Conference regionale ministerielle sur l'apatridie FR

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1. GĂ©nĂ©ral La premiĂšre confĂ©rence rĂ©gionale ministĂ©rielle sur l’apatridie en Afrique de l’Ouest

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s’est dĂ©roulĂ©e du 23 au 25 fĂ©vrier 2015 Ă  Abidjan. Cet Ă©vĂšnement, organisĂ© par le HCR et la CEDEAO, a rĂ©uni plus de 350 personnes parmi lesquelles des personnalitĂ©s de haut rang du monde politique, de l’Union africaine et des Nations unies, ainsi que des experts reprĂ©sentant les gouvernements2, des reprĂ©sentants d’organisations rĂ©gionales et internationales, des commissions nationales des droits de l’homme, de la SociĂ©tĂ© civile et des universitaires.

© H.Macline

Le segment des experts, les 23 et 24 fĂ©vrier, a abouti Ă  l’adoption de 62 recommandations visant Ă  mettre fin Ă  l’apatridie. De nombreux experts avaient au cours des derniĂšres annĂ©es participĂ© Ă  des rĂ©unions et formations sur l’apatridie et maitrisent donc la problĂ©matique de l’apatridie.

prĂ©sident de la Commission de la CEDEAO; du ReprĂ©sentant spĂ©cial du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et de la Commissaire aux affaires politiques de l’Union Africaine. Les 15 gouvernements de la CEDEAO Ă©taient reprĂ©sentĂ©s, dont 10 au niveau ministĂ©riel.

Le segment ministĂ©riel de la confĂ©rence s’est tenu le 25 fĂ©vrier, et s’est conclu par l’adoption d’une DĂ©claration en 26 points. Il a Ă©tĂ© ouvert par le PrĂ©sident de la CĂŽte d’Ivoire en prĂ©sence du Haut-Commissaire des Nations unies pour les rĂ©fugiĂ©s; du Vice-

Les tĂ©moignages de la soprano Barbara Hendricks, ambassadeur de bonne volontĂ© du HCR, d’Alfaro, leader du groupe musical Magic System, ainsi que d’anciens apatrides ont permis Ă  la thĂ©matique de l’apatridie de rĂ©sonner plus fortement auprĂšs du grand


public. En outre, la couverture mĂ©diatique de l’évĂšnement a Ă©tĂ© de grande envergure. De nombreux mĂ©dias internationaux et rĂ©gionaux participaient Ă  la confĂ©rence. Un grand nombre d’articles de presse, de programmes tĂ©lĂ© et de radio ont couvert

la confĂ©rence, ce qui a permis de rendre l’apatridie et le travail du HCR trĂšs visible dans la rĂ©gion et au-delĂ . 1 Tous les documents de la confĂ©rence, y inclus la liste des participants et les documents finaux de la confĂ©rence, sont disponibles sur http://unhcr.org/ecowas2015 2 Chaque pays Ă©tait reprĂ©sentĂ© par 3 experts, reprĂ©sentant le ministĂšre de la justice, le ministĂšre de l’intĂ©rieur, et le ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres.

En raison de la participation importante et de haut niveau Ă  la confĂ©rence, de sa couverture mĂ©diatique, des nombreux engagements pris par les Etats, des documents finaux de la confĂ©rence qui indiquent clairement leur volontĂ© de rĂ©former et de mettre fin aux situations d’apatridie, tous les observateurs de la confĂ©rence ont conclu Ă  son succĂšs retentissant.

Témoignage de Boukari Balima, ancien apatride © H.Macline


2. Discours des organisations La

CEDEAO3

confirme son engagement Ă  assurer le respect du droit Ă  la nationalitĂ© et lutter contre l’apatridie, notamment dans le cadre de son Plan stratĂ©gique et de sa Vision 2020. Elle reconnait la nĂ©cessitĂ© de redĂ©finir la citoyennetĂ© communautaire.

pour l’Afrique de l’Ouest5 souligne que les actions contre l’apatridie doivent ĂȘtre menĂ©es par les agences

