Techno Bac
I.G
Les trames A-GÉNÉRALITÉS Un document photographique est fait de demi-teintes ou demi-tons. L'objet photographié est reproduit avec des nuances (densités) allant du blanc pur au noir absolu avec tous les gris intermédiaires. Une encre d'imprimerie n'a pas la capacité de représenter les dégradés. Si on prend l'exemple d'une encre noire, elle n'est ni gris foncé ni gris clair, elle garde toujours la même densité, pour représenter les gris intermédiaires que l'on trouve dans les photographies il a fallu trou ver un artifice (tricher). C'est le rôle de la trame. REMARQUE : Pour la couleur le principe est le même.
B – DÉFINITION La trame est un artifice pour rendre imprimable le modelé (dégradé) d'une photographie. Elle décompose ou parcellise l'image en points minuscules qui reproduisent les différentes valeurs de l'image. Les points de trame sont équidistants (sauf dans le cas des trames aléatoires que nous verrons plus loin). Cela signifie que leurs centres sont à égale distance les uns des autres. Ces points varient en taille en fonction des densités (noir, blanc, gris clair, gris foncé, etc.) de l'image à traiter.
Trame traditionnelle : Le centre de chaque point est entouré d'un halo dégradé. Lorsque la lumière passe au travers, elle créée sur le film à exposer des points plus ou moins gros en fonction de la quantité de lumière qui passe.
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C – CARACTÉRISTIQUES On définit la trame par 4 caractéristiques.
1-LA LINÉATURE C'est le nombre de rangées de points formant des lignes comptées, soit sur un cm, soit sur un pouce.
Exemple : trame 90 = trame formée de 90 lignes de points sur une distance de 2,54 cm (1 pouce). Cette linéature sera choisie en fonction du sujet à traiter mais aussi et surtout du support d'impression. Un papier journal est poreux, il absorbe et diffuse l'encre (on dit qu'il bave), avec une trame trop fine toutes les ombres de l'image seraient « bouchées ». A l'inverse, un bijou imprimé sur un papier couché supérieur nécessite une trame d'une finesse extrême pour représenter le modelé et les éclats. Linéature 80 - 100 - 120 : journaux, rotatives sur papier offset. 100 - 120 -133 - 150 : qualité courante - satiné, surglacé, couché fin. 150 - 175 - 200 - 250 : travail fin - couché supérieur.
2-LA STRUCTURE DU POINT La forme de points générés par la trame a une importance sur le rendu de l'image. points carrés :
A 50 % les points sont des carrés, de ce fait, lorsqu'on trame une image, dans les valeurs à 50 %, l'image donne une impression de cassure. Par contre sur une image très détaillée, elle donne une très bonne qualité de reproduction.
points ronds :
employée en hélio pour de très gros tirages. Elle donne un résultat régulier mais qui manque de finesse.
points elliptiques : elle permet des dégradés plus doux mais elle donne légèrement moins de détails que la trame points carrés pour des images telles que des bouquets de fleurs. Elle s'adapte pourtant à une majorité d'images. Elle est la plus couramment employée en quadri. effets spéciaux : les points sont fonction de la recherche graphique. Il peuvent donner une vision de peinture impressionniste, de dessin à la plume, de lignes, etc. D'autres formes de points sont apparues avec les flasheuses actuelles. Chaque constructeur propose, sa ou ses formes de points
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3 - LE POURCENTAGE La variation de grosseur d'un point de trame peut aller de 0 à 100° de sa taille d'origine, c'est-à-dire de la grosseur de son noyau central. Ces pourcentages sont mesurables avec un densitomètre.
