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DOSSIERS INTERNATIONAUX
La Turquie
“ Avec son économie dynamique et ouverte, son vaste marché intérieur, son industrie compétitive et sa main d’oeuvre qualifiée, la Turquie offre de nombreuses opportunités. J'appelle les entreprises françaises à venir investir en Turquie ; elles pourront trouver toute l'aide et le soutien nécessaire auprès de l'Agence Nationale Invest in Turkey. ”
M. SE Recep Tayyip ERDOGAN, Premier Ministre de la République de Turquie (Conférence du 7 avril 2010 Auditorium du MEDEF)
Avant-Propos
Le Journal du Parlement Turquie
Sous les feux de la rampe… Par
Alain de Tilière Président du Comité Éditorial
raiter des relations entre la France et la Turquie, c’est avant tout évoquer une histoire diplomatique qui est née dès le XVème siècle avec la venue de la première ambassade ottomane en notre pays, confortée en 1536 par le traité d’alliance entre deux souverains éclairés : François Ier et Soliman le Magnifique.
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C’est dire que l’histoire qui s’est écrite au fil des siècles fut tout à la fois féconde, mais aussi marquée par les soubresauts qui ont agité les deux nations, lesquelles ont néanmoins toujours su garder des liens privilégiés.
aux Affaires européennes Egemen Bagis, le Ministre de l’Environnement et de la Fôret, le Dr Veysel Eroglu, la Secrétaire d’Etat au Commerce Extérieur Anne-Marie Idrac, mais aussi Leurs Excellences Bernard Emie et Tahsin Burcuoglu, ainsi que les Présidents des groupes d’amitié parlementaires français le député Michel Dieffenbacher et le sénateur Jacques Blanc, tous ont souhaité apporter leur contribution, placée sous le signe de l’ouverture comme de la volonté de mettre en perspective les positions de chacun.
Aujourd’hui, plus que jamais au carrefour de plusieurs civilisations et modes de pensée, la Turquie a su asseoir son rôle de puissance en expansion et présenter cette physionomie si particulière, alliance de modernité et de tradition, qui a toujours été l’une de ses caractéristiques.
La Turquie, en cette année 2010, est en effet placée sous les feux de la rampe puisqu’elle préside à la fois le Conseil des Ministres et l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe.
Mais paradoxalement la Turquie est souvent méconnue et ceux qui l’ont visité connaissent bien sa multiplicité et, partant, sa complexité.
Son nouveau Président, Mevlut Cavusoglu, en partenariat avec qui est réalisé, le Journal du Parlement du Conseil de l’Europe, apparaît pour sa part comme faisant partie de cette nouvelle génération politique à même de créer des passerelles entre des cultures qui ont besoin de mieux percevoir les spécificités de chacun.
C’est donc à un vrai rapport d’étape que nous avons souhaité consacrer ce numéro des Dossiers internationaux du Journal du Parlementt, en ouvrant nos colonnes aux personnalités politiques mais aussi économiques qui sont au cœur des différentes problématiques et de l’actualité la plus immédiate.
C’est dans cet esprit que nous avons souhaité préparer ce dossier afin qu’il participe, à sa mesure, à l’écriture d’une page contribuant à une meilleure compréhension entre nos deux pays.
Du Premier Ministre Recep Erdogan au Président du Sénat Gérard Larcher, en passant par le Ministre d’Etat
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Le Journal du Parlement
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Turquie
Avant-propos Avant-propos5 • Par Alain de TILIÈRE, Président du Comité Editorial L’ouverture du territoire Carcassonnais, 9 une aire économique dynamique Alain de Tilière
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« NousGérard avons de part et d’autre beaucoup à gagner 8 Larrat à intensifier nos relations et à échanger davantage… » • Par Son Excellence Bernard EMIE, Ambassadeur de France en Turquie
La Turquie aujourd’hui 11 Un autre regard, de nouvelles perspectives
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• Entretien avec Son Excellence Tahsin BURCUOGLU, Ambassadeur de Turquie en France
Perspectives diplomatiques et relations parlementaires 16 « Grâce à des réformes politiques et économiques vastes et profondes, la Turquie a attiré davantage d’investissements directs étrangers » *
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SEM Recep Tayyip ERDOGAN, Premier ministre de Turquie
• De l’Europe au monde musulman, un lien précieux et indéfectible 19 « Comparé à ce qu’elle était il y a 7 ans, la Turquie est un pays totalement différent » *
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• Entretien avec SEM Egemen BAGIS, Ministre d’Etat chargé des Affaires européennes
22 « Celui qui cherche un ami sans défaut reste sans ami » (Proverbe turc) 25 « Une amitié ancienne et solide » • Entretien avec Gérard LARCHER, Président du Sénat
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Un système parlementaire à une seule chambre 26 Croiser les expériences 28 • Entretien avec Michel DIEFENBACHER, Député du Lot-et-Garonne, Président du Groupe d’amitié France-Turquie à l’Assemblée nationale
« Etablir le dialogue dans la durée » 29
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• Entretien avec Jacques BLANC, Sénateur de la Lozère, Président du Groupe d’amitié France-Turquie au Sénat
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Sommaire
Une économie intégrée à l’Europe « La Turquie est aujourd’hui un pays 32 en véritable métamorphose • Entretien avec Tugrul ATAMER, Doyen de la Faculté EM Lyon Business School
L’économie turque : mûrir sans s’alourdir… 34 • Entretien avec Rauf GONENC, Economiste en Chef à l’OCDE
La Turquie, naturellement ! 36 • Entretien avec Alpaslan KORKMAZ, Président de Invest in Turkey
La Turquie: un (futur) géant économique … trop méconnu en France ! 38 La Turquie, siège régional pour GE Health Care 42 • Propos recueillis auprès de Richard di BENEDETTO, Président-directeur général de GE Health Care pour les marchés émergents des pays de l’Est et d’Afrique
• La densité des échanges franco-turcs 44 « Un marché attractif et essentiel » • Entretien avec Anne-Marie IDRAC, Secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur
46 A 3 heures de Paris, un pays qui recèle de nombreuses opportunités • Entretien avec Axel BAROUX, Directeur d’Ubifrance en Turquie
48 Privilégier les relations bilatérales ! Un acteur au service de deux pays • Entretien avec Esref HAMAMCIOGLU, Président de la Chambre de Commerce Française en Turquie
50 Implantation des entreprises en Turquie : un esprit d’échanges gagnant-gagnant • Entretien avec Jean-Pierre VIEUX, Directeur Général Peugeot OTOMOTIV PASARLAMA A.S/Turquie, Président de la section Turquie des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, Conseiller du Commerce Extérieur de la France
« L’image de la Turquie en France a commencé à changer, la connaissance de ses atouts aussi ! » 52 • Entretien avec François BERNARD, Représentant permanent d’Invest in Turkey en France
« Si elle est la plaque tournante du commerce et de l’industrie, Istanbul est le centre financier de la Turquie »* 54 • Entretien avec Murat YALINTAS, Président de la Chambre de Commerce d’Istanbul
« La Turquie, un débouché de choix pour nos entreprises et un relais de croissance » 58 • Entretien avec Yves-Marie LAOUENAN, Consultant
Une relation riche de potentiel 60 • Entretien avec Jean-François LEMOUX, Directeur général international de Groupama
Un siècle de solidarités 61
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Sommaire
• Les secteurs porteurs 66 « L’adaptation à l’acquis communautaire en matière d’environnement, va demander des investissements importants » • Entretien avec SEM Dr Veysel EROGLU, Ministre de l’Environnement et de la Forêt
70 Porter à Paris la voix de la Turquie • Propos recueillis auprès de Umit BOYNER, Présidente deTüsiad
72 La Turquie : un marché potentiel 3 fois supérieur à celui des 3 pays du Maghreb réunis • Entretien avec Guy MATHIOLON, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon
74 Main-d’œuvre qualifiée et connaissances techniques Mais surtout une expérience à l’exportation
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75 La culture de l’innovation Un facteur clé de succès Le deuxième opérateur européen 76 de téléphone mobile…est turc ! • Entretien avec Süreyya CILIV, CEO (Chief Executive Officer)
Un corridor et un terminal énergétiques 80 Entre tradition et modernité 83 Un tourisme d’excellence « Notre patron est notre passager » 84 Entretien avec Nazan EROL, Directeur de Turkish Airlines en France
Un rayonnement culturel fort 87 Université de Galatasaray : cinq siècles d’existence • Entretien avec Enis TULÇA, Directeur de l’Office du Tourisme en France et Conseiller Culturel et de l’Information auprès de l’Ambassade de Turquie à Paris
90 La France : 3ème pays d’accueil des étudiants turcs • Entretien avec Henri de CASTRIES, Président du Comité mixte de la Saison de la Turquie en France, Président du Directoire du Groupe AXA
92 Vif succès de la Saison culturelle turque en France * Propos traduits par Nick Healing 7
Le Journal du Parlement Turquie
Nous avons de part et d’autre beaucoup à gagner à intensifier nos relations et
à échanger davantage Par
Son Excellence Bernard Emie Ambassadeur de France en Turquie
a France et la Turquie entretiennent des relations diplomatiques depuis le XVIème siècle. Ces liens forts et denses n’ont cessé de s’enrichir depuis. Les deux dernières années écoulées auront été, à cet égard, particulièrement représentatives de cette activité bilatérale et se sont traduites par un accroissement continu des visites de haut niveau et un renforcement des liens entre nos deux pays.
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Suscitées par la Saison de la Turquie en France, après son ouverture réussie par le ministre de la Culture et de la Communication, M. Frédéric Mitterrand, en présence de son homologue turc, M. Ertugrul Günay, le 30 juin 2009, les visites des autorités turques dans notre pays se sont déroulées à un rythme soutenu depuis cette date.
Mme Christine Lagarde, en octobre également, ou encore celles du ministre de la Défense, M. Hervé Morin et de la secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Mme Anne-Marie Idrac, en février 2010, auront permis d’entretenir un dialogue dense et nourri avec les autorités turques dans tous les domaines. La Saison de la Turquie en France, événement culturel et économique pluridisciplinaire, le premier du genre à l’extérieur de la Turquie d’une telle ampleur, aura été une fantastique réussite et une entreprise audacieuse qui aura servi de catalyseur dans ce riche programme bilatéral. Elle aura, de plus, permis de mieux faire découvrir la Turquie aux Français et de prouver aux Turcs l’intérêt de nos compatriotes pour ce pays.
Après l’inauguration officielle de la Saison de la Turquie par le Président de la République turc, M. Abdullah Gül en octobre, c’est le Premier ministre Erdogan qui s’est rendu à Paris pour la clôture officielle de cet événement les 6 et 7 avril 2010. M. Egemen Bagis, ministre d’Etat et négociateur en chef avec l’Union Européenne, ou encore M. Ahmet Davutoglu, ministre des Affaires étrangères se sont également déplacés en France, respectivement en septembre et en novembre 2009, lors d’entretiens très productifs avec leurs homologues.
De juillet 2009 à avril 2010, plus de 600 événements ont été organisés à travers toute la France et les expositions du Grand Palais ou du Louvre ont chacune enregistré des records de fréquentation. Point d’orgue d’une saison remarquable, la Tour Eiffel a revêtu les couleurs de la Turquie, à l’occasion de l’inauguration officielle par le Président de la République et le Président turc, M. Abdullah Gül, le 9 octobre 2009.
De France vers la Turquie, les visites de haut niveau ont été autant de jalons dans l’amélioration de nos relations bilatérales. Après la venue en Turquie du Président du Sénat, M. Gérard Larcher, en septembre 2009, la première visite en Turquie d’un Président du Sénat sous la Vème République, les visites du secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, M. Pierre Lellouche, en octobre 2009, celle de la ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi,
Sur le plan économique, notre dialogue repose sur des relations denses et solides et ces dernières sont amenées à se densifier dans les prochaines années : nos échanges ont ainsi atteint le seuil des 10 milliards d’euros et nous souhaitons les porter à 15 milliards d’ici 2012, comme l’a réaffirmé le Premier ministre François Fillon au président Abdullah
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Ambassadeur de France
Gül lors de sa visite officielle en France. Un bureau de l’Agence Française pour les investissements internationaux ouvrira cette année à Istanbul. Fait trop souvent méconnu, il est important de rappeler que la France est devenue le deuxième marché d’exportation de la Turquie après l’Allemagne, et le deuxième investisseur étranger en Turquie.
- M. Jean-Marc Roubaud, député du Gard, a conduit une mission d’information de la commission des affaires étrangères de l’assemblée nationale sur le rôle de la Turquie sur la scène internationale du 24 au 26 mars 2010. - MM. les députés Christian Bataille et Roland Blum, respectivement députés du Nord et des Bouches-du-Rhône, se sont déplacés en Turquie du 28 au 31 mars 2010 dans le cadre de la mission d’information de l’assemblée nationale sur la situation dans le Caucase du sud.
Aujourd’hui plus de 300 entreprises françaises sont implantées en Turquie ; elles y emploient près de 100 000 personnes, 300 000 en comptant les sous-traitants et travaillent en étroite liaison avec les PME turques. La présence de la France en Turquie a été multipliée par vingt en vingt ans : c’est considérable !
Du 12 au 16 avril 2010, une autre délégation du groupe d’amitié France-Turquie de l’Assemblée Nationale, conduite par Michel Diefenbacher, député du Lot-et-Garonne, a effectué une visite officielle en Turquie, la première de cette nature depuis 1996. Cette visite faisait suite au déplacement du groupe d’amitié Turquie-France de la Grande Assemblée Nationale de Turquie à Paris et Bordeaux du 2 au 6 novembre 2009.
Les bonnes relations franco-turques passent également par des échanges parlementaires riches et réguliers, que nous encourageons au maximum avec nos homologues turcs. Ainsi, de nombreuses visites de députés et de sénateurs français en Turquie se sont succédées, à commencer par la délégation conduite par M. Gérard Larcher.
Aujourd’hui membre du G20, de l’Union pour la Méditerranée, membre non-permanent du Conseil de Sécurité jusqu’à la fin de l’année 2010 et membre de l’Organisation de la Conférence Islamique, la Turquie constitue un partenaire essentiel pour la France sur des sujets tels que la crise économique et financière, la sécurité internationale ou l’Union pour la Méditerranée, dont le dernier sommet s’est tenu les 6 et 7 juin 2010 à Barcelone.
A l’aune des seuls quinze derniers mois, les visites parlementaires suivantes montrent l’intensité des contacts sur un grand nombre de sujets : - M. Robert Lecou, député de l’Hérault, chargé d’une mission sur la pêche durable en Méditerranée s’est rendu en Turquie le 3 mars 2009. - Mme Josette Durrieu, sénatrice des Hautes-Pyrénées, présidente du Conseil général des Hautes-Pyrénées, présidente déléguée de la Délégation parlementaire française aux Assemblées du Conseil de l’Europe et de l’Union de l’Europe occidentale, s’est rendue en Turquie le 28 mars 2009 dans le cadre de la préparation d’un rapport sur «la sécurité européenne et le Moyen-Orient».
Sa proximité avec le Moyen-Orient permet à la Turquie de pouvoir jouer le rôle d’acteur-clé dans la résolution des problèmes de la région. Nous avons donc à cœur avec nos partenaires turcs de continuer à entretenir ce dialogue riche et constructif. Nous avons de part et d’autre beaucoup à gagner à intensifier nos relations et à échanger davantage, pas uniquement sur le plan économique d’ailleurs : les résultats obtenus en matière de lutte contre le terrorisme le montrent avec notre coopération avec la Turquie dans son combat contre le PKK, qui figure sur la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne.
- M. Jean François-Poncet, sénateur de Lot-et-Garonne, ancien ministre des Affaires étrangères et Mme Monique Cerisier-Ben Guiga, sénatrice représentant les Français établis hors de France, se sont rendus en Turquie le 9 mai 2009 dans le cadre d’une mission d’évaluation du Sénat sur la situation au Moyen-Orient.
C’est ainsi que se fortifie un climat de confiance mutuelle qui rend possible la coopération y compris sur les sujets sensibles, comme le domaine militaire, par exemple, où nous avons remarquablement approfondi notre collaboration au cours des derniers mois.
- M. Jean-Paul Bacquet, député du Puy-de-Dôme, et rapporteur pour la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale s’est rendu en Turquie le 8 septembre 2009.
« Sur le plan économique, notre dialogue repose sur des relations denses et solides »
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Le Journal du Parlement Turquie
La Turquie aujourd'hui
Un autre regard, de nouvelles perspectives Entretien avec
Son Excellence Tahsin Burcuoglu Ambassadeur de Turquie en France
ondée sur les ruines de l'Empire ottoman, la Turquie moderne est une république unitaire, démocratique, constitutionnelle et laïque. Carrefour d'échanges économiques, culturels, religieux… elle se veut le lien entre l'Orient et l'Occident. A cet effet, elle n'a de cesse de se rapprocher des principales organisations de coopération mondiale.
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La Turquie s'est dotée d'une république démocratique et laïque au même titre que la France. A partir de cette orientation encore trop rare, pouvezvous définir sa vision du Monde et plus spécifiquement de l'Europe ?
dans laquelle nous sommes situés et de la conjoncture internationale. La Turquie a toujours été un pays influent dans sa région. Son modus operandi est d'établir son influence à partir de la stabilité. Autrement dit, la Turquie cherche à préserver la stabilité, la paix et la sécurité dans son entourage. Elle croit profondément à l'utilité de ces éléments majeurs pour que les peuples de la région puissent vivre en paix et dans la prospérité.
Ce sont effectivement deux valeurs parmi tant d'autres que nous partageons avec la France.
Comment cela se traduit-il ?
La Constitution turque stipule que la Turquie est une république démocratique, laïque et sociale et que ces principes ne peuvent être ni amendés ni abolis.La laïcité constitue avant tout pour le peuple turc une garantie de la liberté de croyance et de conscience.
Pour assurer cette ambition que ce soit au Caucase, au Moyen-Orient, dans les Balkans et dans les autres régions qui lui sont limitrophes, la Turquie est aujourd'hui l'initiatrice de plusieurs mécanismes régionaux et multilatéraux, visant à contribuer à la paix et à la stabilité de ces régions.
Elle est également d'une importance primordiale pour s'assurer que l'Etat est administré de façon rationnelle, et que les croyances personnelles des uns ou des autres n'influencent pas les décisions de ceux qui gouvernent le pays.
Nous menons également une politique étrangère très active envers l'Asie centrale et l'Afrique. Nous sommes en phase d'ouvrir dix nouvelles ambassades en Afrique où nous sommes déjà présents dans 12 pays.
La démocratie est bien établie en Turquie, malgré les difficultés occasionnelles émanant principalement de la région
La Turquie s'est, depuis sa fondation, étroitement alignée sur l'Occident. En 1952, la Turquie a rejoint l'OTAN en tant que
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Ambassadeur de Turquie
pays européen et, lors de la guerre froide, elle a joué un rôle vital dans la défense du continent, en tant que membre de l'Alliance occidentale défendant la liberté, la démocratie et les droits de l'homme. De manière similaire, la Turquie a signé en 1963 un accord d'association avec la Communauté Economique Européenne, précurseur de l'Union européenne, avec la perspective d'une pleine adhésion. La demande d'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne en 1987, la réalisation de l'Union douanière à la fin de 1995 et la reconnaissance officielle du statut de candidat en 1999 représentent autant d'étapes importantes dans le cheminement de la Turquie vers une pleine intégration à l'Union. En décembre 2004, l'Union Européenne a déclaré que la Turquie avait suffisamment rempli les critères politiques de Copenhague et a donc décidé d'ouvrir les négociations d'adhésion avec la Turquie en octobre 2005. La Turquie, aujourd'hui pays négociateur, poursuit désormais avec vigueur son agenda de réformes, se préparant ainsi à adhérer pleinement à l'UE.
La réponse est évidente. 99% de la population de la Turquie est musulmane et nous faisons parti de la plupart des institutions européennes depuis des décennies. Nous sommes déjà un vecteur du dialogue entre les différentes cultures, régions et religions du monde. La Turquie est co-fondatrice avec l'Espagne de l'Alliance des civilisations et membre du Conseil de l'Europe depuis 1949. Un député turc a été récemment élu Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et un académicien turc assume la fonction du Secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique depuis plus de cinq ans.
La tour Eiffel illuminée aux couleurs de la Turquie à l’occasion de la saison de la Turquie en France
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©SETE - Re?alisation Citelum - Photos Jean-Marc Charles
De par sa position géographique et à travers son patrimoine culturel et historique, la Turquie peut-elle être aujourd'hui et de quelle manière un vecteur de dialogue entre certains pays ?
La Turquie, ayant obtenu le soutient de 151 pays membres, a été élue au Conseil de Sécurité de l'ONU au sein du Groupe « Europe occidentale » pour la période 2009 et 2010.
Il savait parfaitement qu'il était impossible d'établir dans le pays une atmosphère de paix propice au développement économique et social tandis que les états voisins étaient constamment en situation d'instabilité.
Le développement durable et avec lui les notions environnementales, humanistes et économiques s'inscrit-il dans les objectifs du pays et comment cela se traduit-il concrètement ?
De cette époque à nos jours, l'objectif principal de la Turquie n'a guère changé. Je pense qu'il serait utile de rappeler ce que la Turquie représente du point de vue stratégique et diplomatique de manière à vous donner une réponse complète.
Elle est un pays en voie de développement et la 17ème puissance économique du monde. Elle a pour objectif de se placer parmi les dix premiers dans dix ans. Elle est également membre du G-20. Dans le même temps, elle mène des négociations pour adhérer à l'Union européenne.
La Turquie, qui est située au cœur de l'Eurasie et entourée de 8 pays et de 3 mers, représente un pont physique, économique, culturel et diplomatique entre l'Europe et l'Asie. Elle est le seul pays à être simultanément membre de l'OTAN, de l'Organisation de la Conférence Islamique, de l'Organisation de Coopération Economique de la Mer Noire et du G-20. A travers ses détroits, elle offre le seul débouché sûr vers les mers chaudes pour les pays du bassin de la Mer Noire.
Par conséquent, elle est obligée d'harmoniser sa législation avec l'Acquis communautaire en matière d'environnement et de développement durable. Nous sommes pleinement conscients de cette nécessité et nous avons entrepris plusieurs projets environnementaux en partenariat avec des pays membres de l'Union européenne.
Située à une forte proximité de 70 % des ressources mondiales en hydrocarbures, la Turquie est un terminal énergétique en développement pour les exportations de pétrole et de gaz naturel de la Mer Caspienne, de l'Asie Centrale et du Moyen-Orient.
Tout en gardant le cap sur le développement économique du pays et la prospérité de ces habitants, notre but est d'éviter les erreurs commises par les pays déjà industrialisés. Ils ont en effet contribué à la destruction des ressources naturelles et à celle de l'équilibre écologique du Monde.
La Turquie se place parmi les contributeurs principaux aux opérations et aux missions de paix de l'ONU, de l'Union Européenne et de l'OSCE, menées partout dans le monde. Elle réunit différentes parties en conflit et s'efforce de faciliter la résolution de leurs désaccords grâce au dialogue.
L'économie turque affiche des performances notables. Comment expliquez-vous ces résultats ? Il est possible de l'expliquer en premier lieu par une politique économique capable de valoriser les atouts déjà existants du pays. La proximité des marchés, la main d'œuvre qualifiée et productive, ainsi que l'infrastructure industrielle constituaient déjà nos atouts principaux.
Les pourparlers indirects entre Israël et la Syrie, et les réunions au sommet entre l'Afghanistan et le Pakistan, et les réunions trilatérales entre la Turquie, la Bosnie-Herzégovine et la Serbie et la Turquie, la Bosnie-Herzégovine et la Croatie constituent quatre exemples parmi les plus récents. Elle est à l'origine de l'Organisation de Coopération Economique de la Mer Noire, qui regroupe 12 pays allant des Balkans au Caucase. Elle soutient le Processus de Coopération de l'Europe du Sud-est et a initié la Force Multinationale de Paix pour l'Europe du Sud-est ainsi que la Plateforme de Coopération et de Stabilité pour le Caucase.
Grace aux réformes effectuées en matière économique et financière dans la première moitié des années 2000, la Turquie a pu bénéficier d'un flux de capital considérable notamment sous forme d'investissements directs. Elle a su également assainir son système bancaire qui a fait ses preuves pendant la crise mondiale. La rigueur budgétaire a joué un rôle déterminant dans le redressement économique du pays.
« Paix dans la patrie, paix dans le monde » : ce principe de Mustafa Kemal Atatürk est-il toujours d'actualité et pouvez-vous rappeler d'autre part, les principales initiatives instaurées en termes de relations institutionnelles avec les autres pays ?
Je voudrais conclure avec les travaux de l'Agence Turque de Coopération et de Développement. Fondée en 1992, cette structure est devenue la force motrice de la contribution turque aux pays les plus démunis. L'Agence possède des bureaux de coordination dans 20 pays à travers l'Afrique, l'Asie et l'Europe ; à partir de ces pôles, elle exerce une activité d'assistance au développement à travers les projets qu'elle met en œuvre dans les pays partenaires. En 2007 le montant des aides de développement fourni par l'Agence aux 103 pays dépassait les 600 millions de dollars américains.
Depuis la proclamation de la République, la Turquie a été précurseur des initiatives de coopération régionale. Cette approche constituait en fait la concrétisation du principe du fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk.
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Perspectives diplomatiques et relations parlementaires
Le Journal du Parlement Turquie
Grâce à des reformes politiques et économiques vastes et profondes, la Turquie a attiré davantage d’investissements directs étrangers SEM Recep Tayyip Erdogan Premier Ministre de Turquie
es politiques économiques saines, combinées à des réformes vigoureuses, ont permis à la Turquie de connaître une croissance dynamique depuis plusieurs années, atténuant fortement l’impact de la crise mondiale sur le pays. Elles lui permettent aussi à présent de bénéficier des fruits de la reprise qui s’annonce en 2010, tout en continuant à réduire de façon volontaire les disparités régionales. La Turquie, explique dans cet entretien le Premier Ministre, Recep Tayyip Erdogan, poursuit sa marche en avant.
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Monsieur le Premier Ministre, comment définir la place actuelle de la Turquie sur la scène économique mondiale ?
budgétaire de la Turquie conformément au critère de Maastricht est inférieur à 3% ; il est tombé à 2,2% du PIB en 2008 contre 10% en 2002. Surtout, le PIB a augmenté sensiblement. Il représentait 742 milliards de dollars en 2008 contre 231 milliards de dollars en 2002 ; de son côté, le PIB par habitant excédait 10 000 dollars en 2008 contre 3 500 en 2002. Ces évolutions ont également stimulé le commerce extérieur ; les exportations turques ont atteint 132 milliards de dollars fin 2008 contre 36 milliards en 2002.
La Turquie est une économie majeure. Membre du G 20, elle détient le 15ème rang mondial ; elle se classe au 6ème rang des 27 pays de l’Union européenne en matière de pouvoir d’achat. Son potentiel est élevé, comme le confirment les prévisions économiques. Une étude indique qu’elle sera la 9ème économie de la planète et 3ème européenne d’ici à 2050. Une seconde étude, de l’OCDE, prévoit qu’elle connaîtra la croissance la plus rapide des pays de l’OCDE de 2011 à 2017, avec un taux annuel moyen de progression du PIB supérieur à 6%. Plusieurs raisons expliquent ce dynamisme. Il est le fruit de politiques économiques saines combinées à des réformes économiques vigoureuses ; ainsi, le gouvernement a-t-il freiné notamment l’inflation, la dette publique et le déficit budgétaire. L’inflation a été drastiquement réduite, à un chiffre d’aujourd’hui, contre 30% en 2002. De même, la dette du pays, telle que définie par l’Union européenne, alors qu’elle représentait 74% du PIB en 2002, a été réduite à 39,5% en 2008. Ainsi, la Turquie respecte-t-elle le critère de Maastricht qui contient la dette publique des pays membres de l’Union européenne sous la barre des 60%. Le déficit
Comment apprécier sa résistance à la crise économique mondiale ? Comme vous savez, la crise mondiale a été une crise financière qui s’est propagée sur les marchés financiers des économies avancées avant de gagner la planète. De nombreux pays ont été gravement perturbés et de nombreuses institutions financières ont fait faillite. Les gouvernements ont lancé des plans de sauvegarde pour en diminuer les impacts négatifs. Il est intéressant de noter que la Turquie est le seul membre de l’OCDE qui n’a pas adopté de telles mesures : en effet, son système financier a bien résisté. Pourquoi une telle capacité à résister ? A la veille de la crise, nos institutions financières n’étaient pas actives sur les marchés d’actifs et d’instruments dérivés adossés à des placements immobiliers à haut risque. Après la grave crise du début des années 2000, le système financier turc a été totalement restructuré ; il fonctionnait sur des bases
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Perspectives diplomatiques et relations parlementaires
solides. Aujourd’hui, notre secteur bancaire est l’un des plus stables de l’Europe émergente, bien positionné pour surmonter la récession mondiale. Troisièmement, le ratio d’endettement des ménages par rapport au PIB est peu élevé ; il représente environ 14%, largement inférieur à celui de la zone euro, où il excède 60%. Profitant d’un fort apport en capital, sans disparités majeures de maturité ou de devises, avec une diversification structurelle et une exposition limitée aux variables externes, le système financier turc constituera aussi demain une source majeure de stabilité pour l’économie.
pal de mon gouvernement au cours des années à venir. En 2023, lors du 100ème anniversaire de la fondation de notre République, nous souhaitons que la Turquie figure parmi les 10 premières économies mondiales.
Qu’en est-il en matière d’aménagement du territoire et de grands projets ? Nous prêtons une attention particulière au développement régional et à l’élimination des disparités territoriales. L’objectif majeur de mon gouvernement et sa priorité à cet égard est de réduire l’écart de développement entre le Sud Est et les autres régions de Turquie. Nous avons apporté des améliorations significatives dans le domaine de la santé, de l’éducation, des transports, des infrastructures et de l’habitat notamment, pour répondre efficacement aux besoins de base de la population dans les régions défavorisées, dans lesquelles nous avons restructuré nos politiques d’incitation à l’investissement. Depuis l’annonce, il y a environ deux ans, du «Plan d’Action du Projet d’Anatolie du Sud-est (GAP) (20082012)», nous avons beaucoup progressé dans sa mise en œuvre. Un budget de 13,5 milliards d’euros lui a été attribué de 2008 à 2012. 1,25 milliards d’euros contribueront en 2009 au développement économique et social en Anatolie du Sud Est, affectés notamment à l’irrigation, au développement social et aux infrastructures. Fin 2009, 2 184 nouvelles salles de classe avaient été construites. • 398 projets ont été financés, dans le domaine du sport, des arts et de la culture ; • 23 000 autres sont en cours dans le domaine de l’habitat ; • 3 agences de développement ont été créées ; • un programme de soutien social est lancé. De telles initiatives ne sont pas réservées au Sud Est. En témoignent le Projet de Développement Régional Zonguldak-Bart›n-Karabuk (ZBK), le Schéma Directeur du Projet d’Anatolie de l’Est (DAP), le Programme de Développement de la Mer Noir Orientale (DOKAP), en cours actuellement. Signalons à ce sujet également une initiative ambitieuse, le «Project de Développement du Bassin de la Rivière Yesilirmak», qui constitue le premier modèle de développement régional bâti autour d’une rivière en Turquie. Comme vous savez, les transports jouent un rôle clé dans l’élimination des disparités régionales. Il y avait seulement six kilomètres de routes deux fois deux voies quand nous sommes entrés en fonction ; en sept ans, nous avons porté ce nombre à 17 500 kilomètres. Notre but est de disposer d’un réseau total de 22 500 kilomètres en 2023 quand nous célébrerons le 100 ème anniversaire de notre République. Enfin, nous avons conduit l’eau potable vers plusieurs milliers de petites localités grâce au Projet de Soutien de l’Infrastructure des Villages (KÖYDES). A ce jour, nous avons presque atteint notre objectif de ne laisser aucun village sans eau potable ni électricité. Nous sommes fiers de ces réussites qu’exige notre volonté de constituer un Etat social en réduisant les inégalités régionales.
Sur quelles mesures principales le pays s’appuie-t-il pour accroître ses performances économiques ? Selon quels indicateurs les mesurer ? Au cours des sept années passées, nous avons lancé un vaste programme de réformes structurelles. Un processus ambitieux de privatisation a été conduit et des réformes ont été mises en œuvre, y compris dans la protection sociale, l’énergie et les télécommunications. Nous avons libéralisé le régime juridique applicable aux investissements directs étrangers. Notre PIB, qui était de 230 milliards de dollars en 2002, a plus que triplé et atteint 742 milliards de dollars en 2008. Parallèlement, le PIB par tête a atteint 10 436 dollars. Cette performance au cours de ces sept années a placé la Turquie au second rang au sein de l’OCDE et au 17ème dans le monde pour le dynamisme de sa croissance. Grâce à des réformes politiques et économiques vastes et profondes, la Turquie a attiré davantage d’investissements directs étrangers (IDE). Les flux d’IDE, qui représentaient 1,1 milliard de dollars en moyenne de 1993 à 2002, ont augmenté pour atteindre 20,1 milliards de dollars en moyenne de 2006 à 2008. Un autre atout est l’accès facile des investisseurs internationaux aux marchés voisins au niveau régional à partir de la Turquie. Avec son économie dynamique et ouverte, son vaste marché intérieur, son industrie compétitive et sa main d’œuvre qualifiée, la Turquie offre de nombreuses opportunités. La crise mondiale a montré la résilience et la force de son économie. Les effets de la volatilité des marchés financiers sur notre économie ont été limités, révélant sa capacité de résistance. Si nous n’avions pas introduit le programme de reformes actuel, l’impact de la crise aurait sans doute été plus important. Les agences de notation internationales ont récemment évalué à la hausse leur appréciation de la Turquie, alors même qu’elles appréciaient plus sévèrement de nombreux pays. Ce point confirme la validité des politiques économiques que nous avons adoptées durant la crise mondiale. En 2010, nous sortirons définitivement de la récession, laissant derrière nous les difficultés auxquelles nous avons fait face en 2009. Selon le FMI et l’OCDE, la Turquie aura un taux de croissance d’environ 3,7% en 2010. Par la suite, en tant que membre du G20, nous continuerons à renforcer notre économie pour devenir l’une des principales nations industrielles au monde. C’est l’objectif princi-
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Le Journal du Parlement Turquie
Comparée à ce qu’elle était il y a sept ans, la Turquie est
un pays totalement différent SEM Egemen Bagis Ministre d'Etat chargé des Affaires Européennes
a Turquie, après un processus important de transformation, est plus proche de l’Union européenne que jamais, souligne dans cet entretien Egemen Bagis, Ministre d'Etat de Turquie chargé des Affaires Européennes.
