Tout l'Ufc / hs n°14 - special UFR SLHS

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UFR SLHS Sciences du langage, de l’homme et de la société

Hors-série

n°14

décembre 2007

L E J O U R N A L D E L’ U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É

■ avant-propos ■ patrimoine ■ formations ■ recherche

classique et moderne à la fois

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la BU

UFR

Sciences du langage, de l’homme et de la société

■ plus de dix kilomètres de documents... C'est ce que représenteraient, mis côte à côte, tous les documents détenus par la Bibliothèque universitaire de lettres et sciences humaines. Un fonds d'une grande richesse, avec plus de 300 000 volumes, dont plusieurs dizaines de milliers d'ouvrages datant d'avant 1900. Seuls 13 000 de ces livres sont en libre accès car la bibliothèque manque cruellement d'espace. Ouverte 60 heures par semaine, elle est fréquentée au maximum de ses capacités. Comme toutes les bibliothèques du service commun de documentation, elle accueille les étudiants, chercheurs et enseignants de l'Université de FrancheComté, mais pas seulement : tout un chacun peut librement consulter ses ouvrages et s'inscrire pour les emprunter. Les personnels de la bibliothèque forment les étudiants aux outils de la recherche documentaire dans le cadre des unités transversales d'enseignement. Ils dispensent également des formations plus poussées pour les étudiants de master ou de thèse sous forme de rendez-vous.

L’UFR SLHS, c’est un potentiel de : ◗ 171 enseignants-chercheurs, soit 57 professeurs d’université et 114 maîtres de conférences ◗ 2 professeurs associés à temps partiel (PAST) ◗ 29 attachés temporaires d’enseignement et de recherche (ATER) ◗ 16 professeurs agrégés (PRAG) et certifiés (PRCE) ◗ 11 équipes de recherche en lien avec l’École doctorale Langage, espace, temps, sociétés. ◗ 17 moniteurs ◗ 17 lecteurs et 2 maîtres de langues ◗ 400 chargés de cours ◗ 84 personnels administratifs, techniques et de service.

◗◗ horaires 8h 15 à 19h 30 du lundi au vendredi 8h 30 à 19h 15 le samedi http://scd.univ-fcomte.fr/lettres/

la BU en chiffres* ◗◗

305 672 volumes 326 000 entrées par an 100 000 prêts par an 5278 inscrits 233 places assises * en 2006


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avant-propos L’UFR SCIENCES DU LANGAGE, DE L’HOMME ET DE LA SOCIÉTÉ (SLHS) est la composante la plus importante de l’Université de Franche-Comté en terme de démographie étudiante. Comme ses locaux sont situés en plein centre ville, ses 5 000 étudiants contribuent à l’activité intellectuelle, culturelle et économique de Besançon. La mission essentielle de l’UFR est de produire des savoirs, mais aussi des méthodes d’acquisition et de transmission de ces savoirs. Elle le fait par le biais des activités de recherche regroupées au sein de onze équipes et d’une Maison des sciences de l’homme et de l’environnement labellisées par le Ministère de l’Education nationale et, pour certaines d’entre elles, par le CNRS. À l’UFR SLHS, on acquiert des savoirs classiques et modernes, les techniques pour les valoriser et des connaissances en technologies de l’information. On y apprend aussi la tolérance et l’humanisme qui caractérisent l’esprit universitaire. Cela n’exclut pas une réflexion d’actualité sur les emplois futurs. Le spectre des professions occupées par les étudiants issus de notre UFR est extrêmement large. Les concours de l’Éducation nationale ne sont pas les seuls débouchés, même si la préparation aux métiers de l’enseignement reste une de nos fonctions principales. La masse des emplois liés au tertiaire supérieur pourrait être considérablement accrue dans notre région. Des postes liés à la culture, à l’encadrement ou aux métiers du secteur social sont tout à fait adaptés pour les jeunes issus des formations en lettres et sciences humaines et sociales. Ces formations ont un très haut niveau scientifique. Contrairement à certaines idées reçues, elles sont extrêmement exigeantes, sur les plans intellectuel et méthodologique. Je souhaite développer les synergies internes entre les deux grands domaines des Lettres et Sciences humaines au sein de l’UFR. Afin d’assurer le succès des mutations nécessaires, dans le respect de la tradition universitaire, les services administratifs et les cadres pédagogiques collaborent le plus possible dans des groupes de travail communs, pour une gestion au plus près de la réalité. Nous avons dans cette UFR des personnels administratifs de grande compétence et d’un dévouement auquel je suis très sensible. Classique et moderne à la fois, l’UFR SLHS a un important patrimoine culturel à valoriser tout en promouvant des valeurs de progrès. L’humanisme reste le pivot de toutes nos formations, de l’acquisition des savoirs comme de leur transmission. Antonio Gonzales Directeur de l’UFR SLHS

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effectifs 2006-2007 ◗◗ LICENCE Arts du spectacle 90 Géographie 151 Histoire 624 Histoire de l'art et archéologie 173 Musicologie 87 Philosophie 57 Psychologie 766 Sciences de l'éducation 217 Sociologie 282 Meti 30 Lettres modernes et classiques 181 Sciences du langage et de l'information 297 Langues étrangères appliquées 338 Langues, littératures et civilisation étrangères 566 ◗◗ MASTER Géographie et territoires 51 Histoire, art, archéologie 164 Philosophie 35 Psychologie 271 Sciences de l'éducation 98 Sociologie 112 Sciences du langage 155 Édition numérique 28 Lettres et langues 201 ◗◗ DUMI 15 ◗◗ Doctorat 334 ◗◗ Préparation CAPES et agrégation 22

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1 / Le cloître, partie de l’ancien couvent Saint-Vincent, dont l’église abbatiale, aujourd’hui Notre-Dame, est fermée. Les ailes du bâtiment abritent l’administration, la bibliothèque, des salles de cours et l’Institut des sciences et techniques de l’antiquité (ISTA).

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patrimoine

2 / Le bureau du doyen est la seule pièce ancienne qui subsiste dans ce bâtiment du XVIIIe siècle.

