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ODDOS Book



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C’est un livre d’histoires sur la vôtre, sur la nôtre. Vous : comme nos chers clients, nos futurs clients, le monde.

un livre d’ histoires Nous : la maison ODDOS, spécialiste dans l’aménagement d’espaces, serviteurs du travail, de sa noblesse, et passionnés par le design. Depuis 1986, à Toulouse.

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Small Dot Pattern / Charles and Ray Eames, 1947 / Maharam Digital Project

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histoires de design-s

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DU DESIGN SANS LE SAVOIR Commençons par lui : Monsieur Jourdain, faisait de la prose sans le savoir. Et nous faisons tous du design sans le savoir. Sans arrêt nous matérialisons des idées.

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TOUT EST DESIGN, C’EST UNE FATALITÉ C’est ce que le designer Ettore Sottsass déclarait au journal Le Monde en 2005. Il ajoutait : « On se lève le matin et l’on choisit de mettre un vêtement noir, ou un costume blanc, c’est un projet. Bien sûr, on est sous influence, sans doute on va mettre du noir. Mais nous sommes tous conditionnés ». 9


SIGNES Les éléments choisis pour être présents dans l’espace vont « créer une société ». Le philosophe allemand Max Stirner dans son classique l’Unique et sa Propriété déclare : « Le mot Gesellschaft, société, a pour étymologie le mot Saal, salle. (...) On a bien l’habitude de dire que l’on occupe une salle en commun, mais il en va plutôt du contraire : c’est la salle qui Nous occupe, Nous a en elle.» Ainsi la même pièce vide pourra devenir un cabinet médical, une agence de mannequins, un showroom ou une chapelle selon les meubles, objets et autre signes installés en elle. Nos comportements s’adapteront au lieu. Cette sémiurgie - action par les signes – exerce un pouvoir considérable. Face à la puissance des signes, le design historique a fondé ses principes : la culture de l’altérité intégrant le Jeu, la recherche d’authenticité, le respect de l’Homme et de la Nature, l’innovation originale, la simplicité comme ascèse.

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Quels signes positifs allez-vous installer dans votre espace de travail ? Quels signes nĂŠgatifs allez-vous supprimer pour rĂŠduire les causes de stress et de distraction et favoriser motivation et performance ? 11


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LESS IS MORE La nature compose sa symphonie, l’architecte son menuet. Ils utilisent les mêmes finesses : des matériaux plus résistants, des structures creuses qui permettent l’allègement, la répartition judicieuse des masses. Chaque forme a ses limites de dimensions. Il n’existe pas de goutte d’eau comme une balle de tennis. C’est l’espace qui modèle l’objet. Le design de la nature est affaire de forces de tension et de compression. Barres (os), câbles (muscles), noeuds (articulations). forment l’architecture de la tenségrité. De la cellule au corps humain jusqu’aux voies lactées du cosmos, la tenségrité est omniprésente. La Nature, généreuse mais pas dépensière, a choisi l’architecture qui lui permet de fonctionner avec le maximum d’éfficacité et d’économie.

« Less is more » est attribué au designer Mies van der Rohe. Il a dit aussi : « le design doit servir la vie ». Et encore : « Seule une vie authentique donne une forme authentique ». Enfin : « Dieu est dans le détail » . 13


GESTALTS Le design de la nature, comme celui d’un visage, inspire les designers via les lois de la Gestalt soit la théorie de la forme. Ainsi, un visage n’est pas l’addition d’un nez, d’une bouche et deux yeux, mais un tout harmonieux comme des notes de musique dans une partition. Selon les lois de la symétrie, de la clôture, de la destinée commune, de similarité, proximité, familiarité et simplification.

L’observation d’un espace de bureaux montre le plus souvent une hystérie des formes : modularités disparates, langages différents, détails techniques,... Contrairement aux paysages naturels toujours harmonieux dans leur diversité. 14


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KANSEI Le kansei, expression du design japonais, répond à Lamartine, en inventoriant le sentiment transmis par l’ objet : mottaï, la valeur perçue habuku, l’absence de superflu oru, l’économie de structures. tatazumai, l’allure dans l’espace kime, le bien-être ressenti au toucher dôsa, le geste qui habite l’utilisateur shitsuraeru, le confort du cadre spatial shinaru, l’alliance entre le souple et le dur karoyaka, la maniabilité et la légèreté motensashi, l’hospitalité de l’objet musibi, le lien entre deux objets.

Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? Harmonies poétiques et religieuses Alphonse de Lamartine 17


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WABI-SABI Êtes-vous Tokyo ou Kyoto ? Le design Tokyo est technique, parfait, permanent, lisse, profilé, géométrique froid, public, universel produit en masse, logique, rationnel, modulaire, actuel. Le Wabi-Sabi Kyoto est naturel, privé, intime, irrégulier, personnel, rare rustique, impermanent, incomplet, vivant, brut, modeste, émotionnel, chaleureux.

Un peu de matériaux naturels, non contaminés, dans un océan (...) d’objets thermoplastiques change l’atmosphère, au propre comme au figuré. 19


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LE JEU Une famille, un pays, la barrière de corail, un syndicat, une équipe, une forêt, un état, une entreprise sont des systèmes vivants. Ils possèdent des traits en commun : le pouvoir de reproduction, une identité, des frontières, un nombre précis d’éléments. La différence entre les systèmes est dans le degré de Jeu. Un système où le Jeu est absent périclite comme le Combray de Marcel Proust. Si les systèmes que sont les objets ne peuvent pour le moment se reproduire, il n’en demeure pas moins que le Jeu procuré par leur utilisation fait la différence : ergonomie, efficacité, facilité d’emploi, temps gagné, m2 gagnés, robustesse, statut, etc. Le Jeu n’existe plus si l’objet enferme l’utilisateur dans la complication, les pannes, les réachats. Si l’objet provoque des ravages écologiques.

Du jeu ? Pas de jeu ? Sur le terrain, en dehors du terrain ? Les jeunes parlent souvent de l’ambiance pour définir leur entreprise. Ambiance : du latin ambire « ce qui entoure ». 21


White Rush / Walter Niedermayr / Maharam Digital Project

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histoire d'aller travailler

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PIERRE-LOUIS TAILLANDIER | ARCHITECTE

Quel est votre métier ? Pouvez-vous nous le décrire ? Quelle est la part de créativité dans celui-ci ? Mon métier est architecte, mais ma profession est entrepreneur. Le métier d’architecte est très ancré dans les gênes de l’humanité, même si la fonction a été reliée à d’autres fonctions importantes, comme au niveau de l’Egypte antique où il y avait les prêtres-architectes, et au Moyen-Age les moinesbâtisseurs. Il y avait une architecture du quotidien faite par tout le monde, et une architecture de l’exceptionnel réalisée par les hommes savants et lettrés qui étaient aussi architectes. Notre métier est en perpétuelle évolution, il y a de plus en plus de spécialistes. Contrairement à d’autres professions, l’émiettement des fonctionnalités dans notre métier n’est pas une bonne chose : plus on va segmenter et répartir par spécialiste des parties de l’acte de bâtir, plus on va perdre une information et une cohésion entre la transmission, et introduire des vides qui vont amener sûrement des problématiques juridiques et constructives et un débat d’experts pour aller chercher la responsabilité. La créativité est un phénomène très intéressant qui m’a toujours passionné. Lors de l’obtention de mon diplôme aux Etats-Unis, j’ai étudié les phénomènes créatifs. Il y a 2 grandes écoles : les intuitifs et les rationalistes, et moi je suis un rationaliste. Quand bien même tu es dans une démarche rationaliste, il y a toujours une part qui t’échappe : des couleurs que tu aimes, d’autres que tu n’aimes pas, des matériaux auxquels tu es sensible, d’autres non, des formes, des volumétries, des ambiances lumineuses... Dans ce métier, mon intérêt n’est pas de faire du chiffre d’affaires, c’est de faire une vraie école d’architecture. Taillandier Architectes, ça veut dire quelque chose en termes de label, de pensées, de vision de l’architecture et de l’urbanisme, de façon de travailler. Cela demande des process. Je travaille avec des gens que j’ai formés, comme un grand nombre d’architectes renommés, Rem Koolhaas par exemple, ou des peintres comme Rembrandt qui avait une fabrique. Ses peintres préparaient tous les tableaux, et lui apportait la touche finale. J’interviens au début du projet et à la fin. Entre temps, ce sont mes équipes qui avancent.

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Décrivez votre environnement professionnel. Mon environnement professionnel est multiple : à Bordeaux, à Paris, à Montpellier, à Toulouse... dans des espaces libres. Je n’ai pas de bureau. J’ai un siège à la holding où je pose mes affaires. J’ai un ordinateur et je peux être nomade. J’aime aussi travailler chez moi, je ne suis pas dérangé, quand j’ai besoin d’écrire par exemple. Quel est votre emplacement de travail préféré à la maison. Pourquoi ? Changez-vous suivant les heures ? Préférez-vous travailler assis, debout ou allongé ? J’ai trois endroits favoris chez moi. La cuisine qui est dimensionnée pour manger, recevoir, cuisiner, c’est un bel espace, j’y travaille en position assise haute donc c’est réservé aux moments où j’écris. Le salon, où je travaille quand je consulte mes mails. La salle à manger avec une grande table, dans une ambiance assez monacale. A quelle heure ou dans quelles circonstances vous sentez-vous le plus créatif ? Pour être créatif, il me faut du calme, du recul et de l’analyse. Je suis créatif pendant mon jogging. En courant, je pense aux projets, j’ai la maquette numérique dans mon cerveau. J’ai la chance de pouvoir raisonner en 3D, je vois tous les objets, je zoome, dézoome, je vois tout, y compris la prise électrique. Quand le chef d’entreprise s’arrête, l’architecte revient et c’est là où je peux laisser libre cours à mes idées. Je suis aussi créatif quand je travaille avec les chefs de projets. Je n’ai pas de bureau personnel car j’aime passer de bureau en bureau, étudier tous les projets avec toutes les personnes qui y travaillent, du chef de projet au stagiaire, chacun peut avoir une bonne idée. Prêtez-vous attention à l’environnement de travail des personnes ou des entreprises que vous visitez ? Votre regard s’attarde sur quoi en particulier ? Mon regard s’attarde sur l’humain en premier lieu. J’ai un certain détachement par rapport à mon métier, et heureusement, car je serai assez malheureux parfois si je regardais avec mon œil professionnel tous les espaces où je vais.