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La Commission Indépendante de la Turquie, née en mars 2004 à l'initiative de personnalités européennes pour analyser l’intégration européenne du pays, a rendu public en septembre 2009 son deuxième rapport aux conclusions mitig é e s … ( 1 ) . Po u vo n s - n o u s mesurer le chemin parcouru en cinq ans ?
titre est révélateur : “La Turquie en Europe : briser le cercle vicieux”. Il faut entendre sous ces termes notamment l’hésitation publique croissante concernant l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. En effet, certains leaders politiques européens continuent de formuler des commentaires négatifs sur ce sujet. Cela a été mal perçu en Turquie. Le deuxième rapport soutient qu‘il faut briser rapidement ce cercle vicieux, dans l’intérêt même de la Turquie comme de l‘Union européenne. Les gouvernements européens doivent honorer leurs engagements et traiter le pays avec équité et respect, comme tel a été le cas pour les autres pays candidats. En fait, le plus difficile dans le processus d’intégration à l’Union européenne est de commencer les pourparlers. Chaque pays qui a débuté les négociations les a achevées. La Turquie ne sera pas une exception. Nous avons mis 45 ans pour avoir une date de début des négociations d’accession. Nous n’avons pas abandonné. Nous étions engagés, nous étions décidés et nous étions patients. Et aujourd’hui, nous sommes plus engagés, plus décidés et plus patients que jamais. Nous avons commencé les négociations d’accession le 3 octobre 2005 et nous avons fait beaucoup de progrès. Actuellement, nous avons ouvert 12 chapitres, dont un a été ouvert et fermé. Le processus est freiné par des limitations liées à des facteurs externes. J’ai le regret de dire que nous n’avons pas encore reçu les rapports d'examen analytique de 10 chapitres ; 8 chapitres ont été suspendus du fait de l’impact de la question de Chypre sur le processus de négociation, et la France bloque l’ouverture de 5 autre chapitres, évoquant de façon discutable leur “impact direct sur l’adhésion totale”. Le processus de négociation doit être délivré des problèmes politiques et bilatéraux qui n’ont aucun rapport avec l’adhésion à l’UE. Or malheureusement, l’évolution
La Commission Indépendante, sous la Présidence du Lauréat du Prix Nobel, Martti Ahtisaari, a beaucoup contribué au débat sur l’avenir de l’Europe et en particulier sur la candidature européenne de la Turquie. Ses membres représentent le bon sens et le rationalisme et agissent contre l’intolérance. Je crois que ce bon sens l’emportera sur l’étroitesse d'esprit quand nos amis européens connaîtront mieux la Turquie. Il a été donné à la Turquie une date précise de début des négociations au Sommet de Bruxelles le 17 décembre 2004. Un souhait et un espoir figuraient aussi dans le rapport de la Commission Indépendante, publié en 2004, sous le titre “La Turquie en Europe : plus qu’une Promesse?” Ce rapport a conclu que les négociations d’accession débuteraient sans tarder après que la Turquie aurait satisfait aux critères politiques de Copenhague. Nous avons été très fiers du fait que les critères politiques de Copenhague ont été respectés en deux ans. Le processus d’adhésion à l’Union européenne a-t-il progressé au même rythme que ces progrès, avec cette même motivation? Le rapport édité en septembre 2009 par la Commission Indépendante répond à cette question. Son
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en cours, particulièrement depuis décembre 2006, a prouvé que les problèmes politiques ont tendance à prendre le dessus. En réalité, les relations entre la Turquie et l’Union européenne ont été freinées par les motivations politiques de certains États-Membres. Nous attachons la plus grande importance à ouvrir autant de chapitres que possible pendant chaque Présidence, sans que des considérations politiques ou des préoccupations internes puissent bloquer ce processus. À cet égard, ce que nous attendons de l’Union européenne n’est pas de décourager la Turquie sur la voie de la reprise totale de l’acquis communautaire. Ce processus n’est pas une tâche facile. Les défis et les difficultés que rencontre la Turquie vers l’accession nécessitent de la patience, du travail acharné et du dévouement. Nous sommes engagés à continuer ce processus aussi longtemps qu’il reste sur une base réaliste et viable. Nous ne devons pas oublier que ce qui est en jeu, ce ne sont pas uniquement les intérêts de la Turquie, mais également ceux de l’Union européenne. En effet, le processus d’accession est une opportunité des deux côtés ; pour la Turquie, c’est l’opportunité de mettre en œuvre sa forte dynamique de transformation, tandis que, pour l’Union européenne, c’est l’opportunité d’augmenter sa puissance politique et économique dans un système international plus complexe. L’accession est tout à la fois un processus complexe et irréversible, dont la Turquie et l’Union européenne ont beaucoup à gagner. La Turquie a parcouru un processus important de transformation, politique, sociale et économique. Comparée à ce qu’elle était il y a sept ans, c’est un pays totalement différent. Elle est maintenant plus proche de l’Union européenne qu’elle ne l’a jamais été. C’est maintenant un pays plus démocratique, plus prospère et plus laïque. Dans tous les domaines, elle est intégrée et interconnectée avec les pays européens comme les institutions.
qui doit permettre aux civils impliqués dans des affaires militaires d’être poursuivis devant des cours civiles, est l’un des pas de géant que nous effectuons pour aligner notre système judiciaire avec celui des pays de l’Union européenne. Nous avons également préparé une stratégie de réformes de la branche judiciaire et nous avons annoncé un programme anti-corruption. Nous sommes déterminés dans notre volonté de maintenir le processus de négociation et de reprise de l’acquis de l’Union européenne. Tout cela a pour but d’améliorer les normes de notre nation et de rapprocher la Turquie de l’adhésion compète.
Dans le contexte présent, comment analysez-vous la capacité de l'Union européenne à absorber la Turquie ? L’Union Européenne doit être crédible ; les débats sur sa capacité d’absorption ne doivent pas être perçus comme un prétexte pour ne pas respecter les règles qui sont les siennes et les promesses qu‘elle a faites. Car il existe sur ce sujet une inquiétude en Turquie. Ce point est perçu ainsi. L’Union européenne n’a pas pu convaincre que les débats relatifs à sa capacité d’absorption ne constituent pas un argument contre l’adhésion européenne de la Turquie. Un tel argument a souvent été utilisé par des cercles qui s’opposent à l’intégration totale de la Turquie et qui recherchent des solutions alternatives, proposant un partenariat privilégié plutôt qu’une adhésion complète. La Turquie n’acceptera que l’adhésion complète. Il n’existe aucune autre alternative. La décision de débuter les négociations d’accession a été prise à l’unanimité par les pays de l’Union européenne. La Traité de Lisbonne doit rendre le fonctionnement de l’Union Européenne plus démocratique, plus transparent et plus efficace, pour que celle-ci soit mieux équipée pour affronter les défis et opportunités du 21ème siècle. Il permet également à l’Union de devenir un acteur cohérent et puissant en matière de politique étrangère et de politique de sécurité, particulièrement avec la nomination d’un Président du Conseil Européen à plein temps et d’un nouveau Haut Représentant des Affaires Étrangères et de la Politique de Sécurité. Le Traité de Lisbonne établit également la structure, les valeurs et les objectifs de base de l’Union européenne. Selon le Traité, les valeurs de l’Union sont le respect de la dignité humaine, la liberté, la démocratie, le respect des droits de l’homme, y compris les droits des personnes appartenant à des minorités dans une société dans laquelle le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les hommes et les femmes prévalent. L’accent mis sur de telles valeurs dément ceux qui prétendent que l’Union européenne est un “Club Chrétien”. Une Union européenne qui fonctionne plus vite et mieux avec une capacité améliorée de résolution des problèmes, de formulation des politiques et d’absorption, sera mieux équipé pour intégrer la Turquie. De plus, une Union européenne basée sur les valeurs, conformément au Traité de Lisbonne, est celle que la Turquie souhaite rejoindre, parce que toutes ces valeurs sont également plébiscitées par le peuple turc. Quand elle en sera membre, la Turquie agira activement en son sein pour les promouvoir.
En quoi des progrès décisifs ont été accomplis dans la voie du rapprochement avec l’Union européenne ? Nous avons satisfait les critères politiques de Copenhague ; c’est pourquoi nous avons commencé les négociations d’accession. Leur respect était en effet un préalable. Nous avons atteint cette masse critique. Notre démocratie est beaucoup plus forte. Nous avons une économie libérale qui fonctionne bien. La laïcité en Turquie n’a jamais été inclusive en tant que telle. La Turquie est un pays européen, à cause de sa géographie, son histoire, sa culture et son patrimoine, mais aussi, de son système politique et économique.
Qu’en est-il des critères structurels et institutionnels, s’agissant notamment de “l’acquis de l’Union”? Nous avons harmonisé nos mécanismes législatifs et administratifs à la lumière de l’acquis de l’Union. Nous avons ouvert 12 chapitres ; l’un d’entre eux a été ouvert et fermé. Nous avions publié le Programme de la Turquie pour l’Alignement avec l’Acquis (2007-2013). Nous avons programmé nos réformes et nos réglementations pour chaque chapitre. Nous avons également rendu public notre Programme National début 2010. Une réforme judiciaire,
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Nos exportations qui représentaient seulement 36 milliards en 2002, ont atteint 132 milliards de dollars l’année dernière. Les flux d’investissements directs étrangers qui représentaient à peine un milliard de dollars par an en 2002 s’établissent actuellement en flux cumulés à 70 milliards de dollars. Notre PIB, 240 milliards de dollars en 2002, a atteint l‘an dernier près de 740 milliards de dollars. Nous avons conduit de nombreuses réformes structurelles dans le secteur public, le secteur financier, la santé et les retraites. Nous avons déjà satisfait la plupart des critères de Maastricht, bien que nous n’étions pas obligés de le faire. Si de nombreuses banques ont connu de grandes difficultés partout en Europe en 2008, tel n‘a été le cas d‘aucune banque turque. Les seules usines du constructeur automobile français Renault qui ont fait des bénéfices en 2008 étaient situées en Roumanie et en Turquie. Bien sur, la Turquie a été frappée par la crise mondiale, mais doit rebondir beaucoup plus vite que beaucoup de pays. Des organisations internationales ont montré qu’elle sera l’un des premiers pays européens à se remettre de la crise mondiale. L’OCDE, le FMI, la Banque Mondiale et beaucoup d’autres organisations internationales s’attendent à ce qu’elle soit le numéro un ou deux en termes de croissance en Europe l’année prochaine. Nous faisons partie de l’Union Douanière avec l’Union Européenne. Mais nous avons des problèmes concernant les visas et les accords de libreéchange. Les entrepreneurs turcs n’ont pas la même liberté que leurs homologues de l’Union européenne à l’intérieur de l’Union Douanière. Il faut une meilleure coordination.
Ainsi, la Turquie se réjouit-elle du Traité de Lisbonne, qui aidera à bâtir une meilleure Union pour l’avenir, au sein de laquelle la Turquie deviendra un élément indispensable.
Qu’en est-il aussi du volet politique de l’intégration européenne ? La Turquie est une grande étoile dans une galaxie, concernée en tant que telle par tout problème à l’ordre du jour. Ses contributions passées, présentes et futures à l’Union Européenne doivent être pleinement prises en compte. L’Europe n’aurait pu résoudre facilement les problèmes auxquels elle a été confrontée sans la Turquie. Notre pays a contribué aux solutions mises en place. Si l’Europe souhaite résoudre ses problèmes actuels rapidement, elle doit l‘intégrer. Membre du Conseil de Sécurité, la Turquie est membre de l’OTAN et sa position actuelle est renforcée par le fait qu’elle est un acteur régional émergeant et un point de transit pour l’approvisionnement de l’énergie vers l’Ouest. Nous avons amélioré nos liens avec la Grèce, la Syrie, la Russie et avec nos voisins de la Mer Noire et Arabes, et nous avons servi de médiateur entre Israël et la Syrie. La politique étrangère de la Turquie vise à amener la paix, la stabilité et le bien-être à la région, ce qui a été également souligné positivement dans le dernier Rapport de Progrès de la Commission européenne. En tant que pont entre l’Est et l’Ouest, mais avec une orientation occidentale, la Turquie peut comprendre la mentalité des différentes régions. Ceci sera un vrai atout pour notre continent européen, pour le monde, pour la démocratie et pour la paix. Cette Turquie sera une source d’inspiration pour de nombreuses personnes. La Turquie promeut la paix et la stabilité. La Turquie promeut la démocratie. La Turquie promeut les droits et les libertés fondamentales dans beaucoup de régions du monde. Nous travaillons pour nous améliorer mais nous assurons aussi la promotion simultanée de ces valeurs et de ces idéaux dans une région assez grande.
Le pays applique-t-il pleinement le protocole d’Ankara en matière douanière ? L’Union Douanière entre la Turquie et l’Union européenne englobe tous les Etats-membres. De ce fait, les produits chypriotes grecs peuvent entrer en Turquie. Le fait que les ports et les aéroports turcs soient fermés aux vaisseaux et avions chypriotes grecs ne signifie pas que nous n’appliquions pas l’Union Douanière avec tous les Etats-membres de l‘Union européenne. La Turquie a promis d’ouvrir ses ports, en échange de la fin de l’isolation des Chypriotes turcs dans le Nord. Nous tenons notre promesse. Si les pays de l’Union européenne décident de mettre en œuvre leur décision adoptée à l’unanimité le 26 avril 2004 pour mettre fin à l’isolation de Chypre du Nord et permettre le commerce direct, nous serons très heureux d’envisager l’ouverture de nos ports et de respecter ainsi nos engagements. Les Chypriotes grecs achètent les produits en provenance de Chypre du Nord en utilisant le protocole de la ligne verte de l’ONU, mais ils ne veulent pas que les 26 autres Etats membres de l’Union européenne puissent faire de même. Nous pensons que l’Union européenne repose sur l’égalité. Si un Etat membre peut consommer les produits d’un pays tiers, les 26 autres devraient pouvoir le faire aussi.
La Turquie, rappelons-le, bénéficie d’ores et déjà de liens économiques denses avec l’Union européenne ; à cet égard, le Ministre que vous êtes suit-il avec attention certains dossiers, relatifs aux échanges de marchandises vers l’Europe, si oui, lesquels? La colonne vertébrale de l’économie turque est le commerce avec les pays de l’Union européenne, qui absorbe un peu plus de la moitié de ses exportations. Nous avons effectué des progrès concernant les réformes nécessaires à l’intégration européenne ; de ce fait, les capitaux étrangers ont afflué et la confiance en l’économie turque a augmenté. Celle-ci est maintenant beaucoup plus ouverte et plus résiliente. La Turquie est une nation très jeune et dynamique. Nous avons la quatrième main d’œuvre en Europe. L’âge moyen est de 28 ans. La moitié de notre nation de 70 millions de personnes a moins de 25 ans et nous avons fait beaucoup de chemin pendant les dix dernières années. Il y a dix ans nous étions la 27ème économie dans le monde, aujourd’hui nous sommes la 16ème.
(1) “La Turquie dans l’Europe, Briser le cercle vicieux”, deuxième rapport de la Commission indépendante sur la Turquie, Open society Fondation, British Council, septembre 2009.
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Le Journal du Parlement Turquie
Celui qui cherche un ami sans défaut
reste sans ami (Proverbe turc)
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epuis 1484, la France entretient l’une de ses plus longues relations diplomatiques avec la Turquie, jadis Empire Ottoman. Interrompus durant une brève période entre 1798-1801 lors de l’Expédition d’Egypte, ces échanges ont aujourd’hui pris la forme de coopérations bilatérales, économiques, culturelles, etc.
Un droit de représentation permanente
Des traités bilatéraux depuis 1927
Dès 1484, le Sultan Bayazid II envoya un grec de Lemnos pour s’enquérir, auprès du roi Louis XI, des conditions de captivité de son frère, le Sultan Cem. Cette première rencontre marque le début d’une histoire qui, après le désastre de Pavie (Italie) en 1525, s’accélère. En effet, la Régente de France envoie alors à Soliman le Magnifique, au nom de son fils François 1er, une première Ambassade, massacrée en chemin. Une seconde est dépêchée avec deux lettres, de la régente Louise de Savoie et de François 1er (alors emprisonné à Madrid). La réponse de Soliman exhorte : «François, roi du pays de France, à prendre courage et à ne pas se laisser abattre. Nuit et jour notre cheval est sellé et notre sabre est ceint». En février 1536, un Traité d’alliance est conclu, offrant à la France un droit de représentation permanente avec Ambassade et Consulats ainsi que des avantages pour le commerce et la protection des pèlerins se rendant en Terre Sainte. Quelques années plus tard, en 1544, les équipages turcs de Barberousse quitte Toulon pour Istanbul, en prenant à leur bord le nouvel Ambassadeur de France auprès du Grand Turc, le baron de Lagarde. Autre fait emblématique, le 25 janvier 1807, l’Angleterre adresse un ultimatum à Selim III, à savoir renouveler l’alliance anglo-turque, expulser l’Ambassadeur de France (le Général Sébastiani) et remettre aux Anglais les forts des Dardanelles. Selim III repousse cette injonction. L’Amiral Duckworth, armée d’une puissante flotte, se présente devant Istanbul en février 1807.
Le 1er novembre 1927, une Convention pour les voyageurs de Commerce est en effet conclue entre la France et la Turquie. 2 ans plus tard, un nouveau document officiel inclus également la Navigation. Des avenants et des modifications le compléteront jusqu’à sa dernière prorogation, du 10 juin 1997 jusqu’au 30 avril 2001. Des accords sont aussi signés dès le 31 août 1946 en matières économiques ou relatif, en 1950, à l’admission des stagiaires. En 1952, une coopération s’opère dans le domaine culturel. De nombreux traités sont ainsi régulièrement paraphés visant, entre autres, à éviter les doubles impositions en matière d’impôts sur le revenu ou relatif à l’établissement d’enseignement intégré de Galatasaray. Des partenariats s’établissent aussi dans les domaines techniques et scientifiques. A cet égard, la Turquie abrite de nombreux centres de coopération culturelle et linguistique. Les Instituts d’études françaises d’Ankara et d’Istanbul et le centre d’Izmir figurent parmi ces derniers. Il convient également de souligner le rayonnement des écoles françaises et francophones tels que l’école Oyak-Renault - Mission laïque française de Bursa, les lycées Pierre Loti d’Istanbul, Charles De Gaulle et Tevfik Fikret d’Ankara, etc. A cet égard, le recrutement des enseignants sur un poste de résident relève de l'agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), établissement public placé sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères et européennes.
Le Général Sébastiani dirige alors les travaux de défense de la ville, contraignant l’Amiral Duckworth à se retirer et à repasser les détroits sous le feu de l’artillerie turque. Dernier exemple, plus pacifique, le lycée impérial de Galatasaray, où l’enseignement se fait essentiellement en français, est construit à l’initiative du Sultan Abdulaziz. En effet, ce dernier est impressionné par la qualité du système d’enseignement français lors de son voyage à Paris en 1867, invité à cette date par Napoléon III à participer à l’Exposition Universelle.
Les échanges commerciaux franco-turcs en progression de 10% La Chambre de Commerce Française en Turquie s’emploie à animer et être le porte-parole de la communauté d’affaires franco-turque et à contribuer au développement des relations commerciales bilatérales entre la France et la Turquie. 5ème économie émergente et 15ème puissance mondiale, la Turquie représente aujourd’hui un marché attractif pour les investisseurs étrangers au regard, notamment, de sa proximité avec
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l'Union européenne, le bassin méditerranéen, la Russie, le Proche et le Moyen-Orient et l’Asie centrale. Ce pays se singularise aussi par son industrialisation et la performance de sa main-d’œuvre. De plus, la moitié de sa population est âgée de moins de 25 ans. En 2008, les échanges commerciaux franco-turcs ont progressé de 10% pour atteindre un niveau record de 11 Milliards d’euros. Ainsi, la France demeure le 5ème partenaire de la Turquie. Les entreprises françaises qui ont investies en Turquie sont principalement des grands Groupes du secteur automobile (Renault, Peugeot, Valéo, Mecaplast), de la construction électrique (Schneider, Legrand, Areva)), de la grande distribution (Carrefour), de l’agroalimentaire (Danone, Bel Fromageries), de la restauration collective (Sodexo), de l’énergie (EDF-EN, GDF)), etc. De 15 en 1985, le nombre d’implantations d’entreprises françaises est passé à près de 300 en décembre 2008, représentant 70 000 emplois créés. Près de 5 500 Français étaient immatriculés fin 2008 dans les Consulats en Turquie, dont 90% dans la circonscription d’Istanbul, une présence en augmentation de 10% d’une année sur l’autre.
Turquie sur les grands dossiers internationaux, qu'il s'agisse de la gouvernance économique internationale dans le cadre du G20, du maintien de la paix et de la sécurité, ou de la lutte contre le terrorisme. Les négociations en cours entre l'Union européenne et la Turquie ont également été abordées, et les positions de chaque pays rappelées. Le besoin de dialogue et de transparence sur ce sujet a été souligné. Le Premier ministre a rendu hommage à l'action du Président de la République de Turquie pour moderniser son pays et en faire un vecteur de dialogue et de stabilité dans la région. Dans cet esprit, le Premier ministre a insisté sur le caractère historique de la signature, réalisée le 10 octobre 2009 à Zurich de deux protocoles sur le rétablissement des relations diplomatiques et le développement des relations bilatérales entre la Turquie et l'Arménie, et rappelé le soutien de la France à ce processus. (Source : site Internet du Premier ministre). Le mardi 30 juin 2009, Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication, a lancé officiellement, en présence du Ministre de la Culture et du Tourisme de la République de Turquie, Ertugrul Günay, la Saison de la Turquie en France. Il a ainsi souligné : «Cette Saison nous permettra, j’en suis certain, de progresser dans la connaissance et la compréhension mutuelles de nos deux pays et de renforcer encore les liens qui nous unissent depuis des siècles. C’est le vœu que je forme pour cette Saison qui a vocation à se prolonger bien au-delà de mars 2010. Les collaborations franco-turques qu’elle aura suscitées seront ainsi programmées à Istanbul et Marseille, capitales européenne de la culture en 2010 et en 2013».
Une convergence entre les positions de la France et de la Turquie sur les grands dossiers internationaux
©Umariletisim
Le 8 octobre 2009, à Paris, le Premier Ministre, François Fillon, a offert un déjeuner en l'honneur du Président de la République de Turquie, Abdullah Gül dans le cadre d’une visite officielle à l'occasion de l'inauguration de la Saison de la Turquie en France. Outre l’évocation de la relation bilatérale franco-turque, la discussion a permis de constater la convergence existant entre les positions de la France et de la
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Le Journal du Parlement Turquie
« Une amitié ancienne et solide » Gérard Larcher Président du Sénat
e Président du Sénat, Gérard Larcher, a effectué une visite officielle en Turquie du 16 au 18 septembre 2009, à l'invitation de Mehmet Ali Sahin, Président de la Grande Assemblée Nationale de Turquie (GANT). Il s'agit de la première visite d'une haute personnalité française en Turquie depuis les dernières élections européennes. Gérard Larcher a souhaité, par cette visite, renforcer les liens anciens et étroits qui existent entre la France et la Turquie, partenaire important de l'Union européenne.
© François Maréchal
L
conscience de nos ressemblances ». Le Sénat est-il un instrument particulièrement efficient de meilleure compréhension entre les deux Parlements ?
L ' O r a n g e r i e d u Ja r d i n d u Luxembourg héberge l'exposition « Le pont, photos de Galata », présentée dans le cadre de la saison de la Turquie en France et inaugurée le 8 juillet 2009. Quelle en est la portée symbolique ?
Nos pays sont des partenaires. Aux Nations-Unies, nous travaillons ensemble. Sur de nombreux dossiers internationaux, nous nous consultons, et votre expérience et notre coopération nous sont précieuses, au Moyen-Orient, pour faire progresser l'Union pour la Méditerranée, ou encore pour préparer ensemble le G20 et chercher des solutions à la crise que nous traversons tous, sans oublier le dossier Iranien et l'ensemble des dossiers régionaux. La récente visite officielle en France du Président turc est une étape importante dans la consolidation de nos relations bilatérales, dans le dépassement de certaines divergences pour avancer ensemble. J'ai la conviction que le partenariat franco-turc est notre intérêt mutuel. Nos deux pays, au-delà de leur relation ancienne, ou précisément grâce à cette amitié séculaire, ont un avenir commun. Dans ces relations bilatérales intenses, les relations parlementaires jouent et joueront tout leur rôle. Lors de ma visite en Turquie, j'ai signé un accord de coopération entre le Sénat et la Grande Assemblée Nationale de Turquie, pour renforcer notre coopération parlementaire.
J'ai personnellement souhaité que le Sénat participe à la saison de la Turquie en France. En effet, les liens entre la Turquie et la France, et notamment le Sénat, sont des liens d'amitiés, une amitié ancienne et solide. Ainsi, notre dialogue est régulier et confiant. L'exposition de photos du Pont de Galata est à ce titre symbolique. Il relie deux rives de la Corne d'or et deux visages de la cité d'Istanbul. Il a été érigé au cœur du XIXème siècle à l'époque où l'Empire ottoman cherchait les voies de sa modernisation et s'inspirait, dans sa législation et ses institutions, des pays d'Europe occidentale. Un autre exemple en sera fourni, quelques années plus tard, par la création du lycée de Galatasaray, avec le soutien de Victor Duruy, ministre français de l'instruction publique de l'époque, puis de l'université qui développera de nombreux échanges avec des établissements français. Ces deux établissements constituent une autre forme de pont entre nos deux pays et nos deux cultures. Ils contribuent à renforcer l'amitié entre la France et la Turquie, amitié qui remonte à l'alliance de François 1er avec Soliman le Magnifique. Si la fonction d'un pont est fortement symbolique, cette exposition est aussi un pont, celui que la France bâtit à travers l'ensemble des manifestations de la Saison de la Turquie. C'est le pont de nos échanges et de nos rencontres. C'est un pont ancien et sans cesse réinventé, un pont que chacun de nous emprunte et consolide.
Justement à ce propos, lors de votre visite officielle, quels ont été vos échanges avec la société civile autour notamment d'un thème qui vous est cher : la laïcité ? Ce thème a été omniprésent. La première étape de ma visite officielle à été une visite au mausolée de Mustafa Kemal Atatürk, le père de la Turquie moderne, un défenseur permanent de la laïcité. J'ai vu combien son héritage reste vivant. J'ai aussi rencontré des représentants de la société civile, des éditorialistes, divers experts avec lesquels j'ai abordé l'évolution de la Turquie, la place de la femme et la laïcité. Enfin j'ai rencontré le patriarche œcuménique, Bartholomée Ier, pour évoquer le respect des autorités religieuses et de la place des minorités. Le patriarche m'a fait part de son appréciation positive sur la façon dont les choses évoluent en Turquie.
La force des échanges culturels est, dites-vous, de « nous expliquer nos différences mais aussi, nous faire prendre
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Le Journal du Parlement Turquie
Un système parlementaire
à une seule chambre
©Murat Ulker
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résidée par Mehmet Ali Sahin, implantée à Ankara, Türkiye Bûyük Millet Meclisi (T.B.M.M), la Grande Assemblée nationale de Turquie, est de structure monocamérale. Détentrice du pouvoir législatif, elle comporte 550 membres dont 50 femmes, élus au scrutin direct. Le dernier renouvellement de T.B.M.M a eu lieu le 22 juillet 2007 pour une durée de législature de 4 ans.
La loi électorale en date du 1er janvier 1900 définit 79 circonscriptions plurinominales correspondant aux provinces du pays. Le mode de scrutin est un scrutin direct de liste avec répartition proportionnelle des sièges selon la méthode d'Hondt avec des options limitées et un système de double barrage (au niveau local et national). Le candidat d'un parti politique ne peut donc être déclaré élu que si sa formation :
teurs (variable selon la population des circonscriptions); caution équivalant à 30 000 US$, non remboursable. Au total ce sont 14 partis et 7 395 candidats qui se sont présentés aux élections de 2007. A ce jour la Grande Assemblée Nationale est ainsi composée - Parti de la justice et du développement (AKP) : 341 membres. - Parti populaire républicain (CHP) : 99 - Parti d'action nationaliste (MHP) : 70 - Parti de la société démocratique (DTP) : 20 * - Parti de la gauche démocratique (DSP) : 13 * - Parti de la liberté et de la solidarité (ODP) :1 * - Indépendants : 5 - Sièges vacants : 1
- est bien implantée sur au moins la moitié des provinces et un tiers des districts provinciaux, - a présenté deux candidats à chacun des sièges du Parlement dans au moins la moitié des provinces, - a recueilli au moins 10% du total national des suffrages valables - a également obtenu dans la circonscription concernée un nombre de suffrages valables au moins égal au quotient électoral simple applicable.
* Partis constitués après les élections En cas de vacances de sièges en cours de législature, il est procédé à des élections partielles sous réserve de certaines conditions ou exceptions.
Désignation du Président Le Président de la Grande Assemblée Nationale turque est élu pour 2 ans. Il est désigné par tous les Membres de la Grande Assemblée. Son élection a lieu au début de la session après validation des mandats et prestation de serment.
Le vote est obligatoire, l'abstention étant punie d'une amende. Est électeur tout citoyen turc âgé de 18 ans. Peut être candidat : tout citoyen turc éligible, âgé de 30 ans, ayant accompli ses obligations militaires (pour les hommes). Certaines professions sont jugées incompatibles, exemple : magistrat, fonctionnaire, professeurs d'université ou militaire. Trois conditions pour être candidats: présentation par un parti ou à titre indépendant; appui d'un certain nombre d'élec-
Tout membre formellement candidat peut être élu. Le vote se fait à scrutin secret. Est demandée la majorité des deux tiers pour les deux premiers tours, la majorité absolue pour le troisième tour, la majorité simple pour le quatrième tour.
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Perspectives diplomatiques et relations parlementaires
Deuxième personnalité de l'Etat, il assure : l'intérim du Chef de l'Etat en son absence, la représentation de l'Assemblée au sein des pouvoirs publics ainsi que celle de l'Assemblée au sein d'organes internationaux. En cas de vacance, la suppléance est assurée par un des Vice-présidents désigné par le Président.
- le budget
Le bureau présidentiel est composé du Président, de quatre Vice-présidents, de trois membres administratifs et de sept membres. Leur mandat est identique à celui du Président. Il se réunit à l'initiative du Président.
- l'exécution du budget et des dépenses publiques
Le Conseil des ministres soumet au Parlement les projets de budgets généraux et subsidiaires ainsi que le rapport contenant les estimations budgétaires nationales (art.162 de la Constitution).
Les avants projets de comptes définitifs doivent être soumis au Parlement par le Conseil des ministres dans un délai de sept mois par rapport à l'année fiscale.
Domaine d'activité de la T.B.M.M - la politique étrangère Une formation /initiation aux procédures parlementaires à l'intention des parlementaires est dispensée par le Secrétariat général de la Grande Assemblée nationale turque.
Le Parlement exerce un contrôle de la politique étrangère par l'intermédiaire de la Commission des affaires étrangères. La composition de la Commission reflète la force numérique de chaque parti au Parlement.
Les parlementaires ont l'obligation de présence en séance plénière. En cas de manquement à cette obligation la sanction prévue est la perte du mandat (art 84, al 1 de la Constitution).
La ratification des traités conclus avec des Etats étrangers et des organisations internationales au nom de la République est soumise à l'adoption par le Parlement d'une loi approuvant leur ratification (art. 90 de la Constitution). Les accords concernant les relations économiques ou commerciales ainsi que les droits privés des individus ne peuvent pas être appliqués s'ils n'ont pas été promulgués.
Le contrôle parlementaire s'exerce sur : - le système politique Au cœur de ce système parlementaire à une seule chambre, le Président, Chef de l'Etat, est élu par la T.B.M.M, en son sein ou parmi les citoyens qui remplissent les conditions d'éligibilité au mandat de député (art. 101 de la Constitution).
- la politique de défense nationale Le contrôle est exercé par l'intermédiaire de la Commission de défense nationale. Le pouvoir d'autoriser la déclaration de l'état de guerre dans les cas jugés légitimes par la loi internationale et, à l'exception des cas prévus par les traités internationaux dans lesquels la Turquie est partie prenante ou par les règles de la courtoisie internationale, de demander l'envoi de forces armées dans un pays étranger et de permettre le stationnement de forces armées étrangères sur le territoire de la Turquie, appartient à l'Assemblée Nationale (art. 92 de la Constitution
La proposition d'un candidat à la présidence ne faisant pas partie du parlement doit être formulée par au moins un cinquième de tous les membres de l'assemblée. Le Premier ministre est nommé par le Président parmi les parlementaires. Les ministres sont proposés par le Premier ministre et nommés par le Parlement. Le Président est élu pour un mandat de sept ans (art.101 de la Constitution) et ne peut être élu une seconde fois.
