blic u P u d l a N° Le Joeu20r11n 5 Automn
012, 2 1 ion ! 1 t 0 a 2 m n a l o c s i x e a ’ S > oint d p , n o s i a s e Quelle bell
édito
Michel Kacenelenbogen & Patricia Ide Photo © Bertrand Sottiaux
Mesdames et Messieurs, Chèrs Spectatrices et Spectateurs, Prenons le parti d’un monde qui bouge et qui se transforme ! Un monde qui croit à l’impossible et qui fait confiance en ses forces de création, parce que ses forces sont libératrices. On ne peut se satisfaire d’une vie sans désirs et sans enthousiasme : alors, au Théâtre Le Public, on a pris le parti d’avoir « La vie devant soi »! Et avoir la vie devant soi, c’est désirer ardemment et vivre infiniment le temps présent. C’est avoir la curiosité du monde et la partager. C’est inviter le monde à prendre place dans le théâtre. Le Public veut défendre cette version de l’existence avec et par les femmes et les hommes qui le traversent et qui l’habitent. Portés par des équipes, défendus par les artistes, les spectacles provoquent, stimulent la pensée et donnent vie. Cette année, faudra pousser les murs!! Les idées prennent le large, les plateaux grouillent et les distributions s’agrandissent. Profitant de l¹expérience des uns, de la hardiesse des autres, de la folie et de l’imagination de tous, nous mêlons cette année jeunes acteurs et grands noms du théâtre. Pour porter plus loin encore les idées, toucher et être touchés, offrir du sens, rester éveillés, insuffler plus de vie encore dans ce que nous aimons. Voilà pourquoi nous créons une troupe! Dans l¹existence, on ne sait pas toujours où on va... Mais mus par l’énergie et la détermination de tous, portés par l’enthousiasme, si on sent qu’on est dans la bonne direction, alors ... faut y aller !, parce que demain dépendra de notre détermination et des inventions d’aujourd’hui. C’est toute l’histoire du Public... C’est ce qui fait le sel de la vie. C’est ce qui fait la force de notre théâtre et de ceux qui le font. Et avec vous, spectatrices et spectateurs, quand soir après soir vous venez au théâtre, alors ensemble et chacun, nous savons qu’on a... La vie devant soi! Patricia Ide co-directrice
Michel Kacenelenbogen co-directeur
3 Le Journal du Public
Sommaire horizons p 5 9 Les troupes. Petite histoire d’une grande épopée Chroniques p 10 17 Des articles, interviews, portraits et billets sur l’actualité et la vie au quotidien du théâtre vu de l’intérieur éVéNEMENTS p 18 Tout ce que le Théâtre vous propose en plus : Les Invités, les Débats et les Lectures du Public. Mais aussi d’autres événements qui se déroulent dans notre Théâtre Prochainement Calendrier de la saison Le Public au Palais des Beaux-Arts Infos pratiques
p 20 21
p 22
p 24 25 p 26
Bruit de coulisses Des échos, des infos, des brèves sur la vie du théâtre. Cris et chuchotements dans les coulisses du Public.
Le Journal du Public Automne 2011-N°5 Rédacteurs en chef : Patricia Ide et Michel Kacenelenbogen Rédaction : Maryse Dhaene, Patricia Ide, Anne Mazzacavallo et Michel Vanderlinden Conception graphique et réalisation : Olivier Binamé Contacts : Maryse Dhaene et Michel Vanderlinden Impression : jcbgam Photos couverture : Les artistes de la saison 2011/2012 ©J.Pombo ACTE, le Journal du Public, est édité sur papier recyclé et distribué gratuitement au Théâtre.
Horizons
Les
troupes Petite histoire d’une grande épopée
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Pablo Picasso - Famille de Saltimbanques Le Journal du Public
Horizons
L
’existence du théâtre, art public et lieu privilégié de l’expression collective, dépend d’un certain nombre de choix sociaux, et son histoire nous interroge sur nos choix actuels et sur nos valeurs.
• Les artistes sur les routes…
• À Paris au XVIIème siècle
Si rien ne témoigne réellement de l’existence de véritables troupes ou compagnies d’acteurs dans l’Antiquité gréco-romaine, il y eut au Moyen-âge et dans presque toute l’Europe, de nombreuses troupes itinérantes d’artistes en tous genres : les jongleurs chantaient des « gestes* », et les acrobates, mimes, baladins, faiseurs de tours et de farces s’exhibaient sur les places publiques. Lors de ces grands rassemblements populaires, des groupements de bourgeois, des confréries d’artisans, des collèges de prêtres ou des coteries d’étudiants commencèrent à s’organiser pour représenter des « mystères* » et créèrent de la sorte d’authentiques sociétés vouées à ces représentations, sacrées d’abord puis de plus en plus profanes: ce furent les premières troupes dans nos contrées… qui attendront le XVIème siècle avant de devenir permanentes.
Les troupes londoniennes ont ainsi fait de Londres une ville de théâtres : au XVIIème siècle, la capitale anglaise compte dixsept théâtres quand Paris ne possède que l’Hôtel de Bourgogne, où se sont installés « Les comédiens du Roi ». Ils y jouent en exclusivité par rapport aux autres compagnies ou comédiens, comme Molière et sa troupe « L’Illustre Théâtre » qui ont connu durant treize ans la vie errante et précaire de ce qu’on appelait « les troupes de campagne ». Lorsque Molière rentre à Paris, il y existe trois théâtres : l’Hôtel de Bourgogne, le Théâtre du Marais et le Théâtre du Petit-Bourbon dans lequel il s‘installe et joue en alternance avec la troupe italienne. À la mort de Molière, le roi décidera d’autorité la fusion de sa troupe et de celle de l’Hôtel de Bourgogne, donnant ainsi naissance en 1680 à la Comédie-Française qui perpétuera le modèle des troupes théâtrales avec ses pensionnaires et sociétaires détenteurs de parts dans le théâtre.
• La plus célèbre troupe de la Renaissance C’est au cours de la Renaissance que fut créée en Italie la célèbre troupe Commedia dell’arte : vivant de la protection des princes, elle se perfectionnait avec le succès des pitres, survivants des mimes latins, et jouait en troupes ambulantes d’une ville à l’autre. Avec ses nouvelles possibilités de jeu scénique (acrobatie, chant, danse,…), et les formes inédites de comédies qu’elle proposait, la Commedia dell’arte provoqua une nouvelle impulsion et redonna toute sa valeur au spectacle. La troupe arriva en France vers 1568 et son succès se poursuivit au XVIIème siècle où se développa une collaboration certaine entre les acteurs italiens et les bateleurs français*. L’influence technique de leur jeu s’est par ailleurs pérennisée jusqu’au XIXème siècle – malgré la présence au XVIIIème siècle de la Nouvelle Troupe Italienne à Paris – et elle apparait encore dans le théâtre contemporain.
• En Angleterre, les troupes ont créé les
théâtres Du côté anglais à la même l’époque, les troupes rayonnaient en villes comme en provinces et c’est le succès de l’une d’entre elles (celle de Leicester, que rejoindra Shakespeare dix ans plus tard) qui fut à l’origine du premier théâtre anglais construit en 1576. L’élan donné, s’élevèrent, peu à peu, les théâtres du Rideau, la Fortune, la Rose et le Globe, pour ne citer qu’eux. En 1583, la Reine Élisabeth elle-même constitue sa propre troupe : « Les Comédiens de la Reine ».
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Anonyme - 1670 - Farceurs français et italiens
• Vint la Révolution française… et la liberté des spectacles Au XVIIIème siècle, à côté du théâtre officiel et des théâtres privés ou de salon, c’est le théâtre populaire qui étend de plus en plus son influence et crée de surprenants et authentiques acteurs. Le Théâtre de la Foire* unit ses efforts à ceux des Italiens pour mieux abattre les privilèges des scènes protégées. En 1791, l’Assemblée Constituante proclame la liberté des spectacles : la même année, près de 80 déclarations d’ouverture de salles, associées à autant de troupes, s’ajoutent aux nombreuses nouvelles salles du siècle.
