La Ville Ascendante (Faire Bibliothèque)

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Théo VIVIEN

LA VILLE ASCENDANTE

par Théo VIVIEN

sous la direction de François DEFRAIN

LA VILLE ASCENDANTE FAIRE BIBLIOTHÈQUE

ENSAN (École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes)


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par Théo VIVIEN

sous la direction de François DEFRAIN

LA VILLE ASCENDANTE FAIRE BIBLIOTHÈQUE

ENSAN (École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes) 3


SOMMAIRE Introduction 9 Diagnostic de la médiathèque Jacques DEMY 9 La bibliothèque est-elle morte ? 10 Une «ville dans la ville» 12

SON ANCRAGE

UNE PLACE FORTE À L’ÉCHELLE DU TISSU URBAIN

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Petite Hollande, grands enjeux Le rapport à la Loire La continuité piétonne depuis le Château des Ducs de Bretagne

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«Prendre place», se faire une place dans la ville Deux objets urbains en tension Réaffirmation des éléments structurants

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SA SUBSTANCE

UN ÉQUIPEMENT-VILLE ?

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Une offre en pleine mutation Un accès à la culture pour tous Un lieu de médiation

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Proposer un laboratoire, «faire bibliothèque» Offre de (nouveaux) services Réflexion par prolongation Rééquilibrage des fonctions Développement des contenus

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SON EXPRESSION DE LA RUE À L’ÉDIFICE

Continuum ouvert et entité fermée Le concept de «ville dans la ville» «L’étagère géante», une entité ancrée dans le site Une promenade ascensionnelle, de la Loire à la «seconde berge» Entre dissociation et unité

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Conclusion 52

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Médiagraphie 54 Iconographie 56 4


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Ce mémoire retrace la démarche personnelle menée lors de mon PFE (Projet de Fin d’Études) de septembre 2015 à février 2016, au sein de l’option Culture Architecturale et Constructive menée par François DEFRAIN. Le sujet consistait à relocaliser la médiathèque municipale Jacques DEMY, anciennement située au 24, quai de la Fosse à Nantes sur le site limitrophe de la Petite Hollande. Pour traiter ce thème, le semestre s’est divisé en deux temps principaux : un premier travail de groupe, permettant d’effectuer l’analyse du site et de mener une réflexion sur la programmation, puis un second permettant de développer un projet architectural individuel.

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INTRODUCTION Diagnostic de la médiathèque Jacques DEMY

L

e constat initial commun est celui d’une relative obsolescence de la médiathèque municipale Jacques DEMY. Construite par les architectes Paul FERRE, Jean-François SALMON, Jean-Louis BENOIST-GIRONNIERE, Jacques DAVID et Michel BUREAU, elle est inaugurée en 1985 à la place de l’Hôtel des Douanes (détruit par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale). Son utilisation se révèle de plus en plus difficile : configuration difficilement adaptable et trop rigide par rapport aux besoins actuels, manque d’espace (malgré le fait que sa surface représente 9 600 m², au sein d’un bâtiment de 13 300 m²)... Les possibilités de réhabilitation paraissant difficiles et coûteuses, l’on propose de s’orienter sur la réalisation d’un nouvel équipement, libérant ainsi l’emplacement actuel de la médiathèque pour des espaces de bureaux et de services. C’est déjà actuellement le cas dans une partie du bâtiment, qui accueille entre autres les locaux temporaires de la société des amis du musée des Beaux-Arts de Nantes, l’agence culturelle bretonne de la Loire-Atlantique, le centre d’études verniennes, une salle d’exposition, un service d’emprunt pour les collectivités, ou encore une garderie multi-accueil municipale. A noter que l’édifice dispose également d’un parking souterrain de 447 places. On profite alors de l’opportunité offerte par le site adjacent de la Petite Hollande pour relocaliser la médiathèque. En effet, ce lieu apparaît comme opportun d’une part de par sa taille importante, mais aussi grâce à sa situation exceptionnelle, au coeur du centre-ville de Nantes. L’on peut également noter que Nantes Métropole a récemment amorcé une réflexion sur le devenir du site. C’est donc un sujet d’actualité, et l’occasion d’initier des propositions.

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La bibliothèque est-elle morte ? À l’heure de l’avènement du numérique, de la dématérialisation et de la multiplication des supports, la disparition progressive du livre papier semble s’annoncer de plus en plus concrètement dans les bibliothèques (du grec ancien biblio, «livre», et thêkê, «place», on utilisera ce terme tout au long de ce mémoire dans son acception la plus globale et contemporaine, qui prend en compte la diversité des supports également proposés par les médiathèques). Comme Pierre BEDIER, on pourrait légitimement se demander si la réalisation d’un tel équipement reste encore pertinente : «A quoi sert une bibliothèque quand l’information est partout ? Quel sens cela a-t-il de continuer à financer à l’heure de la dématérialisation du son, de l’image et même des livres que l’on peut aujourd’hui télécharger ?»1 Construire une bibliothèque en 2016 a-t-il encore un sens ? Il faut donc redéfinir le rôle des bibliothèques dans notre société actuelle. Selon Gilles RETTEL, elles ont longtemps été des lieux «concentrateurs» : «Des lieux où sont réunies, classées, empilées, stockées un très grand nombre d’oeuvres de l’esprit dans un volume restreint, d’où la concentration et l’aspect intimidant.»2 Mais désormais, la donne est différente, les bibliothèques perdent peu à peu «le monopole de l’accès des oeuvres de l’esprit dans le service public»3, et leur mission de conservation de contenus est moins importante, dans un monde où l’information est de plus en plus éclatée, diffuse. Dans ce contexte de bouleversements importants et de perte de repères, l’avenir des bibliothèques de lecture publique n’est-il pas compromis ? Alors que depuis les années 1980, la tendance était à la construction en masse, ne seraient-elles pas maintenant à l’inverse amenée à disparaître ? Si l’on n’arrive pas à évoluer, si l’on reste conservateurs et attachés à cet ancien système, c’est bien possible...

1. Pierre BEDIER, «Nous allons bâtir des numéricothèques», dans Le Parisien, 15 septembre 2008. 2. Gilles RETTEL, «Le problème des bibliothèques», dans BBF n°6, 2010, page 54. 3. Gilles RETTEL, ibid.

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Ce serait pourtant oublier une autre fonction primordiale des bibliothèques, leur rôle social : celui du combat contre l’analphabétisme, ou encore de la défense de l’égalité d’accès à la culture et à la connaissance, aujourd’hui entre autres par la lutte contre le «fossé numérique qui se creuse»4 entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas d’abonnement internet. Plus que jamais, elles sont vouées à conforter leur fonction d’espace de sociabilité (c’est entre autres l’expression, déjà malheureusement trop usitée, de «troisième lieu» théorisée par Mathilde SERVET : un lieu qui ne soit ni un espace de domestique, ni de travail). Mais c’est aussi «le ‘‘paradoxe’’ d’internet : s’il nous connecte aux autres, il nous coupe d’une sociabilité physique»5, nécessaire à l’Homme, qui est avant tout un animal social. C’est là que la bibliothèque a pleinement son rôle à jouer, et c’est donc en ce sens que la nécessité d’un établissement physique permettant la réunion des individus en quête de savoir s’avère être primordiale. Il s’agit donc d’un lieu central et ouvert sur la ville, qui se caractérise notamment par son caractère public. En cela, on peut la considérer comme une véritable extension, un prolongement de la ville. En effet, comme dans une cité, il peut aussi s’agir d’un espace ou se jouent les rencontres, les échanges, les débats, et où s’exprime la démocratie, car «la démocratie et la bibliothèque sont philosophiquement et politiquement inséparables»6.

