INTERVIEWS EXCLUSIVES PIERS FACCINI THE WANTED CATERINA MURINO JACK JOHNSON HELENA NOGUERRA September 2013 #5 ISSUE
Cécile Cassel IS HOLLYSIZ
SPECIAL ROCK EN SEINE : REVIEW + STREETSTYLE + MICHAEL BAY + NO PAIN NO GAIN + REEDITION RUNAWAY TRAIN + dossier beaute sourcil + Fashion Week Buenos aires + LOS ANGELES
CONTRIBUTEURS
FRANCOIS BERTHIER
PAULINE DARLEY
Ancien Rédacteur en Chef d’un magazine de rock, devenu photographe de mode et de célébrité, François a créé TheBlindMagazine pour avoir un magazine qui lui ressemble : Mélanger l’underground au mainstream, et synthétiser le tout dans un magazine digital qui allie purisme et ouverture d’esprit.
Photographe à temps plein sur Paris depuis 2010, Pauline a suivi des études en communication et effectué plusieurs stages vers le monde de l’image. Elle aime créer avec l’humain et composer en mode et portraits.
MORGAN LE BERVET
AURIANE BESSON
Morgan est né un matin, tôt, et pourtant il n’aime que la nuit. A l’âge de 3 ans, il considère la guitare comme une amie plus fidèle que son chat. Renonçant à une prometteuse carrière de préteur sur gage après l’écoute répétée des albums de Nirvana, il monte son groupe de rock. Mais la plume le démange et il participe tour à tour à Rockmag, VoxPop, Rock&Folk ou Le Mouv’. Il est également guitariste des Suppressives, DJ et dresseur de lion.
Travaillant dans la com’ et les RP, Auriane suit de près le monde des médias. Forte de son expérience notamment au pôle femme de Mondadori (Grazia, Biba…) elle nous livre chaque mois les dernières news mode, beauté et culture les plus pertinentes !
EDITO #5 C’est la rentrée, les jours raccourcissent dangereusement, les jupes s’allongent dangereusement. Pendant que vous bronziez, on vous a concocté un pur numéro 5 en attendant quelques changements probables pour le 6ème numéro : plus de mode, plus pointu, plus select. TheBlindMagazine prend sa vitesse de croisière et c’est grâce à vous, merci ! Retrouvez donc la magnifique Cécile Cassel et son projet HollySiz, la non moins sublime italienne Caterina Murino, un dossier spécial Rock en Seine, et bien sûr toutes les rubriques habituelles. Bonne lecture à tous !
L’équipe TheBlindMagazine facebook.com/Theblindmagazine twitter.com/Blind_Magazine FONDATEUR, DIRECTEUR DE LA REDACTION, REDACTEUR EN CHEF CINEMA & DIRECTEUR DE LA CREATION FR A NCOIS BERTHIER REDACTEUR EN CHEF, REDACTEUR EN CHEF MUSIQUE DINE DELCROIX RÉDACTRICE EN CHEF BEAUTE & NEWS AUR IA NE BESSON JOUR NALISTES Auriane Besson Dine Delcroix, Morgan Le Bervet, Riyad Cairat, Justin Kwedi, Marie Jimenez, Audrey Jehanno, Virginie Van Gysegem. PHOTOGR APHES François Berthier, Pauline Darley, Martin Lagardère, Thomas Mafrouche. Julie Healy. CONTACT R EDACTION/PUB theblindmagazine@gmail.com
The BlindMagazine est édité par la société Ten Feet Under / Tous les textes et photos sont soumis par leurs auteurs qui acceptent leur publication Gracieuse, et a que leur responsabilité.
SOMMAIRE
Septembre 2013 60
36
6 BLIND BEAUTY 14 LA CHRONIQUE DE MARIE 16 BLIND NEWS 20 LA FASHION WEEK DE BUENOS AIRES 28 STREET STYLE ROCK EN SEINE
30 PORTRAIT MODE Olga Sorokina 36 EDITO BEAUTÉ 42 DECOUVERTE Piers Faccini 54 DECOUVERTE The Wanted 60 EN COUVERTURE HollySiz
4
114
98
70 INTERVIEW CINE Caterina Murino 78 INTERVIEW MUSIQUE Jack Johnson 84 DOSSIER SPECIAL Rock en Seine 98 PORTRAIT CINEMA Michael Bay 110 BLIND TEST Héléna Noguerra
114 MODE 142 LA FILLE QUI REND BLIND Zhang Yuqi 144 BLIND TRIP Los Angeles 152 CHRONIQUE DVD 154 CHRONIQUE CD
5
Spécial rentrée...
BLIND BEAUTY Par Auriane Besson
Fond de teint Compact GIVENCHY
Teint Couture est LA gamme luxe pour le teint, signée Givenchy. On vous conseille le teint compact pour un fini seconde peau zéro matière ! Le coffret très chic façon minaudière, renferme une poudre bicolore : une nuance nude pour lisser et un rose délicat pour l’éclat. Une texture ultra fine et homogène qui a un effet seconde peau sur-mesure et sans impression de surcharge. La formule fixe le teint et assure une tenue parfaite jusqu’au soir. Sans oublier le cocktail bonne mine : vitamine E anti-oxydante et filtre solaire SPF 10 pour protéger la peau. Un teint unifié, velouté et soyeux, une sensation peau nue, pour être impeccable toute la journée !
SOIN NOIR RITUEL LEVRES
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GIVENCHY Fond de teint Compact - Teint Couture - 51€ Soin Noir Rituel Lèvres - 79€ www.parfumsgivenchy.fr
Toujours chez Givenchy, la ligne culte Le soin noir, s’aggrandit avec un rituel spécial beauté des lèvres ! Pour des lèvres soignées et plumpy on adopte ce duo gommage et baume. Un gommage soft fait de micro-grains de sucre qui exfolient en douceur, et un baume confort à la sève d’algue régénérante, l’actif phare de la gamme dont la couleur noire se transforme en un voile translucide sur la bouche. Ultra confort, pour des lèvres magnifiées et revitalisées.
BLIND BEAUTY Poudre de riz de Java BOURJOIS Bourjois fête ses 150 ans et pour l’occasion, la marque de cosmétiques présente une réédition de l’un de ses produits cultes : la Poudre de Riz de Java. Dans le boîtier délicieusement vintage inspiré de l’original, se cache une poudre libre illuminatrice légèrement rosée. Une version revue et corrigée de la Poudre de Riz Java lancée en 1879 et qui fut le premier best seller historique de Bourjois. Grâce à elle, à vous le teint “frais comme une rose” en un coup de pinceau !
Liner effacable
Autre coup de cœur chez Bourjois : Le liner effaçable. Enfin ! Un liner à double embout, l’un pour tracer, l’autre pour gommer en cas de maladresse. Un liner idéal pour les novices, mais avec un résultat maquillage pro. Un pinceau haute précision, une application facile et modulable, sa formule très couvrante dès le premier passage offre une couleur noire intense et une longue tenue 16h. A nous le tracé parfait !
BOURJOIS Souvenir de la Poudre de Riz de Java, édition limitée - 11,95€ Liner Effaçable - 13,95€ Disponibles dans les Parfumeries, les Grands Magasins et sur www.boutique.bourjois.fr
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BLIND BEAUTY Idéalia Life Serum VICHY Annoncée comme un « idéaliseur de peau », cette crème de jour protectrice apporte équilibre et éclat. Des traits plus reposés, des pores resserrés, des contrastes harmonisés. Sa texture émulsion légère et non grasse laisse un film protecteur en surface et donne à la peau ce bouclier indispensable contre les impacts du quotidien, et donc le vieillissement prématuré. On aime aussi sa composition faite de nacres or et rouge. Associée à la BB crème Idéalia, c’est l’anti grise mine assurée ! Idéalia Life Serum - VICHY 30ml - 37,50€ Disponible en Pharmacies et Parapharmacies
L’Emulsion Hydratante Lissante Ligne IBUKI Shiseido Une ligne de soins pour impulser un nouveau souffle aux peaux des villes souvent très asphixiées, c’est l’objectif de la gamme IBUKI. On a testé l’émulsion hydratante lissante, un soin multi-fonctions qui assure une hydratation optimale toute la journée, renforce la barrière protectrice cutanée et intensifie le renouvellement cellulaire. Très légère et parfaitement texturée, elle laisse une sensation de fraîcheur et d’hydratation au top. Parfait pour les citadines pressées. Emulsion Hydratante Lissante - SHISEIDO Ligne IBUKI 75ml - 50€
BLIND BEAUTY Eau de toilette « Rose splendide » Annick Goutal
E V E LO V O L LOVE
La célèbre Maison de parfum propose dans sa collection d’eau de toilette Les Soliflores quatre créations olfactives inédites. Rose Splendide, est une nouvelle variation autour du thème de la rose, teintée de magnolia, de poire, de vanille sous des facettes vertes et musquées. Des notes authentiques, fraîches, délicates directement inspirée des souvenirs olfactifs du nez de la maison : Camille Goutal, la fille de la créatrice. Pour les amatrices de parfums fleuris, les Soliflores sont un indispensable. Légers, aériens et travaillés avec excellence, ils apportent une touche délicate, féminine et romantique à notre sillage. Une balade bucolique qui nous plonge dans le raffinement et l’art de vivre à la française...
Rose Splendide - ANNICK GOUTAL Collection Les Soliflores Eau de Toilette Vaporisateur 100 ml - 82 € www.annickgoutal.com
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BLIND BEAUTY Gamme réparatrice L’OCCITANE Si à la fin de l’été, après un mélange soleil, chlore et mer, vos cheveux ont tendance à se transformer en paille, nourrissez les sans plus attendre avec la gamme réparatrice de L’Occitane spécialement formulée pour traiter les cheveux secs, fragilisés et cassants. Ce nouveau rituel de soins ultra nourrissant répare, fortifie et protège la fibre capillaire. A base de 5 huiles essentielles de géranium, lavande, ylang-ylang, orange douce et angélique. Quatre produits sans silicone pour un cocktail rehab très efficace. Un coup de coeur spécial pour l’huile réparatrice : quelques gouttes sur les longueurs (en laissant reposer quelques heures) suffisent pour apporter brillance et vitalité, sans alourdir. On adore ! Gamme réparatrice - L’OCCITANE Duo shampooing et après-shampooing réparateur 300 et 250ml - 25€ Masque Réparateur 200ml - 25€ Huile Réparatrice 100ml - 20€
Anti-cernes Radiant Creamy Concealer Nars Cet anti-cernes est sorti en mars mais il est tellement incroyable qu’on a décidé d’en parler en cette rentrée, où l’on remet à jour notre vanity ! Toute la magie de ce produit réside évidemment dans sa texture et quelle texture ! Très crémeuse, elle permet une couvrance parfaite des cernes (et accessoirement des petites rougeurs sur le visage) avec un fini naturel éclatant et longuetenue. Pas besoin de fond de teint quand l’anti-cernes est aussi efficace, et apporte ce coup de vitalité instantané ! Anti-cernes radiant creamy concealer - NARS 10 teintes disponibles 26€ Disponible dans les Sephora agréés et sur narscosmetics.fr
BLIND BEAUTY The Make Up Dolce & Gabbana Gros buzz cet été dans la beauty sphère, Dolce & Gabanna a sorti sa collection The Make up en France. On a donc voulu tester quelques produits phares de la gamme. Résultat, gros gros coup de cœur pour cette collection glamour et sophistiquée, ultra complète, dans le même esprit femme fatale que la maison de couture. Développée sous l'œil avisé de la make-up artist Pat McGrath, vous y retrouverez des fonds de teint au fini mat, une collection d'ombres à paupières pour se dessiner un smoky-eyes technicolor, mais aussi le Classic Cream Lipstick, un rouge à lèvre à la texture fondante alliant hydratation et longue tenue, décliné en 43 teintes dont un rouge mat aux reflets froid (teinte Devil n°220) très glamour 50’s. Et en septembre, une nouvelle sortie pour la griffe italienne : le mascara Passioneyes. Un produit double fonction - définition et volume - à la brosse arrondie qui apporte une courbe voluptueuse aux cils. L’égérie de ce must have n’est autre que Scarlett Johansson, la plus à même d’incarner la volupté de cette collection qu’on adore ! A découvrir en exclusivité aux Galeries Lafayette Haussman à Paris.
The Make Up - DOLCE & GABBANA Classic Cream Lipstick - 30€ Smooth Eye colour Duo - 37€ Perfect Matte Liquid Foundation - 55€ Blush Luminous Cheek colour - 40€ Duo Mascara Passioneyes - 31€
Le HOT BROW Cette année le sourcil s’impose majestueux. Les make up artists des podiums nous confirme la tendance : Assez épais, fournis et structuré, il doit indiscutablement cadrer et donner du caractère au regard. Pour celles qui ont un sourcil naturellement fourni, vous partez avec un avantage de poids. Pour les autres, de multiples produits sont à votre disposition et on vous a concocté une petite sélection dans les nouveautés de la rentrée !
Chez Nars, le crayon Brow Pefector permet de redonner forme, remplir et concevoir des sourcils impeccables pour un effet mat naturel. Vous pouvez parfaire le résultat avec le Gel Brow de Nars. Un mascara en version incolore ou teintée, facile à appliquer, idéal pour maîtriser la forme du sourcil. La brosse effilée permet une finition détaillée créant un sourcil plus complet et lisse épousant la symétrie du visage.
Chez Urban Decay la petite Box à Sourcils est un kit contenant tout le nécessaire, en version mini ! En plus des deux nuances de poudre pour répliquer la teinte exacte du sourcil, et sa cire fixante, ce kit contient plusieurs accessoires de précision : une pince à épiler bien calibrée + deux applicateurs brosses + deux miroirs dont un grossissant. Un vrai must.
BLIND BEAUTY Chez By Terry, place aux sourcils "boyish", épais, ébouriffé avec chic ! L’Eyebrow Liner est un feutre liner à séchage rapide, qui redessine les sourcils trait par trait, sans déraper, ni filer. Sa pointe feutre fuselée, souple et extra-fine, sa formule à haute teneur en pigments offrent un tracé net et modulable. Remodelé, intensifié, stylisé !
