N° 14 28.11.2014
le journal
www.syndicom.ch Le syndicat des médias et de la communication
AZB 3001 Bern Les changements d’adresse sont à signaler à : syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne
élections complan
genève
Par une faible participation, les quatre sortants de syndicom sont réélus page 4 édito
visite à l’eracom
Grève massivement suivie aux TPG : interview de Valérie Solano, du SEV page 5
Les jeunes s’intéressent au syndicat. Qui le leur rend bien avec trois prix gagnés page 12
femmes et syndicats
Avec leur punk-rock, les Genevoises de The Chikitas filent la pêche page 12
Intensification du travail
Où sont les femmes? Elles continuent de gagner près de 19 % de moins que leurs collègues masculins pour un travail égal, soit un manque à gagner pour elles de 7,7 milliards par an. Elles fournissent deux tiers des 8,23 milliards d’heures de travail gratuit (lien social, éducation, soins) fournies annuellement en Suisse (p. 2). 68,4 % des personnes occupant un poste de travail à bas salaire en 2010 étaient des femmes. Près de 60 % des femmes travaillent à temps partiel, dont près de la moitié à moins de 50 %. Elles ne représentent qu’à peine 19 à 26 % des invités d’Infrarouge ou Forum (p. 5). Et c’est pourtant sur leur dos que le conseiller fédéral Berset espère économiser un milliard par an, en relevant l’âge de la retraite et rognant sur les rentes des veuves (p. 3). « Elles ne manquent pas de souffle et ne se découragent jamais », rappelle la syndicaliste Michela Bovolenta, du SSP, à une table ronde sur la place des femmes dans le mouvement syndical (p. 12). Les mobilisations qui se préparent pour le 7 mars contre le paquet Berset risquent bien de redonner des couleurs à la lutte féministe et donner une réponse à la question que posait Patrick Juvet à la fin des années quatre-vingt. Les femmes sont dans la rue, dans les usines, les syndicats, à la maison, sur scène, pour se battre pour leurs droits.
«Temps modernes» toujours actuels Dans le cadre de son congrès, l’USS a publié une étude dont les conclusions attestent la nécessité d’un changement de politique économique. Ce document permet de prendre la mesure exacte de ce que subissent les salarié·e·s ordinaires de ce pays. Un accaparement de la richesse par une minorité et une intensification du travail digne des « Temps Modernes » de Chaplin pour les autres. Yves Sancey *
Yves Sancey, rédacteur romand Interview avec la présidence du GI retraité·e·s
Tout le monde à la même enseigne
Dès janvier, le nouveau règlement des cotisations de syndicom entrera en vigueur. Pour les retraité·e·s, cela implique quelques changements qui varient selon les branches. Interview avec le président du GI retraité·e·s, Roland Gutmann, et le vice-président, Peter Rymann. Nina Scheu syndicom : Dès le 1er janvier 2015, le nouveau règlement des cotisations s’appliquera à syndicom. Qu’est-ce qui change pour les retraité·e·s ?
demeurent et le financement précédent reste garanti.
équivaut en tous les cas à une réduction.
Et qu’en est-il des secteurs Logistique et Télécom / IT ?
Peter Rymann : Les retraité·e·s du secteur Médias voient leurs cotisations augmenter de 4 fr. Sinon, rien ne change. Les groupes de retraité·e·s
Roland Gutmann : A la Poste et aux Télécom, les cotisations varient en fonction de la section à laquelle on appartient. Le nouveau règlement des cotisations
Les retraité·e·s des secteurs 1 et 2 payaient donc des cotisations différentes jusqu’à présent ? Roland Gutmann : Oui, les cotisations de section variaient. Peter Rymann : Ce sera dorénavant différent : dès le 1er janvier
2015, tous les retraité·e·s paieront la même chose, soit 15 fr. par mois. Roland Gutmann : Je paierai moins que maintenant, les secteurs 1 et 2 s’en sortent donc bien. Mais pour les collègues du secteur 3, le nouveau système de cotisation équivaut à une augmentation. Cette hausse de
4 fr. me paraît problématique. Nous avions proposé 11 fr. pour la caisse centrale et 2 fr. pour la cotisation de section. Cela aurait correspondu à une hausse de 2 fr. Le Congrès a finalement adopté la proposition du comité directeur (13 fr. pour la caisse centrale) et il faut l’accepter.
suite page 7
2 | Dossier Travail et inégalités en Suisse
syndicom | N° 14 | 28 novembre 2014
Intensification du travail
« Temps modernes » : un engrenage de plus en plus infernal L’évolution des salaires (corrigés de l’influence des prix, par classe de salaire)
1
+ 15 %
+ 16.0 % 10 % supérieurs
+ 12.0 % 10 % inférieurs
+ 8.0 %
+7%
+ 4.0 % +3% 0%
Source: OFS, calculs de l’USS
Salaire moyen
- 4.0 % 2002
04
06
08
10
12
En Suisse, la répartition des salaires est de plus en plus inégale.
2
Évolution des salaires: revenu disponible entre 2002 et 2012 par classe de salaire, en francs de 2012 Marié, 2 enfants
+3000
Source: calculs de l’USS (méthode cf. Rapport sur la répartition 2012)
Personnes vivant seules
+2680
+2500 +1930
+2000 +1500 +1020
+1000
+680
+500 +100
0 -500
-200 -190
-30
10 % inférieurs
Salaire médian
10 % supérieurs
1% supérieur
Les gros salaires profitent, alors que les revenus des échelons inférieurs reculent
Inégalité de salaire femmes-hommes. Différence entre salaires médians, en % du salaire médian masculin - 16 %
3
La Suisse n’a jamais été aussi riche qu’aujourd’hui. Cela grâce au travail. L’année dernière en effet, les salarié·e·s ont créé en moyenne 170 000 francs de valeur ajoutée par personne pour un travail à plein temps. Une richesse répartie de manière très inégale en faveur des classes supérieures (rémunération des cadres et des gros salaires en forte hausse). Cette productivité accrue, les salarié∙e∙s la paient de leur santé, un sur trois souffrant de stress. L’étude de l’USS plaide pour un changement de cap économique en ce qui concerne les salaires, mais aussi les impôts et surtout les primes des assurances maladie. Cela passe aussi par des CCT de qualité étendues à tous prévoyant des salaires minimaux d’un bon niveau, des contrôles renforcés pour lutter contre les discriminations salariales, une défense par la Confédération des salaires suisses contre la sous-enchère, une meilleure protection contre le licenciement, des contrôles plus rigoureux des durées de travail et des temps de repos.
1. Le fossé salarial se creuse En dix ans (de 2002 à 2012), en tenant compte de l’inflation, les 10 % des salariés les mieux nantis ont vu leurs rémunérations réelles augmenter de 16 % (1542 francs par mois) alors que les 10 % les moins bien lotis n’ont obtenu que 3 % (102 francs par mois). Les salaires moyens ont pour leur part augmenté de 7 % (375 francs par mois). Bien trop peu par rapport aux gains de productivité. Une grande partie de la richesse créée par la majorité s’en va dans les poches d’une petite minorité dont la voracité semble sans limites. Les actionnaires, les employeurs, les cadres dirigeants s’approprient
une part toujours plus importante de la prospérité. Depuis les années quatre-vingt, le nombre de personnes gagnant plus d’un million de francs par année a été multiplié par plus de douze, passant de 200 à plus de 2500 ! En même temps, à l’autre bout de la chaîne, 9 % des travailleuses et des travailleurs ne gagnent pas assez pour nouer les deux bouts. Parmi ces derniers, on compte désormais une bonne part de personnes qualifiées.
2. Réduction du revenu disponible Si le revenu disponible a augmenté de plus de 2000 francs entre 2002 et 2012 pour le 1 % supérieur, il a plongé de 200 francs pour le 10 % inférieur et stagne pour les personnes touchant le salaire médian. Les augmentations continuelles des primes d’assurance maladie en sont en grande partie responsables. Par ailleurs, les cantons ont pour la plupart considérablement réduit les allégements de primes alors qu’ils ont baissé les impôts sur le revenu, la fortune et les bénéfices des entreprises. « Ce sont malheureusement surtout les classes supérieures qui ont pu faire triompher leurs vues ces dernières années en matière de fiscalité », souligne l’économiste en chef de l’USS, Daniel Lampart. Résultat : en dix ans, l’imposition du 1 % des ménages les plus aisés a baissé de 450 francs par mois. « Il faut briser la tendance funeste consistant à octroyer des allégements fiscaux aux hauts revenus », plaide Paul Rechsteiner, président de l’USS. Et à cet égard, il s’agit de veiller à ce que la troisième réforme fiscale des entreprises en préparation ne consiste pas, comme la précédente, à privilégier le capital au détriment du travail.
4
Durée réelle du travail 44 43
42,8
42 - 17 %
41 40
- 18 %
39
- 20 % - 21 % - 22 % 1998
00
02
04
06
08
10
12
Les femmes continuent de gagner nettement moins que les hommes
37 36 35 34
Fr an Fin ce la n Be de lg iq No ue rv èg Irl e a Da nd ne e m ar k Su èd Pa e ys -B Au as tr Gr All iche an em de ag -B ne r Lu etag xe n m e bo ur g Su iss e
-18,9 %
Source : OFS, calculs de l’USS
38
- 19 %
Nulle part en Europe, on ne doit travailler plus longtemps qu’en Suisse
Source: Eurostat
3. Femmes : moins de salaire et travail gratuit Un salaire inégal pour un travail égal est illégal. Et pourtant, les femmes continuent à gagner en moyenne 18,9 % de moins que les hommes pour un travail égal, ce qui représente chaque année une somme de… 7,7 milliards de francs sacrifiée sur l’autel de la discrimination ! Et pour la seconde fois depuis 1998, l’inégalité entre femmes et hommes s’est à nouveau creusée entre 2010 et 2012 pour atteindre 18,9 %. Par ailleurs, les femmes fournissent les deux tiers du travail social, de l’éducation, des soins. Un travail gratuit mais nécessaire de 8,23 milliards d’heures, soit davantage que les heures travaillées dans la paysannerie, l’industrie et le tertiaire réunis !
