Tout l'Ufc / n°140 - Partager l'information

Page 1

tout l’U

fc

L E M A G A Z I N E D E L’ U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É / N o v e m b r e 2 0 0 8 / n u m é r o 14 0

l’inf Par orm tage atio r n


FORMATIONStoutl’Ufc Etudier à distance Pour les étudiants salariés qui ont du mal à suivre leur emploi du temps universitaire, l'enseignement à distance (EAD) peut être une alternative.

tout l’Ufc

L E M A G A Z I N E D E L’ U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É / N o v e m b r e 2 0 0 8 / n u m é r o 14 0

l’inf Par orm tage atio r n

Sommaire Formations

Les étudiants qui travaillent pour financer leurs études voient leurs chances de réussite diminuer si leur activité salariée les accapare fortement. Cette situation est d'autant plus problématique que des aménagements pédagogiques leur sont rarement proposés. Ronan Chabauty, enseignant-chercheur à l'UFC et président de la Fédération inter-universitaire de l'enseignement à distance (FIED), voit dans le télé-enseignement un potentiel intéressant pour ces étudiants. “Plutôt que de risquer l'échec en ne parvenant pas à suivre les cours, certains étudiants salariés pourraient choisir une formule d'enseignement à distance.” déclare-t-il. Il précise : “L'EAD est bien plus qu'une bibliothèque de cours en ligne, c'est un véritable dispositif d'enseignement, avec un suivi, un accompagnement, des évaluations et une validation des diplômes.”

Si étudier seul et à distance n'est pas toujours aisé, le développement des technologies de l'information et de la communication facilite les échanges entre étudiants et enseignants. L'accès à des documents en ligne, le courrier électronique et les forums de discussion permettent d'obtenir rapidement la réponse à une question.

Le public de l'EAD est généralement composé de personnes en reprise d'études ou dont l'état de santé, la situation familiale, personnelle, géographique ou professionnelle empêche la présence à l'université.

1 La liste des formations proposées est disponible sur le site de la FIED. 2 Il s'agit de modules indépendants qui ne font pas partie d'un cursus diplômant du type licence ou master. 3 Diplôme d'accès à l'enseignement universitaire équivalent au baccalauréat.

Plus de 400 licences et master sont proposés en enseignement à distance par les 36 universités membres de la FIED1. S'y ajoutent 450 modules autonomes2. Le Centre de télé-enseignement universitaire (CTU) de l'Université de FrancheComté propose un DAEU3 B (sciences), des licences Admini-stration économique et sociale (AES), un Master gestion, des licences et masters en histoire et mathématiques. Il ouvre cette année une filière géographie.

page 2

Débat

page 4

Dossier :

page 5

Partager l'information Recherche

page 14

Agenda

page 16

Ronan Chabauty, directeur du Centre de télé-enseignement universitaire (CTU) de l'UFC et président de la Fédération inter-universitaire de l'enseignement à distance (FIED).

Contact : Ronan Chabauty Tél. 03 81 66 58 80 / 63 86 ronan.chabauty@univ-fcomte.fr info@fied-univ.fr http://www-ctu.univ-fcomte.fr/ http://www.fied-univ.fr/

Tout l’Ufc o

n 140

Tout l'Ufc - Novembre 2008 - N°140 Direction de la Communication Université de Franche-Comté 1 rue Goudimel 25030 Besançon Cedex communication@univ-fcomte.fr http://www.univ-fcomte.fr/

Directeur de la publication : Claude Condé, Président de l’Université Vice-Président chargé de la communication : Daniel Sechter Directrice de la Communication : Maryse Graner Rédaction : Delphine Gosset Tél. 03 81 66 58 87

Photographies : Georges Pannetton Tél. 03 81 66 58 95 Conception graphique : Noir sur Blanc (Jean-Michel Mourey) Impression : Imprimerie Simon (5 500 ex.) / ISSN 1166 7672 Diffusion : Olivia Cœurdevey Tél. 03 81 66 58 86

Enseignement à distance et francophonie Les 13 et 14 novembre, l'UFC accueille dans les locaux de l'UFR ST le colloque international de la FIED. Parmi les questions abordées : comment l'enseignement à distance contribue-t-il au rayonnement des universités françaises à l'étranger ? Ce colloque est organisé en partenariat avec l'Agence universitaire de la francophonie (AUF), sous l’égide du Secrétariat d’état à la coopération et à la francophonie. Il marque l’anniversaire des 21 ans de la FIED et accueille la formation universitaire à distance suisse (Fernstudien Schweiz, FS-CH), qui est son premier partenaire associé étranger.


FORMATIONStoutl’Ufc Travaux pratiques Des étudiants en master Mécanique et ingénieries ont conçu et fabriqué un banc d'essai pédagogique destiné aux travaux pratiques de licence.

Il existe des fréquences de vibration pour lesquelles les mouvements de la plaque prennent une grande amplitude : c'est ce qu'on appelle la résonnance. Mais en certains points, ces mouvements s'annulent. Ce sont sur ces zones qui ne bougent pas que se concentrent les grains de sable qui dessinent les figures de Chladni.

En licence, les étudiants s'intéressent au comportement dynamique des structures mécaniques. Lors de certains travaux pratiques (TP), ils analysent la corrélation entre des résultats expérimentaux et des résultats théoriques obtenus grâce à des simulations sur ordinateur. L'exemple pédagogique utilisé consiste à faire vibrer le centre d'une plaque métallique que l'on saupoudre de grains de sable. Ceux-ci se déplacent et se concentrent sur des lignes, dessinant des figures - les figures de Chladni1 - qui varient selon la fréquence des vibrations. Un groupe d'étudiants de deuxième année de master a construit une machine de TP permettant de reproduire cette expérience. C'était l'occasion d'une mise en situation professionnelle. Les étudiants se sont constitués en équipe, avec un chef de projet et des fonctions définies pour chacun. Ils se sont chargés de la conception scientifique, en élaborant des prototypes, en faisant des essais et des simulations.

