Catalogue exposition Steeve McCurry

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4 janvier 2014 au 16 février 2014

STEVE MCCURRY Exposition de la Maison Européenne de la Photographie



« De manière inconsciente, je crois, je guette un regard, une expression, des traits ou une nostalgie capable de résumer ou plus exactement de révéler une vie. »


Steve McCurry has been a one of the most iconic voices in contemporary photography for more than 30 years, with scores of magazine and book covers, over a dozen books, and countless exhibitions around the world to his name.

Born in a suburb of Philadelphia, Pennsylvania; McCurry studied film at Pennsylvania State University, before going on to work for a local newspaper. After several years of freelance work, McCurry made his first of what would become many trips to India. Traveling with little more than a bag of clothes and another of film, he made his way across the subcontinent, exploring the country with his camera.


STEVE MCCURRY

It was after several months of travel that he found himself crossing the border into Pakistan. There, he met a group of refugees from Afghanistan, who smuggled him across the border into their country, just as the Russian Invasion was closing the country to all western journalists. Emerging in traditional dress, with full beard and weather-worn features after weeks embedded with the Mujahideen, McCurry brought the world the first images of the conflict in Afghanistan, putting a human face to the issue on every masthead.


INTERVIEW

Par Renaud Labracherie, 13 Mars 2012 22h14

Présent en Italie pour un reportage sur la péninsule italique, nous avons la possibilité de rencontrer Steve McCurry à Rome pour une visite guidée d’une exposition

rétrospective de l’oeuvre du photographe. L’occasion de

le questionner sur son travail et d’admirer plus de 200 tirages réalisés sur papier Epson Luster particulièrement

bien mis en avant par une mise en scène particulière.

Focus Numérique : Si l’on regarde votre

travail dans son ensemble, la couleur domine. Celle-ci est vibrante et singulière. Vous n’êtes pas attiré par la force des contrastes du noir et blanc ?

Steve McCurry : Ah. Non j’aime bien le noir & blanc. C’est ce qui s’est développé en premier en photographie et la couleur a toujours été plus compliquée à rendre. Mais, le monde est en couleur, il est donc plus logique de le photographier comme tel. il est donc plus «naturel» de travailler en couleur. J’aime aussi le monochrome, mais je me sens plus proche du monde coloré.

Focus Numérique : Les couleurs de vos clichés, et notamment celles des portraits, sont très fortes. Travaillez-vous la colorimétrie après la prise de vue ?

Steve McCurry : Je fais très attention à la

prise de vue sur la qualité de la lumière. Celleci est primordiale, je cherche le meilleur endroit pour éclairer un visage et la plupart du temps, je photographie en lumière naturelle. j’essaie de trouver une fenêtre, une porte ouverte pour jouer avec les contrastes. Ce n’est pas Photoshop, c’est plutôt la qualité de la lumière.



Focus Numérique : Vous n’utilisez jamais de flash pour donner de l’éclat au regard ?

Steve McCurry : La plupart du temps c’est de la lumière naturelle et je n’utilise pas de flash et pas de réflecteur.

Focus Numérique : Votre nom est associé

à Kodak et au fameux film Kodachrome pour son rendu des couleurs. Comme vivez-vous la disparition de la marque dans le paysage photographique ?

Steve McCurry : Le numérique apporte

plus de possibilités et de liberté au photographe. Avec les reflex actuels, vous pouvez photographier ici sans aucun problème (nous sommes installés dans une pièce aveugle en sous-sol avec un éclairage tungstène tamisé); et les images seront belles. Faire une photographie ici avec une Kodachrome est juste impossible. L’image serait beaucoup trop dense et vous utiliseriez des filtres qui feraient perdre en luminosité. La Kodachrome est un excellent film pour des images en pleine lumière, mais dès que la luminosité baisse, le numérique devient nettement plus intéressant.

Focus Numérique : Vous travaillez avec quel matériel ?

Steve McCurry : J’ai un Nikon D3x et un Hasselblad.

Focus Numérique : Vous êtes mondialement connu pour la photographie de la jeune afghane. Comment avez-vous géré ce succès ?

Steve McCurry : C’est assez incroyable, mais pour moi, c’est presque une image comme une autre et je vois toujours les choses du bon côté. Cette image a finalement peu changé ma façon de voir les choses.


Focus Numérique : Pouvez-vous nous raconter le contexte de cette image ? Qui était cette fille ? Avez-vous gardé des liens ?

Steve McCurry : Son nom est Sharbat Gula. Elle était une réfugiée de guerre et ses parents ont été tués pendant le conflit afghan. Nous l’avons retrouvée en 2002 et nous sommes toujours en contact actuellement. Récemment, nous lui avons acheté sa maison.