Horizons
• Du théâtre pour la Belgique naissante
• …et servent des causes politiques
C’est dans cette même perspective que s’inscrit la jeune Belgique lorsque le Gouvernement provisoire déclare en 1830 la liberté du spectacle. Mais l’offre qui s’ensuit à Bruxelles est largement supérieure à la demande du public : les directions de théâtre recourent alors au vedettariat, c’est-à-dire à l’invitation des vedettes, dont le nom seul attire les foules. Par ailleurs, les acteurs belges sont nettement moins attachés à un lieu : ils se déplacent au hasard des tournées ou des directions, sachant que l’expérience et la notoriété qu’ils acquièrent à l’étranger sont des atouts essentiels pour leur carrière.
Les troupes sont également sollicitées dans les mouvements d’ « agit-prop » (agitation-propagande), une pratique théâtrale recommandée par l’Internationale, qui recourt notamment aux saynètes dans les rues : le grand chœur parlé* devient le moyen d’animation préféré des troupes. Ce sont d’ailleurs les troupes politiques d’amateurs ou les comédiens itinérants qui lient les besoins de la scène et des auteurs locaux avec la problématique d’un nouveau public : personne ne semble y songer parmi les professionnels du théâtre. Ces troupes forment par ailleurs des acteurs de qualité, reconnus même par leurs opposants idéologiques. Leur esprit inaugure le théâtre itinérant de large diffusion sociale.
• Une troupe d’artistes belges : Jules Delacre donne l’exemple… Dans les années 1920, la multiplication des troupes d’amateurs et l’intérêt pour le théâtre manifesté par certains mécènes instaurent un réel renouveau dans le paysage théâtral belge. C’est l’exemple, pour n’en citer qu’un, du Théâtre du Marais à Bruxelles, fondé en 1922 par Jules Delacre qui avait exercé tous les métiers du théâtre dans un groupe amateur avant de faire ses premières armes comme acteur professionnel. Pour servir son idéal de théâtre ascétique au service du texte, et sans plus tenir compte du vedettariat, Delacre rassemble autour de lui une troupe homogène composée principalement de jeunes comédiens belges et de quelques Français. Sa troupe offre une alternative au divertissement bourgeois de l’époque et propose de nouvelles exigences de qualité. Le Marais et son recrutement d’acteurs deviendront un modèle pour la plupart des formations des grandes troupes ultérieures. Nous retrouverons d’ailleurs Delacre dans les premières années d’activité de la troupe du Théâtre National. En Flandre, le metteur en scène Oscar De Gruyter crée en 1919 le Vlaamse Volkstoneel (VVT), une troupe professionnelle extrêmement exigeante qui renoue avec la tradition du théâtre itinérant pour aller à la rencontre des soldats illettrés. La troupe intégrera peu à peu de nouvelles exigences pour la création de spectacles exceptionnels : dramaturgie, travail du corps de l’acteur dans une réalisation collective rythmée, travail du masque et de l’audace,…
• Quand les troupes créent un nouveau théâtre… En 1930, Lepage, poète, journaliste, acteur et metteur en scène inaugure son théâtre du Rataillon: comme celle de Delacre, sa troupe a pour origine une volonté de renouveau dans les programmations bruxelloises. Les critiques salueront le choix de Lepage de recruter de jeunes acteurs qui ont su servir un théâtre ambitieux. D’autres troupes partagent les mêmes ambitions, comme « La Grimace » à Liège, « La Caravelle » qui se réclame de Copeau, « Plateau 33 » qui monte Ghelderode,… Elles permettent l’émergence d’un théâtre nouveau en Belgique, davantage ouvert aux expériences, aux acteurs et aux auteurs locaux.
• Les Comédiens routiers de France… puis de Belgique Dans toute l’Europe à la même époque, on assiste à la multiplication des théâtres ambulants, parmi lesquels se distinguent les Comédiens Routiers de Léon Chancerel, en France. En 1933, quatre jeunes belges, dont les frères Huisman, veulent reformer les fêtes traditionnelles du scoutisme. Ils découvrent la Compagnie des Routiers de Chancerel et développent leur propre troupe sur les routes, se confrontant au théâtre pour enfants pour améliorer leurs techniques, ce qui leur évite du même coup de concurrencer les autres troupes en place. C’est à cette troupe des Comédiens Routiers de Belgique que sera confié le Théâtre National, créé après la guerre.
• Le paysage théâtral belge de l’aprèsguerre : le Rideau de Bruxelles et le Théâtre National de Belgique Le théâtre d’après-guerre est surtout marqué par la création du Rideau de Bruxelles et du Théâtre National. En 1943, Claude Etienne fonde sa compagnie, dirigée selon deux grands axes : commande de textes aux auteurs belges et traduction d’œuvres étrangères. Deux années plus tard est créé en deux sections le Théâtre National, subventionné par l’État ; une section flamande à Anvers, et une section française à Bruxelles. Ce nouveau théâtre, confié aux Comédiens Routiers belges et dirigé par Jacques Huisman, devra répondre à trois objectifs : donner des spectacles de qualité à large diffusion, relever la condition sociale et professionnelle des comédiens belges, et stimuler le talent des auteurs dramatiques du pays. En 1952, un arrêté royal tente de régler de manière plus globale l’octroi des subventions. Il y est entre autres mentionnée comme condition de reconnaissance, la formation d’une troupe composée de comédiens de nationalité belge. La plupart des grands théâtres conservent d’ailleurs des troupes permanentes, parfois nombreuses, qui permettent des carrières moins hasardeuses… Parce que le statut des comédiens reste encore très précaire et mal défini. Les acteurs passent d’une scène à l’autre, au gré des contrats annuels ou des cachets et nombre d’entre eux termi-
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Horizons
nent leur carrière dans le dénuement. La création de salles et de troupes ira croissant entre 1950 et 1960, coexistant difficilement avec les théâtres en place puisque tous ont recours aux maigres fonds publics. « La Belgique et Bruxelles en particulier offre un choix impressionnant de ces groupes. Leur émergence, permise mais non voulue par les instances politiques, traduit une crise autant qu’elle témoigne d’une vitalité. Les jeunes acteurs trouvent de plus en plus difficilement du travail normalement rétribué. Il leur faut par conséquent entretenir leur talent et, si possible, le faire connaitre. (…) » (Aron, pp. 329-330)
• Entre les années 80 et la période actuelle Entre les années 80 et la période actuelle qui ne permet pas encore de formuler des tendances générales, deux figures importantes, parmi tant d’autres, peuvent être relevées: l’Ymagiez Singulier et le Groupov. Leur travail est spécifique, collectif et exigeant, fondé sur une direction d’acteur originale. Créé en 1979 en dehors de tout cadre institutionnel par Thierry Salmon et quelques autres, la troupe de l’Ymagiez Singulier visait une aventure théâtrale globale à l’image du théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine. Au départ, c’était un collectif de travail de création et de production, rassemblant un groupe d’acteurs désireux de participer à toutes les étapes de la construction des spectacles, requérant donc la participation totale de tous les acteurs du projet. C’était le rêve d’un groupe épris d’indépendance, qui mêlait intimement la vie et le théâtre, qui s’interrogeait sur le rapport au texte, à la parole... en apprenant tous les métiers de la scène, en investissant des lieux atypiques, la dynamique de la troupe relevait donc d’un théâtre populaire qui renouait avec un rituel collectif ouvert à tous. Si l’Ymagiez Singulier était principalement lié la personnalité d’un homme, l’esprit qui l’animait, nourrit par ce qui émanait de l’énergie mise en œuvre, cet esprit a continué longtemps d’habiter les membres de la troupe tout au long de leur vie, de leur parcours professionnel et a été la source d’un grand nombre d’autres aventures et projets d’envergure. « Je me suis trouvé sur de bons chemins, au bon moment, j’ai fait de belles rencontres... La troupe est une aventure qui a pour caractéristique première d’être ça, justement, l’aspiration de plusieurs personnes à la vivre... le résultat de l’addition des potentialités créatrices de toutes les personnes qui en font partie... » Thierry Salmon.
