Tout l'UFc / n°138 - Nouvelles perspectives, nouveau enjeux

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L E M A G A Z I N E D E L’ U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É / M a r s 2 0 0 8 / n u m é r o 1 3 8

Nouvelles perspectives, nouveaux enjeux


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L E M A G A Z I N E D E L’ U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É / M a r s 2 0 0 8 / n u m é r o 1 3 8

Nouvelles perspectives, nouveaux enjeux

Sommaire

L’Université vote

Initiatives

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Développement durable

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Dossier :

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Nouvelles perspectives, nouveaux enjeux Nouveauté

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Recherche

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Culture

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Tout l’Ufc

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Tout l'Ufc -Mars 2008 - N°138 Direction de la Communication 1 rue Goudimel 25030 Besançon Cedex communication@univ-fcomte.fr http://www.univ-fcomte.fr/toutlu/

Directeur de la publication : Claude Condé, Président de l’Université Vice-Président chargé de la communication : Daniel Sechter Directrice de la Communication : Maryse Graner Rédaction : Delphine Gosset Tél. 03 81 66 58 87

Photographies : Georges Pannetton Tél. 03 81 66 58 95 Dominique Bouteiller Conception graphique : Noir sur Blanc (Jean-Michel Mourey) Impression : Néo Typo (5 000 ex.) / ISSN 1166 7672 Diffusion : Olivia Cœurdevey Tél. 03 81 66 58 86

Tous les personnels et étudiants de l'Université de Franche-Comté sont appelés aux urnes le mardi 1er avril 2008 pour élire leurs représentants au Conseil d'administration (CA), Conseil scientifique (CS) et Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU). Ce scrutin intervient en application de la loi Libertés et responsabilités des universités (LRU). Pour pouvoir y participer, il faut impérativement figurer sur une liste électorale. Ces listes sont affichées dans les différentes composantes concernées de l'Université depuis le mardi 11 mars 2008. Elles peuvent également être consultées sur le réseau Intranet de l'établissement. Les électeurs sont invités à vérifier que leur nom figure bien sur les listes électorales du collège

dont ils relèvent et à demander leur inscription dans le cas contraire. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au mardi 18 mars 2008, à 16h45, à la Présidence de l'Université1. Treize centres de vote seront ouverts de 9h à 17h à Besançon, Lons-le-Saunier, Vesoul, Belfort et Montbéliard. Le vote par correspondance n'est pas autorisé. Il est cependant possible de donner une procuration écrite à un mandataire inscrit sur la même liste électorale2. Le panachage est interdit : il n'est plus possible de modifier, de quelque manière que ce soit, le bulletin de vote choisi. Les résultats des élections seront proclamés par le président de l'Université au cours de l'aprèsmidi du vendredi 4 avril. 1 1 rue Claude Goudimel, à Besançon 2 Deux procurations sont autorisées, au maximum, par mandataire.

Contact : Jean Barrin Responsable de l'organisation des élections Tél. 03 81 66 50 05 jean.barrin@univ-fcomte.fr

La circulaire d'organisation des élections est disponible en ligne : www.univ-fcomte.fr


INITIATIVEStoutl’Ufc Panel Les étudiants du DUT Gestion administrative et commerciale (GACO) vont sélectionner, pour le compte du Syndicat mixte de l'aire urbaine (SMAU) BelfortMontbéliard-Héricourt-Delle, un échantillon représentatif de sa population. Cet exercice pédagogique inédit consiste à recruter 1 000 volontaires pour les interroger régulièrement sur des sujets variés : culture, sport, cadre de vie, transport... Ce groupe de personnes doit parfaitement représenter la population de 303 000 habitants de cette partie du Nord Franche-Comté, en termes de sexe, d'âge, de catégorie socioprofessionnelle, de situation familiale, géographique et de nombreux autres critères. Ce sont les données recueillies par l'INSEE1 pour le recensement qui servent de base de travail. Les étudiants du département GACO ont lancé une campagne de communication pour recruter les membres de ce panel2. Afin de motiver les futurs participants, ils ont réfléchi au choix de cadeaux adéquats, à gagner par tirage au sort. Pour David Markezic, chef de département GACO et directeur adjoint de l’IUT de Belfort-Montbéliard, l'intérêt pédagogique du projet est évident : ”C'est un bon exercice pratique qui implique énormément de tâches différentes, de prises de contact, ainsi qu'un gros travail de préparation et de suivi.” déclare-t-il.

Ce panel servira de support d'enseignement pour que les étudiants s’approprient la méthodologie des sondages, des statistiques et du marketing d’étude. Il s'agit aussi de promouvoir le savoir-faire acquis dans ces formations universitaires et de développer des partenariats avec l’environnement institutionnel et professionnel. Le panel sera en effet utilisé par les collectivités territoriales, les entreprises et les associations, pour des enquêtes d'opinion, de consommation ou encore de satisfaction dans le cadre d'études ponctuelles ou de grande envergure. Le caractère innovant de la démarche réside dans son aspect public et sa durabilité. Les premiers résultats seront communiqués en juin 2008. 1 Institut national de la statistique et des études économiques. 2 Les affiches, les dépliants et le site web de la campagne de communication du panel de l'aire urbaine ont été conçus par des étudiants du DUT Services et réseaux de communication (SRC).

