2016/1
Janvier - Février - Mars 2016 Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
2
URG
ENT
L’U3A recherche : documents, affiches, photos, anciens "Contacts"… pour une exposition-rétrospective Les heureux possesseurs de ce genre de choses peuvent se faire connaître au secrétariat.
3
Editorial Bonjour Les derniers événements survenus sur notre bonne vieille Terre ont secoués nos consciences et beaucoup de nos certitudes. Ce qui est arrivé à Paris aurait pu se passer chez nous. Cette ville a toujours été un symbole fort pour notre civilisation . Le texte qui suit a été lu par deux jeunes comédiens lors des cérémonies du début janvier sur la place de la République à Paris. Nous aurions pu tout aussi bien l'entendre sur la Grand place de Bruxelles. Ce texte a été écrit par Victor Hugo à son retour d'exil en 1870, en provenance de Belgique. Notre pays a toujours su inspirer les grands artistes de la plume, du pinceau ou du clavier. Je vous laisse maintenant à votre lecture . Les Administrateurs, les membres de l'Assemblée générale et le personnel de l'U3A vous souhaitent une merveilleuse année 2016. Daniel Vandijck Les paroles me manquent pour dire à quel point m’émeut l’inexprimable accueil que me fait le généreux peuple de Paris. Citoyens, j’avais dit : Le jour où la république rentrera, je rentrerai. Me voici. Deux grandes choses m’appellent. La première, la république. La seconde, le danger. Je viens ici faire mon devoir. Quel est mon devoir ? C’est le vôtre, c’est celui de tous. Défendre Paris, garder Paris. Sauver Paris, c’est plus que sauver la France, c’est sauver le monde. Paris est le centre même de l’humanité. Paris est la ville sacrée. Qui attaque Paris attaque en masse tout le genre humain. Paris est la capitale de la civilisation, qui n’est ni un royaume, ni un empire, et qui est le genre humain tout entier dans son passé et dans son avenir. Et savez-vous pourquoi Paris est la ville de la civilisation ? C’est parce que Paris est la ville de la révolution. Qu’une telle ville, qu’un tel chef-lieu, qu’un tel foyer de lumière, qu’un tel centre des esprits, des cœurs et des âmes, qu’un tel cerveau de la pensée universelle puisse être violé, brisé, pris d’assaut, par qui ? par une invasion sauvage ? cela ne se peut. Cela ne sera pas. Jamais, jamais, jamais ! Citoyens, Paris triomphera, parce qu’il représente l’idée humaine et parce qu’il représente l’instinct populaire.
4
L’instinct du peuple est toujours d’accord avec l’idéal de la civilisation. Paris triomphera, mais à une condition : c’est que vous, moi, nous tous qui sommes ici, nous ne serons qu’une seule âme ; c’est que nous ne serons qu’un seul soldat et un seul citoyen, un seul citoyen pour aimer Paris, un seul soldat pour le défendre. À cette condition, d’une part la république une, d’autre part le peuple unanime, Paris triomphera. Quant à moi, je vous remercie de vos acclamations mais je les rapporte toutes à cette grande angoisse qui remue toutes les entrailles, la patrie en danger. Je ne vous demande qu’une chose, l’union ! Par l’union, vous vaincrez. Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. Serrons-nous tous autour de la république en face de l’invasion, et soyons frères. Nous vaincrons. C’est par la fraternité qu’on sauve la liberté. VICTOR HUGO
5
S O M M A I R E
3
Editorial
5
Sommaire
6
Les Danaïdes aux portes de l’Europe
8
La mort de Britannicus
9
A propos de l’étonnante résistance au cyanure de Raspoutine
11
Tot r’montant Pièreuse...
13
Le Beau, le Bon et le Vrai
18
Le Tigre, symbole de courage
20
Marches Jacqueline et Henri Darras
22
Net-Volley
24
Les lacs italiens (voyage)
26
Cyclades (voyage)
30
Quel public pour les musées ?
34
Agenda cours de philosophie et de psychologie
35
La Bourgogne (voyage)
37
Pourquoi le Grand Dauphin avait-il le même nombre de grands-parents que d’arrière-grands-parents ?
39
Le recueil, « Quand la Cité croise la Cité », extraits
Université du 3ème âge de LIEGE ASBL 416.488.603
Avenue Joseph Prévers, 27 - 4020 Liège Tel : 04/370.18.01 - e-mail : u3aliege@skynet.be Site : www.u3a.be - Compte ING-BE19.3400.1501.3012 -oOoLes articles sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs Mise en page, traitement numérique et réception du courrier Marie-José Hulsmans Relecture : Richard Gillon
Edit. responsable D. Vandijck - Av. J. Prévers, 27 - 4020 Liège
6
Suite à un petit souci d’impression, vous n’avez pas eu cet article en entier dans le dernier Contact. Le revoici dans son intégralité.
Les Danaïdes aux portes de l’Europe. Tout le monde connait le châtiment des Danaïdes, contraintes aux Enfers de remplir continuellement un tonneau sans fond. Mais ce que l’on sait moins, c’est de quel crime elles s’étaient rendues coupables : ces dames - elles étaient 50, filles de Danaos - avaient, au cours de leur nuit de noces, tué leur époux respectif, les 50 fils d’Egyptos, au demeurant également leurs cousins. Toutes sauf une, arrêtée dans son élan par la beauté de son conjoint endormi. A leur décharge, on précisera que ce mariage imposé par la force leur était odieux, et que c’étaient elles les premières victimes. Tout cela c’est bien beau, me direz-vous, mais c’est que des conneries, une de ces innombrables histoires inventées par les Grecs - aussi inventifs, soit dit en passant, pour raconter des histoires que pour éviter l’impôt. Des conneries ? On ignore trop souvent ce qu’est la mythologie. La mythologie, ce n’est pas des histoires bizarres, des contes pour endormir les enfants, ou pour leur faire peur, selon l’inspiration du moment. C’est un instrument de réflexion, d’interprétation du monde. Quand il s’agit de problèmes humains, la mythologie joue un peu le rôle du roman aujourd’hui. Dans le roman, on invente des histoires pour dire le monde, comment on essaye de l’analyser, comment on le ressent, comment on s’y situe. Les anciens avaient à disposition un stock d’histoires qu’ils utilisaient à leur guise pour réfléchir sur leur monde. Ainsi, dans sa tragédie titrée Les Suppliantes, Eschyle (vers 500 avant JC) nous montre, aux débuts de l’aventure, les 50 Danaïdes, accompagnées de leur père, abordant en terre grecque, à Argos, après avoir fui la Syrie, poursuivies par les 50 fils d’Egyptos qui veulent leur imposer ce mariage auquel elles répugnent. Donnons leur la parole : Quittant la terre divine proche de la Syrie, nous fuyons, non pas en vertu de quelque bannissement public pour crime, décrété par vote de la cité, mais en raison d'une aversion innée pour les hommes, le mariage avec les enfants d'Egyptos, insultées par leur dessein impie. Danaos, notre père, notre conseiller, notre guide, en réfléchissant à cela, a opté pour le malheur le plus glorieux, de fuir sans délai à travers la vague marine et d'aborder à la terre d'Argos. Le roi des lieux, arrivé sur place, est fort ennuyé, car cela ne lui dit rien d’abriter les fugitives et de risquer d’entrer en guerre contre les fils d’Egyptos et leur patrie, d’entrainer ses concitoyens dans une aventure à coup sûr ruineuse, peut-être mortelle. Il demande à en référer à ses gens. Ainsi dit ainsi fait. C’est Danaos qui vient leur annoncer le résultat de la délibération :
7
L'air a frissonné quand ils ont proclamé cette décision, que nous habitions avec eux cette terre, libres et à l'abri d'un enlèvement et de toute tentative de s’emparer de nos personnes, et qu'aucun habitant ou étranger ne nous emmène, et que si violence nous est faite, celui des habitants qui ne nous aurait pas aidées serait frappé de déshonneur et d'exil public. Plus tard, c’est le roi lui-même qui vient parler aux Danaïdes : Vous toutes, avec vos fidèles suivantes, prenez courage, et entrez dans la ville bien bâtie, enclose de tours édifiées avec une technique habile. La cité y possède de nombreuses maisons. Moi-même, je dispose d’un palais assez vaste. Mais, si cela vous agrée, vous pouvez habiter chez des particuliers, ou dans des maisons où vous serez seules. Libre à vous de choisir ce qui vous parait le mieux et le plus agréable. Je réponds de vous, moi et tous les citoyens qui vous l’ont garanti par leur vote. Eschyle, soyons en sûrs, ne croyait pas plus à la véracité de cette histoire que nous ne croyons à l’authenticité historique d’une Madame Bovary. En mythologie, le verbe croire n’a pas de sens et la question souvent posée : les Anciens croyaient-ils à leurs mythes ? est stupide. Ce qu’Eschyle a voulu faire, à travers cette histoire, c’est réfléchir, et faire réfléchir son public, l’Athènes où la démocratie était en train de se construire, sur la problématique des réfugiés - problématique qui se posait déjà de son temps et qui s’est posée d’ailleurs à toutes les époques et en tous lieux. Et sa réponse est claire : s’agissant de personnes en danger, il n’y a qu’une attitude possible, c’est l’accueil, quels que soient les embarras et les risques encourus. Pour ceux qui en douteraient, j’ajouterais que toute l’œuvre d’Eschyle, que toute la tragédie grecque dans son ensemble, jouent le même rôle de réflexion sur le monde. Il serait urgent d’aller relire ces vieux textes - que nos barbares à nous ont bannis des écoles. Jean-Marie CUSTERS, professeur de grec et de latin.
