INTERVIEWS EXCLUSIVES
LOLA BESSIS RUBEN AMAR KLAXONS BRADY CORBET CHARLIE PANOS H.KOUTRAS
JUIN 2014 #14 ISSUE
XAVIER DOLAN La palme du coeur
SPECIAL 67e FESTIVAL DE CANNES
CONTRIBUTEURS
FONDATEUR, DIRECTEUR DE LA REDACTION, REDACTEUR EN CHEF CINEMA & DIRECTEUR DE LA CREATION FR A NCOIS BERTHIER REDACTEUR EN CHEF, REDACTEUR EN CHEF MUSIQUE DINE DELCROIX RÉDACTRICE EN CHEF BEAUTE & NEWS AUR IA NE BESSON
JOUR NALISTES Auriane Besson, François Berthier, Dine Delcroix PHOTOGR APHES François Berthier, Yann Gendreau, Vincent Binant PRODUCTION Dine Delcroix CONTACT R EDACTION/PUB theblindmagazine@gmail.com
The BlindMagazine est édité par la société Ten Feet Under / Tous les textes et photos sont soumis par leurs auteurs qui acceptent leur publication, et n’engagent que leur responsabilité.
EDITO #14
Comme promis on vous a concocté un spécial Cannes, pour bien commencer l’été ! Retrouvez notre portrait de Xavier Dolan, qui a bouleversé la Croisette avec son film Mommy. On a enquêté sur ce jeune cinéaste bourré de talent, qui n’a pas fini de faire parler de lui ! Découvrez notre portfolio du Festival avec une sélection de nos plus beaux portraits faits pendant cette quinzaine. Et bien sûr d’autres surprises avec des interviews ciné/musique d’artistes au coeur de l’actu comme Lola Bessis, Klaxons, Brady Corbet... On se retrouve cet été pour un quinzième numéro spécial rentrée ! D’ici là suivez nous sur les réseaux sociaux !
L’équipe TheBlindMagazine
facebook.com/Theblindmagazine @Blind_Magazine
16
6 Blind Beauty 12 Edito BeautÊ 14 L’instant Live Kylie Minogue
4
26
16 Lola Bessis & Rubern Amar 22 Klaxons 26 En couverture Xavier Dolan
SOMMAIRE
Juin 2014
36
74
36 Portfolio Spécial Cannes 64 XENIA Rencontre avec l’équipe du film 66 Blind Truth Brady Corbet
74 Blind Test Charlie 78 Edito MODE 90 La fille qui rend Blind Jin Cha
5
BLIND BEAUTY Couture Palette YVES SAINT LAURENT Cette saison, YSL nous propose onze Couture palettes, soit onze harmonies de 5 couleurs dans un écrin signature toujours très chic. Un jeu de textures entre mat et nacré, satiné et métallique, qui révèlent un regard aux mille facettes. Un maquillage ultra sensoriel et haute tenue, où les combinaisons sont multiples. On aime particulièrement la palette n°10 Lumières majorelle : des teintes bleues et vertes pour un look urbain et estival. 55,90€ En exclusivité chez Marionnaud jusqu’au 30 juin puis dans toutes les parfumeries agréées.
Vernis à ongles Parfumerie REVLON Innovation dans le maquillage des ongles, la collection Parfumerie de Revlon bouscule les codes du vernis en s’inspirant de l’univers de la parfumerie. Chaque teinte bénéficie d’un parfum : floral, fruité, sucré voire épicé, une fragrance subtile qui dure toute la journée, même après la pose d’un top coat. Du corail pop au fuchsia flashy en passant par le bleu aqua ou le bordeaux intense, ce sont douze nuances qui sont proposées et qui bénéficient de la qualité pro de Revlon soit une brillance intense et une tenue longue durée. Et pour parfaire le tout, ces vernis s’habillent d’écrins de verre, telles de vraies miniatures de flacons de parfums à collectionner. 10,90€
6
POUDRE PREMIÈRE GIVENCHY Rares sont les poudres libres qui remportent une totale adhésion ! Nicolas Degennes, directeur artistique maquillage de la maison Givenchy a sans doute réussi son pari en créant un voile universel, extra-fin et confortable pour le teint avec la Poudre Première. Une poudre libre qui se pose en totale transparence sur une peau nue ou apprêtée. Et qui garantit dans tous les cas un teint unifié, matifié, naturellement lumineux. Un teint nude et velouté pour celles qui ne veulent ni briller ni paraître trop maquillées. Le boîtier glam et chic, fidèle aux codes Givenchy, renferme une houppette blanche en micro- fibres idéale pour déposer ce voile zéro matière… Le nouveau must have de la marque ! 47€ Disponibles sur l’e-shop de Givenchy et chez Sephora.