• Et aujourd’hui… ? Aujourd’hui, en fédération Wallonie-Bruxelles, presque plus aucun théâtre n’entretient à l’heure actuelle de troupe permanente. La plupart des engagements s’intègrent dans des projets ponctuels. Relevons ici la compagnie Théâtre en Liberté, au Théâtre des Martyrs, qui fête cette année ses 20 ans et qui est l’une des dernières troupes permanentes d’un théâtre.
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• Et si le Théâtre Le Public créait une troupe pour la saison ? Et si une troupe créait la saison de notre Public ? En survolant l’histoire, il apparait que la création d’une troupe est très souvent liée à l’adhésion commune à un projet artistique, une vision politique, un besoin économique du théâtre. C’est à la croisée de ces ambitions, et en renouant avec leur expérience au sein de l’Ymagiez Singulier, que Patricia Ide et Michel Kacenelenbogen ont décidé de créer une troupe, Le Public s’inscrit donc dans cette démarche de dynamisme et de vitalité du théâtre dont témoignent les troupes. En effet, de même qu’au fil de l’Histoire les troupes ont permis à nombre de comédiens de se frotter aux métiers du théâtre, de croiser les générations, et de monter les pièces du répertoire, cette nouvelle troupe travaillera en collaboration avec les autres équipes artistiques, rencontrera les différents metteurs en scène et s’appropriera un début d’expérience du métier… en participant pendant 12 à 18 mois à six spectacles ; des créations, des textes contemporains des textes classiques... C’est grâce à la création de cette troupe que nous sommes en mesure de vous proposer cette saison autant de spectacles interprétés par un grand nombre d’artistes. Alors… à suivre… !
* Une chanson de geste est un récit versifié relatant des épopées légendaires héroïques mettant en scène les exploits guerriers de rois ou de chevaliers, remontant aux siècles antérieurs. La geste, du latin gesta, est ici à comprendre comme « action d’éclat accomplie » de caractère guerrier ou fantastique. *Le mystère, initialement orthographié « mistère » du latin médiéval misterium » (cérémonie), est un genre théâtral apparu au XVe siècle. Il se composait d’une succession de tableaux animés et dialogués écrits pour un public très large, mettant en œuvre des histoires et des légendes dont l’imagination et la croyance populaires s’étaient nourries. Le surnaturel et le réalisme s’y côtoyaient. La Passion du Christ était un de ses sujets traditionnels. *Le Théâtre de la foire désigne l’ensemble des spectacles donnés à Paris, à l’occasion des foires annuelles de Saint-Germain et de Saint-Laurent et, plus tard, de Saint-Ovide. *Un bateleur est un artiste qui divertit sur la place publique par ses tours d’adresse, ses bouffonneries ou acrobaties. *Un chœur parlé est un texte dit à plusieurs voix suivant une répartition préalablement conçue en fonction du contenu. Il est, dans la conception des mouvements d’agit-prop, l’expression d’un idéal collectif. Sources : ARON, Paul, La mémoire en jeu. Une histoire du théâtre de langue française en Belgique, Théâtre National de la Communauté française de Belgique-La lettre volée, Bruxelles, 1995. / LECLERC, Guy, Le T.N.P. de Jean Vilar, 10/18, Paris, 1971. / MONGREDIEN, Georges, La vie quotidienne des comédiens au temps de Molière, Hachette, Paris, 1966. / PIGNARRE, Robert, Histoire du théâtre, Presses Universitaires Françaises, Paris, 1991. / Article Wikipédia sur Jacques Copeau/ Article sur l’histoire du théâtre : sur etudes-litteraires.com
Horizons De haut en bas et de gauche à droite : Chloé Struvay, Virgile Magniette, Benjamin Boutboul, Baptiste Blampain, Mirabelle Santkin , Xavier Delacolette, Caroline Kempeneers, Sophie Jonniaux & Emilienne Tempels Photo © I. De Beir
, a mis ux b….. organisé! ye jo la troupe du Public n de u e : rti lic pa b u e p un d’ re é Désord e, entour ça danse, ça es où Olivier Coyett est parti ! Ça joue,
n ! C’ lle des Voût Chenelière. Attentio dre public » porte bien son titre… ! la de Ça déménage en sa e yn el Ev d’ » « Désor e sa e public en scène « Désordr tous les sens et dans tous les lieux ! Ce rd de la folie, « Désordre public » sèm ns bo da de la vie, au chante… ça part le sens des choses et e. r su on xi fle ré et e Entre rir novembr ganisée jusqu’au 5 joyeuse pagaille or
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Chroniques
Janine
Godinas Janine Godinas est une comédienne essentielle du théâtre belge. Dans son travail, la rigueur et la recherche continuelle de la justesse sont omniprésentes. Elle est indissociable de Gil Lagay dont elle partagea la vie et la passion du théâtre. Une passion qu’elle communiqua à ses élèves de l’IAD où elle enseigna durant 20 ans. Elle est aussi metteure en scène ( Notamment « S.T.I.B. » au Public, mais aussi « Marrakech » de Paul Pourveur, « Cosmétique de l’ennemi » d’Amélie Nothomb, « Tatouage » de Dea Loher, « Les yeux inutiles » de Jean-Marie Piemme,… ) La voici dans « La vie devant soi » où elle offre sa force et son incroyable générosité à Madame Rosa.
Photo © J. Pombo
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Chroniques
Le Public : En parcourant la liste de toutes les pièces que vous avez jouées, il apparaît qu’elles sont souvent ancrées dans la vie. Le théâtre que vous défendez a des valeurs, des convictions, non ? Janine Godinas : Oui. Je voudrais raconter le début, ma première révolte, mon premier détonateur. Je n’ai pas choisi un métier, j’ai toujours voulu faire du théâtre depuis toute petite, depuis que je parle. Ma maman était une personne modeste qui faisait des ménages et repassait le linge pour des gens « bien ». Un jour, une belle dame est venue rechercher son linge chez nous et en voyant la maison simple mais que maman arrangeait avec goût, la belle dame a dit : « Oh ! Mais il n’y a plus de pauvres ! ». Ma maman a pleuré et du haut de mes cinq ou six ans, ça m’a fait mal. Et j’ai décidé de la venger. D’ailleurs, encore aujourd’hui quand j’entre en scène, je dis : « On y va Lucienne ! » comme si tous les soirs je jouais avec elle et pour elle. Donc, au départ, il y a une vengeance sociale. J’ai toujours voulu venger Lucienne, dans tout. Même au théâtre dans les choses drôles ou légères que j’ai jouées. Très vite j’ai considéré que faire du théâtre, et être sur un plateau, c’est être un lien entre le réel et le rêve, l’utopie, la création et le monde en mouvement. Déjà très jeune, je ne pouvais pas monter sur scène sans savoir ce qui se passait dans le monde. On ne peut pas monter sur un plateau et défendre des textes si on n’est pas chargé de ce qui se passe autour de nous. On en revient à la signification du théâtre grec. À une époque où il n’y avait pas de livres, il fallait donc que la cité entende la pensée par des mots. C’est la philosophie jouée et qui parle. Et de quoi parlait-on, à travers les mythes ? Du citoyen avec un grand C et de la politique avec un grand P. Même si aujourd’hui cela semble très loin, je crois que le théâtre n’a pas changé de place quoiqu’on joue. Ce n’est pas pour rien que les gens viennent nous écouter. Même s’ils viennent pour s’amuser, pour se divertir, ils viennent aussi pour se questionner. Il n’y a qu’à voir Feydeau : on rit, mais il y a une critique sociale d’une valeur énorme.
