LOYALIST ROAD 1880
One illustration in Meacham’s 1880 Atlas depicts a train passing a farm property. The drawing is looking north northwest across the Loyalist Road. The farm belonging to John Diamond contains two houses, one with a single barn and the other with two and the activity in the scene tells a story. The little narrow-gauge train is coming from Summerside, having passed the Loyalist flag stop just out of sight to the left. It is a short passenger train (passenger cars were always placed at the end.) Behind the engine and coal tender is a combination car -- perhaps mail and smoking. A track crew watches from both sides of the train with a maintenance trolley lifted off the rails. The rest of the scene around the neat farm property is placid apart from one horse running away from the noise. Stooks of grain are being loaded on a wagon while a reaper cuts the remainder of the field. The farm looks prosperous with neat fences and a hedgerow of various trees. The board fence in the foreground was probably erected by the railway to keep livestock off the right-of-way. There is no evidence of the buildings shown at the site today.
Loyalist Road in winter – photography Doug Murray La route des Loyalistes en hiver – photographie Doug Murray
With over 400 km of paths, Prince Edward Island’s Confederation Trail is a wonderful way to explore our beautiful Island.
ROUTE DES LOYALISTES DE 1880
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
John Diamond Farm – Meacham’s 1880 Atlas La ferme de John Diamond – Meacham’s 1880 Atlas
L’une des illustrations du Meacham’s Atlas de 1880 montre un train sillonnant la propriété agricole de John Diamond sur laquelle se trouvent une maison avec une grange et une autre avec deux granges. Le dessin, orienté vers le nord nord-ouest à travers la route des Loyalistes, raconte une histoire. Le petit train à voie étroite arrive de Summerside, après avoir passé l’arrêt facultatif des Loyalistes sur la gauche, qui n’est pas visible sur l’illustration. Il s’agit d’un train de passagers (les voitures de voyageurs sont toujours placées à la queue du train). Derrière la locomotive et le wagonnet de charbon se trouve une voiture mixte (moitié voiture postale et moitié voiture fumoir peut-être). Une équipe d’hommes observe le passage du train de chaque côté après avoir enlevé un chariot de maintenance de la voie. Mis à part un cheval fuyant la source de bruit, le reste de la scène environnant la propriété bien entretenue est plutôt calme. Les gerbes de blé sont chargées dans un wagon alors qu’une moissonneuse coupe ce qui reste dans le champ. Les clôtures en bon état et une haie d’arbres variés donnent à la ferme une allure prospère. La palissade en planches au premier plan a probablement été érigée par la société du chemin de fer pour empêcher le bétail d’accéder à la voie. Aujourd’hui, il ne reste plus aucune trace des bâtiments montrés ici.
BEACH HOTELS
Tourism got its start in Prince Edward Island in the mid-1800s. Warm salt water beaches and fresh, clean air were part of the attraction from the industry’s earliest days. The Dominion Government assumed responsibility for finishing the PEI Railway as one of the terms of the Island joining Confederation. It also operated the steamers that maintained communications with Nova Scotia and New Brunswick. Both systems ran on interlocking schedules for the convenience of travellers and merchants. Transportation officials quickly realized the value of visitors. Most communities along the railway had a small hotel when the railway first opened and hotels were already operating near the north shore beaches. Shaw’s Hotel opened in 1860, on a family farm at Brackley and continues to operate as a family business today. By the 1880s, visitors could stay at beach hotels such as North Shore House in Princetown (Malpeque), the Seaside Hotel in Anglo Rustico, the Point Pleasant Hotel at Covehead Bay and the Lorne Hotel at Tracadie Bay. The railway map of c1906 below indicates seven beach hotels.
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LES HÔTELS DE BORD DE MER
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Meacham’s 1880 Atlas
Shaw’s Hotel c1910 – private postcard collection Hôtel Shaw’s vers 1910 – collection privée de cartes postales
L’Île-du-Prince-Édouard est une destination touristique depuis le milieu des années 1800. La chaleur de ses eaux salées et son grand air pur et frais y attirent les visiteurs depuis les tout débuts de l’industrie. L’une des conditions pour que l’Île entre dans la Confédération est que le gouvernement du Dominion s’occupe de terminer la construction du chemin de fer. À l’époque, le gouvernement exploite également des navires à vapeur qui assurent la liaison avec la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. Les horaires des deux services sont synchronisés pour accommoder les passagers et les marchands. Les autorités responsables du transport ont vite fait de réaliser la valeur que représentent les visiteurs. Si la plupart des agglomérations qui longent la voie ferrée comptent déjà un petit hôtel lorsque les trains commencent à défiler, on trouve aussi des hôtels près des plages de la côte nord. L’hôtel Shaw’s, en activité depuis 1860 dans une petite ferme de Brackley, est toujours une entreprise familiale de nos jours. Dans les années 1880, les voyageurs pouvaient également séjourner dans des hôtels de bord de mer comme le North Shore House à Princetown (Malpeque), l’hôtel Seaside à Anglo Rustico, l’hôtel Point Pleasant à Covehead Bay et l’hôtel Lorne à Tracadie Bay. La carte du chemin de fer ci-dessous, qui date d’environ 1906, indique sept hôtels de bord de mer.
PRINCE EDWARD ISLAND SNOWMOBILE ASSOCIATION The PEISA is a not-for-profit body formed around 1980 as a recreational organization dedicated to the enjoyment of responsible snowmobiling. It promotes the activity through public relations and by supporting local clubs across the province.
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L’ASSOCIATION DES MOTONEIGES DE L’ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Between provincial and local routes, the PEISA maintains about 1100 kilometres of trails around the province and publishes an annual trail map. Members negotiate with private land owners to gain access for the winter. Local trails form loops off the Confederation Trail. The Association was one of the initial partners when the provincial trail was developed in the 1990s. Most of the route (excepting some urban areas) is leased to them to manage from December through March. Management includes grooming, monitoring and working with the province on any safety concerns. Three professional groomers operated by trained volunteers maintain wide smooth trails. Wardens are trained annually to check trail permits and to curtail any safety concerns. The Association also organizes events like poker runs and presents annual awards.
Poker run at Milton / Course-poker à Milton
L’Association des motoneiges de l’Île-du-PrinceÉdouard (AMÎPÉ) est une organisation récréative sans but lucratif créée dans les années 1980 pour promouvoir la pratique responsable de la motoneige. Elle effectue la promotion de ce loisir par l’entremise d’activités de relations publiques et en soutenant les clubs de motoneigistes locaux à l’échelle de la province. Entre les parcours provinciaux et locaux, l’AMÎPÉ entretient environ 1100 kilomètres de pistes dans l’ensemble de la province, dont elle publie annuellement une carte. Des membres négocient directement avec les propriétaires individuels pour obtenir un droit de passage sur leurs terres l’hiver. Les pistes locales forment des boucles à partir du Sentier de la Confédération. L’Association faisait partie des premiers partenaires ayant participé au développement du Sentier dans les années 1990. Elle loue d’ailleurs la plus grande partie de ’itinéraire (à l’exception de certaines portions urbaines) et en assure la gestion, à savoir notamment le damage et la surveillance des pistes, de décembre à mars. Elle collabore également avec le gouvernement provincial sur toutes les questions touchant la sécurité. Trois dameuses de format professionnel sont manœuvrées par des bénévoles formés pour maintenir de belles pistes bien larges et bien lisses. Les gardes forestiers reçoivent une formation chaque année pour contrôler les permis d’utilisation des pistes et régler tous les problèmes liés à la sécurité. L’AMÎPÉ organise également des événements comme des rallyes pokers et une remise de prix annuelle.
Photography / photographie Doug Murray
Groomer approaching Winsloe / Dameuse à l’approche de Winsloe
TRESTLES
Rolling hills cross the centre and south-eastern parts of P.E.I. with narrow valleys and undulating contours. Keeping track beds to grades below two degrees was a challenge even in Prince Edward Island, but worth the effort to save on fuel for the engines. To avoid going up or around some hills, engineers on the PEI Railway built trestles between them.
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CHEVALETS
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Perhaps the most extensive trestle structure in the province was built near North Wiltshire in 1897-98. A mile of new rail bed across a valley cut travel distance by three-fifths of a mile. It served to straighten original switchback curves that followed the natural contours of the land. In this case the timber trestle was in-filled with material excavated from nearby railway cuttings. It thus formed a framework for a 15 metre (50’) high embankment. The structure enabled flatcars to dump the material from above as it was being built. The fill had to settle for several years and be vegetated up the forty-five degree side slopes before it could be topped up to completely bury the trestle and directly support the trains. Trestle bridge Dunk River – photography Doug Murray Pont à chevalets sur la rivière Dunk – photographie Doug Murray
Trestle construction – PARO Construction d’une structure à chevalets – PARO
Dans le centre et le sud-est de l’Île, des collines côtoient des vallées étroites et ondoyantes. Il n’était pas toujours facile de garder l’assiette de la voie à une inclinaison de moins de deux degrés, même sur l’Île-du-Prince-Édouard, mais l’effort en valait la peine pour économiser le combustible. Les ingénieurs de la société de chemin de fer de l’Îledu-Prince-Édouard ont construit des structures à chevalets entre certaines collines pour éviter que la voie ferrée doive les grimper ou les contourner. Une des structures à chevalets les plus longues de la province a été construite près de North Wiltshire en 1897 et 1898. La nouvelle assiette d’un mille de longueur construite à travers une vallée, afin de redresser la voie en lacets qui auparavant suivait les courbes naturelles du terrain, a permis de raccourcir la distance de trois cinquièmes de mille. On a rempli la structure à chevalets en bois avec des matériaux extraits de tranchées voisines pour former l’ossature d’un remblai de 15 mètres (50 pieds) de hauteur. Les wagons plats pouvaient déverser leur chargement de terre du haut de la structure pendant sa construction. Il a fallu ensuite attendre plusieurs années pour que le remblai se tasse et que ses pentes de quarante-cinq degrés soient envahies par la végétation avant qu’on puisse le terminer en enterrant complètement la structure à chevalets. Il pouvait alors supporter le passage des trains.
