Mémoire de recherche professionnelle/ DSAA Design mention Espace by touzeauju

bai n s cu l t u re l s REQUALIFIER LES ESPACES DE LA PISCINE DES DERVALLIERES

Touzeau Justine Diplôme Suppérieur d’Arts Appliqués Design mention Espace Mémoire de recherche professionnel Nantes 2019

Avant

propos

QUELLE RELATION A-T-ON AUX AUTRES DANS NOTRE QUOTIDIEN ? Dans une société marquée par l’individualisme, il y a souvent peu d’échanges entre les habitants d’une ville particulièrement quand ils viennent de cultures différentes. La société et la forme des villes sectorisent les différents quartiers et de fait les différents habitants. On s’aventure difficilement à la rencontre des autres, de celui qui n’est pas du quartier, qui n’est pas de la même classe sociale ou qui n’a pas la même culture. À l’inverse, dans notre quotidien, nous accordons de plus en plus de temps à des activités individuelles tournées vers le bien être et la détente corporelle face au rythme de travail qui nous est imposé. Nous sommes alors dans une surconsommation du bien être qui devient un luxe et une pratique individualiste qui frôle l’égoisme.

S’EVADER ENSEMBLE ? Pourrait-on imaginer qu’un retour vers soi amène à un retour vers l’autre ? La détente peut passer par une activité de groupe qui apportera une expérience enrichissante et complète pour mener au bien-être physique, moral et social.

1. un brassage populaire

Un quartier social et périphérique Croisement de populations Parcours végétal

8 12 14

2. l'eau médiation

L’eau source de vie, source de ville Le corps dans l’eau pour une relation à soi et aux autres Les espaces aquatiques et la piscine comme lieu culturel

29 39 53

3. divertissement familial 70 La piscine des Dervallières Piscine camouflée dans son paysage Bâtiment vieillisant Piscine familiale Équipement de loisirs Piscine de plein air

72 78 80 84 86

Un espace d’entre deux Un lieu alternatif Mouvement des saisons Voyager à travers le bain

let's meet up

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4. nouvelle baignade

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Renouveler les fonctions de la piscine selon les saisons

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Une double entrée Suciter la rêverie Entre deux rives Créer un parcours

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annexes 116 remerciements 133

Brassage populaire 7

Un quartier social et périphérique CENTRE VILLE PISCINE

ézin La Ch

La piscine des Dervallières se situe au sein d’un grand parc public de la ville de Nantes. Celui-ci fait partie du quartier Dervallières - Zola qui est entre la Loire, la Chézine, Chantenay et Saint Herblain. Il s’agit de l’un des quartiers les plus peuplé de la ville qui regroupe des habitants d’une grande diversité. Il est assez éloigné du centre-ville mais les récents projets d’aménagement de lignes de bus permettent de le re-connecter et l’intégrer au sein de la ville.

BREIL-BARBERIE

DERVALLIÈRES-ZOLA BELLEVUE-CHANTENAY

Carte générale des quartiers de Nantes

CENTRE VILLE

La cité des Dervallières au milieu des années 60 © Archives municipales de la Ville de Nantes

Un métissage urbain Le quartier des Dervallières-Zola s’est formé par la présence d’un port au quai de la Fosse qui a intensifié petit à petit l’activité industrielle. Ce développement gagne rapidement Chantenay, commune à ce moment là rurale, avec l’implantation des industries liées à la conserve alimentaire. L’affluence des ouvriers donne naissance à une vie de quartier notamment autour de l’église Saint-Clair et la place Zola qui sont des lieux animés. Après la Seconde Guerre mondiale, la pénurie de logements nécessite la construction de masse dans la majeure partie du pays et fait l’objet d’un projet dans le quartier des Dervallières qui est classé grand projet d’intérêt national en 1950. Les constructions s’étendent entre 1956 et 1965 et aboutissent à la création de 2 650 logements en barres d’immeubles. Durant cette même période, 406 maisons individuelles ont été construites et le quartier est rapidement équipé d’un centre commercial, supermarché, écoles, crèche, maison des jeunes, salles de sports, gymnase, piscine (1969) et un cabinet médical. Plus tard, entre 2012 et 2013, les deux premières lignes de Chronobus, la C3 et la C6, desservent le quartier. Une fois créée, la cité de HLM des Dervallières achève le développement au coeur du val de la Chézine. Le quartier conserve son identité contrastée avec des édifices bourgeois sur les grands boulevards qui côtoient les petites maisons ouvrières regroupées dans des îlots à l’esprit villageois.

QUARTIER DENSE 10

PARC PAYSAGÃ&#x2030; 11

Croisement de population Le parc est investi par une grande diversité d’habitants. Il est traversé par de nombreux courreurs ou promeneurs qui ne sont pas forcément du coin et qui viennent chercher une sérénité et un dépaysement en ayant l’impression de sortir de la ville. Il est également fréquenté de manière régulière par les habitants de la cité des Dervallières qui se situe au pied du parc. Ces deux types d’usagers, promeneurs de la Chézine et habitants de la cité se croisent avec indifférence. Il y a une méconnaissance sociale et une ignorance mutuelle, ils ne se mélangent pas.

Gymnase/ structure sportive

Ecoles

Maison de quartier

Piscine des Dervallières

Une mixité sociale Le quartier a fait l’objet d’une démarche de rénovation en 2006 et se concentre depuis 2016 sur un nouveau projet de développement social et urbain concernant principalement le bas quartier, entre la Chézine et le boulevard du Massacre. En effet, celui-ci a pour but d’intensifier la dynamique de quartier. Cette volonté passe par la création de nouveaux logements diversifiés qui vont engendrer l’installation de nouvelles familles. Il s’agit de petits bâtiments implantés de manière à ce qu’ils s’intègrent dans leur environnement contrairement aux barres d’immeubles déjà présentes. Ces nouveaux logements vont être à 29% sociaux, 38% abordables et 33% libres afin d’être toujours dans cette dynamique de mixité. Ces constructions représentent environ 400 logements pour accueillir plus de 1000 habitants en améliorant leur confort et qualité de vie. Le projet s’occupe aussi des équipements publics tel que l’école Dervallières-Chézine, qui a été restructurée et la création d’un nouveau pôle sciences et environnement Séquoia qui sont tout deux des équipements ressources dédiés à la réussite éducative. De plus, une école a été utilisée pour implanter la Fabrique du quartier. Elle accueille des associations implantées dans le quartier et nombreux espaces consacrés aux résidences artistiques. Près de cet équipement, des logements ont été mis au service des personnes âgées dépendantes et d’autres sont réservés à la colocation inter-générationnelle. Enfin, la mise en place de services de proximité comme la maison de quartier qui apporte des animations pour les habitants ou un pôle d’insertion à l’emploi sont des éléments facilitant le quotidien des habitants du quartier. La piscine du quartier réserve quelques matinées aux enfants de l’animation sportive municipale et de l’Accoord pour le triathlon des jeunes qui a lieu au mois de Juin.

Projet de développement du quartier Dervallières-Chézine © Site officiel de la ville de Nantes

Piscine des Dervallières

Cité de barres immeubles des Dervallières

Parc des Dervallières

Un parcours végétal La Chézine est une rivière qui prend sa source sur la commune de Saint-Étienne-de-Montluc et qui traverse ensuite les communes de Sautron, de Couëron et de Saint-Herblain, jusqu’à Nantes. Elle marque la limite entre plusieurs quartier : Dervallières-Zola et Breil-Barberie ainsi que Dervallières-Zola et de Hauts-Pavés Saint-Félix pour finalement se jeter dans la Loire. Elle traverse plusieurs parcs, notamment le parc de Procé et celui des Dervallières le long de ses 21 kilomètres pour atteindre la ville et enfin la Loire. Le parc des Dervallières, de 16 hectares, est implanté au bord de cette rivière, et offre un espace végétalisé remarquable pour ses habitants. En partant du centre-ville, il suffit de longer la Chézine aux abords boisés pour passer par le parc de Procé et arriver à celui des Dervallières pour continuer la balade à serpenter jusqu’au domaine de la Gournerie de Saint-Herblain. Il s’agit alors d’une balade qui traverse la ville tout en étant à l’écart de celle-ci, dépaysé, en plein moment d’évasion. Une partie du parc est investie par des structures sportives de proximité pour les habitants, ils ont à disposition un gymnase, un stade, des cours de tennis et une piscine municipale. Toutes ces structures sont parsemées dans la forêt du parc et offrent une diversité d’activités dépaysantes pour les habitants de la cité.

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Le parc permet de se deconnecter de la ville, c’est un site très boisé qui cache plusieurs équipements sportifs et divers chemins. Les chemins entourés d’arbres suivent l’itinéraire de la Chézine et mènent dans un parcours enveloppé de nature où la perception de la ville est presque impossible. Les habitants du quartier investissent beaucoup ce lieu pour des balades familiales ou de la course à pied, notamment le week-end.

espace dĂŠpaysant

Espace dépaysant parmis un réseau de piscines nantaises

CENTRAL FORM Activités physiques et de bien-être aquatiques

PISCINE PETIT PORT

AQUATONIC Spa/ Plaisirs et bienfaits de l’eau/ Sauna/ Hammam

AQUATONIC

PISCINE DES DERVALLIÈRES

PISCINE DE LA DURANTIERE

PISCINE DE LA DURANTIÈRE CENTRAL FORM

CENTRAL FORM Activités physiques et de bien-être aquatiques PISCINE LEO LAGRANGE

PISCINE LEO LAGRANGE

PISCINE JULES VERNE

PISCINE DE LA PETITE AMAZONIE

AQUAFORME

O35 CENTRE FITNESS AQUATIQUE

PISCINE DE LA PETITE AMAZONIE

AQUAFORME Activités physiques aquatiques

La piscine des Dervallières est la seule piscine de plein air de la ville. Nantes comprends plusieurs piscines de loisirs et sportives couvertes. Des activités aquatiques différentes sont également proposées avec des lieux d’activités physiques liées à l’eau pour de la remise en forme ou encore des espaces de repos sur le modèle d’un spa.

O35 CENTRE FITNESS AQUATIQUE Activités physiques aquatiques

L'eau mĂŠdiation

L’EAU SOURCE DE VIE, SOURCE DE VILLE

Un élément fondateur des sociétés Un facteur de rassemblement L’eau courante entraine l’individualisme

LE CORPS DANS L’EAU POUR UNE RELATION À SOI ET AUX AUTRES

S’immerger dans l’espace aquatique c’est accepter son corps ? Être dans l’eau décuple les sensations/ se reconcentrer sur soi L’eau comme médiation pour communiquer

LES ESPACES AQUATIQUES ET LA PISCINE COMME LIEU CULTUREL

L’un des rares lieux où toutes les distinctions sociales s’effacent Le milieu aquatique permet la découverte des cultures La piscine, un vecteur de bien-être

L’eau est omnipéresente dans notre environement et dans notre corps. Elle fait partie des cinq éléments qui résident naturellement dans notre univers. Les lieux habités par l’eau sont multiples et composent le paysage dans lequel nous vivons. Les formes d’eau sont nombreuses, de la mer au fleuves, lacs et rivières à l’eau de pluie, la vapeur d’eau ou encore la rosée et l’eau du robinet. En effet, autour de ces points d’eau semble apparaître des points de rendez-vous, de discussion et de convivialité à propos d’un besoin commun à travers les âges.

L’eau c’est la vie ? C’est un élement majeur grâce à qui toutes formes de vie est possible. En effet, la première forme de vie est apparu au fond des océans il y a environ 3,5 milliards d’années, suivi, bien plus tard, par les premières formes d’occupations terrestres avec la formation des végétaux. Il n’existe aucun système vivant ne contenant pas une proportion d’eau. Toute forme de vie se déroule en milieu acqueux plus ou moins important. L’eau compose en effet une grande partie de notre corps et constitue un enjeux majeur pour la société. Il ne faut pas en manquer. Découverte comme une ressource libre, elle fut peu à peu apprivoisée par l’Homme et exploitée pour l’irrigation des cultures.

ET SI IL N’Y AVAIT PLUS D’EAU ?

Aujourd’hui, il n’y a pas d’eau. Ce matin, tout le monde ouvre son robinet mais rien ne se passe. Les visages restent ébahis devant ces robinets qui semblent vides, et l’on se demande alors comment faire ? L’inquiétude règne, il est possible de tenir plusieurs heures sans eau dans l’organisme mais il sera impossible de survivre sans boire de l’eau pendant plusieurs jours. Il faut alors se deplacer, aux sources naturelles, pour mettre de l’eau en bouteille et revenir les bras chargées. Il est bien évidemment impératif de bien choisir sa source d’eau, pour éviter de s’exposer à la pollution. L’absence d’eau boulverse les quotidiens, certains devaient laver le linge de la famille, ce qui les contraint d’aller à la rivière la plus proche pour faire une lessive à la main. Il en est de même pour se laver le corps, les mauvaises odeurs vont vite se faire ressentir dans le bus, au travail et dans la rue. De plus, l’évacuation des eaux usées dans les toilettes n’est plus possible. Les microbes et maladies vont se transmettre très rapidement car il devient très compliqué de se laver ne serait ce que les mains. Il n’y a plus d’eau, c’est la cohue. On pourrait croire que le fait de faire face à un problème commun provoquerait un mouvement collectif d’entraide de la part des habitants. En réalité c’est tout l’inverse, c’est un concours de rapidité à qui va ramener le plus d’eau pour ne pas en manquer, l’eau devient une denrée rare, une richesse. Les inégalités refont surface de manière bien plus visible c’est à dire que ceux qui ont la richesse survivent et en consomme bien plus que nécessaire face à la précarité qui s’éteind peu à peu. Sans eau il n’y a plus de vie.

Ne pas manquer d’eau est une chance face à de nombreux pays qui n’ont pas la possibilité d’avoir de l’eau potable. L’eau est un bien précieux qui génère les plus grande inégalités dans notre monde. C’est principalement sur le continent Africain que l’on observe un manque d’eau potable et cela engendre une façon de vivre différente avec un autre rapport à la nature et à ses élements. En effet, la plus grosse entreprise agroalimentaire du monde, Nestle, privatise l’eau depuis plusieurs années. L’ancien PDG avait mentionné le fait que «l’eau était une denrée alimentaire comme les autres et devait avoir une valeur marchande». Cela signifie que l’eau, ressource naturelle devient synonyme de richesse et n’est plus accessible à tous. Il précise aussi qu’aujourd’hui, «l’Homme est capable de gérer les élements naturels». Il essaye de les exploiter et se les accaparer mais à quel prix ? L’Homme est égoïste et n’a pas conscience que l’eau est un bien commun et précieux dont il faut prendre soin. Une société qui va bien se veut juste en favorisant la disparition des inégalitées sociales. L’idéal pour une société est d’être mixte et ouverte à chaque culture. La notre en regroupe un grand nombre mais ne les mélange pas. Elle sectorise chaques cultures tant dans la forme des villes que dans l’organisation sociétale ce qui engendre des croisements de populations différentes qui se voient mais ne communiquent pas entre elles.