Photo de répétition© Le Public
Le Public : Vous considérez donc que l’acte théâtral a un rôle social important ? Janine Godinas: L’acte théâtral produit a un lien immédiat dans la vie du citoyen, quelle que soit la pièce. Il y a des gens qui viennent écouter des histoires, des bouts de vie, rire et pleurer en nous écoutant. Pour moi c’est primordial. J’ai un immense respect pour le public, quel qu’il soit. Le Public: Et dans ce processus, quel est le rôle du comédien ? Janine Godinas: C’est l’instrument. J’ai fait un peu de mise en scène, même si je ne me considère pas comme metteure en scène, mais parce que j’aime travailler avec les acteurs. On est frustré quand on met en scène, parce que ce n’est pas toi qui donne le souffle, c’est le comédien. Il a donc un rôle social par excellence puisque c’est lui le lien, le fil électrique, le transmetteur. C’est lui qui produit l’osmose entre celui qui regarde et celui qui se montre et dit. Le Public: Puisqu’on parle de transmetteur, de transmission, parlons d’enseignement. Vous avez donné cours durant de nombreuses années. Est-ce le même moteur de transmission qui vous anime comme actrice et comme professeur ? Janine Godinas dans Soudain l’été dernier
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Photo © I. De Beir
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Chroniques
Janine Godinas: Oui, sinon je ne l’aurais pas fait. C’est Armand Delcampe qui m’avait fait cette proposition d’enseigner à l’IAD. Et je lui avais dit non… peut-être… que je ne savais pas ce qu’était l’enseignement. Je voulais bien essayer et on verrait. Et ça m’a plu ! Parce que je n’ai rien à apprendre aux jeunes. Je pars du principe que la personnalité ça ne s’apprend pas : quand quelqu’un rentre sur un plateau, on le regarde ou on ne le regarde pas. C’est comme ça. à partir de là alors on travaille. Travailler c’est échanger avec eux le plaisir de ce choix fabuleux du théâtre, d’être le lien avec les autres. J’ai eu une très grande joie à enseigner parce que j’ai pu mener à bien ce que je voulais. Il y a une filiation très importante entre moi et les élèves et ça me rend très heureuse. Je ne leur ai pas appris grand-chose, parce que finalement ce n’est que du théâtre… mais c’est surtout du théâtre ! Il ne faut pas le prendre trop au sérieux, mais il faut le faire sérieusement. Parce que quand on a choisi ce métier-là, on doit le faire comme une trapéziste : sans filet. Si on ne fait pas ce métier avec cette urgence de vivre, on s’écrase. Le Public: Dans l’enseignement, c’est cette urgence de vivre, cette nécessité que vous vouliez transmettre ? Janine Godinas: Oui. On peut bien sûr aider à révéler de jeunes personnalités et les aider à aller vers ce qu’elles sont vraiment. Mais aussi apprendre à travailler sur une dramaturgie, travailler sur le sens. J’ai beaucoup travaillé avec mes élèves sur des analyses de textes. Qu’est-ce que la critique pour eux, comment critiquent-ils et qu’est-ce qu’ils veulent dire ? Ce n’était pas révéler des comédiens, c’était révéler des êtres. Le Public: Ce n’est pas rien !? Janine Godinas: J’ai essayé, je n ‘ai pas réussi avec tous. Mais le lien que j’ai gardé avec beaucoup de jeunes vient de là. C’est un lien d’amitié plus que de professeur à élève. J’ai vu des gens formidables se révéler et d’autres dire qu’ils n’y arrivaient pas, que c’était trop dur. Parce qu’il faut de la santé, il faut être bien dans sa tête ou assumer sa folie, savoir où on met les pieds. Faire l’histrion, c’est assez simple, mais jouer vraiment, c’est du travail. C’est ça le théâtre théâtral pour moi : un théâtre ouvert et social. C’est essentiel. Le Public: Ce crédo pourrait être celui de Madame Rosa : comme elle, vous êtes attentive au monde et aux êtres, vous êtes nourrie du passé mais tournée résolument vers l’avenir et vous faites une confiance totale à la jeunesse et à la vie. Vous êtes curieuse et travailleuse aussi. Lucienne est vengée, non ? Janine Godinas: Je ne sais pas si Lucienne est vengée ! L’humiliation peut elle être vengée ? L’humiliation se cicatrise difficilement. Il faut la transformer en énergie créatrice. Voilà ce qu’elle m’a transmis, un art de vie qui correspond à l’art que j’ai choisi : travail, amour, partage, humour sur soi, rêve, folie. En cela Lucienne est dans la droite ligne de Madame Rosa. La rencontre que je tisse avec Madame Rosa est comme une rencontre avec ma propre mère. Il est évident que je cherche beaucoup d’éléments dans la vie de Lucienne, de ce chemin beaucoup trop court que nous avons partagé toutes les deux. Le rendez-vous sur le théâtre avec Rosa est un peu un rendez-vous que je vais avoir tous les jours avec « ma Lucienne ». Je remercie Michel Kacenelenbogen qui a fait appel à moi pour ce rendez-vous exceptionnel.
Janine Godinas dans La vie devant soi
Photo © I. De Beir
Retrouvez l’intégralité de l’interview sur www.theatrelepublic.be
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Chroniques
Le
théâtre travesti Dans « La fausse suivante » de Marivaux, une femme se déguise en homme et se fait passer pour un chevalier auprès de l’homme qu’elle doit épouser pour mieux déceler l’honnêteté de ses intentions et connaître ses vrais sentiments.
Jeanne Kacenelenbogen & Caroline Kempeneers dans La fausse suivante Photo © I. De Beir
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Chroniques
L
’histoire du théâtre et de l’opéra regorge de ces rôles travestis. Les grandes œuvres de la musique baroque distribuaient aux sopranos, autant qu’aux castrats, les personnages de héros masculins. Pensez à Chérubin chez Mozart, au Néron de Monteverdi ou le Roméo de Bellini, à Oscar du « Bal masqué » de Verdi. Ce sont alors des raisons musicales qui justifient que les jeunes héros empruntent les voix cristallines des divas de l’époque. On cherche avant tout à faire passer au travers des voix angéliques le caractère divin, la pureté quasi céleste des personnages ou la juvénilité de ceux-ci.
• Le
travestissement théâtral : ressort ou nécessité
Au théâtre, il faut distinguer les raisons artistiques des raisons sociales ou culturelles qui ont amené aux travestissements des personnages. À diverses époques, le théâtre fut interdit aux femmes. L’antiquité grecque n’autorisait les femmes à monter sur scène que pour jouer les mimes. C’était donc des hommes qui jouaient les rôles féminins de la tragédie ou de la comédie, et on se servait de masques pour personnaliser les matrones, mais aussi par-dessus le « collant » figurant le corps nu, de faux seins, de fesses et de toisons pubiennes postiches dans les comédies les plus vulgaires. Au même titre que le phallos porté par les hommes, il s’agit d’amplifier les caractères sexuels des personnages, de magnifier leur virilité ou leur fécondité. Les masques, les coiffures, les costumes, les couleurs de ceux-ci permettaient aux spectateurs de reconnaître immédiatement le type de personnage : la courtisane, le jeune homme, l’esclave. Sur la trentaine de masques du théâtre grec retrouvés et répertoriés, onze sont des masques de différents types de femmes. Cette tradition de faire interpréter les rôles de femmes par des hommes va se perpétuer jusqu’au Moyen-âge, autant dans les mystères religieux que dans les sotties et les farces. Ce n’est qu’au XIVème siècle, lorsque le costume féminin, long, décolleté et plus près du corps, se différenciera nettement de l’habit court masculin, qu’il deviendra compliqué de faire passer un acteur pour une femme. Cependant, les rôles travestis parsèmeront encore l’histoire du théâtre. Chez Shakespeare notamment. Non seulement parce que les femmes ne pouvaient monter sur scène à l’époque élisabéthaine – héritage du théâtre religieux médiéval -, mais aussi pour des raisons d’intrigue, comme dans « La nuit des rois » où une jeune femme rescapée d’un naufrage se déguise en garçon pour cacher son état.
