois, la délégation de syndicom est désormais prête à remettre l’ouvrage sur le métier – avec un nouveau mandat clair et un paquet de dix revendications essentielles.
de travail de cinq jours, protection contre le licenciement, primes de fidélité. En outre, ils ont proposé que le président de syndicom, Alain Carrupt, siège dans la délégation pour la renforcer politiquement. Les négociations doivent suivre la ligne adoptée jusqu’à présent : si syndicom accepte un changement, il n'acceptera certes pas un démantèlement. Après la conférence, près de 200 délégué∙e∙s et invité∙e∙s ont mar-
ché jusqu’au siège principal de La Poste à Berne. Dans le cadre d’une action symbolique, la balle a été renvoyée dans le camp de La Poste et les manifestant∙e∙s ont sifflé la deuxième mi-temps. Les partenaires sociaux se concertent actuellement sur la suite des travaux, pour déterminer comment et quand reprendre les négociations.
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de revendications
1.
Vacances et jours fériés : il ne doit pas y avoir de démantèlement effectif.
2.
Protection contre le licenciement : maintien de la protection actuelle.
3.
Prime de fidélité : statu quo.
4.
Compensation en temps et en espèces pour le travail de nuit : réglementation LTr équivalente à la CCT 2002, compensation en temps supplémentaire pour les employé·e·s âgés (plus de 55 ans)
5.
Pauses et interruptions de travail payées : amélioration des pauses payées – notamment pour les interruptions de travail dans les équipes de nuit.
6.
Semaine de travail de 5 jours : définie en tant que norme. Réglementation des exceptions (distribution courrier et Frontoffice).
7.
Trois lieux de travail peuvent être convenus, à titre exceptionnel seulement, si les trajets et les frais ne sont pas à la charge des employé·e·s
8.
Congés syndicaux : le travail de section est pris en compte dans les critères / contingents pour les congés syndicaux Champ d’application restrictif.
10. Système salarial : il doit être juste, fondé sur la pratique et compréhensible.
coMMeNtaiRe
alain Carrupt, président de syndicom
Photo BruNo SChMuCkI
Philipp Freitag (48 ans), chauffeur de car postal EP, Berne « Il s’agit maintenant de conclure avec succès les négociations avec La Poste. Ensuite, il faut faire pression pour que les employé·e·s des entrepreneurs privés de cars postaux soient enfin mis sur un pied d’égalité avec les chauffeurs de La Poste. Les dispositions de la CCT doivent aussi être valables pour nous, c’est ce que nous attendons. »
Mirela Mrkonja (32 ans), employée postale au centre colis de Härkingen « Je revendique surtout un salaire approprié et une protection contre le licenciement. Je fais confiance au syndicat pour qu’il fasse aboutir mes revendications. » Photo YveS SaNCeY
Photo YveS SaNCeY
Démocratie de base Nous venons de vivre une période de pause dans les négociations, mais pas une période de pause pour notre syndicat. Nous avons consulté notre base. avec succès ! Plus d’une centaine d’assemblées dans toute la Suisse, des discussions intenses et de nombreuses prises de position. Je tiens ici à remercier très sincèrement toutes celles et tous ceux qui ont œuvré à la réussite de cette consultation. Cet exercice est la preuve que la démocratie de base est bien vivante dans notre syndicat et je ne peux que m’en réjouir. Le nombre impressionnant (130) de revendications et propositions à l’intention des délégué∙e∙s reflète aussi les nombreux problèmes auxquels sont confrontés les employé∙e∙s de La Poste dans leur quotidien professionnel. Il est essentiel qu’après les discussions et les décisions qui ont été prises démocratiquement, nous resserrions les rangs, oubliions les divergences tactiques et matérielles, que nous restions uni∙e∙s, déterminé∙e∙s et prêt∙e∙s à nous mobiliser derrière la délégation de négociation. syndicom peut ainsi aborder la poursuite des négociations de manière sereine et déterminée, conscient de sa capacité à négocier une bonne CCt pour le personnel et conscient aussi de la capacité de ses membres à se mobiliser. Notre syndicat dit oui à la transformation mais non aux détériorations. Nous nous en tiendrons à ce principe. Pour La Poste, il doit aujourd’hui être clair que nous n’accepterons pas que la transformation de l’entreprise et son positionnement sur le marché se fassent aux dépens de son personnel. Le changement de statut de La Poste Suisse et sa nouvelle structure ne doivent en aucun cas servir de prétexte à une détérioration des conditions de travail. Si La Poste devait choisir une autre stratégie, nous lancerions immédiatement une vaste mobilisation afin d’instaurer un rapport de force permettant de défendre les intérêts légitimes du personnel. Je suis cependant persuadé que la longue tradition de partenariat social de qualité qui prévaut entre La Poste, syndicom et transfair permettra d’arriver, par la négociation, à un résultat satisfaisant pour toutes les parties, mais avant tout pour le personnel.
Photo YveS SaNCeY
Antoine Mabillard (56 ans), Postmail, Sion (VS) « Avec la CCT actuelle et un personnel hautement qualifié, La Poste fait à peu près un milliard de bénéfice. Il n’y a aucune raison qui peut justifier, d’un point de vue financier ou de rentabilité, la moindre péjoration de la CCT actuelle. Les 15 points étaient plus précis, mais allons de l’avant avec 10 points ! Le rapport de force définira le résultat des discussions. »
Jose Feijoo (40 ans), facteur, Molinazzo (TI) « Aujourd’hui, nous avons renforcé la délégation de négociation. J’espère qu’elle pourra ainsi faire passer nos revendications auprès de La Poste. Ça ne sera pas facile, mais c’est très important pour nous tous. »
Photo YveS SaNCeY
9.
Danielle Ritz (59 ans), Postmail Distribution, Bienne (BE) « Je suis contente pour la suite que nous ayons réussi à résumer les revendications en dix points. Ce sont vraiment les pierres d’achoppement avec La Poste sur lesquelles il faut s'acharner le plus, car nos collègues prennent ces revendications à cœur. »
Photo BruNo SChMuCkI
Lors de la Conférence des branches Poste, les 131 revendications nées d’une large consultation de la base ont été résumées en deux contre-propositions de 10 et 15 points qui intègrent une grande part de celles-ci. Les 15 points étaient libellés de façon plus précise selon les auteurs. La formule à 10 points a le mérite de ne pas rendre la tâche de la délégation impossible, ont répondu ses défenseurs. A l’issue d’un très riche et vif débat qui a occupé les délégué∙e∙s une bonne partie de la matinée, le programme en 10 points recommandé par le soundingboard a été adopté. Les délégué∙e∙s gardent bien sûr en tête l’ensemble des éléments qui sont ressortis de la consultation de la base.
Paroles de membres
Photo YveS SaNCeY
Programme en 10 points pour les négociations finales de la CCT
Esther Lemcke, Product Manager PostFinance (responsable de produits) à PostFinance « Le programme en 10 points constitue une bonne base. Il donne un cadre, mais aussi de la marge de manœuvre aux délégué·e·s chargés de négocier. »
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syndicom | N° 12 |10 octobre 2014
Contribuez à la baisse des primes: prenez soin de vos collaborateurs.
Une diminution des accidents du travail et une réintégration rapide sont synonymes de baisse des coûts. En tant qu’entreprise à but non lucratif, nous redistribuons les excédents aux assurés sous la forme de primes plus basses. Cela paraît évident: en prévenant les accidents par des mesures efficaces, vous contribuez à maintenir les primes au niveau le plus bas dans votre branche. Veillez à la sécurité dans votre entreprise. Cela en vaut la peine. www.suva.ch/prime 06_SuvaRisk_Bohrer_262x380_f_zei_0001 1
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Secteur télécoms | 7
syndicom | N° 12 |10 octobre 2014 ElEctions comPlan 2014
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syndicom, le meilleur choix pour la comPlan
Il y a quatre ans, syndicom était parvenu à porter le taux de participation de 56,7 % à 61,3 %. Cinq membres de syndicom ont défendu les intérêts des assuré∙e∙ s au conseil de fondation de comPlan durant cette législature : Giorgio Pardini, Alfred Wyler, Dolkar Hofmann et Hans Peter Sutter, qui se représentent aux élections. Après douze ans, Laurent Nebel a choisi de se retirer pour raison d’âge. syndicom tient à ce que la Suisse romande continue à être représentée au conseil de fondation et propose donc trois candidat∙e∙s romands à ces élections :
Chiara Rizzelli, domiciliée à Boudry et travaillant à Neuchâtel, Angel Melchior, de Sion et Pierre-Yves Sprunger, pendulaire entre Fontaines (NE) et Ittigen, près de Berne. Giorgio Pardini, responsable du secteur Télécom / IT et membre du conseil de fondation comPlan depuis 2011, espère une participation encore plus élevée qu’il y a quatre ans : « La caisse de pension est aussi importante que la convention collective de travail, les assuré∙e∙s devraient donc être plus nombreux à s’y intéresser qu’un salarié sur sept », souligne le candidat sortant. Il
rappelle en outre que comPlan peut fournir des prestations de prévoyance qui permettent de garantir une vie digne aux assuré∙e∙s à la retraite. « Ce qui n’est malheureusement pas le cas de la grande majorité des salarié∙e∙s affiliés à une fondation collective », déplore-t-il. La campagne électorale bat son plein : syndicom publie à la fois une page internet et une brochure de campagne, qui présentent l’ensemble des candidat∙e∙s recommandés par des employé∙e∙s de Swisscom dans toute la Suisse. syndicom met également des affiches à disposition des candidat·e·s et
des membres actifs. La campagne est aussi l’occasion de gagner de nouveaux membres. Pour les salarié∙e∙s de Swisscom, il existe actuellement deux bonnes raisons d’adhérer à syndicom : l’exonération de cotisations jusqu’à la fin de l’année – valable pour tous les nouveaux membres – ainsi que l’augmentation de la contribution CCT prélevée sur le salaire, qui doublera et passera de 0,15 à 0,3 % dès le 1er janvier 2015, et dont les membres de syndicom sont également exonérés. Faites passer le message – et votez syndicom.