8
LA MORT DE BRITANNICUS Dr André NOSSENT, médecin toxicologue diplômé Fils de l’Empereur Claude et de sa troisième femme Messaline, Britannicus décéda vers le 12 février 55 PCN à la veille de son quatorzième anniversaire. A cette occasion, il aurait dû revêtir la toge virile et revendiquer le pouvoir qui était aux mains de Néron, puisque Néron, empereur depuis octobre 54 était un fils adoptif de Claude et que Britannicus était un enfant naturel légitime. Lors d’un banquet, une boisson chaude goûtée par un esclave fut servie à Britannicus . Ce dernier la trouvant trop chaude, il demanda à ce qu’elle fut refroidie. On ajouta alors à la boisson de l’eau froide qui contenait le poison. Ce mélange lui fut proposé sans avoir été à nouveau goûté. Britannicus tomba alors raide mort, foudroyé par le poison. Comme l’écrit TACITE (1) « Le trouble se met parmi ses voisins de table ; ceux qui ne réfléchissent pas s’enfuient de tous côtés, mais ceux qui comprennent plus avant demeurent à leur place, immobiles et les yeux fixés sur Néron. Lui, restant étendu, comme il était, faisant semblant de ne rien savoir, dit que cela arrivait souvent à son Britannicus durant une crise d’ épilepsie, maladie dont il était affligé depuis son enfance et que peu à peu il retrouverait la vue et les sens. » DION CASSIUS rapporte que TITUS, un des amis de Britannicus serait tombé très malade après avoir goûté le breuvage de ce dernier. L’hypothèse de l’empoisonnement pose le problème de l’efficacité réelle du poison ingéré par Britannicus : selon Georges ROUX (Fayard I962) deux poisons tuent instantanément : le curare et l’acide prussique. Le curare doit être introduit par injection et donc écarté ici et l’acide prussique ne fut mis au point qu’en 1792 par des méthodes chimiques qui n’étaient pas à la portée des alchimistes et sorciers romains. Si l’on écarte ces deux poisons, il restait à la disposition des empoisonneurs romains la cigüe, la muscarine, l’aconit et la belladone qui mettent en général 6 à 8 heures pour causer la mort. On peut néanmoins estimer que les sorciers de l’Antiquité utilisaient des mélanges de poisons pour en augmenter les effets, les historiographes romains nous racontent les grandes difficultés éprouvées par Locuste dans la préparation du poison. Certains (5) non pas hésité à essayer de reconstituer la recette de Locuste en la décrivant ainsi « 1OO ml de batrachi bava, 13 equorum pili, 2 cannabi foliarum , una mygalae crux, 1O pavoti gramina, 15 ciguae follitae). Cette recette ne semble pas de nature à avoir pu déclencher une crise d’épilepsie (5) et parait rédigée en latin macaronique. TACITE rapporte la présence de tâches noires sur le cadavre de BRITANNICUS. La muscarine laisse des taches violettes, la belladone des taches rouges et la cigüe et l’aconit ne provoquent pas de marques cutanées. Deux hypothèses s’offrent à l’esprit : les historiographes ont exagéré avec cette histoire de marques cutanées noirâtres par volonté d’incriminer NERON ou alors BRITANNICUS n’est peut être pas mort empoisonné. Le père de BRITANNICUS, CLAUDE était vraisemblablement atteint d’épilepsie et la maladie épileptique de Britannicus était connue de toute la Cour Impériale. Une crise d’épilepsie très violente, peut être provoquée par un moyen toxique qui aurait pu entraîner une
9
rupture d’anévrisme et c’est vraisemblablement la cause de la mort de BRITANNICUS. On pourrait avancer que si NERON est bien l’auteur de nombreux assassinats, il a toujours procédé par des exécutions au glaive ou des invitations « au suicide » ( cfr la mort de Sénèque) . On le voit par souci d’ancrer la légende de la « damnatio memoriae » liée à NERON, ses historiographes (1) (3) n’ont pas hésité à lui attribuer un empoisonnement plus qu’incertain dans son chef. (4) BIBLIOGRAPHIE 1. Tacite : « Annales, Livre XIII, 16 ). 2. http://www.je suis mort.com./biographie_ célébrité _ biographie de BRITANNICUS. 3. +Suétone, vie des Douze Césars Néron, XXXIII 37 4. M. DUBUISSON in L’Antiquité Classique T 68 1999 5 www.scriptafréeFr./mapage2html
A PROPOS DE L’ ETONNANTE RESISTANCE AU CYANURE DE RASPOUTINE . Dr André NOSSENT L’histoire nous apprend que c’est le 16 décembre 1916 que le Prince Felix Youssoupov invite le starets Grigori Efimovitch Raspoutine dans son palais de la Moïka de SaintPétersbourg avec le projet de l’éliminer par empoisonnement afin de défaire le tsar et la tsarine de l’emprise supposée néfaste que cet aventurier qui se faisait passer pour un moine exerçait sur eux. (1) Sous prétexte de faire croire à Raspoutine, à qui l’on prêtait de nombreuses aventures érotiques, qu’il aurait l’occasion de rencontrer en secret l’épouse de Youssoupov, les conjurés réunis par le Prince YOUSSOUPOV avaient prévu d’empoisonner le starets au cyanure. Le Dr Stanilas LAZOVERT, un des conjurés, introduit à l’aide d’une seringue quelques cristaux de cyanure dans des gâteaux (1) (1 bis) « suffisants pour tuer un éléphant . » Pour faire bonne mesure le vin est aussi empoisonné avec du cyanure « assez pour tuer 2O hommes . » (2) Alors que Raspoutine avalait les gâteaux les uns après les autres et vidait les jarres de vin, il paraissait se porter toujours assez bien, continuant à ripailler et se mettant même à danser. Une énigme passionnante dès lors se pose au toxicologue : pourquoi le cyanure, dont l’action est fort rapide, n’agit-il pas ? Plusieurs hypothèses ont été envisagées : La première, c’est que le Dr Lazovert se serait dérobé au dernier moment, fournissant un produit anodin à la place du poison. (1).(1 bis) Cette hypothèse est plausible si l’on songe que , nécessairement, un médecin aurait dû éprouver des problèmes de conscience en violant ainsi le Serment d’Hippocrate.
