PFE Mutation du paysage bocager du Parc Naturel Régional de l’Avesnois.

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Paysage productif

Descamps Timothée


Remerciements au parc naturel régional de l’Avesnois pour m’avoir accompagné dans la démarche de recherche par le projet ainsi qu'en m'ayant fournit de nombreuses données SIG

Master en architecture du paysage, Atelier PFE_Q10_2021. Encadrants : Hugues Sirault coordinateur (HECH), Thierry Kandjee (ULB), Grégory Mahy (ULg).


TABLE DES MATIÈRES 1. Les paysages agricoles en transition face au dérèglement climatique.

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Indices Etat de l’art Hypothèse

2 3 4

2. Des potentiels de biodiversité important au sein de la trame agricole bocagère du parc naturel régional de l’Avesnois

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Site Diagnostic Enjeux de nécessité Objectifs

7 8 11 12

3. Landrecies au cœur de la transition des paysages agricole

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Scenarios pour des paysages nécessaires Choix d’un scénario spatialisé, Elaboration du projet Programmation dans le temps

14 19

4: Un tissage au service de l'agriculture et de la biodiversité

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Contribution Difficultés rencontrées Limites de l’étude Bibliographie

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1.

Les paysages agricoles en transition face au dérèglement climatique. La nécessité du paysage. Les paysages productifs sont au cœur d’une transition nécessaire face à des enjeux liés aux changements climatiques, mais aussi grâce à la productivité qu’ils peuvent apporter, au-delà du système de productivisme présent à différents niveaux sur nos paysages agricoles. À l’horizon 2050, nous habiterons différement nos paysages avec une nouvelle mise en relation entre les habitants et son environnement. Dans son livre "La nécessité du paysage", Jean-Marc Besse mentionne que le paysage est " avant tout une expérience matérielle, corporelle et émotionnelle", il évolue, change et ne cesse de s’adapter. L’objectif de l’architecte paysagiste est de reconnecter l’habitant au paysage qu’il côtoie quotidiennement. Tisser des liens entre l’Homme et son paysage productif. Le choix du site s’est porté sur le Parc Naturel Régional de l’Avesnois et ses paysages bocagers partiellement dégradés, dont la richesse et le potentiel écologique est important. L’objectif à travers ce projet de fin d’études est d’explorer le champ des possibles concernant les paysages productifs en territoires bocagers à travers l’élaboration de différents scénarii, montrant les opportunités que peut saisir le territoire. Aussi, une discussion avec le PNR de l'Avesnois, en sa qualité d'acteur central de ce territoire rural, s'est avérée essentielle pour compléter mes recherches sur les enjeux du territoire pour leur d'offrir un support de réflexion dans le cadre de la future charte du PNR de l’Avesnois. Ce travail de recherche par le projet fait parti d’un groupe de travail sur la thématique des paysages productifs, nous avons défini les paysages productifs comme étant : " Paysage qui fournit des éléments nécessaires à la condition humaine (J-M Besse). C’est une vision anthropocentrée, pourtant, on peut dire qu’un paysage est productif d’un point de vu anthropique (agriculture, industrie, …), mais également d’un point de vu biologique et/ou écologique (Une forêt est d’une importante productivité biologique et écologique). Ces paysages rendent cependant services à l’homme, et à l’environnement (usages et fonctions humaines, support de biodiversité, liens écologiques dans le paysage, ....). Sur la page ci-contre, nous pouvons observer les indices montrant la vulnérabilité de ces paysages face aux aléas climatiques qui seront amenées à s’accentuer.

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INDICES 2018

1957

Agrandissement du parcellaire : productivisme des territoires au dépens de la qualité des services écosystémiques

Emmanuel, Pall. s. d. « Sécheresse : dans l’Avesnois, la pluie se fait attendre par les agriculteurs ». France 3 Hauts-de-France.

« Les systèmes herbagers si appréciés pour leur résilience et leur capacité à capter le carbone se retrouvent particulièrement fragilisés par la situation ». Anne-Laure CATTELOT, Députée du Nord. Météo-France éclaire le climat en France jusqu’en 2100, 2021

Les différents indices montrent une vulnérabilité des bocages et de leur système herbagers face aux changements climatiques, notamment à cause l’augmentation des périodes de sécheresse. Des arrêtés reconnaissant le caractère de calamité agricole sont régulièrement établis dans l’Avesnois pour les pertes de récolte sur prairies permanentes et temporaires. Descamps Timothée