Enfin, chez M2 Beauté, la marque spécialiste du regard présente son sérum rénovateur sourcils M2 Brows qui va venir redensifier et combler les possibles trous présents dans la ligne du sourcil. Pour un résultat optimal, on vous recommande une application le soir, après le démaquillage, sur des sourcils propres et secs. Avec son pinceau sur-mesure, le produit s’applique de manière ciblée. Un sérum-engrais qui a un coût, mais le résultat est là !
L’adresse
Crée en 2006, l'Atelier du Sourcil est un espace spécialement dédié à la beauté du regard. Cette boutique mi-institut, mi-boudoir, propose différentes prestations : restructuration, épilation, pigmentation, et maquillage. L’Atelier propose également une gamme de produits expert pour l’entretien des sourcils et des cils dont la fameuse gamme Revitalash, le soin-engrais qui cartonne outre-atlantique ! Pour connaître l’institut le plus proche de chez vous : www.atelierdusourcil.com
M2 Beauté M2 Brows- Sérum rénovateur sourcils 5 ml - 140€ By Terry Eyebrow Liner - 26€ 2 teintes disponibles
Nars Brow Gel - Gel à sourcils - 22€ Brow Perfector - Crayon à sourcils - 22€ Urban Decay Brow box - La Sourcils Box - 32€ Disponible dans 2 harmonies de teintes
Les nouvelles collections Automne 2013 Nars et Urban Decay sont disponibles en exclusivité chez Sephora et sur www.sephora.fr
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La Chronique de Marie Une rentrée parfumée 100% masculine L’heure de la rentrée a sonné et ce sont nos hommes qui sont mis à l’honneur ce mois-ci. En effet, les temps ont changé et ces gaillards ont bien évolué. Ils jalousent notre armoire et commencent même à nous copier nos gestes de beauté. Lignes de soins qui leur sont dédiées, épilations en Institut, ces messieurs s’assument comme ils sont et les nouveautés parfums vont dans cette direction. C’est la marque de vêtements Ikks qui a ouvert le bal, un peu avant l’été. Le nouveau parfum Believes in You s’adresse aux jeunes hommes entrepreneurs et passionnés. Et le message va bien au delà du parfum … En s’inscrivant à un concours sur Facebook, la marque a permis à un chanteur 1 ou à un musicien de vivre son rêve. Le flacon aux couleurs néons plaira aux plus urbains et la boîte en forme de brique de lait ravira les anti-conformistes. Une fragrance American Dream, so énergisante et moderne ! Côté shot de fraîcheur, Paco Rabanne a emboîté le pas avec un lancement qui ne cesse de faire parler de lui. Invictus se retrouve n°1 des ventes Sephora et l’on comprend pourquoi. Une fragrance aux fruits frais, un cœur aux accords maritimes et un fond boisé qui plaît. Difficile de rivaliser avec une mythologie des temps modernes, un Dieu du stade australien ultra viril, un imposant flacon en forme de trophée et 50 000 euros sur les réseaux sociaux à la clé. Quelques pshits d’adrénaline pour un futur vainqueur ! 2
1. Believes in You - Ikks Eau de toilette, 50ml - 39 € 2. Invictus - Paco Rabanne Eau de toilette, 50ml - 45€ 3. Burberry Brit Rhythm - Burberry Eau de toilette, 50ml - 49,50€ 4. Made to Measure - Gucci Eau de toilette, 50ml - 65€
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5. La Nuit de L’Homme - YSL Parfum, 60ml - 67€
BLIND BEAUTY La tendance est donc aux hommes conquérants et si vous en doutiez encore un instant, découvrez plutôt les deux prochains piliers masculins, dont les sorties sont attendues sous peu... Le premier, de la Maison Burberry, Burberry Brit Rhythm, a été entièrement inspiré par la musique et le monde rock’n’roll. On ne s’étonnera donc pas de retrouver du cuir noir dans sa composition. Un parfum vibrant, urbain et sexy, qui sonne juste dans son élégant flacon en verre noir ciselé. Côté « working boy » déterminé, le nouveau Gucci m’a déjà fait craquer. Cet oriental épicé est un parfum pour homme sophistiqué, qui vise la perfection à tous les niveaux. Son nom très évocateur, Made to Measure, lui donne déjà sacrée allure. Le film publicitaire qui vient juste d’être révélé, dévoile un séduisant James Franco en nœud papillon, au volant de sa voiture de luxe et parcourant des kilomètres dans une ville toujours en mouvement.
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D’ailleurs, à quoi peuvent bien ressembler nos hommes modernes ? Cet été, Garrett Hedlund a remplacé un Vincent Cassel rasé de près dans la nouvelle campagne de La Nuit de l’Homme d’Yves Saint Laurent. A en croire nos nouvelles égéries, la tendance est donc à la barbe de trois jours. Un style faussement négligé mais symbole de virilité. Dorénavant, les hommes sont multi facettes : sérieux et en costard la journée, ils préfèrent dévoiler leurs tatouages d’aventurier en soirée. Sachez que l’histoire parfumée continue jusqu’à la fin de l’année car les marques réservent encore de nombreuses surprises pour nos chers et tendres. Avec, notamment, Robert Pattinson comme nouveau visage Dior Homme et le lancement du premier parfum masculin de Bottega Venetta. 5
Par Marie Jimenez
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BLIND NEWS Burberry au Printemps, le pop up store so british A l’occasion de la London Mania au Printemps Haussmann, Burberry y a ouvert un pop up store. La griffe londonienne propose une collection de 52 vêtements et accessoires pour homme et femme en édition limitée : jeans, vestes en cuir ou encore accessoires résolument rock inspirés par la nouvelle scène musicale londonienne, que la marque au tartan soutient par ailleurs à travers ses concerts et vidéos Burberry Acoustic. Des pièces collector à découvrir en exclusivité au Printemps Haussmann pendant deux mois, sans avoir à passer Outre-Manche. L’enseigne parisienne a également donné carte blanche au talentueux Christopher Bailey directeur artistique de Burberry, pour décorer ses vitrines et son atrium. Un hommage est rendu à la capitale anglaise, son architecture et son climat capricieux dans une installation spectaculaire où l’on peut entre autre apercevoir le mythique trench-coat qui fît sa renommée dès le début du 20ème siècle.
«Burberry Loves Printemps» jusqu’au 20 octobre 2013 au Printemps Haussmann 64, bd Haussmann, 75009 Paris
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BLIND NEWS Guerlain met les moyens pour renforcer son image luxe Devant la caméra du réalisateur et photographe Bruno Aveillan, Natalia Vodianova, égérie Guerlain depuis 2008, incarne une nouvelle fois Shalimar, le désormais mythique parfum de la marque, dans un film publicitaire gros budget de six minutes qui nous embarque dans une épopée orientale sur une musique signée Hans Zimmer. Elle y interprète Mumtaz Mahal, l’épouse plus qu'aimée de Shah Jahan, un empereur moghol qui régna en Inde au XVIIème siècle. Le PDG de Guerlain, Laurent Boillot, voulait une grande fresque déclinant l'amour de ce couple hors du commun et légendaire. Pour Shalimar, c'est également un véritable retour aux sources. Le parfum est né en Inde lorsque Jacques et Raymond Guerlain visitent ce pays en 1920 et y découvrent le Taj Mahal, ce palais jaillissant de l'eau et offert par Shah Jahan à Mumtaz Mahal. La fragrance est ainsi créée. « La maison Guerlain change d’échelle, souligne son président. Ce film, fresque sublime au souffle épique, est l’expression de notre désir de renforcer notre statut de grande maison de luxe. » Dans ce sens, les événements vont se succéder, le premier étant la réouverture du 68 Champs-Elysées. « Un véritable opéra dédié à la beauté. » 17
BLIND NEWS L’exposition DE portraits d’icones du photographe Yousuf Karsh Le Mona Bismack American Center va présenter à partir du mois d’octobre une exposition sur le travail de Yousuf Karsh considéré comme l’un des photographes portraitistes les plus importants du XXe siècle. Intitulée « Yousuf Karsh : Icônes du XXème siècle », cette exposition réunit plus de 70 des portraits les plus saisissants du photographe. Des portraits de personnes célèbres (Le Corbusier, Grace Kelly, Alfred Hitchkok), ou de personnages officiels (Charles de gaulle, Dwight Eisenhower, Kennedy…). Des photographies originales seront présentées aux côtés d’archives issues des couvertures que Karsh réalisa pour Life et Paris Match. Youssuf Karsh (1908-2002) a participé à plus de 15000 séances photo et produit plus de 150 000 négatifs, parmi lesquels figurent les portraits les plus enthousiasmants de multiples personnalités du monde culturel, politique et intellectuel dont Ernest Hemingway, François Mauriac, Christian Dior, Andy Warhol ou encore Winston Churchill où son air taciturne prit sur le vif en fera une des photos les plus reproduites de toute l’histoire. Une exceptionnelle contribution à l’élaboration de la mémoire historique de XXème siècle. L’expo incontournable de la rentrée !
JF. Kennedy, Princesse Grace de Monaco, Tirage argentique © Estate of Yousuf Karsh
« Yousuf Karsh : Icônes du XXème siècle » Au Mona Bismack American Center for Art & Culture Du 16 octobre 2013 au 26 janvier 2014 34 avenue de New York 75116 PARIS Du mercredi au dimanche de 11h à 18h www.monabismarck.org
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BLIND NEWS
Andy Warhol, 1979 Tirage argentique Š Estate of Yousuf Karsh
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La Fashion Week de Buenos Aires été 2013-2014 Par notre correspondante Audrey Jehanno Photos de Nadège Gaillard
Pendant que les français sont en vacances à se reposer à la plage, les argentins font leur Fashion Week : La Bafweek. Pour ce pays situé dans l’autre hémisphère, ce mois d’août était la découverte de la nouvelle collection été 2013-2014. Cette saison était différente de la précédente, car la Bafweek s’est associée avec la Ciudad de la Moda, qui est normalement une manifestation d’une journée où défilent les nouveaux talents les plus prometteurs. Pour autant, le nombre de jours de la Fashion Week n’a pas été augmenté. Il y avait donc un peu moins de noms connus que d’habitude, mais c’était une semaine riche en créativité et surprenante.
Bossini Pithod Bossini Pithod est un jeune créateur qui revisite le vestiaire des hommes. Il utilise les grands classiques comme la chemise en popeline de coton ou le pantalon fuselé et les travaille dans tous les sens. Il ajouté des petites touches de féminité qui font de ses vêtements une collection homme très élégante. Tunisienne à rayures bleues, existant en version combinaison; d’apparence classique noir ou crème, ornée d’un drapé au milieu; grise avec un col en vernis noir, drapée sur le côté, finissant en toge...La chemise est l’élément clé de sa collection. Une collection pleine de détails et d’originalité. Créateur à suivre…
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Garza Lobos Alors que tous les créateurs ont exploité le blanc à son maximum cette saison, le défilé de Garza Lobos éblouit avec une grande palette de couleurs. Garza Lobos et une jeune marque qui a un peu moins de 3 ans. Ses créateurs Rubén Troilo et Constanza Von Niederhäuser ne renient pas leurs origines, au contraire : ils exploitent au maximum les codes de la mode d’Amérique du sud en y ajoutant une dose de chic. Leur collection est très habillée avec beaucoup de soie, des couleurs vives : jaune, bleu roi, violet. Les vestes sont brodées de perles qui forment des étoiles. Les robes longues ou courtes dévoilent toujours beaucoup le corps : dos ou ventre nu, avec des formes asymétriques, fendues derrière. Toutes les astuces sont présentes pour rendre la femme sexy, mais élégante.
Kostüme Camilla Milessi et Emiliano Blanco ont créé Kostüme en 2001, une marque minimaliste et fonctionnelle, unisexe, avec des lignes épurées inspirées de l’architecture. C’était leur objectif et ils continuent depuis dans cette optique. L’été prochain chez Kostüme, nous porterons bien évidemment du noir, mais également différentes teintes de vert tendre et de bleu roi. Les t-shirts et les robes se porteront fluides et transparentes, les pantalons larges. Les jerseys de coton, les mousselines ou les toiles sont les principaux matériaux utilisés par ces deux créateurs pour faire une collection simple efficace à porter tous les jours. 22
Benitez Emilse
Pour cette collection été, intitulée « Vidas Pasadas » Benitez Emilse a imaginé un monde entre les vies antérieures et le futur. La collection est entièrement blanche avec des petites touches métal. Son principal matériau utilisé est le cuir, comme à son habitude, mais aussi le lycra, le coton et le plastique. Elle orne de ce dernier les têtes de ses mannequins, leurs bras, leurs jambes, reformant complètement leurs silhouettes. Pour aller jusqu’au bout de son concept elle a créé une structure tout en plastique inspirée des robes à panier du 18ème siècle, sur un body lycra argent. Nous sommes clairement dans un autre monde. 24
Marcelo Giacobbe Marcelo Giacobbe, jeune créateur tout juste sorti de l’école et petit protégé de la Ciudad de la Moda, a présenté cette saison une collection femme pleine de poésie avec un grand savoir-faire. Il s’est inspiré des ruptures amoureuses en utilisant principalement de la mousseline de soie aux couleurs pastels
rose clair, bleu, lilas, blanc... Les robes sont principalement courtes, vaporeuses sans taille ou taille haute, transparentes, brodées de paillettes et de cristal de Swarovski. Les robes longues sont toujours en mousseline de soie pastel, avec des volants sur le col et fluides en bas. Il montre une facette plus moderne dans la série cuir. Noir ou argent, ensemble bustier-pantalon ou robe courte patineuse, le cuir est perforé comme de la dentelle, avec des papillons en cuir de couleur délicatement appliqués le long du vêtement. Une collection très élégante, très douce.
Joan Martorello Joan Martorello, défilant à nouveau pour la Ciudad de la Moda a intitulé sa collection A1. Il a imaginé une équipe sportive mixte, portant les couleurs blanc, orange, blanc cassé et crème. Les hommes et les femmes portent des bonnets, simples ou façon cagoule. Débardeur filet de pêche avec salopette de coton; robe en lin beige et orange ou en maille XXL; veste kimono en gros coton beige; t-shirt de basket, existant également en version robe sweatshirt... On retrouve tous les codes des vêtements de sport. Les hommes portent de longs manteaux en coton froissé beige. Les tenues sont confortables en matière brute. Les mannequins sont athlétiques décontractés, le tout sur une musique répétitive industrielle. Joan Martorello a proposé un concept fort, exploité dans tous les aspects de son défilé.
