' "--=.. / ■ .
> Premier» Année.
N» 1.
JANVIER
Directeur - Fondateur : René ZA H N D
•
1946
Abonnement : 1 AN ; 100 frs.
ORGANE lïlENSUEL
Rédaction et Administration : 217, Boulevard Pereire, PARIS (16'')
Malgré BERGMAN, EHRLICH. LEACH, CARBIQTON. URCHETTI et la la grande forme d'HAGUENAUER,
AMOURETTl doit enlever le
[g) F^AIMCË IIMÎlil^li^AlîlOlîOAIL
€IHIANPO®IMIÎ(IAÏÏ
De très grandes équipes de doubles et
une représentation féminine de qualité,
assurant ci l'orgcuiisation, un immense
Si l'exceptionnelle participation étran gère annoncée se présente au complet, la France pourra se targuer d'organiser la première grande compétition interna tionale d'après-guerre. Ces championnats de France internatio naux, nous permettront, outre de confron
ter nos champions avec ceux des autres
.
succès.
LES DERNIERS TITRES
Simple Messieurs. — Barna. Simple Dame. ■— mile Soulage. Double
Messieurs.
Double-mixte. — Double Demies. —
—
Barna-Bellack.
mile Soulage-Bellack. miles Delay-Soulage.
futur grand champion et Carrigton qui vient de se permettre de vaincre Bergman lui-même, il y a quelques semaines. Urchetti, le cbamijion belvète dont la presse de son pays a unanimement écrit les louanges les plus flatteuses et deux de ses compatriotes seront aussi de la
fête. Les meilleurs belges feront le dépla
pays, de situer précisément les meilleures
cement avec des intentions bien établies.
raciuettes du continent de l'heure.
Il manquera, bien entendu pour que ce bouquet de champions soit parfait, la plus belle fl eur, Barna, lié par un contrat à un théâtre londonien, les si caractéris tiques Bellak, Szabados, Haydon et natu rellement les américains Sbif, Nacb et
En effet, trois joueurs figurant au clas sement mondial de 1939 sont engagés :
Berg^nan, le détenteur du titre suprême, Ehrlich, l'éternel finaliste, et Haguenauer classé dans les cinq premiers et vedette inconstestée du ping-pong français.
Samœl.
A ces grands champions de notoriété mondiale réputée, se heurteront nos ve dettes nationales : AgopofT, champion de France, Amouretti, ex-champion de Fran ce, grand e.çpoir du tennis de table fran çais, Diihouillé, si "versatile, mais à la classe si probante, Bordrez, mitrailleuse phénomène qui doit réussir avec un brin
Nonobstant, les vedettes présentes sont de taille à assurer le plus grand succès. Le pronostic s'avère donc extrêmement fragile, car nous ne savons rien ou pres que de la forme des champions étrangers. La compétition sera dure, pénible. La condition physique jouera donc un rôle très important qui devrait avantager en tout premier lieu Amouretti^ puis Agopoff et Bergman. Tandis qu'Haguenauer et Ehrlich sentiront vers la fin de l'épreuve,
d'entrainement les plus belles performan ces, Bédoc, au jeu si particulier, Cafiéro, Larcade, Bouchard, les frères Bailleul,
sans oublier les Rubini, capables du meil leur comme du pire. D'autres aussi peuvent, dans un bon jour rayer du tableau les vedettes préci
leurs forces diminuer.
Haguenauer est présentement en très grande forme et devrait se qualifier ai sément, jusqu'au stade fi nal de l'épreu ve où, sa condition physique interviendra
tées, ce sont : De Alulder, Bibbeau, Mancbiska, Lecomte, Grafouillière, Cbalès, Meunier, Lanskoy, Paiitou, Crossard, Col
dans son comportement.
Quatre joueurs seulement semblent sus ceptibles de le battre. Bergman et Erlich;
lier et les jeunes Matrat, Moras, Bécard, Cardon, Rootbooft, Jouan, Jacob, etc...
s'ils sont en forme, Amouretti qui ne de
vrait pas laisser cette occasion unique
La confrontation de ces jeunes avec les champions n'est d'ailleurs pas, le moin dre attrait de ces championnats. Ils au ront là une chance unique de se mettre
de s'imposer, s'échapper_ et surtout Bor
drez qui le gêne considérablement. Erlich qui a retrouvé sa magnifique santé d'antan mais qui manque de corn-
en évidence. A- eux de la saisir.
Deux anglais de valeur sont également annoncés : Filby, en qui Barna voit un
BERGMAN, champion du monde.
pétition puisque ce sera sa rentrée depuis sa captivité, peut enlever un titre qu'il
' '
1
^■
1 LE PING-PONG de FRANCE
s'est déjà, attribué. Nous ne le croyons cependant pas suffisanunent au point et Sans opposition... barré assez nettement par Amouretti et Haguenauer. . Agopolf semble devoir s'incliner devant Haguenauer ou Amom-etti et sans doute
Bergman, Dutouillé peut aussi, lui faire toucher les épaules. D'ailleurs notre cham pion de France est accessible à bien d'au
tres pour peu qu'il ne soit pas en grande forme.
Seul, Amouretti paraît susceptible de triompher successivement de tous ses ad
HAGUENAUER
s'octioie LE lOlIRnOi DE t'ARC En CIEt
M"' NICOLAS enlève le simple dames ainsi que le Mixte avec ZAHND REVIENT ... Ce premier tournoi d'un nouveau club.
cerait en excellent rang sur le plan mon
dépassa de loin le succès prévu. Plus de deux cents engagés bataillèrent ferme pen
dial.
dant une semaine, pour accéder au ta-
versaires eli s'attribuer un titre qui le pla
Mais Bergman, Filby, Carrigton et Meau final qui réunit seize rescapés. Urchetti sont des X dont on peut dire, Haguenauer en pleine forme domina ses pour le moins qu'ils joueront un rôle adversaires de la tête et des épaules considérable dans l'épreuve que le cham réussissant une splendide partie de con pion du monde devrait animer de toute tre-attaque en finale contre Collier. Ce dernier à -qui revient les honneurs de la sa personnalité. Des doubles de haute tenue nous sont soirée, en nets progrès tenta crânement promis avec la participation des équipes sa chance ne fermant à aucun moment suivantes':
Amouretti-Erlich,
Gafiéro-
guenauer-X. Ces deux derniers accouplés remettait en souplesse ou contre-attaquait
rentrée en tournoi après jine longue éclipse. Disons de suite qu'il n'a pas dé
René Zahnd.
Gordon, ex-vedette d^un championnat
de France,, il y a plus de dix ans, dut lui aussi, amener pavillon bas contre Collier. Et pourtant à l'entrainement, Gor
IRAIS
ATTE^TIOlSfl
pour
avoi r
satisfaction
don est très brillant...