- l'état d'urgence Le Parlement ne peut prendre l'initiative de déclarer l'état d'urgence. Cependant, en cas de déclaration de l'état d'urgence ou de la loi martiale, La décision est publiée au Journal officiel et est immédiatement soumise à l'approbation de l'Assemblée Nationale.
- la comptabilité Le contrôle du Gouvernement est assuré par les questions écrites et orales des parlementaires. La T.B.M.M procède aux votes de confiance sur les programmes gouvernementaux et /ou les projets législatifs. Elle peut destituer ou mettre en accusation des membres du gouvernement.
- la constitutionnalité et la mise en application des lois
- l'administration gouvernementale.
Le Président, les groupes parlementaires du parti au pouvoir et du principal parti d'opposition et au moins un cinquième de tous les parlementaires ont le droit de faire un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle, sur la base d'une assertion d'inconstitutionnalité des lois, sur la forme ou sur le fond, des décrets ayant force de loi, des règles de procédure ou d'articles et dispositions de ceux-ci.
Le Parlement exerce un contrôle sur les actions de l'administration par des auditions en commission. L'enquête parlementaire est une méthode qui s'inscrit dans le cadre des compétences de contrôle et de recherche du parlement.
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Le Journal du Parlement Turquie
Croiser les expériences Michel Diefenbacher
a France entretient avec la Turquie une relation forte fondée à la fois sur une longue histoire partagée et un dialogue approfondi et constant sur les questions d'intérêt commun. Aujourd'hui, les deux pays travaillent à dépasser leurs divergences et à intensifier les échanges bilatéraux sur les plans tant politique qu'économique ou culturel.
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Selon vous, sur quelles valeurs doivent reposer les relations entre la France et la Turquie ?
Quelles difficultés doivent être dépassées ? Du côté français, je vois deux difficultés. D'abord, la méconnaissance de la Turquie, je n'y reviens pas. Ensuite, la crainte de la « déferlante islamique ». La connaissance réciproque et le respect mutuel sont les meilleures protections contre le choc des civilisations. Dans ce débat difficile, le rôle de la Turquie, Etat laïc et pont entre l'occident et l'orient, est déterminant.
La France et la Turquie sont deux grands pays du bassin méditerranéen. La qualité de leurs relations est nécessaire à l'équilibre de cette région. Il existe aujourd'hui un point de désaccord, qui porte sur la démarche d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
Que peut-on attendre du processus d'Union Méditerranéenne ? Quelle peut-être la place de la Turquie dans cette optique ?
Personne ne peut dire qu'une telle demande de la part de la Turquie serait illégitime. Mais personne ne peut non plus contester qu'aujourd'hui la priorité de l'Europe soit de s'organiser plutôt que de s'élargir. Il faut en débattre sereinement et dans le respect mutuel.
L'Union pour la Méditerranée est un superbe projet. Les enjeux qui s'y attachent pour la paix du monde sont tout simplement vitaux. Et, par sa position stratégique, son poids démographique, son dynamisme économique, la qualité de ses élites, la Turquie y jouera un rôle majeur. Si, quelques mois après son élection, Barack Obama est venu y passer trois jours, est-ce sans raison ?
Quelle est la réalité des échanges entre parlementaires des deux pays ? Pendant longtemps, ces échanges n'ont pas été très nourris. J'ai souhaité profiter de la saison de la Turquie à Paris pour resserrer les liens. Les tensions diplomatiques exigent des relations personnelles plus suivies. A l'image de nos concitoyens, beaucoup de parlementaires français ne connaissent pas assez la Turquie qui, de tous les pays méditerranéens, est peut-être celui dont l'avenir est le plus prometteur.
Cordoue Confluences, partie prenante de la Saison de la Turquie en France échanges entre citoyens du pourtour méditerranéen. Labellisée par le Comité mixte d'organisation de la manifestation, et à ce titre faisant partie intégrante du programme officiel de la Saison, elle entend faire connaître le caractère multiculturel de la Turquie, et notamment l'histoire unique des Juifs qui y ont vécu depuis plus de 600 ans en paix ; elle entend également débattre du caractère unique de la démocratie turque dans le monde musulman, de son modèle laïc, inspiré pour partie de l'exemple français ; elle entend enfin s'interroger sur la place de la Turquie au Proche-Orient et son rôle potentiel dans la résolution du conflit israélo-arabe.
Quels enseignements réciproques peuvent-ils en tirer ? Je ne peux pas répondre pour mes amis Turcs. Mais je constate que tous les Français qui découvrent la Turquie sont impressionnés par le dynamisme et la modernité de ce pays. L'économie, la société, la diplomatie de la Turquie sont en pleine « rénovation ». C'est une évolution que nous devons encourager.
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Perspectives diplomatiques et relations parlementaires
Le Journal du Parlement Turquie
«Etablir le dialogue dans la durée» Jacques Blanc Sénateur de la Lozère, Président du Groupe d’amitié France-Turquie au Sénat
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es relations entre parlementaires sont nombreuses et s’approfondissent à l’occasion de la Saison de la Turquie en France. Ainsi, le Sénateur Jacques Blanc, Président du Groupe d’Amitié France-Turquie, a accompagné Gérard Larcher, Président du Sénat, à Ankara et Istanbul du 16 au 18 septembre dernier, à l’invitation du Président de la Grande Assemblée nationale de Turquie (GANT) M. Mehmet Ali Sahin. Vous présidez le groupe d’amitié France-Turquie du Sénat. Sur quelles bases les relations entre parlementaires doivent-elles se développer ?
un processus de longue haleine, et il faut laisser du temps à Ankara pour les mettre en œuvre. Dans la dernière communication de la Commission européenne sur la stratégie d’élargissement de l’Union, le 14 octobre dernier, le bilan, bien qu’en demiteinte du fait d’un ralentissement du rythme des réformes, reste encourageant. Ainsi trois ans et demi après le début du processus, 11 chapitres sont ouverts (dont deux au cours de la présidence française du Conseil) et un chapitre est clos. Des progrès ont déjà été accomplis dans les domaines de la réforme du système judiciaire, des relations entre les sphères civile et militaire et des droits culturels. D’importants efforts sont encore nécessaires en matière de démocratie et des droits de l’homme, de lutte contre la criminalité mais aussi de liberté d’expression ou de culte. La France a bien évidemment son rôle à jouer en termes d’accompagnement sur cette voie. Les échanges au sein de la société civile ne peuvent qu’y participer et donc être encouragés. Naturellement, des institutions comme l’Université de Galatasaray peuvent, par la formation et la recherche, constituer des leviers efficaces. Mais je situe les relations davantage sur le plan de coopérations bilatérales car la Turquie dispose d’un système éducatif et universitaire de grande qualité et très efficient.
Elles se développent sur la base d’un rapport de confiance et d’échange entre parlementaires de deux grandes nations européennes, riveraines de la Méditerranée. Les rencontres, qui ont lieu plusieurs fois par an, sont le fruit d’une volonté commune de préserver des liens amicaux déjà anciens. Lorsque des questions de politique intérieure viennent les éprouver, le dialogue entre les deux assemblées permet d’éviter le pire dans les moments difficiles. Ces relations s’inscrivent dans une perspective de long terme. Elles sont appelées à s’élargir, notre objectif étant de mieux faire partager à nos collègues, mais aussi aux élus et aux habitants de nos territoires, notre connaissance de la Turquie. La Saison de la Turquie a permis à certains de nos membres d’organiser des manifestations dans leurs départements respectifs. Ainsi a été récemment menée au Sénat une table ronde réunissant la commission des droits de l’homme de la GANT, qui s’informait sur l’intégration des populations d’origine turque, les maires de communes où vivent en majorité ces personnes, et des présidents d’association.
Vous avez indiqué que le Comité des régions d'Europe avait proposé d'établir des liens entre les élus européens et les maires turcs. Où en est-on sur ce sujet ? Tout-à-fait, et c’est déjà une réalité. Au Comité des régions (CDR), dans le cadre de la Commission Relex dont je suis membre, un groupe de travail sur les relations avec la Turquie a été constitué en 2006. Il est composé de 11 membres et se réunit deux à trois fois par an avec des invités de villes turques et divers intervenants en fonction des sujets débattus. Il permet de développer le dialogue politique entre les élus locaux, et d’échanger autour des bonnes pratiques, sur des thèmes très divers comme le patrimoine culturel, le sécularisme, la gestion des fonds européens… Le groupe se délocalise en Turquie une fois par an, et à ce titre je me rendrai à Izmir en janvier prochain. Son objectif est de renforcer la compréhension mutuelle et, au-delà, de soutenir l'intégration de la Turquie dans l'UE. Mais il reste pour l’instant informel car le Comité des régions attend une demande officielle du gouvernement Turc pour l’institutionnaliser.
A propos de la réunion du conseil académique de l'Université de Galatasaray, en soutenant la coopération et l’influence françaises en matière éducative mais aussi en matière de droit, le processus de réformes législatives se voit-il conforté ? Cela ne va pas de pair mais y contribue, et ce d’autant plus que les étudiants d’aujourd’hui seront les acteurs du dialogue franco-turc de demain. La connaissance est toujours un outil efficace pour faire avancer une nation, quelle qu’elle soit d’ailleurs. La Turquie a hérité d’une forte tradition française dans l’organisation de son système éducatif et de son administration, considérés au 19ème siècle comme les fleurons de sa modernisation. Sur le plan des réformes en cours, la phase de préadhésion engage fortement la Turquie à les poursuivre. Mais c’est
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Une économie intégrée à l'europe
Le Journal du Parlement Turquie
La Turquie est aujourd’hui un pays
en véritable métamorphose Tugrul Atamer Doyen de la faculté, EM LYON Business School
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armi les pays émergents, la Turquie est celui qui a connu la plus forte progression derrière la Chine, l’Inde et la Russie entre 2000-2008.
Comment appréhendez-vous la Turquie aujourd’hui ?
Forte de cette prise de conscience, la Turquie recentre son rôle dans la zone intermédiaire. Son influence s’exerce par une politique dynamique, équilibrée, diversifiée mais aussi fondée sur une coopération pacifique avec tous les pays de la zone intermédiaire.
La Turquie est aujourd’hui un pays en véritable métamorphose et sur tous les plans.
Enfin, sur le plan culturel et artistique, cette métamorphose s’est traduite par la transformation d’Istanbul en une mégapole liée à l’économie mondiale mais aussi en capitale culturelle, artistique et de loisirs de cette région. La mode, les créations artistiques (cinéma, théâtre, peinture, danse, musique, etc.) l’innovation et l’éducation connaissent une évolution spectaculaire donnant conscience à cette capitale de sa vraie identité cosmopolite, au carrefour d’anciennes puissances industrielles et de nouvelles puissances émergeantes et au milieu de la nouvelle route de la soie (les routes d’énergie et de télécommunication).
D’abord sur le plan économique ; la dynamique de l’économie turque s’inscrit dans un mouvement plus large, celui de la montée en puissance des grands blocs démographiques des pays émergeants, le fameux E7 selon l’expression du cabinet PriceWaterhouseCoopers. Parmi eux, la Turquie est celui qui a connu la plus forte progression derrière la Chine, l’Inde et la Russie entre 20002008. 17ème économie mondiale, la Turquie s’est dotée d’une industrie diversifiée, un pays exportant des capitaux et donnant naissance à des entreprises multinationales en compétition pour des positions leaders de leurs domaines.
Comment analysez-vous ses capacités de rebond ? Si la Turquie est un des pays émergents qui a connu la plus forte croissance sur une longue durée (25 ans), elle est également le pays le plus sensible, avec le Mexique, aux chocs conjoncturels. L’économie turque connait une très forte volatilité avec des fluctuations de très forte amplitude.
Sur le plan géopolitique, la Turquie a pris conscience de sa géographie et de son histoire et a commencé à vaincre l’inertie créée par la période post-traumatique de l’effondrement de l’Empire Ottoman et des années d’occupation après la première guerre mondiale.
La dernière crise ne fait pas exception, la Turquie a connu aux trimestres les plus forts de la crise, des récessions allant de -7% à -15%. Elle a démontré sa très forte sensibilité, avec le Mexique et la Russie, à la crise économique alors que la Chine, l’Inde et l’Indonésie ont continué à croître. Cependant, contre toute attente, l’économie turque a connu une croissance de 6% au dernier trimestre de 2009 ramenant le niveau de récession a -4.7 % au lieu de -6 % prévu pour l’année 2009.
L’effondrement de l’Empire Soviétique, la fin de la guerre froide et la modification du centre de gravité du continent eurasiatique ont permis enfin, lentement mais assurément, à la Turquie de prendre conscience de la place privilégiée qu’elle occupe au centre du «continent» d’Euro-Asie, dans cette région intermédiaire allant de la Mer Adriatique à la Mer Caspienne. Les Turcs pensent de plus en plus que l’évolution économique et institutionnelle interne de leur pays n’est pas nécessairement tributaire d’une dynamique unique et externe.
Tout cela montre la flexibilité économique de la Turquie qui s’opère dans les deux sens. Personnellement, je prévoyais une sortie de crise en V spectaculaire et rapide pour la
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Une économie intégrée à l’Europe
Turquie. Apparemment, ce qui se passe confirme cette prévision et montre sa forte capacité de rebond. J’ajouterai que cette flexibilité ne se limite pas à l’économie. Sur le plan institutionnel et social, la récession très forte de l’économie turque entre le dernier trimestre de 2008 et jusqu’au 4ème trimestre de 2009 (avoisinant les alentours de -10 %) n’a pas trop perturbé la stabilité sociale et institutionnelle.
cultures et des ethnies. Cela signifie une plus grande stabilité politique et une confiance en soi plus importante. Les évolutions dans la région sont déterminantes pour l’évolution à plus long terme de la Turquie : celles de la Russie et de l’Ukraine, la détente dans le Caucase et l’Asie Centrale, la paix en Irak et la plus grande ouverture de l’Iran vers le monde extérieur et vers la sécularisation, sont des éléments qui peuvent permettre à la Turquie d’aller plus rapidement, vers le milieu du siècle, dans la position des 10 plus grandes puissances du monde (8ème mondial et 3ème européen derrière l’Angleterre) selon la Banque Goldman Sachs.
De même, la Turquie, sur le plan politique, connaît des tensions extrêmes qui donnent parfois à l’extérieur l’image d’une société au bord de l’explosion mais chaque fois, le pays rebondit par une forme de jeu d’équilibre unique au monde. Les forces contraires ont appris à négocier pour définir une certaine manière de coexister et de se tolérer.
A quel monde la Turquie appartiendra-t-elle au terme de cette évolution ?
Comment va, selon vous, évoluer la Turquie ? A court et à moyen terme, l’évolution de la Turquie s’inscrit dans l’approfondissement des tendances actuelles : la prise de conscience de l’espace géopolitique occupé, une plus grande paix avec sa propre identité et une évolution vers une société multiculturelle dépassant les crispations entre les modes de vie portés par les «laïcs kémalistes» et les «conservateurs musulmans».
Difficile à dire dès aujourd’hui. Mais les Turcs doivent réfléchir et saisir la portée d’un monde multipolaire en train de naître devant leurs yeux. Le centre de gravité du «continent» d’Eurasie bascule vers l’Est de ce méga-continent. La Turquie se trouve au centre de la région intermédiaire. Les options sont multiples. Mais les pays émergents, en tout cas les grands blocs historiques des pays émergents, écrivent une nouvelle histoire. La Turquie ne doit-elle pas peser davantage du côté de ceux qui redéfinissent le nouvel ordre économique et moral mondial ?
Une société plus apaisée est en instance de se forger du point de vue de la coexistence des modes de vie, des
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Une économie intégrée à l’Europe
Le Journal du Parlement Turquie
L’économie turque :
mûrir sans s’alourdir… Rauf Gonenc Economiste en Chef à l’OCDE
L’économie turque est-elle en train de rebondir ?
tissements étrangers est aussi anticipée, avec son escorte de transferts technologiques, de gain de compétitivité et de développement de capital humain. Tout cela est le fruit de la maturation de l’économie comme une économie de marché plus avancée. Une économie plus compétitive soutenu par un cadre réglementaire plus moderne attirerait encore plus d’investissements étrangers tournés vers l’exportation.
Elle rebondira - nous en voyons les signes précurseurs - mais selon un profil relativement nouveau. La capacité de financement des grandes entreprises, le potentiel de demande intérieure, et le bon état du secteur financier sont des atouts importants dans la reprise, et présentent un profil plus favorable que dans les reprises précédentes. Par contre, les marchés d’exportation sont bien moins dynamiques et il n’y a pas eu de forte dépréciation de change et d’accélération d’inflation (réduisant les salaires réels) exerçant un choc positif de compétitivité. Le rebond turc sera cette fois plus graduel, plus typique d’une économie plus stabilisée et plus mûre.
En quoi consiste exactement cette «maturation» ? Au plan macroéconomique la Turquie a mis en place un cadre de politique monétaire et fiscale plus stable et crédible. Ces politiques commencent à exercer les effets normaux qu’elles ont dans les économies de marché avancés : l’assouplissement monétaire et fiscale face au ralentissement conjoncturel ne provoque plus d’inquiétude dans les marchés, et exerce des impacts bénéfiques, comme il a été constaté pendant la dernière crise. La maturation au plan microéconomique concernerait la réglementation plus moderne, ouverte et flexible des marchés de produits et de travail, mais qui serait pleinement appliquée, à la place d’une application seulement partielle (incomplète) d’un cadre légal et réglementaire lui-même inadapté, comme par le passé. Cette transition est cruciale pour la Turquie. Le pays a fait d’importants pas dans cette transition mais le déplacement n’est pas encore achevé.
Quel est le potentiel de croissance à plus long terme ? La Turquie a actuellement un potentiel de croissance tendancielle que nous évaluons à plus de 4% par an. En même temps, elle est en train d’acquérir de nouveaux ressorts de croissance, liés, par exemple, à son évolution en centre industriel du Moyen-Orient : en 2009, plus de 20% des exportations totales turques ont été destinées aux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, et les régions spécialisées dans ces exportations ont augmenté leur activité et leur emploi, malgré la crise. En même temps, nous pensons que la Turquie a un potentiel plus fort que son sentier de croissance actuel : une croissance supérieure faisant honneur à toutes les ressources du pays, notamment à sa capacité d’emploi, serait possible.
Est-ce que le monde extérieur valorise la Turquie à sa juste valeur ? Cela dépend très fortement des contextes : I) le marché global des capitaux a une perception très positive des perspectives économiques de la Turquie ; II) les investisseurs étrangers déjà familiers avec la Turquie sont très positifs ; III) la perception des gouvernements des pays de l’Union Européenne présente plus de variabilité ; et IV) les agences de notation nous paraissent avoir une lecture relativement équilibrée de la position actuelle du pays. Pour notre prochaine Étude Économique de l’OCDE sur la Turquie nous avons réalisé un examen approfondi du statut de la Turquie dans les marchés internationaux, à partir de sa prime de risque et de sa notation, qui semble montrer que ce statut est en train de converger avec les objectifs fondamentaux du pays…
De quoi dépendrait la transition à un sentier de croissance plus fort ? D’une plus grande compétitivité de l’économie et d’une plus grande capacité à employer la population en âge de travailler. La Turquie a à cet égard des atouts nouveaux : le coût du capital est en train de baisser remarquablement, reflétant des primes de risque plus faibles dues à une crédibilité macroéconomique accrue. Une croissance des flux d’inves-
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Le Journal du Parlement Turquie
La Turquie, naturellement ! Alpaslan Korkmaz Président de Invest in Turkey
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'Agence turque pour la promotion et le soutien à l'investissement (Invest in Turkey), rattachée au Premier ministre de Turquie, multiplie les initiatives avec beaucoup de dynamisme pour promouvoir les atouts économiques, touristiques et culturels du pays. Entretien avec M. Alpaslan Korkmaz, son Président.
L'Agence Invest in Turkey remplit trois missions complémentaires : la promotion de la Turquie dans le monde, le soutien aux investisseurs internationaux et la sensibilisation des pouvoirs publics turcs, pour améliorer l'environnement d'affaires et faciliter le développement d'un projet ou d'un investissement.
A titre d'exemple, l'Agence est intervenue récemment pour faire évoluer le régime appliqué aux investisseurs en Turquie en matière de recherche et de développement. Nous nous sommes adressés alors tant aux fonctionnaires chargés de l'élaboration du projet de loi qu'aux parlementaires auxquels celui-ci était soumis. Par ailleurs, elle a été saisie de la demande de sociétés internationales de faciliter l'obtention de permis de travail de cadres et salariés expatriés ; nous avons alors attiré l'attention du ministère du travail sur la nécessité d'adapter les règles en vigueur ; parallèlement, et sans attendre, nous avons proposé d'instruire directement les dossiers des entreprises, de les vérifier et les valider, avant de les transmettre au bureau concerné au ministère, accélérant ainsi la procédure.
Elle développe à la fois un marketing global, quel que soit le lieu, et un marketing spécialisé, adapté à chaque pays. Elle est implantée en Turquie comme à l'étranger, dans 23 pays et zones, dont la France. Ses relais sont nombreux et variés : en Turquie, elle dialogue notamment avec les administrations centrales, les pouvoirs publics locaux, le Parlement, les organisations patronales, les chambres de commerce et les associations d'investisseurs. A l'étranger, elle coopère avec la Banque Mondiale, comme avec les gouvernements et organismes chargés des questions économiques avec lesquels elle développe notamment des études conjointes.
Enfin, les synergies étroites avec les services de l'emploi sont précieuses, pour répondre aux besoins de recrutement des sociétés nouvellement implantées. Sur cette base, l'Agence effectue également une veille prospective…
Quel bilan tirer de l'action de l'Agence depuis sa création il y a trois ans ?
Pouvons-nous évoquer quelques actions concrètes, pour faciliter les investissements internationaux en Turquie ?
Invest in Turkey est intervenue au total sur 1500 projets d'affaires internationaux en Turquie, avec une implication variable. Certaines entreprises ont souhaité un appui large - des premiers contacts au choix de la localisation et aux demandes d'aides à l'investissement, en passant par la recherche de partenaires et la recherche de collaborateurs - tandis que d'autres ont sollicité une aide ponctuelle, sur un point particulier.
Le rattachement direct de l'Agence au Premier ministre marque la volonté du Gouvernement de développer les conditions d'un accueil optimal des investisseurs internationaux en Turquie et de lever autant que faire se peut les éventuelles entraves aux projets d'affaires.
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Une économie intégrée à l’Europe
Dix raisons d'investir en Turquie
Notons que, sur ces 1500 projets, l'Union européenne est en tête, certains pays étant plus particulièrement représentés en son sein comme l'Allemagne, la France, l'Italie et la Grande Bretagne ; viennent ensuite les Etats-Unis, les Pays du Golfe, la Chine, l'Inde et le Japon (1). L'intégration économique de la Turquie dans l'Union européenne ne fait pas débat…
1 le succès économique : avec un PIB en croissance de près de 7% au cours de la période 2003 - 2008 et le rang de 15ème économie mondiale, et de 6ème dans l'Union européenne. 2 une population de 72 millions d'habitants, âgée en moyenne de 28,5 ans.
Au cours de la seule année 2009, l'ISPAT a effectué 287 rapports sectoriels, réalisé 45 séminaires internationaux, dont l'un, en décembre, dans le cadre prestigieux du Palais du Luxembourg, et 85 en Turquie. Il est vrai qu'elle bénéficie d'une équipe très motivée de 80 collaborateurs, à Ankara, Istanbul et dans le monde.
3 une main d'œuvre qualifiée et rentable, avec, en 2008, 450 000 diplômés de l'université. 4 un climat d'investissement libéral qui a attiré déjà plus de 21 000 sociétés à capitaux internationaux. 5 des infrastructures récentes et qualitatives, terrestres, maritimes et aériennes.
Quel est votre message prioritaire en direction des investisseurs français qui recherchent de nouveaux débouchés, face à la conjoncture difficile que connaissent de nombreux pays ?
6 une situation centrale, passerelle naturelle sur les axes Est-Ouest et Nord-Sud. 7 un pays clé en matière d'énergie, avec, lorsque les projets en cours seront terminés, une capacité de transport annuelle de 221 millions de tonnes de pétrole et 43 milliards de m3 de gaz naturel.
Si elle a pâti de la baisse de ses exportations vers l'Union européenne en 2009, la Turquie n'a pas été touchée directement par la crise financière et renouera avec la croissance en 2010. C'est ce que montrent différentes analyses statistiques, dont celle de la Banque Mondiale et de l'OCDE. Elle poursuit sa marche vers l'Europe en renforçant ses atouts. La Turquie est déjà 15ème puissance économique mondiale et 6ème au niveau européen.
8 des taxes réduites, avec, notamment un impôt sur les sociétés allant de 2% à 20% max 9 une Union Douanière avec l'Union européenne
Elle parie résolument sur son avenir : pour la première fois de son histoire, le ministère de l'éducation reçoit la dotation budgétaire la plus élevée depuis 6 ans continuellement. C'est un signe qui ne trompe pas…
10 un vaste marché intérieur, avec, à titre d'exemple, 30 millions d'utilisateurs d'Internet en 2008 contre 4 millions en 2002 ; 66 millions d'utilisateurs de téléphones mobiles en 2008 contre 23 millions en 2002 ; 44 millions d'utilisateurs de cartes de crédit en 2008 contre 16 millions en 2002.
De la croissance économique à la fiscalité attractive et au marché intérieur porteur, les investisseurs y bénéficient d'atouts décisifs sur lesquels nous continuerons à mettre l'accent en 2010 !
Pour aller plus loin : www.invest.gov.tr
Invest in Turkey, une agence jeune… mais talentueuse ! Rattachée au Premier ministre de Turquie, l'Agence Invest in Turkey présente les opportunités que recèle le pays à la communauté d'affaires internationale et apporte aux investisseurs le soutien nécessaire avant, pendant et après leur arrivée. Elle compte 16 représentants dans 23 pays, la Belgique, le Brésil, le Canada, le Chili, la Chine, la France, l'Allemagne, l'Inde, Israël, l'Italie, le Japon, le Kazakhstan, le Luxembourg, l'Arabie saoudite, l'Espagne, les pays du Golfe (Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Emirats arabes unis), la Fédération de Russie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. En Turquie, son équipe parle le turc, comme le français, l'espagnol, l'italien, l'anglais, l'allemand, le russe, l'arabe, le chinois, le japonais et le coréen. Son champ d'action est vaste : informations relatives au marché ; analyse sectorielle ; évaluation des conditions d'investissements ; sélection de sites ; recherche de partenaires ; négociations avec les pouvoirs publics ; simplification des procédures ; visas et permis de travail…. Elle présente un fort dynamisme, classée 15ème sur 181 agences par le «Global Investment Promotion Benchmarking 2009», après seulement trois années d'existence, sa gestion des demandes étant jugée «concise et percutante».
(1) le Japon devance l'Inde, si l'on raisonne en flux cumulés
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Le Journal du Parlement Turquie
La Turquie: un (futur) géant économique …
trop méconnu en France ! ynthèse des interventions et discours prononcés lors du «Colloque sur les investissements croisés France Turquie» qui s’est tenu au Sénat le 7 décembre 2009
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Peu de pays sont aussi mal connus en France que la Turquie, pourtant à 3 h 30 d’avion de Paris. Organisé par «Invest in Turkey» avec des partenaires français, le colloque du Sénat du 7 décembre 2009 avait pour objectif de pallier cette lacune. Pour l’occasion, le ministre turc des Finances, Mehmet Simsek, était présent.
Pour M. Simsek, il est notable de constater qu’en quelques années les échanges franco-turcs ont plus que doublé, passant de 5,2 Mds euros en 2002 à 11 Mds euros en 2009. Mais, s’empressa-t-il d’ajouter, nos relations ne sont pas que commerciales : «La France est pour nous depuis toujours une source d’inspiration et il est regrettable qu’elle puisse s’enfermer dans un «populisme de court terme», au détriment d’une vision stratégique de long terme», déclara-t-il en substance.
Déjà 15e économie mondiale, la Turquie, si l’on en croit les prévisionnistes de Goldman Sachs, se sera hissée, vers 2040, à la 9e place… tandis que la France serait reléguée quelque part au-delà du 10e rang (!). Des projections inquiétantes côté France, certes, mais qui, si elles s’avéraient exactes, démontreraient d’emblée que laisser perdurer le relatif désintérêt français pour ce grand pays de 72 millions de consommateurs constituerait assurément une grave erreur stratégique, économique et politique.
«Certes, admit-il non sans un certain humour, « les Turcs ne sont pas parfaits… mais nous faisons des efforts ! La convergence [avec les standards européens] est en train de se produire. Pas seulement en termes économiques, mais aussi dans les aspects politiques et sociaux (…) Il est très important pour nous que la Turquie continue de s’ancrer à l’Europe. Et si la France est pour nous une source d’inspiration, nous souhaitons aussi qu’elle soit un partenaire de premier rang ».
Certes, la France est le 2e investisseur en Turquie (en capital cumulé) et le 6e fournisseur de la Turquie, avec plus de 5 Mds euros d’exportations en 2009 mais seules quelque 300 entreprises françaises ou filiales sont présentes sur place. Cela ne représente pas grand chose, finalement, comparé aux concurrents européens – Allemands et Italiens surtout – ainsi qu’à la présence française dans d’autres régions méditerranéennes, alors que le PIB de la seule Turquie, à 741,8 Mds $ en 2008, est 2,6 fois supérieur à celui, cumulé, des trois pays du Maghreb ( 276,7 Mds euros). Et cette faiblesse de la présence française représente un handicap certain si l’on prend en considération le potentiel turc.
Disant cela, le ministre renvoyait un écho positif à l’allocution liminaire du sénateur Jacques Blanc, président du groupe d’amitié France-Turquie, et qui avait plaidé pour «une dynamique forte de retour à la confiance entre les deux pays». Une dynamique d’ailleurs déjà à l’œuvre, et démontrée, selon lui, par le succès de l’actuelle Saison de La Turquie en France, mais qui reste à confirmer par l’accroissement croisé des investissements entre les deux pays, car, estime le sénateur, «si les politiques interviennent parfois au détriment de la rationalité économique, bien souvent les tendances fortes économiques préfigurent l’évolution du politique… ».
C’est ce potentiel, justement, que François Bernard, Directeur pour la France de l’agence gouvernementale «Invest in Turkey», a eu à cœur de mettre en valeur, avec ce colloque organisé au Sénat. Pour cela, il n’a pas hésité à déplacer en personne le ministre turc des Finances, Mehmet Simsek.
Sur cette question de l’investissement, Henri de Castries, président du directoire de l’assureur AXA – et de la Saison de la
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Une économie intégrée à l’Europe
Turquie en France –, avait également appelé à leur renforcement, car «la croissance mondiale sera tirée par les pays émergents, et la Turquie est de ceux-là, tout près de nous». D’autre part, ajouta-t-il, «nous ne connaissons quasiment que des exemples de réussite d’investissements français en Turquie. Je crois qu’il y a trois raisons essentielles à cela : une législation réellement ouverte aux IDE, et il faut ici saluer l’effort impressionnant accompli depuis six ans en ce sens ; un secteur financier et bancaire turc solide, qui a démontré une bonne capacité de résistance face à la crise ; enfin, la qualité des équipes sur place – Axa, présente en Turquie, peut en porter témoignage – et la qualité reconnue de l’enseignement en Turquie, de l’école à l’université… Pour toutes ces raisons, il serait dommage que nos relations si anciennes ne soient pas dynamisées au mieux, dans l’intérêt commun de deux pays».
Des résultats et des perspectives très prometteuses
si l’essentiel de la croissance de la Turquie durant les années 1990 s’est autofinancé avec des capitaux nationaux, désormais «les entrepreneurs turcs, plus aguerris à l’international, sont prêts à accueillir [et à faire fructifier] les IDE (…) La Turquie est devenue un pays incontournable», conclut-il.
Les orateurs experts qui succédèrent aux trois personnalités illustrèrent chacun une partie des performances turques. Alpaslan Korkmaz, Président de l’agence gouvernementale «Invest in Turkey», s’attacha à mettre en avant les indicateurs de la modernité économique et sociale turque : sur 72 millions de Turcs, 66 millions sont abonnés au GMS, 30 millions à l’Internet, 44 millions disposent d’une carte bancaire… Le pays compte aujourd’hui 423 chaînes de TV et 1 132 stations de radio et – chiffre inattendu mais significatif – 39 % des chercheurs turcs sont des femmes, performance «paritaire» meilleure que celle de l’UE, où le ratio moyen s’élève à 34 % !
Michel Jacquier, directeur général délégué de l’AFD (l’Agence Française du Développement) fit part d’une information très méconnue : les engagements en cours de l’AFD en Turquie atteignent 1 Md euros : 72 % dans le secteur bancaire, 5 % à 10 % avec les entreprises, et 22 % avec les municipalités turques.
«Nous prêtons au municipalité à nos propres risques, sans engagement aucun de l’Etat turc, précisa Michel Jacquier. Je tiens à souligner qu’au-delà des aspects financiers, ce partenariat, accompagné par des municipalités françaises, s’avère humainement très riche et gratifiant». Et Michel Jacquier d’indiquer que l’AFD peut également soutenir des initiatives d’entreprises françaises souhaitant développer des partenariats avec la Turquie, ou déjà installées sur place, cela grâce au fonds FISEM (Facilité d’investissement de soutien économique à la Méditerranée), doté de 1 Md euros et créé récemment, dans le contexte de l’Union pour la Méditerranée (UPM).
Autres indicateurs remarquables cités par Alpaslan Korkmaz : sur les six dernières années, la Turquie a attiré 50 Mds euros d’IDE, contre 11 Mds euros seulement sur l’ensemble des trente années précédentes. Elle est ainsi devenue le 15e destinataire mondial d’IDE en 2008, alors qu’elle ne se trouvait qu’au 60e rang en 2001. Et encore : jusqu’à la crise de 2008, la Turquie a connu six années de croissance à 7 %, et les prévisions de l’OCE tablent désormais sur une tendance aussi forte, soit une croissance à 6 %, pour la période 2011-2017. Enfin, insista Alpaslan Korkmaz, «depuis les réformes structurelles de 2003, il n’y a plus aucune différence de traitement entre les entreprises étrangères et les entreprises turques». Et, “cerise sur le gâteau“, selon l’expression même de Alpaslan Korkmaz : il y a en Turquie des régions où le taux d’imposition maximal sur les entreprises n’atteint que… 2 % !».
