A TRIBUTE TO OP ART & NOUVEAU RÉALISME
FINE SELECTED WORKS
SELLING EXHIBITION AU DONJON DE VEZ 29 AOUT - 23 OCTOBRE 2018
GALERIE T&L - ARTCURIAL
A TRIBUTE TO OP ART & NOUVEAU RÉALISME FINE SELECTED WORKS EXPOSITION AU DONJON DE VEZ 29 AOUT - 23 OCTOBRE 2018
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PRÉFACE FRANCIS BRIEST
Le Donjon de Vez accueille depuis plus de vingt ans des expositions d’art contemporain à l’ombre de ses vénérables courtines de la fin du XIVe siècle. Construit à la même époque que Pierrefonds – son majestueux voisin – par Jean de Vez, chambellan du duc d’Orléans, le château domine la vallée de l’Automne, petite rivière coulant au cœur du Valois, à quelques soixante-dix kilomètres de Paris. Restauré à la fin du XIXe siècle par Léon Dru, riche entrepreneur passionné de Moyen Age, qui fit appel à Gustave Eiffel et à un élève de Viollet-le-Duc, il présente tout à la fois l’aspect d’un château d’agrément de l’époque gothique, d’une ruine romantique et d’une demeure restaurée selon la vision idéale et historicisante du XIXe siècle. La collection d’art contemporain que j’y ai installé au fil du temps et les expositions qui s’y succèdent achèvent de faire de Vez un lieu où l’histoire se stratifie harmonieusement tout en continuant à vivre. L’art d’aujourd’hui s’y intègre dans le respect du passé et dans l’ostentation de la beauté pluriséculaire d’une demeure historique s’il en est. La nouvelle exposition conçue par Tancrède Hertzog et Léopold Legros, deux jeunes galeristes parisiens passionnés par l’art contemporain et le patrimoine, contribue à ce projet. Elle se veut un hommage à nos années soixante françaises et à deux de ses mouvements les plus emblématiques, l’Op Art et le Nouveau Réalisme. À travers quelques pièces majeures sélectionnées avec soin, les œuvres installées dans la chapelle et les jardins résonnent avec l’histoire de Vez et avec la collection permanente, permettant de voir le château sous de nouveaux angles. Ainsi en est-il de la monumentale Chromosaturation de Carlos Cruz-Diez, qui autorisera au visiteur d’observer le donjon et la chapelle colorés de rouge, de bleu et de vert intenses tout en dialoguant avec le chromatisme exacerbé des vitraux de Daniel Buren, qui ornent la chapelle. Le Néon dans l’espace de François Morellet répond, quant à lui, à l’œuvre du même artiste que j’ai commandé pour la cheminée de la grande salle ruinée tandis que les sculptures de César installées dans la chapelle font écho à son Expansion placée dans le jardin. L’Op Art n’avait jamais été montré à Vez, c’est maintenant chose faite : c’est une nouvelle et belle pierre apportée à cet édifice dont mon souhait est qu’il continue à vivre encore longtemps au rythme de l’art de notre temps.
Ci-contre et double page suivante : Cat. 1 : CARLOS CRUZ-DIEZ, Chromosaturation pour une allée publique, 1965, plexiglas, aluminium, 244 × 732 × 488 cm, © Cruz-Diez, Adagp 2018
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L’OP ART ET LE NOUVEAU RÉALISME : UN ÂGE D’OR DE LA SCÈNE FRANÇAISE TANCRÈDE HERTZOG