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ÉTAT DE L’ART Paysages de l’après-pétrole - Collectifs Paysages de l'aprèspétrole (PAP) Le collectif aborde dans son livre "Paysage de l’après-pétrole" la question du stockage de carbone par le biais des pratiques agricoles, prenant en compte à la fois les pratiques, mais aussi la production de biomasse. L’objectif étant d’atteindre, par le biais d’aménagements et mesures successives, la neutralité en carbone d’ici à 2050 (objectif de la France). Le collectif fait part aussi d’un usage des terres en fonction de chaque terroir, en se basant sur les notions d’Ager, Saltus et Silva. L’objectif étant de valoriser au mieux les terres pour favoriser à la fois une agriculture productive et respectueuse de l’environnement tout en laissant les terres les moins productives au service de la biodiversité Source : http://www.paysages-apres-petrole.org/ AFTERRE 2050 - Transition vers des pratiques agricoles et forestières durables. Le projet AFTERRE 2050 est un projet d’aménagement du territoire agricole se basant principalement sur l’évolution des besoins alimentaire et du contenu de l’assiette en 2050. À partir de cela, des données ont été établies quant aux surfaces nécessaires d’exploitation et des techniques envisageables afin de limiter l’impact sur les écosystèmes agricoles. Les scénarios établis prennent en compte diverses options telles qu’une population plus nombreuse, des impacts avérés du changement climatique, un changement des pratiques alimentaires... Source : https://afterres2050.solagro.org/a-propos/ Transformation des structures agricoles et recomposition des paysages de bocage L’exemple du Bessin (Calvados) - Thibaut Preux, Daniel Delahaye et Maxime Marie Dans cette revue scientifique, les auteurs font part de leur perception de l’évolution des paysages bocagers au cours du temps. Que ce soit depuis les remembrements pratiqués dans les années 60 suites à la modernisation de l’agriculture, mais aussi depuis la spécialisation de certaines exploitations, le maillage bocager s’est vu diminuer en linéaire, mais aussi en services écosystémiques. La principale critique établie concernant la recomposition du paysage bocager est le fait qu’elle est établie par juxtaposition de décision individuelle, ne prenant pas en compte la trame générale du paysage. Une critique est également établie quant aux politiques agricoles menées qui sont parfois contradictoires, telle que la suppression du quota laitier qui fragilise la filière et la volonté du maintien de prairies.

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Ensauvagement et ré-ensauvagèrent de l’Europe: controverse et posture scientifique Régis Barraud, Vincent Andreu-Boussut, Céline Chadenas, Claire Portal et Sylvain Guyot. Intégrant des logiques de désinvestissement humain dans des espaces agricoles pour laisser place à un ensauvagement de ces territoires. Différents degrés d’ensauvagèrent sont possibles et apportent un nouveau positionnement éthique face à la domination de l’homme sur la nature. On retrouve principalement comme étape le désaménagement d’infrastructure, réintroduction, restauration de milieu. Cela pourrait prendre place sur les terres les moins productives. Il faut cependant veiller à la stratégie de production agricole des territoires. Les mesures agroenvironnementales et climatiques Dans l’objectif d’un développement et/ou de la conservation de la biodiversité dans les systèmes agraires, les MAEC offrent en l’échange d’aménagement durable sur le territoire, sous forme de contrat de 5 ans, des subventions. Une révision des deux piliers de la Politique Agricole Commune La politique agricole commune va apporter des nouveautés et de nouveaux objectifs environnementaux aux agriculteurs afin de leur permettre de recevoir le maximum d’aide financière. Une partie du premier pilier va être liée aux pratiques environnementales avec la mise en place des ECO SCHEME. Cependant ceux-ci ne peuvent pas aller au-delà de 30% du budget. Cela pose alors problème dans le cas où l’entièreté du territoire se dirigerait vers les aides Ecoscheme et donc une impossibilité de rémunérer tout le monde convenable avec seulement 30% du budget alloué. Cela entraine donc une obligation aux agriculteurs à pratiquer des mesures en faveur de l’environnement afin de percevoir toujours des aides qui compensent leurs pertes.

HYPOTHÈSE Irrégularité de la disponibilité de la ressource eau

Comment la raréfaction de la ressource eau entraînera une transition des territoires agricoles ?

Dans quelles mesures le dérèglement climatique va impacter les milieux agricoles et naturels? Des enjeux économiques, sociaux et environnementaux

Quel avenir pour le parc naturel de l’Avesnois et son paysage productif ?

Reconnexion des habitants du territoire rural à leur paysage

Adopter des stratégies pour conserver et utiliser au mieux les ressources (eau, biomasse, foncière)

Mutation du paysage pour répondre à de nouveaux systèmes de culture et d’élevage

Une richesse et des potentiels de biodiversité à valoriser

Aménager le territoire de manière durable et anticiper sa transition

La mutation des paysages bocagers dans le parc naturel régional de l’Avesnois peut être au cœur d’un développement significatif de la biodiversité dans ces espaces à fort potentiel ainsi qu’au cœur de la transition énergétique des territoires.

Descamps Timothée

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2.

Des potentiels de biodiversité important au sein de la trame agricole bocagère du parc naturel régional de l’Avesnois

LANDRECIES

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Descamps Timothée

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LE SITE Le parc naturel régional de l’Avesnois s’étend sur près de 125 000 ha. Il se situe dans le nord de la France. Il est principalement caractérisé par un paysage bocager riche en biodiversité, l’un des plus riches du Nord-Pas-de Calais. La particularité de ses bocages est que les haies sont plus fines et basses que la plupart des autres bocages français. Bien qu’elles lui sont caractéristiques, leurs rôles et services rendus en est alors réduit par ces méthodes d’entretien. Situé dans la vallée de la Sambre,Landrecies se trouve au croisement de deux types de paysage régionaux. • Sur la rive gauche de la Sambre, on retrouve des influences du plateau de Mormal. Entre la forêt de Mormal et le Bois-l’Evêque, on retrouve un paysage bocager lâche. Ces espaces actuellement occupés par des grandes cultures et des prairies étaient auparavant occupés par des boisements qui ne faisaient qu’un seul ensemble forestier. • Sur la rive droite, on retrouve la Thiérache avesnoise dominée par les prairies et un relief moins marqué, façonné par la Rivierette. On retrouve davantage de zones humides. Le maillage bocager est également plus dense. Maillage bocager dense

Paysages ouverts - Grandes cultures Vallée Bocage Boisement Réseau hydrographique principal

Zones de crues.