Une reprise forte dès 2010
Apportant lui aussi sa contribution en citations de prévisionnistes, le Pr Tugrul Atamer, Doyen de la Faculté et professeur de management stratégique à EM Lyon Business School, fit état d’une étude prédisant qu’en 2050 les PIB cumulés des pays émergents atteindraient 150 % des PIB cumulés de l’UE, des Etats-Unis, du Japon et de l’Australie…
Cependant l’économiste mit aussi l’accent sur l’une des faiblesses de l’économie turque, à savoir l’endettement important des entreprises, et leur sensibilité forte aux à-coups de la conjoncture mondiale. «En devenant très professionnelles, les banques turques sont aussi devenues plus frileuses», expliqua-t-il. Conséquence : les entreprises turques s’endettent beaucoup en capitaux étrangers, et subissent de ce fait les contrecoups de la conjoncture mondiale, ce qui produit des effets de «yoyo» macroéconomique, et accentue fortement les fluctuations de la livre turque, très sensible aux entrées et
Yves Zlotowski, économiste en chef de la Coface, dressa une synthèse de l’économie turque après la crise, avec «une reprise prévisible assez forte dès 2010, vraisemblablement avec une croissance autour de 4 %», pronostiqua-t-il.
La Turquie serait alors devenue la 4e économie mondiale, après la Chine, l’Inde et la Russie. Impressionnant !… Cela dit, plus près de notre réalité actuelle, Tugrul Atamer observa que
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sorties de capitaux volatils. Résultat : depuis 2008, les entreprises turques ont été plus exposées à des incidents de paiement.
personnes, contre quelque 300 entreprises françaises en Turquie et leurs 70.000 collaborateurs. Et si l’on retient les chiffres turcs qui parlent plutôt de plus de 700 entreprises françaises en Turquie, l’énorme différentiel entre les deux pays s’avère encore plus impressionnant.
Mais, admit Yves Zlotowski après une intervention de François Bernard, Directeur France de «Invest in Turkey», sur la fiabilité de l’environnement des affaires en Turquie et le faible endettemenr des ménages qui peut encore soutenir la consommation, «il est rare que les Turcs ne finissent pas par honorer leurs engagements, car la plupart des entreprises présentent un fort caractère familial, et honorer ses dettes est ici encore une question d’honneur et de bonne réputation. Une question importante si l’on en croit un vieil adage ottoman : pour un Turc, la mauvaise réputation est pire que la mort » !
Les Français en ont pris conscience et Serge Boscher, Directeur de l’AFII – l’Agence française pour les investissements internationaux – a annoncé une action d’envergure pour promouvoir la France en Turquie : installation prochaine d’une délégation supplémentaire dans le pays, actions ciblées à l’adresse de centaines d’entrepreneurs turcs.
«Les dirigeants turcs, déclara-t-il, connaissent bien la France comme touristes, mais notre pas n’est pas dans leur radar des affaires. Pourtant, la France n’a jamais été aussi attractive : après le Royaume-Uni, elle est désormais la 2e économie ouverte sur le monde, avec un ratio de 40 %, contre 20 % pour l’Allemagne et les Etats-Unis. Le classement “Fortune 500” recense aussi 40 entreprises françaises parmi les 500 premières mondiales, contre seulement 26 britanniques et 39 allemandes.
Les aspects culturels : «En Turquie, on a affaire à… des Turcs !» D’ailleurs, le Président de la CCI française en Turquie, Esref Hamamcioglu, s’amusa à souligner une évidence parfois oubliée : «En Turquie, on a affaire à des Turcs ! ». Autrement dit, il convient aussi d’intégrer dans les relations d’affaires les paramètres culturels, trop souvent sous-estimés.
Après la Norvège et les États-Unis, la France arrive en 3e position pour la productivité horaire mondiale, et, selon les données Eurostat, la durée hebdomadaire réelle du temps de travail y est de 41 heures… De plus, les heures supplémentaires ont été défiscalisées, et la réglementation sur le droit du travail très assouplie par la procédure de rupture conventionnelle… La France offre aussi à ses partenaires étrangers quelque 71 pôles de compétitivité, où sont d’ailleurs déjà installées 750 entreprises étrangères. Et je me contenterai d’évoquer à peine la densité et la qualité de nos infrastructures de transports et de communications, tant elles sont connues et reconnues…».
Et Esref Hamamcioglu de livrer quelques clés sur les bons usages comportementaux avec des partenaires turcs : la Turquie est à la fois un pays très moderne et très traditionnel, où les réseaux revêtent une grande importance ; beaucoup d’entreprises y sont essentiellement familiales, avec l’actionnariat et le management emmêlés, et où seules une ou deux personnes décident ; les relations interpersonnelles sont déterminantes : n’hésitez pas à parler de foot et des choses de la vie quotidienne, afin de parvenir à une relation fluide avec votre interlocuteur ; une fois la confiance établie, la parole donnée par un Turc vaut contrat ; n’hésitez pas à effectuer régulièrement des visites afin de nourrir l’amitié avec vos partenaires… car, conclut Esref Hamamcioglu, «s’il est vrai que l’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, il est vrai aussi qu’avec du miel, on fait ce qu’on veut avec les Turcs !».
«Équipe de France de l’Export» : rendez-vous en juin 2010, à Istanbul À force de s’entendre dire qu’ils sont de piètres exportateurs, les Français se sont donc décidés à réagir. Tel fut aussi le sens de l’intervention d’Alain Cousin, président d’UBIFRANCE (L’Agence française pour le développement International des entreprises), qui annonça le déploiement, d’ici à septembre 2010, de 1 500 collaborateurs – auxquels s’ajoutent les 6 500 jeunes en contrat VIE – dans 63 missions à l’export, et dans 44 pays.
Intervenant sur cette même thématique du témoignage vécu, Gérard Lanfrey, Président des Conseillers du commerce extérieur de la France en Turquie, annonça la publication d’un «Livre blanc des investissements en Turquie», qui peut être consulté en ligne sur le site des CCE Turquie, et réalisé avec quelque 43 témoignages d’entrepreneurs français établis dans le pays. «On y apprendra beaucoup de choses sur l’environnement des affaires tel qu’il est vécu, et l’on y constatera aussi le grand nombre de “success stories » des investissements français en Turquie".
Une «Équipe de France de l’export» est donc en cours de constitution, par la mise en réseau et synergie de tous les opérateurs concernés (CCI, Oseo, etc.). Concernant précisément les relations économiques entre les deux pays «Je vous donne rendez-vous au Forum d’affaires franco-turc que nous organisons à Istanbul en partenariat avec l’Agence «Invest in Turkey», la Chambre de commerce française en Turquie, les conseillers du commerce extérieur de la France et le DEIK, du 14 au 16 juin 2010, où nous comptons accompagner 200 entreprises françaises et turques issues de nombreux secteurs, pour des rencontres B2B», annonça Alain Cousin.
IDE croisés : «La France n’a jamais été aussi attractive» Si la présence française en Turquie est faible, l’asymétrie avec la présence turque en France est encore plus criante : tandis que 400 000 Turcs(dont la moitié environ possède la double nationalité) vivent en France, on ne recense que 20 entreprises turques sur le territoire hexagonal, employant environ mille
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Une économie intégrée à l’Europe
Jacques Blanc : « Je crois à la vocation européenne de la Turquie »
de confiance avec les Turcs. Il n’y a aucune raison de se contenter de l’état des choses, et nous allons développer la marque France en Turquie», exposa Serge Boscher, Directeur de l’AFII.
La table ronde de conclusion de ce colloque très dense résuma les points de vue exprimés tout au long de l’après-midi, et dont voici quelques phrases-clé :
• «La Turquie a prouvé qu’elle est un pays stable qui a su résister à la crise. Elle est aussi devenue un très grand pays manufacturier, avec des gains de productivité impressionnants (…) Investir en Turquie, ce n’est pas une aventure. Cela relève d’un raisonnement simple, il suffit d’observer les opportunités extraordinaires qu’offre la pays», assura Jean Lemierre, Président du Comité franco-turc du Medef.
• «L’environnement légal des affaires en Turquie ressemble de plus en plus à l’environnement européen, et le dispositif fiscal y est très favorable» déclarèrent en substance Léon Coskun et Thierry Blanchetier, respectivement Partenaire Turquie et Directeur associé en charge de l’international du groupe d’audit et de conseil Mazars.
• «Avec plus de dialogue, nous résoudrons tous les problèmes… Nous, Turcs, cheminons avec détermination pour nous retrouver avec nos amis français et européens autour de nos valeurs communes (…) Nous sommes contre le “clash” des civilisations et les craintes aujourd’hui encore exprimées par certains n’ont pas de raison d’être», proclama avec conviction le ministre turc des Finances, Mehmet Simsek.
• «La Turquie offre un potentiel de croissance important dans tous les secteurs, à l’exception peut-être de l’agroalimentaire, encore soumis à quelques protections douanières», estima Axel Baroux, Directeur de la Mission économique Ubifrance en Turquie. • «Par la coopération accrue des entreprises françaises et turques, le monde des affaires peut enclencher une dynamique qui entraînera le politique (…) Pour nous, à “Invest in Turkey”, chaque investisseur est un client unique. Nous sommes à votre service», assura Alpaslan Korkmaz, Président de «Invest in Turkey».
Le mot de la fin, bien sûr, revint au sénateur Jacques Blanc, hôte du colloque : «Je crois à la vocation européenne de la Turquie», affirma-t-il sans ambages. Cependant, en ardent militant de l’UPM – l’Union pour la Méditerranée – le sénateur regretta qu’aucun intervenant n’ait évoqué ce grand dessein partenarial, et qui concerne au premier rang les pays riverains de «la Mer Blanche» – appellation ottomane du «Mare Nostrum».
• «La Turquie est une composante forte de notre tradition culturelle, issue d’Athènes et de Rome. C’est aujourd’hui un pays stratégique, et francophile ! Regardons vers le long terme !», affirma Jean-Daniel Tordjman, Ambassadeur délégué aux Pôles de compétitivité.
Nous aussi souhaitons avec le sénateur Jacques Blanc que cet oubli soit comblé dès la prochaine occasion…
• «La Turquie est au cœur d’un grand marché qui s’étend des Balkans au Moyen-Orient, et dont elle connaît bien les cultures. Nous, Français, disposons d’un capital historique
Article initial rédigé par Alfred Mignot pour le JMED
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Une économie intégrée à l’Europe
Le Journal du Parlement Turquie
La Turquie, siège régional
pour GE Health Care Richard di Benedetto a Turquie attire des entreprises de toutes nationalités. Les intérêts de GE Health Care dans 80 pays - de l’Europe au Moyen-Orient, en passant par l’Afrique et la Russie - sont gérés depuis Istanbul.
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GE Health Care vend des équipements de santé dans le monde entier. «Notre développement international reposait sur plusieurs grandes régions», explique Richard di Benedetto, en nous recevant à Istanbul, «dont un pôle Europe, Middle East, Africa, Russie ; il a été nécessaire ensuite d’affiner l’approche que nous pouvions avoir ainsi de pays qui se révélaient très différents, par leur système de santé comme par le niveau de vie, en faisant évoluer cette classification. Aussi, en 2007, avons nous constitué deux entités distinctes, l’une couvrant l’Europe, et la seconde, les autres pays de la zone. Le premier de ces deux pôles a été basé à Paris ; il restait à choisir où implanter le second. Après avoir analysé plusieurs possibilités, et notamment Dubai qui, pour certains, constituait un choix d’évidence, nous avons retenu Istanbul».
de cliniques et d’hôpitaux dans tout le pays et une grande modernité de l’offre de soins». A titre d’exemple, GE Health Care produit des couveuses pour prématurés à Ankara, qu’il exporte largement depuis la Turquie. A Istanbul, le siège régional, dans un quartier moderne, est situé dans un immeuble très récent ; à l’entrée, le contrôle d’identité des salariés s’effectue par reconnaissance de l’iris. Parmi cette population, dans l’ensemble jeune ou très jeune, qui se presse le matin pour prendre son poste, les femmes sont largement représentées, au moins à parité. Se dessine ici le visage de la Turquie de demain, avec une grande modernité.
«Lorsque nous avons créé le siège régional d’Istanbul», explique Richard di Benedetto, «nous avons bénéficié de l’appui d’Invest in Turkey, notamment en ce qui concerne les visas et le recrutement et nous continuons le cas échéant à faire appel aux services de l’agence». Pour lui - un Français basé auparavant à Paris - la Turquie est un pays «dans lequel les appartenances religieuses ou culturelles ne sont nullement source de difficulté au travail».
Plusieurs points forts ont été analysés. «La Turquie, outre un potentiel important de développement dans le domaine de la santé, offrait un marché intérieur dynamique, un système de santé développé. Parallèlement, tout en présentant les défis propres aux pays émergents, elle disposait d’une main d’œuvre de qualité, susceptible de s’exporter aisément dans les pays de la zone». Installé à Isanbul, GE Health Care gère, depuis janvier 2008, ses intérêts dans 80 pays depuis la Turquie où sont situées les fonctions support et les chefs de produits. Avec un milliard de dollars, le chiffre d’affaires réalisé dans cette grande région représente 6% du chiffre d’affaires total ; s’il reste peu élevé, proportionnellement, par rapport à celui de l’Europe (30%), il existe ici de belles perspectives. «En Turquie, hors contexte de crise, la croissance annuelle de la santé représente 6% à 8%. A long terme, dans notre secteur, les indicateurs sont bons avec de beaux projets d’équipement initial
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© Photos Sénat - S. Benromdhame
La densité des échanges franco-turcs
Le Journal du Parlement Turquie
«Un marché attractif
et un partenaire essentiel» Anne-Marie Idrac Secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur
a Turquie est un partenaire commercial de premier plan pour la France. Les échanges ont certes diminué de près de 18% entre les premiers semestres 2008 et 2009 en raison de la crise économique, mais cela fait suite à une période de croissance forte et continue entre 2001 et 2008, où ils ont plus que doublé. L’année dernière, la Turquie constituait, avec 5,6 milliards d’euros d’exportations, notre 5ème débouché hors Union européenne, devant de grands pays émergents comme l’Inde ou le Brésil. Inversement, la Turquie était, en 2008, notre 7ème fournisseur avec un volume d’importations de 5,3 milliards d’euros. Ces chiffres témoignent d’échanges importants et équilibrés, ainsi que d’une intégration croissante de nos deux économies.
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Le commerce bilatéral tient une place importante dans les relations entre la France et la Turquie. Sur quels instruments peut-il s’appuyer afin d’encourager les partenariats ?
commerce extérieur, ainsi que des services économiques de la DGTPE à l’étranger. Grâce à leur complémentarité, ces différents acteurs peuvent identifier les entreprises cherchant à exporter, les conseiller et les accompagner dans leurs démarches administratives et commerciales en Turquie.
Quelles sont les opportunités pour les entreprises françaises ?
Le Comité mixte économique et commercial France-Turquie, dont j’ai co-présidé la première session le 25 novembre 2008 à Ankara, est essentiel pour développer nos échanges bilatéraux car il permet un dialogue économique à haut niveau. Ce dialogue a pour objectif de faciliter l’accès au marché des entreprises dans les deux pays, de lever les obstacles freinant le commerce bilatéral et de déterminer les priorités de développement des échanges. Ainsi, en 2008, nous avons tracé les grandes lignes de futures coopérations autour des pôles de compétitivité ou des énergies renouvelables, domaine dans lequel la France est déjà très active grâce à l’AFD, qui a initié un ambitieux programme «Turquie-Climat» de 200 millions d’euros.
La structure de nos exportations en Turquie est liée aux nombreuses implantations françaises dans le pays. Ainsi, les biens intermédiaires, les produits de l’industrie automobile et les biens d’équipements professionnels représentaient les trois quarts de nos exportations en 2008. Il y a donc dans ces secteurs des opportunités évidentes, liées à l’imbrication croissante des industries françaises et turques. D’autres, bien que moins importants en volume, possèdent un véritable potentiel de développement : ainsi, les exportations de biens de consommation ont connu une augmentation de 16,5% en un an, due notamment aux produits cosmétiques et de soins. Je conseille donc aux entreprises françaises de ce secteur de prospecter activement le marché turc. Les habitudes de consommation des Turcs rejoignent les standards d’Europe de l’Ouest.
Nous avons instauré, en direction de nos entreprises, un accompagnement spécifique, au travers d’une large gamme de garanties publiques mises en oeuvre par la Coface pour le compte de l’Etat. De plus, pour les soutenir dans leur stratégie d’exportation, j’ai créé une «Equipe de France à e, des chambres de commerl’export», composée d’Ubifrance ce et d’industrie en France et à l’étranger, des conseillers du
Certains enfin, considérés comme prioritaires par les autorités turques, ont fait l’objet, ces dernières années, d’investissements publics importants. Je pense au secteur de l’énergie, dont la demande intérieure croît d’environ 5% par
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an, et plus particulièrement à celui des énergies renouvelables depuis la loi de 2005 qui a créé un cadre juridique pour leur développement. J’ai aussi à l’esprit les activités liées aux services à l’environnement, aux équipements médicaux et aux transports. Il y a, dans ces domaines où l’expertise française est reconnue, de véritables opportunités pour nos entreprises.
Leurs atouts ? Et comment les valoriser ? Leur principal atout est d’abord la qualité des biens et des services qu’elles proposent. De plus, les entreprises industrielles françaises ont su développer de véritables partenariats gagnant-gagnant avec leurs homologues turcs. Je pense notamment à la coopération entre Airbus et Turkish Aerospace Industry sur des éléments de l’A400M, de l’A320 et étendue récemment aux ailerons de l’A350. Enfin, dans le secteur des biens de consommation, les produits français bénéficient en Turquie d’une image très positive.
©CCI Paris + Invest in Turkey
La densité des échanges franco-turcs
Madame Idrac, invitée d’honneur du “Séminaire sur les opportunités d’affaires et d’investissement en Turquie” organisé par la CCI de Paris et l’Agence Invest in Turkey
Dans le cadre de la Saison de la Turquie, le 7 décembre 2009, s’est tenu au Palais du Luxembourg un colloque sur les investissements croisés entre la France et la Turquie, à l'initiative de l'agence gouvernementale turque «Invest in Turkey». Quelles sont les perspectives dans ce domaine pour les années à venir ?
Pour valoriser ces atouts, Ubifrance offre une gamme complète de services permettant d’aider nos entreprises à se positionner sur le marché turc, à identifier et rencontrer les contacts nécessaires ainsi qu’à engager des démarches de promotion et de communication. Du 14 au 16 juin 2010, Ubifrance organisera d’ailleurs un forum multisectoriel qui leur sera dédié.
La France est actuellement le second investisseur en Turquie. 300 entreprises françaises, conscientes de l’importance du marché turc et des hauts standards de production, y sont actuellement implantées, générant près de 70 000 emplois. Cette présence française est extrêmement variée puisqu’elle regroupe des entreprises aussi diverses que Renault, PSA, Michelin, Danone, L’Oréal, Carrefour, Total, Lafarge ou Schneider Electric.
Bien que le nombre de PME françaises implantées en Turquie ait augmenté, ce sont souvent elles qui rencontrent le plus de difficultés. J’ai donc créé ou rénové plusieurs dispositifs spécifiques d’aide à l’exportation : l’assurance prospection proposée par la Cofacee, le Sidexx, soutien individualisé à la démarche export qui apporte une aide financière individualisée, le Pacte PME International, une association de grandes entreprises qui cherchent à partager leur retour d’expérience et leur réseau à l’export ; enfin, les dispositifs d’assurance crédit CAP Export et CAP + Export qui s’adressent aux PME ayant vu leur niveau de couverture d’assurance-crédit réduit ou résilié en raison de la crise économique.
Outre un accès direct au marché local, le fait de produire sur place offre une plate-forme stratégique pour les exportations en direction de l’Europe orientale, de la CEI, du Proche et du Moyen-Orient. La Turquie se situe en effet au cœur des réseaux de transports régionaux. Ainsi, Renault, avec son partenaire Oyak, va concevoir dans son usine de Bursa sa nouvelle berline électrique, la Fluence, à destination d’Israël. En raison de ses atouts, ce pays devrait donc continuer à attirer des investissements français. Mais, à l’inverse, seule une quinzaine d’entreprises turques sont présentes en France, générant environ un millier d’emplois. Je souhaite donc qu’elles viennent, plus nombreuses, profiter des conditions propices d’investissement chez nous. Les convaincre a été l’un des objets du colloque du 7 décembre au Sénat.
La France est actuellement le second investisseur en Turquie. 300 entreprises françaises, conscientes de l’importance du marché turc et des hauts standards de production, y sont actuellement implantées...
Plus généralement, la Saison de la Turquie qui s’est tenu jusqu’en mars 2010 aura fait, je l’espère, découvrir un pays moderne et dynamique, partenaire économique de tout premier plan, favorisant ainsi de nombreuses coopérations.
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Le Journal du Parlement Turquie
A 3 heures de Paris, un pays qui recèle de nombreuses opportunités Axel Baroux Directeur Ubifrance en Turquie
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2ème client de la France dans le monde et le 5ème en dehors de l'Union européenne en 2008, avec 72 millions d'habitants, une population jeune et urbaine et un statut de grand pays émergent, la Turquie recèle un potentiel important pour nos entreprises, explique Axel Baroux, Directeur Ubifrance en Turquie.
Le marché turc est-il considéré comme prioritaire pour le développement international des entreprises françaises ?
Les importations françaises de produits turcs se développent elles aussi.
Avec 11 milliards d'euros d'échanges, le commerce entre la France et la Turquie a représenté en 2008 un niveau jamais atteint. A 5 milliards d'euros, nos exportations ont augmenté de 9%. Sous l'effet de la crise, en 2009, le PIB turc est en repli de 6%. Cependant, selon le FMI, il doit à nouveau progresser de 3,7% dès 2010 et de 4,5% en 2011. Avec 72 millions d'habitants, l'économie turque, 16ème au niveau mondial et la 6ème en Europe, offre des opportunités majeures. L'évolution du niveau de vie, la jeunesse de sa population les deux tiers des Turcs ont moins de 35 ans - essentiellement urbaine, avec 18 villes de plus d'un million d'habitants, et son rôle de plate-forme régionale, font de la Turquie un grand pays émergent, à trois heures de vol de la France.
Comment y accompagnez-vous les PMI PME qui constituent la priorité d'Ubifrance ?
La France est aussi le deuxième investisseur direct étranger dans le pays (en stock).
Depuis janvier 2009, les services économiques chargés de missions régaliennes sont assurés depuis Ankara, tandis que la mission économique/Ubifrance e, basée à Istanbul, est chargée de l'accompagnement des entreprises, et en particulier des PME. En tant que Bureau Ubifrance en Turquie, nous intervenons essentiellement en amont, au début de la démarche de l'entreprise, souvent dans une fonction de « marieur » entre des partenaires, français et turcs, qui ne se connaissent pas encore ! Nos services se déclinent autour de quatre gammes ; information, promotion, communication et développement des Volontaires Internationaux en Entreprise, les V.I.E. La recherche d'informations sur les marchés internationaux est souvent le premier pas pour découvrir un marché ; nous publions et commercialisons des ouvrages et guides, une lettre d'information mensuelle, mais également des analyses plus pointues sous forme d'études sur mesure ou de veilles sectorielles…
La France y exporte notamment des biens intermédiaires (1,9 milliards d'euros), des produits de l'industrie automobile (1,3 milliard d'euros), des biens d'équipements professionnels (1,2 milliard d'euros) et de consommation (750 millions d'euros), avec une part de marché proche de 5%.
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La densité des échanges franco-turcs
La promotion des entreprises françaises, de façon individuelle ou collective à travers des événements (salons professionnels, rencontres b to b, missions collectives d'entreprises) est aujourd'hui au cœur de notre métier. Notre appui en termes de communication, notamment par l'organisation d'actions de networking ou encore de programmes de rendez-vous avec des journalistes de la presse spécialisée, participe également à la promotion des entreprises françaises sur le marché turc. Enfin, Ubifrance gère pour le compte de l'Etat la formule des V.I.E qui permet aux entreprises de bénéficier des compétences de jeunes professionnels (18 à 28 ans), diplômés et hyper-motivés pour une mission de 6 à 24 mois. C'est une formule extraordinaire pour le jeune comme pour l'entreprise.
Dans quels secteurs les liens franco-turcs sont-ils les plus étroits ? Axel Baroux évoque à ce propos notamment : - L'emballage : un domaine dans lequel la «sophistication grandissante de l'offre crée une demande de plus en plus importante pour des machines et équipements notamment pour les étiquettes, les systèmes de fermeture, le traçage des produits» - Les équipements pour l'industrie agro-alimentaire : la Turquie est le premier producteur de la région et parmi les principaux dans le monde dans ce secteur où les ventes turques à l'étranger (11 milliards de dollars) représentent 8% des exportations totales du pays. Des opportunités se présentent «sous forme d'implantation locale par le rachat d'entreprises ou des partenariats technologiques ou financiers avec des entreprises turques qui cherchent à acquérir des technologies européennes» - La transformation plastique : ce marché, déjà très dynamique, est appelé à des «réserves de croissance», notamment «pour les matières (thermoplastiques et techniques) et les machines (extrusion-soufflage, thermoformage). L'industrie chimique : la Turquie est tout à la fois exportateur et importateur dans ce domaine - Le second œuvre où des opportunités (efficacité énergétique, finition intérieure, produits préfabriqués, peintures, plomberie…) existent sur le marché local comme sur ceux de la région (Europe de l'est, Moyen et Proche orient, Asie centrale, Russie…) où les entreprises turques sont très actives. - Les biens de consommation : le secteur bénéficie de la hausse du niveau de vie et de la transformation des habitudes et modes de consommation «porté par le fort développement de la grande distribution moderne» - L'industrie textile : c'est le premier secteur du pays en termes d'exportations et d'emplois. Ce secteur importe des matières premières (fibres, fils, tissus, fournitures et autres accessoires textile) et équipements. - Les énergies renouvelables : elles bénéficient de la volonté des pouvoirs publics de mettre en place un cadre législatif plus incitatif et de la forte implication des acteurs privés. Les déchets et les eaux usées : il existe dans ce domaine des besoins importants en Turquie. - L'automobile : bien que frappée par la crise, l'industrie automobile regroupant 13 constructeurs et plus d'un millier d'équipementiers, reste particulièrement dynamique, poussée par les investissements annoncés (Renault, Hyundai, Chery, Mahle, Magna) et la montée en puissance des centres de R&D (Ford). - La santé et les biotechnologies : ce marché connaît un taux de croissance annuel moyen de l'ordre de 10% alors que 80% des matières premières et équipement médicaux sont importés. - Les NTIC : ce secteur connaît «depuis le début des années 2000 une croissance annuelle moyenne de 20%».
Notre point fort réside dans notre organisation, structurée autour de quatre pôles sectoriels composés de spécialistes. C'est comme cela qu'Ubifrance est organisé en France, c'est comme cela que son réseau est organisé à l'étranger, afin de proposer à l'entreprise, à chaque étape de son développement, un interlocuteur qui connait son métier. La mission de chaque expert est de parfaitement connaître le marché local et ses besoins. Les informations sont ensuite croisées avec les points forts de l'offre française et nous définissons, sur ces bases, notre programmation pour l'année, en dressant en quelque sorte un panorama mondial des principales opportunités. C'est un formidable outil au service des entreprises françaises, en particulier les PME, pour les aider à décider de leur développement à l'international.
Pouvons-nous évoquer ici quelques manifestations phare en 2010 ? Nous organisons notamment en partenariat avec la Chambre de Commerce Française en Turquie, l'agence publique turque Invest in Turkey et la section Turquie des Conseillers du Commerce Extérieur de la France à Istanbul du 14 au 16 juin le premier forum d'affaires France Turquie. 200 participants français et turcs peuvent bénéficier de rendez-vous individuels, d'ateliers thématiques, d'un village expert. Les principaux secteurs stratégiques pour la Turquie sont concernés : emballage (agroalimentaire / pharmacie), transformation plastique (injection, extrusion, PVC), équipements pour l'industrie chimique, second-œuvre du bâtiment, équipements agroalimentaires et agro-industrie, ingénierie et équipements pour le traitement des eaux usées et des déchets, énergies renouvelables, automobile, sous-traitance mécanique, équipements destinés à l'industrie agroalimentaire, équipements destinés à l'industrie textile, tissus et autres fournitures / accessoires pour l'industrie de l'habillement, santé, cosmétiques et parapharmacie, NTIC.
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Le Journal du Parlement Turquie
Privilégier les relations bilatérales!
Un acteur au service de deux pays Esref Hamamcioglu Président de la Chambre de Commerce Française en Turquie
C
réée en 1885, la Chambre de Commerce Française en Turquie s’implique au profit de deux missions essentielles. D’une part, promouvoir l'animation de la communauté d'affaires franco-turque en Turquie et dans le prolongement apporter l'assistance et le soutien aux entreprises françaises et turques dans leurs échanges professionnels.
La Turquie est devenue en moins de 20 ans une puissance mondiale reconnue. Quels sont les nouveaux objectifs de développement économique que s’est fixé le gouvernement afin de poursuivre cet effort ?
La Turquie abrite de multiples secteurs «phares», parmi lesquels nous pouvons citer en premier lieu l’énergie, suivie de près par les services. A ce titre, il est bon de rappeler que notre pays est un véritable corridor permettant d’alimenter l’Union Européenne en matière d’énergie sous toutes ses formes. Le pays dispose de quatre pipelines dédiés au pétrole et deux pour alimenter le territoire en gaz, alors que trois nouveaux sont actuellement en projets. Il exploite d’autre part deux plateformes de forage en Mer Noire.
Le gouvernement a engagé les mesures qui s’imposent pour encourager largement les PMEPMI. Il existe plusieurs régions au sein de pays, où les investisseurs bénéficient de privilèges fiscaux et d’exonération ou d’abattement en matière de charges sociales. Ces dispositifs ont pour objectif majeur de favoriser la création d’emplois.
Si la Turquie fait un jour partie de l’Union Européenne, elle peut grâce à un positionnement géographique situé au voisinage des pays qui possèdent et contrôlent ces sources d’énergie, s’affirmer en garant de l’approvisionnement énergétique pour l’ensemble de l’U.E. La logistique est également l’un des segments qu’il faut observer attentivement ; surtout si nous ciblons les pays tiers auprès desquels la Turquie a une influence particulière, à l’image de la Syrie, du Turkménistan, du Kazakhstan...
La Turquie découvre aujourd’hui de nouveaux marchés afin d’exporter ses produits et ses services. Dans ce contexte, le gouvernement a pris l’initiative d’organiser des délégations officielles d’hommes d’affaires, notamment à destination de l’Afrique et plus particulièrement du Gabon, de la Mauritanie…
L’histoire tend à prouver que les récessions sont presque toujours suivies par une période de récupération économique. Le rythme de cette reprise est différent selon la maturité des pays. Comment cela se traduit-il pour la Turquie ?
En raison de sa position géographique, la Turquie a intérêt à agir comme un relais. Zone de transit entre ses voisins et l’Union Européenne, le territoire vise la privatisation des ports et des zones franches, afin de mieux servir le commerce international.
La Turquie a énormément souffert de la «Crise». Elle a été particulièrement marquée par la chute de ses marchés à l’exportation et principalement par ceux de l’U.E. et de la Russie. Ces deux territoires ont été très touchés par une forte baisse, qui s’est concentrée sur les filières de l’automobile et du textile et par voie de conséquence, sur l’ensemble des
Le pays attire désormais une grande partie des investissements étrangers. Quels sont les secteurs privilégiés et pourquoi ? 48
La densité des échanges franco-turcs
secteurs qui en dépendent, comme la sidérurgie, les sous-traitants…
Cependant, elle offre, à 3 heures de vol de Paris, des interlocuteurs qui parlent plusieurs langues étrangères, des vrais entrepreneurs qui ne se découragent pas facilement.
Paradoxalement, le système bancaire turc se trouvait déjà assaini dès 2001 ; le pays n’a donc pas enregistré, à l’instar des USA et de l’UE, les faillites d’institutions financières.
Cette population jeune et dynamique rassemble 72 millions d’habitants, dont les 2/3 ont moins de 30 ans.
La Turquie est un pays incontournable pour la France et l’Europe, comment expliquer cette méconnaissance de la part des Français ?
Grâce au courage et aux comportements très «Entrepreneurial» des hommes d’affaires turc, l’économie a déjà commencé à afficher des signaux positifs. Le problème crucial, et qui semble se poursuivre encore, s’exprime essentiellement à travers le chômage.
Je demeure persuadé que cette problématique incombe de manière analogue aux deux parties.
Par contre, le tourisme s’avère toujours un atout majeur pour l’économie turque et, par rapport au mois de mars 2009, les réservations ont augmenté de 22 % sur une année.
D’un coté, la Turquie ne communique pas suffisamment bien et de manière durable pour intéresser les Français et parallèlement, il perdure une certaine ignorance et une méconnaissance à propos de notre pays.
Comment la Turquie, à travers sa forte croissance, peut-elle être un partenaire majeur pour l’Europe ? Apres avoir signé en 1992 l’accord d'Union douanière, qui constitue l'une des premières étapes importantes de la construction européenne, la Turquie est officialisée en qualité de partenaire de l’Europe ! Il ne faut pas oublier qu’elle est aujourd’hui le seul pays à avoir accompli ce “geste” sans être membre de l’UE.