On frise alors la schizophrénie, puisqu’un acteur joue une femme qui se travestit elle-même en homme ! Molière aussi utilisera le travestissement: la Toinette du « Malade imaginaire » se transforme en docteur pour mieux se jouer de son maître. Du temps de Molière d’ailleurs, il n’était pas rare que des hommes interprètent des rôles de femmes « mûres », comme ceux de Mme Jourdain du « Bourgeois » ou Mme de Sottenville dans « Georges Dandin ». Beaumarchais, quant à lui, préconisera que le Chérubin de son « Mariage de Figaro » soit joué par une femme, justifiant ainsi son souhait : « Ce rôle ne peut être joué, comme il l’a été, que par une jeune et très jolie femme, nous n’avons point à nos théâtres de très jeune homme assez formé pour en bien sentir les finesses ». • Travestir
pour sublimer ou pour embrouiller
Le travestissement ne sert pas uniquement à l’intrigue. Il joue de l’ambiguïté, du trouble. En ôtant à un personnage un caractère sexuellement très défini, il lui donne une dimension différente. Le travestissement efface l’identité réelle du corps pour que l’esprit seul puisse s’exprimer pleinement. Ce changement de rôle, de sexe est une transgression des limites humaines qui confère au personnage une dimension quasi divine. Ainsi, il permet au spectateur de dépasser l’aspect premier des apparences et d’entrer dans une dimension où le discours du personnage est en quelque sorte sublimé, en lui donnant un aspect détaché du réel. L’illusion qu’engendre le déguisement amène à la réflexion sur l’identité même de l’homme et son rapport au monde. Le travestissement prend alors un caractère psychanalytique ou même philosophique. Le déguisement est donc loin d’être une simple caricature et, comme dans « La fausse suivante », les personnages se déguisent très souvent pour mieux connaître les sentiments qu’ils inspirent. On peut se déguiser pour mystifier et tromper son monde ou pour prendre la place d’un autre et se faire passer pour lui. Et pour cela, les personnages ne changent pas seulement de sexe mais ils cachent parfois leur classe sociale, leur origine ou leur identité.
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Chroniques
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C’est le cas dans une autre pièce de Marivaux « Le Prince travesti » dans laquelle le souverain de Léon se fait passer pour un aventurier afin de découvrir le monde, la nature humaine et une épouse digne de lui. Dans le cas du travestissement de genre, il ne s’agit cependant pas de se moquer A. Mucha, Lorenzaccio - Sarah Bernhardt de l’autre sexe, mais plutôt d’endosser son aspect pour mieux arriver à le comprendre, à cerner ses sentiments ou à dénoncer ses travers. Mais très souvent aussi, le rôle travesti se plaît volontiers à brouiller les pistes, et le spectateur devient alors son complice, qui seul sait que sous la robe de femme se cache un homme et que la moustache de la demoiselle est postiche. Le travestissement sert l’intrigue, il est un ressort, souvent comique, de la pièce. De la Béatrice d’ « Arlequin serviteur de deux maîtres » à la Zaza Napoli de « La cage aux folles » on suit avec plaisir les méprises, les quiproquos que provoque le déguisement, jusqu’à ce que les masques tombent à la révélation finale. Le théâtre contemporain propose aussi ces rôles ambigus et fascinants. Il n’est que de penser « Aux bonnes » de Genet, aux mises en scène d’Olivier Py ou le théâtre de Copi qui font la part belle aux rôles travestis.
«Certains l’aiment chaud» Tony Curtis et Jack Lemmon
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grands noms travestis
Certains artistes se spécialisèrent dans les rôles de travestis. Dans la troupe même de Molière, le comédien Louis Béjart interprétait régulièrement les duègnes. Au XIXème, Mlle Dejazet était réputée pour ses incarnations masculines, elle qui tint les rôles de Richelieu, Bonaparte ou Voltaire. Et la grande Sarah Bernhardt connut son premier succès dans un rôle masculin dans « Les enfants d’Edouard » de Casimir Delavigne. Elle fut un Hamlet apprécié et déclara à cette occasion : « On m’a souvent demandé pourquoi j’aime tant à représenter des rôles d’hommes et en particulier pourquoi j’ai préféré celui d’Hamlet à celui d’Ophélia. En réalité, je ne préfère pas les rôles d’hommes, mais les cerveaux d’hommes, et parmi tous les caractères celui d’Hamlet m’a tenté entre tous parce qu’il est le plus original, le plus subtil, le plus torturé et cependant le plus simple pour l’unité de son rêve. » Elle créa aussi le rôle du Duc de Reichstadt dans « L’Aiglon » de Rostand et celui de « Lorenzaccio » de Musset. Ce dernier personnage sera d’ailleurs régulièrement joué par des femmes jusqu’à l’interprétation magistrale de Gérard Philippe en Avignon en 1952. On ne peut pas oublier l’incroyable Michel Serrault de « La cage aux folles ». Et plus près de nous encore, l’acteur JeanClaude Dreyfus triomphait en Marie-Pierre bouleversante dans « Le mardi à Monoprix » d’Emmanuel Darley. Le cinéma aussi fait la part belle au travestissement et les plus grandes stars s’y sont adonnées. Il suffit d’évoquer « Certains l’aiment chaud» avec Tony Curtis et Jack Lemmon en perruques et talons hauts, ou Dustin Hoffman en « Tootsie ».
Chroniques
Les travestis ici et ailleurs Si les femmes furent à certaines époques bannies des scènes d’Occident, a contrario, à l’autre bout de la terre, dans le Japon du XVIIème siècle, c’est une femme, Okuni, qui va inventer le Kabuki dont les premières interprètes seront des prostituées qui caricatureront des hommes dans des farces licencieuses. Jusqu’à ce que ceux-ci interdisent ces représentations qu’ils jugent dégradantes. C’est alors des garçons qui joueront les rôles féminins dans cette forme classique du théâtre japonais, certains des jeunes acteurs spécialisés dans les personnages de femmes devenant de vraies « stars » dont les seigneurs et les guerriers se disputaient les faveurs. à leur tour, les garçons furent bannis de la scène et ce sont des hommes plus mûrs qui reprendront les rôles d’Onna- Onnagata : personnage du théâtre japonais gata, dont l’art consommé de jouer les femmes en fait, aujourd’hui encore, des vedettes nationales. Dans la Chine voisine, l’opéra traditionnel, jusqu’il y au début du XXème siècle voyait les acteurs endosser les rôles de concubines ou d’impératrices. Mais en fin de compte, que ce soit ici ou ailleurs, au théâtre, à l’opéra ou au cinéma, les rôles travestis fascineront toujours les spectateurs. Parce qu’ils sont le cœur et la raison d’une intrigue ou l’expression asexuée, réincarnée d’une pensée ou d’une image par-là même sublimée. Parce qu’ils permettent aussi aux actrices et aux acteurs d’aller très loin dans l’art du travestissement et du changement d’identité. Se mettre dans la peau de l’autre sexe et y faire croire, quelle plongée vertigineuse, quel tour de force et de talent. Voici ce qu’en dit d’ailleurs le comédien Pierre-Antoine Dubey: « Il y a quelque chose de fascinant dans le lien qui peut exister entre un interprète et son rôle. Un lien qui traduit, dégage ses désirs, ses folies les plus secrètes. Trouver l’endroit, ce point de rencontre, de frottement entre le rôle sur papier et la parole qui traverse, creuse, marque le corps. Il s’y dégage comme un acte à caractère sexuel, un écho indescriptible au tréfonds de nous. C’est peut-être ça qui m’attire. Dégager le corps de son habitude, surmonter les interdits et modifier délibérément l’identité. Jouer une femme, une princesse amoureuse, une sorcière qui tue ses enfants. Cela révèle nos troubles, nos manques, mais nous emmène dans des endroits retranchés de nous-mêmes et engendre de l’inconnu, de l’imprévisibilité. »
*Sources : « Le rôle travesti » Du masculin au féminin de Pierre-Antoine Dubay, travail d’étude pour La Manufacture (Haute Ecole de Théâtre de Suisse romande) - Article « Les mercredis du théâtre » de France Culture 03/02/2010 – « Le théâtre des origines à nos jours » de Léon Moussinac (Flammarion) – « Dictionnaire encyclopédique du théâtre » de Michel Corvin (Bordas) – Portrait(s) de Sarah Bernardt (Bibliothèque nationale de France) – « Histoire du théâtre » de Vito Pandolfi (Marabout) - Article Weblettres de Christophe Merlant 17/07/2008 – Article Weblettres de Françoise Chatelain du 06/11/2003 – Article Wikipedia « Emploi – théâtre » en français
Entre deux trains…
re » belge qui « fait carriè ur te ac un t es s rlè Bernard Ye vision, théâ on dit. Cinéma, télé e m m co , ce an Fr en r. ec le même bonheu scène de tre, il est partout av en ise m ur signer la Il revient au pays po intimes ». « Confidences trop Leempoel, Catherine Conet, n On retrouvera Alai hel Israël dans l’adaptation ic M et nte. Hélène Couvert ccès de Patrice Leco su à m fil ce de e al ns de théâtr tre les deux maiso s et en n lie le it fa i Voilà qu tre Pari et la scène, et en ux trains Bernard, l’écran vons croisé entre de Bruxelles. Nous l’a scussion sur ce spectacle. di pour un petit brin de de cet entretien dans le proé lit Retrouvez l’intégra nces trop intimes ». de nfi Co « gramme de
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événements Invité Publi
L’ du
De 18h à 19h30 - Entrée libre
Quand les acteurs se racontent…
Les événements « L’Invité du Public » entament leur 3ème saison avec Éric Russon, l’animateur de l’émission culturelle « 50°Nord ». Moments privilégiés de rencontre avec un artiste, ces soirées combinent le talent et la bonne humeur du présentateur pour nous faire découvrir la carrière, la vie et la personnalité de l’Invité. La dernière partie de la soirée est réservée aux questions en direct des spectateurs… Olivier Massart, Magali Pinglaut, Pierre Laroche, Guy Pion, Jacqueline Bir, Alain Leempoel, Bernard Cogniaux , Serge Demoulin et Janine Godinas se sont d’ores et déjà prêtés au jeu pour notre plus grand plaisir. Très prochainement vous pourrez revivre leur entretien avec le DVD de l’événement, qui sera en vente aux Planches !
