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Année 2017-2018 TPE de Première L n°2 Page 2
Anglade Clarisse, Guisquet Solenn, Miault Thomas
Grimoire de
Sorcellerie et Manichéisme dans Harry Potter Thème : L'aléatoire, l'insolite, le prévisible
L’œuvre Harry Potter de JK Rowling offre-t-elle une représentation manichéenne de la sorcellerie occidentale ? Page 3
Sommaire Introduction
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I – La représentation du manichéisme dans la sorcellerie 1- La sorcellerie dans l'Histoire et la littérature
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3- Le manichéisme dans la sorcellerie
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2- Héritage religieux et vision du sorcier
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II – Le manichéisme dans Harry Potter 1- Le terme « sorcier » dans l’œuvre 2- L'univers d'Harry Potter
- Le monde des sorciers - Les personnages
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III - Les emprunts littéraires 1- La légende arthurienne
2- Le Seigneur des Anneaux
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Conclusion
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Notes synthétiques
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Bibliographie
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Annexe
Résumé de la saga Harry Potter
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Introduction La sorcellerie est une pratique datant de la naissance de l'Humanité. D'abord placée au cœur des rites païens, puis désignée comme l’œuvre du diable, elle a traversé les époques, inextricablement liée aux évolutions sociétales des
derniers millénaires. Aujourd'hui encore, la figure de la sorcière au nez crochu inspire les auteurs autant qu'elle inspira les légendes populaires des siècles passés.
Le mot "sorcellerie" dérive du latin «sors, sortis» qui désignait une petite tablette de bois servant à tirer au sort à l'époque romaine. Il s'agit des
actions du sorcier, que l'on croyait autrefois en relation avec le diable pour connaître l'avenir, pour agir sur les personnes ou les animaux au moyen de maléfices et sortilèges. Ce concept approche celui de la "magie noire", qui
correspond à un ensemble de pratiques secrètes qui ont pour but de concilier
les mauvais esprits, les forces surnaturelles, pour qu'ils exercent leurs pouvoirs à l'encontre de quelqu'un à qui l'on cherche à nuire. Cette forme de magie s'oppose à la magie blanche, un ensemble de rites et de pratiques dont
l'objectif est d'écarter les mauvais esprits, de conjurer la malchance et de guérir les personnes victimes de maléfices, de mauvais sorts, de mauvais
esprits. Ces relations complexes nous amènent à nous poser la question d'une vision manichéenne de la sorcellerie occidentale. Le mot "manichéisme"
provient à l'origine d'une doctrine religieuse fondée par Mani, et s'étend à
l'attitude de celui qui ne juge le monde qu'en termes opposés de bien et de mal.
Pour mener à bien notre étude, nous analyserons la représentation de la sorcellerie dans une œuvre internationale de la littérature jeunesse
contemporaine: Harry Potter, de JK Rowling, dont nous n'aborderons que la saga originale. Cette heptalogie, parue entre 1997 et 2007, a montré à ses
lecteurs une vision radicalement différente de la sorcellerie ; cependant, offret-elle une représentation manichéenne de la sorcellerie occidentale ?
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I - La représentation du manichéisme dans la sorcellerie La sorcellerie est, dans la croyance populaire, généralement associée au mal et à la marginalité. Nous avons tous en tête l'image de la vieille sorcière hideuse, recourbée sur son balai volant ou préparant d'infâmes mixtures dans son chaudron ensorcelé. Toutefois, qu'en dit l'Histoire?
1 – La sorcellerie dans l'Histoire et la littérature De l’Antiquité jusqu’à nos jours, de nombreux types de sorciers se sont
succédés. Tantôt exécrés tantôt adorés, on prête aux sorciers des pouvoirs
magiques ; au fil du temps, les hommes ont créé un véritable mythe autour
de la sorcellerie et ses représentants. De nos jours, les sorciers et surtout les sorcières sont de méchantes vieilles femmes de contes pour enfants. Mais au
Moyen-Âge, ou même avant la création du terme « sorcier », des personnes dotées de pouvoirs ont existé dans les légendes ou dans l’imaginaire populaire. Dans l’Antiquité, les sorciers n’existaient pas à proprement parler, et étaient exclusivement des femmes. Ces sorcières étaient plutôt des prêtresses
dotées du pouvoir de soigner ou de prophétiser l’avenir, ou des enchanteresses liées au dieu Pan et donc à la nature. Elles étaient par ailleurs rarement
totalement humaines : c’étaient en général des nymphes ou des descendantes de dieux. Plusieurs de ces « sorcières » sont très connues, par exemple
Médée, femme maléfique associée au mythe de la Toison d’Or, qui tue entre autres ses enfants pour se
venger de son mari, Jason, qui l’a
trompée. On peut aussi citer Circé, sur l’île de laquelle échouent Ulysse et ses compagnons dans L’Odyssée
d’Homère. Elle métamorphose les amis Gravure de Circé ensorcelant l'équipage d'Ulysse
du héros en porcs mais lui propose
finalement de partager sa couche et
les transforme à nouveau en humains.
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Même si certaines « sorcières » sont mauvaises, on ne peut parler de
manichéisme. En effet la sorcellerie est juste un moyen pour ces femmes de parvenir à leurs fins. On peut aussi noter que des « sorcières » sont souvent, dans la littérature antique, à l’origine de péripéties subies par les Héros, comme peuvent l’être les dieux. C’est au Moyen-Âge qu’est créé le mot sorcier, désignant des personnes maléfiques possédant des pouvoirs magiques et amateurs de poisons et autres potions. Comme durant l’Antiquité, les personnes désignées comme sorciers étaient souvent des femmes. Dans les villages, tous les malheurs étaient
attribués à des sorcières pernicieuses. La sorcellerie, considérée comme l’œuvre du Diable, est interdite, et une Chasse aux Sorcières est d’ailleurs perpétrée du XVème au XVIIème siècle environ. Durant celle-ci, presque 100 000
femmes ont été exécutées, parfois avec leurs enfants, au nom de la religion. Les sorciers et sorcières étaient torturés et « testés » pour obtenir leurs aveux. Les suspects étaient piqués ou jetés à l’eau pour déterminer si ils étaient ou non liés au démon. Si les blessures ne saignaient pas ou si ils
remontaient à la surface, ils étaient jugés coupable de sorcellerie et brûlés. Les tests étaient très cruels et il était rare que les malheureux, même jugés innocents, en réchappent. Les cibles étaient des femmes du commun,
suspectées par leur entourage, ou des vagabonds la plupart du temps pauvres. Il a cependant existé de rares cas ou des femmes nobles ont été reconnues
comme sorcières, notamment la Marquise de Brinvillers dite La Voisin qui, de 1679 à 1682 a empoisonné de nombreux enfants en bas âge. Malgré tout cela, les sorciers suscitaient une certaine admiration mêlée de crainte : ils
étaient consultés pour leurs potions ou leurs sortilèges par les villageois et
étaient donc indispensables aux peuples qui, ne connaissant pas les maladies, les attribuaient au diable. Enfin, il leur était associé un grand nombre de
pratiques ou de particularités. Il étaient réputés pour vivre en ermites dans la forêt, participaient à des sabbats, et passaient un pacte avec les démons. C’était en tout cas l’image communiquée par l’Église et les écrivains, qui
rédigeaient des études sur les sorcières. Mais en réalité elles étaient souvent seulement sage-femmes ou guérisseuses et pratiquaient une médecine traditionnelle à base de breuvages, de racines et d’herbes.
