TIZIEU
éTUDE
ANTROPOMORPHIQUE - COLLECTION Séries SKETCH -
CAEN Edition Drawings Mugs n’cookies
préface
J’ai rencontré Nicolas en vrai le 29 Septembre 2007, j’avais l’estomac noué, cela faisait quelques temps que je suivais son alter-ego Tizieu sur les forums dédiés aux jouets d’artistes (nous sommes au 20ème siècle et le mouvement est en plein essor). A l’époque, Tizieu présentait ses travaux sur plein de supports, il nous montrait des cartes à jouer réalisées avec ses potes graffeurs, des sculptures en plâtre de personnages pour lesquels il avait inventé tout un univers («Snapshot», tu te souviens ?), des jouets en tissu et puis plein de graffitis, de dessins… Mais surtout, le type adorait partager, chaque fois, il faisait participer ses amis à plein de collaborations. Donc, je bave sur son dessin que j’admire et je débarque de ma province pour lui présenter un projet de figurines en vinyle, un couple de petits singes qui deviendraient les mascottes pour une nouvelle gamme de toys. Je rencontre donc un garçon adorable avec qui j’accroche de suite et qui deviendra plus tard un ami. Nous nous disons au revoir le samedi en fin d’après-midi et je reçois les premiers croquis le lundi qui suit. Il a donné vie à un des plus beaux jouets que j’ai vus… Le mouvement s’essouffle, le public ne suit pas les productions indépendantes et malgré des collaborations avec les plus grands fabricants, Tizieu peine à réaliser des projets plus personnels (dommage le Wormkid et les kaiju-kawai sont de vraies trouvailles).
On s’en fout le mec est illustrateur, son école, c’est le plat… Alors il va travailler son dessin. Il maîtrise le gros trait de la bombe de peinture, il va s’amuser à bosser le petit point au rotring. Il a commencé avec des personnages aux gros nez, il va tomber dans le figuratif réaliste. Et puis, non, c’est trop académique tout ça ! Alors le Tizieu, il assume son genre, il revendique ses inspirations et ses techniques, il mélange tout à sa sauce. Son art se perfectionne, son style est abouti, rappeurs côtoient héros de séries cultes, petits points se retrouvent sur les fresques murales, couleurs en noir et blanc et abstrait imagé. Pour sa dernière exposition, tout se mélange dans un délire anthropomorphique et monochrome. Je plonge une nouvelle fois dans son travail, j’épluche les nombreuses références et, étrangement, bascule dans son univers animal… Qui y serais-je ? Décidément, ce garçon a le don de me surprendre ! Denis Debanne.
Pour Charlie =)
SKETCH série #0 L’ours
SKETCH sĂŠrie #0 La chienne