Le HCR4 souligne le lien entre l’apatridie, la sĂ©curitĂ© et le dĂ©veloppement des Etats. Il appelle Ă  dĂ©finir un cadre d’action fondĂ© sur le partenariat Discours de S.E. M. Alassane Ouattara multipartite et Ă  PrĂ©sident de la RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire © H.Macline soutenir l’adoption d’un des Nations unies sous Protocole sur la nationalitĂ©, le leadership du HCR. Il additionnel Ă  la Charte souligne aussi la nĂ©cessitĂ© Africaine des Droits de d’intĂ©grer les besoins des l’Homme et des Peuples. apatrides dans les rĂ©ponses humanitaires. Le reprĂ©sentant spĂ©cial du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral

La Cour de Justice de la CEDEAO6 insiste sur le caractĂšre dĂ©suet du protocole sur la citoyennetĂ© communautaire notamment du fait qu’il ne permet pas la double nationalitĂ©, et ne permet pas non plus de traiter des questions d ’a p a t r i d i e . La Cour indique que les questions de violation du droit Ă  la nationalitĂ© par un pays membre relĂšve de sa compĂ©tence. La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples7 insiste sur l’importance d’adopter un Protocole sur le droit Ă  la nationalitĂ© additionnel Ă  la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

3 La CEDEAO Ă©tait reprĂ©sentĂ©e par la Commissaire en charge des affaires sociales et du genre lors du segment des experts et par le Vice prĂ©sident de la Commission lors du segment ministĂ©riel 4 Le HCR Ă©tait reprĂ©sentĂ© par la Directrice adjointe de la Division de la protection internationale du HCR lors du segment des experts et par le Haut-Commissaire lors du segment ministĂ©riel 5 M.Chambas 6 ReprĂ©sentĂ©e par la PrĂ©sidente de la Cour de Justice, Mme Maria do CĂ©u Monteiro Silva 7 ReprĂ©sentĂ©e par la Commissaire Maya Sahli-Fadel, Rapporteure spĂ©ciale sur les rĂ©fugiĂ©s, demandeurs d’asiles, personnes dĂ©placĂ©es et Migrants


Les commissions nationales des droits de l’homme8 ont prĂ©parĂ© une DĂ©claration conjointe, dans laquelle elles rappellent leur engagement auprĂšs des Etats et du HCR Ă  Ă©radiquer l’apatridie, notamment en menant des campagnes de sensibilisation auprĂšs des autoritĂ©s et du public, et en promouvant l’accĂšs Ă  la justice par les apatrides. L’OIM9 souligne le risque d’apatridie en cas de dĂ©placement forcĂ© et de migration, surtout lorsque les personnes ne disposent pas de documents et que leur migration/dĂ©placement se prolonge. L’OIM souligne la

nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper un cadre rĂ©gional de protection des apatrides migrants et de mettre en place des procĂ©dures Ă©quitables de dĂ©termination de la nationalitĂ© et de dĂ©livrance de documents. indique L’UNICEF10 que moins de 50 % des enfants sont enregistrĂ©s Ă  la naissance dans la rĂ©gion, et souligne que l’absence d’extrait de naissance nuit Ă  la dĂ©termination de la nationalitĂ©. L’UNICEF rappelle que la 3Ăšme confĂ©rence sur l’Etat Civil ( Ya m o u s s o u k r o , 1 2 - 1 3 fĂ©vrier 2015) a dĂ©clarĂ© la dĂ©cennie de l’état civil en

Afrique, et adoptĂ© une sĂ©rie de mesures pour assurer l’enregistrement des enfants y compris les enfants rĂ©fugiĂ©s et apatrides. La sociĂ©tĂ© civile11 appelle les Etats Ă  prendre des mesures pour mettre fin Ă  l’apatridie notamment en crĂ©ant des groupes de travail multisectoriels et en dĂ©veloppant des plans d’action nationaux. Elle plaide pour qu’ils l’impliquent dans l’ensemble de leurs actions. Enfin, elle

demande au HCR d’intĂ©grer le mot apatride dans l’énoncĂ© de son titre.