10
La deuxième hypothèse évoquée fait allusion à une mithridatisation de Raspoutine qui se savait certainement menacé par de nombreuses factions hostiles. (1 bis) Une mithridatisation au cyanure dont l’effet est très puissant paraît des plus rocambolesques. Une troisième hypothèse se base sur les résultats de l’autopsie selon laquelle Raspoutine serait mort de noyade. Elle implique donc que des réactions chimiques ont dû se produire pour inactiver le cyanure. Une des théories avancées suppose que (3) le cyanure ayant été ajouté à des gâteaux, une réaction se serait produite avec le sucre pour engendrer du cyanohydrine de glucose sous l’effet de la chaleur de la cuisson, ce qui suppose que le cyanure ait été introduit avant la cuisson des gâteaux pour produire un composé ne libérant le poison que très lentement, ce qui ne semble pas cadrer avec les récits historiques Une autre théorie suppose que les conjurés auraient laissé longtemps leurs préparations empoisonnées à l’air dans un sous-sol humide et qu’il y aurait eu une décomposition lente sous l’effet de l’humidité de l’air et du CO2, du cyanure de potassium en cyanure d’hydrogène, plus toxique que son sel mais très volatil. Ce cyanure d’hydrogène se serait évaporé par les soupiraux de la cave aménagée en boudoir, laissant comme sel du carbonate de potassium qui est plutôt gastro-analeptique, ce qui expliquerait la résistance énigmatique du starets à un poison des plus violents (3) . Comme le dit l’aphorisme de Bacon à propos de la nature : « Non, nisi parendo, vincitur » C.-à-d. que pour faire servir la nature aux besoins de l’homme, il faut obéir à ses lois. BIBLIOGRAPHIE 1. Paléologue ( M) : « la chute du tsarisme . » Paris, réed. 1950 1 bis LEWINO (F) et DOSTOS ( G) in le point fr du 16/12/2002 http ://www.le point.fr/ c-est–arrive–aujourd-hui 2. httpl://mozartfactory.files.wordpress.com/2011/03/133503.jpg : La Russie et sa crise de foi 3 Fenster ( Ariel) : « la chimie derrière l’assassinat de Raspoutine, in Les manchettes d’Ariel Fenster http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue2012/04/15
Petit rappel utile des congés Congé de détente (Carnaval) Vacances de printemps (Pâques) Congé de l’ascension Lundi de Pentecôte Vacances d’été
du lundi 8 février au vendredi 12 février du lundi 28 mars au vendredi 8 avril du mercredi 4 mai au vendredi 6 mai lundi 16 mai du vendredi 1er juillet au vendredi 9 septembre
11
Tot r’montant Pièreûse…
Hîy hay, vola co pôr lès tchåfeûs dès bus’ qu’ont tapé djus 1 ! Fårè bin fé l’vôye a pî vè Sinte Wåbeû èt r’monter Pièreûse, ci n’èst nin ‘ne mwinde afêre. Tot gripant, pate a pate, li deûre pindêye, dji tûse ki, co cint côps, dj’a sûvou cisse vôyela. Dji m’riveû, tote glawène, inte mès parints, cwand n’riv’nîs d’ine porminåde, li dîmègne. Tot-z-arivant so l’plèce Sint Lambèrt, dj’atakéve dèdja a tchoûleter : « Dj’a må mès djambes, dji so nåhèye, fåt prinde li tram ! » Èt dj’ô co m’mame : « C’èst trop tchîr, li tram ! Alè, corèdje, divins on p’tit cwårt d’eûre nos sèrans-st-al copète èt n’s-årans spågnî deûs francs èt d’mèye. » Po m’rapåfter, mi pére mi prindéve po l’min èt m’dihéve : « Nos-alans fé on djeû : sèrez vos-oûy, insi vos n’veûrez pus l’gripète èt cwand n’sèrans la-d’zeûr, dji v’s-èl dîrè. » Èt mi ,tos lès cint mètes : « Wice èstans-gne, Papa ? » Prumîre ahote al creûh’lêye dèl rowe Volîre….Tot s’ristoûrnant, on tape on côp d’oûy so l’Cris’ vî d’cwate siékes po l’mons, aspoyî disconte li mohone ki fêt l’cwène. Porsûvans nosse vôye ; n-årè co ‘ne pitite ripwèzêye divant l’mohone d’a Tchårlî Djambe di Bwès. Ine plake di bronze nos rapèle k’ènn’a ‘nn’alé d’la a Brussèle, si bat’ disconte lès Holandès è 1830. Kékes mètes pus hôt, vochal lès longs blancs meûrs dèl cinse dèl Vatche. Å d’fêt’ di çoula, dj’a r’trové ‘ne vîle tchanson ki s’lome : « Ranz dès Vaches de la Montagne Sainte Walburge et des coteaux avoisinants. » Vo-‘nnè chal lès totès simpès paroles : Ô dè dè å dô Vinez so l’trîhê Fez dè bon lècê Blankète, Neûrète, Djolèye, Rodjète Ni bizez nin, ripahîz-ve bin Ô dè dè å dô D’morez è cot’hê Fez dè bon lècê. (François Duysinx l’a tchanté). Èco ‘ne ascohèye èt vochal li grand bon Diu d’ Pièreûse. Lès treûs pèrsonèdjes, grossîremint scultés, vinèt d’ l’èglîse Sint Sèrvå èt sont la a veûyî so Pièreûse dispôy 1649. On dit minme ki c’èst gråce å vî bon Diu k’nole mohone dèl rowe n’a stu ac’sûse dès robots è tins dèl guére, è 1944. Dji lé lès lètes å d’dizeûr dèl creû : I.N.R.I. Inri Li p’tite tchanson di m’papa m’êde a roter avou pus d’coûr : C’èst dès canayes, fré Hinri Ki n’cwèrèt k’a v’fé dèl ponne C’èst dès canayes, fré Hinri Ki n’cwèrèt k’a v’fé displit. ____________________ 1 Taper djus : faire grève
12
Po l’djoû d’oûy, kékes mètes pus hôt, n’a co ‘ne pitite potale itåliène gåliyotêye d’ine frisse blanke rôbe, ki sorèye ås passants nantis, come po ‘lzî d’ner l’corèdje dè porsûre. Anfin, après lès hôts meûrs di brikes ki rat’nèt lès téres dès deûs costés, vochal li parc dèl Citadèle. Come on djône polin ki sint li stå, dji roûvèye li nåhisté d’mès djambes èt dj’coûr divant mès parints ki k’mincèt, zèls, a ‘nn’ avu leû compte. Gråce al grève, dj’a r’trové m’vî Pièreûse, todi l’minme èt portant bråmint candjî. Pus nol èfant tot d’låboré2 ki djowe avå l’pavêye, pus nole feume di manèdje diwåkêye3, aspoyèye so s’ramon èt tchak’tant avou s’vwèzène. Ci n’èst pu l’måssîte rowe plinte di vèye, di brut, di mizére èt d’djôye tot-a ‘ne fèye, avou si p’tit peûpe si r’mouwant, todi prèt’ a s’rèbèler disconte lès grands, bon coûr mins måle gueûye avou lès dj’vès fwért près di s’tièsse di hoye. C’è-st-ine rowe bin prôpe asteûre, lès vîlès mohones ont stu r’mètowes a noû, on discoûve leû bêté. Divant l’guére di 14, li rowe èsteût disfindowe ås sôdårds cåse dès feumes k’î fît martchandèye di leû cwér4. Èl creûreût-on, asteûre , c’èst dès-avocåts ki s’î sont-st-instalés, on docteûr ossi ! Nosse vî Pièreûse è-st-an trin dè div’ni ‘ne rowe di påhûles bordjeûs.
MARIETTE CHINON
___________________ 2 dilåboré : souillé 3 diwåkèye : décoiffée 4 Fé martchandèye di s’cwér : se prostituer
Petite info sur les voyages organisés par l’U3A L’assurance annulation pour les voyages de l’U3A n’est pas inclue d’office dans le prix, lisez bien toutes les informations concernant le voyage. Pensez à vous renseigner via vos assurances et banques, par exemple, certaines cartes Visa vous offrent l’annulation si vous payez via celle-ci.
13
Le Beau, le Bon et le Vrai Je n’ai jamais été moralisateur… et bien souvent, je doute de ma propre morale. Il n’est donc pas en mon pouvoir de donner quelque leçon que ce soit aux lecteurs et aux auditeurs de mes conférences et de mes cours… qui ne portent d’ailleurs pas sur une quelconque morale. C’est dit ! Cependant, il m’arrive assez souvent, et sans doute plus fréquemment ces derniers temps, de m’autoriser certains parallèles entre le monde que nous vivons dans le présent et celui que je tente de ranimer par l’étude de la musique et de son langage. Comment en serait-il autrement ? La musique et l’art ne seraient que de simples divertissements où aucune ampleur existentielle ne serait recevable ? Certains l’ont cru… ils le croient encore !
Comment imaginer qu’un artiste se soit exprimé, ait donné tant de lui-même dans une composition musicale, dans la réalisation d’une toile, dans un poème ou dans toute autre forme d’art sans s’y impliquer ? Cela signifierait que l’art n’est qu’anecdote et à vrai dire, au-delà de son côté plaisant (ou pas d’ailleurs), un objet de peu d’intérêt. Cela serait aussi le signe que les musées, les expositions ou les salles de concert ne sont que des endroits fréquentés par des gens se considérant comme une « élite », mais dont la nature profonde serait de se complaire dans un simple divertissement luxueux. Tout cela est faux, évidemment, mais révèle un problème fondamental de nos sociétés, la disparition progressive de la notion de culture. Lorsqu’on n’a plus de culture, la première conséquence est de pas comprendre ce que c’est. Il est évidemment bien plus reposant d’apparence de considérer que l’art est un simple agrément de la vie. Cela demande moins d’effort, moins d’implication… et moins de conscience de notre passé. Car tenter de comprendre l’art est un effort, un apprentissage long, complexe, une implication parfois douloureuse pour l’Homme qui
14
doit être capable de se remettre en question à tout moment. Un véritable parcours initiatique. Je m’explique.
Le Premier artiste, statue de Paul Richier, 1890. Écouter de la musique du passé (ou du présent) ou contempler une toile de maître n’est pas toujours une simple activité qui se limite au moment du regard. Le monde actuel aime la consommation immédiate et rapide, la réduction minimale des idées… surtout ne pas trop expliquer, ne pas risquer d’ennuyer, laisser apprécier spontanément. Ne pas devoir trop lire, trop s’informer… on a fini par croire que la culture était superflue pour comprendre les œuvres d’art du passé… et du présent. C’est un leurre. Je ne nie absolument pas le plaisir spontané et esthétique que l’on ressent devant une œuvre que l’on ne connaît pas, mais je doute de la capacité à la comprendre d’emblée dans tout ce qu’elle a représenté pour l’artiste, dans le message qu’il a voulu transmettre en produisant son œuvre. Le succès des cours d’Histoire de l’Art et de la Musique ainsi que des Sciences humaines, sous toutes leurs formes, tel que rencontré à l’U3A témoigne de l’intérêt existentiel que les Hommes découvrent à leur analyse en profondeur quand ils veulent bien s’y intéresser.
