3 minute read
Concours de beauté dans le sud
Concours de beauté dans le sud
Plage de rêve «Es Trenc» à la Colonia Sant Jordi
Concurrence acharnée entre les candidats : villages pittoresques, ports de pêcheurs plein de charme, un panier rempli de victuailles pour les connaisseurs et néophytes, mais aussi un terrain de rêve pour les sportifs et vacanciers actifs.
Tout cela au milieu d’une nature qui, comme les amoureux de cette région, profi te des 300 jours de soleil de l’année. Parmi eux, l’architecte danois Joern Utzon. Après avoir dessiné les plans de l’opéra de Sydney, il a construit une maison à Portopetro pour sa famille. Cette demeure est aujourd’hui une véritable référence en matière d’architecture.
La fascination qu’exerce sur lui cette côte est facile à comprendre : découpée et variée, la côte enchaîne baies et plages qui rivalisent de beauté. Certaines se cachent timidement et veulent être découvertes au détour d’une randonnée ou lors d’une excursion en bateau. Mais ceux qui veulent économiser leur crème solaire préfèreront descendre dans les entrailles de la terre : Majorque possède plus de 3500 grottes dont cinq sont aménagées pour le public.
Les divertissements se font ici dans le calme – une promenade au parc naturel de Mondragó, à travers les jardins de Botanicactus, une journée au marché du village ou sur les vestiges des civilisations antérieures : monastères, forteresses, tours de garde, domaines et le joyau de la côte sud : l’archipel Cabrera (cf. bon plan).
Cabrera : le paradis où des âmes reposent en paix
Certains employés de l’Offi ce de la nature commencent leur journée par une visite au cimetière français où ils saluent les morts. L’île principale de l’archipel est, administrativement parlant, un quartier de Palma mais aussi – et cela se comprend mieux – un des plus grands parcs nationaux merterre d’Espagne. Cabrera fut le témoin de nombreux drames dont l’internement de mille soldats français au 19e siècle. Depuis toujours, le calme y règne. Au jour du 1er janvier 1880, le chroniqueur des Baléares Ludwig Salvator y comptait 400 chèvres, 95 moutons, 20 cochons, 2 mules et 31 habitants. L’île devint ensuite territoire militaire. L’ironie du sort veut que c’est grâce aux exercices de tir que la nature est restée pratiquement intacte. On y voit cependant quelques traces de son histoire turbulente, comme les restes d’un château détruit à plusieurs reprises par les pirates et les vestiges d’un domaine agricole. Et la nature partout où l’œil se pose. À ne pas manquer : la grotte marine « Cueva Azul » remplie de l’eau la plus bleue de la planète.