Cloud magazine / Thomas Pommery

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e dito CLO U D

Depuis le début du XIXème siècle, très apprécié pour son aspect léger et pratique, la casquette n’a cessé d’être rattachée à différents domaines ou mouvement. Elle tient aujourd’hui une place indiscutable dans l’univers de la mode et est un véritable symbole d’appartenance pour toute une communauté. Posséder une casquette devient une véritable addiction, une habitude à laquelle il finit par devenir difficile de se dérober. Aérée et élancée, elle est la représentation de ce qui se trouve entre notre tête et le ciel, tel un nuage. Ce magazine s’inscrit dans le cadre d’un projet scolaire, je tiens à préciser, plusieurs marques y figurant, que ce magazine n’a pas comme finalité une quelconque intérêt commercial.

Thomas Pommery

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s o m m a i r e

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New Era

010

Bob & Casquette

020

Interview Lilly

027

Histoire de casquette

028

IdentitĂŠ

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Evening Mood

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Interview Neypo

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Abonnement

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h i s t o i r e

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h é ritage Photo : à droite Ehrhardt Koch

New Era est une entreprise américaine spécialisée dans les casquettes, les vêtements et accessoires vestimentaires. Avant même que le baseball devienne un «hobby américain» et que le mot «ajustable» devienne un nom, un homme, Ehrhardt Koch, s’est lancé dans une aventure qui allait révolutionner et redéfinir l’industrie des casquettes. Voici son histoire et le patrimoine familial qu’il a aidé à créer.

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h i s t o i r e

Famille d’Ehrhardt Koch

1920 Après avoir travaillé pour l’entreprise John Miller Cap pendant 18 ans, Ehrhardt Koch, immigrant allemand de 37 ans, saisit la chance d’exploiter ses compétences pour passer au niveau supérieur. En 1920, ses rêves devinrent réalité lorsqu’il emprunte 1000$ pour fonder l’entreprise E.Koch Cap Co, connue sous le nouveau nom New Era Cap Co.

1953 En 1953, Ehrhardt Koc, fondateur visionnaire de New Era, s’éteint à l’âge 68 ans. La persévérance et la créativité qu’Harold a héritées d’ Ehrhardt Koch l’encouragent à revoir la conception et à moderniser la casquette New Era l’année suivante. Et c’est en 1954 que naît la 59FIFTY.

1940 Pendant la deuxième guerre mondiale, le tissu est rare mais la famille Koch réussit à en obtenir, non teint, par diverses méthodes innovantes. Ce tissu servait à produire les casquettes nécessaires pour répondre à la demande des équipes de baseball.

1972 Harold est promu PDG de New Era en 1972 et son fils, David Koch, est élu président. En 1976, le fils de David, Chris Koch, poursuit la tradition en rejoignant New Era. Sur 24 équipes professionnelles de baseball, 20 d’entre elles collaborent avec New Era.

1932 Le fils unique d’ Ehrhardt, Harold, rejoint l’entreprise. Harold remarque que la tendance pour les casquettes de mode diminue. Il voitdans la popularité grandissante du baseball l’occasion de lancer un nouvel article sur le marché : la première casquette de baseball professionnel est produite en 1934.

1961

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En 1961, l’entreprise est conviée aux Winter Baseball Meetings pour la première fois. Elle a alors la possibilité de vendre directement ses produits à toutes les équipes des Major et Minor Leagues.


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1982 En 1982, l’entreprise tout entière pleure la mort d’Harold Koch. David Koch se retrouve seul à la tête de New Era, renforçant l’engagement qu’il a pris envers la tradition d’innovation de l’entreprise. En 1986, la casquette officielle 59FIFTY sur le terrain de New Era est ajoutée à la Diamond Collection. 1996 New Era connaît ses premiers instants de célébrité en dehors du domaine du sport lorsque l’entreprise reçoit une demande de la part du célèbre réalisateur Spike Lee : une casquette personnalisée rouge des Yankees. Ceci marque le début d’une relation durable avec Spike, qui réalise par la suite le premier spot publicitaire de New Era en 1997.

2001 La vision qui a marqué la croissance de New Era dans les années 1920 et 1930 n’a rien perdu de son intensité au lendemain du millénium. Les efforts de mondialisation de l’entreprise se poursuivent et ont conduisent à l’ouverture de bureaux en Europe, au Japon et en Australie sur une période de deux ans.