MATTE MULTIPLE NARS François Nars remet au goût du jour l’un de ses produits les plus innovants et emblématiques : le Multiple ! Ce stick XXL multifonctions sort désormais en version mate, pour toutes celles qui n’aiment pas les teintes glowy… Déclinée en sept teintes, du rose gingembre au bronze doré, la collection Matte Multiple repose sur une formule crémeuse et légère qui habille les lèvres et les pommettes de couleurs hydratantes, durables et parfaitement couvrantes. En version blush on vous conseille de l’appliquer avec les doigts puis à paufiner au pinceau pour une couvrance plus naturelle. 41€ Disponible chez Sephora et sur www.narscosmetics.fr
7
Parfum Divin CAUDALIE Caudalie s’invite dans le monde de la parfumerie avec le lancement de sa première fragrance, Parfum Divin, la déclinaison en parfum de l’Huile Divine, un des grands succès de la marque. Créé par le nez Jacques Cavallier, (le créateur d’Opium, d’Yves Saint Laurent), Parfum Divin est constituée de rose du Maroc, de pamplemousse, de poivre rose épicé, de vanille, de cèdre de Virginie et de muscs. Une composition raffinée et sophistiquée aux essences délicates et naturelles. On craque aussi pour son flacon épuré teinté d’or avec un bouchon en bois de frêne. Une vraie réussite ! 50ml, 42,60 €
Gel douche parfumé Annick Goutal La collection Bain et Beauté d’Annick Goutal propose des produits pour le corps hautement désirables ! Crèmes pour le corps, savons, gels douche parfumés… Coup de cœur pour le gel douche Fleurs Blanches : des notes fraîches (magnolia, jasmin, chèvrefeuille…), une texture hydratante, un vrai délice pour se chouchouter avant l’été ! 200ml, 30€
8
PHYTO-PÂTE MOUSSANTE SISLEY
T S MU VE HA Devenu quasi-culte, ce nettoyant compact est hyper addictif ! Une formule végétale sans savon, à base de beurre de karité apaisant, et d’huiles essentielles qui nettoie toutes les peaux (celles des hommes également !) même très sensibles. Plus doux qu’un gommage, cette pâte compacte fournit une mousse riche et onctueuse et laisse la peau souple, fraîche et nettoyée, sans être agressée... Elle s’utilise matin et soir en complément du démaquillant ou bien seule, à l’aide de la petite éponge végétale fournit avec. Idéal pour se débarrasser des impuretés estivales (filtres UV) et de celles de la vie urbaine ! Le gros plus de cette version : son packaging nomade, pour nous suivre partout en vacances ! 85g, 73,50€
9
Protection pour citadin On n’est pas encore à la plage mais le soleil frappe déjà et en ville on capte tout autant les rayons UV ! (Si, si) En jardin ou en terrasse, la protection est de mise : On s’arme de fluides protecteurs pour profiter pleinement des beaux jours avant les vacances! Notre sélection des meilleurs soins…
Sun BB Cream SPF 50 LANCÔME La première BB crème solaire du marché ! Ce produit hybride est une crème solaire très performante combinée à une action «perfecteur de teint». Couvrante, elle camoufle bien les imperfections, en cela elle se rapproche plus de la BB crème que de la crème teintée. Enfin, gros point positif sur l’odeur, on se croit déjà à la plage ! 33€ 10
Dream Screen SPF 45 BENEFIT Une crème de protection solaire ultra légère et vraiment invisible sur la peau. Elle protège contre les effets néfastes du soleil et la réhydrate intensément. Une très bonne base de teint également, car elle matifie la peau sous le maquillage, même aux heures les plus chaudes de la journée. 34€
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rotection solaire citadin(e)
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33€
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BEAUTé
Photos : FRANCOIS BERTHIER
TAMARA
L’INSTANT LIVE La marque Magnum a profité du Festival de Cannes pour enivrer la Croisette avec ses glaces irrésistibles servies de la plus originale des manière sur la Plage Magnum, un lieu de détente où la gourmandise estt le plus beau des défauts. Pour fêter ses 25 années d’existence, la structure a organisé une prestigieuse soirée d’anniversaire le 21 mai dernier et a proposé un showcase privé de Kylie Minogue pour l’occasion. Une performance mémorable de la belle australienne qui a fait danser toute la plage sur ses plus grands tubes avant de chanter un «joyeux anniversaire» à la célèbre franchise. Un moment fondant !
PAR DINE DELCROIX / Photo : DR
KYLIE Will.I.AM MINOGUE
LOLA BESSIS & RUBEN AMAR PAR DINE DELCROIX / Photos : FRANçois berthier
Swim Little Fish Swim est un premier long métrage réussi sur la quête identitaire d’artistes en proie à la beauté du doute dans une ville cosmopolite où les rêves dépendent souvent des rencontres. En salles depuis le 4 juin 2014, cette parenthèse enchantée, musicale et poétique a été écrite et réalisée en duo par Lola Bessis et Ruben Amar qui ont eu l’envie de capturer en images leur passage à New York. L’occasion pour la jeune fille de jouer son premier rôle au cinéma en incarnant le personnage féminin principal du film sous le regard bienveillant de son binôme. Entretien exclusif avec ce tandem branché.
Comment est né en vous le goût pour la réalisation ?
çon de regarder les films ? Ruben : Oui, depuis les premiers courts
Ruben : Cela vient de l’enfance. J’avais
métrages. J’ai une manière systématique
envie de raconter des histoires et l’écri-
de trop analyser le scénario.
ture ne me suffisait pas. Je suis le premier spectateur de mes films. C’est un travail psychanalytique.
Lola : On se laisser moins aller, on s’arrête souvent sur le scénario ou le jeu des comédiens.