Contact : David Markezic Chef de département GACO à l'IUT Belfort-Montbéliard Tél. 03 81 99 46 21 david.markezic@pu-pm.univfcomte.fr

Forme et bien-être Le premier colloque sur le thème de la forme et du bien être est prévu à l'Université de Franche-Comté (UFC) les 29 et 30 mai 2008. Il s'adresse au personnel des différentes filières du sport et de la santé dans les universités, mais aussi aux professionnels dépendant du ministère de la Jeunesse et des sports ainsi qu'aux professeurs d'éducation physique et sportive des collèges et lycées. Les étudiants qui le souhaitent peuvent également y participer. La manifestation est co-organisée par le SUMMPS-Campus santé1 et le SUAPSCampus Sport2, dans une optique d'amélioration de la santé physique et psychologique des étudiants. Au programme : la diététique des activités physiques, les rapports entre le sommeil et les performances physiques et intellectuelles ou encore les aspects physiques et psychologiques de la pratique sportive. Le colloque propose également des ateliers de mise en pratique. 1 Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé 2 Service universitaire des activités physiques et sportives

Contact : Sylvie Filet SUAPS de Franche-Comté Tél. 03 81 66 63 62 sylvie.filet@univ-fcomte.fr

http://gacoweb.pu-pm.univ-fcomte.fr/ http://www.panel-aire-urbaine.com/

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développement durabletoutl’Ufc 10 000 tonnes de carbone L'Université de Franche-Comté a évalué ses émissions de gaz à effet de serre à plus de 10 000 tonnes de carbone par an. Le bilan aurait pesé beaucoup plus lourd sans l'installation d'une chaudière à bois sur le campus de la Bouloie. L'UFC est la première université française à avoir réalisé un bilan carbone. Il s'agit d'une estimation de la quantité de gaz carbonique (CO2) ou d'autres gaz à effet de serre1 rejetés dans l'atmosphère par les activités universitaires. Ce bilan a été réalisé grâce à une méthode mise au point par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Il a permis de constater que le chauffage et l'électricité sont à l'origine du plus gros dégagement de CO22, devant les transports et l'entretien des bâtiments. L'installation en 2005 d'une chaudière à bois sur le domaine universitaire de la Bouloie a cependant constitué une

économie importante : de l'ordre de 1 150 tonnes de carbone par an. Sans cet investissement, le bilan carbone aurait augmenté de plus de 10 %. Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) sont donc déjà atteints3. Cependant, le bilan de 10 000 tonnes de carbone par an est lourd. Il faudrait 2 millions d'arbres pour absorber une telle quantité de dioxyde de carbone et la transformer en oxygène. ”Il reste un gain énorme à réaliser au niveau des sources d'énergie utilisées à l'Université” déclare Jean-Pascal Ansel, chargé de mission Développement durable. Il précise : “Grâce à cet état des lieux, nous pouvons définir un périmètre d'actions pour l'avenir. Il faudrait par exemple remplacer les systèmes de chauffage obsolètes et continuer à encourager les gestes d'éco-responsabilité qui ont un véritable impact sur le bilan carbone.”

Gaz à effet de serre et dérèglement climatique Les gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère terrestre empêchent les rayonnements infra-rouges venus du soleil d'être renvoyés vers l'espace. C'est grâce à cette énergie que la planète conserve de la chaleur. Les activités humaines sont à l'origine d'importants rejets de gaz à effet de serre, à tel point que le climat se réchauffe progressivement. Le phénomène actuel dépasse d'ailleurs les prévisions par son ampleur et sa rapidité, avec pour conséquences d'importants changements environnementaux.

Contact : Jean-Pascal Ansel Chargé de mission développement durable Tél. 03 81 66 63 80 jean-pascal.ansel@univ-fcomte.fr

Le bilan carbone est disponible en ligne : http://campsdurable.univ-fcomte.fr

1 Le méthane ou les gaz fluorés contribuent également à l'effet de serre. Pour le bilan, on convertit les quantités des différents gaz en équivalent carbone. 2 La SNDD demande aux administrations de réduire de 10 % leurs émissions de gaz à effet de serre entre 2005 et 2008. 3 C'est la production d'énergie qui dégage des gaz à effet de serre et non sa consommation elle-même.

La chaudière bois du campus de la Bouloie

La combustion des énergies fossiles comme le charbon, le pétrole, le gaz, produit énormément de gaz à effet de serre. Avec du chauffage au bois, le bilan carbone est moins important si le bois utilisé est issu de forêts bien gérées.

Semaine du développement durable du 1er au 7 avril Mercredi 2 avril : Conférence à l’IUFM : Le développement durable à l'école. Point Ciné du petit Théâtre de la Bouloie : 20 h 30 : Film, Une vérité qui dérange projection gratuite pour les personnels et étudiants de l'UFC. 4

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Samedi 5 avril Jardin botanique : Animations tout public 14 h : L'étonnante famille des Solonacées & Les tourbières de Franche-Comté 15 h : Attention plantes mythiques ! Découvrez les secrets des plantes carnivores.

Détails du programme sur : http://campsdurable.univ-fcomte.fr


LE DOSSIER toutl’Ufc

Nouvelles perspectives, nouveaux enjeux L'Université de Franche-Comté (UFC) évolue. Elle vient d'adopter de nouveaux statuts en raison du cadre imposé par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités1. La composition des différents conseils qui dirigent l'établissement va changer. A la rentrée 2008, elle proposera une nouvelle offre de formation. Il s'agira de la deuxième mouture des diplômes européens proposés depuis la réforme LMD (licence-master-doctorat). De nouveaux dispositifs destinés à favoriser la réussite et l'insertion professionnelle des étudiants vont être mis en place. L'UFC a fait l'objet d'une expertise par l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES) qui a préconisé certains changements. Ce dossier est l'occasion de faire le point sur les transformations qui se profilent à l'Université. 1 Loi no 2007-1199 du 10 août 2007 dite loi LRU ou loi Pécresse. UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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LE DOSSIER toutl’Ufc

Evaluation de l'Université de

Les conclusions et recommandations de l'AERES L'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES) a envoyé ses experts à l'Université de Franche-Comté en juillet 2007. En janvier 2008, elle a publié son rapport. Celui-ci est globalement positif.

