mémoire d'architecture ; Parcours d'un enfant : Pole éducatif à Jbal Lahmar, Syrine chelendi

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Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique École Polytechnique Privée Ibn Khaldoun

Mémoire d’architecture

Le parcours d’un enfant … Pole éducatif À Jbel Lahmar

Elaboré par : Syrine Chelendi Encadré par : M.Khaled Nasraoui

SessionJuin 2019



Je dédie ce travail à la mémoire de mon professeur

Mr Mouhamed Ouali disparu trop tôt J’espére que , du monde qui est sein maintenant , il apprécie cet humble geste comme preuve de reconnaissance de la part de son étudiante qui a toujours prié pour le salut de sonâme…

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Dédicaces

A ma très chère mère Quoi que je fasse ou que je dise , je ne saurai point te remercier comme il se doit . Ton affection me couvre ,ta bienveillance me guide et ta présenceà mes cotés a toujours été ma source de force pour affronter les différents obstacles

A mon très cher père Tu as toujours été à mes cotés pour me soutenir et m’encourager. Que ce travail traduit ma gratitude etmon affection .

A mon très cher frére Anas et ma sœur Sywar Puisse dieu vous donne santé ,bonheur ,courage et surtout réussite

A ma grand-mère

Cececi est ma profonde gratitude pour ton éternel amour , que ce rapport soit le meilleur cadeau que je puisse t’offrir

A mes amies Nour et Salma Mes précieuses offres du dieu , qui n’ont pas cessée de me conseiller ,encourageret soutenir tout au long de mesétudes

MERCI!

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Remerciement Cet essai fut sans aucun doute l’opportunité de mettre en œuvre toutes les

capacités de conception, de synthèse et d’analyse acquises au courant de mon Cursus. Je souhaite exprimer mes hautes considérations et mon profond respect à tous ceux qui d’une maniéré ou d’une autre ont contribué à sa réalisation .

De prime abord , il me tient à cœur d’exprimer ma gratitude et mon respect envers mon directeur de mémoire Mr Khaled Nasraoui pour sa patience sans limite , sa disponibilité et son dévouement. je tiens aussi remercier mon amie

Myriam Bel Haj Rhouma ,

psychologue d'enfant et d'adolesence , qui m’avait fourni les outils nécessaires à la compréhension de ma problématique . Je tiens à remercier spécialement ma chére cousine Imen Tewa , Psychologue clinicienne chercheur en psychanalyse et psychopathologie clinique , psychothérapeute de l'enfance et de la famille, qui fut la premiere à me faire découvrir la notion de la psychologie . Aussi je remercie du fond du cœur mes parents qui m’ont soutenue,

encouragée et qui ont veillé des nuits entières à mes cotés. Un grand merci à tous mes anciens professeurs qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui . Enfin je remercie mes deux amis Badran Belhassen et Salma Dhaouadi pour leurs encouragements , leurs présence morale et physique et pour tous les bons moments vécus ensemble. Mes profonds remerciements pour toutes les personnes qui étaient présentes pour moi tout au long d mon cursus , qui m’ont soutenue tout au long de mon cursus et qui ont cru en moi.

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(0)

L'enfant et le miroir Victor Hugo Un enfant élevé dans un pauvre village Revint chez ses parents, et fut surpris d'y voir Un miroir. D'abord il aima son image ;

Et puis, par un travers bien digne d'un enfant, Et même d'un être plus grand, Il veut outrager ce qu'il aime, Lui fait une grimace, et le miroir la rend. Alors son dépit est extrême ; Il lui montre un poing menaçant, Il se voit menacé de même. Notre marmot fâché s'en vient, en frémissant, Battre cette image insolente ; Il se fait mal aux mains. Sa colère en augmente ; Et, furieux, au désespoir, Le voilà devant ce miroir, Criant, pleurant, frappant la glace. Sa mère, qui survient, le console, l'embrasse,

Tarit ses pleurs, et doucement lui dit : N'as-tu pas commencé par faire la grimace A ce méchant enfant qui cause ton dépit ? - Oui. - Regarde à présent : tu souris, il sourit ; Tu tends vers lui les bras, il te les tend de même ; Tu n'es plus en colère, il ne se fâche plus : De la société tu vois ici l'emblème ; Le bien, le mal, nous sont rendus. (0) Victor Hugo , l’enfant et le miroir , poème 6


SOMMAIRE Introduction

7

Problématique

8

Méthodologie d’approche

10

Première partie : l’enfant 1 : L’enfant

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2: .L’enfant et l’espace

21

3: les besoins fondamentaux de l’enfant

35

Deuxième partie : l’enfant une question sociale 1 : Lamaison

44

2 : Le quartier – la rue

51

3 : L’établissement scolaire

57

Troisième partie : ApprocheAnalytique 1 : La fabrica de musica

61

2 : Le Pole educatif , France

67

3 : Family box àqungado

71

Quatrième partie : JbelLahmar 1 : Analyse de site

78

2 : Programme fonctionnel

101

3 : Esquisse du projet

111

7


INTRODUCTIONS

« L’enfant est le conducteur de l’adulte . » Maria Montessori

(1)

Dans toute société, les individus jouent certains rôles déterminés par des statuts, en fonction des systèmes de valeurs propres à leur culture et en fonction des structures sociales qui en découlent. Afin qu'ils puissent se conformer à ces rôles attendus, chaque société leur présente des modèles, soit d'une façon directe, normative, soit d'une façon plus diffuse, existentielle. Si cette réadaptation constante est quelquefois difficile pour une personnalité adulte, pour l'enfant, dont la personnalité s'édifie, elle peut être source de conflits. La société a, d'une part, une certaine vision spontanée de l'enfant, d'autre part, elle veut lui donner de lui-même une image idéale sur laquelle il pourra, espère-t-elle, se modeler. Bien des aspirations d'une société s'expriment au travers des modèles de l'enfant qu'elle éduque avec le but de le faire devenir un adulte d'un certain type. Mais, dans une même société, les différents milieux sociaux n'ont pas les mêmes modèles. Ainsi, dans une société hiérarchique du type occidental comme la nôtre, les modèles varient en fonction des différentes classes sociales. Chacune veut, en effet,

édifier un type d'homme dont le rôle n'est pas nécessairement le même pour la société globale, et dont les qualités diffèrent, non seulement en fonction du rôle à tenir, mais aussi en fonction des conditions de vie et des courants culturels. Lorsque l'enfant grandit et se socialise, non plus seulement par l'intermédiaire de ses parents, mais directement, au contact de son quartier, de son école, de groupes de camarades, il va rencontrer et rechercher d'autres modèles. Cette forme de la socialisation est de plus en plus précoce, du fait de l'évolution de la famille, dont l'influence s'exerce seule de moins en moins longtemps. (1) Maria Montessori , une médecin et pédagogue , mon enfant


PROBLEMATIQUE (2)

" ‫" علموا األطفال وهم يلعبون‬

C’est sur l’enfant que nous retomberons toutes nos erreurs, et c’est lui qui récoltera les fruits et en subira les consequences .Nuire à l’enfant , c’est toucher au point le plus sensible d’un tout qui a ses racines dans le passé le plus lointain et qui se dirige vers l’infini de l’avenir. Toucher à l’enfant, c’est toucher au point le plus délicat et vital ou tout peut encore se décider et se rénover, ou tout est plein de vie, ou sont enfermés les secrets d’âme, parce que c’est là que s’élabore l’éducation de l’homme. C’est à ce niveau que se pose la question sociale de l’enfant , sommes nous dans le déni du statut de l’enfant ? Qui est l’enfant ? C’est le perturbateur permanent de l’adulte, il n y a pas de place pour l’enfant dans les maisons car les adultes manquent de temps pour s’occuper de lui, leur occupations les accaparent toujours dans l’urgence, et La prise en charge de l’enfant qui n’est plus

assurée uniquement par l’ adulte, va être relayée par d’autres espaces. L’enfant partagera son temps entre la maison et le quartier . Comment L'Enfants occupent ce Dehors ce qu’ils y font, comment cette situation imposée est vécue par l’adulte et l’enfant? L’exploration du quartier , des le plus jeunes age de l’enfant ,joue un rôle important dans leur compréhension du monde qui les entoures ,les enfants ont besoin d’être actifs afin d’être stimulés à l’apprentissage . Cependant les quartiers (Houma) fonctionnent comme une machine intégrative de groupes, ou les familles s’entassent dansles villes . Qu’en est t-il aujourd’hui de l’interaction entre l’enfant et son environnement ?

‫قول مأثور عن عمر خطاب‬

(2)

9


PROBLEMATIQUE

En Tunisie l’école fournit à chaque élève les outils pour apprendre à apprendre, transmet les connaissances en silos. Rare que ces établissements offrent des activités d’animation culturelles ,créatives ,sportives , et de loisirs intelligents . Au delà de l’école l’enfant se retrouve de nouveau dans l’espace « rue-jeux ». Ce manque d’activités culturelles ,d’épanouissement et la mauvaise intégration de l’enfant dans son milieu, particulièrement dans les quartier défavorisés , induisent des conséquences comme : le stress, l’échec scolaire ,le retard en développement social…

Le premier pas pour résoudre intégralement le problème de l'éducation ne doit pas être fait vers l'enfant, mais vers l'adulte éducateur : il faut apporter de la clarté à sa conscience et le libérer d'un grand nombre de préjugés, pour finir il faut préparer à l'intention de l'enfant un environnement sans obstacle, adapté à sa vie. En repensant l’environnement physique en fonction des nouvelles formes

pédagogiques qui

s’adaptent à la modernisation de l’école et à la psychologie des enfants du 21éme siècle. Quelle est la meilleure approche pour concevoir un espace inspirant et envoutant capable d’enrichir la vie sociale de l’enfant en dehors de la maison et de l’etablissement scolaire ?

Afin de minimiser la rupture entre l’établissement scolaire (espace conçu pour l’enfant) et la ville (espace conçu pour les adultes en l’occurrence jbel lahmar) il s’avère important que ces deux données soient en permanente interaction. C’est à cet endroit que l’enfant développe son sens de l’analyse. C’est en concevant un pole éducatif ’que

s’assurera la liaison entre l’élève ,l’espace extérieur et l’espace culturel. Quelles

caractéristiques

de

l’environnement

physique

peuvent

encourager cette interaction et favoriser l épanouissement de l’enfant ?

donc 10


Méthodologie d’approche Par ce travail nous nous pencherons sur la question de la troisième enfance: l'âge scolaire, Notre approche sera fondée sur une démarche selon les étapes suivantes: Ce la dit , nous commencerons tout d’abord par mieux connaitre notre usager, nous débuterons par définir l’enfance et prendre connaissance de ses caractéristiques en nous attardons sur la psychologie de l’enfant en général puis nous étudierons l’enfant, sa perception de l’espace et ses besoins.

