fc U tout l’ L E M A G A Z I N E D E L ’ U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É / o c t o b r e 2 010 / n u m é r o 14 5
Au travail !
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Photo : Georges Pannetton
Si l'Université parvient à assumer ses missions de service public (formation, recherche, insertion professionnelle, diffusion de la culture, coopération internationale...), c'est grâce au travail accompli par ses personnels. Ils sont les principaux acteurs du dynamisme de l'établissement.
Avec les réformes de l'enseignement supérieur, avec le rapprochement des universités de Franche-Comté et de Bourgogne dans le cadre du PRES, la configuration de l'espace universitaire évolue. Il a fallu, et il faudra, adapter certains métiers ou en créer de nouveaux. La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) va nous permettre de mieux envisager les évolutions de carrière des uns et des autres. Pour reconnaître et valoriser le travail de nos collègues, nous avons revu la politique indemnitaire de l'établissement et nous souhaitons développer plus encore son offre de formation permanente. Par ailleurs, un véritable service commun d'action sociale et culturelle a été mis en place, avec une offre de prestations déjà fournie. Un poste d'assistante sociale a également été créé pour aider et conseiller nos collègues en difficulté ou en situation de handicap, en pleine collaboration avec la direction des ressources humaines et notre service de médecine de prévention. Une commission sur les conditions de travail réunit des membres du Comité technique paritaire (CTP) et du Comité d'hygiène et de sécurité (CHS). Celle-ci est vouée à rester durablement dans l'espace universitaire franc-comtois. Grâce à son travail, une vaste enquête a pu être lancée pour connaître le ressenti de tous nos collègues face à leur travail. Les résultats seront rendus publics cet automne et nous permettront de mettre en œuvre des actions adaptées. La question des risques professionnels nous préoccupe en fait au plus haut point. Nous souhaitons revoir l'ensemble de notre système hygiène et sécurité, sous la responsabilité de l'ingénieur Sonia Racois, en lien avec les correspondants présents dans chaque composante et en collaboration avec l'agent chargé de la mise en œuvre des règles d'hygiène et de sécurité (ACMO) de l'UFR Sciences médicales et pharmaceutiques (SMP), Fabrice Nanche. Un second poste d'ACMO sera bientôt pourvu à l'UFR Sciences et techniques (ST). Toutes ces initiatives témoignent de notre volonté d'accompagner au mieux le travail réalisé au sein de notre établissement. Bonne lecture.
Jean-Luc Rossignol Vice-président délégué en charge des ressources humaines jean-luc.rossignol@univ-fcomte.fr 2
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Point de vue du ministère Florence Kotzyba est inspecteur hygiène et sécurité du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Elle contrôle l’application du décret 82-453 relatif à l’hygiène et la sécurité, conseille le président de l'Université de Franche-Comté et participe de façon consultative à son comité hygiène et sécurité (CHS). Elle explique les évolutions récentes dans les universités en matière de conditions de travail, d'hygiène et de sécurité, et donne son appréciation de la démarche mise en place à l'Université de Franche-Comté (UFC).
mai 2010 des progrès notables. Le service hygiène et sécurité de L'UFC a développé, entre autre, son réseau d'acteurs de la prévention et proposé une large palette de formations en hygiène et sécurité. Le dynamisme de son CHS est également à noter. Certains points restent à cependant à améliorer. Il faudrait par exemple impliquer davantage les directeurs de laboratoires, chefs de service et directeurs de composantes dans la réalisation des plans d’actions issues de l’évaluation des risques de chaque structure. En ce qui concerne la médecine de prévention, il faudrait la renforcer de façon à ce que l’ensemble du personnel soit suivi de façon adaptée aux risques associés à son activité professionnelle, en particulier pour les activités à risques spécifiques (produits chimiques dangereux, rayonnements ionisants, laser…) ».
« Avec la LRU et le passage aux RCE1, la prévention et les réparations pour les accidents de service ou les maladies professionnelles seront désormais à la charge des établissements et non plus de l'Étate m p l o ye u r. Le p r é s i d e n t d e l'université assume la responsabilité de la sécurité au sein de son établissement. Les universités ont donc une obligation de résultat en ce qui concerne l’amélioration des conditions de travail de leur personnel, de la protection face aux dangers, aux risques et expositions liés au milieu professionnel. Elles doivent renforcer de façon notable leur politique de santé. L’Université de Franche-Comté a engagé une dynamique qui a déjà été notée lors de l'inspection de 2006. J'ai pu constater lors de ma visite en
1 Loi 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) et Responsabilités et compétences élargies.
Contact : Florence Kotzyba Inspecteur hygiène et sécurité de l'enseignement supérieur et de la recherche Ministère de l'éducation nationale Inspection générale - IHS/ IGAENR florence.kotzyba@education.gouv.fr http://www.education.gouv.fr/ cid4259/hygiene-et-securite.html
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Le travail
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n 145
Tout l'Ufc octobre 2010 N°145 Direction de la Communication Université de Franche-Comté 1 rue Goudimel 25030 Besançon Cedex communication@univ-fcomte.fr www.univ-fcomte.fr
Directeur de la publication : Claude Condé, Président de l’Université Vice-Président chargé de la communication : Daniel Sechter Directrice de la Communication : Maryse Graner Rédaction : Delphine Gosset Tél. 03 81 66 58 87
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Au travail !
Photographies : Ludovic Godard Tél. 03 81 66 58 95 Photos pages 1, 6, 7 et 32 faites à partir d’éléments LEGO® Conception graphique : Noir sur Blanc Impression : Imprimerie Simon (5 500 ex.) / ISSN 1166 7672 Diffusion : Olivia Cœurdevey / Corinne Busi Tél. 03 81 66 58 86 / 58 09
Photo : Florence Kotzyba
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SOMMAIRE
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INTERNATIONALtoutl’Ufc La francophonie, un état d'esprit Claude Condé, président de l'Université de Franche-Comté, est aussi le représentant des universités françaises auprès de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF). Entretien.
Quelle est votre conception de la francophonie ? La francophonie, c'est bien plus que la défense de la langue française ! C'est avant-tout la défense du plurilinguisme et de la diversité culturelle. Nous luttons contre l'invasion progressive d'une culture unique, uniforme. C'est la raison pour laquelle l'AUF compte également des pays adhérents non francophones comme l'Autriche. Notre démarche ne consiste pas à combattre la langue anglaise. L'existence d'une langue internationale est extrêmement pratique. Pourquoi vous-êtes vous investi personnellement dans la défense de la francophonie ? Je suis linguiste, donc forcément intéressé par cette question. Mais c'est surtout au cours des dix années pendant lesquelles j'ai enseigné en été au CLA1 que j'ai pu appréhender l'importance de la francophonie. On y vient des quatre coins du monde pour apprendre le français. Aujourd'hui, en tant que président de l'Université de Franche-Comté, je soutiens les actions qui sont menées ponctuellement en faveur de la francophonie (cf. encadré ci-contre). Je reste cependant convaincu que notre meilleure action dans ce domaine réside dans l'accueil des étudiants étrangers. Qu'est-ce que l'AUF ? L'Agence universitaire de la Francophonie est un réseau mondial de 759 établissements d'enseignement supérieur et de recherche qui ont choisi le français comme langue d'enseignement. Son développement témoigne de l'attractivité du français comme langue de formation et de culture sur la scène internationale. Ses instances comptent à la fois des représentants des états et des représentants des universités.
L'AUF propose plusieurs programmes de coopération et de développement pour soutenir la recherche et l’enseignement en français. Elle finance par exemple des projets de mobilité internationale pour les étudiants, les enseignants, les chercheurs ou encore la création d'universités numériques. C'est une merveilleuse organisation, qui se caractérise par une gestion extrêmement rigoureuse. Elle est intervenue de façon remarquable à Haïti. Quel est votre rôle au sein de l'AUF ? J'ai été élu en tant que représentant de la Conférence des présidents d'université (CPU). Je suis l'un des deux représentants des universités françaises qui siègent à l'AUF. J'occupe une position un peu particulière dans la mesure où je suis membre de trois des quatre conseils : le comité de gestion, qui ne compte que trois membres universitaires, le conseil d'administration et le conseil associatif. Ce dernier gère les demandes d'admission des pays membres. J'ai eu l'occasion d'y défendre, entre autres, l'adhésion de l'Université de Djibouti. Adhérer à l'AUF est très intéressant pour les universités : cela leur donne le droit de participer à des appels d'offre pour des projets divers en faveur du développement universitaire. Votre rôle au sein de l'AUF est-il amené à évoluer? L'AUF a créé un Institut de la gouvernance des universités africaines, actuellement installé au Cameroun. Cet institut forme des présidents, recteurs et secrétaires généraux d'universités africaines francophones ou anglophones. Je suis de près l'évolution de cet institut. Cependant, j'assume également d'autres fonctions en matière de coopération internationale, indépendamment de l'AUF. Je représente la conférence des présidents d'université (CPU) dans le Conseil franco-québécois de coopération universitaire (CFQCU), dont je viens d'être élu président. Dans cette structure, nous gérons et répartissons des fonds pour développer la coopération Franco-Québécoise. Le principal objectif
de mon mandat est d'ouvrir aux universités québécoises la possibilité d'accéder aux modes de financements européens de la recherche et, réciproquement, de permettre aux universités françaises de profiter des appels à projets américains et québécois. 1 Centre de linguistique appliquée
L'AUF en chiffres 759 établissements d'enseignement supérieur et de recherche 90 pays 2000 bourses de mobilité distribuées chaque année 40 millions d'euros de budget annuel
Contact : Claude Condé Président de l'Université de Franche-Comté claude.conde@univ-fcomte.fr http://www.auf.org/
« La francophonie, c'est bien plus que la défense de la langue française ». L'Université de Franche-Comté a tenu à s'associer de façon symbolique au XIIIème Sommet de la francophonie qui se tient en octobre à Montreux. Elle a apporté son soutien financier à l'association Poésie pour l'impression et la diffusion d'une petite anthologie de la poésie française. Ce recueil de poèmes classiques a été imprimé au format poche pour que chacun puisse l'emporter avec lui et apprécier en toute occasion ces éléments du patrimoine culturel francophone. Le CLA en a reçu 1000 exemplaires, l'IUT de BesançonVesoul, 18 00, pour les distribuer à leurs étudiants et enseignants.