Quelle est votre définition personnelle du mot « design » ? Est- ce seulement une décoration avec des objets contemporains ou une philosophie de l’utile ? Le mot « design » est-il galvaudé ? Le design est un objet fonctionnel optimisé et dont le résultat détermine une certaine beauté. Non, le mot n’est pas galvaudé, mais il est détourné. Quel serait pour vous le bureau professionnel idéal ? Et le bureau personnel ? Comment l’imaginez-vous dans 20 ans ? Le « bureau idéal » est un peu comme la sensation de bonheur, ce sont des instants fugaces, qui échappent et qui reviennent. Le « bureau idéal » est idéal quand tout fonctionne, mais il peut é􀀀voluer au fil des années. Dans 20 ans, je ne serai plus dans le monde du travail, donc j’imagine que mes idées ne seront plus là, mais il me semble que beaucoup de métiers sont des métiers collaboratifs, donc il faut mettre les gens ensemble. Le bureau idéal est un bureau partagé.

Quelle importance donnez-vous à l’accueil ? Quand avez-vous le sentiment d’être bien accueilli ? Le sentiment d’être bien accueilli dépend de la première personne qui m’accueille. Quelle est votre notion personnelle de confort pour un siège de bureau ? Qu’attendez-vous du siège de vos rêves ? J’aime travailler debout devant une table haute. Quand je travaille, il m’arrive de m’asseoir, mais ce n’est pas important pour moi.

Pourriez-vous travailler dans un open space ? Oui, c’est mon quotidien.

interview

pierre-louis taillandier 25


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H / Tables LessLess, Jean Nouvel, Unifor. Plus fine et légère. B / Sièges organiques Riya, PearsonLloyd & benchs Delta, Christian Horner, Bene

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HG / Système de bureaux DV 802, Antonio Morello, DVO. BG / Stations de travail DEN, Stéfan Golinski, Guarniçào : siège et plan de travail coulissants pour s’adapter aux variations de postures, de 90° jusqu’à la relaxation. D / Planeta, Antonio Morello, DVO.

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G / Programme Studio, Thomas Feichtner, Bene : rangements, tables et bureaux modulaires. D / Table Studio, Thomas Feichtner, Bene : double plateau pouvant comporter des accessoires.

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HG / Panneaux acoustiques Organic Work, Palma,Kunkel, Viasit. HD / LessLess, Jean Nouvel, Unifor. BG / Ad Hoc Bench + ID Trim Chair, Antonio Citterio & Table Solvay, Fauteuil Direction, Jean ProuvĂŠ, Vitra. BD / DV 802 Gap, Antonio Morello, DVO.

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HG / Système de bureaux Cube_ S, Christian Horner, Bene. BG / Frame_S, Christian Horner, Bene pour structurer des espaces d’équipes de projet. D /Cube_S, Christian Horner, Bene : bureaux en épi autour de rangements composables. 35


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HG / Bureau Planeta, Antonio Morello, DVO. BG / Workbench Delta, Christian Horner & sièges Riya, PearsonLloyd, Bene. GD / Table Noto, Enzo Bert, DVO.

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H / Tables Haller + Privacy Panels & bureau Kitos, USM Haller. BG / Temptation High Desk & Wall Media Sedus. BD / Bureau Get Together, Sedus

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Orange Lemon Chex / Guyton-Walker / Maharam Digital Project

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histoire de dejeuner

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PIERRE LAMBINON | CUISINIER. RESTAURANT LE PY’R

Quel est votre métier ? Pouvez-vous nous le décrire ? Quelle est la part de créativité dans celui-ci ? Je suis cuisinier à la base, mais par la force des choses je suis aussi devenu un peu chef d’entreprise. L’ADN de notre métier, c’est faire plaisir aux autres avant tout et après c’est savoir faire la cuisine, et être sincère et régulier dans ce que l’on fait. Dans notre domaine, les créateurs à proprement parler, je ne pense pas qu’il y en ait tant que ça, je parlerais plutôt de « tendance ». Décrivez votre environnement professionnel. Mon environnement professionnel évolue en fonction de mon entreprise. Il y a 10 ans, lorsque j’ai commencé l’aventure, il était petit, mignon, familial ! Une entreprise, c’est comme une plante : la plante grandit en fonction de l’attention que l’on peut lui porter, de la façon dont on s’occupe d’elle. L’entreprise grandit en fonction du manager et de l’ambition de celui-ci. L’ambition n’a comme limite que celle que l’on se fixe. Moi je suis un rêveur et j’aime atteindre mes rêves. Quel est votre emplacement de travail préféré à la maison. Pourquoi ? Changez-vous suivant les heures ? Préférez-vous travailler assis, debout ou allongé ? Je vis dans trois endroits différents, mais je suis très peu chez moi. Je ne travaille pas chez moi, je travaille tellement à côté ! À quelle heure ou dans quelles circonstances vous sentez-vous le plus créatif ? Je ne peux pas répondre. Les idées me viennent à n’importe quel moment, aucune régularité. C’est en travaillant et en répétant que je crée. Dans notre métier, la création dépend beaucoup des supports que nous utilisons, comme les assiettes par exemple. C’est en les voyant que j’ai des idées. Et bien sûr, le fait de voir le produit brut en faisant le marché, ça aide beaucoup pour créer.

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Prêtez-vous attention à l’environnement de travail des personnes ou des entreprises que vous visitez ? Votre regard s’attarde sur quoi en particulier? Oui, je suis très observateur. Mais je ne suis pas quelqu’un d’arrêté dans ses choix, je suis très éclectique. Pourriez-vous travailler dans un open space ? C’est très subjectif comme idée… Quand j’ai appris mon métier, je faisais partie d’une brigade, on peut considérer ça comme un open space, tout le monde est en cuisine ! Dans certaines brigades, on trouve sa place, dans d’autres non et on se sent comme un électron libre ! C’est aussi une histoire de rencontres. Quelle est votre définition personnelle du mot « design » ? Est- ce seulement une décoration avec des objets contemporains ou une philosophie de l’utile ? Pensez-vous que le mot « design » est galvaudé ? Pour moi le mot « design », ce n’est pas qu’une notion de décoration, c’est plutôt une philosophie, une façon de voir les choses, c’est plus un style. Je ne suis pas assez connaisseur pour bien répondre à la question, mais je ne vois pas ça comme juste une décoration. J’aime les très belles choses mais je me lasse très vite ! Je suis plus sensible aux lignes, je suis plus architectural. Quel serait pour vous le bureau professionnel idéal ? Et le bureau personnel ? Comment l’imaginez-vous dans 20 ans ? Dans ma vie professionnelle, j’aime les choses rangées, je déteste le bazar, chaque objet doit être à sa place exacte, c’est important pour moi. Il faut que cela soit ergonomique. L’idéal pour moi serait d’avoir une cuisine ouverte sur l’extérieur ou sur la mer...


Quelle importance donnez-vous à l’accueil ? Quand avec-vous le sentiment d’être bien accueilli ? J’y donne beaucoup d’importance. Je pense que c’est ce qui nous manque en France, il y a un grand manque de prévenance. Le sentiment d’être bien accueilli, on le ressent vraiment quand c’est fait avec le cœur. Certaines personnes le font très bien. D’autres - malgré le sourire, le cœur n’y est pas. Quelle est votre notion personnelle de confort pour un siège de bureau ? Qu’attendez-vous du siège de vos rêves ? Je suis rarement assis dans mon bureau ! Mais si j’avais besoin d’un siège pour mon bureau, j’imagine un fauteuil contemporain. Car avec la technologie d’aujourd’hui, je suis certain que le confort sera meilleur qu’avec un fauteuil ancien.

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Eames Fiberglass Chair + Eames Fiberglass Side Chair DSR + Eames Tables (Update 2019), Charles & Ray Eames, Orgatec 2018, Vitra.

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G / Table Nolita + Nolita chair, CPM design, Pedrali . HD / Table Stylus + Chaise Babila, Odo Fioravanti, Pedrali. Base Table High, Mika Tolvanen, Muuto + tabourets About A Stool, Hee Welling, Hay. BD / Fauteuil Softshell et Softshell Side Chair, Ronan et Erwan Bouroullec, Vitra

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HG / Chaises Nolita, Simone Mandelli & Antonio Pagliarulo + tables Bold, Pedrali. BG / Tabourets Babila, Odo Fioravanti, Pedrali. D /Chaise Gliss Wood 904, Claudio Dondoli & Marco Pocci + table Ikon, Pio & Tito Toso (base PE), Pedrali.

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G / Table Arki, Pedrali + chaise Tweet, Marc Sadler, Pedrali, coque en polypropylène moulé. HD / Chaise .03, Maarten Van Severen + Plate Table, Jasper Morrison, Vitra. BD / Collection Nym, CMP Design, Pedrali.

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HG / Chaise Tweet, Marc Sadler + table Babila, Pedrali. BG / Chaise Osaka, CMP Design + table Babila, Pedrali. D / Chaise Babila, en multi-plis Ă ĂŠpaisseiur variable, Odo Fioravanti + table Stylus, Pedrali.

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HG / Arki table + chaises et fauteuils Dome, Odo Fiovaranti, Pedrali. BG / Table Stylus Square, et Chaise Babila, Odo Fioravanti, Pedrali. HD / Osaka armchair, CPM design + banquettes Modus, Pedrali. BD / Chaise Gliss, Claudio Dondoli & Marco Pocci, Pedrali.