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De nos jours, la sorcellerie est une légende reprise dans de nombreux ouvrages, dont certains ont pour but de réhabiliter l’image des sorciers, comme Harry Potter. Néanmoins les sorciers sont majoritairement des
monstres de contes pour enfants depuis le début du XIXème siècle. Les frères Grimm ont transformé l’image de la sorcière avec des contes comme Hansel
et Gretel. De femme ayant passé un pacte avec le diable elle est devenue monstre, simplifiée et seulement mauvaise, sans aucune connotation
religieuse ; c’est de ces contes qu’émerge l’image de la vieille femme au nez crochu.
La magie fait aujourd'hui partie du folklore, et ces légendes sont souvent utilisée à des fins touristiques. Les sorcières ont été intégrées à des fêtes païennes telles que Halloween ou même le
Carnaval. Néanmoins, certaines personnes se disent encore « sorciers » : c’est devenu une classe de
métiers, liée aux croyances, qui rassemble les voyants, les guérisseurs, astrologues, diseurs de bonne
aventure… Certains, dans la tradition des sorciers,
sont tournés vers la nature et créent des décoctions en se basant sur d’anciennes pratiques mystiques.
Toutefois, des centaines de gens croient réellement à l’existence de forces occultes. On pourrait comparer Femme déguisée en sorcière à l'occasion de Halloween
la sorcellerie contemporaine à une sorte de religion vénérant la magie. Cette « religion » de sorciers existerait depuis des centaines d’années, et se
nommerait la Wicca. La sorcellerie a donc toujours fait partie de la légende. Les sorciers ont
une place importante dans la société, d’abord prêtres puis utilisés comme
boucs émissaires et même parfois alibi politique lors de la Chasse aux Sorcières. De nos jours sorcier est devenu un métier lié aux croyances et tourné vers la nature. La littérature est elle aussi liée à la sorcellerie, et en a remodelé l’image au fil du temps.
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2- Héritage religieux et vision du sorcier La figure du sorcier a de tous temps été indissociable de la religion. Durant l'Antiquité, la magie était courante; qu'il s'agisse de guérir les maux ou
d'honorer les dieux, elle faisait partie du quotidien. Apparus dès les premiers cultes païens, les sorciers, ou chamanes, étaient reconnus comme ayant le pouvoir d'influencer le corps ou l'esprit d'autrui contre son gré; à cette époque apparut la première distinction
entre magie noire et magie blanche. La magie blanche se manifesta par la
création de statuettes ou d'amulettes protectrices pour lutter contre les
malédictions. Les premiers témoignages de magie noire dans le monde occidental nous sont quant à eux rapportés par les écrits antiques : on retrouva des
tablettes de défixion (defixio en latin) dont l'ancienneté pouvait aller jusqu'au
Tablette de défixion qui contient une malédiction à l'encontre d'un voleur de manteau, découverte en 1979 à Bath, Angleterre
VIe siècle avant J-C, ainsi que quelques papyrus datant cependant pour les plus anciens du IIe siècle avant J-C, du fait de leur destruction volontaire ou naturelle au cours des siècles. Leur
fonction était de plier un être humain ou un animal à sa volonté. Néanmoins, la maladresse des caractères montre que chacun pouvait en user sans passer
par un incantateur ; cela montre la relation ambiguë des contemporains de ces cultes primaires avec la religion. Il s'agit là des premiers témoignages de magie noire en Occident; le terme "sorcellerie" n'apparaîtra qu'au Moyen-Âge.
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Si magie noire et magie blanche ont toujours peuplé notre folklore, le terme de sorcellerie ne s'est réellement précisé qu'avec l'affirmation de la religion
chrétienne en Occident, à partir du IVe siècle. Comme tout dogme dominant,
celle-ci a assis ses rites en reniant les cultes païens qui divisaient l'Europe. La magie, autrefois rituelle et intégrée aux mœurs, fut traquée et caractérisée
comme diabolique car elle consistait à "contraindre Dieu". Parmi les crimes des sorciers pointés du doigt par le christianisme, on retrouve ceux de maudire Dieu, de faire hommage au diable et de l'adorer; dès lors, cette science occulte fut irrémédiablement inscrite dans un contexte religieux.
Associé à la représentation chrétienne du mal, le sorcier devint une partie intégrante du bestiaire infernal, rassemblant les pires aspects de la
personnalité humaine : orgueil, haine, envie, désir de richesse et stupre. Une figure aux antipodes du bien, malveillante et cruelle, usant d’envoûtements et autres maléfices pour sévir autour de lui grâce au pouvoir accordé par son maître le diable.
"Le sabbat des sorcières", Francisco de Goya, 1798
La religion chrétienne étant bâtie sur une opposition entre bien et mal, Dieu et le Diable, la considération du sorcier comme une figure manichéenne était inévitable. On opposa cette figure diabolique aux lumières divines sans espoir de rédemption ; si le sorcier était la noirceur pure, les prêtres portaient le message des lumières divines.
L'expansion chrétienne en Europe répandit l'idée du sorcier et de la sorcière maléfiques; le premier témoignage littéraire de cette évolution dans la
considération du sorcier date de la légende arthurienne, écrite vers le début
du VIe siècle, où l'on peut voir la fée Morgane se métamorphoser en sorcière
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du VIe siècle, où l'on peut voir la fée Morgane se métamorphoser en sorcière "traditionnelle" au cours des livres.
En effet, elle mettra tout son savoir à anéantir Lancelot et ses chevaliers à l'aide de potions et de maléfices. Cette vision, popularisée par l'Eglise afin de raffermir la foi d'un peuple, perturbée par l'apparition du protestantisme de même que par les épidémies, les famines et les guerres, est à l'origine du
temps des grandes persécutions connues sous le nom de "chasse aux sorcières". Cette image du sorcier perdurera longtemps; si la chasse aux sorcières se termine à la fin du XVIIe siècle grâce à l’Édit de juillet 1682 qui décriminalise la sorcellerie, celle-ci demeure dans les esprits comme un mal dangereux. Les grandes
découvertes scientifiques ont sans doute contribué à ce changement de mentalité
concernant la sorcellerie, expliquant certains phénomènes. Ce n'est qu'à l'ère du Romantisme que la sorcellerie se trouve placée sous le signe
d'un certain héroïsme, comme le prouve le livre
La sorcière de Michelet, paru en 1862, qui
place son personnage en femme révoltée plutôt qu’en créature malveillante. Notons cependant la teneur anti-sorciers de ses précédents "La Sorcière", essai de Jules Michelet, paru en 1862
ouvrages ; cela montre bien l’opinion oscillante des contemporains de l’époque concernant la sorcellerie.