Cinquante ans après mai 68, à l’heure où le Centre Pompidou célèbre César et Yves Klein, où la galerie Denise René est entrée dans la légende avec près de soixante-quinze ans d’activité, on peut, avec le rapport critique que permet la distance temporelle, porter un vrai regard historique sur nos Sixties françaises. Pour la dernière fois peut-être, des courants qui se sont élaborés en France autour de quelques grandes figures ont connu un succès planétaire : le Nouveau Réalisme et l’Op Art qui, encore plus que la Figuration Narrative, ont réussi à percer non seulement en France mais aussi à l’étranger. Les années 1960 ont pourtant marqué le triomphe international de l’art américain qui, pour la première fois, conquérait le devant de la scène, alors que New York remplaçait lentement mais sûrement Paris comme capitale mondiale des arts. Pendant toute la fin du XXe siècle, les productions américaines de cette décennie et des précédentes (le Pop Art, le minimalisme et l’expressionnisme abstrait) ont occupé la place aux dépens de l’œuvre des artistes européens de la même époque, avec la complicité fautive des musées et du marché, en France comme ailleurs, qui auraient pourtant dû être leurs premiers défenseurs et promoteurs. Certains collectionneurs, quelques galeristes et une poignée de conservateurs se sont néanmoins opiniâtrement battus pour soutenir le travail de ces artistes alors que tous ne semblaient avoir d’yeux plus que pour Pollock, Rothko, Newman, Warhol, Rauschenberg, Judd ou Stella. Leurs efforts n’ont pas été vains : aujourd’hui, les collectionneurs, le marché de l’art et même les institutions redécouvrent peu à peu la valeur de ces très nombreux artistes qui, en France, ont apporté un vent de nouveauté dans les années 1960 et dont le travail précéda voire annonça, parfois, les recherches de leurs collègues d’outre-Atlantique. Aux côtés de Francis Briest, le Donjon de Vez et la Galerie T&L ont souhaité rendre hommage à ces deux grands courants français du Nouveau Réalisme et de l’Op Art, en exposant un florilège d’œuvres majeures de ces années 1960 désormais mythiques, autour des figures incontournables que sont Arman et César d’une part, Carlos Cruz-Diez, François Morellet et Horacio Garcia-Rossi (ces deux derniers membres du célèbre G.R.A.V, le Groupe de Recherche d’Art Visuel) de l’autre. Plus d’une vingtaine de pièces sont disséminées dans le Donjon de Vez, magnifique château médiéval dans l’Oise, à soixante-dix kilomètres de Paris, qui abrite depuis trente ans l’une des plus belles collections d’art contemporain in situ. Parmi les œuvres montrées pour l’occasion, la Chromosaturation de Cruz-Diez, installation monumentale de plus sept mètres de long, constitue la pièce centrale de l’exposition. Elle prend place dans la cour du château, entre la belle chapelle gothique et les monumentales statues en bronze d’Antoine Bourdelle, qui mettent en valeur sa modernité radicale. Le souhait est que le parcours d’œuvres de ces artistes s’intègre de manière originale au sein de collections permanentes déjà fort riches (on y rencontre, entre autres, Bourdelle, Sol LeWitt, Lee Ufan, Venet, Morellet, Raynaud, Guptah, Varini) et de la grandiose architecture médiévale de Vez, château d’agrément construit à la fin du XIVe siècle et restauré selon les principes de Viollet-le-Duc dans les dernières décennies du XIXe siècle avec la collaboration de Gustave Eiffel. Un lieu où se stratifient trois époques et trois « styles » : le gothique flamboyant de la fin du Moyen Age, le néogothique du XIXe siècle, l’art contemporain du XXe et du XXIe siècles. Les œuvres d’Op Art, en modifiant notre perception des lieux, illuminent d’une couleur nouvelle le Donjon et les œuvres qui le peuple. En exposant ces artistes dans ce lieu d’histoire et dans ce dialogue inattendu entre deux mouvements nés exactement au même moment mais ayant évolué en parallèle sans se croiser, le visiteur peut confronter les identités respectives de deux courants audacieux qui ont radicalement changé le paysage artistique français.