Forêt de Mormal

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Bois de Toillon

Dominance de prairies

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1

Landrecies

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3

eg

Forêt domaniale de Bois l’Evêque

Maroilles

Riv

2

Maillage de haie plus lâche

Paysages ouverts - Grandes cultures

Réseau hydrographique faible

Vallée Bocage

Polyculture - élevage

Boisement

Forêt domaniale de bois l’évêque

Réseau hydrographique principal

1 Haies basses caractéristiques 7

2 Prairies proches de la forêt de Mormal

3 Plateau agricole ouvert


DIAGNOSTIC

Un paysage gouverné par l’agriculture Le territoire a subi de nombreuses dégradations au fil des années, avec principalement la disparition de nombreux mètres linéaires de haie, notamment au nord du territoire, là où le relief et le type de sol permettent les grandes cultures. On a aussi la canalisation de la Sambre qui créer une réelle fracture écologique au sein du territoire. Par ailleurs, la déprise agricole a permis de planter près de 1 400 ha de forêt. Longtemps les prairies de l’Avesnois ont été aussi des vergers hautes tiges, comme le montrait l’image de l’indice (page 2), souvent aujourd’hui à l’état relictuel. Les bocages représentent près 12 000 km de haie. Celle-ci est entretenue par l’activité agricole des territoires. Registre Les exploitations sont en grande majorité des exploitations d’élevage laitier expliqué par l’AOP Maroilles qui permet le dévellopement de ce type d'exploitation;. La majorité des terres cultivées le sont pour fournir du fourrage au bétail. Le canton de Landrecies a subi une augmentation des terres labourables de 30% avec en principal objectif de produire du maïs à ensilage.

parcellaire agricole 2019

Légende Périmètre de Landrecies Grandes cultures Autres cultures industrielles Prairies temporaires Prairies permanentes

1

Surfaces agricoles non exploitées Jachères Verger Maraîchage Cultures fourragères

Réserve d’eau utile dans les sols Légende EAU Cours d'eau crues Perimetre du PNR Foret Réserve d'eau utile

Le territoire se trouve dans une zone où la réserve utile est comprise entre 50-100 mm. Les sols sont de type brunisol et néoluvisols, ils ont des capacités à retenir l’eau en hiver, voir même à en saturer, mais qui n’offrent pas assez de stock pour les épisodes de sécheresse.

Le diagnostic CRATer : Calculateur de résilience alimentaire sur Landrecies Oléoprotéagineux

3483 habitants

Fruits et légumes Autres cultures Jachères

ha

2174 hectares

1579 hectares agricoles

Fourrage Fourrage

Céréales État actuel Production sur 1579 ha

Céréales Besoin identifié par rapport à la population. Agriculture 100% bio et une diminution de consommation de viande de 50% 951 ha

Ces données sont bien entendu à relativiser, il est ici annoncé une surproduction, mais il faut savoir compenser les territoires très urbanisés qui ne sont pas capables d’être auto suffisant. Cependant ces données permettent d’évaluer, dans une moindre mesure la part qu’auraient les changements de régime alimentaire.

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Des potentialités et des menaces liées au régime hydrique... Légende EAU Réseau hydrologique secondaire Cours d'eau Réseau hydrologique secondaire perimetres_protection_captages_AEAP_2017 Périmètre protection de l’aire de captage Périmètre dede protection de captage Zones dominante humide du S.D.A.G.E Zones à àDominanteHumide du S.D.A.G.E. Zones humides d’intérêt du de SAGE de la Sambre Zones Humides d'Intérêtdu SAGE la Sambre Captage d’eau Captage d'eau Crues Crues La Sambre Sambre Périmètre PNR Perimetre dudu PNR Forêt Foret

Traversée par la Sambre canalisée, la vallée de Landrecies se situe en zones inondables sur lesquelles se développent des milieux humides. La Sambre étant canalisée, celleci crée une réelle fracture entre les territoires au nord et au sud du village de Landrecies.

Plan de prévention du risque inondation Aléa faible Aléa moyen Aléa fort Aléa très fort

Données fournies par le SAGE de la Sambre

... qui peuvent offrir des opportunités pour la biodiversité

Légende EAU Réseau hydrologique secondaire Cours d'eau Périmètre PNR Perimetre dudu PNR

ZONES PROTEGÉES Réservoir biotopes Réservoir dede biotopes Obstacle au corridor écologique obstacles corridor ZNIEFF de type 1 ZNIEFF TYPE 1 ZNIEFF de type 2 ZNIEFF TYPE 2 Zone Natura Natura 2000 2000 Foret Foret Continuité écologique régionale Corridor

Source: Muséum National d'Histoire Naturelle : data.gouv.fr

Les paysages de Landrecies se situent au sein de nombreuses zones de protections, montrant la richesse écologique de milieux. Cela offre des opportunités dans la mise en place d’une valorisation des milieux naturels associés à l’agriculture présente sur les lieux.