Pautou en bonne forme fit ce que l'on
Lé^wur F'arwne
attendait de lui, se débarrassant de Crapet en trois manches sèches, mais s'in
EXIGEZ
clinant sans déshonneur contre Hague nauer. Deux jeunes se mirent en évidence BERGMAN : Vaincu en Angleterre il y a quel
ques semaines par Carrington. Mais prépare sérieusement sa rentrée internationale.
HERLICH: en ^condition ascendante, a repris l'entraînement depuis deux mois et s'améde jour en jour. Sa défense, loin d'être au point, semble vulnérable.
HAGUENAUER : tient là grande cadence. Dé fond comme un lion, attaque et contre-atta que avec le plus grand bonheur. Mais quinze années de hautes compétition n'ontelles pas amoindri son influx nerveux ?...
au cours de ce tournoi ; De Hulster et
Cardon. Le premier faillit l'emporter sur Crapet, le second cependant peu entraîné réalisant un match prometteur contre Haguenauer.
Ne passons pas sous silence la magni fique partie qui opposa Roothooft à Bou-
début.
AMOURETTI : en forme et en progrès s'en traîne fréquemment avec Ehriich. A amélioré très sensiblement son attaque,
ques mois, ce qu'il n'a jamais encore fait. BORDREZ : s'entraîne assidûment depuis quelques mois, ce qu'il n'a jamais encore fait. Condition optima, jouera parmi les té nors, les épouvantaiis. Et qui sait CAFIERO : Alourdi. Dans un bon jour, passera totd'uop u cnu auponiq îE cmf hmftiypmff des attaques fulgurantes, mais cafouillera tout d'un coup sans raison apparente.
BEDOC: retrouve peu à peu sa cadence des grands jours, sa défense et surtout son jeu de table sont au point, mais son attaque laisse à désirer. BOUCHARD : revient
en
forme
doucement
FRANÇAISES
justesse cependant que Boutry attaquait
hautes.
AGOPOFF : en forme moyenne. Légèrement grippé. Sera sévèrement accroché dès le
les marques
try que le plus jeune enleva d'extrême toutes les balles avec un brio endiablé qui lui aurait yalu une victoire certaine s'il avait su varier la cadence des échan ges et aplatir décisivement les balles
Chez les dames, comme prévu, Mme Ni colas l'emporta aisément ajoutant une nouvelle victoire à celles déjà nombreuses
COUPE DE FRAnCE
qui figurent à son palmarès depuis le début de la saison. Cette fois, ce fut Mme Gayna qu'elle rencontra en finale. Malgré la qualité de ces deux finalistes les échanges ne revêtirent point un haut intérêt technique, mais la vitesse y trouva son compte. Vous pouvez m'en croire !... Mmes Betling, Belot, Métiki et Dulac furent, avec des fortunes diverses, les autres vedettes d'un lot dans lequel nous aimerions voir figurer les noms de Mlles
IRTER-COUPE FREO AfiUlLAR
Wilhelm, de Mmes Doublet et Parri.
Le mixte, enlevé de haute lutte par Mmes Nicolas et Zahnd plut par l'indé cision qui régna jusqu'au match final. Mme Gayna et Larcade ne succombant qu'aux avantages. En demi-finale, les vainqueurs n'eurent pas la partie belle contre Mme Edel et
aussi. Peut causer une surprise
l'avisé Bédoc et il fallut tout le brio de
Tcrribicmont rapide et cfflcaco. A une bclio cliancc de s'octroyer le litre.
au dernier set pour que la victoire leur
Zahud et le réveil opportun de Mme Ni Madame NICOLAS : En progrès et en forme. colas — qui jusque là sommeillait échut.
. . --3
.>
mérité, ne s'inclinant que de justesse
selle Mésiki. Madame Nicolas avec un. peu face à un jeune aux dents longues bien de réussite peut inquiéter et qui sait... décidé à ne pas s'arrêter en si bon vaincre peut-être Mademoiselle Logelin, chemin. d'entraînement.
bonnes raquettes
Auparavant le jeune et valeureux re
présentant d'Aubervilliers avait éliminé Mademoiselle Logelin chez les dames le second favori Bédoc, dont c'était la
qui n'a pas pour elle les mêmes facilités
e s
e
avec la plus parfaite réussitte.
les mieux armés.
aura fort à faire avec Mesdames Nicolas, Betling, Gayna, Mademoiselle de Vertu, qui manque d'entraînement et Mademoi
m e m
le jeu, attaquant, bondissant, ne perdant
Bordrez, AgopofT-Dubouillé, et probable aucune occasion d'asséner de terribles ment Leach-Carrigton, Bergman-X et Ha- drives que, pour la plupart, Haguenauer pourraient prétendre au titre, cependant que Cafiéro et Bordrez nous apparaissent
TOUT
FABRICATION
S* P»
R» T»
76, rue Richelieu —• PARIS
r'-
LE PING PONG de FRANCE
Une nouvelle ÉTOILE au firmament pongiste
Agopof. Au fil des épreuves il vint à bout de Philippe Rubini et de Larcade. Ii eut aussi qùelques revers... D'abord
contre Jouan en Intei'-Comités, puis tout dernièrement contre Morcau.
Michel LANSKOY
Ce qui confirme en tous points notre article ci-dessus.
Lanskoy, tout comme Collier veut per cer. Sans tomber dans une commune et
vaine prétention, il a conscience de sa force. Il sait qu'il a des atouts maîtres qui lorsqu'il les abattra pèseront lour En -cette fin de saison, deux noms de
jeunes pongistes sont sur toutes tes lè vres : Lanskoy et Bernard de Hulster. Ils ont débuté presque ensemble, et si
la réputation du premier, adirés ses sensa tionnelles victoires sur les meilleurs se
condes séries parisiennes et tout derniè rement sur Amouretti en coupe de France est déjà très flatteuse, celle de son con disciple sportif promet peut-être plus en core. Mais laissons de Hulster qui fera l'objet d'un prochain article et revenons à ce grand espoir sportif du ping-pong français de cette fin de saison, qu'est Mi chel Lanshoy. Il a vu le jour à Belgrade en 192G, le 21 novembre, de parents russes. Russe, il l'est encore malgré quinze années de séjour en France où en 1930 ses parents vinrent s'installer. Ce qui l'emp'êche évidefhment de briguer le titre national. C'est, il y a deux ans, en feuilletant un bottin qu'il découvrit la salle de l'A.S.F. où il se fit inscrire et où plusieurs* heures chaque jour il vint s'entraîner. Initié par Zahnd aux secrets les pins subtils de la technique du ping-pong il se passionna comme tant d'autres pour ce sport très complexe qui se révélait à lui. Il s'entraîna selon les meilleurs principes, recherchant
l'automatisme
de
tous
ses
gestes dans la plus pure harmonie, le plus parfait équilibre, la plus grande vitesse. L'attaque surtout, plut à ce pur sang, à la détente des membres supérieurs excep tionnelle. Mais il ne négligea pas cependant la défense, une défense tout en reflexes" et en adresse qui semble bien plus vulné rable qu'elle n'est en réalité. Sa première année fut quelconque et ce fut très bien, car ne recherchant pas un résultat direct, ii affermit sa technique, négligeant des succès d'ailleurs très rela
parce que pas encore au point, devant
dement dans la balance... Ses adversai
des adversaires de moindre réputation. res, mêmes les meilleurs, ne l'ignorent Et dans deux ans, il sera avec Amouretti, pas, et le marquent de très près. Mais Bordrez et Patrice Rubini, l'un des chefs bah I ii n'a guère que dix-neuf ans... de file de cette nouvelle génération, qui Nous compterons, dans deux ans sur les boutera hors de son piédestai le trio ré cinq doigts d'une seule main ceux qui gnant du ping-pong français : Haguenauer, en triompheront. D. R. N.