4. Les Suisses besogneux Le chômage caché (cf. « Dangereux sous-emploi ») s’accompagne en Suisse d’un nombre grandissant de contrats à durée déterminée, de travail sur appel, de travail de nuit et du dimanche, de stages de longue durée. Le temps réel de travail s’allonge aussi de plus en plus. Dans aucun autre pays d’Europe, les salarié·e·s ne fournissent autant d’heures de travail par semaine : près de 43, plus précisément 42,8. Voire plus, puisque 16 % des salarié·e·s ne saisissent pas leur temps de travail. Or cette tendance devrait évoluer dans la direction inverse : l’augmentation de la productivité devrait être répercutée sur les travailleurs et travailleuses pour respecter le partenariat social. Il faudrait relever les salaires (qui stagnent actuellement), augmenter la durée des vacances (qui stagne elle aussi) ou réduire la durée du travail.
5. Dangereux sous-emploi Le taux de chômage qui était inférieur à 1 % jusqu’à la fin des années quatre-vingt est aujourd’hui d’envi ron 3,2 %. Cela reste peu élevé en comparaison internationale. Mais une autre réalité se cache derrière ce chiffre officiel. Et pour cause, si l’on prend également en compte le cas des personnes exclues de l’assurance chômage, en particulier les fins de droit, le nombre de sans-emploi passe à 230 000, autrement dit à 4,7 %, davantage qu’en Bavière, par exemple. Et ce chiffre est encore bas. A cela s’ajoute le fait qu’environ 300 000 personnes travaillent malgré elles à temps partiel alors qu’elles voudraient travailler davantage. En proportion de la population, seules la GrandeBretagneet l’Irlande font pire.
Dossier Travail et inégalités en Suisse | 3
syndicom | N° 14 | 28 novembre 2014
En bref
5
Taux de sans-emploi et de chômeurs·chômeuses inscrit·e·s en % des personnes actives Chômeurs inscrits
5%
Rentabilité oblige, le géant jaune semble supprimer un certain nombre de dessertes dans les lieux dits « isolés ». C’est ce qu’a révélé Le Matin (29.10) à travers l’exemple du musicien neuchâtelois Julien Jaquet. Profitant d’une période d’inoccupation, La Poste a
Sans-emploi
4%
7. Travail pénible, durée de vie réduite C’est un fait, les managers vivent nettement plus longtemps que les personnes au chômage : 13 ans de plus en moyenne ! Nous ne sommes pas tous égaux devant la mort. La profession, la formation et le statut social creusent fortement ces inégalités. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Berne. L’Office fédéral des assurances sociales a évalué le risque de mortalité par professions. Les somme liers et les cuisiniers vivent le plus dangereusement : 15 % des hommes et 6,5 % environ des femmes meurent avant l’âge officiel de la retraite. Les causes de mortalité les plus fréquentes parmi les employé∙e∙s de la gastronomie sont le cancer (64 % chez les femmes et 45 % chez les hommes) et les problèmes circulatoires (15 % chez les femmes contre 26 % chez les hommes). Parmi les conducteurs de machines des secteurs de la construction et de l’énergie, 14 % environ des travailleurs meurent avant 65 ans, la plupart du temps d’un accident (42 %). Les personnes qui vieillissent avec la plus grande sécurité sont les architectes, les ingénieurs, les banquiers, les enseignants et les professeurs.
* Avec Oliver Fahrni, Work (24 octobre 2014) et Pierre Noverraz, L’Evénement syndical (5 novembre 2014)
3% 2%
0% 1980
85
90
95
2000
05
Source: OFS, SECO
1%
10
Un chômage caché important
Stress et épuisement: personnes actives connaissant des problèmes de santé spécifiques, en %, 2010 UE
0%
Suisse
20 %
40 %
Douleurs musculaires dans les épaules, la nuque
6
60 % 43 %
55 %
46 % 49 %
Maux de dos Maux de tête, fatigue oculaire
39 %
Douleurs musculaires dans les membres inférieurs
47 %
30 % 31 %
Insomnie et troubles du sommeil
18 %
Blessures
9%
Dépression et anxiété
9% 11 %
Problèmes de peau
8% 11 %
Difficultés respiratoires
6% 8%
Problèmes d'audition
6% 7%
2748 signatures à Crans C’est un incroyable succès pour la pétition lancée à Crans-prèsCéligny(VD) contre la fermeture du bureau postal et sa transformation en agence postale. L’annonce a suscité l’incrédulité et l’indignation face à cette atteinte
La Cour de cassation à Rome a annulé le 19 novembre la condamnation à dix-huit ans de prison infligée à l’industriel et milliardaire suisse Stephan Schmidheiny. Il avait été jugé coupable en 2013 d’avoir provoqué la mort de près de 3000 personnes dans ses usines d’amiante en Italie. Une prescription, appliquée à la lettre, qui court depuis la faillite de l’usine
Source: Krieger et al. 2012
En Suisse, le travail suscite plus de stress qu’ailleurs.
Différence de l’espérance de vie moyenne, en années, par rapport aux «collaborateurs administratifs» selon le type de profession Collaborateurs administratifs Managers, professions indépendantes 3,7 Collaborateurs spécialisés 4,1 Auxiliaires
−1,8
Chômeurs − 10
−8
−9,3 −6
−4
−2
0
Les managers et les collaborateurs spécialisés vivent plus longtemps. Beaucoup plus longtemps.
au cœur d’un village et d’une région dynamique. Quand on sait que la commune compte 2200 habitants, on mesure l’ampleur du soutien à Crans, Céligny et dans les villages avoisinants. Affaire à suivre. (YS)
Amiante : coup de théâtre
Suite à l’annonce de la fermeture du site à Fribourg, la direction de Pavatex (panneaux isolants en fibres de bois) refusait obstiné-
17 %
5% 9%
Maladies cardiovasculaires
Facebook : http://on.fb.me/1uvtrp8
et non depuis la date où la maladie s’est déclarée, lui a permis de passer entre les gouttes. Court répit pour Schmidheiny. Une enquête pour homicide se poursuit. Circonscrite à 256 cas de personnes décédées ayant contracté le mésothéliome chez Eternit SpA à Casale Monferrato entre 1976 et 1986, cette seconde procédure a plus de chance d’aboutir. (YS)
Grève Pavatex : syndicat réintégré
14 % 18 %
Maux d'estomac
tout simplement biffé la ferme du Pâquier (NE) de la tournée. Julien Jaquet a lancé une pétition intitulée « Touche pas à ma boîte » avec un délai à fin février. La Poste dit préférer investir dans de nouvelles technologies. (YS)
27 %
Source: OFAS
6. Le travail qui rend malade En Suisse, 1 300 000 personnes souffrent de stress sur leur lieu de travail, soit un employé sur trois. Nous sommes plus stressés que le reste de l’Europe. Et plus qu’il y a dix ans. 350 000 personnes de moins étaient alors concernées. Le stress coûte chaque année 6 milliards de francs à la collectivité. Le docteur Klaus Stadtmüller, médecin du travail, explique le phénomène : « La densité du travail augmente. Et les exigences s’accroissent, elles aussi, constamment. » Nous devons en faire toujours plus en toujours moins de temps et penser simultanément à un grand nombre de choses. Les troubles du sommeil et les dépressions sont en augmentation. Le risque de maladies cardiovasculaires est deux fois plus élevé en Suisse que dans le reste de l’Europe. Cette intensification du travail rend malade. La fatigue et l’accélération de la cadence multiplient également les risques d’accidents. Les plus touchés sont les ouvriers, blessés par la chute d’un objet ou tombés par accident après avoir glissé.
La Poste lâche la périphérie
2
4
7
ment de reconnaître Unia en tant qu’interlocuteur pour la négociation d’un plan social. Les ouvriers en grève ont alors bloqué la production et la livraison des produits pendant trois jours. La détermination des salarié·e·s et une séance de médiation organisée par le président du Conseil d’Etat fribourgeois Beat Vonlanthen a permis de dénouer la crise. Les travailleurs ont obtenu ce qu’ils exigeaient, soit la présence du syndicat Unia lors de la négociation des mesures d’accompagnement destinées aux personnes licenciées. La marche de solidarité prévue le soir a été maintenue. (photo François Ducrest)
Berset seul avec son paquet Le 19 novembre, Alain Berset a présenté son mégaprojet de réforme de la prévoyance vieillesse. Il se traduit par trois mesures principales : élévation de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans par étapes sur six ans, hausse de la TVA jusqu’à 1,5 point d’ici à 2030 et abaissement du taux de conversion du 2e pilier (une valeur qui détermine le niveau de la rente) de 6,8 à 6 %. Malgré des bémols, la gauche et l’USS saluent globalement le projet et demandent au Parlement d’apporter des améliorations. L’USS « rejette le relèvement à 65 ans de l’âge de la retraite des femmes parce qu’il ne tient pas compte de la situation des
femmes de plus de 60 ans. De plus, le marché du travail n’est déjà pas capable aujourd’hui d’offrir suffisamment d’emplois aux femmes, ni aux hommes. C’est pourquoi aucun relèvement général de l’âge de la retraite ne sera accepté. » Pour l’USS, « la baisse radicale proposée du taux de conversion minimal à 6 % n’est pas réaliste ». Les femmes socialistes sont remontées : « En augmentant l’âge de la retraite des femmes et en économisant sur la rente des veuves, la réforme entend épargner un milliard de francs principalement sur le dos des femmes. » Inacceptable tant que l’égalité salariale reste lettre morte. (YS)
4 | Secteurs télécom et Poste
syndicom | N° 14 | 28 novembre 2014
élections complan
Les quatre sortants sont réélus Par une faible participation de 11,5 %, les quatre membres sortants de syndicom au conseil de fondation comPlan ont été réélus. Comme le mandat restant passe de syndicom à transfair, la Suisse romande ne sera plus représentée au conseil de fondation durant la prochaine législature. Franz Schori * Dolkar Hofmann, Giorgio Pardini, Hans Peter Sutter et Alfred Wyler sont les quatre représentants sortants et futurs au conseil de fondation de la caisse de pension comPlan de Swisscom. L’objectif de repourvoir le siège de Laurent Nebel par une personne de la Suisse romande n’a pas été atteint. Cette région ne sera donc plus représentée au conseil de fondation ces quatre prochaines années. syndicom avait proposé trois Romands : Chiara Rizzelli et Pierre-Yves Sprunger du canton de Neuchâtel, ainsi qu’Angel Melchior qui travaille à Sion. Malgré leur engagement dans la campagne électorale, aucun d’eux n’a été élu. syndicom le déplore et les remercie. Si l’un des membres sortants quittait le conseil de fondation pendant la prochaine législa-
ture, Chiara Rizzelli prendrait la succession, car elle a obtenu trois voix de plus que Pierre-Yves Sprunger et 12 voix de plus qu’Angel Melchior.