4 - LE MOIRAGE ET L'ORIENTATION Pour imprimer un sujet en couleur on utilise une trame par couleur, on superpose ces trames. Si on utilisait toutes les trames en les orientant de la même façon ou selon des angles mal étudiés, les points se superposeraient de façon irrégulière ce qui créerait des zones d'ombres anarchiques dans l'image, le moirage. Ce phénomène peut aussi se produire lorsque la feuille glisse légèrement lors de l'impression. Pour éliminer ce problème il faut que les lignes des trames superposées se croisent avec un angle de 30°. Dans la quadrichromie trois angles sont possibles (3 x 30 = 90°). Il manque donc un angle. C'est le jaune, couleur la plus lumineuse qui participe le moins au dessin de l'image qui sera placé entre deux couleurs à 15° d'écart et à 90° par rapport à l'angle de vision (c'est en effet à cet angle-là que l'œil voit le plus la trame et le jaune étant le moins visible c'est lui que l'on placera à cet angle). Lorsque les trames sont bien orientées on peut distinguer un dessin à espace régulier, la rosette ou œil de perdrix.
2 couleurs décalées à 45 e
4 couleurs aux angles corrects
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D- LES TRAMES TRADITIONNELLES
E-LES TRAMES ACTUELLES Aujourd'hui les trames ont changé de physionomie. Elles ne sont plus sur des supports physiques (film, verre) mais sont générées électroniquement.
1 - LES TRAMES ÉLECTRONIQUES Les premiers scanners numérisaient les images électroniquement mais continuaient à utiliser les trames (sur film polyester) pour insoler le film. Une source lumineuse, le laser balayait la surface de la trame interposée entre le film sensible et l'original pour former l'image. Peu à peu, les trames ont disparu pour être remplacées par un système de six lasers qui balayaient le film. Les lasers s'éteignaient ou s'allumaient en fonction de l'intensité de l'image à traduire.
2 - LES TRAMES NUMÉRIQUES L'arrivée de l'informatique a bouleversé les données. L'ordinateur ne comprend que le langage numérique autrement dit les chiffres et plus précisément le binaire formé de 2 chiffres en une infinité de combinaisons. Chaque chiffre représente une possibilité, on parle aussi d'interrupteurs (0 = éteint ; 1 = allumé). Avec ce système il est impossible de faire varier la grosseur des points de trame en fonction de l'intensité de la lumière transmise. Il a donc fallu trouver un moyen de représenter les points de trame de tailles différentes. Simuler une trame traditionnelle. La solution trouvée est une grille invisible dans laquelle va venir s'inscrire la trame faite de multiples points qui vont eux-même former la trame visible à l'œil. On appelle ce tramage AM (trame à modulation d'amplitude).
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3- LES TRAMES ALÉATOIRES OU STOCHASTIQUES Pour limiter les problèmes inhérents aux inclinaisons de trame, plusieurs procédés ont été élaborés. La collotypie ou phototypie qui reproduit l'image demi-tons sans points de trame mais ce procédé ne peut être employé que pour de très petits tirages et revient extrêmement cher, il doit en effet s'accompagner de l'achat de plaques et d'encres spéciales, d'une machine offset d'excellente qualité et d'un conducteur meilleur encore. Ce procédé est abandonné.
Une nouvelle technologie est apparue. Le tramage à modulation de fréquence (FM) Ou encore tramage stochastique ou aléatoire. Deux fabricants revendiquent la paternité de ce procédé : Linotype/Hell avec la trame " Diamond " et Agfa avec la" Cristal Raster " c'est Agfa qui a obtenu le brevet.