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Screen (Shoreline Debris) / Kevin Apple / Maharam Digital Project

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histoire de bibliotheques & mediatheques

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BRUNO VAN DOOREN | CONSERVATEUR GÉNÉRAL DES BIBLIOTHÈQUES Quel est votre métier ? Pouvez-vous nous le décrire ? Quelle est sa part de créativité ? Un métier qui évolue en permanence. Il consiste à développer des collections imprimées et numériques pour l’université, à accueillir un public très divers, composé d’étudiants, d’enseignants, de chercheurs, et à organiser des services spécifiques à destination de chacun de ces publics dont les attentes sont hétérogènes. Si nous avons une part de créativité, elle tient dans notre capacité d’adaptation et de compréhension des attentes de ces publics dans la recherche de la meilleure adéquation entre les investissements financiers réalisés et des besoins qui ne sont pas toujours exprimés (je pense à l’extrême facilité à trouver de l’information et à la relative difficulté à vérifier la véracité et la valeur de cette information). On essaie d’imaginer mais on n’invente rien... Je ne me définirai donc jamais comme un créateur. Un authentique créateur c’est quand même très rare ! Décrivez votre environnement professionnel. Je travaille dans mon bureau, mais je suis également amené à organiser et à participer à nombre de réunions internes ou à l’extérieur. Beaucoup d’échanges au sein de l’université ou en dehors. Quel est votre emplacement de travail préféré à la maison. Pourquoi ? Changez-vous suivant les heures ? Préférez-vous travailler assis, debout ou allongé ? Je travaille assez peu à mon domicile, je préfère rester tard au bureau. En soirée, je dispose de moments plus propices à la réflexion, à la rédaction, alors que je subis une certaine dispersion des activités dans la journée. Pour autant je n’ai jamais eu la tentation de transformer mon bureau en un lieu trop personnel, il ne comporte pas d’éléments de décoration et c’est pourquoi j’attache une certaine importance au mobilier proprement dit, à sa qualité. À quelle heure ou dans quelles circonstances vous sentez-vous le plus créatif ? Quand je m’endors ! Parce que je laisse aller mon esprit. Mais de là à prétendre que c’est de la création, c’est peut-être un peu excessif ou présomptueux, non ?...

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Prêtez-vous attention à l’environnement de travail des personnes ou des entreprises que vous visitez ? Votre regard s’attarde sur quoi en particulier ? De manière générale, j’ai tendance à trouver que les espaces sont trop encombrés, je préfère les espaces épurés. Quand je rentre quelque part, j’aime repérer les endroits où l’on peut s’asseoir et j’aime regarder, à l’extérieur, à l’intérieur, m’attarder sur ce qui ne saute pas aux yeux, mais qui néanmoins accroche le regard, et que l’on a envie de continuer à regarder. Je suis aussi très attentif au bruit, à l’acoustique, à l’éclairage, c’est une déformation de bibliothécaire ! L’esthétique du lieu m’importe et j’aime quand on a la possibilité de porter son regard sur un jardin, sur un morceau de ciel, une façade, une barre d’immeuble, une circulation, un signe de vie, d’activité ou d’éternité particulier... j’aime quand il y a quelque chose à voir de singulier. Pourriez-vous travailler dans un open space ? J’ai travaillé dans des bureaux partagés, 3-4 personnes. Je trouvais que c’était la limite supérieure supportable, j’arrivais à me concentrer mais les téléphones, les conversations, les visites, les va-et-vient dissipent l’attention. En même temps, l’open space peut avoir de grands avantages liés à la proximité quand elle n’est pas synonyme de promiscuité ; on peut échanger, on apprend beaucoup, ça va très vite. Quelle est votre définition personnelle du mot « design » ? Est- ce seulement une décoration avec des objets contemporains ou une philosophie de l’utile ? Pensez-vous que le mot « design » est galvaudé ? Quand on parle de design, on a tendance, d’emblée, à penser modernité. Le design reste pour moi dans l’ordre traditionnel de l’esthétique. Et bien sûr, quand on arrive à avoir le confort et l’esthétique en même temps, c’est l’idéal. Très souvent il m’arrive de considérer un mobilier, un siège qui me plaît énormément et je me pose comme tout le monde la question de savoir s’il est confortable. Je dois être un peu bizarre, car je peux facilement accepter d’être mal installé si le fauteuil me plaît, je peux accepter d’avoir un relatif inconfort si j’ai un plaisir esthétique !


Lorsque nous avons aménagé la bibliothèque, il m’importait d’y intégrer une notion de design, en acceptant ce risque. C’est important dans une bibliothèque d’avoir des espaces renouvelés, des créations, des réalisations insolites qui puissent former le goût des jeunes. Oui, le mot « design » est un peu galvaudé, comme tant d’autres mots de la langue française...

Quelle est votre notion personnelle de confort pour un siège de bureau ? Qu’attendez-vous du siège de vos rêves ? Si je l’oublie, si je ne sens plus qu’il est là une fois installé devant mon ordinateur, c’est que ce doit être un siège de bureau fait pour moi, non ?!

Quel serait pour vous le bureau professionnel idéal ? Et le bureau personnel ? Comment l’imaginez-vous dans 20 ans ? J’ai l’impression que je transporte en moi mon bureau, je m’adapte, j’arrive à trouver mes repères dans des lieux très différents. Je ne me projette pas vers un certain idéal. Dans l’avenir, il y aura toujours des lieux publics qui structurent l’imaginaire, matérialisent l’apprentissage. Quand nous sommes entrés dans l’ère de la transformation numérique - en bref la dématérialisation et la diffusion des contenus en ligne - on a pensé que le professeur en présence des étudiants disparaîtrait. Or, les professeurs sont toujours là, et les bibliothèques sont de plus en plus attractives avec une fréquentation intensive. Les bibliothèques restent un repère, une référence, une mémoire pour les populations jeunes, entre autres. Quelle importance donnez-vous à l’accueil ? Quand avez-vous le sentiment d’être bien accueilli ? Le travail intellectuel exige de la concentration, il lui faut des espaces accueillants, agréables et confortables, qui suscitent un sentiment de protection, qui donnent l’envie de séjourner. Avec les moyens du service public, je m’emploie à proposer des conditions de travail de qualité. L’accueil est en priorité humain bien évidemment. Après, c’est une atmosphère, ce sont des couleurs, des sons, de la lumière, des lignes et des perspectives...

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bruno van dooren 59


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Sièges Amoebe, Vitra, créé par Verner Panton en 1970 pour son installation Visiona. La version haute suggère une forme de baldaquin. Étagères Marciana, Guialmi. Réf : Médiathèque de Cazères. 61


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USM Haller : HG / Réf : Yabu Pushelberg, Toronto. BG / USM Haller. Réf : Sciences Po, Bordeaux. HD / USM en séparation. BD / USM Haller : M Stage, Tokyo, 63


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Canapé Mendi, Iratzoki, Sokoa + étagères Marciana, Favaretto & Partners, Guialmi + chaises Tip Ton, Barber & Osgerby avec position avancée, Vitra. Réf : ENAC, Toulouse. 65


Living with that Person / Matt Mullican / Maharam Digital Project

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histoire de bien accueillir

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EMILIE NOBLET-ZÉVACO | CO-DIRECTRICE GÉNÉRALE GROUPE HIS

Quel est votre métier ? Pouvez-vous nous le décrire ? Quelle est sa part de créativité ? Je suis hôtelière au sein d’une société familiale propriétaire de près de 20 établissements implantés dans le sud de la France. Tout comme ma soeur, nous avons des missions très opérationnelles nous permettant au quotidien d’assurer la qualité des prestations dans nos hôtels mais en parallèle de cela, je suis très engagée dans le développement de notre holding. L’aspect créatif dans mes fonctions intervient sur la nécessité d’anticiper les enjeux de demain de nos métiers, que ce soit en matière d’innovation produit, en RH, en ergonomie et design, en expérience et fidélisation clients... Décrivez votre environnement professionnel. J’ai par exemple plaisir à vous recevoir aujourd’hui dans le lobby de l’Ibis Styles Toulouse Cité de l’espace, hôtel au sein duquel j’ai été directrice adjointe puis directrice pendant près de 8 ans. C’estun hôtel qui m’est donc précieux ! J’aime l’idée d’être en itinérance permanente sur l’ensemble de nos structures. Cela me permet d’une part de vivre nos hôtels avec la vision de nos clients, tout en restant proche de nos collaborateurs. Quel est votre emplacement de travail préféré à la maison. Pourquoi ? Changez-vous suivant les heures ? Préférez-vous travailler assis, debout ou allongé ? Travail et maison sont-elles des notions compatibles ? Naturellement oui ! Notre métier d’hôteliers nous impose une disponibilité de tous les instants. Je n’ai donc aucune règle spécifique ni habitude de travail. Debout, en mobilité, depuis mon téléphone, de façon discrète lorsque je suis en famille... La voiture est également un lieu très propice pour éviter de perdre du temps ! Néanmoins, pour les sujets complexes, je préfère, je pense comme beaucoup, m’isoler au calme, assise devant mon bureau ! À quelle heure ou dans quelles circonstances vous sentez-vous le plus créatif ? J’aime courir... C’est l’un des rares moments où je m’autorise la déconnexion totale. Je pars avec ma

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musique, je me mets dans une bulle et dans ces circonstances les idées émergent ou des choses que j’avais mises de côté reviennent. Si j’ai une idée, je ne la lâche pas pour la retravailler à mon retour ! Prêtez-vous attention à l’environnement de travail des personnes ou des entreprises que vous visitez ? Votre regard s’attarde sur quoi en particulier ? Oui bien sûr. Ce qui retient mon attention ce sont les visages des personnes qui m’accueillent. Il faut que les collaborateurs aient une fierté et une appartenance qui donnent du sens à leur fonction dans l’entreprise. L’un des leviers de réussite de nos hôtels, c’est l’enthousiasme qui anime nos collaborateurs. Je défends l’idée que mes collaborateurs sont mes premiers clients. J’accorde tout autant d’importance à leur confort qu’à celui de nos clients. Il est important qu’ils se sentent bien au travail, respectés et reconnus. Ils développent naturellement de la bienveillance les uns envers les autres et in fine, c’est profitable à l’entreprise. Pourriez-vous travailler dans un open space ? Oui complètement. Travailler dans un open space est inspirant. Vous voyez, cela fait près de 2 heures que je suis arrivée et je n’ai pas encore ouvert mon bureau ! Je vous reçois dans l’entrée de l’hôtel, sur cette grande table sur laquelle beaucoup de nos clients viennent pour travailler, seul ou en équipe d’ailleurs. Il y a de la vie, c’est un endroit hyper-convivial. Toutefois, si une certaine forme de confidentialité s’impose, je me dirige alors vers mon bureau. Quelle est votre définition personnelle du mot « design » ? Est- ce seulement une décoration avec des objets contemporains ou une philosophie de l’utile ? Pensez-vous que le mot « design » est galvaudé ? Le « design »... c’est une notion bien large en effet ! Très subjective à mon sens. Pour ma part, j’y vois un aspect innovation. Il faut également que cela soit accompagné d’inattendu... le design doit interpeller. Ce n’est pas nécessairement une philosophie de l’utile. L’objet doit aussi, pour être sublimé, s’inscrire