Ci-contre : Cat. 2 : CÉSAR (1921 – 1998), Coque 205 N° 3, 1986, automobile compressée, tôle peinte, 175 x 116 cm
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La figure d’Arman (1928-2005) reçoit une place toute particulière dans l’accrochage. Depuis qu’il fut célébré au Centre Pompidou en 2010, il n’a que peu été remontré sur les cimaises de nos institutions ; qui plus est, la lecture de son œuvre est depuis longtemps parasitée par les innombrables éditions et multiples que l’on voit partout. Exposer les œuvres majeures de ses débuts que furent les Allures d’objet et les Cachets, exécutées à la fin des années 1950 et inspirées par son amitié avec Klein et Restany mais assez méconnues du grand public, permet de montrer ce grand artiste sous son meilleur jour – le plus authentique. Ces deux séries sont fondatrices dans l’œuvre d’Arman : elles amorcent un tournant décisif dans sa carrière vers l’esthétique des Nouveaux Réalistes. La série des Cachets – des tampons encrés appliqués sur la feuille de papier dans une gestuelle presque mécanique – a été pensée dès 1954 et constitue le point de départ de sa réflexion sur l’objet. La plupart sont de petites dimensions. C’est Pierre Restany qui, en 1957, conseilla à l’artiste d’en faire de grands formats, tel que le Grand cachet ici exposé, justement daté de cette année là. Pour la première fois dans une œuvre d’Arman, le principe de l’utilisation de l’objet et le principe accumulatif sont employés concomitamment. Plusieurs Cachets de l’artiste furent exposés à la Galerie Iris Clert en mai 1958, exposition qui a révélé Arman au grand public. D’une gestuelle ample, rappelant les drippings de Pollock mais aussi Yves Klein par l’utilisation d’un bleu intense qui se détache sur le fond beige, la grande Allure d’objet de 1958 est obtenue en enduisant de peinture des objets qui sont ensuite roulés sur la toile ou le papier, où ils déposent leur trace. Cette série des Allures d’objet voit le jour en 1958. Elle constitue, selon Arman, la continuation naturelle des Cachets : ce sont des déroulements en mouvement de ceux-ci. Tout en étant éminemment picturale, l’œuvre répond ainsi parfaitement à l’esthétique des Nouveaux Réalistes qui sera théorisée par Restany en 1960 et prône l’utilisation d’objets véritables et non de la figuration – réactionnaire et bourgeoise – pour fonder de « nouvelles approches perceptives du réel ». Les Cachets et les Allures d’objet sont un premier pas d’Arman vers sa poétique des objets, une étape de son passage de l’Art informel des années 1950 au Nouveau Réalisme, métaphore de la société de consommation moderne à travers le « recyclage poétique du réel urbain, industriel, publicitaire ». L’équilibre entre ces deux tendances fait tout le prix de ces œuvres à cheval entre deux esthétiques. L’alter-ego d’Arman dans l’aventure du Nouveau Réalisme est, bien entendu, César Baldaccini (1921-1998). Là où Arman compose des accumulations d’objets, César, lui, crée des compressions de tôles et de voitures et des expansions de polyuréthane. Arman crée sa première Compression en 1958, avec des tôles de métal indifférenciées puis, bientôt, avec des voitures qu’il compresse en blocs de forme rectangulaire. Sa première Expansion date de 1967 : le principe est inverse à celui des Compressions. L’idée est de laisser se répandre librement dans l’espace une mousse de polyuréthane qui se solidifie rapidement. La petite Expansion présentée à Vez est l’une des toutes premières de la série : elle a été exécutée en 1967. Dans les jardins du Donjon, une Expansion monumentale en bronze répand sa forme aux couleurs de rouille, entre mollesse et rugosité du matériau. Fondue à six exemplaires seulement, elle date de 1991. Dans les deux séries, le hasard joue un rôle qui supprime le vouloir de l’artiste et n’est pas sans rappeler les expériences du surréalisme : dans le cas des Compressions, cet effacement de la subjectivité artistique se fait au profit de l’arbitraire de la machine et, dans celui des Expansions, au profit des lois de la physique. Cependant, dans son travail sur les Compressions, César parvient rapidement à maîtriser le processus mécanique et à intervenir en dirigeant la machine pour obtenir les formes qu’il désire : la Coque n°205 accrochée dans la chapelle du Donjon en témoigne. Mais César sculpta aussi l’humain, tout en s’inspirant des formes industrielles et des objets modernes : la grande Vénus de Villetaneuse de 1962, une sculpture massive aux allures primitivistes, où l’on aperçoit des boulons et des vis pris dans la masse de la fonte, en témoigne.
Double page précédente : La chapelle du château avec la Vénus de Villetaneuse (Cat. 3, 1962, fonte en bronze, 180 x 40 x 60 cm) et la Coque 205 N° 3 (Cat. 2, 1986, automobile compressée, tôle peinte, 175 x 116) de César, devant les vitraux de Daniel Buren.