L’eau est nécessaire à tous et nous buvons la même eau, c’est un besoin commun qui pourrait nous rassembler. L’eau pourrait être un élément médiateur pour recréer du lien entre les habitants au sein d’une société. Cet élément peut être un intermédiaire pour engager la communication et l’échange entre ces cultures qui ont beaucoup à s’apprendre les unes aux autres. Les pratiques de l’eau et le soin corporel peuvent-ils être un vecteur de sociabilité ?

ÂŠ Nantes.fr

L'eau source de vie, source de ville

L’EAU, UN ÉLÉMENT QUI CRÉÉE LES SOCIÉTÉS ?

L’eau a permis l’emergance de toute forme de vie et la construction des sociétés. Elle permet l’apparition et le développement des villes. Lorsque l’Homme devient sédentaire, il implante son habitation près d’un point d’eau pour ne pas en manquer. Pour ses besoins vitaux, il l’utilise afin de cultiver et de chasser car les animaux viennent aux points d’eau pour se désaltérer. L’eau est un élement que l’on partage et qui réunis tout le monde. Avoir de l’eau à proximité est idéal pour habiter un lieu et avoir la capacité de subvenir à ses propres besoins. C’est suite à un regroupement d’habitations que les permiers villages apparaissent ainsi que la vie en communauté. C’est ainsi que l’Homme apprend à vivre en société.

L’EAU PERMET LE DÉVELOPPEMENT DES VILLES

Face à une population grandissante, les villages deviennent des villes de plus en plus grandes. Certaines d’entres-elles sont enclavées derrières des remparts pour se protéger jusqu’à la fin du Moyen-âge. Nantes fait partie de ses villes closes qui se sont ouvertes au XVIIIème siècle en sortant au delà de leurs murs. La ville de Nantes s’est peu à peu ouverte au monde grâce à ses voies maritimes et fluviales. À l’état naturel, l’eau est un

moyen de rencontres, d’échanges, de négociations et de découvertes face à l’inconnu. Elle est aussi un moyen de développement. En effet, les fleuves et rivières sont des élements intriguants pour l’Homme. L’eau se fraie un chemin dans le sol et s’écoule comme si elle venait de quelque part pour aller à un endroit précis. Peu à peu, la découverte de ces réseaux complexes qui se croisent ou se rejoignent forment un tissu maritime et font l’objet de départ à l’aventure. C’est alors l’essor du commerce maritime qui s’en suit et ce fut une opportunité, pour plusieurs villes ou pays, de se développer autour d’un commerce d’exportation. En effet, l’exemple de Nantes montre que les flux maritimes de la Loire ont permis de désenclaver la ville pour l’ouvrir au reste du monde. La Loire étant directement reliée à l’océan atlantique et aux ports d’Espagne et du Portugal, elle devient un moyen de contrôler une part du trafic maritime en se basant sur un commerce de produits de la région. L’eau est un moyen de se connecter au monde, de communiquer et d’échanger sous la forme du commerce avec d’autres villes ou pays. Carte de Nantes avant 1930

L’EAU, UN ÉLÉMENT QUI RASSEMBLE

1. Définition du dictionnaire Larousse

Des espaces composés d’eau peuvent rassembler et unir dans l’effort autour d’une pratique difficile. Les lavoirs sont un point de rendez vous qui regroupe, ce sont des « endroits aménagés au bord d’un cours d’eau contenant des bacs alimentés d’eau pour le lavage du linge »1. C’est un lieu public du XVIIIème siècle, exclusivement fréquenté par les femmes, où elles viennent laver et rincer leur linge dans une eau naturelle qu’elles partagent. Toutes les communes on été équipées par des lavoirs à

cette période car le souci d’hygiène était de plus en plus imporant pour les habitants. Dans ces lieux, les femmes se réunissent pour pratiquer une activité difficile, et le fait de se rassembler et une manière de rendre la tâche collective plus supportable. Cet espace de regroupement permet alors de discuter et de se réunir régulièrement en pratiquant un effort collectif.

L’EAU RASSEMBLE DANS UNE DÉTENTE ET UN RELACHEMENT COMMUN

L’eau peut suggérer des pratiques liées au relachement collectif. En effet, après un effort d’équipe, la douche peut être un moment collectif au sein des espaces publics notamment des espaces où l’on pratique le sport. La douche fait directement penser à la salle de bain qui est dans chacuns de nos foyers et donc liée à une activité individuelle et intime mais elle peut être aussi un événement que l’on vit à plusieurs. Chaque sport entraine un effort physique où l’on se dépasse et amène le corps à transpirer. Le rituel après cette activité est bien souvent de se changer, de quitter ses vêtements sales et se laver pour en enfiler de nouveaux. Cette action se fait dans les vestiaires et la douche sucite alors un moment d’échange entre les sportifs. Après un match, c’est un moment de joie ou de déception propice à un bilan de la performance effectuée et à un échange entre les joueurs de l’équipe. Tous les sports qu’ils soient individuels ou collectifs amènent, dans les douches, à faciliter l’échange en étant à proximité de l’autre et en partageant ce moment d’intimité ensemble. 33

L’EAU RASSEMBLE DANS UN SOUCIS COMMUN D’HYGIÈNE

L’hygiène devient, au fil du temps, un élément qui préoccupe de plus en plus face à l’apparition de nouvelles maladies. Le fleuve a été alors considéré comme un lieu de bain public rapidement interdit par les villes au XIXème siècle. Les baignades se faisaient alors dans des bâteaux privés prévus à cet effet, où la séparation des classes sociales étaient la règle. L’eau, à l’état naturel, aurait été une source d’hygiène accessible à tous si elle n’avait pas été proscrite. La préoccupation croissante pour l’hygiène corporelle entraîne l’ouverture de nombreux bains publics au cours du siècle mais reste majoritèrement fréquentés par la bourgeoisie. Les bains, très appréciés par les habitants, étaient toujours bondés ce qui rendait le contact des corps inévitable. Les personnes présentent dans les bains publics se mélangent, c’est un lieu d’acitivité commune qui ne génère par forcément d’interactions. Les échanges semblent contraints par une proximité frocée. Malgré ce mélange d’individu, la sociabilisation ne se fait qu’avec une partie de la population. Dans cette représentation de l’agitation dans les bains publics, Daumier montre un contact des corps ans une très grande proximité qui ne semble pas être voulu. Il s’agit alors plus de promiscuité que de proximité. En effet, la promiscuité désigne une cohabitation difficile de plusieurs personnes qui se retrouvent et vivent dans un petit espace, qui n’est pas adapté à leur nombre. Tandis que la proximité concerne ce qui est proche dans le temps ou dans l’espace. Dans cette situation on peut parler de proximité forcée avec des corps qui s’entremêlent et se bousculent. Le bain public rassemble un grand nombre de personnes qui ont l’air de le pratiquer de manière assez différente : on peut voir une personne laver son chien tandis que d’autres se lavent le corps ou encore boivent l’eau. La fonction d’hygiène était probablement pas d’une grande efficacité mais le moment d’immersion était très apprécié par les citoyens pour se rassembler.

34 « Les baigneurs » Daumier, Lithographie 1839

L’EAU RASSEMBLE AUTOUR D’UNE PRATIQUE ÉMERGEANTE : LES LOISIRS

En 1936, suite la création des congés payés, les premiers loisirs apparaissent. Ils désigent les moments de temps libres dont on dispose en dehors des occupations imposées, que l’on peut utiliser à son gré selon ses envies. C’est alors l’émergence des premiers départs pour des vacances à la plage. Ce sont les premiers loisirs que s’accordent les citoyens ce qui apporte une nouvelle dimension permise par l’eau. Sur ces plages des années 1950, tout le monde se mélange, ouvriers et bourgeois sont entremêlés, à moitié dévêtus, c’est alors l’incertitude: on ne sait plus qui est qui ? La plage est une fête où tout le monde vient barbotter et bronzer aux même dates. Les stations balnéaires sont alors très appréciées par la population et le développement du réseau férré est un moyen d’accéder à ces territoires éloignés. Il s’agit d’un changement, pour la plupart l’endroit de baignade par excellence est la rivière et ces vacances à la plage sont un passage dans le grand bain, dans l’eau salé de la mer. La rivière est un lieu d’habitude où l’on se sent chez soi tandis que la mer à un côté exotique d’inconnu.

Dans les années 1960, on cherche à se mélanger, la plage est un moment de bonheur pour tous, un moment de divertissement autour de la baignade, des jeux et de la détente au bord de la mer. De nos jours, nous cherchons plutôt à se séparer. En effet, on tente d’espacer au maximum toute proximité sur la plage d’une part et on crée des plages privatisées. Un contraste s’installe entre la plage publique et la plage privée qui sectorise un espace qui se voulait commun autour de la pratique de l’eau. De nombreux espaces en bords de mer, de lac ou de rivières sont alors privatisées alors que l’eau est un élément naturel qui ne peut pas l’être. La privatisation de

ces lieux reviens à privatiser une pratique à un endroit précis et cette pratique de l’eau deviendrait alors un espace où l’échange ne se fait plus ? Il s’agit de l’égoïsme de l’Homme qui s’accapare une part d’une source naturelle et va à l’encontre de la sociabilisation. Il ne s’est pas rendu compte que l’eau était un bien commun.

Les immeubles haussmanniens

01/01/2019 21:22

L’EAU COURANTE ENTRAINE L’INDIVIDUALISME

LES IMMEUBLES HAUSSMANNIENS

L’Homme apprivoise davantage l’eau au fil du temps et Derrière commencelaàfaçade équiper: les foyers de sanitaires en coupe au XIXèmel'immeuble siècle. En effet, l’apport en eau courante puis L'immeuble au XIXe siècle est un la production domestique d’eau chaude fait son apparirésumé la société. Toutes tion au sein desdefoyers les pluslesaisés. S’en suit alors la classes sociales ousalles presquede y sont création des premières bain dans les maisons. représentées. La baignoire chez soi est un équipement pratique car l’hyrez-de-chaussée, on trouve les giène et le- Au lavage du corps sont alors à portée de main, concierges, visiblement heureux de au sein de son propre espace domestique. Cela ajoute leur sort ! un confort- Au personnel et l'aristocratie favorise l’hygiène et la santé de premier étage, ou chacun. Enla grande revanche, avoir qui cetsemble équipement chez soi, enbourgeoisie, lève complètement le caractère social du bain. La place assez désoeuvrée et vit dans un de soi dans l’espace décor luxueux. commun, au milieu des autres est - Au deuxième la bourgeoisie complètement mis à étage, l’écart. Il s’agit d’un élément qui va représentée renfermer aisée l’Homme chezpar luiune et famille limiter les échanges permis unie. dans les espaces collectifs.

- Au 3e étage, la petite bourgeoisie parfois endettée, qui reçoit la visite d'un huissier.. - Au dernier étage, les plus pauvres, Perec le montre dans sa description d’un imartistes, famille sans le sou, meuble haussmanien en coupe, où il observe les usages personnes isolées…

Bertall, 1845-1846 | © Bibliothèque nationale de France

et les espaces. Il décrit des appartements qui peuvent parraîtres similaires mais qui diffèrent selon les étages. En détaillant les activités banales du quotidien pratiquées par chaque habitant, on ressens cette Bertall, 1845-1846 | © Bibliothèque nationale de Francesituation d’intimité

et de cloisonnement. Les habitants ne communiquent pas, il ne semble pas y avoir d’espace collectif. L’organisation des étages fait ressortir le caractère individualiste de l’Homme et l’organisation même de la société. En effet, on peut observer l’ensemble des classes sociales sur cette coupe : au rez-de-chaussée les concierges, au premier étage l’aristocratie ou la grande bourgeoisie qui semble vivre dans un décor luxueux, au deuxième étage la bourgeoisie aisée suivi par la petite bourgeoisie au 3e étage et enfin au dernier étage les plus pauvres, artistes, familles en précarité, personnes isolées. Pour ce qui est de la distribution de l’eau au sein de l’immeuble on peut imaginer ce même schema avec les « 3 salles de bains ; celle du 3e vide ; dans celle du 2e, une femme prend un bain ; dans celle du rez-de-chaussé, un homme prend une douche »1.

L’eau courante est exploité dans un but de confort personnel qui entraine l’individualisme mais cela est une chance de pouvoir obtenir une certaine intimité et une manière de se retrouver. Nous sommes toujours confronté à d’autres personnes dans notre quotidien et à une vie en communauté. L’intimité est en quelques sortes le contraire de ce qui est extérieur. En effet, il s’agit de ce qui est personnel, caché, qui concerne des scènes d’intérieures et qui appartient à la vie secrète. L’intimité de chacun correspond à un moment que l’on passe face à soi même, où la détente, le relachement et la méditation sont favorisés. Il s’agit de se recentrer sur soi afin de vaincre ses peurs et apaiser ses tensions. L’eau courante dans les foyers a apporté cette possibilité d’intimité dans l’action de se laver qui est un moment particulièrement propre à soi. C’est ainsi une manière de se couper du monde pour mieux se retrouver et être à l’écoute de son corps.

1. Epèces d’espaces George Perec, L’immeuble

Le corps dans l'eau pour une relation à soi et aux autres

L’espace aquatique est le premier milieu dans lequel l’Homme se développe, le premier environnement que le corps côtoie. L’eau apporte au corps une enveloppe protectrice à l’image d’un retour à la vie intrautérine. En effet, un foetus se développe, au sein du ventre de sa mère, dans le liquide amniotique. C’est un milieu dans lequel il se développe et est dans un rapport d’intimité avec sa mère tout le long de la grossesse. La naissance dans l’eau est un moyen de venir au monde de manière calme et détendu en restant dans un milieu familié, l’eau. Lorsqu’un bébé nait dans l’eau, son arrivée au monde semble plus douce et agréable pour lui. Il arrive dans une eau à 37°C qui lui rappelle le liquide amniotique dans lequel il a baigné pendant neuf mois. La transition n’est donc pas un brusque changement de situation pour lui. Il va pouvoir étirer ses membres et ouvrir les yeux sous l’eau, de manière complètement détendue, avant d’être remonté doucement à la surface. La naissance d’un nourisson dans un espace aquatique le rend plus apaisé et décontracté. Il prend le temps de s’étirer pour apprivoiser et ressentir son corps pour enfin être plus disponible à la rencontre avec sa mère. L’air est l’élement naturel dans lequel nous vivons mais il est possible de penser que l’eau est le premier espace dans lequel l’Homme s’épanoui.