Ne manquez pas le prochain rendez-vous ! Patricia Ide : Samedi 19 novembre 2011
Patricia Ide est co-fondatrice du Théâtre Le Public. C’est dire si elle sait tout de cette maison, sa maison. Actrice, directrice, lectrice acharnée, à l’affût de la moindre nouveauté, elle traverse la vie comme elle traverse son théâtre, avec majesté et simplicité. Aucun combat ne la laisse indifférente, aucune cause n’est jamais perdue. Ses révoltes et sa flamme, elle les transmet aux personnages qu’elle joue : Bérénice, La comtesse de Figaro, Melle Frankenstein. Elle vient de signer sa première mise en scène avec « La fausse suivante ». Elle est enfin l’invitée de son propre théâtre.
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Les
Débats du Publi
Les « Mardis du Public » changent de nom mais pas d’esprit. Ils deviennent les « Débats du Public » et poursuivent l’objectif d’aller plus loin dans la découverte d’un spectacle. Ouverts à tous les curieux, ils s’articulent autour d’une problématique centrale dans le spectacle concerné. En présence des artistes et de personnalités invitées, ces soirées riches en apprentissage et en émotions, bouleversent les a priori et tentent de toucher au cœur de la thématique d’un spectacle à travers la démarche artistique des créateurs.
Mardi 18 octobre 2011 Gary/Ajar : une vie et des histoires
Romain Gary a écrit « La vie devant soi » sous le pseudonyme d’Emile Ajar. Durant toute sa vie, il a brouillé les pistes, changé de pays et de nom, mêlé réalité et illusion. Ses vies sont un roman et ses romans, sa vie… Avec : Vincent Engel (écrivain, professeur de littérature à l’Université catholique de Louvain), David MARTENS (Professeur de littérature française moderne et contemporaine à l’UCL, spécialiste de la pseudonymie), Myriam WATTHEE-DELMOTTE ( Directrice de recherches au FNRS et Professeur de littérature française (XIXe s. à nos jours) à l’UCL ) et les artistes du spectacle. Modérateur : Michel VANDERLINDEN
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Infos et réservations 0800/944.44 ou en contactant anne.mazzacavallo@theatrelepublic.be Le Journal du Public
La vie devant soi
de Romain Gary (Émile Ajar)
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ue surgissent les fleurs de la neuve saison ! Parmi les cris de joie et dans l’exaltation. Nous voulons vous offrir cette saison nouvelle Remplie de panache, de lune, de dentelle.
La fausse suivante
de Marivaux
désoRdRe PubLic
d’Évelyne De La Chenelière
confidences tRoP intiMes
On parlera d’amour, de drames et de tout. Il y aura des plumes, des étoiles partout, De grandes robes bleues et puis de fines lames, De grands élans de cœur dans des vibrations d’âmes.
de Jérôme Tonnerre d’après le film de Patrice Leconte
Pour plaire et vous séduire, on fera le grand jeu Celui de l’aventure et des esprits en feu, Celui des grands espoirs et détours de la vie. Le grand jeu du théâtre enfin, de la folie !
Quand J’avais cinQ ans Je M’ai tué
GeoRGes dandin in afRika
d’après Molière
d’Howard Buten
MY naMe is biLLie HoLidaY
Des classiques aux modernes et aux contemporains, On visitera tout et par tous les chemins. Nous allons inventer des scènes éclatantes De rires et de pleurs, et de choses charmantes.
Spectacle musical de Viktor Lazlo
Et pour y parvenir nous avons réuni Vos acteurs préférés, des amis, mais aussi Une troupe nouvelle, fougueuse et un peu folle. Des jeunes et beaux acteurs, frais sortis de l’école.
de John Buchan et Alfred Hitchcock
Ainsi nouveaux visages et visages connus Se mêleront sur scène en élans éperdus, Mettant de la passion au cœur de vos soirées, Suscitant les questions, bousculant les idées. Enfin, au bout compte, nous aurons réussi Si vous avez vibré, si vous avez souri, Si vous vous écriez : Quelle belle saison En ajoutant au bout, un point d’exclamation !
Red
de John Logan
Les 39 MaRcHes dRacuLa
d’après Bram Stoker
La foRêt
d’Alexandre Ostrovski
du coQ à Lasne
de Laurence Vielle
PaiX nationaLe
de Geneviève Damas
sHeRPa
de Philippe Vauchel
cYRano de beRGeRac
d’Edmond Rostand
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Ctrop
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intimes
erre de jérôme tonn Rice Leconte D’après le film de Pat
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d’après molière
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Texte additionnel Guy Theunissen
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Conciliabule - Grande Salle - Accueil
Comédie métisse - Salle des Voûtes - Création
Mise en scène Bernard Yerlès Avec Alain Leempoel, Catherine Conet, Hélène Couvert et Michel Israël Création musiques David Callas Costumes Jackye Fauconnier Scénographie Nathalie Borlée Lumière Marcel Derwael Parce qu’elle s’est trompée de porte, Anna s’est retrouvée à confier ses déboires conjugaux à un conseiller fiscal, William Faber. Touché par sa détresse, troublé aussi, l’homme n’a pas eu le courage de lui dire qu’il n’était pas psy. De rendez-vous en rendez-vous, de confessions en confessions, un étrange rituel s’instaure entre eux. William est à chaque fois ému par la jeune femme, et fasciné d’entendre ce qu’aucune femme ne livre jamais. Qui est donc Anna? Est-elle dupe du jeu qui se joue ? Chaque jour plus impliqués dans cette étrange relation, Anna et William commencent à remettre en cause leur mode de vie, leurs relations... Grâce ou à cause de cet autre qui s’est glissé par hasard dans leur existence, ils vont poser un regard différent sur le monde et les gens qui leur sont proches, sans savoir où cela les mène, vers quel destin ils se laissent emporter. Retrouvez cette intrigante histoire au théâtre : des artistes aux spectateurs, ce sont les confidences de l’intime qui vont se partager… Trouble garanti ! UnE CopRoDUCtIon pAnAChE DIFFUSIon Et théâtRE DE nAMUR.