dans un environnement qui corresponde à une logique globale. C’est un peu l’idée que l’on poursuit en hôtellerie : quelle histoire raconte-t-on à nos clients ? Quel est le storytelling qui permettra de proposer une expérience unique ? Le design nous permet aussi de rendre nos collaborateurs heureux et fiers. C’est un excellent outil de management. Quel serait pour vous le bureau professionnel idéal ? Et le bureau personnel ? Comment l’imaginez-vous dans 20 ans ? Spontanément je visualise une « valise mobile » dans laquelle il y aurait tout ce dont j’ai besoin, du plus futile au plus technologique. Je travaille dans les halls d’hôtels, dans ma voiture, en extérieur... j’aimerais plus de simplicité dans la fonctionnalité des objets qui m’accompagnent. Digitalisation et simplicité. Le bureau de demain ne sera pas forcément physique mais devra être source de confort, modulable et flexible. Quelle importance donnez-vous à l’accueil ? Quand avez-vous le sentiment d’être bien accueilli ? Je suis sensible au design, j’aime quand les lieux m’inspirent et m’apaisent, je préfère des lieux enveloppants, plutôt que des lieux hyper froids. Quand vous pénétrez un lieu, quel que soit le secteur d’activités, même si le « beau » domine, s’il n’y a pas un peu d’âme, cela ne fonctionnera pas. Il est aussi important de gommer les frontières sociales, d’où la nécessité de travailler sur la refonte de nos comptoirs de réception qui ont vocation à disparaître à moyen terme. Nos équipes seront ainsi plus près des clients. L’accueil « dématérialisé » induit une plus grande mobilité des collaborateurs. C’est en cela que la technologie accompagne le design qui accompagne lui-même le savoir-recevoir.

interview

emilie noblet zevaco

Quelle est votre notion personnelle de confort pour un siège de bureau ? Qu’attendez-vous du siège de vos rêves ? Je suis beaucoup trop dans la spontanéité pour accorder trop de réflexion sur le sujet... je préfère m’adapter aux lieux ! Mais néanmoins, 3 adjectifs pourraient former un début de réflexion : réconfortant, esthétique et personnalisable.

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H + BG / Soft Work, Edward Barber & Jay Osgerby, Vitra. BD / Chaises hautes .03, Maarten Van Severen, Vitra. Réf : aéroport de Zurich

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H / Elliptical Table + Table basse Plywood Group CTM, Charles & Ray Eames + Soft Modular Sofa, Jasper Morrison + Slow Chair Erwan & Ronan Bouroullec, Vitra. B / Nordic fauteuil et banc, Baldanzi & Novelli, Milani. 72


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HG / Oslo Series, Anderssen & Voll, Muuto. Réf : Crédit Agricole Ozenne. BG / Fauteuils, sofas, cellules People, Milani. HD / Organic Office, Palma Kunkel, Viasit. BD / Canapé Loop et chauffeuse Colina, Lievore Altherr Molina,+ poufs ronds Pix, Ichiro Iwasaki, Arper.. 75


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G & D / Fauteuils et sofa Nuvola, Milani. Forme monolithique douce, accueillante. Piétements métal ou bois. Une petite table peut être incorporée dans la structure 77


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HG / Réception DVO, Antonio Morello. Étagères verre DV530 avec option fond Boiserie. BG / Système DV703 QUBO, Antonio Morello, DVO. D / Réception USM,

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G / Outline Series, Anderssen & Voll, système modulaire d’assises (chaise longue, d’angle, élément droit) + D / Outline Highback Sofa, Muuto.

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Clock-Pizza Turquoise / John Baldessari / Maharam Digital Project

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histoire de ne pas manquer la reunion

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MAÎTRE FRANÇOIS-RÉGIS BOYER | NOTAIRE & VIGNERON CHÂTEAU DE CAUX & SAUZENS DANS L’AUDE Quel est votre métier ? Pouvez-vous nous le décrire ? Quelle est la part de créativité dans celui-ci ? Je suis notaire sur Toulouse et vigneron avec mon épouse dans l’Aude, mais je vous parlerai essentiellement de notre métier de vignerons aujourd’hui. C’est une véritable passion, je mets du coeur à l’ouvrage. Il s’agit d’une propriété familiale trois personnes y travaillent à plein temps, et nous avons l’aide de saisonniers. De mon côté, c’est être présent tous les week-ends mais pas seulement. Au moment des vendanges, j’aime être tôt le matin avec l’équipe pour vendanger les blancs, c’est un moment magnifique ! J’aime profiter de la nature. Le monde viticole apprend le respect de la terre, des hommes et l’humilité. La part de créativité est importante mais rien ne se fait jamais seul. On crée nos vins à plusieurs, que ce soit avec mon épouse, mon régisseur et l’oenologue. Nous réfléchissons ensemble, c’est un travail d’équipe. Et puis, la vigne vous rend l’attention que vous lui donnez. Dans ce métier, nous cultivons la vigne et nous faisons en sorte que notre vin reflète toute l’expression de notre terroir et de notre savoir-faire. Décrivez votre environnement professionnel. J’aime mon village, mes terres, la maison et le paysage que je peux y voir tout autour. Si on aime la terre, on aime les gens. Il faut évoluer avec le respect de la terre. Il faut être humble dans ce métier car on ne maîtrise pas le temps. Le soleil, la pluie c’est essentiel, mais cela peut aussi être dévastateur. On commence une année, on a un potentiel, mais on ne sait jamais ce que l’on aura à la fin de l’année. D’un autre côté, on plante un bâton, et on obtient au bout de la chaîne un produit fini, c’est magique, n’est-ce pas ? Quel est votre emplacement de travail préféré à la maison. Pourquoi ? Changez-vous suivant les heures ? Préférez-vous travailler assis, debout ou allongé ? Dans la vigne, debout. À quelle heure ou dans quelles circonstances vous sentez-vous le plus créatif ? Le matin. Je trouve que c’est vraiment le moment de la réflexion. Mon père disait « l’avenir appartient

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à ceux qui se lèvent tôt ! ». Pendant mes insomnies, à 3h30 ou bien à 5h ! Je reste dans mon lit ou je vais devant mon ordinateur. Prêtez-vous attention à l’environnement de travail des personnes ou des entreprises que vous visitez ? Votre regard s’attarde sur quoi en particulier? Oui bien sûr. Ce qui attire c’est la beauté du lieu en général. La beauté c’est subjectif. Trouver beau un objet ou un lieu, c’est très personnel comme appréciation. Je distingue la beauté d’un effet de mode. Dans l’effet de mode, on nous amène à trouver l’objet appréciable car c’est la « tendance ». La beauté pour moi, c’est éternel. Dans une entreprise, ce qui m’importe aussi à première vue, c’est la propreté. Pourriez-vous travailler dans un open space ? Lorsque je suis dans mes vignes, la nature est mon open space préféré ! Pour mon métier de notaire, c’est difficile de travailler dans un open space à cause de la confidentialité qu’implique nos activités. L’open space offre des avantages, comme les échanges facilités entre collaborateurs, le fait d’être plus créatif en groupe. Mais je pense que c’est plus difficile de se concentrer. Quelle est votre définition personnelle du mot « design » ? Est- ce seulement une décoration avec des objets contemporains ou une philosophie de l’utile ? Pensez-vous que le mot « design » est galvaudé ? Le mot « design » est un mot que je suis en train de comprendre et d’apprendre ! Car ma fille, Astrid Boyer, s’est lancée dans le « legaldesign » Quel serait pour vous le bureau professionnel idéal ? Et le bureau personnel ? Comment l’imaginez-vous dans 20 ans ? Le bureau idéal pour moi serait le plus ensoleillé possible, j’aimerais voir le ciel, le soleil et la terre, toute la beauté de la nature en quelque sorte.


Quelle importance donnez-vous à l’accueil ? Quand avec-vous le sentiment d’être bien accueilli ? J’y accorde beaucoup d’importance ! Il y a très souvent beaucoup trop de délais d’attente. L’important pour moi c’est d’être à l’heure, d’être à l’écoute de son interlocuteur, d’être poli et accueillant. Quelle est votre notion personnelle de confort pour un siège de bureau ? Qu’attendez-vous du siège de vos rêves ? Être bien assis est synonyme de confort.

interview

francois regis boyer

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H / Medamorph, Alberto Meda, Vitra. La vision d’un grand designer-ingénieur. B / Naòs, Puirluigi Cerri, Unifor. Piétements intérieurs en retrait. Chic.

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G / Fiber Armchair + suspensions Under the Bell, Iskos-Berlin + 70/70 Table, TAF Studio. HD / Fiber Chair W, Iskos & Berlin + Base Table,Tolvanen. BDG / Workshop Chair, CĂŠcilie Manz + Base table. BDD / Split table, Steffan Holm & Fiber Armchair. Muuto.

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HG / Tables Arki H.107 cm + tabourets hauts Babila, Pedrali. HD / Table haute et tabourets hauts Timba, PearsonLloyd, avec assise pivotante, Bene. BG / Fiber Bar stools + Base table, Muuto. BD / Tables Delta High, Christian Horner, Bene.

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HG / Joyn Table, Bouroullec-s, + Standard Chairs, Prouvé, HD / Alu Chairs Eames + table Trapèze, Prouvé. BG / Eames DAW + Trolley Aalto, Artek. BD / Joyn + ID Trim chairs. Vitra.

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Screen (Shoreline Debris) / Kevin Apple / Maharam Digital Project

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histoires ou les details ne sont pas des details

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G / LAAX cendrier vertical, Stone Design + BG / Panneaux acoustiques Note-it, BlasiNahtrang + D / Étagères Albury II. Nuklee + BD / Poubelle Baden, Made Design Barcelona.

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Porte-manteaux : HG / Siena, Nahtrang + BG / Milano, Roger Vancella, Made Design Barcelona. HD / Role avec assise et tablette pivotantes, porte-sac, Milani. BD / Stool-Tool, multi-postures, Konstantin Grcic, Vitra.

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Milieu / Tableau d’affichage 16 mm flottant sur le mur avec chants inclinés. Chameleon, Planning Sisplamo. Autour / Dancing panels, Stephan Hürlemann, Vitra : structures pour étagères, tableaux, séparations...

