1" Aimée. — N° 4
25 NOVEMBRE 1935
LE NUMERO : 1 FR.
LA REVUE DU
PING PONO Organe Officiel de la Fédération Française de Tennis de Table
JOURNAL ILLUSTRE PARAISSANT LE 5 ET LE 20 DE CHAQUE MOIS (Mensuel en Juin, Juillet, Août et Septembre) Directeur ■' JEAN PRULIERE
10, rue Saint-Augustin, PARIS (2")
Abonnement : 1 an, 20 fr-
vers, à la Napoléon, laissant les vague
doiiconrN de Portraits
lettes de ses cheveux fauves mourir dou
cement sur la nuque, quand il réplique : <( Ma foi, depuis que je l'entends dire, je vais finir moi aussi par croire que ça me rapporte ! ». C'est un philosophe !
fie Pierre Abfiiit Qucile owrse mes amis... ,
a
| les ni très amènes. 11 répond avec me ! sure, mais fermeté. Mon idée, simplement j( éniale — pas vrai? — d'un concours de portraits, nous a valu des re- [ montrances du minislre des P. T. T. dont les
Dans la discussion, sa mémoire sans défaillance lui permet de citer des faits ou des textes qui désarment le contra
services sont encombrés par les envois des lec- \ leurs de it La lte\'ue du Ping-l'ong ». .le ne ; m'en plains pas, au contraire, bravo cl merci, 1 dicteur.
Quant à Vembouteillnçjc, pas d'inquiétude, |
Téléphone ; Richelieu 14-32
Au plus fort d'ime mêlée il n'élève ja
M. Mandel a mis une camionnette à la dispo- \ mais la voix aux accentuations fémini situm du facteur. Donc, ehers leelcurs, ne ra- ' nes. Il ne fonce pas sur l'adversaire lentisscz pas votre effort. Je comide sur vous. tête liaissée, le poing frappant la table On a pu rouslater que le premier portrait comme Corbillon ; il enveloppe, circon <i été inséré sans le inoindre eommcntaire de
P. S. — L'auteur, lui, n'a pas au tant de pudeur ; il espère que ce por
trait, qui n'a d'autre prétention que celle d'être sincère, lui rapportera dou ze balles. Etant d'accord que les centime.s sont pour Ahout. Emile Thomas ne trompe personne. Puisqu'il
a voulu écrire sous un pseudonyme, il n'aura ni la carte gravée de PruUère ni les balles de la Eédéralion. Moi je m'en f...iche, j'ai touché une Ihunc parce que le porlraii est excellent. — P. A.
via main. C'est que, entre nous, j'étais en, pri- i vient, endort, paralyse comme une arai
son et que ce lâcheur de Pnilière, soucieux du ; <[u'en dira-t-on, n'a pas osé me rendre visite à
gnée fait d'une mouclie. 11 llaire du pre mier coup
la comi)inaison louche
et
la Santé. Mais aussitôt lityéré, je reprends ma ■ cherche toujours en toute chose la me vorrcspondanrr. Voici quelque chose de salé nace cachée. Il tient du renard comme sUjné Emile Thomas. ■Déguslez-moi ça :
UN SECRETlil.PF. GENERAL' SANS GALON UNE EMINENCE GRISE ; SANS RICHELIEU
Jac(|iics Weîll Fa.s.sez donc ini .soir à la Fédération,
gibier et du Sioux comme chasseur : c'est un diplomate ! Il a d'ailleurs le auprès de celui qu'il vient de confondre. Ses relations sont innombrables et il saisit toutes les occasions d'en étendre
derrière la fumée bleue d'un cigare. Il
le cercle. Cela lui permet de dénouer toutes les .situations sans coup férii'. En suite, il place ses collègues du Coirseil
vous recevra aimablement et Jtavardera
devant le fait accompli, si gentiment,
votis Je trouverez à .son Itureau, souriant,
longuement du Ping-Pong dont il" con naît les coulisse.s mieux que per.sonne,
que ceux-ci ne peuvent que l'approuver.