La réhabilitation artistique ne se popularisera réellement qu'à partir du XXe siècle, période qui connut d'ailleurs la plus grande évolution de la mentalité
collective depuis des centaines d'années, notamment concernant le droit des
femmes. Des œuvres dénonçant les persécutions comme Arthur Miller dans sa pièce Les Sorcières de Salem ou encore Maryse Condé avec Moi, Tituba,
sorcière...Noire de Salem commencèrent à apparaître, tentant de redorer le blason de milliers d'innocentes. Cette disculpation fut dès lors accompagnée d'un élan créateur popularisant l'idée des sorciers enchanteurs et
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fantastiques, comme les séries Ma sorcière bienaimée par William Asher et
Charmed d'Aaron Spelling, qui connurent un grand succès, peut-être dû à leur regard novateur.
Néanmoins, l'image du sorcier bénéfique fut ne massivement acceptée qu'à la parution d'Harry
Potter; outre la vision merveilleuse de la
sorcellerie que présente les livres, les symboles transmis par l'auteur sont marquants: des
enfants, images de l'innocence, se rendant dans
un collège moderne dans le sens où les cours et Couverture du livre "Les sorcières de Salem" d'Arthur Miller, éditions Robert Laffont, 1953 (parution originale)
l'apprentissage sont semblables à ceux d'enfants "normaux".
La religion fut à l'origine de la vision diabolique du sorcier longtemps répandue; il aura fallu attendre des siècles pour que la sorcellerie retrouve les aspects positifs qu'on lui trouvait dans l'Antiquité, notamment grâce à une forte réhabilitation artistique.
Toutefois, si la vision machiavélique du sorcier est celle qui encore aujourd'hui marque les esprits, qu'est-il advenu des sorciers du bien qui guérissaient et protégeaient ? Existe-t-il une forme de manichéisme au sein même de la sorcellerie ? C'est ce que nous allons maintenant étudier.
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3- Le manichéisme dans la sorcellerie La figure du sorcier est bâtie presque exclusivement sur la vision extérieure. En effet, la détermination d'un homme en tant qu'envoûteur dépendait bien
souvent des considérations populaires, généralement infondées. Cependant, les pratiquants de magie ont réellement existé, sans répondre systématiquement aux clichés que les sorciers renvoient.
On retrouve en effet au cours de l'histoire des sorciers du bien. Si leur appellation diverge selon les régions, il s'agit toujours des mêmes
personnages, guérissant, désenvoûtant, repoussant les maléfices. On retrouve par exemple les
démasquaïrés ou encore les défaîneurs. Consultés
par la population pour résoudre les problèmes qu'ils pensaient dus à l'intervention d'un sorcier
maléfique, ceux-ci étaient, contrairement à l'image populaire, bien vus dans les régions qu'ils Carte postale "Le Sorcier de la Montagne de Laouic Coz", défaîneur
peuplaient. Pourtant, la méfiance demeurait à leur égard; en effet, ces personnages demeuraient des
sorciers car on les suspectait de tenir leur pouvoir du diable, donc un pouvoir maléfique. C'est
d'ailleurs en ce dernier point que les sorciers "bénéfiques" se distinguaient de ceux qu'on appelait communément rebouteux ou guérisseurs. De même, il existe des témoignages de sorcellerie maléfique. Le plus connu fut le cas de La Voisin, célèbre empoisonneuse sous le règne de Louis XIV. Des écrits attestent en effet qu'elle se livrait à la pratique de messes noires
comprenant le sacrifice de nouveaux-nés. La plus connue de ses clientes est
Madame de Montespan, ancienne favorite du roi, qui souhaitait par le biais de la magie noire retrouver ses faveurs. Elle fut condamnée à mort et brûlée vive en 1680 pour crimes et sorcellerie. Cela prouve l'existence des pratiques occultes au cours de l'Histoire; si nombre d'innocents furent exécutés
injustement, certains se bâtirent une réputation sur celles-ci. Quant à l'efficacité de ces méthodes, les points de vue divergent, comme toute
superstition; leur influence est cependant visible à travers le nombre et la Page 13
noblesse des clients que ces sorciers recevaient. Ainsi, sorcellerie et pouvoir ont entretenu un lien étroit.
La vision courante de la sorcellerie est elle aussi porteuse d'un manichéisme très présent. De
sorcier à sorcière, il existe au sein de la société quelques différences dans la considération
populaire. Les femmes étaient tenues comme
psychologiquement plus faibles que les hommes, succombant facilement aux tentations du diable Catherine Deshayes dite La Voisin
puisque "naturellement prédisposées à faire le
mal". Bernard de Morlay, dans son ouvrage De
contemptu feminae, la décrira même comme "le
trône de Satan". La sorcière était donc une figure "basse", adepte du mal et
pratiquant des maléfices, parfois même s'en s'en rendre compte car diabolique par nature.
Cette misogynie ambiante facilitait grandement les accusations de sorcellerie; la femme était aisément incriminée.
"La danse macabre des femmes", La Religieuse, la Sorcière, Gravure sur bois, 1491
Ainsi, si dans la vision populaire, le sorcier est une figure maléfique, il exista parfois des nuances entre sorciers du bien et sorciers du mal, qui vendaient leur services à la population. Notons néanmoins que malgré les cas
exceptionnels, la sorcellerie conserve une image néfaste. Il ne s'agit là que d'une conviction populaire : nombre de sorcières brûlées ne se livraient pas aux pratiques abjectes qu'on leur a attribuées.
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II – Le manichéisme dans Harry Potter 1 – Le terme « sorcier » dans Harry Potter Le terme "sorcier" désigne comme vu précédemment, un individu usant de pratiques magiques en vue d'exercer une action, généralement néfaste, sur un
être humain, sur des animaux ou des plantes. Cependant, il s'agit d'une
notion relative selon la culture ou l'oeuvre abordée. Ainsi, l'allemand
hexer/hexe correspondrait plus à l'idée
de sage, alors que l'italien strega dérive de strix, qui désigne une créature Représentation d'une strix
démoniaque du folklore populaire.
Dans le langage courant, le sorcier est
un homme doté de qualités particulières dans un domaine spécifique;
cependant, son acceptation la plus répandue en fait un être "particulièrement perfide et malfaisant".
La version originale de l'oeuvre Harry Potter emploie quant à elle les mots
"witch" et "wizard" pour qualifier les sorciers qui la peuplent, qu'ils soient bénéfiques ou maléfiques. Il s'agit de dérivés du saxon wicca/wicce, qui
correspond à "sage", "savant". En français, la traduction littérale de "witch" et "wizard" serait "magicien, enchanteur, sorcier". On note l'absence de
nuance: contrairement au français, le terme ne désigne pas un être diabolique, mais reste très général. Ainsi, ce mot englobant tout ce qui a trait à la magie, il ne dépeint pas une caste manichéenne. On pourrait alors se
demander si la traduction française est seule responsable de l'aspect manichéen que revêt le mot sorcier aux oreilles du lecteur; mais on s'aperçoit que
l'auteure exprime cette nuance entre le bien et le mal par l'usage de l'adjectif "dark". Rowling a donc bien exprimé une opposition claire entre les protagonistes de son oeuvre.
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La version française de la saga emploie principalement deux mots pour désigner les personnages, qu'ils soient bons ou mauvais : "sorcier" et "mage". Le mot "mage" offre quant à lui une image plus positive des pratiques des
personnages; en effet, les magiciens ont au cours des siècles joui de la
considération de la Cour et de la plus haute noblesse. C'est donc le mot "sorcier" qui, par sa connotation diabolique, apporte un aspect sombre et manichéen à l'esprit du lecteur; cependant, usé comme un synonyme de "mage", ce terme perd quelque peu sa connotation maléfique.