Il faut briser les clichés ! Les Européens et surtout les Français, qui ont en commun avec nous les valeurs démocratiques et laïques, doivent tenter de mieux connaître et comprendre les Turcs. C’est un peuple qui a des racines, une histoire, des traditions... ; c’est un pays qui, au-delà de son attrait touristique, mérite mieux que cette image actuellement perçue en France.
La Turquie abrite une main d’oeuvre qualifiée et compétente même si elle n’est pas la moins chère. La Turquie n’est en effet pas la Chine !
Le conflit politique entre les deux pays peut être expliqué par leurs identités nationales très fortes ; ce sont deux nations héritières de leurs empires !
Un centre commercial à Istanbul Istinye Park
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Le Journal du Parlement Turquie
Implantation des entreprises en Turquie : un esprit
d’échanges gagnant-gagnant Jean-Pierre Vieux Directeur Général PEUGEOT OTOMOTIV PAZARLAMA A.S / Turquie, Président de la section Turquie des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, Conseiller du Commerce Extérieur de la France
ivre Blanc, réalisé en étroite collaboration avec la Chambre Française de Commerce en Turquie, la Mission Ubifrance à Istanbul et le Service Economique Régional de l’Ambassade de France en Turquie, intitulé «Investissements français en Turquie : retour d’expérience» est un véritable recueil pour les entreprises ayant investi en Turquie. Cet ouvrage permet de partager les succès mais également les difficultés rencontrées par ces dernières.*
L
Depuis quand et où les entreprises françaises s’implantentelles en Turquie ?
Considérant la domination du secteur automobile en Turquie, plus d’un million d’unités produites par an, les investissements français se localisent dans le bassin industriel de Bursa. Hors secteur automobile, la présence française est très diversifiée, production de transformateurs, d’équipements de distribution et de transmission électrique, présence également dans le secteur des matériaux de construction, de la construction navale. Dans le domaine de la vie quotidienne, plusieurs marques (produits laitiers, cosmétiques, lubrifiants et carburants) ou enseignes de la grande distribution, occupant parfois une position dominante, assurent une visibilité tangible à l'image commerciale de la France, sur l’ensemble du territoire.
"Tout d’abord je souhaiterais mentionner la réalisation de notre Livre Blanc, en étroite collaboration avec la Chambre Française de Commerce en Turquie, la Mission Ubifrance à Istanbul et le Service Economique Régional de l’Ambassade de France en Turquie. Cet ouvrage, intitulé «Investissements français en Turquie : retour d’expérience», véritable recueil de retours d’expériences des entreprises qui ont investi en Turquie, permet de partager les succès mais également les difficultés rencontrées par ces dernières*".
Pourquoi ces entreprises viennent-elles en Turquie ? Plusieurs facteurs contribuent à expliquer cette attractivité nouvelle du pays : assainissement en profondeur du secteur financier et bancaire, réformes structurelles menées à grande échelle, resserrement de la discipline budgétaire, démarrage concret des négociations avec l'UE, processus de privatisation.
L'essor des investissements français en Turquie date de la seconde moitié des années 80. La présence française est ainsi plus récente que celle de certains concurrents européens (Allemagne, Italie, notamment), mais elle a connu des avancées importantes au cours des quinze dernières années. Le nombre d’implantations est ainsi passé de 15 en 1985 à un chiffre voisin de 330 aujourd’hui, concentrant environ 70 000 emplois.
Ne sous-estimons pas non plus le potentiel de développement ainsi que la demande interne élevée du fait d’une population jeune ouverte sur le monde et le modèle de consommation occidental.
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La densité des échanges franco-turcs
Une usine d’assemblage en Turquie
Quel est l’impact de ces implantations, pour les entreprises comme pour l’économie française ?
De plus, et au delà des frontières même de la Turquie, la position géographique, située à la fois sur le continent européen et asiatique lui confère une capacité de rayonnement économique régional importante.
Comme nous l’avons précédemment développé, nous sommes en présence en Turquie d’un marché à très fort potentiel de développement et de consommation interne, et qui, de plus peut permettre un rayonnement régional.
Ces deux opportunités - auxquelles il convient d’ajouter la présence d’une main-d’œuvre bien éduquée et disciplinée font de la Turquie un pays de destination d’avenir pour nos entreprises en quête permanente de nouveaux marchés.
Il faut bien considérer que pénétrer un pays étranger ne peut se faire qu’en connaissant parfaitement ce marché, les produits vendus dans ce marché, et de posséder des produits adaptés face aux attentes clientèles tant en termes de technologie que de prix de vente.
D’autre part, un investissement industriel en Turquie doit s’intégrer dans une démarche globale d’inter-échange import-export. Dans ce cadre, depuis les années 1980, la Turquie a progressivement libéralisé son régime des importations. Un accord douanier est entré en vigueur le 1er janvier 1996 avec l’Union Européenne, qui a conduit à la suppression progressive et réciproque des droits de douane sur les produits industriels importés et la part industrielle des produits agricoles transformés.
L’investissement dans un pays à potentiel d’écoulement commercial tel que la Turquie permet de répondre pleinement à ces impératifs. Mais également un investissement industriel local ne peut pas forcément satisfaire toutes les attentes des consommateurs turcs. L’importation de produits manufacturés, au-delà de certains composants nécessaires à la fabrication locale, doit être réalisée.
En vertu de cet accord, la Turquie harmonise progressivement ses droits de douane pour les importations en provenance de pays tiers avec le tarif extérieur commun de l’UE. La Turquie a adopté en 2002 le système de préférences généralisées (SPG) établi par l’Union Européenne, qui consiste à appliquer des tarifs douaniers préférentiels à des pays tiers.
Et c’est donc bien dans un esprit gagnant-gagnant d’inter échanges entre la France et la Turquie, que doit également être considérée une implantation dans ce grand pays qu’est la Turquie. * En ligne sur le site Internet www.ccef-turquie.com, à disposition de tout candidat à l’investissement en Turquie, comme l’est également, par leur mission, l’ensemble des Conseillers du Commerce Extérieur de la France.
Comme vous le voyez, la Turquie devrait faire partie des pays incontournables dans le développement international des entreprises françaises.
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Le Journal du Parlement Turquie
«L’image de la Turquie en France
a commencé à changer, la connaissance de ses atouts aussi !» François Bernard Représentant permanent d’Invest in Turkey en France
l y a trois ans a été ouvert à Paris le bureau français d’Invest in Turkey. François Bernard, son directeur, souhaite faire progresser la connaissance de ce pays en France. Il précise ici sa stratégie.
I
Comment analysez-vous vos priorités ?
titutions travaillant sur la Turquie comme l’Institut du Bosphore, nouvellement créé, qui, parmi différentes initiatives, organise prochainement une manifestation très utile sur les fusions et acquisitions transfrontalières entre sociétés françaises et turques. Sur le plan opérationnel, à mon arrivée il y a trois ans, je me suis attaché à nouer des relations de partenariat notamment avec Ubifrance, avec les chambres de commerce et d’industrie, quelle que soit leur taille, avec l’Agence Française pour les Investissements Internationaux ou l’Agence Française de Développement. Pour avoir été en poste précédemment dans le monde de l’entreprise, je connais les contraintes à relever au quotidien quand on dirige une société. C’est pourquoi je peux dialoguer efficacement avec mes interlocuteurs, leur présenter de façon opérationnelle les avantages du pays et les aides publiques mises en place par le Gouvernement turc et dont ils peuvent bénéficier s’ils souhaitent y développer un projet d’investissement ou d'extension de leurs activités sur place. Je les invite à venir sur place, à ne pas se laisser influencer par les idées qui peuvent circuler. Je leur dis à chaque fois que j’en ai l’occasion : en prenant une telle initiative, vous constaterez par vous-mêmes ce qu’est la Turquie et trouverez la réussite dans un pays qui aime les investisseurs internationaux ! Les entreprises françaises qui ont fait le choix de la Turquie s’y sentent bien, y restent et y développent leurs projets, entraînant dans leur sillage partenaires et sous-traitants ! Avec, dans certains cas, une présence industrielle qui permet de préserver les emplois en France. Le Président Sarkozy lors de ses voeux au monde économique en début d’année 2010, a indiqué que le différentiel euro/dollar représentait alors un «problème considérable» pour les entreprises qui produisent en euro et vendent en zone dollar ; pour créer des emplois en France, il faut éventuellement produire en partie en zone dollar ; grâce à son réseau de Zones Franches sur tout son territoire, la Turquie offre aux entreprises industrielles internationales des conditions très favorables leur permettant de retrouver une réelle compétitivité afin de conserver ou de conquérir
Pour assurer une meilleure connaissance de la Turquie a été ouvert en France il y a près de trois ans le bureau parisien d’Invest in Turkey, l’agence de promotion rattachée au Premier ministre, dont la direction m’a été confiée. Pourquoi cette création? Différents indicateurs le montrent : l’image de la Turquie en France n’est pas conforme à la réalité. L’on peut se demander quelles raisons suscitent ce décalage, sans doute est-il lié à certains facteurs sociaux, politiques et culturels. Il résulte aussi des changements, à la fois rapides et profonds, qu’a connus le pays depuis trente ans. La Turquie du début des années 2000 était extrêmement différente de celle que j’ai découverte à la fin des années soixante dix comme touriste. Depuis 2000, les changements ont été encore plus rapides. La méconnaissance de la réalité turque constitue un terreau favorable à la multiplication des clichés et des idées reçues. Pour certaines entreprises françaises, la Turquie est un pays à part ; elles ne pensent pas nécessairement à en faire une destination stratégique dans leur politique à l’exportation et dans leurs choix d'investissement, faute de connaître les atouts de ce vaste marché, aux portes de l’Europe, trait d’union entre l’Orient et l’Occident. Nous souhaitons objectiver les termes du débat…
Comment préciser l’image du pays en France ? Quels sont vos relais privilégiés dans ce but ? En synergie avec Invest in Turkey à Istanbul, nous centrons notre action sur la communauté des affaires : des dirigeants de sociétés et responsables export aux acteurs institutionnels ou privés qui les accompagnent vers les marchés extérieurs. Ceci sans oublier le Parlement et la presse, qui constituent des relais précieux, ou les associations, organisations ou ins-
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des marchés internationaux, avec des partenaires locaux ou seules!
de sollicitations que nous recevons, le public varié qui assiste aux colloques sur la Turquie, dont de nombreux dirigeants de PMI-PME, et les décideurs institutionnels qui, désormais, à Paris comme en province, se tournent tout naturellement vers notre Agence! Nous bénéficions aussi des retombées de certains événements, dont la Saison Turque en France, qui a également contribué à valoriser l’image de la Turquie, à Paris comme en province.
Quels sont les éléments essentiels de votre communication sur les atouts que présente la Turquie pour un dirigeant d’entreprise ou un responsable export souhaitant développer son activité à l’international ? A Paris comme dans les autres bureaux que compte Invest in Turkey dans le monde, les messages clés relatifs aux atouts de la Turquie sont identiques car le reflet d'une même réalité : • un vaste marché intérieur de 72 millions d’habitants, dont le pouvoir d’achat a fortement augmenté depuis quelques années ; • une position géostratégique incontournable ; • une fiscalité attractive ; • une qualité de main d’œuvre due à un effort dans l'éducation sans précédent ; • grand pays émergent, à seulement trois heures d’avion et trois jours de camion de Paris, lié à l’Union européenne par un accord d'Union Douanière depuis 1996, la Turquie connaît depuis plusieurs années une progression dynamique de son PIB et renouera selon toutes les prévisions avec la croissance en 2010. Le pays a jugulé son inflation et trouvé une stabilité politique et institutionnelle. Sa marche vers l’Europe contribue à la modernisation accrue de ses institutions. Je le rappelle, les entrepreneurs internationaux peuvent y opérer en dollars, s’ils le souhaitent, en zone franche, pour ne pas pâtir de l’euro fort qui renchérit leurs exportations… Avec ce dynamisme, et c’est un phénomène nouveau, le pays attire de nombreux cadres turcs basés en Europe. En effet, de plus en plus de Turcs de la seconde génération reviennent y faire carrière ! De plus, je rappelle aux investisseurs Français que la Turquie peut être le partenaire idéal pour conquérir, ensemble, de nouveaux marchés. Ne l'oublions pas, la Turquie ouvre la porte à près 1,5 milliard de consommateurs par le jeu des accords divers passés avec ses voisins comme avec de nombreux pays dans lesquels les entreprises turques sont déjà bien implantées.
Comment analysez-vous vos fonctions ? La France est perçue par la Turquie comme un pays important. Si ces fonctions impliquent un fort investissement en temps et beaucoup d’énergie, j'ai la chance de bénéficier à Paris du soutien sans faille du Président Alpaslan Korkmaz qui est par ailleurs, un Francophone et Francophile convaincu. Dans la vie, rien de grand ne se fait sans passion : telle est la devise qui me guide !
réuni un beau plateau.* Il était organisé par l'Agence Invest in Turkey avec le soutien du groupe d’amitié France-Turquie au Sénat présidé par le Sénateur Jacques Blanc, la participation de Ubifrance, de l’A.F.I.I. – «Invest in France» ainsi que du Président du groupe d’amitié France-Turquie de l’Assemblée Nationale, M. Diefenbacher. S’y sont exprimés notamment : - M de Castries, Président de la «Saison de la Turquie en France», Président du directoire du groupe AXA, - Dr Atamer, Doyen de EM Lyon Business School, - M Korkmaz, Président de l'Agence Nationale Turque «Invest in Turkey», - M Boscher Directeur Général de l'A.F.I.I, « Invest in France » - M Cousin, Président d’Ubifrance, - M Jacquier, Directeur Général Adjoint de l'Agence Française de Développement (AFD) et Vice-Président de Proparco, - SEM Simsek, Ministre Turc des finances, - M Zlotovski, Chef économiste Coface, - M Bernard, Représentant permanent de l’Agence «Invest in Turkey» en France, - M Baroux, Chef de mission Ubifrance à Istanbul, - M Hamamcioglu, Président de la Chambre de Commerce Française en Turquie, - M Armitano, CEO du groupe Res Méditerranée Energie renouvelable, - M Jegoux, CEO groupe Nedshipgroup Construction, - M Lanfrey, Président de la section Turquie des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, - SEM Tordjman, Ambassadeur aux Pôles de compétitivité, Ministère de l'économie, - M Colakoglu, Président du Conseil d’affaires TurquieFrance, - M Lemierre, Président du Conseil d’Affaires FranceTurquie du Medef.
Au colloque du 7 décembre 2009 organisé au Sénat, une manifestation dotée d’un programme prestigieux, vous aviez convié des représentants d’Invest in France. Pourquoi cette initiative ? S’il est important de faire connaître la Turquie en France, il faut aussi promouvoir la France en Turquie. La France y est bien connue notamment dans les secteurs de la mode, du luxe, du nucléaire, de l’agroalimentaire et du transport ; c’est moins vrai pour d'autres secteurs dans lesquels la France possède un savoir-faire éprouvé et reconnu comme la haute technologie. Le développement des relations d’échanges et des investissements bilatéraux, de France vers la Turquie comme de Turquie vers la France, aura un impact positif sur les deux économies par une meilleure connaissance réciproque.
Comment mesurer l’efficacité des mesures lancées depuis trois ans ? Le travail de terrain commence à porter ses fruits. L’image de la Turquie a déjà changé. J’en veux pour preuve le nombre
*cf page 38
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Le Journal du Parlement Turquie
Si elle est la plaque tournante du commerce et de l’industrie, Istanbul
est le centre financier de la Turquie Murat Yalintas, Président de la Chambre de Commerce d’Istanbul
stanbul bénéficie du dynamisme de l’économie turque et de sa position géographique clé. Par sa taille, elle échappe à toute comparaison avec les principales métropoles européennes, et démultiplie les initiatives pour attirer les porteurs de projets. La chambre de commerce, que préside Murat Yalintas, apporte sa contribution active à son développement économique.
I
En préambule, pouvez-vous nous présenter les principales caractéristiques du tissu économique de la Turquie?
De 2003 à 2008 : • Le PIB a augmenté de 143%, atteignant 742 milliards de dollars • Le PIB réel a augmenté à un taux annuel moyen de 6% • Les exportations ont augmenté de 179% et ont atteint 132 milliards de dollars • Le commerce extérieur a augmenté de 186% • Les exportations aux pays voisins ont augmenté de 278% • Les importations auprès des pays voisins ont augmenté de 274%
La Turquie se situe entre l’Europe, l’Asie Centrale et le MoyenOrient. Intégrée dans l’Union douanière de l’union douanière depuis 1996, elle est candidate à l’intégration européenne depuis 2005. Elle dispose d’un environnement d’affaires libéral et réformiste, et propose des conditions d’investissement compétitives. Elle attire des flux élevés d’investissements directs étrangers, soit plus de 73 milliards de dollars ces cinq dernières années contre 20 milliards de dollars au cours des 35 années précédentes.
La croissance économique est principalement tirée par les investissements privés, soutenus par des performances élevées à l’exportation. Aujourd’hui, les entreprises du secteur privé sont compétitives sur les marchés mondiaux, comme producteurs de biens à coûts raisonnables, mais surtout, comme fabricants de produits de qualité sous marque turque. C’est le cas également pour les services tels que la banque et le tourisme ; de nombreuses sociétés turques ont été primées pour la qualité de leur offre.
La Turquie a le 16ème PIB au monde, selon les calculs du FMI basés sur la parité de pouvoir d’achat. C’est la sixième économie d’Europe, après l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, l’Italie et l’Espagne. Elle a connu une croissance élevée et durable de 2002 à 2008, avec un taux annuel moyen de 5,9%, même si elle a été frappée par la crise économique mondiale au deuxième semestre 2008. Elle compte une population de plus de 72 millions personnes, dont 64% ont moins de 34 ans ; en 2008, le PIB par habitant était d’environ 10 500 dollars.
Un problème majeur auquel nous nous faisons face, comme presque tous les pays, est l’augmentation du chômage. Après avoir grimpé à 16% au mois de mars 2010, il diminue lentement, mais il faudra au moins cinq ans, sinon plus, pour le ramener en dessous de 10%. Même si différents signes annoncent la fin de la crise mondiale économique, et si les experts prévoient une croissance du PIB réel de Turquie de 3,7% et 4% en 2010 et 2011, une régression rapide du chômage n’est pas attendue.
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Un des aspects les plus frappants de la performance récente de l’économie turque a été la réduction considérable de l’inflation, dans un environnement de forte croissance, en dépit de prix de l’énergie en forte hausse. L’inflation a chuté, d’environ 70% début 2002, à 5,4 % en septembre 2009.
La Chambre de Commerce d’Istanbul, l’une des cinq plus grandes au monde, avec plus de 300 000 adhérents, soit le quart des sociétés de Turquie, est la plus grande organisation professionnelle du pays. En tant qu’organisation à but non lucratif, une de ses principales tâches est de faire des études, de collecter et diffuser des informations pour ses membres sur différents sujets, pour fournir des informations actualisées et encourager les relations économiques et commerciales entre les entrepreneurs turcs et leurs homologues à l’étranger.
La discipline fiscale a été une des pierres angulaires de la performance macroéconomique de l’économie turque. Grace à sa politique fiscale prudente, La Turquie a réduit son niveau d’endettement entre 2002 et 2008 ; elle a l’une des meilleures performances parmi les économies de l’OCDE concernant la réduction de la dette gouvernementale. Bien sur, c’était le cas jusqu’à ce que les effets de la crise économique actuelle se soient clairement manifestés. Le PIB réel au premier semestre 2009 s’est contracté de 10,6%. Le ralentissement des activités économiques et la réduction de rentrées fiscales, ont forcé le gouvernement à assouplir sa discipline fiscale. Malgré cela, le niveau de la dette gouvernementale par rapport au PIB représentera 50% à la fin de 2009 et respectera toujours les critères de Maastricht, inférieur à 60%.
Chaque année, elle reçoit environ 100 délégations commerciales et des représentants du monde entier, participe à environ 20 foires internationales, et entretient des relations fortes et des coopérations étroites avec des organisations internationales. La Chambre de Commerce d’Istanbul, l’une des plus grandes organisations non-gouvernementales de Turquie, a pour but de promouvoir le développement économique extérieur et intérieur à Istanbul, et de soutenir l’économie turque.
Pour résumer, la Turquie a une économie jeune et dynamique. Le moteur de la croissance est le privé, axé sur l’exportation. Le gouvernement s’efforce de créer un environnement d’affaires libéral et propice à l’investissement afin d’aider les sociétés du pays à se développer à l’international et attirer des investisseurs internationaux.
Pour atteindre ces buts, elle aide à identifier et résoudre des problèmes liés au commerce ; améliore l’environnement des affaires et de l’investissement ; permet une meilleure compréhension et un accès facilité aux marchés extérieurs ; fait avancer les relations commerciales internationales.
Plus spécifiquement, quels sont les secteurs prédominants à Istanbul ?
De plus, elle mène des projets recherche intensifs dans la plupart des domaines en relation avec le commerce et l’économie. Ses conclusions sont publiées régulièrement. Elle cherche activement à préserver le patrimoine historique et l’identité culturelle de la ville en assurant sa promotion comme premier pôle de Turquie pour le commerce, la création de réseaux et la formation technique. L’organisation s’occupe également de problèmes municipaux qui ont un impact direct sur le commerce. Elle respecte les intérêts du pays et soutient les droits de ses membres.
Avec 12,6 millions d’habitants, soit 17,8% de la population de Turquie, Istanbul est l’une des plus grandes villes d’Europe. Istanbul a plus d’habitants que 100 pays dont 19 de l’Union européenne. C’est la locomotive et le cœur de l’économie turque. La ville génère plus du cinquième du revenu de Turquie. Selon PricewaterhouseCooperss, en 2020, ses revenus augmenteront de 100% pour atteindre 287 milliards de dollars en parité de pouvoir d’achat ; elle sera alors 27ème parmi les villes les plus riches au monde.
Comment accompagnez-vous les investisseurs étrangers souhaitant s’implanter sur votre territoire, situé de part et d’autre du détroit du Bosphore ?
Istanbul contribue à 42% des rentrées fiscales de Turquie. 16% de la main d’œuvre du pays et 20% des salariés de l’industrie y travaillent. Elle détient une part prépondérante dans le commerce extérieur comme la production totale de la Turquie. Selon les registres douaniers, Istanbul couvre 56% du total des exportations et 58% du total des importations de Turquie.
Selon notre «Loi d’Investissement Étranger Direct», entrée en vigueur en 2003, les sociétés créées avec du capital étranger en conformité avec le Code de commerce turc sont considérées comme des sociétés turques et observent les mêmes réglementations que ces dernières. Comme c’est le cas dans tous les pays, toutes les sociétés, nationales ou étrangères, nouvellement créées, doivent être enregistrées auprès des Bureaux d’Enregistrement de Commerce qui opèrent sous l’égide des Chambres. De plus, il est obligatoire d’être membre de la Chambre qui se trouve dans la zone où leur siège social est implanté, comme c’est le cas dans plusieurs pays de l’Europe. Ainsi, la Chambre de Commerce d’Istanbul sera la première étape d’un investisseur souhaitant s’implanter sur place. Nous essayons de l’informer sur
Le textile et l’habillement, le cuir, le verre, le caoutchouc, l’électronique, l’industrie mécanique, le papier et les produits dérivés, les machines, l’alimentation et la chimie sont les principales industries de fabrication concentrées à Istanbul.
Dans ce contexte, quels sont le statut et les missions d’ITO, Chambre de Commerce et d’Industrie d’Istanbul ? 55
les procédures de création, les zones et incitations à l’investissement, le système fiscal turc, les coûts, la réglementation concernant le marché de travail ou le commerce, afin qu’il puisse prendre ses décisions plus facilement. Nos experts sont toujours disponibles et nous fournissons différentes publications telles que des guides, des brochures, des rapports et documents. Si nécessaire, nous l’invitons à s’adresser à d’autres institutions publiques et/ou à des associations spécifiques à son secteur, pour y trouver les informations et contacts nécessaires.
cièrement et diplomatiquement. C’est la seule et unique République démocratique avec une majorité de Musulmans, qui a la capacité de construire des canaux de communication efficaces entre l’Europe et le Moyen-Orient, et entretient des liens historiques forts et des relations de proximité avec le Caucase et l’Asie Centrale. De ce fait, les flux d’investissements directs de l’étranger vers la Turquie sont montés en flèche et ont atteint 20 milliards de dollars en 2006, contre un milliard par an pendant les années 1990. Cette même année, la Turquie a été troisième après la Chine et la Russie parmi tous les pays en voie de développement concernant les investissements directs étrangers. Elle a amélioré sa performance en 2007, et atteint 22 milliards de dollars. En 2008, l’année où la crise mondiale financière a débuté, les flux d’IDE ont atteint 18 milliards de dollars. Ces données montrent clairement le potentiel du pays.
S’il recherche un ou plusieurs partenaires, nous l’aidons à entrer en contact avec des sociétés turques. Il existe différentes modalités. Nous pouvons diriger le porteur de projet vers des associations spécifiques ou transmettre ses demandes à nos Comités Professionnels en relation avec leur secteur et les diffuser à nos membres à travers notre Journal Hebdomadaire, notre Magazine Mensuel, notre site web ou par d’autres moyens.
Nous sommes conscients de l’importance de la recherche et développement et d’autre part de l’innovation. Concernant les investissements en R&D, la Turquie a un long chemin à parcourir ; cette activité est réglementée par la «Loi sur l’Amélioration des Activités de Recherche et de Développement», entrée en vigueur en 2008. L’un de ses nombreux objectifs est d’augmenter les investissements directs étrangers dans ce domaine et la coopération entre les sociétés nationales et étrangères. À cet égard, la loi offre des incitations très généreuses.
Nous portons un intérêt particulier à l’amélioration des relations internationales et la coopération avec des institutions d’autres pays. Dans ce but, nous recevons une centaine de délégations commerciales tous les ans pour établir des partenariats avec des institutions et cercles d’affaires étrangers. Notre Chambre a signé des «Protocoles de Coopération» avec de nombreuses Chambres et Associations d’Affaires étrangères, grâce auxquelles nous pouvons faciliter l’interaction entre les entrepreneurs turcs et étrangers. Dans ce cadre, notre Chambre organise régulièrement des réunions bilatérales.
Pour nous, établir un Technoparc à Istanbul est une priorité ; nous pourrons ainsi apporter notre propre contribution au progrès de la Turquie dans ce domaine. Les sociétés françaises qui ont déjà investi en Turquie ont apporté de la valeur ajoutée à tous niveaux ; nous invitons les dirigeants français qui cherchent des sites rentables à augmenter leurs investissements en Turquie, pour profiter des opportunités fournies par notre très jeune système d’incitation à R&D.
Quelles sont les raisons pour lesquelles votre pays exerce une forte attractivité auprès des entreprises françaises et quelle valeur ajoutée, cette présence française apporte-t-elle aux entreprises turques? Pendant la dernière décennie, la Turquie est devenue très attractive pour les investisseurs étrangers, de France comme de nombreux pays. Il y a plusieurs raisons à cela. En réaction à la crise économique de 2001, qui peut être considérée comme la plus grave de l’histoire de la République, la Turquie a adopté une politique macroéconomique forte avec plusieurs reformes structurelles importantes, créant un environnement macroéconomique et des fondamentaux beaucoup plus solides et stables. Dans tel un environnement, le potentiel de l’économie turque a pu se révéler, et le PIB a progressé de 6,8% de 2002 à 2007 en moyenne, une performance exceptionnelle si nous le comparons à celle d’autres pays de même niveau. Pendant la même période, la stabilité économique, mais aussi, politique avec un gouvernement à parti unique, ont contribué à la solvabilité de la Turquie. Un autre facteur important était l’accession à l’Union européenne, dont les négociations ont officiellement débuté en 2005. Notre gouvernement a également adopté beaucoup de reformes pour améliorer l’environnement des affaires et de l’investissement, ce qui a augmenté l’attractivité de la Turquie comme lieu d’investissement. Pendant cette période, la Turquie est devenue beaucoup plus intégrée au reste du monde, commercialement, finan-
Enfin, avant le 28 mars 1930, Istanbul porta également le nom, entre autres, de Byzance et de Constantinople. Quelle est l’évolution de la fréquentation touristique dans la capitale économique de la Turquie et quelles sont plus particulièrement la place et les perspectives du tourisme d’affaires ? Istanbul a été internationalement connue pendant tout son l’histoire ; sa réputation en matière de tourisme grandit actuellement. A cheval sur deux continents, l’Asie et l’Europe, elle a un riche passé historique, comme épicentre de trois empires mondiaux, romain, byzantin chrétien et ottoman islamique. Istanbul, qui a toujours été une destination clé en commerce international par terre et par mer à cause de son emplacement stratégique, est la plus grande ville de la Turquie et son cœur économique. De 2005 et 2008, on note une augmentation considérable du nombre d’étrangers qui l’ont visitée. Ils étaient 4,85 millions en 2005, un chiffre en progression de presque cinquante pour cent en 2008, porté à environ 7 millions. Un visiteur étranger sur cinq en Turquie visite Istanbul. Les recettes du tourisme représentaient 4,2 millions de dollars en 2005, et 5,8 millions en 2008.
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La densité des échanges franco-turcs
Ses infrastructures sont en expansion face à l’augmentation du potentiel et de la demande de congrès. Le Istanbul Congress Centerr, qui a reçu la réunion du FMI et de la Banque Mondiale au mois d’octobre 2009 a porté la capacité de Congress Valley à 20 000 personnes.
Istanbul est une ville d’industrie et de commerce, mondialement connue pour les expositions, les foires et les congrès. Des sociétés internationales y ont ouvert des succursales et y organisent des congrès et conférences locales, régionales ou mondiales ou y assistent. La position de la ville comme pôle d’attraction touristique lui a permis de devenir une destination prisée pour les foires et congrès, accueillis partout dans la ville, dont au centre d’expositions CNR, le plus grand Centre de Foires Commerciales d’Eurasie et Le Istanbul Convention & Exhibition Centre (ICEC) qui accueille plusieurs congrès et exhibitions chaque année. Ceci entraîne l’augmentation du nombre de voyageurs d’affaires.
Le Haliç Convention Center a ouvert ses portes au mois de mars 2009 et reçu le 5ème Forum Mondial de l’Eau, avec presque 30 000 participants. Si elle est plaque tournante du commerce et de l’industrie, Istanbul est le centre financier de la Turquie. Les sièges des banques privées turques s’y trouvent, ainsi que 21% des agences bancaires de Turquie. Mis à part ces institutions nationales, dans les quartiers d’affaires centraux se trouvent également les succursales de plusieurs banques internationales comme Citibank, JP Morgan, ING, Banca di Roma, Deutsche Bank, et Commerzbankk. Actuellement, le Gouvernement et des organisations du secteur privé, telles que nos chambres, projettent de transformer Istanbul en centre international de la finance. Une telle perspective recèle également des perspectives très positives pour les voyages d’affaires. La capacité et l’expérience d’Istanbul pour recevoir des évènements majeurs complètent son rôle politique, économique et historique et confortent son attractivité pour les réunions internationales.
Istanbul est la plaque tournante de la Turquie pour les réunions internationales. Ces dix dernières années, la ville a reçu beaucoup de manifestations de haut niveau, et est devenue l’une des destinations préférées pour les congrès internationaux. Selon les statistiques de l’association internationale ICCA, elle est passée de la 40ème place en 2000 à la 15ème en 2008 concernant le nombre de réunions internationales. Le nombre de participants qui y ont assisté a augmenté encore davantage, la classant au 12ème rang mondial. Aujourd’hui, Istanbul prend sa place parmi les villes d’accueil des réunions et congrès internationaux, aux côtés de ses concurrentes mondialement reconnues.
La Chambre de Commerce d’Istanbul
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Le Journal du Parlement Turquie
«La Turquie, un débouché de choix pour nos entreprises
et un relais de croissance» Yves-Marie Laouenan Consultant
ves-Marie Laouenan conseille des entreprises françaises et européennes souhaitant opérer en Turquie. Cet ancien président de la Chambre de Commerce et d'Industrie Française en Turquie et actuel vice-président de l’UCCIFE (1) et Conseiller du Commerce Extérieur de la France juge positives les évolutions que connaît le pays dans le domaine économique, mais aussi, social et politique. Car, outre sa capacité à absorber les exportations françaises, avec son vaste marché intérieur, la Turquie constitue une excellente base pour développer un projet industriel et un relais de croissance très dynamique.
Y
Co m m e n t a n a l y s e z - v o u s les évolutions de la Turquie depuis une vingtaine d’années ?
intervenue à la suite de la crise financière de 2004 et les règles adoptées par les autorités de contrôle du secteur ont eu des effets bénéfiques : les banques turques n’ont pas été affectées directement par la crise financière née des subprimes américaines, dans la mesure où elles n’ont pas, par elles-mêmes, souscrit des placements à risques tels que les titrisations ou les produits dérivés.
J’ai connu la Turquie en tant que Conseiller Commercial, puis directeur général de Ciments Français Turquie ; j’y suis resté en tant que Consultant. Depuis 15 ans, je réponds à la demande d’entreprises françaises ou internationales qui souhaitent y développer un projet d’affaires. J’ai ainsi accompagné des dirigeants d’entreprises de secteurs variés dans la réalisation d’un investissement ou la recherche d’un partenaire. Je vis à Istanbul et m’y sens chez moi.
Alors que les années 1980 et 1990 avaient été marquées par une forte inflation, qui a pu atteindre 100% comme cela fût le cas au Brésil ou en Israël, celle-ci est maintenue aujourd’hui bien en dessous de 10%. Le pays est donc sorti de son «adolescence» et aborde l’intégration européenne, cap qui s’accompagne d’une forte dynamique de changements. Avec sa population jeune, bien formée, urbaine en majorité, elle constitue une véritable terre d’entrepreneurs.
