WETLANDS AT ST. NICHOLAS
Trail-side wetlands might be considered simply as mosquito and blackfly breeding grounds, but they also produce a great deal more. Biting flies do serve a purpose – beyond annoying humans and animals. They are a major food source for other insects, amphibians and avian species, most of which are far more engaging. Wetlands belong to several types: wet woodland, spring ponds that dry up in a normal summer, swamps that drain but maintain water levels all year and acidic peat bogs. Each provides habitat for a variety of plants and other species.
With over 400 km of paths, Prince Edward Island’s Confederation Trail is a wonderful way to explore our beautiful Island.
LE MARÉCAGE DE ST-NICHOLAS
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
The permanent wetland west of the St. Nicholas road crossing is no exception. A large flock of swallows wheel and turn close by in pursuit of lunch, making a stop much more comfortable. Water fills the trail ditches, extending into the greenery on either side. In mid-June the common Blue Flag (Iris versicolor) is still evident but two aquatic herbs, the Bullhead-Lily (Nuphar variegatum) and the Wild Calla or Water-arum (Calla palustrus), are abundant here. They are scarce elsewhere along the trail.
St Nicholas Wetland Marécage de St-Nicholas
Wild Calla Calla des marais
Le marécage longeant le sentier ne sert pas uniquement d’habitat de reproduction aux moustiques et aux mouches noires. Ces petits insectes piqueurs, qui incommodent les humains et les animaux, représentent une source de nourriture importante pour d’autres insectes, des amphibiens et des oiseaux, dont la plupart sont beaucoup plus charmants. On trouve plusieurs types de marécages, qui offrent chacun un habitat à diverses espèces végétales et animales, notamment les forêts denses humides, les étangs qui se forment au printemps et qui s’assèchent durant l’été, les nappes d’eau stagnantes qui se drainent mais qui maintiennent un certain niveau d’eau toute l’année et les tourbières acides. Le marécage permanent situé à l’ouest de la traversée routière de St-Nicholas ne fait pas exception à la règle. Les hirondelles rustiques y affluent et virevoltent à la recherche de nourriture, alors que le randonneur y trouve un point d’arrêt fort agréable. L’eau comble le fossé longeant le sentier et s’écoule dans la verdure de chaque côté. À la mi-juin, l’iris versicolore persiste et le grand nénuphar jaune (Nuphar variegatum) ainsi que le calla des marais (Calla palustrus) y abondent, alors qu’ils se font plus rares ailleurs le long du sentier.
Photography / Photographie : Doug Murray
EASTERN WHITE CEDAR (Thuja occidentalis) Eastern white cedar is limited in its range to the north-eastern United States and Canada. It acquired the name “arborvitae” or “tree of life” after Jacques Cartier learned from North American Indians how to use the foliage to treat scurvy when he explored the area in the 1500s. It is found from Ontario east, but in Prince Edward Island white cedar trees grow mostly in Prince County, west of Miscouche. It is found along the trail in small clusters or single trees, primarily in wet woodlands. It can grow in pure stands but is normally found among fir, spruce, larch and other wetland species.
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LE THUYA D’OCCIDENT (Thuja occidentalis) Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
White cedar is well known as a material for wood shingles. It lasts for decades, eventually turning a silvery grey colour in exposed locations. Growing in wetlands, it is a non-porous wood but also light in weight, making it ideal for posts and boatbuilding. It is also valued by woodworkers as a finish product. Seeds from the cones of the tree are a preferred food for pine siskins but are also eaten by grosbeaks, crossbills and other birds.
Cedar Leaves / Feuilles de thuya d’Occident
Photography / photographie Doug Murray
Le thuya d’Occident, aussi appelé cèdre blanc, pousse exclusivement dans le nord-est des ÉtatsUnis et au Canada. Il a été surnommé arborvitae ou « arbre de vie » après que Jacques-Cartier eut appris des Amérindiens comment utiliser ses feuilles pour guérir le scorbut lors de son exploration du territoire dans les années 1500. Si on peut admirer le thuya d’Occident jusque dans l’est de l’Ontario, sur l’Île-du-Prince-Édouard il croît principalement dans le comté de Prince, à l’ouest de Miscouche. On le trouve, isolé ou en petits bosquets, en particulier dans les boisés humides, parfois seul, mais le plus souvent parmi les sapins, épinettes, mélèzes et autres essences peuplant les terrains marécageux. Souvent utilisé pour la fabrication de bardeaux, le thuya d’Occident dure pendant des décennies et sa couleur finit par tirer sur le gris argenté aux endroits exposés aux intempéries. Son bois non poreux et très léger, caractéristiques typiques des arbres croissant dans les milieux humides, est idéal pour construire des poteaux ou des bateaux. Il est également très apprécié des ébénistes, qui l’utilisent comme bois de finition. Les graines, emprisonnées dans des cônes ou cocottes, constituent un aliment de choix pour le chardonneret des pins. Elles font aussi le régal des gros-becs, des becs-croisés des sapins et de bien d’autres oiseaux.
SAINT JOHN THE BAPTIST CHURCH Miscouche The twin spires of St. John the Baptist Church can be seen from a distance when approaching the community of Miscouche. They symbolize the faith of a portion of the Acadian community that lived around Port Hill and escaped the deportation of 1758 by fleeing to New Brunswick. They returned a number of years later, settling around Malpeque Bay before disbursing again to form new parishes in Tignish, Cascumpeque, Egmont Bay, Mont Carmel and Miscouche in the early 1800s.
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L’ÉGLISE SAINT-JEAN-BAPTISTE Miscouche Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
The first St. John the Baptist Church was built in 1817. It was succeeded by a second and then the current structure in 1892 as the parish grew. Island architect George Edward Baker used the high gothic revival style for the design and the ornate detail is beautifully maintained. A Casavant organ was installed in the early 1900s and recently restored. Wrought iron crosses sit on top of the 30 metre (100’) tall spires. There are two memorial stained glass windows inside, one dedicated to parishioners who perished in WWI. The Sisters of the Congregation of Notre Dame operated a school in the large convent behind the church beginning in 1864. St. John the Baptist Church – photograph Doug Murray Église Saint-Jean-Baptiste – photographie Doug Murrary
Notre Dame Convent – Private Postcard Collection Couvent Notre-Dame – collection privée de cartes postales
En arrivant près de Miscouche, on aperçoit de loin les aiguilles jumelles du clocher de l’église SaintJean-Baptiste, symbole de la foi d’une partie des membres de la communauté acadienne ayant jadis vécu dans les environs de Port Hill. Ceux-ci, qui avaient échappé à la déportation de 1758 en fuyant vers le Nouveau-Brunswick, se sont ensuite installés autour de la baie de Malpèque quelques années plus tard, avant de revenir fonder de nouvelles paroisses à Tignish, Cascumpeque, BaieEgmont, Mont-Carmel et Miscouche au début des années 1800. La construction initiale de l’église Saint-JeanBaptiste remonte à 1817. Au fur et à mesure que la paroisse prend de l’importance, une seconde, puis une troisième structure sont érigées. Cette dernière, que l’on peut toujours admirer, est bâtie en 1892. Conçue par l’architecte prince-édouardien George Edward Baker, son style s’inspire de la résurgence du gothique classique et les détails ornementaux ont été merveilleusement conservés. On peut notamment y admirer deux croix en fer forgé couronnant les aiguilles hautes de 30 mètres, un orgue Casavant du début des années 1900 récemment rénové, ainsi que deux vitraux commémoratifs, dont l’un rend hommage aux paroissiens morts pendant la Première Guerre mondiale. Les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame ont dirigé une école dès 1864 dans le vaste couvent situé juste derrière l’église.
THE ACADIAN MUSEUM Miscouche It is fitting that the Acadian people should have a place to tell the story of a culture that was caught at a time in history between opposing imperialistic powers. That story includes not just the survival but also the progress made by the culture in centuries since.