■ historique

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4 3 / La pelouse, face à l’entrée principale de l’UFR, était le lieu de rassemblement lors des mouvements contestataires en 1968. Dans les années 1950, un bâtiment en bois abritant un laboratoire de physique se dressait à cet endroit. C’est là que des chercheurs ont participé à la mise au point des premiers hologrammes ! 4 / Le bâtiment Granvelle : lors de son transfert de Dole à Besançon en 1691, l’Université a emménagé dans l’ancien couvent des Carmes. Après avoir changé plusieurs fois de propriétaire, ces locaux ont été à nouveau occupés par la faculté des lettres dans les années 1970.

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1808 La faculté des lettres et de théologie est créée rue Mégevand, dans l’ancien couvent Saint-Vincent dont les immenses jardins s’étendent jusqu’à la rue Charles-Nodier. Ces bâtiments datant du XVIIe siècle abritent alors l’ensemble de l’académie universitaire. 1842 Les locaux sont réaménagés pour accueillir la faculté des sciences. L’architecte Alphonse Delacroix construit de nouveaux bâtiments. Ce sont ceux, aujourd’hui très remaniés, qui séparent la cour principale de la cour Parisiana. En 1896, un bâtiment est construit le long de la rue Mége-vand, réunissant les deux premiers. 1958 L’Université acquiert deux hôtels particuliers du XVIIIe siècle, situés rue Chifflet et qui abritaient une association d’enseignement catholique. 1963 Une ancienne école de filles située au 47 de la rue Mégevand est louée à la Ville de Besançon pour un bail de 50 ans. En 1964, s’ouvre le Campus de la Bouloie, où déménage la faculté des sciences. Seuls les chimistes continuent d’occuper un bâtiment de la faculté des lettres et sciences humaines jusqu’en 1999. 1970 La faculté des lettres récupère face à la place Granvelle les locaux de l’ancien couvent des Carmes, appartenant alors à EDF. 1989 L’UFR étend ses locaux avec deux amphithéâtres (le bâtiment Sarrail) à quelques rues des autres bâtiments. 1993 Deux amphithéâtres et des salles de cours sont construits entre les bâtiments de la rue Mégevand et ceux de la rue Chifflet, dans la cour de l’ancien Hôtel Parisiana, préservant ainsi les espaces verts de la cour principale.

La salle à hypocauste : ■ Sous les bâtiments de l’UFR SLHS, des l’air chaud provenant mosaïques témoignent de la présence d’une d’un foyer circulait entre er e de petits piliers soutenant villa romaine datant du I ou II siècle après les dalles du sol. Jésus-Christ. Les traces d’un système sophistiqué de chauffage par le sol et la qualité des matériaux retrouvés suggèrent que cette villa appartenait à un riche propriétaire. La partie de la villa qui a pu être explorée correspond à un vestibule qui donnait probablement sur une cour intérieure. Le seuil d’entrée est encore marqué par les traces d’une porte. Chaque pièce avait une mosaïque au sol, de type variable selon l’époque. Le reste de l’habitation, sans doute assez grande, s’étend sous les bâtiments de l’UFR. Un petit musée regroupe tous les objets trouvés lors des fouilles de 1912 et en 1960. Les étudiants en histoire de l’art et archéologie ont la chance de pouvoir y observer des pièces de monnaie, céramiques, bijoux, clés, morceaux de bas-reliefs ou d’enduits peints qui recouvraient les murs. La zone, protégée au titre des sites historiques depuis 2006, nécessite des travaux d’assainissement. En effet, l’humidité favorise la prolifération du salpêtre sur les tesselles des mosaïques. Actuellement ce patrimoine culturel et universitaire n’est pas accessible au public. Un projet d’aménagement du site et du musée est à l’étude pour qu’à l’avenir des visites soient possibles.

UNE VILLA ROMAINE SOUS LA FACULTÉ

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DES COURS … DANS UN HÔTEL PARTICULIER 5 / Le grand salon Il abrite depuis le milieu du XVIIIe siècle un portrait représentant Louis XIV au siège de Lille. La raison de sa présence ici est en voie d’élucidation et paraîtra dans un ouvrage retraçant l’histoire de la faculté et des locaux qu’elle occupe. 6 / Le salon Préclin Aux murs des deux grands salons des hôtels particuliers de la rue Chifflet sont fixés d’imposants miroirs dont la fabrication représentait d’importantes difficultés techniques. Ceux du salon Préclin datent du XIXe siècle. 7 / Les chutes d’armes du salon Préclin Ces boiseries représentent un amalgame d’objets retenus par un ruban, symbolisant les « arts libéraux ». 8 / Le petit bureau Dans les années 1840, en raison de problèmes de chauffage, les étages ont été coupés en deux et des entresols mis en place pour réduire le volume des pièces. Le petit bureau a alors été décoré avec des peintures représentant des paysages, des animaux et des végétaux entrelacés.

◗◗ contact ◗ André Ferrer Maître de conférences Laboratoire des sciences historiques andre.ferrer@univ-fcomte.fr ◗◗ documentation ◗ François Lassus francois.lassus@univ-fcomte.fr ◗ Frédérique Baehr frederique.baehr@univ-fcomte.fr

