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«Si c’était à refaire, je commencerais par la Culture»

Jean Monnet, le «père de l’Europe», à l’automne de sa vie

Toone

Un théâtre populaire au XXIe siècle

Parlons clair : Proximité, convivialité, échanges sont les maîtres mots de la scène du Théâtre Royal de Toone que nous ouvrons à tous.

Qui mieux que le jeune Toone VIII, comédien hors du commun, « véritable caméléon vocal », est l’artiste au centre, porteur de nouvelles perspectives et assisté à chaque représentation d’un collectif de six jeunes marionnettistes-manipulateurs.

Une transmission du savoir et un renouvellement de public auxquels aucun meneur de jeu de notre tradition n’a dérogé.

Un répertoire éclectique (comédie, tragédie, épopée, opéra, littérature populaire, fantastique…) basé sur la parodie comme mode de questionnement existentiel.

Une esthétique de la marionnette où l’imaginaire peut se libérer de toutes contraintes.

La rencontre du parler rugueux d’une culture populaire dans un écrin poétique.

Un accueil d’auteurs-interprètes des différentes techniques de l’art de la marionnette, des formes animées ou du théâtre d’objets.

Une résidence d’artistes.

Un lien et une animation pédagogique pérennes avec les écoles.

Une bibliothèque (centre de documentation), une médiathèque et une galerie (expositions, conférences et débats).

Des collections de pantins qui servent aux spectacles et s’exposent.

Des ateliers de construction et de couture.

Des rencontres et des déplacements internationaux au plus haut niveau.

Un décloisonnement grâce à l’offre culturelle aux musiciens.

Une articulation de l’humanité à travers ses passions, ses errements, sa cruauté et ses éclats.

Toutefois, restons simples et rafraîchissants en ce XXIe siècle.

A. L.

Conservatrice - Archiviste

Nicolas Géal - Toone VIII, Bruxellois de l’année en catégorie Culture lors de la création de son «Roméo et Juliette»

D’après l’opéra de Georges Bizet

José Géal – Toone VII introduit sous forme de parodie la séduisante et indomptable bohémienne Carmen de Georges Bizet, inspirée de la nouvelle de Prosper Mérimée. Sans trahir l’œuvre du compositeur, chez Toone les soldats chantent: “Wâle zaan van Meulebeek” (Nous sommes de Molenbeek) et les contrebandiers entament fièrement: “Lup, lup, lup, de garde-ville es doe…” (Fuyons, le garde-ville est là.)

Don José, caporal des dragons (ténor) n’est autre que notre jeune premier Woltje. Les péripéties qui le conduisent à devenir contrebandier par amour pour Carmen font l’objet d’une succession de tableaux désopilants. Comment résister au ketje (gamin de Bruxelles) qui chante: “La bloem (la fleur) que tu m’avais jetée”?

La troublante cigarière de Séville ne peut plus rien lui refuser quand elle lance: “Allei ket, viens ici, je vais te donner une baise qui va te faire biberer (trembler) jusque dans ton dikken tien… (gros orteil)!”

Escamillo (baryton) incarne Isidore le Toréador dont la fière devise est: “Quand y sait plus, y sait encore”, performance que ne désavoue pas la fougueuse gitane.

Toone est, faut-il le rappeler, un théâtre de marionnettes traditionnelles pour adultes. Comme d’habitude, toutes les voix (et quelles voix!) sont interprétées avec talent par Toone, accompagné pour les grands airs par l’accordéon d’Alain Ricar. Les décors et costumes sont imaginés par Thierry Bosquet qui excelle dans l’opéra. La réalisation des décors est due à Alexandre Obolensky et les costumes à Lidia Gosamo.

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