AERES

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Les points forts

Les points faibles

- des forces en recherche attestées et dégageant de réelles spécificités, soutenues par une politique volontariste de restructuration des unités autour des axes forts dans tous les secteurs, qui a contribué à l’émergence de programmes transdisciplinaires innovants,

- une offre de formation Licencemaster-doctorat (LMD) foisonnante, parfois pléthorique compte tenu de la faiblesse des effectifs étudiants (en sciences et technologies), dans l’ensemble peu lisible,

- des programmes de master et des écoles doctorales adossés aux points forts de la recherche, - quelques services particulièrement performants et dynamiques : le service de la valorisation, l'observatoire des formations et de la vie étudiante, - un partenariat efficace et fructueux avec le CROUS et certaines collectivités territoriales, - un fonctionnement apaisé des différentes instances et un dialogue constant entre le centre et les composantes, - une gestion des emplois et une gestion financière de grande qualité, - une politique exemplaire en matière de systèmes d’information.

- des étudiants peu impliqués dans la vie de l’université, - une absence de stratégie globale et de cohérence dans le développement régional de l’enseignement supérieur et de la recherche, due à des relations institutionnelles tendues avec ses partenaires naturels que sont l’ENSMM1 et l’UTBM2, et aggravée par un fort interventionnisme politique local (problème des IUT, sous-encadrement de l’UFR STGI3), - des statuts qui n’assurent pas la mise en place d’un gouvernement cohérent ; - une situation immobilière préoccupante en matière de sécurité, doublée d’une gestion du patrimoine immobilier éclatée et inadaptée.


Nouvelles perspectives, nouveaux enjeux

Franche-Comté Entretien Qu'est-ce que l'AERES ? L'Agence nationale d'évaluation de l'enseignement supérieur et de la recherche (AERES) est une autorité administrative indépendante qui a été créée par la loi de programme pour la recherche d'avril 2006 et installée en mars 2007. Sa mission est l'évaluation globale de l'enseignement supérieur et de la recherche. Elle examine à la fois les établissements, les unités de recherche et les formations.

Les recommandations de l'AERES

- resserrer et rendre plus lisible l’offre de formation, - envisager des solutions durables, éventuellement en coopération avec l’Université de Bourgogne, pour les formations en master (notamment les parcours recherche), fragilisées par les sous-effectifs, et renforcer leur attractivité, - analyser les raisons de la déperdition d’étudiants en première année ou deuxième année de master dans certains secteurs, qui mettent en danger le niveau doctorat, et en tirer les conclusions utiles, - associer le vice-président étudiant aux responsabilités de l’équipe présidentielle, - veiller à rendre accessible l’ensemble des services universitaires aux étudiants des sites délocalisés,

- normaliser les relations institutionnelles avec l’UTBM et l’ENSMM, dans le cadre d’une stratégie globale de développement régional harmonieux de l’enseignement supérieur et de la recherche, - poursuivre résolument et de façon cohérente, en visant la complémentarité, le développement des sites de l’Université de Franche-Comté au nord-est de la région, - instaurer un pilotage central fort du patrimoine immobilier et planifier les investissements qu’il nécessite.

L'intégralité du rapport est disponible en ligne : http://www.aeres-evaluation.fr/ IMG/pdf/AERES-S1-Besancon.pdf

1 Université de technologie de Belfort-Montbéliard. 2 Ecole nationale supérieure de mécanique et des microtechniques de Besançon. 3 UFR Sciences, techniques et gestion de l'industrie.

avec Claude Condé, Président de l’Université de Franche-Comté - Comment cette évaluation a-t-elle été perçue ? L'évaluation a été conduite dans de bonnes conditions. Nous étions alors en train de préparer notre nouveau contrat quadriennal. L'établissement a vécu cette expertise comme un moment important de regards critiques croisés. - Que pensez-vous des conclusions du rapport ? Nos collègues de l'AERES ont mené une analyse très juste, notamment en ce qui concerne les spécificités de l'Université de Franche-Comté. Il s'agit d'une université pluridisciplinaire, pleinement inscrite dans sa région, mais qui n'entend pas limiter sa vocation à l'espace régional. Depuis plus d'une dizaine d'années, elle structure ses équipes de recherche pour les conduire à une visibilité nationale et internationale. Le rapport de l'AERES donne une vision extrêmement positive du fonctionnement de l'établissement, en mentionnant une gestion de grande qualité ou des services exemplaires comme la valorisation. - Les experts insistent beaucoup sur les relations de l'UFC avec l'ENSMM et l'UTBM. Quel est votre point de vue ? Il y a bien eu quelques difficultés, facilement identifiables et circonscrites. L’importance qui leur a été accordée me semble excessive et susceptible de masquer la réalité de la coopération entre les équipes des trois établissements. - Quels changements l'Université de FrancheComté va-t-elle envisager après cette évaluation ? Certains changements préconisés dans le rapport ont déjà été anticipés. Nos nouveaux statuts par exemple vont permettre plus de cohérence dans la gouvernance de l'université. L'insertion professionnelle des étudiants est désormais au premier plan de notre politique de formation. Sans doute l'UFC était-elle auparavant trop timide dans la professionnalisation de sa carte des formations et dans ses partenariats économiques. Le risque était grand pour cette université régionale de se voir réduite à une université professionnelle, ce que nul ne voulait et ne veut compte tenu de la qualité du corps enseignant de l'établissement et de l'excellence de notre recherche dans certains domaines. C'est à la condition de soutenir fortement nos équipes de recherche et nos doctorants que nous pouvons développer la professionnalisation voulue par le secteur économique et par nos étudiants. UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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LE DOSSIER toutl’Ufc