CULVERT DATES: WHY THE ‘20s? At various places along the trail where culverts have been replaced, old concrete culvert ends are placed to the side of the right-of-way with dated faces showing. These dates have a story to tell. Dates on the culverts range from 1922 to 1930 reflecting a major replacement initiative in that decade. The Prince Edward Island Railway was built as a narrow-gauge line in the early 1870s to keep costs down. The distance between the rails was set at 105 cm. (42”) and all rolling stock was scaled to fit. For instance, original passenger cars were 180 cm. (6’) wide with a single aisle and three people to a bench seat. There had been no thought of the railway ever connecting with any other line on the mainland. However in 1917 a railcar-carrying ferry went into service from P.E.I. to New Brunswick. Railways on the mainland used standard gauge, with 141.25 cm (56 ½”) between the rails. The problem was addressed temporarily by adding a third rail to accommodate both widths of cars, but in the 1920s the entire line was renovated to suit the size and weight of standard gauge equipment. That process began with the rail bed, including culvert replacements.
Culvert dated 1923 / Ponceau daté de 1923
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DATES DES PONCEAUX : POURQUOI LES ANNÉES 1920? Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Culvert dated 1930 / Ponceau daté de 1930
À divers endroits le long de la voie ferrée, les extrémités d’anciens ponceaux en béton qui ont été remplacés jonchent l’emprise du chemin de fer. Les dates gravées sur leur face racontent une histoire. Les ponceaux datés de 1922 à 1930 témoignent d’une vaste entreprise de remplacement réalisée au cours de cette décennie. Au début des années 1870, on avait choisi de construire un chemin de fer à voie étroite pour réduire les coûts. La distance entre les rails était de 105 cm (42 po) et tout le matériel roulant était adapté à une voie de cette largeur. Ainsi, les voitures à voyageurs mesuraient 180 cm (6 pi) de largeur et ne comportaient qu’une rangée de bancs pouvant asseoir chacun trois personnes. On n’avait jamais imaginé à l’époque que la voie ferrée pourrait un jour être reliée au continent. Toutefois, en 1917, un transbordeur ferroviaire est entré en service pour assurer la traversée de l’Îledu-Prince-Édouard au Nouveau-Brunswick. Sur le continent, les trains circulaient sur des voies normales dont l’écart entre les rails était de 141,25 cm (56 ½ po). On a commencé par ajouter un troisième rail pour permettre aux deux types de trains d’emprunter la voie mais, dans les années 1920, la voie ferrée a été complètement refaite pour pouvoir supporter la taille et le poids du matériel roulant à voie normale. Cette reconstruction a commencé par l’élargissement de l’assiette de la voie et le remplacement des ponceaux.
Photography / photographie Doug Murray
FISHING CREEKS AND STREAMS
Island waterways feature numerous fish species that provide both food and sport. Trout, salmon, smelts and gaspereaux were readily available but Speckled or Brook Trout (Salvelinus fontinalis) and Atlantic Salmon (Salmo salar) remain the favourites for anglers. They deposit eggs in the gravel bottoms of clear cold streams fed by groundwater springs. Many of the streams are narrow with overhanging trees at least in their upper reaches. Fish species thrive in these shaded conditions especially during summer heat.
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RUISSEAUX À PÊCHE
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
A century ago, when tourism was getting its start as an industry, fishing was included in advertising among several other “healthy” outdoor activities. Islanders were willing to share access to one of their favourite activities, and perhaps even a favourite fishing hole. When the railway was being built in 1872-1874, many small bridges and stone culverts opened new accesses to waterways, although one had to keep an ear open for trains if fishing from a span.
Les cours d’eau de l’Île abritent de nombreuses espèces de poissons qui font la joie des pêcheurs sportifs et des gourmets. On y trouve de la truite, du saumon, de l’éperlan et du gaspareau, mais les espèces préférées des pêcheurs à la ligne sont indéniablement la truite mouchetée ou omble de fontaine (Salvelinus fontinalis) et le saumon de l’Atlantique (Salmo salar). Ces espèces pondent leurs œufs dans les lits de gravier de ruisseaux froids alimentés par des sources souterraines. Il s’agit le plus souvent de ruisseaux étroits sous couvert d’arbres, du moins en amont. Les poissons apprécient ces zones ombragées particulièrement durant les chauds mois d’été. Au siècle dernier, alors que naissait l’industrie du tourisme, on vantait dans les annonces publicitaires les saines activités de plein air, notamment les plaisirs de la pêche. Les insulaires partageaient de bon gré cet agréable loisir avec les touristes allant même jusqu’à leur signaler leurs endroits de pêche favoris. Lorsque le chemin de fer a été construit de 1872 à 1874, de nombreux petits ponts et ponceaux en pierre facilitaient l’accès aux cours d’eau pour les pêcheurs, mais ils devaient bien sûr prêter l’oreille au bruit des trains de passage, pour éviter les accidents.
Creek in spring / Ruisseau au printemps
Photography / photographie Doug Murray
TRANS CANADA TRAIL DISCOVERY PROGRAM A series of colourful panels interpreting natural history topics exist along the trail across Prince Edward Island. They were sponsored in 2001 by the Bronfman Foundation of Montreal as a national contribution to the Trans Canada Trail. There are over 150 different topics appropriate to the different natural regions of Canada. Over 60 of these topics are appropriate to this province. Content includes plants and trees, mammals, birds, insects, amphibians, reptiles, and geography.
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À LA DÉCOUVERTE DU SENTIER TRANSCANADIEN Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
The Confederation Trail crosses the entire province. In doing so, it bisects or parallels the entire range of habitat found here; uplands, streams, ponds, freshand salt-water wetlands, pastures, croplands, bogs and shoreline. Each category of landscape, in concert with our Maritime climate, supports a different mix of plants and animals. Discovery Panels are placed in locations appropriate to the topics. The concept was based upon bringing Canadians closer to understanding and appreciating nature as they travel the trail.
Typical Bronfman panel Spécimen de panneau de la Fondation Bronfman
Le long du sentier qui traverse l’Île-du-PrinceÉdouard, on peut consulter toute une série de panneaux d’interprétation en couleurs sur divers sujets se rapportant à l’histoire naturelle qui ont été installés en 2001 grâce à la Fondation Bronfman de Montréal. Cette fondation a financé la conception de panneaux destinés au Sentier transcanadien, traitant de plus de 150 sujets associés aux diverses régions naturelles du Canada. Plus de 60 d’entre eux s’appliquent à l’Île-du-Prince-Édouard. On y trouve des renseignements sur les plantes et les arbres, les mammifères, les oiseaux, les insectes, les amphibiens et les reptiles ainsi que sur la géographie. Le Sentier de la Confédération traverse la province d’un bout à l’autre. Ce faisant, il longe ou croise tous les types d’habitat qu’on y trouve : milieux secs, ruisseaux, étangs, marécages d’eau douce ou salée, pâturages, terres cultivées, tourbières et zones côtières. Chaque type de milieu, associé au climat maritime, abrite une faune et une flore particulières, et les panneaux d’interprétation sont placés le long du sentier en fonction du sujet abordé. Le programme « À la découverte du Sentier transcanadien » vise à permettre aux utilisateurs du sentier de mieux connaître et apprécier la nature qu’ils contemplent.
“SINUOSITIES”
The Confederation Trail is built on the route of the Prince Edward Island Railway. When the contract to build the line was called in May 1871, no survey had been done to identify the route. The contract was awarded in September and the route was unveiled in December of that year. With no restrictions other than a per-mile ceiling imposed, the contractor chose a path that avoided higher hills and deeper valleys. It followed waterways rather than incur the costs of building bridges to cross them. It was estimated that there were over 140 curves between Charlottetown and Summerside alone. Pundits wrote about the “sinuosities” of the route enjoyed by travellers and the fact that at North River it took three miles of track to get one and a half miles closer to destination. Efforts were made to straighten some of the worst curves. The one near North River across Coles Creek (formerly Curtis Creek) was changed in 1904. Still evident is a narrow path leading off the trail toward Sleepy Hollow, a remnant of the original narrow-gauge route. It was a feature of the line to the end. One conductor recalls putting together a long train in the 1970s, and then taking his station in the caboose. “From the time we left Summerside until we got into Charlottetown station, I never once saw the engine.”
Narrow path to Sleepy Hollow – photography Doug Murray Sentier étroit vers Sleepy Hollow – photographie Doug Murray
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« SINUOSITÉS »
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Map – Meacham’s 1880 Atlas Carte – Meacham’s 1880 Atlas
Le Sentier de la Confédération a été aménagé sur le parcours de la voie ferrée de l’Île-du-PrinceÉdouard. Au moment de l’appel d’offres pour la construction du chemin de fer en mai 1871, on n’avait procédé à aucun arpentage pour déterminer le parcours. Le contrat a été attribué en septembre, et ce n’est qu’en décembre de la même année que le parcours a été dévoilé. Comme la seule condition que l’entrepreneur devait respecter était le prix plafond par mille imposé, il a choisi un parcours qui évitait les hautes collines et les vallées profondes et qui longeait les cours d’eau, pour ne pas assumer les coûts de la construction de ponts. On a estimé à plus de 140 le nombre de courbes dans la voie entre Charlottetown et Summerside seulement. La presse a monté en épingle les « sinuosités » du chemin de fer, soulignant notamment qu’à North River il fallait parcourir trois milles de voie ferrée pour se rapprocher d’à peine un mille et demi de sa destination. On a tenté par la suite de redresser les courbes les plus accentuées. Celle qui se trouvait près de North River au ruisseau Coles (anciennement Curtis) a été modifiée en 1904. On voit encore, à partir du sentier, un chemin étroit se dirigeant vers Sleepy Hollow, vestige du premier chemin de fer à voie étroite. Jusqu’à la fin du service ferroviaire, la voie ferrée a conservé un grand nombre de ses courbes caractéristiques. Un chef de train se souvient que dans les années 1970 il avait assemblé un long train avant de prendre sa place dans le fourgon de queue. « Entre notre départ de Summerside et notre arrivée à la gare de Charlottetown, je n’ai jamais pu apercevoir la locomotive. »
URBAN TRAIL
The Confederation Trail exposes the full range of landscapes and habitats that Prince Edward Island has to offer. It also crosses the transitions from rural to urban landscape in most villages, towns and cities. One delightful section exists in Winslow between the Malpeque (Route #2) and Lower Malpeque Road. The short .7 kilometre distance follows a slight curve between two subdivisions, with backyards on both sides of the entire length. A total mix of conditions exists along trail edges from dense trees to manicured lawns, reflecting resident preferences. Vegetation varies from indigenous to cultivated species of both trees and smaller plants. Several flower species have naturalized along the ditches including rugosa roses and lavertera, amid Queen Anne’s lace, raspberry and evening primrose. From spring to fall, tree and flower blossoms of the surrounding countryside are interspersed with more showy displays expected in home gardens. Fall colours are wonderful. The setting is extremely pleasant and well-used by residents. Almost every property is connected by a boardwalk emerging from the trees or a couple of steps up to the raised trail bed.