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La figure d’Yves Klein peut faire le lien entre le Nouveau Réalisme et le travail des artistes de l’Op Art, pourtant si différent : par sa recherche obsédante sur la couleur empreinte de mysticisme, Yves le Monochrome reste une figure singulière, réfractaire aux classifications. Ses expérimentations peuvent s’apparenter à celles d’un Carlos Cruz-Diez (né en 1923), lui aussi fasciné par la lumière et la couleur, dont la démarche, bien que marquée par une méthode scientifique, n’est pas sans parentés avec celle passionnée de Klein. La Chromosaturation, installation immersive élaborée par Cruz-Diez en 1965, placée dans la cour du château, capte la lumière changeante de la vallée de l’Automne, petite rivière qui coule sous les murs de Vez. C’est un habitacle composé de trois pièces chacune d’une couleur – rouge, vert et bleu : en y pénétrant, le spectateur se trouve transporté dans une « monochromie absolue » qui perturbe ses sens, habitué qu’il est à percevoir de nombreuses couleurs simultanément. La Chromosaturation a pour principe de colorer l’espace, non la forme. Elle modifie les lieux sans les affecter. La perception de l’architecture médiévale du Donjon et de ses environs verdoyants en est, l’espace d’un moment, complètement altérée dans la rétine du visiteur. François Morellet (1926-2016) est déjà présent dans les collections du Donjon de Vez, à travers une œuvre conçue expressément pour les lieux en 1999 et intitulée Un donjon, une fragmentation et quelques réflexions : composée de deux néons rouges formant un arc de cercle, elle prend place dans la cheminée de l’ancienne grande salle ruinée du château, où sa forme elliptique contraste avec l’orthogonalité de l’architecture. A cette installation, s’ajoute, le temps de l’exposition, une des premières créations en néons de l’artiste : appelée Néon dans l’espace, elle fut conçue en 1969. Installée dans la crypte de la chapelle, sa forme de parallélépipède en projection dans l’espace établit un dialogue esthétique inattendu avec l’élégance simple des voûtes gothiques de la salle. Constituée de trois néons bleus qui s’allument par intermittence, c’est toute la crypte que cette œuvre recolore. Là où Un donjon, une fragmentation et quelques réflexions joue poétiquement avec les deux dimensions et s’intègre dans le mur de la cheminée, Néon dans l’espace fonctionne, lui, de manière tridimensionnelle. Les deux œuvres sont visibles simultanément depuis la fenêtre de la crypte donnant sur les ruines de la grande salle. Avec Morellet et d’autres, l’argentin Horacio Garcia-Rossi (1929-2012), arrivé en France en 1959, fonde le G.R.A.V (Groupe de Recherche d’Art Visuel) en 1960. Il s’implique particulièrement au sein de ce groupe d’artistes à l’origine de l’Op Art et s’intéresse en priorité « à la lumière comme moyen d’expression plastique à travers des œuvres en mouvements ». A partir de 1964, il met en place une « recherche continue sur le problème de l’instabilité avec la lumière et le mouvement » qui débouche sur ses célèbres Boîtes à lumière instable : des lettres, des noms, des portraits des membres du G.R.A.V ou encore la signature de l’artiste s’animent sur un écran placé à l’intérieur d’une boîte noire. La Boîte à lumière instable installée à Vez pour l’exposition date de 1965. L’argentine Martha Boto (1925-2004) et son époux, l’italien Gregorio Vardanega (1923-2007), sont deux autres figures majeures de l’Op Art à Paris. Comme Garcia-Rossi, ils s’installent dans la capitale française dès 1959. Ils sont à l’origine de ce qu’ils ont eux-mêmes baptisé le chromocinétisme. Grâce à l’électricité, leurs œuvres s’animent et créent des jeux colorés de formes mouvantes, tirant également parti de l’utilisation de matériaux transparents tels que le verre ou le plexiglas. Martha Boto est particulièrement connue pour ses boîtes lumino-cinétiques, dont un exemplaire prend place dans une des salles de la chapelle médiévale de Vez tandis que la boîte à lumière de Vardanega s’intègre dans une verrière gothique éclairant la crypte, à laquelle elle se substitue. Pour rendre hommage à Geneviève Claisse, grande représentante française de l’abstraction géométrique d’après-guerre disparue en 2018, deux œuvres emblématiques de ses recherches complètent ce panorama français centré sur les années 1960 au Donjon de Vez. Son Ursa, toile de format carré figurant des triangles et des lignes noires sur un fond blanc, fait partie d’une série emblématique de tableaux et de sculptures en bichromie qui l’occupa toute l’année 1966. A l’opposé des fresques gestuelles d’Arman et de Klein, elle représente un autre versant de l’abstraction des années 1960 : la recherche d’une abstraction analytique, antilyrique, quasi objective, qui n’est pas sans liens avec l’approche expérimentale sur la couleur, parallèle à la science, de Cruz-Diez dans les mêmes années.