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ÉTAT ET ÉVOLUTION DES FORÊTS Les deux ensembles forestiers, sont le vestige de la forêt Charbonnière alors présente sur une grande partie du territoire de Belgique jusqu'au moyen-âge. La majorité des sujets ont environ 90 ans car les forêts ont été rasées à blanc pendant la 1ere guerre mondiale. Les futaies sont constituées de Quercus robur, Carpinus, Acer pseudoplatanus et le Fraxinus qui est quand à lui menacé face au changement climatique. La forêt de Mormal Superficie: 9163 ha Forêt publique et domaniale gérée par le l'ONF. Auparavant pâturée par des chevaux. C'est la seule forêt du Nord abritant des cerfs. La forêt domaniale de Bois-l'Êveque Superficie: 730 ha Un tiers du foret est représenté par des Picea sitchensis suite à une tornade en 1967 mais ils sont progressivement remplacé par des feuillus. On y retrouve une faune diversifiée avec en grand herbivore des chevreuils et sangliers. TABLEAU AFOM

A

F

O

M

• Volonté de déveloper le linéaire de haie • Fort engouement du parc naturel pour la conservation du paysage bocager • Patrimoine naturel et paysager riche

• Volonté de transition des pratiques agricoles • Mise en place de nouvelle filière énergétique • Ancienne occupation du sol forestière et de verger • Potentiel de biodiversité important

Évolution des fôrets à partir des cartes anciennes. Le déboisement au cours des derniers siècle peut être un levier dans les futures occupation du sol grâce à la restauration de ces forêts.

• Diminution de la surface de prairie permanente et manque de protection juridique • La Sambre canalisée divise le territoire en deux empêchant les corridors écologiques terrestres du Nord vers le Sud

• Réserve d’eau utile dans les sols faibles • Rentabilité des pratiques agricoles exercées • Logique de productivisme • Aléas climatiques de plus en plus fréquent augmentant les inondation et sécheresse

Le choix du site s’est porté sur les paysages de et autour de Landrecies. Le site est représentatif de l’identité paysagère du PNR avec des vallées bocagères encore présentes et des plateaux agricoles ayant davantage subit le remembrement. Il présente un intérêt aussi pour sa présence au sein d’un maillage dense en réseau de protection de la nature. Enfin, le site présente aussi une vulnérabilité face à la disponibilité en eau due aux changements climatiques. Descamps Timothée

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ENJEUX

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Vulnérabilité des cultures face à la sécheresse. Remembrement plus important

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à

Diminution de la surface de prairies permanentes

Aire de captage d’eau vulnérable aux pratiques agricoles

Zones où la réserve d’eau est la plus faible

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Zones humides à intérêt floristique et faunistique

Enjeux politiques • Adaptation des mesures de la PAC aux défis climatiques et environnementaux (SAU = 83 % de la surface du canton de Landrecies). C’est un des cantons les plus touchés par l’augmentation des terres labourables (surfaces multipliées par 3, avec 30,5 % de la SAU en 2000) • Évolution des politiques énergétiques avec notamment le développement de la biomasse • Mise en place de quota laitier fragilisant les exploitations laitières Enjeux économiques et sociaux • Perte de rendements des cultures fourragères • Écotourisme dépendant de ces paysages agricoles patrimoniaux • Changement des pratiques alimentaires.

Enjeux culturels • Appellation d’origine protégée qui est liée aux productions agricoles du territoire • Une identité territoriale forte de paysage bocager qui fait la reconnaissance du parc naturel

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OBJECTIFS Protection de l’aire de captage d’eau

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Renforcement du bocage et adaptation des techniques de culture

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Adapter les pratiques agricoles et implantations des solutions de préservation de la ressource eau

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Conserver les intérêts floristiques et faunistiques tout en alliant une production

Développer une agriculture de proximité en diversifiant les productions

Objectifs politiques • Adapter le territoire à la transition des pratiques agricoles • Développer la haute valeur écologique des milieux agricoles • Développer les bénéfices économiques liés à l’exploitation des haies bocagères (production de biomasse)

Objectifs économiques et sociaux • Diversifier la production sur le territoire • Adapter la production pour une demande locale et en transition avec les nouvelles pratiques alimentaires (bio, végétarien...) • Développer des espaces attractifs pour l’écotourisme Objectifs culturels • Valoriser une image de terroir autour de l'AOP • Trouver un compromis entre conservation de l’identité du territoire et la transition des territoires

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3.

Landrecies au cœur de la transition des paysages agricole

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SCÉNARIO : ADAPTATION DES PRATIQUES AGRICOLES

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Ce scénario s’oriente vers des pratiques d’agroécologie, en maintenant la majorité des types de productions sur le territoire. En complément des nouvelles pratiques, variétés et races utilisées, le bocage sera densifié au niveau de sa maille, mais aussi sur son linéaire, donnant un paysage davantage fermé. De cette façon les services écosystémiques rendus par les haies seront accrus facilitant la résilience des cultures face aux changements climatiques. La densification du bocage sur les plateaux agricoles sera effectuée en perpendiculaire de la pente afin de favoriser l’infiltration de l’eau dans les sols. Cela sera associé à la mise en place d’agroforesterie. La biomasse produite au travers de ces pratiques permettrait de fournir en énergie la ville de Landrecies et de développer la filière bois. Des pratiques d’agroforesterie seront mises en oeuvre sur les aires de captage d’eau afin d’en assurer sa protection. Les zones de crues seront utilisées pour le pâturage en période estivale. Il s’agit du scénario le plus conservateur de l’identité bocagère actuelle qui permet de maintenir au maximum les activités agricoles du territoire tout en renforçant à biodiversité. La matrice paysagère se trouvera inchangée.