Après avoir étudier l’évolution de l’enfant nous nous pencherons sur la question

sociale de l’enfant, nous nous déterminerons les problèmes qui

touchent les jeunes enfants dans la société tunisienne. Ces problèmes seront ciblés, cernés et classés en trois catégories principales: la maison, la rue et l’établissement scolaire.

Ensuite, nous analyserons des projets de références qui mettent en pratique

nos théories en matière d’espaces pour nos usagers : les enfants . Par la suite, nous choisirons comme site d’intervention le quartier de Djebel Lahmar, une étude du site et de son environnement nous permettra de mieux comprendre les défaillances et problèmes sociales mais également ses potentialités qui nous permettront de chercher des solutions adequate. Ainsi, nous ferons l’état de lieux de la zone d’intervention pour pouvoir réorganiser au mieux cette zone où nous nous implanterons pour satisfaire les besoins de l’enfants. Pour finir, nous nous appuierons sur toutes les données précédentes que nous mettrons en œuvre à travers l’élaboration d’un programme fonctionnel pour pouvoir les traduire formellement.

11


Première partie : l’enfant CHAPITRE 1 :L’enfant à définir

12


L’enfant

Figure 1 : développements de L'Enfant : du nouveau-né jusqu’à l’adolescent

1. Définition d’un enfant: D’après Larousse : «Période de la vie humaine qui va de la naissance à l'adolescence. »

(3)

Étymologiquement, le terme « enfant » vient des latins infans qui signifient « celui qui ne parle pas ». Chez les Romains, ce terme désignait l’enfant dès sa naissance, jusqu’à l’âge de 7 ans. Cette notion a beaucoup évolué à travers les siècles et les cultures pour finalement désigner l’être humain de sa naissance jusqu’à l’âge adulte. Mais cette conception de l’enfant était large et l’âge de la majorité variait d’une culture à une autre. La convention internationale relative aux droits de l’enfant de 1989 définit de manière plus précise le terme « enfant » :« […]toutêtre humain âgéde moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable » (4) L’idéetransmise, à travers cette définition et l’ensemble destextes de protection de l’enfance, est que l’enfant est un être humain avec des droits et une dignité.

Ce qui caractérise l’enfant, c’est sa jeunesse et sa vulnérabilité. En effet, l’enfant est un être en pleine croissance, il passe par plusieurs stades. Chaque stade se caractérise par des capacités, desbesoinset un comportement qui lui sont propres. (3)

Le dictionnaire Larousse ,2015

(4)

La convention internationale relative aux droits de l’enfant de 1989

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L’enfant

2. Les différentes étapes de développement de l’enfant : 2.1.La première enfance: Le stade sensori-moteur (de la naissance à 2 ans) Dans les premiers mois de vie, sa relation au monde extérieur passe prioritairement par une reconnaissance «orale». La découverte progressive du monde qui l'entoure gravite autour de la sphère de la bouche: il lèche, tète, goûte, mord même parfois les objets pour les découvrir et

pour qu'ils lui deviennent familiers. Lorsqu'il réclame à manger et qu'on répond à ses besoins, la satisfaction vient à la fois de la succion et de l'incorporation du lait qu'on lui donne, du sentiment de

plénitude qu'il éprouve, de

l'apaisement de la faim, ainsi que du plaisir au contact et de la relation qui s'installe à ce moment-là entre lui et samère ousonsubstitut. Durant la première année, il s'agit pour le bébé d'acquérir

la conviction que quoiqu'il arrive, quelqu'un

l'aime et le soutient. Cette période est fondamentale dans son acquisition de la confiance de base. Son entourage, familier, bienveillant et fiable lui permet d'apprendre à se faire

confiance et à faire confiance à autrui tout en

expérimentant ses sensations et en vivant ses expériences. Le cadre affectif et éducatif qui lui est donné, ni trop

permissif ni trop restrictif, mais adapté à sa personnalité et aux

valeurs

familiales,

n’en

est

une

garantie

Figure 2 : le stadesonsori-moteur De la naissance à 2ans

supplémentaire.

14


L'Enfant 2.2. La période préscolaire: Le stadepréopératoire Enfant 3 -6 ans

La petite enfance et la période préscolaire montre des changements significatifs dans leur compréhension d’eux-mêmes et des autres, ce qui s’explique par l’achèvement de stades développementaux dans les domaines de la représentation mentale, de la résolution de problème et dans d’autres compétences cognitives, comme le domaine du langage, des processus socio-émotionnels etcomportementaux. L’enfant a acquis une certaine maitrise de ses mouvements, de l’espace, des objets et surtout de sa propre existence .il manifeste un sentiment d’autonomie, d’indépendance qui se traduit rapidement par une opposition normale à l’entourage dans de nombreuses cultures, le terme des stades de la petite enfance et de la période préscolaire, correspond au fait d’être prêt pour les apprentissages pédagogiques ou la scolarité, qui débute habituellement à l’âge de six ou septans.

Figure 3 : le stadepréparatoire : de 3 ans à 6ans

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L’enfant 2.3. L'âge scolaire : Stade opératoire concret Enfant 6-12 ans A ce stade, l’enfant acquiert une « mobilité croissante au niveau de ses structures mentales » et de ses réflexions. Ses théories de l’esprit deviennent plus subtiles.

Il peut désormais envisager d’autres points de vue que les siens (par exemple, il va comprendre qu’un chevalier du moyen-âge ne pouvait pas comprendre ce que signifient.

réflexion

social

initiative

autonomie

Figure 4 : le stadeopératoire : de 6ans à 12 ans

Il procède également à ce que Piaget nomme des « opérations mentales » (par exemple il peut faire une addition dans sa tête, ce qui suppose une capacité d’abstraction qu’un enfant de 4 ans ne pouvait pas avoir). Par contre, les raisonnements ont encore besoin d’un support concret. Il est plus facile, par exemple, d’utiliser des pièces ou des jetons pour comprendre le mécanisme de la multiplication même s’il peut apprendre la

« continue » des <tables de multiplication par cœur. Ce besoin de passer par un support concret, pratique et manipulable est important dans

l’acquisition des apprentissages

scolaires en primaire.

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L’enfant 2.4. l'âge scolaire : Le stade formel (12 – 16 ans)

Par la suite, l’adolescent ou l’adulte pourra continuer à acquérir de connaissances mais il ne changera plus radicalement de vision du monde. À l’adolescence, le maniement des opérations mentales progresse de façon importante, notamment parce que l’enfant commence à raisonner sur de l’abstrait. Cela est assez perceptible en mathématique par exemple, où les adolescents vont pouvoir comprendre des théorèmes ou des notions abstraites (une droite ce n’est pas un trait bien droit sur une feuille, c’est une abstraction). Les adolescents ne sont donc plus obligés de passer par le concret. Ils peuvent réfléchir sur des notions en soi (le bien et le mal, l’infini, la mort etc.). Toutefois, dans la pratique les théories actuelles soulignent que pour les apprentissages scolaires repasser par le concret reste une bonne idée…

Figure 5 : le stade formel : de 12ans à 16ans

17


L’enfant

3. Le schéma corporel : C'est la connaissance que l'on a de soi en tant qu' « être corporel », c'est à dire :  Nos limites dans l'espace (morphologie),  Nos possibilités motrices (souplesse, rapidité,...),  Nos possibilités d'expression à travers le corps (attitudes, mimiques,...),  Les perceptions des différentes parties de notre corps,  La désignation et la nomination des différents éléments corporels,  Les possibilités de représentation que nous avons de notre corps (mentalement ou

graphiquement). La construction du schéma corporel, elle se fait grâce aux expériences vécues, elle est liée au développement de la motricité et à celui de l'affectivité Elle dépend : • De la maturation du système nerveux, de la tonalité affective de l'univers dans lequel les expériences motrices sont vécues et Se poursuit toute la vie. Elle suit une progression dans le développement de l'enfant (paliers qui se chevauchent) :

A- Le corps subi B- Le corps vécu C- Le corps perçu D- Le corps connu :Le corps exprimé , Le corps maîtrisé 2 18


L’enfant A . Le corps subi (les premiers mois): Le bébé subit son corps. Ce n'est pas lui qui choisit ses actes, ni les réponses à

ses besoins. Importance de la relation mère-enfant pour les sensations corporelles (portage, soutien, caresses, bercement,chaleur,...) B . Le corps vécu (jusqu'à 3ans) : Cela correspond au stade sensori-moteur de Piaget: enrichissement au point de vue moteur et sensoriel. A ce stade, les aspects cognitifs et affectifs sont liés : l'enfant agit

par désir et toute action est centrée sur un but à atteindre. L'enfant est «

déménageur», « acrobate ». Il expérimente ses actions sur les objets. Il devient propre entre 2 et 3 ans. Il commence à « maîtriser » soncorps. C . Le corps perçu (de 3 à 6 ans) : Perfectionnement de la motricité. Installation de la latéralité. Début de la traduction des émotions par la gestuelle et les mimiques : âge du jeu symbolique. Après 5 ans: « corps agi » = prise de conscience de son propre corps, l'enfant devient capable d'attention perceptive centrée sur son corps : il pourra corriger un geste, l'améliorer.

D. Le corps connu (de 6 à16ans) : Le corps exprimé, lecorps maîtrisé, connaissancedesparties du corps: L'enfant va passer d'une perception globale de son corps à une connaissance des différentes parties de celui-ci, d'abord chez l'autre puis chez lui, et à leur dénomination En les verbalisant, il prendra conscience des parties du corps. C'est donc une étape importante dans la représentation mentale du corps. C'est aussi l'étape de représentation du corps par le dessin ou de la reconstitution d'un pantin à partir de ses éléments ou de la fabrication d'un bonhomme en pâte à modeler sans modèle. Le miroir est aidant : l'image du corps permet une unificationde sesdifférentes parties.