3 a - Fonctionnement Tous les points ont la même taille mais leur nombre par zone (leur fréquence) varie selon la valeur des tons à reproduire. Informatiquement, il n'est donc plus besoin de représenter un point par un certain nombre de pixels (plus petite unité de l'image) à aligner parfaitement sur la grille. 3 b - Taille des points II existe 2 tailles de points : 14 microns (0,56 mm) et 21 microns (0,83 mm). Comparés au point de trame traditionnel, un micro-point de 21 microns est équivalent à 1 % d'un point de trame 133 lpi. - les trames techno -BAC Page 5
3 c – Avantages • La trame est gérée par un logiciel, il est inutile de racheter du matériel coûteux pour utiliser cette technologie. • La reproduction est beaucoup plus fine. • On obtient une qualité équivalente pour une résolution d'entrée inférieure. En effet la relation entre la résolution d'entrée de la numérisation, au lieu d'être de 2/1 est de 1/1 (pour une impression en trame 150 lpi, on numérise à 150 dpi et non plus à 300 dpi à tel). • II n'existe plus de risque de moirage. La trame n'est plus formée par des points équidistants qui forment des dessins visibles à l'œil dans certains cas, mais par des points placés aléatoirement qui ne forment plus un dessin au croisement des trames. En impression les avantages sont encore plus importants. • Pas d'adaptation du matériel et du personnel. • peu de repérage. • Pas de dominante ou de déviation de couleur. • Qualité d'impression supérieure. • calage machine plus rapide, (les feuilles atteignent plus vite la densité d'encre souhaitée). • équilibre encre/eau plus stable et plus facile à obtenir. • Nettoyage blanchet moins souvent nécessaire. - les trames techno -BAC Page 6
F - RELATION ENTRE LA TRAME ET L'IMPRESSION Une image tramée, entre le moment de sa création et de son impression, est soumise à beaucoup d'opérations qui risquent de l'altérer, de la modifier. Pour éviter de se trouver avec une image totalement détériorée à l'arrivée, il faut tenir compte des différents facteurs d'influence sur le point de trame et faire toute une série de contrôles en cours de fabrication.
FACTEURS D'INFLUENCE SUR LE POINT DE TRAME. FILMS : montage : bords de films, colle. copie : temps de pose, vide, lumière parasite. développement : produits chimiques, temps de développement. PLAQUES : mouillage : matériau, usure, débit d'eau de mouillage, PH, tension superficielle, dureté de l'eau, température. ENCRAGE : épaisseur de la couche d'encre, consistance, température, pression (plaque/blanchet) : développement des cylindres. BLANCHET : pression (blanchet/papier) : développement des cylindres. PAPIER : surface : qualité du papier. TRANSPORT DES FEUILLES : repérage de transfert, réception : graissage.
LESTYPES"DE"REPRODUCTION
L'illustration d'un imprimé est réalisable à partir de photographies (papier, film noir et blanc, diapo), de dessins au crayon ou à la plume, de pastels, de peintures, etc. Elles deviendront entre les mains du photograveur : traits, similis, quadrichromies.
A-TRAIT Image en noir et blanc, sans valeurs intermédiaires de gris. Une fois traitée l'image se présentera sous la forme d'une seule couche. (1 film pour l'impression) sur 1 bit
B - SIMILI Image en noir et blanc mais dont toutes les valeurs de gris intermédiaires sont représentées. Une fois traitée l'image se présentera sous la forme d'une seule couche. (1 film pour l'impression) sur 8 bits
C - QUADRICHROMIE Toutes les couleurs sont représentées. Une fois traitée l'image se présentera sous la forme de 4 couches, chacune représentant une couleur primaire (CMJN) (1 film pour chaque couleur pour l'impression). sur 32 bits - les trames techno -BAC Page 7
TABLEAU RECAPITULATIF DES PRINCIPES ET DES TECHNIQUES POUR PREPARER LES FILMS AVANT IMPRESSION
PRINCIPE Quadrichromie
TONS DIRECTS S'apparente à la peinture. Mélange d'encres effectué au préalable, et recouvrant une zone délimitée. Exemple : les teintes du nuancier Pantone
DEUX TECHNIQUES
BEN DAY
SCANNER
Partir d'un tracé au noir et reconstituer manuellement ou en PAO toutes les teintes par superposition des couleurs de base : cyan, magenta, yellow, noir
Partir d'un original déjà coloré. C'est le matériel (scanner) qui sépare les couleurs de base : cyan, magenta, yellow, noir
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Superposition de 4 couleurs à différentes valeurs de recouvrement qui restitue presque toutes les teintes existantes.