With over 400 km of paths, Prince Edward Island’s Confederation Trail is a wonderful way to explore our beautiful Island.
Connecting pathways Chemin menant au sentier
SENTIER URBAIN
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Backyard gardens Arrière-cours
Le Sentier de la Confédération longe tous les types de paysages et d’habitats de l’Île-du-Prince-Édouard. À l’approche de la plupart des villes et des villages, on peut observer la transition entre les paysages ruraux et urbains. La promenade est particulièrement agréable à Winslow, entre les chemins Malpeque (Route no 2) et Lower Malpeque. Le long de ce court trajet (0,7 kilomètre) qui suit une légère courbe entre deux lotissements, des arrière-cours s’égrènent des deux côtés du sentier. Toutes sortes de jardins reflétant les goûts des résidents s’offrent au regard des passants : rangées d’arbres denses ou pelouses entretenues; arbres et plantes indigènes ou cultivées. Diverses espèces de fleurs, notamment des rosiers rugueux et des lavatères, se sont naturalisées le long des fossés parmi les carottes sauvages, les framboisiers et les œnothères. Du printemps à l’automne, les arbres et les fleurs de la campagne avoisinante cèdent la place par endroits aux plates-bandes plus spectaculaires des jardins aménagés. À l’automne, les couleurs sont magnifiques. Le sentier extrêmement agréable est fort utilisé par les résidents. Presque tous les propriétaires ont aménagé à partir de leur jardin un trottoir de bois ou quelques marches menant au sentier surélevé. Photography / photographie Doug Murray
NAMES AND THE RAILWAY
Islanders have a penchant for names. Farms, boats, cows and road intersections all get them. An Islander can usually tell you a road name before a route number. They even add extra forenames (also known as “handles”) to each other for ease of identification in areas where there are many related families. Railway men were Islanders too and they applied this cultural habit to trains and parts of the landscape along the railroad. The “ferry train” was obviously the one to Port Borden but before 1917 it was called the “iceboat train” when that branch ended at Cape Traverse. In the diesel period after 1950 it became “the pig’s eye.” The western train was sometimes referred to as the “Tignish Flier” and the one to Murray Harbour became the “Gaelic Express.” In the early years the Georgetown train was called the “Northern Light train,” in reference to the government steamer that docked there in winter. Cuttings along the line were memorable places for train crews because so much time was spent there each winter working their way through recurring snow drifts. They were often named after adjacent property owners. Dreelan’s Cutting was east of Iona, Curtis’ Cutting was west of Winsloe, Handrahan’s Cutting was a mile out of Tignish and so on across the province.
Freight near Curtis Cutting – photography Wayne Proude Train de marchandises près de la tranchée Curtis – Photographie Wayne Proude
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LES APPELLATIONS DE LA VOIE FERRÉE
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Georgetown Train / Train de Georgetown – PARO
Les Insulaires aiment nommer les choses : les fermes, les bateaux, les vaches et les intersections, tout y passe. Les Insulaires connaissent les routes par leur nom plutôt que par leur numéro. Dans les secteurs où beaucoup de familles sont apparentées, ils utilisent même un deuxième prénom (appelé handle) pour éviter la confusion. Les cheminots, en véritables Insulaires, ont appliqué cette coutume aux trains et aux éléments du paysage le long de la voie ferrée. De toute évidence, le ferry train (train du traversier) était celui qui se rendait à Port Borden mais, avant 1917, on l’appelait iceboat train (train des bateaux à glace) lorsque cet embranchement de la voie se terminait à Cape Traverse. À l’ère du diesel, après 1950, il est devenu le pig’s eye. Le train occidental était parfois appelé le Tignish Flier et celui qui se rendait à Murray Harbour est devenu le Gaelic Express. Les premières années, on appelait le train vers Georgetown Northern Light train, du nom d’un navire à vapeur gouvernemental qui s’amarrait au quai de cette ville pendant l’hiver. Les tranchées le long de la voie étaient bien connues des équipes de train qui y passaient beaucoup de temps chaque hiver pour déblayer la neige qui s’y accumulait sans cesse. On les nommait souvent d’après le propriétaire des terrains adjacents. La tranchée Dreelan se trouvait à l’est d’Iona, celle de Curtis à l’ouest de Winsloe, celle de Handrahan environ un mille dépassé Tignish, et ainsi de suite dans toute la province.
PINK LADY’S SLIPPER (Cypripedium acaule) The provincial flower of Prince Edward Island is the Pink Lady’s Slipper, a native perennial member of the orchid family. Plants produce a single stem up to a half-metre tall but usually shorter. Two leaves grow from a short section of the stem underground. The flower is a pouch-shape with a slit down the front to admit pollinators, like bees. Colour varies from light to a darker pink, often in the same colony.
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LES SABOTS DE LA VIERGE (Cypripedium acaule) Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Though a scattered colony is easily seen east of Royalty Junction, the plants are not commonly seen along the trail because they prefer understory habitat in wet woodland with acid soil. This condition occurs most often around conifers. Pine woods are preferred sites and the plants are a feature along trails at the Roma site at Brudenell Point. They flower in June, often with white bunchberry plants providing a backdrop. The species is generally considered endangered. Picking the flowers destroys the life-cycle of the plant and they will not grow another season. The hairy stems can also cause severe dermatitis.
Pink Lady’s Slipper, light shade Sabot de la vierge, rose pâle
L’emblème floral de l’Île-du-Prince-Édouard est le sabot de la vierge, une vivace indigène de la famille des orchidées. La plante produit une seule tige florale pouvant atteindre cinquante centimètres, bien qu’elle soit généralement plus petite. Deux feuilles poussent à partir d’une portion de la tige légèrement enfouie dans le sol. Quant à la fleur, elle présente une forme de bourse fendue sur toute la longueur à l’avant pour permettre l’entrée des insectes pollinisateurs, notamment des abeilles. Sa couleur varie du rose pâle au rose plus foncé, souvent même au sein de la même colonie. Même si on peut facilement voir quelques spécimens disséminés à l’est de Royalty Junction, il est rare de voir ces plantes le long du Sentier puisqu’elles préfèrent généralement les sous-bois des milieux humides, où le sol est acide. On observe souvent ces conditions près des conifères. Les pinèdes étant leur emplacement favori, on les trouve en quantité près des sentiers du site de Roma, à Brudenell Point. La floraison a lieu en juin, souvent en même temps que les quatre-temps, qui leur offrent une toile de fond. Cette espèce est généralement considérée comme menacée; la cueillette de la fleur brise le cycle de vie de la plante, qui ne repousse pas les saisons suivantes. Il est aussi à noter que la tige florale duveteuse peut entraîner des dermatites sévères.
Photography / photographie Doug Murray
MAMMALS ON PRINCE EDWARD ISLAND Species that can be seen along the trail by the quiet observer include the red squirrel, eastern chipmunk, snowshoe hare, beaver, muskrat and red fox. The black or silver fox is also seen, perhaps more commonly here because it was once bred for the fur industry. The fur industry is also responsible for the introduction of two additional species, the striped skunk and the raccoon. Both have adapted well to life on an island. The skunk has a lush winter coat but proved unpopular because it tended to have an unpleasant odour with the slightest moisture.
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LES MAMMIFÈRES DE L’ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Seldom seen are the coyote, which apparently crossed the ice in the Northumberland Strait in the early 1990s, or the bobcat, which is very uncommon. Mink and ermine are very secretive. The northern flying squirrel is relatively common, but is active mostly at night. Coastal islands tend to have different blends of mammals for a variety of reasons. Some species have been extirpated since the Island was settled in 1720. In this group are the wolf, white-tailed deer, otter, martin and black bear. Moose and porcupine are not recorded on Prince Edward Island. January snack Un repas de janvier
Un promeneur silencieux peut observer de nombreuses espèces tout le long du sentier, dont des écureuils roux, des tamias rayés, des lièvres d’Amérique, des castors, des rats musqués et des renards roux. On croise aussi parfois des renards noirs ou argentés, peut-être plus souvent qu’ailleurs puisqu’on les a déjà élevés pour leur fourrure. Le commerce des pelleteries est aussi responsable de l’introduction de deux autres espèces, la mouffette rayée et le raton laveur, qui se sont très bien adaptés à la vie insulaire. Le somptueux pelage d’hiver de la mouffette s’est révélé plutôt impopulaire puisqu’il a tendance à dégager une odeur déplaisante dès qu’il est exposé à l’humidité. On aperçoit plus rarement quelques coyotes, qui auraient traversé le détroit de Northumberland au début des années 1990 et, exceptionnellement, un lynx roux. Si les visons et hermines ont le don de se soustraire aux regards des curieux, le grand polatouche (écureuil volant), relativement commun, est quant à lui surtout actif la nuit. Les différents mélanges d’animaux qu’on retrouve sur les îles côtières dépendent de nombreux facteurs. Ici, certaines espèces ont été éradiquées depuis la colonisation de l’Île en 1720. C’est le cas notamment du loup, du cerf de Virginie, de la loutre d’Amérique, du martinet et de l’ours noir. L’orignal et le porc-épic, quant à eux, n’ont jamais été recensés à l’Île-du-Prince-Édouard.