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Potato – Lightbulb – Blue / John Baldessari / Maharam Digital Project

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histoire de mettre en lumiere

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VIVIANE VIDALIE | AVOCATE

Quel est votre métier ? Pouvez-vous nous le décrire ? Quelle est la part de créativité dans celui-ci ? Je suis avocate dans les domaines du contentieux des affaires (impayés, ruptures ou inexécutions contractuelles, droit bancaire...) du droit du travail et du droit de la famille. J'interviens en tant que conseil pour évaluer des risques et affiner une stratégie, pour armer mon client d'un dispositif juridique, in fine lui permettant de réaliser ses projets. Mais je suis aussi amenée à porter la voix de mon client devant les juridictions dans le cadre d'une procédure. Je ne fais jamais deux fois la même chose, car il n'existe jamais deux situations juridiques identiques. C'est une remise en question permanente qui suppose une immersion totale dans l'univers du client, qui nous consulte pour sortir de l'impasse qui s'impose à lui. La part de créativité est parfois totale, faire évoluer la jurisprudence, trouver la faille pour emporter la « meilleure » décision. Décrivez votre environnement professionnel. Depuis janvier 2018, je me suis installée dans un immeuble bourgeois toulousain, en plein centre-ville, soit à proximité des lieux "obligés" en droit (Tribunal de Grande Instance, Tribunal de Commerce, Conseil de Prud’hommes). Cet espace est réservé à la rencontre avec mes clients ; il me ressemble, simple avec des références personnelles et contemporaines, propice avant toute autre chose à l'expression des gens et des idées (juridiques bien sûr... !). Quel est votre emplacement de travail préféré à la maison. Pourquoi ? Changez-vous suivant les heures ? Préférez-vous travailler assis, debout ou allongé ? A la maison, je peux travailler dans mon salon ou dans mon bureau. Mais en réalité, mon esprit travaille tout le temps, je me nourris de tout ce que je vois, entends ou ressens, que ce soit connectée sur le web, dans un bus, dans un avion, dans ma cuisine, devant un film ou une émission, ou en lisant. Allongée, c’est quand j’ai des idées (de génie) qui me réveillent la nuit ! C'est déjà arrivé et si je ne me lève pas, je perds le fil rouge de mon idée (que je m'empresse de valider dans les heures suivantes).

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En fait, c'est assez spatial comme démarche, comme tous les chefs d'entreprise que je rencontre et qui sont habités par l'amour de leur job ! À quelle heure ou dans quelles circonstances vous sentez-vous le plus créatif ? Dans l’avion ! Pourquoi ? Parce que dans un avion, je ne peux rien faire et penser uniquement à ce qui m'amène à me déplacer ! Une audience, une expertise, une plaidoirie... Sauf pour mes vacances bien sûr... Prêtez-vous attention à l’environnement de travail des personnes ou des entreprises que vous visitez ? Votre regard s’attarde sur quoi en particulier? Avec un regard professionnel, je note dans un premier temps les risques potentiels d’accidents du travail... Non là je plaisante... L’aménagement de l’environnement de travail est important, c’est la première image que l’on donne. Je regarde le mobilier, le look général, la gestion de l’espace. « Montre-moi ton mobilier, je te dirai qui tu es » ! Cela dénote souvent la personnalité du dirigeant, qui peut d’ailleurs se faire très bien conseiller en la matière. Pourriez-vous travailler dans un open space ? Le tribunal peut en présenter les caractéristiques lorsque nous sommes tous convoqués pour une audience à la même heure ! Parfois, j'ai aussi besoin de calme. Il me serait difficile de travailler dans ce type d'environnement. Pour moi un open space est synonyme de bruit et d’absence de confidentialité, et chez les avocats, nous sommes très attachés à la confidentialité due à nos clients, rien ne doit sortir de notre bureau. Quelle est votre définition personnelle du mot « design » ? Est- ce seulement une décoration avec des objets contemporains ou une philosophie de l’utile ? Pensez-vous que le mot « design » est galvaudé ? Modernité versus intemporalité. Le design doit marquer son temps. C’est à mon sens plutôt pour une décoration avec des objets contemporains.


Le mot « design » peut ê􀀀tre galvaudé, comme la langue française peut l’être, aujourd’hui. Il y a une certaine vulgarisation du design ou de certains objets. Quel serait pour vous le bureau professionnel idéal ? Et le bureau personnel ? Comment l’imaginez-vous dans 20 ans ? Le bureau professionnel idéal, c'est par définition l'espace qui rassemble toutes les qualités d'exercice décrites. Un bureau avec beaucoup d’ouverture vers l’extérieur afin de permettre la fluidité des idées. Existe-t-il ailleurs que dans mon imaginaire ? Je ne ressens pas le besoin fondamental de revendiquer un bureau personnel, puisque j'aime l'opportunité de mon métier d'aller au-devant de gens et situations juridiques nouvelles. La technologie virtualise les lieux et le temps, donc dans 20 ans, je me demande si nous aurons encore un bureau... Bientôt les audiences par web TV... Quelle importance donnez-vous à l’accueil ? Quand avec-vous le sentiment d’être bien accueilli ? Une importance majeure, c’est la première impression, l’image donnée à son interlocuteur quel qu’il soit. Et bien sûr, la personne qui accueille en est l’atout majeur. C’est le point de départ d’une relation à construire. Quelle est votre notion personnelle de confort pour un siège de bureau ? Qu’attendez-vous du siège de vos rêves ? Je souhaite que le siège soit confortable avant tout, qu’il ait une bonne ergonomie. Je suis plus attachée au confort qu’à l’esthétisme. Il est mon partenaire de travail, il peut me supporter durant des heures... un vrai défi !

interview

viviane vidalie

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HG / A.24 Sharping Emission, Carlotta de Bevilacqua : cercles en suspension et profilĂŠs lumineux + BG / Lampe Demetra, Naoto Fukasawa, + HD / Tolomeo. Michele De Lucchi & Giancarlo Fassina + BD / Eggboard, Progetto CMR - Giacobone & Roj. Artemide.

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G / Alphabet of Light, BIG, formes combinables et une ĂŠcriture lumineuse + D / Suspensions Silent Field 2.0, Laura Personi & Carlotta de Bevilacqua. Artemide. 108


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G / Here Comes The Sun, Bertrand Balas, « la nuit devient douce et rassurante », DCW éditions. D / Suspension Discovery, Ernesto Gismondi, éclairage uniforme, idéal pour les espaces de travail. Artemide. 110


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Flieger / cyan / Maharam Digital Project

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histoire de prendre l’air

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Poufs ronds Pix, Iwasaki Design Studio, Arper + assises avec dossier Sisters, Busk & Hertzog, Soft Line : utilisation de formes douces, organiques, conviviales et sculpturales. Réf : aéroport Toulouse-Blagnac. ©ATB

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G / Meda Gate. D /Meda Gate lounge chair. La marque d’Alberto Meda : élégance et légèreté. Vitra. Réf : Munich airport.

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Ear Pretzel – Pink / John Baldessari / Maharam Digital Project

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histoire de rester au au calme

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JEAN-PIERRE PERRIGAUD DIRECTEUR DE LA CLINIQUE CAPIO-LA CROIX DU SUD Quel est votre métier ? Pouvez-vous nous le décrire ? Quelle est la part de créativité dans celui-ci ? Mon métier est directeur d’établissement de santé de court séjour. Je l’exerce depuis plus d’une dizaine d’années. Être directeur de clinique privée est assimilable à être un chef d’orchestre ! Il faut coordonner toutes les activités paramédicales et médicales tout en assurant la sécurité des biens et des personnes dans un but unique : la bonne prise en charge de nos patients. La créativité dans ce métier passe par l’anticipation et l’adaptation constantes aux changements de normes, des réglementations et des innovations médico-chirurgicales. Décrivez votre environnement professionnel. Le milieu de la santé est compliqué et complexe à la fois. Tout peut s’emmêler comme dans un plat de nouilles mais les éléments doivent s’imbriquer comme un mécanisme d’horlogerie de haute précision. Nous travaillons dans un milieu contraint, d’une exigence rare, dans lequel nous devons conserver de grandes valeurs humaines.

espaces de travail. Le mobilier que nous avons choisi ensemble pour la Clinique La Croix du Sud associe tous les éléments que nous attendions : technicité des matériaux, ergonomie et design. Pourriez-vous travailler dans un open space ? C’est un concept intéressant mais dans lequel je ne me retrouve pas. J’ai besoin à un moment ou un autre d’une bulle dans laquelle m’isoler. Dans mon métier, je reçois également beaucoup de personnes avec qui j’échange de façon confidentielle. Quelle est votre définition personnelle du mot « design » ? Est- ce seulement une décoration avec des objets contemporains ou une philosophie de l’utile ? Pensez-vous que le mot « design » est galvaudé ? J’aime beaucoup cette notion de philosophie de l’utile. J’aime les beaux objets fonctionnels et intemporels. Le designer accorde la beauté et l’utilité à l’objet.

À quelle heure ou dans quelles circonstances vous sentez-vous le plus créatif ? Je travaille plus efficacement sous pression. Les vacances où j’ai un contact avec la nature ou le calme de certaines périodes me permettent de me laisser aller à la créativité.

Quel serait pour vous le bureau professionnel idéal ? Et le bureau personnel ? Comment l’imaginez-vous dans 20 ans ? Coté professionnel, je suis grand, donc plutôt un grand bureau ! J’ai besoin de bouger, de changer de place pour travailler, pour regarder les choses différemment et sous un autre angle. J’aime les couleurs plutôt froides mais réchauffées par les matières nobles comme le bois et le cuir. J’attache beaucoup d’importance à la lumière. J’aime tourner la tête, voir l’extérieur, regarder loin pour me libérer l’esprit. Même principe pour le bureau personnel, il faut qu’il soit lumineux avec une fenêtre qui donne sur l’extérieur, au milieu des livres qui remplissent ma bibliothèque et que j’aime tant. Dans 20 ans, je m’imagine dans ce même endroit dans cette même alcôve odorante et chaleureuse. Je suis très old school !