Les locaux de l’UFR SLHS qui longent la rue Chifflet correspondent à un bâtiment construit en 1735 pour Claude-Antoine Boquet de Courbouzon. Il était l’un des fondateurs de l’Académie de Besançon et son premier secrétaire perpétuel. En 1740, ce grand hôtel particulier est séparé en deux logements, aux numéros 18 et 20 de la rue, pour chacun des fils Courbouzon. À leur mort, les deux hôtels vivent des destins séparés et sont transmis, principalement par héritage familial, à diverses grandes familles franccomtoises avant d’être rachetées en 1958 par l’État. Le Comte de Chardonnet, inventeur de la soie artificielle et fondateur des usines des Prés-de-Vaux, a passé toute son enfance dans ces appartements du numéro 20. Ces deux bâtiments sont organisés de manière quasiment identique. Le corps de logis principal donne sur la rue tandis que la cour d’honneur et le jardin sont relégués à l’arrière, sur le côté. L’accès à la cour se fait par un passage couvert pavé. Deux grandes planches, nommées bandes roulantes, permettaient d’amortir le bruit des carrosses. Elles sont encore présentes à l’entrée du numéro 18. Les écuries et les bûchers, où le bois de chauffage était entreposé, se trouvaient dans la cour. Sous le porche, la cage d’escalier de chacune de ces demeures aristocratiques était ouverte à tous vents. Ces entrées sont maintenant closes par de lourdes portes. Les escaliers d’honneur donnent accès aux salons de réception, le grand salon et le salon Préclin, et sont actuellement utilisés pour des soutenances de thèses, des colloques et des séminaires. Très hauts de plafond, pourvus de grandes fenêtres donnant sur le jardin, ces deux

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salons sont entourés d’une série de pièces plus petites, en enfilade, qui servaient de chambre à coucher, de cabinet… Au numéro 20, les boiseries du salon Préclin datent des années 1780 et représentent la justice, l’agriculture, l’astronomie, les beaux-arts et la musique. Elles sont surmontées de portraits également sculptés de Montesquieu, Buffon, Cook et Michel-Ange. Seul celui qui surplombe la musique n’a pas pu être identifié avec certitude. Classées et rénovées dans les années 1980, ces boiseries peuvent avoir été d’origine ou au contraire transférées depuis une autre demeure. On voit encore à côté du salon Préclin les traces d’un monte-plat. Tout ce qui pouvait générer du bruit et des odeurs était éloigné des pièces à vivre ; on trouvait souvent la cuisine à la cave. Celle-ci comporte encore une énorme cheminée. Après avoir servi de cafétéria dans les années 1960 à 1980, les caves abritent actuellement les archives. Au numéro 18, le grand salon abrite, probablement depuis la construction de l’immeuble, un portrait 1 de Louis XIV. Tiré d’une série de sept originaux du peintre flamand René-Antoine Houasse, ce portrait faisait partie de commandes destinées à des cadeaux diplomatiques. Comment est-il arrivé là ? Il aura peut-être été offert à Claude-Antoine Boquet de Courbouzon, un représentant important de la Franche-Comté à la cour. Le groupe de chercheurs qui s’est constitué autour d’André Ferrer pour étudier l’histoire des bâtiments de l’UFR SLHS le découvrira peut-être. 1 / On peut voir le même au salon de Mars du château de Versailles.

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■ la licence lettres modernes et classiques commencer le grec à l’université, c’est possible ! Beaucoup d’étudiants ignorent qu’ils peuvent tout à fait commencer à apprendre le grec, tout comme le latin, lors de leur entrée à l’Université. Des cours pour débutants leur permettent de se former afin d’être capables, une fois parvenus en troisième année de licence, d’aborder des textes simples dans leur langue d’origine. Ces enseignements intéressent d’ailleurs des étudiants issus d’autres disciplines, comme la philosophie et l’histoire, qui les choisissent en option pour compléter leur propre formation. Cet apprentissage de la langue s’accompagne dans le même temps d’une formation au commentaire de textes.

Cette licence offre un cursus pré-professionnalisant avec une forte dimension culturelle. Traditionnellement, l’UFR SLHS propose en licence : — un parcours lettres modernes — un parcours lettres classiques. Depuis trois ans s’y ajoutent deux parcours bidisciplinaires qui rencontrent un succès croissant : — lettres modernes et sciences du langage — lettres modernes et langue vivante. La grande majorité des étudiants de cette licence se destine aux métiers de l’enseignement et préparent le Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement supérieur (CAPES), l’agrégation, et, de plus en plus, le Concours de recrutement de professeur des écoles (CRPE). Le parcours Lettres modernes constitue une voie royale vers ce concours grâce à l’apprentissage de techniques d’expression et à des modules spécifiques, comme les mathématiques, en troisième année. À l’issue de cette licence, les étudiants peuvent également se tourner vers les métiers du secteur culturel ou de la communication. En lettres modernes, on étudie la littérature française, la littérature comparée, et les aspects techniques de la langue française : grammaire, stylistique, linguistique, latin, ancien français, phonétique... Des unités d’enseignement plus culturelles viennent enrichir le programme. On y étudie sous un angle littéraire l’histoire et l’évolution des idées artistiques, esthétiques, politiques, religieuses.

Le parcours lettres classiques regroupe les étudiants qui, outre la littérature française, étudient à la fois le latin et le grec, ainsi que les civilisations grecque et romaine. Les contenus des parcours bi-disciplinaires concernent pour moitié la littérature et la langue françaises, et pour moitié des enseignements dispensés dans une autre section : langue vivante ou sciences du langage. Pour les étudiants du parcours lettres modernes et langues vivantes, il s’agit de l’étude d’une langue, de la littérature et de la civilisation correspondantes. Ils peuvent ainsi envisager de passer un CAPES en langues. Dans le parcours lettres modernes et sciences du langage, les étudiants s’intéressent plus à la langue française dans ses aspects techniques et à la communication. Selon France Marchal-Ninosque, responsable de la licence Lettres modernes et classiques : « Dans cette filière, en plus de l’amour de la culture, méthodologie et rigueur sont essentielles. Nos effectifs rendent possible un suivi attentif des étudiants par l’équipe pédagogique et l’instauration d’un système de contrôle continu. » ◗◗ contact France Marchal-Ninosque Responsable de la licence Lettres modernes et classiques Tél. 03 81 66 54 47 / 22 france.marchal-ninosque@univ-fcomte.fr

◗◗ contact Marie-Rose Guelfucci Professeur de grec marie-rose.guelfucci@univ-fcomte.fr