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Double page précédente : Cat. 2 : CÉSAR (1921 – 1998), Coque 205 N° 3, 1986, automobile compressée, tôle peinte, 175 x 116 cm Ci-contre : Cat. 3 : CÉSAR (1921 – 1998), Vénus de Villetaneuse, 1962, fonte en bronze, 180 x 40 x 60 cm
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Double page précédente : Cat. 4 : FRANÇOIS MORELLET (1926 – 2016), Néon dans l’espace, 1969-1996, 240 x 80 x 80 cm, et Cat. 5 : GREGORIO VARDANEGA (1923 – 2007), St, 1957-1958, caisson en bois peint, moteur, système lumineux, 120 x 90 cm Ci-dessus : Cat. 6 : FRANÇOIS MORELLET (1926 – 2016), Un donjon, une fragmentation et quelques réflexions, 1999, néons (coll. Briest) Ci-contre : Cat. 7 : HORACIO GARCIA-ROSSI (1929 – 2012), Boîte à lumière instable, 1965, boîte à lumière, 60 x 60 x 40 cm
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Double page précédente : Cat. 8 : CÉSAR (1921 – 1998), Expansion, 1967, mousse de polyuréthane, 30 x 50 x 50 cm Ci-dessus : Cat. 9 : ARMAN (1928 – 2005), Allure d’objet, 1958, acrylique sur papier, 150 x 300 cm Double page suivante : Cat. 9 : ARMAN (1928 – 2005), Allure d’objet, 1958, acrylique sur papier, 150 x 300 cm (détail)
Double page précédente : Cat. 9 : ARMAN (1928 – 2005), Allure d’objet, 1958, acrylique sur papier marouflé sur toile, 150 x 300 cm Cat. 10 : GENEVIÈVE CLAISSE (1935 – 2018), Ursa, 1966, acrylique sur toile, 80 x 80 cm Cat. 11 : GENEVIÈVE CLAISSE (1935 – 2018), Quark bleu, 1975, acrylique sur toile, 150 x 150 cm Ci-dessus : Cat. 10 : GENEVIÈVE CLAISSE (1935 – 2018), Ursa, 1966, acrylique sur toile, 80 x 80 cm Ci-contre : Cat. 11 : GENEVIÈVE CLAISSE (1935 – 2018), Quark bleu, 1975, acrylique sur toile, 150 x 150 cm
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Ci-dessus : Cat. 12 : ARMAN (1928 – 2005), Grand cachet, 1957, empreintes de tampons encreurs sur papier marouflé sur toile, 150 x 260 cm
Ci-dessus : Cat. 13 : ARMAN (1928- 2005), Bonbons pins, 1956, empreintes à l’encre sur papier, 25 x 31 cm Ci-contre : Cat. 13 à 17 : ARMAN (1928- 2005), Cinq petits cachets, 1956-1963, empreintes à l’encre sur papier, dimensions variables Double page suivante : Cat. 18 : MARTHA BOTO (1925 – 2004), St, 1966-1968, boîte en bois, plexiglas, lampes et moteur
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LE DONJON DE VEZ Classé Monument Historique en 1906, le Donjon de Vez est un lieu incontournable du patrimoine français. Situé au cœur de l’Oise, véritable forteresse médiévale, avec ses murailles, ses courtines, et ses mâchicoulis, le Donjon de Vez est devenu en 1987 un lieu dédié à la création contemporaine. Abritant un ensemble de sculptures monumentales, le Donjon et son parc, labellisé « Jardin Remarquable » par le ministère de la Culture en 2007, bénéficient d’une mise en valeur originale qui allie installations in situ et architecture féodale.
LA GALERIE T&L La Galerie T&L, fondée à Paris en 2015, s’attache à promouvoir deux périodes de l’art de notre temps : l’art d’après-guerre, en particulier les années 1950 à 1970, et la création contemporaine, montrant des artistes européens émergents. Ouverte par Tancrède Hertzog et Léopold Legros, deux jeunes historiens de l’art, diplômés de l’école du Louvre et de la Sorbonne, elle adopte un modèle original, organisant aussi bien des expositions en galerie à Paris que des accrochages dans des lieux atypiques et patrimoniaux, en France et à l’étranger. Cette exposition est la deuxième organisée par la galerie au donjon de Vez.