Prêtez-vous attention à l’environnement de travail des personnes ou des entreprises que vous visitez ? Votre regard s’attarde sur quoi en particulier? Je suis sensible à la dimension de bien-être dans les

Quelle importance donnez-vous à l’accueil ? Quand avec-vous le sentiment d’être bien accueilli ? Le premier regard est fondamental. La disponibilité et l’écoute sont primordiales. Il faut établir une

Quel est votre emplacement de travail préféré à la maison. Pourquoi ? Changez-vous suivant les heures ? Préférez-vous travailler assis, debout ou allongé ? Je travaille assis, de préférence à la table du salon. Je peux changer suivant les heures, entre la table du salon et le canapé devant la cheminée l’hiver. Cela m’arrive de travailler à l’extérieur dès que le temps le permet.

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relation de confiance dès le premier contact. Vous êtes bien accueilli quand vous avez le sentiment que vous avez été entendu et compris. Quelle est votre notion personnelle de confort pour un siège de bureau ? Qu’attendez-vous du siège de vos rêves ? Ma grande taille m’oblige à prendre soin de mes lombaires ! J’aime les fauteuils avec un grand dossier, des accoudoirs et une assise confortables. Très sensitif, je préfère les matières agréables au toucher et l’énergie qu’elles dégagent. Le fauteuil de mes rêves est le Lounge Chair de Charles & Ray Eames que j’ai vu sur votre site Internet. Il est vraiment superbe.

interview

jean-pierre perrigaud

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HG / Bureaux DEN, Stéfan Golinski, Guarniçào : protection visuelle et acoustique. HD / Eggboard, Progetto CMR-Giacobone & Roj, Artemide, éléments acoustiques. BG / Privacy Panels, USM, système de dalles pour stations de travail et enclos. BD / Plafond et murs de cabine C-SS, Mirenzi & Parigi, Citterio. 122


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G / Scala Walls, Anya Setbon, panneaux acoustiques en forme de tôle ondulée, “comme les murs et les toits en Islande”, Abstracta. HD / Primo 1000 Acoustic, 967 Architetti Associati & Takiro Yuta + BD / Primo sliding doors acoustic. Dieffebi.

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Abstracta : HG + HD / Suspensions Lily, Runa Klock & Hallgeir Homstvedt + Wall Panel Sahara, Gabriel Tan. BG / Sky Ceiling + Wall, Stefan Borselius. BD / Sahara. 127


Sp-01 / PIN-UP / Maharam Digital Project

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histoire de mettre de l’ordre

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HG / Primo, armoires métal + HD / Étagères C-Wave, GianMarco Blini + BG / DotBox métal, Hangar Design Group + BD / Echo-Lockers, 967 Architetti Associati : Dieffebi.

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Du jeu HG? /Pas Vertical de jeuFile ? Sur auxlefines terrain, parois en dehors + HD / CBox, du terrain GianMarco ? Les Blini jeunes + BG parlent / Primo souvent Lockers, de casiers l’ambiance personnels pour hauts définirou leur bas, entreprise. Dieffebi. Ambiance BD / Rangement : du latin ambire ouvert«DV525 ce quiRiga, entoure DVO. »

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Rangements USM Haller. Élégante et ingénieuse boule de connexion sphérique : 47 grammes d’acier chromé. Produite chaque année à plus de 2 millions d’exemplaires

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New World / Francesco Simeti / Maharam Digital Project

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histoire d’etre bien assis

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UGO MOLA | ENTRAINEUR DE RUGBY DU STADE TOULOUSAIN

Quel est votre métier ? Pouvez-vous nous le décrire ? Quelle est la part de créativité dans celui-ci ? Mon métier est entraîneur de rugby. En étant entraîneur principal du Stade toulousain, j’ai également une part de management. La part de créativité de mon métier est principalement sur la partie sportive, moins sur la partie management. Dans le sport professionnel, il faut sans cesse se renouveler pour ne pas tomber dans une certaine routine. Le plus dur dans la gestion d’une équipe c’est le quotidien, c’est répéter des efforts, des gestes, des entraînements, toujours les mêmes. Il faut sortir de cette routine en donnant de nouveaux objectifs aux hommes, en changeant d’environnement, en passant en permanence de l’individu au groupe, à l’équipe, au club, il faut changer sans cesse les centres d’intérêts. Et c’est là que j’essaie d’être créatif ! Décrivez votre environnement professionnel. J’alterne mon temps entre le bureau à 2/3 et le terrain. J’arrive vers 6h/6h15 pour gérer la partie administrative et la partie vidéo qui est un gros pôle puisque nous filmons tous les entrainements, tous les matchs, et nous supervisons toutes les équipes. On regarde 20 à 25 heures de vidéo par semaine. Après, j’ai une partie terrain-entrainements, et une dernière partie gestion-management de l’équipe sportive mais aussi de l’équipe encadrante. Quand je suis arrivé à ce poste, j’ai ouvert tous les bureaux. Open space pour tout le monde ! Nous avons juste gardé un bureau un peu plus fermé pour le médecin et le manager. Aujourd’hui nous sommes 6 coachs dans un open space avec des outils communs, une table de réunion commune et chacun a aussi son espace personnel. Quel est votre emplacement de travail préféré à la maison. Pourquoi ? Changez-vous suivant les heures ? Préférez-vous travailler assis, debout ou allongé ? À la maison, j’ai un emplacement bureau pour ce qui est hors rugby, comme je passe beaucoup de temps au Stade, j’essaie de ne pas amener l’ordinateur, hormis le week-end. Nous avons un petit coin bureau, un ou deux fauteuils bien confortables sur lesquels je peux aussi travailler.

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À quelle heure ou dans quelles circonstances vous sentez-vous le plus créatif ? Les idées me viennent plutôt tôt le matin, car je suis seul et c’est le moment où je ne suis pas pollué par le quotidien, par les urgences, par les problématiques à gérer. Le club vit au rythme des échéances sportives. Il y a des impératifs que nous sommes obligés de réaliser, comme des figures imposées, qui sont le nombre d’entrainements, le nombre de séquences, de répétitions dans tel ou tel secteur, et donc cela demande d’être assez organisés, ce qui induit un gros travail en amont. La part de créativité se fait très tôt ou très tard, c’est-à-dire hors du rush de 9h-18h. Prêtez-vous attention à l’environnement de travail des personnes ou des entreprises que vous visitez ? Votre regard s’attarde sur quoi en particulier ? J’ai évolué. Avant je n’étais pas très sensible à l’univers du bureau car je passais mon temps sur le terrain. Le bureau n’était qu’un sas. Par l’évolution de mon métier, j’y passe plus de temps, prends en considération l’ergonomie liée à notre environnement, comme bien s’assoir, avoir une bonne table, être bien éclairé... Maintenant c’est devenu important et j’y suis sensible. Comme nous passons 20h par semaine devant les vidéos, si nous sommes mal assis, nous pouvons vite avoir des problèmes de dos, des douleurs, c’est pourquoi nous avons équipé cet espace de fauteuils très confortables. Nous avons également accordé beaucoup d’importance aux lieux informels. Nous avons équipé l’espace de gros canapés dans lesquels les membres du staff et les joueurs peuvent passer un moment en fin de journée. Même chose pour le point café : depuis toujours, les meilleures idées que j’ai entendues sont sorties au point café ! Nous avons des petits outils qui permettent d’aller plus vite, d’échanger nos idées, comme des tableaux pour écrire. C’est important, chacun peut y laisser une trace. Il y a également un énorme écran sur lequel chacun peut projeter ce qu’il veut partager depuis son téléphone ou son ordinateur.


Pourriez-vous travailler dans un open space ? Oui, c’est le cas aujourd’hui. Mais c’est essentiel de conserver des espaces d’intimité. Quelle est votre définition personnelle du mot « design » ? Est- ce seulement une décoration avec des objets contemporains ou une philosophie de l’utile ? Pensez-vous que le mot « design » est galvaudé ? Le design, c’est le culte du beau lié à l’utile, et je ne trouve pas que le mot soit galvaudé. Notre génération a été un peu éduquée au design. J’ai été entouré de gens qui avaient cette culture du design, je m’y suis intéressé très tôt, je regardais des magazines. Le design est aussi associé à une certaine qualité du produit. La notion de design existe dans beaucoup de domaines, pas seulement le mobilier : un maillot, un stade, l’espace urbain...

Quelle est votre notion personnelle de confort pour un siège de bureau ? Qu’attendez-vous du siège de vos rêves ? 􀀀Avec mes premiers cachets de pro, je m’achetais des chaises ! Je préférais une jolie chaise que plusieurs moins belles. J’ai toujours ces chaises, ce sont des biens que je peux transmettre à mes enfants. Le confort d’un siège est essentiel, c’est tellement mieux pour bien travailler ! Avec les démarches de bien-être au travail les entreprises se préoccupent un peu plus du confort de leurs salariés.

Quel serait pour vous le bureau professionnel idéal ? Et le bureau personnel ? Comment l’imaginez-vous dans 20 ans ? Dans 20 ans, j’espère que je ne serai pas dans un bureau ! Le bureau, on a du mal à 􀀀l’imaginer sans les nouveaux outils qui permettent d’optimiser le temps. J’ai la culture du papier, difficile de s’imaginer sans bibliothèque, sans le poids du livre. L’écrit, le papier, c’est important. J’ai du mal à penser à􀀀 un bureau dématérialisé, aseptisé comme ce que l’on essaie de nous proposer. J’ai la faiblesse de penser qu’il va y avoir un retour aux traditions, un retour à quelque chose de plus matériel. Quelle importance donnez-vous à l’accueil ? Quand avec-vous le sentiment d’être bien accueilli ? Je suis sensible à la première impression. Cela doit être lié à l’inconscient culturel d’une entreprise. Par exemple, au Stade toulousain, Didier Lacroix et son staff réfléchissent beaucoup 􀀀 à la première impression quand on entre dans le stade. Parce que le Stade toulousain est le club de rugby le plus titré au monde, mais quand on passe devant ou quand on y entre, ça ne se voit pas. L’humain est essentiel dans la première impression, mais je suis aussi sensible aux endroits propres et un peu lookés.

interview

ugo mola 139


Vitra : HG / ID Chair Concept + HD & BG / AC5 Work haut dossier et la chaise de rĂŠunion 4 pieds AC5 Swift, Antonio Citterio + BD / PacificChair, Barber-Osgerby. 140


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G / Black-Dot, Kläsener et Dörner, Sedus : un dossier flexible connecté sur un seul point, assise dynamique. D / Turn-Around, Judith Daur, Sedus : permet le travail collaboratif en position haute, sans réglages.