Lola : Pour la réalisation comme pour le jeu, l’idée, c’était de pouvoir baigner dans des univers parallèles et de s’inventer un monde. J’ai joué par hasard dans un court métrage quand j’avais 12 ans. Je n’avais pas conscience de la manière
Quelles ont été les principales difficultés rencontrées dans le processus lié à la création de Swim Little Fish Swim ?
dont peut se faire un film mais j’ai pu
Lola : On avait des problématiques de
voir l’équipe travailler et j’ai trouvé ces
budget, de temps...
métiers intéressants. Ruben : On devait quitter New York.
Depuis que vous avez écrit et réalisé votre premier long métrage, avez-vous une nouvelle fa-
Comment avez-vous réussi à travailler dans la hâte ?
16
DECOUVERTE
17
Lola : On savait qu’on allait avoir 4 ou 5
par l’Italie donc on a un prochain projet
mois pour tout faire.
qui devrait s’y passer, normalement.
Ruben : On a eu une première trame au bout de 3 ou 4 semaines et on avait déjà un casting en tête composé de gens repérés dans quelques films indépendants. On s’est alors lancé dans des ateliers filmés.
Sur ce film, vous avez tout fait à deux. N’estce pas un peu délicat de passer autant de temps ensemble ? Ruben : Si. Maintenant, on essaye de se voir un petit peu moins (rires).
La ville de New York occupe une grande place
Lola : Oui, on ne se voit plus (rires).
dans votre film. Aimez-vous aussi Paris ? Lola : On commence à apprendre à aimer Paris depuis qu’on est rentré de l’étranger mais l’émerveillement n’aurait
Songez-vous à collaborer une nouvelle fois ensemble ?
pas été le même à Paris. On a des projets
Ruben : Oui mais pas forcément de la
qui se passent à Paris. On trouvait que
même manière.
Swim Little Fish Swim sonnait mieux dans une langue étrangère. L’envie de faire ce
Lola : Pour nos futurs projets, il y a tou-
film est vraiment née du désir de filmer
jours un de nous deux qui est à l’initia-
New York mais, quand on regarde bien,
tive du projet contrairement à Swim Little
on ne voit pas beaucoup New York dans
Fish Swim qui s’est construit dans sa fa-
le film. On a voulu éviter les clichés sur
brication.
la ville alors on a filmé l’esprit de New York et son côté cosmopolite. Ruben : Je n’avais jamais tourné à Paris. Tous les américains qui ont vu le film nous disent qu’ils ont eu la possibilité de revoir New York sous un nouvel aspect. Je construis souvent mes films en fonction du lieu.
Êtes-vous inspirés par d’autres villes ? Lola : On a tous les deux été très inspirés 18
Ruben, tu te plais dans l’écriture et la réalisation. Aimerais-tu jouer la comédie ? Ruben : Je suis incapable de jouer car j’ai trop d’inhibitions. Je prends plus de plaisir à voir des gens fabriquer ce que j’ai en tête.
Lola, tu joues ton premier rôle dans ce film et il s’agit du rôle principal. Pourrais-tu accepter des seconds rôles à l’avenir ?
19
Lola : Oui, tout m’intéresse du mo-
films.
ment que le scénario est bien. Nous, par exemple, on adore nos personnages secondaires dans le film. Il n’y a pas de petits rôles.
Dans votre film, certains personnages sont à la fois artistes et naïfs. S’agit-il de deux aspects indissociables selon vous ?
Comment avez-vous eu l’idée de baptiser le film Swim Little Fish Swim ? Lola : Initialement, le film s’appelait The Hollow Tree d’après les paroles d’une berceuse qui est chantée au début.
Ruben : L’artiste est rêveur avec une volonté de rester ancré dans le monde de l’enfance. Lola : L’artiste est un peu puéril, d’une certaine manière.
Quand on a pensé à la traduction française qui donnait «L’Arbre Creux», on a trouvé cela moyen alors on a cherché
Et vous, dans quoi vous enfermez-vous pour
un titre en français et on est tombé sur
rester dans l’enfance ?
«Nage Poisson, Nage». On trouvait que cela fonctionnait pour tous les person-
Lola : On s’enferme un peu dans le ci-
nages de l’histoire qui sont comme des
néma pour rester des enfants. Dans le
petits poissons dans des bocaux. Fnale-
film, on a voulu que tous les personnages
ment, on a gardé l’esprit américain du
aient un côté un peu enfantin.
film en mettant le titre en anglais. Dans la vie, avez-vous eu des phases de doute Avez-vous déjà eu des poissons ?
comme les personnages de votre film ?
Lola : Oui. J’ai eu des poissons quand
Ruben : Oui, avant de savoir que je vou-
j’était petite. Ils provenaient de fêtes fo-
lais faire du cinéma.
raines. Une fois, j’étais partie deux jours en week-end et j’avais laissé deux poissons qui ne s’aiment pas trop dans le même bocal. L’un a mangé l’autre et le deuxième a sauté du bocal. Je l’ai retrouvé parterre sur le tapis. Il a fini dans les toilettes (rires). Ruben : Moi, je n’ai pas eu d’animaux mais j’en ai beaucoup dans tous mes 20
Lola : J’avais aussi un doute au sujet de ce métier. On se demande si c’est un vrai métier. Il y a eu aussi une grosse interrogation avant de savoir quel cinéma choisir.