S’IMMERGER DANS L’ESPACE AQUATIQUE EST-CE ACCEPTER SON CORPS ?

Faire entrer le corps dans l’eau c’est l’immerger de manière partielle ou totale. L’eau c’est comme l’arrivée dans un nouveau monde, cela demande une totale réadaptation à ce milieu et fait apparaître tensions, peurs et faiblesses de notre corps. Aller dans l’eau représente alors une mise à nu presque totale de l’individu autant physiquement que moralement. «La peau assure la liaison entre le monde et nous : l’interface est souvent la première à réagir ; la «logique» le veut puisqu’elle se trouve non pas «en dehors», ou sur les bords, mais belle et bien au milieu même.»1

1. La peau découverte, François Dagognet

Le corps s’exprime et l’eau lui redonne le langage de manière inconsciente sur son histoire. La peau et le corps lui même sont des intermédiaires à la communication, ils font le lien entre nous-même et les autres dans l’échange. L’action du corps dans l’espace aquatique renforce cette liaison avec l’autre car cela demande de quitter ses vêtements du quotidien pour enfiler un maillot de bain qui laisse apparaître la majeure partie de son corps. De nos jours, celui-ci dévoile le corps mais ça n’a pas toujours été le cas. En effet, les premiers espaces aquatiques étaient fréquentés nus mais, face au mélange des genres, qui s’est fait petit à petit, le maillot de bain fut de rigueur. Il a été un élément d’habillage à part entière à ses début avec la volonté de cacher son corps autant que possible, notamment pour les femmes. Toutes les conditions étaient réunies au XIXème siècle pour que les baigneuses soient très peu vues. Le maillot de bain est couvrant mais peu confortable. C’est la nageuse australienne Annette Kellerman, en 1907, qui a fait scandale avec son maillot une pièce considéré comme beaucoup trop révélateur. Ceci marque le début d’un changement pour le maillot de bain qui est revendiqué comme habillage du corps sportif et donc comme un élement qui ne doit pas empêcher le mouvement pour pratiquer le sport.

Le maillot de bain laisse entrevoir de plus en plus le corps et se baigner signifie être en maillot de bain parmis de nombreux individus. Il s’agit de faire un effort sur soi, d’accepter de voir son corps et surtout d’être vu des autres. Notre image corporelle devient bien plus lisible, les vêtements ne cachent plus ce que l’on essaye de masquer et le corps renvoie les marques de notre histoire. Bien vivre avec et dans son corps ne va pas de soi. Les difficultés qui ont rythmé notre histoire sont inscrites dans notre corps comme des marques et des tensions dont on a plus ou moins conscience. Celles-ci nous empêchent souvent d’être pleinement présents à nous-mêmes ainsi que de vivre en harmonie avec soi-même et les autres. L’entrée dans un milieu aquatique est l’accepation de quitter ses repères, de passer de quelque chose de rassurant et habituel à une nouvelle expérience dans un milieu qui n’est pas celui dans lequel nous vivons et évoluons. Il s’agit d’apprivoiser et de retrouver un élément, l’eau, afin de s’y adapter. C’est un milieu où le corps doit retrouver ses appuis afin d’avoir l’équilibre. Le fait de ne pas avoir pied et de devoir mettre la tête sous l’eau sont deux éléments majeurs qui terrifient beaucoup de personnes.

Maillot de bain courvant © calectasia.com

Maillot de bain sportif

Premier bikini

Bikini de nos jours

S’ACCEPTER EN SORTANT DE SA ZONE DE CONFORT POUR RÉAPPRIVOISER SON CORPS

L’Homme vie de manière très rituelle et a un rythme de vie composé d’habitudes. Toutes ces actions banales et quotidiennes que le corps doit effectuer se font machinalement, sans efforts particuliers. Ce quotidien apporte un état psychologique dans lequel une personne se sent à l’aise. Il s’agit de la zone de confort, zone dans laquelle on peut garder le contrôle en ayant un faible niveau de stresse et d’anxiété. L’entrée dans le milieu aquatique bouleverse généralement ces repères car il s’agit d’un élement dans lequel le corps n’as pas l’habitude de baigner. C’est en bousculant ces pratiques automatiques que l’on va faire l’effort de réapprivoiser son corps. En effet, l’espace aquatique peut avoir des effets totalement différents et contraires en fonction des personnes qui le traverse. D’après Catherine Potel, les usagers peuvent considérer l’eau comme une enveloppe ou un trou, une respiration ou une angoisse, être porté ou être envahit... ce sont des sensation radicalements différentes. L’eau peut faire ressentir une perte de limites corporelles, agraéble pour certains et angoissante pour les autres.

Zone de confort : limite de mon expérience à ce jour

Zone inconnu : nouvel apprentissage

ÊTRE DANS L’EAU DÉCUPLE LES SENSATIONS : SE RECONCENTRER SUR SOI

L’action du corps dans l’eau apporte de nouvelles senstions que l’on ne perçoit pas dans l’air. Être sous l’eau signifie avoir le corps complètement immergé. Cela nous amène dans un monde parallèle où les sons deviennent des bourdonnements ou des echos lointains, la vision se transforme en quelque chose de flou et la respiration est momentanement interrompue. Il s’agit d’un moment de dépaysement relaxant qui est permit grâce à une atmosphère qui agit sur les sens de chacuns. L’atmosphère désigne une ambiance particulière à un lieu dont on subit l’influence. Il est question de «faire ressentir quelque chose aux visiteurs, une émotion spécifique à travers l’architecture. Il faut être à la recherche d’une émotion et faire d’une visite, une recherche de soi-même»1. C’est ainsi que les espaces aquatiques tels que les Thermes de Vals permettent une regénération du corps et de l’esprit dans un espace où tous les sens sont mis en éveil. La texture de l’eau, les bruits de resonnance, le corps qui flotte, l’eau qui réchauffe, qui donne froid ou encore qui rentre dans l’organisme sont des composantes qui amènent à écouter son corps. Ces perceptions inédites poussent à se focaliser sur son corps et sur ce qu’il ressens afin de le réapprivoiser petit à petit.

«On ne sait pas ce que peut le corps.»2

1. Citation de Peter Zumthor dans le reportage Les thermes de Pierre, de Richard Copans en 2001 2. Citation de Spinoza

Spinoza parle alors de conatus, qui correspond à la puissance de vivre ou d’exister. Dépasser ses limites, c’est à dire se lancer dans un milieu ou une action inconnu est un moyen de se sentir exister et le corps dans l’eau doit souvent émettre de gros efforts pour s’acclimater et s’épanouir dans ce milieu. C’est dans la recherche d’adapation et de nouveaux repères que l’on persévere dans l’effort et dans son être afin de vivre l’expérience comme une joie. Sipnoza défend l’idée que le corps et l’esprit sont une seule et même entitée et que l’un ne peut pas déterminer l’autre. Il rejette la possibilité de relations causales entre les états mentaux et les états corporels. L’eau est alors un moyen d’accroitre cette état d’entité entre le corps et l’esprit car elle laisse le corps s’exprimer et redonne le langage, la parole. En effet, une fois que l’on a pris confiance dans l’effort, nous nous sentons égal à l’autre et alors plus disponible à interagir avec lui. Peter Zumthor parle d’un espace avec une atmosphère particulière qui « forme un monde à part où les émotions et efforts humains font naître une oeuvre ». Ceci représente le fait dêtre dans la persévérence pour amener à l’effort collectif qui participe à l’atmosphère du lieu et à l’expérience qu’il propose. L’eau offrirait comme un moment de pause, de liberté et de déconnexion où l’on peut s’exprimer librement et se recentrer sur soi. L’eau est alors un espace de transition où l’on entre dans une relation à soi et aux autres.

Être dans l’eau n’est pas toujours un bien être. Cela provoque des sentiments très différents selon les individus : une joie ou une peur. Dans ce milieu, chacun ne peut cacher ses sentiments et ses émotions, l’eau et un miroir réfléchissant de notre identité corporelle et sa profondeur nous plonge dans une rencontre avec nous même. La peur de l’eau peut signifier une peur de soi car c’est un moment où l’on est face à soi autant physiquement que moralement. L’eau peut nous faire parfois nous ressentir comme étranger à nous même car nous ne sommes plus dans le contôle permanent qui rythme nos vies. En effet, cela peut engendrer la peur de mettre la tête sous l’eau, d’ouvrir les yeux sous l’eau, d’avoir de l’eau dans la bouche ou encore que l’eau entre en soi. L’espace aquatique fait appel à de nombreux facteurs

sensoriels. En effet, dans l’eau nos sens sont exacerbés à commencer par le toucher. Ce derniers, comprend la relation entre la peau et l’eau, la peau et les matériaux ainsi que le mouvement des corps dans l’eau. Premièrement, il est possible de toucher l’eau mais impossible de l’attraper ou l’enfermer dans sa main, elle semble incontrôlable ce qui nous oblige à nous adapter à elle. Ces différentes craintes peuvent s’apparenter à une perte des limites du corps avec des sensations de liquéfaction qui font que la peau n’est plus ressentie comme imperméable dans l’eau. Ces peurs peuvent appeler à une thérapie par l’eau qui va redonner la sensation d’exister dans son corps ainsi qu’une autonomie psychique et corporelle pour permettre de réapprendre le dialogue. La thérapie est un temps relationnel entre un patient et une psychomotricienne qui vise à proposer un soutien pour amener le patient à une plus grande autonomie. Cette dernière va lui permettre de se retrouver, se sentir à nouveau appartenir à son corps et cela va favoriser les relations et la communication avec d’aures personnes. Catherine Potel donne un exemple de thérapie par l’eau dans son livre le corps et l’eau qui montre cette reconquête du langage et reconquête de soi. Elle évoque le cas de Claire, trente-cinq ans, qui a peur de l’eau et qui aimerait y remédier de façon ludique. Celle-ci va amener son corps au contact de l’eau régulièrement dans des exercices de groupes afin de surmonter cette peur. La peur vient du fait que l’eau efface l’ensemble de ses repères, et qu’il faut sans cesse faire un effort d’adaptation au contact de celle-ci. Le fait de ne pas avoir pied et de devoir mettre la tête sous l’eau sont deux éléments qui terrifient Claire. À travers le récit du travail qu’elle a effectué, nous pouvons observer que dans l’eau on ne trompe pas. Malgré un discours positif, pour essayer de montrer que l’on se sent bien, le corps dans l’eau fait ressortir les souffrances non exprimées. C’est notre image corporelle qui est en déroute, elle est la synthèse de nos expériences émotionnelles et la mémoire inconsciente de tout vécu relationnel. Le corps montre tout ce que l’esprit refuse d’admettre, il nous trahit même hors de l’eau, par exemple le fait de rougir ou de transpirer peut signifier un stress. Dans l’eau il s’agit du même phénomène qui est exacerbé par le fait que ce ne soit pas un milieu qui nous est familié.

Grâce au travail avec la psychomotricienne, qui propose à Claire de nombreux exercices toujours plus poussés, on peut observer qu’elle s’exprime peu à peu sur ses angoisses lorsqu’il s’agit d’un exercice qui est trop difficile à appréhender pour elle. Le fait de mettre des mots sur ce que son corps ressent est comme une acceptation de ses peurs et accepter de ne pas être seule. En effet, «l’adéquation entre ses mots et ses sensations va marquer un tournant dans la qualité de son implication corporelle. Claire devient moins prisonnière de son désir de bien faire »1. C’est un tournant pour elle car elle va passer d’un travail contre l’eau à un effort avec l’eau. Plutôt que de lutter contre l’eau comme lorsqu’on essaie de marcher à contre courant, elle va entrer dans une démarche inverse en s’appuyant sur l’eau lors de ces actions. C’est un travail d’équipe qui peut alors commencer et qui va faciliter son rapport au milieu aquatique. Chaque mouvement effectue dans l’eau forme une sorte d’onde matérielle, d’aura autour du corps qui se déploie vers les autres. Effectivement chaque déplacement va générer un mouvement d’abord ressenti par soi-même et ensuite transmis aux autres, il s’agit d’un contact indirect qui est transmis aux autres baigneurs. L’eau serait alors une médiation ? Le corps est à nu, montre ses souffrances et l’eau permettrait, au fil du temps, de redonner le langage pour s’ouvrir à l’échange. Elle servirait d’intermédiaire dans la communication ?

2. Citation de Catherine Potel, le corps et l’eau

L’EAU COMME MÉDIATION POUR COMMUNIQUER

Lorsque le corps entre dans l’eau, il flotte. C’est le seul endroit où on ne porte plus son corps. L’eau étant un élément qui ne se maitrise pas et qui n’est pas le notre, elle fait perdurer le risque et la peur de se noyer dans l’esprit de tout individu. C’est malgré tout un soutien pour le corps car elle l’enveloppe et le soulage pour faciliter le mouvement. Il est difficile de se réadapter à ce milieu, car le poids du coprs n’y est pas le même, mais une fois en harmonie avec l’eau, on se rend compte qu’elle facilite les mouvements du corps, elle accompagne et simplifie les mouvements en étant un support au corps. C’est un moyen de ne plus être seul et de réacquérir une mobilité petit à petit. C’est pour cette raison qu’elle est très utilisée pour la rééducation motrice. Le travail de Claire s’est terminé par des exercices à plusieurs, où une personne est porté par une autre, qui ont été révélateur chez elle. Dans cette situation, le corps est à l’horizontale et se laisse porter à la fois par l’eau et aussi avec le support d’un camarade. Le contact sonore est maintenu lors de cet exercice par la voix de celui qui porte, il explique en permanence ce qu’il fait et où il se déplace, ce qui permet de rassurer la personne portée et de se laisser aller en confiance. Cette exercice est efficace pour faire confiance à l’autre lorsque l’on est porté et avoir confiance en soi lorsque l’on est porteur. C’est un moyen de réapprendre à faire confiance et se faire confiance et d’être aidé par l’autre. Cet exercice pourrait permettre de s’ouvrir faciliter les relations et communications. À travers cette expérience, Claire a réussi à exprimer son ressenti, à accorder sa confiance et à faire face à son corps pour l’accepter petit à petit. Elle a pu gagner en mobilité, en confiance et a évoluer tout le long des exercices pour être plus autonome dans l’eau. En effet, l’adaptation que demande l’entrée dans le milieu aquatique est un effort sur soi et amène à surmonter ses peurs.