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entretien avec Jean-Yves Guillaumin, professeur de latin Qu’est-ce qui caractérise la filière lettres classiques proposée à l’UFR SLHS ? Notre université est reconnue pour sa réflexion en didactique des langues anciennes qui s'inscrit dans un système d’enseignement moderne. Quant à l’étude des civilisations, nous abordons l’antiquité classique mais aussi l'impact culturel que cette période a pu avoir jusqu’au début du Moyen-âge. Par ailleurs, nous proposons une formation complète, de la première année de licence jusqu’à la thèse, ainsi qu’une préparation aux concours du CAPES et de l’agrégation. La plupart de nos étudiants envisagent de devenir professeurs de grec, de latin ou de français. Que diriez-vous aux étudiants qui hésitent à s’engager dans cette filière ? Il ne s’agit pas d’une filière sans avenir car une bonne connaissance de la littérature et des langues de l’antiquité est un atout considérable pour enseigner la littérature française. Et j'ajouterai que quelles que soient les orientations professionnelles prises par la suite, nos étudiants possèdent la langue française dans ses moindres détails et maîtrisent parfaitement leurs capacités d’expression. Le latin est-il une langue utile de nos jours ? Le latin n’est pas seulement une langue culturelle. C’est un outil dans de nombreuses disciplines comme l’histoire ancienne, l’histoire médiévale, la philosophie, l’italien, l’espagnol et même le droit ! En effet, jusqu’au XVIIe siècle, le latin a été la langue européenne par excellence. On l’utilisait dans de nombreux domaines, y compris dans l’administration. Il existe une réelle demande pour un enseignement du latin à l’usage des nonspécialistes. J’espère que nous pourrons le mettre en œuvre dans le cadre du centre Polyglotte1.

■ langues, littératures et civilisations grecques et latines Dans la spécialité Lettres, humanités, civilisation du master Lettres, langues et sciences du langage, un parcours recherche intitulé Langues, littératures et civilisation grecques et latines est proposé. A travers l’étude approfondie de divers auteurs et œuvres classiques, ce parcours permet d’acquérir les compétences nécessaires en latin et en grec pour traduire mais surtout pour analyser et commenter des textes. Les étudiants s'initient à divers aspects de la recherche en littérature antique comme la traduction de textes fragmentaires et des problèmes que celle-ci implique, ou la constitution d’un dossier linguistique, par exemple de littérature comparée, pour analyser la réception et la réécriture d’une œuvre grecque ou latine à époque antique, moderne ou contemporaine. Les étudiants suivent également toutes les étapes de l’édition scientifique d’un texte ancien, depuis la recherche de manuscrits jusqu’à la publication finale de l’ouvrage. Enfin, ce parcours est l’occasion de préparer un mémoire en français, en latin ou en grec. L’apprentissage méthodologique et la formation à la recherche s’appuient sur les activités de l’Institut des sciences et techniques de l’antiquité (ISTA - cf. article page 32) qui associe les étudiants aux séminaires et aux différentes activités de l’équipe de recherche.

ROME 1 / cf. article page 11

◗◗ contact Jean-Yves Guillaumin Tél. 03 81 66 54 50 jean-yves.guillaumin@univ-fcomte.fr

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◗◗ contact Michel Fartzoff Responsable du parcours Langues, littératures et civilisations grecques et latines du master Lettres, humanités, civilisations (domaine : Lettres, langues et sciences du langage). Tél. 03 81 66 54 53 michel.fartzoff@univ-fcomte.fr

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◗◗ contact Bruno Curatolo Responsable du parcours Langue et littérature françaises, de la spécialité Lettres, humanités, civilisations du master Lettres et langues. Tél. 03 81 66 54 22 bruno.curatolo@univ-fcomte.fr

■ Langue et littérature françaises

■ Langues et cultures étrangères

Après avoir étudié les lettres modernes en licence, une vingtaine d’étudiants poursuit dans le parcours Langue et littérature françaises du master Lettres, humanités, civilisations. Ils ont alors l’occasion d’étudier de manière approfondie toutes les périodes de la littérature française et sont amenés à présenter leurs travaux sous forme d’exposés ou de dossiers lors de séminaires semestriels. En première année, ils étudient la méthodologie en littérature française et comparée1, et doivent élaborer en détail le projet d’un mémoire. En seconde année, ils poursuivent ce travail de recherche sous la direction d’un enseignant et peuvent envisager de préparer une thèse, si la soutenance est couronnée de succès. Ce parcours propose, entre autres, un cours original sur l’édition scientifique de textes littéraires. Les étudiants y apprennent à annoter des textes à l’état brut, par exemple une correspondance d’écrivain, à les indexer, à les doter d’un appareil critique. Ils s’initient ainsi aux activités éditoriales du centre Jacques Petit (cf. article page 27).

Dans la filière Langues, littératures et civilisations étrangères (LLCE), on aborde une langue vivante à travers les cultures dont elle est le reflet. Pendant les cours, dispensés en anglais, allemand, espagnol ou italien, on analyse des textes classiques ou contemporains, des tableaux ou même des films. D'autres cours sont consacrés à l'obtention d'une bonne maîtrise de la langue ou de compétences méthodologiques. « Chacune des différentes matières : littérature, civilisation, linguistique et pratique de la langue, apporte des connaissances qui interagissent de manière constructive. » souligne Bénédicte Abraham, responsable de la section Allemand. Les étudiants s'intéressent à l'histoire et à la culture liée à la langue vivante de leur choix, sans barrière temporelle ni géographique. Les hispanistes étudient, outre la littérature espagnole, celle des pays d'Amérique latine. Les anglicistes travaillent sur les textes d'auteurs anglais et américains, mais aussi irlandais, écossais, indiens ou africains. Les germanistes s'intéressent à la vie politique, culturelle, littéraire et économique de l'Allemagne ainsi qu'à l'histoire et à l'évolution des relations franco-allemandes. Toutes les sections se retrouvent lors de cours communs sur le monde européen. Les variantes de la langue sont prises en compte. Philippe Laplace, responsable de la section Anglais, précise : « Nous proposons maintenant des cours sur les différentes variétés d'anglais. Même en Grande Bretagne, selon la ville ou le milieu social, la langue diffère ». Les contenus sont très liés aux activités des laboratoires de recherche. « C'est ce lien entre la recherche et l'enseignement qui fait la force de l'Université » déclare Alfredo Perifano, responsable de la section Italien.