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Certains étudiants étrangers venus apprendre le français au Centre de linguistique appliquée (CLA) sont restés pour suivre leurs études à l'Université de Franche-Comté. Quelques uns d'entre eux, venus de Chine ou d'Azerbaïdjan, font part de leur expérience. He Huan est en licence à l'UFR Sciences du langage, de l'homme et de la société (SLHS). Elle est originaire de la province de Guangxi, au sud de la Chine. Elle est arrivée à Besançon en 2005, pour y préparer un DUT Information et communication. Elle raconte : « Cela n'a pas marché. Nous avions beaucoup d'heures de cours et, comme je ne parlais pas bien le français, j'avais beaucoup de mal à suivre ». Elle n'a cependant pas renoncé. Après un stage au CLA pour parfaire sa formation linguistique, elle s'est inscrite en licence Sciences du langage, de l'information et de la communication. Un choix difficile pour une étrangère, car la discipline suppose la maîtrise d'un vocabulaire spécifique, qui ne figure pas forcément dans les dictionnaires françaischinois. He Huan s'en sort pourtant bien, notamment, d'après-elle, « grâce à la patience des autres étudiants et des enseignants ». Xu Chuan, quant à lui, est originaire de Nankin, dans la province Jiangsu, à l'Est de la Chine. Après un an et demi passé au CLA, il a suivi tout son cursus à l'UFR Sciences et techniques. Il a maintenant terminé un master Mécatronique et microsystèmes. Il déclare : « C'était très difficile pendant les deux premières années de licence. Traduire et comprendre simultanément ce que dit le prof demande beaucoup de concentration ». Les étudiants du CLA qui intègrent une filière universitaire bénéficient, à la fin de leur formation linguistique, d'une période de préparation méthodologique pendant laquelle ils s'exercent à la prise de note, au résumé, à la synthèse. « Il s'agit de donner 4
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aux étudiants étrangers les moyens de réussir à l'Université de Franche-Comté », déclare Benoît Olivier, directeur adjoint du CLA. Il ajoute : « Nous aidons ceux qui veulent s'inscrire dans une UFR à trouver un parcours cohérent avec leur formation initiale et leurs souhaits ». Le CLA a ainsi pris en charge une trentaine d'étudiants boursiers du gouvernement d'Azerbaïdjan venus apprendre le français à Besançon1. L'un d'entre eux, Elmar Yussifli, arrivé en 2007, est actuellement en deuxième année de licence Sciences pour l'ingénieur. Il explique : « Ici, j'apprends des procédés différents en électronique et en électrotechnique, d'autres systèmes de mesure. L'idée du gouvernement est d'envoyer ses meilleurs étudiants acquérir de nouvelles méthodes à l'étranger, pour les ramener ensuite en Azerbaïdjan ». Gasimova Narmina, Aris Abdullayey et Alizada Ulviyya avaient tous entamé un cursus médical dans leur pays d'origine avant de s'inscrire en 2009 à l'U FR Sciences médicales et pharmaceutiques (SMP)2. Alizada Ulviyya est déjà ophtalmologue, avec deux ans d'expérience professionnelle, mais elle rêvait d'étudier dans un pays européen. « J'avais lu beaucoup de livres de médecine en anglais pour me perfectionner et vu des différences dans la façon d'appréhender les choses » dit-elle. Gasimova Narmina, 23 ans, ajoute : « J'aime les cours en amphithéâtre. Il n'y en a pas à l'Université de Bakou. Ici, l'essentiel est dit pendant les cours plutôt que pendant les séances de travaux pratiques. Je trouve que les méthodes françaises permettent d'être plus indépendant ». Tous se plaisent à Besançon. Les azéris, logés sur le campus de la Bouloie, apprécient l'environnement naturel. Même écho du côté de Xu Chuan, qui a été séduit par la ville dès son arrivée : « C'est une ville très belle, très accueillante. J'aimerais y travailler après mes études » déclare-t-il.
1 Le programme du gouvernement d'Azerbaïdjan vise à financer, entre 2007 et 2012, les études de ses meilleurs étudiants, recrutés sur concours, dans différents pays d'accueil : Corée du sud, Turquie, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Suisse, etc. 2 Tous ces étudiants sont inscrits en première année de médecine (PCEM1). Comme les systèmes d'enseignement supérieur français et azéris sont différents, ces étudiants doivent repasser le concours qui sanctionne la fin de leur première année avant d'éventuellement sauter une ou plusieurs années dans leur cursus.
He Huan, étudiante en sciences du langage.
Photo : Georges Pannetton
Après le CLA
Photo : Georges Pannetton
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Xu Chuan est étudiant en deuxième année de master Sciences pour l'ingénieur, spécialité Mécatronique et microsystèmes à l'UFR Sciences et techniques. Il déclare : « L'enseignement en France est très différent de celui qui se pratique en Chine. Ici, on parle, on questionne beaucoup. Ce n'est pas le cas en Chine, où il y a beaucoup trop de monde en cours pour que l'on puisse se permettre d'interroger le prof ».
Contact : Coordination des programmes FLE CLA 6 Rue Gabriel Plançon 25000 Besançon Tél. 03 81 66 52 00 coord-fle-cla@univ-fcomte.fr http://cla.univ-fcomte.fr/
RECHERCHEtoutl’Ufc Une scélérate lum ineuse Pour la première fois, une onde à l'origine des vagues scélérates : le soliton de Peregrine, a été reproduite expérimentalement dans une fibre optique. De gauche à droite : Aris Abdullayey, 19 ans, Gasimova Narmina, 23 ans et Alizada Ulviyya, 26 ans, étudiants azéris inscrits en première année de médecine.
Elmar Yussifli, étudiant en deuxième année de licence Sciences pour l'ingénieur, parcours Electronique, électrotechnique et automatismes.
Si une vague normale se déplace en s’élargissant et en perdant progressivement de l’amplitude, certaines vagues se propagent sans se déformer : les vagues solitaires, ou solitons. Parmi celles-ci, le soliton de Peregrine constitue un cas particulier. Prédite, de façon théorique, par le mathématicien du même nom, cette vague apparaît et disparaît très rapidement sur une courte distance et se caractérise par une amplitude vertigineuse. C'est une vague dite « scélérate » car elle survient de façon inattendue sur une mer relativement calme et peut être à l’origine de naufrages. Rarissime, elle n'avait cependant jamais été mise en évidence expérimentalement dans un système physique, jusqu'à aujourd'hui. Dans le cadre d'un programme de recherche international, des chercheurs de l'institut FEMTO-ST et du laboratoire interdisciplinaire Carnot de Bourgogne ont réussi à reproduire ce phénomène en le transposant à un système optique. Ces vagues extraordinaires sont le fruit de phénomènes physiques dits « non-linéaires ». On parle de non-linéarité quand deux effets superposés produisent quelque chose de plus complexe que la simple somme de ces effets. Les ondes qui se propagent dans l'eau et les ondes lumineuses présentent des comportements non-linéaires similaires. Les chercheurs de ces deux équipes s'emploient depuis plusieurs années à reproduire l'équivalent des solitons dans des fibres optiques, où ils se traduisent par des pics d'intensité lumineuse extrême. La reproduction des caractéristiques du soliton Peregrine est une première. En optique, on peut répliquer l'expérience des milliers de fois et donc mieux cerner les conditions d'apparition de ces ondes. Ces travaux laissent entrevoir la possibilité de prédire les vagues scélérates océaniques et, peut-être, d'éviter quelques naufrages. Contact à l'UFC : John Dudley Département d'Optique / Institut FEMTO-ST john.dudley@univ-fcomte.fr Référence : The Peregrine soliton in nonlinear fibre optics. B.Kilber, J.Fatome, C.Finot, G. Millot, F. Dias, G. Genty, N. Akhmediev, J.M. Dudley, Nature Physics 10,1038/NPHYS1740. UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ
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Le travail En un siècle, le contexte économique a évolué, et, avec lui, les logiques commerciale s et le s m o d e s d'organisation du travail. À la tête des grandes entreprises, on trouve aujourd'hui des managers, remplaçables, plutôt que les grands patrons propriétaires d'autrefois. Du côté des salariés, on est passé d'une conception collective du travail à une évaluation individuelle de la performance. Même le vocabulaire d'entreprise a changé. Les jeunes diplômés ont plus de difficultés à trouver un travail que ceux de la génération de leurs parents. Quant aux étudiants, ils sont de plus en plus nombreux à travailler pour financer leurs études.
Le travail, c'est aussi, parfois, du stress, des conflits, éventuellement des risques... A l'Université de Franche-Comté, de s chercheurs : historiens, ge stionnaires, sociologues ou psychologues, s'intéressent à ces questions. Des formations en management, en prévention du risque professionnel existent. Pour favoriser l'insertion de ses étudiants dans le monde du travail, l'UFC a mis en place de nouveaux dispositifs d'accompagnement. Elle finance également des emplois étudiants pour leur assurer un complément de revenu.
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TRAVAIL
EN MOTS Catherine Vuillermot, historienne, étudie l'évolution du vocabulaire d'entreprise. Elle déclare : « Quand on parlait de patron, dans les années 1930, la fonction impliquait aussi de gérer du personnel et des conflits. Aujourd'hui, quand on utilise le terme de manager, on se situe à une échelle où l'aspect financier des choses prime sur l'aspect humain ou technique. Le rôle du manager, c'est avant tout de faire des affaires et de rentabiliser l'entreprise. »
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L'évolution du vocabulaire d'entreprise, au cours des 50 dernières années, reflète des changements dans la conception même du travail et de ses acteurs. Catherine Vuillermot est spécialiste de l'histoire économique contemporaine. Elle étudie actuellement l'évolution du vocabulaire d'entreprise dans la deuxième moitié du XXème siècle. Ses sources sont diverses : elle analyse la presse généraliste, la presse d'entreprise, des biographies, des compte-rendus de comités d'entreprise ou encore des courriers adressés aux actionnaires. Derrière le vocabulaire : les idées. Le chef d'entreprise est communément appelé « patron », « capitaliste », « exploiteur » ou même « grand féodal » dans les années 1930. Dans les années 1960, les dénominations deviennent plus neutres : « dirigeant », « banquier », « industriel », « manager », « PDG ». Puis, en 1970-1980, avec l'influence néolibérale, apparaissent des termes à connotation plus positive : « chef d'entreprise », « entrepreneur », « homme d'affaires », etc. Le personnel, très peu évoqué dans les années 1970-1980, l'est beaucoup plus par la suite. Les qualificatifs qui y sont associés relèvent presque du répertoire sportif : « performance », « compétitivité », « motivation », « stratégie »... Autant de changements qui reflètent des évolutions dans les représentations du travail.
Le travail
patron e c n a é it ompétitiv orm f r e p homme d’affaire rgie e n y s Les recherches de Catherine Vuillermot mettent en évidence beaucoup de modifications autour des années 1960-1980, après les « 30 glorieuses ». Avant les années 1960, on n'entendait guère parler de « marché » ou de « concurrence ». Le produit était au centre du discours. Le passé faisait figure de référence et les entreprises affichaient leur ancienneté. C'est devenu beaucoup plus rare : avec les nombreuses fusions et restructurations, la notion de « maison mère » n'existe plus vraiment. Aujourd'hui, on se projette dans le futur, on anticipe. On utilise beaucoup les chiffres pour prévoir la croissance des entreprises. « Dans les années 1950, il était très difficile de trouver des données sur les bénéfices. De nos jours, c'est la transparence totale, les chiffres sont partout, ils sont devenus des arguments, des preuves », remarque Catherine Vuillermot. Le vocabulaire témoigne également de l'évolution de la place des entreprises dans la société. Longtemps considérées comme un simple lieu de travail et de production, elles étaient quasiment absentes de la presse généraliste jusque dans les années 1960. En devenant plus grosses, elles se sont mises à communiquer sur leurs pratiques. Dans les années 1970-1980, on a vu apparaître les notions « d'entreprise citoyenne » ou de « responsabilité sociétale et environnementale des entreprises ». Catherine Vuillermot donne sont interprétation : « C'est un peu comme si elles prétendaient à prendre la place des institutions. Parallèlement, leurs dirigeants sont devenus des personnages importants de la scène publique ».
Le terme « culture d'entreprise » apparaît à cette même période. Jusque là, chaque entreprise avait pourtant une identité bien définie, avec ses habitudes de travail et sa politique sociale envers les salariés. « Le mot est bizarrement apparu au moment où les fusions et les restructurations ont fait partiellement disparaître ces identités », remarque Catherine Vuillermot.