Agopoff et Dubouillé. Lanskoy a enlevé quatre tournois cette année : en 3° série : ceux de Puteaiix, des cheminots de l'Est, et la grande finale
de la Médaille. Puis, confirmant ces pré cédents succès, le tournoi de Chantilly,
Claude BÉGARD
toutes séries.
Sa plus belle victoire est évidemment l'un des plus sérieux espoirs français,
celle qu'il emporta en champion con sommé sur Amouretti, mais son meilleur souvenir nous a-t-il dit reste la défaite
qu'il fit subir à Agopoff au cours d'un pari sur les tables de l'A.S.F.
enlève brillamment le tournoi du P.P.C. Tours.
C'est un athlète — 1 m. 82 et 74 kilos C'est avec une remarquable facilité que — dont la douceur, à l'abord, étonne. jeune espoir de la Balmat, BécartEt, renforçant cette impression, flotte dans le s'adjugea le tournoi de Tours en battant son regard cet air rêveur propre aux en finale le sympathique champion de artistes. — 'Michel a fait les Arts déco l'A.S. Orléans 'Trouiller qui retrouve peu ratifs, — qu'accentuent encore une légère à peu sa forme d'antan. surdité et son atavisme slave. Roothooft, récent v«inqueu.r de la Sympathique à tous, aimable et d'une Coupe de l'Arago Orléanais et de Trouil correction exemplaire, Lanskoy doit se ler dans ce tournoi dut, cette fois s'in faire un grand nom dans les annales cliner devant ce même adversaire plus pongistes. Sa route est toute tracée. agressif que jamais. Puisse-t-il la suivre jusqu'au bout... en En double messieurs Bécart-Roothooft vers et contre tous.
Cet article consacré à la biographie sportive d'un jeune qui, s'il était fran çais mériterait d'être attentivement suivi par la Fédération, date déjà d'environ six mois.
Depuis, Lanskoy a enlevé le tournoi d'ouverture où il,est vrai, manquaient les
sérieusement
accroché
en' demi-finale,
triomphèrent de Jougneau après une "assez terne partie. La finale de la consolation fut disputée
par deux joueurs qui n'auraient nulle ment déparé le tableau final. Chauvelier battit le jeune Mars, d'Orléans à la belle après de beaux échanges de part et d'autres.
La Coupe de Noël attribuée au club ayant quatre joueurs les mieux classés " revint à l'A.S. Orléans qui l'emporta in-
tifs. Mais au cours de la deuxième saison, il réalisa de magnifiques perfomances dans le meilleur style. A son tableau figurent, outre Amouretti, Robert Bailleul, Patrice Rubini, Gordon, Lahana, Becart, Pautou, Podlevski, Moreau. Collier, Bessot, etc... Performan ces qui lui vaudraient la tête de se conde série si quelques insuccès dûs
extremis sur le P.P.C. Tours.
Ajoutons que Tours pâtit comme tout le monde de la pénurie de matériel, et que l'éclairage de la salle pourrait sans doute être amélioré.
Regrettons aussi, que trois parisiens sur quatre qui firent un long et onéreux déplacement soient tombés, après un ti rage au sort malheureux, les uns sur les
à son désir premier d'apprendre à jouer avant que de gagner, n'étaient là pour en
autres dans un demi-tableau alors que le tournoi en comportait quatre. Jacques LAMBERT.
ternir — très légèrement, —• le brillant éclat. Quoi qu'il en soit, il sera, cette année, classé à 5 ou à 10, et nous sommes persuadés que la saison 1945^1946 lui permettra d'accéder sans tellement de peine à la première série. Que dire de son style ?... Qu'il est l'un des plus académiques et des plus efficaces de France quoique encore très perfcctibie, que son attaque tant en revers qu'en coup droit, malgré sa violence, est un
Dans noire prochain numéro :
aneexclusicUé FRANCEPING-PONC
MES SOUVENIRS
modèle de régularité, que sa balle est lourde, puissante, perforante, que sa vi
tesse est grande sur la table, mais que, nous le voyons un peu trop souvent de Michel LANSKOY face, et que son jeu de jambes pourtant bien inspiré, est loin d'avoir la légèreté et la détente désirables, cependant que premières séries et nombre d'excellentes l'ensemble est, au fond harmonieux, ra
pide et équilibré. Cette prochaine saison, il battra pro bablement, la presque totalité des meil leurs joueurs français, mais il s'inclinera.
secondes séries. Néanmoins, il dut en demi-finale, se débarrasser de Crossard
puis en finale de Crapet. Il fut finaliste du tournoi d'Arpajon
au cours duquel ii dut céder le pas à
Depuis ses débuts jusqu'à ses trois fi nales du championnat du monde en passant par ses titres de champion de Pologne, champion de France interna tional, champion d'Angleterre interna tional etc..., et mille anecdotes savoureur
ses, historiques dont les principaux héros ne sont autres que les Barna, Bellak, Szabados, Vana, Bergman et quelques per sonnalités du ping-pong mondial.
/ s
LE PING-PONG de FRANCE ^ '
Coupe INTER-COMITÉS Bien que les Flandres avec Bordroz et la Provence avec Amourettl s'annonçassent me
ba^le monte, ce qui n'arrive que très rarement.
naçants, l'Ile de France était en droit de dor
d'amorties et de^ contre-pieds qui le ren
mir sur ses deux oreilles. N'avait-il point dans
draient quasi imbattable. Gafiero, contre lui ne défendit pas une balle
SCS rangs trois champions ou ex-cliampions de Franco ? Le danger était en définitive moins grand qu'on se plaisait à l'espérer, le trio parisien très homogène ne présentant, à vrai dire, aucune fissure. Les éliminatoires ne donnèrent lieu à au
ment. Les drives succédaient aux drives frap
pés avec une violence inouio, qui auraient
Il faut donc que Bordroz agrémente son jeu
mené 17-8 à la belle, fit une remontée sen sationnelle, remettant tout, passant tout, alors
autre défenseur qu'Haguenauer. Ce dernier fait presque chaque fois le point, contre tout qu'Amouretti trop sûr de vaincre et décon centré par les pantomimes déplacées de son adversaire, baissait do pied et finalement s'in clinait aux avantages. La qualité du jeu de cette partie fut très
— et pour cause... — mais fit une admirable partie de contre-attaques qui lui permit d'in quiéter le champion de France 1939 jusq'aux derniers points.