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Le STREET STYLE de
N E K C RO SEINE
C’est le plus grand festival rock francilien et TheBlindMagazine y était ! C’est aussi l’endroit où toutes les expériences vestimentaires sont permises. Petit florilège de quelques styles qui ont retenu notre attention... par auriane besson, photos auriane besson
Valentine 28
Kristelle et Antony
Alexia
Roxane
Christelle et Vincent
Clare
ClĂŠmence
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OLGA SOROKINA
Veste PATRIZIA PEPE Lingerie FIFI CHACHNIL Pantalon – NUE chez CARNET DE MODE Gants – GLOVE STORY Bracelets – SYLVIA TOLEDANO chez l`ECLAIREUR
Après une carrière dans le mannequinat, la biélorusse Olga Sorokina décide en 2008, avec l’aide de l’héritière de la princesse Irina et du prince Félix Youssoupoff, de reprendre la légendaire marque de couture Irfé, fondée en 1924 par les illustres aristocrates russes. Une marque qui a connu un succès fulgurant dans les années 20 mais qui s’est stoppé en 1931 suite aux difficultés financières qu’entraîna le krach boursier. Après être parvenue à ressusciter cette prestigieuse marque à 23 ans à peine, Olga a su en tant que directrice artistique, développer une vision contemporaine de ce prêt à porter de luxe, tout en préservant l’héritage historique de la Maison. Les créations d’Olga Sorokina sont à son image, urbaine et sophistiquée, en y associant les codes stylistiques de la Maison : le raffinement, l’élégance, la perfection et le souci du détail. « J’ai reussi à identifier de nouveaux éléments clés pour Irfé, qui sont le romantisme royal, la culture russe et son histoire, à les traduire en langage “fashion” en suggérant quelques tendances. » Aujourd’hui, la collection de la Maison Irfé est présente dans plus de 50 magasins à travers le monde monde (Paris, Londres, Monaco, New York, etc.). Et après cinq ans de préparation, la jeune DA est maintenant prête à présenter, à l’occasion de son premier défilé, sa collection printemps/été 2014, durant la fashion week parisienne le 26 septembre prochain. La campagne de pub a été shooté par Mert & Marcus, à Londres.
PAR AURIANE BESSON PHOTOS : PAULINE DARLEY STYLISME : IRFE
Make up mademoiselle mu, hair sadek l., assistant thomas Viard
beautĂŠ
Photogrape : Franรงois Berthier Hair & Make up : Kriss Logan
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Melifera @Vip
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DECOUVERTE
PIERS FACCINI Par Virginie Van Gysegem / Photos : François Berthier
Dans le jardin des bureaux du label Because Music, Piers Faccini se fait tirer le portrait par François Berthier. Pas un mot prononcé, très réservé et très pro, il s’exécute. On m’avait dit, tu auras 20 minutes avec lui ! Que nenni ! Pour mon plus grand plaisir, nous resterons 45 longues (ou courtes ?) et riches minutes ensemble. Pour ceux qui ne te connaissent pas encore,
Après en terme de genre musical je
qui es-tu Piers Faccini et quel genre de mu-
pense que la définition de mon travail est
sique fais-tu ?
très individuelle et éclectique parce que
C’est difficile d’y répondre parce que tout d’abord, la définition d’un artiste est éphémère car tout le temps en métamorphose. J’essaie de faire des sortes
je me suis toujours assez senti solitaire et j’ai toujours eu du mal à me définir dans un style. Donc je pense que j’ai répondu à rien là… (rires)
de récits d’histoire d’amour, des récits de quêtes d’amour. J’essaie de raconter des histoires sur l’intimité que deux personnes peuvent partager, chercher, perdre, retrouver… désirer… et puis d’en faire un album qui ressemblerait à un petit scénario. C’est un peu comme si l’album était une île et que les chansons étaient les descriptions des différents aspects de cette île un peu magique. Aujourd’hui c’est ça que je suis et j’ai choisi de garder une sorte de couleur et de poésie extrêmement intime du début à la fin de l’album qui dans ce cas-ci, est assez différent de ce que j’ai pu présenter précédemment.
Tu étais plutôt prédestiné à la peinture, en tout cas tu t’orientais vers cela. Comment en es-tu arrivé à la musique ? J’ai toujours voulu être peintre ! Dès l’âge de 13 ans j’étais persuadé d’être peintre mais je touchais aussi un peu à la musique. A l’époque, en Angleterre, on avait un petit groupe à l’école. Mon ami jouait de la guitare et tout de suite je me suis rendu compte que je chantais juste et que c’était quelque chose de facile pour moi. Ce qui était déjà un bon début… Deux ans plus tard, après avoir fait des reprises des Smiths, etc, je me
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suis dit « Tiens, ça serait pas mal si on
Je pense que l’on est tous un peu les
essayait d’écrire nos propres morceaux ».
deux. C’est juste qu’il y a des moments
Mais mon ami était plus à l’aise avec
où l’on est plus « soleil » ou plus « lune »,
les chansons des autres. J’ai donc déci-
plus « eau » ou plus « feu ». Cela dépend.
dé de lui emprunter sa guitare et de lui
Mais en fait, ce qui m’intéresse c’est le
demander « comment tu fais cet accord
between. Parce que c’est le moment où les
là ? » . Ensuite, j’ai commencé à jouer
deux choses se rejoignent, se touchent.
des accords et à fredonner des trucs très
Et au moment où cela se touche on ne
simple. Vers l’âge de 18, 19 ans, j’ai quit-
sait pas de quel côté on se trouve. C’est
té Londres pendant daux ans pour Paris,
ce flou, ce paradoxe entre deux choses
je suis allé étudier aux beaux-arts, tout
tellement opposées et cette dualité entre
en continuant à écrire et jouer mes mor-
deux mondes qui m‘intéresse. C’est in-
ceaux.
téressant de parler de ça, il y a le chien et le loup, il y a le domestiqué et le sauvage. Mais aussi l’amour et le désir, le
Est-ce que la peinture inspire ta musique ou inversement ? Peut-être est-ce totalement distinct ?
côté charnel et le côté spirituel, le jour et la nuit. Mais c’est aussi intéressant parce que l’expression n’existe pas en anglais
C’est distinct mais il y a des moments
et du coup, l’interprétation d’un anglais
où ça influence totalement dans le sens
qui va lire le titre va être différente. Il ne
où je suis presque à saturation. C’est
va pas comprendre qu’il y a un lien avec
comme s’il y a un maximum de chanson
le crépuscule. C’est donc juste un petit
que je peux écrire dans l’année sans ar-
secret que l’on a avec les francophones.
river à saturation. Dès que je sens que je n’ai plus rien à dire, j’adore me mettre dans un monde dans lequel la musique ne figure pas, en l’occurrence celui de la peinture et vice versa. Avant, lorsque
Ce lien, ce « between », on le ressent justement bien dans la vidéo Black Rose !
j’étais uniquement peintre, j’avais du mal
Oui, il y a ces deux visages qui se
à prendre du recul parce que je n’avais
cherchent, qui se croisent et qui se tra-
rien d’autre pour occuper mon atten-
versent. J’ai en effet joué avec l’aube et
tion. Chose différente aujourd’hui. Cela
le crépuscule. Puis avec cette idée de re-
me fait respirer, cela me donne du recul
cherche, de quête qui est aussi le thème
pour avoir un meilleur jugement.
central de l’album. C’est presqu’un lien avec le mythe grec. Tu sais, avant il n’y avait pas d’homme ni de femme, il y avait
Between Dogs And Wolves est ton cinquième album. Tu es plutôt « chien » ou plutôt « loup» ? 44
une personne qui fut divisée en deux et l’idée de l’amour, la définition de l’amour
45
qu’on ressent c’est de rechercher son
la main. C’est tout à fait transparent, il
autre moitié.
n’y a pas de trucages. Je ne me dis pas que dans cinq ans je ne pourrai pas faire un truc un peu plus high-tech, c’est juste
Qu’est-ce qui te demande ou nécessite le plus de temps : la peinture ou la musique ? Aujourd’hui avec le rythme des tournées,
que pour l’instant je ne sais pas le faire donc je m’appuie sur le côté artisanal, très manuel, le savoir-faire des mains que je maîtrise.
des voyages, je suis beaucoup plus musique que peinture. La peinture prend un rythme vachement plus lent mais j’essaie de garder la main… Cela fait maintenant 3 ou 4 ans que je n’ai pas exposé. Calmement, doucement, lentement je prépare des choses en peinture mais je ne me sens pas non plus dans une né-
On retrouve un morceau chanté en français ainsi qu’un autre en italien sur ton dernier album. Est-ce un test auprès de ton public ? Peut-on envisager un de tes prochains albums entièrement en français par exemple ?
cessité d’accélérer cela parce que c’est la
Disons qu’avec la difficulté de finir les
musique qui domine aujourd’hui.
textes et d’en être satisfait, je pense que faire tout un album en français, il faudrait que je m’acharne un petit peu.
C’est la première fois que tu réalises une vidéo. Vidéo que tu décris comme étant «réalisée à l’ancienne ». Pourquoi avoir choisi cette direction ?
Je ne sens pas la nécessité de ne faire qu’une chose. Je suis anglais, j’habite en France depuis neuf ans, je parle français et italien. Je m’intéresse aux différentes musiques du monde mais je suis aussi
Simplement parce que je suis un peu old
curieux de la sonorité des langues. C’est
school comme garçon. Je fais tout à la
pour cette raison que je me suis retrouvé
main, je ne sais même pas trop me servir
à chanter des chansons en français et en
de Photoshop à part utiliser un logiciel
italien. Mais assez innocemment en fait.
de montage que j’utilise juste pour pla-
Je n’avais pas réellement de grande idée
cer les séquences. Il n’y a pas vraiment
derrière. Le but final c’était de réaliser
de production. C’est vraiment comme si
une transition très « smooth ». Je voulais
j’avais filmé, que je coupais des bandes
que ça soit naturel et que cela reste dans
et que je mettais tout ensemble. Je crois
le même univers.
que ce que je fais avec mes mains, je le fais plutôt bien. Dans ce cas c’est comme si je prenais un pinceau, puis un cuter pour dessiner et découper le papier.
Est-ce qu’on peut dire que cet album, qui sort le 23 septembre prochain, est un album par-
Cette vidéo a entièrement été réalisée à
fait pour la saison automne/hiver ?
47
Je pense, oui ! En tout cas je l’espère.
Tu as déjà reçu un commentaire négatif ou
C’est sûr que c’est drôle d’en parler dans
quelque chose qui t’a blessé ?
la chaleur de l’été. Mais oui, cet album a un côté très automnal. Un peu comme le crépuscule qui ouvre la porte vers la nuit, l’album ouvre la porte vers l’automne voire l’hiver.
Généralement les gens qui vont poster sur Facebook ou sur Twitter c’est toujours positif. Là où tu peux trouver des retours négatifs, c’est quand tu fais un truc avec un journal ou sur Itunes par exemple avec leur morceaux gratuits de
Je trouve qu’il y a une certaine forme de réserve chez toi, un côté très « roots », un côté qui semble très éloigné de la ville et surtout de tous ces réseaux sociaux. Pourtant, tu y es présent et actif ! Ton label y prête également beaucoup d’attention. Que représentent-ils pour toi aujourd’hui ces réseaux ? Je pense qu’on ne peut pas s’en passer et puis pourquoi s’en passer ? C’est génial ! Ces réseaux sont parfaits pour des petites structures comme les nôtres. Un dernier exemple en date : on vient de lancer la précommande de l’album. Il s’agit d’un package qui comprend un
la semaine. Tu auras alors 50% des gens qui trouveront ça super, et puis d’autres où là, comme c’est gratuit, tout est permis ! Alors ils sont méchants… surtout en Angleterre ! Mais je connais très bien, j’ai ma carapace pour ça ! Quoi qu’il en soit le fan est important ! Aujourd’hui, il n’y a pas un label ou un artiste qui peut se passer de prendre soin des gens qui le suivent. Moi je prends du plaisir à le faire ! Même là, tu me disais un peu « old school », avec un studio dans les bois etc. Mais en même temps, c’est génial parce que je reste là, je suis connecté tout le temps avec mes fans.
livre autour des reprises que je fais Songs I Love. Et bien en communiquant l’info par une simple newsletter, directement
Pourquoi avoir choisi cet endroit de la
nous avons eu un tas de ventes ! Pour
France ?
moi, c’est un accès direct au noyau de la Fan Base. C’est super pour les jeunes artistes ou les petits labels. Sans parler du fait que je trouve cela très gratifiant de recevoir des messages tous les jours de la part des gens de partout dans le monde qui adorent ta musique et qui sont hyper contents quand tu leur réponds.
Avec ma femme lorsque l’on s’est rencontrés, on sentait le besoin de quitter les villes. A ce moment là, j’ai eu le label français « Label Bleu » qui m’a demandé de faire un disque. Le choix a été vite fait ! J’ai habité toute ma vie en Angleterre et je voulais du soleil, la campagne. De plus, quand tu es musicien et peintre à Londres c’est un enfer ! C’est très difficile financièrement d’avoir de l’espace
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pour travailler donc on s’est dit que si on allait à la campagne, le grand luxe serait l’espace. On a alors lâché nos apparts, on a acheté un vieux combi Volkswagen et on a roulé dans le sud de la France mais aussi un peu en Espagne. Et puis nous sommes tombés amoureux des Cévennes. J’ai eu un réel coup de cœur pour cette région parce que cela m’a un peu rappelé une partie de mon enfance en Italie. Certaines parties de la Toscane. Cette lumière méditerranéenne, cette ambiance du sud, les cigales, les oliviers… cela me rendait heureux. On a une petite maison. Dans le bois à côté, il y a une petite ruine que j’ai retapé et là dedans j’ai un studio de 45m2, je peux faire tout le bruit que je veux. C’est pas sonorisé mais ça sonne très bien. J’ai la chance de pouvoir réaliser mes albums, d’enregistrer. C’est super car je suis indépendant. Chose que je ne pourrais pas avoir à Paris ou à Londres… Sauf si j’avais beaucoup d’argent… que je n’ai pas ! (rires) Et puis, on a des enfants qui grandissent à la campagne et ça c’est très bien aussi ! Dans ma vie, l’art, la musique, tout est un peu lié au rythme de ma famille et c’est aussi ça qui me donne l’énergie, qui me met les pieds sur terre.