15
Je ne suis pas en train de vanter l’érudition puisqu’elle non plus ne sert à rien si elle ne se double pas d’une capacité à comprendre et d’une disponibilité de l’émotion. Car l’intelligence, c’est la compréhension des choses (intelligere, en latin, signifie comprendre, saisir par la pensée, discerner et concevoir). Et l’émotion, comme l’érudition en sont les outils, jamais les buts. Ce changement de perspective n’est malheureusement presque jamais exploité. Pourtant, dans l’Antiquité grecque, à l’origine de notre civilisation, l’évidence était bien celle-là. La locution idiomatique Kalós kai Agathós (καλὸς καὶ ἀγαθός ou dans sa forme abrégée καλὸς κἀγαθός : beau et bon), désignait l’idéal du beau geste ou de la belle pensée qui ne pouvait qu’être bonne. Beau et bon sont donc deux adjectifs indissociables qui concourent à unir la beauté et l’efficacité pour produire… le vrai ! Et le vrai est sans doute ce dont l’Homme a le plus besoin. Ajoutons-y l’émotion et on approche de l’attitude idéale… non pas comme une posture, mais comme un mode de vie, une manière d’être. Les choses sont en fait beaucoup plus simples qu’on ne le croit. Voltaire affirmait qu’une civilisation, c’est ce qui se souvient. Or si nous voulons nous souvenir, nous devons examiner l’Histoire… non pas pour la mémoriser, non ! pour la comprendre ! Comprendre les causes et les effets, méditer la relativité des faits, explorer plusieurs angles de vue, veiller à appliquer une saine critique historique et en reconnaître les enjeux… c’est bien plus passionnant et porteur d’intelligence que de retenir vaguement quelques dates dont on ne sait rien des « avant » et des « après ». Ce ne sont pas les dates qui comptent. Elles se retiennent plus aisément lorsqu’on comprend ce qu’elles représentent. Savoir qui on est, posséder une identité, passe inévitablement par la connaissance de notre passé. Qu’on le veuille ou non, nous ne sommes pas une génération spontanée, nous sommes toujours le résultat de la société, de la pensée, des actes, des spiritualités de nos ancêtres. Cela ne signifie jamais que nous devons agir comme eux, bien sûr, cela explique simplement notre évolution. Pour préparer le futur, comprenons notre passé. C’est vite dit, j’en conviens ! L’immense sujet que cela désigne ne peut être traité correctement dans le cadre de ce billet.
16
Mais ce n’est pas tout ! On gagnerait à associer à la compréhension de l’Histoire la force de l’émotion. Elle est peu contenue dans les récits historiques, même si elle n’en est pas toujours absente et l’enseignement n’en tient que trop rarement compte. Mais là où elle se trouve par-dessus tout, c’est dans l’art ! Ce sont les artistes qui s’expriment avec émotion et qui parlent d’eux-mêmes, de leurs questionnements, de leurs interrogations. Ils les placent dans l’esprit de leur temps, de l’état de leurs connaissances, des usages des époques. Pourtant, leurs émotions ont encore presque toujours un dénominateur commun avec nous-mêmes. Les questions existentielles n’ont pas fondamentalement changé avec le temps, elles se sont certes nuancées par l’évolution des sociétés et les réponses apportées peuvent varier, forcément, d’une époque à l’autre. Mais dans le fond, l’Homme se pose toujours les mêmes questions. Les redécouvrir les artistes et leurs oeuvres dans leur vérité, aller vers eux, ce n’est pas simplement s’en divertir, c’est surtout se souvenir avec émotion. C’est là la vraie fonction de l’art… se souvenir avec émotion ! Cela vaut bien un pied d’égalité avec l’Histoire non ? L’art constitue donc un socle essentiel de la construction de notre identité (c’est d’ailleurs pour cela que l’État islamique, par exemple, prend un malin plaisir à détruire les traces du passé). L’ignorer, c’est nous reconduire à l’état sauvage… c'est-à-dire non civilisé… la barbarie en est le résultat le plus odieux. Ne tenir aucun compte de notre passé, le renier ou en minimiser les manifestations nous rendra à terme beaucoup plus dépendants et fragiles et ouvrira la porte à un nouveau pouvoir absolu. Notre société de consommation n’est-elle pas déjà sur cette pente dangereuse ? Il est donc primordial de ne jamais ni oublier, ni renier notre culture et notre passé… ce qui ne signifie évidemment pas que nous devons les cautionner sans restriction. Nous devons garder un esprit critique sur celui-ci. Mais pour être critique, il faut d’abord être informé ! Mille exemples puisés dans la presse, et dans les réseaux sociaux montrent que beaucoup critiquent ce qu’ils ne connaissent pas et donnent naissance à la calomnie, à l’injustice et à l’intolérance.
Et qu’on ne se trompe pas ! L’identité reposant sur la connaissance et le ressenti de notre passé par le truchement de l’Histoire et de l’Art ne génère jamais de repli identitaire chez l’observateur bienveillant. C’est l’absence de culture qui le suscite. Car lorsqu’on se penche sur notre passé, qu’on observe toutes nos erreurs, qu’on mesure nos réussites, on ne peut que prendre conscience de nos forces et de nos faiblesses. Ce sont autant de leçons de vie. Et cela génère, j’ose l’espérer, moins de mesquinerie vis-à-vis de l’autre,
17
plus de compréhension de ses propres faiblesses et surtout moins de jugement face à ses valeurs. Si nous reconnaissons les nôtres, nous pouvons accepter celles de l’autre… ce sont là les rudiments de la tolérance, elle-même prémisse de l’empathie. Car il est illusoire, dans le monde d’aujourd’hui, d’exiger que l’autre soit un double de nous-même. Le monde est ouvert et les frontières ne sont plus tenables, l’actualité le démontre tous les jours. Le monde est cosmopolite et la géopolitique très complexe. Ils mettent en présence des civilisations très différentes les unes des autres. Les circulations des Hommes et les flux migratoires nous obligent donc à revoir nos points de vue. Mais ce n’est pas en reniant ce que nous sommes que nous vivrons mieux avec les autres, c’est en respectant ce qu’ils sont… comme ils doivent respecter ce que nous sommes… encore la tolérance ! L’approche intensive de l’art et de la musique m’a appris un peu de l’Humanité. Ce qui est véhiculé à travers l’art des peuples, c’est l’existence et l’émotion la plus forte sublimée par le génie humain. L’Art parle de tout ce qu’est l’Homme et il réfléchit sur sa présence, sur son absence, sur son existence,… C’est notre bien le plus précieux ! Alors, souvenons-nous de la sagesse antique, appliquons encore l’idiome Kalós kai Agathós, nous approcherons peut-être du Vrai, passeport vers la relativité des choses et donc la tolérance. Construisons notre identité et notre intelligence par la compréhension de l’Histoire et l’émotion de l’Art bien plus que par l’illusion de la consommation effrénée et la peur/haine de l’autre. Nous ne nous en porterons que mieux ! Jean-Marc Onkelinx
18
LE TIGRE, symbole de courage
A travers la peinture et la calligraphie chinoises nous allons découvrir bien plus qu'une technique de représentation : une culture qui nous parlera des réalités d'une population en face d'un animal. Le tigre serait originaire de Chine, et aurait ensuite évolué en huit sous-espèces vers d'autres continents s'adaptant toujours à des nouveaux milieux de vie. Le tigre est le prédateur principal de la chaine alimentaire, mais la diminution de son territoire, son braconnage endémique et sa chasse, (essentiellement pour les besoins du commerce illégal de médecine chinoise traditionnelle), ont contribué au déclin de la population des tigres sauvages Les deux caractéristiques premières de l'espèce sont prudence et férocité. Face à l'ennemi il observe d'abord avant d'attaquer, afin d'évaluer les forces et capacités de l'adversaire.
19
Ici, grâce à notre professeur, c'est nous qui allons l'observer et apprendre à le représenter : Nous apprenons d'abord qu'il arrive en troisième position parmi les douze animaux de l'horoscope chinois et comme nous le décrit André Buyse dans "La symbolique du tigre dans la cosmogonie chinoise" le corps du tigre est robuste, puissant et musclé. Son port est royal et sa démarche est celle d'un auguste mandarin. Les mouvements qu'il fait en se déplaçant ont la grâce du large drapé de la robe du fonctionnaire impérial qui déambule dans les jardins du palais et son pelage est coloré de manière aussi vive et harmonieuse que la tunique du serviteur de l'Etat. Les peintres de l'Empire du Milieu ne s'y sont pas trompés : ils ont abondamment reproduit le sujet du tigre dans leurs estampes. Comme l'homme noble de Confucius, que l'on reconnaît de loin, la vue du tigre impose le respect. Mieux : la sagesse populaire lui attribue un caractère divin, sacré. Nous aurions pu reproduire son image et découvrir sa physionomie à travers une méthode de peinture appelée Gongbi (lit. «Le pinceau soigneux" ou "Le pinceau habile"), nous aurions apprécié toute la finesse et la précision des détails de son anatomie et surtout de sa fourrure et de son regard.
Mais nous avons choisi de l'aborder, à travers une technique de peinture appelée Xieyi J'ai trouvé dans Wikipedia une définition juste : "Ce style permet d’exprimer directement l’esprit des choses, l'invisible, tel que l’artiste le perçoit intuitivement, avec son cœur. Peindre dans le style « Xieyi » exige un apprentissage proche de celui de la calligraphie, une maîtrise du geste parfaite pour obtenir une exécution spontanée, sans repentir possible." Le célèbre peintre et poète Wang Wei disait :
« Si un poème est comme une peinture, une peinture digne de ce nom est comme un poème. » Une peinture de style Xieyi accorde beaucoup d’importance au « vide », à l’« inachevé », laissant ainsi au spectateur l’espace où donner libre cours à sa propre imagination." Du 26 janvier au 5 février, l'U3A nous donnera l'occasion de vous faire découvrir lors de notre exposition à la cafétéria, ce que le tigre nous a inspiré tout au long des semaines écoulées, mais aussi l’atmosphère d’un lieu, le parfum d’une fleur, la majesté d’une montagne, le chant d’un oiseau, la musique d’un cours d’eau, le bruissement du vent dans les arbres… A.C.