Son opinion fait toujours pencher la Ija-
dont il est intoxiqué bien qu'il affecte
lance et l'on n'o.se guère prendre de dé
volontiers d'en être las. Pendant votre
cision .sans lui.
visite il recevra dix coups de télépho
Chacun s'accoixle d'ailleurs à recon naître sa valeur et son dévouement. Na
ne, donnera cinq rendez-vous, fera le bilan du comité de Méditerranée, établi ra le calendrier des eiiampionnats et corrigera le règlement d'un tournoi sans avoir l'air affairé le moins du monde.
Il doit Être doué d'ubiquité sans le sa
• •V
triomphe modeste et s'excjse le premier
turellement quelques mauvai.ses langues disent de ce « Deus ex machina » ;
(( Qu'est-ce que ça doit lui rapporter. I ». Cela ne le défrise pas, au contraire :
Il n'y a qu'à le regarder, l'œil petit
voir. II ouvre cinquante lettres par jour,
et malicieux, le chajieau melon drôle
dont quelcpies-unes ne sont ni très drô-
ment penché sur l'oreille ou posé de tra
■éu fait : le pimj-pong ési-il un sporl. (D'après Rie et Rac.)
' J,"
NOS ECHOS
Quand il ya un fruit gâté dans un pa nier, il vaut mieux le jeter que voir le reste pourrir peu à peu!
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si bien cacher qu'en moins de rien, ap
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Où auront lieu les prochains Cham
Camaraderie... et Intérêt. Pendant son court séjour en France,
pionnats du Monde. Les paris sont ou
porté par la brise innocente, la nature entière se répétait : <( Midas, le roi Mi-
verts ?
das a des oreilles d'âne l »
poser en justice sur son accident de l'été
Hâtons-nous d'ajouter que cela n'a sans doute qu'une analogie de circons tances avec l'auteur de la lettre en ques
dernier.
Zagreb qui avait pris l'engagement de les organiser vient de déclarer forfait mettant la Fédération dans l'embarras.
internationale
Nous croyons savoir que la Fédéra
tion française étudie activement les pos
tion : notre sport abandonne à la térato logie les phénomènes physiques... Hé las l II garde les autres l
sibilités de mettre sur pied à Paris cette importante manifestation.
Ne dit-on pas que les pourparlers en tamés depuis quelques jours déjà, sont
Un tournoi hermétique. U?i club de la ville de C... p- rès de
L'épreuv.e en elle-même n!avait aucuneraison d'être refusée mais comme il n'y aurait pas eu de compétiteur pour y prendre part, on se demande avec an goisse ce qu'aurait pensé le généreux donateur de la Coupe et le sort qui eut
i Antimilitaris.me. De nombreux pongistes sont actuelle ment disséminés par toute la France, ayant troqué la raquette contre le fusil
et la chemisette grise contre la capote l.yiin B«/i jouant au Ping-Poncj. (D'après Beauté Magazine.)
Une triste mentalité.
Fendant la Coupe du Comité de Pa
ris, un joueur, malheureusement très dotié a cru intelligent et original de ne pas porter la chemisette grise. Après deux ou trois observations aimables de
ses dirigeants, il consentit à se plier à la règle générale à l'occasion des quarts de finale mais prit intérieurement la réso
lution de perdre ses matchs, sacrifiant
été réservé à cette dernière.
délibérément à son ridicule cabotinage
Au sujet du même.
la chance de son club. Ce ne lui fut pas tellement facile de se faire battre d'ail
Les choses finirent par s'arranger à lasuite des observations ci-dessus que cru bo7i de -signales le Comité de Paris aux intéressés. Ils se mirent en règle rapide ment tous les deux mais ce ne fut pas
sans de fulniinajites invectives, a ]'ai-
merai bien qu'on ne chante pas (sic) sur
les toits qtie nous n'avons pas payé, et puis je n'ai pas de temps à perdre à vous écrire si souvent », écrit le second au secrétariat. D'accord sur le dernier
point, lui a-t-on répondu, The tinte is money! Ce n'est pas l'époque de jeter de « money » par dessus les moulins, même si ce sont ceux de C..., en consé
quence évitez-nous de répondre à des lettres semblables.