Contre la Guyenne l'Ile de France qui ne
cune surprise d'ensemble et qualifièrent les pouvait pas perdre entama la rencontre avec quatre favoris : Guyenne, Flandre, Provence, une confiante désinvolture qui valut à Hague-
bonne. Amouretti
Le tirage au sort opposa en demi-finale les Flandre et a Guyenne à l'Ile de France.
Les premiers nommés se livrèrent une ba taille sans merci grâce à l'inattendue victoire de Bouchard sur Amouretti, bataille qui re
vient malgré tout in-extrémis à la Provence. Bordrez, Desrumeaux et Bouchard pour la Flandre firent d'excellentes choses face à la
toujours opportun. Agopoff faillit aussi tré bucher contre Grafouillière, mais sut se re prendre à temps.
On attendait avec impatience le choc oppo sant ce dernier îi Bodrez qui, huit jours plus
Après que le Niçois, on progrès eut enlevé le
emmenée
tôt, avait disposé d'Haguenauer et d'Agopoff. Malgré une contenance bien meilleure du Nordiste, nous assistâmes à une sorte do réédition des matches d'avril dernier.
II est probable que Bordrez est avec Lanskoy le meilleur exécutant offensif do France. Cependant Amouretti est à trois mètres de la table presque impassable, à moins que sa
d'un
excellent
dommage que, pour vaincre, il ne se soit pas contenté de ses moyens sportifs qui sonU,^ grands. Agopoff, au fond le grand vainqueur de cette coune, puisqu'il est le seul du peloton de tête à, n'avoir subi aucune défaite, vint à
la Provence et l'Ile de France. La logique était respectée... D'emblée nous assistâmes au coup de théâtre... Amouretti mène 20-15 au premier
set contre Agopoff, mais doit concéder cette importante manche au champion de France.
bien
montre
comme lui seul sait les remettre. Il est fort
La finale, comme prévu mettait en présence
par
redoutable. Provence Amouretti.
fit
coup droit auquel, dans très peu de temps, aucune défense ne pourra résister. Cependant Haguenaucr remit des balles impossibles,
nauer une contre performance face à Chalcs
et Ile de France.
bout aisément de Caûéro et de Meunier.
Mais ce dernier, contre Dubouillé fit une méritoire partie défendant de très jolies balles, écœurant le guadeloupécn dans un mauvais jour. Au cours des éliminatoires quelques joueurs se mirent en vedette, tels Quinsac, Noaillcs, Jouan et Hamon qui vainquirent Lanskoy. Fanton, Lecomtc toujours coriace, Jacob
second set, Agopoff s'accroche de toute sa volonté, varie le jeu, et enlève la belle. Le principal intérêt de cette finale rési dait en la confrontation d'Amourctti et du
trio parisien, car l'issue de la rencontre ne faisait pas de doute. La Provènce ne pouvait pas gagner.
Contre Hagucneauer en pleine crise de fantaisie, Amouretti mena la barque ronde
etc...
René REGAL.
ÂSN Â 1.A
MtAQWIETTE
DE TOUS LES CHAMPIONS
Toujours imitée
maiSf elle est inimitable
o ■LE PING-PONG de PRANCE
Du 30 Décembre au 3 Janvier
Ce journal noiweaii-né, libre de toute entrave, fédérale ou de comité, a pour objectif la diffusion à travers
LA eSAnOE SEMAIHE inTERnATIONALE
11
la France de toutes les nouvelles du
A Paris, Salle Wagram, à 20 h. 30
ping-pong, dans l'esprit le plus large, le plus sincère, le plus vrai ! Nous ne ferons pas de cadeau : le
LE MERCREDI 2 JANVIER 1946
Finale du Simple Dames
sport n'en souffre pas l... Amis ou ad versaires, camarades sympathisants ou bien antagonistes déclarés, tous seront traités sur un même pied d'éga
LE JEUDI 3 JANVIER 1946
dirons les mérites des uns, nous dénon
Quarts de finale du Simple Messieurs
lité avec le même souci de vérité. Nous
cerons l'impéritie des autres ! Cependant, que l'on se rassure... La critique, dans ce journal, n'aura qu'une place occasionnelle. Libre, elle est un merveilleux instrument de pro grés, de saine évolution. Elle est aussi un art où préside la psychologie la plus aiguisée. Surtout, elle ne doit pas être partisane. Ce travers lui enlève toute autorité ; et l'autorité, c'est le propre d'une bonne critique. Nous sommes prêts à livrer un com bat avec le même courage que nous
Demi-finales du Simple Messieurs Finale du Double Messieurs
Finale du Simple Messieurs des Champioimats de France Internationaux LE 30 DECEMBRE A LILLE FRANCE
BELGIQUE
~ contre
Amouretti
Lejeune
Dubouillé Bailleul
Evalenko
Buyens
avons dénoncé
SUISSE
contre
FRANCE
Urchetti
Haguenauer
Agopoff
Meyer de Stadelhoffen
Bordrez
Portai LE 30 DECEMBRE A REIMS
SÉLECTION FRANÇAISE
contre
Engagé depuis quatre ans pour la
Mojonnet Renevy
cette certitude qui nous donne la paie de la. conscience, qui nous paie de tous nos efforts. France Ping-pong est né I... C'est ce qu'il voulait vous conter en cette
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiii
courte page, pongistes de tous les coins de France, et puis, qu'il est votre ami, un ami solide et averti qui vous adresse I son plus cordial salut. I
COLLIER-BESSOT du CO.A.
s'adjugent la Coupe de Paris Deux jeunes, l'un qui progresse à pas de géant parce qu'il « en veut », Collier, l'autre qui piétine dangereusement parce qu'il a relégué le ping-pong au second plan, Bessot, ont enlevé de haute lutte la Coupe de Paris. Ils étaient opposés en fi nale, à la sym pathique équipe de la Balmat : Boutry, Bécart qui avait les faveurs de pronostic. Car si l'on escomptait deux victoires en simple de Collier, on ne s'attendait qu'à une bonne réplique dè la part de Bessot, et la victoire en double de la Balmat ne faisait aucun doute.
Mais Bessot parvint à battre Boutry au jeu si spectaculaire, mais peu efficace, et à donner ainsi au C.O.A. une chance
supplémentaire considérable de s'octroyer la Coupe. Collier, en grande forme, mal gré un début prometteur de son adver saire, se défit nettement de Bécart en trois manches sèches, mais dut, malgré
quelques coups d'excellente facture aban
donner le double aux locaux bien plus homogènes.
Le C.O.A. menait donc par deux vic toires à une.
F. P.-P.
Collier très en verve se chargea d'anéantir complètement les derniers es poirs de la Balmat en triomphant après une splendide partie de Boutry qui ra pide et décidé ne succomba qu'après
d'éclat
Bécart ensuite, sûr de sa victoire sur Bessot déclancha des séries de coups droits dans un très bon style donnant à la Balmat sa seconde victoire.