Elections comPlan du 2 au 28 octobre 2014 : Vote syndicom, liste n° 2 !
Renouvelons une équipe solide Les employé·e·s de Swisscom élisent la représentation des employé·e·s de leur caisse de pension comPlan.
Giorgio Pardini, sortant, responsable du secteur Télécom/IT & membre du comité directeur de syndicom
Alfred Wyler, sortant, responsable de division à la caisse de compensations Albicolac
PhoTo JENS FrIEdrICh
Depuis le 2 octobre, les employé·e·s de Swisscom peuvent élire leurs représentant∙e∙s au conseil de fondation de leur caisse de pension comPlan. syndicom se présente avec une équipe solide, formée de quatre candidat∙e∙s sortants et trois nouveaux candidat∙e∙s romands. Franz Schori, secrétaire spécialisé Télécom / IT
En tant que membre de la délégation chargée de négocier le renouvellement de la CCT Swisscom en 2013, j’ai pu observer le travail accompli par syndicom pour les employé∙e∙s de Swisscom. Ce remarquable travail a permis d’améliorer la CCT pour tous les employé∙e∙s : prolongation du congé maternité, plus de vacances pour les employé∙e∙s âgés, droit au perfectionnement amélioré, etc. syndicom s’investit avec le même professionnalisme dans son travail pour le conseil de fondation comPlan. Plus d’une fois, j’ai appris que la représentation du personnel a rejeté des dégradations de prestations introduites par la représentation patronale. Comme pour la CCT, le sérieux travail de préparation – marqué par l’engagement de Giorgio Pardini – a été décisif. Je suis convaincu que la liste de syndicom représente le meilleur choix pour le conseil de fondation comPlan. C’est pourquoi je recommande à tous les employé∙e∙s de Swisscom d’élire les sept candidat·e·s sur la liste de syndicom. Urs Scheuble, formateur Swisscom SME à Lucerne et coprésident du comité d’entreprise Swisscom Group de syndicom
Dolkar Hofmann, sortante, responsable Service Desk SCS, région Ouest, IT Network & Innovation
Hans Peter Sutter, sortant, ICT Change Manager, Swisscom IT Services SA
Chiara Rizzelli, nouvelle, Teamleader à Neuchâtel, Swisscom RES-CSU
Conférence du secteur Télécom-IT Le 26 septembre, la Conférence de secteur Télécom / IT a révisé le règlement du secteur et formé le premier comité de secteur.
Elis de fortes personnalités soutenues par un syndicat fort. Angel Melchior, nouveau, Finance Banking Swisscom
Pierre-Yves Sprunger, nouveau, Release Manager, Swisscom IT Services SA
Elle a également pris acte du bilan 2014 et nommé un nouveau membre au comité central. Enfin, elle a approuvé une proposition novatrice à l’intention de l’Assemblée des délégués (AD) de syndicom du 29 novembre prochain et désigné 18 délégué·e·s à cette assemblée. Un compte rendu détaillé suivra. (sf )
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syndicom | N° 12 |10 octobre 2014
le quotidien d’une free-lance
« Tu n’as qu’à travailler davantage » Gagner sa vie comme journaliste indépendant∙e n’est pas facile. Les rédactions, en manque de personnel et de moyens budgétaires, répercutent la pression sur les free-lance et usent parfois de menaces pour leur arracher des droits d’utilisation toujours plus étendus, au tarif le plus bas. Récit d’une journaliste indépendante* « Journaliste indépendante ? Et tu arrives à en vivre ? », me demandet-on souvent. Des collègues qui travaillent eux-mêmes en freelance me regardent parfois de manière incrédule ou empreinte de pitié quand je raconte que j’ai renoncé il y a quelques années à un emploi fixe pour devenir mon propre patron. Les questions et les conseils bien intentionnés me suggérant de rechercher un travail salarié fixe m’agacent parfois. Mon avenir en tant que journaliste indépendante est tout sauf assuré, je le sais parfaitement. Tout comme je sais que je gagnerais sans doute plus en travaillant moins dans un autre job. Et pourtant c’est le job le plus passionnant que je puisse m’imaginer. Tant que mon compte en banque n’est pas vide, je ne l’abandonnerai pas. La constance n’est pas à l’ordre du jour : ces douze derniers mois, mon revenu mensuel a varié de 250 à 11’250 francs bruts. En 2013, j’ai reçu pas moins de 45 décomptes d’honoraires de neuf journaux imprimés plus quatre autres pour des mandats de source différente. Et je l’avoue, il m’arrive aussi d’accepter des mandats dans le domaine de la comm’ quand on m’en propose. J’en tire de très bons honoraires, qui me permettent de me consacrer ensuite en toute liber-
té à mes recherches sur les sujets qui me tiennent à cœur.
VouS aVez dit droitS d’auteur ? Ma tolérance et ma volonté de compromis ont toutefois atteint leurs limites lorsque des rédacteurs ou rédactrices, au mépris de la loi, m’ont proféré des menaces si je persistais à faire valoir mes droits d’auteur. Je n’ai commis une telle erreur qu’une fois, en signant une fiche de personnel dans laquelle j’ai accepté de céder tous mes droits à un éditeur. Celui-ci aurait ainsi non seulement le droit de reproduire mes textes plusieurs fois, de les publier en ligne et de les archiver, mais aussi de les revendre à des tiers. En principe, je ne serais autorisée
à utiliser mes propres textes qu’après entente avec eux – ce qui est bien sûr insensé, puisque je ne propose à ce journal que des textes déjà publiés. Depuis ce jour, j’ai toujours clairement précisé que je n’accordais qu’un droit de publication unique sans aucun droit de reproduction ultérieur. Parfois sans beaucoup de succès : « Sois contente que nous mettions ton texte en ligne, c’est bon pour ta renommée », m’a lancé un jour un rédacteur auquel j’avais demandé de retirer mon texte du site internet.
la qualitÉ a Son Prix Je lui ai dit que la renommée ne suffit pas à payer mon loyer et que je m’opposais à la publication en ligne sans honoraires
supplémentaires. « Je ne comprends pas ton problème. Quand j’étais encore free-lance, je me réjouissais de la publication en ligne de mes textes. » Sauf que le rédacteur en question n’est pas resté longtemps journaliste indépendant et qu’il touche aujourd’hui un salaire régulier comme collaborateur fixe. Ensuite, on m’a déclaré qu’il était impossible que je cède les droits d’auteur seulement pour une publication imprimée unique et non pour la publication en ligne, la distinction entre les deux n’existant pas dans leur rédaction. Qu’il s’agissait d’un seul et même média. J’expliquais que ça ne correspondait pas à la législation sur les droits d’auteur. Mais rien n’y faisait. Finalement, le rédacteur a formulé des menaces larvées : « Je peux bien sûr en parler au rédacteur en chef, mais tu risques d’être mal vue. » Il a cru bon d’ajouter encore ce conseil : « Tu sais, tu perds beaucoup de temps et d’énergie, alors que tu n’as aucune chance d’obtenir gain de cause. Fais donc plutôt des recherches et écris un peu plus, alors tu gagneras aussi plus d’argent. »
deVant le fait accoMPli
tolérance. J’ai établi une facture pour des textes que j’avais écrits et qui avaient soudain été publiés dans deux autres journaux de moindre importance. L’un des deux a réglé la facture, l’autre non. Le chef de service du grand quotidien me fit savoir par courriel que « les reproductions dans des titres appartenant au groupe ne sont pas indemnisées. Nous en avons informé les correspondant·e·s réguliers et cela a été accepté par tous. Si vous n’êtes pas disposée à l’accepter, nous devrons renoncer à collaborer avec vous. » Il est très préoccupant qu’un nombre toujours plus grand de journaux fusionnent et échangent des textes entre eux, sans indemniser les journalistes indépendants pour la reproduction de leurs textes. Avec les tarifs actuels, je ne peux écrire des articles de fond basés sur de véritables recherches que si je les vends plusieurs fois. Si les journalistes indépendants n’avaient plus d’autre choix que d’abandonner leur métier ou de se contenter d’écrire des histoires basées sur de simples communiqués de presse, ce serait une grande perte, autant pour eux que pour les médias qui impriment ces textes.