RENCONTRE
Quatre
ans après le timide Surfing The Void, les Klaxons sont de retour avec un nouvel album disponible dès le 16 juin 2014. Intitulé Love Frequency, ce troisième opus marque un retour à des sonorités plus accessible pour le groupe anglais qui a souhaité apporter une touche electro à ses nouvelles compositions produites par James Murphy et les Chemical Brothers. La bande sera sur la scène parisienne de la Gaité Lyrique le 10 novembre prochain.
KLAXons par Dine Delcroix / Photos : YANN GENDREAU
Votre nouvel album s’intitule
Qu’est-ce qui vous a pris le
relation et qui a été écrite
Love Frequency. Pourquoi
plus de temps pour sortir cet
en référence à une chose
ce titre ?
album ?
qui se fait beaucoup au
Jamie : C’était le titre qui
Jamie : Il a fallu 18 mois
est resté. Il y a eu plu-
pour faire le disque parce
sieurs idées avec l’envie
que nous avons dû nous
de résumer l’album. Avec
plier
ce titre, l’album avait plus
temps des différents pro-
de sens et plus de force. Il
ducteurs des titres. Nous
y a pas mal de chansons
avions aussi besoin d’ap-
d’amour sur ce disque.
prendre à faire de la mu-
L’association de ces deux
sique électronique à partir
mots ensemble donne une
d’ordinateurs.
aux
emplois
du
certaine symétrie.
gnent les lumières dans les rues pour économiser de l’énergie. Après minuit, tu rentres chez toi dans le noir. La chanson a toutefois a été écrite en plein jour.
En
référence
à
The
Dreamers, un des titres Ce nouvel album est musi-
Comment avez-vous eu l’idée
calement plus accessible que
d’une pochette aussi épurée
le précédent. Est-ce pour lui
pour ce disque ?
garantir un meilleur succès ?
Jamie : C’est une créa-
Jamie : C’est plutôt un re-
tion de l’artiste britan-
tour aux sources et à notre
nique
premier album qui était
Trevor
Royaume-Uni : ils étei-
Jackson.
Nous lui avons donné carte blanche. Il a écouté notre musique et il a réalisé cette pochette à la fois fraîche et vide.
présents sur l’album, vous considérez-vous comme des rêveurs ? Jamie : Oui, dans certaines situations, on essaye de donner vie à nos idées.
plus dansant. James : Nous avons pour-
Si votre nouvel album avait
tant aimé faire le deuxième
été un film, lequel serait-ce ?
album. Il a un côté moins accessible, certes.
Jamie : Top Gun pour le coté iconique, la force et la plage.
Quand avez-vous commencé à travailler sur ces nouveaux
La chanson Out Of The
morceaux ?
Dark qui figure sur l’album
James : 2012.
jet de ce retour aux sources ?
est-elle une métaphore au su-
James : C’est une chanson d’amour qui parle d’une 25
EN COUVERTURE
XAVIER DOLAN
Par AURIane Besson / photos : françois berthier
Avec Mommy, son cinquième long métrage, le réalisateur québécois Xavier Dolan a mis Cannes à terre. Des critiques unanimes, une ovation (13 minutes d’applaudissements !) lors de la représentation du film au Grand Théâtre Lumière, un buzz énorme sur Twitter, le plus jeune cinéaste de la sélection a littéralement conquis les critiques et le public durant cette quinzaine. On le voyait Palme d’or, il repart avec le Prix du Jury, (Winding Refn aurait mit son veto, dit-on). Mais Dolan peut être satisfait et confiant pour l’avenir, la Palme du cœur c’est bien lui.
A 25 ans, Xavier Dolan est un réalisateur
mère. Suivront Les Amours Imaginaires,
prolifique et précoce. Le Québécois
le pictural Laurence Anyways et le thril-
tient un rythme d’enfer avec un film par
ler Tom à la ferme, sorti il y a quelques
an. Mais le talent n’attend pas le nombre
semaines.
des années ! Après avoir ausculté dans son premier Xavier Dolan aurait pu marquer l’his-
film une relation conflictuelle fils/mère
toire du Festival de Cannes en étant le
à travers le prisme de l’adolescence,
plus jeune cinéaste à remporter la Palme
Xavier Dolan offre à la figure maternelle
d’or (pour une fiction). De quoi repen-
une superbe absolution dans Mommy.
ser à l’itinéraire incroyable de ce jeune
«J’ai tué ma mère était mon film le plus
prodige à qui tout souri ou presque.
personnel, c’est ma vie, mon histoire;
Fils d’un comédien-chanteur, Manuel
Mommy, non. J’ai tué ma mère, c’est une
Tadros, Xavier Dolan a commencé dès
crise d’adolescence. Ici on parle de gens
l’âge de 4 ans à poser devant une camé-
qui s’aiment profondément mais dont
ra, pour des publicités. Après quelques
l’amour est mis à l’épreuve par la vie
expériences en tant qu’acteur, l’autodi-
elle-même, par la maladie et par le sys-
dacte se lance dans la réalisation et sort
tème qui les ostracise».
son premier long, l’émouvant J’ai tué ma
28
30
«Je serai toujours un cinéaste de femmes.»