Cependant, il existe une réelle opposition entre la magie bénéfique et maléfique dans Harry Potter. Là encore, concernant le mot "mage", c'est
l'association de l'adjectif "noir" qui permet à l'auteure de créer une rupture entre les deux "camps" dans son oeuvre, cette couleur étant traditionnellement associée au mal.
Extrait de la couverture de "Harry Potter à l'école des sorciers"
Le terme de "sorcier", traduction dans cette oeuvre de "witch" ou "wizard", est une expression populaire dont la connotation peut varier selon les cultures ou les oeuvres. Ainsi, chez JK Rowling, la notion diabolique s'efface pour en faire un synonyme de magicien, soit une figure positive. Cette variation est d'autant plus mise en valeur par la nécessité d'ajouter un adjectif péjoratif au mot afin de différencier les personnages bénéfiques ou maléfiques. Le terme "sorcier", bien que manichéen de prime abord, est donc plus nuancé au sein de Harry Potter..
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2 – L'univers d'Harry Potter Le monde des sorciers L’univers d’Harry Potter est très complet. J.K Rowling a en effet intégré à son récit une centaine d’objets magiques, de sorts et de lieux,
visant à créer un monde réaliste. Elle a aussi utilisé le terme « magie noire », qui rend cet univers manichéen. Ainsi les sorciers ont des règles qui définissent ce qui est bien et mal : tout ce qui transgresse ces règles est considéré
comme mauvais mais ce qui respecte les règles peut être bien comme mal selon la personne qui l’utilise.
Les sorts sont un bon exemple de ce manichéisme particulier. En effet, ils sont régis par des lois qui punissent l’utilisation de certains d’entre eux : les Sortilèges Impardonnables. Ceux-ci sont mauvais par le fait qu’ils sont
interdits mais aussi parce qu’ils sont contraires à l’éthique. Le premier est un
sortilège provoquant une mort instantanée ; le second
torture et fait atrocement souffrir la personne visée ; le
troisième permet de contrôler les actions de la cible.
Cependant, la frontière est petite entre bien et mal : même Harry utilise le
sortilège de torture (Doloris) Harry Potter subissant le sortilège Doloris, extrait du film "Harry Potter et la Coupe de Feu"
sur la Mangemort Bellatrix Lestrange, alors que son
parrain, Sirius Black, viens d’être tué dans le cinquième tome de la série. A l’inverse, tous les sortilèges
autorisés ne sont pas bénéfiques. Tout dépend de la personne qui les utilise ou de l’usage qui est donné aux sorts. Par exemple, certains sorts dédiés au
combat (comme Expelliarmus, le sort de désarmement favori d’Harry) sont utilisés par les bons et les mauvais sorciers, malgré le fait qu’ils ne fassent pas partie de la « magie noire ».
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D’autres objets peuvent être
bons ou mauvais selon leur
utilisation. Les potions, par exemple, ne sont pas des
éléments de magie noire mais
certaines comme le Polynectar, utilisé par le Mangemort Barty Exemple de Horcruxe : le médaillon de Salazar Serpentard
Croupton Jr pour usurper
l’identité d’un professeur dans
Harry Potter et la Coupe de Feu,
sont utilisées à des fins mauvaises malgré leur caractère inoffensif au départ.
Toutefois, certains objets sont foncièrement mauvais et interdits, comme les Horcruxes, employés par Voldemort comme moyen de défense, qui consistent à séparer son esprit et en laisser une petite partie dans un objet. C’est un
procédé appartenant à la magie noire car pour en créer un il faut assassiner quelqu'un.
En conclusion, les éléments du monde de Harry Potter sont manichéens, mais dans un certain sens seulement. Ainsi, les lois de cet univers définissent ce qui est mal mais certains sorts ou objets, par exemple, peuvent être utilisés pour faire le mal sans pour autant être foncièrement mauvais; la nuance dépend des sorciers eux-mêmes.
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Les personnages Le monde d'Harry Potter est constitué de personnages aux caractéristiques différentes. On peut les classifier en deux groupes majeurs : les sorciers du
bien et les sorciers du mal. Cependant, il existe des exceptions à cette règle : des personnages plus nuancés partagés entre ces deux notions.
Le "camp du bien" peut se définir par des personnages possédant une morale. Ceux-ci agiront selon l'idée actuelle du bien, défendant l'amitié, l'amour, et d'une façon générale le monde qui les entoure. Harry Potter est, dans l'oeuvre de JK Rowling, la figure du héros que tout enfant voudrait être : courageux, intelligent et possédant des pouvoirs magiques. Il a fasciné toute une génération. En effet, il est l'icône du bien, défendant ses amis et sauvant l'école de Poudlard à de nombreuses reprises. De plus, il est par sa lignée placé en opposition aux ténèbres, ses parents étant morts à cause de leur combat contre les forces du mal. Ayant survécu à Voldemort, ce personnage est destiné à un Harry Potter, extrait du film "Harry Potter à l'école des sorciers"
avenir exceptionnel, qui détruira les mages noirs. Rowling marque encore plus sa scission avec le
mal par la prophétie "Aucun des deux ne peut vivre tant que l'autre survit", qui le lie autant qu'elle le démarque de Voldemort, l'incarnation des forces maléfiques. Son dernier acte à Poudlard sera d'ailleurs d'éliminer son ennemi juré au terme d'années de lutte afin de faire triompher le bien. Cette construction opposant le héros à l'anti-héros crée une base très manichéenne pour la saga.
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Le "camp du mal" s'oppose clairement à celui du héros, tout au long de la
série. En effet, il est caractérisé par des personnages immoraux, prêts à tuer pour parvenir à leurs fins.
Le personnage emblématique des ténèbres est Voldemort, l'ennemi suprême du héros. Cette caractéristique est d'abord physique, le livre décrivant un homme à l'aspect cadavérique, aux yeux froids et vêtu de noir, couleur traditionnellement associée au mal. Moralement, ce personnage se rapproche de l'image du psychopathe: il ne voit pas la valeur d'une vie humaine, et est prêt à tout pour parvenir à ses fins. De plus, ses idées sur les Sang-Pur rappellent instantanément les discriminations raciales dans notre propre monde, qui le rendent aussitôt antipathique. Il inspire immédiatement la crainte lorsqu'on apprend que son nom même ne peut être prononcé, chacun le remplaçant par “Vous Savez Qui” ou “Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom". Enfin, comme nous l'avons vu, ce personnage s'oppose à Harry Potter, figure du bien. Il se place comme son ennemi dès l'enfance du héros en tentant de le tuer, sans succès. Voldemort n'apparaît que très peu au cours des sept tomes. Comme l'a souhaité JK Rowling, le lecteur ne le voit que par les yeux de Harry, orphelin par sa faute, le haïssant immédiatement à travers lui. La création d'un emblème du mal introduit un aspect manichéen à l'oeuvre, car celui-ci ne possède pas une once de bien en lui.