Un autre grand quotidien m’a aussi poussé aux limites de ma
* Nom connu de la rédaction
italique
Produire du bon journalisme Dans sa rubrique « Italique », Helen Brügger porte un regard en coin sur la vie des médias, avec un peu d’imagination, à partir d’une vraie info. la commission des médias observe l’assemblée. Il faut dire que lui et ses collègues de commission se sont mis en tête d’élaborer un concept approprié à la situation actuelle pour promouvoir les médias dans notre pays. Ils entendent lancer un signal fort : récompenser les prestations journalistiques de service public fournies par les médias imprimés, encourager la qualité, limiter le commerce. Objectif du projet : ceux qui produisent du bon journalisme contribuant à former des citoyens éclairés et responsables doivent obtenir des subventions d’encouragement. La commission est unanime à ce propos.
Mai S le Pr ÉSident Se d oute dÉ JÀ que le rapport de la commission, à peine publié, sera mis en pièces. Il en est bien conscient : les éditeurs veulent obtenir de l’argent sans avoir
à justifier leurs prestations. Ils sont terrorisés à l’idée qu’ils pourraient devoir un jour se justifier d’avoir étalé quelques malencontreux selfies en un véritable déballage national.
contrôle pour vérifier si les exigences sont remplies, ce qui serait pire encore que d’accepter la promotion de leurs projets par une fondation. »
or, contre toute at tente, voilà c ’eSt al or S qu’une idÉe lui vient. Une solution machiavélique. « Faisons donc deux propositions : la formation d’une fondation, d’une part, et, d’autre part, une seconde proposition assez insensée pour que tous la rejettent ! » se dit-il. « Alors ils n’auront pas d’autre choix que d’approuver au moins la fondation. » Il propose donc d’allouer des subventions fédérales à l’agence nationale suisse d’information pour qu’elle cède ses articles à un prix réduit, afin que les éditeurs investissent l’argent ainsi économisé dans des prestations journalistiques. « Aucun éditeur ne s’y pliera volontairement », souffle-t-il à sa voisine. « Il faudrait donc instaurer un
que la conseillère fédérale concernée applaudit, enthousiaste, à cette idée. La joie des éditeurs de journaux gratuits et des groupes de presse n’en est pas moins grande : ils pourront ainsi remplir leurs pages de dépêches d’agence gratuites – d’autant que ladite agence d’information appartient aux éditeurs. Bien des journalistes, qui ne devraient pourtant pas être dupes de la situation, se prennent euxmêmes à rêver de nuées de journalistes fraîchement embauchés, affairés à écrire des articles d’investigation passionnants. Et les voilà qui reprennent à l’unisson : « Formidable ! Les rédactions auront ainsi de quoi financer leurs prestations ! »
deVant un tel Malentendu, le président s’arrache les cheveux. « Nous avons besoin d’une fondation si nous voulons sauver notre démocratie ! » clame-t-il avec la dernière énergie. Mais personne n’y prête attention, car on s’apprête justement à élire encore un brave soldat du parti suisse des renégats à l’association sacro-sainte des éditeurs *. Et le président le sait : l’heure du dernier round a sonné dans la bataille entre médias indépendants et suppôts du parti, qui mitonnent leur tambouille avec l’appui des médias, rêvant de transformer le pays en une « Confédération SA ».
helen Brügger P.-S. Dans son rapport, la commission fédérale des médias COFEM propose de remplacer l’aide indirecte aux médias via les rabais sur les tarifs postaux par une
Photo LDD
l a Mine SoMBre, le président de
aide directe à la presse pour les prestations journalistiques qui contribuent de manière essentielle au débat démocratique, via une fondation. Comme mesure à court terme, elle propose de subventionner l’ATS, afin de permettre aux rédactions d’investir les sommes ainsi économisées dans leur propre travail d’investigation.
* Biographe et homme de confiance de Blocher, éditeur et rédacteur en chef de la Basler Zeitung, Markus Sommer est, depuis le 11 septembre, le nouveau président de Schweizer Medien, association faîtière des éditeurs alémaniques, ndlr.
Secteur médias | 9
syndicom | N° 12 |10 octobre 2014 aSSiSeS du JournaliSMe
Journalistes sous pression Lausanne, 24 septembre ∙ A l’invitation notamment de Reporters sans frontières, Amnesty international et Impressum, les 3e Assises du Journalisme ont interrogé une profession sous pression avec ces journalistes censurés, cibles de guerre, objets de pressions des annonceurs ou soumis à des exigences de marge déraisonnables des éditeurs. Yves Sancey
De g. à dr. : Gilles Marchand (RtS), Serge Reymond (tamedia), Barbara Büttner (SSM), Christian Campiche (Impressum), Daniel Pillard (Ringier), Peter Studer (juriste et journaliste) et Rainer Stadler (Réd. NZZ). (photos Yves Sancey)
La question de la liberté de la presse, si importante pour le bon fonctionnement d’une démocratie, a été le fil rouge des Assises du Journalisme. Un podium de discussion intitulé « La censure en Suisse : Strasbourg à la rescousse ? » a permis aux journalistes Ludovic Rocchi (passé du Matin à la RTS) et à Yves Steiner (passé de la RTS au Contrôle fédéral des finances) de revenir sur la censure dont ils ont été l’objet.
cenSure en SuiSSe Rocchi a tiré des leçons pratiques de ses déboires avec la justice neuchâteloise. Lors d’enquêtes sensibles, il faut éviter de laisser des informations importantes sur son ordinateur et ne pas garder ce dernier au travail ou à la maison. En cas de perquisition, il faut clairement dire « Je m’oppose » et demander expressément la mise sous scellé des objets saisis. La police ou la justice ne rappellent pas d’office que cette possibilité existe. A l’issue du procès qui s’est terminé à son avantage, au moment de récupérer les cinq carnets contenant des notes pour d’autres enquêtes, Rocchi a découvert un post-it sur le paquet indiquant : « scellés fragiles ». « Fragile comme la liberté de la presse » a-t-il conclu.
cliMat d’intiMidation Dans l’affaire du vigneron valaisan qui a fait censurer des reportages de la RTS, Yves Steiner a montré la disproportion entre d’une part les sept avocats – et non des moindres – et une stagiaire auxquels a recouru l’encaveur et d’autre part le juriste de la RTS et un avocat extérieur dont Steiner a pu bénéficier. La tactique visait à le noyer sous un volumineux courrier juridique et huit procédures qui ont fortement ralenti son travail journalistique. Jean-Philippe Ceppi, producteur de Temps Présent (RTS), a dénoncé un « climat d’intimidation » qui sonne la « fin du journalisme d’investigation en Suisse ». Le travail sous couverture est en effet devenu impossible depuis une décision du Tribunal fédéral de 2007. Les lanceurs d’alertes étant par ailleurs très mal protégés, les sources sont paralysées. Me Yves Burnand a expliqué pourquoi l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) a permis de défendre Rocchi face à un juge qui ne s’en tenait qu’au droit suisse interne. Toutefois, si le recours à la CEDH peut éviter des interprétations nationales plus restrictives, il n’est pas sûr que, dans le cas Steiner, elle ait été d’un grand secours.
« la qualitÉ, c’eSt ce qui Se lit » Pour le débat sur le financement des médias et les pressions sur les rédactions, une étude de l’Université de Fribourg a servi de base à la discussion. Basée sur l’avis de quelque 1000 journalistes, elle affirme qu’il y a effectivement dégradation des conditions de travail, hausse des pressions (internes ou des annonceurs), sentiment de ne plus avoir le temps de bien vérifier les informations sur le terrain et croissance du journalisme rapide pour le Web. Si l’étude pointe une dégradation, les éditeurs restent confiants. Pour Serge Reymond, directeur de Tamedia Publications romandes, pas de problème : « Ce qui compte ce n’est pas le nombre de journalistes mais qu’ils gardent l’envie de créer du contenu de qualité. Et la qualité, c’est ce qui se lit ! » « Trop facile ! » lui a répondu Rainer Stadler, rédacteur à la NZZ, pour qui « une partie de ce qui nous est proposé à lire en Suisse est abominable ». Pris à partie sur leur stratégie de maximisation de la marge bénéficiaire, les éditeurs ont révélé deux visions de leurs métiers. Pour Daniel Pillard, chef de Ringier Romandie, la diversification dans le digital sert à générer des sources
De g. à dr. : Me Yves Burnand (avocat), Ludovic Rocchi (journaliste), Yves Steiner ( journaliste) et Fabienne Aubry (avocate) ;
de revenus pour soutenir une presse papier qui ne serait plus assez rentable. Tamedia soutient, au contraire, que « les journaux doivent être rentables par eux-mêmes ». « Mais alors qui a raison ? Et où est le couillon dans cette salle » lançait l’impertinent Ludovic Rocchi. Pour les seuls chiffres que nous avons, ceux de Tamedia, les journaux régionaux et nationaux restent très rentables, avec une marge avant amortissement de 16 % et 19 % au premier semestre 2014. Et pour l’investissement dans la presse écrite, l’avenir dira si Ringier a dit vrai avec Le Temps ou L’Hebdo ou si synergie ne rime qu’avec économies.