Le cinéma, c’est sa passion depuis tou-
rio, la réalisation, les costumes, le mon-
L’influence de la figure maternelle
tage. « Ce n’est pas un devoir, c’est une
Il a grandit auprès de sa mère, dans
nécessité. Les plateaux procurent une
une famille monoparentale, une rela-
adrénaline inouïe, comme une drogue
tion conflictuelle mais aimante, qui l’a
dure. J’en ai besoin. Ce n’est pas la rapi-
façonné. « Je me retrouve à vouloir dé-
dité qui importe mais le désir d’une his-
fendre cette figure de la femme seule en
toire qui tout à coup, s’impose. Et puis
société ».
j’ai beau être jeune, je me suis toujours
A l’image de Anne Dorval et Suzanne
demandé combien de temps il me reste
Clément, ses actrices-muses, qui for-
pour créer… »
ment un duo formidable dans le film,
jours. Il y trouve sa raison de vivre et son énergie, menant de front le scéna-
tout en démesure et en alchimie. « Je veux parler de personnages de
Les critiques
femmes fortes, intelligentes, pas des
Encensé par la presse et le public cette
sexualisées, ou des victimes. »
femmes qui sont des objets, qui sont
année, il a toutefois longtemps été sous le feu des critiques. Suscitant l’agacement autant que l’admiration, par son talent hors norme, son univers singu-
Ses references
lier, et son insolence, il a désormais mit
« Oui, j’ai des héros ». Ses références
tout le monde d’accord.
sont pour le moins éclectiques ! Des ré-
C’est justement ce qu’on aime chez Do-
alisateurs comme Ken Loach, dont il ad-
lan, et dans son cinéma : ses aspérités,
mire « le respect avec lequel il traite ses
son irrévérence, qui produit des instants
personnages ». Il affirme d’ailleurs que
de pur cinéma.
c’est Sweet Sixteen, du cinéaste britan-
Mommy en est l’ultime témoignage : une
nique qui a inspiré Mommy, bien plus
explosion de sentiments exacerbés. Im-
que J’ai tué ma Mère. Autre maître : Gus
possible d’en réchapper.
Van Sant. « Ses films sont libres dans
Jessica Chastain herself a tweeté son ad-
la forme, il y a des digressions qui ap-
miration pour son confrère...
portent de l’émotion. »
Aux Inrocks en 2012, Xavier Dolan racontait avoir puisé une partie de son inspiration pour Lawrence Anyways, son troisième long-métrage, dans Titanic,
un
« film-fleuve, 31
ample, romanesque ». « Je connais par
un peu, après cinq ans de frénésie. Pas
cœur chaque seconde, chaque bruitage,
pour très longtemps sans doute, car on
chaque effet de découpage. Tout, dans
imagine très bien le film sélectionné aux
ce film, m’a donné envie de faire du ci-
prochains Oscars, suite aux critiques
néma. »
dithyrambiques outre-Atlantique, notamment chez Vanity Fair : « Mommy is the best thing I’ve seen at this festival,
En attendant la sortie en France de Mom-
and maybe all year. »
my, prévue le 8 octobre, Dolan continue la promotion et compte bientôt reprendre ses études, histoire de souffler
o
Film
J’ai tué ma mère (2009)
Les amours imaginaires (2010)
Tom à la ferme (2013)
32
Laurence Anyways (2012)
Mommy (2014)
33
TOP l ca Musi
Parce que la musique tient une place à part voire majeure dans sa filmo, on a établit un petit classement des chansons qui nous ont marqué…Lyrique mais mesurée, sa bande originale s’articule autour de chansons populaires qui marchent toujours extrêmement bien, de titres pop et électro très pointus, à la musique classique. Un dosage hyper équilibré, une justesse géniale même dans des références qui flirtent parfois 1.
MODERAT « A New Error »
2.
VISAGE « Fade to Grey »
3. COUNTING CROWS « Colorblind »
34
4.
DALIDA « Bang Bang »
5.
BEETHOVEN - Symphony No. 5 in C Minor (1)
6.
VIVE LA FÊTE « Noir désir »
avec le mauvais goût mais qui marchent toujours très bien, parce qu’on se laisse prendre complètement. Des chansons qui peuvent devenir le moteur d’une scène et de l’action. Mais aussi suspendre les rapports de force, le temps d’une parenthèse...
«LA musique est l’âme de mes films »
viggo mortensen
PORTFOLIO CANNES Depuis
sa création, le Festival de Cannes rassasie les cinéphiles par une sélection officielle de films venus du monde entier. D’un section à l’autre, la course est rude : il y a les premiers essais, les habitués, les immanquables et les primés. Cette année, c’est la réalisatrice et scénariste néo-zélandaise Jane Campion qui a eu la lourde mission de présider le jury de la compétition. Nous vous proposons de revenir sur le palmarès de cette 67e édition du célèbre festival et de découvrir nos portraits inédits de celles et ceux qui ont fait vibrer la Croisette durant la fameuse quinzaine à travers ce portfolio exclusif.