Discussions et séances d’information animées Une partie de la campagne électorale de syndicom consistait à organiser des séances d’information, lors desquelles les participant·e·s ont pu poser des questions au conseil de fondation en fonction et aux nouveaux candidat·e·s. Bien que la fréquentation soit restée faible, les discussions ont été animées et riches, ce que les membres ont apprécié. La participation de 11,5 % des 19 000 personnes habilitées à voter est néanmoins décevante. Alors que 2600 personnes (14,7 %) ont participé aux élections
en 2010, elles n’ont été que 2100 cette foisci. La faible participation explique pourquoi des candidat·e·s sans soutien syndical ont obtenu un relativement bon score. Ils ont toutefois échoué ; car il faut atteindre 12 % des voix pour emporter un siège. Or la candidate avec le meilleur score a remporté seulement 3,8 % des voix. Un grand changement par rapport à 2010 est que l’association de cadres CASC a fusionné entre-temps avec transfair. Comme CASC avait obtenu de meilleurs résultats que transfair aux élections comPlan de 2010 (18,5 %, resp. 12,8 %), transfair profite de cette fusion cette année. Le faible taux de participation reflète certainement la bonne santé de la caisse de pension comPlan. Et personne ne souhaite qu’elle se détériore dans le seul but
résultats Des 7 candidat·e·s de syndicom : Hans Peter Sutter Giorgio Pardini Dolkar Hofmann Alfred Wyler Chiara Rizzelli Pierre-Yves Sprunger Angel Melchior
1159 1143 1122 1118 1032 1029 1020
que les employé·e·s de Swisscom soient plus nombreux à participer à l’avenir aux élections. Cette situation est bénéfique aux assuré·e·s de la caisse de pension comPlan et l’on ne peut donc que s’en réjouir.
* Secrétaire spécialisé Télécom / IT
Les quatre représentant·e·s au conseil de fondation de la caisse de pension comPlan ont été réélus brillamment. Depuis la gauche : Dolkar Hofmann, responsable Service Desk SCS, région Ouest, Swisscom ; Giorgio Pardini, responsable du secteur Télécom / IT à syndicom ; Hans Peter Sutter, change manager à Swisscom INI-ON ; Alfred Wyler, responsable de division à la caisse de compensation Albicolac. (photos Jens Friedrich)
Portraits de postiers
29 pages jaunes « Les facteurs – autonomes et responsables. » Voilà peut-être le type de reconnaissance et d’encouragement que je recherchais quand m’est venue l’idée de constituer une collection de portraits de postiers et de postières. Que pourraient bien nous raconter mes collègues facteurs ? Quelle est leur situation dans le monde du travail, dans la vie ? Où puisent-ils de l’énergie ? Pour quoi s’engagent-ils ? Voilà ce qui m’intriguait. Katrin Baertschi A l’époque, mon supérieur hiérarchique et le service des médias de La Poste ont accueilli mon projet plutôt fraîchement. Il fut donc enterré. Mais pas de manière définitive. Une année après, sa réalisation a démarré, avec l’accordde mon nouveau chef. J’ai donc demandé à la ronde si des collègues étaient disposé·e·s à répondre à mes questions, photo à l’appui. Peu d’entre eux ont refusé. En l’espace de deux ans, les « 29 pages jaunes » (« 29 gelben Geschichten ») ont ainsi vu le jour. 29 personnalités sorties de leur uniforme racontent leur métier qu’elles exercent avec plaisir, tout en jetant un regard critique sur l’évolution de leur quotidien professionnel. Le vieux rêve des employé∙e∙s qui s’engagent et défendent leurs intérêts de manière individuelle et collective n’est pas
mort, même s’il paraît assez éloigné de la réalité actuelle. Ces portraits de postières et postiers contribueront peut-être à freiner la course au profit implacable et effrénée du géant jaune. Paul Rechsteiner, président de l’Union syndicale suisse, signe la préface du livre dont les portraits s’inscrivent dans l’évolution globale de La Poste. Le livre (malheureusement uniquement en allemand) est paru en automne 2014 chez un éditeur régional. La première édition, tirée à 100 exemplaires, est aujourd’hui épuisée. Un second tirage sera effectué en cas de commandes suffisantes.
Le livre Wir sind selbständig. Und für etwas zuständig. 29 gelbe Geschichten coûte 25 fr. + frais de port. Il peut être commandé par e-mail (katrin. baertschi@bluewin.ch).
Actualités | 5
syndicom | N° 14 | 28 novembre 2014 Solidarité intersyndicale
Grève massivement suivie aux TPG GENÈVE ∙ Pour dénoncer la dégradation de ses conditions de travail et s’opposer à une centaine de licenciements, le personnel des Transports publics genevois (TPG) s’est mis en grève le 19 novembre. Démonstration de force réussie : pas un seul véhicule des TPG n’a circulé en ville. Yves Sancey
Valérie, tu es secrétaire syndicale SEV et responsable du secrétariat de Genève. Pourquoi en est-on arrivé à cette grève ? Le contrat de prestation entre l’Etat et les TPG actuellement soumis au Grand Conseil prévoit plus de 63 licenciements équivalents plein temps, touchant une centaine de personnes, et des nonréengagements suite à des départs à la retraite. L’entier de la fonction publique est soumis à un budget d’austérité et nous sommes les premiers à passer à la moulinette. Une votation demandant une baisse des tarifs a été un excellent prétexte pour faire ces coupes.
« La grève est un clair avertissement au Grand Conseil, qui s’apprête à voter, début décembre, le contrat de prestations proposé par le Conseil d’Etat », indique Valérie Solano, secrétaire syndicale du SEV. Cette mobilisation aux TPG est exemplaire à la fois par la détermination des salarié·e·s de se battre contre la dégradation de leurs conditions de travail mais également parce qu’elle donne du courage à l’ensemble des salarié·e·s attachés à la défense de services publics de qualité.
PHOTO PATRICK FLUR Y
Par cette démonstration de force, le SEV, le syndicat du personnel des transports, majoritaire au sein de la régie, entend dénoncer le contrat de prestations 20152018 liant les TPG à L’Etat. Celuici ne prévoit pas de hausse de la subvention pour pallier le manque à gagner potentiel causé par la baisse des tarifs votée par le peuple. Afin de compenser cette possible perte, les TPG ont annon cé qu’ils devraient supprimer cent emplois et optimiser leur offre.
PHOTO DEMIR SÖNMEZ
Mercredi 19 novembre, 3 h 30 à la Jonction à Genève. Une centaine de grévistes sont réunis devant le dépôt des Transports publics genevois (TPG). Cafés et croissants sont distribués. Une file de voitures placées devant les portes empêche la sortie des trolleys. 3 h 50. Un barrage humain est formé pour filtrer les allées et venues. La journée est historique. Pas un seul des quatre cents véhicules ne bouge, mis à part quelques lignes de bus soustraitées à des privés. La grève est massivement suivie.
Valérie Solano à la question
Quel bilan tires-tu de cette journée ? Nous avons fait la démonstration que nous étions capables de nous mobiliser et que l’entier de la fonction publique était attentif voire prêt à se mobiliser également contre ces coupes budgétaires. C’est un signe extrêmement fort contre la politique
revancharde de droite du Conseil d’Etat. Quelle est la suite ? Nous avons entrepris un marathon. Cette grève en était la première étape. Une résolution votée exige du Conseil d’Etat le retrait du contrat de prestations et l’ouverture de vraies négociations. Nous avons également reçu comme mandat d’imaginer des mesures de lutte. Evidemment, la grève en est une. Y recourir à nouveau ne peut être exclu. Propos recueillis par Yves Sancey
FEMMES DANS LES MéDIAS
Pas le genre à passer dans les médias ? On savait que le traitement médiatique réservé aux femmes – déjà peu visibles – se réduit, le plus souvent, à des stéréotypes grossiers et les renvoie à leur apparence. Deux études viennent montrer en outre qu’en Europe elles occupent à peine 30 % des postes de décideurs dans les grands médias. Yves Sancey Le 21 octobre dernier, la Chambre des Lords a invité Karen Ross, professeure de médias à l’Université de Northumbria, à présenter ses recherches dans le cadre d’une enquête sur la représentation et la proportion des femmes dans les médias. Il ressort de l’étude que les hommes dominent les postes de décision dans de nombreux grands organismes de médias européens. En 2012, les femmes n’occupent en effet qu’à peine 32 % des sièges au sein des organes de décision du plus haut niveau dans les médias de l’EU. De plus, un pourcentage encore plus faible de femmes est représenté dans les postes les plus élevés, tels que les directeurs généraux (16 % au niveau stratégie). Dans d’autres recherches menées dans le Projet mondial de monitorage des médias (GMMP) 2010, il ressort que les femmes ne représentent que 24 % des personnes vues, lues ou entendues dans les médias d’information. Bien que ce pourcentage ait augmenté de 7 % en quinze ans, le taux de progression signifie que pour que les femmes apparaissent à parité dans les médias, il faudra au moins attendre 2050. Le rapport du GMMP 2010 indiquait également que si les femmes représentent 44 % des « personnes ordinaires » qui parlent en
tant que témoins oculaires ou selon leur expérience personnelle, les experts et les porte-parole sont à 80 % masculins. En Suisse, on compte 49 % de présentatrices, 37 % de femmes reporters et 20 % de sujets féminins dans les nouvelles. Pourquoi cette sous-représentation des femmes dans les médias? « Cela pourrait être lié à des normes et des habitudes culturelles qui existent au sein des salles de rédaction », a déclaré la professeure Ross. « Par exemple, il peut y avoir
une préférence pour recruter “des gens comme nous”. Si les gens qui choisissent les intervenant·e·s sont en majorité des hommes, alors les hommes sont davantage susceptibles d’être invités et promus. En outre, la vitesse de production de nouvelles est aujourd’hui telle que souvent, les journalistes utilisent toujours les mêmes sources, ce qui rend leur vie plus facile mais ne fournit pas de perspectives pour diversifier les intervenant·e·s », précise Karen Ross. Au niveau du Conseil de l’Europe, une étude publiée également le 21 octobre par la Commission pour l’égalité entre les femmes et les hommes (GEC) met en avant l’existence d’un plafond de verre dans les médias qui serait lié à des « préjugés institutionnels », qui s’expriment de manière implicite dans le quotidien des entreprises de médias, notamment dans les processus de recrutement et de promotion. En 2013, le Conseil de l’Europe a certes adopté une recommandation en seize points. La GEC plaide pour un engagement collectif qui appelle un changement de culture et de mentalité au cœur des médias. A chacun et chacune de s’y mettre dès maintenant.