Du neuf pour l'anatomie Les étudiants en médecine bénéficient de nouveaux locaux pour les cours d'anatomie. La Région Franche-Comté et la Ville de Besançon ont financé la construction de ce laboratoire qui se situe désormais au rez-de-chaussée de la bibliothèque de l'UFR Sciences médicales et pharmaceutiques, sur le site des Hauts de Chazal.

Dix mots pour la francophonie L'IUT de Belfort-Montbéliard a remporté à titre d’organisme culturel le premier prix du concours international des dix mots de la francophonie grâce à la participation des étudiants de la filière Carrières sociales. Le sujet, proposé par l’Association francophone d’amitié et de liaison (AFAL), consistait à raconter une rencontre en utilisant les dix mots suivants : palabre, toi, visage, boussole, rhizome, passerelle, jubilatoire, apprivoiser, s’attabler, tact. L'association étudiante vélocampus du lion1 bénéficiera de l'ordinateur portable gagné lors du concours. 1 Cette association étudiante a mis en place un système de prêt de vélos sur les campus.

Contact : Geneviève Chovrelat Tél. 03 84 58 76 10 - genevieve.chovrelat@univ-fcomte.fr

Pour la réalisation technologique, ils ont fait face à un cahier des charges contraignant : l'appareil devait être transportable, peu encombrant, robuste... “Cette formule permet de donner corps aux compétences acquises en master” affirme Emmanuel Foltête, l'enseignant à l'origine du projet. Youssef Gerges, un étudiant, ajoute : “On comprend mieux l'intérêt des cours de gestion de projet en les mettant en application”. Ce protocole de TP a remporté le premier prix d'un concours pédagogique organisé par le fabricant danois de matériel vibroacoustique Brüel & Kjaer. 1 Ernst Chladni (1756-1827) était un physicien allemand intéressé par l'acoustique. Il est à l'origine de cette expérience classique.

Contact : Emmanuel Foltête, Emeline Sadoulet-Reboul, Morvan Ouisse Département Mécanique appliquée FEMTO-ST Tél. 03 81 66 60 32 Emmanuel.foltete@univ-fcomte.fr

Des herbiers pas si désuets Un pharmacien doit connaître les plantes médicinales et toxiques. Pour apprendre à les identifier, les étudiants en cinquième année des études pharmaceutiques ont l'occasion de réaliser un herbier au printemps. Une fois les plantes récoltées et séchées, ils les présentent de façon à mettre en valeur leurs éléments caractéristiques : l'herbier doit servir d'ouvrage de référence. Pour valoriser ce travail, les enseignants de l'option Phytothérapie et plantes toxiques ont organisé un concours. En juin dernier, les herbiers réalisés par les étudiants ont été exposés au public et plusieurs d'entre eux ont été primés pour leurs qualités scientifiques ou artistiques. Cette manifestation, baptisée “Feuille à feuille, les herbiers s'exposent”, devrait prendre de l'ampleur au printemps prochain. Le concours sera alors ouvert aux étudiants de l'UFR sciences et techniques. Contact : Corinne Girard Tél. 03 81 66 55 59 corinne.girard@univ-fcomte.fr UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

3


DÉBATtoutl’U

fc

Crédit photo : M. Gosset

Du 29 juin au 4 juillet 2008 s'est tenue à Besançon la 5ème édition de l'Université d'été francophone en santé publique, organisée par l'Union régionale des caisses d'assurance maladie (URCAM) de Franche-Comté et l'UFR Sciences médicales et pharmaceutiques. Chaque année environ 300 acteurs de la santé publique s'y rencontrent pour suivre divers modules de formation.

Faut-il un dépistage systématique de la surdité chez les nouveaux-nés? L'Université d'été francophone en santé publique organise des débats relatifs à des problèmes d'actualité. Le 3 juillet, l'objet de la controverse est le suivant : faut-il généraliser le dépistage de la surdité à tous les nouveaux-nés1? Le professeur René Dauman, du service d'orthophonie du CHU de Bordeaux, est partisan du oui. En face, le Docteur Jean Dagron, de l'assistance publique des hôpitaux de Marseille, argumente en faveur du non. “Pourquoi annoncer aux parents d'un enfant de deux jours qu'il a une surdité moyenne ? C'est néfaste pour la relation qu'ils vont établir.” déclare-t-il. Le Professeur Dauman tempère : “L'annonce n'est pas faite dans l'immédiat, mais au bout de 3 à 6 mois, une fois le diagnostic posé après des tests complémentaires.” Il ajoute : “la prise en charge d'un bébé malentendant est d'autant plus efficace qu'elle commence tôt” . Il existe une technique chirurgicale permettant de restaurer partiellement l'audition. C'est l'implant cochléaire, qui stimule, grâce à des électrodes, les terminaisons nerveuses de l'oreille interne. Cette méthode s'adresse aux sourds profonds et n'est pas proposée pour les surdités moyennes. Pour qu'elle aie de bonnes chances d'être efficace, il faut opérer tôt. René Dauman affirme : “Les enfants implantés peuvent développer un langage oral de bonne qualité. On n'avait jamais vu de tels progrès auparavant”. Mais la technique n'est pas infaillible. Il y a des échecs. Certains lui reprochent aussi de créer des difficultés d'adaptation pour les enfants aussi bien dans le monde des sourds dont ils ne maîtrisent pas le langage, que dans le monde des entendants dont ils n'ont pas les capacités auditives.