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Mise en scène Guy Theunissen et Brigitte Baillieux / Maison éphèmère Assistanat à la mise en scène Aurélie Trivillin Avec Patricia Ide, François Ebouele, Guy Theunissen, Sophie Jonniaux, Virgile Magniette, Etienne Minoungou et Babetida Sadjo Scénographie et costumes Céline Rappez Lumière Laurent Kaye Assistanat à la lumière Rémy Brans Son Julien Truddaïu Une équipe d’acteurs belges part, pleine de rêves dans la tête, dans un pays d’Afrique noire pour monter le chef d’œuvre de Molière avec des comédiens de là-bas. Georges Dandin, riche bourgeois, est marié à Angélique, fille de nobles appauvris. Grâce à l’entremise de sa suivante Claudine, Angélique entretient en secret une relation amoureuse avec Clitandre. Mais le serviteur Lubin va révéler le pot aux roses à Georges Dandin qui n’aura de cesse de confondre sa femme devant ses parents... Quiproquos, mensonges, tromperies… Puis la réalité et la fiction se mélangent et le metteur en scène s’arrache les cheveux : arriverons-nous à jouer la pièce un jour ?? Alternant les dialogues de Molière et les réflexions des acteurs sur le plateau, les artistes d’ici et de là-bas nous entrainent dans leur projet de création d’un « Georges Dandin » en noir et blanc. Confrontations, débats enflammés, ils nous invitent à rire avec eux de la farce qui se joue. Avec Monsieur Molière qui, décidément, n’a pas fini d’interroger le monde ! UnE CRéAtIon Et pRoDUCtIon DE lA CIE théâtRAlE lA MAISon éphéMÈRE Et DU théâtRE lE pUblIC.
Quand
j’avais cinq ans m’ai tué
je
n d’howard bute
Adaptation Jean-Pierre Carasso
Red de john logan
Traduction Alexia Perimony avec la collaboration de Christopher Hampton
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Comédrame romanesque - Petite Salle - Création
Joute picturale - Grande Salle - Création en langue française
Mise en scène Magali Pinglaut Assistanat à la mise en scène Caroline Kempeneers Avec Baptiste Blampain, Benjamin Boutboul, Xavier Delacolette, Caroline Kempeneers, Mirabelle Santkin, Chloé Struvay et Emilienne Tempels Scénographie et costumes Jean Gilbert Lumière Maximilien Westerlinck Gil est un garçon qui mène joyeusement sa vie d’enfant : avec espièglerie et malice, la p’tite canaille nous entraine dans ses aventures, ses rêves, ses bêtises et ses colères. Débordant d’imagination, il nous dresse le portrait de ses parents, de son frère Jeffrey, de sa maîtresse Mlle Iris, de ses amis et de ses ennemis, de ses héros… et de Jessica, son amoureuse. Mais « à cause de ce qu’il a fait à Jessica » qu’il voulait aider à grandir, il est enfermé dans une résidence pour enfants: l’amour qu’il porte à la petite fille de son âge est comme un attentat pour le monde adulte. Adaptation du roman au succès phénoménal, le monde fragile et précieux de Gil nous est rendu dans une histoire drôle et en même temps tragique qui parle à l’enfant qui est en nous. À travers une langue merveilleusement préservée, on se souvient, nous aussi, du mystère de l’enfance, de ce qui nous traverse, entre ce qui est dit et ce qui ne l’est pas…
Mise en scène Michel Kacenelenbogen Assistanat à la mise en scène Julie Istasse Avec Patrick Descamps et Itsik Elbaz Création musicale Pascal Charpentier Scénographie et costumes Dimitri Shumelinsky Lumière Laurent Kaye
Une plongée dans l’atelier et dans les réflexions d’un créateur génial et angoissé ! Question : « En tant qu’artiste, peut-on accepter une commande très, très lucrative de toiles pour une clientèle new-yorkaise très chic et très snob, sachant que ces gens sont tout à fait insensibles à l’art ? » Le célébrissime peintre expressionniste abstrait Mark Rothko et son jeune assistant confrontent leurs sentiments et leurs valeurs : écorchés par la vie, ils s’affrontent, se rencontrent et rebondissent à l’infini sur le sens de l’art et de leur existence. Une déferlante de couleurs et d’idées dans laquelle les personnages sont ballotés et se démènent pour continuer à croire en l’Art et en la vie, encore et encore. Lauréate du Tony Award 2010 pour la meilleure pièce américaine, cette œuvre met en scène des dialogues puissants dans une langue magnifique pour un propos percutant ! UnE CRéAtIon Et pRoDUCtIon DU théâtRE lE pUblIC.
UnE CRéAtIon Et pRoDUCtIon DU théâtRE lE pUblIC.
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Calendrier saison
SEPTEMBRE 2011 LA VIE DEVANT SOI GS LA FAUSSE SUIVANTE PS DÉSORDRE PUBLIC SV
2011/2012 GS : GRANDE SALLE SV : SALLE DES VOÛTES PS : PETITE SALLE BA : PALAIS DES BEAUX-ARTS
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OCTOBRE 2011 LA VIE DEVANT SOI CONFIDENCES TROP INTIMES DÉSORDRE PUBLIC LA FAUSSE SUIVANTE
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NOVEMBRE 2011 CONFIDENCES TROP INTIMES DÉSORDRE PUBLIC GEORGES DANDIN IN AFRIKA LA FAUSSE SUIVANTE
GS SV SV PS
DÉCEMBRE 2011 CONFIDENCES TROP INTIMES MY NAME IS BILLIE HOLIDAY GEORGES DANDIN IN AFRIKA QUAND J'AVAIS 5 ANS JE M'AI TUÉ L'ÉTHIQUE DU LOMBRIC
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Soirée spéciale réveillon
JANVIER 2012 MY NAME IS BILLIE HOLIDAY RED LES NEVROSES SEXUELLES DE NOS PARENTS GEORGES DANDIN IN AFRIKA LES 39 MARCHES QUAND J'AVAIS 5 ANS JE M'AI TUÉ
GS GS BA SV SV PS
FÉVRIER 2012 RED LES NEVROSES SEXUELLES DE NOS PARENTS LES 39 MARCHES DRACULA
GS BA SV PS
MARS 2012 RED LA FORÊT LES 39 MARCHES DRACULA
GS GS SV PS
AVRIL 2012 LA FORÊT PAIX NATIONALE DU COQ À LASNE SCÈNES DE LA VIE CONJUGALE
GS SV PS BA
MAI 2012 CYRANO DE BERGERAC GS PAIX NATIONALE SV DU COQ À LASNE PS
JUIN 2012 CYRANO DE BERGERAC GS PAIX NATIONALE SV SHERPA PS
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Le Public au Palais des Beaux-Arts
INFOS/RESERVATIONS 0800 944 44 www.theatrelepublic.be ou au Palais des Beaux-Arts au 02 507 82 00 Rue Ravenstein 23, 1000 Bruxelles
Tarif préférentiel pour les abonnés du Public, mais non repris dans les formules d’abonnement.
Parce qu’il lui est parfois difficile d’accueillir tous les coups de cœur, les coups de chapeau et les coups d’audace dans une de nos trois salles, Le Public présentera donc certaines de ses productions au Palais des Beaux-Arts : L’Éthique du Lombric avec Marie-Paule Kumps et Bernard Cogniaux, Les névroses sexuelles de nos parents, un projet du Théâtre de l’Éveil, et enfin, Scènes de la vie conjugale avec Muriel Jacobs et Alain Leempoel. L’occasion de prolonger la vie de ces spectacles, et de permettre à un plus large public de les (re)découvrir…
L’ DE
e u q i h t é du lombric ni n Stefano Be
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Traduction Marguerite Pozzoli
Salle M à 20h30 Avec Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps Mise en scène Sylvie De Braekeleer Marie-Paule Kumps et Bernard Cogniaux vous racontent des histoires, plein d’histoires ! .... Des histoires signées Stefano Benni, l’un des auteurs contemporains italiens parmi les plus étonnants, les plus intéressants; un auteur en colère, inventif et drôle ! Entrez dans un monde fantastique et loufoque, vivez des situations désopilantes et abracadabrantes ! L’auteur jongle et invente des univers à la fois invraisemblables et étrangement familiers. Il raconte un monde où la naïveté, la fantaisie, la poésie, ont cédé le pas au cynisme, au réalisme plat, à la rentabilité. Entre Boris Vian et Woody Allen, il choisit le rire comme riposte au cynisme du monde contemporain! Une langue inventive et moqueuse : c’est délirant, jouissif, génial et personne n’est épargné. Ses personnages déconcertants, comiques ou pathétiques bouleversent parfois, émeuvent toujours. em blic du tand au succès pu et décapant ve u o n le , » e au bord poétiqu Après « Tout ux dans l’univers drôle, égratigne avec hui ia u n q g n o C lie ur ita Kumpsenni, un aute ons humaines. B o n a ef St de lati dresse les re mour et ten
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UNE CRÉATION ET PRODUCTION DU THÉÂTRE LE PUBLIC Le Journal du Public
Les
Nélvlersodsees
Snoesxuae rents p ÄRFUSS DE Lukas B /12 24/01>04/02
(Publié chez L’ARCHE – éditeurs)
Salle M à 20h30 Avec Sarah Brahy, Jean Claude Derudder, Béatrix Ferauge, Nicolas Ossowski, Thierry Janssen, Chantal Lempereur et Guy Pion. Mise en scène Guy Pion Ce n’est pas un conte de fée(s), c’est un conte d’humain(s), d’hommes et de femmes, comme vous et moi, qui pour des raisons humaines, d’hommes et de femmes, comme vous et moi, se sentent mal dans leur peau et voudraient en sortir. Lukas Bärfuss n’aime pas les fées, les ogres et les sorcières, il préfère ses contemporains, il est plus facile d’en faire des personnages de théâtre et en plus, c’est bien plus drôle.