Ci-contre : Cat. 19 : CÉSAR (1921 – 1998), Expansion N°1, Grosse ronde, 1991, fonte de fer (Coll. Francis Briest, Donjon de Vez)
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Ci-contre : CARLOS CRUZ-DIEZ, Chromosaturation pour une allée publique, 1965, plexiglas, aluminium, 244 × 732 × 488 cm, © Cruz-Diez, Adagp 2018
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Liste des œuvres exposées
1. Carlos Cruz-Diez (né en 1923) Chromosaturation pour une allée publique, 1965 – 2012 Plexiglas, aluminium 244 x 732 x 488 cm EXPOSITIONS - 2012, Paris, Jardin des Tuileries, FIAC hors les murs PROVENANCE Atelier Cruz-Diez
2. César (1921 – 1998) Compression coque 205 N° 3, 1986 Automobile compressée, tôle peinte 175 x 125 x 20 cm BIBLIOGRAPHIE Otto Hahn, César - Compressions 1959-1989, Ed. de la Différence, 1990, reproduit p. 39. REMARQUE Appartient à la série Championnes, compressions de Peugeot Talbot et de 205, commandée par Jean Todt pour une exposition à la Fondation Cartier.
3. César (1921 – 1998) La Vénus de Villetaneuse, 1962 – 1981 Bronze à patine brune, Fondeur Bocquel, exemplaire 7/8 180 x 40 x 60 cm BIBLIOGRAPHIE Denyse Durand-Ruel, César - Catalogue Raisonné, Vol. I 1947-1964, Editions de la Différence, 1994, reproduit en noir et blanc sous le numéro 473, pp. 358-359 (un exemplaire similaire) Pierre Restany, César, Ed. de la Différence, 1988, p. 189. César – L’œuvre de bronze – du silence à l’éternité, textes de Pierre Restany, éd. Images en Manœuvres, cat. exp., La Malmaison, Cannes, 2002, p. 44.
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4. François Morellet (1926 – 2016) Néon dans l'espace, 1969-1996 Light drawing, plexiglas incisé 240 x 80 x 80 cm EXPOSITIONS - 50 ans d’art abstrait, Hôtel du département, 15/10/1996, Rouen, France - Ont-ils du métier ? Galerie Denise René espace Marais, 05/06 - 14/10/1997, Paris, France - Foire de Bâle, 21/06 - 26/06/2000, Bâle, Suisse - Formes et mouvements du XX° siècle, Galerie Hyundai, 26/06 – 15/08/2001, Séoul, Corée du Sud - Black and Light, Galerie Denise René espace Marais, 21/12 – 14/02/2007, Paris, France - FIAC 2007, Grand Palais, 17/10 - 22/10/2007, Paris, France - Le mouvement et la lumière, Galerie Raquel Arnaud, 12/04 - 20/05/2008, Sao Paulo, Brésil - Néon Who’s afraid of red yellow and blue ? Maison Rouge, 17/02 - 20/05/2012, Paris, France - Dynamo, Grand Palais, 09/04 - 29/07/2013, Paris, France - Hommage à Denise René, Espace Expression, 01/12 - 28/02/2014, Miami, Etats-Unis - Lucidez – Geometria y cinetismo. Una revision del arte optico desde el siglo XXI, Galeria Odalys, 15/0628/09/2017, Madrid, Espagne
5. Gregorio Vardanega (1923 – 2007) St, 1957-58 Caisson en bois peint, moteur, système lumineux 90 x 100 x 20 cm EXPOSITIONS - Transparence, 22/09-03/12/2016, galerie Denise René espace Marais, Paris, France - ARCO, 22/02-26/02/2017, Madrid, Espagne 6. François Morellet (1926 – 2016) Un donjon, une fragmentation et quelques réflexions, 1999 Néon Collection Donjon de Vez Hors Vente
7. Horacio Garcia-Rossi (1929 – 2012) Boîte à lumière instable, 1965 Caisson lumineux en bois peint noir 60 x 60 x 40 cm
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EXPOSITIONS - Hommage à Denise René, Espace Expression 01/12 – 28/02/2013, Miami, Etats-Unis - Let’s Move, La patinoire royale, 25/11 – 29/03/2015, Bruxelles, Belgique - GRAV, galerie Xippas, 26/11 – 30/01/2017, Paris, France
8. César (1921 – 1998) Expansion, 1967 Mousse de polyuréthane 30 x 50 x 50 cm Signée et dédicacée « A Peter Cesar 1967 » PROVENANCE Collection particulière Ancienne collection Peter Knapp