Par DINE DELCROIX / photos : françois berthier
37
Walter Salles
MICHEL HAZANAVICIUS
christian gregori
40
DOMINIC WEST
J.K. SIMMONS
Comment t’es venu le goût pour l’humour et la scène ? Je veux faire rire depuis que je suis gamin. J’imitais mes professeurs à l’école. J’ai eu mon premier choc artistique en voyant Albert Dupontel à la télévision faire son sketch Rambo. Je le refaisais pendant les repas de famille. Il y a aussi Gad Elmaleh dans La Vie Normale qui m’a beaucoup inspiré et confirmé dans mon choix. J’ai également eu la chance d’avoir un professeur de français formidable qui m’a fait pendre des cours de théâtre. J’adore faire rire les gens !
Quel est ton humoriste féminine préférée ? Florence Foresti. J’étais allé la voir au Splendide pour son premier spectacle et j’ai pleuré de rires. C’est elle qui m’a fait rencontrer mon producteur actuel.
Lorsque tu tiens un bon sketch, comment le sais-tu ? Tu n’es jamais sûr à 100%. Le public prend ce qu’il a envie de prendre.
Que fais-tu d’une blague qui ne fonctionne pas sur scène ? SCOTT SPEEDMAN
44
Je l’enlève. Avant, je mettais du temps à
Kevin DURAND
Michelle YEOH
Suzanne ClĂŠment
AZU
47
ISAAC DE BANKOLE
Victor HADIDA
Bérénice Béjo
Calleb Landry Jones
Tamsin Egerton
Callum Turner
John Boorman
JEssica de Gouw
antoine olivier pilonj
Rosario Dawson
Xavier dolan
GILLES JACOB
LE PALMARES Palme d'or : WINTER SLEEP de Nuri Bilge CEYLAN
Grand Prix : LES MERVEILLES de Alice ROHRWACHER Prix du Jury : MOMMY de Xavier DOLAN ex aequo avec ADIEU AU LANGAGE de Jean-Luc GODARD Prix de la mise en scène : Bennett MILLER pour FOXCATCHER Prix du scénario : Andrey ZVYAGINTSEV, Oleg NEGIN pour LEVIATHAN Prix d'interprétation féminine : Julianne MOORE dans MAPS TO THE STARS de David CRONENBERG Prix d'interprétation masculine : Timothy SPALL dans MR. TURNER de Mike LEIGH 63
XENIA
Rencontre avec l’equipe du film
Touchant et drôle à la fois, Xenia est une ode à la jeunesse qui séduit par sa fraîcheur décalée et son scénario fouillé à découvrir en salles dès le 18 juin 2014. De passage à Cannes, le réalisateur et les deux acteurs principaux de l’un des plus beaux longs métrages de la sélection cannoise ont accepté de répondre aux questions de TheBlindMagazine. Par Dine Delcroix / Photos : François Berthier
Présenté en sélection officielle dans la catégorie Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes, Xenia raconte l’histoire de deux frères nés d’un père grec inconnu et d’une mère albanaise. À la mort de celle-ci, Dany (Kostas Nikouli) et Odysseas (Nikos Gelia), respectivement âgés de 16 et 18 ans entament un périple à travers Athènes pour retrouver leur père dans le but d’obtenir la nationalité grecque qui leur permettrait de ne plus subir le racisme dans leur propre pays. Il faut en effet un certain regard pour admirer ce road movie signé Panos H. Koútras à qui l’ont doit notamment Strélla (2009) ou encore La Vie Véritable (2004).
Panos H Koutras, Votre nouveau long métrage traite en grande partie de l’adolescence. Le fait de faire ce film vous a-t-il aidé
film ? Il n’y a pas beaucoup de choses autobio-
à grandir ?
graphiques. J’étais un adolescent rebelle
J’aime cette question ! Dans tous mes
époque difficile et j’étais toujours mili-
films, j’essaye de mettre plein de choses,
tant gay avant de militer pour les droits
des obsessions personnelles ou cinéma-
humains. Pour ces raisons, je me retrouve
tographiques. Dans «Xenia», je souhai-
un peu dans le personnage de Danny.
tais rendre hommage à mes souvenirs
Comme lui, j’étais hyperactif et j’ai aus-
et parler de ma jeunesse. Avec l’âge, on
si vécu le plupart de ma vie à l’étranger
a peur d’oublier notre jeunesse alors je
alors j’étais également un étranger. Je
voulais faire mon teenage movie avant
peux me voir aussi dans le personnage
qu’il ne soit trop tard. Maintenant que
de la vieille folle (rires).
le film est fini et après avoir revisité un peu la jeunesse, j’ai compris qu’il m’avait donné le courage de passer à la deuxième moitié de ma vie et de m’assumer comme un homme mûr.
qui assumait son homosexualité à une
L’histoire évoque également le fait de se sentir étranger dans un pays. Peut-on dire que Xenia est un film politique ? Il faut savoir que les deux acteurs principaux sont réellement des enfants d’albanais. C’était important pour moi d’avoir
Quelle est la part autobiographique dans ce
deux acteurs albanais pour ces rôles. Le 65
film n’est pas un film politique mais le
ma, j’ai fait ma thèse sur les mélodrames
choix de le faire est un acte politique.
américains et notamment sur Douglas Sirk. Je sais qu’Almodóvar adore Douglas Sirk et Fassbinder. La culture gay
Quel sens donnez-vous au lapin de Danny ? C’est son ami imaginaire. Les enfants
est vaste, elle a ses propres codes et références et je dirais que nous parlons le même langage.