LE MILIEU AQUATIQUE, LIEU DE TOUS LES POSSIBLES

L’eau trace les contours du corps et en définie les limites, marcher dans l’eau demande une force particulière face à la resistance de celle-ci mais marcher en reculant donne l’impression d’être soutenu, porté par l’eau. Elle amortie les chocs, les chutes, allège le corps et lui permet de réaliser toutes les acrobaties risquées dans l’univers terrestre. L’eau nous plonge alors dans un monde où tout expérience du corps devient possible ? La piscine est un lieu qui permet ces expériences sur le corps. Les différents bassins d’une piscine sont des outils afin de pratiquer toute sorte d’activités inédites tel que voir sous l’eau, nager sous l’eau, se cacher, eclabousser, faire l’equilibriste, danser, flotter et sauter de toujours plus haut. C’est le lieu de tous les possibles où l’on essaye de dépasser ses peurs de manière assez insouciante car l’eau est un amortisseur. Pour certains, sauter dans l’eau d’une hauteur élevée est insurmontable mais le volonté de la surmonter et d’être aidé par un groupe de personnes dans ce dépassement de soi permet d’aller au delà de ses craintes. Nous pouvons observer ce comportement dans Corniche Kennedy, de Maylis de Kerangal, où une jeune fille veut s’amuser comme les autres à sauter d’un rocher. Elle y parvient avec l’aide du groupe et s’épanouie de plus en plus à le faire. Ces jeunes plongent, s’envolent et prennent des risques pour vivre plus fort, vivre dans le risque. C’est en se soutenant qu’ils repoussent leurs limites toujours plus loin pour en découvrir toujours davantage sur eux et sur leurs capacités.

Court métrage de danse «AMA» de Sophie Gautier © Sophie Gautier

Être à l’aise dans l’eau est un exercice à la fois personnel et collectif qui est possible pour tous. La pratique de l’eau dans les piscine s’est très vite démocratisée notamment dès le plus jeune âge. Les bébé nageurs permettent aux jeunes enfants d’apprendre à connaître leur corps et cette activité entraine le développement affectif, moteur et reltionnel. Ces cours aident à la socialisation et l’éveil des sens de l’enfant qui peut s’épanouir dès le plus jeune âge dans le milieu aquatique.

ÂŠ Louisa Kaluga

Les espaces aquatiques et la piscine comme lieu culturel

S’épanouir dans l’eau est un apprentissage accessible à tous. Dans de nombreux pays, apprendre à nager apparait, au fil du temps, comme une nécessité face à l’eau qui est omniprésente dans notre environnement, on parle alors de « citoyen nageur ». Il s’agit d’être capable d’échapper à la noyade et de pouvoir sauver quelqu’un. Savoir nager devient un critère d’intégration sociale. C’est alors que l’enseignement de la natation de manière sportive et ludique, afin de s’épanouir dans des espaces aquatiques, s’inscrit à part entière dans les cursus scolaires. L’école étant un lieu où nous sommes en groupe, il s’agit d’apprendre à nager de manière collective et ludique pendant les temps scolaires. Ceci est une manière d’échanger et d’interagir les uns avec les autres dans l’eau en venant en aide aux enfants les moins à l’aise dans ce milieu. L’enseignement scolaire de cette pratique permet un accès à cette activité pour tous ce qui met l’ensemble des enfants sur un pied d’égalité.

LA PISCINE ACCESSIBLE À TOUS EST UN LIEU DE RASSEMBLEMENT ET DE MÉLANGE

L’eau est un élément dans lequel nous sommes en grande partie dévêtus, mis à nu face à soi, face à l’eau et face aux autres ? L’entrée dans une piscine oblige à laisser l’ensemble de ses affaires au vestiaire et nous fait entrer sur le bord du bassin dans un tout nouveau rapport aux autres en acceptant d’être vu. En effet, dans certaines culture le maillot de bain est de rigueur quand pour d’autres l’obligation est d’être complètement nu. Après le passage des vestiaires vient celui de la douche,

qui est obligatoire dans le règlement de chaque piscine, afin de se nettoyer de toutes les impuretés de la ville. Cette action est comme un retour aux élements, à ce qui est nécessaire en se débarassant des substances néfastes présentes dans l’air à cause d’une pollution grandissante. Il s’agit de laver son corps afin de lui faire reprendre son souffle, l’apaiser.

LA PISCINE SERAIT-ELLE L’UN DES RARES LIEUX OÙ LES DISTINCTIONS SOCIALES S’EFFACENT ?

En effet, le passage au vestiaire et l’action de se débarasser de ses vêtements et biens personnels met l’individu dans une nouvelle posture pour mieux appréhender le milieu aquatique. Le casier renferme alors les principaux marqueurs sociaux des baigneurs, les vêtements ou bijoux qui sont des éléments qui rappellent tout de suite la classe sociale. Le fait de les ôter pour aller dans l’eau apporte un tout nouveau rapport aux autres car notre image est différente de celle du milieu urbain, ici, seul le corps s’exprime et communique. En effet, le corps est aussi un marqueur social en fonction de son état mais ce n’est pas un élement qui se déchiffre de la même manière que les élements d’habillage du corps. Le vêtement est de l’odre du paraître, il permet de cacher et protéger son corps ainsi que ses émotions. En revanche, dans l’eau, le corps, lui-même composé d’eau, est dans un retour à son état d’origine et s’exprime sans aucun artifice. La piscine permet-elle réellement de masquer ce corps social ou estelle un moyen de passer au delà des différences sociales en unissant les cultures ? 56

Lors de l’entrée dans l’eau, une sensation de flottement se produit autant pour le corps que pour l’esprit. L’eau porte le corps, l’enveloppe et appelle à de nouvelles postures et mouvements physiques ainsi que d’autres dispositions mentales. Lors du passage des vestiaires à un bassin, le corps déambule et se dévoile à la vue de tous. Une fois immergé, le corps est enveloppé par l’eau, celle-ci efface les formes. La piscine est alors un milieu qui permet de se sentir comme un poisson dans l’eau et de se sentir exister à plusieurs. C’est ce que l’on observe chez les jeunes qui passent leur après midi sur la corniche Kennedy dans le roman de Maylis de Kerangal. Il s’agit d’une bande de jeunes qui sont en pleine période de construction et d’expériences vers l’âge adulte. Ils vont passer l’essentiel de leur été sur cette Corniche à se dépasser en faisant des sauts de plus en plus vertigineux dans l’eau. L’expérience de prendre des risques comme tel est permise à la fois par l’eau qui rassure et par le groupe qui soutient. Au bord de l’eau, les jeunes échangent et se découvrent. Il s’agit d’échanges culturels, amicaux et amoureux qui vont parfois se compliquer mais qui sont permis par l’activité auquatique. Celle-ci est un prétexte, un intermédiaire qui va engendrer des interactions entre les personnes présentent qui ne se préoccupent plus de leurs origines sociales en partagent des moments enrichissants ensembles.

LE MILIEU AQUATIQUE PERMET LA DÉCOUVERTE DES CULTURES

Les pratiques de l’eau sont multiples selon les appartenances culturelles. Les premiers bains publics occidentaux étaient les termes romains. Il s’agissait d’abord de bassins d’eau froide alimentés par des puits naturels. C’est l’utilisation de cette eau, jugée pure, qui aura qualifié la pratique des bains comme une étape hygiénique pour le corps. Le terme hygiène vient de l’adjectif grec hygiès et hygieia qui signifient respectivement « sain » et « santé ». Littéralement cela veut dire « l’état de celui qui est bien en vie »1. C’est un terme qui évoque la bonne santé du corps et la volonté d’en prendre soin. Par la suite, la découverte du système de l’hypocauste, à l’époque romaine, permet d’avoir des bassins chauffés. Plusieurs bassins de températures différentes sont alors refgroupés dans un même bâtiment appelé les «Thermes». Ce mots vient du latin « thermae » et du grec « thermos » qui signifient « chaud » et qui désignent des établissements de bains publics. Le but principal de ces lieux était la purification des corps par la transpiration qui ouvre les pores de la peau pour ensuite les refermer dans des bassins de plus en plus froids.

1. Définition issue du dictionnaire du corps

Ces lieux étaient au début privés et pratiqués par les classes sociales les plus aisées mais sont rapidement devenus des espaces publics accessibles à tous. Ils ont alors été des espaces rituels qui prenaient part à la vie quotidienne de chacun. Le rituel comprend des actes codifiés issus d’une croyance tout comme il correspond à des règles et habitudes fixées par la tradition. Plusieurs fonction étaient regroupés au sein des thermes : prendre soin de son corps à travers des bassin qui permettent la bonne hygiène, rencontrer des personnes et discuter, faire du sport et se cultiver. Les grands thermes dispo-

saient de jardins et de bibliothèques ce qui permettait de se promener, de réfléchir et de se cultiver. Une fois lavé et détendu, les baigneurs pouvaient se rendre à la bibliothèque, se balader dans les jardins ou encore dans une salle de repos où il lui était possible de converser avec ses amis, traiter des affaires, jouer aux dés ou faire la sieste. Toutes ces fonctions font des thermes un lieu de rassemblement, d’échange et de communication entre tous. En effet, un parcours logique était souvent emprunté par les romains. Premièrement, la pratique du sport avec des jeux de balle ou de la course à pied afin de transpirer puis l’arrivée dans les bassins. Ils commencaient alors par le bain chaud, caldarium, puis tiède, tepidarium et enfin froid, frigidarium afin de régénérer le corps. Ces lieux proposaient des activités collectives porpices à la communication, l’échange et à la convivalité. Ils abritaient une mixité sociale dans le sens où les thermes étaient soit gratuits ou peu chers et regroupaient plusieurs classes sociales qui ne se mélangaient pas dans l’espace urbain. En revanche, la mixité n’était pas totale car les genres n’étaient pas confondus et avaient des temps d’utilisation séparés.

Les bains japonais optent également pour une séparation des genres la plupart du temps. Il y a deux types de bains, les onsen, source d’eau volcanique et les sento, bain publics des quartiers populaires. Dans ces lieux, l’obligation est d’être nu et après le vestiaire collectif, la douche est une étape qui s’effectue aussi de manière publique pour enfin accéder aux bains chauds. Une salle de repos est à disposition afin de se reposer, prendre un thé et faire des jeux. Les bains publics japonais sont des espaces très conviviaux où les frontières entre le public et le privé s’estompent et proposent un rapport d’intimité est très différent en étant à la vu de tous. Il s’agit en effet d’effectuer des actions intimes comme se laver dans un espace complètement ouvert et collectif. Il n’y a aucune gêne chez les japonais pour qui le partage de l’intimité est habituel.

À l’image des thermes romains, le hammam vient des pays orientaux et habite un plaisir de l’eau différents. Hammam signifie en arabe « bain chaud » et est né au Maghreb. Il remplit trois fonctions principales : assurer un minimum sanitaire, être un lieu de purification rituelle et de rencontre. Toutes les classes sociales s’y retrouvent, les femmes y cherchent des épouses potentielles pour leurs fils et les hommes parlent affaires et négociations. C’est un lieu très similaire aux thermes car il regroupe plusieurs activités autour de l’eau de différente températures et est propice à la convivialité. La seule différence est que la hammam propose des bains de vapeur d’eau chaude pour la purification du corps et non une immersion totale dans un bassin aquatique. Il s’agit d’une chaleur humide où température est entre 40 et 50 degrés. L’humidité de la chaleur entraine une vague de buée qui enveloppe chaque corps et réapporte une introspection et une intimité dans un espace où la proximité est très présente. En effet, il s’agit d’une activité qui est collective et la vapeur atténue les rapports direct entre les usagers, comme une médiation à la rencontre afin qu’elle soit progressive.

Dans les pays nordiques où il fait particulièrement froid, le besoin de chaleur entraine une activité différente, celle du sauna. Il s’agit d’un espace où une chaleur sèche est diffusée, entre 80 et 90 degrés. La pratique du sauna est séquencée par des étapes visant également à purifier le corps et de l’esprit. Plus spécifiquement, les russes pratiquent le banya, tradition très répndue dans les pays du Nord. Ce n’est pas seulement un loisirs, c’est aussi un lieu de socialisation de manière complètement détendue. L’idéal est d’être avec trois ou quatre proches qui ne sont pas bavards afin de passer un moment calme. Cette notion de silence est très importante afin de ne pas se dispercer et se concentrer afin de vivre une expérience optimale. La manière la plus authentique de pratiquer le banya est de couper le bois soi même pour ensuite le faire chauffer. Le principe même du banya est de laisser tremper son balai à banya, composé de branches séchées de bouleau ou de chêne, pour effectuer un massage. La tisane est la boisson idéale pour une bonne expérience. Il s’agit d’une activité qui se pratique en équipe, une per-

sonne s’occupe du balai afin de dispercer la vapeur dans toute la pièce tandis que d’autres l’utilisent pour masser leurs camarades. Cette activité permet de se détendre en ayant un contact direct avec différentes personnes.

La piscine est un milieu qui regroupe différents plaisirs de l’eau. C’est est un lieu qui permet d’être dépayser, de faire une pause et de se divertir dans un espace en suspend, grâce à une atmosphère particulière liée à l’eau. En effet, l’eau influe sur nos sens et la façon dont les piscines sont conçues engendre des ressentis différents. Peter Zumthor utilise la force de l’atmosphère pour proposer une expérience unique aux baingneurs dans les Thermes de Vals. Le mot « atmosphère» signifie l’enveloppe qui nous entoure avec une ambiance particulière à un lieu dont on subit l’influence. En effet, Peter Zumthor propose un lieu calme, proche de la nature comme un retour aux sources, dans lequel il va jouer avec nos sensations. Il s’agit de « se transformer en se débarrassant des vêtements du quotidien, on vient dans un nouveau monde. ll s’agit de pierre et de peau, d’eaux de différentes températures, (...) d’une richesse incroyable, formellement tout est simple et essentiel ”1. Il s’agit d’un retour à ce qui concerne l’essence d’un être, un retour au plus proche de la nature. Il va alors proposer une expérience par l’émotion en sollicitant nos sens avec les jeux de lumières, de résonnance, les parfums différents dans les bassins et le contact de l’eau et de la pierre. Les contrastes vont également participer à l’expérience avec les oppositions intérieur et extérieur et enfin la hauteur dont il dit que c’est une « partition de pierre et le corps de l’homme en est la mesure. Il s’agit d’un face à face avec la montagne qui nous confronte à ce qui nous dépasse”. La piscine offre alors un espace d’expérience qui est coupé du monde pendant un instant ?