Photography / photographie Doug Murray
Snowshoe hare Royalty Lièvre d’Amérique près de Royalty
REPTILES ON PRINCE EDWARD ISLAND Three varieties of small snakes are the only reptile species inhabiting Prince Edward Island. None are venomous and only one is infrequently seen along the trail. The Maritime Garter Snake (Thamnophis sirtalis pallidula), a subspecies inhabiting the Maritimes and Quebec, is found in woodlands and wetlands. It also likes the warmth of the trail gravel on sunny days, especially in early fall, and is seen mostly west of York. Lengths can reach 120 centimetres, but most are less than half that size. They are generally brown to gray with darker spots. The Redbelly Snake (Storeria occipitomaculata) is a much smaller species; less than 40 centimetres. Colour may appear similar to garter snakes except for dark lines on each side of the back, a necklace of yellow spots and a tomato-red belly. The species is normally active at night. The third species is one of the most beautiful. The Smooth Green Snake (Opheodrys vernalis) is rarely seen but may be relatively common. Its satiny green colour blends very well with vegetation. Reaching over 60 centimetres in length, it is known to climb bushes in search of the insects on which it feeds. It has been reported near Portage and Mount Stewart.
With over 400 km of paths, Prince Edward Island’s Confederation Trail is a wonderful way to explore our beautiful Island.
LES REPTILES DE L’ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Maritime Garter Snake Couleuvre rayée des Maritimes
L’Île-du-Prince-Édouard compte pour tous reptiles trois variétés de petits serpents, dont aucune n’est venimeuse. On rencontre à l’occasion une seule d’entre elles sur le Sentier de la Confédération. La couleuvre rayée des Maritimes (Thamnophis sirtalis pallidula), une sous-espèce peuplant les Maritimes et le Québec, habite les zones boisées et les milieux humides. Lorsque le soleil brille, elle aime bien profiter de la chaleur qui se dégage du sentier en gravier, particulièrement au début de l’automne. On la croise surtout à l’ouest de York. Si elle peut mesurer jusqu’à 120 centimètres, la plupart font moins de 60 centimètres. Elle présente généralement une teinte variant du brun au gris, ponctuée de points plus foncés. La couleuvre à ventre rouge (Storeria occipitomaculata) est une espèce plus petite mesurant moins de 40 centimètres. Sa couleur rappelle celle de la couleuvre rayée, à l’exception de lignes sombres de chaque côté du dos, d’un collier de points jaunes et d’un ventre rouge tomate. La troisième espèce de l’Île est l’une des plus belles qui soient. La couleuvre verte (Opheodrys vernalis), que l’on aperçoit rarement, pourrait toutefois être relativement commune. Sa couleur verte satinée se fond à merveille avec la végétation. On sait que cette couleuvre, qui atteint plus de 60 centimètres, grimpe dans les buissons à la recherche des insectes dont elle se nourrit. Des observations ont été rapportées près de Portage et Mount Stewart.
Photography / photographie Doug Murray
LITTLE YORK AND VESEY’S SEED COMPANY One of the early roads on Prince Edward Island connected the growing settlements of Charlotte Town on the south shore to Stanhope Cove on the north shore. At least five families from Yorkshire are known to have chosen the fertile area around present-day York in 1817, joining a few earlier settlers. They were later responsible for giving their community its name. Turnips, potatoes and grain were the primary early crops. The settlement remains a farm community today, spread out along the road but very little on either side. It stands out for its well-maintained homes and manicured farm properties with an abundance of flowers.
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« LITTLE YORK » ET LE SEMENCIER VESEYS Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
A small local company got its start in that setting and became known across Canada and the United States. A descendent of one of the five families, a farm lad by the name of Arthur Vesey, took an interest in market gardening during the great depression. He had studied music but sought a way to augment his income. It led to finding and testing vegetable varieties that suited a cooler Maritime climate. Arthur issued his first seed catalogue in 1939. The rest is history. Little York from the trail – photography Karen Murray « Little York » vue du sentier – photographie Karen Murray
Vesey’s Seed Company – photography Doug Murray Le semencier Veseys – photographie Doug Murray
L’une des premières routes de l’Île-du-PrinceÉdouard reliait les agglomérations grandissantes de Charlottetown, sur la côte sud et de Stanhope Cove, sur la côte nord. On sait qu’en 1817, au moins cinq familles du Yorkshire choisissent de s’établir sur les terres fertiles aux environs de York, rejoignant ainsi les rares colons déjà installés dans cette région. C’est à cause d’eux que la ville prendra plus tard le nom qu’on lui connaît. Au départ, les récoltes se composent principalement de navets, de pommes de terre et de grain. De nos jours, cette collectivité encore largement agricole s’est étendue le long de la route, mais très peu de chaque côté. Elle se démarque par ses maisons proprettes et ses fermes bien entretenues, abondamment fleuries. C’est ici qu’a pris naissance une petite entreprise qui sera plus tard connue partout au Canada et aux États-Unis. Arthur Vesey, un jeune paysan descendant d’une de ces cinq familles ayant étudié la musique, commence à s’intéresser à la culture maraîchère durant la Crise de 1929 pour augmenter son revenu. Son intérêt le pousse à trouver et à tester des végétaux bien adaptés au climat plutôt froid des Maritimes. En 1939, il publie son premier catalogue de graines. Le reste appartient à l’histoire!
BOGS
Bogs are found across Prince Edward Island. They are usually small and many occur along the edges of the Confederation Trail. Bogs are mostly open landscape, sometimes with a few stunted trees fighting for enough nutrients to survive. They are created in low areas which collect rainwater. Because they are poorly drained, over time they fill up with decomposing plant matter which we know as peat or peat moss. They are also extremely important to the environment because they help control water runoff. Water flows through them very slowly. They remove toxic chemicals from the water and absorb carbon. Each bog supports different and interesting mixes of acid-tolerant plants. They can take hundreds to thousands of years to develop.
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LES TOURBIÈRES
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Two small bogs are located less than a kilometre east of Bedford on the north side of the trail. Separated by a ridge of higher ground, they both drain south into Miller’s Creek. Oddly, both bogs appear to be contained by the railway bed which is raised over a metre above the forest floor on the south side. Bedford bog La tourbière de Bedford
On trouve des tourbières sur l’Île-du-PrinceÉdouard. Elles sont généralement petites et bon nombre d’entre elles sont situées le long du Sentier de la Confédération. Le plus souvent à découvert, elles comptent parfois quelques arbres rabougris qui tentent de soutirer suffisamment de nutriments pour survivre. Elles se forment dans les zones creuses qui recueillent les eaux de pluie. Étant mal drainées, elles se remplissent avec le temps de matière organique en décomposition, communément appelée tourbe ou mousse de tourbe. Ces étendues jouent un rôle capital pour l’environnement en contribuant au contrôle du ruissellement de surface. Les tourbières, où l’eau s’écoule très lentement, filtrent les produits chimiques et absorbent le carbone qui s’y trouve. Chacune abrite un mélange différent et intéressant de plantes supportant l’acidité et leur développement peut s’étendre sur des centaines de milliers d’années. Deux petites tourbières sont situées à moins d’un kilomètre à l’est de Bedford, du côté nord du Sentier. Séparées par une bande de terre plus élevée, elles s’écoulent toutes deux vers le sud, où elles viennent alimenter le ruisseau Miller. Curieusement, on dirait qu’elles sont délimitées du côté sud par le lit du chemin de fer qui s’élève environ un mètre au-dessus du sol forestier.
Photography / photographie Doug Murray
BEDFORD STATION
The Prince Edward Island Railway had a great impact on the early tourism industry. Residents, merchants and salesmen adopted the new mode of transport immediately when regular schedules began on 12 May 1875. Soon a trickle of visitors began to appear from the mainland. Many were relatives of Islanders but others were explorers, anxious to see if what they were hearing about the scenery and beaches was true. The trickle became a steady flow each summer and the Island’s reputation spread. Hotels were built near the station in every community of any size and several at north shore beaches. Their literature extolled many of the same virtues seen in today’s Visitor Guide – fresh air, beaches, exercise, boating, swimming, hunting and fishing.
Hotel Avenue – private postcard collection L’hôtel Avenue – collection privée de cartes postales
Bedford Station was a primary stop for visitors arriving by train. Imagine being met at the station by a horse-drawn carriage. The journey was about seven kilometres up the Mill Cove Road (now Rte. 6) between small farms. It crossed the Corran Ban Bridge over the Winter River before reaching the spruce-lined driveway into the large threestorey Lorne Hotel (later Hotel Acadia) overlooking Bedford (or Tracadie) Bay.
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LA GARE DE BEDFORD
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Meacham’s 1880 Atlas
Le chemin de fer a eu des répercussions importantes sur les débuts de l’industrie touristique à l’Île-du-Prince-Édouard. Résidents, marchands et vendeurs adoptent immédiatement ce nouveau moyen de transport dès le lancement des horaires réguliers le 12 mai 1875. Rapidement, quelques visiteurs arrivent du continent. Beaucoup rendent visite à leur parenté édouardienne, mais d’autres sont des explorateurs curieux de voir si on dit la vérité au sujet des plages et des paysages. D’abord peu nombreux, les touristes affluent bientôt régulièrement chaque été et la réputation de l’Île commence à s’étendre. Des hôtels apparaissent près des gares, même dans les plus petits villages. On en compte aussi plusieurs le long des plages de la côte nord. Les dépliants promotionnels vantent sensiblement les mêmes atouts que le guide touristique actuel : le grand air, les plages, l’exercice, les sports nautiques, la natation, la chasse et la pêche. La gare de Bedford est un arrêt incontournable pour les visiteurs qui arrivent par train. Imaginez : un attelage vous attend pour vous faire parcourir un trajet d’environ sept kilomètres sur le chemin Mill Cove (maintenant la route 6), serpentant entre les fermettes. La carriole traverse ensuite le pont Corran Ban, au-dessus de la rivière Winter, pour atteindre l’allée bordée d’épinettes de l’hôtel Lorne (qui deviendra l’hôtel Acadia), un immeuble imposant de trois étages surplombant la baie de Bedford (ou de Tracadie).