Déjà en quart et en demi-finale Bou
try et Bécart frisèrent la défaite contré les deux équipes de Saint-Maur, PelleteyRichardin et Zahnd-Juste. Les premières
ne s'inclinant qu'au vingt-troisième point
du cinquième set du cinquième match. seconds
menant
deux
victoires
à
zéro, mais le brio de Bécart qui joua contre Zahnd une extraordinaire partie
qu'il est à même de rééditer contre d'au
en
se
défaisant
de
I
Roothooft,
Collier naturellement enlevant son simple et le double.
RESULTATS
avoir donné le meilleur de ■ lui-même et
réussi des échanges dignes de la série supérieure.
Les
les erreurs
eause du Tennis de table, nous sommes certains de faire œuvre utile. Et c'est
Weber
Bouchard Larcade
haut
gratitude ou de la reeonnaissance.
SUISSE B
Cafiero
bien
passées de certains organismes. et de certaines personnalités. Nous aiderons encore au progrès 1 Ce que nous avons fait dans le domaine de la technique, nous le ferons dans .celui de l'Informa tion et de la propagande. Nous ne demandons pas un sourire, aucune bienveillance, non plus de l:i
LE 30 DECEMBRE A RENNES
demi-finale :
^
Balmat (1) bat Saint-Maur (1) 3 vie. à 2. Zahnd bat Boutry 3-1 ; Boutry-Bécart bat Zahnd-Juste 3-1 ;
Boutry bat Juste 3-1 ; Juste bat Bécart 3-2 ; Bécart bat Zahnd 3-2 ;
2° demi-finale : C.O.A. bat Balmat (2) 3 vie. à zéro ; Collier bat Nédelcc 3-1 ; Bessot bat Roothooft 3-2 ; Collier-Bessot bat Roothooft-Nédelec 3-1 Finale :
tres si sa volonté de vaincre est la môme,
C.O.A. bat Balmat 3 vict. à 2 ; Collier bat Bécart 3-0 ;
miné Roothooft-Nédelec sans le moindre
Bessot bat Boutry 3-1 ; Boutry-Bécart bat Collier-Bessot 3-0 ; Collier bat Boutry 3-0 ;
rétablit une situation désespérée. Collier-Bessot, de leur côté, avaient éli
mal, Bessot réussissant un premier coup
Bécart bat Bessot 3-0 ;
V -
2^ "
.M
LE PING-PONG de FRANCE
Les non classés sur la selleéfe au cours «lu
€lH#viLILIEMeiE IDILJ M01LJVIEIL /AM Depuis le début de la saison, j'ai eu roccasion de voir à l'œuvre dans la Mé
IJ-
daille, quelques non-classés de valeur ; je regrette que d'autres joueurs qui auraient un certain avantage à retirer de cette épreuve, ne se soient pas encore décidés à tenter leur chance. Espérons que ce n'est que partie remise ; ce sera avec grand plaisir que je les accueillerai. Nous pouvons. penser que l'entraîne ment aux matches que procure la Mé daille, donnera pour les confrontations à venir un certain avantage à ceux qui y participent ; aussi à quelques jours du challenge du nouvel an, une des épreu ves importantes pour les non-classés, pouvons-nous tenter un timide pronostic, et indiquer ceux qui nous semblent sus ceptibles d'arriver au stade final. Procédons par ordre. 1° Les qualifiés pour le tableau final de la Médaille : Védrinelle, Bion, R. Bou-
lard, Barguirdjian, Duez, Le Bouquin, Auvertin.
Gageonnet qui pourtant peut bien faire, manque de moral.
Védrinelle, Bion, R. Bourlard, Masson, Fournier.
V«n Peteghen n'a pas assez de com pétition. Couturier qui en match à deux a sa chance contre n'importe lequel, n'est pas encore au point. Eskénazi, Doat, Laneyrie, Tixier, Chas tel, Galand, Guillard, ne me paraissent
.Deux attaquants : Védrinelle, Fournier. Un semi-aRaquant : Bion Robert. Deux
défenseurs : Bourlard. Masson.
Les attaquants auront-ils raison
des
défenseurs ?
pas encore assez sûrs, à eux de me dé
Le contraire se produira-t-il ? Peut-être que le semi-attaquant réglera tout le monde. Approfondissons quand
mentir.
même.
R reste
donc : Védrinelle, Bion, R.
Barguirdjian, Le Bauquin, Auvertin, Lam bert, Barhillat, Boucher, Morin, Spriet, Masson, Verglas, Bourlard, Fournier, Le Roék.
Fournier est pour moi l'X car je ne l'ai pas vu jouer de l'année, peut-être que le manque de compétition se fera sentir.
Bion Robert ne me parait pas pouvoir
Puisqu'il nous faut éliminer, retran chons encore : Barguisdjian qui a la classe d'un vainqueur possible, mais qui ne résistera pas à plusieurs défenses
tenir jusqu'au bout, ayant une forme assez capricieuse.
successives.
assez d'attaque.
Le Bouquin qui n'ayant que sa volonté comme aune, ne me paraît pas devoir
classés du C.O.F. mais il me semble en
2° Ajoutons à ceux-ci les finalistes aux ne sont pas encore assez liés. joueurs ayant fait le plus d'impression : Barbillat, Morin, Verglas dont les coups aller plus loin. Lambert, Gageonnet, Van Peteglien, Bou cher, Couturier, Eskénazi, Doat, Morin, Lambert qui avec son jeu peu ortho Spriet, Lanej'rie, Tixier, Chastel. doxe, peut gêner certains joueurs, mais 3° Souvenons-nous de quelques noms : qui ne passera certainement pas le cap Masson, Galand, Guillard, Fournier, des derniers matches. Verglas, Le Roék. Auvertin, Boucher, Spriet, qui tous Nous allons maintenant souhaiter que trois avec leurs attaques peuvent pré la chance favorise le tirage au sort, et tendre aller jusqu'à l'ultime partie, mais que nos vedettes ne s'entre-hattent pas qui ne me donnent pas entière confiance, dans les tableaux éliminatoires, et main peut-être parce qu'étant défenseur, une tenant essayons nous-mêmes, d'écarter attaque neuve ne me semble pas pouvoir
par une première sélection, ceux qui ne tenir cinq sets contre les défenses qui nous semblent pas assez durs pour une. seront en face. épreuve comme celle-ci. J'élimine encore Le Roc'k qui n'a pas Malgré sa qualification, Duez ne me assez de compétition, et me voici avec semble pas avoir assez de régularité. mes cinq prétendants au coquetier.
Dans notre prochain numéro:
Masson est en gros progrès mais... pas Bourlard a gagné le tournoi des nonbaisse de forme.
Védrinelle est peut-être celui qui actuel lement tient la plus grande condition, celle-ci tiendra-t-elle jusqu'au 4 ?