1. Citation de Peter Zumthor dans le reportage Les thermes de Pierre, de Richard Copans en 2001

La piscine est un lieu qui regroupe plusieurs activités. Elle peut proposer du soin et du repos tout comme des activités sportives variées ou encore des activités de divertissement. La piscine pour le soin est un moment de repos et de régénération du corps permis par les

mouvements massants de l’eau. Cet instant de relaxation plonge l’esprit dans un état de relâchement et d’apaisement. Il s’agit alors de contenter l’une des composante du bien-être. L’eau de la piscine permet d’épauler et supporter une partie du corps dans son effort ce qui peut être un sport qui correspond à une cible large. Enfin, le divertissement est une composante des plus recherchée à la piscine. Il s’agit d’activités autour des jeux d’eaux qui propose de l’amusemant, qui entraine donc beaucoup de rencontres et d’échanges avec autrui.

Toutes ces activités permises par la piscine pourraient composer les apports nécessaires au bien être de chaque individu ? Le bien-être est, selon différentes définitions, « un état du corps ou de l’esprit dans lequel on sent qu’on est bien » ou, « une sensation agréable que produit la pleine satisfaction des besoins ». Serait-ce l’ingrédient principal du bonheur ? Il s’agit d’un élément subjectif car il est aléatoire en fonction de chaque individu. Le bien-être est d’après Spinoza « tout genre de joie qui, en outre, y mène, et principalement ce qui remplit l’attente quelle qu’elle soit » ce qui exprime bien le fait que le bien être est une donnée qui diffère en fonction de nombreux facteurs pour chaque individu. En effet, cela découle des sentiments et attentes de chacuns qui sont des facteurs subjectifs car chaque personne est différente. Il semblerait que ce soit aussi le cas du mal être, mais celui-ci provoque à l’inverse, de la douleur qui est perçue differement selon la vulnérabilité de chacun.

Le bien-être, besoin individuel pourrait-il être permis par le collectif ? La société tente de proposer de nombreuses manière de se détendre et de réécouter son corps face à des journées de travail denses. Il s’agit de se sentir appartenir à son corps, physiquement et moralement ainsi qu’à son environnement, se sentir bien pour soi et vis à vis de ce qui nous entoure de façon durable.

Cependant, cette volonté d’être en harmonie avec soimême peut réveiller un égoïsme qui empêche de voir ce qu’il se passe autour de nous et nous enfermer dans une démarche bien trop individualiste qui exclue totalment le groupe. Le bien-être serait alors au croisement de ces trois facteurs principaux : le bien-être physique, moral et social ? L’espace de croisement entres ces trois fatceur est restreint, peut être difficile d’accès mais précieux.

BIEN-ÊTRE PHYSIQUE

BIEN-ÊTRE DE L’ESPRIT

BIEN-ÊTRE SOICAL ET ENVIRONNEMENTAL

Le bien-être pourrait alors être collectif en regroupant les cutlures, les classes sociales avec des personnes qui intergaissent et communiquent les unes avec les autres. C’est dans la découverte de nouvelles pratiques, convictions, traditions que les échanges sont enrichissants et riches et peuvent regrouper le bien-être social, physique et moral.

L’eau est universelle, indispensable à toute forme de vie. Omniprésente dans l’environnement et le quotidien de chacun, c’est un besoin vital et commun qui fédère des liens et rassemble ou dans le pire des cas, divise. S’immerger dans l’eau permet d’être apaisé et détendu et être en harmonie avec son corps et son esprit. Dans ce milieu aquatique, le corps doit se réadapter et s’exprime ensuite plus libremement. L’eau est un élément médiateur qui redonne la parole et permet d’entrer en contact avec les autres de manière indirecte et transitoire. C’est un lieu où l’identité ne se ressent pas, tout le monde est sur un pied d’égalité et interagit de manière presque anonyme. Le partage d’un espace aquatique commun se fait alors de manière conviviale et généreuse. Un point de rencontre et de rassemblement est fréquemment situé autour d’un point d’eau. Ce dernier propose des pratiques différentes quelques soit les cutlures, le climat et les états de l’eau.

La piscine des Dervallières fait face à plusieurs types de populations qui viennent de cultures différentes et qui sont des usagers du lieu et du parc environnant sans pour autant communiquer entre elles. Ce lieu pourrait alors devenir un voyage culturel grâce à l’eau afin de favoriser les échanges entre les différents usagers autour de nouvelles activités. La piscine fait l’interface entre ville et nature dans un cadre exceptionnel avec un espace dépaysant, complètement coupé de la vie quotidienne où le voyage peut se faire de manière physique, social et cutlurel.

bibliographie LIVRES Catherine POTEL Le corps et l’eau, une médiation en psychomotricité éd. érès 2017 Raconté par une psychomotricienne. Le corps dans l’eau, comment s’adapte-t-il dans l’eau ? Thérapie par l’eau et évolution de la motricité. Docteur Michel JALTEL Thermalisme et bien-être, de la remise en forme aux soins curatifs éd. Chiron, 2011 Qu’est ce que la médecine thermale/ Médecine du bien être ? Lecture partielle Jean MATRICON Vive l’eau éd. Gallimard 2000 Histoire et explication scientifique de l’eau. La fonction de l’eau pour l’Homme à travers les époques. Maîtrise de l’eau par l’Homme/ l’eau et ses usages. Sous la direction de Flavien COURTOIS et Jean-François PERINE-MARQUET Concevoir et construire un centre aquatique ou une piscine publique éd. Le Moniteur Origine des baignades. L’arrivée de la piscine en milieu urbain et émergence des pratiques du loisirs. Les pratiques aquatiques actuelles. Lecture partielle Gaston BACHELARD L’eau et les rêves éd. Livre de poche, 1942 Lecture partielle Maylis de Kerangal Corniche Kennedy éd. Gallimard, 2008 Michel Pastoureau Bleu, histoire d’une couleur éd. du Seuil, 2000 Lecture partielle Peter Zumthor Atmosphères

Georges Perec Espèces d’espaces éd. Galilée 1974-2000 Passage sur l’immeuble, lecture partielle FILMS Film documentaire «Les thermes de Pierre» réalisé par Richard Copans, 2001 Adaptation du roman de Maylis de Kerangal, «Corniche Kennedy» réalisé par Dominique Cabrera, 2017 ATRICLES Marie Guérin-Beauvois, «Les pratiques du thermalisme dans les villes de l’Italie romaine», Histoire urbaine 2000/1 (n°1), p123-144. Davide Lombardo, «Se baigner ensemble», Histoire urbaine 2011/2 (n°31), p47-68. Antoine Le Bas, «Des piscines et des villes : genèse et développement d’un équipement de loisir», Histoire urbaine 2000/1 (n°1), p145-162. Mary Schirrer, «Espaces aquatiques urbains et mise en jeu corporelle, quelles affinités ?», Espaces et sociétés 2007/3 (n°130), p151-167. Ella Johansson, «Fabriquer un citoyen nageur», Ethnologie française 2008/2 (Vol.38), p293-300. Revue Archistorm, Numéro 84, «Centre nautique du Rôhne, Tony Bertrand, Lyon», p75. Philosophie Magazine, hors-série numéro 29, «Ce que peut le corps», Henri Atlan, p82-83 Philosophie Magazine, numéro 90, «La santé c’est dans la tête», p41-64 SITES INTERNET Site officiel de la ville de Nantes https://www.nantes.fr/home.html https://www.designboom.com

Divertissement familial 71

Une piscine camouflée dans son paysage

La piscine des Dervallières est cachée dans le paysage boisé du parc dans lequel elle se trouve. En le parcourant, on tombe dessus par hasard sans pouvoir se douter qu’elle est là, elle se révèle comme un effet de surprise. De nombreux Nantais ne connaissent pas l’existence de cette piscine car elle se fait discrète, dans un parc où la végétation est omniprésente, à l’écart de la vie urbaine.

Françoise PREHOREL Gérante et chef de bassin de la piscine des Dervallières

Quel type de public fréquente la piscine des Dervallière ? C’est principalement la cité des Dervallières ! Après il y a quelques personnes qui ont découvert cette piscine mais peu de Nantais qui la connaissent étonnement. Il y a des gens qui ont eu la curiosité de venir une fois et qui se sont rendus compte que c’était un site assez exceptionnel, du coup ils ont choisi les créneaux les plus accessibles car il suffit qu’il fasse 30 degrés et on a 1300 personnes. Donc on a quand même des gens qui osent venir sur des tranches horaires entre midi et 14h et le weekend le matin où là ils sont sûr d’être au calme.

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Piscine des Dervallières Rue du Professeur Dubuisson, Nantes

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LES THERMES DE PIERRE, PETER ZUMTHOR, VALS 1993-96 Les thermes de Pierre, conçues par Peter Zumthor sont situés en Suisse à Vals. Par des contraintes de hauteurs, Peter Zumthor implante son bâtiment à moitié dans le sol en épousant les formes de la topographie comme une manière de se fondre dans le paysage. De plus, il utilise des ressources locales avec un matériau minéral et l’utilisation de la source d’eau chaude naturelle présente à l’endroit précis de son implantation. Il propose aux usagers une immersion proche de la nature avec des points de vues uniques face à l’immensité du paysage. La connexion avec l’environnement est aussi très présente aux Dervallières avec une topographie particulière et la Chézine qui borde la piscine.

Hadj et ses quatre enfants On se baigne sans hésiter, pas comme à la mer. On est mieux dans l'eau qu'à l'extérieur. On vient tous les jours en ce moment, en attendant de partir en vacances. Chacun y trouve son avantage, pour le papa

Marie, 29 ans

Ce que j’apprécie le plus c’est le plongeoir et la possibilité d’être à l’extérieur sans aucun vis à vis sur des immeubles contrairement à la petite amazonie que je connais bien.

Pas besoin d'avaler les kilomètres et de s'exposer à des bouchons pour aller à la plage

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Au coeur du val de la Chézine

Parking d’accès à la piscine

ASPECT GÉOGRAPHIQUE Chemins du parc en asphalte

Le bâtiment de la piscine n’est pas excessivement haut et est largement surplombé par les arbres du parc ce qui le coupe complètement du contact à la ville et ses habitations. En effet, le seul contact urbain qu’a la piscine est celui du parking qui se situe en face d’elle pour accueillir ses visiteurs car elle est ensuite complètement entourée de végétation, de chemins et d’eau. Une fois à l’intérieur, le dépaysement est total, l’usagers est face au paysage à perte de vue. La relation entre l’urbain et le végétal est transitoire car la présence de l’asphalte des routes de la ville se poursuit en formant les chemins de déambulations au sein du parc.

Piscine cachée dans un foisonnement de végétation

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La piscine des Dervallières 85est située dans la zone NL qui est caractérisée par des espaces ne 84 naturels destinés à être aménagés pour des activités sportives et de loisirs en plein air. Elle est entou-ugè16 E 3.00 83 rée d’espaces boisés classés à conserver ou à créer. L’occupation et l’utilisation52 des sols dans cette 14 82 zone est autorisée si il s’agit d’une installation nécessaire aux services publics ou d’intérêt collectif. La 61 74 72 12 60 Chézine44traverse le parc et comprends, à ses abords, une zone humide. Dans ce cas les constructions 5 sont autorisées à condition qu’elles ne portent pas atteinte à l’intégrité de la zone, tant en terme de 62 59 63 R préservation des milieux que de fonctionnement hydraulique. u 24 96 e 10 22 3 20 73 1 9 14 50 Ru 8 Ru 8 e 58 e Si la construction projetée est raccordée aux réseaux d’assainissement, aucune superficie mini- 7 1 12 64 male n’est des constructions les unes par sur 57 une 2 497 H 10 71 rapport6 aux autres Nic imposée. De plus, l’implantation 47 5 or 6 a ce 98 à une distance ola e 8 même propriété doivent être nulle ou égale à 9 mètres et la uhauteur de 3.00 la construction 8 s R 4 56 3 3.00 doit lui permettre de s’intégrer dans les masses boisées existantes ou à créer. L’aspect extérieur des 46 55 constructions doit être 43 doivent s’y faire ou16 99conçu pour optimiser son insertion dans le site naturel et 14 49 1 54 48 50 51 45 blier ou apparaitre Pcomme un élément marquant du site. 42 ou 210 44 5.00 ss 53 in 48

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Un bâtiment vieillissant 3 2 1 4 5

Revêtement carrelage sur les extension des locaux techniques

La piscine des Dervallières a été construite dans les années 1970, rapidement après l’apparition du quartier ouvrier des Dervallières. En effet, suite au besoin de construction de masse, le quartier à mis en place de nombreuses infrastructures afin de faciliter le quotidien des habitants et de créer une vie de quartier. La piscine a fait parti de ces nouvelles constructions et n’as pas connu de changements majeurs depuis sa création. La ville de Nantes entreprend régulièrement des travaux légers afin de la remettre en état car elle devient vieillissante. Ces travaux se font durant la période de fermeture afin de ne pas impacter son utilisation estivale. Malgré cela, elle n’a pas pu ouvrir cet été en raison de travaux inachevés concernant le revêtement de sol des plages et les canalisations. Son bâtiment, qui apparait comme innatendu dans le paysage boisé du parc, est malgré tout massif et très rationnel. La piscine est construite en béton et ce matériau apparait majoritairement comme brut sur les façades. C’est un bâtiment monolite qui apparait comme usé tout en conservant les marques de son histoire.

Entrée principale de la piscine

Fenêtres fixes et façade taguée

Quelle est la nature des travaux qui ont lieu en ce moment ? On essaye tous les ans de la remettre un peu en état parce que c’est une piscine vieillissante. Elle nécessite beaucoup de frais et l’année dernière on a pas pu ouvrir parce que les travaux n’ont pas pu finir à temps. Ces travaux ont repris cette année et cela se passe au mieux pour réouvrir l’été prochain. Toute les canalisations ont été refaites et l’ensemble du revêtement des plages.