Jean Dagron, quant à lui, préconise une immersion précoce dans la langue des signes, qu'il définit comme “la langue naturelle des sourds”. Plusieurs participants dans la salle soulèvent la question du choix des parents : sont-ils véritablement bien informés par les soignants sur les possibilités thérapeutiques ? Déjà troublés par l'annonce précoce du handicap de leur nouveau-né, sont-ils en mesure de faire un choix adapté ? Les détracteurs du dépistage néonatal systématique craignent qu'il oriente excessivement les parents vers l'implant cochléaire. Comme le fait remarquer Jean Dagron : “Ceux qui décident pour un enfant sourd ont des références d'entendants. Ils ne savent pas ce qu'est la vie d'un sourd. Et les personnes chargées de leur information ne connaissent pas un mot de langue des signes ! ”. Il va plus loin : “La surdité n'est pas seulement un déficit sensoriel, elle peut être considérée et acceptée comme une différence linguistique”. Il interprète la controverse comme une confrontation entre deux conceptions opposées de la surdité. Selon lui, de nombreux médecins se focalisent uniquement sur le déficit auditif en cherchant à le réparer. De son point de vue, il faut considérer l'individu dans sa globalité et l'aider à s'adapter au monde extérieur à partir de ses propres ressources. Clôturant le débat, René Dauman reconnaît le caractère indispensable de la langue des signes. Il propose justement un dépistage précoce de la surdité pour commencer au plus tôt ce bain linguistique pour tous les enfants sourds, qu'ils soient ou non concernés par la pose d'un implant.

A gauche, le professeur René Dauman, partisan du dépistage systématique, à droite le docteur Jean Dagron qui s'y oppose et au centre, le Dr. Emmanuel Ricard, modérateur.

1 Suite à un avis plutôt favorable émis en 2007 par la Haute autorité de santé (HAS) pour le dépistage systématique de la surdité chez le nouveau-né, cette question a suscité de vives réactions dans la communauté sourde. Le comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) a estimé que les conditions éthiques d'une généralisation du dépistage à la maternité n'étaient pas réunies. Même si celui-ci est à priori utile pour l'enfant sourd profond, pour tous les autres, il présenterait plus d'inconvénients que d'avantages.

http://www.urcam.org/fileadmin/FRANCHE-COMTE/univete/ 4

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ


Crédit photo : M. Gosset

LE DOSSIER toutl’Ufc

Partager l ’ i n fo r mation L'augmentation permanente des capacités de calcul et de stockage des systèmes informatiques permet des traitements complexes sur de grandes quantités de données. Parallèlement, les transferts d'informations croissent considérablement. Internet facilite les communications, les échanges et les collaborations entre personnes distantes. Des projets prometteurs sont nés du développement de ces outils. L'Université de Franche-Comté participe à certains d'entre eux. Grâce au partage de données à grande échelle, on peut par exemple œuvrer pour le développement économique et social d'une région, étendre la connaissance scientifique ou construire des outils pour la médecine et pour l'enseignement. UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

5


LE DOSSIER toutl’U

fc

Un observatoire virtuel Un astronome s'intéresse à la galaxie du Centaure. Il utilise souvent des données obtenues grâce à un radiotélescope situé au Nouveau Mexique. A la recherche d'informations complémentaires nécessaires à ses recherches, il fait appel à l'observatoire virtuel. Pour cela, il utilise une interface informatique et interroge une sorte d'annuaire qui lui permet d'identifier plusieurs centres de données détenteurs d'informations qui l'intéressent. Il y trouve des vues de la galaxie du Centaure en infrarouge et en rayons X grâce aux satellites Spitzer et Chandra de la NASA. L'un des télescopes de l'Observatoire européen austral (ESO) lui fournit des images en lumière visible. En superposant les vues en ondes radio dont il dispose déjà et ces nouvelles images, il obtient une nouvelle représentation de la galaxie qui l'intéresse. En matière de partage de données, l'astronomie a un temps d'avance sur d'autres disciplines scientifiques. La question de la propriété de l'information ne s'y pose pas, car les données acquises grâce aux satellites ou aux grands télescopes tombent généralement dans le domaine public au bout de six mois à un an. Pour une mutualisation efficace de ces informations, un projet d'observatoire virtuel a vu le jour dans les années 2000. L'Observatoire des sciences de l'univers de Besançon y participe depuis 2002. L'objectif est de permettre l'accès aux données astronomiques quel que soit l'endroit du monde où elles sont archivées. Il peut s'agir, par exemple, de données issues d'un grand relevé, c'est à dire d'observations systématiques menées sur une portion du ciel. Des quantités énormes de données sont archivées : des centaines de téraoctets1 aujourdhui, de pétaoctets2 demain. Plutôt que de télécharger les données qui l'intéressent en surchargeant les réseaux informatiques, un chercheur peut les utiliser à distance pour ses travaux grâce à l'observatoire virtuel. Ce système lui permet aussi 6