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L’Enfant Le stade d’impulsivité-moteur

Le stade émotionnel

Le stade sensori-moteur

Lestadepréopératoire

Le stade formel

20



Première partie : l’Enfant CHAPITRE 2 : L’Enfant et L’Espace

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L'Enfant et l’espace

1. Définition de l’espace La conquête de ce concept est lente et progressive. L'espace qui nous entoure, que nous vivons et percevons, nous le construisons. Cette construction s'opère tout au long du développement de la personnalité. L'espace est construit par l'être percevant, se mouvant, se déplaçant, de sorte qu'il existe des espaces variant

selon les âges, les états, les

intentions de l'être. Figure 7 : Schéma du monde

1.1 Définition de l’espace pour enfant : l'espace construit ou aménagé est le support

de l'ensemble des rapports

sociaux. Son statut général est en plus spécifié pour et par les enfants. Il est quadrillé d'institutions qui définissent : le dedans et le dehors, l'ici et ailleurs, l'autorisé, le désigné, l'interdit, le public et le privé (et pour qui), l'appartenance et la nonappartenance

Figure 8 :un dessin d’enfant : l’interprétation de l’espace chez un enfant 23


L’enfant et l’espace

2 . La structuration de l’espace chez l’enfant :

C'est la capacité de se situer, de s'orienter, de s'organiser, de se déplacer dans son environnement. La capacité de situer, d'orienter, d'organiser, de déplacer ou de concevoir les choses du monde proche et lointain. La possibilité de construire un monde réel ou imaginaire. La notion d'espace s'acquiert à partir des diverses perceptions qui nous font appréhender notre corps et le monde extérieur. Du rapprochement ou de l'éloignement, du mouvement des objets et des personnes. Son évolution se fait en quatre temps correspondant à quatre paliers dans l'apprentissage de l'espace: A . Espacesubi B. Espacevécu C. Espaceperçu D. Espaceconnu

A. Espace subi : de 0 à 3 mois C’est la période où l’enfant subit les déplacements que son entourage luiimpose. Avant 3 mois, l’enfant ne perçoit l’espace que de façon très limitée du fait de l’immaturité de ses centres nerveux sensoriels, de sa motricité et de son intelligence. Certains lieux lui sont

familiers, mais il ne réalise pasde liens entreeux. L’enfant subit ses déplacements et lors de ceux-ci, il ne voit que des paysages qui défilent sans s’y arrêter, impression comparable à celle que nous avons lorsqu’en train, au lieu de regarder au loin, nous ne voyons que l’espace proche qui défile. A cet âge, il voit les êtres et les objets qui s’éloignent ou serapprochent de lui: c’est sonespace visuel.

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L’enfant et l’espace B. Espace vécu: jusqu’à18 mois

Ce deuxième temps correspond au stade sensorimoteur de la pensée enfantine:

l’enfant va évoluer de l’espace sensoriel à un espace où il se déplace, dans lequel il manipule. Toutefois, il se meut dans son espace environnant mais sans l’analyser. Il pourra se déplacer sans se cogner aux meubles ou encore rouler sur un trotteur et tourner de façon adéquate, mais ce ne sont là que des adaptations motrices intuitives aux distances, à l’environnement. Par imitation, il va être capable d’utiliser correctement son espace familier. Donnons comme exemple : déposer un papier dans la poubelle est un acte qui peut être réalisé bien avant de posséder le concept"dans". C. Espace perçu : à partir de 4-5 ansjusqu’à 7-8 ans

Cette troisième étape correspond au stade préopératoire du développement intellectuel. L’enfant va comparer ses diverses expériences spatiales et trouvera du plaisir

à expérimenter diverses sensationsspatiales. L’enfant vit l’espace de façon égocentrique (par rapportà lui-même). Jusqu’à 7 ans, il établit des rapports d’ordre topologique, c’est-à-dire qu’il percevra les notions : • De voisinage(près, loin, contre) • De séparation (il triera formes différentes) • D’ordre (il aligneradesobjets) • D’entourage ou d’enveloppement (dedans, sous,entre, ...). Mais il comprendra ces notions à partir de son propre vécu. Par exemple, tel objet est plus haut que moi, tel autre est devant moi ; pour voir ce qu’il y a derrière, je dois 25

me retourner...


L’enfant et l’espace D . Espace connu : à partir de 8 ans

Ce quatrième palier dans l’apprentissage de l’espace recouvre la période préopératoire et le stadeopératoire. Jusqu’à 7 ans : l’enfant va mémoriser et verbaliser des situations et des orientations spatiales (vers 6 ans, il connaît les termes gauche-droite). Il est aussi capable d’organiser son espace en fonction de ses besoins, mais ceci se limite toujours à l’espacetopologique. Ce n’est qu’après 7 ans que l’enfant accède à l’espace représentatif. Il sera capable de perspective, de décentrer sa perception de l’espace, de ne plus voir

l’espace uniquement par rapport à lui-même. Il cessera de considérer l’espace en fonction de sa situation propre : c’est le stade des rapports projectifs. Par exemple, dans un jeu de cache-cache, il considérera l’espacedu point de vue duchercheur.

Espace subi

Espace vécu

Espace perçu

Espace connu

27 1


L’enfant et l’espace 4. Échellesde l’espace –enfant

4.1. le microespace C’est l’espace proche du sujet. On peut voir, toucher et déplacer les objets de cet espace. On distingue le tout et ses parties à condition de manipuler l’objet pour en voir toutes ses faces. Le sujet est à l’extérieur de l’espace et peut avoir plusieurs points de vue de l’objet étudié. C’est l’espace des maths (espace et géométrie). Ex. un solide, la feuille, l’espace et

la table de l’élève. La structuration de cet espace est décisive pour

l’apprentissage de la lecture.

Figure 9 :micro espace

4.2.Le méso espace C’est un espace intermédiaire, un espace accessible à une vision globale. Le sujet est à l’intérieur de l’espace dont l’ensemble peut être accessible à une vision globale. Il peut s’y déplacer pour observer l’espace selon différents points de vue. Une conceptualisation est utile pour appréhender cet espace (maquette plan). Ex.la classe,la cour .

Figure 10 :méso espace

28


L’enfant et l’espace

4.3.Le macro espace C’est un espace accessible seulement à des visions locales. On ne peut donc pas l’appréhender globalement. Chaque endroit de cet espace est perçu de façon isolée. Il est organisé de proche en proche par la mise en relations de « cartes locales ». Une partie seulement de cet espace est sous le contrôle de la vue. Le sujet est à l’intérieur de l’espace et doit coordonner des informations partielles pour conceptualiser cet espace. Pour aider à conceptualiser mentalement cet espace le passage par le plan, la carte ou la maquette est nécessaire. Le macro espace, c’est l’espace de l’EPS et de la géographie. Ex.le groupe scolaire, le village, le quartier…

macro espace méso espace

Micro espace

Figure 11 :macro espace 28


L’enfant et l’espace

5.Laperception de l’espaceà travers l’échelle de l’enfant

En raison de l’imaginaire qui régit sa réalité, de sa morphologie et de sa caractéristique psychologique, l’enfant perçoit autrement que l’adulte.

Commençons par l’angle d’ouverture de son champ visuel qui est inferieure à 70 °

Figure 12 :échelle universelle

avant l’Age de huit ans et contrairement à celui de l’adulte qui dépasse souvent les 180°, l’enfant, dans tous l’espaces où il se déplace, sa perception de l’espace est partielle comparée àcelle de l’adulte. Concevoir un espace à l’échelle de l’enfant c’est lui permettre de tout faire par lui-même, il s’’agit donc d’aménager les lieux à sa guise, de prendre,

d’utiliser et de

ranger. Figure 14 : une entrée à l’echelle de l’enfant

Figure 13 : un espace à l’echelle de l’enfant

29


L’enfant et l’espace 6.La perception de l’espaceà travers ses qualités sensorielles : C’est à l’aide de ses sens (la vue, l’ouïe, le toucher,l’odorat, le goût) que l’enfant découvre le monde et réalise des apprentisages fandamentaux qui lui permettront de se développer. Dès la naissance, l’enfant dispose déjà de plusieurs capacités sensorielles de base qui vont se perfectionner tout au long de son enfance. Par la suite, la croissance rapide de son système nerveux, c’est-à-dire de son cerveau

et de son système perceptif, lui permettra

d’acquérir une maîtrise plus

assurée et plus fine de ses sens. 6.1.La vision La vision est le sens le plus important et

le plus

développé chez l’être humain. Ses principaux stimuli sont la lumière , les formes et les couleurs .ces principale

sollicitations sont

perçus différemment selon l âge, en fonction du contact avec ses stimuli , l’enfant enrichit et construit son vocabulaire. Il identifie,

compare et oppose : claires ou sombre , vives ou ternes. pour contribuer à l’enrichissement de son vocabulaire , il suffit de déformer sa perception au moyen d’instruments d’optique qui créent des effets visuels intrigants et surprenants .

31

Figure 14: les étapes visuelles chez un enfant


L’enfant et l’espace 6.2. La couleur

Figure 14: les étapes visuelles chez un enfant La vision des couleurs repose sur une décomposition de la lumière incidente en trois composantes bleue, verte et rouge auxquelles les cônes, tapissant le fond de notre rétine, sontsensibles. Dans

le

cerveau,

la

recombinaison

des

différentes informations reçues permet de créer une sensationcolorée. La couleur est donc une sensation intimement liée à la lumière (et à sa nature) et à la matière (texture de surface

et nature de la finition

retenue . En outre, les couleurs jouent un rôle fonctionnel, elles permettent à l’enfant de se repérer et de s’orienter dans l’espace. L’utilisation des différentes couleurs à l’intérieur et à l’extérieur aide donc l’enfant à reconnaitre facilement les diverses fonctions et activités de son propre lieu. Enfin, les couleurs peuvent être utilisées dans la signalétique, pour aider les enfants à se repérer, mais ils peuvent aussi participer au développement de leurs personnalités et leurs créativités,en créant une atmosphère favorable à leurépanouissement.

32


Favorisentl’apprentissage Lebleu

L’orange

lejaune Levert

Lamaison

Leblanc

Lenoir Lebrun

Diminuent lesperformances le vert favoriselaconcentration le bleu pour unsommeilréparateur la lavande calmel’atmosphère L’orangeoffre une attractionsociale le jaune stimule lemétabolisme

le bleu promet de l’imagination aux enfants

Lachambre

Le parc Les couleurs attirent et épanouirent les enfants

Larue

Les couleurs chaudes apportent de joies auxenfants

Les différentes couleurs favorisent l’échangeentre les enfants

La salle de classe

Lacours

L’orange offre une attraction sociale et favorise la concentration 33


L’enfant et l’espace

Lalumière

6.2.1.La lumiere

L'enfant observe les effets d'ombres et de lumière depuis sa naissance. Elizabeth Spelke a démontré qu'un nourrisson de 5 mois identifie l'objet comme

un tout, qui présente une

cohérence de forme et de taille même lorsqu'il est en mouvement. Le bébé sait qu'un objet garde son intégrité quand il en touche un autre, ou quand il en traverse un autre.

Mais Spelke met

également en évidence le fait qu'entre 5 et 8 mois, les bébés sont désorientés par le comportement desombre. La lumière a une importante influence sur la

Figure 17: lumière

perception de l’espace de l’enfant, elle est le chevalier protecteur de l’enfant contre l’obscurité. Sa présence est capitale, car non seulement elle lui permet d’appréhender l’espace qui l’entoure mais aussi d’en découvrir d’autre et elle permet de créer des sousespaces avec les jeux de contrastes et d’équilibres. L’éclairage doit pouvoir s’adapter en fonction besoins et des types d’activités prévus .la favorisée le bien-être,

des

lumière naturelle

l’apprentissage et l’épanouissement de

l’enfant. Elle doit être gérer en fonction de l’orientation de l’édifice, de la dimension et de la forme des ouvertures.