8

ReprĂ©sentĂ©es par le coordinateur des commissions nationales, Mr Ben Agwe L’Organisation internationale pour les migrations Ă©tait reprĂ©sentĂ© lors du segment ministĂ©riel par la Directrice rĂ©gionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre 10 ReprĂ©sentante adjointe de l’UNICEF CĂŽte d’Ivoire, discours tenu au nom du reprĂ©sentant rĂ©gional de l’UNICEF 11 SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Forum des organisations de la sociĂ©tĂ© civile en Afrique de l’Ouest (FOSCAO), lit une dĂ©claration commune prĂ©parĂ©e par plusieurs plateformes d’ONGs de la rĂ©gion 9

© Freemind/RBS/UNHCR


DĂ©claration des Chefs de dĂ©lĂ©gations des États membres de la CEDEAO, session prĂ©sidĂ©e par le reprĂ©sentant de la CEDEAO © H.Macline

3. ExposĂ©s 3.1.Sources de l’apatridie en Afrique de l’Ouest

Les panĂ©listes ont insistĂ© sur le fait que les dĂ©faillances des lois sur la nationalitĂ© et l’état civil accroissent le risque d’apatridie dans le contexte migratoire. La rĂ©gion Ă©tant sujette Ă  de nombreux contentieux frontaliers, les panĂ©listes ont aussi insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© d’intĂ©grer des mesures contre l’apatridie dans le cadre des successions d’État. Ils ont indiquĂ© que la campagne dĂ©cennale du HCR pour l’éradication de l’apatridie a bien dĂ©marrĂ© dans la rĂ©gion, et ont soulignĂ© les actions prioritaires Ă  prendre, Ă  savoir la rĂ©solution des situations existantes d’apatridie, la rĂ©forme des lĂ©gislations, l’amĂ©lioration de l’état civil, la collecte de donnĂ©es et l’adhĂ©sion aux conventions internationales sur l’apatridie.

3.2. Identification, protection et solutions

Les panélistes ont rappelé que le droit à la nationalité est un droit fondamental de

l’homme, consacrĂ© par divers instruments internationaux. La violation du droit Ă  la nationalitĂ© constitue un obstacle Ă  la jouissance d’un vaste Ă©ventail d’autres droits fondamentaux. Le droit Ă  la nationalitĂ© n’est pas mentionnĂ© dans la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples toutefois le dĂ©ni de nationalitĂ© revient Ă  une violation des dispositions de la Charte notamment celles relatives Ă  la dignitĂ© et Ă  la non-discrimination. Sur cette base, la Cour de Justice de la CEDEAO se dĂ©clare compĂ©tente pour traiter des violations du droit Ă  la nationalitĂ©. Les panĂ©listes ont aussi soulignĂ© l’absence de mĂ©canismes de protection des apatrides migrants dans la rĂ©gion. Ils ont aussi relevĂ© que beaucoup de migrants ne disposent pas de documents d’identitĂ©, ce qui les expose au risque d’apatridie et ont indiquĂ© que la prioritĂ© est de les aider Ă  reconstituer leur identitĂ© et Ă  confirmer leur nationalitĂ©.


4. Discours des États Tous les États

s’accordent Ă  reconnaitre l’apatridie comme une question importante et pertinente en Afrique de l’Ouest. La plupart des États ont dans leur discours, insistĂ© sur les consĂ©quences de l’apatridie au plan humain (notamment la Gambie et le Nigeria), la Sierra Leone faisant un parallĂšle entre les sentiments d’exclusion causĂ©s par l’Ébola et par l’apatridie. Les Etats ont aussi soulignĂ© les consĂ©quences nĂ©fastes en termes de dĂ©veloppement (Ghana), et de sĂ©curitĂ© (CĂŽte d’Ivoire, Nigeria); le Nigeria indique que l’identitĂ© et la nationalitĂ© sont au cƓur de ses prĂ©occupations nationales et en particulier lie cette prioritĂ© au contexte sĂ©curitaire. Les Etats ont soulignĂ© que l’apatridie puisait ses sources dans l’imperfection des lois nationales et le faible taux d’enregistrement des naissances. Ils ont aussi soulignĂ© (en particulier le Ghana et le Niger) que la migration prolongĂ©e, y inclus l’exil, peut contribuer