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LE MUSÉE ACADIEN Miscouche Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
The Acadian Museum is located beside the main highway in Miscouche. The community was the site of the second National Acadian Convention held in 1884. At that event, delegates approved the design of an Acadian flag and chose “Ave Maria Stella” as the anthem for Acadians worldwide. The gold star on the flag is the Stella Maris; the star of the sea. The motto chosen at that convention, “strength through unity,” reflects the achievements they have made. The Acadian Museum opened in 1992 and is part of the P.E.I. Museum and Heritage Foundation. The facility collects and interprets the history and genealogy of Island Acadians in permanent and temporary exhibits. It also promotes the Acadian culture with festivals, lectures, concerts and interactive programs designed to create awareness and pride in their heritage. The Acadian Museum – photograph PEIMHF Le Musée acadien – photographie PEIMHF
Bell from Rollo Bay – CCAGM Collection Cloche de Rollo Bay – Musée d’art du Centre de la Confédération
Il est de bon aloi que les Acadiens aient un endroit pour commémorer l’histoire de leur culture, prise entre les feux de deux puissances impérialistes opposées. Cette histoire relate non seulement la survie de cette culture, mais également les progrès accomplis pendant les siècles qui ont suivi. Le Musée acadien est situé à Miscouche, tout près de l’autoroute principale. C’est dans cette ville qu’a eu lieu la deuxième Convention nationale des Acadiens en 1884, où les délégués ont approuvé le motif du drapeau acadien et choisi l’Ave Maris Stella comme hymne national pour les Acadiens du monde entier. L’étoile dorée du drapeau représente justement Stella Maris, l’étoile de mer. La devise choisie lors de cette Convention, « l’Union fait la force », reflète bien les accomplissements de cette collectivité. Le Musée acadien, ouvert en 1992, est maintenant intégré à la Fondation du patrimoine de l’Île-du-Prince-Édouard. Sa mission consiste à présenter et à interpréter, par l’entremise d’une collection permanente et d’expositions temporaires, des artefacts concernant l’histoire et la généalogie des Acadiens de l’Île. Le Musée assure également la promotion de la culture acadienne en contribuant à divers festivals, conférences, concerts et programmes interactifs conçus pour sensibiliser le public et célébrer la fierté des Acadiens envers leur héritage.
Young Acadian – CCAGM Collection Jeune Acadien, Musée d’art du Centre de la Confédération
THE SUMMERSIDE FIRE OF 1906
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All communities feared fire during the 19 century. Most structures were close together and made of wood. Buildings had been getting taller and equipment for fighting fires was marginal at best. The addition of spark spewing steam locomotives to the traffic of downtown areas only added to the constant danger of fire. The live embers in their exhaust often landed on wooden roof shingles. On 10 October, 1906 a strong wind was blowing on-shore from the southwest across Summerside. It is believed that sparks caused a fire to erupt on the end of the railway freight shed on Water Street. One hundred and fifty-five buildings were lost that night, including three churches, four hotels, the courthouse and the electric light plant. Most of the area burned was residential. A building boom resulted over the next few years and the opportunity influenced the move of the M.F. Schurman Company from Kensington to Summerside. The map (centre) from a folding post card shows how the wind carried embers across the town.
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L’INCENDIE DE SUMMERSIDE EN 1906
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Au 19e siècle, le feu est un cauchemar pour toutes les communautés. La structure des immeubles, faits de bois et collés les uns sur les autres, est de plus en plus haute et les moyens pour combattre les incendies sont pour le moins précaires. De plus, l’arrivée des locomotives à vapeur, sources d’étincelles, dans les zones achalandées du centre-ville ajoute encore au danger : un feu peut se déclarer à tout moment. Les tisons embrasés sortant du pot d’échappement atterrissent d’ailleurs souvent sur les bardeaux de bois des toits. Le 10 octobre 1906, un fort vent du sud-ouest souffle de la mer vers Summerside. On croit qu’une étincelle serait à l’origine du brasier qui se déclare dans le hangar à marchandises sur la rue Water, au bout de la voie ferrée. Cette nuit-là, cent cinquantecinq bâtiments sont détruits par les flammes, y compris trois églises, quatre hôtels, le palais de justice et une centrale électrique. La zone qui brûle est principalement résidentielle. Pendant les années qui suivent le sinistre, l’industrie de la construction connaît un regain d’activités, ce qui décide l’entreprise M.F. Schurman à déménager de Kensington à Summerside. Ce plan, tiré d’une carte postale dépliante, montre la façon dont le vent a transporté les tisons à travers toute la ville. Carte postale d’un collection privée.
Fire Scenes – Private Postcard Collections Scènes de l’incendie – collection privée de cartes postales
R. T. HOLMAN LTD.
The large building on the western end of the business district on Water Street was built by R.T. Holman, an entrepreneur well ahead of his time. He was born in Saint John and worked at his brother’s store in St. Eleanors before opening a small shop of his own in 1857 when just 24 years old.
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R. T. HOLMAN LTD.
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Moving into wholesale in addition to retail, Holman built a large warehouse in 1864 to ensure he could supply country stores. A new four-storey warehouse and store on Water Street followed a decade later as the firm continued to grow. Free-trade with the United States up to 1866 had been very good for business. In 1893-94 he built the threestorey emporium on Water Street that sold clothing, hardware and groceries, employing 60 people. Modern methods of inventory management plus strong principles of integrity backed up by a store guarantee made for success. R.T. died in 1906 but the business passed to two sons who continued the tradition. They moved into mail-order merchandising, reaching an ever-increasing clientele. Radio station CHGS operated on the upper floor of the store, the call letters standing for “Call Holmans Guaranteed Satisfaction.” Advertisement – CARO Publicité – PARO
Store & Radio Station Sign – Private Postcard Collection Magasin et enseigne de la station de radio – collection privée de cartes postales
Le grand bâtiment situé sur la rue Water, à l’extrémité ouest du quartier des affaires, a été construit par Robert Tinson Holman, un entrepreneur bien en avance sur son époque. Originaire de Saint John, ce dernier travaille au magasin de son frère à St. Eleanors avant d’ouvrir sa propre petite boutique en 1857, alors qu’il n’a que 24 ans. En 1864, Holman ajoute la vente en gros à son commerce de détail et bâtit un vaste entrepôt pour assurer l’approvisionnement des magasins du pays. L’entreprise ne cesse de grandir et un autre entrepôt de quatre étages ainsi qu’un nouveau magasin voient le jour sur la rue Water une décennie plus tard. Jusqu’en 1866, le libre-échange avec les ÉtatsUnis se révèle très favorable au commerce. Entre 1893 et 1894, l’homme d’affaires érige un grand magasin de trois étages qui emploie 60 personnes. On y retrouve des vêtements, des articles de quincaillerie et des produits alimentaires. Son succès est assuré par des méthodes modernes de gestion des stocks et des principes rigides en matière d’intégrité, jumelés à une garantie de satisfaction sur les produits. À la mort de R. T. en 1906, ses deux fils perpétuent la tradition en reprenant l’entreprise familiale. Ils se tournent alors vers la vente par correspondance et leur clientèle ne cesse d’augmenter. La station de radio CHGS émet depuis le dernier étage du magasin. Les quatre lettres de son appellation signifient « Call Holmans Guaranteed Satisfaction » (« Exigez la garantie de satisfaction Holman »).
SUMMERSIDE STEAMERS Coastal communications were of the utmost importance to the early settlers whose farms were seldom far from the shore. The completion of the Queen’s Wharf at Green’s Shore (now Summerside) in 1840 gave the emerging community an advantage.
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LES BATEAUX À VAPEUR DE SUMMERSIDE Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Growing trade among the maritime colonies brought a need for travel by merchants and other businessmen. The steamer St. George made a special call at Green’s Shore in 1842 but sailing packets were the norm in that decade. The Westmorland made regular stops in 1854 as it sailed between Charlottetown and Shediac. The relocation of the Customs House from Bedeque to Summerside made a difference. Upon completion of the Saint John to Shediac Railway in the early 1860s, the Steam Navigation Company put the steamer St. Lawrence on a route between Summerside and Pointe du Chêne. It was succeeded by the Princess, the Northumberland and the Empress. Smaller coastal ferries connected Summerside to Hird’s Point in Bedeque and for a time, to Holman’s Island across the harbour. Empress and Train at Summerside – private postcard collection L’Empress et un train à Summerside – collection privée de cartes postales
S. S. Empress en Route – private postcard collection L’Empress sur sa route– collection privée de cartes postales
Les communications côtières revêtent la plus haute importance pour les premiers colons, dont les fermes sont rarement éloignées de la rive. L’achèvement de la construction du Queen’s Warf à Green’s Shore (maintenant Summerside) en 1840 constitue un réel avantage pour la collectivité émergente. La croissance du commerce entre les colonies des Maritimes oblige les marchands et les autres gens d’affaires à se déplacer. Si le St. George, un bateau à vapeur, fait une escale spéciale à Green’s Shore en 1842, cette décennie est encore celle des grands paquebots. En 1854, le Westmorland assure des arrêts réguliers pendant sa traversée entre Charlottetown et Shediac. Le transfert du bureau des douanes de Bedeque à Summerside fait toute la différence. Une fois la ligne de chemin de fer entre Saint-Jean et Shediac terminée, au début des années 1860, la Steam Navigation Company met le St. Lawrence en service pour relier Summerside et Pointe-du- Chêne. Le Princess, le Northumberland et l’Empress lui succèderont. De plus petits cabotiers assurent la liaison entre Summerside et Hird’s Point, dans la baie de Bedeque et, pendant un certain temps, ils desservent l’île Holman, de l’autre côté du port.
S. S. Northumberland en Route – private postcard collection S. S. Northumberland sur sa route– collection privée de cartes postales
THE RAILWAY IN SUMMERSIDE
In the original plan, the P.E.I. Railway passed north of downtown Summerside. The first station was built on upper Granville Street. The business community demanded the waterfront be served by more than a branch line, so in 1878 the Granville Street terminal was replaced by a three-storey structure at the waterfront in 1878. It was built on piles on the water side of the tracks by the wharf. This proved to be an inconvenient location and was moved to the other side of Water Street in 1891. The third and final station, which now serves as the Rotary Public library, was built in 1927.