Lord Voldemort, extrait du film "Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé"
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Si la saga semble créée sur un concept très manichéen, l'auteure introduit au fil des livres certaines nuances donnant plus de complexité à ses personnages. Drago Malefoy, par exemple, est l'un d'eux. Classé chez les Serpentards, prétentieux, moqueur, perfide, raciste envers les "Sang-de-Bourbe" (les sorciers issus de familles de non-mages) et surtout jaloux de Harry, il est dès le premier tome placé en rival du héros. Cette attidude le rend détestable aux yeux du lecteur. Toutefois, son caractère se nuance peu à peu: dans le sixième tome, Malefoy est chargé de tuer Dumbledore, mais il hésite et finit par abandonner. Cela prouve que Malefoy a une conscience malgré tout, il n'est pas entièrement maléfique. Dumbledore est également un personnage oscillant entre bien et mal. En effet, celui-ci s'est, pendant sa jeunesse, associé au plus grand mage noir de son époque, Grindelwald. Il est d'ailleurs le seul que Voldemort craint vraiment. Il contrebalance cependant sa prise de parti pour le mal par un parcours exemplaire en tant que directeur de Poudlard, et en s'engageant par la suite contre Voldemort par le biais de l'Ordre du Phénix, une organisation visant à l'éliminer. Ce changement de camp en fait un personnage peu manichéen. Albus Dumbledore, extrait du film "Harry Potter et la Coupe de Feu"
Les personnages nuancés donnent de la complexité et du réalisme à l'oeuvre de Rowling, le monde réel n'étant pas constitué d'une opposition
distincte entre bien et mal. Malgré quelques caractères plus nuancés permettant d'apporter du réalisme, une certaine complexité à l'intrigue et offrant au lecteur la possibilité de s'identifier, les principaux personnages d'Harry Potter sont basés sur une opposition entre le bien et le mal. La structure de l'histoire est donc clairement manichéenne.
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III – Les emprunts littéraires 1 – La légende arthurienne Harry Potter, série en sept tomes de J.K Rowling, présente de
nombreuses ressemblances avec d’autre récits eux aussi mondialement connus. On peut penser que l’auteure a puisé son inspiration dans ces œuvres, et que
le manichéisme présent dans ses livres possède des similitudes avec les ouvrages qui l’ont influencée. Parmi ces textes, Le Seigneur des Anneaux de J.R.R
Tolkien et La Légende du Roi Arthur figurent en bonne place. Tous les deux
mettent en effet en scène la magie, contrôlée par des sorciers, magiciens ou enchanteurs. De plus ils nous présentent des formes de manichéisme
différentes auxquelles l’auteur de l’heptalogie Harry Potter a sûrement emprunté des éléments.
Tout d’abord, La légende Arthurienne a inspiré J.K Rowling. Il y est en effet mis en scène
l’équivalent d’un sorcier : Merlin l’Enchanteur. L’origine de ce personnage s'assimile le récit auquel il appartient, c’est-à-dire très floue du fait des nombreuses sources et versions de l’histoire.
Néanmoins, il a certainement été inventé par les gaulois à l’image d’un druide et a été repris au
Moyen-Âge dans la légende arthurienne, en tant qu’enchanteur qui tire ses pouvoirs de la nature. Il serait le fils d’un démon et d’une vierge et aurait
été créé pour être l’antéchrist. Sa vie est un combat intérieur entre le bien et le mal, ce n’est donc pas un personnage manichéen même si il choisit Gravure du XIXe siècle représentant Merlin l'Enchanteur
finalement de servir le bien. Il a peut-être inspiré le personnage de Dumbledore, qui est, longtemps avant les événements des livres Harry Potter, très proche des forces du mal mais devient finalement un vieil
homme sage et l’un des plus fervents défenseurs du bien.
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En revanche, le monde de la Légende du Roi Arthur est manichéen. En
effet, ce mythe est le récit du combat de Dieu (représentant le bien) qui guide les humains contre le Diable (le mal) et ses démons, monstres,
sorcières… Certains lieux sont néanmoins assez semblables dans Harry Potter et la Légende du Roi Arthur : les forêts (la forêt interdite dans Harry Potter et la forêt de brocéliande dans la Légende Arthurienne) sont
dangereuses et peuplées de créatures aussi bien bonnes que mauvaises.
2 – Le Seigneur des Anneaux La série Le Seigneur des Anneaux à sûrement lui aussi influencé J.K
Rowling. En effet, il nous montre un univers très manichéen au niveau de ses populations. Ainsi, certaines races seront naturellement bonnes et à l’inverse d’autres seront mauvaises. Par exemple, les elfes ou les hobbits sont
forcément bons alors qu’Orques et gobelins sont au service du mal. La
présence de nombreuses races humanoïdes dans Le Seigneur des Anneaux
permet un manichéisme personnifié. Au contraire, il existe très peu d’espèces parahumaines dans les romans de J.K Rowling. On en dénombre seulement
deux : les humains et les elfes de maison, et les représentants de ces deux
races peuvent être bonnes comme mauvaises. On peut citer comme exemple Dobby, ami d’Harry Potter, et Kreattur, son opposé détestant le héros. J.K Rowling préfère donc jouer avec les personnalités ambivalentes de ses
personnages. Contrairement à Tolkien, elle présente un manichéisme moins
poussé, et au fil des romans de la saga les frontières s’effacent encore plus, avec la rédemption de Severus Rogue, par exemple, ou l’hésitation de Drago Malefoy.
Toutefois, la race humaine est traitée différemment dans l’oeuvre de J.R.R Tolkien. Son abord est très semblable à celui de l’auteure de Harry
Potter. On retrouve en effet dans les deux des hommes bons (Aragorn pour le Seigneur des Anneaux et Harry Potter dans l’oeuvre éponyme) comme
mauvais (Voldemort dans les romans de J.K Rowling et les pirates dans les livres de Tolkien). Certains sont même mauvais par nature, comme la famille moldue de Harry ou Drago Malefoy dans Harry Potter. Finalement, dans les deux récits les hommes sont facilement attirés par le mal. Page 23
Ainsi l’Anneau Unique influence tout homme qui croise sa route dans le
Seigneur des Anneaux. Dans Harry Potter, c’est la puissance de la magie noire qui révèle la faiblesse des hommes; même Harry succombe à la tentation d’utiliser les Sortilèges Impardonnables.
Les seules races de l’univers créé par J.K Rowling comparables à celles du Seigneur des Anneaux sont les créatures magiques. En effet celles-ci
présentent la même particularité : les représentants des espèces sont tous soit bons soit mauvais, comme les licornes, qui sont bénéfiques, et les
araignées géantes (Acromantula), qui sont maléfiques. On peut d’ailleurs
penser que l’auteur de Harry Potter a voulu faire un clin d’oeil à Tolkien, qui met en scène un combat entre le héros de ses livres et une araignée géante. J.K Rowling, en écrivant Harry Potter, s’est sûrement inspirée du Seigneur des Anneaux et de la Légende Arthurienne. Ces emprunts se
ressentent, malgré les nombreuses différences, à travers le manichéisme présent dans Harry Potter ; l’opposition entre bien et mal est en effet
l’essence même de ces trois récits. Ainsi, les trois auteurs content la quête du bien contre les forces de l’ombre.