4. Pascale KREMER, «Ma médiathèque mute», dans Le Monde, 21 janvier 2012. 5. Amandine WALLON, Amandine PLUCHET, Colette GRAVIER, Madeleine GEROUDET, Albane LEJEUNE, «Au loin s’en vont les bibliothèques» dans BBF n°3, 2012, page 6. 6. Robert DAMIEN, Le conseiller du Prince de Machiavel à nos jours : genèse d’une matrice démocratique, Éditions Presses Universitaires de France, 2003, page 118. FAIRE BIBLIOTHÈQUE • LA VILLE ASCENDANTE

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1. Projet LabCity de OMA pour l’École Centrale (Quartier JOLIOT-CURIE, Saclay).

Une «ville dans la ville» Le fait de considérer cet équipement comme un «morceau de ville» semble alors s’imposer, et c’est l’idée et l’envie de recréer les conditions d’une urbanité au coeur même du projet qui me guidera tout au long de mon travail, pour devenir le fil rouge de ce mémoire. Nous déroulerons alors ce dernier selon 3 points qui caractérisent cette ville intérieure, cette «ville dans la ville» : nous commencerons par analyser la façon dont s’opère «son ancrage» dans la métropole nantaise et son rapport au site, puis nous détaillerons ce qui fait «sa substance» et son contenu, à travers son programme. Enfin, nous terminerons par «son expression» et la façon dont elle se traduit spatialement, sa résolution architecturale, entre autres inspirée de projets ayant également traité ce thème, comme le LabCity d’OMA (voir photographie ci-dessus). On le voit, nous sommes donc dans une période mouvementée et passionnante pour les bibliothèques, qui doivent se remettre en question et réinventer de nouveaux modèles. Loin d’être morte, la bibliothèque est donc un sujet porteur de grands potentiels et de nouvelles opportunités : «Les nouvelles conditions imposées par la numérisation et par le réseau internet pourraient donc être une chance pour les bibliothèques.»1

1. Gilles RETTEL, ibid.

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PARTIE 1

SON ANCRAGE

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UNE PLACE FORTE À L’ÉCHELLE DU TISSUS URBAIN

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Vue aĂŠrienne de la Petite Hollande.

1. Le parking de la Petite Hollande.

3. Un match de foot France-Italie.

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2. Le marchĂŠ hebdomadaire de la Petite Hollande.

4. Spectacle de la compagnie Royal Deluxe.


Dans cette première partie, il s’agit de replacer le projet dans son contexte, et d’expliquer la façon dont il va s’ancrer dans le maillage urbain de la ville de Nantes...

PETITE HOLLANDE, GRANDS ENJEUX Situé en plein coeur de Nantes, métropole de plus de 600 000 habitants, la petite Hollande semble donc, on l’a vu, un lieu approprié à la construction d’une grande bibliothèque municipale, tête de réseau des 7 autres bibliothèques de quartier, qui devra s’affirmer dans le paysage urbain et agir comme un véritable élément structurant, un point fort de convergence dans la ville. En effet, sa superficie de 8 hectares, unique à l’échelle de la ville, correspond à elle seule à la quasi-totalité des surfaces additionnées des autres places publiques de Nantes, ce qui constitue un potentiel considérable. Mais le site, qui jouxte la ligne de tramway 1 au Nord (avec l’arrêt Médiathèque) et est bordé par deux mails d’arbres (un au Nord et un au Sud), est aujourd’hui principalement utilisé comme un vaste parking payant d’environ 710 places (agrémenté par les parking Gloriette qui totalisent 272 places). Il n’est que ponctuellement perturbé par d’autres usages : tous les samedis matins, le marché de la Petite Hollande (plus grand marché de Nantes avec ses 300 exposants) prend place sur toute sa partie Est. Plus occasionnellement, il accueille des rassemblements et diverses manifestations, type spectacles de rue (comme ceux de la célèbre compagnie Royal Deluxe), concerts, diffusion de matchs de foot sur écran géant... L’enjeu est donc de tenter d’exploiter au mieux cet immense parking, tout en sachant conserver et respecter au maximum les usages existants.

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1. L’avancée des comblements en 1940.

Le rapport à la Loire Si une telle surface non bâtie existe aujourd’hui à Nantes, cela s’explique par le fait qu’il s’agisse du résultat du comblement d’un bras de la Loire. En effet, la ville a longtemps entretenu un rapport privilégié avec son fleuve, et le site tire d’ailleurs son nom du fait qu’il s’agissait du lieu où les négociants hollandais débarquaient leur fromage, à l’époque où Nantes était une grande plate-forme de commerce fluvial : «C’est là que, dans la deuxième moitié du XVIIème siècle surtout, se réunissent les marchands hollandais de la place de Nantes pour régler leurs affaires, plutôt qu’à la Bourse tenue par ces papistes de Français et d’Espagnols.»1 On trouve alors une grande diversité dans la typologie des quais de débarquements, qui vont chercher l’eau et favorisent la relation entre l’Homme et la Loire. Mais à partir du XIXème siècle avec la Révolution Industrielle, d’autres moyens de transports apparaissent (ferroviaires, aériens...), et le commerce fluvial est de moins en moins plébiscité. Les comblements de la Loire débutent, permettant de gagner du terrain sur l’eau et d’acquérir du foncier, et créant par la même occasion une distance progressive entre l’Homme et l’eau à Nantes. C’est entre 1928 et 1940 que s’effectuent les comblements autour de l’île Feydeau, laissant vierge l’emprise du terrain de la Petite Hollande (voir photographie ci-dessus). En 1955, suite aux bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, la SNCF creuse une ligne de chemin de fer souterraine qui traverse le site du Sud-Est au Nord-Ouest, et ce dernier deviendra dès lors le parking que l’on connaît aujourd’hui. 1. Jean-Claude MURGALE, «Dictionnaire du Patrimoine : Lettre H comme Hollandais» , dans Place Publique n°17, septembre 2009, 56 pages.

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2. Vue des quais à Lyon.

On le voit donc, les nantais semblent avoir peu à peu tourné le dos à la Loire au fil des années. Autre point qui va dans ce sens, c’est l’aspect sauvage de ce fleuve. S’il s’agit de l’un des derniers en France, et que cela constitue une véritable richesse (entre autres grâce la variété de la faune et de la flore qu’il abrite), l’absence d’aménagements semblerait également participer à cette prise de distance vis-à-vis de l’eau. Face à ce constat, quelle posture adopter ? Faut-il continuer d’ignorer la Loire, ou au contraire faire un pas vers elle, tenter renouer avec elle ? Si l’eau ne représente plus un besoin primaire (le commerce) comme cela a pu l’être par le passé, et qu’elle semble aujourd’hui davantage liée à des considérations de contemplation, de bien-être ou de loisir, sa présence reste un atout indéniable pour la qualité de vie des habitants dans la ville. Heureusement, ces questions semblent aujourd’hui revenir sur la table, et l’on observe déjà un relatif retour vers l’eau. En témoignent les efforts fournis par la ville de Lyon, considérée comme parmi les plus «marqué[es] par la présence de l’eau»2, qui a conservé son système de quais anciens et qui travaille au réaménagement de ses rives depuis les années 1980-1990 (avec le «Plan Bleu»). A Nantes, on peut citer dans ce sens les aménagements piétons réalisés tout autour de l’île de Nantes par Alexandre CHEMETOFF depuis 2001. On pourrait cependant s’étonner de l’absence de tels aménagements au Nord du bras de la Madeleine (c’est notamment le sujet du TPFE intitulé Réconcilier les nantais avec leur fleuve3), la rive qui nous concerne.