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LE CHEMIN DE FER DE SUMMERSIDE
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
The Railway Wharf extended a long way into Bedeque Bay to reach deep water for shipping. Tracks east and west onto the wharf created a triangle at water’s edge. It was later infilled and used for an engine house and large water tank. A long coal shed was located out on the wharf.
Le tracé initial du chemin de fer de l’Î.-P.-É. passe au nord du centre-ville de Summerside. La première gare est construite dans le haut de la rue Granville. En 1878, à la demande des gens d’affaires qui souhaitent que le bord de l’eau soit desservi par plus d’un embranchement, le terminus de la rue Granville est donc remplacé par une structure à trois étages en bord de mer. On bâtit cette structure sur pilotis, du côté de l’eau, à proximité du quai. Cet emplacement se révélant peu pratique, on la déplace ensuite de l’autre côté de la rue Water en 1891. La troisième et dernière gare, qui abrite maintenant la bibliothèque publique Rotary, est érigée en 1927. Le quai ferroviaire s’avance profondément dans la baie de Bedeque, ce qui facilite l’expédition des marchandises en haute mer. Les rails arrivant de l’est et de l’ouest créent un triangle près de la rive, lequel sera plus tard rempli de terre et accueillera un dépôt de locomotives ainsi qu’un grand réservoir d’eau. À l’époque, un long hangar à charbon se trouvait également sur le quai.
Survey Summerside 1952 – CNR Enquête à Summerside en 1952 – CNR
The Third Station in Summerside – photography Doug Murray La troisième gare de Summerside – photographie Doug Murray
The Second Station in Summerside – Private Postcard Collection La deuxième gare de Summerside – collection privée de cartes postales
THE COLLEGE OF PIPING & CELTIC PERFORMING ARTS OF CANADA The skirl of the pipes and perhaps the swirl of a kilt should not come as a surprise in Summerside. Just off the trail on the east side of the city is the College of Piping, a unique experience in North America. The college was opened in 1990 as a non-profit institution and now offers instruction in Highland bagpiping, Scottish style snare drumming, Highland dance and Gaelic singing in an overall effort to preserve and promote Gaelic culture. Affiliated with the College of Piping in Glasgow Scotland, members of the 400+ student body are distinguishing themselves in international competitions. It is fitting that this facility is located in Prince Edward Island, the most Gaelic province in Canada. Seventy percent of the population descend from Gaelic roots (45% Scottish-largely Highlanders, and 25% Irish). Many immigrants left their homelands reluctantly to escape the disruptions of an old-world feudal system where they could never own land. Celtic roots remain strong and translate into strong support for cultural traditions on Prince Edward Island.
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LE COLLEGE OF PIPING AND CELTIC PERFORMING ARTS OF CANADA Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Ne vous étonnez pas d’entendre le son des cornemuses, ni d’apercevoir le mouvement d’un kilt à Summerside. En effet, le College of Piping, un établissement unique en Amérique du Nord, est situé juste à la sortie du Sentier, du côté est de la ville. Ouvert en 1990 en tant qu’organisme à but non lucratif, ce collège offre des cours de cornemuse des Highlands, de caisse claire à la mode écossaise, de danse des Highlands et de chant gaélique. Sa mission : préserver et promouvoir la culture gaélique. L’école est affiliée au College of Piping de Glasgow, en Écosse, et ses étudiants (ils sont plus de 400), se distinguent dans les compétitions internationales. Il est logique que le collège soit situé à l’Île-duPrince-Édouard, province dont soixante-dix pour cent des citoyens ont des ancêtres gaéliques, un record au Canada. Quarante-cinq pour cent sont d’origine écossaise, principalement des Highlands, et vingt-cinq pour cent, d’origine irlandaise. Bon nombre de ces immigrants ont quitté à contrecœur le vieux continent pour fuir les inconvénients d’un système féodal qui ne leur permettait pas d’acquérir des terres. Ici, les racines celtiques sont encore largement présentes et s’expriment par un fort désir de maintenir vivantes les traditions culturelles de l’Île.
The College of Piping and Celtic Performing Arts of Canada
Le College of Piping and Celtic Performing Arts of Canada
– photograph Doug Murray
– photographie Doug Murray
RAILWAY STATIONS
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LES GARES DU CHEMIN DE FER
Le Sentier de la Confédération est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Murray Harbour Station 1946 – Private Postcard Collection Gare de Murray Harbour 1946 - collection privée de cartes postales
SENTIER
TRAIL
Traveller’s Rest – Private Postcard Collection Gare d’arrêt facultatif, aire de repos pour les voyageurs – collection privée de cartes postales 049
HEDGEROWS HAVE A PURPOSE
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L’UTILITÉ DES HAIES
Le Sentier de la Confédération est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Hedgerows Across the Central Hills Haies à travers les collines
SENTIER Hedgerow at the Edge of the Trail Haie bordant le Sentier
TRAIL Photography / Photographie – Doug Murrray 050
ISLAND FERTILIZERS INCORPORATED
Fertilizer plants were not always a part of agriculture on Prince Edward Island. An island native, Austin A. Scales established Island Fertilizers on the Charlottetown waterfront in 1930. It was the first of its kind. Up to then farmers used mussel mud, a combination of grey mud and oyster shells dug through March ice in estuaries around the province. The other option was to order fertilizer ingredients to mix before spreading on the fields. Scales offered pre-mixed fertilizers prepared for different crops and bagged for convenient delivery and handling. Austin Scales was born in St. Eleanors and received a BSc in agriculture from the University of Guelph. He started growing seed potatoes in 1921 in Freetown on 400 acres, a very large farm in those days. The venture was successful but he added silver foxes; another success. In 1929 he bought and expanded the Scales Hydro Electric Company which provided electricity from Bedeque to Kensington for over 30 years. After a fire in 1946, Island Fertilizers moved to expanded facilities in former aircraft hangers located on Riverside Drive in Charlottetown. Distribution facilities east and west of the city followed and the company was recently acquired by Irving Oil Ltd.
Former Island Fertilizer plant in Charlottetown Ancienne usine Island Fertilizers à Charlottetown
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ISLAND FERTILIZERS INCORPORATED
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Former Island Fertilizer plant in Kensington Ancienne usine Island Fertilizers à Kensington
Les usines de fabrication d’engrais n’ont pas toujours fait partie du paysage agricole de l’Île-duPrince-Édouard. La première usine, Island Fertilizers, a été implantée en 1930 sur le front de mer de Charlottetown par un natif de l’Île, Austin A. Scales. Jusqu’alors, les fermiers répandaient sur leurs champs de la vase de moulières, constituée d’un mélange de boue grise et de coquilles d’huître qu’ils se procuraient en creusant des trous dans la glace au mois de mars dans les estuaires de la province ou alors ils mélangeaient eux-mêmes des ingrédients qu’ils avaient commandés auprès de fournisseurs. Scales offrait une variété d’engrais prémélangés pour différentes cultures et conditionnés pour faciliter le transport et la manutention. Austin Scales est né à St. Eleanors et a obtenu un baccalauréat en agriculture à l’Université de Guelph. Il a commencé à cultiver la pomme de terre de semence en 1921 à Freetown sur un terrain de 400 acres, ce qui représentait une très grande propriété à l’époque. Son entreprise a prospéré et il y a greffé une exploitation du renard argenté, qui a également obtenu du succès. En 1929, il a acquis et fait croître la Hydro Electric Company, qui a alimenté en électricité pendant plus de 30 ans le territoire s’étalant de Bedeque à Kensington. Après un incendie survenu en 1946, Island Fertilizers agrandit ses installations et déménage dans d’anciens hangars d’aviation déplacés sur la promenade Riverside à Charlottetown. Des installations de distribution ont été implantées par la suite à l’est et à l’ouest de la ville et, récemment, la société Irving Oil Ltd a acquis Island Fertilizers.
photography / photographie Doug Murray
KENSINGTON AND THE RAILWAY
“Five Lanes End” was the original name applied to the community at the junction of five roads in eastern Prince County. The name was changed about 1824 to “Barrett’s Cross” after a Miss Barrett who operated an inn for travellers, and subsequently to Kensington, after Kensington Palace in London, in 1862.
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KENSINGTON ET LE CHEMIN DE FER
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Kensington became an important regional shipping centre after the railway opened for business in 1875, but the original plan intended to bypass the community. The contractors were allowed to choose a route that followed the contours of the land as much as possible to control costs, and they planned the for the line to go up the Dunk River Valley, not through Kensington. After a flurry of political meetings it was decided to divert the rails northward, adding two curves, three miles and a station in Kensington to the line.