SCÉNARIO : EXTENSIFICATION - LE PARTAGE DES TERRES

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Ce scénario a pour objectif de maximiser la surface de terre productive dans le but d’augmenter la surface favorable à la biodiversité sur le territoire. Un compromis est réalisé entre des rendements amoindris et une augmentation des surfaces de production pour donner un paysage de terres agricoles respectueuses de la faune et de la flore. Pour cela, des pratiques telles que l’agriculture biologique, d’agro foresterie, de sylvopastoralisme doivent être mises en oeuvre. L’extensification de l’agriculture va entrainer des paysages plus naturels tout en étant productif. Les pratiques extensives vont changer la perception du paysage (fermeture et densification) et vont augmenter la qualité écologique des milieux. Elles permettent une conservation des activités agricoles sur l’ensemble du territoire et donc des filières associées. L’augmentation du maillage bocager va permettre la production en biomasse nécessaire à la production d’énergie.Dans cette stratégie, appelée "Land sharing", les surfaces nécessaires pour produire autant sont supérieures, car les rendements sont moins élevés. On occupe donc des espaces de friches ou forestier pour cultiver ou faire de l’élevage par exemple dans les ensembles forestier de la Forêt de Mormal. La réduction du parcellaire et la diversification des types de productions vont permettre une consommation plus locale, reconnectant davantage l’habitant avec son territoire. Les produits seront davantage valorisés sur leur terroir grâce à la diversité produite.

SCÉNARIO : RÉENSAUVAGEMENT - LAND SPARING

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Ce scénario entre dans la stratégie du "Land sparing" qui consiste à conserver des terres d’agricultures intensives à haut niveau de rendement avec l’agriculture raisonnée ou l’agriculture de précision. Cela permet alors de réduire la surface cultivée au profit d’espace naturel. Les surfaces cultivées subiront quelques remembrements et donc la dégradation du bocage afin de maximiser la production. Le scénario s’oriente vers l’abandon de terres agricoles peu rentables au bénéfice d’un réensauvagement, dans la démarche du "Rewilding Europe", choisis en fonction des anciennes occupations du sol combiné à la résilience et leurs potentiels de production face aux changements climatiques. Cela a pour objectif de redonner place à la nature dans cet espace de fort intérêt écologique. Reconnecter les forêts de Mormal et le bois l’Evêque en se basant sur les anciennes occupations du sol permet de restaurer les habitats de la chênaie-hêtraie. De plus, cela participe au renforcement de la continuité écologique régionale présente autour de la Sambre. Du fait de la faible réserve en eau de ces terres et du potentiel écologique, celles-ci seront abandonnées au profit du développement des habitats naturels. L’activité liée à l’élevage sera moins importante, mais sera quand même maintenue sur certaines parties du territoire, dans le cadre d’une gestion des milieux naturels par pâturage extensif avec des animaux rustiques. Cela va permettre de développer l’écotourisme grâce à la présence de ces milieux naturels forestiers peu présents dans la région. D’un point de vue paysager, les zones ensauvagées se trouvant sur les anciens plateaux agricoles vont fermer le paysage tandis que les zones de cultures vont ouvrir davantage les vues paysages.

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1. Adaptation des pratiques agricoles

2. Extensification - Land

Forêt de

Forêt de Mormal

Forêt domaniale de Bois-l'Évêque

Forêt domaniale de Bois-l'Évêque

Ville utilisant la biomasse pour se production d'énergie Agroforesterie + protection de aire de captage Circulation douce

Renforcement de la maille bocagère Pâturage en été sur prairie humide Développement du corridor écologique avec la densification du bocage

Ville utilisant la biomasse pour se production d'énergie Sylviculture et sylvopastoralisme Îlot d’agroforesterie et de sylvopastoralisme

Diminution de la taille des parcelles

Haie plus haute et large

Pratiques d’agroforesterie

Rotation paturage fourrage

pré-verger Paturage extensif des milieux humides

Pâturage des zones humides en été 15


sharing

3. Réensauvagement - Land Sparing

e Mormal

Forêt de Mormal

Forêt domaniale de Bois-l'Évêque

Vente de produits diversifiés et locaux Restauration de vergers Corridor écologique renforcé Dévellopement de la circulation douce

Réensauvagement assisté chênaie- hêtraie habitats naturels Zones naturelles humides Connection des forêts en paturage extensif Terres agricoles à haut Zones humides

Circulation douce

Sylvopastoralisme

rendement Landes

Ensauvagement

Maillage dense

Restauration de mares

Regénération de patch forestiers Troupeaux semi-liberté

Culture en zone productive Milieux humides et marécageux. Zones sous régime de protection

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ÉVALUATION DES SCÉNARIOS 1. Adaptation des pratiques agricoles Ce scénario est le plus conservateur de la structure du paysage actuelle, préservant en grande partie sa composition paysagère. Il assure un maintien des filières présentes et permet le développement de biomasse. Le développement de nouvelles filières reste assez limité. Il s’agit du scénario qui conserve le plus la logique de productivisme du territoire.

2. Extensification - Land sharing Ce scénario maximise les surfaces de production aux dépens des rendements. L’ensemble des surfaces agricoles est sous couvert d’agriculture extensive. Cela explique la nécessité d’augmenter la surface agricole ou bien d’adapter la demande alimentaire des citoyens.

3. Réensauvagement - Land Sparing Ce scénario va entrainer un changement notable du paysage bocager, avec un réensauvagement assez important. On a une augmentation des services écologiques. S’il est établi à plus grande échelle, il permet une grande connectivité avec d’autres milieux naturels. La principale idée est le fait que des espaces initialement prévus pour la production alimentaire sont rendu à la nature. De ce fait, les territoires agricoles conservés se doivent d’être plus productifs.