2. Jacques ROSSIAUD, Lyon (la rivière et le fleuve), Éditions Lyonnaises d’Art et d’Histoire, 2013, 151 pages. 3. Frédérique MOYON, Anne-Laure PESNEAU (sous la direction de Yves-Ghislain DESSY, Jean DULIEU), Réconcilier les nantais avec leur fleuve... Une promenade sur les bords de Loire, TPFE, ENSA Nantes, 1996, 231 pages. FAIRE BIBLIOTHÈQUE • LA VILLE ASCENDANTE

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1. Vue aérienne de la place de la Petite Hollande.

La continuité piétonne depuis le Château des Ducs de Bretagne De par son Histoire, fortement liée à la Loire on l’aura compris, l’aménagement urbain de la Petite Hollande n’a jamais véritablement été pensé comme tel, à long terme. Il s’agit plutôt d’un espace résiduel, coincé entre les flux routiers, et dont les usages se sont improvisés tant bien que mal, au fur et à mesure du temps. Ce relatif abandon semble générer une fracture dans la ville. En effet, il sépare le centre ville historique de l’île de Nantes : le traverser au milieu des voitures n’est pas aisé, et seul un timide passage permet de faire la liaison pour atteindre la passerelle Victor SCHOELCHER, devant le Palais de Justice (voir photographie ci-contre). On remarque donc qu’à l’échelle urbaine, le site constitue le véritable chaînon manquant de la continuité piétonne amorcée depuis le Château des Ducs de Bretagne, pour aboutir jusqu’à l’île et au jardin des Machines. Cet axe se déploie le long de la Ligne 1 de tramway, de part et d’autre de laquelle on retrouve des espaces publics comme Bouffay, Commerce, la place de la Bourse, ou le square Jean-Baptiste DAVIAIS (voir schéma page suivante)...

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2. La passerelle Victor SCHOELCHER de Barto & Barto qui donne sur le Palais de Justice dessiné par Jean NOUVEL et construit en 2000.

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Le Cinématographie Place du Bouffay

1. Plan de situation par rapport au contexte urbain.

Château des Ducs de Bretagne

Place du Commerce

Place de la Bourse

Square Elisa Mercoeur

Cinéma Katorza

Médiathèque Jacques Demy

Halle de la Madeleine

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Place / Marché

Square J.B. Daviais Contre commercial

Mémorial de l’abolition de l’esclavage

Bibliothèque

La Loire Bâtiment Végétation

Palais de justice ENSAN

Place Tramway

Machines de l’île

Chemin structurant Equipement

Stereolux

«PRENDRE PLACE», SE FAIRE UNE PLACE DANS LA VILLE Deux objets urbains en tension Partant de ce constat de rupture, on choisit de réintégrer le site dans sa continuité urbaine, et de transformer ce parking en une véritable place minérale, qui puisse prendre toute sa dimension et conserver sa grande superficie, permettant ainsi de continuer à recevoir les usages développés au cours du temps, à savoir le marché hebdomadaire de la Petite Hollande, ainsi que les grands évènements évoqués précédemment. Pour donner vie à ce lieu et assurer un usage constant hors de ces manifestations ponctuelles ou exceptionnelles, on propose d’y implanter deux équipements qui vont tenir cette place : la bibliothèque1, que l’on positionne en proue de l’ilôt (profitant de la vue sur la Loire ainsi que d’une lisibilité urbaine propice au programme) et un espace commercial et culturel à l’extrémité Est, connecté au marché hebdomadaire dont il accueillera une partie en RDC. Leur positionnement favorise les échanges d’un côté à l’autre de la place, cette dernière prenant ainsi toute sa dimension grâce aux deux façades qui assoient son statut et agissent comme un fond de scène. Littéralement, la Petite Hollande «prend sa place».

1. A noter que les différentes représentations graphiques (plans, coupes, axonométries) de la bibliothèque à ce stade d’avancement correspondaient à une emprise globale du bâtiment, et non à une surface bâtie construite.

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2. Axonométrie de la proposition urbaine.

La bibliothèque va donc s’imposer comme un objet urbain fort, qui agira en tension avec le bâtiment qui lui fera face (le programme commercial et culturel), le tout encadrant une place urbaine unique. De plus, le rapport avec le Palais de Justice, en face, créera un triptyque de grands équipements lisibles à l’échelle de la ville (voir schéma ci-dessus). Réaffirmation des éléments structurants Les composants remarquables du site sont quant à eux mis en valeur, comme le cheminement piéton reliant la passerelle Victor SCHOELCHER à l’arrêt de tramway Médiathèque, ou encore le square Jean-Baptiste DAVIAIS (qui prend la place de l’ancien marché couvert de la Petite Hollande, construit en 1867). Certains axes existants, tels le quai Turenne (qui n’est pas sans rappeler le passé insulaire de Feydeau) sont prolongés, les flux routiers sont simplifiés, et le parking Gloriette est reconfiguré (voir axonométrie ci-dessus).

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Pour répondre aux besoins de stationnements, on profite de la construction de l’ensemble commercial pour réaliser un parking souterrain (sur 3 niveaux) dont une partie (2 niveaux) absorbe la surface de l’ancien parking de la Petite Hollande, les autres stationnements étant destinés aux commerces. 36,2

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PARTIE 2

SA SUBSTANCE UN ÉQUIPEMENT-VILLE ?

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1. La façade de la médiathèque Jacques DEMY, depuis l’arrêt de tramway Médiathèque.

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Maintenant que l’intégration de cette «ville dans la ville» est bien définie, nous allons tenter de définir son contenu, sa substance, réfléchir à sa programmation...