Contact : Catherine Vuillermot Laboratoire des sciences historiques UFR Sciences du langage, de l'homme et de la société (SLHS) Tél. 03 81 66 54 31 catherine.vuillermot@univ-fcomte.fr
Le mythe du self-made man Catherine Vuillermot est également co-auteur d'un livre qui a connu un succès tel qu'il a été traduit aux Etats-Unis en 2009, puis en Chine cette année. L'ouvrage analyse le parcours de grands hommes d'affaires contemporains, à la tête des marques Bic, Ikéa, Carrefour, Dassault, LVMH ou encore Mac Donald. Il invalide le mythe de l'homme qui a fait fortune à partir de rien. Catherine Vuillermot précise : « Ces hommes d'affaires ne sont jamais issus des classes populaires, ils sont toujours éduqués et la plupart ne sont pas à l'origine des idées géniales qui ont fait leur fortune. Ils ont cependant d'autres talents dont celui d'avoir su exploiter ces idées ». Références : Michel Villette et Catherine Vuillermot. Portrait de l'homme d'affaires en prédateur. Editions La découverte / Poche. 2005/2007 From predators to icons : exposing the myth of the business hero. IRL Press. 2009
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Le pl Que faire quand on a échoué aux concours de l'IUFM ? Beaucoup d'étudiants n'ont pas d'autre perspective en tête. Pour les aider à envisager une alternative, l'Université de Franche-Comté a mis en place un dispositif d'accompagnement intitulé : « le temps des talents ».
Elodie Clerc, étudiante, a participé au temps des talents en 2009-2010.
Contacts : Chantal Drouhard-Beligat Responsable du projet le Temps des talents Tél. 03 81 66 56 47 - 06 76 50 02 73 Chantal.drouhard@univ-fcomte.fr Christine Gamba-Nasica Chargée de mission insertion professionnelle à l'Université Tél. 03 84 22 90 13 / 45 14 christine.gamba@univ-fcomte.fr
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Le Bureau d'aide à l'insertion professionnelle (BAIP) de l'Université de Franche-Comté pilote le « Temps des talents ». Ce dispositif a été retenu dans le cadre d'un appel à projets du Haut commissariat à la jeunesse1 en 2009. Il s'agit d'une expérimentation, prévue sur trois ans, qui a débuté en mars 2010. Son objectif : ouvrir de nouveaux horizons professionnels à des étudiants qui se destinaient au métier d'enseignant. Tous les volontaires qui ont déjà subi au moins un échec aux concours (CRPE, CAPES, CAPEPS, CAPET, CAPLP, CPE2) peuvent bénéficier de ce protocole d'accompagnement. Ils sont alors pris en charge individuellement, à travers des entretiens réguliers avec un référent, pour élaborer un projet alternatif. Pour faciliter cette démarche, ils font le bilan de leurs connaissances et de leurs compétences et participent à des ateliers collectifs pendant lesquels ils réfléchissent à leurs intérêts, à leurs motivations, et apprennent de s te chnique s de recherche d'emploi. Un bilan, réalisé à mi-parcours, permet d'évaluer la cohérence et le réalisme de leurs nouvelles ambitions. « Il s'agit de les mettre en face de leurs responsabilités » précise Chantal Drouhard-Béligat, chef de projet du Temps des talents. Ensuite, pour tester les nouvelles perspectives qui s'offrent à eux, ils peuvent rencontrer des professionnels et faire un stage d'observation.
Parmi la trentaine d'étudiants qui a bénéficié du dispositif en 2009-2010, Elodie Clerc, titulaire d'une licence en Sciences économiques, a passé trois fois le CAPES, sans succès. « Je n'envisageais pas vraiment autre chose » avoue-t-elle. Le suivi par une personne référente avec laquelle elle s'est bien entendue l'a aidée dans sa démarche de réorientation. Elle déclare : « Je pense à nouveau, comme quand j'étais au lycée, à travailler dans le secteur social ». C'est ce qui lui a donné l'idée de faire son stage au Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de Besançon. Au sein de cette structure associative, elle a observé le travail des conseillères emploi, un métier qui fait désormais partie des options qu'elle envisage. Elle a pourtant du mal à renoncer à l'enseignement, même si elle ne s'est pas inscrite pour repasser le concours l'année prochaine. « Je vais me renseigner sur le métier de formateur en maison familiale et rurale » déclare-t-elle. Faire le deuil d'un projet professionnel initial n'est pas chose facile, surtout quand on continue à préparer les concours en parallèle. « Ce travail de deuil est un préalable indispensable au travail d'orientation. Nous avons souvent affaire à des étudiants en souffrance qui vivent leur premier échec après un cursus sans faute », explique Laure Jeannin, directrice du Centre interinstitutionnel de bilans de compétences (CI BC)
Le travail
lan B Franche-Comté. Cette structure partenaire du projet a assuré, parallèlement au BAIP, l'accompagnement des étudiants. Le Temps des talents fonctionne en effet sur la base d'un réseau de par tenaires régionaux, dont des collectivités, des services publics ou associations spécialisés dans l'insertion et la recherche d ' e m p l o i e t d e s représentants des entreprises (cf. encadré page suivante). « Le bénéfice de ces partenariats est double. Si les stages permettent aux étudiants de découvrir d'autres secteurs professionnels, ils permettent aussi aux entreprises de découvrir l'intérêt des profils universitaires, qu'elles méconnaissent souvent », déclare Christine Gamba, chargée de mission Insertion professionnelle à l'Université. L'efficacité du Temps des talents est évaluée de façon scientifique par le Centre d'études et de recherches sur l'emploi et les qualifications (CEREQ), une équipe de recherche spécialisée dans les problématiques d'insertion professionnelle3, en collaboration avec l'Observatoire des formations et de la vie étudiante (OFVE)4. Le dispositif n'est pas figé. « Nous allons faire évoluer les procédures d'accompagnement, chaque année, afin d'obtenir une méthodologie efficace et pérenne, que nous pourrons proposer à un public plus large d'étudiants en situation d'errance professionnelle » prévoit Christine Gamba.
1 Devenu depuis ministère de la Jeunesse et des solidarités actives. 2 Concours de recrutement des professeurs des écoles, Certificats d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré, d'éducation physique et sportive, de l'enseignement technique, du professorat de lycée professionnel, et concours de Conseiller principal d'éducation. 3 Il s'agit de l'une des équipes du laboratoire ThéMA qui compte principalement des géographes. 4 L'OFVE se charge de recueillir les données et de les rendre anonymes.
Christine Gamba, sociologue, enseignante et chargée de mission insertion professionnelle à l'Université de Franche-Comté : « En amont du Temps des talents, l'Université de Franche-Comté s'est toujours préoccupée de l'insertion professionnelle des étudiants, avec un travail d'accompagnement et d'écoute ».
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Strips BD Simon Banville
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Les partenaires du Temps des talents
Chantal Drouhard Béligat, chef de projet « Temps des talents », prépare une thèse en psychologie sociale sur l'accompagnement à l'insertion professionnelle. Elle déclare : « ceux qui choisissent l'enseignement pour la sécurité de l'emploi plutôt que par vocation ne sont pas rares. Il y a souvent une grande méconnaissance de la palette des débouchés offerts par les cursus universitaires. Beaucoup pensent avoir besoin d'une formation complémentaire pour se reconvertir, or, vu leurs compétences, ce n'est pas forcément nécessaire. »
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Pour l'accompagnement, il s'agit des Centre interinstitutionnel de bilans de compétences (CIBC) de Belfort, Besançon et Montbéliard, de la Cité des métiers de Belfort, de la Maison de l'emploi du Pays de Montbéliard, de Frate formation conseil de Besançon, des Centres d'information et d'orientation (CIO). L'expérimentation professionnelle, quant à elle, est soutenue par des organismes régionaux : la Chambre régionale d'économie sociale et solidaire ( C R E SS ), la Région Franche-Comté, la Ville de Besançon,
la communauté d'agglomération du Grand Besançon (CAGB), la Fondation agir contre l'exclusion (FACE), la Direction régionale au droit des femmes (DRDF), le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), l'Association pour l'emploi des cadres (APEC). Ces partenariats seront amenés à se diversifier par la suite.
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Le travail a des retentissements sur le moral des individus. Didier Truchot, professeur de psychologie sociale, étudie le stress et les phénomènes d'épuisement professionnel, mais aussi les possibilités d'épanouissement au travail. Les résultats de ses travaux vont parfois à l'encontre des idées reçues. Entretien.
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l Travai et ess str Didier Truchot
Quel est l'objet de vos recherches ? J'étudie, depuis une dizaine d'années, les effets positifs et négatifs du travail sur la santé physique et psychologique des individus. Je me suis intéressé à des groupes professionnels très différents : opérateurs d'usine, chefs d'entreprise, commerçants, médecins, travailleurs sociaux... Tout le monde peut rencontrer des problèmes de stress au travail. Dans certains métiers, c'est une question taboue, alors que dans d'autres, afficher son stress revient à faire preuve d'une grande conscience professionnelle. Quel est l'impact psychologique du travail ? Quand il se passe bien, le travail peut être un formidable vecteur d'épanouissement personnel. Au travail, on trouve l'occasion d'exercer ses compétences, on a le sentiment d'exister, on développe une estime de soi. C'est aussi un lieu de socialisation où l'on fait toutes sortes de rencontres. A l'inverse, des situations professionnelles difficiles peuvent affecter énormément l'individu, avec des retentissements sur sa vie privée. Qu'est-ce qui est stressant au travail ? Ce n'est pas toujours la charge de travail. Si vous avez les moyens d'y faire face, vous n'allez pas forcément être stressé. Mais si vous n'avez plus les ressources pour répondre aux exigences de votre situation, vous allez éprouver du stress. Se retrouver sans contrôle sur son environnement et dans l'impossibilité de prédire ce qui va se passer est également très perturbant. Imaginez ce que vivent les personnes que l'on appelle chez elles à tout moment pour leur annoncer
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qu'elles travaillent dans une demiheure ! Être contraint d'afficher des émotions qui ne sont pas celles que l'on ressent est également source de stress. Or, c'est souvent le cas dans les emplois de service et de contact. Quels sont les symptômes du stress ? Le stress chronique peut avoir de nombreuses manifestations physiques : maux de ventre, céphalées, douleurs sans causes apparentes, inflammations articulaires, désordres métaboliques (diabète, cholestérol, hypertension...). Au niveau psychologique, il peut conduire à des états proches de la dépression, avec une profonde tristesse, une incapacité à contrôler ses émotions, des pleurs... Le stress est à l'origine d'addictions au café, à l'alcool, aux psychotropes. Il suffit d'observer la consommation d'alcool dans les restaurants le midi pour s'en rendre compte ! La question reste taboue, mais aucune profession n'est épargnée. Jusqu'où le stress peut-il aller ? Le stress chronique, avec accumulation répétée et prolongée de petites contrariétés, peut, à son stade le plus élevé, déboucher sur un phénomène d'épuisement professionnel, également appelé « burn-out ». Complètement débordé par l'ensemble des stresseurs, l'individu ressent une fatigue chronique très importante. Il se désinvestit de son travail et devient cynique vis à vis des autres. C'est un mécanisme de défense. A ce stade, il est urgent de consulter, car le burn-out précède souvent un état de forte dépression. Malheureusement, beaucoup de médecins ne sont pas formés pour reconnaître ces états d'épuisement professionnel.