Vu que tu me parles de tes enfants, dans tes Songs I Love, on peut écouter une reprise de A la claire fontaine. Ces sont tes enfants qui t’ont inspiré ? Exactement ! C’est rigolo parce que contrairement à ce que l’on pourrait
imaginer, je sais que c’est la chanson
bien le fait qu’il y ait un choix un peu
que tout le monde connaît en France !
étrange et ce choix éclectique des mor-
Mais moi, je ne la connaissais pas cette
ceaux. Alors j’ai fait cette version, qui
chanson .Un ami avait offert un disque
est effectivement un peu différente de ce
de berceuses à mon fils aîné, et sur ce-
que l’on pourrait imaginer. Je pense que
lui-ci se trouvait une version mal enre-
cela fonctionne parce que je l’ai traité
gistrée de « A la claire fontaine ». Mais
très innocemment. N’étant pas français,
je trouvais cette chanson très jolie. Jona,
je n’avais pas ces références. J’ai trouvé
mon fils, aimait beaucoup cette mélodie.
une belle mélodie avec un texte un peu
Sur Songs I Love, il y en a 17 et j’aimais
mélancolique, mystérieux et puis j’ai fait
que tout est à sa place. Après c’est une question profonde… mais je pense aussi que dans notre société on a tendance à traiter l’amour comme un produit que l’on trouve dans un supermarché, comme quelque chose de léger. Donc on est toujours dans un truc un peu comparatif, on est très critique de l’autre parce que l’on cherche toujours la perfection et cette idée de l’amour parfait. Mais je pense que lorsque l’on est amoureux, tout ce genre de fonctionnement ou de réflexion n’existe plus et tout va bien !
Une belle tournée t’attend jusqu’à la fin de l’année. Lorsque tu pars en tournée, qu’emportes-tu toujours avec toi ? Qu’est-ce que tu ne laisses pas chez toi ? Le plus évident serait la guitare parce que si je pars sans, je suis mal ! Mais j’aime toujours emporter avec moi certaines musiques que j’aime bien écouter après les concerts. On a besoin de se ressourcer, on a besoin de trouver un moment où on arrive à se reposer et à se recentrer. Il y ma version perso et oui c’est drôle.
a certaines musiques que j’aime écouter après les concerts et qui me reposent. Quand je suis dans un train ou dans un avion également. Il s’agit souvent de trucs
Ce dernier album chante l’amour, qu’est-ce très calmes. qui te rend amoureux ? C’est une très bonne question ! Si bonne
que je n’arrive pas à y répondre ! Je pense Quels genres par exemple ? que je suis amoureux quand il n’y a au-
cun doute, quand il n’y a pas de ques- Souvent de la musique classique comme tionnement, quand on est juste bien et Arvo Pärt. C’est un auteur/compositeur
que j’écoute souvent. J’écoute aussi du Pour faire un petit clin d’œil à ton premier ragga le soir ou des musiques classiques album Leave No Trace sorti en 2004 : Quelle indiennes mais j’ai souvent tendance à est la trace, le souvenir que tu voudrais laismettre de l’instrumental. Pas nécessaire- ser dans le monde de la musique ? ment des trucs chantés parce qu’alors cela
te demande trop de travail intellectuelle- Peut-être simplement être le genre d’aument. J’ai quasi envie d’une musique qui teur/compositeur qui remarquerait des repose dans le sens vibratoire du terme.
choses un peu plus subtiles, un peu plus cachées, des choses peut-être moins évidentes. Tu vois, comme si on rentrait dans une pièce et que l’on décrivait les
Tu avais été sélectionné par le jury du Prix beaux espaces, les beaux objets présents Constantin, les auditeurs de France Inter ont dans celle-ci. Par contre moi, je vais dit que ton album était l’album de l’année ! chercher les petits détails, les coins, les On t’a retrouvé dans un épisode de Grey’s trucs cachés, un peu poussiéreux… Je Anatomy… Y a t-il un prix ou quelque chose vais là pour trouver un peu de beauté, tu qui aujourd’hui, te ferait rêver ?
Le truc c’est que si je dis non on va dire que ce n’est pas possible mais en fait vraiment non ! Encore une fois, je suis désolé si ça a l’air un peu cliché mais du moment que je puisse jouer ma musique, que je sois libre de l’enregistrer et que je fasse des concerts où il y a du monde, c’est déjà énorme pour moi ! Et puis je trouve que les notions de Prix, oui, c’est toujours très gratifiant parce que cela montre que l’on est apprécié mais je n’y pense pas trop. Je préfère me concentrer sur ce que j’ai, sur ce qui est là aujourd’hui et tout ce qui arrive après…
vois, c’est pour ça qu’il y a un côté très intime dans mon dernier album. Quand on parle moins fort, certaines personnes pensent que tu es en train de ne rien dire. Tout simplement parce qu’ils n’entendent rien. Mais ce n’est pas forcement le cas. Donc c’est ce genre de trace que je veux laisser … mais en même temps c’est peut être une vanité que de le dire, je ne sais pas (rires).
DECOUVERTE En attendant de livrer son troisième album studio, le boys band britannique The Wanted vient de dévoiler le single We Own The Night qui succède brillamment à Walks Like Rihanna. Le groupe était récemment de passage à Paris pour le plaisir de ses fans français, l’occasion de poser quelques questions aux 5 garçons qui ont gentiment accepté de prendre la pose pour notre rédaction.
THE WANTED Par Dine Delcroix / Photos : Maxime Stange
Savez-vous ce que pense Rihanna de votre single «Walks Like Rihanna» ? Jay : Nous avons rencontré son manager à New York et nous lui avons justement posé la question pour savoir si elle avait entendu la chanson. Il a répondu qu’elle aimait bien et cela fait plaisir.
Dans le clip de ce single, vous parodiez d’autres boys-bands comme les Backstreet Boys et les Take That. De quel boys-band auriez-vous aimé faire partie ? Jay : Backstreet Boys. Tom : Take That. Nathan : Take That. Max : Backstreet Boys. Siva : Backstreet Boys.
vions pas comment faire un album lisse alors nous avons juste fait des chansons que nous aimions avec une bonne énergie. Pour le deuxième, nous nous sommes trouvés, nous avons fait de bons titres pop et c’était plus lisse. Le troisième est passionné et plus profond.
Initialement, vous deviez sortir deux albums dont un l’année dernière. Comment s’est finalisé le projet ? Nathan : L’album que nous étions censés sortir l’année dernière contenait beaucoup de chansons et nous avons décidé de faire une sélection pour proposer un seul disque avec les meilleures morceaux. Avec le label, nous voulions pouvoir écouter l’album en se disant qu’il contient un grand nombre de singles potentiels.
Peut-on dire que vous êtes les enfants de ces groupes ? Jay : Nous sommes une nouvelles génération et nous faisons les choses différemment malgré les similitudes qu’il peut y avoir. La musique évolue et il y a une certaine nostalgie chez les gens lorsqu’ils revoient des groupes des années 90. Tom : Chaque groupe est différent.
Quelle nouveauté apporte votre nouvel album par rapport aux deux précédents ? Nathan : C’est le meilleur ! (rires). Jay : À l’époque du premier, nous ne sa56
Comment vous sentez-vous lorsque vous venez en France ? Tom : C’est toujours excitant, nous n’avons pas beaucoup joué en France donc c’est un plaisir de revenir.
Que faîtes-vous lorsque vous êtes à Paris ? Tom : La dernière fois, trois d’entre nous sont sortis et sont rentrés à 6h du matin. Ils se sont perdus dans Paris ! Jay : Oui, nous nous sommes endormis dans la rue (rires). Nathan : Nous sommes aussi allés faire les magasins sur les Champs Élysées.
Le mois de Septembre marque la reprise des cours pour beaucoup d’écoliers. Quels souvenirs gardez-vous de votre scolarité ?
Siva : Oui, j’aime bien les 2NE1. Max : The Saturdays. Nathan : Les Little Mix.
Nathan : Je n’ai jamais échoué (rires). Max : Moi non-plus ! Jay : Je n’avais pas beaucoup d’aptitudes mais j’avais toujours la moyenne. Tom : J’ai été viré de l’université donc c’était un échec. J’aimais l’histoire. Siva : J’étais modéré mais j’avais tendance à être paresseux en fin d’année. Nathan : Je ne révisais pas beaucoup, ce n’est pas bien !
Quel a été votre moment le plus embarrassant avec un fan ? Siva : C’était pendant que je déménageais à Londres. En allant dans ma nouvelle maison, j’ai trouvé une fan cachée dans un carton. Elle était toute rouge et transpirante et elle hurlait. J’avais honte de me faire remarquer par mes nouveaux voisins.
En un mot, comment décririez-vous la séance photos qui a eu lieu pour illustrer les visuels de votre nouvel album ? Nathan : Échec (rires). Max : Pas de photos ! Je plaisante. Tom : Costumes.
Pour finir, uel est votre tube de l’été préféré ? Tom : «Summer Of 69» de Brian Adams. Max : «Blurred Lines» de Robin Thicke. Siva : «I Love It» de Icona Pop.
Cet été, les américains ont pu découvrir les épisodes de votre télé-réalité « The Wanted Life ». Comment avez-vous vécu le fait d’être suivis par des caméras en permanence ? Max : C’était un peu étrange mais quand je regarde les épisodes aujourd’hui, je vois des choses dont je ne me souvenais pas et je me dis que j’avais oublié qu’une caméra était là.
Si vous deviez enregistrer un duo avec un girls band, lequel choisiriez-vous ? Tom : Les 2NE1, elles sont coréennes. 57
EN COUVERTURE
HollySiz PAR RIYAD CAIRAT / PHOTOS : FRANÇOIS BERTHIER
cachée derrière le pseudo d’HollySiz, Cécile Cassel change de registre pour se faire un nouveau nom. Avec un projet musicalement varié alternant électro-pop eighty et rock pêchu, ce premier album prometteur est en fait calibré pour le live sauvage.
Ton premier album sort en septembre. Maintenant qu’il est terminé, comment le re-
on préfère que les gens le trouvent bien
gardes-tu ?
en vous disant « C’est de la merde ! ».
Je crois que je suis beaucoup plus détendue depuis qu’il est vraiment terminé, qu’au moment des dernières phases entre le mixage, etc. Là, je l’ai amené au bout de ce que je voulais faire. Après je pense que le jour de la sortie de l’album je ne vais pas faire la maligne... J’espère juste que je vendrai ce qu’il faut de disques
plutôt qu’ils vous le jettent à la gueule Mais comme n’importe quel processus créatif, quand on est fier de ce qu’on a fait, qu’on a travaillé le mieux possible et qu’on a été sincère dans la démarche, rien ne peut nous arriver. Que les gens n’aiment pas, pourquoi pas, mais je trouverais injuste que les gens ne voient pas le travail et l’honnêteté de la démarche.
pour remplir des salles parce c’est de ça dont j’ai envie, faire une tournée et que ma musique soit véhiculée le plus possible. Plus qu’un titre comme ça, c’est un projet global avec douze chansons. Je sais que je suis allée au bout à cet ins-
58
Avant la sortie de cette album, HollySiz était en réalité un groupe de live. Estce que cet album est un album de live ? Comment on réalise un album pareil ?
tant T de ma vie. Avec cet album, je l’ai
J’ai composé toute seule au début. L’ar-
poussé au-delà des limites de ce que je
rivée du live par la suite à beaucoup bou-
voulais. C’est une photo de mes 30 pre-
gé la production, mais pas la composi-
mières années. J’ai des appréhensions,
tion. C’est toujours la même chose, on
Robe noire transparente ELIE SAAB, chaussures ROGER VIVIER, collier ROGER VIVIER
est seul devant un clavier et un ordi. J’ai fait les maquettes, les textes je les ai écrit encore plus renfermées, puis j’ai commencé à faire du live. Et là je me suis rendu compte que dans la production, dans les tempos, j’en avait accéléré certaines, j’avais fait une production plus lourde que ce que je voulais parce que je pensais au live. Je pensais à ce que j’avais envie de chanter sur scène et c’était souvent dans la patate, dans le rock, dans l’envie d’un truc où les gens pourraient ressortir avec la banane et avoir l’impression d’avoir transpiré autant que moi. Donc le live a changé ça. Hier, j’ai réécouté mes maquettes de l’époque et j’ai vu le bond qu’il y a eu dans le son. On sent qu’il a été marqué par le live dans la volonté de faire des choses dansantes ou des choses fortes très produites, pour le partager au maximum. C’est un album qui a évolué. C’était à la base quelque chose d’assez
mélancolique,
assez dark. Et puis j’y ai injecté un peu plus de soleil, de dansant
parce
dans la vie j’ai cette énergie là.
Tu as réussi à passer le côté brut d’un premièr album en livrant quelque chose d’assez léché et d’assez concis, est-ce que tu as voulu éviter le côté explosif d’un premier album ? J’avais ce problème là il y a un an lors de la première session de studio. J’avais un album avec deux faces. Un côté rock et un autre beaucoup plus électro-pop et je n’arrivais pas à concilier les deux et mon but était de trouver une cohérence dans le tout. Quand j’ai eu une maison de disques, le patron m’a dit une chose très juste : « Assume chaque parti pris beaucoup plus loin et puis le fil rouge entre tout c’est toi ! C’est ta voix, ta manière d’écrire, tes paroles. » Et à partir du moment où j’ai lâché prise là-dessus, les choses ce sont imbriqués plus facilement les unes dans les autres et on a pu trouver l’ordre des chansons qui les amène les une aux autres sans qu’il y ait trop d’écart. Mais ce n’est pas une chose à laquelle on pense quand on écrit des chansons. Quelle chanson va aller où ? La numéro quatre ? Je crois que c’est une des choses sur laquelle je me suis prise le plus la tête.
Est-ce que les styles du rock actuel ou de l’électro actuelle t’ont aidé dans la concilia-
anglais c’est le houx et le houx c’est rouge
tion de ton album ?