Questions 1 – On suppose que l'on imprime une quadrichromie avec une trame 150 lpi. L'image a une dimension de 30 cm de large et de 70 cm de long. Quel est le nombre de points de trame qui constitue l'image ? ........................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................... ...........................................................................................................................................................................................................................
Environs 28 millions
I – ANALOGIQUE - NUMERIQUE Analogique ; définition : Un système de traitement des informations, représenté par des variations continues d'une grandeur comme la tension électrique. Numérique ; définition : en informatique, électronique et télécommunications, représentation d’informations ou de grandeurs physiques sous forme de chiffres ou de signaux à valeurs discrètes, à la différence d’un codage analogique qui traite l’information sous forme de valeurs continues. En informatique, numérique est synonyme de binaire, car les ordinateurs ne traitent l’information que sous forme codée par des combinaisons de chiffres écrits en notation binaire On parle de communication analogique lorsque l'information à transmettre est une grandeur physique concrète, comme le signal électrique issu d'un microphone ou d'une caméra. On évalue la performance de ce type de système en comparant le signal reproduit ou transformé avec la grandeur physique du départ. Il s'agit d'un critère de fidélité. Au contraire, dans le cas du système numérique ou l'information est représentée sous forme binaire par des bits (binary digit – chiffre binaire), il faut vérifier si les symboles traités ont été reconnus – il s'agit par conséquent "d'un critère d'erreur". Quand les bits sont codés par "paquets de huit" il permettent de réaliser des combinaison plus complexes : 28 soit 256 combinaisons possibles – dans ce cas ce codage représente un octet.
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II – LES PROCEDES NUMERIQUES - DEFINITION DE L'IMAGE
1. Concevoir une cohérence de la chaîne graphique L'ensemble d'un atelier d'impression actuel, ou plus globalement une chaîne graphique performante ne peut se concevoir sans l'intégration d'un grand nombre d'outils numériques. Qu'il s'agisse de supports immatériels pour le document ou plus concret, l'opérateur sur presse se trouve confronté à un ensemble de données qualifiant des éléments qui lui sont fournis, suivant des termes encore mal définis - Résolution d'image, de flasheuse exprimée en dpi ou ppi - Intégration de la définition de trame en lpi et risque de confusion - Résolution des épreuves numériques, des presses numériques - Gravure des plaques sur CTP - Epreuve contractuel sur écran et représentation d'image en pixel - Etc Si cette assimilation technologique s'est banalisée pour les intervenants du pré-presse, elle fait une entrée tardive dans le secteur impression des Industries Graphiques. Les raisons suivantes peuvent-être considérées comme les facteurs de ce "décalage" : Malgré le traitement de l'image, depuis maintenant plus d'une décennie grâce aux systèmes informatiques, malgré la réalisation de films grâce à des flasheuses, donc générés directement d'impulsions électroniques, il existait toujours une rupture : le traitement des formes imprimantes. La copie du film sur la plaque se fait par l'intermédiaire d'un châssis d'insolation. On peut dire que cette phase est une rupture de la chaîne numérique. Les épreuves de contrôle, contractuelles, "Cromalin, Matchprint" étaient elles même générées à partir des films. 2. Le chemin vers le tout numérique Depuis sept ans, on imprime grâce à des procédés numériques de qualité professionnelle, les épreuves de contrôle sont devenues numériques, de nouveaux systèmes ont fait leur apparition et ont obtenus leur consécration, par l'acceptation des grands fabricants de gamme de contrôle (Brunner), à concéder des licences pour intégrer ces moyens de contrôles aux images produites. De manière plus discrète, mais avec un succès grandissant, des systèmes Computer To Plate, contribuant à l'optimisation de la Gestion de Production Assistée par Ordinateur s'installent dans les ateliers. Aussi ces images, qui sur papier, bénéficient des mêmes critères densitométriques, que ceux de la décennie précédente, doivent être appréciées en tenant compte des outils qui les ont générés. Sinon, la capacité de recherche de solutions pour l'imprimeur, sa capacité à choisir le matériel adéquat en aval de la presse, ou à choisir la presse elle-même, ne peut se faire avec une totale maîtrise.