« Five Lanes End » était le nom donné initialement à la collectivité établie à la jonction de cinq routes dans l’est du comté de Prince. Ce nom a été remplacé par « Barrett’s Cross » vers 1824, en référence au nom de l’auberge qu’y tenait une certaine Miss Barrett, puis par Kensington en 1862, d’après le Kensington Palace de Londres. Après l’ouverture du chemin de fer en 1875, le village de Kensington est devenu un centre d’expédition régional important; pourtant, il ne figurait même pas sur le premier plan du parcours de la voie ferrée. Les entrepreneurs avaient été autorisés à choisir un trajet qui épousait le plus possible les courbes du terrain afin de réduire les coûts, et ils avaient prévu que la voie ferrée suivrait la vallée de la rivière Dunk sans passer par Kensington. Après une série de réunions politiques, on a décidé de détourner le parcours vers le nord, ajoutant ainsi à la ligne de chemin de fer deux courbes, trois milles et une gare à Kensington.
Railway Depot in Kensington – Meacham’s Atlas 1880 Chemin de fer à Kensington – Meacham’s Atlas 1880
Diesel engine and Caboose, Kensington – photography Doug Murray Locomotive diesel et fourgon de queue, Kensington – photographie Doug Murray
Kensington Station c. 1907 – Private Postcard Collection Gare ferroviaire de Kensington vers 1907 – collection privée de cartes postales
THE INDIAN RIVER FESTIVAL
Saint Mary’s Roman Catholic Church in Indian River is a surprise in the verdant landscape of Prince Edward Island. Located five kilometres north of Kensington, the church was designed by William Crichlow Harris and opened in 1902. Harris was at the peak of his architectural career, having built many churches across the province. He took an interest in many of the special design features of his later churches, including acoustics. Harris was a pianist and his priority for acoustics at St. Mary’s would give the church new life a century later. St. Mary’s is the largest wooden church in the province. Not being in a population centre, maintenance of the structure was becoming difficult until a local committee began to offer Sunday concerts in 1987. As the reputation of the music and the excellent acoustics grew, attention came from professional musicians who assisted local organizers to reach another level. The Indian River Festival presented its first season of summer performances in 1995 and has never looked back. Seating 600 people, the festival presents classical, jazz, Maritime and world music in a series of concerts and workshops all summer.
St. Mary’s Church – photography by Doug Murray Église St. Mary’s – photographie Doug Murray
With over 400 km of paths, Prince Edward Island’s Confederation Trail is a wonderful way to explore our beautiful Island.
LE FESTIVAL D’INDIAN RIVER
Le Sentier de la Confédération est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
L’église catholique romaine Saint Mary’s d’Indian River apparaît de façon inattendue dans le paysage verdoyant de l’Île-du-Prince-Édouard. Située à cinq kilomètres au nord de Kensington, l’église a été conçue par William Crichlow Harris et ouverte aux fidèles en 1902. Harris, qui avait déjà bâti de nombreuses églises un peu partout dans la province, se trouvait alors au sommet de sa carrière d’architecte. Il s’est intéressé à de nombreuses caractéristiques de conception, dont l’acoustique. Harris était pianiste et l’importance qu’il a accordé à l’aspect acoustique lorsqu’il a dessiné l’église St. Mary’s a contribué à donner une toute nouvelle vocation à celle-ci un siècle plus tard. St. Mary’s est la plus grande église en bois de la province. Parce que le bâtiment n’était pas situé dans un centre de population, son entretien était de plus en plus difficile à assurer, jusqu’à ce qu’un comité local organise des concerts du dimanche à partir de 1987. À mesure que grandissait la réputation des concerts présentés et de l’excellente acoustique de l’édifice, de plus en plus de musiciens professionnels se sont intéressés à l’événement pour prêter assistance aux organisateurs locaux et lui faire connaître une plus grande notoriété. Le festival d’Indian River a tenu sa première édition estivale en 1995 et sa popularité ne s’est jamais démentie depuis. Pouvant accueillir 600 personnes assises, le festival présente durant tout l’été des ateliers et des concerts où l’on peut entendre autant de la musique classique que du jazz, en passant par la musique des Maritimes et la musique du monde.
SENTIER
TRAIL 053
KENSINGTON AND THE RAILWAY
“Five Lanes End” was the original name applied to the community at the junction of five roads in eastern Prince County. The name was changed about 1824 to “Barrett’s Cross” after a Miss Barrett who operated an inn for travellers, and subsequently to Kensington, after Kensington Palace in London, in 1862.
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KENSINGTON ET LE CHEMIN DE FER
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Kensington became an important regional shipping centre after the railway opened for business in 1875, but the original plan intended to bypass the community. The contractors were allowed to choose a route that followed the contours of the land as much as possible to control costs, and they planned the for the line to go up the Dunk River Valley, not through Kensington. After a flurry of political meetings it was decided to divert the rails northward, adding two curves, three miles and a station in Kensington to the line.
« Five Lanes End » était le nom donné initialement à la collectivité établie à la jonction de cinq routes dans l’est du comté de Prince. Ce nom a été remplacé par « Barrett’s Cross » vers 1824, en référence au nom de l’auberge qu’y tenait une certaine Miss Barrett, puis par Kensington en 1862, d’après le Kensington Palace de Londres. Après l’ouverture du chemin de fer en 1875, le village de Kensington est devenu un centre d’expédition régional important; pourtant, il ne figurait même pas sur le premier plan du parcours de la voie ferrée. Les entrepreneurs avaient été autorisés à choisir un trajet qui épousait le plus possible les courbes du terrain afin de réduire les coûts, et ils avaient prévu que la voie ferrée suivrait la vallée de la rivière Dunk sans passer par Kensington. Après une série de réunions politiques, on a décidé de détourner le parcours vers le nord, ajoutant ainsi à la ligne de chemin de fer deux courbes, trois milles et une gare à Kensington.
Railway Depot in Kensington – Meacham’s Atlas 1880 Chemin de fer à Kensington – Meacham’s Atlas 1880
Diesel engine and Caboose, Kensington – photography Doug Murray Locomotive diesel et fourgon de queue, Kensington – photographie Doug Murray
Kensington Station c. 1907 – Private Postcard Collection Gare ferroviaire de Kensington vers 1907 – collection privée de cartes postales
M. F. SCHURMAN COMPANY LTD.
Maynard Freeman Schurman was born in Freetown and entered the woodworking and construction business in Kensington. In 1896 he took over the company he worked for. The P.E.I. Railway was in a major development phase in the first decade of the 20th century, expanding service and improving passenger facilities across the province. This proved a significant opportunity to the fledgling M.F. Schurman Company. When the new Murray Harbour branch line was tendered in 1903, Schurman was awarded the contract for all stations, freight and coal sheds, engine houses, platforms and water tanks. In 1904 the company built ten more water tanks. Schurman also built stations in Kensington and Alberton. Both featured exterior walls of glacial boulders deposited in western parts of the Island during the last ice age.
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M. F. SCHURMAN COMPANY LTD.
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Both have been preserved and in 1992, a replica of the Kensington station was featured at the Canada World Exhibition in Japan.
Kensington Station c. 2007 – photography Doug Murray Gare ferroviaire de Kensington un siècle plus tard – photographie Doug Murray
Kensington Station c. 1907 – Private Postcard Collection Gare ferroviaire de Kensington vers 1907 – collection privée de cartes postales
Maynard Freeman Schurman est né à Freetown et a commencé à exercer ses activités dans le domaine du travail du bois et de la construction à Kensington. En 1896, il a acquis l’entreprise qui l’employait. Durant la première décennie du 20e siècle, le chemin de fer de l’Île-du-Prince-Édouard se trouvait dans une phase importante de son développement, alors que l’on procédait à l’expansion de son service et à l’amélioration de ses installations pour les passagers dans toute la province, offrant ainsi une occasion importante à la jeune M.F. Schurman Company. Lorsque la nouvelle voie d’embranchement de Murray Harbour a été ouverte en 1903, Schurman a obtenu le contrat de construction de la totalité des gares, des hangars de marchandises et de charbon, des rotondes, des quais de gare et des réservoirs d’eau. En 1904, Schurman a bâti dix autres réservoirs d’eau. Il a également construit les gares ferroviaires de Kensington et d’Alberton, dont les murs extérieurs sont revêtus de fragments rocheux, vestiges de la dernière glaciation, qui ont été recueillis dans les régions de l’ouest de l’Île. Ces deux bâtiments ont été préservés, et une réplique de la gare de Kensington a été présentée à l’exposition universelle au Japon en 1992.
THE STRIPED SKUNK (Mephitis mephitis) Skunks are not true Islanders. They “came from away” in 1912, and stayed. Fur farming was highly profitable at the time and two entrepreneurs in the Wilmot Valley decided to try something different – they imported striped skunks from New Brunswick. Skunk fur was marketed in North America as “Alaskan sable.” After acquiring a sizable property, they built pens and a building for winter hibernation. However the experiment lasted only three years. The fur was very coarse, the odour persisted in the presence of any dampness, and the market for alaskan sable never really developed. Instead of selling their stock at a loss, the two simply released them into the wild. About 40 animals dispersed and gradually spread across the entire Island.