Figure 18: les jeux d’ombre 34


L’enfant et l’espace

6.3. Perception tactile : texture et matériaux Le toucher, est un des premiers moyens de

communication et d’exploration chez

l’enfant il

lui permet de découvrir des

sensations sur les textures et de différencier les divers matériaux grâce à cette perception, l’enfant arrive à distinguer le chaud le liss du rugueux, le chaud

du froid, le poreux du

compact, le relief du plat. Figure 19:perception tactile

La mise de place d’activités sensorielles, tactiles, agis sur l’épanouissement de l’enfant, découvrir et expérimenter les matériaux, les vivre avec ses mains et ses pieds ou même avec son corps tout entier, tout cela doit faire partie de son

6.4. Perception olfactive : l’odorat:

quotidien.

L’odorat joue un grand rôle dans le processus d’attachement du bébé à ses parents. C’est en quelque sorte par le nez que l’enfant tisse ses

premiers liens affectifs », précise la

pédiatre. Dès les premiers jours de sa naissance, l’enfant, ayant

un sens olfactif très sensible,

reconnait déjà l’odeur maternelle qui lui procure

une sensation de sécurité dès qu’il se blottir contre samaman. Chaque espace possédé une identité olfactive qui en fonction de la sensibilité de chaque enfant sera

Figure 20 :l’odorat

perçue différemment. L’odeur peut être associée à l’heure, celui du repas, à des fleurs qui rappellent le jardin, ou encore à une saison.

34


L’enfant et l’espace 6.5. Perceptionauditive : le son

Dès son arrivée au monde, l’enfant bénéfice d’un certain patrimoine auditif qui lui permettra la transition entre sa vie intra-utérine et son nouveau monde. Dès lors il commence à s’intéresser à tous les sons qu’il perçoit et d’en comprendre l’origine. Le son attire l’attention de l’enfant .Grace à l’ouïe, le jeune enfant développe son propre langage, d découvre et s’émerveille des sons de notre monde : la musique, la nature. L’architecture joue un rôle important dans la stimulation auditive, par l’identité acoustique des lieux: celle-ci est régie par les dimensions, les proportions et formes

de l’espace, ou encore par différentes surfaces de sol qui engendrent diverses sonorités de pas.

35


Première partie : l’enfant CHAPITRE 3 : Les besoins fondamentaux de l’enfants

36


Les besoins fondamentaux de l’enfant

Introduction : Les besoins de l’enfant, comme ceux de tout être

humain, sont des besoins qui sont une

réelle nécessité. Ils sont indispensables à la vie. Chez l’enfant, le néocortex, centre de la raison, n’est pas encore pleinement mature. Par conséquent , le non-respect des besoins de l’enfant se transforme probablement en comportement inapproprié voire en crise de Figure 21 :La pyramide des besoins , Abraham Maslow

colére .

« Le fonctionnement doit être perçu tel un escalier. L’individu doit satisfaire les besoins qui sont à la base afin de pouvoir réaliser ceux qui sont au niveau supérieur. Le plus haut niveauétant le besoin de s’épanouir.»

(5)

Le psychologue AbrahamMaslow

LESBESOINSPHYSIOLOGIQUES: Ils sont liés à la survie. Ce sont des besoins concrets tels que manger, boire, dormir, respirer, faire ses besoins, se protéger contre les intempéries (froid, orage…). Si les besoins physiologiques ne sont pas satisfaits, ils peuvent l’emporter sur laconscience. L’alimentation joue un rôle essentiel dans l’établissement de la relation affective notamment les premier mois pendant l’allaitement ou les biberons. Plus tard, lorsque l’enfant éprouve le besoin de manger avec ses mains, il est important de le laisser faire, car cela répond à un besoin d’exploration et lui permet de développer son sens du toucher... c’est aussipour lui une source deplaisir.

(5)

Abraham Maslow , Le psychologue, la pyramide des besoins , 1940 37


Les besoins fondamentaux de l’enfant

1. Besoin de sécurité et de stabilité 1.1 . Le besoin desécurité C’est à travers les interdits, les frustrations, les limites, les règles, que nous donnons à l’enfant le sentiment de sécurité, mais aussi les bonnes basesde la socialisation. L’enfant n’est pas totalement conscient de la notion de danger, il agit spontanément à l’intérieur de son monde imaginaire ,il est curieux , imprévisibles et impulsif dans son jeu ,il est vulnérable aux accident.  En assurant ce besoin vital ,nous favoriseront le milieu de vie de l’enfant.

1.2.Le besoin d’être respecté L’enfant a besoin qu’on Respecte son rythme de Développement (développement psychomoteur, affectif et social) .

Cependant ,l’enfant développera sapersonnalité, ses goûts, son désir de faire ou de ne pas faire, un monde propre à lui que bous devons respecter .

38


Les besoins fondamentaux de l’enfant 2. Besoin de jouer 2.1. La liberté dejouer L'idéal est que l’enfant ait des jeux à sa disposition (mais pas trop car il risquerait de ne plus savoir à quoi jouer et d'être insatisfait). Et surtout, qu'il soit laissé libre de les choisir quand il le souhaite. Il est heureux lorsqu'il joue de se sentir compris et encouragé car il a besoin d'être en confiance. C'est là qu'il est le plus créatif, le plus libre, le plus actif. Quand l’enfant s'amuse, il ne perd passon temps, bien aucontraire.

2.2. Un espacepour jouer Pour cela, il est bien de lui prévoir un espace suffisant où il puisse mettre un peu de désordre et jouer en toute liberté : laisser libre cours à son imagination demande une certaine liberté d'actions.

Pouvoir bouger, déplacer les jouets, faire du bruit, galoper, rire... Le jeu est rarement quelque chose de statique et silencieux. Ce ne doit pas être quelque chose de trop cadré. En le laissant s'amuser comme bon lui semble, vous lui permettez de stimuler son imagination et l'habituez à savoir s'occuper tout seul. 39


Les besoins fondamentaux de l’enfant 3.Le besoinde mouvement et de concentration Un enfant de 2 à 6 ans a du mal à gérer ses émotions, à leur donner un sens et surtout

à

freiner ses impulsions. Alors il utilise son

« Courir, sauter, grimper… bouger ! Le mouvement permet aux enfants de se sentir bien, de se libérer de leurs tensions,d’exprimer ce qu’il ressentent. Les (6) activités corporelles représentent aussi une aide precieuse pour tous les apprentissages intellectuels . »

corps pour manifester tout ce qu’il ressent à l’intérieur

SuzanneB.Robert-Ouvray

de lui. Quand il est content, par

exemple, il saute littéralement de joie! En grandissant, l’enfant va peu à peu intérioriser ses émotions et de moins en moins utiliser son corps pour les exprimer. Au fur et à mesure qu’il pourra mettre des mots et des images sur ce qui se passe en lui, c’est-à-dire intellectualiser

et “mentaliser”, il aura de moins en moins besoin d’avoir recours à

cette expression corporelle. Le

mouvement va de plus en plus céder la place à la pensée. C’est certain. On peut même dire que

Figure 22 : un enfant grimpe un mur

l’activité physique et les exercices corporels que les jeunes

enfants font à l’école ou à la maison

s’apparente à de larelaxation. On pense souvent que relaxation doit rimer avec le fait de se mettre au calme, de se retourner vers

soi. Ce n’est pas forcément vrai chez les

petits. Bouger leur apporte une détente musculaire et une saine fatigue, tout à fait relaxantes et libératrices destensions. (6)

SuzanneB.Robert-Ouvray

Figure 23 :les enfants sautent sur un géant filet


Les besoins fondamentaux de l’enfant

4.Le besoinde collectivité etd’individualité . L’enfant a besoin de socialiser afin de s’intégrer à la vie en collectivité , c’est par l’affrontement et la engagement qu'il enrichit sa personnalité et explore de nouvelles expériences sociale. Cette socialisation de l’enfant dont il est acteur principale l’aide à développer ses talents scolaires et d ’acquérir une image positive de lui-même grâce à la réaction des

pairs à son comportements. En côtoyant chaque jour de nouveau groupes et en ne partageant pas chaque moment de son quotidien avec les mêmes pairs , l’enfant enrichit ses expériences sociales et varies toutes , le besoin de s’intégrer dans un groupe va de pair avec le besoin primordial de solitude, d’intimité et d’individualité, Cependant la vie d groupe n’est toujours facile et présente quelquefois des contraintes,l’enfant doit pouvoir se détacher seul ou en un petit groupe ,pour jouer ,discuter ou parfois entrer danssabulle pour réfléchir . Cette liberté de choix que nous donnons àl’enfant d’être en groupe ou de s’isoler ,d’être vu ou à moitié caché , instaure la paix et de donne lieu à une cohabitation harmonieuse desindividus.

41


Les besoins fondamentaux de l’enfant

Synthèse

Espace à l’echelle de l’enfant

Espace Appropriable

Ouverture sur les espace collectifs Les couleurs

Matériaux Amortisseurs

Délimitation des espaces


Deuxième partie : l’enfant une question sociale

CHAPITRE 1 : l’Enfant de la maison

43


L’enfant une question sociale

Introduction : L’enfant ne peut pas grandir comme le devrait un être en voie de formation, parce que l’adulte le réprime .l’adulte est un concept abstrait .Puisque

l’enfant est un être isolé dans la société, c’est l’adulte qui exerce une influence sur lui . Et cet adulte est facile à déterminer, c’est l’adulte le plus proche de l’enfant : il s’agit principalement des parents et, ensuite, des instituteurs. C’est à ces adultes que la société assigne une tache contradictoire, puisque

elle leur attribue à la fois le mérite de l’éducation et celui du

développement de l’enfant. Mais quand on explore les abimes de l’âme, surgit une puissance clameur d’accusation : 

Échec scolaire

Délinquances

Exploitation sexuelle, etc. 44


L’enfant une question sociale

STATISTIQUE En Tunisie, en 2017, les délégués à la protection de l’enfant reçoivent 45 signalements par jour, dont 63.1 % des enfants faisant l’objet de signalement se trouvaient à leurs domiciles, contre 17.7% dans

la

rue

et

16.3%

dans

des

établissements scolaires.

 Les parents (ou l’un des deux) et la société/circonstances ont été les principales

sources de menace

avec

respectivement 49.8% et 17 .3% des cas

signalés.

45


La maison

I.

