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Cyrano

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Editorial pages 3

Editorial pages 3

d’après Edmond Rostand

Lors de la création de Cyrano de Bergerac, le 27 septembre 1897, au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris, Edmond Rostand est gagné par le doute, ce doute indicible qui tourmente l’auteur quand il révèle son œuvre au public. C’est en larmes qu’avant le spectacle, il se jette dans les bras de Coquelin, son Cyrano, en s’écriant : "Pardonnez-moi, mon ami, de vous avoir entraîné dans cette désastreuse aventure!" Le triomphe sera sans précédent. ʺA 2 heures du matin, le public éperdu criait, riait, pleurait, applaudissait et ne voulait pas s’en aller. (…) La désastreuse aventure était courue ! …ʺ (Rosemonde Gérard in l’Illustration du 28 janvier 1939, p. 97) (1)

Le sommet du théâtre romantique ne perd rien de sa crédibilité quand c’est Woltje, le Ketje de Bruxelles, qui en est le protagoniste. Dès sa ‘création’ chez Toone, en 1969, la pièce connut un immense succès et reste une des plus demandées.

L’admirable pièce d’Edmond Rostand, transposée en vers bruxellois, est le fruit d’une collaboration entre Toone VII et Barès. Ce dernier est l’auteur de fables et récits bruxellois publiés, en 1944, sous le titre de ‘Flooskes’ dont l’édition fut rapidement épuisée (2)

Lors de la création dans l’Ilot Sacré, le journaliste Luc Honorez écrivit : ‘TOONE et CYRANO’ : quel duo. C’est la rencontre de l’empereur en casquette de l’impasse Schuddeveld et d’un bretteur à panache, c’est un duel pacifique entre un conteur né et un nez qui ne s’en laisse pas conter ! (…) on y retrouve tous les morceaux de bravoure attendus, tels ‘la tirade du nez’, ‘la ballade du duel’, les ‘non merci’. Mieux encore : loin de supprimer l’émotion de certaines scènes, les marionnettes la transposent et l’amplifient par la verve d’un langage coloré’ (Le Soir, 3 octobre 1969).

José Géal (pas encore Toone VII) se souvient lorsqu’il fut élève au Conservatoire Royal de Bruxelles, d’avoir eu l’avantage de ‘figurer’ dans CYRANO, alors interprété alternativement au Théâtre Royal du Parc par le directeur Charles Gonthier et par Jean Martinelli ainsi que Maurice Escande de la Comédie - Française… expérience bien utile pour un jeune comédien et plus encore pour TOONE.

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