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HG / Exercice minimaliste : Newback chairs + BG / Drumbach siège à réglages intuitifs. Martin Ballendat + D / F1 Pro, Rainer Bachschmid : performance économique et technique. Viasit. 145


HG / Siège se-flex, siège auto-réglable pour postes partagés, Sedus. HD / Sièges Quarterback , Markus Dôrner, Sedus. B / Sièges Se:Motion, grande élasticité, avec dossier maille ou tissu. 146


!!!!!!!!!!! 180 % du format 147


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HG / HAL Armchair Studio, Jasper Morrison + HD / Sièges AC5 Work Low Back, Antonio Citterio + BG / AM Chair, Alberto Meda + BD / Rookie, Konstantin Grcic. Vitra.

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G / Tam, Milani : pour bureaux de direction. Existe en version chaise. D / Loop, Milani : structure et accoudoirs dessinĂŠs en un seul trait, rĂŠsille ou tissu.

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A Midsummer Night’s Dream / Tim Rollins + K.O.S / Maharam Digital Project

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histoire d’innovations

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STÉFAN GOLINSKI | DESIGNER

Quel est votre métier ? Pouvez-vous nous le décrire ? Quelle est la part de créativité dans celui-ci ? Rêveur. inventeur. Jusqu’à l’âge de 12 ans je commandais à Noël une boîte de magicien. Un jour ma mère me confia : - N’as-tu pas dépassé l’âge ? J’ai continué d’une autre façon. Décrivez votre environnement professionnel. Sous la charpente d’une maison basque. Quel est votre emplacement de travail préféré à la maison. Pourquoi ? Changez-vous suivant les heures ? Préférez-vous travailler assis, debout ou allongé ? En travers des canapés. Et communiquer en marchant de long en large. À quelle heure ou dans quelles circonstances vous sentez-vous le plus créatif ? De bon matin. Une première séance au cinéma. Avec Chopin, Schubert, Bach, Charlie Haden en boucle. La caféine. En isolation sensorielle dans l’eau. Une bonne phrase de Jim Harrison. Prêtez-vous attention à l’environnement de travail des personnes ou des entreprises que vous visitez ? Votre regard s’attarde sur quoi en particulier? Je suis sensible à la valeur travail et à la performance. Mon père était mineur de fond à quatorze ans, puis joueur et entraîneur professionnel de football. Ma mère d’origine italienne est la descendante de plusieurs générations d’ébénistes. Tout cela explique mon intérêt vers le mobilier et les espaces de travail. Mon regard s’attarde sur ce qui ne va pas : les espaces panoptiques ; la jungle des signes ; la vaccine - concept de Roland Barthes qui consiste à masquer les véritables conditions de travail par l’infantilisation, genre tables de ping-pong et trottinettes. Sur la dégradation des indispensables éléments de confort : l’acoustique, l’hygiène, la lumière, la circulation de l’air et sa qualité. Sur l’irresponsabilité écologique comme l’utilisation de matériaux à haut niveau d’énergie grise ou

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difficiles à recycler qu’on retrouve dans l’océan et les poumons. Pourriez-vous travailler dans un open space ? Un open space agencé de façon à ce que la réflexion ne soit pas polluée par la distraction. Quelle est votre définition personnelle du mot « design » ? Est- ce seulement une décoration avec des objets contemporains ou une philosophie de l’utile ? Pensez-vous que le mot « design » est galvaudé ? Le design est le fait de matérialiser une idée avec des valeurs éthiques comme la culture de l’altérité, le respect de l’Homme et de la Nature, la recherche d’authenticité, l’innovation originale (pas de copie), la simplicité comme ascèse. Sinon on fait du n’importe quoi : voir le monde que nous laissons. Relier le design seulement au beau est insuffisant car beauté n’est pas vérité, et cela peut créer des sémiurgies effrayantes. Design ou disegno en italien contiennent le mot signe. Le designer doit passer de l’autre côté du miroir et décrypter les signes. La vraie question est WHO is your office ? QUI est cet espace ? Quelles intentions ? Limites et autorisations sous-jacentes. Le design historique se fonde sur le Kalos Kagathos de la Grèce antique, soit le beau et le bien. Une esthétique de l’éthique, une éthique de l’esthétique. Platon écrit dans la République « l’éducation d’un artisan est la meilleure qu’un jeune puisse recevoir ». Cet artisan pouvait éprouver un sentiment de honte quant à la qualité de son travail. Ce sentiment que pour la première fois la Grèce antique a créé dans l’histoire de l’humanité. Dans son manifeste du Bauhaus, Gropius revient à l’artisan quand il définit l’artiste comme « un artisan inspiré ». Le design contemporain est le plus souvent incrémentaliste, c’est à dire qu’il avance par petits pas sur des chemins archi-connus. Or, innover c’est effacer. Effacer les habitudes, le problème. Oui, le mot design est détourné de ses valeurs originales. Enzo Mari dans son texte Che Fare déclare que le design relève aujourd’hui de l’art pompier, au mieux des arts décoratifs. Heureusement la flamme subsiste chez certains.


Quel serait pour vous le bureau professionnel idéal ? Et le bureau personnel ? Comment l’imaginez-vous dans 20 ans ? Professionnel ? Du mobilier qui protège. Et sobre en carbone. Personnel ? Qu’il permette de voyager plus loin dans l’espace intérieur – le vrai bureau. Dans 20 ans ? L’intelligence artificielle et vous dans un habitacle : Marylin ou Paul supprimeront les bruits indésirables, vous informeront sur votre forme du jour, prépareront vos rendez-vous et dossiers, vous enverront par hologramme en réunion à Francfort ou Tokyo, réserveront votre table chez Gino. Quelle importance donnez-vous à l’accueil ? Quand avec-vous le sentiment d’être bien accueilli ? L’accueil dit tout sur une entreprise. Cela peut être l’accueil physique ou virtuel comme sur un site Internet. Ne pas oublier la variété des publics : employés, clients, clients potentiels, médias, consultants, pouvoirs publics, fournisseurs, consultants, filiales, actionnaires... J’ai le sentiment d’être bien accueilli avec une personne calme, « qui est là » et qui sourit. Quant au cadre je l’apprécie à l’aune du concept japonais kirei, mot qui signifie à la fois élégance et propreté. Quelle est votre notion personnelle de confort pour un siège de bureau ? Qu’attendez-vous du siège de vos rêves ? S’évader de la figure imposée à 90° pour aller vers les figures libres jusqu’à la relaxation. Celle-ci permet de mieux répartir les zones supportant le poids du corps – c’est pourquoi les ados s’avachissent sur les canapés afin de soulager une ossature fragile. La performance vient de la relaxation psychique et physique : celle du sprinter qui libère ainsi sa vélocité, celle du meneur de jeu tout en lucidité. Voir aussi la « sprezzatura » de Fred Astaire ou de James Bond, cette facilité de se mouvoir avec fluidité, sans crispation. Le glamour demande du travail (sourire) !

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HG / Cloisons en bois Wood-Wall, Pinuccio Borgonovo, Citterio SpA. HD / Station DEN, Stéfan Golinski, Guarniçào : protectrice et collaborative. BG / Suspensions Eggboard, Artemide : éclairage + acoustique + architecture. BD / C-SS, Mirenzi & Parigi, Citterio SpA : salle de réunions auto-portantes.

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Pixel, Christian Horner, Bene : constitué d’une Box, d’un Top et d’un Pad. Les cubes en pin brut peuvent s’empiler ou s’utiliser seuls. Les poignées permettent de les transporter et se rabattent pour fixer deux cubes côte à côte.

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Hand Tinted Rose / Paul Smith / Maharam Digital Project

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notre histoire

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MARIE CHASTANET | MANAGER ODDOS STEPHAN ODDOS Depuis combien de temps travaillez-vous ensemble ? Comment s’est passée la première rencontre ? Pourquoi l’avez-vous choisi-e lui-elle ? M : Nous travaillons ensemble depuis 8 ans. J’ai choisi Stéphan et son entreprise pour ses valeurs familiales, la différence et le challenge de devenir Manager. S : Nous nous sommes rencontrés lorsqu’elle est arrivée à Toulouse dans les années 90. Elle arrivait de Bordeaux, ma région natale et elle n‘avait pas accepté de collaborer à l’époque pour faire son parcours personnel. Après 25 ans de concurrence, notre choix fut presque une évidence ! Marie voulait s’investir dans ce métier de services, créateur de bien-être, alors je lui ai proposé le projet Oddos. Elle m’a dit : GO ! Décrivez votre environnement professionnel. Quels ont-été les temps forts du développement de votre entreprise ? Votre meilleur souvenir, Quels leviers ont provoqué cet essor ? M : L'événement des 28 ans où nous avons réuni 500 clients sur des sujets sérieux en ne se prenant pas au sérieux. Les conférences dans notre espace Co nous ont conféré une nouvelle visibilité. S : Les temps forts : les rencontres avec le design et l’architecture ; l’apport culturel de marques telles que Herman Miller et Vitra ; nos transferts nous ont forgé le goût du mieux-être au travail. 1991 a marqué l’aménagement de notre premier siège social dans le quartier St-Michel. En 2006, la construction de notre nouveau siège social. En 2016, l’aménagement de l’ancien garage Alfa Romeo Boulevard de la Gare. Avant tout, le levier de l’essor a été ma famille : Josiane ma mère, Jean-Pierre mon père, mon cousin Bruno, avec cet ancrage sur des valeurs travail, de courage et solidarité. Pouvez-vous définir ce qu’est un client ODDOS ? M : Un Client exigeant, conscient que l'espace de travail est un vrai outil de management. S : Un client Oddos c’est un client qui a un coup d’avance.