ENFANT- MAISON

Introduction : De tous les espaces fréquentés par l’enfant, celui de la maison est sans doute le premier à découvrir, le plus familier, le plus familial, le plus influent dans la construction de sesrepères spatiaux et affectifs. La maison est un abri, elle est ce corps enveloppant et protecteur qui vient redoubler, de l’extérieur, l’enveloppe maternelle. Entre les murs extérieurs et l’enveloppe corporelle s’étend l’espace de la maison. Ni dedans de soi, ni dehors, c’est un lieu intermédiaire. C’est

l’espace de l’intimité familiale. Il est plus ou moins étendu selon les moyens et l’histoire de la famille, plus ou moins sophistiqué, et son aménagement varie selon les cultures.

1.1. La maisonet le corps: Les rapports entre le corps et la maison ont été maintes fois soulignés. « La maison est votre plus grand corps », écrivait Khalil Gibran. Sans doute parce que la maison est une extension du corps, un territoire qui le prolonge. Les activités qui s’y développent dans des endroits déterminés se rattachent aux grandes fonctions corporelles : laisser entrer (portes), se nourrir (cuisine, salle à manger), regarder (fenêtres), excréter (WC), digérer (salon), se retirer (chambre), aimer (chambre), se purifier (salle de bain), sedéplacer (allées),etc.

46


La maison 1.2. La maisondessiné par l’enfant: Lorsqu’on demande aux jeunes enfants de dessiner une maison, ils produisent

souvent le même modèle, avec deux fenêtres, une porte, une

cheminée, une allée et un toit pointu : modèle appris ou fantasme partagé ? Peut-être les deux. Michel Soulé précisait que l’enfant qui répond à l’invite de l’adulte « Dessine-

moi une maison » ne dessine pas vraiment sa maison mais une

structure qu’il a dans la tête. En fait, il dessine le mixte d’une représentation de

ses enveloppes psychiques, de ses images parentales, d’éléments de sa maison et de ce qui s’y passe, comme de ce qui se passe dans son fantasme. Son dessin est à interpréter en fonction des mots et associations qui l’accompagnent dans une dynamique donnée autant par le contexte que par les commentaires de l’adulte.

Figure 24 :Une maison dessinée par un enfant

45


La maison 1.3. Maison, terrain d’expérienceet de jeux :

1.3.1.La place de bébé dans la maison La maison est le « premier terrain de jeu pour un bébé : les obstacles, les escaliers, les objets, les meubles, sont autant de matériel d'exercices ludiques où s'entraîne la motricité de l'enfant et seconstruit son schémacorporel».

1.3.2.La place de l’enfant dans la maison En grandissant, l’enfant vous sollicitera pour jouer avec lui, admirer ses nombreux dessins, participer avec vous à la cuisine… Le jeu est en effet un acte social qui se doit d’être partagé. D’autant plus dans le cocon familial, qui est un endroit sécurisant. Nous sommestous heureux de pouvoir nous y retrouver.

1.3.3 La place de l’adolescent danslamaison Plus tard, alors qu'il grandit et qu'il laisse traîner ses affaires, c’est safaçon à lui d’exprimer un paradoxe: je laisse mes affaires, elles sont à moi et j’affirme ma présence. Tout en ayant un besoin grandissant d’autonomie –propre à la vie-, il y a cette nécessité de rappeler qu’il est là et que, finalement, il a encore besoin de nous. C’est une manière. D’exprimer son attachement à la famille. C’est, là encore, un acte social, mais qui n’est pas verbal. C’est dire « je sais que je grandi, mais j’ai encore besoin de ma place, comme avant».

46


La maison

1.4. Maison, adultes: la quasi-absencedu parent

L’univers créé par les parents qui s’approprient leur maison est partagé avec l’enfant : c’est aussi son univers qu’il contribue peu ou beaucoup à animer. Il en est aussi souvent l’objet d’unemenace. Les parents sont une source de réconfort et de chaleur pour leurs enfants. L’un ou les deux parents étant

absents, l’adolescent peut rester privé de toute l’attention nécessaire. Que la mère ou le père soit absents du foyer, les enfants qui n’ont pas un ou les deux parents à la maison peuvent souffrir et estiment qu’ils n’ont pas tout le soutien dont ils ont besoin. Pour cacher cette vulnérabilité et éventuellement la contrer, certains jeunes peuvent, entre autres, devenir agressifs dans l’intention d’intimider les autres avant de

Figure 25 : la quasi-absence du parents

devenir eux-mêmes victimes. Cependant, il est également vrai que tous les enfants ne subissent pas les effets de la mêmemanière.

47


La maison

Figure 26 :les parents et les enfants jouent avec les tablettes

1.5.Maison, présence de lanouvelle technologie : À une époque où les nouvelles technologies sont omniprésentes dans notre quotidien, il est difficile d’empêcher nos enfants de les utiliser. Écrans en tous genres sont entrés dans nos mœurs; smartphone, tablettes, ordinateurs portables, montres connectées, jeux vidéoetc. On constate une précocité extrêmement importante chez les enfants. Dès leur naissance, ils sont plongés et grandissent dans l’ère numérique dans laquelle nous évoluonstous au 21ème siècle. De plus, l’utilisation de ces écrans est souvent une “aide” dans le quotidien surchargé desparents qui peuvent ainsi faire une pausele temps d’uninstant. Mais la majorité d’entre eux ignore à quel point cela peut nuire au développement de l’enfant lors d’une utilisationexcessive.

50


La maison

Figure 27 : Shéma analysé par la psychologue Lamya Lamrani

La psychologueclinicienne LamyaLamranianalysece phénomène de surexposition et

sesconséquences:

• La vue peut être affectée: la lumière bleue desécrans a un effet néfaste sur lesyeux.

• Il y a un réel risque de développer unedépendance.

• Isolement social, introversion chez certains enfants cequi entrave l’épanouissementpersonnel.

Figure 28 :la lumiére bleue des ecrans a un effet néfaste sur les yeux

• L’usage excessif des écrans a un impact sur l’activité cérébrale de l’enfant pouvant entraîner un retard de langage, une réduction de la capacité d’attention et un surpoids: cesont les trois problèmes majeursobservés. • Troubles du sommeil et cauchemars.

Figure 29 : l’enfant s’isole avec sa tablette 51


Deuxième partie : l’enfant une question sociale CHAPITRE 2: Le quartier – La rue

52


Le quartier – La rue

1.L’enfant - la rue – espacejeux :

Introduction : Laforte présence des enfants dans la rue dans nos sociétés est une réalité visible. Au-delà des raisons invoquées avec facilité, la démission parentale et l'insuffisance de l'offre institutionnelle de prise en chargedel'enfance. Il s'agira pour nous de voir la manière dont les enfants occupent l'espace public ce qu'ils y font, comment cette situation imposée est vécue par la famille.

1.1. Rue – milieuurbain L’enfant est un usager vulnérable dans l’espace public actuel. Pas besoin de grandes analyses pour comprendre que l’espace urbain n’est pas adapté : trottoirs pas assez larges, marches de hauteur trop importante, passages piétons peu sécurisés… L’enfant ne serait

donc pas le bienvenu dans un espace public pensé pour les adultes. De plus, ses capacités de compréhensionet de concentration augmentent ledanger. En déjouant la mise en scène des planificateurs, pour qui les enfants sont d’abord des objets à classer dans les chapitres démographie, scolarisation et santé, ils font en même temps perdre à la Zena son identité première à savoir, d’être d’abord un espace de circulation. Expression aussi d’un refus de prise en charge totalitaire et d’un encadrement permanent, l’occupation massivede la Zenapar les enfants obéit à un double besoin: Celui de recherche de la liberté chez les enfants, Celui de la paix et de la tranquillité chezles parents.

53


Le quartier – La rue

1. 2..Rue– Espacede jeux Jouer, l’activité favorite des enfants, pourrait être ramenée sur l’espace public afin d’en favoriser l’apprentissage. Cette liberté de faire, de courir, de sauter, crier, se bagarrer est revendiquée comme un leitmotiv par tous les enfants interrogés de 5 à 13 ans. « Je fais ce que je veux et personne ne s’occupe de moi ». La rue se transforme grâce aux enfants, en espaced’expérimentation et decréativité.

Et l’enfant joue naturellement avec son environnement urbain : depuis des générations on s’évertue à ne pas marcher sur les traits ou à ne passer que sur les bandes blanches des passages piétons pour éviter crocodiles, piranhas et autres grands dangers imaginaires. Il

faut donc s’adapter au langage de l’enfant pour l’aider à

appréhender son espace et développer desprojets participatifs.

Figure 30: des enfants jouent dans la rue

54


Le quartier – La rue

Lorsque la norme de non-mixité est dérogée, la fille qui joue avec les garçons ou l’inverse, est objet de dérision. La dissuasion emprunte des voies multiples. La violence des jeux des garçons n’est évoquée que par une seule fille de 6 ans. De plus lorsqu’il

arrive qu’une fille joue dans un groupe de garçons, et qu’elle tombe, ce sont les parents (essentiellement la mère) qui interviennent en polarisant leur colère sur les garçons jugésresponsables. Si dans leurs jeux, les filles restent à proximité du lieu d’habitation, c’est en fait pour permettre un contrôle permanent de la mère qui exerce son autorité à distance, par le biais de la fenêtre ou du balcon. À intervalle régulier, elle y apparaît, rappelant à l’ordre

les uns et les autres, s’accordant par cette attitude une relative bonne

conscience dans le suivi éducatif de sesenfants.

Jeux de garçons

Football (foot )

Carte (el carta )

Jeux mixtes

Cache-cache (Ghomitha)

Jeux de filles

Poupée (Arrousa)

Saut à corde

Course-poursuite (chadda )

(Courda )

Figures 31 :Schémas des jeux pratiqués par les enfants selon le sexe

55


Le quartier – La rue

 L’espace-rue, joue un rôle complémentaire avec la famille avec laquelle les liens sont maintenus. Les enfants à la rue ne sont pas les enfants de la rue. C’est en fait un espace exutoire permettant la régulation des rapports parents/enfants.  Les

enfants

contribuent

à

façonner

la

configuration

des

quartiers.

L’appropriation par la réoccupation ludique de l’espace public, non prévu à cet effet est le signe majeur de la méconnaissance par les planificateurs d’une réalité sociale profonde.

56


Le quartier – La rue

1.3.Sur le cheminde l’école:

Le chemin de l’école joue un rôle important dans la vie d’un enfant d’âge scolaire. Il favorise les rencontres avec des camarades du même âge, contribue au développement intellectuel et social de l’enfant, et encouragel’activitéphysique. Les enfants savourent la liberté dont ils font l’expérience sur le chemin de l’école. Il est donc nécessaire de rendre les trajets sûrs et de préparer les enfants à cette aventure – en les informant, en la planifiant bien et en s’entraînant avec eux. Mieux l’enfant connaît le chemin de son école, plus il peut être attentif aux découvertes et impressions qui l’y

Figure 32: : l’immagination d’un enfant

attendent. Enfin, et c’est très important, cela lui

permet de se familiariser avec les dangers de la circulation routière. Le chemin de l’école fait partie du chemin de la vie. Il renforcela personnalité.