Puisqu'il faut que le pronostiqueur se prononce, je dirai que Védrinelle a beau
coup de chances pour lui, mais que des outsiders comme Fournier, Masson ou Bourlard peuvent me démentir, à moins
qu'un oublié de la dernière heure ne me cpnfonde. Par équipe, quelques-unes me parais sent pouvoir prétendre à la victoire, ce sont G. A.,P. Nord, Cadcts-'Montrouge, G. G. L. Puteaux, J. S. Puteaux, G. 0.F. Boulogne et Balmat, nous ferons de cette dernière notre favorite car elle me semble
la plus homogène. P. PAUTOU
CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR.. Service:
Tout effet dans le service obtenu autrement qu'avec la raquette est interdit. Les Souvenirs d'Alex Ehrlich,
Les championnats de France internatio naux,
France-Suisse,
France-Belgique,
Les Arbitres sont autorisés en cas de doute dans un match, à avertir le serveur
à la première faute, annonçant « let », et à exiger que le serveur tienne la balle dans la main ouverte à plat, les doigts joints, le pouce écarté. S'il se présente un nouveau doute, le serveur ne se conformant pas à Tordre de T'Arbitre, celui-ci doit doriner le point à l'autre joueur.
France-Suisse B,
Durée d'un Set:
La suite du recueil René Zahnd,
a) Chaque set ne devrait pas durer plus de 20 minutes. b) Si, au bout de 20 minutes, les joueurs ne sont pas à égalité, l'Arbitre arrête le jeu, et le vainqueur est celui qui a le plus de points.
Le championnat de France par équipes. Le championnat d'Ile de France inter clubs.
c) Si, au bout de 20 minutes, les joueurs sont à égalité, l'Arbitre laisse • conti
Pronostics sur la Coupe de France,
nuer la balle en jeu, qui désignera ainsi le vainqueur du set ; toutefois cette pro
Une enquête sur le ping-pong breton.
longation des 20 minutes ne peut pas durer plus de 5 minutes ; si au bout de ce temps, le point n'est pas marqué, le set n'est attribué à personne. Si ce cas se. présente dans un set décisif, les deux joueurs sont considérés
Nous présenterons deux champions ou espoirs ou personnalités.
comme battus.
Et de nombreux échos.
Dans le cas d'un match nul, les deux joueurs' seront suspendus pendant deux ans, si tous les sets ont été nuls.
/.
LE PING-PONG de FRANCE
LE PING-PONG SIMPLIFIE PREFACE
Bien des controverses, voire des polé miques, ont été soulevées au sujet tle la classilication du tennis de table dans le
grand monde du sport. Et si aujourd'hui, nous tentons de tran cher délinitivement ce débat, c'est que
nous croyons apporter des éléments iné dits, en tous cas, des facteurs jusqu'à présent restés dans l'ombre, susceptibles de jeter un jour nouveau sur cet impor tant problème. D'abord, qu'est-ce que le sport ? La signilication de ce petit mot universel et prodigieux dans son englobement, a subi au cours des siècles, bien des amende
ments qui l'ont fait dériver du loisir do minical d'antan, aux exigences qiliysiques et morales de notre époque.
Le sport, c'est l'ensemble des exercices physiques tendant à l'amélioration orga nique, musculaire et morale du corps hu main.
On ne nous tiendra pas rigueur, je sup pose, de cette acribologie concise et nette que — pour notre part — nous aimerions retrouver souvent plutôt que ces défini tions vagues et confuses qui autorisent toutes les équivoques. Malheureusement, cette marge large et pernicieuse que nous venons de condam ner a permis d'englober dans la grande famille des rejetons disparates et étran gers que l'on aurait dû adopter qu'après classilication.
AVERTISSEMENT Le recueil que je viens d'achever n'est pas un recueil anecdotique empli de bonnes histoires ou de souvenirs joyeux et attendrissants.
Il est à priori technique, durement technique, technique jusqu'aux fils qui en relient les feuillets. Car la technique du tennis de table, si elle est multiple et tendancieuse selon le tempérament, a besoin de bases classiques qui aideront le pongiste débutant comme le champion éprouvé. La technique que je propose n'est pas
un caprice décidé en une heure, jeté hâ tivement noir sur blanc par vaine satis faction d'amour-propre, l'amour-propre de celui qui croit savoir et de plus Capa ble de se faire lire.
Elle est le fruit de nombreuses journées de travail, de recherches, d'interrogations intérieures et de réponses pas toujours les meilleures.
Elle est aussi le résultat d'une longue
expérience, sportive acquise sur bien des stades de France.
Extrait du Recueil de notre directeur René ZAHND
Harmonie, équilibre, vitesse !... Telles doivent être les caractéristiques j)rincipales du ping-pong. Que l'un de ces trois facteurs fasse défaut, et ç'en est fait de la bonne technique, de la vraie techni que !... Nous déterminerons plus loin, çn dé tail, la position parfaite du corps, par rapport au geste à exécuter. Lorsque le débutant aura la mesure de
la table dans l'œil, c'est-à-dire après quelques dix heures de pratique dans la première semaine, et qu'il aura une idée approximative des rebonds de la table, il s'initiera à la technique du ping-pong en poussant. C'est par là que tout apprenti pongiste doit débuter. Mais dans la même première séance d'une heure, il sera bon, toutefois de lui donner un aperçu de la défense et de l'attaque. Bien des joueurs, parmi lesquels Hagiienauer affirment que l'on doit débu ter par la défense et que l'attaque ne doit être essayée que longtemps après... Nous ne sommes pas de cet avis. U est certain que l'on arrivera plus vite à gla
J'ai essayé de la traiter avec la plus ner certains succès avec une défense grande simplicité et de la rendre acces assez au point, alors que l'attaquant devra sible au plus grand nombre. attendre nombre d'années avant d'accu Et si je peux, par ce petit recueil, aider ser à son actif quelques, notoires vic aux progrès de certains et leur éviter, toires sur de bons défenseurs... d'inutiles et longs tatonnemenls, j'aurais Là est le point névralgique de la bonne atteint mon but et ni'eii montrerai plei nement satisfait. R. Z.