Et si on enlève un « L » c’est encore plus
Maintenant tout est hybride, le rock n’est plus le rock d’il y a 20 ans, le rap n’est plus le même qu’il y a vingt ans non plus,
et ça pique, ça allait bien avec le projet. poussé, c’est le saint et Sainte-Cécile c’est la patronne des musiciens. Donc là, c’est la version boulard du truc.
tout a muté. Quand on écoute Kanye West, ce ne sont pas des gros beats hiphop comme avant, avec du beatbox et juste une basse. C’est devenu super électro, presque expérimental. Je pense qu’aujourd’hui tout se mélange, certes, il y a un gros retour sur les années 80 mais comme dans les années 80 il y a eu un retour aux années 60 et 70, rien ne se crée, tout se transforme.
Est-ce que ce bond dont tu parles a été fait grâce au mixage, à Londres avec Dave Bascombe ? Effectivement le mixage à été très important et le choix de Dave n’est pas anodin. En fait, j’avais une obsession avec lui sans le savoir. Quand on m’a fait une liste des mixeurs avec qui mon album pouvait coller, il y avait le nom de Dave Bascombe et je ne sais pourquoi mais
Et tu déplores ça ?
c’était le seul nom que je retenais ! Après
Ah non ! Je trouve ça super justement
cul ! Je me suis dis « Jamais ce mec ne
qu’il y ait des influences dans l’air.
voudra toucher à mon album ! » . Et au
Quand on me parle d’influences, je l’en-
même moment, j’écoutais pas mal la ra-
tends mais j’espère avoir fait une propo-
dio, pour entendre des réalisations, des
sition un peu plus personnelle.
idées, comment le son était mixé et compressé à la radio. Puis trois fois de suite j’ai noté un morceau pas mal, j’ai regardé
62
Et HollySiz ça vient d’où ?
en rentrant chez moi qui les avait mixé,
Alors ça se prononce comme ça s’écrit.
un signe, il fallait que j’appelle ce mec.
C’est le mélange de mon petit surnom qui
Après avoir contacté sa manageuse, à
est Siz depuis toujours. Mes amis m’ap-
qui j’explique qu’on est une jeune pro-
pellent Siz, c’est la déclinaison de mes
duction, qu’on a pas une thune, etc. je
initiales C.C. Et Holly c’est un mélange
lui propose cinq morceaux avec un al-
d’un personnage de Badlands de Terrence
bum de douze chansons. Deux heures
Malik où dans le film, Sissy Spacek s’ap-
après, j’avais un coup de fil de Dave me
pelle Holly. J’avais ce film dans la tête au
disant : « J’adore, je veux le faire ! » Je
moment où je cherchais un nom. Holly en
lui explique alors que je n’aurai pas les
et trois fois de suite c’était lui. Il y avait
Robe brodée avec col, VALENTINO, escarpins JIMMY CHOO
avoir regardé sa carrière, j’étais sur le
moi ce que tu peux et on s’arrangera par
Comment vas-tu maintenant concilier ta carrière cinématographique et ta car-
la suite ». Après s’être rencontrés une
rière musicale ?
moyens de le payer et il me dit : « Paye
première fois où on s’est super bien entendu, je lui ai envoyé un titre et surtout d’un coup je me suis dit, « si ça se trouve j’ai fait une obsession avec ce mec et ce qu’il va m’envoyer va être tout pourri ! » Ca peut aussi arriver quoi ! D’un coup le type à perdu le mojo... Et en fait, dès le premier morceau il avait tout compris, c’était la bonne personne, c’était lui. Je voulais ce son là, des guitares devant, que ça sonne anglais et Dave a une manière de mixer où on reconnaît immédiatement Robe noire transparente ELIE SAAB, chaussures ROGER VIVIER, collier ROGER VIVIER
l’Angleterre. Donc les derniers jours je suis restée avec lui toute la journée dans son studio à peaufiner l’album et c’était extraordinaire de travailler avec un homme qui a fait des disques aussi mythiques en étant humble et parfaitement normal.
Ah ! Ce sont des problèmes de riches. Réussir à payer ses impôts, réussir à payer des impôts tout court même ! Payer ses factures en tant qu’actrice pour moi aujourd’hui, c’est un miracle. Parce qu’on est beaucoup d’appelés et très peu d’élus. J’ai eu la chance de toujours travailler, avec bien sûr des moments plus difficiles que d’autres, ce qui n’est pas le cas des gens avec qui j’étais en cours de théâtre. L’autre jour, je faisais un constat des personnes qui étaient avec moi dans mon cours et nous ne sommes que trois sur la classe à être encore dans le métier dix ans après ! La musique c’est moi qui décide quand je veux en faire, mais pour le cinéma ce sont les gens qui décident pour nous. Je suis venue à la musique aussi parce que ça correspondait plus à
On reconnaît pas mal d’influences 80’s dans ton album, Siouxsie and the Banshees, Blondie, B52’s et surtout Gossip. Est-ce que ces groupes font partie de tes
mon état d’esprit, je ne suis pas une passive dans la vie. C’est juste que c’est une manière plus directe de s’exprimer qui fait qu’on n’est pas tributaire des autres.
influences ?
Le cinéma me frustrait à cause de ça.
J’ai juste suivi mes goûts, et c’est vrai qu’il
si pour raconter l’histoire de quelqu’un
y a toutes ces influences des années 80 que
d’autre qu’on n’a peut-être pas envie de
j’ai digéré, mais je n’ai jamais voulu que
raconter à ce moment là, et j’avais en-
ça sonne comme ça. J’avais des idées très
vie de pouvoir m’exprimer directement.
précises de ce que je voulais mais qui ne
Donc concilier on verra. Là, je suis dans
ressemblaient pas à X ou Y, c’était juste ce
un moment où ça prend une tournure
que je voulais. Il n’y a jamais eu une volon-
plus importante parce que c’est mon pro-
té de plaire avec cet album, en tout cas me
jet, comme si j’avais réalisé un film. C’est
plaire à moi égoïstement.
cinq ans de travail donc j’ai envie de le
Au-delà du fait d’être choisi, on est choi-
mettre en avant. Si la musique marche 65
Robe et veste CHANEL chaussures JIMMY CHOO bien, je ferai un film de temps en temps et si c’est le cinéma qui marche bien, on s’arrangera avec les tournées. J’en sais rien, si ça se trouve je vais vendre quatre disques ! Mais ça ne m’empêchera pas de continuer parce que je fais ça pour moi, pas pour vendre des disques. Après quand on vend plein de disques, on fait une tournée plus longue, donc concilier ça avec des tournages ça risque d’être compliqué. Je viens déjà de refuser un film que j’avais prévu depuis de nombreuses années, qui a mis du temps à se monter et qui tombe au moment de la sortie de mon album. Encore une fois, ce sont des problèmes que l’on rêve
Donc le cinéma te frustre plus que la musique ? Je n’étais pas frustrée dans le cinéma, j’avais juste un besoin énorme de m’exprimer et ce n’était pas toujours en adéquation avec les projets qui arrivaient. Il y a encore peu de temps, j’ai été super heureuse sur des films et je le suis régulièrement mais c’est juste qu’avec la musique, je peux me lever le matin et écrire une chanson ! Par contre je ne vais pas aller déclamer du Shakespeare dans la rue. Mais avec la musique je peux créer moi-même de la matière.
d’avoir ! Stylisme CAMILLE SEYDOUX Hair PIERRE SAINT SEVER Make up CAMILLE LUTZ Assistant photo MARTIN LAGARDERE 66
Robe Ă paillettes LOUIS VUITTON, chaussures JIMMY CHOO
CATERINA
MURINO Par Dine Delcroix / Photos: François Berthier
Stylisme Sophie Clauzel, Make Up Virginie Rascle Hair Pierre Saint Sever
Engagée dans sa profession comme dans la vie, Caterina Murino, qui a été l’égérie des plus grandes marques, sera cet hiver au Théâtre dans Médée. Entre deux répétitions pour ce célèbre personnage antique, l’actrice italienne a répondu à nos questions.
Robe Dolce & Gabbana
On a pu te voir cette année dans Odysseus,
tobre 2013 dans «Médée». Comment t’es-tu
une série péplum en 12 épisodes dans laquelle
préparée pour ce rôle ?
tu incarnes Pénélope, la femme d’Ulysse. T’intéresses-tu à la mythologie grecque ?
On m’a proposé ce rôle il y a déjà 2 ou 3
Oui. En Italie, après le collège, on fait des
pour jouer Médée étant donné que je
choix pour le lycée et j’ai opté pour un
suis moi-même considérée comme une
cursus scientifique et classique. J’ai donc
étrangère chez moi. J’ai dû en effet re-
étudié le latin et le grec ancien pendant
construire ma vie après avoir quitté la
5 ans et j’ai ainsi baigné dans des rôles
Sardaigne. Médée ne peut pas rentrer
comme celui de Pénélope entre l’âge de
chez elle car elle ne sera jamais accep-
13 ans et 18 ans.
tée et c’est justement le thème central de
ans en me disant qu’il n’y avait que moi
toute la pièce. L’écriture a été modernisée pour mettre en avant des problèmes Tu viens de finir le tournage de Fever, un
de la société d’aujourd’hui.
film Bollywood. De quoi parle-t-il ? C’est un film contemporain interprété
Comment comptes-tu donner vie sur scène à
par des acteurs de Bollywood. Il s’agit
cette héroïne tragique connue de tous ?
d’un thriller psychologique où le personnage principal se perd dans les méandres
Médée est avant tout une femme donc je
de son cerveau. Pour son premier film,
dois représenter la femme avec sa dou-
le réalisateur voulait un contraste entre
leur et sa descente aux enfers. Il faut sur-
une Inde peuplée et une Inde déserte.
tout que je me laisse porter par le texte et
Nous avons tourné en Suisse.
l’émotion viendra toute seule.
Regardes-tu ce genre de films ?
Depuis que tu fais ce métier, quel est le pire
Je suis très fan ! J’en ai vu plusieurs, les plus connus. Les films Bollywood ont de formidables comédiens. J’adore leur danse et je suis fascinée par leur bijoux et leurs costumes.
rôle que tu as refusé ? Après James Bond, on m’a proposé de jouer dans un film américain où je devais tuer quelqu’un puis sauver un petit bébé en disant «ça vaut quand-même la peine d’avoir tué». J’ai refusé !
Tu seras sur les planches du Théâtre du Gymnase Marie-Bell les 6, 13, 20 et 27 Oc71
Robe Dolce & Gabbana
Quelle est la chose la plus indispensable pour
Est-ce en raison de cette passion pour les
toi sur un plateau de tournage ?
pierres précieuses que tu as décroché un di-
Une chaise car il y a beaucoup d’attente sur un tournage.
plôme de haute joaillerie ? En tant que sarde, j’ai toujours connu la haute joaillerie d’autant que ma famille est très attachée aux bijoux en général. Ma
Tu es ambassadrice de Flying Doctors, une association pour la médecine et la recherche en Afrique. Pourquoi avoir choisi cette cause ?
mère et ma tante ont su me transmettre leur passion. Une fois actrice, je suis devenue égérie de plusieurs marques. En rentrant chez Mauboussin, j’ai été en-
C’est arrivé un peu par hasard comme
core plus fascinée par les bijoux et j’ai eu
beaucoup de choses dans ma vie. Je rê-
envie de découvrir leur provenance ainsi
vais de devenir médecin mais j’ai échoué.
que leur origine. Derrière un bijou, il y a
Le conglomerat dimantaire sud-africain
je ne sais combien d’être humains. C’est
De Beers voulait que je dessine un bijou
un travail incroyable !
pour une association. Comme je suis très liée à l’Afrique car j’ai une tante qui y a vécu, j’ai choisi l’AMREF qui est la première ONG africaine de santé publique. Lorsque j’ai présenté mon bijou, ils m’ont demandé de devenir leur ambas-
Tu as également été égérie pour Dolce & Gabbana. Qu’aimes-tu le plus chez ces créateurs ?
sadrice. Je suis contente parce que cela
Le mélange ! On trouve de tout chez eux,
a pris une grande ampleur et nous avons
de la fille excentirque à la secrétaire en
fait beaucoup de choses ensemble. D’ail-
passant par la quarantenaire classe. Ils
leurs, je pars en novembre pour faire un
aiment beaucoup la femme et il savent
documentaire sur les sages-femmes en
exalter ses formes. Je suis fan !
Afrique. Entre l’humanitaire, la mode, la télévi-
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Tu as une passion pour les pierres précieuses.
sion, la joaillerie, le cinéma et le théâtre, où
Quelle est ta préférée ?
trouves-tu le temps de tout faire ?
Le saphir. Quand je regarde à l’intérieur
J’ai l’impression que je ne fais pas assez de
du saphir, je souris. C’est une pierre très
choses car je suis une boulimique du tra-
riche dont les inclusions sont particu-
vail. Si j’arrive toujours à trouver le temps,
lières. Elle est extrordinaire !
c’est parce que je suis très organisée.
JACK JOHNSON Trois ans après To The Sea, le chanteur et surfeur Jack Johnson revient le 16 Septembre 2013 avec From Here To Now To You, un sixième album enregistré à Hawaï. Il sera en concert à l’Olympia le 14 Septembre 2013 dans le cadre d’une tournée dont la totalité des bénéfices ira à des œuvres caritatives. À quelques jours de l’événement, l’artiste s’est confié sur son travail et son quotidien. Par Dine Delcroix / Photos : DR
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77
Ton nouveau single I Got You est relativement acoustique. D’où vient ce nouveau son ?
L’album s’intitule From Here To Now To
Un ami m’a offert une guitare qui a beau-
C’est une phrase extraite d’une des chan-
coup servi pendant l’enregistrement
sons de l’album et je l’ai adaptée pour en
de l’album. Je fais pas mal de musique
faire un titre. C’est une sorte d’hommage
acoustique mais c’est vrai que cette gui-
aux auditeurs depuis le lieu où j’ai enre-
tare a un son différent.
gistré jusqu’à eux en référence au che-
You. Pourquoi avoir choisi ce titre ?
minement du disque depuis son point de départ jusqu’à sa sortie. S’agit-il de la guitare visible sur la pochette du single ? Non car elle est trop belle alors je ne voulais pas risquer de l’abîmer pour la photo.
Les textes de l’album évoquent les choses essentielles de la vie de tous les jours. Qu’est-ce qui a été le plus inspirant dans ton quotidien ?