Mise au point et forum… masculins La tendance générale à l’invisibilisation des femmes peut également se mesurer en Suisse. Nous avons pris les dix dernières émissions Infrarouge, sur la RTS, entre le 16 septembre et le 18 novembre. Sur 63 invité·e·s, on compte 51 hommes pour 12 femmes qui ne représentent donc que 19 % des invité·e·s. Selon notre échantillon l’émission de débat Forum, sur la Radio romande, donne un tout petit peu plus la parole aux femmes. Sur les 73 personnes interviewées lors des dix émissions entre le 11 et le 20 novembre, 54 étaient des hommes et 19 des femmes. Ces dernières assurent ainsi une présence à l’antenne de 26 %. Cela reste quand même encore très loin de la parité… (YS)
Infos : taper « GEC (2014)14 Toolkit » sur un moteur de recherche. A lire : Sylvie Durrer, Nicole Jufer, Stéphanie Pahud, La place des femmes et des hommes dans la presse écrite généraliste de Suisse romande des années 80 à nos jours, Ed. Seismo, 2009, 360 p.
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syndicom | N° 14 | 28 novembre 2014
GI retraité·e·s | 7
syndicom | N° 14 | 28 novembre 2014 Retrouvailles à Soleure
Une retraite syndicale bien remplie ! Le 20 octobre, à Soleure, le GI Retrait·é·s s’est réuni pour deux jours d’échanges et de discussions afin de définir, entre autres, une revendication pour compenser la perte du pouvoir d’achat depuis dix ans. Alain Michaud * Après les délibérations sur le budget 2015 du GI, le calendrier à venir et l’harmonisation des cotisations, la discussion a permis de mettre en avant un certain nombre de points forts : 1° L’étude de l’élaboration d’une lettre type à l’attention des futurs retraité·e·s, afin de les motiver à rester dans nos rangs. Cette missive serait envoyée par le secrétariat central de manière anticipée. 2° Garder un esprit de lutte pour dénoncer l’égoïsme du système, aussi bien côté politique fédérale que Poste. Après dix ans de mise à la diète des rentes et dix ans de bénéfices de La Poste qui se comptent en milliards, il y a un réel malaise. syndicom doit dénoncer cette détérioration sociale dans les médias. Une entreprise comme COOP, elle, a fait bénéficier ses rentiers d’une prestation spéciale de 800 fr. en
2014. Les parlementaires se préoccupent plus de leur porte-monnaie et de conseils d’administration que de la perte sensible du pouvoir d’achat des aînés, pourtant représentatifs dans les urnes ! Ils se cachent comme des pleutres derrière la fameuse réserve de fluctuation de valeur que l’on fait fluctuer à bien plaire… 3° Discussions sur les priorités du GI Retraité·e·s pour 2015 en regard du Congrès USS d’octobre 2014. 4° Débat sur la consultation de la réforme de la prévoyance vieillesse 2020. Il est constaté que les Conseils d’Etat romands ont des positions assez semblables sur cette réforme : Sur le principe d’une démarche globale de lier les 1er et 2e piliers, tous les cantons romands sont
d’accord. Sur l’âge de référence à 65 ans hommes et femmes : Les cantons sont pour, mais avec des nuances, particulièrement sur l’égalité de traitement. Concernant la réduction de la participation financière de la Confédération aux dépenses AVS : Tous les cantons sont totalement contre. Au sujet de l’adaptation
du taux de conversion à la baisse : Tous les cantons sont réservés et font des remarques sur le risque de surcharge pour les PC (prestations complémentaires). Vaud désapprouve avec le même résonnement. Tous les cantons regrettent de ne pas avoir intégré les PC aux démarches globales de la réforme 2020. Car,
par exemple, une entrée en EMS risquerait de dépendre beaucoup plus des moyens financiers propres de chacun·e ! Il semble que cette réforme soit considérée comme discutable, cette nécessité est admise par les cantons et la Confédération. 5° Les participants à cette retraite soleuroise ont voté une résolution sur la nécessité de compenser en partie la perte du pouvoir d’achat des rentes depuis dix ans. 6° Présentation globale des activités des groupes retraités cela, de manière à mieux discerner les possibilités dans le domaine d’occupation et loisirs.
* Un participant A g. Alain Michaud, délégué vaudois, Bernadette Häfliger, vice-présidente de syndicom, et Michel Meylan, délégué genevois. (photo LDD)
Interview avec la présidence du GI retraité·e·s
Tout le monde à la même enseigne Suite de la page 1 Les retraité·e·s recevaient donc des cotisations de la part des sections ?
Le nouveau système implique-t-il que chaque groupe s’occupe lui-même de ses finances ?
Peter Rymann : A comedia, il n’y avait pas de cotisation de section. Nous payions 11 fr., dont 2 fr., par membre étaient reversés chaque mois aux groupes de retraité·e·s. Roland Gutmann : Au Syndicat de la Communication, les cotisations de section étaient réparties différemment pour soutenir les retraité·e·s. Je pouvais par exemple donner au caissier de section les factures et il se chargeait de les payer.
Les retraité·e·s du Syndicat de la Communication dépendaient-ils des sections ? Roland Gutmann : Il y avait des sections avec un budget fixe pour les retraité·e·s et d’autres où il fallait quémander pour obtenir quelque chose. Certains groupes encaissaient des cotisations séparées : ils s’autofinançaient, car le caissier de section ne leur versait pas d’argent. Lors d’une assemblée à laquelle j’ai participé, les retraité·e·s ont dû payer euxmêmes leur repas de midi. Je trouve cela navrant.
Peter Rymann (à g.), ancien de comedia, et Roland Gutmann, ancien du Syndicat de la Communication, respectivement vice-président et président du GI Retraité·e·s. (photo Nina Scheu)
avec la section. Chaque groupe peut donc choisir s’il veut recevoir l’argent de la section ou directement de la centrale.
Roland Gutmann : Les groupes peuvent choisir entre deux variantes. Si un groupe souhaite recevoir directement les deux francs, il lui suffit d’envoyer à la centrale des statuts ad hoc. Je privilégie néanmoins la variante du décompte établi avec la section. A la section de Berne par exemple, on peut m’envoyer le budget puis les factures acquittées, que je transmets ensuite au caissier de section pour le décompte. A la centrale, on calcule le montant exact mis à disposition de chacune des sections. Les retraité·e·s peuvent ainsi s’épargner la bureaucratie avec la comptabilité. Peter Rymann : Au secteur 3, les groupes de retraité·e·s ont l’habitude de recevoir directement de l’argent qu’ils peuvent gérer eux-mêmes. Il nous tenait donc à cœur que notre proposition au congrès passe la rampe pour que la cotisation de section de 2 fr. soit directement versée aux groupes. C’est nouveau pour nous de passer par la section. C’est pourquoi j’ai écrit une lettre à chaque groupe pour leur recommander d’en discuter directement
Le montant mis à disposition des retraités est clair dans le nouveau système. Rien ne change pour les anciens membres de comedia. Que leur apporte donc le nouveau système de cotisation ? Peter Rymann : L’harmonisation des cotisations, désormais toutes identiques, est certainement un avantage. Mais financièrement, les membres n’en retirent rien. La plupart d’entre eux restent affiliés au syndicat après la retraite pour des raisons de solidarité. Ils sont membres parce que le syndicat signifie quelque chose pour eux, et parce que son rôle dans la société est important à leurs yeux. Ils soutiennent leurs collègues encore actifs dans leur lutte pour des conditions de travail convenables. Mais la convivialité est aussi appréciée. Il est donc souhaitable que les retraité·e·s profitent des offres attrayantes des groupes et qu’ils fréquentent leurs assemblées.
Interview : Nina Scheu
Comité central
Lors de sa séance du 15 novembre, le comité central a élu à l’unanimité Angela Zihler comme secrétaire centrale. Elle entrera en fonction début janvier et reprendra de Toya Krummenacher l’encadrement des groupes d’intérêt Femmes, Migration et Indépendant·e·s. Grâce à sa longue activité dans d’autres syndicats et organisations, Angela Zihler apporte de l’expérience professionnelle
et des connaissances ad hoc dans tous les domaines thématiques dont elle s’occu pera. Angela Zihler a travaillé ces dernières années à Travail.Suisse, où elle a dirigé divers projets dans le domaine de la formation professionnelle et de l’égalité. Auparavant, elle a été codirectrice de la région Berne au secteur tertiaire d’Unia, secrétaire syndicale pour le commerce de détail
et la restauration, ainsi que conseillère en budget à la Frauenzentrale Bern. Elle a en outre une licence universitaire en ethnologie et en langues et littératures slaves. Le comité central se réjouit de collaborer avec Angela Zihler et lui souhaite plein succès et bien du plaisir dans sa nouvelle fonction à syndicom. (Red.)