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

d'employer différents outils mis au point dans les laboratoires et dans les centres de données. L'Observatoire de Besançon a conçu un modèle de galaxie permettant de simuler son contenu en étoiles. En comparant les résultats de simulation avec des observations réelles, on peut par exemple mettre en évidence des galaxies naines satellites de la nôtre difficilement observables. Depuis qu'il a été mis à disposition sur internet en 1995, cet outil de modélisation est utilisé de manière intensive par des astronomes du monde entier. “Il deviendra pleinement un maillon de l'observatoire virtuel quand les utilisateurs pourront obtenir et manipuler les résultats de simulations comme s'ils les produisaient euxmêmes sur leur poste de travail.” déclare Bernard Debray, ingénieur de recherche responsable du projet à l'institut UTINAM3. L'observatoire virtuel est une confédération de projets nationaux. Les astronomes et ingénieurs des grands centres de données travaillent pour résoudre les difficultés inhérentes à cette interconnexion à l'échelle mondiale. Bernard Debray prend un exemple simple : “Selon leurs spécialités, les astronomes n'utilisent pas la même unité de mesure. Pour un même objet, l'un va parler en angström,

l'autre en électron-volts et le troisième en mégahertz... L'observatoire virtuel doit permettre une conversion automatique pour que les données soient immédiatement comparables”. Les problèmes qui se posent sont de nature technique, mais aussi sémantique. “Il faut s'accorder sur le vocabulaire, sur les concepts et sur une classification standard des objets célestes”, ajoute-t-il. Si les difficultés à surmonter sont importantes, la confrontation de grandes quantités de données d'origines diverses promet un bel accroissement des connaissances en astronomie. L'observatoire virtuel s'étoffe d'année en année. A terme, il devrait être accessible au grand public4. Avis aux amateurs. 1 1012 octets 2 1015 octets 3 Univers, transport, interfaces, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules. Unité mixte de recherches (UMR 6213) du CNRS. 4 Les outils apparus récemment Google Sky et Worldwide telescope de Microsoft sont également accessibles au grand public. Ils s'inspirent largement de la philosophie de l'observatoire virtuel.

Contact : Bernard Debray Ingénieur de recherche Institut UTINAM Tél. 03 81 66 69 28 debray@obs-besancon.fr http://www.utinam.cnrs.fr http://ov.obs-besancon.fr


Crédit photo : NASA/CXC/CfA/R.Kraft et al.

Crédit photo : NASA/JPL-Caltech/J. Keene (SSC/Caltech)

Partager l’information

Image de la galaxie à noyau actif Centaurus-A, observée en rayons X par le satellite Chandra de la NASA.

Crédit photo: ESO/VLT/ISAAC/M.Rejkuba et al.

Crédit photo : NSF/VLA/Univ.Hertfordshire/M.Hardcastle

Image de la galaxie à noyau actif Centaurus-A, observée en rayonnement infrarouge par le satellite Spitzer de la NASA.

Image de la galaxie à noyau actif Centaurus-A, observée en ondes radio par le réseau d'antennes radioastronomiques "Very Large Array" (VLA).

Image de la galaxie à noyau actif Centaurus-A, observée en lumière visible par la caméra "Wide-Field Imager" (WFI) du télescope de 2,2 mètres de diamètres de l'Observatoire européen austral (ESO)

Credit: X-ray: NASA/CXC/CfA/R.Kraft et al; Radio : NSF/VLA/Univ.Hertfordshire/ M.Hardcastle; Optical: ESO/VLT/ISAAC/M.Rejkuba et al.

Ateliers L'Observatoire des Sciences de l'Univers de Besançon et l'Institut UTINAM ont commencé à organiser cette année des ateliers thématiques en relation avec la mise en place de l'observatoire virtuel. Celui d’avril dernier, intitulé "Données et services scientifiques", a montré que cette méthodologie intéresse d'autres disciplines. Au sein du laboratoire Chrono-environnement, par exemple, les chercheurs sont également amenés à croiser des données d'origines très diverses.

Superposition d'images de la galaxie à noyau actif Centaurus-A en rayons X, rayonnement visible et ondes radio. UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

7


LE DOSSIER toutl’U

fc

Crédit photo : M. Gosset

Crédit photo : Dominique Houcmant

Nous sommes à Seraing, en Belgique, en 1998. L'ancienne région industrielle affiche des taux de chômage dépassant 30 % dans les quartiers populaires. Beaucoup de personnes sont sans emploi depuis plusieurs années. Le personnel d'une maison médicale s'interroge sur les véritables causes des pathologies qui poussent les patients à consulter. Quelques associations, préoccupées par des problèmes de décrochage scolaire ou d'insertion professionnelle, cherchent des moyens pour remédier aux conséquences de la crise économique qui frappe le territoire. Des universitaires disposent d'outils informatiques, de méthodes et de concepts permettant d'appréhender la situation du territoire et de ses habitants de façon globale. Tous décident de travailler ensemble afin de chercher des solutions.

8

UUNNIIVVEERRSSIITTÉÉ DDEE FFRRAANNCCHHEE--CCOOM MTTÉÉ

Première étape : définir les besoins de la population en matière d'emploi, d'aide sociale, de logement ou encore de santé. Il faut échanger une grande quantité de données et mettre en place des enquêtes. Les différents partenaires parviennent ainsi à dresser une cartographie économique et sociale de la région de Seraing. Ils répertorient ensuite les services existants et étudient leur adéquation avec les besoins des habitants. Ils mettent en place des actions concertées pour le développement du territoire. Quelques années plus tard, ils sont une cinquantaine à travailler régulièrement ensemble. Les outils méthodologiques et logiciels dont ils disposent leur permettent d'évaluer l'impact de leurs actions et de les poursuivre.