THE GLENALADALE SETTLERS
On June 27 1772, 210 Catholic Scots disembarked from the brig Alexander in this area of the Hillsborough River. Captain John MacDonald, 8th Laird of Glenaladale and Glenfinnan in Scotland was their leader, and they became known as the Glenaladale Settlers. They left the western highlands and islands of Scotland at a time when the clan way of life was being threatened. Retribution followed their supThe Landing, / Le débarquement port of Bonnie Prince Scottish Settlers Historical Society Charlie’s failed attempt to restore the Stuart monarchy in Scotland. Their Catholic religion, Gaelic language, dress and music were suppressed. Land rents were increased, with evictions and expropriations commonplace, leaving the people unable to care for their families. Many looked to emigration to improve their situation. Their descendants have made significant contributions to the Island. Original family names include MacDonald, MacEachern, MacNeill, Gillis, Beaton, MacRae, MacDougall, MacAdam, Stewart, MacPhee, McIntyre, McIsaac, MacKenzie, MacKinnon, Captain John MacDonald Le capitaine John MacDonald Campbell, and Ross. In 1922 a P.E.I. Magazine large Celtic cross was erected at the site of the 150th anniversary of the 1772 landing. It was moved to the Scottishcemetery nearby in 1964.
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LES COLONS DE GLENALADALE
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Glenaladale Monument – photograph Doug Murray Monument de Glenaladale – photographie Doug Murray
Le 27 juin 1772, 210 Écossais catholiques débarquent du brick Alexander dans cette région de la rivière Hillsborough. Le capitaine John MacDonald, 8e laird de Glenaladale et Glenfinnan en Écosse, dirige le groupe, que l’on surnomme rapidement les « colons de Glenaladale ». Le mode de vie des clans étant menacé, ces derniers se sont expatriés de l’ouest des Highlands et des îles écossaises. Punis pour avoir appuyé la tentative ratée de Bonnie Prince Charlie pour rétablir la lignée des Stuart sur le trône, on leur a interdit de pratiquer la religion catholique, de parler le gaélique, de jouer leur musique et de porter leurs Brig Alexander / Le brick Alexander Scottish Settlers Historical Society vêtements traditionnels. On a aussi augmenté le loyer de leurs terres et, de manière courante, on les a expulsés ou expropriés, les empêchant ainsi de nourrir leur famille. Nombreux sont ceux pour qui l’immigration constitue un moyen d’améliorer leur sort. Leurs descendants contribueront de manière importante au patrimoine de l’Île. Parmi ces premiers colons, on retrouve des MacDonald, MacEachern, MacNeill, Gillis, MacDougall, Ross, MacAdam, Beaton, MacPhee, McIntyre, MacKenzie, MacKinnon, McIssac, Campbell, Stewart et MacRae. En 1922 une grande croix celtique est érigée sur le site du débarquement pour célébrer le 150e anniversaire de leur arrivée. On la déplacera ensuite dans le cimetière écossais en 1964.
THE HILLSBOROUGH RIVER
The Hillsborough River has a fascinating history. As the largest waterway on the Island and one of three rivers flowing into Charlottetown Harbour, it was a unique choice for designation as a Canadian Heritage River in 1997. It was the first estuarial river in Canada to be thus recognized. Daily tides reach almost 29 kilometres inland from the harbour. It was also the first river to be jointly nominated by the province and a local community group, the Hillsborough River Association. The Fathers of Confederation arrived in Charlottetown in 1864 by ship from the other British North American colonies and anchored in the mouth of the river for the duration of their meetings. Long before that event, the waterway served a succession of native peoples and pioneer settlers as a highway into the interior and to the north shore via a short portage. It continued to be used that way until the 1930s by a regular ferry service to Mount Stewart. In the mid-1800s the Hillsborough was the largest producer of wooden ships in the province. Designation celebrated the significance of the heritage of the Hillsborough while making a commitment to conservation and sympathetic development in the future.
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LA RIVIÈRE HILLSBOROUGH
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Heritage Rivers plaque, Scotchfort Plaque du Réseau des rivières du patrimoine canadien à Scotchfort
L’histoire de la rivière Hillsborough est fascinante. En tant que cours d’eau le plus important de l’Île et faisant partie des trois rivières qui se jettent dans le port de Charlottetown, elle était toute désignée pour devenir une « rivière du patrimoine canadien » en 1997. Elle est d’ailleurs la première rivière formant un estuaire à recevoir ce titre. Du port, les marées quotidiennes se font sentir jusqu’à 29 kilomètres à l’intérieur des terres. Cette rivière est également la première mise en nomination par la province et un groupe communautaire local, l’Hillsborough River Association. Lorsque les Pères de la Confédération arrivent des autres colonies britanniques d’Amérique du Nord par bateau à Charlottetown en 1864, ils s’ancrent à l’embouchure de la rivière pour toute la durée de leurs négociations. Longtemps avant cela, les pionniers, à l’instar de nombreux peuples autochtones, ont utilisé cette rivière comme une autoroute reliant l’intérieur des terres à la côte nord, un trajet nécessitant seulement un court portage. On continuera de s’en servir de cette manière jusque dans les années 1930, grâce à un service de navettes fluviales à destination de Mount Stewart. Au milieu des années 1800, Hillsborough était le plus grand fabricant de bateaux en bois de la province. L’entrée du cours d’eau dans le Réseau des rivières du patrimoine célèbre l’héritage important de l’Hillsborough en plus de représenter un gage de conservation et de développement harmonieux pour le futur.
Photography /photographie Doug Murray
SALT MARSHES
Salt marshes occur in sediment-filled estuaries around the entire province like those up the Hillsborough River. Flooded regularly by tidal waters, they are extremely productive habitats for marsh grasses which help build up more sediment, creating habitat for other plant species and eventually supporting entire marine ecosystems.
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LES PRÉS-SALÉS
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Each salt marsh provides varying conditions of salinity, water depth, temperature and exposure in the intertidal zone to support a wide variety of resident and transient crustaceans, birds, fish, plants, insects and mammals. Birds like Green-winged teals, American black ducks and Red-winged blackbirds nest in the marsh while shore birds, wading birds and hawks will visit during the day. Still other bird species use the marshes as staging areas for short periods in long spring and fall migrations. Muskrats and smaller mammals may live in the marsh and larger predators visit by day or night to hunt for food. Productive marshes export enormous quantities of nutrients in outgoing tides to waters beyond the rivers for commercially important species of fish and invertebrates.
Salt marsh by the trail Pré-salé vu du Sentier
Salt marsh near Mt. Stewart Pré-salé près de Mount Stewart
On peut observer des prés-salés dans les estuaires remplis de sédiments sur tout le pourtour de l’Île, notamment à l’embouchure de la rivière Hillsborough. Régulièrement inondées par les marées, ces étendues favorisent grandement la croissance du foin des marais, qui contribue à son tour à l’accumulation des sédiments. Ces conditions créent un milieu favorable à la croissance d’autres plantes et, enfin, supportent tous les écosystèmes marins. Les prés-salés de la zone littorale présentent divers degrés de salinité, de profondeur, de température et d’exposition. Ils abritent et alimentent une grande variété d’espèces résidentes et transitoires incluant des crustacés, des oiseaux, des poissons, des plantes, des insectes et des mammifères. Les oiseaux comme la sarcelle d’hiver, le canard noir et le carouge à épaulettes font leur nid dans les marais, tandis que les oiseaux de rivages, les échassiers et les faucons leur rendent visite pendant la journée. D’autres espèces ailées font également de courtes haltes dans les prés-salés à l’automne et au printemps, à l’occasion de leurs longues migrations. Les rats musqués et d’autres petits mammifères y habitent aussi parfois. Quant aux plus grands prédateurs, ils viennent y chasser, de nuit comme de jour. Prolifiques, les prés-salés exportent d’énormes quantités de nutriments vers le large pendant les marées, nourrissant ainsi des espèces de poissons et d’invertébrés importants d’un point de vue commercial.
Photography /photographie Doug Murray
RAILWAY BRANCHES AT MOUNT STEWART When the PEI Railway was built in the early 1870s, the tender requested a price per mile and the route was not fixed. The successful bidder opted to follow the contours of the land, skirting the hills and minimizing expensive bridges.
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LES EMBRANCHEMENTS FERROVIAIRES DE MOUNT STEWART Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
A rail bridge across the Hillsborough River was therefore planned for Mount Stewart where the river is much narrower than at Charlottetown. Mount Stewart had been a ship building centre in the years before the railway but instantly became an important transportation junction where trains arrived and departed several times per day between Charlottetown, Georgetown and Souris. A railway bridge was installed at Charlottetown in 1906 as a part of a larger project to provide the south-east part of the province with rail service. However about 20 years later that bridge was declared unfit to handle heavy standard gauge steam engines. A new “short line” was built in 1929 to connect the Murray Harbour Branch to Maple Hill, just south of Mount Stewart. Another couple of trains per day were added to an already busy railway town.
CNR Survey Levés des Chemins de fer nationaux du Canada
Private Postcard Collection / collection privée de cartes postales
Au moment de construire le chemin de fer de l’Îledu-Prince-Édouard au début des années 1870, l’appel d’offres requiert un prix par mille et le tracé n’est pas encore fixé. Le soumissionnaire retenu choisit de suivre la topographie de l’Île, question de contourner les montagnes et d’éviter au maximum les ponts coûteux. On planifie de jeter un pont-rail au-dessus de la rivière Hillsborough à Mount Stewart, plus étroite à cet endroit qu’à Charlottetown. Mount Stewart, qui est déjà un centre de construction navale avant l’arrivée de la voie ferrée, devient instantanément une jonction de transport importante où des trains au départ et en direction de Charlottetown, Georgetown et Souris passent plusieurs fois pas jour. Un deuxième pont sera ensuite bâti à Charlottetown en 1906, dans le cadre d’un projet d’envergure visant à desservir le sud-est de la province. Toutefois, environ 20 ans plus tard, il se révélera incapable de supporter le poids des lourdes locomotives à écartement normal. En 1929, on doit donc construire une voie secondaire pour relier l’embranchement de Murray Harbour à Maple Hill, situé juste au sud de Mount Stewart. On ajoute alors deux nouveaux trains à l’horaire de ce centre ferroviaire déjà fort achalandé.
HILLSBOROUGH RIVER ECO-CENTRE The Hillsborough River Eco-centre is located in Mount Stewart in the middle of what used to be the railway junction. The centre celebrates the river, in all its natural and historic facets, as the largest watershed in the province and the first to be named a Canadian Heritage River. Displays inside feature wildlife, environment and the cultural history of an estuarial river known to successive cultures since the last iceage.