20
Marches Jacqueline et Henri Darras U3A Nos randonnées nous conduiront dans les régions de : 15 Décembre 2015
19 Janvier 2016
Aubel M. Julin 04/2786843
0475/706359
16 Février 2016
Ouffet
Olne
C. Degbomont
M. Ghiro
04/3688219
04/3621781
0486/444134
0479/794800
15 Mars 2016
19 Avril
Villers-le-Temple – Nandrin – Fraiture M-J. Spindler
Brabant wallon : Pécrot J. Jamoulle
C. Degbomont
04/3821284
04/2634338
04/3688219
0494/185987
8h et 8h30
0478/298909
17 Mai 2016 Waimes
0486/444134
21 Juin 2016
19 Juillet 2016
16 Août 2016
Amel (Amblève) M-J. Spindler
Xhoffraix M. Ghiro
Bruyères de Campine O. Dardenne
04/3821284
04/3621781
04/3714814
0494/185987
0479/794800
0499/335531
Départ : de la Place de Bronckart à 8h30h et de l’U3 à 9h sauf exceptions Le simple fait d’être membre de l’U3 vous permet de participer aux marches de votre choix mais auparavant on peut y participer une fois pour se « tester » Les tickets (13 €) sont en vente au secrétariat de l’U3A. On peut en acheter pour plusieurs mois. Sur le ticket, vous indiquez votre nom et le n° de carte de membre. Pour permettre une bonne organisation, on demande que vous preniez votre ticket le plus tôt possible avant le jour J. Si un imprévu vous empêche d’assister à la marche, avertissez le secrétariat ou un responsable qui pourra peut-être trouver un acheteur pour votre ticket. De même si le car est complet, contactez un responsable ou venez au départ, un arrangement est peut-être possible.
21
Dans le car, les responsables de la marche (reconnaissables au brassard jaune fluo porté au bras) se présenteront et vous distribueront une feuille de route avec les indications sur le chemin à suivre, le n° de GSM des responsables qui encadrent la marche et les noms des établissements qui nous recevront pour le pique-nique. On vous proposera une grande marche (GM) d’environ 9km et une petite marche (PM) d’environ 6km et cela le matin et l’après-midi. Sachez que les organisateurs ne sont pas responsables des promeneurs qui précèdent les guides. Après la marche du matin, nous casserons la croute dans un établissement qui nous accepte avec notre pique-nique et où nous pourrons trouver boissons et potage. De même après la marche de l’après-midi, nous nous retrouverons de façon conviviale autour d’un « pot » et d’un éventuel morceau de tarte. Il est indispensable d’avoir de bonnes chaussures de marche, de porter des vêtements confortables, de s’équiper contre la pluie ou le soleil et de se munir éventuellement d’une canne de randonnée. S’il fait chaud, prévoyez une bouteille d’eau. Si l’on marche sur une chaussée, empruntez l’accotement si c’est possible ; si ce n’est pas possible, marchez sur le côté gauche à la file indienne. Si l’on doit traverser une route, il faut se regrouper, emprunter les passages pour piétons s’il y en a, sinon suivre les indications du guide. Si vous vous écartez pour satisfaire « un besoin naturel », avertissez vos voisins, piquez votre canne ou laissez votre sac sur le chemin pour que le guide qui ferme la marche vous attende. Si vous vous rendez compte que vous ne suivez plus le chemin balisé, restez groupés, éventuellement revenez en arrière pour retrouver les balises ou les flèches. En finale rappelons que les « marches Jacqueline et Henri Darras » n’ont pas pour but de nous faire avaler des km mais de contempler la nature, de respirer et de partager avec d’autres ce plaisir. Jo Jamoulle
Responsable : Odette Dardenne-Henin 04/371 48 14 ou 0499/335531
Lors d’une traversée de route ou lors du passage le long d’une route, les marcheurs sont responsables de leur sécurité. Ils doivent respecter les règles du code de marche (marche en file indienne sur la gauche sauf si l’accotement de droite est large et prévu à cet effet). Ceux qui devancent le groupe et le guide le font également sous leur propre responsabilité.
22
Conditions Dames : 50 ans et + Hommes : 55 ans et +
23
Le net-volley seniors, discipline sportive proposée par l’U3A Le net-volley est une discipline sportive tout particulièrement adaptée à un public âgé. En effet, destiné au départ aux personnes en revalidation après un traumatisme ou une maladie, le net volley pour seniors est d’abord et avant tout un sport accessible à tous qui ne nécessite pas de pré-requis particuliers. S’il est dérivé du volley-ball, il s’en distingue essentiellement par le fait qu’il autorise à arrêter le ballon à deux mains lors de la première réception et le service bas est obligatoire. Cette particularité permet de légèrement ralentir le rythme du jeu et d’obtenir de plus longs échanges. Le net-volley est un sport réservé aux dames à partir de 50 ans et aux messieurs de 55 ans et plus qui aiment les sports d’équipe et souhaitent pratiquer une activité qui a du punch et qui requiert technique, souffle et tonus musculaire. Le Net-volley seniors est une discipline reconnue par l’Association Interprovinciale Francophone de Volleyball, organe officiel du volleyball en Communauté française de Belgique. Le Net-volley seniors de l’U3A , association de fait reconnue par le Comité Provincial de Net-Volley (asbl), est membre de l’Université du 3ème Age. Les entrainements ont lieu le jeudi de 15 à 17 h au hall des sports de Bressoux (rue E Malvoz). Pour tout renseignement : Jean FINCK (jean.finck@scarlet.be , 0486/18.26.64) Théo VANHEES (vanheesth@gmail.com , 0492/31.79.11)
24
Voyage organisé par Bernard Sohet, professeur d’histoire de l’Art d’U3A
Occupant le Nord de la plaine du Pô, la région des lacs est un véritable ravissement. Un bois, un rivage, une étendue d'eau et voilà qui vous ravit et les artistes ne se sont pas trompés. Bercé par le bleu des lacs et le rose de des montagnes alpines, les peintres ont pris leurs couleurs afin d'immortaliser une véritable conception du bonheur. Les hommes au cours du temps, ont fait dresser des villas en favorisant l'acclimatation d'une luxuriante flore exotique. Aux rives enchanteresses, une kyrielle de poètes et de musiciens ont cherché une idée romantique traduisant un dialogue intime entre la nature et le rêve.
Prix : 1 690 € supplément-single : 285 € Comprend : Vol aller-retour Bruxelles – Milan / Hôtels**** et petits déjeuners / les repas du soir / les traversées en bateau / les transports en autocar privé / les entrées aux différents monuments et musées / prestations guidées / documents de voyage.
Ne comprend pas : les repas de midi / boissons / l'assurance-annulation.
25
Lundi 6 juin : BRUXELLES – ORTA – BAVENO Vol Bruxelles – Milan. Repas de midi libre. Quittant la plaine padane pour se diriger au lac d'Orta. Repas de midi libre. La petite cité d'Orta, aquarelle de Dieu, semble peinte sur un fond de soie, hésitante entre l'eau et le ciel. C'est alors que nous prendrons un petit bateau pour visiter l'ile San Giulio et sa magnifique basilique d'origine paléochrétienne. Diner et logement à Baveno. Mardi 7 juin : LES ÎLES BORROMÉES ET LE LAC MAJEUR Enchâssé dans des montagnes sauvages, le lac Majeur est le plus majestueux avec son archipel d'iles. Isola Bella, isola dei Pescatori et Isola Madre sont les trois principales îles Borromées. L'une offre un aperçu de la civilisation la plus raffinée, l'autre un résumé de l'art de vivre italien, la troisième une vision paradisiaque de la nature. Promenade en bateau et visite des trois îles : le palais Borromeo et son jardin, le village des pêcheurs et le jardin botanique. Repas de midi libre. Dîner et logement à Baveno. Mercredi 8 juin : SASSO – VARESE – CASTIGLIONE OLONA – CÔME Véritable balcon sur le lac, l'ermitage de Sainte-Catherine de Sasso est accroché au flanc d'une parois rocheuse. Il regorge de fresques baroques au bleu intense. Repas de midi libre. La région de Varese, lieu de villégiatures des grandes familles, regorge de trésors. Le village de Castiglione Olona est une pure merveille. Diner et logement en bordure du lac de Côme. Jeudi 9 juin : CÔME – SAN PIETRO DEL MONTE La montagne, le lac qui se resserre pour former une baie aux eaux bleu-vert, un climat merveilleux, conservent à Côme sa légende : le Duomo, le Broletto, et ses places. Repas de midi libre. A Civate se dresse un des plus singuliers monuments romans : San Pietro al Monte. Par une belle promenade, nos pas nous conduiront vers une basilique et un oratoire bercés de fresques. Diner et logement en bordure du lac de Côme. Vendredi 10 juin: VILLA CARLOTTA – BELLAGIO – VILLA MENZI Par ses couleurs entre brume et soleil, le lac de Côme envoûte l'esprit. Les villas de rêves, aux jardins luxuriants parfumés par les troènes et les orangers, s'y exhalent. Visite de la villa Carlotta et ses jardins. Traversée en bateau pour se rendre à Bellagio aux maisons roses et aristocratiques. Repas de midi libre. Visite des superbes jardins de la villa Melzi. Reprise du bateau. Dîner et logement en bordure du lac de Côme. Samedi 11 juin : BERGAME – LAC D'ISÉO - SIRMIONE Adossée aux contreforts alpins, la cité haute de Bergame, par ses bâtiments, est un écrin de la Renaissance. Visite de la place du Duomo, chapelle Colleoni et de ses venelles. Repas de midi libre. Le lac d'Iseo occupe l'auge glacière du Val Camonica. Enserrés dans les montagnes qui semblent abruptes cernés de forets alpestres, les eaux du lac forment un véritable charme de paix et de tranquillité. Petit passage en ses bords afin d'y être imprégné. Diner et logement à Sirmione au lac de Garde. Dimanche 12 juin : SIRMIONE – BRUXELLES Serré sur une étroite péninsule, Sirmione s'avance comme une proue sur le lac. Convoitée par tous, la petite cité se caractérise par son romantisme dans ses petites ruelles, son château, et à la pointe de l'île, ses ruines de la villa antique « grotte de Catulle ». Visite. Repas de midi libre. Retour afin de reprendre le Vol Milan-Bruxelles. Comment s'inscrire ? : Inscriptions directement au secrétariat de l'U3A.