Crédit photo : Dominique Houcmant

Des outils pour le développement économique et social


Partager l’information

L'intelligence territoriale propose des concepts, des méthodes et des outils informatiques pour comprendre le développement d'un territoire. Le laboratoire ThéMA1 est impliqué dans l'Action de coordination du réseau européen d'intelligence territoriale (CAENTI) mise en place par la MSHE2 Claude Nicolas Ledoux. Ce réseau regroupe huit équipes de recherche, incluant des géographes, des économistes, des sociologues, des informaticiens, ainsi que sept acteurs territoriaux parmi lesquels figurent des collectivités, des groupements d'associations et des entreprises. Tous collaborent pour étudier plusieurs régions en France, en Belgique, en Espagne, en Italie, en Hongrie, en Roumanie, en Slovénie et à Taïwan. Leur objectif est de mettre en place des

procédures pour un développement économique et social durable. Certains des territoires étudiés sont fortement vulnérabilisés par la crise. Quelle que soit la problématique à l'origine de l'étude : santé, décrochage scolaire, accès à l'emploi, pauvreté, immigration, illetrisme, exclusion, précarité... très vite, la nécessité d'une vision globale de la situation s'impose. Pour cela, il faut mener des analyses prenant en compte de nombreux critères. Les outils de l'intelligence territoriale sont adaptés au recueil, au traitement et à la synthèse de données hétérogènes : imagerie satellite, données topographiques, données statistiques, modèles numériques... Les différents partenaires impliqués dans l'étude d'un territoire sont dispersés et doivent s'approprier les outils et les réseaux informatiques pour communiquer entre eux et échanger de grandes quantités de données. Pour les aider, le réseau CAENTI offre une formation méthodologique. Il adapte des logiciels issus des laboratoires pour les rendre accessibles aux non-spécialistes. Il propose par exemple des questionnaires d'enquête avec leurs systèmes de saisie et de traitement de données. Il met à disposition sur internet des outils grâce auxquels un utilisateur peut aisément construire des cartes correspondant aux indicateurs socioéconomiques qui l'intéressent. Ce type de représentation graphique s'avère utile pour la compréhension de situations complexes sur un territoire. “Les méthodes de l'intelligence territoriale mettent souvent en évidence

des phénomènes méconnus” souligne Jean-Jacques Girardot, coordinateur de la CAENTI. Il ajoute : “Les résultats donnent lieu à des rapprochements inattendus entre des partenaires qui ne pensaient pas faire face à des problèmes similaires. Le réseau CAENTI a réussi à mettre en place des collaborations régulières et fructueuses”. Pour conclure cette action, la sixième conférence internationale d'intelligence territoriale, intitulée “Outils et méthodes de l'intelligence territoriale au service du développement durable”, s'est tenue à Besançon les 16 et 17 octobre. Elle a marqué le lancement d'un nouveau projet à grande échelle soutenu par le CNRS. Il s'agit de regrouper les spécialistes de cette discipline au niveau mondial. Le réseau CAENTI sera bientôt connecté avec un réseau aux objectifs et méthodes similaires en Amérique latine : le réseau de entendimiento territorial 3 “Territorios possibles4”. 1 Théoriser et modéliser pour aménager (ThéMA) est un laboratoire regroupant une majorité de géographes mais aussi des économistes et des informaticiens. Il est rattaché à l'UFR SLHS de l'Université de Franche-Comté mais aussi à l'Université de Bourgogne. 2 La Maison des sciences de l'homme et de l'environnement (MSHE) est une Unité de service et de recherche (USR 3124) du CNRS. C'est une structure d'appui à la recherche en sciences de l'homme et de la société. 3 Compréhension territoriale. 4 Territoires possibles.

Contact : Jean-Jacques Girardot Coordinateur scientifique de la cAENTI Laboratoire ThéMA Tél. 03 81 66 53 71 / 51 56 jean-jacques.girardot@univ-fcomte.fr http://www.intelligence-territoriale.eu/ UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

9


LE DOSSIER toutl’U

fc

Diagnostic à distance Contact : Jean-Christophe Lapayre Directeur du Laboratoire d'informatique de Franche-Comté (LIFC) Tél. 03 81 66 64 56 jean-christophe.lapayre@univ-fcomte.fr

copies d'écran de la solution covotem™ copyright covalia interactive 2008.

Un interne du Centre hospitalier régional de Vesoul accueille aux urgences un patient probablement victime d'un accident vasculaire cérébral. Il l'examine et lui fait passer un scanner. Pour affiner son diagnostic, il a besoin de l'expertise des médecins du service de neurologie de l'hôpital de Besançon. Grâce à un ordinateur portable relié à Internet et à une webcam il présente son patient aux médecins bisontins. L'un d'entre eux le questionne. Un autre demande au patient de réaliser certains gestes pour évaluer sa motricité. Un quatrième médecin, basé à Neuchâtel, rejoint « virtuellement » le groupe. Ensemble, ils vont examiner les images du scanner, l'un agissant sur les contrastes, l'autre sur la luminosité, le troisième mettant en évidence l'une des zones de l'image avec un pointeur.

10

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ


Partager l’information

Il ne s'agit pas d'une simple visio-conférence, mais d'un exemple des télé-applications collaboratives développées grâce aux recherches de l'équipe CARTOON1 du Laboratoire d'informatique de Franche-Comté (LIFC). Ces logiciels permettent à plusieurs médecins distants d'interagir sur les mêmes documents tout en échangeant des commentaires et des informations à partir de leurs ordinateurs respectifs. Si le résultat paraît simple, la mise en oeuvre pose de nombreux problèmes techniques. Les médecins utilisent des ordinateurs aux capacités différentes, reliés entre eux par un réseau hétérogène dont la vitesse et les caractéristiques varient. Ces machines doivent travailler ensemble de façon à fournir un résultat identique et synchrone. Si tous les participants ne reçoivent pas simultanément la même information (par exemple la même image scanner sur