PHOTO LDD
Angela Zihler, nouvelle secrétaire centrale
8 | Actualités
syndicom | N° 14 | 28 novembre 2014 histoire
Let tre de lecteur
Questionnez, on vous répondra Monsieur le Président du Conseil d’administrationde La Poste Madame la Directrice de La Poste Camarade président de syndicom, A mes yeux ces trois personnes sont le pilier de l’entreprise Poste. Les cahiers des charges de ces trois personnes présentés schématiquement : Président : responsable de la répartition des bénéfices entre les actionnaires. Directrice : que l’entreprise satisfasse aux exigences du Conseil d’administration. Président de syndicom : faire respecter la convention collective. Voilà dix ans que je suis président de la section syndicom de l’Arc jurassien, groupement des retraités. Je me rends régulièrement au comité des actifs de la section. Personne ne m’oblige à y participer ! Cependant, lorsque l’on a travaillé quarante-cinq ans dans l’entre prise, il est bien d’avoir un regard intéressé et de pouvoir informer les collègues retraités sur les mutations de La Poste, les évolutions technologiques et sociales de l’entre prise. Comment les organes dirigeants se comportent-ils envers toutes ces nouveautés pour obtenir les bénéfices envisagés et en même temps garder une politique sociale digne de ce nom. Mon constat : les bénéfices sont réalisés, la politique sociale aussi, vu les résultats du sondage sur la satisfaction du personnel, puisqu’un taux moyen de 73 % de satisfaction du personnel est atteint ! Cependant, je reste très sceptique envers ces sondages. Lorsque je participe aux comités, ou que je rencontre des collègues en activité, la grande majorité se plaint de ses conditions de travail dégradées et stressantes. Mais ils n’osent pas s’exprimer de peur de se faire congédier ou de subir des pressions psychologiques confinant au harcèlement. Alors que faut-il penser de ces sondages ? Peut-être que dans certaines régions, les degrés de satisfaction sont meilleurs et la pression moindre. Dans l’Arc jurassien, ce n’est pas le cas. Souvent les discussions s’ar-
rêtent sur le comportement de certains managers qui engendrent la peur et ne tolèrent pas la libre expression du personnel. Madame, Messieurs, que pouvez – vous faire pour régler cette insoutenable situation ? Si je me réfère à une époque pas si lointaine, nous avions des directeurs, des chefs avec lesquels nous pouvions nous exprimer, dialoguer, négocier. Ces échanges conduisaient à trouver la clef de consensus à la satisfaction des collègues. Pas de menaces de congé, d’aller voir ailleurs, etc. Est-ce que La Poste serait devenue une dictature ? Madame, Messieurs, ce printemps, le groupement des retraités de l’Arc Jurassien a reçu l’invitation à la sortie de l’entreprise, nous en remercions La Poste. Nous avons été très bien accueilliset nous avons passé une très belle journée en bateau sur les lacs de Neuchâtel et Morat, où il nous fut servi un magnifique repas. Cependant, dans la circulaire d’inscription, nous avons trouvé une indélicate rubrique qui nous demandait si, à l’avenir, nous désirions encore recevoir l’invitation à la sortie de l’entreprise ! Madame, Messieurs, un jour à votre tour vous deviendrez retraité, nous vous le souhaitons. Quand vous vous êtes donné corps et âme pendant des années pour l’entreprise, vous attendez plus d’égards et de respect ! Pourquoi cette question déplacée envers les retraités, qui tend à faire penser que l’on souhaite vous éjecter et ainsi économiser en diminuant le nombre d’invités. En sollicitant tous les retraités sans restriction, vous démontrez que vous avez encore une sensibilité et une pensée pour ces collègues. Madame, Messieurs, c’est l’image de La Poste qui est en jeu, pas seulement pour les retraités, mais aussi pour les clients de La Poste. En espérant être entendu : Questionnez, on vous répondra !!!
Syndicats et paix sociale en France L’historien Stéphane Sirot a sorti, il y a quelques mois, un petit livre consacré à la loi de 1884 autorisant les syndicats en France. Sirot commence par constater que la postérité mémorielle de ce texte demeure peu importante eu égard aux grandes lois républicaines faisant encore référence et engendrant une certaine fierté nationale comme celles sur l’école. Toutefois, le propos de l’auteur n’est pas de « réhabiliter » une loi méconnue par rapport à d’autres mais plutôt d’en analyser la nature, se focalisant sur le contenu. Sirot saisit bien la logique parlementaire aboutissant à un résultat qui demeure le début d’un processus législatif visant à l’intégration du syndicalisme à la république plutôt qu’un aboutissement. Il montre comment le législateur tente d’organiser un corps intermédiaire et place certaines précautions estimées nécessaires au maintien de l’ordre.
Sortir de la clandestinité L’histoire sociale devançant souvent l’histoire politique, l’organisation et l’action syndicales sont des faits existant avant leur reconnaissance institutionnelle. Néanmoins, une majo-
1er Mai 1891 à Fourmies, petite ville textile du Nord de la France. Les soldats tirent sur les manifestants. Le bilan est lourd : neuf morts. La loi de 1884 reconnaissant les syndicats ne s’est pas immédiatement traduite en paix sociale.
Gaby Cuany, président du groupement des retraités de l’Arc jurassien
rité du corps législatif estime désormais qu’il est préférable de sortir ces regroupements de la clandestinité. La question de la paix sociale demeure essentielle. Ainsi, la volonté intégrative est aussi et surtout une volonté pacificatrice vis-à-vis de la lutte. L’idéal-type se résume en trois mots : tempérance, régulation et cogestion (p. 50). Par ailleurs, les syndicats n’ont pas à s’occuper de politique. Leurs responsables doivent se déclarer aux autorités et être Français. Des restrictions sont établies quant à l’acquisition d’immeubles.
Neutralisation politique L’historien replace donc sur une longue durée le projet des républicains. Selon lui, la neutralisation politique du mouvement syndical est récente. Elle date du tournant des XXeXXIe siècles. Aux ardeurs révolutionnaires ou postcapitalistes succède la réalité gestionnaire. Quant à l’arsenal législatif, il s’élargit à travers le temps. En 1920, par exemple, la capacité juridique des syndicats s’étend en matière de défense de la profession à toute juridiction. L’entrave à la possession d’immeubles est annulée. Les prérogatives augmentent. A partir de cette époque, se développe aussi la pratique des conventions collectives. En 1946, la grève et le fait syndical deviennent des droits constitutionnels. La crise de Mai 1968 favorise l’implantation dans les entreprises des syndicats par la constitution de sections et de délégués syndicaux. En définitive, cet ouvrage, écrit dans un style limpide, pose la problématique fondamentale du rapport des syndicats au système, dont la plupart font désormais partie. A l’heure où les sociétés capitalistes semblent en difficulté à différents endroits, cette question paraît particulièrement pertinente.
Fabrice Bertrand, historien
Stéphane Sirot, 1884, des syndicats pour la République, Le bord de l’eau, 2014 , 114 p.
Carnet
Mère Méduse D’elle, on a déjà parlé dans ces Carnets mais, une fois n’est pas coutume, il peut y en avoir deux. Car ce livre-ci est une splendeur. C’est l’histoire de l’eau, « miroir de l’âme ». C’est l’histoire d’une femme aux longs cheveux, vivants, comme autant de bras tentaculaires qu’elle dirige à sa guise. C’est l’histoire d’une descendance, clin d’œil au personnage antique de la Méduse, sœur des Gorgones, la seule mortelle, fille de la terre et des océans à la chevelure tressée de serpents. Ses yeux transformaient en pierre ceux qui la regardaient, dit-on. Mais c’est aussi et surtout, au cœur de cet album, l’histoire d’une relation mère fille où la mère ne parvient pas toujours à laisser grandir son enfant. Elle est jolie, elle est toute petite, elle se nomme Irisée, perle précieuse, si précieuse… Les dessins au
pastel ont cette poésie propre à l’auteure belgo-suédoise Kitty Crowther, récompensée du fabuleux prix Astrid Lingren en 2010. Il y a cette fluidité, cet espace, ces couleurs matière, et tout cet imaginaire entre les feuilles, les grains de sable, le silence et les personnages. Il faut feuille
ter, refeuilleter, égrainer, se perdre, revenir, s’attacher à un détail, à un autre… c’est à foison. Dans ses carnets à dessins – Kitty Crowther dit des carnets qu’ils donnent, dès le brouillon, le rythme de l’histoire – le crayon gris se désordonne, s’étend, se fait gourmand, musical, bavard.
Il tintinnabule sur les pages, et puis, parfois, un pétale, un mollusque, se pare d’un éclat de couleur, comme un brin d’or, quelque chose de magique et de mystérieux. Ainsi, peu à peu, cette mère qui aurait pu être ogresse, monstrueuse avec tous ces cheveux envahissants, trouve sa douceur, sa fragilité, sa carapace, de même que son Irisée sa vie. « Je crois que le jour où je meurs, il y aura tous les personnages que j’ai créés qui seront là pour m’accueillir. J’en suis persuadée… » confie, malicieuse, Kitty Crowther. On s’en souhaiterait presque autant.
Karelle Menine Kitty Crowther, Mère méduse, Pastel, novembre 2014.
Actualités | 9
syndicom | N° 14 | 28 novembre 2014 Portrait
« Cette vie simple m’a permis de faire ce que je veux » Sylvia de Stoutz est une femme douce et dynamique, qui a la tête sur les épaules. Dans l’éclat de ses yeux verts, on devine aussi son goût du rêve. Cette costumière à la retraite n’a jamais cessé de croire au syndicat, qui l’a accompagnée dans ses différentes étapes professionnelles. Nous l’avons rencontrée à la maison Pantrovà, un lieu de séjour tessinois pour les artistes. Barbara Bassi à Genève pour la soigner. Elle y trouve du travail en tant que chercheuse à l’Université. A la suppression de son poste de travail, elle part cette fois-ci s’installer à Berne avec sa fille, qui y entame une formation de couturière. Sylvia est remarquée grâce à un stage à l’opéra de Zurich et décide de suivre l’école de costumière à Hambourg. Une fois ses études terminées, elle devient respon-
sable de l’atelier de couture de l’opéra de Zurich. Le costumier de scène n’est pas un simple couturier. Son travail exige également de rester fidèle à la période historique ou au contexte social représenté. Le costumier contribue à brosser le caractère du personnage à travers sa représentation. Parmiles mandats effectués, Sylvia se rappelle volontiers celui de la série télévisée Die rote Erde (La terre rouge), qui raconte l’his-
toire des mineurs du charbon en Allemagne
soi-même, aussi bien pour en suivre l’éducation que pour les voir grandir.