Comment soigner le stress au travail ? La prise en charge est trop souvent individuelle, qu'elle soit médicale, avec par exemple un traitement anti-dépresseur, ou d'une autre nature. La sophrologie, la relaxation, les méthodes de gestion du stress sont très à la mode actuellement. Or, les causes du stress dépendent souvent des conditions et de l'organisation du travail. Si vous êtes stressé et que l'on vous propose une prise en charge individuelle pour vous remettre ensuite dans les mêmes conditions, cela ne résoudra pas le problème. Vous conti nuerez à être stressé. Mais comme on considérera que l’on a fait quelque chose pour vous, on vous blâmera alors que vous ne serez qu'une victime ! Il est vrai que certains individus sont psychologiquement plus fragiles que d'autres et donc plus susceptibles de succomber au stress, mais alors, que faut-il faire ? Les détecter lors des tests d'embauche pour les exclure du recrutement ? Ne vaut-il pas mieux considérer que le travail est un lieu de socialisation où même les individus les plus névrosés peuvent trouver leur place et s'épanouir ? Y a-t-il des métiers plus stressants que d'autres ? Sans doute, mais pas pour les raisons qui paraissent évidentes à première vue. Nous avons mené une enquête nationale dans des services hospitaliers en cancérologie, auprès de l'ensemble du personnel : médecins, infirmiers, aides-soignants, secrétaires, techniciens... Il s'avère que les gens sont beaucoup plus stressés par les conflits entre collègues, par la charge de travail, par l'impact négatif de changements organisationnels ou par le poids de l'institution que par la
Le travail confrontation à la douleur et à la mort. Si celle-ci est difficile à supporter et produit de la fatigue émotionnelle, elle n'est cependant pas à l'origine des phénomènes d'épuisement professionnel. C'est au contraire ce qui donne tout son sens à leur travail ! Il en va de même pour les pompiers. Ils ne sont absolument pas stressés par le danger, ou par le fait de devoir aller désincarcérer des personnes accidentées dans une voiture. Il y a des effets d'auto-sélection dans le choix d'une profession. Les gens sont généralement préparés aux stresseurs caractéristiques de leur métier. Le stress rend-il les individus plus productifs ? On pourrait le penser, mais c'est tout le contraire. Le stress est responsable, directement ou indirectement, d'une grande part des absences au travail. Il favorise les conflits entre collègues. Quand quelqu'un est stressé, il travaille moins bien, il se désengage. Le stress influence aussi les prises de décision. Nous avons étudié ce phénomène auprès de médecins . Nous leur avons demandé de choisir le mode de prise en charge d'une personne âgée victime d'une fracture du col du fémur. Les généralistes les plus stressés ont tendance à opter pour le placement en maison de retraite, plutôt que pour des soins à domicile qui supposeraient qu'ils continuent à assurer le suivi médical. Autrement dit, ils font les choix thérapeutiques qui les impliquent le moins. C'est une façon de mettre à distance les problèmes.
propre situation. Il faut aussi pouvoir donner du sens à ce que l'on fait, cela peut même aider à supporter des tâches pénibles. Mais il n'est pas rare que le travail ne réunisse pas ces conditions.
Contacts : Didier Truchot Laboratoire de psychologie UFR SLHS didier.truchot@univ-fcomte.fr
Le travail est-il plus stressant de nos jours ? On ne sait pas ! Aucune étude n'a été menée sur le sujet. Cependant, l'importance que revêt le travail dans la vie d'un individu a changé. Les destinées professionnelles ne sont plus une fatalité acceptée pour des raisons d'ordre familial ou social. On a, dans une certaine mesure, le choix de son travail, mais celui-ci est plus rare. Il est valorisé, il prend une part plus importante dans l'identité de l'individu, mais la recherche de l'épanouissement personnel à travers le travail devient presque une contrainte. Avant, le travail permettait de perpétuer les valeurs d'un groupe. De nos jours, avec la prédominance des valeurs individuelles, l'autre est plus souvent perçu comme un compétiteur que comme un soutien. Il y a plus de solitude au travail.
A l'Université L'Université de Franche-Comté a lancé une étude sur les conditions de travail de ses personnels. « Avec les réformes qui ont eu lieu au cours des dernières années1, les métiers exercés au sein de l'Université ont été amenés à évoluer. Nous voulions faire un état des lieux du ressenti de nos collègues », explique Jean-Luc Rossignol, vice-président délégué en charge des ressources humaines. Après un premier bilan réalisé par le médecin de prévention auprès de tous les personnels, un questionnaire a été proposé à chacun. En tant que spécialiste de la question du stress au travail, Didier Truchot s'est chargé de la mise en place du protocole d'enquête. Le questionnaire a été élaboré en collaboration avec le Comité technique paritaire (CTP) et le Comité d'hygiène et de sécurité (CHS). Les résultats de l'enquête seront rendus publics cet automne. 1 Libertés et responsabilités des universités (LRU), intégration des IUFM aux universités, Responsabilités et compétences élargies (RCE).
Comment s'épanouir au travail ? Si les exigences professionnelles peuvent s'avérer stressantes, l'absence d'exigences n'est pas une solution. La situation des gens qui sont mis « au placard », par exemple, est très difficile. Je mène actuellement avec un collègue hollandais une étude qui montre que les individus qui ont la possibilité de s'engager dans leur travail sont ceux qui vont le mieux. Un travail motivant, dans lequel on peut exercer ses compétences, dans une ambiance d'équipe, peut être tout à fait épanouissant. Mais, pour cela, il est indispensable d'avoir le soutien de ses collègues et supérieurs hiérarchiques, des relations équilibrées au travail, et un certain contrôle sur sa UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ
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Double vie Marina travaille dans un restaurant pour financer ses études. Elle fait partie des 21 % d'étudiants salariés à l'Université de Franche-Comté1.
Dans le fast-food où Marina est employée, près de la moitié du personnel est étudiant. Beaucoup ne restent que quelques semaines, à cause de la pression qu'ils subissent, mais elle est restée. Elle y travaille, soirs et week-ends, depuis bientôt trois ans. « C'était difficile au début, mais je n'avais pas le choix ! C'était le seul moyen pour moi d'être indépendante et de payer mes études », explique-t-elle. Issue d'une famille aux revenus modestes, juste à la limite des critères d'attribution des bourses, elle n'en a pas obtenu lors de son inscription à l'université et en tire une certaine amertume. Difficile de jongler entre le travail et les cours, même si ses horaires restent, en principe compatibles, avec son emploi du temps. Marina raconte : « Il y a des soirs où je termine à minuit et demi, une heure du matin. C'est stressant de toujours courir entre la fac et le travail, d'arriver en retard en cours ou de devoir partir en avance. Il m'est arrivé d'avoir un examen le lundi matin en
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ayant fini mon service la veille à 23 h 30. Le pire, c'était pendant mon stage : c'était très fatiguant de cumuler 35 heures dans une compagnie d'assurance et 20 heures au fast-food. » Pourtant, elle a validé sa licence sans encombre. Elle récupère tous ses cours auprès d'une amie, mais avoue manquer de temps, surtout quand il s'agit de rédiger des dossiers. « Si je ne travaillais pas, j'aurais de meilleures notes » admet-t-elle. Et le temps libre ? « Je ne sors jamais. Cela fait trois ans que je n'ai pas eu de week-end ». Avec une telle situation, elle se sent en décalage par rapport à d'autres étudiants mieux lotis. « On n'a pas la même mentalité. Certains ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont », estimet-elle. Du temps pour fréquenter ses camarades de promotion, elle en a peu. Cependant, au travail, elle rencontre beaucoup d'étudiants, venus de filières très différentes ou même d'autres
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Le travail Emplois étudiants à l'Université
continents. « J'aime mon travail, c'est très formateur, je ne m'ennuie jamais, j'y ai rencontré énormément de monde. Le jour où j'arrêterai ça me fera tout drôle », remarque-t-elle.
Pour la deuxième année consécutive, l'Université de Franche-Comté propose des contrats emplois étudiants (CEE). « Ces emplois ont vocation à faire partie de la politique sociale étudiante de l'université. Il s'agit d'assurer aux étudiants qui le souhaitent un complément de revenu » explique Françoise Coupat, vice-présidente déléguée en charge de la vie étudiante. Elle ajoute : « Cela fait également partie de nos dispositifs d'aide à la réussite. Les étudiants qui deviennent ainsi acteurs du fonctionnement de l'Université en comprennent mieux les enjeux. » Les postes en question correspondent à des missions d'accueil, d'accompagnement, de tutorat, d'aide à l'utilisation de nouvelles technologies, d'insertion professionnelle, d'animation culturelle, scientifique et sportive, ou encore de promotion de l'offre de formation. L'UFC y consacre environ 350 000 € de budget. Le dispositif concerne près de 200 emplois, avec un objectif horaire sur 10 mois de 120 heures minimum. Les formats et volumes horaires de ces emplois peuvent varier. La campagne de recrutement a lieu en été et se poursuit lors de la rentrée 2010. La liste des postes à pourvoir se trouve sur le site internet de l'Université. La procédure de candidature et son suivi sont informatisés.
Elle parle avec beaucoup d'enthousiasme de la filière qu'elle a choisie : « AES2, j'ai adoré, j'ai appris les bases de la comptabilité, du management, du marketing... Si je devais recommencer, je choisirais exactement la même chose. » L'année prochaine, elle envisage un master en droit privé, pour devenir juriste d'entreprise. Elle devra sans doute diminuer sa quantité de travail pour pouvoir étudier correctement. « Mes études avant tout », conclut-elle. 1 D'après une enquête de l'Observatoire des formations et de la vie étudiante. Données extraites de la base de données Apogée au 15 janvier 2009. 4037 étudiants de l'UFC avaient déclaré une activité salariée en 2008-2009 soit 21 % des inscrits. 2 Administration économique et sociale, à l'UFR Sciences juridiques, économiques politiques et de gestion.
Contacts : Françoise Coupat Vice-présidente de l'UFC en charge de la vie étudiante Tél. 03 81 66 50 68 francoise.coupat@univ-fcomte.fr http://www.univ-fcomte.fr/ rubrique recrutement UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ
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LE DOSSIERtoutl’Ufc Toutes les facettes du patronat sont exposées au regard critique dans un dictionnaire historique. L'ouvrage a représenté un travail collectif colossal.
Des patrons, un dictionnaire
Jean-Claude Daumas, coordinateur du projet de dictionnaire des patrons.
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Fin octobre, un Dictionnaire historique des patrons français paraîtra chez Flammarion. Cet ouvrage collectif a associé 165 chercheurs : économistes, sociologues, gestionnaires, géographes, littéraires, et beaucoup d'historiens. Jean-Claude Daumas, professeur à l'Université de Franche-Comté, a orchestré le projet. Il explique : « Il n'existait pas d'ouvrage scientifique de référence sur le patronat au XXème siècle. Ce livre s'adresse aux chercheurs et aux étudiants, mais il intéressera aussi les personnes curieuses de la vie é c o nomique, sociale et politique ». Chacun construira sa propre lecture du dictionnaire, au gré des renvois entre les notices. L'ouvrage couvre une période d'environ 130 ans, de la seconde révolution industrielle au stade actuel de la mondialisation. Il apporte une perspective historique sur le comportement et l'évolution du patronat, sans complaisance ni dénonciation systématique. « Il n'y a d'ailleurs pas d'unité de point de vue entre les différents auteurs », précise Jean-Claude Daumas, « mais ils ont accepté un cahier des charges commun ». Sélectionner les sujets n'a pas été chose facile. « Le patronat n'est pas un groupe homogène. Il y a toujours eu des tiraillements entre grandes et petites entreprises, entre secteurs lourds et industrie de consommation, entre Paris et la province. Pour ne pas occulter cette diversité, nous avons choisi les personnalités les plus significatives d'un type d'entreprise,
d'un type de choix stratégique ou encore d'un moment clé dans l'histoire du patronat » déclare Jean-Claude Daumas. Le dictionnaire compte de nombreuses notices biographiques individuelles, avec des patrons célèbres comme Renault, Lagardère ou encore Tapie, mais aussi des notices collectives ou familiales, avec les dirigeants de Saint Gobain ou la famille Michelin. Les portraits du patronat sont également déclinés par secteur (le gaz, l'électricité, la grande distribution…) ou par territoire (le décolletage en Savoie, la laine à Roubaix-Tourcoing, le coton en Alsace…). Une deuxième partie dépeint le monde des patrons à travers des notices thématiques. Le lecteur peut ainsi suivre le déroulement de la journée de travail d'un chef d'entreprise ou visiter les espaces fréquentés par la bourgeoisie. On y découvre les attitudes du patronat face à de grands évènements historiques comme la guerre de 1914, la crise de 1929, le Front populaire, l'Occupation, la décolonisation, la mise en place du marché commun... Ses rapports avec les principales forces politiques sont également analysés, tout comme ses positions sur la réduction du temps de travail, le paritarisme ou encore les retraites. Le dictionnaire passe en revue les lieux où s'élaborent l'idéologie et la politique patronales : syndicats, clubs de réflexion, chambres de commerce et d'industrie... Il permet de comprendre comment le patronat intervient dans
Le travail « Le patronat n'est pas un groupe homogène ».
le champ social et politique pour faire prévaloir ses intérêts. Il explique que les grands patrons français sortent souvent des mêmes écoles que les élites de l'Etat et que beaucoup d'entre eux passent par les cabinets ministériels et les grandes entreprises publiques au cours de leur carrière. Il souligne aussi le poids et le dynamisme du capitalisme familial. L'ouvrage analyse également la façon dont se prennent les décisions. Il montre que les s y s tèmes de valeurs (familiales, religieuses) et les idéologies influencent les décisions des patrons et qu'ils ne sont pas simplement des acteurs rationnels qui agissent en fonction du seul profit.