Petit bémol pour conclure. S’il est important que les journalistes débattent de l’avenir de leur profession, on peut toutefois déplorer qu’Impressum ait refusé que syndicom participe à ces Assises, mais accepte sans problème que les éditeurs Tamedia et Ringier comptent parmi les parrains. Hormis cette désagréable impression de mise à l’écart, l’après-midi fut instructif. Quand des journalistes sont perquisitionnés, obligés de révéler leurs sources, mis sous pression par des annonceurs et des conditions de travail dégradées, c’est finalement la liberté de la presse qui est en danger, un des piliers de la démocratie.
rePorterS de guerre Un des thèmes discuté lors des Assises, malheureusement terriblement d’actualité, portait sur la difficile condition des reporters de guerre et des journalistes locaux, devenus des cibles de choix et souvent embarqués malgré eux dans la guerre de l’information. on ne peut hélas que déplorer un constat d’impuissance des Etats et de l’oNU. La solidarité repose sur les oNG et les syndicats. Ainsi, la Fédération européenne des journalistes a dû organiser une collecte auprès de ses membres pour fournir des casques et des gilets pare-balles aux journalistes qui couvrent le conflit en Ukraine. (YS) exPo PHotograPHe de guerre Le questionnement de l’atelier des Assises sur la situation dramatique des photographes de guerre peut se prolonger par la visite d’une magnifique exposition au tessin. Andy Rocchelli, jeune photojournaliste italien de 31 ans, a payé de sa vie cette passion de raconter le monde en images. « SpaziReale », à Monte Carasso, tout près de Bellinzone, lui rend hommage. Le 24 mai 2014 le curateur, Gianluca Grossi, se trouvait à Donetsk (est de l’Ukraine), à quelques kilomètres de la ville où Andy Rocchelli a perdu la vie suite à un tir de mortier. L’idée de l’expo est née là. Gianluca est un reporter free-lance, cameraman et photographe tessinois.
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syndicom | N° 12 |10 octobre 2014 carnet
VOtatIOnS du 30 nOVeMBre
Initiative chauvine et antisociale Ecrire l’oral L’initiative de l’UDC « Sauvez l’or de la Suisse » demande que la Banque nationale suisse (BNS) détienne au moins 20 % de ses actifs en or, que celui-ci ne puisse jamais être vendu et qu’il soit détenu en totalité en Suisse même. Si l’initiative était acceptée, la BNS devrait quasiment tripler ses réserves d’or, qui s’élèvent actuellement à 1040 tonnes et valent environ 38 milliards de francs. En outre, une fois constituée, elle aurait l’interdiction de revendre cette montagne de lingots. Cette initiative est d’abord une entreprise hautement idéologique : elle vise à renforcer dans la population un repli nationaliste en jouant sur les nombreux fantasmes, mythes, espoirs et peurs suscités par le mot magique « or », tout en présentant l’UDC comme l’unique défenseur de ce veau qu’elle fait passer pour « la fortune du peuple suisse ». Le mot d’ordre même de l’initiative « Sauvez l’or de la Suisse » (comme si ce dernier était menacé !) en témoigne. Il s’agit, une fois de plus, de conforter l’image de la Suisse en tant qu’îlot assiégé de toutes parts, dont le salut ne peut venir que de la formation d’un réduit national arc-bouté sur ses coffres remplis de lingots.
L’initiative poursuit un deuxième objectif plus concret. Si la BNS doit acheter et conserver à jamais des quantités massives d’or, ses bénéfices vont sensiblement diminuer. Or, l’UDC est à la pointe du combat mené par l’ensemble de la bourgeoisie helvétique afin de réduire et, si possible, de supprimer tout financement de la Confédération et des cantons en provenance de la Banque centrale. Le but final étant, par cette politique des caisses vides, de démanteler l’Etat social. Il est donc clair qu’il faut dire NON à l’initiative de l’UDC. Les réserves d’or actuelles de la BNS sont déjà très élevées en comparaison internationale et n’apportent aucun avantage à la grande majorité des salarié·e·s. Elles devraient être vendues sans tarder. Le produit de la vente devrait être utilisé, en petite partie, pour le financement de l’AVS et de l’assurance invalidité. La majeure partie devrait financer des projets d’aide à un développement socialement et écologiquement juste dans les pays pauvres.
Sébastien Guex, professeur d’histoire de l’économie à l’UNIL Extrait d’un article paru dans le journal de solidaritéS, N° 254 (18 septembre / 2014).
OuI à l’aBOlItIOn deS fOrfaItS fIScaux le 30 nOVeMBre
La Coupe Davis aux « Suisses » ! Quel que soit le résultat sportif de la finale qui se déroulera du 21 au 23 novembre entre les équipes de tennis suisses et françaises, la Suisse est certaine de gagner si on s’en tient au lieu de résidence des joueurs : tous les joueurs français sont en effet « établis » en Suisse : Richard Gasquet et Gilles Simon résident à Neuchâtel, Julien Benneteau à Genève, Jo-Wilfried Tsonga et
Gaël Monfils sur la Riviera vaudoise. C’est le résultat du système injuste des forfaits fiscaux qui permet à de riches étrangers d’éviter d’être imposés sur leurs revenus réels en s’installant en Suisse. Attac soutient cette initiative qui demande l’abolition de ce privilège fiscal et appelle à voter OUI le 30 novembre.
attac
Il est des livres bibles dont on sait qu’il faudra les relire. Des livres dont les carnets brouillons doivent être plus passionnants encore que le livre lui-même. Il est des livres ressources qui affolent la lecture tant ils ouvrent de pistes, de songes, de questionnements. Des livres que l’on pourrait classer au rang des indispensables, mais nul – pas même un livre – ne saurait être indispensable… Alors disons qu’il est des livres plus intenses que d’autres, plus larges d’horizon, plus nourriciers que d’autres. Celui-ci en est un. Un livre sommet. Un livre que d’aucuns dévoreront lentement, y revenant souvent, suffit pour cela d’avoir la plus petite curiosité envers la langue, ou la linguistique, ou tout ce qui touche à l’écriture. Quand estce que l’écriture a occasionné la pensée ? En quoi l’apparition des voyelles a-t-elle bouleversé l’écriture ? Que faire de l’art oratoire, face à l’art de l’écrit ? Et si on reparlait de Platon qui aurait soi-disant chassé les poètes de la Cité… ? En nous plongeant au centre de ses recherches l’auteur ouvre un champ de lec-
L’Union syndicale suisse se félicite de la volonté du Conseil fédéral de renforcer les mesures d’accompagnement. L’augmentation des sanctions infligées aux entreprises qui pratiquent la sous-enchère salariale mettra celles-ci encore plus sous pression. Et grâce au développement de l’extension des CCT,
La troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III) mise le 22 septembre en consul-
grosses lacunes béantes. Il ne sera en effet notamment toujours pas possible d’agir contre les entreprises qui ne versent aucune caution. Il sera donc difficile d’encaisser réellement les amendes prononcées. L’USS s’engagera énergiquement pour que ces lacunes de la protection des salaires soient comblées. (USS)
tation prévoit une baisse disproportionnée des impôts des entreprises et des actionnaires. C’est d’autant plus excessif que, par le passé, celles-ci ont déjà été privilégiées au plan fiscal à plusieurs reprises et qu’elles se soustraient de ce fait toujours plus
au financement des prestations publiques. Un des exemples les plus grossiers est l’introduction du principe de l’apport du capital qui engendre des milliards de pertes fiscales. L’USS soutient l’introduction d’un impôt sur les gains en capital. (USS)
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on pourra plus facilement imposer le niveau suisse des salaires par des salaires minimums. Si elles vont dans la bonne direction, les propositions du Conseil fédéral ne permettront pas encore de protéger efficacement les salaires dans notre pays, car, malheureusement, le Conseil fédéral laisse certaines
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Walter J. Ong, Oralité et écriture. La technologie de la parole, Traduit de l’anglais par Hélène Hiessler. Préface et postface de John Hartley, Les Belles Lettres, coll. Graphê, broché, 2014, 320 p., 44 fr.