1.4.Conscience insuffisantedes dangers Ce n’est que vers l’âge de 5 ou 6 ans que les enfants réalisent ce qu’est un danger. Vers 8 ans, ils prennent conscience qu’un certain comportement peut être dangereux. Al’âge de 9 ou 10 ans, ils comprennent un peu mieux ce qu’est une mesure préventive. Vers l’âge de 13 ou 14 ans, ils sont enfin capables de se concentrer pendant une plus longue période sur le

trafic routier. Les enfants sont souvent simplement, joueurs, donc

imprévisibles, impulsifs et se laissent facilement distraire. C’est pourquoi les autres usagers de la route devraient faire d’autant plusattention .

58


Deuxième partie : l’enfant une question sociale CHAPITRE 3 : L’établissement scolaire

58


L’établissement scolaire

L’établissement scolaire: Introduction : Mon école, mon collège, mon lycée : chacun de ces espaces éducatifs est un lieu familier

qui structure l’espace public. Fréquenté par des générations successives de

citoyens, il fait interagir histoire de l’éducation, représentations sociales et reconstruction par le souvenir: Lieu de vie quotidien de milliers d’élèves et de leurs professeurs, le

bâtiment scolaire a toujours assumé une fonction politique, sociale et pédagogique qui dépasse souvent les perceptions qu’en ont lesusagers. En ce début de millénaire, l’École semble avoir pour mission d’accueillir les enfants et les adolescents de plus en plus tôt, de plus en plus longtemps, de plus en plusnombreux. Alors que l’influence des espaces physique sur l’apprentissage a largement été ignorée en faveur d’études sur la pédagogie, la psychologie ou d’autres variables sociales .les enfants

passent la majorité de leur temps à l’école, il est donc justifiable de

s’intéresser aux impacts que sesespaceconstruits ont sur les enfants. Comment et pourquoi l’environnement de l’école influences-t-il le comportement des enfants ? Et que l’on souligne par ailleurs le rôle de l’architecture dans la réussite des élèves ? 59


L’établissement scolaire

DansLaClasse: L’aménagement de la classe a des impacts sur les échanges sociaux des enseignants et leur étudiant. Les aspects physiques et spatiaux de la classe donnent un message symbolique de ce que l’on doit s’attendre de cet espace .le mouvement est un accompagnement naturel dansl’apprentissage del’enfant. Alors que la classe est un espace contrôlé par l’enseignant, la cour est d’abord un lieu habité par les élèves. Les maîtres en ont une vision globale, mais n’ont pas besoin de se l’approprier. Au contraire, les enfants vont se familiariser avec chacun de ses recoins et installer leur camp de prédilection dans l’un d’eux. Chacun a en mémoire une ou plusieurs cours de son enfance et les espaces qu’il investissait pour tel jeu, l’atmosphère générale qui s’y dégageait, associant souvent un souvenir à l’endroit où il s’estproduit.

Dans La cours : Une cour se découpe ainsi en espaces distincts identifiés à des jeux particuliers : la corde à sauter sous le préau, le football au milieu, les billes au pied des arbres et les secrets derrière les buissons. Mais, en arrivant à l’école, les plus jeunes doivent surtout apprendre quels sont les lieux déjà occupés par leurs aînés qu’ils ne pourront investir que quand les grandsauront quittél’établissement.

60


SYNTHESE

LA MAISON • Sécurité • Absence des parents  coquille

L’ETABLISSEMENT SCOLAIRE • Dissipline • L’intégration  Dedans

LEQUARTIER • danger • liberté  dehors

61


Troisième partie : Approche Analytique

62


Approche Analytique

LE PROJET : LA FABRICA DE MUSICA LE LIEU : FAVELAS DU BRESIL ARCHITECTE : URBAN THINK TANK STUDIO

Présentation du projet : La Fabrica est un projet remarquable au milieu de la précarité des quartiers populaires de Rio. Ce bâtiment propose des activités culturelles (salles de musiques, salle de spectacle, studios) des activités ludiques (salle que sport, salles de classes…), le tout appuyé par une structure.  Visant essentiellement les jeunes du quartier

63


Approche Analytique L’implantation du projet :

Située au pied d’un coteau dominé par un quartier de hautes tours menacantes, la Favela abrite , sur un million de mètres carrés , 70’000 à 100’000 personnes , selon des estimations approximatives, la région est effectivement séparée de la ville formelle

et de ses infrastructures sociales et culturelles. En outre, en raison du développement informel et des conditions topographiques et géologiques de

la région, le site est

caractérisé par une érosion accrue et des glissements de terrain dangereux. Le projet relève ces deux défis clés, en s'appuyant sur une participation communautaire intense. La topographie exigeante est conservée

et stabilisée pour éviter toute érosion

supplémentaire, créant ainsi une arène naturelle dans un espace public en terrasse et comprenant une enceinte pour l'agriculture urbaine , 64


Approche Analytique

1. Terrassespublic

1. Les

terrasse

2. Rampes public

combinent

entre

l'infrastructure

3. Espaces verts

physique

nécessaire

et

l'infrastructure sociale, offrant ainsi de la place pour des programmes flexibles et adaptables. Ils établissent également des liaisons importantes avec le voisinage environnant par le biais de sentiers existants et déconnectés.

2. Les rampes permettent le déplacement à travers le site, créant un accès public du haut vers le bas et dans l'ensemble de l'espace et du bâtiment. Elles développent un nouveau système de circulation publique dans une région connue pour sa topographie difficile et dangereuse.

3. L’espaces vertes contribuent à transformer l'espace vide en un paysage productif. Non seulement ce programme fournit-il une production alimentaire à petite échelle, mais il fournit également à la communauté les connaissances et la capacité de mettre en œuvre ce système dans d'autres domaines.

65


Approche Analytique

circulation en terrasse L’Intégrationn des terasses Les rampes Les terasses

 l'accès au site est assuré par deux routes, l'une en haut de la pente et l'autre en bas. la rue inférieure adjacente à l'immeuble contient un arrêt de bus et un revirement. la circulation publique est alors en mesure de continuer à gravir la colline par l’intermédiaire des ascenseurs publics et des ponts. 66


Approche Analytique

L’acces l'école et le paysage fonctionnent comme un seul bâtiment. Les passerelles de connexion permettent l'accès du site à la structure, formant ainsi un circuit de circulation complet permettant au public d'entrer à tous les étages de l'établissement et dans l'ensemble de l'emplacement. L'ascenseur sert également de puits public permettant des zones d'entrée à tous les niveaux du bâtiment et des terrasses. L'école de musique accueille des cours, des répétitions et des performances complètes. Le bâtiment lui-même est une étincelle pour un changement positif et un centre / nœud de technologies innovantes et rentables. C’est un prototype qui peut être adapté à d’autres sites à haut risque ainsi qu’à d’autres quartiers de la ville.

67


Approche Analytique Synthèse

Le projet dans son contexte

L’acces

Salle de sport

Intégration du terrain

Espaces verts

 Intégration du projet dans soncontexte.  liaisons importantes avec le voisinage.  Respect aux besoins pratiques de sécurité et les désirs de l’espace public et des systèmes sociaux.

66


Approche Analytique

LE PROJET : LE PÔLE ÉDUCATIF MOLIÈRE LE LIEU : QUARTIER DE LA VIGNE BLANCHE - LES MUREAUX ARCHITECTE : AKAARCHITECTE ANNÉE: 2013 SUPERFICIE: 9000 m2

Présentation du projet : La commune du quartier de La Vigne Blanche souhaitait se doter d’un pôle éducatif innovant, dont le programme regroupe des espaces dédiés et des espaces partagés, mutualisés entre la ville et les services éducatifs. Ouvert toute l’année et 7j/7, l’équipement devait témoigner d’une activité de service public et contribuer à une meilleure mixité.

Figure * * : Axonométrie du projet 67


Approche Analytique

Figure * * :implantation du pole éducatif

Voie véhiculaire principale Voie véhiculaire secondaire

Entrée principale : Public

Entrée secondaire : Privée

Voie piétonnière

Figure * * : Coupe sur le terrain

La topographie du site en forte déclivité (12 mètres) offre au projet des perspectives à l’échelle géographique et paysagère, ainsi que des imbrications avec les espaces publics avoisinants.

68


Approche Analytique Panorama de fonctions spatiales :

3

5

4

a

2

C B 1

A

Espaces dédiés

Espaces partagés 1. Salle polyvalente 2. Café 3. Plot 1 4. Plot 2 5. Plot 3 Circulations partagées

A. B. C.

Cours dédiés

Créche Ecole maternelle Ecole élémentaire

LEPROGRAMME REPOSESURLESTHÈMES SUIVANTS: - MULTIFONCTIONNALITÉ - MUTUALISATION ETPARTAGEDESESPACES - PROXIMITÉ (ESPACESDÉDIÉS)– - RAYONNEMENT(ESPACESPARTAGÉS)– - AMPLITUDE D OUVERTUREMAXIMUM

a. Cours créche b. Cours d’ecole maternelle c. Cours d’ecole élémentaire

C

c

b

B

A

1

71


Approche Analytique Synthèse

 POLYVALENCE- MODULARITE - EVOLUTIVITE

+ Adultes +enfants

Programmes partagés • • • • • • •

Salle polyvalente Salle de cinema Restaurant Mediatheque Cafe Administration Les clubs

Espacespartagés

Programmes dédiés • • •

Créche Ecole maternelle Ecole élimentaire

Espacesdédiés 72


Approche Analytique

LE PROJET : FAMILY BOX À QUNGADO LE LIEU : QUINGADO - CHINE ARCHITECTE :CROSSBOUNDARIES ANNÉE: 2015 SUPERFICIE: 4400.0m2

Figure * * : Axonométrie du projet

Présentation du projet : « FAMILY BOX » est l’exemple d’un espace actif dans l’acte de l’apprentissage et du l’épanouissemet à travers ses sous espaces codifiés par les couleurs , par sa flexibilité d ’amenagement et sa richesse en termes d’activités ludo-educatives 73


Approche Analytique Panorama de fonctions spatiales :  Visant à enrechir les capacité de l’enfant et leur attribuer de nouveaux acquis , le projet se caracterise par

une variété d’activité dispatchées dans un espace

modulable selon les besoins.

librairie Piscine Expression libre Médiathèque Air dejeux Espacede « Storytelling »

Plan du premier niveau Espace de découverte sensorielle Salle de dance Espace multifonctionnel Salle de musiques espace d’expression artistique Salle d’apprentissage culinaire Plan du deuxième niveau 74