SCÉNARIO CHOISI Le scénario choisi est le scénario d’extensification afin de tirer les potentiels écologique du territoire et d’y associer les cultures et l’élevage pour y développer la biodiversité présente et renforcer les liens à plus grande échelle. Dans la logique du land-sharing, les forêts de Mormal et le Bois-l’Êveque pourront être utilisés en sylvopastoralisme ou en "broutage en forêt" selon le mode de gestion de la forêt et des opportunités de trouées en forêt. Cela aurait son grand intérêt durant l’été afin de couvrir les besoins alimentaires du bétail et leur offrir de l’ombrage. Cela va permettre d’agir et de répondre aux objectifs suivants: – renforcement des corridors écologiques et l’agrandissement de l’aire d’habitat des espèces – maintien d’une compétitivité agricole grâce à la valorisation des produits sur le territoire – gestion extensive des espaces – production plus diversifiée destinée à la population locale – création de lien entre le paysage productif et ses habitants – contribution à la transition énergétique des territoires – développement de l’écotourisme par l’attrait de ces paysages habités – conserver un maillage bocager au sein du territoire – perception des subventions liées aux apports écologiques des interventions d’agriculture extensive

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CHOIX DE LA ZONE DE PROJET

Il a été fait le choix pour la phase d'avant projet de développer deux zones distinctes pour démontrer les potentiels liés à deux typologies d'espace à enjeux. La zone située à l'Ouest permet de montrer la relation entre élevage et forêt ainsi que la réduction des parcelles, notamment de grandes cultures afin de densifier le maillage bocager. On y retrouve également de nouvelles zones arborées pour offrir des zones plus riches en biodiversité qui peuvent accueillir de l'élevage par des pratiques de sylvopastoralisme. Cela renforce le corridor écologique entre les deux massifs forestiers grâce à la création de patchs forestiers. On retrouve également des pratiques d'agroforesterie dans les cultures pour favoriser la résilience aux phénomènes climatiques et l'infiltration d'eau dans le sol. La deuxième zone se trouve à proximité de la ville de Landrecies, démontrant les différents enjeux liés à la proximité de la ville, mais aussi à ceux liés aux zones humides. On retrouve à travers ces deux espaces le nouveau lien créé entre les habitants et leur paysage productif.

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LE PROJET Développement de la maille et densification des espaces sur les plateaux agricoles

Développement d’espaces arbo au sein de la maille bocagè Pratiques de sylvopastoralisme Pratiques d'agroforesterie

Division des parcelles afin de den le maillage et diversifier les culture

Restauration de pré-verger

Sentier reliant Landrecies à la forê Bois-l'Êveque

Transformation des bandes enher long des cours d'eau en espace b ripisylve.

Sylvopastoralisme et broutage d'h dynamique en fôret

Perspective montrant la liaison avec la voie de circulation douce et les paysages productifs 19


orés ère.

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Nouvelles pratiques agricoles : l'agroforesterie.

Sylvopastoralisme en forêt

Essences utilisées en mélange tel que Carpinus betulus, Acer pseudoplatanus, Quercus robur. Favorise la résilience aux aléas climatiques Les bandes enherbées visant à protéger les cours d’eau sont progressivement remplacées par des bandes boisées. Les bandes arborées permettent la production de biomasse nécessaire à la transition énergétique. Séparées de 15 à 25 m, les bandes arborées permettent l’accès au machinisme agricole de grande taille pour ne pas être une contrainte pour les agriculteurs.

Nouvelle gestion des domaines forestiers avec des parties qui évoluent selon la dynamique des espaces forestiers. Extension des surfaces disponibles pour le bétail, notamment en été pour offrir de l'ombre et du fourrage supplémentaire. Cela peut entrer dans le cadre de la gestion sylvicole irrégulière qui créée des trouées dans les forêts.

êt de

rbées le boisé ou

herbe Régénération d’espace arboré au sein de la trame agricole Pratiques de sylvopastoralisme avec différentes strates arborées. Ils favorisent l’extension d’aire d’habitat de la faune des domaines forestiers et augmentent la richesse spécifique présente au sein de la trame agricole. Les implantations de ces trames sont privilégiées sur la base des anciennes occupations du sol en espace forestier.

Nouvelle relation au paysage productif pour les habitants Création de sentiers pédestre au sein du paysage pour entrer davantage en interaction avec celui-ci et développer de nouveaux liens entre l'agriculture et les habitants.

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LE PROJET

Restauration de zones humides entretenues par pâturage pour éviter la fermeture du milieu. Restauration de vergers paturés

Axe de circulation traversant les vergers extensifs et les zones humides Pâturage extensif

Densification de la maille à proximité de la ville Vente des produits issus des productions locales

Zones humides pâturées par des Highlands. Vergers fauchés

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Pâturage extensif La gestion extensive de ces milieux permet de maintenir le milieu ouvert et de favoriser la présence d'espèces de milieux humides. Cela participe à la continuité écologique des milieux humides présents le long de la Sambre. Un possible accès peut se faire lorsque le bétail n'est pas présent sur les zones humides. Il est préconisé d’avoir une charge en bétail n’excédant pas 0.25 UGB/ha.an. Les races pouvant être utilisées peuvent être Galloways et Highlands.