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L’ÉCO-CENTRE DE LA RIVIÈRE HILLSBOROUGH Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
The centre was created by the Hillsborough River Area Development Corporation working closely with the Hillsborough River Association. Both are not-for-profit organizations dedicated to awareness, promotion and protection of the watershed. They have membership from communities the length of the river and are responsible for interpretive plaques in Scotchfort, Stratford and Charlottetown. Programs and events are sponsored annually working with other public and private organizations. The Eco-centre is a symbol of the consciousness of all those who live beside the Hillsborough who wish to conserve, interpret and enhance its values.
Hillsborough River Eco-centre – photography Doug Murray L’Éco-centre de la rivière Hillsborough – photographie Doug Murray
Pisquid Bridge – Hillsborough Eco-centre Pont de la rivière Pisquid – Éco-centre de la rivière Hillsborough
L’Éco-centre de la rivière Hillsborough se trouve à Mount Stewart, au milieu de l’ancienne jonction de chemin de fer. Sa mission consiste à célébrer la valeur écologique et historique de ce cours d’eau, le plus grand de l’Île et le premier à faire partie du Réseau des rivières du patrimoine canadien. À l’intérieur, une exposition renseigne les visiteurs sur la faune et la flore, de même que sur l’environnement et l’histoire culturelle de cette rivière à estuaire connue de toutes les sociétés qui se sont succédé sur l’Île depuis la dernière période glaciaire. Le centre a été mis sur pied par la Hillsborough River Area Development Corporation, en étroite collaboration avec la Hillsborough River Association. Ces deux organisations à but non lucratif, qui comptent des membres dans les collectivités établies le long de la rivière, se consacrent à la sensibilisation du public ainsi qu’à la promotion et à la protection du cours d’eau. On leur doit d’ailleurs les panneaux d’interprétation de Scotchfort, Stratford et Charlottetown. De concert avec d’autres organismes publics et privés, elles commanditent chaque année plusieurs programmes et événements. L’Éco-centre est un symbole de la conscientisation de tous les citoyens qui habitent près de la rivière Hillsborough, lesquels souhaitent conserver, interpréter et rehausser sa valeur.
MOUNT STEWART
The village of Mount Stewart gained its name from the large estate of Captain John Stewart. Captain John, sometimes known as “Hellfire Jack” for his political exploits and temper, was a military captain, not a sea-faring man. He acquired the estate on the high ground on the south side of the river in 1789, overlooking the “ferry” or traditional crossing point of the upper Hillsborough River.
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MOUNT STEWART
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
The first bridge was built at the ferry in 1828. It became the hub of a service centre for the farm population settled on both sides of the river, and by the 1860s was the Island’s biggest ship-building centre. At least two large ship-builders, Kimble Coffin and James McWade, were located in the village in the 1850s, producing schooners for the coastal trade and brigantines and barques for offshore. Several others followed including David Egan and John Roch Bourke Jr. One of the most prolific yards was located nearby in the Pisquid River and all of them contributed to the 560 vessels built along the river during the age of sail. In 1875 the village became an important rail junction as shipbuilding began to decline.
En 1828, on construit un premier pont à ce lieu-dit, qui devient alors un centre de service incontournable pour les fermiers établis des deux côtés de la rivière et, à partir des années 1860, le plus important chantier naval de l’Île. Au moins deux grands fabricants de bateaux, Kimble Coffin et James McWade, sont installés dans le village en 1850, produisant des goélettes pour le commerce côtier ainsi que des brigantins et des barques pour la navigation au large des côtes. Plusieurs autres constructeurs viennent bientôt les rejoindre, dont David Egan et John Roch Bourke Jr. Durant la belle époque de la navigation à voile, ces chantiers, dont l’un des plus productifs se trouve tout près, dans la rivière Pisquid, produiront en tout et pour tout 560 navires le long de la rivière. En 1875 le village devient une jonction de chemin de fer importante et l’industrie navale commence à décliner. Ship model – Hillsborough Eco-centre Maquette de navire – Éco-centre de la rivière Hillsborough
George Peake built at Mt Stewart – Hillsborough River Eco-centre Construction du George Peake à Mount Stewart – Éco-centre de la rivière Hillsborough
Le village de Mount Stewart doit son nom au grand domaine du capitaine John Stewart, parfois surnommé « Hellfire Jack » pour ces exploits politiques et son tempérament enflammé. Celui-ci était un capitaine militaire et non un homme du large. Acquise en 1789, cette propriété située sur les hauteurs de la rive sud de l’Hillsborough surplombe le « ferry », comme on appelle l’endroit en amont où l’on traverse traditionnellement la rivière.
MOUNT STEWART MARSH A small open-water pond occurs almost a kilometre northeast of Mount Stewart along the Confederation Trail. The area is a small part of the extensive wetlands along the upper Hillsborough River. The trail (originally the rail bed) skirts the edge of the marsh to reach higher ground at St. Andrews. The pond was created under a program sponsored by Ducks Unlimited Canada and Eastern Habitat Joint Ventures. It is one of 350 similar projects built in the province since the mid-1990s. Projects are normally created on privately-owned property and this one occupies two and a half hectares (six acres). Water flows through the marsh to the river and levels in the pond are maintained without any impoundments. Ponds like this are excavated to create one or more islands. Natural vegetation quickly covers resulting bare ground and surrounding water affords protection for nesting ducks from some predators, especially foxes. Ducks that might be seen in this site include the American black duck, Wigeon, Green-winged teal and Northern pintail. Muskrats are resident in the entire marsh and often leave a wide wet strip across the trail bed.
Black ducks – photography Doug Murray Canards noirs – photographie Doug Murray
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LE MARAIS DE MOUNT STEWART Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Ponds near the trail – photography Doug Murray Étangs près du sentier – photographie Doug Murray
Un petit étang à eau libre est situé à près d’un kilomètre au nord-est de Mount Stewart, le long du Sentier de la Confédération. Le secteur constitue une petite partie des vastes terres humides que l’on trouve le long du haut de la rivière Hillsborough. Le sentier (où passait la voie ferrée dans le passé) longe le bord du marais pour atteindre des terres plus élevées à St. Andrews. L’étang a été créé dans le cadre d’un programme parrainé par Canards Illimités Canada et le Plan conjoint des habitats de l’Est. Il compte parmi les 350 projets similaires élaborés dans la province depuis le milieu des années 1990. Les projets sont normalement créés sur une propriété privée, cet étang en particulier a une superficie de deux hectares et demi (six acres). Depuis le marais, l’eau se déverse dans la rivière, et les niveaux de l’étang sont maintenus sans réservoir de retenue. Les tangs comme celui-ci sont creusés pour créer une ou plusieurs îles. La végétation naturelle couvre rapidement le sol dénudé et l’eau sert à protéger les canards contre certains prédateurs, surtout les renards, pendant la période de nidification. Ici, on pourra apercevoir diverses espèces de canard, y compris le canard noir, le canard siffleur, la sarcelle d’hiver et le canard pilet. Les rats musqués, qui habitent un peu partout dans le marais, laissent souvent une large trace humide à Muskrat – Fish and Wildlife Division travers le sentier. Rat musqué – Division de la pêche et de la faune
GLOBAL WARMING RÉCHAUFFEMENT DE LA PLANÈTE
The challenges of living on an island have been a fact of life since our ancestors first settled here. They were isolated for as much as five months of the year, an event they planned for in the preceding seven months. Climate change is a relatively modern concern that looms in our future as residents committed to an island way of life. Global warming is causing polar icecaps and glaciers to melt and the effects are beginning to show in water levels and increasingly frequent severe weather. The combination of those effects threatens to make significant changes to P.E.I. The University of P.E.I. Climate Laboratory is plotting coastal water levels into the future. One area predicted to suffer significantly in the next century is the upper Hillsborough River, a tidal estuary. Higher tides occur in the upper river due to the “funnel” effect of water being forced from a wide basin into a progressively narrower channel. Recent weather events have caused tidal surges that threaten to become more serious in future. Water levels are projected to rise one meter by 2100 and tidal storm surges could result in an additional 1.5 to 2 meters. At least 3 kilometers of the Confederation Trail which runs through the marsh between Scotchfort and Mount Stewart will be threatened by 2050.
With over 400 km of paths, Prince Edward Island’s Confederation Trail is a wonderful way to explore our beautiful Island.
Le Sentier de la Confédération est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Hillsborough River marshland. Photo: Doug Murray Terrain marécageux le long de la rivière Hillsborough. Photo : Doug Murray
SENTIER
TRAIL
La vie sur une île présente des difficultés – c’est une réalité incontournable depuis que nos ancêtres se sont installés ici. Ceux-ci vivaient dans l’isolement pendant cinq mois de l’année, période à laquelle ils devaient se préparer pendant les sept mois précédents. Le changement climatique est une préoccupation relativement récente et constitue une menace pour les gens de l’Île qui tiennent à leur mode de vie insulaire. Le réchauffement de la planète entraîne la fonte des calottes glaciaires des pôles. Les effets commencent à se faire sentir sur les niveaux de l’eau et l’augmentation des phénomènes météorologiques violents. La combinaison de ces effets menace d’amener des changements importants à l’Île-du-Prince-Édouard. Le laboratoire de recherche sur le climat de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard est en train de dresser des cartes des niveaux des eaux côtières dans les années à venir. L’une des régions qui, selon les prévisions, sera grandement touchée au cours du siècle prochain sera le haut de la rivière Hillsborough, un estuaire à marées. La forte amplitude des marées dans la haute Hillsborough est attribuable à l’effet d’entonnoir créé par l’eau d’un bassin large qui se force un passage dans un canal qui se rétrécit progressivement. Des phénomènes météorologiques violents survenus récemment ont causé des ondes de tempête qui menacent d’être plus puissantes à l’avenir. On prévoit que les niveaux d’eau augmenteront de 1 mètre d’ici 2100 et que les ondes de marées pourraient les faire monter de 1,5 à 2 mètres de plus. Un tronçon d’au moins 3 kilomètres du Sentier de la Confédération qui passe dans le marais situé entre Scotchfort et Mount Stewart sera menacé d’ici 2050. 233
BISHOP MACEACHERN
The first Bishop on Prince Edward Island is buried in the pioneer cemetery overlooking the trail and the Hillsborough River at St. Andrews. Born in the western Highlands of Scotland in 1759, Angus Bernard MacEachern trained for the priesthood after his family left with the Glenaladale Scots to settle on the Island in 1772. After being raised to the priesthood, he requested and gained a transfer to rejoin his family. Father MacEachern was the only priest in the colony when he arrived in 1790. He travelled on foot and by small boat around the Island and was later responsible for Cape Breton, northern Nova Scotia, eastern New Brunswick and the Magdalene Islands. He negotiated acceptance of Catholicism by the Colonial Legislature and was named the Bishop of the first Catholic diocese – Charlottetown – to be split off of Quebec in 1819. One of his proudest moments came in 1831, when he opened a seminary at St. Andrews. The seminary eventually became St. Dunstan’s College, which in 1969 amalgamated with Prince of Wales College to become the University of Prince Edward Island. Photography / photographie Doug Murray
With over 400 km of paths, Prince Edward Island’s Confederation Trail is a wonderful way to explore our beautiful Island.