r rapà travers leu mes s in a m u h es ble d e fem s l’âme trou nçante d’hommes et d petites Plongée dan ri es g d e et ri le es a u g le b et port au sexe leur peau. Loin des fleurs aux curieux avertis ! s pas bien dan mmandation particulière o ec R abeilles…
UNE CORéALISATION DU THéâTRE DE L’éVEIL ET DU THéâTRE LE PUBLIC, EN COLLABORATION AVEC LE SERVICE PROVINCIAL DES ARTS DE LA SCèNE ( PROVINCE DU HAINAUT )
Le Public
à l’Espace Marignan de Charleroi Saison 2011-2012 La vie devant soi
Scdeèlnaevsie
conjugale
D’
Ingmar
Bergman
04/12 24/04>28/ Traduction Jacques Fieschi
Salle M à 20h30 Avec Muriel Jacobs et Alain Leempoel Mise en scène Michel Kacenelenbogen Marianne et Johan sont mariés depuis dix ans et vivent heureux avec leurs deux filles. Il est maître de conférences, elle est conseillère juridique spécialisée dans les problèmes de divorce. Bergman, en spectateur amusé, distille les étapes-clés de la vie de couple. Il observe en amateur éclairé les travers de la vie à deux et nous raconte en jubilant quelques scènes de la vie conjugale. Les amis à dîner, la grossesse de Marianne, l’adultère de Johan. Amour, colère, tendresse, incompréhension... ça rappelle quelque chose à quelqu’un ?! Voici la palette des sentiments colorant les moments cruciaux de la vie d’un couple, disséqués avec une précision quasi entomologique qui contraste ironiquement avec l’errance affective des personnages. Du grand art. nce gique, en Fra saluée en Bel vient à Bruxelle a tr éâ th ale » re aventure Une grande Scènes de la vie conjug Jacobs et « uté. Muriel artition , ea se b is en e g et en Su p ya la vo iner son uances de les pour term maîtrisent toutes les n oel Alain Leemp man. g er B r a m d’Ing UNE CRéATION ET PRODUCTION DU THéâTRE LE PUBLIC ET DU THéâTRE DE NAMUR.
de Romain GARY (Émile AJAR)
Amour et grivoiseries de Geneviève VOISIN
L’éthique du lombric de Stefano BENNI
Soudain l’été dernier de Tennessee WILLIAMS
Entre quatre mains de et avec Jack Cooper
Paix nationale de Geneviève DAMAS
Shirley Valentine de Willy Russel
Infos/réservations 0800 944 44 www.theatrelepublic.be Espace Marignan Boulevard Tirou 53 6000 Charleroi du mardi au samedi à 20h15 ouverture des salles 20h
Infos pratiques
Parking et Navette
Accès
Garez votre voiture au Parking Scailquin, rue Scailquin 61 (station Shell)
RUE BRAEMT 64-70, 1210 BRUXELLES
ALLER : une navette Le Public vous embarquera à l’angle des rues Scailquin et Saxe - Cobourg jusqu’au théâtre.
MÉTRO : Madou ( ligne 2 et 6 )
Premier départ 18h30 et dernier départ 20h15.
Fléché à partir de la Place Saint-Josse et de la Chaussée de Louvain AUTOBUS : lignes 29 (Hof ten Berg), 63 (Maes), 65 (Bordet)
AU PUBLIC : paiement du parking : 6 €/voiture tout compris. RETOUR : en navette à l’issue de votre soirée spectacle ou restaurant.
Taxi En collaboration avec les Taxis Verts : 8 € par trajet ( aller ou retour ) dans les 19 communes de Bruxelles. Uniquement sur réservation au 0800/944 44 avant 17h. Paiement du taxi à la billetterie du Public.
à table Nos restaurants sont ouverts les jours de représentations à partir de 18h30 et vous accueillent pour l’apéritif. La cuisine du Resto et celle de l’Aparté ouvrent à 19h00. Pour dîner avant le spectacle, au Resto, vous devez passer votre commande avant 19h30. à l’Aparté, vous pouvez le faire jusqu’à 19h50. Réservation souhaitée au 0800 944 44 Vous préférez dîner après votre spectacle ? N’oubliez pas de passer la commande de votre repas à l’accueil restaurant entre 20h00 et 20h30, pour que nous puissions vous assurer un service rapide dès la sortie de votre spectacle.
Nous vous invitons à découvrir le menu du mois et la carte du Resto ainsi que les tapas proposés par l’Aparté, sur notre site www.theatrelepublic.be
Dans un espace totalement réinventé, venez découvrir le nouveau concept du Public. à savourer : les meilleurs livres, les thés les plus rares, les cafés les plus subtils, le chocolat le plus fin. Les Planches, un espace pour le plaisir !
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Suite aux importants travaux dans le quartier, veuillez noter que le parking Scailquin reste accessible mais consultez notre site www.theatrelepublic.be pour rester informé des trajets futés pour y accéder ainsi que pour arriver au Théâtre.
S’abonner
c’est malin !
Nos formules d’abonnement* pour la saison 2011-2012
L’abonnement 3 spectacles : 65€ (valeur 75€) 4 spectacles : 80€ (valeur 100€) 7 spectacles : 125 € (valeur 175€) 10 spectacles : 155€ (valeur 250€) 13 spectacles : 175€ (valeur 325€)
L’abonnement « Découverte »
3 spectacles dont une formule Dîner + spectacle : 80 € (valeur 100€) Dîner (menu: entrée - plat - dessert -hors boissons) au Resto du Public avant ou après un des 3 spectacles de votre choix
L’abonnement pour les moins de 30 ans (sur présentation de la carte d’identité)
7 spectacles - les mardis, mercredis et jeudis : 95 € (valeur 175€)
Les abonnements étudiant
(moins de 26 ans et sur présentation de la carte d'étudiant à chaque spectacle)
13 spectacles : 65€ 10 spectacles : 60 € 7 spectacles : 49 € 4 spectacles : 30 €
**- pour le spectacle Cyrano de Bergerac, compte tenu de la large distribution (30 acteurs), supplément de 5€, quel que soit l'abonnement choisi. - les 3 spectacles du Public au Palais des Beaux-Arts ne sont pas repris dans nos formules d'abonnement, mais tout abonné du Public bénéficie pour ces spectacles d'un tarif préférentiel de 12€/place (au lieu de 25€) Tarifs Article 27, demandeurs d’emploi et autres tarifs spécifiques avantageux sur www.theatrelepublic.be
Infos/Réservations : 0800/944 44 - www.theatrelepublic.be
Réalisé avec l’aide de Ministère de la Communauté française – Service du Théâtre
ACTE le Journal du Public est édité sur papier recyclé.
éditeur responsable : Patricia Ide
Rue Braemt 64-70, 1210 Bruxelles Infos/Réservations : 0800/944 44 www.theatrelepublic.be