UNE OFFRE EN PLEINE MUTATION Un accès à la culture pour tous On l’a déjà souligné en introduction, les bibliothèques connaissent une phase de mutation comme elles n’en avaient jamais connu auparavant, ce qui nous amène à complètement repenser leur structure. Le besoin de nouveaux locaux pour la médiathèque Jacques DEMY est donc une formidable occasion pour s’attacher à cette problématique. Pour cela, il paraît important d’essayer de comprendre de manière globale le changement de paradigme auquel notre société semble être confrontée. Comme l’explique l’essayiste américain Jérémy RIFKIN, on observe les prémices d’un mouvement où «La notion d’accès se substitue à la notion de propriété»1. En effet, face à l’économie capitaliste et matérialiste à l’excès qui régit la plupart de nos sociétés, une économie plus collaborative et dématérialisée se dessine. Elle est notamment permise par le numérique, qui peut faciliter la mise en relation des individus les uns avec les autres. Ainsi, le besoin de propriété individuelle n’est plus aussi important, car il suffit d’avoir accès : il n’est plus forcément nécessaire de posséder sa propre voiture quand on peut faire du covoiturage, par exemple. Et l’on pourrait continuer en déclinant la liste des nombreuses initiatives de prêt d’objets entre particuliers qui fleurissent partout sur la toile, pour ne citer qu’eux. En cela, les bibliothèques de lecture publique étaient parmi les précurseurs et avaient montré la voie depuis bien longtemps en proposant un accès à la culture (l’enrichissement de l’esprit) par l’intermédiaire du livre, sans nécessairement avoir besoin de posséder ce dernier. Un lieu de médiation Mais rendre accessible n’est pas suffisant, car l’accès aux oeuvres n’est pas la culture, et l’usager a plus que jamais besoin d’être guidé dans cette masse gigantesque d’informations que nous offre l’ère du numérique. Cela a toujours été le rôle du bibliothécaire, qui doit savoir «guider les lecteurs vers le savoir désiré parmi l’immensité des connaissances et des supports qui les recèlent»2. Avec le numérique, la prise en charge de la fonction de regroupement et de conservation des documents nécessitant désormais moins de moyens, c’est la mission de médiation et le rôle d’intermédiaire entre les contenus et les usagers qui est amenée à prendre de l’importance : «Accompagner l’usager dans son accès aux oeuvres ? C’est pour les bibliothèques l’enjeu de la médiation.»3 1. Jérémy RIFKIN, L’âge de l’accès : la nouvelle culture du capitalisme, Éditions La Découverte, 2005, 267 pages. 2. Lluís ANGLADE I DE FERRER, «Le futur des bibliothèques se décide aujourd’hui», dans BBF n°6, 2011, page 65. 3. Gilles RETTEL, «Le problème des bibliothèques», BBF n°6, 2010, page 57. FAIRE BIBLIOTHÈQUE • LA VILLE ASCENDANTE

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PROPOSER UN LABORATOIRE, «FAIRE BIBLIOTHÈQUE» Offre de (nouveaux) services La bibliothèque est donc (et a toujours été) un lieu de services avant tout, qui permet de donner à tous un accès équitable à la culture et à la connaissance. Si elle a longtemps assuré cette mission à travers l’objet «livre», qu’elle prêtait, elle a ensuite évolué en «médiathèque» dans les années 1980 en proposant d’autres médias (son, vidéo...) et d’autres supports (CD, DVD, ordinateurs, tablettes...). Cette autre dénomination, qui traduit l’évolution des types de contenus proposés, intègre également la notion de médiation évoquée précédemment (car media est le pluriel de medium, intermédiaire en latin). A noter que si les changements paraissent énormes dans la forme (au niveau des supports), sur le fond, le rôle fondamental des bibliothèques reste, lui, quasiment similaire : «Les missions, les services rendus par les bibliothèques restent les mêmes : sélectionner, permettre l’accès, informer, diffuser, préserver. Ce qui change, ce sont les supports.»1 Mais les supports physiques disparaissant, et libérant de l’espace, ne pourraiton pas alors imaginer qu’elle en profite pour dispenser d’autres services, complémentaires ? De tels exemples commencent à voir le jour, comme le prêt de paniers ou encore de lunettes pour lire à la bibliothèque d’Anzin, dans le Nord-Pas de Calais, conçue par l’architecte Dominique COULON. L’écrivain Yann MOIX, qui décrit bien l’évolution du rôle des bibliothèques, se demande toutefois, de manière ironique : «Les bibliothèques sont mortes, et les médiathèques sont devenues aujourd’hui des lieux où l’on prête, non plus des livres, mais des liseuses. C’est-à-dire des machines, de la technologie. On prête une machine qui permet de lire 200 000 livres. Pourquoi ne prêterait-on pas des motos, des machines à laver ?»2 Cela pose la question suivante : où se situe la limite ? Comment bien définir les services à proposer afin qu’ils restent les plus pertinents possibles, et que les bibliothèques gardent ce qui fait leur spécificité, sans devenir des lieux fourretout et uniformisés.

1. Michael KELLER, «L’avenir des livres, des bibliothèques de recherche et de l’édition intellectuelle», dans BBF n°6, 2011, page 26. 2. Yann MOIX, «Vie et mort des bibliothèques», dans La Règle du Jeu, 24 janvier 2012.

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LA VILLE ASCENDANTE • FAIRE BIBLIOTHÈQUE


Réflexion par prolongation Pour ce faire, plutôt que de tenter des expériences de confrontation avec d’autres services (comme l’illustre le schéma ci-dessous), on choisit d’adopter une démarche qui privilégie la prolongation et l’approfondissement des usages préexistants, en allant puiser dans les attributs et dans les caractéristiques intrinsèques de l’équipement :

+ ...

= ?

1. Schéma illustrant la démarche de réflexion.

Il faut alors relever les principales composantes qui définissent les différents destinations possibles de la bibliothèque : la consultation d’abord, la production ensuite, mais aussi la diffusion de culture et de connaissances. La consultation, c’est l’action évidente et basique de lire un document (qu’il soit visuel, sonore...), de le parcourir et d’assimiler des données (c’est une transmission indirecte, par l’intermédiaire d’un support quelconque). Bien qu’elle soit moins visible au premier abord, la production est aussi bien présente dans une bibliothèque : c’est ce qu’y font le plus souvent les étudiants. En travaillant, ils peuvent produire une pensée, voire même un objet (dissertation, mémoire...) à partir des informations qu’ils ont acquises. On trouve enfin la diffusion, qui est elle aussi bien présente, et tend à être de plus en plus courante dans les bibliothèques : il s’agit d’une propagation, d’une transmission directe (d’Hommes à Hommes) à travers des évènements comme des conférences, des rencontres avec des auteurs, ou encore des spectacles... Ces notions agissent en véritable complémentarité les unes des autres, et forment une chaîne fermée qui s’auto-alimente, celle de la culture et de la connaissance : la production est nourrie par la consultation, elle alimente et enrichit elle-même les fonds de consultation, la diffusion étant à l’intermédiaire entre les deux, plus informelle, un moyen de transmettre, d’émettre en faisant connaître une production à un public, qui reçoit et donc consulte directement. On peut même dans ce cadre produire de nouvelles réflexions grâce à l’échange, au débat.

FAIRE BIBLIOTHÈQUE • LA VILLE ASCENDANTE

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L’intérieur de la médiathèque Jacques DEMY.

Rééquilibrage des fonctions En termes de consommation de superficie, la situation actuelle est globalement la suivante : l’utilisation principale reste dédiée à la consultation, alors que la production représente une proportion beaucoup moins importante, tout comme la partie concernant la diffusion. Partant du constat précédemment énoncé que cette emprise spatiale de la consultation tend progressivement à diminuer, on décide donc d’agir en modifiant cet équilibre, pour revaloriser le versant production (voir schéma cidessous). On crée ainsi une sorte de laboratoire destiné au public au sein même de la bibliothèque : CONSULTATION CONSULTATION

PRODUCTION PRODUCTION

DIFFUSION 1. Schéma de rééquilibrage.