1 / La littérature comparée consiste à confronter des textes littéraires ou non littéraires appartenant à des univers culturels ou linguistiques différents, en y recherchant des aspects communs.

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◗◗ contacts

pour l'espagnol : Christophe Singler Tél. 03 81 66 53 37 christophe.singler@univ-fcomte.fr

Il poursuit : « Plusieurs étudiants italiens ont été attirés par nos recherches et préparent leur doctorat en co-tutelle avec l'Université de Franche-Comté et leur université d'origine ». Les étudiants peuvent partir à l'étranger, soit pendant leur cursus grâce aux programmes d'échanges internationaux, soit pour y enseigner le français en tant que lecteurs ou assistants1. « C'est très formateur », remarque Pascaline Piquard-Tolle, ancienne étudiante devenue professeur d'anglais après avoir enseigné aux Etats-Unis et au Canada. Elle précise : « Il y a tellement de choses que l'on ne comprend pas d'une culture tant qu'on ne les a pas vécues soimême, sans compter la crédibilité que cela donne pour enseigner ensuite. » L'enseignement, au collège, au lycée, mais aussi à l'école primaire, représente le principal débouché de la filière LLCE. « Le métier de professeur des écoles, en tant que spécialiste d'une langue étrangère capable d'initier et de sensibiliser les enfants, est un débouché à ne pas négliger », affirme Rudy Chaulet, hispaniste et directeur adjoint de l'UFR SLHS. Pour d'autres étudiants, la licence est une étape préalable avant une autre formation.

Pascaline Piquard-Tolle, ancienne étudiante devenue professeur d'anglais, garde un bon souvenir du contact avec les enseignants : «C'est une UFR à taille humaine dans laquelle on ne se sent pas anonyme.»

Les compétences en langues vivantes intéressent également certaines entreprises. Des évolutions sont prévues pour la rentrée 2008, avec l'introduction du russe et la possibilité de suivre des cursus bi-langues. Une nouvelle spécialité de master, ouvrant sur d'autres débouchés, devrait voir le jour. Selon Michèle Bonnet, responsable de ce diplôme : « L'orientation originale de cette formation vers les métiers de la médiation linguistique et culturelle devrait offrir de bonnes perspectives d'insertion professionnelle. Les titulaires de ce master pourront, par exemple, organiser des évènements en lien avec une culture étrangère, devenir guides interprètes, cadres dans les services culturels des collectivités ou encore enseignants en établissement international. » 1 / Les assistants enseignent en école, collège, lycée et même à l'université dans certains pays. Les lecteurs enseignent à l'université et doivent avoir un niveau au moins égal à bac + 4.

pour l'anglais : Philippe Laplace Tél. 03 81 66 53 46 philippe.laplace@univ-fcomte.fr http://section-anglais.univ-fcomte.fr

pour l'allemand : Bénédicte Abraham Tél. 03 81 66 54 99 benedicte.abraham@univ-fcomte.fr

pour l'italien : Alfredo Perifano Tél. 03 81 66 53 90 alfredo.perifano@univ-fcomte.fr

pour le master : Michèle Bonnet michele.bonnet@univ-fcomte.fr

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◗ langues étrangères appliquées

Ces voyages qui forment la jeunesse Il est vivement conseillé de partir étudier à l'étranger. C'est une expérience enrichissante qui améliore le niveau en langue. Dans le cadre des programmes ERASMUS d'échanges interuniversitaires de la communauté européenne, la filière LEA a développé des partenariats dans une quinzaine de pays différents dont l'Allemagne, l'Autriche, l'Espagne, la Grande Bretagne, le Danemark, Chypre, la Hollande, l'Italie, la Roumanie... Les accords ISEP (International student exchange program) permettent des séjours en dehors de l'Europe et notamment aux États-Unis. Les universités associées sont nombreuses, à tel point qu'actuellement des places sont disponibles pour tous les étudiants. La majorité d'entre eux passent leur troisième année de licence dans un autre pays. Ceux qui ne le font pas doivent suivre un stage d'au moins un mois à l'étranger.

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La polyvalence est une caractéristique des étudiants en Langues étrangères appliquées (LEA). Au cours de leurs trois années de licence, ils deviennent trilingues tout en parcourant une large gamme de matières d'application économique. L'objectif de la licence est de maîtriser au même niveau deux langues étrangères choisies parmi l'anglais, l'espagnol, l'allemand, l'italien et le russe. Il est préférable d'avoir de bonnes connaissances préalables de ces langues, à l'exception du russe qui peut être débuté en première année. Les étudiants apprennent la langue telle qu'elle est utilisée dans un contexte social, économique, juridique ou touristique, plutôt que la langue littéraire. Leur connaissance des pays étrangers s'axe sur l'histoire contemporaine, l'économie et l'actualité de la société. Ils assimilent des notions de droit, de gestion, de comptabilité, de mathématiques financières, de marketing et apprennent à utiliser divers logiciels professionnels. Ils rencontrent des cas concrets grâce aux intervenants extérieurs venus de l'industrie et du secteur tertiaire. En somme, on leur donne les outils nécessaires à leur autonomie future dans le monde du travail. En troisième année de licence, ils peuvent s'orienter vers le développement international des entreprises ou vers le tourisme et l'environnement. Le stage en entreprise, qui fait partie intégrante de la formation, est une première occasion de mettre en pratique les connaissances acquises. Après une licence LEA, il est possible de trouver un travail dans les domaines du tourisme, du commerce international ou des nouvelles technologies de la communication. Beaucoup d'étudiants poursuivent néanmoins en master pour avoir de meilleures perspectives de carrière.