26
CYCLADES Un voyage U3A-JC Lefebvre Jr 1 – Dimanche 01/05/16 Départ de Liège pour Bruxelles et vol direct vers Santorin (horaire à préciser) 10h50 Arrivée à l’aéroport de Santorin par le vol JAF « TB 7391 » en provenance de Bruxelles. Accueil à l’aéroport par la/le guide diplômé/e francophone. Départ en car pour la découverte de la capitale de Santorin : Fira. Elle se trouve en surplomb sur le haut bord de la Caldeira à 260 mètres environ au-dessus du niveau de la mer et offre une vue extraordinaire du volcan submergé et des îles d'en face (Thirassia, Nea et Palea Kameni). Puis transfert en car privatif à l’hôtel de Santorin Diner et nuit hôtel « Paradise - www.hotelparadise.gr » à Akrotiri Jr 2 – Lundi 02/05/16: Akrotiri – Pyrgos - Megalohori Petit déjeuner à l’hôtel. Départ pour la visite du site archéologique d’Akrotiri, une ville de l’âge de bronze anéantie par une éruption, mais très bien conservée. Un état de conservation digne de Pompéi. Route pour la visite du village médiéval de Pyrgos Kallistis, capitale de l'île jusqu'au dix-neuvième siècle. En haut, le monastère de Profitis Ilias (Prophète Élie) vous offre la vue surprenante sur toute l'île de Santorin. Route pour le village de Megalohori, qui vous intriguera par ses maisonnettes blanches, la tour de l'horloge qui formait un arc sous lequel passer, la place centrale avec les tavernes, et l'église principale du village avec ses icones et le «calendrier des saints» constitué par 365 miniatures sanctifiées par l'Eglise Orthodoxe. Retour en car à l’hôtel Diner et nuit hôtel « Paradise »
27
Jr 3 – Mardi 03/05/16 : Ancienne Théra + Ferry Santorin/Paros - Arrivée sur l’ile de Paros + Nuit Paros Petit déjeuner à l’hôtel. Départ pour le village de Kamari + montée en minibus de Kamari au site de l’ancienne Théra. Visite du site. Les ruines de Théra s’étendent sur un rocher à 350 m au-dessus de la mer. Des colons doriens se fixèrent ici dès le IXe siècle avant J.-C. Descente en minibus du site de l’ancienne Théra au village de Kamari. Déjeuner en taverne à Santorin puis transfert au port de Santorin et départ du Ferry Santorin/Paros Arrivée au port de Parikia – Paros. Transfert à l’hôtel « Polos » Dîner et logement. Jr 4 – Mercredi 04/05/16: Visite de l’ile de Paros & Antiparos Petit déjeuner à l’hôtel. Départ en autocar pour le tour de l’île de Paros. Arrêt au joli village de Lefkes situé à l’intérieur des terres. Continuation pour le petit port de pêche de Naoussa. Déjeuner de poisson en taverne dans le village de Naoussa Puis départ pour le port de Pounta ; embarquement sur bateau local pour la traversée maritime jusqu’au port d’Antiparos (environ 7’ de traversée). Antiparos est une petite île tranquille et baignée de lumière située à l’ouest de l’ile de Paros. Visite de son unique village « Kastro » d'un blanc étincelant. Après la balade détente : découverte du petit village d’Antiparos, retour en bateau local au port de Pounta. Retour à votre hôtel de séjour. Jr 5 - Jeudi 05/05/16 : Excursion d’un jour aux iles de Délos & Mykonos Le matin, transfert au port de Naoussa. Départ en bateau pour l’île de DELOS (environ 2h00 de traversée), qui se trouve au cœur des Cyclades. Visite du riche site archéologique de l’île réputé pour sa célèbre Terrasse des Lions et son Téménos d’Apollon, vestiges de trois temples d’Apollon. En fin de matinée, traversée jusqu'à l’île de MYKONOS, qui grâce à ses belles plages et son ambiance, est l’une des plus belles îles des CYCLADES et l’une des plus à la mode. Déjeuner en taverne dans le village de Mykonos. L’après-midi, découverte de la vieille ville de MYKONOS avec ses étroites ruelles, ses maisons blanches, ses charmantes places bordées d’arcades et ses fameux moulins à vent. En fin d’après-midi retour en bateau vers PAROS.
28
Jr 6 – Vendredi 06/05/16: Parikia – Paros + Ferry Paros/Santorin + Oia + Nuit Santorin Petit-déjeuner à l’hôtel A 08H00 Départ pour la découverte à pied de Parikia, capitale de l’île de Paros, qui accueille au détour de ses ruelles tortueuses la «Panagia Hekatondapyliani » « des « Cents Portes » se trouve dans le parc de Parikia, sanctuaire byzantin qui aurait été fondé par Sainte Hélène autour du 3ème siècle après J-C, c’est l'une des premières églises chrétiennes de Grèce et son baptistère appartient à l'édifice d'origine. Transfert au port de Parikia. Départ du Ferry Paros/Santorin ; déjeuner léger à bord Arrivée au port de Santorin. Route pour la visite du village d’Oia. Départ en car local pour la visite/découverte du village d’Oia. Oia, est surement le village le plus chic, caractéristique et pittoresque de l'île, Oia est un village de maisonnettes creusées dans la roche et peintes en blanc avec portes et fenêtres bleu clair. Diner et nuit hôtel « Paradise « Jr 7 – Samedi 07/05/16: Volcan de Santorin – Visite d’une cave viticole avec dégustation Petit déjeuner à l’hôtel. Le matin départ pour la visite du musée archéologique de Fira, puis transfert au port où nous prendrons le bateau pour les îles Kaimenes afin d'y admirer le volcan. Nous nous rendrons ensuite aux sources d'eau chaude avant de reprendre le bateau en direction de Santorin Déjeuner en taverne à Santorin Route pour la visite des importants vignobles de la région du Sud (Santo Wines). Profiter de la magnifique vue de la Caldeira pendant la visite des vignobles et surtout
29
lors de la dégustation de 3 vins des meilleurs crus locaux. Fin des services de la guide culturelle francophone. Diner et nuit hôtel « Paradise » à Akrotiri Jr 8 – Dimanche 08/05/16 : Départ du vol de retour de l’ile de Santorin Petit-déjeuner à l’hôtel A 08h45 Transfert à l’aéroport de Santorin. Vol JAF vers Bruxelles et retour en car vers Liège PRIX (suivant infos actuelles) : 1930 euros. Supplément single : 190 euros Comprenant : avion Bruxelles/Santorin A/R taxes incluses (horaires à préciser) Pension complète boissons exclues Ferrys et cars du programme Guide francophone Liège-Bruxelles A/R en car NB : entrées et visites non incluses : prix actuel = 18 euros Acompte à payer sur le compte U3A = 400 euros (places limitées à 30)
Manifestations déjà annoncées 8 au 22 janvier 16 janvier 26 janvier au 5 février 18 au 21 avril 25 au 28 avril 30 mai au 3 juin 30 mai au 3 juin 16 juin 18 juin
Exposition Enluminures, copies d’œuvres (Aurélie Vétro) Repas de nouvel an (Formatage) Exposition Calligraphie et peinture chinoise (W. Wang) Exposition Arts graphiques (Joëlle Broën) Exposition Enluminures, copies d’œuvres (Aurélie Vétro) Semaine Internet (Formatage) Semaine Barbecue (U3A) Souper de fin d’année (généalogie) Souper de fin d’année (Formatage)
Concerts du mercredi 17 février
Récital de flûte et piano par Jean-Bernard Barnabé et Christiane Rutten 23 mars Récital de piano (J-S. Bach) par Benjamin Thill 13 mai Récital de violoncelle et piano (C. Debussy, J-S Bach., F Schubert) par C. Lardin et E. Aomatsu Les concerts ont lieu à 18 heures dans le local 11, une organisation de J-M. Onkelinx
Les promenades architecturales 16 au 21 mars Turin baroque et moderne 20 mai Cologne, architecture moderne et contemporaine 1er au 5 juin A la poursuite de Bauhaus : Weimar, Dessau, Chemniz Une organisation de J-P. Rouge
30
Quel public pour les musées ? J’aime les musées … Comme les jardins publics et les piscines, ce sont des endroits privilégiés où l’on peut demeurer solitaires parmi les autres. Ce sont des lieux sans réalité, des lieux hors du monde, protégés, où tout est fait pour être joli et sans vie Christian Boltanski, 1984
La prochaine inauguration à Liège, à l’emplacement de l’ancien Palais des Beaux-Arts de l’exposition de 1905, agrandi et repensé par l’architecte Rudy Ricciotti, d’un tout nouvel équipement muséal, appelé successivement « Centre international d’art contemporain », puis « Centre international d’art et de culture », enfin musée des beauxarts en attendant un probable « Boverie », relance le débat sur le rôle et l’opportunité des musées dans la vie sociale. Le caractère ambitieux du projet liégeois – la littérature officielle n’hésite pas à parler de « stratégie de développement basée sur la culture » – laisse penser qu’au-delà de la démarche proprement culturelle, il s’agit de donner au(x) pouvoir(s) la possibilité d’affirmer sa/leur présence en montrant de manière spectaculaire son/leur attachement aux beaux-arts. Cet engouement nouveau à Liège pour la cause muséale n’est que la queue d’une comète lancée voici plus de cinquante ans en Europe, et qui a voulu que toute ville quelque peu attentive à sa mise en valeur devait se doter d’un musée qui soit, autant que possible, « un geste architectural » et serve à promouvoir son dynamisme : Lyon, Luxembourg, Louvain, Herford, Metz, … pour les plus récents, Bilbao, Mönchengladbach, Strasbourg, Düsseldorf, … pour les précurseurs. Francfort détient, en ce domaine, une sorte de record, puisque treize nouveaux musées se sont ouverts au cours des cinquante dernières années. En tout état de cause, on estime que le tiers des musées existant dans le monde ont été construits dans les vingt-cinq dernières années du XXème siècle. Chaque fois, ils ont été mis au service de l’autorité souveraine qui les crée et les entretient. Conçus comme éléments de requalification urbaine, ils sont la nouvelle image identitaire de la ville dans laquelle ils s’installent. Ils laissent croire aux élus qu’ils apportent le remède attendu aux problèmes de développement économique et d’attractivité commerciale.