9. Arman Allure d'Objet, 1958 Allure d'objets à l’acrylique sur papier marouflé sur toile 151 x 300 cm Signé et daté en bas à droite Cette œuvre est reproduite dans les Archives de Denyse Durand-Ruel sous le numéro 1006. Un certificat de l'artiste sera remis à l’acquéreur EXPOSITIONS - 1986, PARIS, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, MANNHEIM et WINTERTHUR, 1960 Nouveaux Réalistes - 2000-2001, VENCE, Château de Villeneuve, ARMAN La traversée des objets - 2001, VENISE, Fondation Mudima, Palazzo delle Zitelle, La Giudecca, Venise (Biennale) - 2010, PARIS, Centre Pompidou, Arman, 22 septembre 2010 – 10 janvier 2011 BIBLIOGRAPHIE - 1986, Cat. Exp. PARIS, Musée d'Art Moderne, p. 115, N° 2 - 1987, Bernard Lamarche-Vadel, ARMAN, Ed. La Différence, p. 77 - 2000-2001, Cat. Exp. VENCE, Château de Villeneuve, ARMAN La traversée des objets, éditions HAZAN, Tita Reut, p. 38 - 2010, Cat Exp. PARIS, Centre Pompidou, Arman, 22 septembre 2010 – 10 janvier 2011
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10. Geneviève Claisse (1935 – 2018) Ursa, 1966 Acrylique sur toile 80 x 80 cm EXPOSITIONS - Art Brussels, 25/04-27/04/2015, Bruxelles, Belgique - ARCO, 21/02-25/02/2018, Madrid, Espagne
11. Geneviève Claisse (1935 – 2018) Quark bleu, 1975 Acrylique sur toile 150 x 150 cm EXPOSITIONS - Foire Internationale d’Art Contemporain, Grand Palais, 21/10-24/10/2010, Paris, France - On Blue 11/02/– 24/03/2016, galerie Denise René espace Marais, Paris, France
12. Arman (1928- 2005) Grand Cachet, 1957 Empreintes de cachets à l’encre sur papier marouflé sur toile , signé et daté "Armand" avec un "d" en bas à droite 151 x 260 cm Cette œuvre est reproduite dans les Archives de Denyse Durand-Ruel sous le numéro 1007. EXPOSITIONS - 1966, BRUXELLES, Belgique, Arman Palais des Beaux-Arts, n° 8 du catalogue - 1971, PARIS, Galerie Couturier - 1974, ARLES, France - 1976, Office Française des Techniques Modernes, L'Objet et les Nouveaux-Réalistes, n° 1 du catalogue - 1983, ANTIBES, France, Musée Picasso, ARMAN, La Parade des Objets. Rétrospective 1955-1983 - 1984, LUGANO, Suisse, Museo Civico di Belle Arti, Villa Ciani, ARMAN, o l'Oggetto come Alfabeto, Retrospettiva 1955-1984 - 1984, PARME, Italie, Palazzo Sanvitale, ARMAN, o l'Oggetto come Alfabeto Retrospettiva 1955-1984 - 1986, PARIS, France, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, 1960 Nouveaux Réalistes - 1989, PARIS, Musée de la Poste, Coup d'Envoi ou l'Art à la Lettre, n° 28 du catalogue - 2000-2001, VENCE, Château de Villeneuve, ARMAN La traversée des objets - 2001, VENISE, Fondation Mudima, Palazzo delle Zitelle, La Giudecca, Biennale de Venise BIBLIOGRAPHIE 1981, Artistes, N° 9, ouverture et p. 8-15
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1984, Cat. Exp. LUGANO, Museo Civico di Belle Arti, p. 35, n° 5 1984, Cat. Exp. PARME, Palazzo Sanvitale. p. 35, n° 2 1984, Jan van der Marck, ARMAN, Abbeville Press, p. 19, n° 9 1986, Cat. Exp. PARIS, Musée d'Art Moderne Paris, p. 114, n° 1 1987, Bernard Lamarche-Vadel, ARMAN, Ed. La Difference, p. 76 1989, Pierre Cabanne, ARMAN, Ed. La Difference, p. 41 2000-2001, Cat. Exp. VENCE, Château de Villeneuve, ARMAN La traversée des objets, éditions HAZAN, Tita Reut, p. 36 PROVENANCE Ancienne collection Pierre Restany
13. Arman (1928- 2005) Bonbons pins, 1956 Empreintes de cachets à l’encre sur papier 25 x 31 cm EXPOSITIONS - 1984, 25 oct. - 30 nov., Arman o l'oggetto come alfabeto, retrospettiva 1955-1984, Palazzetto Eucherio San Vitale Parco Ducale, Parme, Italie. - 1997, 26 juin - 31 oct. Les Nouveaux Réalistes, Galerie Beaubourg, Château Notre Dame des Fleurs, Vence. - 2001, 16 juin - 14 oct. Arman, Passage à l'acte, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice. BIBLIOGRAPHIE 1984 cat. exp. Arman o l'oggetto come alfabeto, retrospettiva 1955-1984, Palazzetto Eucherio San Vitale Parco Ducale, Parme, Italie, p. 37, n°6. 2001, cat. exp. Arman, Passage à l'acte, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice, Editions Seuil, Skira, reproduit p. 34.