leur écran avec les mêmes réglages de zoom, de luminosité et de contraste), le diagnostic risque d'être faussé. De la même manière, les vidéos qu'ils échangent doivent être parfaitement fluides. Un neurologue ne pourra pas apprécier correctement les mouvements d'un patient si le défilement des images est saccadé. Pour obtenir cette fluidité, le programme évalue la qualité du réseau et optimise les transmissions en conséquence. Les médecins peuvent aussi utiliser un logiciel qu'ils ne possèdent pas du moment que celui-ci est installé sur l'un des ordinateurs distants. “Il ne s'agit pas simplement d'agir à distance sur une machine” remarque Jean-Christophe Lapayre, directeur du LIFC. Il poursuit : “Chaque utilisateur intervient à sa guise et observe le résultat de ses actions et de celles de ses interlocuteurs”. Pour que le résultat soit cohérent il faut que le système ordonne convenablement les commandes échangées. Si les opérations ne sont pas effectuées dans le même ordre sur les différents ordinateurs, le résultat n'est pas le même. Pour donner aux utilisateurs des possibilités d'interaction semblables à celles d'une véritable réunion, le système leur fournit un maximum d'informations sur l'implication de leurs partenaires. Les télé-applications collaboratives fonctionnent avec du matériel informa-

tique standard. Elles sont conçues pour ne pas encombrer les réseaux. Elles ne nécessitent pas de modifications des paramètres de sécurité des systèmes informatiques des hôpitaux. Elles permettent d'accueillir un nombre illimité de participants. Il est cependant préférable de se limiter à cinq utilisateurs pour que ces réunions virtuelles se déroulent dans des conditions optimales. Ces travaux ont commencé en 2004 dans le cadre d'un projet de coopération franco-suisse en télé-neurologie (TeNeCI2), avec la participation du professeur Thierry Moulin du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Besançon. Quelques années après, ces recherches ont débouché sur un transfert de technologie. En 2007, l'entreprise Covalia Interactive a été créée. Elle est dirigée par Eric Garcia, l'un des chercheurs du LIFC impliqués dans ces recherches. Covalia commercialise aujourdh'ui le produit Covotem™. Celui-ci est utilisé dans les services de neurologie et de pédiatrie au CHU de Besançon. La collaboration entre Covalia et le LIFC se poursuit, notamment par le financement de thèses de doctorat qui permettent de perfectionner ces outils. 1 Collaboration, algorithmique répartie, réseaux, optimisation et ordonnancement (CARTOON). 2 Télé-neurologie coopérative INTERREG.

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

11


LE DOSSIER toutl’U

fc

Investigations autour de l'apprentissage en ligne Six personnes apprennent l'anglais grâce à une plate-forme d'enseignement à distance. Pour qu'elles communiquent entre elles en langue étrangère, on les fait participer à un jeu de rôle où chacune joue un personnage dans une ville fictive. Elles échangent, via leurs ordinateurs personnels, des messages oraux et écrits et travaillent ensemble sur différents documents. Sur son poste informatique, le tuteur qui les encadre dispose d'outils pour examiner la situation de chacun et le fonctionnement du groupe. Constatant que l'un des participants s'exprime beaucoup à l'écrit, mais rarement à l'oral, il l'incite Dans une salle de cours traditionnelle, un enseignant expérimenté repère les signes d'inattention de son public et cherche à capter son intérêt. Des personnes qui travaillent ensemble dans une même pièce perçoivent les expressions et les gestes de leurs interlocuteurs et s'y adaptent spontanément . Or, dans les situations de collaboration à distance, il manque une partie des indices qui régulent naturellement la conversation. Des chercheurs du Laboratoire d'informatique de Franche-Comté (LIFC) s'intéressent à l'apprentissage collaboratif en ligne. Ils étudient les interactions au sein de groupes d'étudiants travaillant ensemble via un logiciel de télé-formation. L'intégralité des communications étant véhiculée par un réseau informatique, il est facile d'en garder une trace. On peut obtenir une liste exhaustive de tous les échanges qui ont eu lieu et de tous les documents qui ont été ouverts. En analysant la fréquence et la régularité des connexions, la quantité de 12

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

à parler. Trois étudiants, très actifs, échangent beaucoup de messages et s'arrangent pour se connecter de façon synchrone. Le tuteur vérifie que le contenu de leurs messages se situe bien dans le cadre pédagogique. Deux autres étudiants participent très peu. En analysant l'historique des connexions et des messages consultés, l'enseignant remarque que l'un d'eux se comporte en observateur mais suit activement l'ensemble des conversations. L'autre étudiant, en revanche, semble de moins en moins intéressé. Craignant qu'il ne soit en train d'abandonner, le tuteur réfléchit à un moyen de le motiver à nouveau.

messages échangés ou encore les modifications réalisées sur les documents de travail communs, les chercheurs peuvent répondre à un ensemble de questions : Quel est le rôle du tuteur ? Comment les étudiants s'approprient-ils les outils informatiques pour collaborer ? Quels supports préfèrent-ils ? Quels sont les différents profils d'apprenants ? Comment construisent-ils un dialogue à plusieurs ? Quelle est la cohésion du groupe ? “On cherche la clé du mystère de la collaboration” résume Christophe Reffay, enseignant-chercheur au LIFC. L'objectif de ces études est d'améliorer l'environnement de l'apprentissage à distance. Il faut trouver des outils pour pallier les manques créés par l'aspect virtuel de la collaboration et aider les étudiants à s'y situer. “Il existe par exemple des systèmes informatiques de tutorat intelligent capables d'identifier le contenu des messages et de recadrer la conversation.” explique Christophe Reffay. Les tuteurs ont également besoin d'indicateurs pour suivre au mieux les apprenants et détecter les signes avant-coureurs de l'abandon, celui-ci étant un problème récurrent de la formation à distance. Si les idées d'outils permettant d'améliorer les logiciels ne manquent pas, peu sont mises en application,

faute d'évaluation fiable de leur efficacité. Pour que des études comparatives puissent être menées, il faut que les équipes de recherche puissent échanger leurs corpus de données. Or, celles-ci ne sont pas formatées de la même façon d'un laboratoire à l'autre. C'est pourquoi un vaste projet de standardisation des données sur l'apprentissage en ligne, baptisé MULCE1, a été entrepris dans le cadre d'une collaboration entre le LaSeLDI2, le LIFC et l’Open University de Grande Bretagne. Ce projet est soutenu par l’Agence nationale pour la recherche (ANR) et coordonné par Thierry Chanier, du LaSeLDI. 1 Laboratoire de sémio-linguistique, didactique, informatique 2 MUltimodal contextualized Learner Corpus Exchange