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LA VILLE ASCENDANTE • FAIRE BIBLIOTHÈQUE

DIFFUSION


On s’inspire pour cela du système universitaire (uniquement réservé à un public restreint d’étudiants) où les bibliothèques et les laboratoires de recherche sont souvent liés entre eux, facilitant les échanges mutuels entre consultation et production. Dans cette optique, pourquoi alors ne pas étendre le principe en imaginant mettre à disposition des espaces ou proposer des services utilisant un matériel spécifique, que le tout-public n’aurait pas forcément les moyens de se procurer (par manque d’argent, d’espace...) : studios d’enregistrement, plateaux vidéos, prêt de matériel, salles de répétition (voir le détail plus précis du contenu du laboratoire page suivante)... En effet, avec le numérique, la possibilité d’acquérir des compétences pointues et d’approfondir des sujets dans quasiment n’importe quel domaine s’offre à tout un chacun. Ainsi, toute personne équipée de son ordinateur et passionnée par un thème peut aujourd’hui l’approfondir, apprendre de manière autodidacte et devenir un spécialiste à son échelle. Ce laboratoire serait ainsi le moyen de leur donner une place plus conséquente et une fenêtre d’expression unique. Ainsi, quiconque aurait la possibilité de fabriquer ses propres contenus, de manière individuelle ou collective, de «faire bibliothèque», pour ensuite éventuellement contribuer à alimenter les espaces de consultation (sous réserve de contrôle). Cependant, dans le but de cibler et de définir plus précisément les services, on décide de rester dans le cadre d’une production de culture et de savoirs à travers les différents médias existants (l’écrit, le son, l’image et la vidéo), le tout orienté sur les technologies numériques, qui prennent une place croissante dans notre environnement. Enfin, l’intérêt de réunir différents domaines en un même lieu interdisciplinaire est également de favoriser le mélange des arts, des idées, et de créer des passerelles permettant d’aboutir à des résultats tout aussi inattendus qu’originaux ou novateurs. L’idée est donc que ce laboratoire soit à la fois ouvert à tous, public, et généraliste, comme se doit de l’être toute bibliothèque. De plus, son ambition serait de tisser des liens avec des équipements connexes et plus spécialisés à Nantes (La Fabrique, ou encore le cinéma Le Quatorza...). Développement des contenus Ces services, qui correspondent aux différents médias et moyens de communication (écrits, image/vidéo, son) proposés par la bibliothèque, suivent donc le principe de rééquilibrage préalablement exposé (voir schéma page suivante), et totaliseront au final une surface d’environ 13 000 m²...

FAIRE BIBLIOTHÈQUE • LA VILLE ASCENDANTE

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Longue Durée

REC

REC

Moyenne

REC

CONTINUUM

Courte

REC

i

Services automatisés

DIFFUSION CONSULTATION :

Nom : Magasins Superficie : 3000 m² Équipements : Étagères, serveurs... Horaires d’ouverture : 11H - 19H

RAYONNAGE : 1 800 M² Nom : Rayonnage jeunesse Superficie : 300 m² Équipements : Étagères, serveurs, bornes et assises. Horaires d’ouverture : 15H - 19H

Nom : Rayonnage divertissement Superficie : 800 m² Équipements : Étagères, serveurs, bornes et assises. Horaires d’ouverture : 11H - 19H

Nom : Rayonnage études Superficie : 700 m² Équipements : Étagères, serveurs, bornes et assises. Horaires d’ouverture : 11H - 19H

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Services Degrés de spécialisés contact humain

Services d’accompagnement

CONSULTATION ARCHIVAGE : 3 000 M²

REC

LA VILLE ASCENDANTE • FAIRE BIBLIOTHÈQUE

Nom : Scène ouverte Superficie : 90 m² Équipements : Gradins, chaises, poufs, pupitre, table.

Nom : Espace ludique Superficie : / Équipements : Assises diverses, fauteuils,

Horaires d’ouverture : 7H - 00H

poufs, chaises, jeux, écran de projection

Nom : Mur de sons Superficie : / Équipements : Port audio connecté aux espaces de productions et rediffusion de documentaires audio

Nom : Espace détente Superficie : / Équipements : Assises diverses, gradins,

canapés, fauteuils, poufs, cocons, bornes, écrans de projection

Nom : Espace travail Superficie : / Équipements : Tables, chaises, postes informatiques, casiers

Nom : Espace multi-usages Superficie : / Équipements : Assises diverses, canapés, fauteuils, poufs, chaises, gradins, postes informatiques, bornes, écrans de projection, casiers

Horaires d’ouverture : 7H - 00H

i

Nom : Accueil / Point information Superficie : 150 m² Équipements : Banque d’accueil, bornes, chaises, présentoirs. Nom : Café littéraire Superficie : 150 m² Équipements : Cuisine, espace de ventes, tables, chaises, poufs, canapés

Nom : Circulation Superficie : / Équipements : Bornes


1. Ci-contre, le schéma programmatique figure une synthèse du résultat auquel nous avons abouti suite au travail de recherche mené en groupe sur la programmation (il ne s’agit donc pas du programme final du bâtiment, qui, s’il n’a pas été modifié fondamentalement, a tout de même légèrement évolué entre temps). En fond, le «continuum» englobe tous les espaces de consultation et de lecture. Dans les cercles, les espaces de production sont classés selon deux axes : en abscisse, le degré d’automatisation du service proposé (du moins accompagné au plus accompagné) permettant d’évaluer le besoin en personnel, et en ordonnée le temps moyen passé par utilisateur dans chaque service (des durées les plus courtes aux durées les plus longues). Les logos à l’intérieur de ces cercles renseignent sur le nom des espaces, tandis que la densité de hachures correspond à leur niveau sonore (du moins bruyant au plus bruyant), et que le type de ligne de contour correspond à leur porosité (degré d’ouverture ou de sa fermeture).

PRODUCTION TRAVAIL : 725 M²

IMAGE : 145 M²

Nom : Salle de réunion (5) Superficie : 15 m² (75m²) Équipements : Tables, chaises, poste

Nom : Studio photo Superficie : 50 m² Équipements : Plateau modulable en 2 parties, appareils argentiques et numériques, projecteurs

Nom : Salle informatique (2) Superficie : 100 m² (200m²) Équipements : Tables, chaises, postes informatiques, serveurs Horaires d’ouverture : 7H - 00H

Nom : Chambre noire Superficie : 20 m² Équipements : Plans de travail secs, plans de travail humides, étagères, tiroirs, lampe de sécurité avec filtre

Nom : Salle de répétition (3) Superficie : 100 m² (300m²) Équipements : Casiers

Nom : Salle de post-production Superficie : 25 m² Équipements : Postes informatiques, imprimantes, vidéoprojecteur

informatique, vidéoprojecteur Horaires d’ouverture : 7H - 00H

Horaires d’ouverture : 9H - 19H

Horaires d’ouverture : 7H - 00H

Horaires d’ouverture : 7H - 00H

Horaires d’ouverture : 7H - 00H

Nom : Atelier décor Superficie : 150 m² Équipements : Outils, machines, tables,

Nom : Reprographie Superficie : 50 m² Équipements : Imprimantes/scanners/ photocopieuses A4/A3, traceur, relieuse, imprimantes 3D

chaises Horaires d’ouverture : 9H - 19H

Horaires d’ouverture : 9H - 19H

COMMUN : 160 M² Nom : Loge (4) Superficie : 15 m² (60m²) Équipements : Poste de maquillage, armoire, fer à repasser

Nom : Stockage / Prêt de matériel (3) Superficie : 20 m² (60m²) Équipement : Décors, matériel

d’enregistrement, de photographie et de vidéo Horaires d’ouverture : 9H - 19H

SON : 90 M² Nom : Studio radio Superficie : 15 m² Équipements : Micro, enceintes, tables, chaise REC

REC

Horaires d’ouverture : 9H - 19H

Horaires d’ouverture : 9H - 19H

VIDEO : 190 M² Nom : Plateau principal Superficie : 75 m² Équipements : Micros, enceintes, caméras REC

Nom : Plateau vert Superficie : 30 m² Équipements : Caméras, pieds de caméra,

Nom : Studio d’enregistrement Superficie : 20 m² Équipements : Micro, enceintes, tables, chaise Horaires d’ouverture : 9H - 19H