conduite d'un entraînement rationnel. Car
des débutants défenseurs, de classe mé
diocre, pourront prendre le pas pendant un certain temps sur leurs camarades attaquants de même promotion et de • Les autres sont nettement en-dessous. classe supérieure. D'où prosélytisme iné^ L'aviron et la natation «enveloppent», vitable en faveur de la défense, donc au font perdre reflexe et vitesse et fatiguent détriment du vrai ping-pong. considérablement les organes. Le football Notre avis est simple et clair I est réservé aux «manchots», le cyclisme Un joueur de ping-pong, doit savoir creuse la poitrine, etc... également attaquer, défendre, pousser et Mais que l'on ne s'y trompe point ! posséder un jeu de table qui est beau La pratique de ces sports est bienfaisante. coup plus important qu'on ne le croit Il suffit d'y adjoindre des mouvements communément, permettant d'attirer l'ad complémentaires... par exemple, pour le versaire, de le désaxer ou bien tout sim footballeur, beaucoup de barre fixe et d'a plement de souffler. grès ; pour le nageur, de l'athlétisme, et Nanti de ce bagage technique, notre pour le cycliste, de la gymnastique au pongiste pourra alors faire jouer le fac tapis. teur tactique sans lequel l'ascession su Le pongiste, qui pratique un sport dé prême est interdit. primant, diminuant, devra se compléter Mais pour ce faire, il faudra qu'il à l'air libre et travailler spécialement la puissance, afin de trouver un champ d'ac prenne — et souvent de force -— la con tion à cette concentration nerveuse qui duite des ppérations. Prendre la conduite des opérations c'est attaquer. Et si cha n'a pas trouvé à s'exercer, qui a été refou cun des antagonistes est animé du même lée, et les exercices respiratoires. désir, c'est celui qui sera servi par la plus Parce que nous aimons le ping-pong, parce que nous lui devons d'agréables ins grande vitesse qui l'emportera. Cependant il est impossible de dispu tants et que nous lui avons consacré beau coup de notre temps ces dernières années, ter une épreuve de longue haleine en nous lançons ce cri d'alarme à la Fédé attaquant toujours. C'est pourquoi un champion véritable doit savoir autant se ration. « Dans son état actuel, le ping-pong défendre qu'attaquer. S'il est avéré que la technique défen n'est pas un sport. Plus! il est un jeu nocif pour les sujets pas complètement sive comporte obligatoirement le contrôle de la balle tant en « coup droit » qu'en formés, corporellement. « Vous avez le devoir impérieux et revers, il n'en est malheureusement pas urgent de vous intéresser à la question... de même de l'attaque... La plupart de nos bons joueurs sont démunis de re « Vous n'avez, pas le droit moral d'ac cueillir en votre sein des enfants de 12 vers et ne comprennent l'attaque que par à 17 ans sans les diriger de pair vers ces le seul « drive ». Certains même vont
puissance, la souplesse, le réflexe, l'intel La plupart des sports ne sont, en effet, ligence du jeu et la volonté. que des jeux sportifs qui sont surtout pra tiqué en raison de l'intérêt du « jeu » et non en vertu de l'action bienfaisante des
«exercices sportifs». Là est le point névralgigùe. Car l'on peut, dès lors, classer comme sport tout espèce de jeu qui n'o bligerait pas à une position statistique.' Or, le sport n'est pas cela. Le sport,
c'est l'état libre, tonique et bienfaisant. La boxe, le ping-pong ne sont alors pas
des sports, car leur action est « dépri mante »
au lieu d'être
« bienfaisante et
tonique ». Et pourtant, ces deux « sports » que nous avons pris en exemple, exigent d'in
comparables qualités de souplesse, de vitesse, de détente, de réflexe, etc...
Mais, toutes ces qualités ne s'acquièrent
pas par la pratique des sports précités. Ce n'est ni l'envoi, ni la réception d'un coup de poing qui donnent de bons mus cles, ni la remise sur la table d'une balle
presque irrattrapable qui augmente la vi tesse ou la détente.
Il faut avoir déjà toutes ces qualités pour aborder le match, la compétition... Ces sports sont donc réservés à des sujets en, forme physique, en plein équilibre physiologique, à l'élite athlétique. Dès lors, le but du sport qui tend, ainsi que je l'ai défini plus haut, à l'amélioration organique musculaire et morale, cette fin devient un moyen.
Le ping-pong peut-être considéré com me un sport, à cette condition formelle que le pongiste doit se présenter en ce parfait équilibre physiologique qu'il ob tiendra par la pratique assidue et ration nelle d'exercices physiques complénientaires.
D'ailleurs, il n'existe pas, en vérité, de sport complet. Celui qui ju.stifierait le plus de cette appellation est la pelote bas([uc à mains nues. Les membres supé rieurs et inférieurs'sont sollicités ainsi
que le tronc, de même que la détente, la
contre-poisôns que sont le stade et l'air pur.
jusqu'à prétendre que tel joueur serait moins fort avec un revers d'attaque, ou
« Ne craignez point, ce faisant, les que tel défenseur perdrait de sa valeur voir émigrer vers d'autres jeux... Le ping- s'il apprenait à attaquer. Nous ne voulons pas ici insister sur pong est un .sport complémentaire qui sera toujours pratiqué grâce à son attrait l'absurdité de telles assertions qui n'ont spectaculaire, à son accès facile en tout (été suscRées que par des productions lieu, tout temps, toute heure, aux lidtes triomphales de certains modestes joueurs farouches qu'il engendre, à la volonté te contre des adversaires de classe plus mo deste encore. nace qu'il y faut déployer. ».
■ 1
LE PING-PONG de FRANCE LA PRISE DE LA RAQUETTE qu'avec ce mauvais mouvement le pon alors que pour le revers, c'est exactement C'est un facteur d'importance considé giste fasse des points, mais, même si ce le contraire. Cependant, ce qui est vrai pour le ten rable, auquel, pourtant, les débutants ne coup est le plus efficace, il est nuisible, parce qu'il empêche le bon développe nis ne l'est pas forcément pour le pingprêtent guère attention. pong. De la prise de la raquette résulteront ment des autres. Chaque mouvement doit tendre à la Il est pratiquement impossible de se le style et les caractéristiques principaux souplesse, l'harmonie, la grâce. Et pour trouver devant une table continuellement du joueur. Ainsi, celle d'Haguenauer, très typique, ce faire, il faut entièrement synchroniser dans ces positions classiques. Parce que lui interdit l'attaque du revers, mais lui le jeu de toutes les articulations, non seu cela va trop vite !... permet des drives, les épaules et les pieds lement du bras et de l'épaule, mais aussi Aussi, le pongiste doit-il exécuter ses sur le même plan. Cela tient à une prise de l'autre liras, des hanches, des jambes, coups en « ébauchanj: » seulement la po de tout le corps enfin. très ouverte sur le revers, qid ajoute une sition classique, et se trouver prêt à parer Mais cela nécessite un équilibre athlé articulation supplémentaire 'très soiqDle à la moindre surprise. pour le coup droit, mais qui interdit tout tique et physiologique parfait, de l'adres revers d'attaque classique. Cette prise a se et du réflexe. La vitesse étant la résultante de la com donc conditionné le style et les caracté LA POUSSETTE binaison de ces qualités. ristiques de ce joueur." « Mais — nous retorquera-t-on — il Position du Corps: Le ventre à cin De la préparation et de l'exécution existe des joueurs qui ont adopté la même quante centimètres de la table, le buste prise et dont les caractéristiques et le Chaque mouvement se scinde en deux légèrement penché en avant bien assis style sont très dillerents... » parties bien distinctes ; le mouvement sur les jambes écartées dont la droite Cela est évident, car il n'est pas deux préparatif et le mouvement exécutif. est placée un pied en avant.
praticpiants dont le style soit identique.