Pré-vergé Toujours dans le cadre des pratiques d'agroforesterie, la mise en place de pré-vergé se fait autour des fermes et à proximité de la ville. D'une charge de 0.6 à 1.4 UGB/ha, les races utilisées sont moins restrictives que celles utilisées dans le cadre de la gestion des milieux humides. L'aspect patrimonial est enforcé grâce à la restauration d'anciens vergers qui étaient présents auparavant. De plus, des variétés anciennes peuvent être utilisées. Cela permet une production de produits locaux sous label. Ces espaces pourraient être traversés lorsqu’ils ne sont pas pâturés et feraient partie des circuits pédestres nouvellement développés dans ce nouveau paysage bocager.

Pré-vergers pâturés par des Bleues du nord

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OBJECTIFS DE PRODUCTION DU TERRITOIRE

Production visée en 2050 à l'aide du diagnostic PARCEL " Pour une Alimentation résiliente Citoye Landrecies Paramètres pris en compte

Production

• Consommation relocalisée 100% bio • -25% de produit issus des animaux par rapport à notre consommation actuelle • Produire pour l'ensemble de la population de Landrecies

• Surface de production nécessaire : 1330 hectares • 44 hectares de légumes • 46 hectares de fruits • 190 hectares de céréales • 1050 hectares d'élevage

Les surfaces ci-dessus correspondent à l’alimentation pouvant être produite en France métropolitaine. Même relocalisé, l’élevage peut avoir r produits importés pour nourrir les animaux (soja…) et dépendre de "surfaces importées"

PROGRAMMATION 2020

2030

Agriculture & production

Agriculture bio (2 ans sont nécessaires p

13%

30

Agroforesterie

Mise en place du sylvopastora Implantation de l'agroforesterie

Augmentation de la résilience des cultures grâce à

Restauration des habitats et maillage écologique Zones humides en pâturage extensif Identification des zones de reboisement au sein de la trame agricole

Restaur Densification du mailllage des haies

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enne et Locale" sur la ville de

Impacts environnementaux

Les acteurs Afin d'élaborer un projet cohérent sur l'ensemble du PNR et pour qu'il soit soutenu par l'ensemble des filières, les acteurs sollicités, en plus des agriculteurs, sont :

Diminution de 47% de CO2 par hectares -43 % de destruction d'espèces par hectares Cela va permettre l'élaboration de plans et schémas directeurs en cohérence avec les volontés du projet décliné tel que la charte du PNR, le SCOT Avesnois et PLU et PLUI des différentes entités présentes dans le PNR

recours à des

2040

2050

pour une parcelle avant d'être considérée comme bio) 70

100

alisme dans les espaces forestiers

à l'agroforesterie Production de biomasse grâce à l'agroforesterie

Reboisement

ration de verger

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4.

Un tissage au service de l'agriculture et de la biodiversité

LE GROUPE DE TRAVAIL PRODUCTIF Ce projet s'inscrivant dans une thématique commune, ils sont une piste de réflexion quant aux futurs paysages productifs, que ce soit en matière d'énergie, de services écosystémiques, de production alimentaire... Chaque paysage est productif. L'objectif est que nos travaux apportent des réflexions pour faire évoluer les perceptions d'avenir de nos paysages. Représentation des paysages productifs : Viviane Martin, Julien Zirpolo, Mélanie Georges, Théodore Noirot-Nérin, Thibaut Randoux, Adrien Gryspeert, Timothée Descamps 25


CONTRIBUTION L'élaboration de ce projet de fin d'études a pour objectif de proposer l'élaboration de différents scénario et possibilités dans l'aménagement du territoire bocager du parc naturel régional de l'Avesnois. Il a pour objectif d'être un support de réflexion quant aux différents futurs possibles et de conforter les acteurs du territoire quant à la posture à tenir face aux différents enjeux, notamment face aux changements climatiques. Ici, l'objectif principal est de réunir les objectifs écologiques et de production. Les paysages agricoles ont désormais tendance à être dans une logique de productivisme en déconnectant les Hommes de leurs paysages productifs. Ainsi ce projet propose des orientations permettant de reconnecter et créer des échanges entre les Hommes et leur territoire. Les volontés sont ici de renforcer les liens entre agriculteurs et habitants grâce à la production de produits locaux et à leurs interactions avec les terres de productions. De plus, ce travail porte également sur la démonstration de paysages pouvant concilier des environnements naturels et riches en biodiversité tout en assurant une productivité agricole. Il s'agit d'un projet de référence proposé sur une typologie d'espace que l'on peut retrouver ailleurs dans le parc naturel de l'Avesnois et pourrait servir à redéfinir les nouvelles pratiques agricoles à travers la multitude d'enjeux et de potentialités qu'offrent des paysages tels que présentés sur ce projet. L'identité du bocage et sa mutation ont un rôle à jouer dans les paysages productifs de demain. En tant qu'Architecte paysagiste, mon rôle a été de tisser des liens sur ce territoire, en me détachant de la notion de rendement de perception d'un paysage de productivisme afin d'avoir une approche multiscalaire. Cela mène à une fabrique des territoires par la conciliation des différents objectifs déterminés.

DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Lors de ce travail de recherche par le projet, j'ai été confronté à plusieurs difficultés. Que ce soit en termes d'inconnu qui subsiste ou par la méthodologie de recherche par le projet. En effet: – La question de la transition des espaces agricoles face aux changements climatiques semble avoir été peu étudiée par des architectes paysagistes. A contrario, de nombreuses études scientifiques et expérimentation ont lieu, mais elles abordent surtout les bénéfices techniques sans mettre en relation le paysage. – De nombreuses incertitudes existent sur ce domaine, notamment l'impact du réchauffement climatique sur les essences de haie et forestières. De plus, des recherches variétales sont menées pour augmenter la résistance des cultures face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents. . – Le PNR de l'Avesnois est en cours d'évaluation de la charte précédente afin de rédiger la suivante. De ce fait, les objectifs futurs du parc ne sont pas clairement énoncés et l'efficacité des mesures déjà prises n'a pas encore été mesurée.

LIMITE DE L'ÉTUDE Un projet de cette envergure nécessite une concertation et une unité dans l’aménagement du territoire, c’est pourquoi, l’ensemble des acteurs du territoire, notamment les agriculteurs doivent s’unir et avancer vers les mêmes objectifs communs pour composer le paysage de demain. Les incertitudes précédemment citées augmentent le champ des possibles en termes de prédiction. Il serait intéressant de pouvoir mesurer le réel impact et de connaître les effets sur la faune et la flore. Davantage de contact avec des experts aurait permis d’ancrer plus le projet dans la réalité. De plus, un travail sur chaque exploitation agricole et son parcellaire aurait permis d’évaluer mieux la rentabilité des activités effectuées et les besoins en capacité de chaque exploitation.

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BIBLIOGRAPHIE Ouvrage Collectif PAP, Villes et territoires de l’après-pétrole, le paysage au coeur de la transition. Editions du Moniteur, septembre 2020

Jean-Marc Besse, La nécessité du paysage, Parenthèses, 2018

SITOGRAPHIE « Afterres2050, le scénario 2016 / Afterres 2050 ». s. d. Consulté le 4 février 2021. https://afterres2050.solagro.org/a-propos/le-projet-afterres-2050/. « Dessine-moi un paysage (agricole) ». 2018. SESAME (blog). 15 janvier 2018. https://revue-sesame-inrae.fr/dessine-moi-un-paysage-agricole/. Emmanuel, Pall. s. d. « Sécheresse : dans l’Avesnois, la pluie se fait attendre par les agriculteurs ». France 3 Hauts-de-France. Consulté le 17 février 2021. https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/secheresse-avesnois-pluie-se-fait-attendre-agriculteurs-1839092.html. « Parc Naturel Régional de l’Avesnois ». s. d. Consulté le 17 février 2021. http://www.parc-naturel-avesnois.fr/. Piquot, Yves. s. d. « ÉTAT DES LIEUX DU CHANGEMENT CLIMATIQUE DANS LES HAUTS-DEFRANCE », 12. « Que sont devenues nos vertes prairies ? – Openfield ». s. d. Consulté le 4 mars 2021. https:// www.revue-openfield.net/2021/01/11/que-sont-devenues-nos-vertes-prairies/. « Regards croisés – Openfield ». s. d. Consulté le 4 mars 2021. https://www.revue-openfield. net/2021/01/11/11845/. « Poux et al. - 2009 - Le saltus un concept historique pour mieux pense.pdf ». s. d. Poux, Xavier, Jean-Baptiste Narcy, et Blandine Ramain. 2009. « Le saltus : un concept historique pour mieux penser aujourd’hui les relations entre agriculture et biodiversité », 13. Stoop, De Philippe. 2020a. « L’agriculture extensive favorable à la biodiversité ? (Première partie) ». European Scientist (blog). 17 septembre 2020. https://www.europeanscientist.com/fr/opinion/lagriculture-extensive-favorable-a-la-biodiversite-premiere-partie/. 2020b. « L’agriculture extensive bénéfique pour la biodiversité ? (2ème partie) ». European Scientist (blog). 21 septembre 2020. https://www.europeanscientist.com/fr/agriculture-fr/lagriculture-extensive-benefique-pour-la-biodiversite-2eme-partie/. Régis Barraud, Vincent Andreu-Boussut, Céline Chadenas, Claire Portal et Sylvain Guyot, « Ensauvagement et ré-ensauvagement de l’Europe : controverse et postures scientifiques », Bulletin de l’association de géographes français [En ligne], 96-2 | 2019, mis en ligne le 10 octobre 2020, consulté le 21 avril 2021. URL : http://journals.openedition.org/bagf/5141 ; DOI : https://doi. 27


org/10.4000/bagf.5141 Bigando, Éva, et Marion Charbonneau. 2017. « Et si le paysage était au service de l’éleveur ?. Le rapport au paysage d’éleveurs de la montagne basco-béarnaise ». Projets de paysage. Revue scientifique sur la conception et l’aménagement de l’espace, nᵒ 17 (décembre). https://doi. org/10.4000/paysage.4227. Kohlmann, Émilie. 2017. « Le paysage agricole comme médiation dans la communication du parc naturel régional du Pilat . Diversité, double contrainte et patrimonialisation ». Projets de paysage. Revue scientifique sur la conception et l’aménagement de l’espace, nᵒ 17 (décembre). https://doi. org/10.4000/paysage.4642. Preux, Thibaut, Daniel Delahaye, et Maxime Marie. 2015. « Transformation des structures agricoles et recomposition des paysages de bocage . L’exemple du Bessin (Calvados) ». Projets de paysage. Revue scientifique sur la conception et l’aménagement de l’espace, nᵒ 12 (juillet). https:// doi.org/10.4000/paysage.10906.

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