Couverture des trois tome de la saga "Le Seigneur des Anneaux"
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Conclusion La sorcellerie est étroitement liée à notre société, et a de tous temps trouvé sa place dans l'Histoire et la littérature. Son apparition remonte aux
fondements de l'Occident ; nous avons ensuite pu voir son évolution au cours des siècles, tantôt au service des dieux, tantôt à celui du Diable. Si l'affirmation de la chrétienté la plaça indubitablement dans un système manichéen, notamment avec la chasse aux sorcières, la sorcellerie connaît
depuis un siècle une forte réhabilitation artistique, notamment avec la série
Harry Potter de JK Rowling, pilier de la littérature jeunesse contemporaine.
Dans cette œuvre, le sorcier diabolique et cruel des contes folkloriques s'efface pour laisser place à une sorcellerie moderne, avec des personnages possédant
des caractéristiques nuancées entre le bien et le mal. Ainsi, si le fondement de l'histoire se bâtit sur une opposition entre les mages noirs et les sorciers,
l'insertion de nuances caractérielles en fait un ouvrage moderne, à la frontière du bien et du mal.
Ce nouvel aspect de la sorcellerie occidentale révèle l'évolution de notre société ; un monde où l'obscurantisme conduit à la marginalité et aux
massacres fait peu à peu place à une civilisation mieux disposée à l'acceptation de la diversité culturelle.
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Note synthétique MIAULT Thomas 1re L2
J’ai commencé les TPE le tout premier jour de la rentrée, le lundi 4 septembre
2017. Je n’avais alors aucune idée de quels seraient mon groupe et mon sujet, ou à quoi ressemblerait ma production finale. Mon groupe, composé de Solenn Guisquet,
Clarisse Anglade et moi-même, Thomas Miault, a finalement porté son choix sur un sujet que nous avons trouvé aussi original qu’intéressant: Le manichéisme dans la
sorcellerie occidentale et à travers l’œuvre Harry Potter de J.K Rowling. Ce sujet rentre dans le thème « L’aléatoire, l’insolite, le prévisible » et nous l’avons traité
de façon à parler de littérature et d’histoire. Il nous a permis d’aborder des thèmes connus comme la sorcellerie d’une autre façon, en nous posant la question: L’œuvre Harry Potter de JK Rowling offre-t-elle une représentation manichéenne de la sorcellerie occidentale ?
Il nous a fallu du temps pour trouver le sujet définitif de notre TPE. En
effet, chacun avait ses idées au départ, ce qui, pendant la première séance, a mis notre groupe en désaccord. Nous avions même décidé de traiter d’un sujet très différent, sur Jules Vernes et ses œuvres. Cependant, parler du sujet de la
sorcellerie, et plus précisément de Harry Potter, nous a tous séduits lorsque Solenn l’a proposé. Nous avons tout de même effectué, en groupe, certains changements visant à préciser notre domaine de recherche. C’est de là qu’est apparue l’idée
d’aborder le manichéisme dans le monde des sorciers. Je n’ai pas trouvé moi-même
cette idée, mais j’y ai tout de suite adhéré car je trouve ce sujet original, sortant du cadre des domaines étudiés en cours. Cette originalité est, pour moi, très
importante car elle rend le sujet plus intéressant, que ce soit pour nous, réalisateurs du TPE, ou pour le jury qui le lira. De plus, Harry Potter est l’un des premiers
romans que j’ai lu, c’est donc une œuvre que j’affectionne tout particulièrement. Ce sujet m’a permis de redécouvrir sous un autre angle cette saga mondialement connue, tout en enrichissant mes connaissances en matière de littérature ou
d’histoire. Le temps qu’il nous a fallu pour trouver notre sujet est aussi dû à la
recherche de la problématique. Nous avons en effet réécrit celle-ci un grand nombre de fois pour essayer de la rendre la plus concise et intéressante possible.
Nous n’avons donc pas réussi à définir très tôt notre sujet. De plus, nous n’avions pas de plan divisant la production finale en parties. Ce plan s’est heureusement imposé à nous au fur et à mesure de nos recherches. Personnellement, j’ai principalement eu l’idée d’une de ces parties qui parle des emprunts de J.K Rowling à des oeuvres existant avant qu’elle écrive Harry Potter. Cependant, la majorité de ces différents axes ont été trouvés après maints débats, collectivement.
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Durant nos recherches, nous nous sommes fixés comme objectif de faire le plus possible de recherches sur des livres, revues, donc des documents
matériels, plutôt que nous baser quasi-exclusivement sur internet. C’était, à mon sens, une contrainte difficile, mais nécessaire en raison du peu de fiabilité de certaines sources sur le net. Nous nous sommes donc servis du CDI, mais aussi de la bibliothèque d’Annecy pour trouver des œuvres permettant de
consolider nos affirmations. De plus, nous nous sommes aidés de nos propres connaissances pour orienter nos recherches et construire une production finale bien achevée et qui satisfait tous les membres du groupe. Cette production
finale, et en particulier sa mise en forme, ont été réalisées principalement sur les idées de Solenn et moi. Je trouvais le fait de produire un document sur
internet plus esthétique et pratique qu’un texte fait à la main, mais Solenn
nous a convaincus de marier les deux en créant un grimoire comme base de la production finale, tout en mettant en ligne la majeure partie du résultat de
nos recherches. Je me suis donc occupé du document sur internet, mais aussi de découper un compartiment dans le grimoire pour y déposer le Carnet de Bord. Cette séparation en deux documents de types totalement différents
renforce l’originalité de notre TPE tout en fournissant une réalisation très
complète, grâce à l’interactivité sur le document internet, et au côté ludique de notre « grimoire ».
Personnellement, j’ai consacré beaucoup de temps aux TPE. Toutefois, il
m’a fallu un peu de temps avant d’être vraiment efficace dans mes recherches et ma rédaction. C’est pour moi Solenn qui a le plus travaillé sur ces TPE,
même si j’y ai beaucoup participé. En groupe, nous avons réussi à surmonter
ou contourner toutes les difficultés rencontrées au cours de la réalisation du travail, que ce soit au niveau des recherches, pour lesquelles nous manquions parfois de documents, ou les problèmes d’ordre matériel pour la production
finale. Je pense que ces TPE m’ont beaucoup apporté, et pas seulement des
connaissances. En effet, ils m’ont appris à mieux gérer le travail de groupe, et à mieux rédiger des textes au niveau méthodologique. Ce travail a quand
même renforcé ma culture littéraire et mes connaissances de l’Histoire, tout en m’en montrant un aspect qui m’était inconnu. Notre sujet d’étude a
permis de nous pencher sur deux disciplines à la fois, d’un côté la littérature et de l’autre l’Histoire, en traitant un aspect différent d'un thème très
connu. Ce travail nous a permis de répondre à notre problématique tout en enrichissant nos connaissances du sujet.
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Note synthétique ANGLADE Clarisse 1re L2
Cette année j'ai été amenée, ainsi que tous les élèves de première, à travailler sur les TPE (Travaux personnels encadrés). Notre groupe fut formé de trois
personnes : Solenn Guisquet, Thomas Miault et moi-même. Nous avons choisi de nous intéresser au manichéisme dans Harry Potter et la sorcellerie, ce thème regroupant deux des matières proposées : histoire et littérature.
Le choix de notre thème de TPE étant finalement la sorcellerie, nous avons
choisi une problématique après de nombreuses hésitations. Nous pensions que celle-ci serait très intéressante à exploiter : L'oeuvre Harry Potter de JK
Rowling offre-t-elle une représentation manichéenne de la sorcellerie occidentale ?