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LA MOUFFETTE RAYÉE (Mephitis mephitis) Le Sentier de la Confédération est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Skunks have adapted well to Island life. Their only enemy apart from the automobile is the Great horned owl, which has a minimal sense of smell. They are generally non-aggressive and prefer to stamp their feet in warning than use the ultimate weapon. They are also useful predators, unhurriedly waddling about the countryside consuming many mice and insects. Fortunately for trail users they are nocturnal.
Les mouffettes se sont bien adaptées à la vie dans l’Île. L’automobile mise à part, le grand-duc d’Amérique, dont l’odorat est peu développé, est leur seul ennemi. Généralement, elles ne sont pas agressives et préfèrent taper le sol avec leurs pattes antérieures devant un attaquant plutôt que d’employer leur arme ultime. Les mouffettes sont des prédateurs utiles qui parcourent tranquillement la contrée à la recherche de souris et d’insectes pour se nourrir. Fort heureusement pour les randonneurs, la mouffette est un animal nocturne.
Time to back away – Hillsborough Eco-centre « Prière de reculer » – écocentre de Hillsborough
Cartoon – copyright Wayne Wright Caricature – copyright Wayne Wright
La mouffette n’est pas une espèce indigène de l’Île; elle y a été amenée en 1912. À l’époque, l’élevage d’animaux à fourrure était une activité fort lucrative, et deux entrepreneurs de Wilmot Valley ont décidé de tenter une nouvelle expérience en important des mouffettes rayées du NouveauBrunswick. La fourrure de mouffette a été commercialisée sous l’appellation « Alaskan sable » en Amérique du Nord. Après avoir acquis une propriété importante, les deux entrepreneurs ont construit des enclos et un bâtiment pour l’hibernation des animaux. Toutefois, l’expérience n’a duré que trois ans. La fourrure avait une texture très grossière, l’odeur de mouffette ressortait par temps humide et le marché de l’« Alaskan sable » ne s’était jamais réellement développé. Au lieu de vendre leurs animaux à perte, les deux entrepreneurs les ont relâchés dans la nature. Environ 40 mouffettes se sont alors dispersées et reproduites un peu partout dans l’Île.
SENTIER
TRAIL 056
JOHN A. HOGG KENSINGTON PUBLIC FOREST The Kensington Public Forest is 14.9 ha (36.8 ac) of mostly forested land accessible from the Confederation Trail one kilometre south of Route 2 in Kensington. A mowed trail through a field leads to 2.4 km. of woodland trail through upland Acadian Forest with a closed canopy overhead. Sugar Maple, Red Maple and Yellow Birch predominate with scattered Red Oak, American Beech, White Pine and Hemlock. A wide range of understory plants and shrubs help to sustain many bird species from owls to warblers. The forest is named for John Andrew Hogg, its first owner in a family that has maintained the forest for five generations. The forest is managed by the Town of Kensington, the Public Forest Council of Prince Edward Island, Kensington Intermediate Senior High School and the Provincial Forest Section of the P.E.I. Department of Environment, Energy and Forestry. The Public Forest Council encourages public discussion on how forestlands can create wealth from non-consumptive and non-traditional uses.
Christmas fern – photograph Island Nature Trust Fougère-à-faucilles – phrographie Island Nature Trust
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LA FORÊT PUBLIQUE JOHN A. HOGG DE KENSINGTON Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
La forêt publique de Kensington offre aux randonneurs une superficie de 14,9 hectares (36,8 acres) presque entièrement boisée qui est accessible depuis le Sentier de la Confédération à un kilomètre au sud de la Route 2 à Kensington. Une piste piétinée à travers un champ mène à un autre sentier boisé de 2,4 kilomètres traversant les terres hautes de la Forêt acadienne bien à l’abri sous un couvert forestier. L’érable noir, l’érable rouge et le bouleau jaune y prédominent aux côtés du chêne rouge, du hêtre à grandes feuilles, du pin blanc et de la pruche dispersés çà et là. Une grande diversité de plantes et d’arbustes de sous-bois procurent de la nourriture à de nombreuses espèces d’oiseaux allant du hibou à la paruline. La forêt a été nommée en l’honneur de John Andrew Hogg, premier propriétaire, dont la famille s’est occupée de la forêt pendant cinq générations. La forêt est gérée par la ville de Kensington, le Conseil sur les forêts publiques de l’Île-du-PrinceÉdouard, l’école Kensington Intermediate Senior High et la section forestière de la province du ministère de l’Environnement, de l’Énergie et des Forêts de l’Île-duPrince-Édouard. Le Conseil sur les forêts publiques encourage la tenue de débats publics afin de trouver des moyens d’utiliser de façon non consommatrice et non traditionnelle les terres forestières pour créer de la richesse.
MILL VALLEY
The railway crosses the Wilmot River about 2.5 kilometres (1.5 miles) east of the Blueshank Road. Potato land lapses momentarily into a tree-covered valley along the water. The 26 metre long (87’) bridge is a quiet surprise with a view down the river. However it was not always so peaceful.
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MILL VALLEY
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A water tank was located at the east end of the bridge where steam trains stopped for replenishment and the river crossing is the upper end of a large millpond which once rang with activity. The dam is .75 of a kilometre downstream at the Mill Valley Road. In 1848 James Johnstone operated a four-storey cloth mill on the south bank. John W. Thompson had a grist and flower mill on the opposite side. In 1915 Bannerman Tanton established a hydro-electric plant with a generator purchased from Summerside. It was moved to the Dunk River in 1923. Two blacksmith shops are also recorded at the road crossing. A large dam remains today with some other foundation evidence but the distinctive sounds of wheels, anvils and horse-drawn activities are only quiet memories. Present Dam – photography Doug Murray Le barrage actuel – photographie Doug Murray
Patriot – 15 April 1880 le Patriot – 15 avril 1880
Le chemin de fer enjambe la rivière Wilmot à environ 2,5 kilomètres (1,5 mille) à l’est du chemin Blueshank. Les champs de pommes de terre cèdent temporairement la place à une vallée boisée longeant le cours d’eau. Le pont qui se prolonge sur 26 mètres (87 pieds) offre une vue paisible sur la rivière. Et pourtant, le décor n’a pas toujours été aussi idyllique. Autrefois, un réservoir d’eau situé à l’extrémité est du pont servait au ravitaillement des trains à vapeur alors que le point de traverse du cours d’eau se trouvait à l’extrémité supérieure d’un vaste bassin de réserve qui bourdonnait d’activités. Le barrage est situé à 0,75 kilomètre en aval au chemin Mill Valley. En 1848, James Johnstone exploitait une manufacture de tissus de quatre étages sur la rive sud, tandis que John W. Thompson possédait un moulin à blé et à farine sur la rive opposée. En 1915, Bannerman Tanton y a implanté une installation hydroélectrique comportant une génératrice achetée à Summerside et qui a été déplacée sur la rivière Dunk en 1923. On a également signalé la présence de deux ateliers de forgeron au passage à niveau. Un grand barrage est toujours en place ainsi que les vestiges d’autres bâtiments, mais le bruit si particulier des roues, des enclumes et des attelages s’est tu depuis longtemps.
Meacham’s Atlas 1880
THE ATLANTIC FLYWAY
Prince Edward Island is on of one of four North American routes that migrating birds use to travel between summer and winter destinations. There are three types of migrants: those that pass through in spring and fall on their way north and south, those for which the Island is their summer destination and those which migrate south from Arctic breeding grounds to winter here.
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LE CORRIDOR DE MIGRATION DE L’ATLANTIQUE Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Approximately 150 species use the flyway. The months of April-May and August-September are the best times to see species that may only stop on the Island for rest and food. The marshes that line estuaries and beaches around the Island provide abundant sustenance and shelter for shore and water species. Many migratory species breed on the Island. The period that migrants spend here and the months that they travel are governed by availability of food and distances they go. Some fly from South America to the high Arctic while others that stop here may winter only as far south as where they can find food. How birds find their unerring way each year varies by species but landmarks, stars, magnetic fields and scent are among the guideposts. Rest stop at Ellen’s Creek, Charlottetown Aire de repos à Ellen’s Creek, Charlottetown
Black Ducks and Mallards, Ellen’s Creek Canards noirs et canards colverts, Ellen’s Creek
L’Île-du-Prince-Édouard est située sur l’une des quatre voies de migration de l’Amérique du Nord utilisées par les oiseaux qui se déplacent entre leurs destinations d’été et d’hiver. On trouve trois types d’oiseaux migrateurs : les oiseaux qui ne font que passer au printemps et à l’automne alors qu’ils se dirigent vers le Sud ou le Nord; les oiseaux qui s’installent dans l’Île pour l’été; et les oiseaux qui reviennent de leurs aires de nidification dans l’Arctique pour passer l’hiver sur l’Île. Environ 150 espèces d’oiseaux empruntent ce corridor de migration. Les mois d’avril-mai et d’août-septembre sont les meilleures périodes pour observer des espèces qui s’arrêteront temporairement dans l’Île pour se nourrir et se eposer. Les marécages qui bordent les estuaires et les plages fournissent amplement de quoi survivre et s’abriter aux oiseaux de rivage et de mer. De nombreuses espèces migratoires se reproduisent dans l’Île. Le temps que les oiseaux migratoires passent dans l’Île ou à voyager est fonction de la disponibilité de la nourriture et de la distance à parcourir. Certains oiseaux partent d’Amérique du Sud pour se rendre dans le Grand Nord, tandis que d’autres qui s’arrêtent ici en chemin iront hiberner aussi loin dans le Sud où ils pourront trouver de la nourriture. Pour retrouver immanquablement leur chemin chaque année, les oiseaux migrateurs utilisent des moyens qui varient selon leur espèce, mais ils se guident notamment sur des points de repère, les étoiles, les champs magnétiques et les odeurs.