■ développement économique dans le cadre européen La filière LEA propose une formation originale qui offre une bonne connaissance des structures européennes, à la fois privées et publiques. Il s'agit de la spécialité Aménagement et développement régional européen (ADRE) du master Lettres et langues. Elle est orientée vers les activités des acteurs privés ou publics qui conduisent à la mise en valeur et au développement économique d'un territoire. Travailler dans ce domaine suppose une bonne connaissance des politiques européennes, du fonctionnement des banques, des douanes et des entreprises, mais aussi des contraintes liées à la préservation de l'environnement. Cette formation est en lien avec deux autres cursus proposés à l'Université de Franche-Comté. En deuxième année de master, les étudiants qui sont plutôt intéressés par le secteur privé suivent deux unités d'enseignement à l'Institut d'administration des entreprises (IAE). Ceux qui veulent approfondir leur connaissance du service public et s'intéressent plutôt aux politiques de développement régional et urbain se joignent aux géographes pour deux unités d'enseignement du master Intelligence territoriale (cf. article page 20).

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définis et supervise leur travail. Chaque étudiant bénéficie ainsi d'un suivi régulier individualisé et a la possibilité d'approfondir comme il le souhaite sa pratique de la langue. Des ateliers en petits groupes sont également programmés pour les échanges oraux. Les examens se déroulent de façon classique. Pour évaluer les niveaux en langue, l'équipe pédagogique se base sur un ensemble de critères définis par le Conseil de l'Europe. À l'heure où la mobilité internationale des étudiants est encouragée, l'obtention d'une certification en langues reconnue sur le marché du travail, comme le TOEIC, le TOEFL, le DELE ou le Bulats2, sera bientôt obligatoire pour tous ceux qui sortent de master. Le centre Polyglotte permet aux étudiants de s'y préparer. A terme, le financement et le passage de ces certifications sera pris en charge par l'Université de Franche-Comté. « L'enseignement des langues au centre Polyglotte est axé sur la culture et ne se limite pas à un entraînement à la certification.» rappelle cependant Philippe Millot, responsable du centre.

ts étudian our les p , s is r u m o » c glais or s d es café an En d eh n, « o le ti c a e és, il y de la s intéress c teurs en le D s V le e par ix de D en plac ue nd cho q a r è g h t n o b ibli ore u la à ou enc le ANDEM o rigin a tème T s y s v er s io n ur e L iales po it a ir e . s conviv e u niv er s tr e. n r o è c étrang d es ren langue n permet e s n o versati d es con

Le master ADRE comprend deux stages pratiques, de deux et quatre mois minimum, en première et deuxième année. Au moins un de ces stages doit se dérouler dans un pays étranger. Une fois sur le marché du travail, les jeunes diplômés ont le choix : secteur privé ou collectivités, grande ou petite entreprise, association ou bureau d'études et de conseil. Beaucoup partent travailler à l'étranger. Leurs points forts : une bonne maîtrise des langues et une connaissance globale des dispositifs et des approches mises en oeuvres dans différents pays européens. Ces compétences leur permettent de concurrencer sur certains postes des candidats issus de grandes écoles de commerce.

◗◗ contact ◗◗ Laurence Jehle-Blanc Responsable de la licence Langues étrangères appliquées (LEA). Tél. 03 81 66 53 33 laurence.jehle-blanc@univ-fcomte.fr ◗◗ Richard Stephenson Responsable de la spécialité Aménagement et développement régional européen (ADRE) du master Lettres et langues. Tél. 03 81 66 53 33 richard.stephenson@univ-fcomte.fr

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L'UFR SLHS est la première composante de l'Université à s'être dotée, dès septembre 2006, d'un lieu d'apprentissage des langues vivantes destiné aux spécialistes des autres disciplines : le centre Polyglotte. La pédagogie originale qui y est mise en œuvre a accru la motivation des étudiants pour les langues.

Le centre Polyglotte permet de se former dans dix langues différentes : anglais, espagnol, allemand, portugais, italien, russe, néerlandais, arabe, grec moderne et français langue étrangère. Il met à la disposition des étudiants une bibliothèque et une salle de lecture, ainsi qu'une salle vidéo pour visionner des films en version originale ou les programmes des chaînes internationales. Une salle de travail multimédia donne accès aux didacticiels, cours en ligne et grammaires. Pour mieux répondre aux besoins des étudiants salariés, une grande partie des r e s s o u rc e s numériques du centre Polyglotte a été rendue a c c e s s i bl e sur Internet via la plate forme MOODLE d'enseignement en ligne. Chaque semaine, environ un millier d'étudiants de deuxième et troisième année de licence et de première année de master le fréquentent 1. Leurs travaux dirigés traditionnels de langue ont été supprimés pour être remplacés par un système pédagogique faisant appel à la responsabilité et à l'autonomie. Désormais, ils se rendent au centre Polyglotte quand ils le souhaitent pour suivre un programme d’auto-formation préparé par un enseignant référent. Celui-ci est présent pendant des créneaux horaires

1/Les autres étudiants et les personnels de l'université peuvent également venir se former dans certains créneaux horaires dits « accès libre » 2/Test of english for international communication Test of english as a foreign language Diplomas des Español como lengua extranjera Business language testing service

Le centre Polyglotte est ouvert de 8 h à 18 h, du lundi au vendredi http://polyglotte.univ-fcomte.fr/

◗◗ contact Philippe Millot Responsable du centre Polyglotte Tél. 03 81 66 52 82 philippe.millot@univ-fcomte.fr

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formations ❘ sciences du langage

◗ sciences du langage Les sciences du langage représentent, depuis 25 ans, un domaine fort de la recherche1 et de l'enseignement à l'UFR SLHS. Il est possible de choisir cette spécialité dès la première année de licence et de suivre un cursus complet jusqu'au doctorat.

Daniel Lebaud « L'université a une mission d’éducation. Elle fournit des outils conceptuels à la fois spécifiques et généralisables ; elle offre une large assise culturelle, des capacités d'analyse et de compréhension, elle développe le sens critique. [...] Nous sommes heureux quand nous parvenons à passionner des étudiants, à susciter le désir d'en savoir plus, alors qu'initialement ils n'envisageaient pas de longues études et, ainsi, à leur offrir de nouvelles perspectives.»