Photo : Y. Dujardin
31
Au-delà de cet aspect proprement « politique », on peut aussi se demander comment, pourquoi et dans quelle mesure le public se sent concerné par ces nouvelles institutions. Pour cela, à côté des enquêtes socio-culturelles habituelles qui « quantifient » la fréquentation des musées, en mettant l’accent sur le déséquilibre social qu’ils engendrent, il faudrait peut-être porter un regard plus interrogateur sur le visiteur lui-même et sur le rapport qu’il entretient avec ce lieu si particulier. Car le musée introduit un monde tout à fait singulier, fait d’espaces autres, sans rapport avec le vécu quotidien. Curieux espaces en effet que ces salles des musées d’art où ce n’est pas le centre qui compte – vers quoi toute personne entrant dans un local tend à se diriger – mais la périphérie où, sur la cimaise, se déroule l’ « événement ». Lieu requérant à la fois déambulation et concentration – soit à la fois dynamisme et statisme – ils peuvent engendrer des comportements non rationnels. Ainsi, par exemple, a-t-on constaté que la force de l’habitude de marcher vers la droite rend toujours moins attrayante la cimaise de gauche. C’est pour cette raison sans doute que dans le tout nouveau Centre Pompidou de Metz, les chefs-d’œuvre de la grande galerie de l’étage sont tous accrochés à droite par rapport au sens de la visite. La blancheur immaculée uniforme des musées d’art contemporain – un critique anglais a parlé, voici longtemps déjà, de White Cube – crée un autre trouble perceptif chez le visiteur. Cette convention n’est pas simple effet de mode ou de snobisme : elle est un compromis entre la nécessité de cimaises fixes (pour la bonne conservation des œuvres) et une certaine souplesse d’accrochage (le blanc s’accorde avec n’importe quelle œuvre). Le blanc pourtant, qui n’existe pas dans la nature, est perçu comme l’environnement le plus artificiel qui soit.
Photo : JP Rouge
32
Dans nos sociétés où la verbalisation est devenue une manière d’être, le problème du commentaire accompagnant l’œuvre a suscité les prises de position les plus diverses. On trouve, soit le simple cartel-auteur-titre, soit le panneau explicatif au contenu plus ou moins détaillé, soit le descriptif historico-scientifique. Pour les uns, il faut les supprimer ou les réduire au strict minimum, car leur lecture perturbe le pur plaisir visuel. Ils risquent en outre de faire perdre au spectateur ses propres résonnances affectives en le dirigeant vers un sens univoque : en somme une mise sous contrôle des esprits ! Pour les autres au contraire, il faut les développer car ils sont un élément irremplaçable d’éducation populaire. L’effet pervers serait que la visite du musée se transforme en un parcours de lecture de cartel en cartel : des recherches ont montré qu’il arrive que le temps total passé à la lecture de ces commentaires lors d’une visite de musée pouvait être supérieur à celui consacré à la contemplation des œuvres elles-mêmes. Quant aux « médiateurs », ces nouveaux fonctionnaires culturels, leur rôle est encore plus délicat : en accompagnant l’œuvre de trop d’interprétations, ils prennent le risque soit d’en saturer le sens, soit de le noyer dans l’anecdotique, et d’évacuer ainsi sa force transcendante qui est sa nature première. On ne parlera pas ici de l’encombrante et bruyante présence des « guides-conférenciers » ou des audio-guides aux parcours stéréotypés pour rappeler, avec Marcel Proust, « l’enivrante joie » que l’on ressent dans une salle de musée « laquelle symbolise par sa nudité et son dépouillement les espaces intérieurs où l’artiste s’est abstrait pour créer » (A l’ombre des jeunes filles en fleurs).
Photo : JP Rouge
33
Les études réalisées dans les années 1970 et suivantes, sous l’impulsion des travaux de Bourdieu, ont montré que les visiteurs des musées étaient loin de représenter l’éventail des catégories sociales qui innervent notre société. Lieu d’élitisme, au service d’une culture bourgeoise, le musée, continuaient ces études, ne convient plus à la société démocratique qui est la nôtre. Pour faire face à ce constat, de nombreux musées ont élaboré des programmes d’animation, d’ateliers d’expression …, diverses activités plus ou moins ludiques qui étaient sensées briser la « sanctuarisation » de l’institution. Force est de reconnaître que ces efforts sont loin d’avoir porté des résultats. Et s’il y a bien augmentation actuellement du public des musées, elle n’est que l’effet secondaire de l’inflation touristique et non le résultat d’une véritable démocratisation in situ. Il ressort par contre d’études plus récentes que la visite d’un musée peut, pour certains, s’apparenter à une prise de risque, la plongée dans un monde inconnu pouvant les mettre en situation d’échec. C’est pourquoi des travaux récents se détournent des préoccupations purement statistiques pour montrer que le frein à l’élargissement des publics est d’ordre psychosociologique et qu’il tient « aux représentations que les publics peu familiers des musées ont d’eux-mêmes avant de tenir aux représentations qu’ils ont des musées ». Et la même étude conclut : « Le non visiteur se considère comme moins curieux, moins passionné, moins cultivé que les visiteurs [habitués] des musées. Autrement dit, les publics ont une perception a priori de leur inadéquation au champ muséal : dans ces conditions, franchir les portes d’un musée suppose une série d’efforts (cognitifs, conatifs, etc.) dont le coût perçu semble élevé ». Les photos qui accompagnent cet article ne se veulent rien d’autre qu’un regard amusé, parfois indiscret ou facétieux, mais toujours bienveillant et débonnaire, sur le public qui fréquente les musées. Jean-Pierre Rouge Bibliographie Bourdieu, Pierre. L’amour de l’art. Les musées d’art et leur public. Paris, Ed. de Minuit, 1969 (Le Sens commun) Culture Etudes, pratiques et publics, n° 3, 2008 (Paris, Ministère de la Culture et de la Communication).