Focus Numérique : Votre rétrospective

montre beaucoup d’enfants. Les enfants sontils plus expressifs, plus spontanés, plus intéressants ?

Steve McCurry : Non, je photographie toutes les personnes. En réalité, la sélection a été réalisée par la personne qui a également fait la mise en scène.

Focus Numérique : Comment travaillez-vous habituellement ?

Steve McCurry : Généralement je pars seul.

Quand je vais dans un pays étranger, j’engage un traducteur pour discuter avec les personnes que je souhaite photographier. Le traducteur m’aide pour transporter le matériel, mais je n’ai pas vraiment d’assistant pour la prise de vue.

Focus Numérique : Vous avez photographié des scènes très dures à travers le monde. Arrivez-vous à prendre du recul par rapport à ce que vous photographiez ?

Steve McCurry : Oui, c’est primordial. Il

faut toujours garder une distance émotionnelle par rapport à vos sujets sinon c’est vraiment difficile de faire ce métier. Il faut se concentrer sur sa mission.


Could you describe your shooting philosophy ? I like to celebrate people, places and culture through my photography. I also like to tell stories about my subjects through my photographs – especially those I have shot in areas of conflict; and I think this is an important aspect of photojournalism - to show people what is happening.

You are also renowned as a conflict zone photographer. What inspired you to be one ? Covering areas of conflict is important. The human drama in such areas cannot be underestimated and I think being a war photographer who conveys these emotions through photos is a noble profession. And it may sound morbid or crazy, but as a photographer, I get an exciting adrenaline rush while shooting as I dodge bullets and shells.

What are the important traits and skills of a successful photographer like yourself? Like in any vocation, I think you need tenacity, perseverance and commitment to your work to be a successful photographer. Creatively, I imagine and visualize photo possibilities wherever I am. I think it is an important skill to be able to isolate and recognize a picture out of a scene. For example, for the portraits I shoot – I recognize something fascinating about the way my subjects look, be it their eyes, their way they are dressed and feel some connection that grabs my attention. I think I have a good ability to identify an interesting face among even a crowd of thousands, which I think is important to my work. The challenge is to convince them within 15 seconds to be my subject. Respect is essential.


How do you manage to shoot your human subjects in such natural poses? I always tell people that my subjects don’t notice me around because I am so short (chuckles)! Seriously, when I first started shooting in the region in 1978, it was frustratingly difficult as a foreigner, and the people I met constantly treated me as an object of curiosity and crowded around me. After a while I developed a certain method of working where I either got my shot quickly before I am noticed; or I hung around my subjects so long until they get bored or accustomed to me and continue about their usual routines.

When you travel for photo assignments, what photos are you looking to capture? Is there a plan? I seldom have a plan, and I feel that the times that have been the most fun and productive have been those where I literally just get up and wander around looking for situations and subjects to shoot. Its amazing how things just magically happen and pictures ‘reveal themselves’.


How do you manage to shoot your human subjects in such natural poses? I always tell people that my subjects don’t notice me around because I am so short (chuckles)! Seriously, when I first started shooting in the region in 1978, it was frustratingly difficult as a foreigner, and the people I met constantly treated me as an object of curiosity and crowded around me. After a while I developed a certain method of working where I either got my shot quickly before I am noticed; or I hung around my subjects so long until they get bored or accustomed to me and continue about their usual routines.

When you travel for photo assignments, what photos are you looking to capture? Is there a plan ? I seldom have a plan, and I feel that the times that have been the most fun and productive have been those where I literally just get up and wander around looking for situations and subjects to shoot. Its amazing how things just magically happen and pictures ‘reveal themselves’.




« La plupart de mes images sont fondées sur les gens, et j’essaye de transmettre ce qu’il semble que ces personnes doivent être, des personnes saisies dans un paysage plus large, ce que l’on pourrait appeler la condition humaine. »


Kashmir - pakistan


Bylakuppe - India


Mopti - Mali


Jodhpur -India


afghanistan


Ethiopia


Kabul - afghanistan


Kabul - afghanistan


Kabul - afghanistan


Kabul - afghanistan





burma

usa


pakistan

india




china

california


india

thailand




kuwait

brazil




Nuristan Province - afghanistan


afghanistan


Lancaster - pennsylvania


tibet


Timbuktu - mali


Pagan - myanmar


Gazhni - afghanistan


Peshawar - pakistan


Omo Valley - ethiopia


Mumbai - india




Paraguay


philippines


balushistan


Yemen


maimana


maimana


amdo


ankor wat


baluchistan


chine




ÂŤ What is important to my work is the individual picture. I photograph stories on assignment, and of course they have to be put together coherently.

But what matters most is that each picture stands on its own, with its own place and feeling. Âť


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