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ENTRE PARENTHÈSES

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UN AUTRE REGARD

UN AUTRE REGARD

© Pascal Tournaire

Prestige. Né en 1849, l’établissement 5* est devenu une adresse mythique de la vallée de Chamonix. L’intérieur affiche la prestance des palaces qui accueillaient naguère les familles aristocratiques découvrant les sports d’hiver.

Charme chic face au

À CHAMONIX, L’HÔTEL MONT-BLANC SE RÉINVENTE EN GARDANT L’ÂME DES PALACES DE LA BELLE ÉPOQUE. C’EST DANS UN DÉCOR DE CARTE POSTALE QUE BRILLE CE JOYAU 5* DU GROUPE HÔTELIER H8 COLLECTION.

Au centre-ville, cette institution chamoniarde datant de 1849 ne ressemble à nul autre pareil avec sa façade blanche quadrillée de volets bleus. À la fin du XIXe siècle, l’établissement accueillait une clientèle fortunée venue du monde entier pour goûter aux plaisirs naissants de la glisse. Plus que centenaire, l’Hôtel Mont-Blanc a bénéficié d’une rénovation complète conduite par l’architecte d’intérieur Sybille de Margerie. Règnent aujourd’hui la typicité architecturale de la vallée de Chamonix, une atmosphère raffinée de haute montagne et une touche contemporaine. Les 41 chambres, dont trois suites, s’habillent de couleurs et de matières chaudes contrastant avec la rigueur hivernale. Les boiseries de style savoyard, le marbre en damier noir et blanc, le

© Clic Gauche © Fabrice Rembert

© Clic Gauche

Charme chic face au Mont-Blanc

mobilier réalisé sur mesure ou encore, l’escalier monumental orné de ferronneries attisent la joyeuse flamme des vacances à la neige.

La montagne au menu

Les sommets s’invitent aussi à la table du restaurant le Matafan. Les sousbois, les prairies, les alpages et le paysage environnant inspirent le chef Mickey Bourdillat. Explorant la gastronomie de la région et d’ailleurs, ses recettes sillonnent les Alpes, la vallée d’Aoste et le bassin méditerranéen. Produits de saison et cuisine du marché guident la créativité du maestro. Fondue de fontine, girolles de pays et croûton à l’ail ; féra du lac Léman et endives braisées aux senteurs d’agrumes, jus chicorée : une symphonie de goûts et de textures se joue dans l’assiette. La clientèle peut prolonger le plaisir dans la piscine extérieure chauffée en toutes saisons ou dans les 250 m2 d’espace bien-être avec spa et hammam. À l’Hôtel Mont-Blanc, l’ivresse des cimes, la volupté de l’eau et l’enchantement des papilles se savourent été comme hiver.  NT

Détente Le bar lounge offre un cadre cosy pour prendre un verre ou se restaurer à toute heure de la journée.

Confort Les suites duplex, perchées au plus haut étage de l’hôtel, disposent chacune d’un sauna privé et d’un balcon. Convivialité Le restaurant Le Matafan déploie un décor chaleureux imaginé par l’architecte d’intérieur Sybille de Margerie.

Spectacle Les chambres donnent d’un côté sur les pics des Drus, et de l’autre sur le majestueux glacier des Bossons.

© L. Parrault 1 © Communication Baumaniere 2

Baumanière, au firmament du bon goût

CETTE MAISON DE FAMILLE, BLOTTIE AU CREUX DE LA CITÉ DES BAUX-DE-PROVENCE, ACCUEILLE UNE HÔTELLERIE 5* ET UNE TABLE 3*. BAUMANIÈRE : UNE INSTITUTION QUI SCELLE LE BON ET LE BEAU.

1Alpilles. L’établissement 5* se niche dans un lieu de légende, le Val d’Enfer, en contrebas du village des Baux-de-Provence. 2Au bord de l’eau. Le domaine de Baumanière dispose de trois piscines dont chacune s’entoure d’un écrin de verdure. Ici, celle du Manoir. L’illustre domaine se compose de cinq lieux de vie (l’Oustau, la Guigou, le Manoir, Flora et Carita) offrant 53 chambres et suites, ainsi que deux restaurants et un spa. Au-delà d’un hôtel, Baumanière est une histoire dont la première page s’est écrite en 1943, lorsque Raymond Thuilier acquiert un mas provençal niché dans le Val d’Enfer. Cette même année, vient au monde Jean-André Charial, son premier petit-fils aujourd’hui propriétaire des lieux. L’hôtellerie ouvre en 1945 et se mue rapidement en un établissement de luxe avec piscine et cercle hippique, puis entre dans l’association des Relais et Châteaux. Rénovées par Geneviève Charial, épouse de Jean-André, les chambres mêlent subtilement contemporain et authenticité : une composition associant mosaïque, marbre ou peinture cirée dans les salles de bains, meubles chinés à L’Isle-sur-la-Sorgue, pièces signées de grands designers, ou encore tableaux issus de la collection privée de Raymond Thuilier. Des matières brutes et naturelles, des couleurs en demi-teintes, des tons végétaux et la présence de terres cuites ancrent fermement le décor en Provence.