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III – LE CODAGE D'UNE IMAGE NUMERIQUE 1. Les pixels L'ordinateur, nous l'avons déjà dit, ne mémorise que des chiffres (0 et 1). Ainsi dans cette logique binaire, les plus petits éléments qui constituent une image numérique s'appelle les pixels. Ils composent une image sur écran, sur imprimante, films, papier… Ils sont le résultat de la conversion d'une image scannée, etc… La majorité des images numériques sont donc des "mosaïques" composées d'un ensemble de petits carrés appelés Pixels (abréviation de Picture Elements). Comparable aux atomes des physiciens, le Pixel est une unité élémentaire : il est indivisible et caractérisé par une couleur unique. Plus la densité de pixel est forte, plus grande sera la qualité et la précision de l'image : on mesure cette densité en "Pixels Par Pouce" (PPP ou DPI, en anglais). 2. Le système binaire associé à la représentation des images En informatique, on compte en base deux. Autrement dit on compte en n'utilisant que deux chiffres - Le 0 qui est assimilé à un circuit électrique ouvert (le courant ne passe pas) ou à une case de mémoire vide - Le 1 qui est assimilé à un circuit électrique fermé – le courant passe – ou à une case de mémoire remplie. C'est le principe du tout ou rien. Un système en base deux. Dans notre vie de tous les jours nous comptons avec une base 10. Nous avons tellement intégré ce système que nous comptons et faisons des opérations sans nous en préoccuper outre mesure. 3. Exemple de représentation binaire
L'agrandissement d'une lettre fait apparaître un "crénage" caractéristique de la visualisation des pixels. Il en est de même quand on agrandit une image en couleur.
4. Exemple de codage numérique Dans l'exemple à coté, nous avons une image de 2 couleurs, noir et blanc. Nous disons : blanc=0 et noir=1. L'ordinateur va mémoriser l'image de haut en bas et de gauche à droite. C'est une convention. Il est possible de le faire dans un autre sens, l'essentiel étant de reproduire l'image dans le même sens que la numérisation ! Nous obtenons la suite de chiffres suivante : 00110000 pour la première ligne, 00011000 pour la seconde, etc. Au total, on obtient : 00110000 00011000 01111000 00011100 00011110 00001110 00111011.
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Exercices:
Dessinez les diffĂŠrents nivaux de gris
3x3 = 9
nivaux de gris plus 1 = 10
Indiquer les passages entre numĂŠrique et analogique
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V – LA LINEATURE D'UNE IMAGE NUMERIQUE – LPI 1. Matrice de pixels Le nombre de pixels est un critère de qualité pour la définition d'une image, toutefois si l'on tient compte uniquement de cette caractéristique, l'image n'est traduite qu'en noir ou blanc (image trait) or il nous faut pouvoir distinguer tous les tons intermédiaires pour réellement simuler la représentation de toutes les nuances. A l'instar des points de trame traditionnelle, il faut que nous puissions faire varier la taille des points de trame numérique. La solution est d'agglomérer les pixels dans des cellules ou matrices. Une image numérisée en demi-ton est donc composée de matrices de pixel. Ce sont ces matrices qui représentent les points de trame. Et c'est le nombre de pixels contenus par matrice qui défini le nombre de nuances possibles. 2. Exemple d'application Les cellules ont toujours la même taille, c'est-à-dire sont toujours formées par le même nombre de pixels. C'est le dosage entre les pixels blancs et les pixels noirs au sein d'une même cellule qui définit le niveau de gris de celle-ci. Par exemple, les cellules ci-dessous possèdent la même taille (7 x 7 pixels), mais celle de droite possède plus de pixels noirs que celle de gauche donnant ainsi l'impression d'être plus large. La cellule de droite sera utilisée pour imprimer des surfaces gris foncé, alors que celle de gauche permettra l'impression des zones gris clair.