Ehrhardt Koch

2010 En 2010, l’entreprise lance une campagne de marque visant à exprimer ses valeurs fondamentales sur le marché, à savoir «authenticité», «fierté», «collaboration» et «individualité». C’est dans le cadre de cette campagne de marque intitulée «Fly Your Own Flag» que sont créés les «Flagbearers», des individus uniques qui représentent l’essence de liberté d’expression de la marque.

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bob cas quet te Photo : Statues Grecs sur carton

Si la casquette, depuis plus d’un siècle, s’est imprégnés des tendances et de différents mouvements pour s’installer dans la culture moderne, le bob, lui, fait son come-back depuis plus d’un an. Que ce soit la casquette ou le bob, il existe plusieurs types de coupe et une multitude de marques rattachées à ces produits.

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DiffĂŠrentes marques et coupes

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c a s q u e t t e

Depuis la démocratisation de la casquette, de nombreuse marques se sont placées comme leaders dans la fabrication et la vente de ces dernières. Voici, ici présentées, quelques marques majeures de cette industrie.

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5 Pans Ce modèle récent s’est vu populariser ces dernières années, de plus en plus présent sur les têtes, allant même jusqu’à voler la vedette à la 59FIFTY

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c a s q u e t t e

spmk

adidas

huf

huf

dope

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dickies

cayler and sons

crooks and castles


c a s q u e t t e

dope

cayler and sons

vans

dope

crime lr

neff

cayler and sons

supreme

dope


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Le bob est en véritable expansion ces dernières années, une recrudescence de motifs, de couleurs et de modèles sont à son honneur. Le mouvement Hip-Hop, bien présent depuis les années 90, contribue énormément à cette renouvelle émergence du bob à la mode.

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criminal damage

obey

wrung

huf

adidas

new era

cayler and sons

stussy

savage couture


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penfield

neff

penfield

wrung

cayler and sons

sixth june

cayler and sons

savage couture

two angle


i n t e r v i e w

lilly Photo : modèle Lilly

Beaucoup de personnes se fascinent et vouent un véritable culte à l’effigie de la casquette. Rencontre avec Lilly, 23 ans, qui nous dévoile sa fascination et son amour pour les casquettes. Depuis toute jeune, Lilly s’est passionnée pour elles, avec une net préférence pour celles arborant les teintes violettes. Elle nous explique d’où vient son attirance pour ce couvre chef, quelles en sont les raisons, comment sa collection s’est agrandie, ses meilleurs plans et ses préférences.

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i n t e r v i e w

Comment es tu devenue accro à la casquette ?

Quelles sont tes préférences ?

A l’adolescence, des amis pour mon anniversaire m’ont offert ma première casquette, elle était magnifique, toute violette. Depuis, je ne peux plus envisager passer ne serait-ce qu’une semaine entière sans porter une seule casquette, une vraie addiction.

Le violet assurément, pour ce qui est de la coupe, j’apprécie l’émergence du modèle de la 5panel. Elle correspond bien à notre époque. Des bons plans ?

Oui, je crois. J’affectionne particulièrement deux-trois boutiques branchées «street» dans le vieux Lille ou situées dans le centre ville. Il y a également énormément de site-web cool où les modèles sont sympas et pas trop chers.

Une anecdote ? J’imagine que, comme beaucoup de personnes portant des casquettes, il m’est arrivé lors de soirées trop arrosées, de perdre des modèles. Comme par magie, les lendemains de soirée, impossible de les retrouver. Mais il y a longtemps que cela ne s’est pas reproduit ...

Phrase de fin : tu vois le truc.

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d e s c r i pi t n itoe nr vd i ue ws e c t e u r

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i n t e r v i e w

Le mot de la fin :

meow


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lucie Photo : modèle Lucie

Lucie fait également partie de cette catégorie de personnes attirées par le port de la casquette. Elle nous dévoile, à son tour, son histoire avec les casquettes, ses inspirations, ses préférences, son addiction pour ces couvres-chefs.

A quel âge as-tu acquis ta première casquette ?

Que te fait ressentir le port d’un couvre chef ?

Haha, j’étais très jeune. En fait, j’ai volé la casquette à un camarade de classe quand j’étais en primaire. Depuis impossible de sortir sans casquette, mais maintenant j’ai arrêté de les voler.

J’adore, je me sens libre. Imaginer pour une fille la galère de sortir sans être coiffée. Et bien avec une casquette plus de prise de tête, tu l’enfiles, elle se cale nickel sur ta tête et c’est parti !