REC

Nom : Régie de mixage (2) Superficie : 15 m² (30m²) Équipements : Console de mixage, tables chaise, casque audio Horaires d’ouverture : 9H - 19H

Nom : Salle de post-production Superficie : 25 m² Équipements : Postes informatiques Horaires d’ouverture : 7H - 00H

sur rail, chaises, grille de lumières Horaires d’ouverture : 9H - 19H

micro, chaises, grille de lumières Horaires d’ouverture : 9H - 19H

Nom : Plateau talk Superficie : 20 m² Équipements : Tables, chaises, micro, REC

oreillettes, enceintes, grille de lumières Horaires d’ouverture : 9H - 19H

Nom : Studio réalité augmentée Superficie : 30 m² Équipements : Casque, capteurs, grille de lumières Horaires d’ouverture : 9H - 19H

Nom : Régie de mixage (3) Superficie : 15 m² (45m²) Équipement : Console de Nom : Consigne (2) Superficie : 20m² (40m²) Équipements : Casiers, vestiaires

mixage numérique, mélangeur vidéo, panneaux de commande, ... Horaires d’ouverture : 9H - 19H

Horaires d’ouverture : 7H - 00H

Nom : Salle de post-production (3) Superficie : 20 m² (60m²) Équipement : Postes informatiques Horaires d’ouverture : 7H - 00H

FAIRE BIBLIOTHÈQUE • LA VILLE ASCENDANTE

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PARTIE 3

SON EXPRESSION DE LA RUE À L’ÉDIFICE

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Dans cette dernière partie, nous développerons plus particulièrement la façon dont le projet architectural prend en compte les enjeux et répond aux différentes problématiques étudiées au préalable...

CONTINUUM OUVERT ET ENTITÉ FERMÉE Le concept de «ville dans la ville» On a vu que de par son importance, cette bibliothèque municipale agira comme une véritable extension de la ville, dans laquelle elle occupera une place prépondérante. D’autre part, suite aux réflexions précédemment menées, elle a besoin d’absorber un nouveau programme plutôt conséquent, qui nécessite une organisation spatiale claire. L’idée est donc de s’appuyer sur une analogie avec l’image de la ville pour mettre en cohérence le site par rapport au programme, et structurer le projet. La bibliothèque est pensée comme une ville, dans laquelle nous allons travailler une urbanité intérieure (voir schémas ci-contre, qui illustrent les premières recherches conceptuelles de groupe). Les superficies dédiées à la consultation, lieux de rencontres et d’échanges que l’on souhaite très ouverts, diffus et publics, sont assimilés à l’espace de la rue. On génère ainsi un parcours qui se déploie de manière ininterrompue dans la bibliothèque, que nous appellerons le «continuum» spatial (au sens d’un ensemble d’éléments tels que l’on peut passer de l’un à l’autre de façon continue), véritable extension de l’espace public. Les surfaces additionnelles de production, qui nécessitent des espaces et un matériel plus spécifiques (pour le son, la vidéo...), et par conséquent plus d’intimité et de cloisonnements, sont quant à elles identifiées à un bâtiment, à un édifice. On les retrouve donc dans des entités plus fermées, des sortes de «points durs». Pour répartir la totalité du programme, on fabrique une progression verticale qui hiérarchise les programmes en distinguant en bas ceux utilisés sur des temps courts (reprographie, prêt de matériel, ou encore espaces de consultation des périodiques, de l’actualité...), vers des temps plus longs au fur-et-à-mesure de la montée (salles de répétition, puis studios d’enregistrement, plateaux vidéos et espaces de consultation de détente, divertissement...). A ce stade, et avant d’arriver à une configuration finale, plusieurs essais (qui seront réinvestis par la suite) sont réalisés pour organiser la nature de la relation et du dialogue entre le «continuum» ouvert et les entités fermées : les entités qui transpercent le «continuum» sont séparées par pôles (écrits, image/vidéo, son...) à différents emplacements, ou bien regroupées dans un élément central unique...

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LA VILLE ASCENDANTE • FAIRE BIBLIOTHÈQUE


LE LABORATOIRE PUBLIC FAIRE BIBLIOTHEQUE

LONG

REC

REC

LE LABORATOIRE PUBLIC

COURT

FAIRE BIBLIOTHEQUE

i

Générique Spécifique

GENERIQUE vs SPECIFIQUE

LE LABORATOIRE PUBLIC FAIRE BIBLIOTHEQUE

LE LABORATOIRE PUBLIC FAIRE BIBLIOTHEQUE

Spécifique

Générique

REC

GENERIQUE vs SPECIFIQUE

1. Schémas conceptuels.

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1. Axonométrie globale éclatée.

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3. La tour de bureaux Euravenir par LAN Architecture à Lille.

4. La Tour des Arts par Forma 6 aux Herbiers.

«L’étagère géante», une entité ancrée dans le site Étant donné la volonté de positionner l’équipement à la proue Ouest du site, et au vu de la configuration du lieu, la piste consistant à séparer le programme additionnel de production (studios d’enregistrement, plateaux vidéo...) en plusieurs entités distinctes est abandonnée. L’on décide de les réunir en un unique «point dur» situé côté Nord, le long de la ligne de tramway. Outre l’avantage fonctionnel qui découle de la réunion de ces programmes, cela permet de donner un ancrage solide et une véritable direction au projet, tout en répondant au front bâti du quai de la Fosse. Nous y reviendrons par la suite dans le détail, l’épaisseur de la frontière de cette entité sera utilisée comme une «étagère géante»... A la pointe de cette entité, une tour, qui contient une galerie d’exposition et des salles de lecture, émerge du reste du bâtiment. Elle constitue un signal architectural fort qui affirme d’une part l’échelle du site et le début de la nouvelle séquence urbaine de la Place de la Petite Hollande, mais qui annonce aussi la présence de l’équipement (voir les autres exemples de tours ci-dessus). En effet, cela fait écho aux propos tenus précédemment, qui rappelaient l’importance d’une bibliothèque comme élément structurant dans la ville : «La bibliothèque érigée au coeur de la cité est donc à la fois service et symbole, et elle contribue au rayonnement et au prestige de la ville.»1 Comme l’exprime bien l’historien Roger CHARTIER, plus encore qu’un lieu remarquable, la bibliothèque agit comme un véritable phare dans la ville, qui se matérialise dans notre cas par cette tour : «Le lecteur navigateur risque fort de se perdre dans des archipels textuels sans phare ni havre. La bibliothèque peut être l’un et l’autre.»2 1. Amandine WALLON, Amandine PLUCHET, Colette GRAVIER, Madeleine GEROUDET, Albane LEJEUNE, «Au loin s’en vont les bibliothèques» dans BBF n°3, 2012, page 6. 2. Roger CHARTIER, Lecteurs et lecture à l’âge de la textualité électronique, colloque virtuel. FAIRE BIBLIOTHÈQUE • LA VILLE ASCENDANTE