Partager l’information

Contact : Christophe Reffay Equipe CARTOON - LIFC Tél. 03 81 66 20 86 christophe.reffay@univ-comte.fr http://mulce.univ-fcomte.fr/

A partir des données recueillies par le biais de l'informatique et en utilisant des modèles et des outils dérivés des sciences sociales, les chercheurs du LIFC parviennent à construire la toile des relations établies entre les différents participants d'une formation à distance.

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

13


RECHERCHEtoutl’Ufc Alain Groslambert, chercheur en sciences du sport, s'intéresse à la perception de l'effort par les sportifs.

Refroidir les cyclistes Les chercheurs en sciences du sport s'intéressent aux facteurs qui limitent la performance. La chaleur en fait partie. Pendant un effort, la température du corps augmente progressivement. Au delà d'une certaine limite, des mécanismes de contrôle se mettent en place pour forcer le sportif à ralentir avant que la situation devienne dangereuse. “Il y a des signaux d'alerte physiologiques comme des nausées, des crampes ou des maux de tête. M a i s ce r t a i n s s ig n au x s on t d 'or d r e psychologique : les coureurs perdent leur motivation...“ précise AlainGroslambert, enseignant-chercheur à l'UFR STAPS1. A la demande de la Fédération française de cyclisme, il a mis au point un tee-shirt réfrigérant. Dans ce maillot, un gel diffuse du froid au niveau des principales zones d'échanges thermique. Pour le front, qui évacue beaucoup de chaleur, on utilise un bandeau rempli du même gel.

Tests en laboratoire. Le cycliste pédale sur un vélo équipé d'un capteur de puissance qui permet de mesurer sa performance.

Ces vêtements ont été testés par des sportifs, en laboratoire, dans des conditions de chaleur et d'humidité importantes2. Ils abaissent la température cutanée de 4 à 5 degrés et la température interne de 1 à 1,5 degrés pour un effort de 20 minutes. Le gain de performance obtenu est de l'ordre de 10 %. Le refroidissement évite aussi l'allongement du temps de réaction habituellement associé au stress thermique.

Lors des jeux olympiques de Pékin, une quinzaine de cyclistes français ont porté ces tee-shirts pendant les échauffements qui ont précédé les courses de VTT, BMX et piste. Cela leur a permis de rester performants, malgré la chaleur qui a parfois atteint 38 °C pour 90 % d'humidité. Portés après l'épreuve, ces maillots accélèrent la récupération en faisant baisser plus vite la température corporelle et la fréquence cardiaque. Grâce à l'incubateur de Franche-Comté, un brevet a été déposé. L'entreprise V-Therm a été créée en juin 2008 pour perfectionner et commercialiser ces vêtements. Leur champ d'utilisation dépasse le cadre sportif. Les sapeurs-pompiers, les ouvriers du bâtiment et certains conducteurs d'engins pourront les utiliser. Ils serviront aussi de traitement d'appoint pour les personnes paraplégiques souffrant de problèmes de thermorégulation ou pour les malades atteints de sclérose en plaques, le froid ayant un effet bénéfique sur leur fonctionnement musculaire. 1 Sciences et techniques des activités physiques et sportives. 2 L'humidité de l'air intervient dans la contrainte thermique. Quand elle est trop importante, la transpiration devient inefficace et ne permet plus d'évacuer la chaleur.

Contact : Alain Groslambert Tél. 03 81 66 67 83 / 56 81 alain.groslambert@univ-fcomte.fr

Des lycéens filment la recherche La Maison des sciences de l'homme et de l'environnement (MSHE) Claude Nicolas Ledoux a ouvert ses portes aux élèves de l'option “cinémaaudiovisuel” du lycée Victor Considérant de Salinsles-Bains pour un tournage. Les lycéens ont constaté, parfois avec surprise, que la recherche en lettres et sciences humaines fait appel à du matériel sophistiqué et à des technologies modernes. Ils ont rencontré des chercheurs jeunes et actifs, appréhendé leurs sujets de réflexion, apprécié l'utilité de leurs travaux. Le court métrage qu'ils ont réalisé avec beaucoup de professionnalisme va combattre les idées reçues en dépoussiérant l'image des lettres et sciences humaines. 14

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

Ce film sera diffusé pour la première fois lors de la fête de la science - le 21 novembre à 18 h 15 à l'amphithéâtre Donzelot (UFR SLHS) - avant d'être présenté à différents festivals de films lycéens. Le tournage d'un deuxième court métrage est envisagé en 2009 avec ces mêmes élèves. Ils partiront en Slovénie pour filmer les activités des chercheurs qui collaborent sur des questions d'archéologie spatiale dans le cadre du Laboratoire européen associé ModelTER. Contact : Laure Nuninger Tél. 03 81 66 51 20 laure.nuninger@univ-fcomte.fr


RECHERCHEtoutl’Ufc

Sebastien Nageleisen, docteur en géographie, lauréat du prix Jeune docteur 2008.