«Actuellement, je suis extrêmement bie rasé. J’ai l’air très propre. Ma chemise e vraiment fraîche et je sens très bon» As-tu eu besoin de t’isoler pour préparer ce nouvel album ? Oui, j’ai eu besoin de me couper du reste du monde mais pas de mes amis et de ma famille car je n’aime pas être loin d’eux pendant que j’enregistre. Mes proches
Chaque chanson est inspirée par une expérience différente et un moment différent. Une fois que j’ai toutes les chansons et que je me rends au studio pour les enregistrer, je prends un certain recul et je regarde l’ensemble des morceaux en essayant de trouver un titre. Globalement, tout les chansons de cet album sont nées d’expériences générales vécues ces trois dernières années.
écoutent toujours ce que je fais et il y a ainsi beaucoup de va-et-vient dans le studio. J’enregistre à Hawaii donc je suis plutôt loin de l’industrie du disque et c’est très agréable. Cela-dit, lorsque j’écris mes chansons, je suis seul. C’est souvent quand mes enfants sont au lit que je prends ma guitare et que je me mets à composer dans mon salon.
Dans l’album, il y a une chanson titrée Don’t Believe A Thing I Say. Mens-tu souvent ? «Quand Mercure rétrograde» (rires). C’est la première phrase de la chanson. Cette expression est souvent employée aux États-Unis. Lorsque la planète Mercure semble aller dans le sens contraire à
en est
son orbite, on dit que les situations de-
Actuellement, je suis extrêmement bien
viennent incontrôlables : les téléphones
rasé. J’ai l’air très propre. Ma chemise
et les ordinateurs plantent, beaucoup de
est vraiment fraîche, je ne l’ai pas por-
choses se brisent et on ne doit pas croire
tée pendant trois jours et je sens très bon
ce que les gens racontent. Voilà d’où
(rires).
vient cette notion de mensonge pour la chanson mais je ne pense pas être un menteur (rires).
Et si tu disais quelques mensonges spécialement pour nos lecteurs ?
Tes textes sont rarement écrits à la troisième personne. Pourquoi ? La plupart du temps, j’écris en effet à la première personne. Quand il est ques-
tion d’amour, je m’inspire de ma rela-
l’océan quotidiennement même si c’est
tion avec ma femme mais si j’ai besoin
juste pour nager. Je peux m’en passer
d’écrire à propos d’une séparation ou
pendant deux semaines mais, au-delà,
d’une rupture, je suis obligé de me
je me sens vite comme un poisson hors
mettre dans la peau d’un autre car je ne
de l’eau. Même en tournée, je m’arrange
connais pas ce genre de problèmes étant
toujours pour pouvoir surfer.
donné que j’ai la chance de vivre une relation heureuse même s’il y a toujours des hauts et des bas. Il m’arrive aussi
Encourages-tu ton fils aîné à pratiquer le surf également ?
d’écrire du point de vue de mes enfants.
Je ne le pousse pas mais nous allons à
Sur cet album, c’est notamment le cas
la plage tous les jours et il aime surfer.
de titres comme Radiate qui décrit la
Tu ne peux pas forcer un enfant à faire
manière dont mon fils voit le monde,
quelque chose qu’il n’aime pas et c’est
You Remind Me Of You qui est écrite du
aussi valable pour le surf. Il voit son
point de vue de ma fille et Tape Deck qui
père surfer tous les jours alors il a fini
porte un regard sur mon fils aîné de 9
par s’y intéresser.
ans lorsqu’il joue de la musique avec son cousin. Ton site Internet officiel présente des initiatives écologiques. Es-tu attaché à la nature ? Parallèlement à la musique, pratiques-tu toujours le surf ?
Oui, c’est quelque chose qui me tient à cœur. J’ai la chance d’avoir des pro-
Oui, tous les jours, du moment qu’il y a
jecteurs braqués sur moi et je trouve
des vagues. Quand je suis chez moi, le
normal de les orienter vers ce qui me
surf passe toujours en premier et la mu-
semble important.
sique vient ensuite. Lorsque j’enregistre et que les vagues sont bonnes, j’appelle l’équipe et je repousse la session d’enregistrement de deux heures pour pouvoir aller surfer et être moins anxieux en studio.
Faut-il, selon-toi, privilégier les sorties d’albums digitales pour préserver la nature ? Oui mais pas seulement. On peut fabriquer des disques avec des supports en papier recyclé pour ne pas utiliser de
Pourrais-tu vivre loin de l’océan ?
plastique, par exemple.
J’aime visiter de nouveaux endroits et je peux y rester pendant deux semaines mais j’ai besoin de la mer et d’être dans 81
L’INSTANT LIVE
ROCK EN SEINE
Rock En Seine : le rendez-vous musical parisien qui symbolise la fin de l’été qui approche, le retour au bercail, la rentrée, les vacances qui s’échappent. Le rendez-vous des amis, des amateurs de musiques en tous genres, des professionnels échangeant leurs bons plans. Le rendez-vous de groupes montants, de sensations du moment et toujours de quelques gloires du passé. Au fil des années, le festival a même réussi à gommer son image un peu snob d’évènement parisien, parvenant à réunir les foules dans une ambiance familiale et bon enfant. PAR MORGAN LE BERVET / PHOTOS : FRANÇOIS BERTHIER
Š Trip Fontaine
On pect
pourra «fête
foraine»
toujours en
arrivant
regretter sur
le
l’assite
:
immensité, stands culinaires à volonté (et à thèmes), jeux, animations et même une roue géante. Déguisements, enfants… Rock En Seine se transforme en parc d’attractions rock. Ce qui contraste vendredi après-midi avec le set de Savages sous un soleil terrassant. Sauvage, oui, mais surtout menaçant. Jehnny Beth arpente la scène comme un dangereux félin sous influence Siouxsie. La basse plombe comme le temps. Stridence et fulgurance. Pendant que Belle&Sebastian ravit ses fans par sa pop enlevée, nous nous concentrons sur Team Ghost, projet de l’ex-M83 Nicolas Fromageau. Planant, les français jouent trop tôt…et trop calmement. Les choses sérieuses commencent avec Tomahawk, un des nombreux projets de Mike Patton (Faith No More). On vient autant voir la légende que prendre son premier bain de décibels. Faussement bourrin car souvent subtil, le combo déchaîne les fans. Mais on ira plutôt chercher de la douceur de l’autre côté du festival (soit une heure de marche, j’exagère à peine) avec les australiens de Tame Impala. Les quelques faiblesses aperçues la semaine précédente à la Route Du Rock (St-Malo) ont disparu. Kevin Parker, bien présent, joue les morceaux les plus rock (festival oblige) dans une débauche psychédélique et pop jamais prétentieuse. On s’octroie une petite pause dans les allées du parc pour assister au spectacle amusant de festivaliers testant un simulateur de surf ou se collant à un mur à scratch… Et enfin, les stars de la soirée, attendues et de retour après un long break musical : les écossais de Franz Ferdinand venus défendre leur – excellent – nouvel album et asséner quelques-uns de leurs célèbres riffs. Non seulement ces gars composent des hymnes dansants et pop, des ballades exquises et possèdent un sens du groove électrisant mais surtout ils savent tenir une scène, tenir un public qui réclament ses Take Me Out et Do You Want To, avec le nouveau single 85
Right Action, le faisant chanter, rire et danser quitte à paraître un rien putassier. Un groupe qui compte toujours. Un détour par le talentueux Ben Ellis au stand Ile-De-France et nous terminerons la journée sur la techno-punk-electro-comique (j’assume…) de !!! (Chk Chk Chk), histoire de finir lessivés mais heureux. Objectif atteint…
Le lendemain, nous savons déjà que nous allons cavaler de scènes en scènes tant la programmation est riche. L’un des meilleurs groupes français actuels, J.C. Satan, balance des riffs acerbes et inquiétants sur la scène de l’Industrie. Ne choisissant pas entre rock bruitiste, pop chelou et métal jouissif, ce mélange des genres fait de nouveaux adeptes sataniques ! Coté scène de la Cascade, l’autre grosse sensation française du moment : La Femme. On change radicalement de registre. Plus dans la déconne et la gaudriole, mais n’oubliant pas d’écrire des morceaux, leur surf-punk / new-wave aux relents de synth-pop française 80’s laisse quelques spectateurs circonspects. Les autres dansent et soulèvent le guitariste ayant décidé de littéralement surfer sur la foule pendant leur tube Sur La Planche. On adore.
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Franz Ferdinand
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Franz Ferdinand
Nine Inch Nails
Black Rebel Motorcycle Club
Sur la grande scène, le Black Rebel Motorcycle Club gronde. Leur musique tourne un peu en rond à la longue, même si l’on prend plaisir à réécouter Ain’t No Easy Way et Whatever Happened To My Rock&Roll.
Enfin, une grande partie du public s’impatiente pour Nine Inch Nails. Trent Reznor continue de passionner les foules. Pas bête – ni diabolique – le bonhomme balance un parfait Best Of (March Of The Pigs, Closer, Terrible Lie, Hurt). Puissant mais poli, la réputation sulfureuse n’est plus. Reste une performance musclée et nostalgique réussie. Alors que le public reste pour les golden boys français de Phoenix, on préfèrera s’aventurer sur les terres décriées des parisiens de Fauve. Et si l’on supporte le groupe (dans les deux sens du terme), on assiste à un show habile, émouvant et déterminé. Incisif. Départ sous les premières gouttes de pluie… On craint le lendemain, on ne se sera pas déçu… 92
Nine Inch Nails
-
Dimanche, Rock En Seine démarre sous la pluie et sur la boue. Un vrai bonheur. Du coup, on y va à reculons et surtout au ralenti (le temps de franchir les flaques sans se vautrer lamentablement). On rate hélas Temples et Wall Of Death, soit deux aspects de psychédélisme opposés (lumineux et sombre). On se réfugie chez Eels tout de jogging vêtu (ce qui contrebalance avec leur dernière tournée en costumes-cravates). Mais leur blues-rock ne décolle pas, Everett n’étant pas du genre à caresser le public dans le sens du poil. Déception. Alors qu’une grande partie des festivaliers se dirigent vers Skip The Use et leur rock balourd et racoleur, on file se prendre une fessée punk administrée par Parquet Courts. Niveau look et charisme, ils ont encore du chemin à parcourir…Mais niveau efficacité, ils ont pris des cours chez Fidlar et Pavement. Leurs chansons à deux accords (et je suis gentil) nous réveille enfin, dans le larsen et la fureur. Alors que Stromaé apparait, paraît-il, sur la scène du dancefloor organisé par Major Lazer, on prend une pause électronique coté terrasse «Pression Live» avec Chvrches qui n’apporte rien de neuf à part un peu de répit avant les assauts des très attendus System Of A Down. Et cette réunion d’anciens combattants tient la route. Le groupe largue ses bombes (Prison Song, Chop Suey, Psycho, Sugar…). Forcément il y a des dégâts dans la fosse. Peu de répit dans ce set gueulard, drôle, écrasant, maîtrisé. Le public est ravi et se dirige conquis vers sa tente ou son lit. L’édition 2013 aura été riche en découvertes et confirmations. La programmation demande un subtil dosage que Rock En Seine maîtrise à la perfection. Si l’on regrette parfois le coté fête-à-neuneu (surtout le dimanche), on est ravi de voir autant de monde s’amuser ensemble, passer de groupes pointus à des choses légères et naviguant des bars à thèmes aux recoins cachés du site. Vivement la prochaine édition. 94
Š Trip Fontaine
SOAD
Michael Bay, un réalisateur « awesome » ! Génie incompris pour certains, la lie du cinéma commercial hollywoodien pour d’autres. Michael Bay est un peu de tout ça et le prouve encore dans son détonant et surprenant dernier film No Pain No Gain. PAR JUSTIN KWEDI / PHOTOS : DR.
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« Michael Bay était la même école de cinéma que moi. Nous avions comme devoir de tourner une vidéo sur une chanson de notre choix. La plupart des personnes ont utilisé des trucs à la Tom Waits mais Michael Bay a monté son film sur vde Berlin. Un morceau de merde mais qui le faisait vibrer. Quand les gens disent qu’il s’est vendu, c’est des conneries car il est vraiment comme ça. Quand vous voyez un film de Michael Bay, vous pourriez dire que c’est la plus grosse merde ou le film le plus brillant, mais vous percevrez toujours sa personnalité. » On doit cette anecdote au réalisateur Tarsem (The Cell avec Jennifer Lopez ou encore The Fall) et elle résume parfaitement la figure de Michael Bay. On pourrait y ajouter certains des évènements qui motivèrent sa vocation de réalisateur comme lorsque gamin il accrocha des pétards à son train électrique et failli incendier sa maison, ou lorsque adolescent et stagiaire pour George Lucas il se moqua des sto97
ry-boards invraisemblable des Aventuriers occasion. Après le buddy movie de Bad de l’Arche perdue qu’il devait trier avant Boys, Bay renoue avec l’amitié virile –l’attad’être stupéfié par le résultat à l’écran. Tout chant duo Nicolas Cage/Sean Connery- et Michael Bay est là, un adolescent ayant gran- son gout pour illustrer les hommes en acdi à Los Angeles et durablement marqué tions, plus particulièrement les militaires par le culte de la superficialité et du cliché marchant au ralentit tandis que la bannière californien de perfection qui traduit ses fan- étoilée flotte au vent. Armageddon (1998) tasme putassiers et de destruction massive achevait le tableau en apothéose avec acà l’écran. C’est un idéal d’imagerie ame- tion plus démesurée que jamais sur fond ricana où les filles sont belles, bronzées et aux formes parfaites – avec un joli tableau de chasse niveau casting féminin où ont alternée Tea Leoni, Liv Tyler, Kate Beckinsale, Scarlett Johansson ou encore Megan Foxet les hommes de vrais durs qui aiment se battre, boire de la bière et échanger les blagues graveleuses. Le tout de préférence sur fond de rock FM entêtant, coucher de soleil californien et mis en valeur par un travelling circulaire bien senti, marque de fabrique du réalisateur.