Françoise PREHOREL

Gérante et chef de bassin de la piscine des Dervallières

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Fondations et murs béton

Façades en relief avec un motif

Une piscine familiale

Dimitri, 23 ans

Je vais à cette piscine tous les étés sauf l’été derniers pour cause de travaux. J’y vais entre amis et pour me détendre. Ce que j’apprécie particulièrement c’est pouvoir me baigner quand il fait chaud et profiter des transats pour bronzer.

La piscine des Dervallières est conçue pour s’adapter à un public famililal. Cette cible est basée sur les habitants du quartier qui sont des familles de classe populaire étant les principaux utilisateurs de la piscine. Il s’agit de leur proposer des activités variées qui s’adaptent pour les plus jeunes comme pour les adultes afin de s’épanouir dans un moment divertissant en famille. Une équipe est mise en place chaque années afin de faire appliquer le règlement en vue d’une cohabitation harmonieuse de tous les types d’usagers. En pleine saison, une quinzaine de maitres nageurs, dont la moitié qui sont des maitres nageurs de la ville de Nantes, travaillent à la piscine. Elle a du succès car elle offre un cadre de travail tout aussi exceptionnel que le cadre de divertissement des usagers. Il y a donc un roulement chaque années concernant les demandes des maitres nageurs de la ville. Il y a égalemment des recrutements saisonniers. La piscine comporte donc, en pleine saison, une quinzaine de maitres nageurs, tout autant d’agents d’entretien et deux techniciens ainsi que quatre chefs de bassin qui secondent la gérante du lieu.

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Françoise PREHOREL Gérante et chef de bassin de la piscine des Dervallières

La piscine est-elle principalement fréquentée par des jeunes ?

Ce sont les familles qui fréquentent la piscine. C’est exactement la population des Dervallières, les jeunes adolescents et les familles. Cette population vient pour le loisir, il y a un plongeoir et ça les jeunes adorent. C’est vraiment adapté pour la famille, tout le monde y trouve son compte les petits enfants dans la pataugeoire, les jeunes ados sont au plongeoir, il y a un grand bassin pour les longueurs et un espace vert pour pique niquer tous ensemble.

Marie, 29 ans

C’est la seule piscine avec un vrai espace pour bronzer ! Quand elle était ouverte j’aimais y aller dès que j’en avais le temps pour bronzer, lire, me détendre et faire quelques longueurs. Je n’habite pas à côté et m’y rendais donc en voiture et j’y allais plutôt seule même si j’essayais de faire venir du monde à chaque fois, mais les gens ont toujours peur que ce soit bruyant.

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Pour les jeunes Hyper sympa : on s'amuse, on adore plonger et aussi se reposer sur la plage verte, bien ombragée. Le seul problème c’est qu’il y a deux périodes, avec une coupure de 17 h à 17 h 30. Il faut sortir et payer une deuxième fois si on veut y retourner.

Joce Botdeven, Chef de bassin Tous les matins, on accueille les jeunes qui fréquentent les gymnases de l'Animation sportive municipale et les centres de loisirs de l'Accoord, jusqu'à 70 parfois. Il y a la présence quasi quotidienne de sportifs, compétiteurs pour la plupart, dès midi : ils s'entraînent, se détendent et pique-niquent avant de repartir au boulot. Enfin, le soir, après 17 h 30 le public est plus familial.

Angélique prend son bain de soleil et garde un oeil sur Tigane, 5 ans ici, c'est trop bien, d’après Tigane. Nous sommes Rezéens et nous découvrons une structure remarquable, au coeur d'un beau site boisé. Regardez, tout est bleu ou vert. De plus, c'est bien surveillé, on se sent en sécurité.

Un équipement de loisirs La piscine des Dervallières propose quatre bassins différents : une pataugeoire, un bassin de plongeon et un grand bassin sportif et loisirs. Ces possibilités variées de baignades permettent autant le loisir que l’entrainement sportif ou la détente. En effet, trois lignes d’eau sont réservées aux sportifs du grand bassin et le reste de celui-ci est consacré aux loisirs ou à la nage. Un deuxième bassin est déstiné aux loisirs en proposant aux utilisateurs d’avoir pied ce qui n’amène pas le même genre d’activité et qui s’adapte d’autant plus aux enfants. Il y a enfin des espaces avec transats et un espace vert disponible pour bronzer, jouer ou pique-niquer en famille. La piscine est alors ponctuée par différentes altitudes autant dans la profondeur des bassins que dans la hauteur des sauts proposés. Ces verticalités induisent des comportements différents. Moins il y a d’eau et plus nous sommes en confiance avec le milieu. Dans la pataugeoire, les enfants ont largement pied et ils peuvent profiter de l’eau et l’apprivoiser en jouant et barbotant. Le bassin d’apprentissage est adapté à tout type d’âge avec une profondeur qui permet à la majorité d’avoir pied. Il est idéal pour s’amuser en famille. Le bassin sportif est plus profond et est consacré à la nage. Pratiquer cette activité nécessite d’avoir le corps à l’horizontale afin de glisser au mieux sur l’eau. Ce bassin est disponible pour faire des longueurs tranquillement ou pratiquer la natation de manière plus sportive. Enfin, la fosse à plongeon est un bassin bien plus profond que les autres car il reçoit des sauts d’une hauteur conséquente. C’est un espace d’amusement et de défi pour toutes les personnes qui le pratiquent. L’ensemble de ces équipements permettent une pratique du loisir assez variée et s’adapte parfaitement à un public familial.

fosse à plongeon © Ouest France

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bassin d'apprentissage © Ouest France

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Clôture sur semelle béton

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Plan général

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Piscine des Dervallières Rue du Professeur Dubuisson, Nantes

Une piscine en plein air La piscine se divise en plusieurs entités à commencer par le passage en caisse, obligatoire pour avoir accès à l’intérieur du lieu. Près de celle-ci, se situe les locaux des maîtres nageurs. Puis, dans le prolongement de la caisse, les traditionnels vestiaires pour finalement accéder aux bassins en extérieur. Le reste du bâtiment concerne les locaux techniques de la piscine. Pour ce qui est des bassins, c’est évidemment dedans que la plupart des usagers passent tout leur temps mais une pause pique-nique est la bienvenue, sur l’espace vert, le midi. L’ensemble des locaux bâtis sont des espaces de passages dans lesquels le visiteur ne s’attarde pas, il passe l’essentiel de son temps à l’extérieur, dans les bassins ou sur le bord, au milieu de la végétation du parc. Étant en plein air, la piscine est ouverte uniquement durant la période estivale, du mois de juin à fin septembre selon le temps. En effet, celle-ci est tributaire de la météo.

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Les parties intérieures de la piscine sont principalement des endroits où les usagers sont de passage. Des locaux sont réservés à la partie technique qui permet la filtration des bassins et d’autres sont mis à disposition des personnes qui travaillent sur les lieux. Une seule partie est investie par les utilisateurs de la piscine, les vestiaires. Après être passé par la caisse, les vestiaires sont divisés en deux cheminements différents pour les hommes et les femmes. Une enfilade de cabines individuelles s’offrent à nous suivi de vestiaires collectifs. Enfin, vient le passage indispensable par les douches et les sanitaires pour amener vers l’extérieur en traversant un pédiluve.

Fenêtre des vestiaire qui donne sur les bassins

Couloirs des vestiaires © Annick Bienfait

Un lieu alternatif La piscine des Dervallières est implantée dans un lieu d’entre deux. Elle est sur une limite qui sépare deux quartiers : celui des Dervallières-Zola et Brei-Barberie. Cette séparation est marquée par la Chézine. Sa position est à mi-chemin entre un espace de la ville et du parc. Elle est aussi dans un foncitonnement alternatif entre l’été et l’hiver. La piscine est enveloppée par ces deux typologies d’espaces radicalements différentes du végétal et de l’urbain. C’est justement l’opposition de l’espace de la ville à celui du parc qui créée un potentiel à ce lieu. En effet, une fois au pied de la piscine, la végétation est à perte de vue, cachant l’urbain pourtant tout proche. Il s’agit d’une possibilité de dépaysement pour l’usager qui la traverse et ce qui mène à vouloir en profiter également sur les périodes non estivales. Ces confrontations d’espaces offrent un potentiel pour créer un projet de jonction sociale.

Végétation du parc des Dervallières Espaces urbains

À partir du mois de juin, la piscine des Dervallières ouvre ses portes aux habitants pour les trois mois qui suivent. Elle reste disponible pour tous les usagers jusqu’à la fin de l’été au cours du mois de septembre. Ayant l’ensemble de son activité concentrée à l’extérieur, elle dépend complètement de la météo, c’est pourquoi elle ne reste pas ouverte sur l’ensemble de l’année. Il y a alors deux temporalités qui s’opposent autour de ce lieu. Elle est un élément central au sein du parc des Dervallières et reçois une grande affluence d’usagers l’été. En revanche, l’hiver, elle est complètement fermée et déserte comme un lieu figé à l’image d’une hibernation au milieu de la nature. Pourtant le parc est un cadre spécial qui pourrait accueillir des fonctions pérennes ou alternées à cette piscine. Sa présence sur l’année serait sans doute très appréciée des habitants du quartier qui y vont s’amuser, barbotter, se détendre et se déconnecter de la ville. La pérennité de cet équipement pourrait-il passer par la couverture de la piscine ? C’est une possibilité qui ne s’envisage pas sur ce lieu car il s’inscrit dans un cadre exceptionnel au sein du parc. Le paysage est un atout majeur dont les usagers aiment profiter. Ce qui les attire le plus est de pouvoir profiter de l’eau en extérieur lorsque les températures avoisinnent les 30 degrés et couvrir la piscine enlèverait ce rapport à la nature qui est unique pour une piscine de la ville de Nantes. Rendre le lieu vivant l’hiver pourrait-il passer par une augmentation de l’équipement déjà existant de la piscine ? Actuellment elle propose essentiellment des espaces de loisirs adaptés à des familles et des jeunes ce qui offre la possibilité d’ajouter des fonctions de bien-être autour de l’eau pour une cible éventuellement plus adulte. Les nouveaux usages du lieu l’hiver seraient concentrés autour d’une pratique collective de l’eau qui offre un panorama sur le paysage environnant. Cette piscine pourrait alors fonctionnée par des usages alternés : piscine de loisirs en extérieur l’été et espaces aquatiques de bien-être collectif l’hiver.

Avez vous déjà envisagé d’avoir une partie couverte à la pisicne des Dervallières ? Pour le moment ce n’est pas du tout dans les projets. Il y a une reflexion de la ville de Nantes sur d’autres bassins mais pour le moment les Dervallières on y touche pas.

Françoise PREHOREL

Les utilisateurs de cette piscine vont-ils à la piscine de la Durantière l’hiver ? Enfait ce n’est pas la même population, on a ouvert exceptionnellement l’été dernier la petite piscine de la Durantière mais ce sont les familles du coin qui la fréquente, le quartier de Zola qui n’a rien à voir avec celle des Dervallières.

Un espace aquatique disponible l’hiver sur ce site serait apprécié par les habitants ? On ne sait pas si ce serait apprécié parce que c’est surtout demandé quand il fait chaud. Quand il fait 20 degrés l’été, on ne les voit pas enfait c’est vraiment la piscine où quand il fait chaud ils viennent tous. Une piscine couverte aux Dervallières on va dire qu’on aurait pas autant de monde que ce qu’on a l’été, je ne crois pas.

Mouvement des saisons

Platanus acerifolia

Cedru atlantica

Bouleau

Renaissance de la nature : retour progressif vers des espaces extérieurs, s’acclimater.

été

printemps

Soleil et ciel bleu : profiter des espaces extérieurs. Chaleur : se rafraichir

Platanus acerifolia

Bouleau

Platanus acerifolia

Bouleau

Les feuilles tombent : profiter du spectacle de la nature Fraicheur : transition de l’intérieur vers l’extérieur, se couvrir.

automne

hiver

Paysage changeant : pouvoir observer la nature depuis un endroit confortable, abrité et protégé du froid. Froid : se réfugier à l’intérieur, être dans un espace chauffé.

PAYSAGE D'AUTOMNE 92

PAYSAGE D'HIVER 93

Voyager à travers le bain

Banya russe Fish pédicure

Le sauna

Fontaine

Vapeur

Le hammam

Hammam Océan

Cascade d’eau

Tuyau d’arrosage Jets d’eau

le sento japonais

Fontaine sèche

Spa/ parcours aquatique

Fontaine

Cryothérapie

Rivière

Jacuzzi

Bain bouillonant

Banya russe

Miroir d’eau

Bains bouillonnants

Ablution religieuse

Baptême

Douche

Thermes

Brumisateur

Brumisateur géant

le projet n'est pas une piscine Le projet ne sent plus le chlore Le projet ne sera pas un spa Le projet est encore moins un jacuzzi

Le projet ne concerne pas une pratique individualiste Le projet n’isole pas les usagers Le projet ne s’adapte pas à un seul type d’utilisateurs Le projet ne propose pas une activité unique Le projet n’est pas un espace de promiscuité Le projet n’est pas exclusif aux personnes aisés Le projet ne promet pas une cure thermale

Neige

Le projet n'est plus uniquement saisonnier Le projet n’est pas éphémère Le projet n’est pas une couverture de la piscine Le projet n’est pas un abandon Le projet n’est pas aveugle Le projet est encore moins enterré Le projet n’est pas un ovni dans son milieu Le projet n’est pas non plus tape à l’oeil Le projet n’ignore pas le paysage environnant

Geyser

Jets de mousse

Let's meet up !

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Water is a necessary component for the society and for all citizens. Water is, indeed, necessary to give birth. It was discovered as a free resource and humans built their village all around this water source. So, at first, humans adapted their village to the water they had in nature. Then, humans created systems in order to make water flow into their town and their life. Water became a part of the inhabitantsâ&#x20AC;&#x2122;everyday life with the installation of running water in all houses. So, running water provided good hygiene to citizens, which gave a new function to water.

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Gradually, the water source became an ideal place for free time and hobbies. In the 18th century, the word «swimming» appeared in France when Barthélémy Turquin opened his first swimming school. In the 19th century, the swimming pool offered swimming and playing. At the same time, public baths brought hygiene, relaxation and exercise together. Public baths were places where different social classes could meet and where social life was organized; After the first world war, many public swimming pools were built and in 1924, the first swimming pool was built although it did not bring hygiene and swimming together.