1

Jeunes chercheurs Le lauréat 2008 du prix Jeune docteur de l'UFC : Sebastien Nageleisen, a étudié la façon dont nous découvrons le paysage lors de nos déplacements. Selon les moyens de transport utilisés, notre perception de l'espace change beaucoup. Les routes départementales, par exemple, permettent une meilleure découverte du paysage environnant que les autoroutes et les voies ferrées. L'autre lauréate, Florelle Gindraux, recherche de nouveaux moyens pour combler les pertes de masse osseuse qui surviennent après certaines maladies ou fractures. La solution thérapeutique qu'elle cherche à mettre au point consiste à cultiver, sur un support artificiel, des cellules souches capables de se transformer en cellules osseuses.

2 Les zones les plus chaudes apparaissent en rouge sur ces images en thermographie infra-rouge. 1- sans refroidissement avant l'épreuve. 2- avec refroidissement avant l'épreuve.

Mathématiques financières, écrivains talentueux oubliés, modes de transports intelligents ou encore traitement de la dégénérescence des neurones de la rétine, voilà quelques uns des sujets abordés pendant leur thèse par les lauréats du prix A'Doc. Ce prix est organisé chaque année par l'Association des doctorants de FrancheComté avec le soutien de l'UFC et de la Région Franche-Comté. Contacts et informations complémentaires : Pour le prix Jeune docteur : prixjeunedocteur-ufc@univ-fcomte.fr http://www.univ-fcomte.fr rubrique recherche Pour le prix A'Doc : adoc.fcomte@gmail.com http://adoc.univ-fcomte.fr Un ouvrage qui relate leurs travaux est édité aux Presses universitaires de Franche-Comté. http://presses-ufc.univ-fcomte.fr

Les lauréats du prix A'Doc

Florelle Gindraux, docteur en biologie, lauréate du prix Jeune docteur 2008.

Robin Brigand Archéologie

Anne Morvan Philosophie

Leçons de natation Pendant son doctorat, Ruan Huai-Yun a observé les différences interculturelles entre la France et la Chine dans l'éducation physique et sportive à l'école. En croisant les interprétations d'enseignants français et chinois sur les méthodes d'apprentissage de la natation utilisées par leurs homologues étrangers, elle a mis en relief leurs identités professionnelles respectives. Ces travaux lui ont valu, en août dernier, le prix de la meilleure communication orale jeune chercheur au congrès pré-olympique International convention on science education and medicine in sport (ISCEMIS) à Guangzhou (Chine). Contact : Nathalie Wallian, LaSelDI Tél. 03 81 66 67 97 - nmahut@univ-fcomte.fr

Cyril Piroux Lettres modernes

Vincent Zangiacomi Neurosciences Jean-Michel Contet Informatique

Adeline Wall Sciences de la vie et de l'environnement

Dimitri De Vallière Mathématiques Kamal Ghoumid Optique UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

15


AGENDAtoutl’Ufc

NE RIEN METTRE ICI

Fête de la science Du 17 au 23 novembre • Du lundi 17 au vendredi 21 De 8 h 30 à 19 h 30 Samedi de 8 h 30 à 12h Exposition Du livre ancien au livre électronique BU Sciences et STAPS • Mardi 18 à 20 h 30 Bar des sciences Terminator ou Wall-E… de quoi sont capables les robots ? Café l’Hermitage 130 Grande rue, à Besançon • Mercredi 19 et samedi 22 à 14 h 30 Dimanche 23 à 10 h Visite guidée du musée de l’anesthésie et des techniques médico-chirurgicales. Balade à travers l’histoire de l’anesthésie Hôpital saint Jacques • Mercredi 19 à 18 h 30 Conférence La recherche sur le cancer UFR Sciences et techniques, Amphi A • Du jeudi 20 au samedi 22 de 9 h à 18 h Village des sciences Sciences en stock à l’Université UFR ST - Hall Propédeutique • Du jeudi au samedi à 17 h 30 Animations Porte ouverte sur l’univers Parc de l’Observatoire

Semaine de la solidarité internationale Le monde sème Mardi 18 novembre de 20h à 23h au Grand Kursaal à Besançon A l’occasion de la Semaine de la solidarité internationale, l’Université de Franche-Comté, le CROUS et RéCidev1 organisent une soirée pendant laquelle les étudiants de Franche-Comté restituent les projets qu'ils ont menés dans ce domaine grâce au Fonds de soutien et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE) et aux bourses Culture actionS.

Des témoignages sur leur expérience au Mali, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Pérou, Bulgarie, Madagascar et en Inde, seront suivis de spectacles et dégustations de saveurs du monde. 1 Le Réseau citoyenneté développement (RéCiDev) est un collectif d'associations qui informe et agit pour plus de solidarité internationale.

Contact : Romain Allemandet Vie culturelle et associative Tél. 03 81 66 51 78 romain.allemandet@univ-fcomte.fr

Soirée du volontariat Mercredi 19 novembre à 18h. Restaurant universitaire Mégevand (Besançon) Soirée d'information et d'échanges concernant les différents types de volontariat international avec des ateliers et des témoignages d'anciens volontaires.

• Vendredi 21 à 18 h 15 Projection-débat Sciences humaines à l’affiche : 2 films, 2 regards. UFR SLHS • Samedi 22 de 14 h à 18 h Animations Les têtes en l’air UFR ST Hall propédeutique • Samedi 22 et dimanche 23 De 14 h à 18 h Exposition Vélosciences, le tour de la question Fabrika sciences, IUT

Sur pré-inscription au SUAPS > rue Laplace > 03 81 66 63 62

Et bien d’autres manifestations à Besançon et dans toute la région…

> Lignes de bus : 2.8.B/ station Gymnase 7 . 9/ station Crous Université

Contact : Jérémy Querenet Tél. 03 81 66 20 99 jeremy.querenet@univ-fcomte.fr http://sciences-en-culture.univfcomte.fr/ http://www.fetedelascience.fr 16

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.