« Les patrons et le patronat tiennent une place de choix dans notre imaginaire national mais, en un siècle, les images et les symboles qui leur sont associés ont été profondément renouvelés. Les caricaturistes du début du XXème siècle prenaient pour cible un patron bedonnant, vêtu de noir, en haut-de-forme, assis sur un sac de pièces d'or, un gros cigare à la bouche ; aujourd'hui, l'opinion s'indigne de la cupidité des grands patrons qui collectionnent parachutes dorés, retraites chapeaux et stockoptions (…) Hier, Gustave Eiffel faisait visiter aux puissants de ce monde la tour qu'il avait construite pour l'Exposition universelle de Paris en 1889, aujourd'hui, tels de super-commis voyageurs, des patrons accompagnent le président de la République dans ses voyages Extrait : autour du globe pour vendre des Airbus ou des centrales nucléaires (…) Plus profondément, ce jeu de chamboule-tout est révélateur des mutations du capitalisme entre les débuts de la seconde révolution industrielle, vers 1880, et le stade actuel de la mondialisation. » Jean-Claude Daumas. Extrait de l'introduction du Dictionnaire historique des patrons français. Sous la direction de Jean-Claude Daumas, en collaboration avec Alain Chatriot, Danièle Fraboulet, Patrick Fridenson et Hervé Joly. Editions Flammarion.
Notice après notice, le dictionnaire construit un puzzle très complet du patronat. Malgré tout, quelques pièces manquent. « Certains points intéressants comme la caricature du patron ou la franc-maçonnerie, n'ont pas pu être traités faute de sources accessibles ou de travaux scientifiques sur le sujet », regrette Jean-Claude Daumas.
Contact : Jean-Claude Daumas Laboratoire des sciences historiques UFR Sciences du langage, de l'homme et de la société (SLHS) Tel. 03 81 66 53 03 Jean-claude.daumas@univ-fcomte.fr
« Les systèmes de valeurs (familiales, religieuses) et les idéologies influencent les décisions des patrons » UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ
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LE DOSSIERtoutl’Ufc
Maîtriser le risque professionnel
En 2008, 700 000 accidents du travail1 et 45 000 cas de maladies professionnelles ont été répertoriés par la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM). Tous les métiers présentent des risques, plus ou moins anodins. Certains sont évidents : chute, électrisation, exposition à des produits toxiques, incendie... D'autres le sont moins : expositions aux vibrations, risques psychologiques, risques liés à l'isolement... Sans compter les dangers liés aux trajets, responsables de 66 % des décès par accident du travail2.
Les employeurs sont dans l'obligation de prendre des mesures pour garantir la sécurité de leurs salariés et protéger leur santé physique et mentale. La réglementation en la matière s'est alourdie au cours des dernières années.
Elizabeth Perrin, chef de département Hygiène, sécurité, environnement (HSE)
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Deux formations axées sur la prévention des dangers liés aux environnements de travail sont proposées à l'IUT de Besançon-Vesoul.
En cas de manquement, la responsabilité civile et pénale de l'employeur peut être engagée. Partout, des spécialistes de la prévention du risque professionnel sont nécessaires. Pour les étudiants qui se sentent concernés par ces questions et veulent en faire leur métier, l'IUT de Besançon-Vesoul propose deux formations adéquates. Il s'agit du DUT Hygiène, sécurité, environnement (HSE) et de la licence professionnelle Sécurité des biens et des personnes, spécialité Prévention d e s r i s q u e s professionnels et environnementaux. Elizabeth Perrin, chef de département HSE, explique : « Parmi les étudiants qui s'inscrivent ici, beaucoup envisagent de devenir pompiers officiers, ce qui n'est possible qu'en réussissant un concours très sélectif de niveau bac plus trois. L'Université se doit d'ouvrir
Philippe Malingrey, responsable de la licence professionnelle Sécurité des biens et des personnes, spécialité Prévention des risques professionnels et environnementaux.
leurs horizons. Dès la rentrée, nous organisons des visites d'entreprises et des rencontres avec d'anciens étudiants pour leur faire découvrir d'autres métiers. » Les étudiants deviennent responsables qualité hygiène sécurité environnement, cadres techniques dans la sécurité dans des secteurs très variés. De l'industrie mécanique au laboratoire de biologie, en passant par l'agro-alimentaire, les collectivités locales, les grandes chaînes hôtelières et les hypermarchés, la question de la sécurité au travail se pose partout. « Nous ne savons plus si nous devons classer nos formations dans le secteur secondaire ou tertiaire ! » remarque Elizabeth Perrin. Diverses, les matières enseignées le sont tout autant : électricité, chimie, biologie, pollution, radioprotection, ergonomie, mais aussi
Pierre-Olivier Hery, ancien étudiant du DUT HSE
Eric Poirot, directeur des études
Le travail « En France, le responsable hygiène et sécurité est souvent perçu comme l'enquiquineur de service »
droit, psychologie du travail ou encore communication... Il faut en effet être capable de convaincre de l'intérêt des mesures de prévention et de sécurité. « Malheureusement, le responsable hygiène et sécurité est souvent perçu comme l'enquiquineur de service » déplore Eric Poirot, directeur des études. « En France on s'interroge d'abord sur les coûts et le caractère obligatoire de telles procédures, tandis que dans les pays anglo-saxons, assurer la sécurité des employés fait partie de la culture », renchérit Pierre-Olivier Hery, ancien étudiant du DUT HSE qui travaille depuis trois ans en tant que manager HSE pour le sous-traitant d'un pétrolier anglais au Gabon. La licence professionnelle spécialité Prévention des risques professionnels et environnementaux met l'accent sur les capacités de management et d'encadrement d'équipe. Philippe Malingrey, responsable de cette formation, explique « Il faut par exemple être capable de gérer une crise pour éviter son aggravation ». Il ajoute : « Notre ambition est d'offrir rapidement aux étudiants une qualification répondant à des besoins et à des métiers clairement identifiés dans les domaines de la prévention des risques liés au travail et à l'environnement. C'est pourquoi cette formation est conçue et organisée en partenariat étroit avec le monde professionnel ». Elle fait intervenir des médecins du travail, des juristes, des inspecteurs
du travail, des membres de la caisse régionale d'assurance maladie, des représentants des collectivités... Elle permet aussi à des étudiants issus d'une toute autre filière (télécommunications, technologie, chimie par exemple) d'obtenir un complément de formation dans le domaine de la sécurité. 1 Il s'agit d'accidents qui donnent lieu à un arrêt de travail d'au moins 24 h. 2 Ils réprésentent 381 décès sur 571 liés à un accident du travail en 2008.
Contacts : Philippe Malingrey Responsable de la licence professionnelle Sécurité des biens et des personnes, spécialité Prévention des risques professionnels et environnementaux Tél. 03 84 75 95 37 philippe.malingrey@univ-fcomte.fr Elisabeth Perrin Responsable du DUT Hygiène, sécurité, environnement (HSE) Tél. 03 84 75 95 36 elisabeth.perrin@univ-fcomte.fr
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Gérer les conflits a Le master spécialité Management des relations humaines forme des professionnels des ressources humaines capables notamment de prévenir et de résoudre les conflits sociaux. Damien Collard, co-responsable de cette formation, en présente les enjeux. Damien Collard est enseignantchercheur à l'Université de Franche-Comté. Il est co-responsable, avec Christine Gamba, du master Management, spécialité Management des relations humaines. Il explique : « Pour évaluer les compétences, les techniques les plus fiables consistent à suivre les employés à la trace. Ces méthodes sont peu utilisées, sauf dans de grandes entreprises ou pour des métiers qui mettent en jeu la sécurité des personnes (conducteurs de train, pilotes d'avion, employés de centrales nucléaires). Le plus souvent, l'évaluation des compétences se fait à partir de questionnaires et d'entretiens. Faire de tels bilans est intéressant car il n'est pas rare que les managers sous-estiment les compétences des salariés. »
Pourquoi former des spécialistes de la gestion des conflits ? Savoir prévenir ou gérer des conflits est une compétence très utile à notre époque dans les métiers des ressources humaines. Au cours des cinq dernières années, les conflits sociaux se sont multipliés dans les organisations (entreprises privées, administrations, collectivités, associations, services publics...). Ils ont pris des formes de plus en plus violentes, avec des sabotages ou des séquestrations. Comment expliquez-vous cette augmentation des conflits ? Si ce phénomène s'est renforcé avec la crise, il a pris racine dans l'évolution des méthodes de management. Dans les années 1980 et 1990, on pratiquait une gestion des ressources humaines beaucoup plus collective. La recherche effrénée de la performance individuelle a mis les employés sous pression. En voulant créer un climat d'émulation, on tue parfois la confiance entre collègues. L'exemple de France Télécom constitue un cas d'école. En introduisant une culture de la performance dans une société qui véhiculait des valeurs de service public on a détruit les solidarités au travail et les repères des employés. Pourquoi ces changements ? On a voulu appliquer des méthodes de management issues du monde anglo-saxon . Le s anglo-saxons appréhendent le travail dans une logique de contrat formalisé. En France, c'est différent, une partie de l'organisation est informelle. Il y a beaucoup d'implicite et de non-dit. Or, les méthodes de management ne sont pas interchangeables d'un pays à l'autre. Au Japon, par exemple, le collectif prédomine sur l'individu et tout repose sur la
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confiance établie lors de rapports informels. L'échec de la fusion entre certaines grosses entreprises japonaises et américaines s'explique en partie par ces différences culturelles. Quelles sont les méthodes de prévention des conflits ? Des indicateurs permettent de déceler les signes avant-coureurs d'une crise. Les taux d'absentéisme ou de renouvellement du personnel sont par exemple révélateurs d'un malaise. Il faut aussi que les représentants de la direction et ceux du personnel entretiennent des relations régulières. Pour éviter les conflits, on utilise de plus en plus la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). C'est un dispositif obligatoire pour les organisations de plus de 300 salariés. Il consiste à prévoir les différents scénarios possibles pour une entreprise, de façon à éviter les crises liées à un plan social. L'entreprise peut par exemple préparer la reconversion du personnel quand elle fait face à un marché vieillissant ou au contraire le former si elle envisage de conquérir de nouveaux marchés. Comment les étudiants de master apprennent-ils à gérer un conflit existant ? Il n'existe pas de technique miracle. Nos étudiants développeront leurs aptitudes à la négociation sur le terrain, en étant confrontés à des situations de conflit. Cependant, le bagage que nous leur offrons leur permet d'acquérir plus rapidement cette expérience. Ils apprennent par exemple à décrypter les discours syndicaux grâce à un cours qui leur présente l'histoire des principales organisations syndicales et leurs techniques de négociation respectives.