Pour nous, cela n’a pas été très simple de choisir un sujet, mais nos pistes nous ont rapidement menés vers les mondes fantastique. Nous avons d’abord
pensé à Jules Verne, puis à Game of Thrones, avant de finalement opter pour le monde d'Harry Potter, jugeant qu’il serait plus intéressant. Le sujet
convenant à tout le monde, avec toutes les ressources à notre disposition, nous n’avons pas hésité plus longtemps. De plus, mon groupe ainsi que moi
avons quelques connaissances sur ce sujet, ce qui nous a grandement aidé dans notre production. Nous nous sommes mis en tête dès la première séance qu’il fallait vite
trouver notre sujet définitif. C’est pour cela qu'après quelques séances, le sujet de la sorcellerie occidentale nous paraissait tout à fait adéquat.
Concernant la problématique, nous l’avons choisie petit à petit. Plusieurs fois, nous l’avons changée, modifiée jusqu'à obtenir une version aboutie. Puis, nous avons décidé de présenter notre TPE sous forme de site internet avec des
pages interactives, et de faire un grimoire contenant le carnet de bord. L'idée
du grimoire était un projet que nous voulions absolument réaliser étant donné qu'elle nous paraissait originale et cohérente avec notre thème. Aussi, nous
avons défini un plan pour donner forme au TPE. Chacun devait s’occuper d’une ou deux parties à développer à l'aide de sources fiables (livres, CDI, films…).
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Chacun ayant sa propre partie, cela nous laissait de l'indépendance et
permettait de travailler équitablement. Nous avons choisi chacun la partie qui nous intéressait le plus pour nous motiver. Pour ma part, je peux dire que
j’ai eu d’abord des difficultés à faire ma propre partie car je me suis beaucoup écartée du sujet. J’ai ensuite appris à trier mes idées et me documenter. Ma
partie consistant à caractériser les personnages d'Harry Potter, j’ai dû lire (ou relire) certains de ces livres pour argumenter, et parler des personnages. Dans
notre groupe, nous nous sommes globalement bien entraidés et avons proposés beaucoup d'idées intéressantes. Au final, je pense m'être investie dans ce TPE, bien que j’ai eu des difficultés à donner des idées ou créer quelque chose de constructif. Le principal point faible de notre sujet était que nous avions du mal à
trouver des sources pour justifier nos propos ; mais nous avons toujours réussi à nous en sortir en nous consultant. Il nous arrivait de trouver des sites internet instructifs, mais ils étaient rares et souvent le fruit de longues recherches. Nous avons rencontré très peu de difficultés, hormis celle de
confronter les recherches pour s’assurer de la véracité de nos propos. Nous appréhendions beaucoup l'idée de notre production finale. Nous ne savions pas si le temps imparti suffirait à réaliser tous les projets que nous avions en
tête. Les professeurs étaient cependant à l'écoute et prêts à nous donner des conseils en cas de besoins.
Ce TPE a été source d'apprentissage pour nous tous. Il m'a apporté de nombreuses nouvelles connaissances sur la sorcellerie et m’a permis de développer une autre vision sur le monde d'Harry Potter. C’est un thème vraiment très riche et captivant. J’ai aussi beaucoup aimé travailler en équipe, moi qui suis plutôt du genre à travailler seule, ce travail a été l'occasion de confronter les points de vue et connaissances de plusieurs personnes pour obtenir une production qui nous satisferait. Ce travail fut pour moi une expérience enrichissante. Il m'a permis de développer une autre ouverture sur le monde, élargir mes connaissances et créer des liens avec mes camarades. De plus, j’ai appris à travailler en autonomie pour servir un projet commun, et à faire des progrès sur la recherche.
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Note synthétique GUISQUET Solenn 1re L2
Le sujet que nous avons choisi s'inscrit dans le thème « L'aléatoire, l'insolite, le prévisible ». Notre sujet porte sur la représentation de la sorcellerie
occidentale dans l’œuvre écrite Harry Potter de JK Rowling. Cela nous a portés au croisement de deux disciplines : la littérature et l'histoire.
Nous avons abordé ce sujet à travers la problématique suivante : L’œuvre
Harry Potter de JK Rowling offre-t-elle une représentation manichéenne de la sorcellerie occidentale ?
Nous avons d'abord exploré différentes pistes avant d'aboutir à ce sujet. J'ai été la première à le proposer, mais nous nous sommes rapidement mis
d'accord pour travailler sur la sorcellerie en voyant le nombre d'idées que nous pourrions approfondir. De plus, la saga Harry Potter est l'une des grandes
œuvres littéraires de notre enfance, et en travailler de nouveaux aspects nous semblait très intéressant.
Concernant la recherche des documents, nous avons commencé par nous répartir le travail, puis chacun est allé de son côté. J'ai fait mes premières recherches au CDI du lycée, en alternant entre les différentes ressources documentaires (internet, magazines, livres, dictionnaires) suivant les
informations que je recherchais ; cela m'a permis de construire le TPE avec une base de connaissances solide.
J'ai proposé l'idée d'un grimoire de sorcellerie pour notre production finale, car cela semblait coller au sujet, mais ce travail nous a paru trop long à réaliser. Nous avons donc trouvé la solution d'un Flipbook dont le lien serait inscrit à
l'intérieur de notre grimoire. La conception des pages du grimoire est l'un des aspects sur lesquels je me suis le plus investie, bien que tout le groupe y ait évidemment participé. Le concept de la Chambre des Secrets à trouver pour
introduire lentement le TPE par des images a d'abord été mon idée, puis nous avons chacun ajouté quelques détails. Je me suis occupée de la réalisation de ces pages.
Nous visions un TPE qui intéresserait tout le monde, et nous permettrait de rassembler nos idées pour produire un travail commun.
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Notre première idée était celle des jeux de hasard, mais nous nous sommes vite rendus compte que nous ne maîtrisions pas assez le sujet pour y
travailler. Une fois notre sujet définitif choisi, nous avons eu du mal à définir une problématique. Nous avons perdu beaucoup de temps avant d'y aboutir,
mais nous avons ensuite pu construire une ébauche de plan très rapidement, et ainsi rattraper notre léger retard. La répartition des tâches nous a aidés : chacun sachant ce qu'il faisait, cela nous a évité de nous disperser. Nous
faisions un point à chaque début de séance pour que tout le groupe puisse voir l'évolution de notre travail. Chacun travaillait sur un logiciel de
traitement de texte, et nous nous transférions les fichiers sur clés USB à la fin des séances pour avoir accès aux ressources des autres.
Cette démarche nous a permis une meilleure cohésion de groupe, et plus
d'efficacité puisque nous avions accès en permanence aux ressources de chaque membre. La construction, bien que laborieuse, nous a elle aussi liés autour d'une problématique travaillée et réfléchie.
Je me suis beaucoup investie dans les TPE, y passant de 3 à 4 heures par semaine environ. Au sein du groupe, je m'efforçais de tourner tout le monde dans le même sens, parfois en prenant la tête pour clarifier la situation et
définir la méthode que nous allions utiliser. Nous conseiller les uns les autres
m'a beaucoup aidée, notamment sur un tel sujet où les sources sont difficiles à trouver, et à prendre avec précaution, car elles se contredisent parfois.