Ă  l’apatridie. La majoritĂ© des pays conviennent qu’ils doivent conduire des rĂ©formes pour mettre fin Ă  l’apatridie, beaucoup indiquant qu’elles sont dĂ©jĂ  en cours (notamment le SĂ©nĂ©gal et le Ghana); la GuinĂ©e quant Ă  elle propose comme piste de solution d’adopter le principe du jus soli dans tous les pays. Les pays soutiennent en gĂ©nĂ©ral une approche basĂ©e sur le partenariat multipartite pour Ă©radiquer l’apatridie, le Liberia recommandant

que les Chefs d’Etats de la CEDEAO optent pour un plan d’action commun, la CĂŽte d’Ivoire soutenant quant Ă  elle expressĂ©ment la campagne dĂ©cennale du HCR pour mettre fin Ă  l’apatridie. Le Liberia et la Sierra Leone ont indiquĂ© leurs efforts pour intĂ©grer et naturaliser les rĂ©fugiĂ©s respectivement sierra leonais et liberiens, tandis que le Mali a indiquĂ© son intention de naturaliser les rĂ©fugiĂ©s mauritaniens.

© Krafts/RBS/UNHCR


5. Les engagements des Etats exprimĂ©s lors de leur discours >> Sur l’adhĂ©sion aux Conventions sur l’apatridie – 5 engagements Le Togo s’est engagĂ© Ă  dĂ©poser rapidement les instruments d’adhĂ©sion Ă  la Convention de 1954, et Ă  adhĂ©rer Ă  celle de 1961. Le Ghana, la Sierra Leone et le Mali se sont engagĂ©s Ă  adhĂ©rer aux deux Conventions, le Ghana prĂ©cisant qu’il le fera avant la fin de l’annĂ©e 2016. Le Burkina s’est engagĂ© Ă  adhĂ©rer Ă  la Convention de 1961.

© H.Caux/UNHCR

>> Sur les rĂ©formes lĂ©gislatives et/ou constitutionnelles – 8 engagements La CĂŽte d’Ivoire, le Togo, la GuinĂ©e, le Ghana, le SĂ©nĂ©gal, la Sierra Leone, le Liberia, la GuinĂ©e Bissau se sont engagĂ©s Ă  rĂ©viser leur lĂ©gislation nationale sur la nationalitĂ©. La GuinĂ©e et le Togo indiquant que le processus est dĂ©jĂ  en cours, tandis que la Sierra Leone et le Liberia se sont en particulier engagĂ©s Ă  lever les discriminations liĂ©es au genre. Le SĂ©nĂ©gal et le Ghana se sont engagĂ©s Ă  mettre en place un cadre juridique de protection des apatrides conformĂ©ment Ă  la Convention de 1954.

>> Sur les plans d’action nationaux Le Liberia et la Gambie ont indiquĂ© qu’ils ont dĂ©veloppĂ© des plans d’action nationaux d’éradication de l’apatridie conformĂ©ment au Plan d’action global du HCR.


>> Sur le renforcement de l’état civil Le Togo, le BĂ©nin, le Burkina Faso, le Niger, le SĂ©nĂ©gal, et la Sierra Leone ont indiquĂ© la poursuite de leurs efforts en vue d’une politique d’enregistrement systĂ©matique des naissances et une tenue fiable de l’état civil.

>> Cartographie de l’apatridie Le BĂ©nin a pris l’engagement de mener une cartographie de l’apatridie, tandis que le Liberia a indiquĂ© qu’il est sur le point de finaliser sa cartographie. Le Togo a pris l’engagement de crĂ©er une commission interministĂ©rielle pour Ă©tudier les risques d’apatridie sur son territoire.

© H.Caux/UNHCR

>> Solutions aux personnes apatrides Le Liberia a pris l’engagement de rĂ©examiner le cas des « red coded12 ». Le Mali s’est engagĂ© Ă  naturaliser les rĂ©fugiĂ©s mauritaniens sur son sol. Le BĂ©nin s’est engagĂ© Ă  dĂ©livrer des certificats de nationalitĂ© aux personnes Ă©ligibles.