Dans le cas représenté ci-dessus, on a la possibilité d'obtenir : 7 pixels x 7 pixels soit 49 niveaux de gris, plus le blanc. Avec une cellule de n x n pixels, on peut produire n2 niveaux de gris + le blanc. Un codage sur un octet permet d'avoir 256 niveaux de gris par points de trame (28 = 256) Dans le cas de l'image couleur en mode RVB, chaque pixel de l'image possède trois composantes dans l'espace, qui correspondent au Rouge, Vert et Bleu, et qui sont les trois couleurs primaires en optique. Chaque couleur compte 256 nuances possibles, ce qui fait en tout "256 puissance 3" possibilités soit, 16.7 millions de teintes – C'est la représentation graphique des écrans, des imprimantes, des presses numériques. L'image en mode RVB correspond à une image en couleur. Le pixel est codé sur 3 x 8 bits ( car 3 couleurs, chacune codées sur 8 bits ) soit sur 24 bits en tout. Questions 1. Pour obtenir 16 niveaux de gris les cellules doivent avoir une dimension de...... pixels de coté. 2. Pour obtenir 64 niveaux de gris les cellules doivent avoir une dimension de....... pixels de coté. 3. Pour obtenir 256 niveaux de gris les cellules doivent avoir une dimension de....... pixels de coté
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3. Correspondance entre le niveau de gris et la linéature Puisque le nombre de niveaux de gris est proportionnel à la taille des cellules, on pourrait être tenté d'utiliser des cellules de grande dimension. Il ne faut toutefois pas perdre de vue que ce sont les cellules et non les pixels qui jouent maintenant le rôle de points élémentaires. Par conséquent, l'augmentation du nombre de niveaux de gris diminue sensiblement la finesse d'impression. Les exemples suivant le démontrent clairement : Exemple a : Une image sur une imprimante de 300 dpi (dot per inch ou points par pouce) imprimée avec 25 + 1 niveaux de gris (des cellules de 5 x 5 permettent d'obtenir 25 nuances plus le blanc, soit 26 niveaux) ne permet d'obtenir qu'une résolution de linéature de 60 lpi. COMMENT ? On divise le nombre de points élémentaires au pouce (300) par un coté de la matrice représentant les niveaux de gris (5) – On obtient 300 / 5 = 60 L'imprimante peut reproduire 60 matrices de 25 nuances de gris plus le blanc sur une distance d'un pouce. Exemple b :
IMAGE AVEC 4 NIVEAUX DE GRIS
IMAGE AVEC 16 NIVEAUX DE GRIS
IMAGE AVEC 256 NIVEAUX DE GRIS
la valeur des trames qui sont couramment utilisées dans les industries graphiques sur presse – 150 – 175 – 200. On peut comprendre aisément pourquoi les périphériques numériques doivent avoir des résolutions extrêmement élevé en dpi, pour concurrencer les procédés d'impression traditionnels ou pour satisfaire les besoins en définition sur films, plaques ou épreuves contractuelles. C'est leur capacité à générer un grand nombre de points élémentaires sur de petites distances qui permettra de créer des matrices suffisamment nuancées en demi-tons sans réduire la linéature. 4. 256 niveaux et 16, 7 millions de couleurs Le nombre 256 n'a pas été fixé au hasard. En effet, tout d'abord, 256 est un nombre que l'informatique affectionne particulièrement puisque l'on peut coder 256 valeurs avec 8 bits (chaque caractère que nous tapons avec un logiciel de traitement de texte correspond aussi à une valeur entre 0 et 255). Ensuite, l'œil humain le plus exercé est pleinement satisfait avec 256 nuances d'une même couleur. Enfin, il ne faut pas oublier que disposer de 256 nuances de chaque couleur primaire permet de créer 16,7 millions de couleurs (256 x 256 x 256) ! Quand on sait qu'en moyenne, nous ne sommes pas capables de distinguer plus de 350000 couleurs en même temps, on conviendra aisément que les 256 nuances de chaque primaire suffisent. - les trames -techno -BAC Page 14
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