Les TPE m'ont permis de mieux comprendre les clés du travail de groupe, et l'importance de la confiance entre chacun de ses membres. J'ai pu voir que la répartition des tâches et la communication étaient essentiels au bon
développement de notre projet. Concernant mes connaissances, j'ai pu voir
l’œuvre Harry Potter sous un autre angle, lié à sa construction même. J'ai
également découvert un aspect de l'Histoire que je ne connaissais pas, en me penchant sur la puissance de l'occultisme dans la société selon les époques. Je pense que ce travail m'a permis de comprendre la considération de l'occultisme dans la société ainsi que son expression dans la littérature
moderne. De plus, j'ai vu le lien entre Histoire et Littérature, essentiel à la
construction d'un ouvrage comme Harry Potter, qui fait appel à une culture historique très précise sur la sorcellerie.
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Bibliographie DELMAS Marie-Charlotte, Superstitions et croyances des pays de France, Editions du Chêne, 2003, 175 pages
PETITFILS Jean-Christian, Crimes et sorcellerie au temps du Roi Soleil, Perrin, 2011, 384 pages
COLLIN DE PLANCY Jacques, Dictionnaire infernal ou Répertoire universel des
êtres, des personnages, des livres, des faits et des choses qui tiennent aux
apparitions, à la magie, au commerce de l'enfer, aux démons, aux sorciers, aux
sciences occultes, etc., Editions Slatkine (pour la présente édition), 1844 (parution originale), 582 pages
BOGUET Henry, Discours exécrable des Sorciers, Le Sycomore (pour la présente édition), 1603 (parution originale), 191 pages
BODIN Jean, Démonomanie des Sorciers, chez Estienne Prevosteau, 1598 (parution originale), 604 pages
MILLET Gilbert et LABBE Denis, Les mots du merveilleux et du fantastique, Belin, 2003, 490 pages
CENTINI M., Les sorciers, Editions De Vecchi, 2002, 190 pages GRIMM Jacob et Wilhelm, Contes de l'enfance et du foyer, « Hansel et Gretel », Editions Corentin (pour la présente édition), 1812 (parution originale), 104 pages TOLKIEN John Ronald Reuel, trilogie Le Seigneur des Anneaux, Editions Pocket (pour la présente édition), 1954 (parution originale), 1400 pages
HOMERE, L'Odyssée, Hachette Education (pour la présente édition), fin du VIIIe siècle av. J.-C (écriture originale), 159 pages
ROWLING Joanne, heptalogie Harry Potter, Folio Junior, 1997-2007, de 784 à 1036 pages
MICHELET Jules, La Sorcière, Flammarion (pour la présente édition), 1862 (parution originale), 314 pages
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ENCYCLOPEDIES ET DICTIONNAIRES
Encyclopédie Universalis, Encyclopaedia Universalis ,1995, 1052 pages PICOCHE Jacqueline, Dictionnaire étymologique du français, Le Robert, 2009, 843 pages
Dictionnaire de la langue française, Larousse, 1989, 2109 pages MAGAZINE
TDC n°947, Sorciers, sorcières, Scèren, 01/01/2008, 52 pages, ISBN /0395-6601
Sitographie Académie de Versailles, La magie dans l'Antiquité, 28/05/2002, date de consultation le 4/12/2017 :
<http://www.antiquite.ac-versailles.fr/magie/magie00.htm> Université de Lausanne, Sorcières et sorciers. Figures d’un pouvoir clandestin :Appel
à contributions pour le 5e numéro de MuseMedusa, 28/03/2016, date de consultation le 17/11/2017 :
<https://www.fabula.org/actualites/sorcieres-et-sorciers-figures-d-un-pouvoirclandestinappel-contributions-pour-le-5e-numero-de_73346.php>
Auteur anonyme, La sorcellerie : théories et définitions, date de consultation 5/11/2017 :
<http://www.science-et-magie.com/sm50/sm0022sorc.htm>
Auteur anonyme, La Grande Chasse aux sorcières, du Moyen-Âge aux Temps
modernes, 17/11/2014, date de consultation 12/11/2017 :
<https://fr.m.wikibooks.org/wiki/La_Grande_Chasse_aux_sorci
%C3%A8res,_du_Moyen_%C3%82ge_aux_Temps_modernes> Auteurs multiples, Univers de Harry Potter, 2/01/2018, date de consultation 8/01/2018 :
<https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Univers_de_Harry_Potter> Auteurs multiples, Sorcier, 12/12/2017, date de consultation 18/12/2017 : <https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Sorcier>
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Annexe Résumé de la saga Harry Potter
Harry est orphelin, il est né le 31 juillet 1980. Ses parents étaient James Potter et Lily Evans, des sorciers engagés dans la lutte contre les forces du
mal. Il a été recueilli par sa tante, son oncle et leur fils Dudley, les Dursley, qui se montrent abominables avec lui, pensant effacer ses dons magiques en le maltraitant ; en effet, ils ont la plus grande aversion pour ce qui sort de
l'ordinaire. Le jour de ses 11 ans, il va découvrir qu'il est un sorcier, et en
même temps, apprendre que ses parents sont morts assassinés par le plus célèbre et le plus redoutable des sorciers, Lord Voldemort, dont personne
n'ose prononcer le nom (les sorciers lui donnent plusieurs surnoms dont CeluiDont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom et Vous-Savez-Qui). Harry aurait
survécu à un sortilège mortel lancé par Voldemort, l’Avada Kedavra, grâce au sacrifice et la force de l'amour de sa mère. La mère d'Harry a fait bouclier et le sort a ricoché contre le mage noir, le réduisant à une ombre, moins qu'un esprit, libérant ainsi le monde des sorciers d'un terrible danger, tristement
célèbre. Dès lors, Harry va découvrir le monde magique, dont les moldus (les personnes qui ne possèdent pas de pouvoirs magiques) ne peuvent soupçonner l'existence. Il va suivre un apprentissage à Poudlard, l'école des sorciers.
Les cours comme l'anglais, le français, les mathématiques sont remplacés par
des cours de vol en balai, de botanique, de défense contre les forces du mal, de potions, de sortilèges... Malheureusement pour lui, le professeur Rogue semble avoir une certaine aversion envers lui.
Confronté au mage noir, Harry va devoir l'affronter à plusieurs reprises, usant de ses dons magiques, et s'appuyant sur la mystérieuse connexion mentale
existant entre lui et son ennemi... Car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit, et Harry possède un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore. Grâce à ses nouveaux amis, Ron Weasley et Hermione Granger, il affronte de multiples périples et aventures et en sort sain et sauf.
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Mais, un soir de juin, après le Tournoi des Trois Sorciers (tome 4), Lord
Voldemort réapparaît (renaissance permise par un complexe et sombre procédé magique) et décide de prendre sa revanche sur le seul sorcier lui ayant résisté : Harry Potter.
Harry est confronté à lui plus d'une fois; enfin, dans le dernier tome, il part à la recherche des Horcuxes, objets qui contiennent des parties de l'âme de Voldemort, et qui lui permettent d'être immortel, dans le but de les détruire.
Harry et ses amis arrivent à détruire tout les Horcuxes; le héros tue Voldemort par la suite dans un combat final à Poudlard.
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