ont des amis imaginaires, des peluches, des poupées... Pour Danny, ce lapin représente son envie de prolonger son enfance. Il y a un peu de folie chez lui. Avec ce lapin et les sucettes, il se construit une réalité pour prolonger son enfance. Pour cet ami imaginaire, avez-vous été inspiré par le grand lapin qu’on voit dans le film Donnie Darko de Richard Kelly ? J’ai pensé à «Donnie Darko» mais je voulais un lapin avant tout. Après, il apparaît
La bande originale occupe une place importante dans Xenia. Quel est votre rapport à la musique ? C’est la première chose que je fais le matin au réveil et la dernière aussi avant de me coucher. En ce moment, j’écoute beaucoup de musique des années 70 mais j’écoute de tout. J’étais un punk et je peux aller vers la soul ou le R&B.
grand car le film aborde la question de grandir. Il y a toute une parabole autour de la taille, notamment dans la scène où
Comment avez-vous convaincu la grande
Danny est dans son sac avec des objets
chanteuse italienne Patty Pravo d’appa-
géants. C’était une évidence d’avoir un
raître dans votre film ?
lapin géant.
Votre cinéma fait parfois penser à celui de Pedro Almodóvar ou de François Ozon. Ces deux réalisateurs ont-il influencé votre travail ? Je connais très peu le travail de François Ozon. Almodóvar est quelqu’un que j’aime beaucoup mais je ne peux pas parler d’influence. Toutefois, nous partageons tous les trois les mêmes références parce que nous appartenons à la culture gay. Durant mes études en école de ciné66
En lisant le scénario, Patty Pravo a su
le rapport à la famille pour nos person-
que ce film lui rendait hommage...
nages qui est important pour nous. Nous
Quelle a été votre réaction lorsque vous avez
sommes également des fonceurs.
lu le scénario de Xenia ? Nikos : "Wow !" (rires). C'était un bon
Ce premier film vous mène directement à
scénario. En le lisant, on imagine beau-
Cannes. Quel effet cela vous fait-il ?
coup de choses.
N i k o s
Panos avait mis beaucoup
:
de
génial
détails dans le script.
C'est
!
Nous
C'est
étions curieux.
comme
Kostas : J'étais
plosion.
très
Première
excité
j'avais
une
et
fois
envie
ex-
en
de voir ce que
France
Panos allait en
et direc-
faire.
tement à Cannes !
Avez-vous
Kostas :
des
Première
points communs
fois
avec vos person-
g r a n d
nages dans le film
écran,
?
c'est incroyable
Kostas : Nous
!
avons le même problème
sur
avec
notre nationalité car nous sommes des
68
immigrés d'Albanie qui vivent à Athènes.
Qu'est-ce qui a changé pour vous depuis que
Je suis né à Athènes.
le film a été dévoilé ?
Nikos : Je suis arrivé en Grèce à l'âge
Kostas : Pas grand chose si ce n'est que
de 6 ans et nous ressentons beaucoup le
notre amour pour le film est encore plus
problème de racisme, là-bas. Le racisme
grand. Nous espérons que les spectateurs
fait partie de notre quotidien. Il y aussi
aimeront ce film, y compris en Grèce car
il montre le racisme à travers les yeux de
Dans la vie, quels sont vos rapports avec
deux enfants qui ne possèdent rien.
votre famille ? Nikos : Ils sont bons. Je vis avec ma fa-
Vos personnages sont frères. L'admiration du cadet pour l'aîné est un peu troublante pour le spectateur. Quelle est réellement la nature des sentiments partagés par les deux garçons ? Kostas : Il l'aime vraiment comme un frère. Il le prend en photo car il n'avait pas la chance de vivre à ses côtés pendant un certain temps. Nikos : Oui, mon personnage est parti
mille en Grèce. Mon père est actuellement sans emploi à cause de la crise et ma maman travaille énormément alors je les aide en travaillant au théâtre et dans un bar. Kostas : Mes parents ont quitté l'Albanie pour aller à Athènes puis ils sont retournés en Albanie il y a 2 ans. Je vois ma famille environ 2 fois par mois. Je n'ai pas envie de retourner en Albanie...
loin et il manque à son petit frère. Ces deux gamins ont grandi trop vite... Quels sont vos projets ? Était-ce difficile pour vous de jouer des scènes de nudité ? Kostas : Tout est dans la tête. Au début, nous avions un peu le trac mais il faut savoir s'accepter. Nikos : J'ai fait une école d'art drama-
Nikos : Je serai au théâtre en Grèce dans une pièce qui se jouera en Juin. Je vais jouer aux côté de Romanna Lobach qui tient le rôle de Maria, ma petite amie dans Xenia. Kostas : Je travaille actuellement sur un second rôle dans un long métrage.
tique où j'ai appris que le corps est un instrument alors ce n'est pas si difficile quand tu connais ton corps et que tu en as vu d'autres.
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blind truth
BRADY CORBET
On se souvient de son interprétation nerveuse dans Funny Games en 2008 entre autres films toujours bien choisis et on ne se délecte de le voir poursuivre son bout de chemin dans le septième art au profit duquel il s’apprête à passer derrière la caméra. Bientôt papa d’une petite fille, Brady Corbet avait au moins deux bonnes raisons d’être à Cannes le mois dernier puisqu’il apparaissait en compétition dans Saint Laurent de Bertrand Bonello et dans Sils Maria d’Olivier Assayas. Nous avons rencontré l’acteur américain sur la Croisette pour un BLIND TRUTH sans artifices...