Dans cette filière, les sciences de l'information et de la communication, les lettres et les sciences humaines sont véritablement associées. On réfléchit sur le langage et les langues. On analyse des discours variés : du texte littéraire au SMS, en s'intéressant aux différents niveaux de la communication (interpersonnel, institutionnel...) et aux différents médias (presse écrite, médias audiovisuels et nouveaux médias...). En licence, les piliers de la formation sont la linguistique, la sémiotique, la communication et la didactique. Différentes orientations sont proposées à partir de la troisième année et éventuellement pour la poursuite d'études en master : sciences et techniques des textes, édition numérique, sémiotique et communication, français langue étrangère et français langue de scolarisation ou traitement automatique des langues.

■ révolution numérique et communication multimédia 2 ◗◗ contacts ◗◗ Philippe Schepens Responsable de la licence Sciences du langage et de l'information. philippe.schepens@univ-fcomte.fr ◗◗ Andrée Chauvin-Vileno et Daniel Lebaud Responsables du master Sciences du langage. andree.chauvin@univ-fcomte.fr daniel.lebaud@univ-fcomte.fr

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La communication et la diffusion par internet ont révolutionné la mise à disposition des connaissances. Les étudiants peuvent apprendre dès la troisième année de licence à intégrer différents types de médias et de contenus sous forme numérique, ce qui suppose l'acquisition de compétences pluridisciplinaires. Ils se tournent ensuite vers la conception de produits et services multimédia3 ou vers les métiers de l'information en ligne et deviennent rédacteurs, assistants d'édition, assistants d'administration ou encore documentalistes.

■ sémiotique et communication au service de l'analyse du discours Les sciences du langage permettent aussi bien d'analyser un texte littéraire en le replaçant dans son contexte socio-historique que de repérer différents styles dans les réponses d'hommes politiques à une interview. Les étudiants qui choisissent de s'orienter vers l'analyse de discours apprennent à décrypter ces mécanismes complexes. Pour mener à bien leurs investigations, ils peuvent faire appel à des logiciels d'exploration des textes qui repèrent par exemple certaines régularités ou des récurrences de mots. « C'est une bonne formation de base pour les métiers de la communication, du journalisme et de la culture, parce qu’on y encourage la réflexion, l'ouverture d'esprit et le sens critique » remarque Andrée Chauvin-Vileno, responsable du master Sciences du langage, spécialité Sémiotique et communication.

■ français langue étrangère Les personnes qui ont le français pour langue maternelle ne se représentent pas forcément tous les problèmes que peut poser l'apprentissage de cette langue pour un non-francophone natif. La spécialisation en français langue étrangère (FLE) allie la linguistique et la didactique des langues non maternelles pour permettre une réflexion sur la langue dans sa dimension orale, écrite, mais aussi sociologique. On se situe dans une perspective d'enseignement et d'apprentissage. Cette

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spécialisation en FLE peut être envisagée conjointement avec des études en langues vivantes dès la première année de licence. C'est une formation utile pour ceux qui envisagent d'enseigner le français à l'étranger ou en France comme langue de scolarisation. En master, on s'initie à la recherche ou on acquiert les compétences professionnelles nécessaires pour concevoir, gérer et expertiser des dispositifs de formation en langues, y compris de formations à distance. D'autres débouchés sont possibles, par exemple dans le domaine de la francophonie. 1 / cf. article page 28 2 / Contrairement aux autres spécialités, l’orientation Edition numérique sera proposée seulement en licence à l’UFR SLHS en 2008. 3 / à l'UFR Sciences techniques et gestion de l'industrie (STGI) situé à Belfort et à Montbéliard.

■ traitement automatique des langues Des ordinateurs peuvent analyser et générer des phrases dans diverses langues grâce au Traitement automatique des langues (TAL). Cette discipline requiert de grandes compétences de linguiste dans la mesure où la machine, contrairement à l’homme, n’est pas capable d’appréhender intuitivement le langage. Dans la spécialité TAL du master Lettres et langues, les étudiants n’étudient pas seulement les sciences du langage. Ils apprennent aussi la formalisation mathématique et la programmation informatique. Des bases dans ces domaines sont un pré-requis indispensable à l’inscription. Elles peuvent être acquises en suivant certains enseignements de la troisième année du parcours Traitement automatique des langues de la licence Sciences du langage et de l’information. Tous les étudiants doivent connaître au moins deux langues. En réalité, beaucoup en maîtrisent trois. Ce master offre la possibilité de suivre un cursus à l’étranger,

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avec un partage entre trois universités, pour des séjours de un à deux semestres. Les universités impliquées dans ce programme sont celles de Barcelone (Espagne), Lisbonne et Faro (Portugal), Turku (Finlande), Munich (Allemagne), Varsovie (Pologne), Venise (Italie) et Wolverhampton (Grande-Bretagne). Le fort bagage théorique apporté par cette formation donne aux étudiants la capacité de s’adapter immédiatement à toutes sortes de demandes sur le plan professionnel. Certains s’orientent plutôt vers la recherche, avec une poursuite en doctorat en France ou à l’étranger, d’autres prennent une orientation rapidement professionnelle, en profitant des opportunités de stage liées aux collaborations du Centre Tesnière (cf. article page 28) avec de grandes entreprises, de grands organismes multilingues de la communauté européenne ou encore des services de traduction.