Photo : Y. Dujardin
Photo : Y. Dujardin
34
Agenda pour les cours de philosophie et de psychologie Lundi 10h00-12h30 – mercredi 14h00- 16h30: Cours de philosophie (salle 16) Mardi 14h-16h30 : Cours de psychologie (salle 11) Janvier 2016 Lundi 4 - mercredi 6: L'absurdité de l'existence Mardi 5 : La psychologie des cadeaux et 6 conseils pour une bonne santé psy Lundi 11 - mercredi 13 : Albert Camus, Le mythe de Sisyphe. Mardi 12 : La force de l'esprit 1 : le conditionnement Lundi 18- mercredi 20 : L'amitié 1 – Pourquoi allons-nous vers les autres ? Mardi 19: La force de l'esprit 2 : se guérir soi-même Lundi 25 - mercredi 27 : L'amitié 2 – L'amitié est-elle désintéressée ? Mardi 26: La force de l'esprit 3 : la maladie a-t-elle un sens ? Pas de cours de philosophie ni de psychologie du 1er février au 10 février 2016. Février 2016 Lundi 15 - Mercredi 17 : Pourquoi devrions-nous respecter la nature ? 1 Mardi 16 : Le stress Lundi 22 - mercredi 24 : Nature 2 . Quelle philosophie pour l'écologie ? Mardi 23 : Le harcèlement moral Lundi 29- mercredi 2 mars :Faut-il renoncer aux valeurs chrétiennes ? Mardi 1er mars: Communiquer
35
Voyage organisé par Bernard Sohet, professeur d’Histoire de l’Art l’U3A
La Bourgogne est un bouquet de saveurs innombrables aux couleurs multiples. Invitation vers un enchantement, vers un voyage à travers une région dont le grand charme est d'équilibrer à merveille les bonheurs du corps et ceux de l'esprit. Ici est passé le grand souffle de l’Histoire, ici ont vécu et rayonné des personnages hors du commun. Si leurs traces se sont faites légères, elles laissent à l'homme le modeste et puissant plaisir du regard et, au c?ur, celui de les faire siennes. L'eau des rivières et le vin des côtes, l'Histoire, l'Art et l'esprit restent en mémoire d un merveilleux voyage.
Prix : 820 € supplément-single : 230 € Comprend : Hôtels et petits déjeuners / Les repas du soir / Les entrées aux différents monuments et musées / Prestations guidées / Documents de voyage. Ne comprend pas : Les repas de midi / Assurance-annulation / Les boissons
36
Mercredi 4 mai : BRUXELLES - LIEGE - FONTENAY Départ de Bruxelles et de Liège. En route pour la Bourgogne. Repas de midi libre. Tapie dans un vallon solitaire et verdoyant, l'ancienne abbaye de Fontenay donne une belle vision d'un monastère cistercien, pureté romane. Repas du soir et logement en Sémur-Auxerrois. Jeudi 5 mai : ANCY-LE-FRANC – SAINT THIBAULT – VEZELAY Sur les bords de l'Armançon, le château d'Ancy-le-Franc compte parmi les plus belles demeures Renaissance de Bourgogne. Chef-d'œuvre de l'architecte italien Sebastiano Serlio, entouré d'un superbe jardin, le château abrite l'une des collections de peintures murales les plus importantes de France. Repas de midi libre. Dans l'Auxois, Visite de l'église Saint-Thibault. Son portail est un admirable livre d'images. Vezelay, la colline de l'Eternel était le lieu de pèlerinage où les Croisés ont prié Dieu. La basilique Sainte-Madeleine est un pur chef d'œuvre de l'art roman. Repas du soir et logement en Sémur-Auxerrois. Vendredi 6 mai: DIJON – AUTUN Capitale de la Bourgogne et héritière d'un passé prestigieux, Dijon est une villemusée dont l'élégance se manifeste à travers son rayonnement culturel et son architecture. A partir de son centre en admirant le Palais Ducal, visite du prestigieux musée des Beaux-Arts. Visite de la cathédrale d'Autun. Repas du soir et logement dans le Maconnais. Samedi 7 mai : PARAY - BERZÉ – CLUNY - CORMATIN - TOURNUS Aux confins du Charolais et du Brionnais, sur la rive droite de la Bourbince, l'église du Paray-le-Monial dresse sa splendeur romane. Visite. Non loin, à Berzé-la-Ville, la chapelle des moines regorge de fabuleuses peintures murales. Repas de midi libre à Cluny. Après les guerres de religions, le château de Cormatin sera le pont de défense. Mais le gouverneur, propriétaire des lieux, fit décorer l'intérieur de façon somptueuse. A Tournus, l'église Saint-Philibert est un petit bijou. Repas du soir et logement dans le Maconnais. Dimanche 8 mai: BEAUNE – LA CÔTE – LIEGE - BRUXELLES Visite de Beaune et ses Hospices. S'il est une cité, en Bourgogne, dont le charme s'exprime dans l'harmonie de deux couleurs, c'est Beaune. L'or et le rubis sont les teintes des grands vins qu'on retrouve dans les toitures de l'hôtel-Dieu. Le vignoble bourguignon est une véritable légende. Au plaisir de découvrir ses vignobles à travers ses paysages. Retour sur Liège et Bruxelles.
Comment s'inscrire ? :
Inscriptions directement au secrétariat de l'U3A.
37
Pourquoi le Grand Dauphin avait- il le même nombre de grands-parents que d'arrière-grands-parents ? Logiquement, si on possède deux parents, le nombre de nos ascendants double à chaque génération. Or Louis de France, surnommé le Grand Dauphin avait un arbre généalogique pour le moins insolite : il comptait en effet autant de grands-parents que d'arrière-grands-parents ! Fils aîné de Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche doubles cousins germains, ses grands-parents sont, du côté paternel, Louis XIII et Anne d'Autriche, et du côté maternel, Elisabeth de France (sœur de Louis XIII) et Philippe IV d'Espagne (frère d'Anne d'Autriche). Louis XIII et Elisabeth de France ayant les même parents (Henri IV et Marie de Médicis), de même qu'Anne d'Autriche et Philippe IV (Philippe III et Marguerite d'Autriche) le Grand Dauphin a donc quatre arrière-grands-parents en double. Malgré cette parenté extrêmement rapprochée, Louis n'a souffert d'aucune pathologie congénitale, décédant à quarante-neuf ans de la petite vérole. Il reste cependant le seul des six enfants du Roi-Soleil et de Marie-Thérèse à avoir atteint l'âge adulte, trois sont décédés avant l'âge d'un an. Si ces unions, cas d'école pour les généticiens, nous paraissent inconcevables aujourd'hui, il faut préciser qu'à l'époque, on n'avait aucune idée des risques qu'entraînait la consanguinité. En réalité, non seulement Louis XIV et son épouse étaient doublement cousins germains, mais de surcroît vingt et un de leurs ascendants possédaient un coefficient de filiation élevé. D'après les spécialistes, ce lourd patrimoine a joué un rôle non négligeable dans la mortalité infantile de leurs enfants, en favorisant l'apparition de maladies génétiques. Pour preuve : les onze enfants que Louis XIV eut avec ses deux maîtresses, la duchesse de La Vallière et la marquise de Montespan, connurent une bien meilleure longévité. Jadis le mariage avait pour but de conserver le patrimoine au sein de la famille et d'empêcher les étrangers d'entrer dans le clan. Les unions consanguines étaient monnaie courante. Il fallut attendre le XIXe siècle pour expliquer l'influence néfaste d'une trop grande parenté, considérée par la suite comme un facteur de décadence dans les familles royales. En Espagne, la dynastie des Habsbourg en donna un triste exemple : les nombreuse pathologies dont souffrait Charles II et qui lui valurent le surnom d'ensorcelé n'étaient que le résultat des mariages successifs contractés entre eux par ses ascendants. Lu dans : Les pourquoi de l'Histoire de Stéphane Bern En généalogie c'est ce qu'on appelle des implexes. Jules Peremans Généalogie-Paléographie
38
Ce recueil a été rédigé pour permettre l'approche entre deux mondes différents. L'un qui provient des quartiers populaires, l'autre d'un milieu plus aisé. Ce livre n'est que le produit d'une rencontre entre un sociologue et le groupe de rap « Ambiance Néfaste », dans cet ouvrage vous découvrirez des textes « rappés » qui émanent de la réflexion de ces cinq jeunes touchés par la tournure que prends la société actuelle. Racisme, négligence, machisme, France, Afrique, etc……sont des thèmes qui ressortent de ces écrits. Nous vous en présentons quelques extraits. Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et l’asbl ‘‘Foire du livre politique’’
39
40
41
42
43
ERRATA Dans le "Contact" de novembre - décembre 2015 une erreur s’est glissée dans l’adresse mail de Jacques Prignon : jp472200@euphonynet.be. A l’orée de l’année 2016, nous vous souhaitons une bonne et heureuse année pour vous et pour tous vos proches. Que l’an neuf voit la réalisation de tous vos désirs et vous conserve en parfaite santé. Les cours de danses traditionnelles sont uniquement dispensés le mercredi après-midi de 14h à 16h30. Dans une ambiance décontractée mais sérieuse nous découvrons les folklores Wallon et étranger. Cela nous permet d’entretenir notre forme physique, notre mémoire, la responsabilité envers les autres, l’amitié, l’entraide … Renseignements utiles : La participation aux ateliers entraine: 1 le payement de la cotisation obligatoire à l’U3A (45€) 2 le payement de 3€ par leçon 3 le port de chaussures souples, pas trop glissantes, ne faisant pas de traces sur le parquet 4 pas de tenue vestimentaire spéciale.
44
Les Artistes de l’U3A présentent leur exposition.
Légèreté Du lundi 18 avril au vendredi 22 avril 2016. Vernissage : samedi 16 avril à partir de 14h, À la cafétéria de l’U3A
Adresse : Rue J Prévers à Jupille 4020