Le premier conditionne le second. D'où !«'' temps préparation: L'épaule gau son extrême importance qui semble mé che est un peu efl'acée tandis que la connue de la plupart de nos techniciens. quette.. En vérité, le pongiste, au cours d'un droite vient légèrement en avant et se La prise standard, celle qui permet un échange ne doit subir aucun « temps baisse pendant que la raquette par l'in jeu complet d'attaque et de défense, de d'arrêt». Dès la fin de son mouvement, termédiaire de l'avant-bras s'élève, ébau drives et de revers, ne doit pas changer, il doit sans attendre que la balle se rap chant le premier temps du mouvemenL quels que soient les mouvements à exé proche de la raquette « sortir » le sui 2" temps exécution: La balle ne doit cuter. vant. S'il peut même, il doit anticiper au Je me suis laissé dire que Barna avait placement de la halle de son adversaire, pas être « portée » ni « poussée ». Elle doit glisser sur la plus grande surface affirmé « qu'un joueur ne sera vraiment et se trouver ainsi prêt à la riposte. possible de la raquette et être contrôlée fort que lorsqu'il pourra changer sa prise Cette règle importante est valable pour de bas en haut au milieu de la trajectoire au cours d'un échange»... l'attaque comme pour la défense et la de ladite raquette, au summum de son J'en fus très étonné, mais cela n'a en poussette. rebond. rien altéré mon opinion, car la raquette 11 ne doit y avoir aucune « cassure » doit être la continnilé de la main, avec entre le mouvement de préparation et le Quelques défauts courants : toute la souplesse que sous-entend cette mouvement d'exécution. a) La raquette va sur la balle sans avoir image. Et pourtant ce défaut est très courant été au préalable enlevée. Le temps pré Le plateau de la raquette doit être saisi même chez nos champions. D'où ces dissemblances extrêmes entre
pongistes ayant la même prise de ra
entre le pouce et l'index, tous deux s'ap-
piiquant intégralement et naturellement
sur chaque face. L'arrête du plateau doit être frôlée par l'intersection de ces deux doigts, mais non s'g enfoncer. Les trois autres doigts s'apposant sur le manche sans jamais le trop serrer.
^îîV
liminaire est escamoté, le contrôle im
Dès qu'il g a un temps d'arrêt quel conque, l'harmonie et la grâce sont rom
pues, le mouvement, par conséquence, faux.
possible.
b) La raquette s'arrête sur la balle. Cette dernière n'est donc pas frappée aù
milieu de la trajectoire de la raquette. Le Au cours du mouvement d'exécution, mouvement d'exécution n'est qu à moitié la balle doit être touchée au milieu de exécuté, le contrôle impossible. la trajectoire décrite par -la raquette. Quelques défauls courants c) La raquette dans son temps préli Presque tous nos joueurs sont en con Certains joueurs ont pris l'habitude travention avec cette règle. Les uns abor minaire ne s'enlève pas assez au dessus de quelques défauts qu'avec un peu de dent la balle sans avoir « sorti ^ suffi de la balle. Celle-ci est fouettée trop endessous. Impossibilité donc de donner la samment leur mouvement ; d'autres s'ar volonté, il est très facile de corriger. Les uns crispent la phalangette de l'in rêtent brusquement sur elle. Les premiers longueur voulue à la balle qui de plus dex sur le tranchant de la raquette. Cette poussent obligatoirement ce qu'il faut, a « monte ». légère crispation entraine une crispation priori, éviter ; les seconds se crispent, d) La balle est frappée alors qu'elle générale du poignet, du bras et de l'avant- autre très grave et impitoyable défaut. - redescend. Tendance alors à ne pas en La vitesse de projection de la raquette, lever la raquette au dessus de la balle bras. D'autres, pour que la raquette aborde la d'un bout à l'autre de la trajectoire dé outre tous les inconvénients qui en balle avec une plus grande vitesse, ne la crite, ne doit pas être égale. résultent, (lenteur d'exécution, mauvais serre réellement qu'avec le petit doigt. ■ Il faut toujours aborder la balle avec contrôle, longueur imprévisible, bris de La raquette voyageant, il en résulte une le maximum de vitesse. la cadence etc...). instabilité de prise qui a, pour effet un Cette vitesse, c'est l'élan, la sortie, le e) Arrêt ou cassure du mouvement à manque d'imité, de cohésion dans le jeu. mouvement préparatoire qui la condi la fin du temps de préparation. Le plus D'autres encore font voyager leur pou tionne. grave peut-être de tous les défauts. (Cris ce à la façon d'un essuie-glace, ou bien Puisque — ainsi que nous l'avons vu pation, désharmonie d'où peuvent surgir le rabattent, cassé, sur le majeur. haut — la vitesse maximum se situe tous les défauts précités. Il en est aussi qui, comme Ailtouretti, plusmoment de la frappe de la balle, par allongent l'index au milieu ou presque au Le revers de poussette est généralement au milieu de la trajectoire dé de la raquette. 11 va sans dire qu'il le conséquent le coup le plus emplogé au cours d'une crite par la raquette, la fin du mouvement font vite disparaître lorsqu'ils exécutent doit décroître en souplesse, sans heurt, partie. D'où son extrême importance. Ce un revers. de façon contraire à l'origine du geste. mouvement est très simple et. n'exige Il faut absolument s'affranchir de ces Nous sur l'extrême impor-- qu'un minimum de pratique pour arri petits défauts qui, au fond, ne sont que tance deinsistons « finir » le mouvement de ne ver à la perfection. des manies. Le début du redressement Position du corps ; La position des pas «bloquer», ainsi que de le «sor sera parfois pénible et d'effet contraire le » à l'avance de façon à ne pas com pieds, initialement, est la meme que pour à celui escompté. Mais, peu à peu, dans tir mencer à donner de la vitesse que lors le revers. Cependant, alors que l'épaule un laps de temps très court, les avantages que, seulement, la halle rencontre la ra droite toujours basse s'efTacç, et que le ne tarderont pas à apparaître et à donner buste entraîné pivote sur les reins, la quette. cours à un essor nouveau. Et, nous le répétons, ceci vaut pour cuisse gauche vient en avant, tandis que, naturellement, le talon s'élève, la jambe De l'exécution des coups tous les coups. ne reposant que sur la pointe du pied. Le ping-pong est un sport de vitesse, La position du corps C'est encore l'avant-bras qui travaille. de réflexe, de coup-d'œil, de détente et Le bras et le poignet suivent légèrement aussi d'élégance, d'harmonie, de style... Pour exécuter tous les gestes parfaite Tous les gestes doivent répondre aux ment, le corps (tronc, épaules, jambes) mais sans plus. Il s'élève au dessus de règles établies de l'harmonie. C'est pour doit se trouver dans la meilleure position. la balle qui est frappée au summum de son bond et toujours «au milieu de la tra quoi un mouvement inesthétique est for Il est arrivé, au tennis, qu'un drive cément mauvais. Bien entendu, il se peut doit s'exécuter, le pied gauche en avant. jectoire décrite par la raquette. (d suivre.)
Imp. 111, rue du Mont-Cenis - Paris-18°