Approche Analytique Un espace codifié visuellement : Le projet est dans son cadre perçu grâce à trois couleurs principales - jaune, bleu et vert - représentent la ville de Qingdao et chacune indique une caractéristique de conception spéciale.  le jaune : les sols et lesescaliers  Lebleu : les espaces multifonctionnelles  le vert : pour les volumesamovibles

Lesescaliers Mur amovible Coin pour enfant

Axonometrie montrant les différents typesd’espaces Volumes amovibles Espace polyvalent Espaces de découverte à l’echelled’enfants Planchers et escaliers

73


Approche Analytique Une architecture adaptée selon les besoins :

L’ATELIER

L’ATELIER+ MICROTHEATRE

L’ATELIER+ SALLE D’EXORESSION

76


Approche Analytique Synthèse

 Conception visant le développement sensoriel

 Polyvalence et optimisation de l’espace

 Primauté de la découverte spatiale

77


Quatrième partie : Jbel Lahmar

CHAPITRE 1 : Analyse du site

78


Analyse du site 1. Presentation du quartier JbelLahmar 1. Situation etl’accés Lequartier de JbelLahmarsesitue au nord ouest de Tunis,à peine deux kilomètres du centreville avec qui il entretien de multiples relations notamment : des relation habitat/ travail, utilisation commune des équipements géographiques, proximité géographique, dessertes et flux. La

mitoyenneté

de

grandes

zones

d’équipements et d’emplois au faubourg a aidé à la sédentarisation de sa population rurale

migrante, Néanmoins, malgré la

proximité de grandes liaisons inter-quartiers, le quartier de Jbel Lahmar demeure une zoneenclavée. Plan

Plan de situation 79


Analyse du site 1.2 .lesrepéres

Le plan ci-contre a été réalisé à partir des informations collectées sur terrain ,il représente les repères repéré par par les enfants de « Jbel Lahmar ».

Plan : repére

ParcBelvédère Limite de la zone: JbelLhmar Stade MouftahSaadalah Stade ChedlyZouitaine StadeElOmrane ComplexeSportif

RueMoufteh Saadalah Boulevard MouamedBouazizi

Trajet :Metro

Maison deculture

80


Analyse du site 1.3. Les ilots

Lequartier JbalLHmarcomprend 6 sousquartiers : 1/ ElBarrage 2/ ELhabib

3/ LaCite

4/ Combattant

6/ BirAtik

5/ Ezzayatine

1/ ElBarrage 2/ ELhabib

6/ BirAtik

4/ Combattant3/ LaCite

5/Ezzayatine

Plan : ilots

81


Analyse du site

1.3 .Activité et équipement : La densité du bâti ne laisse pas de place à l’implantation d ’espace verts , hormis le parc Belvédère qui se situe du coté ouest du quartier Jbal L hamar et les quelques jardin ,non aménagés , éparpillés dans le quartier et figurent comme des lieux de passage et non pas des espace dedéambulement Enprésencedeséquipement éducatifs ( Ecolesprimaires ,collèges , lycées ) on remarque une négligence et absence des espace de loisir ,ce qui permet de proscrire les jeunes de cercle desrisques de délinquances .

Zone de réhabilitation Zoneverte

Zoned habitation organisée

Zoned’equipement

82


Analyse du site 2 . QuartiersEzzayatine

Notre choix d’etude s’est porté sur la zone sud du quartier qu’on

a jugé

représentatif par sa culture et les problèmes qu’elle contient ,A ce niveau , une multitude d’anomalie notamment circulatoire ,sociales et

économiques

,se superposent et crée les anomalies

83


Analyse du site 2.1. Zone transitoire:

Situé dans la partie base de Djabel Lahmar , Ezzayatine se trouve jouxtant le quartiers postcolonial El Omran De part sa position charnière ,entre deux conditions urbaines et sociales ,la zone ne crée pas l’homogénéité mais plutôt la cohésion des quartiers .

2.2. Trame urbaine:

=

+ la structure deJbalLhamar

la structure deFranceville

Le sousquartiers Ezzayatinequi s’est construit entre deux tissus urbains différents :

-la structure organique de JbalLhamar - la structure damier du quartier France ville

84


Analyse du site 2.3 Analyse sensible

• Espace urbainsocialisé Le faubourg loin d’être un lieu chaotique est un territoire spécialement organisé qui essaye

de

répondre à ses besoins avec ses propres moyens en reproduisant une structure connue

A la fois sociale et organisé le quartier Djabal L Hmar est avant tout un lieu d’activité où la baraque et la rue sont des espaces de travail et d’échange la grande partie de ce travail est informel mas aussi créateur de ressources importantes pour les citadins .

Le faubourg est un lieu très agité en perpétuelle métamorphose et ces activités sont très flexibles

c’est une structure vivante à la fois adaptable et malléable

L’appropriation de l’espace

L’appropriation deshabitants de l’espace urbain comme espaceextensif au logement : -Construction sans retrait qui est égale à la limite de la parcelle et mêmeplus -Un vis-à-vis architectural qui privilégie les relation sociales entre voisins et qui transforme l’espace urbain et architectural en espace vivant .

85


Analyse du site

2.4. Les enfants dans le quartier de Zayatine

Des maisons jugés petites , manque d’espace , absence des jardin-maison et l ’exiguïté des espaces d’habitat sont présentées comme la raison majeure justifiant le fait que

«

l’enfant est expulsé dehors » . - L’espace-rue, celui de la Houma » joue un rôle complémentaire avec la famille avec laquelle les liens sont maintenus. Les enfants à la rue ne sont pas les enfants de la rue. C’est en fait un espace

exutoire

permettant la régulation des

rapports

parents/enfants.

- . La crise du logement faisant que le fils aîné une fois marié continue de loger, y compris avec les enfants qu’il aura, dans les mêmes lieux, rend difficile toute communication. - Demander aux enfants de sortir « jouer dehors » est pour la mère un moyen de surseoir « aux remontrances et aux coups » auxquels l’enfant pourrait être soumis. Jouant à proximité des lieux d’habitation, il reste sous la surveillances de l’adulte :

Lesétablissementsscolaires Stadeel omrane Espacerue-jeux 64 8 6


Analyse du site

3. La zone à intervenir

Limite de la zoneà intervenir La zone à aménager Les accès Des accès non accessibles

 Les accès sont accessibles que par la rue des Oliviers

87


Analyse du site

3.1. Repères et voiries

Ecoleprimaire Cité zayatine2

Ecoleprimaire Cité zayatine1

terrain

Collége

Ecoleprimaire

RueDesOliviers

RueBecherfares

88


Analyse du site

3.2. Skyline:

1

École Zayatine 1

2

Terrain vide

3

Collège Zayatine

4

École Bir Hakim

A

Rue Les Oliviérs

1 B 2 C A

3

4 B

Rue Becher FAres

C

RuePiétonne

A Skyline : Rue les oliviérs

C Skyline : Rue Becher Fares

2

1

3

4

Skyline : l’établissement scolaire

2

1

3

4

B CoupeSchématique

89


Analyse du site

3.3. 1.voiries : flux

8h 10h 12h Légende

14h Flux intense

16h Flux moyen

18h 20h

Flux faible

Direction des voitures

 Circulation intense durant les horaires d’entré des écoliers

90


Analyse du site

3.3. 2.voiries : flux

8h 10h 12h LĂŠgende

14h Flux intense

16h Flux moyen

18h 20h

Flux faible

Direction des voitures

91


Analyse du site

3.3.4 Repères et voiries : SÊquences

92


Analyse du site

3.3.4 Repères et voiries : SÊquences

93


Analyse du site 3.5.1 États des écoles :

 École Zayatine 1 o o o

562 Élèves 14Classes Administrations ( 1 bureau de directeur)

• Entrée de l’école : médiocre

• Hall d’entrée

92

• Cours de l’école : non entretenu

• Salle de classe


Analyse du site 3.5.2 États des écoles :

 École Zayatine 2 o o o o o

604 Élèves 12Classes Administrations ( 1 bureau de directeur + bureau secrétaire) Salle de professeurs Salle de club

• Entrée de l’école

• Cours de l’école :pas d’ aménagement

• Les murs sont colorés

• Salle de théâtre 95


Analyse du site 3.5.3. États des écoles :

 Collège Bir hakim o o o o o

1214 Élèves 22 Classes 2 laboratoires 1 salle informatique Administrations

• L’entrée de collège : Colorés Non accessible • Cours de collège

Terrain vide • l accessibilité et la liaison de deux espaces est condamné pas des barrières pour des raisons sécuritaires ( selon le directeur de collège Ziyatine )

96


Analyse du site 3.5.4.Etats des écoles :

 École Bir hakim o o o o

412 Élevés 22Classes 1 salle polyvalente Administration ( 1 bureau de directeur)

salle polyvalente : bibliothèque + salle de sport + salle de club

• Cours de l’école Bir Hakim

• Espace vert :non accessible

• Terrain de foot

95


Analyse du site 3.5.5. terrainvide :

 Terrain vide • Surface : 3.443.45 mètres carrés • Terrain de foot non aménagé

75.42m

37.44m

23.85m

15m

10m

46.79m

Plan du terrain

R+2 H 4.5 m R+2 H0.0

H 0.5 m

H 1.5 m

Limite du terrain

Rue les oliviérs

Rue Becher Fares 96

Coupe schématique sur le terrain


Analyse du site

Des séquences du terrain vide

Façade Nord

Façade Ouest

Façade Sud

Façade Est

97




Quatrième partie : Jbel Lahmar

CHAPITRE 2 : Programme fonctionnel


Programme fonctionnel L’enquête in situ aux établissements scolaire de Jbel Lahmar: Après l’école ,comment l’enfant est-il pris en charge ? Quelle activités exercé-est-il ? Les pluparts des enfants aillent et rentrent à l’école tous seuls ou

accompagné par leur grand frère ou sœur , ils parcourent les rues avec leurs camarades . éè

à

é

un enfant de 7ans à

é

fille de 9

ans » un garçon de 11ans  Manque de conscience des parents et manque des espaces dédiés pour

l’enfant , ce dernier passe sa journée devant l’ordinateur è

é

éé

une fille de 7 ans un garçon de 7ans  Les parcours quotidiens entre le logement et l’école sont insécurise et ternes. Là où l’enfant se trouve tranquille c’est le plus souvent chez lui, devant l’écran de son ordinateur ou de sa tablette. Autant dire qu’il vit dans un monde qu’il façonne à partir de ses rêveries et de ses envies… Les conférences réunies dans ce livre dressent un état des lieux et proposent des pistes pratiques dans la perspective des enfants, de ce qu’ils sont et sentent, de leurs besoins et de leurs attentes. 101


Programme fonctionnel Comment imaginez-vous un espace pour enfants ? 