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ture intense. Walter J. Ong était professeur à l’Université de SaintLouis et son ouvrage « Oralité et écriture » partage avec passion sa connaissance intime de la culture écrite. Des tablettes sumériennes aux ordinateurs il interroge les contrastes, les complicités, les complexités, sans jugement, avec raison et arguments. « A partir de quand l’empreinte de pas ou le dépôt de selles ou d’urine deviennent-ils une écriture ? »… « la poésie est d’une certaine façon le sommet de l’interaction entre mots sonores et espace typographique »… « l’ère de l’édition en tant qu’alternative générale au discours fut relativement courte – elle s’étendit du XVIe siècle au début du XXIème. »… « En enfermant tant mécaniquement que psychologiquement les mots dans l’espace, l’imprimé crée une impression de clôture plus nette que ne le pouvait l’écriture… Le monde de l’imprimé a donné naissance au roman… » Ce livre est un classique, traduit en des dizaines de langue. Le voici réédité. Enfin.
Le Conseil fédéral a annoncé miseptembre vouloir prendre des mesures pour favoriser l’emploi des femmes et des salarié∙e∙s âgés pour combattre la pénurie de personnel qualifié. L’USS salue cette volonté. Elle reste cependant sceptique sur l’efficacité réelle d’initiatives uniquement basées sur le volontariat, comme le fameux « Dialogue sur l’égalité ». Il est regrettable que la question de l’intégration des femmes et des travailleurs âgés
sur le marché du travail fasse seulement son apparition sur l’agenda politique au moment où les discussions à propos de l’introduction de contingents vont bon train. Le Conseil des États vient de donner un signal encourageant le 23 septembre dernier. En effet, malgré l’opposition du Conseil fédéral, il a accepté un postulat Rechsteiner demandant la mise en place d’une conférence nationale consacrée au thème des salarié·e·s âgés. (USS)
Actualités | 11
syndicom | N° 12 |10 octobre 2014 p0rtraIt
Le passeur de culture Daniel Sägesser a travaillé comme journaliste pour différents titres de presse. Aujourd’hui journaliste indépendant, ce membre de syndicom travaille également comme éditeur et traducteur. Il vient de publier sa traduction d’un roman suédois. Felix Graf Daniel Sägesser, historien et germaniste de formation, a plus d’une corde à son arc : il travaille à la fois comme auteur, éditeur et traducteur. Auparavant journaliste au Langenthaler Tagblatt, au Burgdorfer Tagblatt, au journal Coop et à la Solothurner Zeitung, il a en outre mis sur pied la rubrique des tests de produits au magazine de consommateurs K-Tipp. Il a également collaboré à Migros-Magazine, jusqu’en 2012, avant de démissionner pour des raisons de santé : « Je n’allais pas très bien, j’ai dû subir deux opérations – et puis, j’avais envie de changer, de relever un nouveau défi. » Daniel a adhéré à syndicom en 1999. « Pour moi, il est important d’être syndiqué. Pas seulement dans son propre intérêt, mais par solidarité. »
d’édition BaltArt, qui a organisé depuis une vingtaine d’expositions et publie des livres issus de la Baltique, principalement des ouvrages de littérature historique. Le livre Partisanen, par exemple, retrace la lutte contre l’occupation soviétique. Mais on trouve aussi dans l’assortiment un livre pour enfants d’un auteur estonien. « Il est important de sensibiliser les gens à la culture des pays baltes, surtout dans la situation actuelle. Après
l’intervention russe en Ukraine, les habitants sont très inquiets et ils ont besoin de soutien. » Le dernier ouvrage paru aux éditions BaltArt est la traduction du roman de Pedro Lenz Faut quitter Schummertal ! en lituanien, qui paraîtra bientôt aussi en letton. « Je suis un passeur de culture », dit l’éditeur.
le BataIllOn deS frèreS Récemment, il a également traduit et publié le roman suédois
Das Brüderbataillon de l’écrivain et sculpteur Eino Hanski, originaire d’Ingrie (région historique située en Russie, au bord du golfe de Finlande). Son livre relate l’histoire des peuples d’Ingrie et leur destin durant la Seconde Guerre mondiale. Lors de la guerre de Continuation, de 1941 à 1944, les hommes ont été enrôlés dans l’Armée rouge pour combattre la Finlande. Le roman raconte l’histoire du soldat Tojvo, fait prisonnier avec
édIteur de lIt térature Balte
PHOTO AdrIAN MOSEr
Daniel se consacre désormais à sa passion : « La mer Baltique, au sens large », en particulier les pays baltes et la Finlande. « En 1975, à 17 ans, je suis parti en Finlande ; j’y ai passé trois ans et m’y suis marié. » Dès lors, il s’est donné pour mission de mieux faire connaître la culture et l’histoire de la Baltique, encore largement inconnues dans les pays germanophones. Il a donc créé en 2005 la maison
ses compagnons par les Finlandais. Après des mois de souffrance et de famine passés dans des camps, tous les prisonniers qui parlent le finnois reçoivent cette proposition : s’ils acceptent de rallier les troupes finlandaises, ils obtiendront la nationalité finlandaise après la guerre. Trop heureux d’échapper à la misère des camps, aucun d’entre eux n’hésite. Tojvo et ses compagnons peuvent enfin se reposer, manger et dormir comme des êtres humains, s’éprendre de femmes finlandaises, qui ont déjà oublié la guerre. Mais la joie est de courte durée : la guerre de Continuation se poursuit sans relâche dans les tranchées de Finlande et de Russie ; Tojvo est rappelé au front. En 1944, la Russie remporte la guerre et dicte ses conditions de paix à la Finlande. Une mauvaise surprise attend les survivants d’Ingrie… Le roman d’Eino Hanski illustre un chapitre tragique de l’histoire, presque tombé dans l’oubli. Ses ventes ont assez bien marché jusqu’à maintenant, relève Daniel Sägesser. Il ne fera certainement pas fortune, mais cela ne suffira pas à le détourner de sa mission : « Quand on risque quelque chose, il faut savoir se mouiller ! »
drOIt au But
Extinction des indemnités journalières accident Les indemnités journalières de l’assurance accident sont prévues pour remplacer le gain assuré perdu lors d’un accident. Tu as en outre droit au traitement médical approprié des lésions résultant de l’accident (art. 10, al. 1, LAA). Le droit à l’indemnité journalière s’éteint dès que la personne assurée a recouvré sa pleine capacité de travail. De même, le droit aux frais de guérison et aux indemnités s’éteint dès qu’il n’y a plus lieu d’attendre de la continuation du traitement médical une sensible amélioration de l’état de santé. En cas de prédispositions à une maladie, l’assurance accident examine si les douleurs résultent de l’accident, respectivement si elles se sont aggravées passagère-
ment. En cas d’arthrose préexistante, le statu quo sine (terme qui désigne l’état tel qu’il aurait été sans l’accident) est en principe atteint après quelques mois. Cela signifie que l’aggravation passagère de l’état antérieur par les suites de l’accident n’influence plus, à un moment donné, le cours normal de la maladie. Dès lors les douleurs ne résultent plus de l’accident et les prestations s’éteignent. La Suva a examiné la possibilité d’augmenter ta capacité de travail et si la physiothérapie a contribué à une amélioration. Les médecins sont manifestement arrivés à la conclusion que les douleurs résultant de l’accident, donc la déchirure, sont guéries et que tu as recouvré ta pleine capacité de travail. Tes douleurs rési-
duelles ne découlent plus de l’accident, mais de l’arthrose dont tu souffres à l’épaule. Même si l’arthrose s’est aggravée suite à l’accident, on estime que le statu quo sine est atteint après quelques mois. La Suva est donc en droit de supprimer ses prestations, qu’elles soient liées à la déchirure du ligament ou à l’aggravation passagère de ton arthrose dans l’articulation de l’épaule. L’extinction des prestations octroyées par la Suva ne signifie toutefois pas que tes douleurs doivent être minimisées ou ignorées et que les thérapies deviennent inutiles, mais seulement que l’assurance accident n’est plus tenue de prendre les frais en charge. L’arthrose est considérée comme une maladie et relève donc de l’assurance
maladie, respectivement de l’assurance invalidité (AI). En cas d’incapacité de travail prolongée, il est recommandé de s’annoncer à temps auprès de l’AI car son évaluation du cas prend un certain temps. Il est probable que tu doives à nouveau recourir à des examens médicaux, car les analyses et rapports médicaux précédents se réfèrent sans doute seulement aux douleurs résultant de la maladie et non pas aux conséquences de l’arthrose sur ta capacité de travail. Il peut hélas aussi arriver que les prestations d’une assurance s’éteignent avant qu’une autre assurance ait statué sur ton droit à toucher des prestations et puisse les verser. Comme la Suva a vraisemblablement cessé de verser les pres-
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« Je me suis récemment déchiré un ligament à l’épaule alors que j’accomplissais une tournée de distribution. Comme j’ai été en arrêt de travail pendant une longue période, mon employeur a résilié mon contrat. J’ai reçu des prestations de la Suva, qui me refuse désormais les indemnités journalières et la physiothérapie. Car les évaluations médicales indiquent que je suis capable de travailler, les lésions étant guéries après une longue thérapie. Les douleurs résiduelles résultent d’une arthrose de l’articulation de l’épaule. Et elles m’empêchent de travailler. La Suva est-elle vraiment en droit de supprimer ses prestations ? »
tations, la prochaine étape (si elle n’a pas encore été entamée) consisterait à t’annoncer à l’AI et éventuellement auprès de ton assurance maladie. Si tu souhaites toutefois que l’extinction des prestations soit examinée et d’autres possibilités discutées, tu peux sans autre t’adresser à ton secrétariat régional.