14. Arman (1928- 2005) Cachet n°2 (Prix imposé), 1956 Empreintes de cachets à l’encre sur papier 24 x 31 cm EXPOSITIONS - 2001, 16 juin - 14 oct., Arman, Passage à l'acte, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice. BIBLIOGRAPHIE 1985, cat. exp. Arman, The Seibu Museum of Art, Tokyo, reproduit p. 19, n°3. 2001, cat. exp. Arman, Passage à l'acte, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice, Editions Seuil, Skira, reproduit p. 35.
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15. Arman (1928- 2005) Cachet, 1959 Empreintes de cachets à l’encre sur papier 27 x 21 cm EXPOSITIONS - 2001, 16 juin - 14 oct., Arman, Passage à l'acte, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice. - 1997, 26 juin - 31 oct., Les Nouveaux Réalistes, Galerie Beaubourg, Château Notre-Dame-des-Fleurs, Vence. BIBLIOGRAPHIE 2001, cat. exp. Arman, Passage à l'acte, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice, Editions Seuil, Skira, reproduit p.46.
16. Arman (1928- 2005) Cachet, 1959 Empreintes de cachets à l’encre sur papier 27 x 21 cm EXPOSITIONS - 2001, 16 juin - 14 oct., Arman, Passage à l'acte, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice. BIBLIOGRAPHIE 2001, cat. exp. Arman, Passage à l'acte, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice, Editions Seuil, Skira, reproduit p.46.
17. Arman (1928- 2005) Pour Rémy, 1963 Empreintes de cachets à l’encre sur papier 33 x 21 cm EXPOSITIONS - 1997, 26 juin - 31 oct., Les Nouveaux Réalistes, Galerie Beaubourg, Château Notre-Dame-des-Fleurs, Vence. - 2001, 16 juin - 14 oct., Arman, Passage à l'acte, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice. BIBLIOGRAPHIE 2001, cat. exp. Arman, Passage à l'acte, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice, Editions Seuil, Skira, reproduit p. 146.
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18. Martha Boto (1925 – 2004) St, 1966-68 Boîte en bois, plexiglas, lampes et moteur 128 x 130 x 50 cm EXPOSITIONS - Hommage à Denise René, 01/12/2013 - 28/02/2014, Miami, Etats-Unis - Les sud américains, Galerie Denise René espace Marais, 27/06 - 21/09/2013, Paris, France - Let’s move, Patinoire Royale, 25/11 - 29/03/2015, Bruxelles, Belgique - Carré Latin, Carré Rive Gauche, 19/10 - 29/10/2016, Paris, France - Un autre transatlantique. L’art cinétique et op-art dans l’Europe de l’Est dans l’Amérique latine, Musée d’Art Moderne de Varsovie, 17/11/2017 - 11/02/2018, Varsovie, Pologne 19. César (1921 – 1998) Expansion N°1, Grosse ronde, 1991 Fonte de fer Collection Donjon de Vez Hors Vente
Contact & Information : Tancrède Hertzog et Léopold Legros contact@tl-galerie.com PRIX SUR DEMANDE
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Remerciements Tancrède Hertzog et Léopold Legros tiennent à remercier Francis Briest, les équipes du Donjon de Vez, Artcurial, Anne de Turenne, Constantin Briest, César Volaire, l’atelier Cruz-Diez, la galerie Denise René, Denis Kylian, Clara Samson, Jordan Milien, Pierre et Marianne Nahon et Brigitte Bourguelot. Conception graphique : François-Xavier Jamin Prises de vue des œuvres : Ella Hermë, Antoine Leroy et Jean-Michel Leroy Crédits photographiques : pour les œuvres de Carlos Cruz-Diez : © Cruz-Diez, Adagp 2018 ;
Achevé d’imprimer en septembre 2018
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A TRIBUTE TO OP ART & NOUVEAU RÉALISME FINE SELECTED WORKS EXPOSITION AU DONJON DE VEZ 29 AOUT - 23 OCTOBRE 2018