Le travail
au travail
Évaluer les compétences Lauriane Mérat a choisi l'option « évaluation et développement des potentiels » du master Management. Elle a été chargée de répertorier les compétences nécessaires au bon fonctionnement d'une PME lors de son stage.
Cherchez-vous à transmettre un message particulier aux étudiants ? Les étudiants sont souvent demandeurs d'outils et de recettes. Nous essayons de les sensibiliser au fait que l'outil n'est jamais neutre. Derrière chaque outil, il y a une théorie, une vision de l'homme au travail. Les chiffres et les indicateurs sont utiles, mais ils ne doivent pas conduire à des représentations simplistes. La réalité humaine est complexe, hétérogène et multiforme. Les systèmes d'évaluation individuelle des performances, par exemple, ne mesurent qu'une partie du travail réel. Ils méconnaissent les échanges gratuits entre collègues qui sont pourtant source de performance. À quels étudiants s'adresse ce master ? Nous acceptons des profils hétérogènes, et pas seulement des étudiants issus d'écoles de management. Les gestionnaires, économistes, juristes, psychologues, ingénieurs ou même littéraires sont les bienvenus. Une bonne culture générale et une bonne capacité d'expression sont nécessaires. Cette diversité, tout comme le mélange d'étudiants en formation initiale et continue, nous garantit des échanges riches au sein de chaque promotion.
Lauriane Mérat a terminé son master Management des relations humaines par un stage de quatre mois dans l'entreprise Mulot et Petitjean, une fabrique traditionnelle de pain d'épices à Dijon. Sa mission : établir la classification des emplois et des salaires sur la base des compétences. Elle en explique l'enjeu : « En formalisant les aptitudes requises pour chaque poste sous la forme de fiches emploi, on obtient un outil précieux pour la gestion des ressources humaines et le r e crutement. Ce référentiel est aussi un moyen de reconnaître le travail du personnel, avec, à la clé, une révision des salaires ». Pour réaliser ce projet, elle a commencé par travailler trois semaines à la production. De la réception des matières premières à l'emballage, elle a occupé chacun des postes. « C'est la meilleure façon de se rendre
compte des compétences mises en œuvre quotidiennement. L'observation ne suffit pas » affirme-t-elle. Elle connaissait déjà la méthodologie à la base de l'élaboration de fiches
emploi, pour l'avoir utilisée par le passé. Ces fiches, qu'elle a rédigées en collaboration avec les différents responsables d'atelier, ont été validées par la direction et seront redistribuées aux salariés par la suite. « Elles leur serviront de support pour discuter de leur métier lors des entretiens …/…
1 Unité de formation et de recherche Sciences, techniques et gestion et de l'industrie. Cette UFR est basée à Belfort et à Montbéliard.
Contacts : Damien Collard Christine Gamba-Nasica Responsables du master Management, spécialité Management des relations humaines à finalité professionnelle UFR Sciences techniques et gestion de l'industrie (STGI) Tél. 03 84 22 90 11 damien.collard@univ-fcomte.fr christine.gamba@univ-fcomte.fr http://stgi.univ-fcomte.fr
L'usine Mulot et PetitJean est une fabrique de pain d'épices qui date des années 1796. Cette PME de 33 salariés, fabrique près de 300 produits différents, avec des procédés pour l'essentiel manufacturés.
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LE DOSSIERtoutl’Ufc Le travail
Pendant son stage, Lauriane Mérat a travaillé trois semaines à la production pour déterminer les compétences nécessaires à chaque poste.
annuels » explique Lauriane Mérat. Elle a aussi contribué au recrutement des stagiaires ainsi que des saisonniers lorsque l'activité de l'usine augmente. Elle a trié les curriculum vitae et conduit les entretiens. Elle a apprécié le caractère polyvalent de son stage : « C'est ce que je recherchais en candidatant uniquement dans des PME. J'avais déjà fait l'expérience des ressources humaines dans une grande entreprise, les missions y sont plus cloisonnées », explique-t-elle. Si elle a voulu refaire une deuxième année de master après avoir obtenu un premier master Ingénierie des métiers de la formation à l'Université de Bourgogne, c'était pour obtenir des compétences complémentaires. « Je me destine aux métiers des ressources humaines, or je manquais de bases théoriques dans certains domaines. J'ai choisi le master proposé par l'Université de Franche-Comté à Belfort, parce que parmi tous ceux auxquels j'ai postulé, c'est celui où on m'a posé les questions qui m'ont paru les plus pertinentes par rapport à ce que je recherchais ». Elle conserve une bonne opinion de la
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formation : « Il y a beaucoup d'enseignants différents, ce qui garantit des a p proches variées. Les intervenants professionnels extérieurs sont nombreux et occupent des postes vraiment reconnus. Il y a beaucoup de travail de groupe, ce qui est important dans notre domaine. J'ai beaucoup apprécié les modules de développement personnel ». Cette étudiante au parcours atypique - elle a commencé par une classe préparatoire littéraire et fait une année en contrat de professionnalisation dans une entreprise de chimie pharmaceutiquerecherche maintenant un emploi de chargée de mission en ressources humaines. « Quand j'aurai acquis suffisamment d'expérience, j'espère intégrer un cabinet de conseil aux entreprises » confie-t-elle. Contact : Damien Collard Co-responsable du master Management, spécialité Management des relations humaines à finalité professionnelle Tél. 03 84 22 90 11 damien.collard@univ-fcomte.fr http://stgi.univ-fcomte.fr
INSERTION PROFESSIONNELLE Oser l'international Pour échanger avec des professionnels au sujet des stages, des emplois, des types de contrats, les possibilités de financement, mais aussi sur la vie et la culture à l’étranger. • Forums : Le 12 octobre de 14h à 17h à la BU Lucien Febvre à Belfort Le 13 octobre de 14h à 17h sur le campus des Por te s du Jura à Montbéliard Le 20 octobre de 16h à 19h à la Maison des étudiants à Besançon
DÉVELOPPEMENT DURABLEtoutl’Ufc Une PME qui veut appliquer les principes du développement durable doit modifier sa stratégie de gestion. Sur le pôle universitaire de Lons-le-Saunier, on donne aux étudiants les compétences nécessaires pour accompagner les entreprises dans cette démarche. Dans beaucoup d'organisations (firmes industrielles ou commerciales, associations, collectivités...) on affiche des préoccupations liées au développement durable. Ces principes allient écologie, responsabilité sociale et développement local. Or, les appliquer à la vie d'une entreprise, sans altérer sa rentabilité, n'a rien d'évident. Cela suppose de choisir des procédés de fabrication et des matières premières écologiques et de s'assurer que le s salariés bénéficient de conditions de travail décentes, non seulement dans l'entreprise mais aussi chez les fournisseurs et les sous-traitants. L'entreprise durable doit aussi revoir ses modes de transport, se préoccuper de l'impact de ses activités sur son voisinage et contribuer au développement de la localité où elle est implantée. Il lui faut également adhérer à des normes et à des labels contraignants. La licence professionnelle Management des organisations, spécialité Techniques de management et développement durable des organisations, proposée à Lons-le-Saunier par l'Institut d'administration des entreprises ( I A E ) apporte aux étudiants la polyvalence nécessaire pour aider les responsables d'entreprise à négocier ce tournant. « Les étudiants doivent
être capables de donner les bonnes clés de réflexion pour déclencher des actions pertinentes au sein d'une organisation. En plus de connaître son secteur d'activité, ses enjeux sociaux et environnementaux, ils doivent avoir une vision concrète de l'économie, de la finance et de la comptabilité », explique Laurence Godard, responsable de la formation. Les projets tutorés donnent aux étudiants l'occasion
de s'exercer sur des cas concrets. Ils étudient par exemple les possibilités de mise en œuvre d'une démarche développement durable à l'échelle d'un commerce local, ou vérifient qu'un hypermarché suit bien la politique annoncée par son groupe. Pour leurs stages, d'une durée minimale de trois mois, les étudiants bénéficient des relations de l'IAE avec de nombreuses entreprises partenaires. Ils sont accueillis dans de petites structures ou dans des collectivités territoriales, mais aussi parfois dans de grandes
entreprises. To u t e s sont susceptibles de les embaucher par la suite. Ils y intègrent alors les services qualité, environnement ou développement durable. Cette licence professionnelle accueille, sur dossier, des candidats détenteurs d'une deuxième année de licence, d'un DUT ou d'un BTS, dans des filières industrielles mais aussi en sciences, génie des territoires, droit, économie, gestion ou tourisme. Elle est également ouverte à la formation continue.
Contacts : Laurence Godard Responsable de la Licence professionnelle Management des organisations, spécialité Techniques de management et développement durable des organisations Institut d'administration des entreprises Tél. 03 81 66 66 42 lgodard@univ-fcomte.fr http://iae.univ-fcomte.fr/
Rencontres organisées à l'intention des étudiants par le Bureau d'aide à l'insertion professionnelle (BAIP) ou avec sa participation. • Conférence « Le marché anglo-saxon » Le 19 octobre de 15h30 à 18h30 à l'amphithéâtre Petit de l'UFR SHLS à Besançon • Atelier « La mobilité internationale » Le 9 novembre de 9h à 12h sur le campus des Portes du Jura à Montbéliard Contact : elodie.belle@univ-fcomte.fr
Entrepreneuriales Le 19 octobre à 18 h à la Maison des étudiants à Besançon Un challenge en équipe pour les étudiants (à partir de Bac +2) qui souhaitent créer leur activité ou faire naître un projet innovant… Contact : maryline.janiaud@univ-fcomte.fr Rencontres étudiants-professionnels • Speed-dating à l’Institut d'administration des entreprises (IAE) Le 23 novembre de 8h30 à 17h Contact : elodie.belle@univ-fcomte.fr
• Les Métiers des TIC Le 25 novembre de 13h30 à 18h à Numérica (Montbéliard) Contact : emmanuelle.born@univ-fcomte.fr Diagnostic partagé Entretiens conseils avec des professionnels de l’insertion et de l’orientation. Le 15 novembre au département AES-Droit de l’UFR STGI à Belfort Contact : emmanuelle.born@univ-fcomte.fr
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SOCIÉTÉtoutl’Ufc
Des loisirs pour tous? « Le loisir, au départ, n'est pas un terme à consonance populaire. Historiquement, dans les classes laborieuses, le temps libre servait plutôt à récupérer sa force de travail », affirme Gilles Vieille-Marchiset, sociologue. Dans le cadre d'une étude menée avec quatre de ses collègues et quatre doctorants1, il a recensé et cartographié précisément l'offre d'animation sportive et culturelle dans sept quartiers populaires de plusieurs villes de la région. Les chercheurs ont interrogé les habitants de ces banlieues sur leur façon d'occuper leur temps libre et sur leurs envies de loisirs. L'influence des médias et du marketing culturel est claire : beaucoup rêvent d'une journée dans un grand parc d'attraction.
Les collectivités cherchent à dynamiser leurs quartiers populaires en y installant des infrastructures sportives de qualité. Pour évaluer l'efficacité de cette politique en termes d'accès aux loisirs, huit sociologues ont mené l'enquête auprès des habitants. Gilles Vieille Marchiset est enseignantchercheur au Laboratoire de sociologie et d'anthropologie (LASA) et à l'U-Sports.