Au syndicat par conviction
PHOTO LDD
Certaines existences s’écoulent tranquillement, alors que d’autres sont bien plus mouvementées, comme celle de Sylvia de Stoutz. Née à Oslo durant la Seconde Guerre mondiale où sa mère était active dans le domaine médical, Sylvia passe ensuite ses premières années dans un camp de réfugiés à Flensbourg (Allemagne). A 3 ans, elle contracte la tuberculose et sa mère décide de déménager
Sylvia a adhéré à syndicom parce qu’elle a travaillé une partie de sa vie comme employée de La Poste. Bien que son taux d’occupation ait été minime, il allait de soi pour elle d’adhérer au syndicat, dès l’époque où elle a commencé à travailler comme costumière. Sylvia a travaillé longtemps dans la branche du cinéma : « Dès le début, j’ai toujours été active au syndicat du cinéma », nous dit-elle avec fierté. A l’âge de 42 ans, après une longue carrière dans le cinéma et au théâtre, elle devient maman. Comme son mari avait deux enfants d’un premier mariage, elle en a éduqué trois. Deux d’entre eux travaillent dans le cinéma, l’un comme électricien, l’autre comme cameraman. Mais l’argent n’a pas suffi. Alors Sylvia se met à travailler comme factrice. « A l’époque, il n’y avait pas encore d’ordinateurs et il fallait écrire les bulletins à la main », nous raconte-t-elle. Elle travaillait quelques heures. Durant son parcours professionnel, elle s’est ensuite tournée vers le syndicat parce que « La Poste a commencé à mal nous traiter », nous dit Sylvia, toujours avec sa voix douce, mais un regard résolu. « Le temps partiel m’a permis de concilier famille et travail. » Sylvia est convaincue de l’importance de pouvoir élever ses enfants
Le prix de la liberté L’argent gagné était limité, mais suffisant pour en vivre. Elle nous avoue sans gêne disposer aujourd’hui de 3000 fr. par mois environ. Elle ne peut de toute évidence pas se permettre un loyer qui dépasse 500 fr. Mais pour elle, bien vivre ne dépend pas de la marque de la voiture que l’on a. Et on peut vivre dans une maison sans chauffage ; elle prétend même être moins souvent enrhumée que les autres. « J’ai choisi cette vie, car je voulais décider moi-même quel théâtre et quel film je voulais faire. » Plus on possède, et plus on devient esclave de sa propre vie. Et pour Sylvia, la liberté de choix est fondamentale. Bien sûr, cela a impliqué des renoncements, mais rien ne manque à Sylvia. « Je suis heureuse de ce que j’ai, de mon parcours, de mon jardin ; quand je me mets à la fenêtre, je discute volontiers avec mes voisins. Cette vie simple m’a permis de faire ce que je veux. » En dépit de son travail à La Poste, Sylvia a toujours gardé un pied dans le monde artistique. Elle s’occupe aujourd’hui de la Maison Pantrovà. Elle s’est également lancée dans l’illustration de livres pour enfants. L’un d’entre eux raconte l’histoire d’une petite souris. Elle aussi vit la vie qu’elle a choisie
Droit au But
Certificat de travail insatisfaisant La formulation souvent employée dans les certificats de travail « xy a exécuté à notre satisfaction les tâches confiées » atteste de prestations suffisantes et correspond à la note 4. L’évaluation « à notre entière satisfaction » figure pour de bonnes prestations et obtiendrait un 5. La qualification « à notre plus grande satisfaction » dénote de très bonnes prestations qui seraient récompensées par la note 6. Dans la mesure où tu as vraiment fourni de bonnes prestations, la qualification « à notre satisfaction » serait injustifiée. Les divergences dans l’évaluation de la prestation de travail
peuvent souvent être éliminées lors d’un entretien. Il suffit donc que tu demandes une entrevue à ton employeur pour lui indiquer les formulations avec lesquelles tu n’es pas d’accord. Réfléchis bien à la manière de motiver et de prouver ton point de vue. Le mieux est de te référer à des entretiens d’évaluation ou à des certificats intermédiaires antérieurs. En l’absence de tels documents, munis-toi – en prévision de l’entretien – de quelques bons, voire très bons travaux et si possible des évaluations correspondantes. Fais-toi expliquer en détail pourquoi tes presta-
tions sont suffisantes et non pas bonnes. Soumets en tout cas une contreproposition à ton employeur, car il est plus facile d’accepter une proposition que de devoir en formuler soi-même une nouvelle. Négocie de manière objective et polie, mais avec fermeté. Fais savoir à ton employeur que tu refuses le certificat sous cette forme, mais évite à ce stade toute menace de procédure juridique. Si l’échange n’aboutit pas au résultat escompté, la question se posera de savoir si tu souhaites faire corriger le certi-
ficat dans une procédure devant le tribunal. Dans l’appréciation des chances de réussite d’un procès, il faut tenir compte au préalable de l’existence de documents écrits (p. ex. certificats intermédiaires et évaluations de travail) qui peuvent être présentés au tribunal pour soutenir son point de vue. Faute de quoi l’affaire risque d’être plus difficile : le collaborateur mécontent d’un certificat doit prouver durant la procédure devant le tribunal que le certificat ne correspond pas aux faits. Sans moyens de preuve écrits, le point de vue du plai-
PHOTO LDD
« Il y a quelques jours, j’ai reçu mon certificat de travail de mon ancien employeur. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec quelques formulations, mais peux m’en contenter. L’évaluation de ma prestation de travail est toutefois inacceptable. Il est inscrit dans le certificat que j’ai exécuté mes tâches à la satisfaction de mon employeur. Mais j’estime avoir fourni au moins de bonnes prestations. Que faire ? »
gnant ne peut être prouvé que dans le cadre d’une audition des parties et éventuellement des témoins (notamment des collègues de travail et des supérieurs hiérarchiques). En cas de litige concernant tes certificats de travail, je te conseille de t’adresser dès que possible à ton secrétariat régional pour y trouver le soutien nécessaire.
Martin Scheidegger, avocat et responsable du service juridique
10 | Service
syndicom | N° 14 | 28 novembre 2014
formation
Agenda
MOVENDO l’institut de formation des syndicats
BIEL-BIENNE
Inscriptions : Monbijoustrasse 61, CP, 3000 Berne 23, tél. 031 370 00 70, fax 031 370 00 71, info@movendo.ch
Groupe d’intérêt des retraités, Section Biel-Bienne Nous vous invitons à notre traditionnelle assemblée de St-Nicolas, mardi 2 décembre 2014 à 14 h 30 au Restaurant Büttenberg, chemin Geyisried 63, Biel / Bienne. (Bus numéro 1, arrêt du bus école Geyisried). Programme : Informations générales par les collègues Fritz Schenk, président, Roland Gutmann, président du GI Retraité·e·s de syndicom. Ensuite jeu, loto et petite collation. En espérant vous rencontrer nombreux, nous souhaitons à toutes et à tous, ainsi qu’aux personnes qui ne peuvent pas se joindre à nous, de bonnes fêtes de fin d’année, et vous adressons nos amicales salutations. Le comité
Chère et cher membre de syndicom, Chère lectrice et cher lecteur intéressé·e Les cours et séminaires 2015 sont disponibles sur notre site www.movendo.ch. Les membres de syndicom recevront le programme 2015, encarté dans le prochain journal de syndicom. En 2015, en sus des cours déjà bien connus, nous offrons les nouveaux séminaires suivants : Pour les membres et les personnes intéressées : – Travailler et vivre online – Relancer l’économie pour toutes et tous, austérité ou courage ? – Comprendre les enjeux politiques en Suisse – Quels seront mes revenus quand je serai retraité·e ? – Prendre en main sa trajectoire professionnelle
GENÈVE
Groupement et amicale des retraités Genève poste & télécom Le comité vous invite à sa prochaine et dernière assemblée mensuelle de l’année le lundi 8 décembre à 14 heures à la maison de retraite, chemin Colladon 5 (bus 3). Bien entendu, tradition oblige, on brisera la marmite de l’escalade… Pour tout renseignement : 022 798 17 63 Au plaisir de vous revoir ! Le comité
Pour les militant·e·s et les membres de commissions du personnel : – Les clés de l’entreprise – Accompagner et conseiller les collègues en situation difficile Tu découvriras sur notre adresse www.movendo.ch, en plus de l’offre susmentionnée, l’intégralité de nos cours et séminaires. Nous nous réjouissons de ton inscription. Avec nos cordiales salutations Ton équipe de formation syndicale Movendo
Caisse de chômage Pendant la période du 22 décembre 2014 au 4 janvier 2015, les bureaux de la caisse de chômage syndicom seront fermés. Pour que nous puissions effectuer2014 le paiement du mois de décembre Mots-croisés syndicom octobre solutions 2014 avant les fêtes, nous vous prions de bien vouloir nous remettre vos documents jusqu’au 18 décembre 2014 à l’adresse suivante : 1 Caisse 2 3 de 4chômage 5 6 7 8 9 10Looslistrasse 11 12 13 1415, 15 3027 Berne. syndicom, I
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SECTEUR MÉDIAS cours de perfectionnement 2015 Inscriptions sur www.helias.ch
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Animatrice (sauf indications contraires) : Birgit Ewert, instructrice Adobe. Lieu (sauf indications contraires) : Imprimerie Saint-Paul, boulevard de Pérolles 38, Fribourg.