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e v e n i n g

m o o d

night Porter une casquette la nuit est aussi inutile que de porter des bracelets, des colliers, des piercings, ou même des tatouages. Elle ne vous protégera ni du vent, ni de la pluie, mais ça n’empêche personne de le faire: Parce qu’on trouve, tout comme nos amis, que cela nous va bien, que leur présence nous rassure et que sans ces choses qui peuvent paraître superflues, nous nous sentons déshabillés. Sortir la nuit avec une casquette sur la tête, c’est ultra jouissif. Aller danser sept heures en boîte, transpirer comme un malade sans avoir à se soucier de sa coupe de cheveux, c’est également le moyen de partager ses aventures avec elles. Une casquette finit par devenir votre amie, une fois sa coupe idéalement ajustée à votre tête. Elle vous suit partout, la nuit elle danse avec vous, partage vos flirtes, vos délires, rencontre vos amis et jamais ne vous trahit.

Image : Evening Mood 2.0

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iden Pas comme tout le monde.

Porter une casquette permet de se démarquer du reste de la foule. Il existe tant de motifs, de couleurs, de formes et de genres, que cet objet finit par devenir un outil d’émancipation. Pour les vrais fans, une casquette est une part du reflet de celui qui la porte, elle traduit une part de sa personnalité. Ironiquement, c’est également un moyen pour des groupes, des supporters d’équipes sportives, des communautés ou des mouvements, comme le Hip-Hop, de se reconnaître, de partager le même délire. Une sorte de lien naturel se crée entre deux personnes qui se rencontrent et qui portent toutes deux une casquette. Bien-sûr la casquette ne cesse de se démocratiser. De plus en plus présente sur les tête, peut-être deviendra-t-elle un jour si populaire que de ne pas en porter sera alors un signe de démarcation. En attendant, rien de mieux pour sortir du lot.

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d ĂŠ m a r c at i o n

titĂŠ

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d ĂŠ m a r c at i o n

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i n t e r v i e w

Rencontre avec Jean Laumet 24 ans, le créateur de Neypo, passionnés de couvre-chefs et plus particulièrement de 5 panels. Une marque proposant des casquettes de qualité et haut-de-gamme fait main.

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n e y p o

Depuis 2013 37


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JL : Pour me présenter rapidement, je suis le créateur et responsable de la marque de couvre-chefs Neypo. J’ai fait pas mal de jobs avant ce projet, notamment vendeur dans plusieurs boutiques sur Lille, ce qui m’a permis de comprendre ce que le client recherchait et surtout de comprendre comment mettre un produit en place. Neypo existe maintenant depuis un peu plus d’un an , même si nous travaillons sur le projet depuis plus de deux ans, et nous avons ouvert une boutique sur Lille l’année dernière ce qui nous a permis de bien évoluer. Aujourd’hui Neypo est une marque de casquettes 5 panels et de bobs mais aussi d’accessoires car on fait des petits porte-monnaie.

Tu as toujours été attiré par la mode ? J’ai toujours été passionné par l’art en général. J’ai suivi un cursus artistique, ce qui m’a permis de m’ouvrir à différents domaines comme la peinture la photo et l’art urbain. Rapidement je me suis intéressé à la mode quand je me suis installé sur Lille (depuis maintenant 5 ans). Et plus précisément à la culture urbaine et le streetwear. Mais je suis très curieux et m’ouvre à tous les univers de mode. Je suis attentif à tout ce qui nous entoure afin de m’inspirer au maximum et de réussir à le retranscrire d’une façon ou d’une autre dans mes réalisations.

notre atelier-boutique. J’achète les tissus, je découpe et je fais tout le montage. Je termine par des finitions à la main. Niveau matériel je viens d’acheter une machine semi-industrielle, plus rapide et plus performante : une bonne vieille Bernina à l’ancienne (encore plus authentique).

Comment définirais-tu Neypo ?

Je voulais apporter à tous les passionnés de mode un nouveau regard sur la casquette: l’objectif principal de Neypo est d’apporter une image plus chic, urbaine et haut de gamme sur un produit qui avait une connotation « street » jusqu’à très récemment… L’idée était de faire un mix « street / dandy » !

Quel est ton modèle préféré ?

J’apprécie particulièrement le modèle Mappemonde, je me suis vraiment amusé au niveau des empiècements et chaque modèle est unique en son genre. Après, le modèle en cuir marron reste mon préféré, car c’est le plus haut de gamme, de par ce qu’il dégage, ses finitions et le rendu de la matière.

Une casquette fabriquée artisanalement, ça veut dire quoi ? Alors concrètement, je fabrique toutes les casquettes, bobs et porte-monnaies dans 38


Collection Automne / Hiver 2014


a b o n n e m e n t

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