Finally, the swimming pool is part of public facilities which can welcome the whole population, of all ages and social classes. Water is an opportunity to do varied activities. Indeed, the swimming pool allows people to practice sport activities like swimming, synchronized swimming, water polo and many others. It also permits to relax and rest. Finally, it allows people to meet and exchange with new people. Swimming pools are convivial places where generations can meet and practice team activities. All these activites are an essential component for wellbeing.The Dervallières’swimming pool is located in a park with many trees which isolate people from the Dervallières district. This one is located between the Loire, the Chézine and Saint-Herblain. It’s one of the most populated districs in this town and a wide variety of inhabitants live there. The Chézine is a river which emerges from Saint-Etiennede-Montluc and flows through Saint-Herblain to Nantes. It is a limit between several districts and it flows into the Loire.

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The disctrict ws created after the second World War. In this period, there was a housing shortage so the country needed to resort to mass housing construction. In Dervallières district, they built 2650 building bars between 1956 and 1965. They also built many detached houses and equipped the district with shopping centers, supermarkets, schools, childcare centers, gymnasiums, swimming pools and others.

The Dervallières swimming pool is not located in the safest neighborhood with building bars built after the second World War. The swimming pool was built in 1960 and it has mostly been visited by the inhabitants of the district. It’s an outside pool which opens only in summer from June to September for leisure activities. It is equipped with a big pool, a paddling pool for children, a plung pool and a wide green space.

Water gathers many activities and collective activities which bring well-being. Indeed, swimming pools allows people to appease the tension of the district and unify all social classes who have no exchanges. In the water, sport and water displays is a way to cheer collective activities and allows people to forget where they are from. Then, relaxation is often a personal activity but in the water all bodies meet and are in contact. Finally, exchanges bring well-being because people share an aquatic space with other bodies and people we do not know. Exchanging allows people to know their neighbour and communicate with other residents. So How has the diversity of activities allowed by water been a source of well-being ?

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Well being by sport Sport is an important activity for everybody because it allows people to be fit and healthy. Indeed, practicing sport means being involved morally and physically. In a swimming pool, practicing sport is easier because the body is supported by water. All movements can be easy when you swim in the flow. For example when you let yourself fall back in the water, the body is supported and floats. On the contrary, when you walk aginst the flow, it’s more difficult to force your body against it. Indeed, it’s difficult to go against water because we can’t control natural resources. We can tame the water but not control it. For example, water cannot be contained in a hand because it evaporates. Swimming is a sport which brings a new relation with our body and with physical effort. In all swimming pools, we first go through the changing room to slip a swimsuit on and go into pool. A sport swimming pool always include one 25 or 50 meters long pool to do many return trips while swimming. It’s the distance required for official competition so all swimming pools comply with this norm. Sport is an education way for young people and it’s a subject taught in all schools. Indeed, practicing sport requests respecting different rules to impose limits. It’s an activity run by a referee and the rules for competition are universal. It’s a matter of universal language and of integration into society which is facilitate by sport. Many sport activities try to be accessible for all and many schools allows everybody to practice sport.

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I had the experience of swimming competition for many years. For me, the swiming pool is a place for disconnecting, a place where you can swim and empty your mind. I am concentrated on my training, my body. I am concentrated on what I feel but I don’t pay attention to my own needs because I try to surpass myself. So, for

many people swimming involves a change of scenery, a moment when they let themselves float with no physical effort. For many people swimming is a team activity compared with competiting in a club. It’s a time for competition and meeting too. It allows people to be self confident and proud of themselves. The swimming pool of the project is like a training and leisure place. The inhabitants of the district appreciate this « oasis » in the town. For them, it’s like being on vacation for one day. The outdoor Dervallières swimming pool is open only 3 months in summer so it’s mostly visited by the residents. And it’s a place opened to everybody and offering all types of activities. The Dervalliere swimming pool has a sport and a leisure pools but what about relaxation ?

Les bains des docks, Jean Nouvel

A wide range of activities can be found in «les bains des docks», a swimming pool which was created by Jean Nouvel. It’s an aquatic complex located in le Havre. It was inspired by Roman baths. Indeed, it gathers olympic pools for sport, leisure pool, playing areas and balneotherapy. The whole space is divided into several storeys with indoor and outdoor pools. All storeys are in connexion but it preserves intimacy of each activity.

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Well being by relaxing Relaxing in water is often synonymous with spa and luxurious baths. So it is seen as a rich activity reserved to the elite of society. The Dervallieres swimming pool was created to offer leisure to families and young people. A relaxing place is needed and the aim of the project is to provide residents with a relaxing and well-being space. Swimming pools are ideal places for relaxing in a new environment for all bodies. Indeed, water is a component which brings relaxation in bodies. Water can create a change of scene and an exile in comparison to urban life. For example, we can play with different temperatures in pools to be appeased. The Roman thermal baths were public baths with a ritual process which implied going from hot baths to cold baths to regenerate the body. These « temperature games » bring new sensations like « depth games » in different pools. Indeed, a paddling pool allows people to cool off and to relax. This is why it is the ideal pool for babies. Then, a pool which allows people to touch the bottom offers a total immersion in the water while being in security. Finally, a deep pool allows people to swim and to go beyond their limits. The sauna and the Hammam enable people to regenerate and purify their bodies with another aspect of water. In both cases, a small enclosed space with water vapor is offered to the public. It can be a humid heat or a dry heat so it brings different sensations and feelings. The different conditions of water favor relaxation.

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The thermal baths of Vals were designed by Peter Zumthor and built between 1993 and 1996. There are located in the Swiss mountains. It was built halfway through the floor and it blends into the landscape because the architect had height constraints. This building offers a return to essential elements and nature. Peter Zumthor used the hot water spring of the mountain. The atmosphere of this place is like an entrance in a quarry. The project is in connection with its environment. This architectural building invites people to have a specila feeling. This sensation allows people to enter another world and to concentrate on themselves. In these thermal baths, bathing is a new experience based on senses. Sight is awaken by lights and color games. Some perfumes activate the sense of smell. Many sounds and resonance influence hearing. Finally touch is put to a test with the relation between bodies and water, the perception with different temperatures inside and outside. Peter Zumthor says ÂŤ creating a world apart where a piece of work is born by emotions and human effort Âť.

Thermes of Vals, Peter Zumthor

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Well being by exchange Well-being is an individual need which can be met by community action. Nowadays, the society trying to offer many ways to relax and listen to our bodies because of busy working days. It’s a question of belonging to our environment and of feeling in our surroundings. The quest for being in harmony with oneself can lead to selfishness, whiches implies excluding groups. Yet, well-being can be reached thanks to exchanging and social relations. In Dervallières’park there are two kinds of users : walkers and joggers who either come from the city center or from the middle-class districts. This users are in the same place but do not communicate. The swimming pool could be a meeting space to put together people who come from different cultures. Discovering and learning about other cultures is enriching and allows poeple to understand traditions, rituals and practices. This experience allows people to feel more confortable with different cultural customs like sauna and hammam. It allows people to feel in a change of scene like in a trip. Rituals were at first, a whole of codified actions, words, objects, symbols and prayers making of a religion. Then rituals also describe repeated rules and everydays actions. The park of the district where the swimming pool is located is a wooded area away fromthe urban life. So the swimming pool and its surroundings are favourable for change of scene and practicing different riutals from our daily life brings a kind of trip.

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For example, Copenhagen harbour is in the midst of a transformation from being an industrial port and traffic junction to being the cultural and social centre of the city. The Harbour Bath has been a main part in this evolution. It extends the adjacent park over the water. It was created by BIG architects in 2003. The Harbour Bath allows people to go for a swim in the middle of the city. People go to the Harbour Bath like they walk go to the beach rather than to the indoor swimming baths. They go into harbour baths not necessarily to exercise, but primarily to socialize, play and enjoy the sun like the project of Dervallières swimming pool hopes for the future. On hot days, Copenhageners swim with the city’s skyline. During the week, many localswair by the pool on their way home from work. There is a lawn in front of the pool where you can find lots of room for sun-bathing, picnics and ball games. During the winter period we can see local winter bathers. Indeed, some algeco are set down on the riverbank and which are inhabited by sauna. After a few minutes in sauna and after this step the tradition says that it is necessary for people to take a cold shower. So Copenhageners swim in external pools of harbour baths which are cold for few minutes. It’s a way to be near nature in front of the city and the Baltic sea. It’s a visual and physical contact because all pools are supplied by the sea. This is a popular practice in northern countries, impossible in Nantes but why not take a bath in the Chezine ? It is necessary to educate people about a tradition and they may, then practice and exchange about their experience and perception.

Harbour baths, BIG

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Arranging public space could allow people to discover different cultures like in another project of BIG in Copenhague, Superkilen. Itâ&#x20AC;&#x2122;s an urban park divided into three different spaces which represent the idea of living together in a district. There is one area to do sport, another area to get back together, exchange and the final space is a green area for picnics of sports activities. The goal of this project is to invite the inhabitants to share the pubic space in a cosmopolite district. For that, a cohabitation of urban furniture from a multitude of countries is installed to recall the different origins of the inhabitants. It allows people to take over public space and discover other cultures.

Superkilen, BIG/ ÂŠBIG

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To conclude, would well-being combine three main factors which are physical, moral and social wellbeing ? The space which gathering all of this elements is difficult to attain but it’s precious for all people. A swimming pool appears like a space which can gather all factors with its functions. In Dervallières district and its swimming pool, there is a lack of exchange and social relation between citizens. New functions and activities could allow people to relax all year long, particularly in winter because now it’s a closed space. The project could bring a winter activity. Indeed, this new fonction would be a relaxation space near nature which would allow people to refocus on themselves and to be available to exchange with others through different culture activities.

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Nouvelle baignade 115

Renouveler les fonctions de la piscine selon les saisons aujourd'hui,

une activité saisonnière

ÉTÉ

Activités de loisirs > Actuelle piscine des Dervallières > Fonctionnement estival FAMILLES AMUSEMENT S’ALLONGER AU SOLEIL PROXIMITÉ

Transition vers la piscine d’été

PRINTEMPS

Interactions et rencontres > Espace de rencontre direct ou indirect avec les autres usagers. > Echanges et discussions favorisées > Faire face au paysage

PROXIMITÉ PARTAGE BOISSONS FONTAINES

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demain,

une extension des usages hors saison

Transition de la piscine d’été vers une période plus froide

AUTOMNE

Se poser et contempler et échanger > Pouvoir observer le paysage changeant tout en étant dans un espace chauffé. > Avoir des percées, jeux de transparences pour être au plus proche de la nature. > Rapport particuliers au climat

SE POSER ÉCHANGE BOISSON PLUIE

HIVER FROID EXTÉRIEUR SE RÉCHAUFFER Proximité et interactions dans un espace chaud

GÊLE/ BRUME/ NEIGE ÉCHANGER

> Espaces de soins et de détente qui offrent des rapport variés aux usagers les uns par rapport aux autres. > Contact indirect et transitioire entre les différentes personnes qui pratiquent le même soin. > Vue sur le paysage hivernale : rapport particulier au climat

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Une double entrée S’implanter à proximité de l’entrée de la piscine n’est pas idéal car trop proche des espaces urbains tels que la rue, le parking, et un chemin pour les piétons et les vélos. En revanche, il serait intéressant d’apporter une double entrée avec une ouverture simultané tout le long de l’année afin d’exploiter l’espace des vestiaires. Cette double entrée peut donc se traduire par un élément visuel ou par l’utilisation de l’entrée principale et des vestiaires en été comme en hiver.

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CENTRE NAUTIQUE DU RÔHNE - Lyon Soho Atlas Architectes

Ce centre nautique se situe sur les berges du Rôhne à Lyon, et propose un point de vue exeptionnel sur de fleuve et sur la ville qui l’entoure. Le activités permisent par le lieu sont très diversent et sont situées uniquement en plein air. Un pôle d’accueil couvert dessert un bassin sur chacun des ses côtés : d’une part un bassin sportif de 50m et d’autre part un bassin ludique qui rassemble loisirs, jeux, aquagym et bien-être. Ce dernier n’est ouvert que l’été tandis que le bassin sportif reste ouvert tout le long de l’année. Le projet est complet dans sa manière de proposer une variété d’usages et une flexibilité des espaces qui permet à la piscine de rester partiellement ouverte sur l’année complète. © Olivier Fayolle

Usage d’été

Usage d’hiver

L’entrée existante de la piscine des Dervallières amène directement aux vestiaires puis aux douches et sanitaires pour enfin arrivé sur l’extérieur et ses bassins. En empreintant ce parcours l’hiver, les vestiaires seraient utilisés de la même manière en modifiant la sortie de la derniers étapes. En effet, actuellement les sanitaires sont le derniers passage avant l’accès direct sur les bassins. Une nouvelle sortie pourrait être créée en sortant dans le parc et en contournant l’espace solarium utilisé l’été pour arriver sur l’espace hivernal potentiellement situé à l’arrière de la piscine.

Usage simultané

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Suciter la rêverie

SAUNA DEVANT LE LAC - Chili Panorama Architectes

Le projet est un sauna ancré sur un rocher, à flanc de colline. La structure comprend une terrasse couverte, un sauna et un vestiaire en bois naturel qui donnent sur la colline et sur le lac. Cela créé une atmosphère apaisante plongée dans la nature. La structure s’adapte et se fond dans le paysage par son matériau et sa forme en offrant des points de vues exceptionnels sur le paysage.

EFFET DE SURPRISE La création d’une nouvelle entité en connexion avec la piscine pourrait apporter un certain contraste dans la forme et le matériau. Face à la rationnalité du bâtiment en béton de la piscine, une géométrie irrégulière pourrait se fondre davantage dans le paysage et suciter la rêverie. Une forme irrégulière peut se rapporter au naturel avec des virages et des surprises. Il s’agirait de laisser imaginer ce que renferme la structure aux passants et créer des effets de surprise concernant les futures étapes pour les usagers du lieu. De plus, un matériau différent pour chaque atelier pourrait intensifier l’effet de surprise en faisant référence à diverses cultures pour accentuer l’état de voyageur de l’usager afin de le rendre plus réceptif aux autres.