De nouveaux st atuts La loi relative aux libertés et responsabilités des universités leur impose un nouveau mode de fonctionnement. Dans ce cadre, l'Université de Franche-Comté a modifié ses statuts. Ils ont été adoptés par son Conseil d'administration le 5 février dernier1.

Les missions de l'Université Les missions de l'Université sont élargies. La préparation à l'insertion professionnelle, la participation à la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur et de la recherche ainsi que la coopération internationale s’ajoutent aux missions d'enseignement, de recherche et de développement de la culture. L'UFC regroupe toujours 6 unités de formation et de recherche (UFR) et 9 services communs. Parmi ses 7 instituts et écoles il faut maintenant compter l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM), récemment intégré.

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et de la vie universitaire (CEVU). Il sera assisté par un bureau dont les membres seront élus, sur sa proposition, par le CA. Les trois vice-présidents élus par leurs conseils respectifs : le CA, le CS et le CEVU, auront vocation à en faire partie. Le vice-président étudiant du CEVU s'y ajoutera éventuellement. Le bureau comptera également des vice-présidents délégués. Tous verront leur domaine d'intervention fixé par le Président comme auparavant. L'un d'entre eux sera en charge du suivi du développement de l'enseignement supérieur sur Belfort et Montbéliard. Le secrétaire général, l'agent comptable, le secrétaire général adjoint, le directeur des ressources humaines et le directeur de cabinet du Président assisteront aux réunions du bureau à titre consultatif. L'objectif de ces remaniements est de garantir l'unité de l'équipe présidentielle. Ce souhait a été exprimé par l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES).

L'équipe présidentielle

Le recrutement des enseignants chercheurs

Le Président de l'Université de Franche-Comté sera élu pour 4 ans, au lieu de 5, uniquement par les membres du Conseil d'administration (CA) et non plus par l’ensemble des membres des trois conseils : CA, Conseil scientifique (CS) et Conseil des études

La sélection des candidats à un poste d'enseignant-chercheur était jusqu'à présent réalisée sur la proposition d'une commission de spécialistes du même domaine, ces domaines étant classés en différentes sections par le Conseil national des universités

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CA

(CNU). Conformément à la nouvelle loi, ces commissions de spécialistes seront remplacées par des comités de sélection dont le CA définira la composition pour chaque poste à pourvoir. Ce comité devra comporter un nombre égal d'enseignantschercheurs ou assimilés affectés à l'UFC et dans des établissements extérieurs. Pour assurer une bonne représentation des disciplines concernées par le profil de poste, l'UFC a inscrit dans ses statuts la participation des membres des sections du CNU correspondantes aux choix des listes de membres des comités de sélection.

Représenter toutes les disciplines Une représentation équilibrée des quatre grands secteurs de formation2 sera conservée, notamment lors de la constitution des listes électorales. Un représentant de la Région Franche-Comté siégera dans chacun des trois conseils. Le viceprésident chargé du suivi du développement de l'enseignement supérieur sur Belfort et Montbéliard ainsi qu'un représentant du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) Bourgogne / Franche-Comté participeront à ces conseils à titre consultatif. • Le conseil d'administration (CA) comptera 30 membres dont 7 représentants du collège A et 7 du collège B3, 5 étudiants et 3 personnels ingénieurs administratifs et techniques.

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Huit personnalités extérieures y siégeront également, dont un membre du Conseil municipal de Besançon, deux représentants des activités économiques et 4 personnalités choisies à titre personnel par le Président de l'Université. Le Président de l'Université de Bourgogne et les directeurs de l'ENSMM et de l'UTBM participeront aux réunions à titre consultatif. • Le nombre de membres du Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) sera inchangé (40 personnes) : 8 membres du collège A et 8 du collège B, 16 étudiants, 4 personnels ATOS4. Parmi les 4 personnalités extérieures figureront un membre du Conseil économique et social de FrancheComté et deux personnalités jouant un rôle important dans les domaines de l'insertion professionnelle et de l'intervention sociale. Le directeur du CROUS de Franche-Comté, ainsi que les directeurs de services communs

continueront à participer au CEVU à titre consultatif. S'y ajouteront les directeurs d'UFR, d'instituts et d'écoles. • Le Conseil scientifique (CS) continuera à compter 40 membres. Sa répartition sera légèrement modifiée avec 13 représentants du collège A, comme auparavant, mais 5 du collège B et 6 du collège C5. Le nombre de représentants des collèges D, E et F6 demeure inchangé (respectivement : 2, 3 et 1). Celui des étudiants de 3ème cycle passe de 3 à 4 et celui des personnalités extérieures de 7 à 6. Parmi ces dernières siégeront un représentant du Conseil municipal de Besançon, un représentant du Conseil économique et social de Franche-Comté, ainsi que 3 personnalités choisies pour leur rôle dans les domaines de l'innovation et du transfert de technologies.