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Une promenade ascensionnelle, de la Loire à la «seconde berge» Le «continuum» accueillant les surfaces de consultation est assuré par une grande rampe ascendante, ouverte, et dialoguant avec l’extérieur, l’objectif étant de travailler le rapport avec l’eau à travers une déambulation depuis la Loire jusqu’au toit. Cet espace, tourné vers le fleuve donc (en témoigne le porte-àfaux qui semble faire pencher le bâtiment vers lui), est conçu comme un espace générique très flexible et évolutif, pouvant être réaménagé à l’envie selon les besoins. Le parcours débute devant le bâtiment (à l’Est), par une «avant-place» dégagée sur la Loire. Cette dernière va chercher ce dernier en descendant vers elle au moyen d’un système de gradins permettant de s’en approcher au plus près. Il s’agit d’un premier pas, qui propose ainsi aux nantais de retrouver un rapport avec l’eau, en grande partie perdu depuis le début du siècle dernier, comme on l’a évoqué auparavant. Cette «avant-place» donne sur l’entrée de la bibliothèque, qui anime ainsi la nouvelle place la Petite Hollande. L’accès de l’équipement est marqué par un grand porte-à-faux, qui crée un appel incitant l’usager et le lecteur à entrer. Ensuite, l’espace de «continuum» se déploie et s’élève grâce à des points de montée prenant la forme de gradins de lecture, qui génèrent des espaces en double hauteur et desservent la totalité de l’équipement. Le but est donc de proposer un parcours vertical ponctué par des évènements, et rythmé par de grandes fenêtres offrant des vues sur la Loire (voir photographies ci-contre). Ces dernières s’ouvrent à la manière d’écailles en façade Sud, proposant une variété de points de vue. L’enroulement de cette rampe sur elle-même crée une richesse dans les rapports entre intérieur et extérieur. Effectivement, si elle fabrique un parcours permettant les vues sur l’extérieur, elle produit aussi un atrium central qui favorise l’éclairement et crée une intériorité, offrant des vis-à-vis entre les différents espaces grâce à un subtil jeu de décalages progressifs. L’atrium est recouvert par une grande verrière (voir l’exemple de la photographie ci-contre), dont une partie fait office de serre accessible en toiture. A noter également que la montée se caractérise par une évolution du rapport à l’espace et au temps au fur-et-à-mesure de l’ascension : en bas, la relation au site est très présente, et l’on est sur des temps courts. Plus on monte, plus la réalité du lieu devient abstraite, évanescente, et permet de prendre son temps, d’apprécier la lenteur. La balade verticale se termine enfin sur le toit par un grand jardin de lecture et de méditation (ainsi que la serre déjà évoquée) regroupant les espèces endémiques des bords de Loire (roseaux, joncs...). On recrée ainsi les conditions d’une «seconde berge», l’idée étant d’évoquer l’ambiance de la rive au sein même du bâtiment, comme si l’on réalisait un «couper-coller». On propose alors un rapport différent à la Loire, plus distancié et basé sur la contemplation. On aboutit ainsi à la définition d’une variété de relations avec le fleuve, entre rapprochement et éloignement, lien de proximité direct, sensitif par le toucher et l’odorat depuis le sol, et rapport plus distancié, contemplatif en montant jusqu’à la cinquième façade.

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LA VILLE ASCENDANTE • FAIRE BIBLIOTHÈQUE


1. Vue sur la Loire depuis la berge.

Vue sur la Loire depuis la pointe Ouest du site de la Petite Hollande.

FAIRE BIBLIOTHÈQUE • LA VILLE ASCENDANTE

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1. Détail de la façade.

Entre dissociation et unité Les deux éléments structurants du projet (l’entité fermée et le «continuum») se distinguent par leurs fonctions et leurs volumétries, mais cherchent à se lire comme un tout, afin que l’équipement reste identifiable à l’échelle de la ville. Pour cela, on a recours à un vocabulaire similaire dans le langage des ouvertures, ainsi qu’à un matériau unique, un bois clair de type sapin du Nord, à la fois chaleureux et discret, qui se distingue par son authenticité, mais qui rappelle également le patrimoine naval Nantais. Pour les façades de l’espace de consultation, on le retrouve par petites touches sur les épines du mur-rideau vitré largement ouvert sur l’extérieur (voir détail ci-dessus). Au niveau de l’entité fermée, il est plus présent, et les épines se déclinent en un bardage vertical à claire-voie.

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LA VILLE ASCENDANTE • FAIRE BIBLIOTHÈQUE


2. Vue depuis l’Est. La tour marque l’entrée de la séquence urbaine de la nouvelle Petite Hollande.

3. Vue depuis la passerelle Victor SCHOELCHER, au Sud.

4. Vue de l’entrée de la bibliothèque, depuis la place de la Petite Hollande.

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PRODUCTION

TECHNIQUE

MENAGE

TGBT PERSONNEL

CHAUFFERIE STOCKAGE

ATELIER

STOCKAGE

WC

MAGASINS

ESPACE DETENTE

RU

E

G

AS

TO

N

M

IC

HE

L

CONSULTATION

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LA VILLE ASCENDANTE • FAIRE BIBLIOTHÈQUE


1. Plan du RDC.

QUAI DE LA FOSSE

DIFFUSION Plan RDC.

POUBELLES

CAFE LITTERAIRE

STOCKAGE

BAR

STOCKAGE

TERRASSE PRET DE MATERIEL

REPROGRAPHIE WC ACCUEIL

CONSULTATION ESPACE DETENTE

ESPACE POLYVALENT + DOCUMENTATION

PAS

SER

ELLE

VIC

TOR

SCH

OEL C

HER

ESPACE DE TRAVAIL

FAIRE BIBLIOTHÈQUE • LA VILLE ASCENDANTE

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PRODUCTION

PRODUCTION Plan R+1.

STOCKAGE SALLE DE TRAVAIL

STUDIO EFFETS SPECIAUX

WC

STUDIO SON

STUDIO SON

POST-PROD

POST-PROD

SALLE DE TRAVAIL

WC

SALLE DE TRAVAIL

MIXAGE

CAFE LITTERAIRE

SALLE DE REPETITION ESPACE LUDIQUE

LOGE SALLE DE TRAVAIL

SALLE DE REPETITION

ESPACE DETENTE

PLATEAU VIDEO

SALLE DE TRAVAIL

CAFE LITTERAIRE

MIXAGE

ESPACE DE TRAVAIL

ESPACE DETENTE

ESPACE DETENTE

CONSULTATION

ESPACE DETENTE

1. Plan du R+1.

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LA VILLE ASCENDANTE • FAIRE BIBLIOTHÈQUE CONSULTATION

ADMINISTRATION Plan R+3.


PRODUCTION

PRODUCTION Plan R+2.

STOCKAGE STUDIO RADIO

WC

MIXAGE

STUDIO SON

SALLE DE TRAVAIL

STUDIO SON

POST-PROD

POST-PROD

SALLE DE TRAVAIL

WC

MIXAGE

SALLE DE REPETITION

ESPACE DETENTE

TERRASSE

LOGE SALLE DE TRAVAIL

ESPACE DETENTE

PLATEAU VIDEO

SALLE DE TRAVAIL

SALLE DE TRAVAIL

MIXAGE

ESPACE DETENTE

ESPACE DETENTE

ESPACE DE TRAVAIL

ESPACE DETENTE

CONSULTATION

ESPACE LUDIQUE

1. Plan du R+2.

FAIRE BIBLIOTHÈQUE • LA VILLE ASCENDANTE CONSULTATION

ADMINISTRATION Plan R+4.

49


CONSULTATION

ADMINISTRATION Plan R+3.