Olivia Kaderli, master of law, collaboratrice au service juridique
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syndicom | N° 12 |10 octobre 2014
formation
13 e cotisation mEnsuELLE
MovENdo L’institut dE formation dEs syndicats
En cette fin d’année, tous nos remerciements vont aux membres qui rendent notre travail possible par leurs cotisations.
Mieux vivre le changement dans son milieu professionnel (F2.5.1409). 20-21.10.2014 ; Hôtel Préalpina, Chexbres. Thèmes principaux : Analyse de situations de changements et de situations réelles proposées par les participant·e·s – Repérage des réactions vécues – Recherche d’ajustements pour accompagner le changement – Brève présentation de la théorie de la Gestalt. Intervenante : Antoinette Martin (formatrice d’adultes).
Conformément à la décision du congrès 2009, vous payez une 13e cotisation mensuelle en novembre. Nous présentons nos plus chaleureux remerciements aux collègues retraité·e·s qui manifestent leur solidarité par leurs versements volontaires. Tout paiement volontaire est bienvenu (CCP 30-799 946-1, syndicom, caisse centrale, Berne).
Inscriptions : Monbijoustrasse 61, CP, 3000 Berne 23, tél. 031 370 00 70, fax 031 370 00 71, info@movendo.ch
Incapacité de travail, quelles prises en charge ? (F2.3.1403). 30-31.10.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Assurances maladie – Assurance accident – Assurance perte de gain – Assurance invalidité – Champs d’application – Droits et devoirs des assuré·e·s – Prestations et calcul – Fonctionnement structurel. Intervenants : Dominique Dorthe (chef de service AI), Bernard Remion (syndicom).
Pour la 13e cotisation, les cotisations pour d’autres prestations sont supprimées (protection juridique). Les membres actifs qui paient leurs cotisations ordinaires par déduction du salaire ont en novembre deux déductions sur leur décompte de salaire ou une déduction plus élevée. Les membres qui règlent leurs cotisations au moyen d’un bulletin de versement reçoivent deux factures au mois de novembre – l’une pour la cotisation ordinaire et l’autre pour la 13e cotisation.
L’écoute (F2.4.1409). 7.11.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Position de l’écoutant – Expression de l’écoute – Dynamisme interactif – Analyse de pratique. Intervenante : Madeleine Bonvin (Movendo) Responsabilité sociale de l’entreprise, enjeux et moyens d’action - Séminaire de perfectionnement pour membres de commissions du personnel (F1.7.1411). 17-18.11.2014 ; Ste-Croix, Hotel de France. Public cible : Membres de commissions du personnel, secrétaires syndicaux / syndicales. Contenu : La pérennité de l’entreprise – Les enjeux de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) – Bilan social – Bilan de développement durable – Critères d’analyse et moyens d’action de la commission du personnel. Intervenants : Roland Conus et Eric Maeder.
Pour vos versements, veuillez utiliser exclusivement les bulletins Cycle ARPIP 2014 / 2015 - Lecture des comptes d’une institution de prévoyance, 1 re et 2e parties de versement annexés à la lettre que vous allez recevoir. (F1.3.1403 / F1.3.1404). 6.11.2014 et 4.12.2014 ; Chexbres, Hotel Préalpina. Public cible : Militant·e·s et personnel des syndicats, toute personne concernée. Contenu : (1) Caractéristiques des comptes - Les différents postesMots-croisés syndicom septembre 2014 Avec nos meilleures salutations. - Les rapports, le bilan, les amortissements - Les réserves légales et latentes ; (2) Présentation des comptes dessolutions institutions de prévoyance professionnelle - Application des normes Swiss GAAP RPC 26 - Révision des comptes syndicom –5 services centraux d’une IP. Ces journées sont consacrées à la lecture des comptes des caisses de pension. Intervenant : Didier Vogt. 1 2 3 4 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 I
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Sous le drapeau syndical. 1850-2014 : emblèmes et valeurs du mouvement syndical (F2.1.1403). 12.11.2014 ; II E C L A T I O N S Espace Arlaud, Lausanne. Thèmes principaux : Le drapeau du syndicat, fierté et affirmation de l’identité ouvrière III R A S E E O B mots croisés – Les drapeaux syndicaux au temps des fusions et des réorganisations syndicales – Identité syndicale aujourd’hui, IV V A D O R E N A image des syndicats dans la société. Intervenant·e·s : Patrick Auderset et Marianne Enckell (commissaires de V A N I S l’exposition), Valérie Boillat (Movendo). La soLut ion du mots VI T A A croisés du n° 11 / 2014 VII I N T E R était « arusPicEs ». VIII C R E P E SECTEur MÉdIAS cours dE PErfEctionnEmEnt 2014 Inscriptions sur www.helias.ch IX A Z U R LaN gagnante est Micheline X R E P U B L I Visite Imprimerie Saint-Paul, Fribourg. 31 octobre 2014, (14 h -17 h). Imprimerie St-Paul (bd de Pérolles 38, XI PacheI de Genève. ElleU reçoit I N I R Fribourg). Animateur : Thomas Burri, directeur. Objectif : Visite guidée d’environ 3 heures pour découvrir l’ensem- XII unA bon d’achat Hotelcard. L U N A I R E ble des processus et des techniques auxquelles l’entreprise fait appel pour répondre aux exigences du marché XIII Chaleureuses félicitations !S S E S T E R C E des médias et produits imprimés. Du premier contact à la livraison, avec efficacité, compétence et amabilité, les quelque 140 collaborateurs de l’Imprimerie Saint-Paul s’engagent à réaliser les projets de communication impriA R U S P I C E S mée ou virtuelle. Participant·e·s : graphistes, personnel du prépresse, imprimeurs, responsables de production, chefs d’entreprise et tous les intéressés à la fabrication de produits imprimés. Délai d’inscription : le plus rapidement possible. sudoku 1
La photographie numérique, atelier théorique et pratique (2014.F.16). 18 et 19 novembre 2014. Animateur : Luca Carmagnola. Lieu : LookA, Rue du Nord 4, 1800 Vevey. Objectif : Les participants viennent avec leur propre appareil photo réflex numérique pour une approche théorique et pratique de la photographie, dans un studio photo professionnel. Participants : Photographes amateurs avertis. Délai d’inscription : 28 octobre 2014. InDesign avancé pour les professionnels (2014.F.14). 27 et 28 novembre 2014. Animatrice : Birgit Ewert, instructrice Adobe. Lieu : Imprimerie St-Paul (bd de Pérolles 38, Fribourg). Objectif : InDesign CS6 est le produit standard du publishing moderne. Mettre en page sans contrainte, développer sa créativité, tout en améliorant son efficacité en production, c’est l’objectif de cette formation de perfectionnement à InDesign. Prérequis : il est nécessaire d’avoir suivi le stage « InDesign-Débutant », ou d’avoir acquis de très bonnes connaissances des fonctions essentielles de ce logiciel pour intégrer cette formation. Délai d’inscription : 4 novembre 2014.
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Adressez votre solution (les trois chiffres dans les cases en bleu, dans l’ordre, de gauche à droite) d’ici au 27 octobre à : Rédaction syndicom, le journal, rue Pichard 7, 1003 Lausanne. La réponse et le nom du ou de la gagnant·e seront publiés dans le N° 13. Il ou elle recevra un nécessaire de voyage offert par notre partenaire de prestation CPT.
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agEnda
FrIBourG
conférEncE dE branchE dEs journaListEs Samedi 11 octobre. Brasserie de la Gare, pl. de la Gare 1, Fribourg, de 13 h 30 à 17 h Notamment à l’ordre du jour : atelier de discussion sur la participation de syndicom au CCT en Romandie, avec une introduction de Patricia Alcaraz, secrétaire régionale à Lausanne et input d’Antoine Grosjean, journaliste à Genève. Dès 17 h, apéro.