Photography / Photographie Doug Murray
FREETOWN
Freetown is one of those community names that beg for an explanation. In the 1760s, when the Island was first developed as a British colony, it was divided into 67 townships or lots of approximately 20,000 acres each. The lots were given to friends of the crown who were expected to bring in tenant settlers. The Crown’s portion of the rents generated would pay for the expense of governing the colony; at least in theory. In reality, scheme only generated strife for the next 100 years.
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FREETOWN
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
The first cracks in system appeared in 1783. Loyalist refugees from the American War of Independence were seeking new lands in other British North American colonies. The colonial government was able to offer land grants in the central part of the province. The community name appeared much later, first as the “Free Town Road” about 1845 and soon after in reference to the community. At the time there were few other freehold lands in the entire colony.
Les premières failles sont apparues en 1783. Après la Révolution américaine, les loyalistes ont cherché refuge dans d’autres colonies britanniques établies en Amérique du Nord. Le gouvernement colonial était en mesure d’offrir des concessions de terre dans le centre de la province. L’endroit a été appelé beaucoup plus tard « Free Town Road », vers 1845, puis « Freetown », peu après, en référence à la collectivité. À l’époque, il y avait peu de terres franches dans la colonie.
Black Bridge East of Freetown – photography Doug Murray Black Bridge, à l’est de Freetown – photographie Doug Murray
Aerial view showing railway station – photograph from Nora Scales Vue aérienne de la gare ferroviaire – Photographie Nora Scales
Freetown est le nom d’une collectivité qui ne peut se passer d’explications. Dans les années 1760, l’Île, qui était devenue une colonie britannique, était divisée en 67 lots d’une superficie d’environ 20 000 acres chacun. Les lots étaient cédés à des amis de la Couronne qui étaient censés y installer des locataires, la part de l’argent du loyer réservée à la Couronne devant servir à payer les frais de gestion de la colonie, du moins en théorie. Dans les faits, la situation n’aura créé que des dissensions au cours du siècle suivant.
THE HARVEST EXCURSIONS
Annual harvest excursion trains are part of the history of the Maritimes between 1897 and 1929. It was a period when immigration was drawn to the Canadian west and population was declining in the east. Thousands of Maritimers left home every year to look for work. At the same time, there was a chronic labour shortage in Western Canada, where a booming wheat economy needed thousands of farm hands at harvest time. The Dominion Government co-operated with the Intercolonial and Canadian Pacific Railways to bring these two groups together. Starting in mid-August, Harvest Excursion trains offered low fares to Alberta and Saskatchewan. In October, when the harvest was over, the excursion trains brought the field hands back home. An average of almost 700 men and a few women left the Island on the excursions each year. Most returned home but some were enticed by land grants to remain in the west. One of the returnees, Walter Shaw, became Premier of Prince Edward Island in 1959.
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LES TRAINS DE LA RÉCOLTE
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Excursioners at Loyalist station – photograph from Wayne Proude Travailleurs agricoles s’apprêtant à quitter la gare Loyalist – photographie Wayne Proude
A harvest excursion train « Train de la récolte »
Entre 1897 et 1929, l’histoire des Maritimes a été marquée par des convois ferroviaires annuels, appelés « trains de la récolte », qui transportaient des travailleurs agricoles vers l’ouest du pays. Au cours de cette période, l’Ouest canadien attirait des immigrants tandis que la population déclinait dans l’Est. Des milliers d’habitants des Maritimes quittaient leur foyer chaque année pour chercher du travail. À cette époque, l’Ouest canadien, qui souffrait d’une pénurie chronique de main-d’œuvre et dont l’économie en plein essor reposait sur la culture du blé, avait besoin de milliers de travailleurs agricoles pendant la saison des récoltes. Pour répondre à ces besoins, le gouvernement fédéral a conclu une entente de collaboration avec les sociétés de chemin de fer Intercolonial et Canadien Pacifique. À partir de la mi-août, ces sociétés offraient des places à tarif réduit sur les « trains de la récolte » en partance vers l’Alberta et la Saskatchewan. En octobre, à la fin des moissons, les trains ramenaient les travailleurs agricoles chez eux. Chaque année, en moyenne, près de 700 hommes et quelques femmes quittaient l’Île sur ces convois ferroviaires. La plupart revenaient ensuite vers leur village, mais certains d’entre eux sont restés dans l’Ouest pour profiter des concessions de terre. Un des rapatriés, Walter Shaw, est devenu premier ministre de l’Îledu-Prince-Édouard en 1959. Excursion advertisement Publicité annonçant les « trains de la récolte »
THE POTATO INDUSTRY
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L’INDUSTRIE DE LA POMME DE TERRE
Le Sentier de la Confédération est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Ready for harvest at Emerald – photography Doug Murray Champ de pommes de terre prêt pour la récolte à Emerald – photographie Doug Murray
SENTIER Traditional harvesting – private postcard collection Récolte traditionnelle – collection privée de cartes postales
TRAIL
062
TIP TO TIP THE FIRST TRAIL USER The first person to walk the entire route of the present day Confederation Trail was Patrick D. Cox. The year was 1874 and Cox was assistant engineer to John Boyd, the chief engineer in charge of building the P.E.I. Railway. It was an exciting time when trains were moving on much of the new line, carrying workers and supplies for structures and other projects underway all along the route. Negative comments had been received on many aspects of the work and John Boyd wanted information. He instructed Cox to travel the entire line on foot and check every detail of the job. Cox was familiar with the physical requirements needed to support a railway and the expectations of the contracts. The inspection began in July 1874 and ended in mid-October, after which he prepared a report that covered construction, safety and progress. It must have been positive as special permission was granted to haul grain to the major ports in November. The official opening was scheduled for 4 January 1875 but was delayed until spring as a result of a very heavy winter.
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D’UNE POINTE À L’AUTRE LE PREMIER UTILISATEUR DU SENTIER Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Map from 1884 railway schedule Carte tirée d’un horaire des trains datant de 1884
Patrick D. Cox est le premier à avoir fait à pied le trajet entier du Sentier de la Confédération. En 1874, Cox était ingénieur adjoint sous les ordres de John Boyd, ingénieur en chef chargé de la construction du chemin de fer de l’Île-du-Prince-Édouard. À cette époque excitante, des trains circulaient déjà sur une grande partie de la nouvelle voie ferrée, transportant des travailleurs et le matériel nécessaire pour la construction de bâtiments et d’autres projets le long de la voie. Ayant reçu des plaintes sur de nombreux aspects du travail, John Boyd a demandé à Cox de suivre la voie ferrée à pied, d’un bout à l’autre, afin de vérifier les moindres détails des travaux exécutés. Cox connaissait bien les exigences matérielles liées à la construction d’une voie ferrée ainsi que toutes les conditions des contrats. Il a entrepris son périple d’inspection en juillet 1874 pour le terminer à la mi-octobre. Le rapport qu’il a présenté sur la construction, la sécurité et l’état d’avancement des travaux devait être favorable puisqu’en novembre une permission spéciale a été accordée pour le transport des céréales vers les ports principaux de l’Île. L’ouverture officielle de la voie ferrée était prévue pour le 4 janvier 1875, mais elle a été retardée jusqu’au printemps en raison d’un hiver particulièrement rigoureux.
COUNTY LINE TO THE ICEBOATS
The quiet rural community of County Line was located in the centre of the province on the Prince and Queens County boundary. When the railway came through in 1875 it built a flag station where trains only stopped when signalled. However the railway would change this community more than most others.