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Quels sont selon vous les avantages essentiels de l’offre ODDOS ? M : Une offre globale, le conseil, l'alliance entre l'esthétique et le fonctionnel. S : Créativité et maturité, et la mise en cohérence avec le design management de l’entreprise. Qu’est-ce qui vous agace le plus quand vous visitez un espace de travail ? Quelle est votre réflexion sur l’open espace ? M : Des espaces non aboutis, non étudiés, un mobilier « posé » sans réflexion en amont. L’open space peut avoir du sens si chaque collaborateur y trouve une vraie place. En y ajoutant des espaces isolés, d'échanges, où l'acoustique et l’éclairage sont privilégiés. S : Ce qui m’agace ce sont les mauvais usages, l’attendu… L’open space ne vit bien que si les utilisateurs se l’approprient. L’entreprise est une auberge espagnole. On y trouve ce qu’on y apporte. Comment voyez-vous l’environnement de travail du futur ? M : Un environnement de travail flexible à plusieurs usages et de bien être pour les collaborateurs. S : L’environnement du futur sera encore plus flexible, plus inspirant. Comment avez-vous rencontré le design ? Pourquoi aimez-vous le design ? Vos classiques préférés ? M : J'aime le design car il est fondé sur l’innovation, moteur n°1 des entreprises. Depuis que je connais mieux Vitra, le design est devenu ma source d'inspiration au quotidien. Mes classiques préférés ? Charles Eames, d’Arne Jacob, Jean Prouvé, Le Corbusier... S : Vitra m’a initié au design, qui est mon compagnon de tous les jours, comme ma compagne « exigence ». Je regarde les choses autrement. Mes classiques : Jean Prouvé, Eames, Mies van der Rohe.


Pourquoi un chef d’entreprise devrait-il investir dans le design ? M : C’est toujours un enjeu d'image interne et externe. Le design compte dans cette réflexion. S : Pour inspirer ses équipes et permettre d’être en cohérence avec le projet de l’entreprise. Vous parlez d’innovation, en quoi la pratiquezvous ? Est-ce un risque ? Quel est son apport ? M : Notre Lab est un territoire d'innovation permanent, ce n'est pas un risque. Surprendre c’est ouvrir la discussion avec le Client sur son Projet. S : Le risque c’est la Vie. Innover... Nous repensons nos espaces pour expérimenter. Notre show-room est un laboratoire. Le seul risque est d’apprendre.

Quelles sont les valeurs et projets d’ODDOS ? M : Authenticité – audace - créativité - performance humilité. S : Travail – humilité – inspiration. Notre projet : attaquer la balle, et un but de plus que l’adversaire. Que voulez-vous dire à la personne qui vous lit ? M : Chaque projet est unique et doit être traité avec une approche globale d'image, d'innovation, de flexibilité. À bientôt ! S : Il faut que TOUT bouge pour que tout demeure.

Que retenez-vous de votre parcours ? M : Des moments forts, le dépassement de soi sur ma fonction de manager. S : Mon parcours, cours, cours…

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stephan marie oddos chastanet 163


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LE LAB Sous les couches de tôle des commerces successifs, nous avons découvert la façade d’un ancien garage Alfa Romeo. Il est devenu le Lab, notre banc d’essais des produits innovants. Le génie des lieux s’est réveillé car le design est revenu. Les prochaines pages révèlent l’intérieur du Lab.

Faire découvrir - le plaisir de s'entraîner à voir, à entendre tout ce qu'on ne sait pas qu'on voit et qu'on entend. Henri Meschonnic 165


G / Le hall d’entrée où étaient exposées les voitures. À gauche l’escalier qui permet l’accès au Lab. HD / Le Lab et sa zone technique derrière le mur en courbe. BG + BD / On ne peut pas tout vous montrer, venez. nous rendre visite..

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NOTRE BUREAU DES ÉTUDES Le bureau des études est le cœur sensible d’Oddos. Là s’élaborent les projets, les rêves... les vérifications. L’Enso est le logo d’ODDOS. Il symbolise le vide et l’accomplissement. Ce qu’est le projet au début, ce qu’il devient à la fin. Dans les prochaines pages, deux exemples de réalisations : . eXcent ingéniérie 18 000 m2 à Pujaudran, 200 employés Architecte : Jean-François Martinie. . Compagnie Fiduciaire 3000 m2 Éco quartier du Midi, 70 employés

Vivre c’est passer d’un espace à l’autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner Georges Pérec Les Choses / Espèces d‘espaces 168


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HG / eXcent. HD/ Siège direction EA 115 Vitra + sièges Catifa, Arper. BG / Accueil USM + Parcs Toguna, Pearson-Lloyd, Bene. BD / Tables LessLess, Unifor + Catifa.

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HG / Sièges Quarterback + Bench Invitation. Sedus. HD / Suspensions acoustiques et éclairantes Eggboard, Artemide. BG / Alcove, Vitra. BD / Salle de réunion CSS, Citterio. 173


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HG / Compagnie Fiduciaire. D / Bureau Mastermind, Sedus + fauteuils Fiber Chair, Muuto + siège direction Freedom, Humanscale. BG / Fauteuils et table basse Polygon + Sofa Convert, Prostoria 175


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NOs moments Rencontres avec les designers, sans oublier les anniversaires ! Oddos organise aussi de multiples conférences sur les thèmes de l’architecture, de la santé et du bien-être, du management. Voir le programme sur le site Oddos : www.oddos.design

Nous venons de recevoir 2 émissions de 15 mn chacune, il y a 104 pulsations en accéléré, après 5 s d’intervalle, 44 pulsations, encore une pause de 5 s, et 30 pulsations, un silence de 50 s... Rencontres du troisième type - Steven Spielberg 177


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Anniversaire des 30 ans de la société ODDOS Musée des Augustins soirée du 9 juin 2016

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Rencontre avec le designer Ronan Bouroullec Théâtre du Capitole soirée du 5 octobre 2017

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Rencontre avec le designer Ramdane Touhami Théâtre de la Cité, Toulouse soirée du 8 novembre 2018

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NOtre équipe L’équipe du Lab au 38 Bd de La Gare : Benjamin Charlotte Chloé Cynthia Marie Mélanie Nathalie Priscilla Renaud Sarah Stéphan Sylvie Valérie

Il y a deux situations dans le volley : ou vous avez l’initiative ou c’est l’équipe adverse qui l’a. John Kessel 184


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CLUB BUSINESS XXXI Un petit groupe de PME qui partagent des valeurs de qualité et le plaisir de la découverte. Les adhérents : Juilia Copysud Triaxe Picto Cafeco In’Flor Bâtiréa Oddos

La découverte est un plaisir aussi subtil et intéressant que la connaissance. Jacques Lamarche 188


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JUILIA déménagements 3 frères pour tous types de déménagements et transferts. Un siècle de tradition familiale. www.demenagements31.fr

COPYSUD Impression, GED, dématérialisation, télécoms. Visio entreprise et services. www.copysud.fr CAFECO distribution L’art de la pause café en entreprise. Machines automatiques et fontaines. Machines à grains. www.cafeco-distribution.fr

IN’FLOR Paysagiste. Expert en décoration végétale intérieure, création d'espaces « nature ». www.in-flor.com 190


TRIAXE Intégration de matériel audiovisuel. Concevoir et installer des systèmes audiovisuels innovants et performants. www.triaxe.com

PICTO Laboratoire photographique, atelier d’impression numérique au service des images et des auteurs. www.pictotoulouse.com

Batirea ingénierie Maître d'œuvre spécialisé en rénovation et construction de locaux à usage professionnel : bureaux, industrie, agroalimentaire, logistique. www.batireaingenierie.wixsite.com/accueil

ODDOS Aménageurs d’espaces de travail www.oddos.design

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MERCI d’avoir parcouru ce livre d’histoires. Peut-être y avez-vous trouvé quelque inspiration au détour d’une ambiance, d’un produit, Au revoir et à bientôt, le Lab vous attend ! L’équipe Oddos

La subtilité humaine n'arrivera jamais à dépasser celle de la nature et de ses inventions où rien ne manque, rien n'est superflu. Léonard de Vinci 192


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Table des matières Un livre d’histoires Histoires de design-s Du design sans le savoir Tout est design, c’est une fatalité Signes Less is more Gestalts Kansei Wabi-Sabi Le Jeu Histoire d’aller travailler Entretien avec Pierre-Louis Taillandier Histoire de déjeuner Entretien avec Pierre Lambinon Histoires de bibliothèques et de médiathèques Entretien avec Bruno van Dooren Histoire de bien accueillir Entretien avec Émilie Noblet-Zévaco Histoire de ne pas manquer la réunion Entretien avec François Régis-Boyer Histoires où les détails ne sont pas des détails Histoire de mettre en lumière Entretien avec Viviane Vidalie Histoire de prendre l’air Histoire d’être au calme Entretien avec Jean-Pierre Perrigaud Histoire de mettre de l’ordre Histoire d’être bien assis Entretien avec Ugo Mola Histoires d’innovations Entretien avec Stéfan Golinski Notre histoire Entretien avec Marie Chastanet et Stéphan Oddos Le Lab Notre bureau des études Nos moments Notre équipe Club Business XXXI

005 007 008 009 010 013 014 017 019 021 023 025 041 043 057 059 067 069 083 085 095 103 105 113 119 121 129 137 139 153 155 161 163 165 169 177 185 189


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Crédits Graphic Design Stéfan Golinski avec Laëtitia Loas-Orsel Interviews et recherche de produits Mélanie Coffignal Couverture et chapitres Maharam Digital Projects (noms des œuvres et artistes sur les pages) Photos & tableaux Du design sans le savoir / dessin de Christian Lacroix Tout est design - Sottsass / Bruno Gecchelin Gestalt / Lou Schoof polaroïd / Dmanagementgroup Media Signes / Signs / Stéfan Golinski / Huile sur toile de Nozco Espartaco Albornoz Wabi-Sabi / GenkoAn Windows / PlusMinus Le Jeu / Haka All Blacks / Reuters Photos du showroom, réalisations, évènements / Franck Sonnet, Emmanuelle Choussy et Karin Haumont Notre bureau des études / Solitudes, acrylique de Laurence Malherbe Nos moments / Chloé, photo Thomas Alby d’après une affiche de Rodtchenko Notre équipe / Mélanie et New York du bateau, Mélanie Coffignal, A Group of Six Men, including a Self Portrait, Bartolomeo Passarotti Merci / New World / Francesco Simeti / Maharam Digital Project



Impression Cazaux Imprimeur Conseil 27 bis avenue des PyrĂŠnĂŠes 31600 Muret 0561511588 contact@imprimeriecazaux.fr



ODDOS 38 Boulevard de la Gare Toulouse 31500 T : 0562737777 www.oddos.design


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