GENèvE
journéE EuroPéEnnE d’action contrE tafta, cEta & t isa Non au traité transatlantique ! Samedi 11 octobre, 14 h 30, rue du Mont-Blanc. Ces traités, préparés par et pour les multinationales, sont négociés dans le plus grand secret par nos dirigeants. Ils visent tout simplement à transférer le pouvoir des citoyens vers les actionnaires. Des lois comme celles nous protégeant de la viande aux hormones, des OGM ou des gaz de schiste seront balayées si ces traités entrent en vigueur. Manif avec le soutien d’ATTAC, UNIA, Communauté genevoise d’action syndicale, SSP, SIT…
LAuSANNE
La souPE… dE L’ambiguïté dans LE quotidiEn Samedi 25 octobre, 13 h 30 -17 h 30 Fraternité, Pl. Arlaud 2, Lausanne, Avec : Silvia Amati-Sas, psychanalyste Trieste (IPA), Marie-Claire Caloz-Tschopp, prof. théorie politique, philosophe (CIPh), Valeria Wagner, littérature comparée (UNIGE) et Stéphanie Pache, médecin, (UNIL). Collaboration « société civile » : SOS-ASILE VAUD, Ass. Droit de Rester, Solidarités sans Frontières, Berne (SOSF). S’approprier des outils pour résister à la violence qui imprègne notre société au quotidien. Comment ne pas se laisser contaminer par la violence et le racisme ? Comment comprendre que l’ambiguïté fait partie de nous, de nos actions, de la violence du pouvoir ? Comment mieux la connaître et la travailler ? Entrée gratuite
LAuSANNE - LuC ChESSEx EvEnt communication visuELLE
’Around the World ’ 200%
Samedi 15 novembre 2014 au mudac à Lausanne près de la cathédrale ; possibilité de visiter le musée ; gratuit pour les inscrits 09 h 30 Accueil / café, thé 10 h 00 Bienvenue 10 h 05 Luc Chessex et la création de ses premiers livres photographiques avec Hans-Rudolf Lutz 10 h 50 Discussion 11 h 05 Conclusion 11 h 10 Apéro en présence de l’artiste Inscriptions : Patricia.Alcaraz@syndicom.ch
LAuSANNE - ExPo sous LE draPEau syndicaL 1845-2014. Les syndicats vaudois et leurs emblèmes ESPACE ARLAUD – Du 10 OCTOBRE 2014 au 25 JANVIER 2015 Place de la Riponne 2 bis, Lausanne www.musees.vd.ch / espace-arlaud. lundi-mardi : fermé mercredi-vendredi : 12 h-18 h ; samedi-dimanche : 11 h-17 h ; jours fériés : 11 h-17 h Jusqu’à 16 ans, entrée libre. Métro M2 : arrêt Riponne / Maurice Béjart. Bus 7+8 : arrêt Riponne/Maurice Béjart. Bus 16 : arrêt Pierre Viret. Bus 1+2 : arrêt Rue Neuve. Une collection exceptionnelle de drapeaux déposés par le syndicat Unia aux Archives cantonales vaudoises, restaurés puis confiés au Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, est à l’origine de cette exposition organisée conjointement avec l’Association pour l’étude de l’histoire du mouvement ouvrier (AÉHMO). Unique en son genre, cet ensemble, qui date de 1873 à nos jours, rend compte de plus d’un siècle de lutte ouvrière. À travers ce matériel haut en couleur, l’exposition s’interroge sur l’évolution des conditions de travail et sur l’histoire des organisations syndicales vaudoises, dès leurs origines jusqu’à leurs développements les plus récents, marqués par de profondes mutations. Elle fait la part belle à l’iconographie et aux objets originaux pour replacer ces témoins de l’histoire récente dans leur contexte. dans LE cadrE dE L’ExPosition Visites guidées publiques, samedi 1er novembre 2014 à 11 h et dimanche 7 décembre 2014 à 14 h 30. « fEmmEs Et mouvEmEnt syndicaL. toutEs camaradEs ! » Conférences, projections de films, expositions organisées par la commission femmes de l’Union syndicale vaudoise Jeudi 20 et vendredi 21 novembre 2014 dès 15 h 30. Pôle Sud, avenue J.-J. Mercier 3, Lausanne. un étEndard Pour L’égaLité Proposez votre vision d’un drapeau ou étendard qui incarne selon vous la lutte en faveur de l’égalité entre femmes et hommes dans le monde du travail. Le concours est ouvert à toutes et tous, individus ou groupes de tous âges. Support à choix : textile, papier, carton ou fichier, informatique (format PDF). Format : Forme libre (carré, rectangle…). Epreuve réduite s u r format A2 ou A3 possible, les dimensions finales doivent être indiquées. Couleurs : Aucune contrainte. Délai : vendredi 31 octobre 2014. Adresses : USV – Union syndicale vaudoise, Rue Pichard 7, 1003 Lausanne ou info@usv-vaud.ch. Prière d’indiquer vos coordonnées complètes. Prix : Premier prix : 500 francs ; Réalisation du projet gagnant en 1000 exemplaires *. Second prix : 300.– ; Troisième prix : 100.– * Le 7 mars 2015 à Berne, ces drapeaux seront utilisés dans le cadre d’une mobilisation nationale pour la Journée des femmes. « Emblèmes et iconographie du mouvement ouvrier » Journée de conférences organisée par l’AÉHMO Samedi 29 novembre 2014 de 9 h 30 à 17 h Salle du Sénat, Palais de Rumine, Lausanne « travaiLLEr moins ! 150 ans dE Lut tEs syndicaLEs. Et aujourd’hui ? » Soirée organisée dans le cadre du 10e anniversaire de la fondation du syndicat Unia. Vendredi 23 janvier 2015 à 19 h, Maison du Peuple, salle Jean-Villard-Gilles, place Chauderon 5, Lausanne
sEcrétariat régionaL LausannE Rue Pichard 7, 1003 Lausanne, tél. 058 817 19 27, fax 058 817 19 39 courriel : lausanne@syndicom.ch Lundi à vendredi : permanence téléphonique 8 h 30-12 h et 14 h-16 h Permanence syndicale tous les mercredis de 16 h à 19 h. Sinon uniquement sur rendez-vous. Les membres peuvent aussi contacter les secrétaires sur leurs numéros directs Alex Patino : 058 817 19 30 Catherine Tabary : 058 817 19 34 Fabienne Brunner : 058 817 19 36 Patricia Alcaraz : 058 817 19 31 Philippe Morerod : 058 817 19 37 autrEs sEcrétariats régionaux Bienne : Murtenstrasse 33, 2500 Bienne, tél : 058 817 19 85, fax : 058 817 19 86 Fribourg : Rte de Beaumont 22, 1700 Fribourg, tél : 058 817 19 90, fax : 058 817 19 91 François Ducrest : 058 817 19 92 Permanence syndicale tous les mardis de 16 h à 19 h. Genève : Rue de Montbrillant 36, 1201 Genève, tél : 058 817 19 22, fax : 058 817 19 26 Eric Schwapp : 058 817 19 24 Permanence syndicale tous les mercredis de 16 h à 19 h. Neuchâtel : Temple-Neuf 11, cp, 2001 Neuchâtel, tél : 058 817 19 18, fax : 058 817 19 21 Jean-François Donzé : 058 817 19 19 Permanence syndicale tous les mardis de 16 h à 19 h. valais : Av. de la Gare 41, 1950 Sion, tél : 058 817 19 80, fax : 058 817 19 81 Elisabeth Di Blasi : 058 817 19 23 Permanence syndicale tous les lundis de 16 h à 19 h. Pour contacter directement un·e secrétaire de syndicom par courriel (e-mail), composez son adresse ainsi : prenom.nom@syndicom.ch (sans accent) sEcrétariat cEntraL Monbijoustr. 33, cp 6336, 3001 Berne tél. 058 817 18 18, fax 058 817 18 17 courriel : mail@syndicom.ch caissE dE chômagE Rue Pichard 7, 1003 Lausanne info@syndicom.caissechomage.ch tél. 021 310 06 66, fax 021 310 06 61 Permanence téléphonique : lundi, mercredi et jeudi 9 h-11 h 30 Réception des assuré·e·s : mardi de 9 h à 11 h 30 et mercredi 14 h-16 h (3e étage). Expédition des documents : Looslistrasse 15, 3027 Berne. Caisse de chômage, Genève Rue de Montbrillant 36, 1201 Genève, Tél. 022 749 29 05 Mercredi de 16 h à 19 h, jeudi de 9 h à 12 h Le mercredi, antenne chômage et permanence syndicale sont regroupées et ouvertes aux membres de syndicom aussi bien qu’aux chômeurs, membres ou non.