L’ÉVÊQUE MACEACHERN
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
National Historic Site monument Monument des lieux historiques nationaux Burial site from the pioneer cemetery Lieu de sépulture dans le cimetière des pionniers
Le premier évêque de l’Île-du-Prince-Édouard est enterré dans le cimetière des pionniers qui surplombe le sentier et la rivière Hillsborough à St. Andrews. Né dans les hautes terres de l’ouest de l’Écosse en 1759, Angus Bernard MacEachern a fait sa formation de prêtre après le départ de sa famille avec les Écossais de Glenaladale pour aller s’établir à l’Île en 1772. Après son ordination, il a demandé et obtenu un transfert pour rejoindre sa famille. Le père MacEachern était le seul prêtre de la colonie à son arrivée en 1790. Il parcourait l’Île à pied et par petit bateau. Plus tard, il eut la responsabilité du Cap-Breton, du nord de la Nouvelle-Écosse, de l’est du Nouveau-Brunswick et des Îles-de-la-Madeleine. Il a négocié l’acceptation du catholicisme par la législature coloniale et a été nommé évêque du premier diocèse catholique, Charlottetown, qui a été séparé de Québec en 1819. Un des événements qui a fait sa plus grande fierté est l’ouverture en 1831 du séminaire à St. Andrews. Celui-ci devint le St. Dunstan’s College et fusionna ensuite en 1969 avec le Prince of Wales College pour devenir l’Université de l’Île-du-PrinceÉdouard.
LITTLE ROUND HOLES IN THE TRAIL Eastern chipmunks are one of three members of the squirrel family found on Prince Edward Island. Others are the red squirrel and the northern flying squirrel. All three are fun to watch as they go about their daily (or nightly, in the case of the flying squirrel) routines.
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PETITS TROUS RONDS DANS LE SENTIER Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Chipmunks are the smallest of the three species and display distinctive black stripes the length of the body with variable white, buff, brown, russet and gray markings. They are commonly seen crossing the sunny space of the trail between berryor seed-laden underbrush on the edges. Unlike the squirrels, they have cheek pouches to hold large numbers of seeds which are transported to ground burrows for winter storage. Finding a seed source, like tiny vacuum cleaners, they clean them up in short order. Burrows can be 90 centimetres deep and always have multiple entrances. One entrance, a roughly-10-centimetre-diameter hole, is commonly seen on the top surface of the trail bed. Being fastidious, there is never any debris around an entrance to an occupied burrow that might attract a fox or hawk. Perhaps an entrance part-way across is safer for foraging both sides of the trail. Chipmunk near Kinkora Suisse près de Kinkora
Les tamias rayés ou suisses comptent parmi les trois membres de la famille des écureuils que l’on trouve à l’Île-du-Prince-Édouard. Les autres sont l’écureuil roux et le grand polatouche. Les trois sont amusants à observer dans le cadre de leurs activités diurnes (ou nocturnes dans le cas des grands polatouches). Les suisses sont les plus petits des trois espèces. Sur toute la longueur de leur corps, ils arborent une raie noire distinctive parée de marques variées blanches, chamois, brunes, rousses et grises. On les aperçoit souvent traverser la zone ensoleillée du sentier, qui est bordé de chaque côté d’arbustes à petits fruits ou à graines. Contrairement aux écureuils, ils ont des abajoues pouvant contenir de grandes quantités de graines qu’ils transportent dans leur terrier pour l’hiver. Lorsqu’ils découvrent une source de graines, ils la nettoient en un rien de temps à la manière de petits aspirateurs. Le terrier peut se trouver à 90 centimètres de profondeur et il comporte toujours de multiples entrées. On aperçoit souvent une entrée, habituellement un trou d’environ 10 centimètres de diamètre, à la surface du sentier. Comme le suisse est très minutieux, on ne verra jamais de débris près de l’entrée d’un terrier occupé, ce qui pourrait attirer un renard ou un aigle. Une entrée au milieu du sentier est peut-être plus sécuritaire pour la recherche de nourriture des deux côtés du sentier.
Photography / photographie Jan Meulenkamp
ACADIANS AND THE SALT MARSHES The Acadians originally emigrated from western and northern France. They settled on the south coast of the Bay of Fundy in the early 1600s and over the next century expanded up and around the head of the bay into what became New Brunswick.
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LES ACADIENS ET LES MARAIS SALÉS Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
In 1720 a few families crossed the Northumberland Strait to Isle St-Jean; later Prince Edward Island. They lived along coastal or river estuaries, diking tidal wetlands to create farmland rather than enduring the hard-ships of clearing forests. Dikes, drainage ditches and one-way drainage gates (aboiteaux) were used to control tidal flooding. It has been said that their ancestors learned the technique from the Dutch in Europe. They used marsh hay to feed their animals. They quickly discovered marshlands up the East or Hillsborough River that were mapped in 1730 by an unknown French cartographer. Called ‘prairies” in French, larger ones were named for prominent officials. Faint outlines can still be found of some of their earthwork on the ground or in aerial photographs.
Les premiers Acadiens ont émigré de l’ouest et du nord de la France. Ils se sont établis sur la côte sud de la baie de Fundy au début des années 1600 et, au cours du siècle suivant, ils se sont étendus vers le haut et autour du fond de la baie, région qui est devenue le Nouveau-Brunswick. En 1720, quelques familles ont traversé le détroit de Northumberland vers l’Île SaintJean qui deviendra ensuite l’Île-du-Prince-Édouard. Elles ont vécu le long des estuaires côtiers ou riverains, asséchant les terres humides au moyen de digues pour créer des terres agricoles au lieu de s’adonner au dur labeur du défrichage. Des digues, des fossés de drainage et des chaussées de drainage unidirectionnelles (aboiteaux) servaient à contrôler le débit de l’eau. On a dit que leurs ancêtres avaient appris cette technique des Hollandais en Europe. Les Acadiens utilisaient le foin des marais pour nourrir leurs animaux. Ils ont vite découvert des marais vers l’est ou le long de la rivière Hillsborough qui ont été répertoriés en 1730 par un cartographe français inconnu. Appelés prairies, les marais plus vastes ont pris le nom de personnages éminents. On peut apercevoir le profil peu défini de leurs ouvrages sur le sol ou dans des photos aériennes.
1730 map – courtesy of Georges Arsenault Carte de 1730 – offerte par Georges Arsenault
Hillsborough marshlands near St. Andrews – photograph Doug Murray Les marais de la Hillsborough près de St. Andrews – photographhie Doug Murray
THE LOVE OF HORSES RUNS DEEP Horses came to Prince Edward Island soon after the early settlers. Oxen were used originally for the heavy work of clearing land but horses proved more versatile. Perhaps that is why their popularity remains strong today, long after their usefulness on the farm has been eclipsed by motorized machinery. Tractors began to appear in the 1920s but numbers of horses only dropped by 40% in the first half of the century. Horses were involved in farm operations in all seasons. They also provided transportation and leisure activity. Most farms had one or two work horses and a lighter one for transportation. Some farmers also had a more spirited animal or two if they took an interest in racing. By the 1 1880s the Island had over two dozen harness racing tracks. Racing on river ice, using special shoes, was a popular and serious pastime. Standard bred horses for racing are found across the Island today. Heavy horses were bred on the Island for export in the late 1800s and early 1900s. The Irish moss industry used them until recently. Many are now bred to show.
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1) “Carman” James Murphy about 1907 / Le wagonnier James Murphy vers 1907 2) Belgians hauling hay / Brabançons rentrant le foin 3) Horse & wagon Souris / Cheval et charrette, Souris Private postcard collection / Collection privée de cartes postales 4) Racing schedule 1906 / Calendrier des courses, 1906
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L’AMOUR DES CHEVAUX EST PROFOND Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
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Les chevaux sont arrivés à l’Île-du-Prince-Édouard peu après les premiers colons. Au début, on utilisait des bœufs pour effectuer les lourds travaux de défrichage de la terre, mais les chevaux se sont révélés plus polyvalents. Cela explique qu’ils demeurent toujours aussi populaires de nos jours, longtemps après que leur utilité à la ferme ait été éclipsée par la machine. Les tracteurs ont commencé à arriver dans les années 1920, mais le nombre de chevaux a seulement chuté de 40 % durant la première moitié du siècle. Les chevaux participaient aux opérations agricoles de toutes les saisons. De plus, ils servaient au transport et aux activités de loisirs. La plupart des fermes avaient un ou deux chevaux de trait et un cheval plus léger pour le transport. Certains fermiers passionnés de course avaient également un cheval plus fougueux ou deux. Durant les années 1880, il y avait à l’Île plus de deux douzaines de pistes de courses attelées. Les courses sur la glace des rivières grâce à l’emploi de sabots spéciaux étaient un passe-temps populaire et sérieux. De nos jours, à l’Île, on fait encore l’élevage de chevaux de course. À la fin des années 1800 et au début des années 1900, on faisait à l’Île l’élevage de chevaux lourds pour l’exportation. On les utilisait encore tout récemment pour l’industrie de la mousse d’Irlande. On continue d’en élever pour les montrer.
THE MEDICINAL SPRING
Colonel Franquet was a French military engineer tasked with designing fortifications in this part of the world in the 1750s. He made a tour of the Hillsborough River in 1751 and stopped at an inn at the head of the river where Tannery Creek flowed into the waterway. The widow Gentil provided a resting place there in her home for travellers going back and forth on the portage between St. Peters Harbour and the Hillsborough River. There he learned of the exceptional purity of the waters from a spring at the headwater of the creek, a place the French called “La Grand Source.” Native peoples called it “Minnewauken.”