Le pays a connu une transition importante à partir des élections libres de 1983, date qui a ouvert une ère de forte libéralisation économique. Il a été marqué par une certaine instabilité politique au cours des années 1990, sous l’effet des gouvernements de coalition qui se sont succédé.
Comment le pays a-t-il fait face à la crise, qui a malmené la plupart des économies occidentales ? La Turquie présentait jusqu’à récemment des taux de croissance très dynamiques, à hauteur de 7%, qui la classaient au troisième rang après la Chine et l’Inde, mais devant la Russie. Ce mouvement a été affecté par les difficultés des économies européennes, ses principaux
Sur le plan politique, la situation s’est améliorée depuis 2002, les rènes étant confiées à un parti unique. Sur le plan économique, la restructuration du secteur bancaire
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La densité des échanges franco-turcs
clients à l’exportation. La Turquie qui a ainsi indirectement pâti de la crise économique, selon les prévisions de l’OCDE, doit renouer avec la croissance dès 2010. Les analystes s’accordent sur le rôle majeur que joueront les économies émergentes pour créer la reprise de l’économie au niveau mondial : la Turquie sera ici un acteur majeur…
2008 et 2009 ont cependant vu une hausse du taux de chômage, qui a dépassé un taux officiel de 14% de la population active, mais dont l’impact se trouve heureusement atténué ici par le maintien du lien social et la préservation des solidarités familiales.
©Murat Ulker
Cette période difficile, marquée par l’effondrement de la demande au niveau européen et mondial, a incité les entreprises turques à chercher de nouveaux débouchés ; elles se sont tournées notamment vers l’Afrique ou l’Inde alors qu’elles avaient déjà pris pied dans la décennie précédente en Russie, dans les Balkans et en Asie Centrale, et sur certains marchés tels que le marché russe, kazakhe, azerbaïdjanais ou roumain elles sont devenues incontournables dans des secteurs tels que ceux de la construction et des travaux publics, là où les grands noms français ont plus de difficultés à s’imposer.
Comment y définir la présence économique française ? Pour quelles raisons faut-il conseiller la Turquie à une entreprise qui souhaite s’internationaliser ?
cette situation. Ils se montrent très attachés à la France, dont ils apprécient la culture, qui constitue l’une de leurs principales destinations touristiques et dont ils connaissent bien la vie politique dont les évolutions sont reprises et commentées régulièrement par les principaux médias turcs; c’est ainsi que la visite récente du Président de l’Assemblée Nationale, Gérard Larcher, a été très suivie en Turquie. Aussi, certaines déclarations recurrentes, relatives à l’intégration européenne de la Turquie, rencontrent-elles l’incompréhension de la part des Turcs… Il leur est difficile de comprendre ce revirement… Après tout, le statut officiel de « Pays Candidat » a été attribué à l’unanimité à la Turquie en 2002 par tous les Chefs d’Etat et de Gouvernement présents au Conseil européen… dont ceux de la France !
La présence économique française en Turquie est actuellement très importante : la France constitue le deuxième investisseur en stock dans le pays. Cette évolution reste récente : assez récente puisque l’on ne recensait ici que 7 sociétés d’origine française il y a vingt ans ; elles sont à présent près de 300. La plupart des grandes entreprises françaises, membres du CAC 40, ont fait le choix d’être présentes en Turquie ; c’est le tour aujourd’hui des PME, pour exporter, mais également, pour investir : la Turquie, si elle constitue un marché attractif compte tenu de sa démographie, est riche de son tissu industriel, de la qualité de sa main d’œuvre et du dynamisme de plusieurs secteurs économiques, de l’industrie automobile à la machine outil ou la chimie, en passant par le textile… De telle sorte qu’il est facile d’y trouver un sous-traitant ou un partenaire de qualité. Le pays constitue aussi une implantation stratégique pour approcher les marchés d’Asie Centrale ou du ProcheOrient.
Tourner le dos à la Turquie c’est méconnaître le fait que la France comme l’Union européenne ont besoin à leur porte de ce relais de croissance, trait d’union entre le monde occidental et oriental comme entre l’Europe et l’Asie, et qui, avec ses institutions, peut tenir lieu de modèle démocratique dans la région… Car la Turquie est actuellement le seul pays musulman et républicain ayant atteint cette phase de développement qui soit doté d’un régime démocratique…
Comment analysez-vous l’image de la Turquie en France ?
Il est certain que la Turquie doit encore progresser dans son action réformiste en de nombreux domaines avant de pouvoir rejoindre de plain pied l’Union européenne. Mais n’oublions pas qu’elle constitue pour nous un atout précieux pour l’avenir…
Il existe encore en France une relative ignorance de la réalité turque d’aujourd’hui. La Turquie est depuis 90 ans un pays laïc, tourné vers l’Europe. Ce pays profondément francophile et dont les élites ont fréquemment été formées dans les nombreux lycées ou universités francophones locaux, souffre de clichés ou de la méconnaissance d’une grande partie de l’opinion française. Les Turcs comprennent mal
(1) UCCIFE Union des Chambres de Commerce et d’Industrie Françaises à l’Etranger
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Le Journal du Parlement Turquie
Une relation
riche de potentiel
Entretien avec
Jean-François Lemoux Directeur général international de Groupama
roupe mutualiste d’assurance, de banque et de services financiers, Groupama réunit 39 000 salariés au service de 16 millions de sociétaires et clients. Implanté en Turquie depuis 1991, le Groupe poursuit son développement sur ce territoire riche de potentiel.
G
Au préalable, pouvez - vous nous décrire les potentialités du marché turc de l’assurance ? Forte de plus de 70 millions d’habitants, la Turquie dispose d’une population jeune et est aujourd’hui la 15ème économie mondiale. La croissance moyenne est de 7% par an depuis 2002. Partie prenante de ce développement, le marché de l’assurance est en expansion rapide, avec un chiffre d’affaires multiplié par dix en 7 ans ; avec une prime moyenne par habitant de 75 h (1333 h pour la moyenne européenne), son potentiel de croissance est important. Les investissements de Groupama en Turquie prouvent la confiance que nous plaçons dans le marché de l’assurance turque.
Pour ce faire, l’activité des filiales de Groupama prend appui sur l’un des plus grands réseaux de distribution de Turquie. Basak Groupama Sigorta dispose d’un réseau de 1 319 agents, 40 courtiers et d’un partenariat bancaire lui permettant d’accéder à 1 154 guichets sur l’ensemble du territoire. Basak Groupama Emeklili travaille avec un réseau de 120 agents, 32 courtiers, 200 commerciaux et un important partenariat bancaire. Güven Sigorta est également le 1er acteur de l’assurance agricole en Turquie, un marché particulièrement dynamique et à fort potentiel (le secteur agricole représente 30% de la population active). Le contrat de distribution signé avec l’Union centrale des coopératives du Crédit agricole de Turquie lui ouvre un réseau de 1 926 coopératives.
En 2006, Groupama a renforcé sa présence en Turquie par le rachat des compagnies d'assurances turques, Basak Sigorta et Basak Emeklili. Quelle place souhaitez-vous occuper dans ce pays ?
Développez-vous également, en Turquie, des partenariats dans des domaines aussi divers que la culture ou le sport, à l’instar de votre soutien au navigateur Franck Cammas ?
La Turquie tient un rôle majeur dans les ambitions internationales de Groupama. Le Groupe est devenu l’un des leaders de l’assurance dans ce pays. Présent depuis 1991 au travers d’une participation dans Günes Sigorta, Groupama a en effet acheté en 2006 Basak Sigorta (8ème assureur dommages) et Basak Emeklili (2ème assureur vie). En 2006, le Groupe a acquis l’assureur Güven (13ème rang en dommages, 15ème en vie).
En effet, au-delà de la dimension économique, Groupama s’implique également dans la vie culturelle en étant partenaire du Festival du film d’Istanbul avec lequel la Fondation Groupama Gan pour le cinéma, dont l’un des objectifs est de contribuer à la sauvegarde du patrimoine cinématographique mondial, a créé une catégorie consacrée aux anciens films turcs que la Fondation aide à restaurer. Le Groupe a très naturellement choisi d’être partenaire de la Saison culturelle turque en France (2009-2010) en étant l’un des principaux mécènes. Groupama a notamment fait découvrir au public français les films turcs restaurés avec le concours de la Fondation. Il s’implique également dans le programme Turquie de l’IFRI (Institut Français des Relations Internatio-nales), sur 3 ans, dont il est l’un des principaux mécènes.
Les acquisitions de Basak et Güven représentent un investissement de 600 M$ en Turquie. Groupama est ainsi devenu le 5ème assureur dommages du marché turc et consolide sa 2ème place sur le marché de l’assurance vie. Le chiffre d’affaires du nouvel ensemble a été de 444 Mh en 2008, en progression de plus de 20% en croissance organique par rapport à 2007.
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Le Journal du Parlement Turquie
Un siècle de solidarités
A
vec l’adoption de la loi du 4 juillet 1900 qui leur confère une structure légale, les mutuelles agricoles se développent localement pour couvrir les risques inhérents à ce secteur : incendie, grêle, mortalité du bétail, etc. Si les premières mutuelles naissent d’initiatives individuelles, elles sont encouragées par les lois sociales des années 1920 (accidents du travail et assurance sociale) et par des subventions. En moins de 40 ans, 40 000 mutuelles seront créées. Trois mouvements convergents ont permis de structurer les Assurances Mutuelles Agricoles (AMA): l’extension de la définition du risque agricole, l’unification de la mutualité agricole au niveau national et l’adoption de règles communes pour les caisses régionales. Dès les années 1960, conscientes de la baisse inéluctable du nombre d’agriculteurs et de l’évolution du contexte économique, les AMA s’adressent à de nouveaux clients issus du monde rural : collectivités locales, petites entreprises, retraités, etc. Elles créent également des filiales pour diversifier leurs offres, avec l’assurance vie par exemple Fin des années 1990, la mondialisation de l’économie, l’ouverture européenne et la recherche d’économies d’échelle, conduisent Groupama à s’interroger sur sa taille, ses alliances, sa capacité financière et sa présence internationale. Le choix d’une croissance rentable, qui se traduit par l’acquisition de Gan, des regroupements régionaux, des opérations de croissance à l’étranger ainsi que le développement des activités bancaires et financières marque cette nouvelle période.
Des principes mutualistes
Groupama est renforcée par l'engagement sur le terrain des administrateurs élus des caisses locales et régionales. Une relation étroite est ainsi établie avec les clients, fondée sur l'écoute et garante de la connaissance de leurs besoins. De plus, l’organisation fortement décentralisée du Groupe responsabilise chaque échelon, local, régional ou national. Les représentants des assurés sont donc responsables de leurs décisions et de leurs conséquences devant ceux qui les ont mandatés. Enfin, la solidarité humaine et financière est un principe fondateur de Groupama. Elle se décline à chaque niveau de décision : élaboration des offres, prévention, ou encore traitement et règlement des sinistres. Lorsque surviennent des catastrophes naturelles, toute la puissance des réseaux est mobilisée.
Les administrateurs de la mutuelle sont des sociétaires élus qui contrôlent le Groupe. A la fois clients et responsables de la performance économique, ils veillent à l’attractivité et la compétitivité de l’offre. Quant au pilotage opérationnel de l’entreprise est assuré par les équipes exécutives. Afin de répondre efficacement aux besoins de tous, la base du mutualisme, les sociétaires élisent leurs représentants au niveau local qui élisent à leur tour leurs représentants aux niveaux régional et national. Chaque décision importante fait l’objet d’une réflexion collective en amont dans le cadre des assemblées générales, conseils d’administration, commissions et réunions de travail. Ainsi, 68 000 administrateurs sont élus pour représenter les 5 400 caisses locales. Les administrateurs locaux, tous bénévoles, sont des relais entre les clients et l’entreprise pour améliorer la qualité des offres, services et prestations. Chaque année, plus de 300 000 sociétaires participent alors aux assemblées générales des caisses locales. Ils approuvent les comptes, sont informés sur les nouvelles offres et nouveaux services proposés par Groupama. Ils peuvent prendre la parole pour formuler leurs remarques et suggestions.
Une vision stratégique Leader de l'assurance en France, Groupama se mobilise afin d’intégrer le Top 10 des assureurs européens à horizon 2012. Cette ambition passe par le choix d’une croissance rentable, la consolidation et le développement de ses positions en France, la mutualisation des moyens informatiques et le regroupement des caisses régionales. Il s’agit aussi d’accélérer l’essor du Groupe à l’international. Cet enjeu s’articule autour de 2 objectifs stratégiques. D’une part, Groupama doit renforcer sa position dans chaque pays d’implantation pour y devenir un acteur significatif. D’autre part, le Groupe va s’implanter dans des pays à fort potentiel, en priorité en Europe centrale et orientale. Conjuguant croissance organique et
Proximité, responsabilité, solidarité La gouvernance de Groupama est en effet guidée par ces principes de proximité, de responsabilité, de solidarité. Forte de 2 500 points de vente, la densité des réseaux commerciaux
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externe, ces objectifs seront atteints en investissant dans la distribution de chaque filiale (renforcement des implantations d’agences, conclusion de nouveaux accords, acquisitions de cabinets de courtage, vente sur internet, etc.), en capitalisant sur les meilleures pratiques afin que les expertises développées puissent profiter à l’ensemble des filiales et en ciblant des acquisitions dans des pays à fort potentiel de croissance.
Faits et chiffres
La meilleure société de gestion française et européenne de sa catégorie
• 16 millions de sociétaires et clients
Groupama Asset Management est la 7ème société française de gestion d’actifs avec 81,3 milliards € d’encours gérés. Cette filiale de Groupama, est classée 1er gestionnaire français et européen de sa catégorie pour la régularité de ses performance. De fait, l’agence de notation quantitative des OPCVM européens, Eurofonds-Fundclass, l’a de nouveau récompensée et décerné, le 9 mars 2010, le prix de la meilleure société de gestion française et européenne de sa catégorie. Cette distinction salue la régularité de ses performances, la qualité dans la durée de sa gestion sur son cœur de métier: la gestion européenne.
• 7,2 milliards d’euros de fonds propres (au 31.12.2009 - Périmètre Groupe)
Groupe mutualiste d’assurance, de banque et de services financiers, Groupama réunit aujourd’hui 39 000 salariés au service de 16 millions de sociétaires et clients. • 1ère mutuelle d’assurance en France, 6ème assureur français et 15ème assureur européen • 39 000 salariés
• 17,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+ 7,0 % en 2009 – périmètre Groupe) • 620 millions d’euros de résultat net • Métiers en France : 1er assureur agricole, des collectivités locales, santé individuelle, protection juridique, garantie des accidents de la vie, dépendance 2ème assureur maritime et transport, 2ème assureur habitation 3ème assureur auto, entreprises
Recevant ce prix pour la 4 ème année consécutive, Groupama Asset Management a également obtenu, à cette occasion, un prix spécial. Groupama Asset Management s’appuie sur ses savoir-faire historiques pour développer et faire évoluer son offre de gestion de manière à intégrer des techniques toujours plus pointues comme la performance absolue. Parallèlement, depuis 2000, elle s’engage pour l’investissement socialement responsable (ISR). Groupama Asset Management intègre ainsi les critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG) dans son analyse des émetteurs et des valeurs.
• Présence internationale 13 pays en Europe, en Asie et en Afrique : Italie, Espagne, Grande-Bretagne, Portugal, Turquie, Grèce, Hongrie, Roumanie, Slovaquie, Bulgarie, Chine et Vietnam. Participation de 35 % dans le 1er assureur de Tunisie Chiffres au 31/12/09
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©Kay Ransom
Les secteurs porteurs
Le Journal du Parlement Turquie
L’adaptation à l’acquis communautaire en matière d’environnement va demander des investissements importants SE Dr. Veysel Eroglu Ministre de l’Environnement et de la Forêt
En tant que Minist re de l’Environnement et de la Forêt, quels sont vos principaux objectifs pour l’année 2010 ?
dispersant lors du système d’action d’urgence fait aussi partie des objectifs. Le projet d’observations de la pollution en Mer Noire qui a débuté en 2004 dans le cadre du Plan d’Action Stratégique de la Mer Noire se poursuivra en 2010 et également par la suite pour que la Convention de Bucarest sur la protection de la mer Noire contre les pollutions dont la Turquie est également partie et ses protocoles additionnelles puissent être appliquées.
Nous poursuivrons les projets de travaux renforçant la législation et l’application ainsi que l’harmonisation avec les directives européennes relatives visant à contrôler les émissions causées principalement par les sites industriels dans le cadre de la gestion de l’air, à améliorer la qualité de l’air et à réduire la pollution sonore.
Dans le cadre du projet d’observation et des systèmes d’informations de la Mer Noire débuté en 2009 pour une durée de 2 ans visant à réduire et à empêcher la pollution au pétrole, les systèmes des pays côtiers seront analysés et le développement d’un système commun pour la lutte contre la pollution au pétrole résultant d’accident ou de décharges illégales en Mer Noire s’ajoute aux objectifs.
Dans le domaine du traitement des déchets ; un de nos principaux objectifs est de développer les activités de contrôle et d’observation pour une l’application effective de la législation en matière de traitement des déchets.
En matière d’eau, de nombreuses directives européennes dans le domaine de la qualité de l’eau ont été transférés à notre législation. Une révision du règlement relatif à l’épuration des eaux usées de la ville et de la Loi sur l’environnement de façon à satisfaire la directive cadre sur l’eau est l’objectif de cette année.
Actuellement les 100.000 tonnes de déchets médicaux produits dans notre pays ; sont, pour être détruits, enterrés à 40 %, stockés à 21 %, incinérés à 18 % et stérilisés à 21 %. Selon le plan d’action des déchets médicaux qui est en cours de préparation par le Ministère de l’Environnement et de la Forêt, l’année 2010 sera une année de solution et il est prévu dans ce cadre que des sites de stérilisation des déchets médicaux soient mis en fonction dans toute la Turquie.
Le laboratoire de référence environnemental effectuera des travaux d’observation tout au long de l’année 2010 pour permettre le contrôle de la qualité de l’eau selon les standards européens dans le bassin du fleuve "Büyük Menderes". Les mêmes travaux seront effectués dans 25 autres bassins en Turquie. Nous accordons également de l’importance aux investissements qui permettront la réalisation de nos objectifs dans le cadre du règlement relatif à l’épuration des eaux usées de la ville.
Les travaux d’observations de la pollution dans nos mers se poursuivront également en 2010 et le Programme National Intégré d’Observation de la Pollution des Eaux (UESKIP) verra le jour. Il est prévu que le Plan d’Action d’Urgence Régionale et Nationale des Sites Côtiers relatif aux interventions d’urgence sur les accidents des sites côtiers et des bateaux soit achevé.
Dans le domaine du changement climatique, nous prévoyons de présenter au Secrétariat la 2ème déclaration nationale qui nous revient dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC).
Dans le cadre de la résolution des procédures et principes relatif à l’application des plans d’action d’urgence, la préparation des procédures et principes relatif à l’utilisation de
D’autre part, notre pays a ratifié le Protocole de Kyoto, le 26 août 2009. La préparation de l’inventaire d’émission est
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Les secteurs porteurs
devenue encore plus importante pour nous, depuis que nous avons ratifié ce Protocole. Les travaux dans ce domaine seront renforcés et prioritaires. Par ailleurs, une de nos priorités principales sera d’intégrer les conditions particulières de notre pays dans le cadre de la résolution 26/CP.7 dans le texte de la nouvelle convention en participant activement aux négociations du régime climatique après 2012 toujours en cours.
de 2010 et dans le budget de la Direction Générale de l’Administration environnemental.
Comment définiriez vous les travaux de protection de l’environnement social et naturel effectués par la Turquie jusqu’à aujourd’hui ? Pouvez nous parler de quelques programmes en cours actuellement ? La Turquie a ratifié jusqu’à aujourd’hui tous les accords internationaux en matière de protection sociale et environnementale et accomplie leurs obligations. Des travaux intenses sont menés tous les jours en tenant compte de la législation et des approches internationales.
Dans le cadre des travaux "Etiquette-Environnement", les recherches relatives au préambule d’un règlement concernant le processus de transfert de la directive n° 1980/2000(EC) du Parlement Européen et du Conseil de l’Europe "Plan d’Attribution de l’Eco- étiquette de l’Union", du 17 août 2000 à la législation nationale sont en cours. La première étape des travaux d’harmonisation a été la réunion des participants du Groupe de Travail de l’Eco-étiquette avec la présence de nombreux organismes et établissements.
Dalyan-Iztuzu, qui est une région protégée, a été choisie en 2008, en Angleterre comme l’espace en plein air le mieux protégé en Europe. Notre Ministère a débuté les travaux du projet de gestion des domaines maritimes et côtiers et de celui de la diversité biologique de l’Agence Européenne de l’Environnement qui seront menés dans un cadre international.
Le travail d’harmonisation que nous menons actuellement propose non seulement l’application du l’Eco- étiquette de l’Union mais également un nouveau système national d’Eco-étiquette pour la Turquie en accord avec le système d’Eco-étiquette de l’Union. Grâce à cela, nous pourrons mettre en application le système d’Eco-étiquette national en conformité total avec le système d’Eco- étiquette de l’Union sans adhésion ou sans attendre le processus de désignation d’un organisme compétent en Turquie. De cette façon, nous pourrons attribuer en tant que Ministère de l’Environnement et de la Forêt notre Eco-étiquette nationale aux produits qui seront déterminés lorsque le règlement entrera en vigueur. Quand la Turquie adhèrera à l’Union Européenne ou si le statut d’organisme compétent est attribué avant l’adhésion, les articles du règlement relatif à l’application système d’Eco-étiquette de l’Union entreront en vigueur et la Turquie sera alors en mesure de délivrer des éco-étiquettes.
La richesse naturelle de la Turquie, ses plages protégées et ses sites qui attirent chaque année les touristes sont une de ses plus grandes ressources. Est-ce que l’arrivée en grand nombre de touristes oblige votre Ministère ou d’autres Ministères à prendre des mesures de protection pour l’environnement ? Notre Ministère qui a la responsabilité de protéger et de développer les sources de vie comme l’air, l’eau, la forêt bref l’environnement fourni tous ses efforts pour que le droit à vivre dans un environnement sain puisse être applicable. Le Ministère de l’Environnement et de la Forêt qui poursuit ses activités en privilégiant la satisfaction des personnes et des organismes qu’elle sert s’efforce de généraliser dans la pratique une conception d’administration rationnelle, participative, transparente, intégrée et durable.
Les travaux du préambule de règlement sont en cours et ont progressé de façon importante. Par contre, le règlement n°1980/2000 relatif à l’organisation d’un prix Eco-étiquette de l’Union a été révisé le 25 novembre 2009 et a été remplacé par le règlement 66/2010 qui est entré en vigueur.
Nous observons de façon systématique la qualité de l’eau dans nos mers au sein de 198 stations. Le nombre de nos plages et de ports de plaisance possédant le drapeau bleu est passé à 300 en 2009. La Turquie est quatrième au niveau mondial dans le domaine des plages possédant des drapeaux bleus.
La Direction Générale des Eaux de notre Ministère envisage de terminer 232 projets d’utilisation de l’eau. Par ailleurs l’année 2010 sera l’année de la "Lutte contre les inondations". Dans la région sous protection environnementale de Fethiye- Göcek où se réalisent 70 % du tourisme marin "voyage bleu", les capacités de transport liées à l’utilisation des bateaux seront déterminées et les activités de recherche, d’observation et de protection de la diversité des biologies marines se trouvant dans les golfes et baies seront renforcées dans le courant de l’année 2010.
Dans le cadre la mobilisation nationale de reboisement, des travaux de reboisement et de réhabilitation seront réalisés sur une superficie de 2.3 millions de hectares qui équivaut à peu près à la superficie de la Belgique. Notre pays a fait preuve d’une grande réussite en étant dans les trois premiers pays, en 2009, dans le domaine des travaux de reboisement au niveau mondial.
Quel budget va accorder la Turquie aux sujets environnementaux ?
Le Secrétaire Général de l’OCDE M. Angel Gurria a déclaré que la Turquie a été le leader mondial en matière de lutte contre l’érosion en 2008.
Un budget de 106.000.000 Nouvelle Lire Turque a été prévu pour être utilisé dans le budget de l’Administration centrale
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Le fait que lors de la conférence de Copenhague organisée par les Nations Unies en décembre 2009, il n’y a pas eu de consensus, vous a-t-il déçu, à l’instar des autres participants ?
Les directives européennes appartenant au domaine de l’environnement, constituent une partie importante de l’acquis communautaire de l’Union Européenne au regard de leur nombre élevé qui atteint les 300 et de l’étendue de leur contenu. D’autre part, il est également nécessaire de mettre en œuvre ces directives après les avoir adaptées aux lois et règlements de la législation turque qui seront publiés ou révisés, même si cette adaptation ne sera pas suffisante pour assurer un réel accord.
Comme on le sait, lors de la 15ème Conférence de l’ONU organisée à Copenhague en décembre 2009, on n’a pas pu arriver à un accord satisfaisant, mais uniquement au Consensus de Copenhague. Le texte du Consensus de Copenhague a été établi dans le cadre de l’ONU mais il ne reflète pas vraiment le regroupement des pays selon les conditions économiques actuelles.
Cette adaptation à l’acquis communautaire va demander des investissements importants dans plusieurs secteurs (technologie, infrastructure, capital d’exploitation, coût des modifications administratives des institutions). Il est certain qu’obtenir un environnement plus propre et acquérir les standards de l'Union Européenne prendront du temps.
Notre pays a déclaré qu’il pouvait contrôler les activités de réduction et d’émission, conformément au programme national, en prenant en compte des conditions socio-économiques. D’autre part, il a demandé à bénéficier des facilités concernant les transferts financiers et de technologie.
Les investissements nécessaires s’élevant à un coût élevé, ils seront étalés dans le temps et en particulier, en ce qui concerne la période après l'adhésion, nous allons faire une demande pour un délai de transition dans des domaines précis afin de pouvoir achever la mise en place des infrastructures.
De manière générale, tous les travaux effectués pour la lutte contre le changement climatique représentent les étapes d’un grand marathon. Le consensus de Copenhague est une étape de ce processus. De ce point de vue, nous pouvons le considérer comme un développement positif.
La Turquie est tournée vers un processus d'adhésion pleine, au cours duquel elle doit faire face à ses responsabilités. Pendant ce processus, les responsabilités et les travaux d'intégration dont dépend la Turquie, nécessitent des réformes politiques, économiques et administratives.
La Turquie progresse vers l’Europe par domaines distincts, et en accomplissant des changements structurels. Quelle est la situation du point de vue de l’environnement ? Selon vous, est-ce que les demandes de l’Union Européenne sont sévères ?
Chacune des démarches qui vont être entreprises rapprochera encore davantage la Turquie des normes de l'Union Européenne. A l'issu du processus d'intégration, il est davantage important d'obtenir en Turquie des niveaux de vie rejoignant les normes européennes, y compris en ce qui concerne la propreté de l’environnement, que d'adhérer a l'UE.
Dans la perspective de la législation de l’environnement qui s’inscrit dans le cadre de l’Union Douanière, nous avons préparé plusieurs circulaires de mise en œuvre : • Directive n° 67/548/EEC des produits chimiques dangereux
Comment interprétez-vous la situation des investisseurs européens pour le financement du projet de construction du barrage de Ilisu, sur le Tigre ? A quel point de vue ce projet peut-il être considéré comme un grand projet ?
• Directive n° 86/609/EEC des animaux cobayes • Directive n° 94/62 EC des emballages et des déchets d’emballages • Directive n° 98/70/EC concernant la qualité de l’essence et du diesel • Directive n° 99/32/EEC concernant le soufre contenu dans certains liquides combustibles. • La commission européenne a préparé le «rapport d’évaluation des critères d’ouverture» en se basant sur le document de stratégie. «Le document sur la position de négociation finale» a été envoyé à la Commission le 13 novembre 2009 • l’ouverture du chapitre n°27 "Environnement" aux négociations, a officiellement été annoncée lors de "la Conférence intergouvernementale d’adhésion" qui a eu lieu le 21 décembre 2009 à Bruxelles sous la présidence suédoise de l’Union Européenne.
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Comme on le sait, l'étape de la construction du barrage d’Ilisu et de la centrale hydroélectrique a constitué une période difficile. Auparavant, les institutions de crédit allemandes, suisses et autrichiennes avaient annoncé à l'opinion publique qu'ils pouvaient donner un accord de crédit. Apres cela, ils ont déclaré que pour différentes raisons, ils ne pouvaient pas accorder de crédit pour ce projet bien qu'ils aient eu connaissance du contenu. Cela a occasionné une perte de temps. Il ne faut surtout pas penser que nous allons renoncer à cause du comportement de ces institutions. Notre pays a déjà construit des barrages, il construira également celui-ci. Notamment, le 27 janvier 2010, le consortium a trouvé le crédit nécessaire. Avec l'obtention de l’accord pour le crédit, il n'existe dorénavant plus d'obstacle pour accélérer ce projet.
Les secteurs porteurs
Le barrage d’Ilisu et la centrale hydroélectrique est un projet de DSI (Travaux hydrauliques d'Etat) qui a été planifié en 1954 dans le but d'enrichir les ressources en eau et de la terre du Tigre.
Comme je l’ai déjà indiqué, nous avons désigné l’année 2010 comme «l’année de lutte contre l’inondation». C’est pourquoi nous allons organiser des réunions autour de ce thème.
Le barrage d’Ilisu est le plus grand barrage du bassin du Tigre. Sa construction est destinée à produire de l'énergie, effectuer de l'irrigation et protéger des inondations en utilisant le potentiel de l'eau existant dans l’embouchure du Tigre qui est le deuxième grand fleuve de la Turquie.
• Concernant le domaine de la réglementation des déchets ; mise en place d’un tri fiable des déchets sur la totalité du territoire national. • Application du système de déclaration en ligne des déchets de navires pour les 6 installations portières capables d’accepter ces déchets.
Lorsqu'il sera construit, le barrage d'Ilisu qui occupera la 2ème place en termes de volume de stockage et la 4ème en termes de puissance et de capacité de production annuelle, est la seule installation de stockage, capable de régulariser les flux du Tigre de façon économique.
• Publication de la réglementation concernant la récupération de déchets des navires. • Dans le cadre du projet des bassins d’Anatolie et de la réhabilitation, nous sommes en train d’effectuer des travaux de surveillance et de mesure de la qualité de l’eau à l’entrée et à la sortie des micro-bassins déjà identifiés des villes d’Amasya, Çorum, Samsun et Tokat. Dans les prochains mois, un compte-rendu comprenant l’évaluation de ces mesures sera préparé.
Cette installation représentera un des plus grands investissements du projet de l’Anatolie du sud-est qui est l'élément fondamental, à long terme, du plan régional de développement de la région du sud est de l’Anatolie. Lorsque le barrage d'Ilisu et la centrale hydroélectrique seront achevés, le barrage aura une hauteur de 135 m, un volume de stockage de 45 millions m3, une longueur de crête de 1820 m.
• Parmi nos priorités se trouvent les investissements visant à protéger la totalité de nos eaux, en prêtant attention aux objectifs environnementaux.
Le lac du barrage aura la possibilité de stocker 11 milliard m3 d'eau et de produire environ 3,833 milliard kWh d'énergie annuelle, grâce à la centrale hydroélectrique qui est constituée de 6 unités dont chacune a une puissance de 200 MW, soit une puissance totale de 1200 MW.
• Dans ce cadre, nous avons préparé des plans d’action pour la protection des bassins d’Akarçay, d’Ergene, de Gediz et de Van. • Les travaux du plan d’action pour la protection des bassins de Sakarya et d’Asi sont en voie d’achèvement. Notre ministère met en œuvre des dispositifs qui doivent être appliqués afin d’améliorer la qualité de l’eau, dans le cadre des plans d’action pour la protection à court, moyen et long terme.
Outre la production d'énergie, il sera possible d'irriguer avec des techniques modernes un espace de 121 000 hectares couvrant les plaines de Silopi, Nisibe, Cizre et Idil, grâce aux eaux régulées par le barrage d'Ilisu et qui alimenteront le barrage de Cizre qui sera construit par la suite.
• Dans le cadre du contrat de préparation du plan d’action pour la protection des bassins, signé entre notre ministère et le TÜBITAK (Conseil de la Recherche Scientifique et Technologique), ce dernier va effectuer des réalisations pour la protection de 11 bassins et ces travaux seront terminés dans les 12 mois. Des travaux similaires seront aussi effectués pour les autres bassins.
Avec tous ces atouts, le barrage d’Ilisu est un projet vital pour la prospérité, la modernité et le développement de notre pays. Cette installation contribuera au développement de la totalité de la région d’Anatolie du Sud-est, en commençant par les villes de Diyarbakir, Batman, Mardin, Siirt et Sirnak. Avec l’énergie qu’il produira, il apportera à notre économie 300 millions de dollars de ressources supplémentaires par an et pendant cette durée, il servira à la vie économique de 80 000 personnes.
• Parmi nos sujets prioritaires, se trouve également la mise en place avant la fin du mois de juin d’un système d’enregistrement concernant le commerce d’émissions.
Quels seront vos sujets prioritaires dans les prochains mois ?
D’autre part, nous envisageons d’achever avec succès les projets d’«augmentation de la capacité d’adaptation de la Turquie aux changements climatiques» et de «participation active de la Turquie aux négociations internationales concernant le changement climatique et le développement de la capacité concernant les marchés bénévoles de carbone».
Nous avons organisé des activités dans le cadre de la célébration des journées comme celle du 21 mars, journée mondiale de la sylviculture, du 22 mars, journée mondiale de l’eau et du 23 mars de l’année en cours, journée mondiale de la météorologie.