Take my breath away Action, amour et coucher de soleil Le succès immédiat aura permis à Bay d’imposer sa patte et son univers de façon de plus en plus marquée. Tout est déjà là dans l’inaugural Bad Boys (1995) avec son duo de flics vanneurs (Will Smith et Mar- de fin du monde, héros macho au cœur tin Lawrence), le cadre ensoleillé de Miami gros comme ça (Bruce Willis et sa joyeuse
et la mise en scène sur découpée donnant équipe de foreurs de l’espace) et romanune vraie plus-value aux scènes d’actions. tisme suranné où le couple Ben Affleck/ Les deux films suivants assoiront les dif- Liv Tyler s’embrassait sur le I Don’t Wanférents motifs de son patchwork visuel. na Miss a Thing d’Aerosmith. Cette carte
Rock (1996) est un des meilleurs films postale Americana marchait pourtant sous d’action des 90’s où le scénario solide tous les clichés grâce à la croyance de Bay est prétexte à tout faire exploser le plus en eux. La patte frimeuse et tape à l’œil du spectaculairement possible à la moindre réalisateur était ainsi posé en trois film.
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Blockbusters schizo Dès lors Michael Bay va se trouver à un tournant où il devra choisir entre faire du cinéma ou faire « son » cinéma. Pearl Harbor (2001) fut ainsi une tentative de grand film épique à la Titanic (1998) mais on oublierait vite les scènes romantiques du triangle amoureux digne de la collection Arlequin pour ne retenir que le gros mor-
sincère pour cet enfant adopté) mais le truffe de déviance et d’écart divers laissant à penser qu’il n’en est pas dupe. Entre bêtise, génie ou simple goût de la provocation on ne savait que penser sur le sujet à propos du réalisateur. Jusqu’à No Pain No Gain.
Their american dream bigger than yours
is
ceau de bravoure à savoir la fameuse attaque de Pearl Harbor dans une séquence d’action mémorable. Car oui Bay se sent tout de suite plus impliqué dès qu’il peut tout casser et s’offrir une séquence « awesome » comme il se plait à le dire. Les tentatives d’un cinéma plus « normal » seront tentés avec la science-fiction de The Island (2005) ou le premier Transformers (2007) mais c’est finalement en tirant vers une facette dégénérée tous ses fondamentaux que Bay gagne peu à peu son statut culte. No Pain No Gain est un projet de longue Bad Boys 2 (2003) est ainsi un monument date de Michael Bay qui a toujours soude vulgarité crasse, d’humour bas du front haité pouvoir s’atteler à un plus petit film et d’action outrancière. La caméra y passe entre deux blockbusters mastodontes. En en plan-séquence sous les jupes des filles, acceptant de signer un Transformers 4, Bay des souris y font l’amour en missionnaire et avait exigé de pouvoir enfin réaliser No notre duo de flics rasent la moitié de Cuba Pain No Gain dans le deal. Le film s’inspire lors d’un climax démesuré et patriotique. d’un sordide faits divers des 90’s à Miami Transformers 2 (2009) et 3 (2011) navigue- où un groupe de culturiste avait séquesront ainsi également entre bêtise crasse et trés, torturés et tués des nantis, les forçant spectacle outrancier, la dernière heure de à signer des documents pour s’approprier Transformers 3 se montrant même plus im- leur biens. Le scénario fait de cette affreuse pressionnante que tout le récent Pacific Rim. histoire une comédie noire à la Fargo où nous suivront les trois culturistes dans Michael Bay à travers son œuvre exprime donc une forme d’adoration pour le rêve américain dans tout ce qu’il a de racoleur et cliché (mais avec une forme de candeur
leurs pérégrinations sanglante. On peut vraiment parler de la rencontre d’un auteur avec son sujet tant tous ses tics visuels sont appropriés pour illustrer cette Miami bling bling et son étalage de richesse, de
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bimbos siliconées et climat ensoleillé dans galvanisent (My name is Daniel Lugo, and une sorte de catalogue publicitaire du plus I believe in fitness) seront les mêmes que mauvais gout. Un cauchemar pour certain, lorsqu’ils chercheront la fortune, d’abord le rêve américain pour d’autre à l’image avec des gourous (Are you a doer, or are du héros Daniel Lugo (Mark Wahlberg). you a dont’er ?) puis par leur actions criCoach dans une salle de sport, ambitieux minelles extravagantes. Même là ils ne et persuadé que son tour viendra dans la montrent guère de disposition telle cette longue file d’attente de la réussite sociale, longue scène de meurtre raté où effectiveDaniel Lugo décide pourtant de prendre ment on nage en plein Fargo. Et une fois un sanglant raccourci. L’étalage vulgaire fortune faite, le rêve américain enfin atde plaisir et la frustration face à sa clien- teint à belle allure et s’avère bien conventèle nantie vont donc l’amener au kidnap- tionnel : villa en quartier résidentiel, voiping du vantard et plein aux as Kershaw ture de luxe et cocaïne. Le personnage (Tony Shalhoub) dont il va spolier la for- de Kershaw s’avère tout aussi pathétique tune avec l’aide de ses acolytes, le frustré dans la manifestation de sa réussite sociale, et adepte des stéroïdes Adrian (Anthony énumérant ses possessions et alignant les Mackie) et le colosse Paul (The Rock).
punchlines condescendantes à mourir de
L’intrigue nous emmène alors dans esca- rire. Tu sais qui a inventé la salade ? Les lade de séquences extrêmes et hilarantes pauvres ! où Bay dénonce la bêtise profonde de ses Michael Bay démarre le film dans son eshéros et la vacuité du rêve qu’ils pour- thétique bien connue : palmier, coucher suivent. Tout n’est qu’apparence à l’image de soleil flamboyant, boite de nuit aux du culte du corps qu’ils entretiennent et strip-teaseuses topless… Seulement il n’y les mantras ridicule de sportifs dont ils se a plus comme dans ses films d’actions de
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héros téméraire et courageux aptes à surgir de cette fange mais trois pieds nickelés hors la loi. Dès lors cette imagerie du rêve américain vire sous acides avec des idées de mise en scènes complètement folles, des situations extrêmes (la scène de barbecue final vaut à elle seule le déplacement) et un festival de répliques aussi ordurières qu’inventives. Un panneau viendra même lors d’un dérapage anthologique rappeler au spectateur stupéfait de tant d’écart « Ceci est toujours une histoire vraie ! ». Les trois acteurs donnent magnifiquement de leur personnes, Mark Wahlberg pur produit de cette Amérique white trash de par son passé (et certain de ses rôles comme Boogie Nights ou le récent Fighter) dévoile un potentiel comique énorme, surgonflé et l’air ahuri tandis que The Rock amène la (petite) touche d’humanité avec ce personnage pieux et en quête de rédemption, entre deux sniff de cocaïne du moins. No Pain No Gain est assez éreintant et un peu trop long dans ses excès mais restera sans doute l’ovni de l’année et un film culte en puissance. Mais le plus drôle serait de voir un pamphlet dans la vision de Michael Bay qui démonterait ce qu’il a tant célébré. On en doute fort et l’épilogue le confirme, c’est plus dans les moyens employés (et l’imbécilité des protagonistes) que dans l’objectif qu’il faut voir la critique. La vie de pacha, ça se mérite et ce n’est pas cet acharné de travail qui dira le contraire. Un parfait pendant du Spring Breaker de Harmony Korine pour ce qui est du Rêve Américain sous acide en cette année 2013. 106
BLIND TEST
HELENA NOGUERRA LA FANTASQUE HELENA NOGUERRA SORTAIT LE 26 Aout ANNÉE ZÉRO, UN DISQUE (PRESQUE) AUSSI BARRÉ QU’ELLE. ON LA RETROUVERA AU CINÉMA LE 2 OCTOBRE, AVEC JULIE FERRIER ET D’EMMANUELLE DEVOS, DANS LA VIE DOMESTIQUE. D’ISABELLE CZAJKA. POUR THEBLINDMAGAZINE, ELLE RÉPOND À NOTRE BLIND TEST ET LA JOUE SUPER HEROINE.
PHOTOS : PAULINE DARLEY
Ta Madeleine de Proust ?
Le pays où tu pourrais immigrer ?
La sauce tomate pour les macaronis de ma La mer ou la Vendée. mère. Elle en a déjà fait des tonnes que j’ai congelé pour en avoir encore après sa Un autre métier qui t’aurais plu ? Détective privé. mort.... Le film qui raconte ta vie ?
Qui inviterais-tu à ton diner
La baie des anges. De Demy. D’une cer- Mes copains. taine manière... Ton livre de chevet ? Angélique marquise des anges. D’Anne et Serge Golon Un truc de beauté perso ? L’huile de colza sur les cheveux avant
Le défaut que doit avoir un homme pour te séduire ? Fumer et boire. Le cadeau que tu rêves de t’offrir ? Une petite chaumière près de la mer en Normandie.
le shampoing. Ça les rend doux doux Bi Libé ou Le Figaro ? doux Bi doux whaaaaaaa!!! Libé Ton antistress ?
Ton proverbe fétiche ?
L’ivresse.
Il n’y a pas d’obstacle. L’obstacle c’est le but. Marchez sans but!!
La tendance mode que tu détestes ? La mode.
Le disque que tu as honte d’avoir acheté ? Je n’ai jamais honte .
Le détail chic pour toi ? L’écoute. Ta série du moment ? The flight of the concord. Ta chanson pour te sentir bien ?
Le talent que tu aimerais avoir ? Faire du kung fu et conduire un avion. Par qui aimerais tu être détestée ? Argh personne!! J’aime être aimée!!
Tout l’album de marry poppins
Ton actu en 140 signe ?
L’insulte que tu préfères ?
zéro».
Un album de qualité qui s’appelle «année
Crétin! La dernière question qu’on ne doit pas te poser ? Le compliment qui t’énerves le plus ? Aucun... Ça part toujours d’une bonne intention. C’est ce qui compte.
Je n’ai pas de tabou mais je sais dire non!
MODE
Black Cat
par JULIE HEALY Style : SAMARA WILSON
Wool & patent leather jacket by MOK THEOREM. Luxury Basics short by LASCIVIOUS.
Gold tweed jacket and patent leather mini skirt by MOK THEOREM. Zip cuff by BORDELLE
Robe YSL, Collier Crucifix DOLCE & GABBANA, manchette et bague noire AMELLEE
ARMANI Exchange tweed coat.
BURBERRY coat. Bodysuit and Gia webbed stockings by BORDELLE
Sheer top by AMERICAN APPAREL. Sub maxi skirt by AMEBORSheer top by DELLEAPPAREL. Leather bra RICAN with shoulders Sub maxi skirtby byPaul Seville from babylikesBORDELLE
PHOT
OS : M AXIM E FR OGE
Par Julie Healy / Style : Samara Wilson
VIKTOR & ROLF Coat, Kunza Chantilly Lace Corset from babylikestopony, Phoenix Keating Wrongside High Waisted Skirt in Denim, Bottega Veneta Clutch.
ELLE Evening Dress, KATE SPADE Pumps, LADY BALTIMORE Vintage Travel Case.
TONI MATICEVSKI De’Belle Top, MYTHICAL PENCIL Skirt , KATE SPADE Pumps.
DIANE VON FURSTENBERG Jacket, BORDELLE Angela Dress (worn as a bodice), PHOENIX KEATING GREY WATERFALL Skirt, KATE SPADE Pumps, BOTTEGA VENETA Handbag.
HIGH jacket, PHOENIX KEATING Black Dress with Invisible Split Detail, LALTRAMODA Pumps.
TONI MATICEVSKI Black Notorious Gown, LEGROUX SOEURS VINTAGE Hat, MARC JACOBS Blue Croc Clutch.
TONI MATICEVSKI Finale Peplum dress.
BLACK NOTORIOUS Gown and LEGROUX SOEURS Vintage Hat.
Ensemble de tailleur VALENTINO VINTAGE, casque par RITA ZIMMERMANN Modele : ELFIE MAHE / Star System Make up & Hair : ANGIE D.
TONI MATICEVSKI White Capture Evening Gown, KATE SPADE Pumps. Make Up / Hair, Chris Coonrod Mannequin, Sarah Pauley
Blouse blanche, Jupe en dentelle noire, Escarpins vernis noirs, le tout DOLCE & GABBANA Bo ĂŠtoiles en or blanc et diamants MAUBOUSSIN
CATERINA MURINO Photos : Thomas Lavelle Style : Sophie Clauzel
Trench noir ALEXANDRE VAUTHIER Robe en soie noire SONIA RYKIEL Collier en or blanc et diamants MAUBOUSSIN Escarpins vernis noirs DOLCE & GABBANA
Veste smoking noire ALEXANDRE VAUTHIER Chemise blanche BARBARA BUI Pantalon noir SONIA RYKIEL Escarpins vernis noirs CHRISTIAN LOUBOUTIN Collier en or blanc MAUBOUSSIN
Robe sans manches noire et blanche Richelieu plateformes noires le tout par ALAIA Bague et bracelet en acier noir et or blanc MAUBOUSSIN Bracelet personnel MAUBOUSSIN
Stylisme Sophie Clauzel, Make Up Virginie Rascle, Hair Pierre Saint Sever
LA FILLE QUI REND BLIND
Zhang Yuqi PHOTOS : FRANÇOIS BERTHIER
Zhāng Shuang, plus connue sous le nom de «Kitty» Zhang Yuqi est née à Dezhou, en Chine, dans la province de Shandong. Après avoir étudié au conservatoire de Shanghai dans la section opéra traditionnel chinois, elle s’est notamment fait connaître dans le film CJ7 de Stephen Chow.
BLIND TRIP
LOS ANGELES PAR MORGAN LE BERVET / PHOTOS THOMAS MAFROUCHE
Moonshadows
/
Malibu
: talement mythique. Pas facile d'y entrer,
quitte à boire un verre en bord de mer, faites jouer vos contacts. Mais réservez, autant le faire au-dessus de l'eau. La ter- surtout. Et appréciez le spectacle des acrasse de l'hôtel du Moonshadows le per- trices et des producteurs venus boire ou met. Un conseil : arrivez tôt, tentez de manger mais surtout se montrer. Passé prendre une table basse géante faisant of- le "who's who", le cadre deviendra votre fice de sofa et vous vous prélasserez sous meilleur ami. Pas tous les jours qu'on se le soleil couchant et le regard jaloux des retrouve dans la cour d'un château califorautres convives. Dégustez un verre de vin nien à siroter un Sancerre pas forcément à la carte ou un cocktail (Mojito à tomber hors de prix, comme coupé du monde. de haut). Laissez-vous vivre, faites-vous Drôle.