imPrEssum rédaction Allemand et rédactrice en chef : syndicom, die Zeitung, Nina Scheu, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne, tél. 058 817 18 68, redaktion@syndicom.ch Français : syndicom, le journal, ISSN 1664-896X Yves Sancey, rue Pichard 7, 1003 Lausanne, tél. 058 817 19 38, redaction@syndicom.ch Italien : syndicom, il giornale, Barbara Bassi, via Genzana 2, 6900 Massagno, tél. 058 817 19 63, redazione@syndicom.ch
misE En PagEs Alain Gonthier (f), Katja Leudolph (d), Daniela Raggi (i) corrEction Marie Chevalley (f), Ulrike Krüger (d), Petra Demarchi (i) abonnEmEnts 50 fr., 70 fr. pour l’étranger, gratuit pour les membres de syndicom. syndicom, le journal paraît au moins 15 fois par an changEmEnts d’adrEssE syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne
PubLicité Priska Zürcher, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne, tél. 058 817 18 19, fax 058 817 18 17, stab@syndicom.ch imPrEssion Ringier Print Adligenswil ag, cp 3739, 6002 Lucerne ProchainE Parution 7 novembre (délai rédactionnel : 20 octobre) éditEur syndicom, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne
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syndicom | N° 12 |10 octobre 2014
enquête sur la communication
Les membres de syndicom apprécient nos médias L’enquête menée sur les moyens de communication de syndicom montre que la majorité des membres est très satisfaite de notre journal et du site internet. Les chiffres obtenus permettent aussi de tirer d’autres conclusions. Cette enquête a été présentée aux membres du Comité central réunis les 13 septembre dernier. tamara Gerber * Au printemps, l’Institut des sciences médiatiques appliquées (IAM) réalisait, à la demande de syndicom, un sondage électronique auprès des membres de syndicom. Avec 1460 questionnaires retournés, le taux de retour a été très réjouissant. Bien que seuls ceux dont syndicom connaît l’adresse e-mail – un tiers des membres – aient été contactés, le taux de participation s’élève à 11 %. C’est un très bon résultat. Un grand merci pour votre engagement !
encore mieux informer Le sondage avait pour objectif d’analyser la communication avec les membres via ses différents canaux. Nous voulions savoir si les membres sont satisfaits des moyens de communication de syndicom et comment les informer encore mieux. L’accent a été mis sur syndicom – le journal et sur le site internet. Car ces deux médias représentent visiblement les sources d’information les plus importantes pour les membres. Mais le sondage a aussi porté sur le comportement des
sondé·e·s dans l’utilisation des médias : qui utilise quel média, à quelle fréquence et pourquoi. Dans leur grande majorité, les 1460 formulaires ont été complétés électroniquement, car l’invitation à participer au sondage avait été envoyée par courriel. Pour permettre aux membres sans connexion internet d’y participer aussi, ces derniers ont eu la possibilité de commander le questionnaire dans sa version papier et de le renvoyer par courrier.
Les sondé∙e∙s sont constitués d’environ trois quarts d’hommes. Ce qui correspond à leur proportion parmi les membres. Les résultats donnent donc une image réaliste de nos effectifs. La majorité des membres a entre 51 et 65 ans. Avec 4 %, la proportion des moins de 30 ans est minime.
réseaux sociaux syndicom utilise de nombreuses sources d’information : tracts, brochures, newsletters électro-
Evaluation des moyens d’information de syndicom 6 très bon
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Bilan réjouissant : la majorité (85 %) des sondé·e·s est satisfaite de la communication de syndicom, même si des améliorations sont souhaitées.
niques, Facebook, Twitter, etc. Même si les réseaux sociaux ont le vent en poupe, les sondé∙e∙s y recourent peu : la moitié d’entre eux possèdent un profil et un tiers indiquent l’utiliser régulièrement. D’autre part, seuls 20 % des utilisateurs de réseaux sociaux consultent la page Facebook de syndicom pour s’informer sur le syndicat. Il serait toutefois faux d’en conclure que syndicom peut se passer des réseaux sociaux. Le sondage révèle en effet que même les membres d’un certain âge jettent de temps en temps un coup d’œil à la page Facebook du syndicat. Donc si nous voulons que davantage de jeunes membres s’intéressent à nous, il faut rendre cette page encore plus performante. Un quart des participant·e·s au sondage consultent les informations sur le site de syndicom une fois par mois ou plus souvent ; la majorité plusieurs fois par année. Ils le considèrent comme une « prestation importante » et lui donnent la note 5 (sur 6), ce qui nous réjouit bien sûr. Les cri-
tiques adressées concernent plutôt le manque de visibilité du site.
Grands lecteurs Toutes branches confondues, on constate que les membres de syndicom lisent plus de journaux que la moyenne suisse. Le journal est apprécié dans toutes les régions linguistiques : 71 % des sondé∙e∙s lisent (presque) chaque numéro. Comme les jeunes membres s’informent plutôt en ligne, le journal est moins lu dans la catégorie d’âge des moins de 30 ans. 76 % des sondé∙e∙s indiquent que les « nouveautés de branche » sont très importantes pour eux. Les conseils en matière de droit du travail, les articles sur les campagnes syndicales et les questions des membres ont aussi la cote. Plus de la moitié des lecteurs souhaitent en outre des arguments (pour et contre) sur les votations et des commentaires sur l’actualité politique. Et plus les membres sont jeunes, plus ils demandent de conseils en matière de droit du travail.
* Stagiaire à la rédaction
swiss skills 2014
Les syndicats se présentent aux apprenti·e·s de demain
Photo USS
Du 18 au 21 septembre dernier se sont tenus à Berne les premiers Swiss Skills. Ce championnat des apprenti∙e∙s a été l’occasion pour de nombreux écoliers de se faire une idée plus précise du monde de l’apprentissage. Plusieurs dizaines de corps de métiers étaient présentés au public. Dans ce cadre, la commission jeunesse de l’USS a souhaité tenir un stand pour sensibiliser les futurs apprenti∙e∙s
à l’importance des syndicats dans le monde du travail de notre pays, ainsi qu'à la nécessité pour les jeunes de s’affilier à une organisation de travailleurs afin de défendre au mieux leurs intérêts. Ce fut également l’occasion d’aborder les problèmes qu’ils peuvent rencontrer durant leur formation professionnelle en présentant la pétition « plus de protection pour les apprentis » et récoltant des signatures. Ainsi, durant les quatre jours du championnat, plus de 1200 signatures ont été récoltées. Un beau succès qui pourrait être appelé à se renouveler. L’ensemble des branches où intervient syndicom étaient représentées, avec entre autres les stands de Viscom, de La Poste ou encore de Cablex. Il paraissait dès lors important que notre syndicat soit également présent. Ces Swiss Skills ont rencontré un grand succès auprès du public, notamment au travers des concours entre apprentis des différents métiers représentés. On peut néanmoins déplorer que cette manifestation soit passa-
comité central
Préparation du congrès USS Outre la présentation du sondage sur la communica- CC sur les campagnes en cours, notamment sur l’état tion (voir ci-dessus), la séance du comité central (CC) du des négociations CCT Poste. Le CC a également ratifié la 13 septembre a été consacrée principalement à la pré- CCT d’entreprise conclue avec le constructeur de réseau paration du congrès USS qui se tiendra fin octobre. Le Network 41, qui a été signée cet été. Enfin, le CC a exacomité central a épuré les propositions et les complé- miné le règlement des frais, qui a été remanié pour étaments aux papiers de position « Service public », « Sécu- blir un règlement homogène, conforme aux prescriprité sociale » et « Politique CCT ». En outre, les membres tions des autorités fiscales. Le nouveau règlement des nouveau formulaire d’adhésion est déjàfrais en ligne sousen www.syndicom.ch. Les2015 membres entrera vigueur le 1er janvier du CC ont désignéLeAlain Carrupt et Bernadette Häfliger ; il s’appliquequi syndiquent un nouveau membre pour syndicom sont récompensés par une prime de 100 francs! Berger pour siéger au comité présidentiel de l’USS. Les ra aussi bien au personnel de syndicom qu’aux militants responsables de branche ont informé les membres du actifs dans les structures du syndicat. (réd.)
blement orientée sur les résultats des apprentis, alors que ceux-ci sont en entreprise pour se former et non pas pour réaliser de véritables performances.
Loïc Dobler, coprésident de la commission jeunesse USS et secrétaire central en charge de la jeunesse à syndicom
Gran d e ac t ion d e sy n d icalisat ion
s’affilier aujourd’hui. et ne payer ses cotisations que l’année prochaine! Dès début 2015, le même système de cotisations unifié s’appliquera à tous les membres de syndicom. C’est une étape importante pour notre organisation et une bonne raison de marquer le coup. C’est pourquoi tous les membres qui adhèrent dès le 1er octobre 2014 à syndicom sont exonérés de cotisations jusqu’à la fin de l’année; ils profitent dès à présent sans restrictions de tous les droits, avantages et prestations réservés aux membres. implique-toi avec syndicom!
Le syndicat de ta branche