Par Dine Delcroix / Photos : FRANCOIS berthier
Lorsque tu te regardes dans la glace le ma-
Ma petite amie qui porte actuellement
tin, que te dis-tu ?
notre enfant. Pour l'instant, c'est encore
«Tu devrais allez prendre un peu le so-
un seul article (rires).
leil» (rires). Je n'ai pas de mantra ou de philosophie particulière.
Quelle super héros aurais-tu aimé être ? J'étais obsédé par Batman quand j'étais
À qui voulais-tu ressembler quand tu étais
enfant. En étant né en 1988, j'ai bien
enfant ?
connu le Batman de Tim Burton.
L'acteur Montgomery Clift. Je trouvais cet homme vraiment impressionnant.
Quel pouvoir magique aurais-tu aimé avoir ? J'aurais aimé avoir une vision à rayons X.
Si tu avais une baguette magique, que changerais-tu ? J'essayerais d'avoir une meilleure situation financière (rires).
Quel prénom aurais tu aimé porter ? Quand j'étais gamin, je n'aimais pas vraiment mon nom. Brady est un prénom celtique auquel je n'arrivais pas à
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Si tu devais emporter une seule chose sur une
m'identifier mais, maintenant, je l'aime
île déserte, laquelle serait-ce ?
bien. Avec ma compagne, nous sommes
Que peut-on entendre comme message d'ac-
ce qu'on est et de ce qu'on accompli.
cueil sur ta boite vocale téléphonique ?
On veut toujours être reconnu par une
«Vous êtes bien au numéro ... . Laissez un message !». Rien de très mignon.
Quand et comment as-tu cessé de croire au père Noël ? Je devais avoir 5 ans et le tout le monde autour de moi était un peu maladroit. Les
certaine audience mais, le plus pénible, c'est de faire un truc qui n'est pas si bon et de le savoir en premier.
Que ferais-tu s'il ne te restait que 24 heures à vivre ? Je ferais l'amour pendant 24 heures !
adultes font les choses en pensant que tu n'y verrais que du feu comme t'emmener voir le Père Noël qui s'avère être ton voisin avec une barbe, par exemple.
De quelle question aimerais-tu avoir la réponse ? «Est-ce tout ce qu'il y a ?» Tout le monde se pose ce genre de questions.
Que peux tu me dire de négatif sur toi ? Par moments, je peux être très abrasif sur un avis et me sentir catégorique, ce qui est probablement une bonne et une mauvaise chose.
Quel a été ton dernier instant de solitude ? Il y a environ 2 ans, je voyageais beaucoup, je n'avais pas de repères, pas d'amour et je me sentais un peu seul. Il y a des périodes où tu peux être entouré et
Et de positif ?
te sentir quand-même seul.
Je pense que je suis très gentil. As-tu menti pendant cet entretien ? Qui veux-tu épater le plus ? Moi-même. Il faut avant tout être fier de
72
Non, j'ai été droit au but.
BLIND blind TEST test
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CHARLIE La
jeune lyonnaise Charlie, s’est fait un prénom sur la scène musicale française en 2007, grâce à son duo avec Fabrice Mauss, Je recherche. Elle s’est par la suite lancée en solo et a sorti il y a peu son second album, Les Fleurs Sauvages, aux sonorités pop douces-amers, qui contient de vrais bijoux comme Le naufrage. On est allé à sa rencontre avec notre Blind Test !
PAR DINE DELCROIX / Photos : VINCent Binant
Ta Madeleine de Proust ?
Le détail chic pour toi ?
L’odeur des bois.
Il n’y en a pas.
Le film qui raconte ta vie ?
Ta série du moment ?
Into The Wild.
True Detective.
Ton livre de chevet ?
Ta chanson pour te sentir bien ?
Propaganda.
Walking in the sun de Fink.
Ton antistress ?
L’insulte que tu préfères ?
Courir.
Peigne cul !
La tendance mode que tu détestes ?
Le compliment qui t’énerves le plus ?
Le sexy chic.
«Tu ne fais pas ton âge» !
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Le pays où tu pourrais immigrer ?
Qui inviterais-tu à ton diner idéal ?
Le Canada
Paul Bocuse.
Un autre métier qui t’aurais plu ?
Le défaut que doit avoir un homme/une
Bergère.
femme pour te séduire ? Manquer de second degré.
Le talent que tu aimerais avoir ? Savoir faire des claquettes.
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MODE
PHOTOGRAPHE : FRANCOIS BERTHIER STYLISTE : FALLON CASTELLA MAKE UP : CAMILLE LUTZ HAIR : SADEK MANNEQUIN : CLAIRE @CITY
Gilet avant toi, Bague+collier Forever21, String Bordelle
LA FILLE QUI REND BLIND La
chanteuse chinoise Jin Cha était de passage à views, elle est venue à notre rencontre !
photo : François Berthier
Cannes. Entre
deux inter-
JIN CHA
RETROUVEZ THEBLINDMAGAZINE cet été ! Numéro #15 SORTIE LE 10 AOÛT Bouclage 1er AOÛT
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