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SOURCE MÉDICINALE
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Tannery Creek flows parallel to the Confederation Trail near Douglas Station. Opposite a bog on the north side of the trail, its headwaters are near a wetland fed by multiple springs. The “Medicinal or Miracle Spring” as it has become known, is a short distance south through the woodland. It is not accessible from the trail, only from an adjacent road. The water has retained its reputation over the generations. It continues to be sought out by visitors to the province.
Douglas Bog by the trail Le marais Douglas jouxtant le sentier
Map indicating Medical Spring Carte sur laquelle est indiquée la source miraculeuse Meacham’s 1880 Atlas
Le colonel Franquet est l’ingénieur militaire français qui a été chargé de concevoir les fortifications dans cette partie du monde dans les années 1750. Lors d’une tournée sur la rivière Hillsborough en 1751, il s’est arrêté dans une auberge située en amont de la rivière, là où le ruisseau Tannery se jetait dans le cours d’eau. La veuve Gentil accueillait dans sa maison les voyageurs qui allaient et venaient dans le portage qui reliait le havre de Saint-Pierre et la rivière Hillsborough. C’est là qu’il a entendu parler de la pureté exceptionnelle des eaux d’une source située dans les eaux d’amont du ruisseau, un endroit que les Français appelaient « la grande source », et les Autochtones, « Minnewauken ». Le ruisseau Tannery coule en parallèle avec le Sentier de la Confédération près de la station Douglas. Situées de l’autre côté d’un marais du côté nord du sentier, ses eaux d’amont jouxtent un marécage alimenté par de nombreuses sources. La source médicinale ou miraculeuse, comme on en est venu à l’appeler, se trouve à une faible distance au sud en passant par le terrain boisé. Elle est inaccessible par le sentier, mais on peut l’atteindre par un chemin adjacent. La source a maintenu sa réputation au fil des générations. Elle continue d’être un lieu recherché par les visiteurs de la province.
Photography / photographie Doug Murray
EXCURSION TRAINS
The opening of a railway across the province was extremely exciting for residents who had seen little beyond their own local community. The railway operated six days per week on regular schedules. Since it was anxious to promote the line soon after the official opening in early May 1875, an opportunity for special excursions was promoted on Sundays. In June 1875 a “Grand Railway Picnic” was held in Morell, and on Dominion Day close to 800 people travelled to Summerside, Mount Stewart or Georgetown for sightseeing. Churches and the Masonic Lodge adopted the novel opportunity and local bands often accompanied participants. Fares were a dollar each, round trip. Special trains grew to 15 or more cars drawn by two engines. Some seats were attached to flat cars, offering the full experience of the countryside (and the accompanying cinders from the engine). Later excursion-goers attended community “Tea Parties.” Large crowds were fed and entertained at grounds festooned with flags and parasols. In the 1880s the spectrum of events included political rallies, horse races and even a circus. Clan gatherings and hockey specials provided even more interchange among people denied travel opportunities for a full century after initial settlement.
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TRAINS D’EXCURSION
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Les insulaires qui jusqu’alors avaient eu peu d’occasions de s’aventurer au-delà de leur coin de pays accueillirent avec enthousiasme l’arrivée du chemin de fer dans la province. Les trains circulaient six jours par semaine selon des horaires réguliers, mais comme la société de chemin de fer désirait faire la promotion de ce moyen de transport, elle a commencé à offrir des excursions spéciales le dimanche peu après l’ouverture officielle en mai 1875. En juin 1875, la société de chemin de fer a organisé un grand pique-nique à Morell. La même année, le jour de la fête du Dominion, près de 800 personnes ont pris le train pour faire une excursion touristique à Summerside, à Mount Stewart ou à Georgetown. Les églises et la Loge maçonnique ont adopté ce moyen de transport, et des fanfares locales accompagnaient souvent les excursionnistes. Le prix d’un billet d’excursion aller-retour était d’un dollar. Ces trains spéciaux ont eu tant de succès qu’ils comptaient parfois plus de 15 wagons tirés par deux locomotives. Les excursionnistes les plus aventureux pouvaient choisir des sièges fixés sur des wagons plats pour profiter au maximum du paysage (et respirer par la même occasion les scories éjectées par la locomotive!). Plus tard, les excursionnistes étaient invités à des « thés » communautaires. Des goûters et des divertissements leur étaient offerts dans des parcs ornés de drapeaux et de parasols. Dans les années 1880, les Insulaires prenaient le train pour assister à divers événements : rassemblements politiques, courses de chevaux et même spectacles de cirque. Les rassemblements de clans et les tournois de hockey offraient d’autres occasions de rencontre aux Insulaires qui pendant le siècle suivant la colonisation n’avaient pas eu la possibilité de voyager.
SAINT PETER’S HARBOUR IN 1720 Early French maps of Prince Edward Island tend to label bays as harbours and this is the case with St. Peter’s Bay. The earliest French settlers arrived on the Island in 1720, though one family is believed to have been here a year earlier. The capital of the new colony was Port La Joie, across the harbour from present-day Charlottetown, but the largest contingent settled at Havre Saint-Pierre. It was known from previous seasonal visits as a prime cod fishing area. Cod was a lucrative fishery and one was established while land was being cleared, homes built and preparations made for agriculture in the fertile soil. Havre Saint-Pierre continued to be the largest settlement but, with the Hillsborough River as their highway, many people located along its shores. Settlement at St. Peter’s Harbour occurred near the mouth of the bay, mostly on the west side. Looking into the bay from the Morell Bridge the settlement was to the left around the headland. A few settled around St. Peter’s Lake and on the Greenwich peninsula, which is visible from the bridge. The Old St. Peters Road on the map is believed to be part of the first road on the Island.
ST. PETERS HARBOUR EN 1720
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Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Greenwich from Morell Bridge Vue de Greenwich depuis le pont de Morell.
Map of St Peter’s Harbour / Carte de St. Peters Harbour Meacham’s 1880 Atlas
Sur les premières cartes de l’Île-du-Prince-Édouard que les Français ont dressées, on donne le nom de havres aux baies, en l’occurrence le havre de SaintPierre au lieu de la baie de Saint-Pierre. Les tout premiers colons français sont arrivés à l’Île en 1720, bien qu’on croie qu’une famille s’y était installée l’année précédente. La capitale de la nouvelle colonie était Port-la-Joye, située sur la rive opposée du port de l’actuelle Charlottetown, mais le plus gros contingent de colons s’était installé au havre de Saint-Pierre (St. Peters Harbour), qui était reconnu comme un secteur exceptionnel pour la morue depuis les campagnes de pêche antérieures. La pêche à la morue était une pêche lucrative et on en a établi une en même temps qu’on défrichait les terres, qu’on construisait les maisons et qu’on préparait le sol fertile pour l’agriculture. Havre Saint-Pierre a continué d’être le plus gros établissement, mais comme la rivière Hillsborough servait aux déplacements, de nombreuses gens se sont installés le long de ses rives. Le peuplement de St. Peters Harbour s’est produit près de l’embouchure de la baie, surtout du côté ouest. Lorsqu’on regarde vers la baie depuis le pont de Morell, le peuplement s’est fait sur la gauche autour du promontoire. Quelques colons se sont installés autour du lac St. Peters et sur la péninsule de Greenwich qui est visible du pont. On
Photography / photographie Doug Murray
MORELL AND THE CO-OP MOVEMENT Co-ops have been a part of the Island way of life since Father Georges Belcourt incorporated the Farmer’s Bank of Rustico in 1864. A co-op is simply a business operated by its members and the concept was organized in Europe in the mid-1800s. A variety of co-ops flourished on the Island beginning in the late 1800s including dairies, egg circles, shipping clubs, grower’s associations, buying clubs, telephone exchanges and stores. Most succumbed to changes in the times and some were victims of their success. Those that survived did so by a process of renewal and by finding able leaders in the community. Morell came late to the movement. A credit union was started in 1938 and a co-op store in 1940, both of which survive today. They were managed by two local university graduates, Jerome O’Brien and Frank Dunn. Morell Creamery followed in 1942, an egg grading station, a fisherman’s co-op in 1945 and a potato warehouse in 1948. They were very successful until the 1960s brought a new era of regionalization which challenged services in rural communities. The spirit of the cooperative movement lives on and has helped Morell to build a rink and recreation centre.
Morell Railway Station Gare ferroviaire de Morell
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MORELL ET LE MOUVEMENT COOPÉRATIF Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Morell aerial c1959 – Peter MacAdam Vue aérienne de Morell vers 1959 – Peter MacAdam
Les coopératives sont ancrées dans le mode de vie à l’Île depuis que l’abbé Georges Belcourt a fondé la Banque des fermiers de Rustico en 1864. Une coopérative est tout simplement une entreprise exploitée par ses membres, et le concept a vu le jour en Europe au milieu du 19e siècle. De nombreuses coopératives ont été exploitées avec succès à l’Île à compter de la fin du 19e siècle dont des laiteries, des cercles de producteurs d’œufs, des clubs de transport de marchandises, des associations de producteurs agricoles, des clubs d’achats, des centraux téléphoniques et des magasins. La plupart n’ont pas survécu aux changements survenus au fil du temps et d’autres ont été victimes de leur succès. Celles qui ont survécu l’ont fait parce qu’elles ont su se renouveler et trouver des dirigeants compétents dans la collectivité. Morell a adhéré tard au mouvement. Une caisse populaire y a été fondée en 1938 et un magasin, en 1940, lesquels sont encore exploités de nos jours. Les deux coopératives étaient gérées par des diplômés universitaires de la région : Jerome O’Brien et Frank Dunn. Une crémerie a suivi en 1942, une station de classement des œufs et une coopérative de pêcheurs en 1945 et un entrepôt de pommes de terre en 1948. Ces coopératives ont prospéré jusqu’à ce que les années 1960 amènent une nouvelle ère de régionalisation qui a mis les services à rude épreuve dans les collectivités rurales. Cependant, l’esprit du mouvement coopératif existe toujours et, grâce à lui, Morell a pu construire une patinoire et un centre de loisirs.