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COUNTY LINE ET LES CHARS À GLACE
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Iceboats were used to carry mail and passengers across the Northumberland Strait beginning in the 1820s. The service was to continue for about 90 years despite steady Dominion Government efforts to make improvements in the ferries. The iceboats were based at Cape Traverse. Passenger travel and freight on that service were increasing and in 1884 it became the Dominion Ice Boat Service. At the same time a decision was made to connect Cape Traverse to the P.E.I. Railway for the convenience of mainland passengers. The new line built ran south-west through Kinkora from the Charlottetown to Summerside line just west of the community of County Line. As a consequence, County Line became one of the busiest rail junctions in the province. About 1887, the growing population renamed the community “Emerald Junction” after their Irish homeland. Emerald Junction in the verdant countryside Emerald Junction entourée de campagne verdoyante
La paisible collectivité rurale de County Line a été fondée à la frontière des comtés de Prince et de Queens. À l’arrivée du chemin de fer en 1875, on y construit une gare d’arrêt facultatif, c’est-à-dire où les trains ne s’arrêtent que sur demande. Le transport ferroviaire apportera toutefois des changements inégalés dans cette petite localité. Dès les années 1820, on utilise des chars à glace pour emmener le courrier et les passagers de l’autre côté du détroit de Northumberland. Ce mode de transport demeure populaire pendant 90 ans, malgré les efforts constants du gouvernement du Dominion pour améliorer les services de traversier. Les chars à glace sont basés à Cape Traverse. Au fil des années, on constate une augmentation des voyageurs et des marchandises et, en 1884, le « Dominion Ice Boat Service » voit le jour. Au même moment, on décide de relier Cape Traverse au réseau ferroviaire de l’Île pour accommoder les passagers du continent. La nouvelle ligne de chemin, qui s’étend vers le sud-ouest vers Kindora, prend naissance sur la voie qui mène de Charlottetown à Summerside, juste à l’ouest de County Line. La jonction de County Line devient vite l’une des plus achalandées de la province. Autour de 1887, la population grandissante renomme le village « Emerald Junction » en l’honneur de sa mère patrie, l’Irlande.
Photography / photographie Doug Murray
The crossing signal, still operational at the Boxcar Lounge Le signal de croisement toujours en service au Boxcar Lounge
EMERALD JUNCTION SUMMERFEST
Emerald has been a quiet rural community since the trains left the province in 1989. The development of the Confederation Trail has not altered the peaceful atmosphere; except for the last full weekend every July.
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« EMERALD JUNCTION SUMMERFEST »
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A community festival has been held each year since 1973. Emerald, like most other Island communities, has been exporting its young people across the country and the continent to seek their fortunes. The festival, first called “Emerald Weekend,” is a reunion event that gives people living outside the community a reason to come home for a visit. In the mid-1990s the event was renamed “Emerald Junction Irish Festival” and is now known as the “Emerald Junction Summerfest.” The event, which operates with about 50 volunteers, supports the community centre. Large multi-spired white tents sport colourful banners along the edge of the trail and a full schedule of activities fills the three days. Irish and bluegrass music groups provide the atmosphere for all ages. The weekend is also on the itinerary of visiting delegations from Ireland.
Good music, good fun Du plaisir et de la bonne musique
Emerald Junction Summerfest « Emerald Junction Summerfest »
Depuis le retrait des trains en 1989, Emerald est redevenue la paisible communauté rurale qu’elle était. L’aménagement du Sentier de la Confédération n’a rien enlevé à l’ambiance de paix qui y règne, sauf le premier week-end complet de juillet. En effet, un festival se tient à cette date chaque année depuis 1973. Comme c’est le cas pour la plupart des collectivités de l’Île, les jeunes d’Emerald partent chercher fortune aux quatre coins du pays, voire même du continent. D’abord appelé « Emerald Weekend », ce festival est un véritable rendez-vous pour ces expatriés, qui profitent de cette excellente occasion pour revenir faire un petit tour à la maison. Au milieu des années 1990, l’événement est rebaptisé « Emerald Junction Irish Festival », avant d’adopter son nom actuel « Emerald Junction Summerfest ». L’événement, qui occupe une cinquantaine de bénévoles, aide à financer le centre communautaire. Les bannières colorées accrochées aux nombreuses pointes des grands chapiteaux blancs flottent le long du Sentier. Les trois jours de festivités regorgent d’activités, au son des groupes de musique irlandaise et de bluegrass qui égaye toute la famille. Ce week-end est également au programme des délégations venues d’Irlande pour visiter la région.
Photography / photographie Doug Murray
ROLLING HILLS
Prince Edward Island is not as flat as is sometimes described. Rolling hills in western Queens and southern Kings County serve as reminders of geological heritage as a part of the ancient Appalachian Mountains. The railway had little trouble building through the hills but the route was extended in efforts to reduce embankments across the valleys. The steeper slopes also affect agriculture.
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AU PAYS DES COLLINES
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Farms along the trail west of Breadalbane and east of Loyalist in central Queens produce many acres of potatoes but between those two places beef and dairy cattle are far more prevalent. Fields are smaller, odd-shaped due to the contours and sometimes too steep to make potato production attractive given the large size of modern machinery. The trail winds through the hills following contours, often halfway up a slope, or crossing embankments between them. Cattle with their placid curiosity may be staring up or down at activity on the trail. The farmsteads are either in the valleys or out of sight near the highway on the north side.
Near Fredericton / Dans les environs de Fredericton
L’Île-du-Prince-Édouard est loin d’être aussi plane que certains la décrivent. Les collines qui ondulent dans la partie ouest du comté de Queens et dans le sud du comté de Kings rappellent l’héritage géologique de la province, traversée par la ville chaîne des Appalaches. Ces collines ont posé quelques difficultés lors de la construction de la voie ferrée et le trajet a dû être allongé pour réduire les remblais entre les vallées. Les pentes abruptes influencent aussi l’agriculture. Si les fermes qui longent le Sentier à l’ouest de Breadalbane et à l’est de Loyalist, dans le centre du comté de Queens, consacrent de nombreux hectares à la production de pommes de terre, ce sont plutôt les troupeaux de bœufs et de vaches laitières qui prévalent entre ces deux endroits. Les champs y sont plus petits et présentent souvent une forme irrégulière en raison de la topographie. Compte tenu de la taille importante des équipements modernes, ils sont parfois trop escarpés pour que la culture des patates s’avère intéressante. Le Sentier chemine en suivant les courbes des collines, grimpant parfois à mi-pente ou traversant les remblais entre deux sommets. Les troupeaux, placides, regardent parfois d’un œil curieux l’activité sur le Sentier situé en dessous ou au-dessus d’eux. Les bâtiments agricoles se trouvent dans les vallées ou du côté nord près de l’autoroute, hors de vue des promeneurs.
Photography / photographie Doug Murray
Above the trail / Au-dessus du Sentier
SNOW PROBLEMS ON THE RAILWAY Railway construction demands that track be a level as possible across the landscape. That means building causeways across the valleys and cuttings through the tops of the hills. Those cuttings caused problems in severe winters. Wind filled them with snow and drifts over the tops of telegraph poles were common. During the winter of 1923, one newspaper commented that a train could have travelled the entire line and not once be seen, the cuttings were so deep. The first engines delivered to Prince Edward Island were much too light for the climate. Only three snowplows were supplied with the original order for equipment and they were made of wood. Rotary snowblowers were not available to the Island until 1923 when tracks were widened to accommodate standard gauge equipment. Even so, the line often had to be cleared by hand. Four blasts of a train whistle would bring shovelers from adjacent communities to excavate the train. In bad years, many train crews spent weeks away from home on runs that normally took a day.
Curtis’ Cutting west of Winsloe – private postcard collection Tranchée de Curtis, à l’ouest de Winsloe – collection privée de cartes postales
With over 400 km of paths, Prince Edward Island’s Confederation Trail is a wonderful way to explore our beautiful Island.
PROBLÈMES DE NEIGE SUR LA VOIE FERRÉE Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
La construction d’un chemin de fer requiert un terrain dont le niveau demeure le plus égal possible, peu importe le paysage environnant. Pour ce faire, on doit relever la voie à certains endroits et creuser des tranchées sur le dessus des collines. Ces tranchées posent des problèmes lorsque les hivers sont rigoureux. En effet, le vent les comble de neige et il n’est pas rare de voir les congères atteindre lesommet des poteaux télégraphiques. À l’hiver 1923, un journal précisait que le train pourrait effectuer tout le trajet sans qu’on l’aperçoive une seule fois tellement les tranchées sont profondes. La première locomotive livrée à l’Île-duPrince-Édouard est bien trop légère pour le climat insulaire. De plus, la commande originale de matériel ne comprend que trois chasse-neige, qui plus est faits de bois. Les souffleuses Rotary ne feront leur entrée sur l’Île qu’en 1923, une fois la voi élargie permettant l’utilisation d’équipement standard. Mais même après cette date, on doit souvent déblayer la voie manuellement. Quatre coups de sifflet du train appellent les déneigeurs des hameaux avoisinants à la tâche. Les pires années, de nombreuses équipes de train doivent passer des semaines entières loin de chez eux pour parcourir un trajet qui devrait prendre une journée.