« On a souvent une image de quartiers délabrés, ghettoïsés, où il ne se passe rien. Les banlieues sont au contraire très dynamiques, il y règne une vraie effervescence récréative qui n'a rien à voir avec la représentation extrêmement restreinte qu'on en fait dans les médias ».
Discrimination médiatique Est-ce un hasard si, quand on présente un fait-divers, on ne mentionne le nom de l'auteur du délit que quand celui-ci est d'origine maghrébine ? Pourquoi les commentateurs sportifs sont-ils aussi prompts à commenter la plastique d'une sportive plutôt que ses performances d'athlète ? Comment se fait-il que, lorsqu'une personnalité n'a plus la cotte, on s'intéresse soudain à son homosexualité ? Les journalistes sont-il conscients de traiter l'information de façon discriminatoire ou sont-ils victimes de leurs propres préjugés ? 26
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L'offre sportive et culturelle s'est beaucoup développée dans les quartiers populaires depuis les années 1970-1980. Si les dispositifs socio-sportifs sont mis en place à l'intention de ceux qui en ont le plus besoin, c'est souvent la fraction la plus favorisée de la population du quartier qui en profite le plus, voire même les classes moyennes d'autres quartiers. Les plus âgés, les plus démunis, souvent les
Radio campus invite les acteurs de la presse régionale, mais aussi leur public, à réfléchir ensemble au problème de la discrimination dans les médias et aux moyens de la combattre.
Pour réfléchir à cette question et poser les premières bases d'un code de bonne conduite au niveau régional, la rédaction de Radiocampus organise, le mercredi 8 décembre, une journée de lutte contre la discrimination dans les médias. Des représentants des journaux, télévisions et radios du grand Est, mais aussi des personnels du conseil de l'Europe, des universitaires, des philosophes, des écrivains, des lecteurs et des auditeurs débattront ensemble lors d'une journée rythmée par des conférences et des ateliers. Leur objectif :
réfléchir aux pratiques médiatiques pour déterminer comment elles entretiennent les stéréotypes liés à certaines catégories de population, ou comment, au contraire, elles peuvent relayer la lutte contre les discriminations. « En promouvant la diversité culturelle, on donne aux auditeurs l'ouverture d'esprit nécessaire » explique Aurélien Bertini, journaliste à Radio campus et animateur de l'émission « Stéréotypes» . Son confrère, Claude Gouin, également impliqué dans le projet, renchérit : « Nous croyons à un journalisme qui ne fait pas du fait divers le
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femmes, restent marginalisés. « C'est aussi une question d'état d'esprit. Quand on vit dans une grande précarité, quand on est préoccupé par sa survie, on n'est pas disposé à se distraire », observe Gilles Vieille-Marchiset. L'accès aux loisirs varie selon l'âge et le sexe. Les équipements ouverts sur l'extérieur, situés à la marge des quartiers, sont plutôt fréquentés par des hommes, tandis que les femmes restent à l'intérieur de la banlieue, ou même chez elles. Certaines découvrent des activités sportives ou culturelles sur le tard, après avoir élevé leurs enfants, souvent initiées par leurs propres filles. « En lançant cette enquête, nous ne nous attendions pas à découvrir autant de liens familiaux autour des loisirs », avoue Gilles Vieille-Marchiset. Alors que les mères de famille ont des loisirs à travers ceux de leurs enfants, ce sont les plus jeunes femmes qui en sont privées. En raison du rapport au corps que le sport implique, elles n'ont pas le droit de cotoyer des hommes.
centre de ses préoccupations, un journalisme qui tire la société vers plus d'ouverture, qui essaye d'écouter ceux et celles qu'on entend peu ou pas, qui essaie de comprendre plutôt que de juger ». Cette journée s'inscrit dans le volet d'action « lutte contre le s discriminations » que radio campus mène depuis fin 2007 en partenariat avec la Direction régionale de la jeunesse et de la cohésion sociale (DRJCS). Contact et inscriptions : Aurélien Bertini Radio campus Tél. 03 81 66 67 64 stereotypesfc@yahoo.fr
Certaines jeunes femmes issues de l'immigration trouvent cependant, par le biais des loisirs, un compromis entre le respect de leurs traditions familiales et leur volonté d'émancipation. « En faisant du sport ou du théâtre, d'abord à l'école, puis dans un club, elle se construisent progressivement un espace de liberté. Les représentations, les compétitions, leur donnent ensuite l'occasion de sortir du quartier », raconte Gilles Vieille-Marchiset. Certains quartiers populaires sont trop cloisonnés et manquent d'échanges avec le reste de la ville. « Si certains jeunes se montrent agressifs quand ils se retrouvent à l'extérieur de leur quartier, c'est parce qu'ils se retrouvent face à des normes et des codes qu'ils ne maîtrisent pas. On ne doit pas avoir peur d’entrer dans le quartier, ni d’en sortir. Les loisirs doivent créer du mouvement, des échanges », affirme Gilles Vieille-Marchiset. Dans le prolongement
de cette étude qui a donné lieu à la publication d'un livre (cf. référence ci-dessous), les sociologues de l'Université de FrancheComté développent un programme de recherche sur le concept de quartier en collaboration avec des géographes et des psychologues1. 1 Il s'agit de programmes de recherche menés dans le cadre de la Maison des sciences de l'homme et de l'environnement.
Contact : Gilles Vielle-Marchiset Laboratoire de sociologie et d'anthropologie (LASA) U-Sports Tél. 03 81 66 67 16 gilles.vielle-marchiset@univ-fcomte.fr Référence : Des loisirs et des banlieues. Enquête sur l'occupation du temps libre dans les quartiers populaires Editions l'Harmattan Auteurs : Monica Aceti, Karen BretinMaffiuletti, Brigitte Haintz, Clément Previtalli, Anne Tatu-Colasseau, Gilles VieilleMarchiset.
Médias régionaux et lutte contre les discriminations Mercredi 8 décembre 2010 à Besançon, au Petit Kursaal et à l'UFR Sciences du langage, de l'homme et de la société (SLHS). Entrée libre. Retransmission en direct sur radio campus Besançon (102.4 FM) et radio campus Dijon (92,2 FM) et sur : http://www.campusbesancon.fr http://www.dijon.radio-campus.org
Sais-tu d'où je viens ? C'est le titre d'une nouvelle émission sur radio campus, qui accueille des étudiants étrangers, le jeudi de 18h à 19h.
Aurélien Bertini et Claude Gouin, journalistes à Radio campus s'intéressent à la question de la lutte contre les discriminations depuis respectivement 8 et 15 ans.
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tes n a t rcu e p s tre n o c Ren
n a t u c r e p s e r t n o c n e R Rencontres percutantes Photo : Ensemble Hope
CULTUREtoutl’Ufc
Un cycle d'évènements et de rencontres autour des percussions est organisé au Gymnase-espace culturel de l'IUFM. La percussion en musique e st un projet collectif qui rassemble des acteurs de projets éducatifs, thérapeutiques et artistiques, des professionnels et des amateurs. Elle propose un ensemble de manifestations gratuites, pour tous les goûts et pour tous les âges. Des concerts donnés par le s élève s et enseignants de conservatoires et d'écoles de musique de la région révèleront les percussions dans des pièces contemporaines et des créations musicales. Autre découverte : les structures
Baschet, inventées dans les années 1950 par les frères du même nom, constituent une famille instrumentale acoustique inhabituelle, pour une musique d'avant garde. Ces étranges instruments seront à l'honneur de conférences, de concerts et d'animations dans des écoles et des crèches. Les curieux apprécieront le chant de l’endive avec accompagnement musical à la batterie de fruits et légumes frais et à la carotte électrique lors d’un concert aux sons évocateurs des primeurs. Des rencontres avec différents professionnels donneront lieu à des débats sur des questions de pédagogie artistique : ses métiers, ses spécificités, mais aussi ses difficultés. Cette programmation culturelle est organisée par l'IUFM, le pôle Art Culture Théâtre Musique de l'Université de Franche-Comté, le Conservatoire à rayonnement régional
Concert de la classe de percussion du Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Besançon et de l’École de musique intercommunale du Pays d’Ornans. Jeudi 30 septembre à 19h00, Gymnase-espace culturel Jeudi musical en partenariat avec l'Université de Franche-Comté.
Rencontre « Pour une pédagogie plus attentive dans les pratiques artistiques ! Médecine des arts, publics en difficulté » Mercredi 6 octobre à 18h30
Concert de la classe de percussion du Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Besançon et de l’École de musique intercommunale du Pays d’Ornans. Dimanche musical de l’association Dev’Art (réservation : http://devart.asso-web.com) Dimanche 3 octobre à 15h30
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Rencontre « Musicien Intervenant et Professeur d’enseignement Artistique, un projet pédagogique et artistique commun ? Jeudi 7 octobre à 18h30 Concert Triptyque de l’Ensemble HOPE avec deux cristals Baschet Dimanche 10 octobre à 15h30
(CRR) du Grand Besançon, l'Espace associatif et d'animation des Bains Douches de la Ville de Besançon, le CROUS et l'association Dev'Art.
Conférence « Les instruments à verge encastrée, l’oeuvre Baschet : étude entre la forme et le son ». Par Frédéric Bousquet, percussionniste et facteur d’instrument. Mardi 12 octobre à 18h30 Concert des classes de percussion du Conservatoire du Pays de Montbéliard et du Conservatoire du Grand Besançon. Elèves et professeurs. Dimanche 17 octobre à 17h Table ronde sur les musiques actuelles Mercredi 27 octobre à 18h30 Concert Fruits et légumes frais Par Evolplay, lutherie sur fruits et légumes frais Vendredi 29 octobre à 18h30
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CULTUREtoutl’Ufc
Nkumby Il est sec comme un coup de trique, Christian Bourdon. Il faut voir l'énergie qu'il déploie sur sa batterie, remplaçant, à lui seul, un orchestre de percussion. « Ma démarche est celle du griot. Je chante et je m'accompagne à la batterie. Pour cela, il fallait en faire un instrument mélodique », explique-t-il. C'est pourquoi il a assemblé en cercle pas moins de 130 pièces à frapper qui lui permettent de jouer toutes les sonorités, toutes les couleurs musicales. Au centre de ce Nkumby, il joue avec virtuosité des rythmes d'origine africaine et du jazz. Christian Bourdon n'est pas seulement un batteur chevronné, il est aussi auteur de livres sur la batterie et la polyrythmie. Il enseigne les techniques de jeu et d'improvisation dans des universités de musique en Allemagne, en Belgique, en Hollande et aux Etats-Unis.
Dans le cadre de « La percussion en musique », enfants et adultes pourront apprendre sous sa houlette à manier les percussions afro-cubaines. Ce cycle de manifestations donnera l'occasion de le voir deux fois en concert. Quant au Nkumby, il sera exposé au Gymnase, espace culturel de l'IUFM jusqu’au 17 octobre.
La percussion en musique Programme détaillé sur : http://www.iufm.univ-fcomte.fr Entrée libre Sauf mention contraire, toutes ces manifestations ont lieu au Gymnase-espace culturel à l'IUFM de Franche-Comté - Fort Griffon, à Besançon
En concert Le 15 octobre à 20h30 Le 21 octobre à 20h30 au Petit théâtre de la Bouloie Ateliers de percussion afro-cubaine Les 6, 13 et 20 octobre à 16h pour les enfants Les 7, 14 et 22 octobre à 19h pour les adultes akangashop@orange.fr
Renseignements et réservations : Lucie Scamps Chargée de la culture et de la communication IUFM de Franche-Comté Tél. 03 81 65 71 28 lucie.scamps@fcomte.iufm.fr
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SPORTtoutl’Ufc Les deux entités dédiées au sport à l'Université de Franche-Comté ont été regroupées en vue de nouveaux projets.