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Publication sur iPad à partir d’InDesign. 4-5 mars 2015. Délai d’inscription : 10 février 2015. Création de formulaire avec InDesign. 18-19 mars 2015. Délai d’inscription : 24 février 2015. Nouveautés de Adobe Creative Cloud. 6 mai 2015. Délai d’inscription : 14 avril 2015. Photoshop avec tablette graphique Wacom Intuos 4. 7 mai 2015. Délai d’inscription : 14 avril 2015. La photographie numérique, atelier théorique et pratique. 12 et 13 mai 2015. Animateur : Luca Carmagnola. Lieu : LookA, rue du Nord 4, 1800 Vevey. Délai d’inscription : 21 avril 2015. Retouche d’image avec GIMP – l’alternative gratuite à Photoshop. 18 mai 2015. Délai d’inscription : 28 avril. Illustrations avec Inkscape – l’alternative libre à Illustrator. 19 mai 2015. Délai d’inscription : 28 avril. Mise en page avec SCRIBUS – l’alternative libre à InDesign ou Quark Xpress. 20-21 mai 2015. Délai d’inscription : 28 avril. Joomla Introduction. 16-17 juin 2015. Animateur : Ueli Baumgartner + Beat Kipfer. Délai d’inscription : 26 mai. Nouveautés de Adobe Creative Cloud. 9 septembre 2015. Délai d’inscription : 18 août. iPad pour l’utilisation professionnelle. 6 octobre 2015. Délai d’inscription : 15 septembre. Publication sur iPad à partir d’InDesign. 7-8 octobre 2015. Délai d’inscription : 15 septembre. Création de formulaire avec InDesign. 27-28 octobre 2015. Délai d’inscription : 6 octobre. La photographie numérique, atelier théorique et pratique. 17 et 18 novembre 2015. Animateur : Luca Carmagnola. Lieu : LookA, rue du Nord 4, 1800 Vevey. Délai d’inscription : 27 octobre. Nouveautés de Adobe Creative Cloud. 2 décembre 2015. Délai d’inscription : 10 novembre 2015. Cotisations
En décembre, 2 prélèvements par LSV et DD Chers membres, Comme l’année touche à sa fin, le moment est venu pour l’administration des membres de planifier les travaux de fin d’année et notamment l’encaissement des cotisations syndicales. Nous pensons que vous préférez sans doute pouvoir régler toutes vos factures de cotisations d’ici la fin de l’année. C’est pourquoi les débits par LSV / DD de vos cotisations interviendront deux fois en décembre : le prélèvement de novembre aura lieu début décembre et celui de décembre fin décembre. Ainsi, le débit de janvier 2015 devient caduc. En cas de questions, nous nous tenons volontiers à votre disposition. Votre team de l’administration des membres
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Nouveautés de Adobe Creative Cloud. 28 janvier 2015. Délai d’inscription : 6 janvier 2015. iPad pour l’utilisation professionnelle. 3 mars 2015. Délai d’inscription : 10 février 2015.
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Mots-croisés octobre 2014 solutions S S Usyndicom L E
La solut ion du mots N A G E E croisés du N° 13 / 2014 T H E U était « HOUBLON ». A R I Z A D E LaT gagnante est Ariane I R A I C H A I Pidoux, de Villars-le-Comte. O C T O B R E R Elle reçoit 30 fr. en bons N O R M A I C A d’essence ENI. Chaleureuses S N E E R C A S félicitations !
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sudoku Adressez votre solution (les trois chiffres dans les cases en bleu, dans l’ordre, de gauche à droite) d’ici au 8 décembre à : Rédaction syndicom, le journal, rue Pichard 7, 1003 Lausanne. La réponse et le nom du ou de la gagnant·e seront publiés dans le N° 15. Il ou elle recevra un bon pour une Hotelcard offert par notre partenaire de prestation.
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syndicom | N° 14 | 28 novembre 2014 CONTACTER SYNDICOM
achat de chèques reka
Agenda
LAUSANNE - EXPO
SOUS LE DRAPEAU SYNDICAL 1845-2014. Les syndicats vaudois et leurs emblèmes Espace Arlaud – Du 10 octobre 2014 au 25 janvier 2015 Place de la Riponne 2 bis, Lausanne. Métro M2 : arrêt Riponne. www.musees.vd.ch / espace-arlaud. • Visites guidées publiques : dimanche 7 décembre 2014 à 14 h 30. • « Emblèmes et iconographie du mouvement ouvrier », Journée de conférences organisée par l’AEHMO, samedi 29 novembre 2014 de 9 h 30 à 17 h, Salle du Sénat, Palais de Rumine, Lausanne let tre de lecteur
Pour une cohésion sociale plus sûre et plus solide Dans nos différentes communautés humaines : chrétiennes ou laïques ou dans des corporations professionnelles, ne cherchons pas les différences ou les carences mais surtout, mettons en commun nos différentes spécificités propres à chacun et chacune, à chaque collaborateur·trice. Ainsi la cohésion sociale sera préservée, plus sûre et plus solide. Les principaux bénéficiaires seraient : notre beau et petit pays, nos entreprises, nos administrations comme aussi notre agriculture. Madame la Directrice de La Poste CH.SA, à bonne entendeuse salut ! Et merci par avance de comprendre ce modeste message et d’y donner la meilleure suite qu’il vous serait possible tout en faisant fi de certaines pressions politiques ou économiques, ou alors ne cautionnez pas certaines décisions d’élus qui veulent faire leur « affaire » de l’entreprise Poste CH.SA.
Gérard Frey, ancien buraliste postal PS. Je précise que je ne suis ni pasteur, ni curé et encore moins distributeur de morale mais… tout simplement un modeste syndicaliste de la base.
INFORMATIONS REKA L’année 2014 touche à sa fin. Comme vous le savez, tous les membres peuvent recevoir une fois par année des chèques Reka à prix réduit. Vous pouvez encore bénéficier des chèques pour l’année en cours si votre commande nous parvient avant le 17 décembre à 15 h et pour autant que le paiement intervienne avant le 31 décembre 2014. Pour 2015, les commandes pourront être passées dès le 10 janvier : Retrait Versement 700.00 651.00 400.00 372.00 300.00 279.00
Remarque Frais de traitement de Fr. 8.00 offerts Frais de traitement de Fr. 8.00 offerts Frais de traitement de Fr. 8.00 offerts
Remplissez simplement le formulaire en ligne… Le plus simple est de commander les chèques Reka à l’aide du formulaire de commande que vous trouverez sur notre site internet : www.syndicom.ch/fr/prestations/reka.html. Il suffit d’indiquer le montant souhaité, vos nom et prénom et votre numéro de membre, ainsi qu’un numéro de téléphone où nous pouvons vous joindre en cas de questions. Vous pouvez aussi commander les chèques Reka par e-mail à reka@ syndicom.ch ou, si vous n’avez pas accès à internet, par téléphone au 058 817 18 18. … le bulletin de versement de la Reka vous parvient peu après ! Nous vérifions que le / la membre a le droit de retirer des chèques Reka puis transmettons sa commande directement à la Reka, qui envoie un bulletin de versement pour le paiement des chèques. Les chèques sont envoyés par la Reka après réception du paiement. Si le / la membre détient une Reka-Card, les chèques sont automatiquement crédités sur cette carte au lieu d’être envoyés par poste. Pour commander la Reka-Card, il suffit de remplir le talon de commande annexé au courrier contenant le bulletin de versement. Vous trouverez toutes les informations concernant la Reka-Card sur www. reka.ch. Votre secrétariat régional se tient très volontiers à votre disposition pour tout renseignement !
décès Allenbach Daniel, Le Locle, décédé le 27.09.2014 à l’âge de 87 ans. Membre de la section Arc jurassien Poste depuis 1951.
Droz Roger, Les Ponts-de-Martel, décédé le 24.10.2014 à l’âge de 88 ans. Membre de la section Arc jurassien Médias depuis 1944.
Anex Lucien, Gryon, décédé le 19.09.2014 à l’âge de 93 ans. Membre de la section Vaudoise Poste depuis 1946.
Hirschy Roger, La Chaux-de-Fonds, décédé le 11.10.2014 à l’âge de 86 ans. Membre de la section Arc jurassien Médias depuis 1947.
Bätscher Jean, Les Verrières, décédé le 04.09.2014 à l’âge de 93 ans. Membre de la section Arc jurassien Poste depuis 1955.
Loetscher Robert, Gland, décédé le 09.09.2014 à l’âge de 95 ans. Membre de la section Vaudoise Poste depuis 1935.
Bayard Léon, La Tour-de-Peilz, décédé le 23.09.2014 à l’âge de 94 ans. Membre de la section Vaudoise Poste depuis 1945.
Nicolet Marcel, Coffrane, décédé le 30.09.2014 à l’âge de 91 ans. Membre de la section Arc jurassien Poste depuis 1999.
Bigler Elisabeth, Lausanne, décédée le 13.10.2014 à l’âge de 89 ans. Membre de la section Vaudoise Poste depuis 1972.
Quayzin Françis, Genève, décédé le 14.10.2014 à l’âge de 89 ans. Membre de la section Genève Poste depuis 1946.
Bovigny René, La Chaux-de-Fonds, décédé le 21.10.2013 à l’âge de 72 ans. Membre de la section Arc jurassien Poste depuis 1958.
Rochat Jean-Daniel, St-Prex, décédé le 29.09.2014 à l’âge de 92 ans. Membre de la section Vaudoise Poste depuis 1999.
Chevalley Georges, Forel (Lavaux), décédé le 31.10.2014 à l’âge de 88 ans. Membre de la section Vaudoise Poste depuis 1945.
Schuttel Yvette, Lausanne, décédée le 16.09.2014 à l’âge de 78 ans. Membre de la section Vaudoise Poste depuis 1973.
Deuss Kathrin, Genève, décédée le 30.09.2014 à l’âge de 73 ans. Membre de la section Presse Suisse romande depuis 2008.
Zürcher Hans, Genève, décédé le 26.09.2014 à l’âge de 71 ans. Membre de la section Genève Poste depuis 1999.
Devaud Albert, Genève, décédé le 02.09.2014 à l’âge de 91 ans. Membre de la section Genève Poste depuis 1999.