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Porter à Paris
la voix de la Turquie Umit Boyner Présidente de Tüsiad
émocratie aux élites parfaitement formées, trait d'union entre l'Europe et le Moyen-Orient, partenaire clé des entreprises européennes… Umit Boyner, Présidente de Tüsiad, d l'organisation qui représente les milieux d'affaires turcs, souhaite communiquer en France à partir des nombreux atouts du pays. Avec pour objectif «de corriger certaines idées reçues et de diffuser des éléments d'information sur la Turquie aux opinions publiques des pays européens».
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En Turquie, la parité n'est pas encore une réalité au travail. Mais dans ce vaste pays émergent, les choses changent très rapidement.
produite par la Turquie. Elle adresse régulièrement des recommandations aux autorités du pays sur des sujets variés, de l'éducation, à la culture et aux institutions. «En ce sens, elle est différente du Medef en France, celui-ci étant centré essentiellement sur les intérêts du monde des affaires».
L'urbanisation accélérée et l'élévation du niveau de vie s'accompagnent d'une évolution sociétale. De fait, depuis la fin des années quatre-vingt, les femmes assument fréquemment des responsabilités clé, dans la haute administration comme dans le secteur privé, où elles sont, notamment, créatrices d'entreprises, architectes et universitaires...
Tüsiad soutient la liberté d'expression et de culte, la laïcité de l'Etat, la démocratie et le caractère séculier du pouvoir et «publie une trentaine de rapports chaque année, mis à la disposition du gouvernement, avec pour objectif de participer à l'élaboration de lois ou de susciter l'examen de certains textes». A partir de son siège d'Istanbul, de ses cinq bureaux, à Ankara, Bruxelles, Paris où elle est implantée depuis 2004, Berlin et Washington, elle multiplie les initiatives, dans le but notamment d'orienter plus favorablement les débats liés à la candidature européenne de la Turquie.
d, l'organisation Signe qui ne trompe pas, les rênes de Tüsiad patronale turque, ont été confiées à des femmes depuis plusieurs années. Jusqu'à récemment, Tüsiad était présidée par Arzuhan Dogan-Yalcindag tandis que sa vice-présidence et sa commission des relations extérieures étaient confiées à Umit Boyner.
De nouvelles bases de dialogue
Deux visages féminins qui avaient valeur de symbole. En janvier 2010, Umit Boyner en a pris la présidence. Epouse d'un héritier du groupe Boynerr, numéro un de la distribution non-alimentaire en Turquie, francophile, le jeune femme fait partie de l'élite turque fortunée qui souhaite contribuer à la modernisation du pays.
A vrai dire, l'intégration économique du pays est déjà très largement en marche. L'Union européenne, avec laquelle des accords douaniers sont en vigueur, absorbe déjà la majorité des exportations turques. A titre d'exemple, en 2008, selon les sources officielles françaises, les flux d'import-export franco-turcs ont atteint 11 milliards d'euros, ce qui représente un niveau inédit, en progression de 10% par rapport à 2007.
Agissant à la façon d'un groupe de pression, avec plus de 500 membres, grandes entreprises, cabinets d'avocats ou petites sociétés commerciales, Tüsiad est influente : ses salariés réalisent près de la moitié de la valeur ajoutée
Par ailleurs, avec 300 filiales, les entreprises françaises y emploient 65 000 salariés et y font vivre près de 300 000 personnes, tandis que les investissements turcs en France, plus récents, commencent à se développer.
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Les secteurs porteurs
La tendance doit se maintenir. La Turquie, si elle a été affectée en 2009 par la baisse des commandes de biens et services des pays de l'Union européenne, «sort de la crise en meilleure position que certains d'entre eux ; en effet, les banques turques n'avaient pas à leurs bilans d'actifs toxiques. Il existe de belles perspectives notamment dans le secteur de l'énergie, les industries et services. La santé, l'éducation sont appelés à un grand développement». De plus, le pays offre une main d'œuvre de qualité. Tel devrait être le cas demain également. Tüsiad analyse actuellement les évolutions démographies et économiques en cours, qui génèreront de nouveaux besoins en matière de formation, pour formuler des propositions aux autorités turques dans ce domaine.
©Slava296
Mais, pour les grandes entreprises du pays, ces liens économiques ne sont pas suffisants. L'intégration de la Turquie dans l'Union européenne «permettrait à notre pays d'adapter ses structures, contribuant ainsi à son développement futur». «Les Européens», ajoute Umit Boyner, «ne doivent pas craindre une forte émigration après l'admission de la Turquie dans l'Europe. Les Turcs ne fuiront pas leur pays où la croissance économique restera plus forte qu'ailleurs», ajoute-t-elle. Il est un fait que l'analyse des mouvements de population intra-européens, plusieurs années après l'arrivée de 10 nouveaux entrants dans l'Union européenne lors de l'élargissement de mai 2004 - parmi lesquels la Pologne, le plus fortement peuplé - a contribué à lever de telles craintes. Comme l'ont indiqué différentes sources, le spectre du «plombier polonais», tant redouté au départ, a finalement fait long feu.
sance qu'en ont certains dirigeants politiques» ajoute Umit Boyner. En 2009, pendant la Saison turque en France, Umit Boyner a présenté à Paris un nouveau cercle de réflexion ou think thank - intitulé l'Institut du Bosphore. «Nous l'avons voulu indépendant tout en y intégrant une grande diversité de personnalités françaises et turques».
Les marchés du travail des anciens Etats membres de l'Union européenne n'ont pas enregistré d'arrivées massives de salariés en provenance des anciens pays communistes d'Europe Centrale et Orientale.
Le financement en est assuré par Tüsiad. Avec un tour de table réunissant des hommes politiques, mais aussi des intellectuels de toutes appartenances et de tous horizons, de Michel Rocard à gauche à Thierry Mariani pour l'UMP, il entend «nourrir une vision longue, au-delà du temps politique».
Développer la connaissance de la Turquie en France Autant de questions dont Tüsiad débat au sein de l'UNICE, (Union des Confédérations de l'Industrie et des Employeurs d'Europe), dont elle est membre actif depuis 1987. La Turquie est aussi membre de longue date de la plupart des organisations européennes, du Conseil de l'Europe à l'OTAN…
Le 23 octobre 2009, l'Institut du Bosphore a organisé un colloque à Istanbul sur le thème «Le renouveau des relations entre la Turquie et l'Union Européenne», indiquant sa volonté d'œuvrer en faveur de la marche turque vers l'Europe.
La France constitue un partenaire économique important de la Turquie, lié aussi à elle par certains intérêts stratégiques et énergétiques. C'est aussi, institutionnellement et historiquement, un membre important de l'Union européenne. A ces deux titres, elle constitue un interlocuteur clé s'agissant de la candidature turque vers l'Europe. Mais «la Turquie y rencontre certains a-priori, et souffre du manque de connais-
Sa création marque le souhait de la part des milieux d'affaires turcs de disposer en France de relais favorables à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, dans la sphère politique, comme au sein de la société civile, en partant d'un constat : «quelles que soient leurs opinions, les dirigeants politiques tiennent compte des opinions publiques».
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Le Journal du Parlement Turquie
La Turquie : un marché potentiel 3 fois supérieur à celui des 3 pays du Maghreb réunis Guy Mathiolon Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon
orte de 6 millions d’habitants, Rhône-Alpes génère un PIB de plus de 182 milliards euros, classant ainsi la 2ème région française au 5ème rang européen. Son département le plus peuplé, le Rhône, concentre 31 % des emplois et bénéficie du rayonnement de la Capitale de Gaules, Lyon. Cette agglomération de 1,7 millions d’habitants est le 2ème pôle universitaire de France avec 120 000 étudiants et 87 établissements d’enseignement supérieur, 12 écoles d’ingénieur, 4 facultés de médecine, 4 Universités, etc. A cet égard, 14 000 étudiants étrangers suivent leur cursus dans ces structures et près de 700 partenariats sont initiés avec des universités étrangères. Reconnue pour la diversité et la richesse de son tissu industriel, l’économie lyonnaise s’appuie également sur l’innovation et les compétences des secteurs de la Chimie, des matériaux électroniques et de l’ingénierie nucléaire. Enfin, outre un réseau de sous-traitant dense et compétitif, Lyon bénéficie du dynamisme de 5 pôles de compétitivité, dont 2 à vocation mondiale, sur 71 en France.
© Jean-Jacques Raynal
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Le 25 février 2009, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon a organisé une journée Turquie sur le thème “Opportunités d’investissements et d’affaires”, en partenariat avec l’Agence Nationale Turque pour les Investissements (Invest in Turkey). En premier lieu, pouvez-vous nous présenter votre partenaire et évoquer les raisons pour lesquelles vous avez décidé, conjointement, d’initier cette démarche d’information et de sensibilisation ?
l’export, notamment vers les entreprises françaises souhaitant s’implanter en Turquie. De fait, dès le début, Invest in Turquey a souhaité collaborer avec les grands intervenants de la politique d’appui française à l’international parmi lesquels figure le réseau des chambres consulaires, Ubifrancee, etc. Ainsi, le représentant français de cette structure, François Bernard, s’est immédiatement adressé aux grandes Chambres de Commerce et d’Industrie. Notre institution a donc naturellement été sollicitée au regard de notre environnement économique régional marqué par un tissu industriel très diversifié. De plus, François Bernard considère les collaborations avec les CCI comme un atout. En effet, nous entretenons des relations de proximité avec les entreprises, notamment les PME-PMI qui, dans leur stratégie à l’export, s’adressent prioritairement à nos services.
Créée fin 2006 par une personnalité aussi brillante que charismatique, Alpaslan Korkmaz, l’agence Invest in Turkey s’est hissée, après seulement 3 années de fonctionnement, au 15ème rang des 181 agences d’investissements dans le monde. Cette performance illustre un dynamisme en matière de promotion d’actions d’investissements et de développement à
Dans ce cadre, quel est le potentiel du marché turc pour les entrepreneurs de votre territoire ? Le marché turc demeure encore trop méconnu de nos entrepreneurs, parfois réticents à la suite des nombreuses idées reçues souvent véhiculées. Nous sommes, pour notre part,
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Les secteurs porteurs
les peintures industrielles complexes. Bien que la Turquie soit un producteur incontestable de textiles et d’habillements, les besoins en équipements et matières premières constituent aussi une opportunité. In fine e, ce marché est surtout à la recherche des produits et des technologies à forte valeur ajoutée. © Jean-Jacques Raynal
convaincus que la Turquie intègre les pays émergents qui, aujourd’hui, sont dotés d’un potentiel de développement considérable. Nous devons donc absolument initier des actions afin que nos entreprises puissent se positionner sur ce marché. Force est de constater que nous sommes déjà en retard par rapport à nos concurrents européens, notamment les allemands, les italiens, etc. Nous avons donc intensifié nos interventions afin de mieux les informer et de les accompagner concrètement. Afin de motiver cette dynamique, il est à souligner que le marché turc représente 72 millions d’habitants, 65 % de cette population ont moins de 34 ans et le coût de sa main d’œuvre, qualifiée, est très compétitif. De plus, ce pays s’impose comme la 5ème économie émergente et la 15ème puissance mondiale. Plaque tournante des échanges pour l’Europe, l’Asie Centrale, le Moyen-Orient et l’ensemble des ex-pays de l’Union Soviétique, l’impact de la crise financière a également été moindre qu’en Europe. Son taux de croissance, d’environ 7 % par an entre 2002 et 2007, était de 1,1 % en 2008, sera négatif (de l’ordre de - 3 à - 6 %) en 2009 et devrait rebondir à 3 % en 2010. Par ailleurs, la métropole d’Istanbul abrite 15 millions d’habitants, soit 70 % du potentiel pour nos entreprises dans cette seule région. Par surcroît, 20 villes turques recensent actuellement près de 1 million de personnes.
Enfin, durant la Saison de la Turquie en France, de juillet 2009 à mars 2010, quels projets mettez-vous en œuvre pour amplifier, plus encore, la visibilité et les opportunités de ce pays ?
La manifestation du 25 février 2009 a été l’occasion d’accueillir le Ministre turc de l’Industrie, Monsieur Zafer Caglayan, aujourd’hui Ministre du Commerce Extérieur. Nous Parmi les nombreuses filières Créée fin 2006, par Alpaslan Korkmaz, allons poursuivre les actions porteuses, nous pouvons citer les engagées et, dès le mois de l’agence Invest in Turkey s’est hissée, novembre 2009, nous propoinfrastructures, les transports et les industries, notamment autosons une mission de prospection après seulement mobile. Cette dernière demeure, et de découverte du marché turc 3 années de fonctionnement, en effet, le 1er poste d’échanges à nos entreprises. Une dizaine entre la France et la Turquie. Le d’entre-elles aura ainsi l’opporème au 15 rang des 181 agences domaine des Technologies de tunité d’initier des courants d’afl’Information et de la Communifaires avec leurs confrères. En d’investissements dans le monde. cation (TIC) est également en 2010, dans le cadre de la Saison plein essor avec une progression de la Turquie en France, nous annuelle de 35 % des ventes organisons une manifestation en d’ordinateur, 65 millions d’abonpartenariat avec, notamment, nés au téléphone mobile, 19 millions d’internautes, 30 chaîInvest in Turkey et la Chambre de Commerce d’Istanbul. nes de télévision, etc. Au niveau de l’environnement, près de 70 milliards seront investis afin que les normes en Turquie A cet égard, la CCI de Lyon a signé une convention de partecorrespondent aux règles de la Communauté Européenne. nariat avec son homologue stambouliote en 2004. Cet événement permettra ainsi de réaliser un projet commun et d’accueillir, vraisemblablement, le Ministre turc de l’Industrie ou Dans le secteur de la Chimie, les fortes demandes concerde l’Energie et une délégation de chefs d’entreprises. nent, notamment, les matières premières, les plastiques ou
Quels secteurs d’activités sont plus particulièrement concernés ?
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Main-d’œuvre qualifiée et connaissances techniques
Mais surtout une expérience à l’exportation ecteurs considérés comme stratégiques pour la Turquie, l’automobile et le domaine du bâtiment, notamment le second-œuvre, affichent une véritable dynamique prospective, malgré une conjoncture économique aux issues incertaines.
S La construction
La diffusion des produits du second-œuvre sur le territoire s’effectue encore de manière traditionnelle (petits détaillants ou distributeurs spécialisés). Pour les produits plus élaborés ou plus techniques (chauffage, climatiseurs, profilés en PVC…), elle est assurée par des spécialistes maîtrisant les processus technologiques, inhérents à ces matériaux. Les grandes surfaces de bricolage (GSB) ne détiennent qu’une faible part du marché, mais sont cependant en très forte progression.
La Turquie occupe le 3ème rang des constructeurs mondiaux, derrière les Etats-Unis et la Chine. A l’étranger, les entreprises dédiées à ce marché sont implantées dans une soixantaine de pays différents et 23 d’entre elles figurent dans la «Liste des 225 premières entreprises mondiales de construction». Au niveau national, la construction emploie près de 6% de la population active. Durement frappé sur les marchés étrangers par la crise économique mondiale, le secteur doit malgré tout faire face à la croissance démographique. L’urbanisation en cours et la rénovation des bâtiments existants, le développement des besoins professionnels, commerciaux et hôteliers…, mais également les grands projets de construction ou de réhabilitation dans le domaine des transports (tunnel sous le Bosphore, 3ème pont sur le Bosphore…) de la Culture (Istanbul, Capitale Européenne de la Culture en 2010), du tourisme… affichent des perspectives qui permettent d’anticiper la relance espérée. Cette dynamique autorise le développement d’un marché du second-œuvre particulièrement performant : ciment, acier, bois, briques, PVC, polyéthylène, verre, carrelage, sanitaire… Si les importations demeurent élevées pour faire face à la demande actuelle, la Turquie joue un rôle capital en qualité de plate-forme de réexportation vers les marchés des pays d’Asie centrale, du Moyen Orient, des Balkan et de la Russie.
L’Automobile Le secteur automobile se développe à travers une structure innovante et flexible, au sein d’un environnement extrêmement concurrentiel. Son tissu industriel emploie directement 300 000 travailleurs qualifiés. Il regroupe 17 producteurs principaux (nationaux et étrangers) et environ 4000 équipementiers et entreprises opérant dans les sous-secteurs d’activité. Quatre constructeurs (Oyak-Renault, Ford Otosan, TofasFiat et Toyotaa) représentent plus de 80% de la production et des exportations de produits automobiles : voitures de tourisme, utilitaires légers, véhicules lourds et autobus. La Turquie est aujourd'hui une plateforme de production de véhicules orientée principalement vers l'exportation. Alors que les ventes vers l’Union Européenne (Italie, Allemagne, France, Royaume Uni, Espagne…) se maintiennent avec plus de 70% du chiffre total réalisé, celles vers la Russie et la Roumanie sont en forte progression. Cette activité représente le premier poste d'exportation du pays (devant l'habillement) et le premier poste d'échanges entre la France et la Turquie. Quinzième producteur mondial et cinquième en Europe pour les véhicules motorisés, la Turquie se classe au neuvième rang mondial et au deuxième rang européen pour les véhicules commerciaux et, elle est le numéro un en Europe pour la production d’autobus.
La Fluence Ce nouveau modèle va remplacer la Mégane II Sedan sur la chaîne de fabrication existante de l’usine Oyak Renault de Bursa. Renault investira 110 millions d’euros pour le modèle Fluence, qui sera exporté vers plus de 80 pays.
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Les secteurs porteurs
Le Journal du Parlement Turquie
La culture de l'innovation
Un facteur clé de succès ans la compétition internationale, la R&D et les Hautes Technologies occupent un positionnement majeur. Pour se différencier, les entreprises doivent innover et améliorer leur productivité. La force de l'économie turque est de posséder une population jeune, éduquée et dotée d'un fort esprit entrepreneurial.
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Investir pour être performant !
travail. Ces derniers ont élaboré un schéma d'actions qui constitue un cadre ad hoc, pour les acteurs scientifiques et technologiques. Ce plan cible des axes définis parallèlement aux objectifs, aux principes et aux buts fondamentaux : • soutenir les recherches de qualité ; • former des scientifiques ; • augmenter l'efficacité de la gestion nationale des sciences et de la technologie ; • renforcer la performance scientifique et technologique du secteur privé ; • accroître les milieux et les infrastructures de recherches ; • accroître l'efficacité des réseaux nationaux et internationaux.
Les dépenses de R&D des entreprises, au niveau de l'UE, visent essentiellement l'industrie manufacturière. La Turquie, qui n'échappe pas à cette règle, affiche des taux de croissance annuels particulièrement élevés, tant pour les services (51 %) que pour l'industrie manufacturière (61 %). Cette dernière regroupe en grande partie les produits de Haute-Technologie et à forte valeur ajoutée : machines textiles, robinetterie industrielle, équipements aéroportuaires et ferroviaires, transport urbain, machines-outils à commande numérique, automatisation industrielle, matériel d'imprimerie, électroménager… Par ailleurs, les technologies de l'information et des communications, la biotechnologie et la génétique, les technologies des matériaux, la nanotechnologie, les technologies de conception, la mécatronique, les processus de production, l'énergie et l'environnement sont reconnus comme des domaines prioritaires.
La nouvelle loi de soutien à la R & D en Turquie • Des mesures incitatives sont accordées jusqu’en 2024 aux centres de R & D recrutant au moins 50 chercheurs et ce, indépendamment du secteur ou de l'industrie considérée et même si l’entreprise étrangère concernée n’a pas de site de production en Turquie. • Déduction à 100% des dépenses de R & D de la base de l’impôt sur les sociétés, • Si le nombre d'employés est supérieur à 500, en plus de la déduction à 100%, la moitié de l'augmentation des dépenses engagées dans l'année d'exploitation N+1 par rapport à la l'année N est également déduite (exemple : 2009 10 millions d'USD, 2010 20 millions d'USD - la déduction en 2010 sera égale à 25 Mio USD). • Exemption de l’impôt anticipé sur le revenu des chercheurs: 90% sur les salaires des chercheurs titulaires d’un doctorat et 80% sur les salaires des autres membres du personnel. • exemption à 50% de la part de l'employeur des primes de sécurité sociale pour le personnel de R & D (payée par le ministère des Finances pendant une période de cinq ans). • Exonération des droits de timbre fiscal pour les documents concernant les activités de R & D. • Apport en capital dit « Techno initiative » jusqu’à TRY100, 000. • Déduction à 100% de la base de l’impôt de certains fonds accordés par des organisations publiques ou internationales.
Les sciences et la recherche Institution publique, le TÜBITAK (Centre national de Recherches scientifiques et techniques) est responsable de l'évolution, de l'encouragement, de l'ordonnancement et de la coordination des activités de Recherches & Développement. L'organisme agit conformément aux priorités et aux objectifs nationaux. A cet effet, il procure les fonds pour financer les projets de recherches des universités et des établissements publics et privés. Il s'implique dans des domaines stratégiques, déploie des programmes de soutien, publie des livres et des revues, organise des activités dans le domaine scientifique et assure des bourses pour les étudiants en licence et en maîtrise. Pour assumer sa mission, il emploie près de 1 000 chercheurs dans ses 15 instituts de recherches différents.
Une stratégie nationale En coopération avec les organismes publics, les universités, le secteur privé et les ONG, le TÜBITAK abrite des groupes de
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Le Journal du Parlement Turquie
Le deuxième opérateur européen de téléphone mobile... est turc ! Süreyya Ciliv CEO (Chief Executive Officer)
réé au mois de février 1994, Turkcell couvre une zone de huit pays, leader dans cinq d’entre eux avec 62 millions d’abonnés. Avec 36 millions d’abonnés en septembre 2009 rien qu’en Turquie, c’est aussi le deuxième opérateur européen de téléphonie mobile. Une entreprise qui participe activement au développement économique de la Turquie.
C
Avec plus de 36 millions de clients, Turkcell est le premier opérateur mobile en Turquie. Quelles grandes étapes ont marqué son développement ?
motive d’autant plus à offrir des services mobiles innovants à nos clients, particuliers et professionnels. Ce modèle d’entreprise 3G marquera le début d’une nouvelle ère qui verra nos revenus croître, en matière de services à valeur ajoutée, grâce notamment à la large bande et aux services mobiles.
Turkcell a signé un contrat d’exclusivité en téléphonie mobile avec le ministère des Transports turc le 27 avril 1998 pour une durée de 25 ans. Depuis, le groupe n’a cessé d’augmenter la qualité et la variété de ses services, en matière de téléphonie mobile comme de communication de données, en Turquie comme à l’extérieur du pays. Au 30 septembre 2009, le groupe avait réalisé 8,1 milliards de dollars d’investissements, hors frais de licence. Avec plus de 19 200 relais de téléphonie cellulaire, il dispose de la meilleure couverture (99 %) et la meilleure qualité de réseau en Turquie.
Quelles sont les raisons de ce vif succès en Turquie ? Cette position de leader du marché repose sur notre infrastructure, des produits innovants et une grande qualité de service. Nous misons actuellement sur notre stratégie 3G afin de maintenir cette avance, dans cette nouvelle ère qu’aborde le secteur des télécommunications mobiles. Ayant simultanément lancé le système 3G dans 81 centres en province et dans les grandes villes de Turquie, Turkcell détient une licence de type A avec la plus large bande de fréquence en fonction ainsi que la pointe de la technologie de réseau : le HSPA+. Notre réseau de haute qualité nous permet de développer un vaste portefeuille de produits et services. Nous avons ainsi lancé plusieurs services innovants comme VideoCall, la télévision mobile, la surveillance vidéo, le chat vidéo, la messagerie vidéo, etc. Nous proposons des campagnes exceptionnelles à durée limitée (incluant combiné, Smartphone, modem et netbook) et des offres alliant modems à prise USB, caméras de sécurité et smartphones, afin d’accompagner le développement du 3G.
Notre présence sur les marchés internationaux remonte à 1999 quand nous avons fondé KKTCell en Chypre du Nord. Depuis l’an 2000, nous opérons en Azerbaïdjan, au Kazakhstan, en Géorgie et en Moldavie à travers notre participation de 41,45 % à Fintur. En outre, Turkcell a des activités en Ukraine depuis 2004 et en Biélorussie depuis 2008. En juillet 2009, nous avons renforcé notre position concurrentielle avec le lancement réussi de Turkcell 3G qui offre le haut-débit mobile le plus rapide ainsi que la couverture réseau la plus large. Nous sommes très heureux du grand intérêt rencontré, supérieur à nos attentes, et qui nous
Notre avance technologique est reconnue sur la scène mondiale. Nous avons remporté l’Oscar GSMA du Meilleur
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Les secteurs porteurs
Quelle analyse faire du réseau sur lequel s’appuient les services que vous proposez en Turquie?
Service Publicitaire de Téléphonie mobile au cours de la GSMA de Barcelone en 2009, mettant ainsi en valeur notre modèle en Turquie. Grâce à notre approche segmentée, nous pouvons concevoir et proposer de nombreuses offres personnalisées tout en déclinant les campagnes les plus avantageuses et les meilleurs tarifs à la plus grande partie de la société turque.
Au 30 septembre 2009, Turkcell avait réalisé 8,1 milliards de dollars d’investissements depuis sa création (hors licences). En 2009, nous avons doublé nos investissements pour atteindre 1,6 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année, dont 1,3 milliards réservé à nos services de téléphonie mobile en Turquie. Avec plus de 19 200 relais de téléphonie cellulaire, soit près de la moitié des relais du pays, nous avons la meilleure et la plus large couverture (99 %) ainsi que le réseau de la plus haute qualité en Turquie.
Les réseaux de distribution sont d’une grande importance. Nous avons en effet 87 000 points de vente et notre maillage commercial est une véritable force de vente, conjuguant les dernières technologies, des Smartphones et nos services à valeur ajoutée. Nous avons aussi mis l’accent sur la distribution non-exclusive. Nous pensons que le réseau de distribution continuera à jouer un rôle clé dans notre compétitivité à l’avenir.
Le 3 novembre 2008, à Amsterdam, Gemalto, le leader mondial de la sécurité numérique, indiquait que Turkcell utilise sa solution de signature mobile à base de carte SIM en vue de déployer un ensemble de nouvelles applications d’e-finance, e-commerce et e-gouvernement. Comment se sont développées ces nouvelles fonctions?
Nous entretenons des partenariats privilégiés avec différentes marques afin d’apporter des offres uniques co-signées aux jeunes et aux salariés. Répandu et apprécié en Turquie, ce concept de cobranding appliqué au domaine de la communication contribue au bien-être individuel et professionnel.
En un an, nous avons connu une croissance d’environ 20 % dans l’utilisation de la signature numérique. Le nombre de services disponibles a doublé, dépassant le chiffre de 50, plus une trentaine en développement. Presque toutes les banques commerciales qui disposent d’un site Internet ainsi que quatre banques sur internet utilisent notre technologie. Si, au départ, les services étaient principalement d’ordre financier (Internet et mobile) la majorité de ceux développés
Turkcell est à l’origine de la création de 50 000 emplois. Nous sommes fiers de contribuer à la croissance de la Turquie, créant des opportunités de travail et soutenant des programmes éducatifs et sociaux tournés notamment vers les jeunes.
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entend la favoriser en interne et en externe. Nous avons mis en place des structures ayant pour fin la collecte et l’évaluation d’idées. Nous développerons leur promotion dans un avenir proche afin de constituer une référence en la matière. Nos propres équipes, composées de salariés issus de différents marchés verticaux, analysent les idées qui nous parviennent de sources extérieures. Nous tenons périodiquement des réunions au cours desquelles nous essayons de retenir les meilleures pour proposer une offre compétitive. Nous travaillons avec leurs auteurs, à l’issue du processus de sélection, dans le cadre d’un modèle gagnant-gagnant, pour créer une solution qui réponde au mieux aux besoins de nos clients, actuels et futurs.
dans le secteur financier, avec une notable augmentation de l’utilisation des services d’e-gouvernement, que le pourcentage de circulation est le plus élevé. (1)
Turkcell est la première entreprise turque à être cotée à la Bourse de New York (NYSE). Vous avez investi en Azerbaïdjan, en Géorgie, au Kazakhstan, en Moldavie, en Ukraine, en Biélorussie, etc. Pourquoi une telle expansion géographique? Demain comme aujourd’hui, notre présence sur les marchés internationaux et auprès de leurs consommateurs soutiendra la croissance durable de l’entreprise. Pour maintenir nos marges d’exploitation, il était crucial de renforcer notre efficacité en matière de prestation de services, afin de continuer à dominer le marché. En tant que leader du marché des communications et de la technologie, notre stratégie de croissance est de continuer notre développement organique, de mener des recherches de manière sélective et d’évaluer de nouvelles opportunités d’investissement.
Nous venons de lancer un portail (turkcellpartner.com) tourné vers nos partenaires, existants et nouveaux ; son contenu reflète nos techniques, notre savoir-faire, nos mécanismes de partenariat, nos procédures ainsi que nos capacités techniques (APIs). Le but est ici d’aider les développeurs à connaître le monde des télécommunications mobiles et créer des produits et services mobiles via un environnement de laboratoire. (Turkcell Lab) L’adhésion y est gratuite. Turkcell Technology, fondée en 2007, vise à fournir une technologie de classe mondiale avec une main d’œuvre locale. Elle fournit Turkcell et ses partenaires en technologies innovantes, déposant en moyenne un brevet par mois.
En novembre 2008, à l’occasion de la procédure d’obtention d’une licence de 3G, vous avez souligné le rôle majeur de Turkcell dans le développement des nouvelles technologies en Turquie. Comment poursuivrez-vous vos efforts pour contribuer au rayonnement international du pays ? L’innovation sera la clé de la diffusion des nouvelles technologies en Turquie, en matière de produits et services. Turkcell
1. Vous pouvez retrouver la liste des services sur www.turkcellmobilesignature.com
Turkcell, qui a pour ambition de «faciliter et d’enrichir la vie de ses clients en présentant des solutions de communication et de technologie», a été classé cinq années consécutivement parmi les 100 meilleures entreprises d’Info Tech dans le magazine Business Week sur la base de sa forte performance financière et opérationnelle. Dans cette même liste en 2008, Turkcell a été classé 35ème, dépassant ainsi des géants de la technologie mondiale. Plus récemment, le Boston Consulting Group l’a classé parmi les dix premières sociétés selon l’indicateur de Total Shareholder Value dans son rapport de 2009 sur les entreprises créatrices de valeur. Ses actions sont négociées à la Bourse d’Istanbul (IMKB) et celle de New York (NYSE) depuis le 11 juillet 2000 et c’est la toute première entreprise turque à être côtée à la NYSE. Turkcell, avec sa zone de couverture large et sa grande variété de services à l’étranger peut offrir à ses abonnés des services de communication mobile en Turquie et partout dans le monde. Turkcell couvre désormais toutes les agglomérations en Turquie qui comptent au moins 1 000 habitants. Le 26 novembre 2009, Turkcell avait signé des contrats avec 639 opérateurs dans 208 pays, classé parmi les premiers opérateurs au monde en termes de fourniture de services internationaux ; le groupe était aussi parmi les premiers en termes d’itinérance GPRS, avec 438 contrats signés avec les opérateurs de 161 pays.
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Le Journal du Parlement Turquie
Un corridor et
un terminal énergétique e la prospection à l’exportation pétrolière, du gaz à la production d’électricité, de la géothermie à toutes les sources renouvelables…, le marché turc de l’énergie connait une forte croissance et s’étend sur une palette particulièrement large d’activités.
D
La situation géographique
hausse à l’horizon 2020, des mesures sont mises en application pour ramener sous un seuil raisonnable la prégnance des importations.
Point d’accès stratégique pour de nombreux producteurs de gaz naturel et de pétrole, la Turquie se situe au voisinage des régions détentrices des plus importantes réserves d’énergie fossile du monde. Le territoire constitue ainsi un véritable carrefour entre les pays producteurs et consommateurs.
La Société Anonyme des Pétroles de Turquie (TPAO) a été créée dans ce sens. Elle a pour objectif de privilégier les ressources propres et de répondre aux besoins en pétrole et en gaz naturel, qui représentent la plus grande part dans l’énergie consommée en Turquie. La compagnie réalise depuis 10 ans des activités de recherches (géologie-géophysique) notamment en mer Noire et des sondages dans les bassins non exploités.
La Turquie est devenue ces dernières années un terminal conséquent en la matière. Elle tend à accentuer cette position à travers de nouvelles infrastructures, avec pour objectif d’évoluer et d’être un haut lieu du transit sur l’axe Est-Ouest et Nord-Sud, mais également un Pôle mondial du commerce énergétique.
Le pétrole
Cette situation géographique exceptionnelle est une carte maîtresse dans les échanges que la Turquie entretient avec l’Europe. Elle peut à elle seule assurer à l’Union Européenne une garantie d’approvisionnement et une autonomie. Afin d’optimiser cette orientation, la Turquie vise à se diversifier.
La Turquie, en tant que partenaire des pays producteurs de gaz naturel, s’avère une possibilité de diversification énergétique pour l’Europe. Dans ce contexte, l’oléoduc de Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) se positionne de manière optimale pour garantir à la Turquie des réserves en pétrole brut à moindre coût.
La production électrique Le pays produit la majeure partie de son électricité à travers les centrales au gaz, suivies par celles au charbon et par les unités hydroélectriques. Bien qu'en augmentation régulière, l’essor des énergies renouvelables reste encore négligeable.
En service depuis 2006, le BTC achemine les hydrocarbures (à hauteur de 1 million de barils/jours) de la Caspienne à un terminal proche de Ceyhan. Parallèlement, celui de Kirkouk-Yumurtalk véhiculera à terme 70 millions de tonnes de pétrole, extrait des régions Havrami, Tavke et Taq situées au Nord de l’Irak.
Dans une conjoncture où les stocks pétroliers tendent à se réduire au plan mondial, la Turquie souhaite consolider sa sécurité, en multipliant les recherches pour assurer ses propres besoins. A cet effet, le gouvernement veut répartir de manière équilibrée la production électrique entre cinq alternatives : le gaz naturel, le charbon, l'eau, les énergies renouvelables et le nucléaire.