Les nouveaux statuts de l'Université de Franche-Comté peuvent être consultés en ligne : www.univ-fcomte.fr menu Présentation, rubrique Statuts

1 Ces nouveaux statuts ont été adoptés à la majorité absolue (30 voix pour, 2 abstentions) des membres en exercice, actuellement au nombre de 57. 2 Les grands secteurs de formation sont les suivants : lettres, sciences humaines et sociales ; disciplines juridiques, économiques et de gestion ; sciences et technologies ; disciplines de santé. 3 Collège A : professeurs des universités et personnels assimilés Collège B : autres enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs et personnels assimilés, personnels du corps scientifique des bibliothèques. 4 Administratifs, techniques, ouvriers et de services. 5 Au sein du CS, le collège B diffère de celui du CA et du CEVU. Il s'agit de tous les titulaires d'une habilitation à diriger les recherches (HDR). Le collège C regroupe les titulaires d'un doctorat autre que doctorat d'exercice, le collège D tous les enseignants qui n'appartiennent pas aux collèges A, B ou C. 6 Le collège E est celui des ingénieurs ou techniciens de l'Université ou des autres établissements publics à caractère scientifique et technique non titulaires d'une HDR ou d'un doctorat. Le collège F englobe les personnels BIATOS (de bibliothèques, administratifs, techniques, ouvriers et de services) qui ne figurent pas dans les collèges précédents.

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La future offre de formation L'élaboration de la carte des formations 2008 - 2011 s'est appuyée sur l'analyse des deux premières années de fonctionnement du dispositif LMD (Licence-masterdoctorat). L'Université de Franche-Comté a déposé ses demandes d'habilitations de diplômes pour la rentrée 2008. Elle attend les réponses du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Les objectifs de cette nouvelle offre de formation sont avant tout l'augmentation de la réussite en première année de licence et l'amélioration de l'insertion professionnelle des étudiants.

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LMD BQF DUT UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

Augmenter la réussite en licence Les étudiants qui échouent ou abandonnent en première année de licence sont nombreux. Ce phénomène est en partie lié à des difficultés d'adaptation, à un manque d'autonomie ou à une méconnaissance des méthodes de travail requises à l'Université. Divers moyens vont être mis en oeuvre pour les aider. A la rentrée 2008, une équipe pédagogique d'enseignants volontaires aura la responsabilité de chaque première année de licence. Les étudiants bénéficieront d'un suivi individuel apporté par leur enseignant référent au sein de cette équipe pédagogique. Ils pourront également être parrainés par des étudiants de troisième année chargés de faciliter leur adaptation au monde universitaire. Le soutien pédagogique sera apporté par d'autres étudiants, plus avancés dans leur cursus. Ces répétiteurs animeront des modules pendant lesquels les contenus des cours seront repris pour ceux qui en éprouveront le besoin.

Pour encourager les projets pédagogiques innovants, des aides financières seront attribuées en priorité aux enseignants qui présenteront des propositions adaptées à la première année de licence. Il s'agit du dispositif Bonus qualité formation (BQF), qui sera renouvelé. En termes de contenu, les enseignements dispensés au cours de cette première année d'entrée à l'Université seront beaucoup moins spécialisés, de façon à reculer le moment où les étudiants choisiront de s'orienter dans une discipline donnée. Les passerelles entre les différents diplômes de licence, licence professionnelle et DUT seront facilitées. Dans certaines filières, un bilan d'orientation sera réalisé à la fin du premier semestre.

LPRO


Nouvelles perspectives, nouveaux enjeux

L’UFC s’engage Le projet d'établissement 2008-2011 annonce de nombreux objectifs en matière de formations, parmi lesquels : - Augmenter la mobilité internationale entrante et sortante en faisant de Besançon un lieu remarquable pour l'accueil des étudiants étrangers. La ville accueille au mois de mars l'assemblée générale mondiale des étudiants ERASMUS. - Renforcer l'apprentissage des langues européennes et permettre à tous les étudiants d'obtenir une certification en langue.

Une dimension professionnelle plus marquée L'Université de FrancheComté va multiplier par deux le nombre de licences professionnelles proposées1. Il y en aura désormais au moins une par domaine de formation2. Le but est de permettre aux étudiants qui arrêteront leurs études au niveau bac + 3 de s'insérer rapidement dans le monde du travail. Chacun des diplômes professionnels devra obtenir son inscription au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Cette inscription, qui définit les compétences et conditions d'exercice associées à chaque diplôme, constitue une reconnaissance du monde professionnel. Le contenu des nouvelles formations sera défini en termes de compétences visées plutôt qu'en termes de connaissances. Le descriptif fourni aux étudiants inclura systématiquement une liste de débouchés possibles. Les étudiants se verront attribuer avec leur diplôme un document supplémentaire, décliné en plusieurs langues. Celui-ci détaillera leur parcours et leur permettra de le mettre en valeur auprès des professionnels.

- Offrir à chaque étudiant un Certificat informatique et internet (C2I) qui prouve sa maîtrise des technologies de l’information et de la communication.

Les intitulés des masters seront plus clairs et, toujours pour des raisons de lisibilité, moins de spécialités seront proposées. La distinction entre master professionnel et master recherche va s’estomper. Ce choix s'effectuera progressivement au cours de la deuxième année, en particulier lors du stage en entreprise ou en laboratoire au dernier semestre.

Accroître l'offre numérique d'enseignement pour les étudiants qui ne peuvent pas être présents à tous les cours (salariés, sportifs de haut niveau, handicapés ou étrangers), mais aussi pour ceux qui ont échoué dans un module et veulent poursuivre sans attendre leur formation.