Moralité des deux précédents. Il nous revient à l'esprit en contant
ces faits, le souvenir d'un dirigeant de l'antiquité qui avait grand peur, lui aus si au'"n ne suche son secret. Il le votdu
lui furent adressés, il est d'ailleurs bien excusable car les français mêmes lettrés I ont renoncé depuis longtemps à com prendre.
c'est vrai.
Paris a demandé rcceniment l'autorisa
un arriéré de cotisations fédérales.
Barna qui parle et écrit correctement le français ne possède pas encore toutes les subtilités de notre langue et n'a en core rien compris aux papiers bleus qui
Mais il est revenu encore, plus sidéré par la déposition de certain témoin de son accident, qui comme dit Barna a du tomber sur la tête, et le pire c'est qn£
sur le point d'aboutir.
tion d'organiser 2in tournoi, qui a failli être très drôle. Le règlejnent stipulait que l'épreuve n'était ouverte qu'aux joueurs licenciés pour des clubs de la lo calité. Or., il se trouvait que pas un seul n'en pouvait avoir : celui qui voulait s'occuper du tournoi parce qu'il n'avait pas fait parvenir de licences et l'autre parce qu'aucune licence ne pouvait lui être délivrée tant qu'iX n'aurait pas réglé
Bama dû se rendre à Lorient pour dé
leurs, et il fut contraint pour y parvenir de jouer en tournant la tête vers les spec tateurs, riant sottement de ce qu'il con
sidérait peut-être comme très malin. Mais il avait soin de gagner toujours deux sets éblouissants, de façon à bien montrer que s'il avait voulu...
bleu-horuon.
Il n'entre ni dans notre intention, ni
dans le cadre de cette rubrique de pro tester auprès des pouvoirs publics con tre le démembrement des clubs qui rcsid-
te de ces départs. Il est probable qu'on rirait au nez de la F.F.T.T. si elle de
mandait pour ses ressortissants les mê mes avantages que V on accorde assez ai sément aux cyclistes, boxeurs et autres footballeurs réputés. Que voulez-vous,
chez nous il. n'y a pas de publicité tapa geuse, pas d'affaires retentissantes, pas de bluff. On ne connaît guère nos champions ; ils n'ont jamais gagné as sez d'argent dans le Ping-Pong, ce pa rent pauvre du Comité des sports, pour obtenir setdement le droit de s'entraîner.
Mais ce qu'il y a de triste c'est qu'un état d'esprit semblable puisse régner en tre nous. Un de nos amis, excellent 2°
série, qui tire actuellement 24 mois dans
Qite penser d'un pareil état d'esprit ? l'Est a essayé de s'inscrire dans le club Ce n'est ni sportif, ni même poli!Le local: « Je n'ai jamais pu y parvenir, club de deuxième division qui a le. mal
heur de le compter parmi ses membres, ne méritait pas semblable affront car il
s'était toujours et partout efforcé de donner l'exemple de Ventente, de la dis
cipline et de la correction. Espérons, grâce au ciel, qu'il y a peu d'individu de cette nature parmi les 900 clubs de France et donnons le conseil à
tous les dirigeants de sacrifier sans hési ter, ces gens qui ne pensent que nuire au ping-pong, quelle que soit leur valeur, quel qtie soit leur classement.
nous écrit-il, les soldats sont détestés et
l'on a prétexté que les tables avaient été pliées il y a un mois. A Metz même on lui a dit que les deux sociétés de pingptjng venaient aussi de clore. Curieux, n'est-ce pas, ces fermetures
massives, précisément le jour de l'arri vée des (( bleus » car à la F.F.T.T on
n'a pas encore enregistré de dissolutions dans cette région. Nous aimerions savoir si dans d'au
tres endroits, l'accueil à nos militaires pongistes a été différent.