The Thirsty Crow / Hollywood : On reste français, on cherche des bars avec des fumoirs. Direction le Thirsty Crow
donc.
Bar
rock&roll
sombre jamais Des
mais sobre.
whisky
à
tomber (et vous tomberez !), une belle
sélection
de bières et une musique rock jamais
plaisir. Essayez les plats du chef italien, craignos. Ah Sunset.... toujours affalé sur votre banquette. Et admirez le coucher de soleil enivrant puis le clair de lune venant lécher les vagues qui
Darkroom / Melrose :
s'échouent juste sous votre torpeur. Un autre pub / bar orienté rock. Mais cette fois, on y mange. Tentez le "Darkroom paradis. Burger" et laissez-vous porter par l'am-
Château Marmont / West Hollywood : Certes le lieu est un peu cliché mais to-
biance. Ca drague, ça chante, ça danse. Pas forcément dans cet ordre d'ailleurs. Service au taquet.
The Churchill / West Hollywood : pour de cœur pour le canard (Duck breast) et manger à n'importe quelle heure dans le poisson étrangement présenté (comme le cadre d'un vrai Diner américain. On une mangue). conseille de diner sur la fausse terrasse à ciel ouvert, histoire de prendre l'air et de ne pas subir les assauts soniques de la sono. Des burgers plus que corrects pour un prix modique. Un service impeccable. Le vrai bon plan.
Father's Office / Santa Monica : Ok, c'est un pub. Historique. Qui mène à la plage. Un conseil : prenez LE burger maison. Avec une "french baguette" en guise de pain...Unique. Depuis 50 ans. Impossible d'adapter la recette à vos en-
Tar & Roses / Santa Monica : vies et c'est tant mieux. Sur place ou à
le joli petit secret de Santa Monica. Récent, emporter. ce restaurant à vin sait charmer les paGuitar Center / Hollywood : On ne prépilles. Ambiance tamisée, décor agréable sente plus ce magasin mythique d'instru(le mur de bouteilles de vin à l'entrée ments. Mais en fait, si. Passé l'entrée où donne soif d'aventures tanniques). Et sursont sculptées les reproductions de nomtout cette carte divine...C'est simple, on a breuses mains de musiciens célèbres venus tout gouté et tout était parfait. Petit coup poser leurs empreintes, on pénètre cet im-
d'apprendre la guitare, autant écouter des disques. Et encore une fois, comme souvent aux Etats-Unis, on ne fait pas les choses à moitié. Ce store gigantesque dédié à la musique regorge de trésors. Impossible de ressortir les mains vides : il mense
s'agit d'un appel à la jouissance auditive.
lieu et...on est comme
CD, DVD, vinyles mais aussi figurines,
un gosse à Disneyland. C'est simple, ils gadgets et T-shirts. Le rayon classique et ont tout. Et pas seulement des guitares. jazz, au fond, reste plus grand que n'imCe labyrinthe d'instruments sera votre porte quel Franprix parisien. On parcourt parc d'attractions. On peut tout voir, tout les bacs au hasard, on se perd, on digresse, écouter, tout essayer, sous les conseils on trouve une rareté ou un classique ouavisés et bienveillants des vendeurs dé- blié...Le bonheur. contractés mais pointilleux. Le pied. Ou la main. C'est selon.
3rd Street / Santa Monica : Encore un peu d'argent à dépenser ?
Amoeba / Hollywood : Avant Cette grande rue marchande à ciel ouvert,
parallèle à Ocean Avenue, non fumeuse, tour c'est le freakshow. Parce que c'est là sera votre omega financier. Le centre com- que Jim Morrisson à rencontré Ray Manmercial !
Le Zinc / Venice : Après une ballade sur Abbot Kinney, finissez votre journée par un verre sur le long zinc du Zinc, bar français ou la sélection de vin laisse admiratif. On y croise du beau monde. Conseil : allez en terrasse vers 5 P.M et préférez une grande bouteille de Cidre frais avec une tartine maison.
Le Skate Park / Venice Beach : Parce qu'il fallait terminer sur un cliché. Parce qu'on aime tous Larry Clark. Parce que les gamins de 8 ans font des bonds de 3 mètres au-dessus de vos têtes. Parce qu'au-
zareck.
DVD
RUNAWAY TRAIN
Le 4
septembre resortait en copie neuve restaurée le film d’Andrei lovski. Analyse de ce film devenu culte.
Koncha-
PAR FRANÇOIS BERTHIER / PHOTO : FRANÇOIS BERTHIER, DR
Runaway Train, c’est l’opposition de deux bêtes. Manny/John Voight, le détenu bourru, enfermé trois ans en isolement, braqueur de banque mutlirécidiviste, et Ranken/ John P. Ryan, le cliché du méchant directeur de prison, entêté, mauvais et injuste. Au milieu de ces deux fauves, Buck McGeeh/Eric Roberts, acteur au potentiel culte, nominé comme Voight à l’Oscar du meilleur acteur pour ce rôle, mais qui a quelque peu raté sa carrière en n’arrivant pas à décrocher le rôle qui aurait fait de lui la big action star qu’il aurait dû être. Perdu dans des séries B et direct to DVD, il a fallu que Stallone ne le sorte de sa cuve à Bacta en le propulsant méchant dans Expendables pour que le grand public se rappelle de lui. Lorsque Manny se fait la belle une dernière fois, le jeune Buck, gentil et naïf boxeur (il gagne un combat au début du film face à un autre badass end evenur, Daniel Trejo aka Machette...), se retrouvent embarqué dans une course poursuite avec Ranken en plein desert blanc de l’Alaska. Runaway Train, sorti en 1985, a été réalisé par Andrei Konchalovski, en se basant sur un script d’Akira Kurosawa, qui avait échoué à imposer sa patte aux USA. C’est avec l’aide de Coppola, que le premier convinquit le second de lui refourguer son scenar. Si Runaway Train commence comme un prologue acceléré de Prison Break et de L’évadé d’Alcatraz (1979), il tourne rapidement au film catastrophe, et voilà donc nos deux compères de fortune en route pour l’inconnu, lorsque le vieux conducteur de train 150
clamse et que la loco se retrouve à foncer sans moyen de l’arrêter. Quand une jeune
femme se retrouve entre les deux (Rebbecca De Mornay), le jeune Roberts tente de prendre l’ascendant sur son ex idole, image paternelle brouillée par sa folie. C’est dans un final époustouflant entre les deux hommes que se joue le destin tragique de Voight. Empêtré dans sa haine de Ranken, il rappelle qu’un film n’a pas besoin d’un happy ending pour être fort. Au contraire. Si l’image restaurée n’est pas d’une qualité incroyable (un plan sur Voight dans la prison, au début du film, est carrément out of focus, de nombreux autres plans sont flous, ou brumeux à cause de la neige...), Konchalovski, étudie avec brio la relation tendue et ambigüe, c’est un euphémisme, entre Voight et Roberts. En revoyant Runaway Train, on ne pourra que s’appercevoir de son influence sur de nombreux action movies ? récents, qui mêlent suspense et psychologie des personnages. Tony Scott et son Unstoppable en sont la preuve flagrante. Le réalisateur Andrei Konchalovski à Cannes en 2012.
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CHRONIQUES CD
NATALIA KILLS TROUBLE (9 Septembre 2013) PAR DINE DELCROIX, PHOTOS DR
Révélée par Will.i.am, Natalia Kills avait déjà fait ses preuves en 2011 avec "Pefectionist", un premier album sans fautes. Pour son nouvel opus, la chanteuse-auteure-compositrice, actrice et réalisatrice britannique a opté pour une suite logique en profondeur à commencer par la pochette de celui-ci : un collage de différents éléments symbolisant la vie privée de la jeune fille qui a tenu à assembler les divers objets représentés après les avoir imprimés sur du papier, créant elle-même la pochette du disque. Elle cite le Valium dans la page de remerciements du livret du disque qu'elle dédie à ses parents et à tous les garçons qui ont essayé de la sauver. Le ton est donné ! En même temps, quand un album s'intitule Trouble et que son premier single s'appelle Problem, il ne faut pas s'attendre à un conte de fées. Le présage se confirme dès la première piste baptisée Television. Cet objet omniprésent dans les clips de la chanteuse bénéficie désormais d'une chanson à part entière qui ouvre l'album sur une introduction faite de sirènes de polices. Un son inquiétant qui laisse brusquement place à une mélodie pop rock et des paroles impudiques en hommage à une famille brisée. Si le rythme de ce premier morceau suggère une classification commerciale du disque, la piste suivante, Problem, également introduite par des sirènes de police, révèle rapidement sa véritable valeur artistique grâce à une énergie insolante portée par une guitare nerveuse et une interprétation pleine d'audace. On comprend alors très vite que Trouble n'est pas qu'un simple album. Il s'agit clairement d'une autobiographie adolescente comme le démontre l'excellent titre Daddy's Girl dans lequel son interprète décrit la dévotion de sa mère pour son père qui a été emprisonné alors qu'elle n'avait que 14 ans. La chanteuse continue
de ressasser ses douloureux souvenirs dans Saturday Night. Retenue comme second single de l'album et forte d'un clip somptueux, cette chanson constitue la colonne vertébrale du disque et s'écoute inlassablement pour ses remarquables variations mélodiques. Elle aborde le désenchantement et la jeunesse avortée sous anxioly-
tiques qui prétend que tout va bien même quand ce n'est pas le cas. Place ensuite à Devils Don't Fly,
chanson dans laquelle l'artiste dépeint l'injustice de la vie avec une
justesse éblouissante en avouant ses propres faiblesses, baissant sa garde le temps d'une confession magnétique. Perfectionniste, Natalia Kills a veillé à plaire à tout le monde en variant les plaisirs. De la ballade réussie sur la solitude (Marlboro Lights) à la pop sexy et envoûtante (Stop Me) en passant par la provocation électrique (Controversy, Rabbit Hole) et la chanson d'amour orageux (Boys' Don't Cry, Outta Time, Watching You), le disque se veut éclectique à souhait. Vient enfin "Trouble", titre éponyme de la galette qui s'avère être l'hymne de la fille à problèmes et qui clôt l'album de la meilleure des façons. À seulement 27 ans et sans vraiment en avoir conscience, Natalia Kills est en train de marquer l'histoire de la musique en y inscrivant une œuvre complexe et étoffée qui se démarque par un univers propre et une esthétique bien choisie. L'artiste, qui faisait déjà allusion à son adolescence dans son premier album, se livre ici à un récit plus exposé en expérimentant au passage une nouvelle manière d'écrire mais aussi de chanter son passé tumultueux avec des textes criants de vérité et touchants d'intimité. Après tout, on ne choisit pas de s'appeler Natalia "Kills" sans être capable d'une écriture assassine. Véritable journal intime thérapeutique, Trouble est un album personnel à la hauteur de ce qu'il promettait d'être : merveilleusement troublant ! 154
CHRONIQUES CD
PAR DINE DELCROIX
DIANA VICKERS : MUSIC TO MAKE THE BOYS CRY (15 Septembre 2013) Souvenez-vous ! En 2008, Diana Vickers participait à l’édition britannique de l’émission «X Factor» dont elle a fini quatrième. En 2010, le public découvrait alors la pop sophistiquée de son premier album, Songs From The Tainted Cherry Tree dont est extrait le tube The Boy Who Murdered Love. Après avoir rencontré quelques ralentissements avec son management, la demoiselle à la voix suave est de retour trois années plus tard avec Music To Make The Boys Cry Porté par le single Cinderella, ce deuxième album comprend des productios de David Gamson, Simen Eriksrud et Ant Whiting et devrait enfin conduire la chanteuse à l’engouement médiatique qu’elle mérite.
MADONNA : MDNA WORLD TOUR (9 Septembre 2013) Pour la première fois de sa carrière, Madonna propose l’intégralité d’un concert en support audio. Soutenant son album MDNA paru en Mars 2012, le MDNA World Tour est la neuvième tournée de la reine de la pop. Elle s’est étalée sur 88 dates acclamées par la critique grâce à une setlist taillée sur mesure, des costumes époustouflants, des orchestrations ingénieuse et une mise en scène extraordinaire. De Vogue à Hung Up en passant par Express Yourself, Justify My Love et Papa Don’t Preach, les plus grands tubes de la madone sont réunis sur le double album live de cette tournée qui a reçu le Billboard Award du meilleur spectacle musical de l’année 2012. À noter que le concert existe également en DVD, en Blu-ray et en édition ‘deluxe’ DVD + 2 CD. 156
MGMT : MGMT (16 Septembre 2013) Album éponyme pour le troisième essai des new-yorkais de MGMT. Il faudra plus d’une écoute pour apprécier cette nouvelle pièce discographique qui ne reprend ni le rock psychédélique de Oracular Specracular (2007) ni la pop rafraîchissante de Congratulations (2010). En effet, les références de ces nouvelles chansons semblent plutôt électroniques. Produit par David Fridmann qui avait déjà co-porduit et mixé les deux précédents albums, MGMT a été enregistré dans un chalet près des chutes du Niagara et ouvre une dimension novatrice dans la carrière du duo. Il en résulte 10 titres variés et efficaces que le public français aura le plaisir de découvrir sur la scène mythique de l’Olympia le 8 Octobre 2013.
GOLDFRAPP : TALES OF US (9 Septembre 2013) Après cinq albums studio et un best of, les Goldfrapp sont de retour avec un nouvel opus. Par habitude d’alternance entre albums pop et albums atmosphériques, le successeur de Head First se devait d’être calme, planant et vaporeux. Enregistré entre Avril 2011 et Mai 2013, Tales Of Us renferme 10 pistes electro trip-hop parfaitement produites par Will Gregory et emmenées par la voix inimitable d’Alison Goldfrapp. Le duo anglais a décidé de revenir à un minimalisme de composition proche de celui qui était proposé par l’album culte Felt Mountain sorti en 2000. Les texte, étranges, semblent être la priorité de ce disque dont toutes les chansons portent un prénom en guise de titre. Les deux acolytes donneront un concert parisien au Trianon le 25 Octobre prochain.
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RETROUVEZ THEBLINDMAGAZINE LE MOIS PROCHAIN Numéro #6 SORTIE LE 5 OCTOBRE Bouclage 1er OCTOBRE CONTACT & PUB : theblindmagazine@ gmail.com