Il y avait « le SUAPS» 1, service commun pour l'activité sportive récréative, et « les STAPS », unité de formation et de recherche (UFR). On les confondait souvent, à cause de leurs dénominations similaires. Ces deux structures n'en font plus qu'une, depuis le 11 mai 2010. Rebaptisée Unité de promotion, de formation et de recherche (UPFR)-sports, ou plus simplement « U-sports », cette nouvelle entité est désormais l'unique interlocuteur pour le sport à l'Université. Elle compte trois départements : un département « formation », pour l'enseignement dans la filière Sciences et techniques des activités physiques et sportive, un département « recherche », avec les laboratoires, et un département « promotion du sport » pour la pratique sportive de loisirs. Ce regroupement devrait simplifier le dialogue avec les partenaires extérieurs que sont les collectivités ou les clubs sportifs et faciliter la gestion des infrastructures. L'objectif est surtout de développer de nouveaux projets pour encourager la pratique sportive à l'Université de Franche-Comté. Des 30
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aménagements sont prévus, en collaboration avec le CROUS, pour inscrire le sport dans les espaces extérieurs du campus de la Bouloie. Il est également question de développer une offre sportive de proximité pour les étudiants du centre-ville et d'ouvrir une « maison des sports », guichet unique pour les pratiques sportives. Certains étudiants qui, jusqu'à présent, ne bénéficiaient pas des services du SUAPS, par exemple les stagiaires du CLA, pourront s'inscrire à l'U-Sports. L'accueil des sportifs de haut niveau sera également favorisé. Un partenariat entre l'UFC et l'Entente sportive bisontine féminine de handball (ESBF), a été conclu pour que les joueuses étudiantes bénéficient d'un accompagnement et d'un aménagement de leur cursus.
Journée forme et bien être
1 Service universitaire des activités physiques et sportives 2 Sciences et techniques des activités physiques et sportives
le 14 octobre de 12 à 21 h au Palais des sports à Besançon L'U-sports et le SUMPPS-Campus santé organisent une journée thématique consacrée au bien-être, à la santé et à l'activité physique. Cet événement est ouvert à tous.
Aikido Aquagym Athlétisme Badminton Basket-ball Beach Volley Boxe française Capoeira Danse contemporaine Energy boxe Escalade en salle Fesses-abdos-cuisses Football Footing Futsal Gi Gong Golf Gymnastique sportive Handball Judo LIA Musculation Natation Randonnée Remise en forme Rock Rugby Salsa Step Street jazz Tango argentin Tennis Tennis de table Ultimate frisbee Volley-ball Yoga Contacts : Eric Predine Directeur de l'UPFR-Sports eric.predine@univ-fcomte.fr Claude Parratte Directeur adjoint chargé de la promotion des sports claude.parratte@univ-fcomte.fr Sylvie FILET Service communication UPFR-Sports sylvie.filet@univ-fcomte.fr
Des animations, démonstrations et activités diverses seront proposés : jeux athlétiques, marche nordique, fitness, sarbacane, relaxation, escrime, golf, théâtre, chorale... Il sera possible de tester sa forme physique avec des professionnels du sport, de discuter avec des médecins, des nutritionnistes, des universitaires, et même de se former aux premiers secours.
Cinéma > La
Vie aquatique
Mercredi 13 octobre au Petit Théâtre de la Bouloie à 20h30 Comédie de Wes Anderson Steve Z., chef de l'équipe océanographique Team Zissou, conduit sa dernière expédition et désire graver son nom dans l'Histoire alors qu'il affronte avec son équipage tous les dangers... > Dr
Kinsey
Mercredi 17 novembre à 20h30 Réalisé par Bill Condon En 1948, aux États-Unis, Alfred Kinsey publie un rapport historique sur les habitudes sexuelles de ses compatriotes. > Mary
et Max
Mercredi 8 décembre à 20h30 Film d'animation réalisé par Adam Elliot Sur plus de vingt ans et d’un continent à l’autre, Mary et Max raconte l’histoire d’une relation épistolaire entre deux personnes. Au Petit théâtre de la Bouloie Gratuit. Réservation CROUS Tél. 03 81 48 46 61
Divers > Trie
AGENDAtoutl’Ufc > La
nuit de la cabine VIII
Soirée étudiante Jeudi 7 octobre au parc Airexpos à Andelnans Contact : Association COM’ET Tél. 03 84 26 48 01 contact@comet.asso.fr > Pi
Dej
Petits déjeuners gratuits offerts par l'association Epistémès Les mardi 12 octobre et 9 novembre dans le hall de propédeutique de l'UFR ST
Concerts > Marine
Futin
Jeudi 7 octobre au Petit Théâtre de la Bouloie à 20h30 Au Petit théâtre de la Bouloie Tarif normal 8 €, tarif réduit 4 € Réservation CROUS Tél. 03 81 48 46 61 > Jazz
au Campus
Mardis 12 octobre, 16 novembre et 7 décembre à 20h à la Maison des étudiants Entrée gratuite pour les étudiants et tarif préférentiel pour les personnes extérieures (10€ l’adhésion annuelle). http://jazzaucampus.jimdo.com
avec l’association étudiante BAF Mardi 5 octobre de 11h à 14h devant le RU Petit Bouloie et le soir salle Jenny d'Héricourt de 20h à 23h
> Le
Big Band
dans les rues du centre-ville de Besançon Mecredi 6 octobre à 19 h devant le musée du Temps, place Granvelle. Inscription obligatoire : siclone@siclone.org > Visite
> Dimanches
découverte ludique
guidée gratuite du musée des Beaux-arts et d’Archéologie
Jeudi 7 octobre à 14h30 place de la Révolution Réservation : Tél. 03 81 87 80 54
> Monsieur
Chapuis
Théâtre, par la compagnie Génération K7 Jeudi 14 octobre à 20h30 D’après le roman de Jacky Schwartzmann. Monsieur Chapuis n’est pas un super-héros… > Noir,
blanc, de l’autre côté du bleu …
Contes, par la compagnie Le jour qui vient, en partenariat avec l’APACA dans le cadre du festival Lumières d’Afrique. Mardi 9 novembre à 20h30 Des hommes et des femmes voyagent, traversent des frontières, une mer, pour se former dans un autre pays, se cultiver, culture dans une autre culture... > Le
Playdoirouge
Théâtre, par la Compagnie La Carotte Lundi 15 novembre à 20h30 Trois femmes interprétent l’histoire du Petit Chaperon rouge... > Duo
chacun sa féerie
Théâtre, par la compagnie En tant qu’Tel Jeudi 9 décembre à 20h30 La féerie... oui pourquoi pas mais ce n’est pas si facile !
Jeudi 2 décembre à 20h30 Étudiants ou anciens étudiants, ils ont tous pour ambition de pratiquer et de faire partager leur passion du Jazz. Petit Théâtre de la Bouloie Gratuit Contact CROUS : Tél. 03 81 48 46 61
> Parcours
Contrebasse
Théâtre, par le Théâtre de la Cavalerie Mardi 5 octobre à 20h30 D’après le texte de Patrick Süskind Un contrebassiste fait chez lui l'apologie de son instrument...
>À
aux livres
avec l’association étudiante UNEF Les 5, 6 et 7 octobre de 9h à 17h à l’UFR SLHS
> La
Danse, par la compagnie 1 des Si Mardi 23 novembre à 20h30 Présentation du travail de la compagnie en résidence.
ton campus
> Bourse
Spectacle vivant
musicaux -
piano • Glawdys Wild Dimanche 31 octobre à 15h30 • Guillame Bellon Dimanche 14 novembre à 15h30 Au gymnase-espace culturel de l'IUFM de Franche-Comté Fort-Griffon. En partenariat avec l'association Dev'art Entrée libre Réservation : http://devart.asso-web.com
> Le
Cercle
Théâtre, par la Ligue universitaire d’improvisation théâtrale (LUDI) Jeudi 16 décembre à 20h30 Depuis des générations il existe une société secrète dirigée par un mystérieux numéro 0... Au Petit théâtre de la Bouloie Tarif normal 8 €, tarif réduit 4 € sauf « Noir, blanc… » gratuit Réservation CROUS Tél. 03 81 48 46 61 sauf pour « Le Cercle », réservations LUDI Tél. 03 81 80 79 12 ou ludiarti@hotmail.fr
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AGENDAtoutl’Ufc
CULTURE SCIENTIFIQUEtoutl’Ufc Village des sciences
Ex p o s i t i o n s > Ecce
à l’Université de Franche-Comté Des dizaines d'expériences, 20 stands, plus de 50 chercheurs et animateurs, pour :
Homo
Du 13 septembre au 13 novembre à la BU Lucien Febvre à Belfort Du 4 octobre au 29 octobre à la BU Médecine et pharmacie
• fabriquer des panneaux solaires au jus de myrtille, • cuisiner à partir de plantes sauvages et de légumes anciens, • découvrir les coulisses d'un musée, • suivre le parcours d'une poche de sang du donneur au receveur, • découvrir la biodiversité, • faire des jeux stratégiques et mathématiques,
> Le vaisseau pénitentiaire Maison d'arrêt Charles III Le centre pénitentiaire de Saint-Martin de Ré Ombre et Lumière Du 13 septembre au 13 novembre à la BU Lucien Febvre à Belfort > Herbe
Contact et réservations : Jeremy Querenet Sciences en culture Tél. 03 81 66 20 99 jeremy.querenet@univ-fcomte.fr
en zik
Exposition photo du festival l'herbe en zik par les étudiants de l'atelier photo du CROUS. Du 27 septembre au 30 octobre à la BU Sciences et staps. > La
tête de l’emploi
> Du télégraphe à internet, 2 siècles de télécommunications Du 8 novembre au 17 décembre à la BU Lucien Febvre à Belfort
internationale
Du 15 au 19 novembre de 12h à 19h au Kursaal (salle Proudhon) à Besançon > Art
abstrait/concret
Du 17 novembre au 19 décembre 2010 Au Gymnase - espace culturel IUFM de Franche-Comté - Fort Griffon > Les
techniques du 9ème art
Du 15 novembre au 17 décembre à la BU Lettres et sciences humaines > Volcanismes Du 17 novembre au 19 décembre Au Gymnase - espace culturel IUFM de Franche-Comté - Fort Griffon
en automne
Du 22 novembre au 17 décembre à la BU Sciences et STAPS
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Photo : Georges Pannetton
> Voyages
Week-end « robots en fête », avec un grand concours d'habileté robotique.
fete
de la
SCIENCE Jeudi 21 et vendredi 22 octobre pour les scolaires Samedi 23 et dimanche 24 de 14h à 18h pour tout public Campus de la Bouloie à Besançon UFR Sciences et techniques Bâtiment Propédeutique 16 route de Gray 25000 Besançon
Du 19 octobre au 5 novembre à la BU Droit Pierre-Joseph Proudhon Du 23 novembre au 10 décembre à la BU Médecine et pharmacie
> Solidarité
• visiter le musée de l'anesthésie, • entrer dans le monde des micotechniques, • voir les découvertes archéologiques de la région, • s'initier à l'astronomie, • rencontrer nos ancêtres préhistoriques, • faire des expériences sur le goût... et bien d'autres choses encore...
fc U tout l’ L E M A G A Z I N E D E L ’ U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É / o c t o b r e 2 010 / n u m é r o 14 5
Au travail !