>> General

Le Nigeria indique que l’identitĂ© est une prioritĂ© nationale. Le Liberia soutient la mise en place de mĂ©canismes rĂ©gionaux pour faire le suivi de l’éradication de l’apatridie. 12 Les “red coded” dĂ©signent des anciens rĂ©fugiĂ©s enregistrĂ©s comme liberien par les pays d’asile, mais qui n’ont pas Ă©tĂ© reconnus comme ses ressortissants par le Liberia une fois la clause de cessation prononcĂ©e


6. Documents finaux de la confĂ©rence A l’issue

du segment ministĂ©riel de la ConfĂ©rence, les 15 Etats ont unanimement adoptĂ© et signĂ© la DĂ©claration d’Abidjan des Ministres des Etats membres de la CEDEAO sur l’éradication de l’apatridie. Cette DĂ©claration contient 26 engagements relatifs Ă  la prĂ©vention de l’apatridie, l’identification et la protection des apatrides, la rĂ©solution des situations existantes et la mise en place de stratĂ©gies et de partenariats pour lutter contre l’apatridie. Parmi les engagements phares: ‱ Les Etats ont dĂ©cidĂ© de rĂ©former leurs lĂ©gislations sur la nationalitĂ© et notamment d’en retirer toute discrimination liĂ©e au genre. ‱ Les Etats soutiennent l’adoption d‘un Protocole sur le droit Ă  la nationalitĂ©, additionnel Ă  la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples. ‱ Les Etats reconnaissent le lien entre migration et apatridie, et appellent la CEDEAO Ă  adopter des mesures pour remĂ©dier Ă  ce problĂšme. ‱ Les Etats se sont engagĂ©s Ă  Ă©laborer des rĂ©gimes de protection des apatrides migrants tout en appelant la CEDEAO Ă  faire de mĂȘme au niveau communautaire, et Ă  faciliter l’acquisition de la nationalitĂ© par les populations apatrides sur leur territoire. ‱ Les Etats ont dĂ©cidĂ© de nommer un point focal sur l’apatridie au sein de leur gouvernement et ont appelĂ© la CEDEAO et le HCR Ă  faire le suivi de la confĂ©rence.

Signature de la DĂ©claration d’Abidjan par M. Coulibaly G. Mamadou, Ministre de la justice et des droits de l’homme de la RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire, en prĂ©sence de M. AntĂłnio Guterres, Haut Commissaire des Nations unies pour les rĂ©fugiĂ©s et Dr Fatimata Dia Sow, Commissaire de la CEDEAO chargĂ©e des affaires sociales et du genre © H.Macline


Témoignage de Mr. Asalfo, Chanteur du groupe Magic System © H.Macline

Conclusions et recommandations de la confĂ©rence ministĂ©rielle sur l’apatridie au sein de la CEDEAO, adoptĂ©es Ă  l’issue du segment des experts. Ce document formule 62

Dans leur DĂ©claration, les États approuvent expressĂ©ment les

recommandations sur la prĂ©vention et la rĂ©duction de l’apatridie, le partenariat et le partage d’informations, l’identification et la protection des apatrides. Parmi les engagements phares: ‱ La CEDEAO et le HCR sont appelĂ©s Ă  Ă©laborer une loi-modĂšle sur la nationalitĂ© et sur la protection des apatrides. ‱ La CEDEAO est appelĂ©e Ă  un engagement plus important en matiĂšre de supervision de la conformitĂ© des lois sur la nationalitĂ© avec les conventions internationales, en matiĂšre de collecte de donnĂ©es et statistiques sur l’apatridie, et en matiĂšre de rĂšglement des question de nationalitĂ© dans le cadre de la gestion des frontiĂšres. ‱ La CEDEAO est enquise de rĂ©viser ces protocoles et traitĂ©s notamment celui relatif Ă  la citoyennetĂ© . ‱ La CEDEAO est enquise d’intĂ©grer l’apatridie dans ses programmes de prĂ©vention et de rĂ©solution de conflits. ‱ Les Etats sont appelĂ©s Ă  accorder leur nationalitĂ© Ă  l’enfant trouvĂ© sur leur territoire, et Ă  adopter de mĂ©canismes souples d’identification et de dĂ©termination de la nationalitĂ© des populations nomades. ‱ Les recommandations soulignent le lien entre l’exil prolongĂ© et l’apatridie et appellent les Etats d’origine, une fois que l’exil a cessĂ©, Ă  confirmer la nationalitĂ© Ă  des ex-rĂ©fugiĂ©s sur la base des informations disponibles auprĂšs de l’Etat d’asile.



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