1 L'UFC proposait 19 licences professionnelles en 2004-2007. 2 Les domaines de formation sont désormais nommés : Arts lettres langues (ALL), Droit économie gestion (DEG), Sciences humaines et sociales (SHS), Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), Sciences technologie santé (STS).

- Améliorer les dispositifs pédagogiques et les services rendus aux étudiants grâce aux résultats du système d'évaluation en ligne des formations.

RNCP

Contact : Isabelle Jacques Vice-Présidente du Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) Tél. 03 81 66 64 54 isabelle.jacques@univ-fcomte.fr

Promouvoir l'investissement étudiant en valorisant dans le cursus universitaire un engagement de nature associative.

- Mieux informer sur les formations universitaires en développant les relations avec les lycées. - Rationaliser la carte régionale des formations, avec une accentuation des pôles régionaux de spécialisation : multimédia à Montbéliard, énergie et véhicules du futur à Belfort par exemple. Une concertation avec l'ENSMM et l'UTBM permettra d'éviter que des diplômes similaires soient proposés par plusieurs établissements d'enseignement supérieur implantés dans la région. 1 Ecole nationale supérieure de mécanique et des microtechniques de Besançon. 2 Université de technologie de Belfort-Montbéliard.

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Nouvelles perspectives, nouveaux enjeux

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CFA

centre de formation des apprentis L'Université de Franche-Comté va augmenter le nombre de formations proposées en apprentissage. Un Centre de formation des apprentis universitaire régional (CFA) va être créé avec le soutien de la Région Franche-Comté et en collaboration avec les représentants des différents secteurs professionnels.

A terme, toutes les formations en alternance de l'enseignement supérieur de Franche-Comté, y compris celles qui seront proposées par d'autres établissements, seront gérées par ce CFA. L'UFC compte à l'heure actuelle 196 apprentis répartis dans 11 formations différentes.

Insertion professionnelle Synergie-entreprises, une cellule de coordination associant l'Université de Franche-Comté (UFC) et le monde socio-économique vient d'être créée. Elle répond à la volonté du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche de renforcer l'accompagnement des étudiants vers la vie active. Cette plate-forme transversale sert d'interface entre les entreprises, les structures patronales, les organismes professionnels de l'emploi (ANPE1, APEC2), les responsables de formation et les étudiants. Christine Viel, qui coordonne Synergie-entreprises, explique : ”Nous commencerons par valoriser toutes les initiatives existantes. Nous associerons les personnes à l 'origine de ces actions à la mise en place de nouveaux dispositifs d'insertion adaptés aux formations.”

Les objectifs de

Synergie-entreprises > dynamiser les partenariats avec les acteurs du monde économique > renforcer les dispositifs d’accompagnement vers l’emploi > communiquer sur les formations et les résultats du suivi des étudiants.

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Synergie-entreprises s'appuie sur les enquêtes menées par l'Observatoire des formations et de la vie étudiante (OFVE). Ces informations sur le suivi des diplômés permettent à la fois d'alimenter la réflexion sur l'insertion professionnelle et d'informer les familles et les employeurs sur les débouchés des formations proposées à l'Université de Franche-Comté. Synergie-entreprises collabore également avec les deux nouveaux services qui accueillent les étudiants. Il s'agit d'une part de l'espace Stage emplois qui les accompagne dans leurs recherches de stages, d'emplois et la construction de leurs projets professionnels, et d'autre part du Service d'information sur les études qui les aide dans leurs choix de filières universitaires. 1 Agence nationale pour l'emploi (ANPE) 2 Association pour l'emploi des cadres (APEC)

Contact : Christine Viel Synergie-entreprises Maison des Etudiants 36 avenue de l’Observatoire 25030 Besançon Tél. 03 81 66 62 52 / 66 99 Christine.viel@univ-fcomte.fr

La lunette méridienne . est une lunette astronomique qui ne peut observer que dans un plan vertical orienté nord-sud : le plan méridien.


NOUVEAUTÉtoutl’Ufc L'épreuve du temps Pour obtenir le bulletin de marche de l'Observatoire de Besançon, les montres subissent pendant seize jours consécutifs une série d'épreuves. Leur fonctionnement est analysé dans différentes positions et à des températures variant entre 8 et 38 degrés. Un dispositif automatique détecte le passage de la trotteuse dans un faisceau lumineux et compare l'heure de la montre à l'heure de référence, précise au milliardième de seconde, donnée par l'horloge atomique de l'Observatoire. Si, selon les mesures obtenues, la montre répond aux critères sélectifs définis par la norme ISO 3159, elle obtient le titre de chronomètre. Dans le cas contraire, il s'agit d'un vulgaire chronographe...

Vipère au poignet L'Observatoire de Besançon relance son activité de certification chronométrique. Celle-ci consiste à contrôler la haute précision de montres mécaniques prestigieuses. L'Observatoire délivre à celles qui passent ses épreuves avec succès un bulletin de marche estampillé de sa marque : une tête de vipère.

Le chronomètre de l'artisan finlandais Kari Voutilainen, lauréat en 2007 du grand prix de l'horlogerie de Genève, et son bulletin de marche.

L’horloge atomique L'Observatoire de Besançon possède trois des 250 horloges atomiques qui, dans le monde, établissent ensemble les échelles de temps nationales et internationales. Le principe des horloges atomiques repose sur le comptage du nombre d'atomes de césium qui changent d'état en fonction de la fréquence d'une onde électromagnétique.