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DE L'INTIME AU PUBLIC Derrière la piscine un vaste espace vert est disponible, une partie est cloisonnée pour proposer un solarium lorsqu’elle est ouverte et l’autre partie est laissée libre jusqu’aux abords de la Chézine. Le fait d’être à l’opposé de l’entrée offre un espace plus apaisé et calme, en recul par rapport aux axes de passage. L’idéal pour créer des espaces de soin qui favorisent l’échange serait alors d’entrer dans un espace intime pour se retrouver et être dans des conditions otpimales afin de rencontrer les autres. Le dépaysement est favorisé grâce à une position plongée dans la nature, en retrait des espaces urbains. Être dans des conditions optimales à l’échange passe aussi par la possibilité de s’approprier un lieu et s’y sentir à l’aise. Pour cela, une multitude d’indices culturelles permettrait aux habitants de s’identifier au lieu et à leur culture tout en en découvrant d’autres. Ces indices peuvent passer autant par les pratiques que les matériaux utilisés. Dans ce cas le mélange culturel se ferait à la fois grâce aux usagers et à l’environnnement qui est proposé pour mettre en avant la convivalité et le partage.

SUPERKILEN - BIG Copenhague 2012

Il s’agit un parc urbain qui représente bien l’idée du vivre ensemble au sein d’un quartier. Les espaces urbains sont dédiés au sport et à l’échange. Ce projet représente l’idée du partage de l’espace public par et pour les habitants afin de revitaliser un quartier cosmopolite. Pour cela est installé, au pied des habitations, une cohabitation de mobiliers urbains issus d’une multitude de pays faisant écho aux différentes origines des habitants. Cela permet de s’approprier l’espace public et de découvrir d’autres cultures.

©BIG

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Entre deux rives

ENJAMBER LA CHÉZINE Les nouvelles fonctions pourraient s’installer entre deux rives et enjamber la Chézine afin d’être au plus proche de la nature visuellement et physiquement. Cela renfocerait le côté calme et reposant avec le bruit du courant de la rivière qui coule à côté de toute installation. Il s’agirait d’être à la fois observateur et acteur dans le franchissement de la Chézine. Le projet serait alors connecté à son environnement en offrant autant par l’espace que par l’activité, un moment dépaysant qui s’apparente à un voyage.

ELDMØLLA SAUNA August Schmidt Architectes

Il s’agit d’un petit sauna de 5 mètres carrés en Norvège qui a été conçu et construit par un groupe d’étudiants en leur offrant une relation concrète avec la construction et aux matériaux. Le projet est en connexion avec son environnement par rapport à l’eau symbolique avec un pont qui a été créé pour déambuler entre deux rives et avec le matériau bois utilisé. Il est situé à proximité des sentiers de randonnées et offre aux randonneurs un espace et une pratique dépaysante qui fait voyager.

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HARBOUR BATHS - BIG Copenhague

Harbour baths l’été

Harbour baths l’hiver Ces bassins sont conçus comme une extension flottante des berges et sont utilisés durant la période estivale avec une vue imprenable sur la ville. Le lieu est très fréquenté l’été car il s’apparente à une plage en utilisant l’eau du fleuve et en étant totalement ouvert sur l’extérieur. Il est utilisé comme un lieu alternatif, car en hiver, il est intact mais vient acceuillir une nouvelle pratique. Ce sont des petites structures de sauna qui sont parsemées sur les berges et qui proposent aux utilisateurs de prendre le bain froid post sauna dans les bassins du fleuve.

LA CHÉZINE UNE ÉTAPE À PART ENTIÈRE La Chézine borde la piscine des Dervallières et pourrait faire l’objet d’une étape à part entière dans les nouvelles activitées non estivales proposées. En effet, après un sauna le corps à besoin de prendre une douche froide, la rivière pourrait être l’objet de cette étape afin d’être au plus proche de la nature et apporter un nouveau rapport au climat. C’est une pratique très répandue dans les pays nordiques qui, après un sauna, se baigne dans les lacs ou fleuves environnants. Se baigner dans la rivière apporterait une posture inédite et surprenante pour la ville de Nantes. Il s’agirait d’une baignade complètement différente de celle observée dans la piscine l’été. Elle serait liée à son activité hivernale, donc plus calme et détendue.

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Créer un parcours Les nouvelles fonctions pourraient apparaître comme des déclinaisons ou des entités parsemées dans le paysage tout en restant en connexion avec la piscine. Il s’agirait d’une évolution vers la nature comme une création de parcours avec différentes étapes de voyage. Le lien entre les différents ateliers pourrait être créé par une disposition centrale ou encore par un lien physique. Le parcours nécessiterait alors un cheminement définit d’une activité à l’autre.

Un départ et une arrivée Une boucle

LODGES DANS LES MONTAGNES DE FORSAND - Norvège KOKO architects, 2016

Le projet propose un exil partagé entre les randonneurs qui vont loin de la ville pour un dépaysement ressourcant. Le refuge est en connexion avec son environnement avec de grandes baies vitrés qui proposent un panoramique sur le paysage. Le Sauna comprend une douche extérieure sur le ruisseau, en lien avec la nature. Toutes les activités sont à pratiquées à plusieurs, chaque bloc à sa fonction et chaque fonction est pour plusieurs randonneurs. La disposition des blocs en cercle favorise la connexion et communication entre chacun.

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Un changement d’espace

KOREA RESIDENCE Younghan Chung Architecte

Younghan Chung, architecte coréen, a mené ce projet résidentiel composé d’une série de volumes connectés. Il s’agit de «cubes flottants» dans lesquels la fonction est déterminée librement par leur occupant. L’ensemble des cubes sont connectés entre eux ce qui permet de déambuler, du premier au dernier, entièrement dans des espaces intérieurs.

CRÉER DES LIENS ENTRE LES FONCTIONS

Lien intuitif

Maquette qui traduit l’évolution et la déclinaisaon de la piscine vers de nouvelles fonctions. Cette gradation montre le lien entre les deux entités tout en se fondant dans le paysage grâce à des matériaux adaptés De plus, elle démontre une volonté d’ouverture et de transparence sur la nature ainsi qu’un lien entre chaque entités. Les volumes peuvent être liés les uns aux autres par des connections physiques qui permettraient de passer d’une activité à une autre de manière complètement couverte ou alors liés par une disposition qui induit un lien qui n’est pas matérialisé.

Lien physique

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Familles et jeunes du quartier

le vil

Ha b

ita

VO DE

PA AN YS T

PA PISCINE ESTIVALE

SE MÉLANGER

se poser

ACTIVITÉS HIVERNALES

rencontrer découvrir

Fonctionnement alternatif

ÉCHANGER discuter se détendre collectivement

CONTEMPLER observer se reposer

SOIN CORPOREL prendre soin de soi

SE RELAXER Détente se relacher

Le nouvel espace annexé à la piscine regroupe trois fonctions principales : un échange convivial, une évasion dépaysante et un soin corporel de détente. Le but est d’avoir un lieu à fonctionnement alternatif selon les saisons, qui proposent des activités à une cible différente en hiver. La pratique estivale est un amusement familial qui pourrait être complété par une détente calme plutôt pour des adultes. Le soin corporel est un élément central qui vient relier les activités entres elles et qui suggère les interactions entre les différents usagers.

espace contemplation

soins corporels

Repos/ se poser Observer/ contempler un paysage extérieur

Découverte et apprentissage de pratiques cutlurelles Sauna/ hammam ...

espace de rencontre Convivialité/ partage Se poser/ prendre un thé

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V VI

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S'ÉVADER FACE AU PAYSAGE

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LOISIRS COMME EN VACANCES

FONCTIONS

SURFACE/ CAPACITÉ ÉQUIPEMENT

ESPACES

QUALITÉ DES ESPACES

ACCÈS

> Se divertir/ s’amuser en famille > Encadrer les activités

> Bassin 25m/ 50m > Espace intérieur : 960 m2 dont 200m2 de vestiaires > Espace extérieur : 2700 m2

> Accueil > Vestiaires, Douches, WC > Plage extérieur avec 4 bassins ( sportif, d’apprentissage, fosse à plongeon et pataugeoire

> Dépaysant > Extérieur > Lumière naturelle

> Accessible en période estivale selon des horaires définis

> Accueillir et permettre l’entrée des usagers > Se renseigner sur les activités du lieu

> 4m2 : espace nécessaire à une personne qui s’occupe de la caisse.

> Comptoir d’accueil avec zone de vente > Zone affichage > Espace administratif

> Transitoire > Chaleureux

> Accessible à tous > Espace clos reservé au personnel

VESTIAIRES

> > > > >

> 100m2 environ

> > > > > >

> Rassurant > Intime

> Accessible à tous selon des horaires définis

SOINS CORPORELS

> Soigner le corps

> 6m2 Sauna intimistes pour environ 3-4 personnes > 15m2 Hammam avec capactié d’environ 8-10 personnes

> Sauna chaleur sèche > Hammam chaleur humide > Douche > Bain

> Apaisant > Calme > Régénérant > Lumière chaude et tamisée

> Accessible à tous > Toute l’année ou particulièrement l’hiver

> 3m2 Espace affichage et apprentissage

> Espace d’apprentissage accessible à tous

> 30m2 environ

> Équipemment pour un espace de collation/ boisson ( frigo/ machine à café/ bouilloire...)

> Convivial > Chaleureux > Lumineux (lumière naturelle) > Proximité

> Ouvert aux personnes qui ont pris une entrée pour l’ensemble des activités

> Dépaysant > Reposant > Lumineux (lumière naturelle)

> Ouvert aux personnes qui ont pris une entrée pour l’ensemble des activités

PISCINE ACTUELLE

ACCUEIL

Se changer Se préparer Ranger ses affaires Aller aux toilettes Se doucher

> Apprendre de nouvelles pratiques culturelles

ESPACE RENCONTRE

> > > >

Rencontrer Échanger Discuter Partager

> Se déshalterer > Manger ?

ESPACE CONTEMPLATION

> Observer le paysage > Se poser

Vestiaires individuels Vestiaires collectifs Espace de stockage WC et WC PMR Douches Lavabo

> Assises et tables

> Assises/ espace où se poser dans différentes postures

> 20m2 environ

> Jeux de transparence vers l’extérieur

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annexes

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Piscine Espace boisé

Rivière la Chézine

Plan masse

Echelle 1/2000

Piscine des Dervallières Rue du Professeur Dubuisson, Nantes numéro de parcelle : 192 superficie : 3700 m2

La piscine des Dervallières se situe au sein d’un grand parc public de la ville de Nantes. Le parc des dervallières fait partie du quartier Zola/ Dervallières qui est entre la Loire, la Chézine Chantenay et Saint Herblain. Il s’agit de l’un des quartier les plus densement peuplé de la ville qui regroupe des habitants d’une grande diversité. Il est assez éloigné du centre-ville et comprend un espace boisé assez conséquent.

132

Espace pelouse de la Piscine

Parking de la Piscine et du Parc

Vue aĂŠrienne

133

Clôture sur semelle béton

Haie Laurier

Pataugeoire

Sol grès cérame antidérapant

Espace pelouse Sol herbe Fosse à plongeon

Bassin sportif

Bassin d'apprentissage

Sol grès cérame antidérapant

Fosse à plongeon

Bassin sportif

sin d'apprentissage

Plan général Piscine des Dervallières Rue du Professeur Dubuisson, Nantes

134

Echelle 1/500

4 2

4 135

zine

hé La C

Bassin d’apprentissage propice aux loisirs. Profondeur du bassin : 1m 10

Fosse à plongeon avec une profondeur plus élevée pour amortir les sauts qui sont très appréciés par les jeunes. Profondeur du bassin : 3m 80

136

Coupe BB’ Piscine des Dervallières Rue du Professeur Dubuisson, Nantes

Bassin sportif pour effectuer des longueurs, adapté à des personnes plus ou moins expérimentées avec des lignes et des espaces plus libres.

137

Echelle 1/200

zine

hĂŠ La C

138

La Chézine

Coupe AA’ Piscine des Dervallières Rue du Professeur Dubuisson, Nantes

139

Echelle 1/200

zine

hé La C

zine

hé La C

140

Elevation Façade Nord-Ouest

Echelle 1/200

Piscine des Dervallières Rue du Professeur Dubuisson, Nantes

Elevation Façade Nord-Est Piscine des Dervallières Rue du Professeur Dubuisson, Nantes

141

Echelle 1/200

zine

hé La C

zine

hé La C

142

Elevation Façade Sud-Est Piscine des Dervallières Rue du Professeur Dubuisson, Nantes Echelle 1/200

Elevation Façade Sud-Ouest Piscine des Dervallières Rue du Professeur Dubuisson, Nantes

143

Echelle 1/200

WC 15 m²

Local Filtration

39 m²

Bassin d'apprentissage + Pataugeoire 78 m²

Vestiaire collectif Femmes Douches Femmes

15 m²

18 m² Pédiluve

Vestiaire collectif Hommes Douches Hommes

Chaufferie

15 m²

21 m²

WC 13 m²

Sol grès cérame

Clôture sur semelle béton

Haie Laurier

Pataugeoire

Sol grès cérame antidérapant

Espace pelouse Sol herbe Fosse à plongeon

Bassin sportif

Bassin d'apprentissage

4,11

13,66

144

21,71

15 m²

Local rangement 12 m²

Hall d'accueil

Caisses 5 m²

Local détente 13 m²

Sol dalles basaltine

Sol grès cérame

Stockage produits

Consigne vêtements 98 m²

Cabine PMR

Local technique

Vestiaires Hommes

7,09

Sol grès cérame antidérapant

Local matériel 19 m² Local maitre nageur 17 m²

Chaufferie 13 m²

Infirmerie 9 m²

12,67

11 m²

Local Filtration Bassin sportif + Fosse à plongeon

4,69

120 m²

8,66

Hommes

Cabine PMR

Chaufferie 6 m²

3,78

Femmes

Vestiaires Femmes

Sol grès cérame antidérapant

Local technique 23 m²

16,1

3,37

Plan RDC Piscine des Dervallières Rue du Professeur Dubuisson, Nantes

145

Echelle 1/200

146

Rermerciements Je tiens tout d’abord à remercier l’ensemble de l’équipe pédagogique du DSAA pour son suivi, ses conseils, et son soutien. Je remercie également la gérante et chef de bassin de la piscine des Dervallières, Françoise Prehorel pour avoir répondu à l’ensemble de mes questions. Merci à mes camarades de classe pour leurs conseils avisés, leurs relectures et l’entraide tout le long de l’élaboration de ce cahier dans une cohésion sans faille. Je remercie particulièrement le pôle joie pour son écoute quotidienne et sa bonne humeur constante. Enfin, je remercie Louise pour sa relecture et les membres de ma famille pour leur présence et leurs encouragements.

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Touzeau Justine Diplôme Suppérieur d’Arts Appliqués Design mention Espace Mémoire de recherche professionnel Nantes 2019