Jewel’s Cutting, 12 metres (40’) deep – private postcard collection Tranchée de Jewel, d’une profondeur de 12 mètres (40 pieds) – collection privée de cartes postales
ELLIOTT’S ELLIOTTS
This section of the Confederation Trail is called Elliott's, named for Richard Haslop Jackson Elliott (b. Cape Traverse, PE Nov. 13, 1823, d. Feb. 12, 1907). He and his wife, Agnes Graham Biggar, and family founded the sawmill, gristmill and shingle mill, along with mixed farms. Richard was also a merchant and the postmaster of Elliott’s Mills for 35 years. The advent of the railway to this area in 1875 added to the activity.
With over 400 km of paths, Prince Edward Island’s Confederation Trail is a wonderful way to explore our beautiful Island.
Le Sentier de la Confédération est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
The first Elliott's Station was an open door shed 20' x 6' with a platform trackside. A flag was raised to alert an oncoming train that a passenger wished to board. A second flag station was likely built in 1888 with two rooms, one with benches lining the walls and sliding doors into the second for coal storage. The station was decommissioned in the 1960s and moved to the original farm, then owned by Miller and Eric Weeks. In 2014, Stacy MacInnis, a former resident, moved the station house and brought it back to life. Today, it stands in Burlington, PEI, as an important example of the Island’s railroad and architectural heritage.
Mill pond, Elliott's, 1915 -Source: Wm. Notman & Son. Notman photographic Archives -McCord Museum Étang Elliotts, 1915 (source : Wm. Notman et Son. Notman, archives photographiques - Musée McCord)
Elliott's Pond was instrumental to industry during the community's heyday. Before electrical refrigeration, locals cut ice blocks from the pond and shipped them in box cars to be used by the CNR to cool drinking water for passenger cars. The pond also powered the mills and was a popular spot for skating, swimming, angling, and picnicking. Visit www.pleasantvalleypei.ca to learn more about the history of the community.
Restored and relocated Elliott's flag station Station d’arrêt facultatif Elliotts, restaurée et relocalisée
La première gare ferroviaire Elliotts consistait en un hangar à portes ouvertes, d’une grandeur de 20 pi x 6 pi, avec un quai. On levait un drapeau pour avertir le train qui approchait qu’un passager désirait monter à bord. Une seconde station d’arrêt facultatif a probablement été construite en 1888 et était composée de deux salles, une avec des bancs le long des murs et des portes coulissantes menant à la deuxième salle, qui servait à entreposer le charbon. La station a fermé ses portes dans les années 1960 et a été déplacée à la ferme d’origine, qui appartenait à Miller et Eric Weeks. En 2014, Stacy MacInnis, un ancien résident, a déplacé la gare et lui a redonné vie. Aujourd’hui, elle se trouve à Burlington, Î.-P.-É., où elle constitue un exemple important du patrimoine ferroviaire et architectural de l’Île. L’étang Elliotts a joué un rôle clé dans l’industrie pendant l’âge d’or de la communauté. Avant l’époque de la réfrigération électrique, les gens de la région coupaient des blocs de glace de l’étang et les expédiaient dans des wagons couverts pour être utilisés par les Chemins de fer nationaux du Canada pour refroidir l’eau potable des voitures ferroviaires. L’étang fournissait également l’énergie des moulins et était un lieu prisé pour le patinage, la natation, la pêche sportive et les pique-niques.
Hauling ice blocks at Elliott's, 1940 -Source: Eileen Weeks Shaw Transport des blocs de glace, Elliotts, 1940 (source : Eileen Weeks Shaw)
SENTIER
Ce tronçon du Sentier de la Confédération – Elliotts – est nommé en l’honneur de Richard Haslop Jackson Elliott (né à Cape Traverse, Î.-P.-É., le 13 novembre 1823, et décédé le 12 février 1907). Lui et son épouse, Agnes Graham Biggar, ont fondé la scierie, le moulin à broyer le grain, et des fermes mixtes, avec l’aide de leur famille. M. Elliott a également été marchand et maître de poste d’Elliotts Mills pendant 35 ans. L’arrivée du chemin de fer en 1875 a su créer de l’activité dans cette région.
TRAIL
Consultez le site www.pleasantvalleypei.ca pour en apprendre davantage sur l’historique de la communauté. 238
FARM UNDERPASSES
The railway, when built in the early 1870s, often split farm properties, dividing fields from the farmstead. At the time it may have been advantageous to some farmers because being nearer the rails meant easier access to shipping. Though the builders were accommodating about building level crossings across the tracks, in some instances this was not possible. Instead, a farm underpass was built.
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PASSAGES INFÉRIEURS SUR LES TERRES AGRICOLES Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
One still exists near the Clyde Road in central Queens County. Edmund Crabbe owned the property in 1880 and his house, which was also the post office, was on one corner of the property and the rest of the 70 acres was cut off. A small bridge was built over his farm road. A similar one existed nearby in Hampshire until recent years. In eastern Queens, one was built on the Vernon loop to permit cattle to pass between upper and lower fields split by a raised rail bed. Another one exists near Tignish that at one time permitted a dog team and sled to pass under the bed. No doubt other accommodations were entertained over the years.
Underpass at Clyde – photography Leo Gill Passage inférieur à Clyde. – photographie Leo Gill
Meacham’s 1880 Atlas
Lors de sa construction, au début des années 1870, la voie ferrée divisait souvent les terres agricoles et séparait les champs de leur ferme. À l’époque, cette situation se révélait parfois avantageuse pour les fermiers, car elle leur facilitait l’accès à ce moyen d’expédition. Les constructeurs, qui acceptaient volontiers d’aménager des passages à niveau lorsque les conditions le permettaient, devaient dans certains cas se résoudre à bâtir des passages inférieurs. On trouve encore un passage inférieur à proximité de Clyde Road dans le centre du comté de Queens. En 1880, la ferme appartenait à Edmund Crabbe et sa maison, qui hébergeait le bureau de poste, était située sur un coin de la propriété, séparée du reste de ses 70 acres de terre. Un petit pont avait été construit au-dessus du chemin menant à la ferme. Non loin de là, à Hampshire, il existait jusqu’à tout récemment un ouvrage similaire. Dans l’est du comté de Queens, un passage inférieur avait été construit sur la boucle de Vernon pour permettre aux troupeaux de circuler entre les terres hautes et les terres basses séparées par une voie ferrée surélevée, alors qu’à proximité de Tignish, un autre passage permettait à un attelage de chiens de passer sous la voie ferrée. D’autres « compromis » de la sorte ont sans doute été accordés au cours des années.
BLACK BRIDGE
The Hunter River flows generally north through numerous narrow valleys in the heart of Queens County on its way to Rustico Harbour. It flows under the Confederation Trail almost a kilometre west of the village of Hunter River. The bridge structure in times past was known locally as “Black Bridge.” It is not an uncommon reference to railway bridges, presumably since the creosote-impregnated ties and even the rails appeared black in contrast to the rest of the landscape. An evening bicycle ride in early spring may reveal another aspect of the quiet stream approaching the bridge across a pleasant woodland valley. From a distance away, a sound like a faulty water pump on a car invades the consciousness. It reaches a peak just before the bridge and instantly stops as the front tire touches the structure. The vibration transmitted through the structure to the water interrupts a metallic chorus of what sounds like hundreds of spring peeper frogs (Hyla crucifer). The tiny tree frog is only three and a half centimetres long (1 3/8”) when full grown. It is the only tree frog in Canada but makes it presence known in ponds and wetlands in mating season.
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LE PONT NOIR
Le Sentier de la Confèdèration est composé de plus de 400 km de pistes cyclables qui vous mèneront d’un bout à l’autre de la province.
Black Bridge / Le pont noir Hunter River / Rivière Hunter
La rivière Hunter s’écoule vers le nord en direction de Rustico Harbour en traversant de nombreuses vallées étroites au cœur du comté de Queens. Elle court sous le Sentier de la Confédération presqu’un kilomètre à l’ouest du village de Hunter River. À l’époque, les gens des environs parlaient du pont noir (« Black Bridge ») en raison des traverses imprégnées de créosote et des rails dont la couleur foncée contrastait dans le paysage. Au début du printemps, en se baladant à vélo le soir, on peut découvrir un autre aspect de ce cours d’eau tranquille. En se rapprochant du pont après avoir traversé une vallée boisée fort agréable, on a l’impression d’entendre au loin une pompe à eau défectueuse dont le bruit s’intensifie à mesure que l’on approche; ce bruit cesse dès que le pneu avant du vélo touche la structure du pont, car la vibration transmise à l’eau interrompt aussitôt le concert de sons métalliques donné par des centaines de rainettes crucifères (Hyla crucifer). Seul type de grenouille arboricole au Canada, la petite rainette, qui mesure seulement 3 1/2 centimètres (1 3/8 pouce) de long à maturité, signale clairement sa présence dans les étangs et les milieux humides durant la saison des amours.
Photography / photographie Doug Murray