Le contrôle chronométrique fait partie des missions de l'Observatoire depuis sa création en 1878, au même titre que l'astronomie et, à l'époque, la météorologie. L'établissement a en effet été fondé à la demande de l'industrie horlogère régionale. Grâce à sa lunette méridienne, il détenait une référence de temps fiable : celle de la course de la terre par rapport aux étoiles. Il pouvait ainsi fournir une certification neutre et indépendante de la bonne marche des montres mécaniques qui lui étaient confiés. Ces activités sont tombées en désuétude avec l'avènement des montres à quartz dans les années 1970. Cependant, le sérieux et la rigueur avec lesquels il a toujours rempli sa tâche lui ont assuré une réputation sans faille dans le milieu horloger. L'Observatoire de Besançon fait partie des trois seuls organismes au monde habilités à délivrer le titre de chronomètre. En 2007, les demandes de certification ont afflué de la part des fabriquants et collectionneurs de pièces uniques. C'est pourquoi l'Observatoire a décidé de relancer, en parallèle de son

activité de recherche, son service chronométrie. Pour marquer l'évènement, l'Observatoire de Besançon, l'Université de FrancheComté et la Ville de Besançon ont organisé le 6 février dernier une cérémonie à l'occasion de la remise de son bulletin de marche à une montre d'exception qui a reçu le grand prix de la ville de Genève. Contact : François Meyer Chargé du service chronométrie Observatoire de Besançon Institut Utinam UMR 6213 CNRS Tél. 03 81 66 69 27 francois.meyer@univ-fcomte.fr

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RECHERCHEtoutl’Ufc MSH devient > MSHE La Maison des sciences de l'homme évolue La Maison des sciences de l'homme (MSH) Claude Nicolas Ledoux change de statut. Jusqu'à présent Unité mixte de service (UMS) du CNRS et de l'UFC, elle jouait le rôle de plate-forme administrative et technologique pour soutenir des projets de recherche interdisciplinaires. Depuis le 1er janvier 2008, ses possibilités s'étendent à l'accueil temporaire de chercheurs venant travailler sur ces programmes : elle est devenue une Unité de service et de recherche (USR 3124). Sa programmation scientifique prend une dimension environnementale. Rebaptisée Maison des sciences de l'homme et de l'environnement (MSHE), elle développe son quatrième pôle de recherche, en préfiguration depuis deux ans.

Ce pôle Homme et environnement a, entre autres terrains d'étude, la Franche-Comté, son contexte minéral et biologique, ses ressources, ses productions... François Favory, directeur de la MSHE, précise “Il stimulera la coopération entre les spécialistes des sciences humaines et sociales et ceux des sciences de la nature, tant pour l'histoire des paysages que pour la gestion harmonieuse des ressources naturelles” . Ces recherches auront des retombées utiles à la communauté en termes de protection des populations et de développement durable. http://msh.univ-fcomte.fr/

Chrono-environnement Le nouveau laboratoire Chrono-environnement est né du regroupement d'équipes de recherche préexistantes. Il rassemble des archéologues, des géologues, des écologistes, des biologistes et des médecins autour d'une même thématique : les interactions entre l'homme et l'environnement. Les chercheurs du laboratoire Chronoenvironnement s'intéressent aux systèmes géologiques et biologiques, depuis les temps anciens jusqu'à l'heure actuelle. Leur projet est de mieux décrire et comprendre les phénomènes de modification de l'environnement par l'homme – ou anthropisation - pour mieux prédire ses impacts et préserver les environnements futurs. Ces recherches s'articulent autour de trois axes transversaux. Le premier concerne l'environnement nonanthropisé. On y étudie la formation et l'évolution de la croûte terrestre, les écosystèmes aquatiques et les climats du passé. Le deuxième s'intéresse aux sociétés humaines successives et à leur relation avec leur milieu, à la dynamique des populations animales et végétales ainsi qu'à la déstabilisation de l'environnement et à ses conséquences sur la santé. Le troisième axe porte sur les réponses des systèmes écologiques à différents stress ou pollutions, pour une meilleure connaissance des risques environnementaux et sanitaires.

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Au final, la gamme de recherches est très vaste puisqu'elle va de l'adaptation de l'homme préhistorique à son environnement jusqu'aux épidémies actuelles. Ce projet de regroupement, effectif au premier janvier 2008, était prévu de longue date. De nombreuses collaborations étaient déjà établies entre les différentes équipes qui ont fusionné. Ce sont d'abord les formations qui ont contribué à ce rapprochement, par le biais de sujets de recherche pluridisciplinaires pour les étudiants de master et de doctorat. “Une offre d'enseignement étroitement liée aux thématiques de recherche va se développer” souligne Hervé Richard, directeur du laboratoire. Après FEMTO-ST, après UTINAM, ce nouveau groupement vise à assurer une plus grande lisibilité internationale aux recherches menées en Franche-Comté. Le laboratoire Chronoenvironnement compte actuellement plus de 110 membres permanents et accueille une soixantaine de doctorants et post-doctorants. Il a le statut d'Unité mixte de recherche (UMR 6249). Outre sa double-tutelle UFC-CNRS, il collabore avec d'autres établissements comme l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) et le ministère de la Culture.

Contact : Hervé Richard Directeur du laboratoire Chrono-environnement UMR 6249 CNRS – UFC Tél. 03 81 66 64 43 herve.richard@univ-fcomte.fr

Crédit photo : laboratoire Chrono-environnement

Crédit photo : laboratoire Chrono-environnement

Le laboratoire Chrono-environnement regroupe les anciennes équipes Chronoécologie, Géosciences, Biologie environnementale, ainsi que certains membres des laboratoires Santé environnement rural (SERF) et Physiopathologie et épidémiologie de la résistance aux anti-infectieux (PERAI).