Des dessins dessinés par les enfants des établissements scolaires de Jbel Lahmar :

 Aire de jeux

 Studio d’enregistrement

 Terrain de foot

 dessiner

 Youtube

 forêt 102


Programme fonctionnel

Comment imaginez-vous un espace pour enfants ?

Synthèse des réponses des enfants  Un grand

espace ouvert à la nature et à l’extérieur , sans

cloison • se sentir libre : Un espace dédié pour l’enfant seulement : • Un parcours pour courir , sauter et se reposer • Des activités culturelles : dessin , peinture , musique • Activités de sport et de jeux : des terrains de foot • Aire de jeux • Studio pour enregistrement • De la technologie : Ordinateur , projecteurs et des jeux virtuelles

• Salle polyvalente : une grande salle couverte • un théâtre : pour les fêtes de fin d’année scolaire et pour regarder les films d’animations • Espace de pique-nique • Une grande bibliothèque

Espace pour vivre

+

Espace pour jouer

+

Espace pour étudier

105


Programme fonctionnel

Programme

Après avoir analyser le développement de l’enfant , sa perception de l’espace et ses besoins ,une compréhension des différents projet de référence et de notre enquête in situ à Jbel Lahmar , on propose de : • Le projet doit prendre en charge l’enfant durant et hors des heures de cours et pendant les vacances , • Prévoir des espaces dédies au enfant: :

Vivre : être en contact direct avec la nature sensibilisation à l’environnement :étudier dans la nature , jardinage , escalade …

Jouer : de loisir + d’animation : Jeux de tables ,des parcours de jeux , des sports collectifs et parcours de santé …

Étudier

: de la culture : dans le cadre de l’exploitation et de

l’épanouissement : Lecture , des projections , théâtre , chant , musique …

Cette programmation tiendra compte de la fléxibilité,l’evolutivité et de l’actualisation recherchée dans la lecture fonctionnelle de l’espace projetée dans notre projet .

106


Programme fonctionnel Programme fonctionnel Espace pour étudier

Commun Adultes

s

Enfants

L’existant : 3 Ecoles primaires + collège

Unité des adultes

Unité des enfants

Unité commune

107


Programme fonctionnel Programme fonctionnel L’existant :

3 Ecoles primaires + collège

Espace pour étudier

Unité des adultes Administration Cellule psychologique Sensibilisation parent services

Unité des enfants Activité culturelle Activité sportive Éducation Loisir

Unité commune Accueil Buvette Atelier

108


Programme fonctionnel L’organisation de l’espace :

Espace pour étudier

Espace pour jouer

Espace pour vivre

vivre

jouer

Apprentissage

Parcours

Promenade

étudier

apprentissage – Promenade – découverte

109


Quatrième partie : Jbel Lahmar

CHAPITRE 3 : Esquisse du projet

109


Esquisses du projet

Intervention à l’échelle urbaine :

Le parti d’aménagement : 

Réorganisation des accès pour assurer une fluidité de circulation

Élargir les trottoirs pour les piétons

Crée

une

liaison

établissement biais

de

derniers

scolaires

parcours en

considération

entre par

reliant

prenant

les le ces en

l’environnement

existant

Crée

un

espace

socio-culturel

pour les enfants d'âge scolaire

111


Esquisses du projet Parti architectural

 Une mére qui ouvre ses bras à son enfant  L’ecole qui ouvre ses bras à ses éleves

Environnement

ENFANT

ECOLES

 Un environnement qui ouvre ses bras aux enfants du quartiers

Une connexion entre l’environement –l’enfant et ses établissements 112


Esquisses du projet

Les outils conceptuels du projet:

Autonomie et encadrement : l’enfant peut se promener au niveau de la toiture tout en être en sécurité et sous la surveillance des adultes

Liberté et possibilité du choix : permet à l’enfant de dominer l’espace et se l’approprier

Besoin de collectivité : contribue au développement intellectuel et social de l’enfant

La végétation permettre aux enfants d’être en contact direct avec la nature 113


Esquisses du projet

Intervention

114


Esquisses du projet

Intervention

115


Esquisses du projet

Intervention à l’échelle urbaine :

Éntrées principales des éléves Éntrées secondaires

Un réfuge

Places de stationnement

116


Esquisses du projet

Espace pour jouer

Espace pour vivre

117


Conclusion générale

11 0


La bibliographie

L’enfant , livre de Maria Montessorie

De l’espace vecu à l’espace représente Grande section,Cazanovel Lallida 2014-2015

L’evolution psychologique de l’enfant,livre de Henri Wallon A. Colin, Paris ,1941

La representation de l’espace chez l’enfant ,livre J.Piaget et B.Inhelder 1972

Parler Pour Que Les Enfants Écoutent, Écouter Pour Que Les Enfants Parlent Adele Faber ,2012

La psychologie de l’eanfant ,livre par J.Piaget ,1974

Éduquer les enfants avec la psychologie positive , Bazinet Julie, 2000

Webographie • http://www.observatoire-enfance.nat.tn/ • www.mandit.org • www.femme.gov.tn • www.iscenf.rnu.tn • http://www.observatoire-enfance.nat.tn • www.delegue-enfance.nat.tn • www.social.tn • www.education.gov.tn • https://enfants.ansi.tn • www.enfant.tn • https://naitreetgrandir.com/fr • www.larousse.com/ 118


La liste des figures Figure 1 : développements de L'Enfant : du nouveau-né jusqu’à l’adolescent Figure 2 : le stade sonsori-moteur De la naissance à 2ans Figure 3 : le stade préparatoire : de 3 ans à 6ans Figure 4 : le stadeopératoire : de 6ans à 12 ans

Figure 5 : le stadeformel : de 12ans à 16ans Figure 7 : Schéma du monde Figure 8 :un dessin d’enfant : l’interprétation de l’espace chez un enfant Figure 9 :micro espace Figure 10 :méso espace Figure 11 :macro espace Figure 12 :échelle universelle Figure 14 : une entrée à l’echelle de l’enfant Figure 13 : un espace à l’echelle de l’enfant Figure 14: les étapes visuelles chez un enfant Figure 14: les étapes visuelles chez un enfant Figure 17: lumière Figure 18: les jeux d’ombre Figure 19:perception tactile Figure 20 :l’odorat

Figure 21 :La pyramide des besoins , Abraham Maslow Figure 22 : un enfant grimpe un mur Figure 23 :les enfants sautent sur un géant filet Figure 24 :Une maison dessinée par un enfant Figure 25 : la quasi-absence du parents Figure 26 :les parents et les enfants jouent avec les tablettes Figure 27 : Shéma analysé par la psychologue Lamya Lamrani Figure 28 :la lumiére bleue des ecrans a un effet néfaste sur les yeux Figure 29 : l’enfant s’isole avec sa tablette Figure 30: des enfants jouent dans la rue Figures 31 :Schémas des jeux pratiqués par les enfants selon le sexe Figure 32: : l’immagination d’un enfant

120


Table des matières Introduction

7

Problématique

8

Méthodologie d’approche

10 Première partie : l’enfant

1.L’enfant 1. Définition d’un enfant

13

2.Les différentes étapes de développement de l’enfant

14

2.1.La première enfance: Le stade sensori-moteur

15

2.2. La période préscolaire: Le stadepréopératoire

16

2.3. L'âge scolaire : Stade opératoire concret

17

2.4. l'âge scolaire : Le stade formel

18

3. Le schéma corporel

19

Synthése

20

2 .L’enfant et l’espace 1.Définition de l’espace 1.1 Définition de l’espace pour enfant 2 . La structuration de l’espace chez l’enfant 4. Échellesde l’espace –enfant

22 22 23 26

4.1. le microespace

26

4.2.Le méso espace

26

4.3.Le macro espace

27

5.Laperception de l’espaceà traversl’échelle de l’enfant

28

121


6.La perception del’espaceà travers ses qualités sensorielles 6.2. La couleur 6.3. Perception tactile : texture et matériaux 6.4. Perception olfactive : l’odorat 6.5.Perceptionauditive : le son

29 30 32 33 33 34

3. les besoins fondamentaux de l’enfant Introduction 1. Besoin de sécurité et de stabilité 1.1 . Le besoin desécurité 1.2.Le besoin d’être respecté 2. Besoin de jouer 2.1. La liberté dejouer 2.2. Un espacepour jouer 3.Le besoindemouvement et deconcentration 4.Le besoindecollectivité et d’individualité Synthèse ...

36 37 37 37 38 38 38 39 40 41

Deuxième partie : l’enfant une question sociale 1. La maison

Introduction STATISTIQUE

43 44

ENFANT- MAISON Introduction

45

1.1. La maisonet le corps

45 46

1.2. La maisondessiné par l’enfant 1.3. Maison, terrain d’expérienceet dejeux 1.3.1.La place de bébé dans la maison 1.3.2.La place de l’enfant dans la maison 1.3.3 La place de l’adolescent dansla maison

47 47 47 47

1.4. Maison, adultes: la quasi-absencedu parent

48

1.5.Maison, présence de lanouvelle technologie

49 122


2 .Le quartier – la rue 1.1. Rue – milieu urbain

52

Introduction

52

1. 2..Rue– Espacede jeux

52

1.3.Surle chemindel’école 1.4.Conscience insuffisante desdangers

53 56

3 .L’établissementscolaire

58

Introduction Dans la classe

59

Dans la cours

59 Troisièmepartie : ApprocheAnalytique

1 . La fabrica demusica Présentation du projet L’implantation du projet Circulation et accès Synthése

62 63 65 67

2 .Le Pole éducatif , France

Présentation du projet L’implantation du projet Programme fonctionnel Circulation et accés Synthése

68 69 70 70 71

3 .Family box àqungado Présentation du projet

72

Programme fonctionnel

73

Synthése

76

123


Quatrième partie : Jbel Lahmar 1 : Analyse de site Présentationdu quartier JbelLahmar

Situation etl’accés 1.2 .lesrepéres 1.3. Les ilots 1.4..Activité et équipement

79 79 80 81 82

2 . Quartiers Ezzayatine 2.1. Zone transitoire

84

2.2. Trame urbaine 2.3 Analyse sensible

84 85

2.4. Les enfants dans le quartier de Zayatine

86

3. La zone à intervenir 3.1. Repères et voiries 3.2. Skyline 3.3.voiries : flux 3.3.1.Repères et voiries : Séquences 3.4 États des écoles

3.6 terrainvide Desséquences du terrain vide Synthése 2 : Programme fonctionnel :enquête L’organisation de l’espace

88 89 90 92 94 98 99 100 102 105

3 : Esquisse du projet Intervention à l’échelle urbaine

112

Le parti d’aménagement

113

Les outils conceptuelsdu projet

114

124




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