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© G. Gleize

© Gabrielle Voinot 4

3Grands crus. Le restaurant L’Oustau de Baumanière possède une des plus belles caves de France avec 50 000 références et des bouteilles centenaires. 4Cocon. Les tons végétaux, marqués par un camaïeu de vert, créent une ambiance apaisante et enveloppante.

au firmament du bon goût

Plus qu’un restaurant, un monument

L’offre gastronomique a amplement contribué à forger la réputation du domaine. Inauguré en 1946 par Georges Pompidou, le restaurant L’Oustau de Baumanière glane trois étoiles au guide Michelin en 1954. L’adresse voit défiler des personnalités de tous milieux : écrivains, peintres, chefs d’État et têtes couronnées, à l’instar de la reine Elizabeth II. En 2020, le talentueux chef Glenn Viel reconquiert la troisième étoile perdue en 1990 et, avec sa brigade, pérennise l’excellence de l’établissement mythique. Baumanière abrite un second restaurant plus "simple" : la Cabro d’Or, où le chef Michel Hulin encense ses créations avec les produits du terroir. À deux pas du domaine loge un site fabuleux : les carrières souterraines des Baux-de-Provence où Jean Cocteau tourna son film Le testament d’Orphée en 1959. Dans ces lieux magiques, se jouent désormais des spectacles de son et lumière qu’il serait dommage, pour ne pas dire impardonnable, de manquer lors d’un séjour au domaine.  Nathalie Truche

Brigade. De gauche à droite : Brandon Dehan, chef pâtissier de L’Oustau de Baumanière ; Glenn Viel, chef exécutif ; et Lowell Mesnier, chef de cuisine.

Surplomb Au 18e étage, le très populaire bar à cocktails Jimmy propose l’une des rares terrasses de piscine extérieure de la ville.

Vertige Parées de vastes vitrages, toutes les chambres du ModernHaus SoHo offrent une vue incroyable sur New York.

Nightspot Le soir, le Jimmy s’imprègne d’une atmosphère intime et raffinée. Le décor s’inspire de la période bleue de Picasso.

Le ModernHaus, SoHo vu de haut

À NEW YORK, LE MODERNHAUS SOHO A FAIT PLUS QUE CHANGER DE NOM. UN LIFTING A CONFÉRÉ AU LUXUEUX HÔTEL-BOUTIQUE DE 114 CHAMBRES UN INTÉRIEUR PLUS AUDACIEUX ET UN EXTÉRIEUR PLUS VERTIGINEUX.

Ancien fief de l’industrie textile, le quartier de SoHo garde les traces de son passé à travers des édifices aux façades et structures en fonte. De nombreux entrepôts et usines abandonnés sont devenus lofts, bureaux, galeries d'art et boutiques. C’est au 27 Grand Street, à Manhattan, que se dresse le ModernHaus SoHo, anciennement connu sous le nom de The James New York. Chargée de la rénovation, l’agence Palette Architecture a proposé aux nouveaux propriétaires d’introduire des matériaux naturels nobles et des couleurs audacieuses pour adoucir et contraster avec le design original brutal du béton et de l’acier. Dans les entrées de l'hôtel et le hall d’accueil cohabite désormais un intérieur clair avec des bois et des métaux foncés. Le motif des moquettes fait un clin d’œil au peintre Alexander Calder tandis que, sur les murs, des œuvres pop art créent un lien avec l'ambiance de SoHo. Les chambres se parent d’un mobilier à la fois vintage et contemporain ainsi que de tissus doux aux couleurs vives. Sur le toit, le bar Jimmy, sa piscine et son restaurant font des vues sur la ville, autrefois sous-exploitées, le point fort du nouveau ModernHaus SoHo.  NT

L’âme retrouvée du Park Lane New York

REVISITÉS, LES INTÉRIEURS S’ADAPTENT DÉSORMAIS AUX MODES DE VIE À L’INTERNATIONAL EN S’IMPRÉGNANT DE L’HÉRITAGE CULTUREL ET DE L’HISTOIRE TUMULTUEUSE DE L’HÔTEL.

Situé à deux pas de lieux emblématiques (Plaza Hotel, Carnegie Hall, Museum of Modern Art…), l’établissement new-yorkais jouit d’une vue splendide sur le tentaculaire Central Park. Sous la houlette du studio de design Yabu Pushelberg, sa décoration, un brin surannée, a fait peau neuve. Pour orienter leurs partis pris décoratifs, George Yabu et Glenn Pushelberg ont puisé dans l’histoire extravagante de l’hôtel jalonnée, dans les années soixante-dix, par les difficultés financières et judiciaires de ses anciens propriétaires Leona et Harry Helmsley. Aujourd’hui, les intérieurs rendent hommage à des symboles de la ville, tels que les métamorphoses saisonnières de Central Park, les fameux kiosques à journaux, la gare magistrale de Grand Central ainsi que Manhattan, à travers de délicates iconographies. Mêlant passé et présent, l’agence Yabu Pushelberg a conservé lustres, appliques et autres éléments d’origine du Park Lane pour conférer un esprit de luxe aux différents espaces. Toujours nimbé de sa légendaire exubérance, l’établissement se pare désormais de modernité et recouvre son statut d’icône.  Nathalie Truche

Prestige L’hôtel, à présent géré par le groupe Highgate, se situe au croisement de la mythique 5e Avenue et de la rue Central Park South.

Clin d’œil De subtils hommages à l’iconographie de Manhattan ancrent l’intérieur dans son environnement.

Histoire Des éléments de décoration d’origine ont été conservés, conférant au lieu un esprit de luxe moderne.

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