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L'ère de la phononique

Verra-t-on, à l'avenir, l'équivalent des circuits électroniques fonctionner avec des ondes acoustiques ? C'est bien possible, selon Abdelkrim Khelif, lauréat en 2007 de la médaille de bronze du CNRS pour ses travaux sur les cristaux phononiques.

Une structure périodique est un assemblage d'éléments identiques, ici des cylindres métalliques, disposés à intervalles réguliers. Ce type d'organisation artificielle confère à la structure des propriétés particulières.

Des cristaux artificiels sourds Les structures périodiques sont des matériaux constitués d'éléments identiques disposés à intervalles réguliers. Abdelkrim Khelif, chercheur au département Micro nano sciences et systèmes (MN2S) de FEMTO-ST, s'intéresse aux propriétés acoustiques de certains matériaux de ce type : les cristaux phononiques. Quand les ondes sonores pénètrent dans une telle structure, elles rencontrent ses différents éléments et subissent des interférences. Ces interférences, qui varient selon la fréquence, peuvent être destructives et conduire à une atténuation rapide des ondes acoustiques. Il est donc possible d'arranger une structure périodique de façon à ce que, pour une gamme de fréquences donnée, les ondes ne traversent plus du tout le cristal et soient renvoyées intégralement, tout comme un miroir renvoie la lumière. On parle de ”bande interdite” pour désigner la gamme de fréquences à laquelle la structure est complètement sourde. Un tel cristal peut être comparé à une forêt, régulièrement plantée d'arbres, dans laquelle un promeneur n'entendrait plus certains sons alors qu'il en percevrait d’autres distinctement.

Mettre le son en cage Abdelkrim Khelif et ses collègues ont montré qu'en utilisant cette bande interdite, on peut confiner l'énergie acoustique ou guider son parcours au sein d'un cristal phononique. Le principe est de créer des défauts dans la structure. Ces défauts deviennent les seuls endroits où l'onde sonore peut se propager. Ces travaux, dont la visée initiale était purement théorique, laissent entrevoir des applications de grande ampleur. Des circuits phononiques pourraient fonctionner sur le même principe que les circuits électroniques. En mariant microélectronique et ondes acoustiques on envisage d'étendre les capacités des composants électroniques pour les téléphones mobiles. Un brevet a déjà été déposé. La lumière manifeste des propriétés similaires au sein de cristaux dits “photoniques”. Abdelkrim Khelif collabore avec d'autres chercheurs de FEMTO-ST qui s'intéressent à ces cristaux. Ils étudient les interactions entre les ondes sonores et lumineuses en utilisant les bandes interdites optique et acoustique de cristaux à la fois phononiques et photoniques : les cristaux “phoXoniques”.

Contact : Abdelkrim Khelif Département Micro nano sciences et systèmes (MN2S) Franche-Comté électronique, mécanique, thermique et optique sciences et technologies (FEMTO-ST) Tél. 03 81 85 39 31 abdelkrim.khelif@femto-st.fr

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CULTUREtoutl’Ufc

La Fabrika sciences La Fabrika sciences a ouvert et accueille sa première exposition intitulée : Vélo sciences, le tour de la question. Un espace d'animation scientifique destiné aux élèves des écoles, collèges et lycées voit le jour au coeur du Campus de la Bouloie, dans les locaux de l'IUT Génie mécanique et productique. La Fabrika sciences est née d'une collaboration entre l'Université et le Pavillon des sciences, avec le soutien de la Région Franche-Comté. Son objectif : susciter l'intérêt du public scolaire pour les études scientifiques tout en valorisant les recherches universitaires locales. ”La Fabrika sciences montre que les innovations modernes trouvent leur origine dans des notions fondamentales que l'on aborde dans l'enseignement primaire et secondaire.” souligne Claire Dupouët, responsable de la mission Culture scientifique et technique (CST) de l'UFC.

L'exposition Vélosciences s'appuie sur les recherches en mécanique et biomécanique de Frédéric Grappe et Alain Groslambert, enseignants à l'UFR STAPS1 et chercheurs au département de mécanique appliquée de FEMTO-ST2. Le thème du vélo étant abordé sous différents aspects, l'exposition intéresse aussi bien les professeurs de physique que ceux de biologie ou de sport. De nombreuses manipulations ludiques sont proposées aux élèves et deux animateurs sont présents pour faciliter la compréhension des phénomènes scientifiques. 1 Sciences et techniques des activités physiques et sportives 2 Franche-Comté électronique, mécanique, thermique, optique – sciences et technologies

Contacts: Johanna Derrider Médiatrice scientifique de la Fabrika sciences Tél. 03 81 66 55 06 johanna.deridder@univ-fcomte.fr Claire Dupouët Responsable de la mission Culture scientifique et technique (CST) Tél. 03 81 66 20 96 claire.dupouet@univ-fcomte.fr

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La Mission culture scientifique et technique de l'Université de Franche-Comté a pour objectifs de mettre à la portée du plus grand nombre, et notamment des enfants et adolescents, les travaux des chercheurs, de situer ces travaux dans leur contexte social et d'organiser le débat autour de thématiques scientifiques. http://sciences-en-culture.univfcomte.fr/

Le pavillon des sciences Ce centre de culture scientifique, technique et industrielle de Franche-Comté est depuis 20 ans reconnu pour son savoir-faire en matière de médiation scientifique. http://www.pavillon-sciences.com/

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Sciences en culture


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