Zurcher Rodolphe, Fribourg, décédé le 31.10.2014 à l’âge de 80 ans. Membre de la section Fribourg Télécom depuis 1956.
secrétariat régional lausanne Rue Pichard 7, 1003 Lausanne, tél. 058 817 19 27, fax 058 817 19 39 courriel : lausanne@syndicom.ch Lundi à vendredi : permanence téléphonique 8 h 30-12 h et 14 h-16 h Permanence syndicale tous les mercredis de 16 h à 19 h. Sinon uniquement sur rendez-vous. Les membres peuvent aussi contacter les secrétaires sur leurs numéros directs Alex Patino : 058 817 19 30 Catherine Tabary : 058 817 19 34 Fabienne Brunner : 058 817 19 36 Patricia Alcaraz : 058 817 19 31 Philippe Morerod : 058 817 19 37 autres secrétariats régionaux Bienne : Murtenstrasse 33, 2500 Bienne, tél : 058 817 19 85, fax : 058 817 19 86 Fribourg : Rte de Beaumont 22, 1700 Fribourg, tél : 058 817 19 90, fax : 058 817 19 91 François Ducrest : 058 817 19 92 Permanence syndicale tous les mardis de 16 h à 19 h. Genève : Rue de Montbrillant 36, 1201 Genève, tél : 058 817 19 22, fax : 058 817 19 26 Eric Schwapp : 058 817 19 24 Permanence syndicale tous les mercredis de 16 h à 19 h. Neuchâtel : Temple-Neuf 11, cp, 2001 Neuchâtel, tél : 058 817 19 18, fax : 058 817 19 21 Jean-François Donzé : 058 817 19 19 Permanence syndicale tous les mardis de 16 h à 19 h. Valais : Av. de la Gare 41, 1950 Sion, tél : 058 817 19 80, fax : 058 817 19 81 Elisabeth Di Blasi : 058 817 19 23 Permanence syndicale tous les lundis de 16 h à 19 h. Pour contacter directement un·e secrétaire de syndicom par courriel (e-mail), composez son adresse ainsi : prenom.nom@syndicom.ch (sans accent) secrétariat central Monbijoustr. 33, cp 6336, 3001 Berne tél. 058 817 18 18, fax 058 817 18 17 courriel : mail@syndicom.ch caisse de chômage Rue Pichard 7, 1003 Lausanne info@syndicom.caissechomage.ch tél. 021 310 06 66, fax 021 310 06 61 Permanence téléphonique : lundi, mercredi et jeudi 9 h-11 h 30 Réception des assuré·e·s : mardi de 9 h à 11 h 30 et mercredi 14 h-16 h (3e étage). Expédition des documents : Looslistrasse 15, 3027 Berne. Caisse de chômage, Genève Rue de Montbrillant 36, 1201 Genève, Tél. 022 749 29 05 Mercredi de 16 h à 19 h, jeudi de 9 h à 12 h Le mercredi, antenne chômage et permanence syndicale sont regroupées et ouvertes aux membres de syndicom aussi bien qu’aux chômeurs, membres ou non.
IMPRESSUM rédaction Allemand et rédactrice en chef : syndicom, die Zeitung, Nina Scheu, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne, tél. 058 817 18 68, redaktion@syndicom.ch Français : syndicom, le journal, ISSN 1664-896X Yves Sancey, rue Pichard 7, 1003 Lausanne, tél. 058 817 19 38, redaction@syndicom.ch Italien : syndicom, il giornale, Barbara Bassi, via Genzana 2, 6900 Massagno, tél. 058 817 19 63, redazione@syndicom.ch
mise en pages Alain Gonthier (f), Katja Leudolph (d), Daniela Raggi (i) correction Marie Chevalley (f), Ulrike Krüger (d), Petra Demarchi (i) abonnements 50 fr., 70 fr. pour l’étranger, gratuit pour les membres de syndicom. syndicom, le journal paraît au moins 15 fois par an changements d’adresse syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne
publicité Priska Zürcher, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne, tél. 058 817 18 19, fax 058 817 18 17, stab@syndicom.ch impression Ringier Print Adligenswil ag, cp 3739, 6002 Lucerne prochaine parution 19 décembre (délai rédactionnel : 1er décembre) éditeur syndicom, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne
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syndicom | N° 14 | 28 novembre 2014
FEMMES DANS LE MOUVEMENT SYNDICAL
Où sont les femmes… dans les syndicats ? LAUSANNE · La question de la place des femmes dans le mouvement syndical, en tant que salariées et en tant que syndicalistes, a été au centre de la table ronde organisée par l’Union syndicale vaudoise et Pôle Sud le 20 novembre dernier. L’occasion de mesurer les avancées et les reculs depuis la grève des femmes de 1991. Yves Sancey
égalité formelle et réelle Une table ronde animée par Sophie Dupont, du Courrier, a ensuite réuni divers syndicalistes pour discuter des avancées et reculs dans les luttes pour les droits des femmes depuis la grève des femmes du 14 juin 1991. Le mouvement s’est-il épuisé ? MichelaBovolenta (SSP et commission femmes de l’USS) a rappelé que « les femmes ne manquent pas de souffle et ne se découragent jamais ». La grève de 1991 a permis de faire des pas en avant avec la loi sur l’égalité de 1996, l’assurance maternité en 2005. « Bien sûr l’égalité formelle ne se traduit pas toujours par une progression de l’égalité réelle, a-t-elle déploré. La forte mobilisation des femmes en 2011
montre que l’on peut se mobiliser aujourd’hui. »
Masculinisation Dominique Fovanna (Unia) a indiqué que ce n’est pas si facile de mobiliser et de trouver des personnes motivées. Peur de s’afficher, de parler de son salaire. Pour ne pas perdre leur travail, des femmes signent à contrecœur des congésmodification les obligeant à baisser leurs temps de travail. C’est le cas dans la vente, l’hôtellerie et la coiffure. Valérie Solano (SEV) s’occupedes chauffeurs de bus des TPG, dont 12 % sont des femmes. Les horaires irréguliers permettent de s’organiser avec les enfants en alternant le travail. « Mais ce n’est pas terrible pour le couple », at-elle glissé. Dans les professions où les femmes sont minoritaires, il n’est pas facile de faire sa place et s’intégrer. Elles doivent se masculiniser pour s’adapter aux codes masculins. Jean Kunz (Unia) a rappelé que ce n’est pas toujours simple pour les syndicats d’intervenir, par exemple sur la question des bas salaires qui touchent en priorité les femmes :
« Il faut saisir leur difficulté à se repositionner sur le marché de l’emploi et à même imaginer faire autre chose. »
Esprit « vieux mâle suisse » Du côté des syndicats, la défense des salariées n’a pas toujours été la priorité. Cela laisse des traces. Bernard Remion (syndicom) a rappelé que le syndicat des typos a lutté longtemps pour interdire aux femmes l’accès aux ateliers. « Aujourd’hui encore, La Poste engage surtout des femmes comme auxiliaires et mon syndicat a signé une sous-convention collective où les indemnités pour pertes de gains journalières ne sont pas prévues. Un esprit de vieux mâle suisse persiste », a-t-il fustigé. Le débat n’aura pas permis de répondre à tous les défis qui se posent aux salariées et la manière dont les syndicats peuvent les aider à mieux s’organiser et se défendre. La richesse des interventions aura néanmoins redonné du courage pour les prochaines échéances comme le 7 mars, qui devrait à nouveau permettre aux luttes féministes de reprendre des couleurs.
De g. à dr. : Michela Bovolenta (SSP et commission femmes de l’USS), Valérie Solano (SEV) et Sophie Dupont du Courrier.
PHOTOS THIERR Y PORCHE T / L'E VÉNEMENT S YNDIC AL
Les Chikitas donnent la pêche
Sophie Dupont, Dominique Fovanna (Unia) et Bernard Remion (syndicom).
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L’exposition sur les drapeaux syndicaux actuellement proposée à l'Espace Arlaud a été le détonateur de cette soirée. En effet, sur près d’un siècle de drapeaux syndicaux, les femmes sont les grandes absentes. Un après-midi a ainsi été consacré à la confection de banderoles en vue de la manifestation du 7 mars prochain contre l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes.
Pour clore la soirée, les deux Genevoises de The Chikitas ont fait trembler les murs de Pôle Sud. Lynn Maring, chan teuse guitariste, et Saskia Fuertes, batteuse choriste, délivrent un savant mélange de rock, punk, pop, rage et bubble-gum. Interview. Le visuel « suffragette » et le titre de l’album paru ce printemps « Distoris Clitortion » annoncent clairement la couleur féministe… The Chikitas : C’est une façon de faire réfléchir les gens. C’est aussi une sorte d’hommage. Si nous sommes sur scène, c’est aussi grâce à ces femmes-là qui se sont battues pour nos droits. Sur scène et dans vos clips, l’autodérision semble avoir une grande importance…
C’est une forme de liberté. C’est aussi une manière de sortir du cadre habituel de la représentation de la femme sexy, sérieuse. Refuser le modèle féminin préétabli dans lequel tu dois rentrer. « LaLaLaLa », votre premier morceau très remarqué, c’est un cri, un hymne, un tube ? Les trois à la fois ! C’est un délire à la base. Et un mes sage de révolte. Cette chan son est assez fidèle à Chiki tas finalement. C’est de la sérieuse déconne ! Interview Yves Sancey Intégrale de l’interview à écouter sur www.syndicom.ch et www.lalanguedesbois.ch Site pour achat CD / LP : www.thechikitas.com
VISITES à L’ERACOM
Les jeunes s’intéressent au syndicat Pour syndicom, il est important d’être sur le terrain, au plus près de nos membres. Pour être à l’écoute de leurs problèmes et pour les informer de nos activités. C’est ainsi que les secrétaires régionaux vaudois se sont rendus à l’Eracom (Ecole romande d’arts et communication), à Lausanne, du 6 au 10 octobre. Dans le cadre de cette visite, nous avions organisé un concours pour les élèves. Voici les gagnant·e·s.
Les gagnant·e·s, posent avec leur classe. Dans l’ordre (photos Alex Patino) : Samy Gatto, au centre ; Sadi Karakas, à gauche ; Mona Schneider au centre.
Le premier prix, un i-Pad, est allé à Samy Gatto, 2e année de graphisme FPA (formation professionnelle accélérée). Le deuxième prix, un i-Pod a été offert à Sadi Karakas, 4e année d’opérateur de médias imprimés (reliure industrielle). Et le troisième prix, un bon Payot, a été délivré à Mona Schneider, 4e année de sérigraphie. Ces visites ont par ailleurs donné lieu à de très intéressantes discussions avec
les élèves. Ces derniers ont démontré un fort intérêt pour les sujets liés au monde du travail. On entend souvent dire que les jeunes ne s’intéressent pas ou peu aux syndicats. Ce n’est pas le cas. Si beaucoup ne connaissaient pas syndicom, ils étaient très ouverts au dialogue et leurs récits, parfois déjà très durs, prouvent qu’ils sont confrontés·e·s aux mêmes réalités que les travailleurs plus âgés. 13e salaire, vacances, salaires
minimaux, contrat de travail, conditions de travail et stages sont les préoccupations récurrentes sur lesquelles nous avons pu échanger avec eux. Se syndiquer, c’est être ensemble plus forts !
Alex Patino, secrétaire régional, responsa ble romand Industrie Les portes ouvertes de l’ERACOM auront lieu le 29 novembre 2014.