De même, la construction d’un oléoduc entre Samsun et Ceyhan est actuellement un thème récurrent, au centre des discussions entre la Turquie et la Russie. Ce projet devrait faciliter le désengorgement des détroits turcs, du nombre grandissant des tankers qui traversent le Bosphore. Ceux-ci constituent en effet une sérieuse menace pour la sécurité des 12 millions d’habitants d’Istanbul.
Le marché intérieur Aujourd’hui, la Turquie affiche une forte mutation. Conséquemment au développement de son économie, à ses activités qui se diversifient et à la transformation de sa structure démographique, la consommation d’énergie primaire et d’électricité enregistre d’importantes impulsions. Alors que les prévisions indiquent une demande générale en forte
Le gaz Pays de transit, la Turquie a pour objectif de devenir également une artère majeure pour le gaz naturel. Cette volonté s’inscrit dans le processus de diversification recherché par
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Les secteurs porteurs
Et l’eau…
l’UE. Ainsi, le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum (BTE) canalise depuis 2007, le gaz azerbaïdjanais jusqu’en Turquie.
La Turquie dispose de nombreux lacs et rivières, offrant des opportunités intéressantes aux entreprises dédiées à ce secteur.
Prolongement du BTE, le projet “Nabucco” doit permettre à partir de 2014 de transporter annuellement 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel caspien. D’une longueur de 3.300 km, le gazoduc passera par l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et l’Autriche.
Avec 26 bassins fluviaux, dont le Tigre et l’Euphrate qui se répandent dans les basses terres de Mésopotamie, le Kizilirmak qui débouche sur la Mer Noire, les rivières Ceyhan et Seyhan qui se déversent dans la plaine d’Adana, les deltas du Büyük Menderes et Gediz en Egée…, la Turquie est pleinement consciente de la place importante qu’occupe l’eau pour son devenir.
“Nabucco” est en concurrence avec le projet “russe South Stream”, censé relier la Russie au sud de l’Europe en passant sous la mer Noire. Deux tiers du pipeline seront implantés sur le territoire turc.
Les énergies renouvelables
Alors que l’adoption de techniques de production plus propres et plus efficaces s’intensifie depuis plus d’une décennie, les énergies renouvelables représentent un vecteur de solutions innovantes pour le futur. La loi de 2005 encourage, dans le respect des conditions d’un marché concurrentiel, une utilisation étendue de la plupart de ces sources renouvelables.
©Muratli Barajj
La croissance du coût des hydrocarbures et les émissions de carbone, tant d’un point de vue environnemental qu’économique, a un effet négatif et amplifie la sensibilisation en faveur de produits et services «respectueux de l’environnement».
Le Barrage ARTVIN
Le lancement de grands projets de barrages hydroélectriques s’inscrit donc dans cette perspective.
Les atouts à la disposition de la Turquie sont multiples : l’hydraulique, la géothermie, le bois, les déchets animaux et végétaux, le solaire et les éoliennes.
Le Güneydogu Anadolu Projesi (GAP) vise l’aménagement du sud-est anatolien. Ce programme repose sur la construction de 22 barrages et de 19 centrales électriques sur le Tigre et l’Euphrate. Ces structures ont pour objectif de fournir 22 % de la capacité hydroélectrique du territoire et de produire à terme 25 milliards de KWh.
• La Turquie se place au 7ème rang mondial et au 3ème rang en Europe pour son potentiel géothermique. L’économie générée en la matière, une fois les investissements prévus effectués, augure une valeur ajoutée totale de 16 milliards de dollars US par an.
Le nucléaire • L’agriculture offre à la Turquie, à travers une capacité de production substantielle de biodiésel et de bioéthanol, de s’imposer comme l’un des principaux centres d’approvisionnement de biocarburants pour l’Europe.
Le TAEK (Institut turc à l'énergie atomique) a lancé un Programme national de développement de la technologie nucléaire ; ce dernier couvre la période 2007-2012. Ankara prévoit ainsi de faire passer la part du nucléaire dans la production nationale d'électricité à un minimum de 8% en 2020 et de 20% en 2030.
• Le pays arbore un positionnement majeur en termes d’édifications d’éoliennes. Force motrice (pompage de liquides, compression de fluides...) ou production d'électricité, cette richesse, dont seul 15 % est utilisée actuellement, place la Turquie en leader mondial dans ce domaine.
Par l’originalité de certaines solutions explorées, la Turquie est appelée à jouer prochainement un rôle croissant sur la scène géopolitique et énergétique méditerranéenne.
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Š Denis Bachalew
Les secteurs porteurs
Le Journal du Parlement Turquie
Entre tradition et modernité
un tourisme d'excellence
H
aut lieu d'échanges humains et culturels, la Turquie attire, séduit et fascine. Cette terre de contraste, ouverte sur la montagne et la mer, offre au visiteur de passage une pléiade de sites préservés et un patrimoine historique prodigieux.
Une volonté de modernisme
Marquée par la chaîne de l'Anatolie qui culmine à 3 900 mètres d'altitude et par les montagnes du Taurus qui dépassent les 4 000 mètres, la Turquie est également un haut lieu de la neige. Doté de tous les équipements et des pistes nécessaires, le territoire abrite 20 stations dédiées à la pratique du ski alpin.
L'histoire du tourisme en Turquie constitue une véritable expérience avec, dès 1985 l'instauration d'un vaste programme de construction de stations hôtelières et d'hôtels. Aujourd'hui, les résultats sont évidents et prometteurs pour l'avenir. Les hôtels répertorient le million de lit, les restaurants se « portent » bien, les lieux de loisirs se multiplient, les agences de voyages fleurissent…
Elle figure dans le même temps parmi les rares pays où abondent des résurgences d'eaux curatives. Avec ses 1300 sources, le tourisme thermal poursuit son expansion et positionne l’État à la septième place mondiale et à la deuxième en Europe pour ses ressources et son potentiel géothermiques.
Avec près de 28 millions de visiteurs par an, le tourisme est devenu un vecteur essentiel de l'économie turque. Ses revenus représentent plus de 3 % du PIB et l'ambition affichée vise à hisser la Turquie parmi les cinq premières destinations mondiales. Cette ouverture à l'occidentale est génératrice de succès et capte désormais le tourisme d'affaire. Pour drainer ces nouveaux arrivants, les infrastructures se sont déployées à l'image de Bodrum et Antalya, mais aussi dans les zones moins touristiques. En 2008, l'aéroport Ataturk d'Istanbul a été élu « deuxième meilleur aéroport de l'Europe du Sud » et la compagnie THY a été reconnue « meilleure ligne aérienne de l'Europe du Sud ».
Parallèlement, les activités sportives et de détentes sont multiples : thalassothérapie, tennis, plongée, planche à voile, ski nautique, plaisance, tir à l'arc et…golf. Ce dernier, dont le premier parcours est inauguré en1856, suit ce mouvement de croissance, et 14 terrains de golf sont actuellement reconnus pour leur qualité exceptionnelle.
Une ville phare De Byzance à Istanbul en passant par Constantinople, la Cité est devenue en quelques années une destination particulièrement prisée. Avec 15 millions de touristes à l'année, la ville qui se situe à la frontière entre l'Occident et l'Orient se positionne aujourd'hui comme la troisième destination européenne après Londres et Paris.
Les atouts confirmés et méconnus Au-delà de ses 7200 km de littoral ensoleillé et propice aux loisirs, la Turquie dispose de nombreux ports de plaisances parfaitement accessibles. Dans les terres ou en bord de côte, chaque ville et village est riche d'un patrimoine historique diversifié, dont les racines remontent aux premières civilisations. A travers ses mosquées, églises, synagogues, sérails, murailles, musées… le pays de l'invention de l'écriture se veut le théâtre de manifestations culturelles majeures.
Consacrée pour l'année 2010 « Capitale européenne de la culture », Istanbul s'ouvre sur la diversité par le nombre d'événements proposés (art musical, cinéma, théâtre…). "Un autre Istanbul" est en train de naître. Moins élitiste, le territoire souhaite démocratiser la culture, en entrainant dans son sillage les quartiers périurbains.
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Le Journal du Parlement Turquie
«Notre patron est notre passager» Nazan Erol Directeur de Turkish Airlines en France
ela n’est sans doute pas un hasard si Turkish Airlines obtient les meilleurs résultats dans différents classements internationaux. Le fort dynamisme de la compagnie s’accompagne d’une attention aigüe à la qualité. Est-il possible de changer cette expression? Avec 40 vols par semaine au départ de Paris cet été et les larges possibilités proposées via le hub d’Istanbul, Turkish Airlines contribue au rayonnement international de la Turquie.
C
Quels moyens la compagnie propose-t-elle, en partance ou à destination de la Turquie ?
rang, selon Aviationweek (1), pour sa solidité financière, élue «meilleure compagnie en Europe Méridionale» par Skytraxx(2).
Depuis octobre 2009, elle dessert directement l’axe Paris-Antalya, par deux liaisons hebdomadaires. Au départ de France, il est aisé de se rendre en Turquie et dans le reste du monde via Istanbul. La plupart des vols possèdent une classe affaires exceptionnelle, offrant un grand confort et des repas qualitatifs. Sur certains vols au départ d’Istanbul, une première classe est proposée.
A partir du hub d’Istanbul, au carrefour de l’Europe, de l’Asie et du Moyen-Orient, elle étend son réseau dans le monde entier. Elle a connu un essor fulgurant en France ces quatre dernières années, au départ de Paris, Lyon et Nice, avec pour ambition, en 2010, 40 vols par semaine depuis Paris en période estivale et une desserte accrue au départ de Lyon et de Nice. Turkish Airlines a rejoint Star Alliance en 2008.
Le contexte économique a-t-il eu un impact sur la fréquentation de ses vols ?
Le salon VIP de l’aéroport d’Istanbul Atatürk, dans un cadre alliant modernité et luxe de l’Empire Ottoman, garantit une attente agréable et constitue un cadre idéal pour travailler en attendant un vol - avec tous les équipements nécessaires ou se relaxer dans l’espace détente agrémenté de lumières tamisées et de fauteuils de massages. Les passagers peuvent aussi se rafraîchir dans les douches marbrées, rappelant les hammams typiques.
Grâce à une stratégie adaptée, le trafic a continué sa croissance au cours des neuf premiers mois de l’année 2009. Le nombre de passagers transportés a augmenté de 10% pour dépasser 18,6 milIions. Le fret et le transport de courrier, en hausse de 9%, s’élèvent à 162 000 tonnes. Le nombre de sièges offerts au kilomètre a augmenté de 21% tandis que le nombre de passagers transportés progressait de 14%.
Comment se classe-t-elle en termes de trafic comme de prestations ?
Dans un secteur exposé à la crise économique mondiale, ces résultats reflètent la validité des choix stratégiques de ses dirigeants. Alors que le ralentissement de l’aviation mondiale a provoqué des baisses importantes de trafic et de recette unitaire, l’augmentation des bénéfices de Turkish Airlines par rapport aux neuf premiers mois de 2008 apparaît satisfaisante ; la compagnie a su prendre le contrepied de la crise mondiale.
En Europe, Turkish Airlines affiche la croissance la plus rapide du secteur aérien. De 2003 à 2008, la fréquentation de ses avions a progressé de 118%, et son réseau de 51%, alors que sa flotte a doublé. Le nombre de ses vols a augmenté de 121%, avec une croissance de 55% des passagers premium et de 230% de ceux en correspondance. Parallèlement, la progression du fret s’établit à 63%.
Pour poursuivre dans cette voie, Turkish Airlines a lancé un plan de développement de sa flotte prévoyant l’acquisition de 105 nouveaux appareils, dont 7 A330, 12 B777, 14 A321
En transport de passagers, elle est classée 4ème au sein de l’European Aviation Industry (AEA). Elle détient ce même
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Les secteurs porteurs
et 6 A319, à livrer avant fin 2011. Des options ont été posées pour 10 A320 supplémentaires, pour 2013.
Quels sont les besoins des passagers qui fréquentent vos vols ? Selon la formule chère à notre CEO, Mr Temel Kotil : "Notre patron, c’est notre passager". Fidèle à ce principe, Turkish Airlines offre des services spécifiques, personnalisés, qui fidélisent ses clients. En matière de gastronomie, avec ses chefs cuisiniers, elle propose des prestations de qualité, dont une restauration raffinée qui laisse une grande liberté de choix selon les goûts et les régimes particuliers de chacun. Elle propose, au choix, deux plats chauds en classe économique, et trois en classe affaires, sur tous les vols internationaux, ainsi que des encas copieux sur les vols intérieurs. En France, depuis Paris, Lyon et Nice, Turkish Airlines propose des vols, directs ou via son hub d’Istanbul, vers plus de 43 pays et 102 villes. La compagnie a noué des accords corporate pour simplifier les déplacements des hommes d’affaires et des partenariats avec différents acteurs du tourisme.
En classe affaires, les passagers des A330, A340 et B777 disposent d’un fauteuil exclusif qui se transforme en lit avec fonction massage, au design harmonieux, de nombreux espaces de rangement et une gamme complète d’accessoires. Un large choix de divertissements est disponible sur écran personnel à bord des gros porteurs, y compris en classe économique.
Quels projets mettrez-vous en oeuvre en 2010, notamment en direction de vos clients français ?
Les passagers en classe économie bénéficient de procédures d’enregistrement simplifiées, avec sélection des sièges et possibilité d’enregistrer en une fois pour l’aller-retour s’ils n’ont pas de bagage. Pour les vols avec correspondance, avec ou sans bagage, l’enregistrement se fait au départ jusqu’à la destination finale. Il est possible d’éditer sa carte d’embarquement à l’avance sur le site Internet www.turkishairlines.com
En France, la compagnie vise 40 vols par semaine au départ de Paris pendant la saison d’été, dont de nombreux vols directs vers la Turquie, comme Istanbul et les fameuses stations balnéaires de Bodrum et d'Antalya, mais aussi, à l’international, via le hub d'Istanbul. Le marché français est à l’image du dynamisme de Turkish Airlines. Avec 2 vols quotidiens en 2005, la compagnie opère au départ de Paris quatre vols quotidiens quatre fois par semaine, et cinq vols quotidiens deux fois par semaine vers Istanbul, ainsi que deux vols hebdomadaires vers Antalya. Le transport de fret a également augmenté, avec deux à trois vols hebdomadaires.
Les passagers de classe affaires bénéficient d’une attention particulière, avec accès privilégiés à l’aéroport et des procédures simplifiées d’enregistrement et de contrôle des passeports. Ils peuvent choisir leur siège en priorité et embarquer au dernier moment. Les salons VIP permettent de travailler en toute tranquillité avec téléphonie, fax et Internet. Il est possible d’envoyer et de recevoir des SMS et des e-mails à bord des appareils de Turkish Airlines.
Turkish Airlines continuera en 2010 à asseoir sa notoriété par différentes actions de relations publiques, dont le sponsoring en 2010 de l’équipe de football du FC Barcelone dont elle sera le transporteur officiel.
Chaque voyage est ainsi un moment privilégié où les passagers retrouvent leurs habitudes.
Turkish Airlines est-elle associée au développement des relations économiques ou touristiques entre différents pays et la Turquie ?
Par ailleurs, Turkish Airlines lancera une vaste campagne de publicité, diffusée également en France, avec Kevin Costner, sur le thème "Globalement vôtre"", pour affirmer sa vocation de compagnie aérienne internationale. Plusieurs autres projets seront mis en œuvre, pour faciliter la vie de ses passagers avant, pendant et après le voyage.
Dans ce but, Turkish Airlines a noué des accords de partenariat et de partages de codes avec notamment Malaysian Airlines, Asiana Airlines, Etihad. Elle développe constamment son réseau, accélérant ainsi de ce fait les échanges économiques et touristiques avec de nombreux pays. L’achat de 20 appareils A320 y contribuera également. Membre de Star Alliancee, elle offre plus de 1050 destinations et permet le cumul de miles avec les compagnies partenaires.
(1) Aviationweek Etude de 2009 évaluant la performance opérationnelle des entreprises cotées en bourse dans l'aérospatiale et la défense (2) Skytrax est un organisme de consultation
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Š Murat Ulker
Les secteurs porteurs
Le Journal du Parlement Turquie
Université de Galatasaray :
cinq siècles d'existence Enis Tulça Directeur de l'Office du Tourisme de Turquie en France et Conseiller Culturel et de l’Information auprès de l’Ambassade de Turquie à Paris.
'Université de Galatasaray se situe au bord du Bosphore sur la rive européenne d'Istanbul. C'est l'unique université francophone et également la seule université établie par un Traité international en Turquie. Elle comprend cinq facultés* et deux instituts. Elle abrite 200 enseignants et 2 500 étudiants. De 1999 à 2008, Enis Tulça y fut, maître de conférence au sein du Département des relations internationales. Il nous livre son expérience.
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L'Université de Galatasaray est considérée comme l'un des meilleurs établissements universitaires turcs. Elle fait partie d'une tradition francophone s é c u l a i r e e n Tu r q u i e . Comment s'articule-t-elle ?
blissements français sont très importantes. L'enseignement est bilingue, français et turc. L'apprentissage de l'anglais est obligatoire. Depuis 2003, les échanges Erasmus avec les Universités françaises fonctionnent très bien. Les étudiants turcs et français peuvent passer une année universitaire de leurs études en France et en Turquie et vice versa dans les facultés concernées. Le niveau d’anglais de l’établissement étant très bon, certains étudiants de l’Université Galatasaray continuent leurs études pour faire un D.E.A ou une thèse, avec beaucoup de facilité dans le système anglophone, en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis.
Il faut d’abord parler du Lycée de Galatasaray fondé en 1481 par Sultan Beyazid, comme école de Palais dit "enderun". Plus tard en 1868, Sultan Abdulaziz, à la suite d'une visite officielle en France, décide de former des écoles de conception européenne. C’est ainsi qu’au Lycée de Galatasaray, la francophonie pénètre cette année là avec Victor Duruy, Ministre de l’Education de Napoléon III. Donc, déjà depuis bientôt 150 ans, la francophonie y est présente. En 1968, dans cette année difficile, le Président Charles de Gaulle visite le lycée de Galatasaray pour le centenaire de cet événement. En 1992, les deux présidents, François Mitterrand et Turgut Özal signent un accord et fondent l’Université de Galatasaray. Donc depuis plus de cinq siècles, l’établissement de Galatasaray est une référence de succès au niveau de l'éducation, d’autant plus aujourd’hui, Galatasaray est une marque en Turquie avec tout l’ensemble du Lycée, de l’Université et du Club de Galatasaray. Ce dernier fut fondé en 1905 par les élèves du Lycée de l’époque.
Quels souvenirs gardez-vous de votre période d'universitaire au sein de l'université ? Quel regard portezvous sur la jeunesse turque ? Etant absent pour le moment à cause de ma mission à Paris, je n’ai que des beaux souvenirs de ces dix ans passés à Galatasaray entre 1999 et 2008. Ma carrière académique fut très satisfaisante pour moi dans cette période et mes relations avec les étudiants furent très bonnes. Nous avions la chance d’être dans des classes de 25 à 30 étudiants seulement. C’est un privilège pour la Turquie. En plus, vous avez en face de vous les meilleurs. Pour exemple : sur les 1.500.000 jeunes qui se présentent chaque année à l'examen d'entrée des universités, seuls les meilleurs sont pris a Galatasaray. Pour la jeunesse turque, que j’ai connue à Galatasaray, je peux dire qu’ils ont tous un avenir fructueux devant eux avec toutes les qualités qu’ils possèdent, grâce à leur éducation.
L'Université de Galatasaray est le premier partenaire de la France en Turquie dans le domaine des échanges universitaires. Comment cela se traduit-il ? Quelle ouverture sur le monde ?
* Facultés : Sciences économiques et administratives, Droit, Lettres, Communication, Génie; Instituts : Sciences sociales et Sciences exactes
L’Université de Galatasaray est francophone et l’interaction culturelle avec la France ainsi que les relations avec les éta-
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Š Benjamin Cabassot
Un rayonnement culturel fort
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La France : 3
pays d’accueil
des étudiants turcs Henri de Castries Président du Comité mixte de la Saison de la Turquie en France, Président du Directoire du Groupe AXA
epuis le 1er juillet 2009 jusqu’au 31 mars 2010, la Turquie a été l’invitée de la France. Plus de 400 événements culturels, économiques et intellectuels permettront de découvrir le dynamisme et la modernité de ce pays, encore trop méconnu en France.
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Vous avez accepté de présider le comité mixte d’organisation de la Saison de la Turquie en France, aux côtés de Monsieur Necati Utkan, ancien ambassadeur. Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez souhaité valoriser les multiples facettes de ce pays ?
La France entretient des relations avec la Turquie depuis le Traité d’alliance conclu entre François Ier et Soliman le Magnifique en 1536. A travers les multiples manifestations organisées, comment sont mis en lumière ces 6 siècles d’échanges culturels ? Le traité d’alliance conclu en 1536 est l’objet d’une très belle exposition au Musée national de la Renaissance au château d’Ecouen intitulée : “François Ier et Soliman le Magnifique, les voies de la diplomatie à la Renaissance”. Elle illustre des relations diplomatiques, culturelles et économiques vieilles de six siècles. Ces relations entre les deux pays ont marqué l’histoire de l’Europe et sont essentielles à la stabilité du continent.
Le principe des “Saisons” est d’offrir l’opportunité à un pays de présenter la richesse et la diversité de sa vie culturelle, scientifique, et économique et d’aller au-delà des idées reçues. En ce qui concerne la Turquie, c’est à la fois un véritable défi car c’est un pays souvent mal connu du public français et qui fait l’objet de nombreux préjugés, mais c’est aussi une fantastique opportunité d’aller à la découverte de ce pays fascinant par bien des aspects : une culture riche de 2 000 ans d’histoire, à la confluence de l’Orient et l’Occident et qui me surprend par sa faculté à sans cesse se renouveler. Avec Necati Utkan, Président de la Saison pour la partie turque, nous avons voulu montrer non seulement une Turquie qui se définit par sa richesse patrimoniale et historique mais aussi par son dynamisme créatif, son évolution sociale et ses multiples facettes. La programmation de la Saison de la Turquie en France, qui regroupe plus de 400 événements à travers tout le pays, vise à refléter toute la diversité de sa culture en soulignant la volonté de changement et d’ouverture d’une Turquie multidimensionnelle. La Turquie est un partenaire culturel, économique et stratégique important pour l’Europe. Le faire comprendre au grand public en lui présentant la Turquie contemporaine, innovante, dynamique et moderne, c’est l’objectif que s’est fixé cette Saison.
Des expositions comme “Jean-Baptiste Vanmour, peintre de la Sublime Porte” au Musée de Valenciennes ou “De Byzance à Istanbul” aux Galeries nationales du Grand Palais, les trois expositions du Louvre, mais aussi des publications comme le numéro hors série de L’Histoire sur “Les Turcs””, mettent en lumière ces échanges à travers les siècles et qui perdurent encore aujourd’hui dans tous les domaines de la coopération. Lors de la visite officielle programmée dans le cadre de la Saison, les Présidents Abdullah Gül et Nicolas Sarkozy ont d’ailleurs souligné que c’était un grand moment pour les relations franco-turques.
De nombreux débats d’idées sont programmés. Quelles sont les thématiques abordées et qui sont les publics invités à les animer ? La dimension débat d’idées est une particularité de cette Saison. En effet, il nous a paru essentiel, à mon homologue
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Necati Utkan et moi-même, de susciter le débat d’idées autour des questions qui se posent dans les cadres européens et méditerranéens : la Turquie et l’Europe, l’environnement géopolitique de la Turquie, la place de la femme, la laïcité, le dynamisme démographique, l’identité turque, la diversité culturelle, le travail de mémoire, les médias, l’économie de la Turquie, la politique étrangère turque, etc.
depuis le début de la décennie. Avec un marché jeune et dynamique de plus de 70 millions d’habitants, nos entreprises ont bien compris l’intérêt d’investir en Turquie où elles tiennent le 1er rang des investisseurs internationaux. Si la Turquie n’échappe pas à la crise économique mondiale, c’est un pays qui conserve tout son potentiel : son dynamisme démographique, l’étendue de son territoire, son positionnement stratégique.
Notre objectif est donc de sensibiliser le grand public mais aussi de favoriser les rencontres entre intellectuels et universitaires pour faire progresser le débat. Ainsi, une programmation ambitieuse a été mise en place en liaison avec des institutions prestigieuses, telles que le Collège de France, les Académies, Sciences-Po-CERI, l’Ecole Normale Supérieure, l’EHESS, l’IFRI. Nous pouvons également compter sur l’appui de partenaires qui se sont pleinement associés à l’organisation de ces manifestations : l’Université de Tous les savoirs, le Sénat, le CFPJ, la Bibliothèque Nationale de France, l’Université de Galatasaray et son consortium d’universités françaises associées, les réseaux de bibliothèques municipales à Paris et en régions, le Ministère de l’Education nationale ainsi que le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Enfin, nos deux pays connaissent des problématiques similaires : régulation de l’économie mondiale, approvisionnement énergétique et développement durable, innovations technologiques, sur lesquelles nous pouvons envisager des rapprochements.
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Les 13 entreprises qui forment le Comité des mécènes de la Saison, toutes solidement implantées en Turquie, ont souligné l’importance de montrer en France l’image qu’elles ont chaque jour de la Turquie : celle d’un pays en pleine expansion économique, industrielle et financière.
La Turquie s’est hissée au 15ème rang de l’économie mondiale grâce à un taux de croissance le plus élevé de l’OCDE
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Le programme de coopération éducatif rencontre un vif intérêt de la part des deux pays : des jumelages entre lycées français et turcs sont mis en places, facilités par l’utilisation d’Internet et du “e-twinning” qui permet une correspondance suivie entre collégiens, par exemple.
C’est ce que la Saison, à travers un programme de séminaires et de conférences, s’attache à mettre en valeur.
Quels souhaits formulez-vous afin que, après mars 2010, les liens tissés durant la Saison de la Turquie s’inscrivent dans une dynamique durable ? Cette Saison est résolument tournée vers l’avenir et son objectif est bien évidemment de développer les liens de la coopération dans tous les domaines : éducatifs, scientifiques, culturels, économiques.
Il s’agit également à travers cette programmation de favoriser la mobilité enseignante pour mettre en place des échanges sur le long terme entre établissements. La Turquie sera ainsi invitée d’honneur du prochain Salon de l’Etudiant.
La Saison s’est poursuivie au-delà de mars 2010 dans le cadre “d’Istanbul 2010, Capitale européenne de la Culture” grâce aux nombreuses collaborations franco-turques.
On ignore souvent que la France est le 3ème pays d’accueil des étudiants turcs, notamment grâce à une coopération historique qui fait que, 10 000 lycéens turcs reçoivent un enseignement bilingue. On retrouve plus tard ces francophones dans les entreprises, dans la culture, dans la diplomatie. Ils contribuent à la force et à la vitalité des relations francoturques.
la Turquie offre des avantages non négligeables en matière d’investissement. La diversité du tissu entrepreneurial offre aux entreprises toute la gamme des coopérations possibles : partenariat, coopération sur pays tiers, investissements croisés.
D’un point de vue économique, quelles sont, selon vous, les opportunités d’affaires et d’investissement en Turquie pour les entreprises françaises ? NDLR : L’Agence nationale Invest in Turkey est au service des entreprises françaises pour les aider et optimiser leur projet d’investissement en Turquie.
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Vif succès de la Saison
culturelle turque en France acques Chirac, en tant qu’ancien Président de la République française, a reçu en mai dernier le doctorat Honoris causa de l’Université Galatasaray. A cette occasion, il a souligné les nombreux points de convergence notamment, sur le plan politique, mais aussi, intellectuel et culturel, entre la France et la Turquie. C’était aussi l’occasion de saluer la vitalité de la Saison culturelle turque en France.
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«C’est un immense honneur que de recevoir aujourd’hui, à Istanbul, le doctorat honoris causa de l’Université Galatasaray» a indiqué Jacques Chirac en remerciement pour la distinction qui lui était remise. «Honneur, car chacun connait le prestige de votre université, l’action irremplaçable qui est la vôtre pour la francophonie, et la place de votre établissement dans l’histoire de la Turquie. Avec vous, je suis fier de cette université de Galatasaray, dont je suis maintenant diplômé. Elle est le fruit d’une volonté commune de nos deux pays, exprimée au plus haut niveau. L’accord de coopération l’instituant a, en effet, été signé en présence des deux Présidents de la République, MM. Turgut Özal et François Mitterrand, il y a 18 ans, le 14 avril 1992. Il a été ratifié par un vote unanime de la Grande Assemblée Nationale de Turquie. En créant cette Université francophone au bord du Bosphore, le gouvernement turc s’est à nouveau tourné vers la France. Comme en 1868, au moment de la création du lycée Galatasaray, lorsque cette grande idée était née d’une rencontre entre le sultan Abdülaziz et Victor Duruy, le ministre de l’Education de Napoléon III. L’Université Galatasaray affiche déjà un bilan exceptionnel. Elle est dotée du statut « d’université d’excellence ». Elle attire les meilleurs étudiants de Turquie, grâce à une procédure de recrutement extrêmement sélective. Elle est ainsi parvenue, en quelques années, à se hisser au niveau de qualité de ce lycée centenaire et prestigieux, qui a donné à la Turquie tant de ministres, d’Ambassadeurs, de parlementaires, d’intellectuels illustres, professeurs d’université, écrivains, journalistes et artistes, dont beaucoup sont parmi nous aujourd’hui.»
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Jacques Chirac a ajouté : «J’ai eu à cœur, lorsque j’ai assumé la fonction de Président de la République, de toujours veiller à la bonne marche de votre institution qui est l’un des plus précieux joyaux de la relation entre nos deux pays».
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Un rayonnement culturel fort
J’ai personnellement décidé de l’organisation de cette Saison de la Turquie en France lorsque le projet m’a été présenté à la fin de l’année 2006. Je me réjouis que cet ambitieux projet ait été confirmé par le Président de la République, Nicolas Sarkozy, et porté par le Président de la République de Turquie, M. Abdullah Gül, comme par le Premier Ministre, M. Erdogan. Cette multiplication d’événements, sur tout notre territoire, a permis au Président Gül d’effectuer, à l’occasion du lancement de cette Saison, en octobre 2009, la première visite officielle d’un Chef d’Etat de la Turquie en France depuis celle du Président Süleyman Demirel en 1998. Elle a Yves-Marie Laouenan et Jacques Chirac à Istanbul donné lieu aussi, au début Il a ensuite abordé avec un angle plus général les relations du mois d’avril, à la première visite officielle en France, culturelles franco-turques. «Chaque langue a son génie. depuis six ans, du Premier Ministre, M. Erdogan, pour la Celle que nous avons en partage conduit à une certaine clôture de cet événement. vision des rapports entre les hommes et entre les commuJe remercie et je félicite tous les acteurs turcs et français de nautés. Une vision qu’inspirent les valeurs de solidarité et de ce projet, qui ont permis son grand succès. fraternité, c’est-à-dire, celle des droits de l’Homme. Votre Cette Saison a parfaitement rempli son rôle, en contribuant Université, membre titulaire de l’Agence Universitaire de la à mieux faire connaître la Turquie contemporaine en France, Francophonie, le Lycée Galatasaray, ainsi que tous les lycées et en donnant de votre pays une image moderne, vivante, francophones de Turquie, constituent un maillon important dynamique, ambitieuse, en un mot une image plus exacte au sein de cet ensemble qui réunit, sur les cinq continents, de la Turquie en France». plus de 750 millions de personnes. Fervent militant de la francophonie, je suis particulièrement Du 1er juillet 2009 au 31 mars 2010, la Turquie a été l’inheureux et fier de trouver, en Turquie, des avocats aussi vitée de la France avec la Saison de la Turquie en France. éminents en faveur de la diversité culturelle et de l’égale Plus de 400 événements culturels, économiques et dignité de toutes les cultures». intellectuels ont permis de découvrir l’effervescence, la «La Turquie et l’Union Européenne ont à l’évidence un jeunesse et la modernité de ce pays, trop méconnu en destin partagé» a-t-il indiqué plus tard. France et souvent réduit à de faux clichés. Préparée en «Les relations franco-turques s’expriment aussi au travers des étroite collaboration par la Fondation pour la Culture et liens tissés entre nos deux sociétés. les Arts d’Istanbul (IKSV) et Culturesfrance, sous l’égide Celles-ci ont appris, avec le temps, à mieux se connaître et des Ministères des Affaires Etrangères et des Ministères s’apprécier. De nombreux acteurs participent à cet élan : de la Culture des deux pays, elle a aussi permis de témoiFrançais de Turquie, Turcs de France, acteurs institutionnels, gner auprès du public, des liens historiques et vivants milieux d’affaires et membres de la société civile. unissant la France et la Turquie, marqués par une amitié Le rôle des passeurs de savoir que vous êtes, vous les renouvelée remontant au XVIème siècle. Faisant écho au anciens ou les amis de Galatasaray, intellectuels, fins succès du «Printemps Français» organisé dans différentes connaisseurs de nos deux cultures, n’en est que plus grand. villes turques en 2006, elle s’est donné pour mission Afin que nos deux pays soient toujours, comme l’histoire et d’encourager les échanges et le tourisme culturel mais leur destin le commandent, plus proches l’un de l’autre, à aussi les coopérations entre les institutions culturelles et l’image de cette démocratie et de cette laïcité qu’ils ont en artistiques et les organisations non gouvernementales partage. turques et françaises. De nombreux événements ont été La Saison de la Turquie en France, qui vient de s’achever, a organisés à cette occasion à Paris, Lille, Marseille, Lyon, fait la démonstration éclatante de la pertinence de cette Strasbourg et Bordeaux mais également sur l'ensemble ambition, de la richesse de nos relations bilatérales, et de la du territoire français. marge de progression dont elles disposent encore.
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© Murat Ulker
Turquie
Université de Galatasasay
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