BUREAU

WC

BUREAU

BUREAU

BUREAU

BUREAU

BUREAU

BUREAU

SERVEUR

PHOTOCOPIES

ESPACE DETENTE

BUREAU

BUREAU

ARCHIVES

SECRETARIAT

SALLE DE LECTURE

PLATEAU VIDEO

JARDIN

1. Plan du R+3.

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LA VILLE ASCENDANTE • FAIRE BIBLIOTHÈQUE

WC


CONSULTATION Plan R+5.

WC

SALLE DE LECTURE

JARDIN

2. Plan du R+5.

51


CONCLUSION

E

n résumé, le projet pourrait se raconter comme l’histoire de la confrontation d’une rampe ascendante accueillant un espace ouvert de consultation (à la manière d’une rue), avec un élément plus clos renfermant un programme additionnel de production (à la manière d’un bâtiment), le tout générant un parcours, une promenade verticale, et une «ville ascendante» à l’intérieur de la bibliothèque, qui vient s’inscrire en véritable prolongement de l’espace urbain. L’équipement se réaffirme alors comme un véritable «morceau de ville», qui appartient et dialogue avec cette dernière. A travers ce projet, la problématique de la redéfinition des missions des bibliothèques trouve donc une réponse possible, celle d’un lieu qui s’ouvre à de nouvelles pratiques et réaffirme son rôle de phare dans la cité, en guidant les usagers au milieu du flot d’informations auquel ils ont désormais accès. Plus généralement, cette option de projet aura été pour moi une occasion intéressante et unique, par le travail sur la proposition urbaine et sur le programme, de penser le projet architectural plus loin en amont. Cela ouvre entre autres une série de questions sur la pratique du métier d’architecte et sur le domaine de la construction, qui semble aujourd’hui tendre à une multiplication des acteurs et des intermédiaires, quand on aurait peut-être plutôt besoin d’une cohérence globale et d’une vision fédératrice, du début à la fin du processus de fabrication du projet.

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LA VILLE ASCENDANTE • FAIRE BIBLIOTHÈQUE


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MÉDIAGRAPHIE Ouvrages Jacques ROSSIAUD, Lyon (la rivière et le fleuve), Éditions Lyonnaises d’Art et d’Histoire, 2013, 151 pages. Thierry PAQUOT, L’esprit des villes, Éditions InFolio, 2014, 125 pages. Thierry PAQUOT, L’urbanisme, c’est notre affaire, Éditions Atalante, 365 pages. Jean-Noël JEANNENEY, Quand Google défie l’Europe : plaidoyer pour un sursaut, Éditions Mille et une nuits, 2010, page 49. Jérémy RIFKIN, L’âge de l’accès : la nouvelle culture du capitalisme, Éditions La Découverte, 2005, 267 pages. Robert DAMIEN, Le conseiller du Prince de Machiavel à nos jours : genèse d’une matrice démocratique, Éditions Presses Universitaires de France, 2003, page 118. Colloques Roger CHARTIER, Lecteurs et lecture à l’âge de la textualité électronique, colloque virtuel.

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Revues Jean-Claude MURGALE, «Dictionnaire du Patrimoine : Lettre H comme Hollandais» , dans Place Publique n°17, septembre 2009, 56 pages. Yann MOIX, «Vie et mort des bibliothèques», dans La Règle du Jeu, 24 janvier 2012. Gilles RETTEL, «Le problème des bibliothèques», dans BBF n°6, 2010, page 54. Céline LECLAIRE, «S’asseoir, braconner, se courber : le vocabulaire des corps à la médiathèque» dans BBF n°6, 2010, page 59. Michael KELLER, «L’avenir des livres, des bibliothèques de recherche et de l’édition intellectuelle», dans BBF n°6, 2011, page 26. Lluís ANGLADE I DE FERRER, «Le futur des bibliothèques se décide aujourd’hui», dans BBF n°6, 2011, page 65. Amandine WALLON, Amandine PLUCHET, Colette GRAVIER, Madeleine GEROUDET, Albane LEJEUNE, «Au loin s’en vont les bibliothèques» dans BBF n°3, 2012, page 6. Travaux d’étudiants Frédérique MOYON, Anne-Laure PESNEAU (sous la direction de YvesGhislain DESSY, Jean DULIEU), Réconcilier les nantais avec leur fleuve... Une promenade sur les bords de Loire, TPFE, ENSA Nantes, 1996, 231 pages. Documentaires Arte France, Mainmise sur les villes, 2015, 90 minutes.

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ICONOGRAPHIE Page 12 : 1. Photographie, © OMA, 2012 / page 16 : 1. 2. 3 Photographies, © Lucie DELION, 2015 4. Photographie, © Phare Ouest, 2009 / page 18 : 1. Photographie, © Archives de la ville de Nantes,1940 2. Photographie, © A-contresens, 2012 / pages 20-21 : 1. Photographie, © Google Earth, 2012 2. Photographie, © Théo VIVIEN, 2015 / pages 22-23 : 1. Plan, © Théo VIVIEN, 2015 2. Axonométrie, © Théo VIVIEN, 2015 / pages 24-25 : 1. 2. Coupes, © Théo VIVIEN, 2015 3. Plan, © Théo VIVIEN, 2015 / page 28 : 1. Photographie, © Théo VIVIEN, 2015 / page 31 : 1. Schéma, © Théo VIVIEN, 2015 / page 32 : 1. Photographie, © Solange PINILLA, 2013 2. Schéma, © Théo VIVIEN, 2015 / pages 34-35 : 1. Schéma, © Théo VIVIEN, 2015 / page 39 : 1. Schéma, © Théo VIVIEN, 2015 / pages 40-41 : 1. Axonométrie, © Théo VIVIEN, 2016 © 2. Photographie, © Julien LANOO, 2014 3. Photographie, © Patrick MIARA, 2010 / page 43 : 1. Photographie, © Guillaume BOUÉ, 2015 2. Photographie, © Théo VIVIEN, 2015 / pages 44-45 : 1. Détail, © Théo VIVIEN, 2016 2. 3. 4. Perspectives, © Théo VIVIEN, 2016 / pages 48-49 : 1. 2. Plans, © Théo VIVIEN, 2016 / pages 50-51 : 1. 2. Plans, © Théo VIVIEN, 2016.

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LA VILLE ASCENDANTE • FAIRE BIBLIOTHÈQUE


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Je souhaite adresser mes remerciements... Aux professeurs et intervenants : François DEFRAIN, Pierre FRANQUEVILLE, Pascal GONTIER et Nicolas HUGOO pour leurs remarques et leurs conseils avisés. Aux membres de mon groupe : Chloé PATTÉE, Ulas COLAS, Chun HUNG, Takeaki SANO et Adam SUDER pour nos échanges toujours enrichissants ! Ainsi qu’à mes parents et à ma famille, pour leurs encouragements et leur soutien tout au long de ce travail, mais aussi tout au long de mes études.

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© Copyright 2016. Achevé d’imprimer en janvier 2016 en France métropolitaine.



Ce mémoire retrace la démarche personnelle menée lors de mon PFE (Projet de Fin d’Études) de septembre 2015 à février 2016, au sein de l’option Culture Architecturale et Constructive menée par François DEFRAIN. Le sujet consistait à relocaliser la médiathèque municipale Jacques DEMY, anciennement située au 24, quai de la Fosse à Nantes sur le site limitrophe de la Petite Hollande. Pour traiter ce thème, le semestre s’est divisé en deux temps principaux : un premier travail de groupe, permettant d’effectuer l’analyse du site et de mener une réflexion sur la programmation, puis un second permettant de développer un projet architectural individuel.


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