◗◗ contact Sylviane Cardey Responsable de la spécialité Traitement automatique des langues du master Lettres et langues. Tél. 03 81 66 53 00 sylviane.cardey@univ-fcomte.fr

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formations ❘ arts et spectacle Musicien intervenant Seuls les titulaires d'un Diplôme universitaire de musicien intervenant (DUMI) et les artistes agréés sont autorisés à initier les enfants des écoles à la pratique musicale. L'Université de Franche-Comté et l'Université March Bloch de Strasbourg se sont associées en 2004 pour proposer une préparation à ce diplôme. L'UFR SLHS a pris en charge la formation continue tandis que la formation initiale se déroule au Centre de formation des musiciens intervenants (CFMI) de Sélestat. Le DUMI est reconnu à la fois par le ministère de l'Éducation nationale et par le Ministère de la culture comme un diplôme d'État de niveau bac + 2. Même si les postes accessibles via les concours de la fonction publique territoriale restent rares, tous les titulaires du DUMI trouvent rapidement du travail en raison des demandes importantes exprimées par les collectivités et les écoles. Bien plus qu'un simple animateur, le musicien intervenant est un collaborateur de l'enseignant capable de mettre en oeuvre des projets avec les collectivités. Les musiciens qui ont déjà une expérience de l'éducation musicale peuvent être admis à suivre cette formation de trois ans incluant des cours théoriques un jour par semaine et cinq stages annuels de création sous la direction d'artistes de renom. Ils acquièrent ainsi des compétences en direction de choeur, composition, création de spectacles, psychologie de l'enfant, pédagogie de la musique, mais aussi administration culturelle et gestion de projets. Les profils des étudiants étant extrêmement différents, chacun peut, pour se perfectionner dans le domaine de son choix, suivre un parcours personnalisé. À l'heure où nous publions ces lignes, la réouverture de cette formation à la rentrée 2008 est encore incertaine.

◗◗ contact Fabien Picavez picavez@umb.u-strasbg.fr http://cfmi.u-strasbg.fr/fcomte/

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entretien avec Isabelle Schiffmann, enseignante en licence Musicologie ■ Quelle est l'originalité de la licence Musicologie de l'UFR SLHS par rapport à celles que proposent d'autres universités ? C'est sans doute la formation qui accorde le plus de place à la pratique. Nos étudiants apprécient beaucoup cela : c'est une façon de donner du sens aux enseignements théoriques. En deuxième année, ils montent un spectacle complet en collaboration avec une compagnie de théâtre régionale. Ils doivent alors être à la fois comédiens, chanteurs, danseurs et instrumentistes. ■ Quels sont les contenus de la formation ? Une période différente de l'histoire de la musique est abordée chaque semestre, avec des cours théoriques sur l'esthétique et le langage musical. Pendant les enseignements appliqués, on analyse des oeuvres et on apprend à écrire de la musique dans le style de l'époque. Les étudiants pratiquent aussi le chant choral, la musique d'ensemble, la danse et le piano. ■ Faut-il au départ être un bon musicien ? Nous accueillons aussi bien les étudiants qui terminent un cursus au conservatoire que ceux qui sont issus de petites écoles de musique et ont joué dans des harmonies municipales. Ceux qui se sont passionnés tard pour la musique sont également bienvenus, même s'ils ont peu de pratique. L'Université doit donner à chacun une chance de réussir. Nous avons déjà tenu le pari d'amener à l'excellence des étudiants très novices car ils étaient tenaces, curieux et motivés. ■ Quels sont les liens de la licence musicologie avec le monde professionnel ? Nous collaborons avec le Conservatoire national de région (CNR). Il accueille gratuitement dans ses cours de solfège nos étudiants qui veulent se perfectionner. Beaucoup d'intervenants participent à la formation : phoniatre, musicothérapeute, chanteurs, danseurs, instrumentistes,... Nous souhaitons que les étudiants rencontrent un maximum d'approches et de sensibilités différentes.

■ Les étudiants doivent-il suivre un stage ? Pendant la troisième année de licence, ils partent en stage dans une structure de leur choix : dans une école de musique, dans un service culturel, chez un luthier, dans un magasin de musique, en collège auprès d'un professeur de musique... Ce stage les aide à choisir leur voie après la licence. Nous avons également mis en place un module d'initiation à la recherche et à la pédagogie pour faciliter leur orientation.

■ Est-il difficile de trouver un métier après la licence ? Ce n'est pas la vie d'artiste pour tout le monde. Certains s'inscrivent en master Théâtre et cultures du monde (cf. article ci-contre) ou dans d'autres masters. Ceux qui ont suivi des études au conservatoire peuvent, après avoir passé les concours de la fonction publique, devenir musiciens d'orchestre ou enseigner leur instrument. D'autres tentent de devenir professeur de musique dans l'enseignement secondaire ou professeur des écoles. D'autres encore s'orientent vers les métiers du son ou des structures de la vie culturelle après avoir suivi une formation complémentaire.

◗◗ contacts ◗◗Isabelle Schiffmann Tél. 03 81 66 53 15 isabelle.schiffmann@univ-fcomte.fr ◗◗Géraldine Gaudefroy-Demombynes Responsable de la licence Musicologie geraldine.gaudefroy-demombynes@univ-fcomte.fr

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■ théâtre et cultures du monde L'UFR SLHS propose l'une des rares formations universitaires françaises à mettre l'accent sur les aspects interculturels de l'art théâtral. Les étudiants en Arts du spectacle (licence) et Théâtre et culture (master) s'intéressent aux théâtres européens mais aussi extra-européens : indien, chinois, japonais, africain, indonésien, brésilien... « Nous formons des gens qui réfléchissent sur l'art théâtral plutôt que des comédiens », précise Françoise Quillet, responsable de ces diplômes. Les contenus des cours théoriques s'appuient sur des travaux de recherche reconnus et sont nourris par des ateliers pratiques menés par des spécialistes : acteurs de l'opéra chinois, du théâtre japonais... Les intervenants viennent notamment du Centre national du théâtre (CNT), de l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) et de l'Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). De nombreux étudiants font un long séjour à l'étranger, soit dans le cadre de leur stage de master, soit lors d'échanges inter-universitaires. Des accords ont été mis en place ou sont en cours d'élaboration avec les universités de Taipei (Taïwan), de Bahia (Brésil), du Kalamandalam (Inde) ou l'Académie des théâtres à Shangai (Chine). Les débouchés sont variés. Par le biais des concours, les étudiants peuvent devenir professeurs de théâtre au conservatoire ou accéder aux métiers de la filière animation et de la filière culturelle dans la fonction publique territoriale. Ils peuvent se tourner vers le tourisme culturel, devenir intervenants de théâtre en milieu scolaire, hospitalier ou carcéral, ou même s'orienter vers le coaching en entreprise. « Parmi les anciens étudiants qui ont répondu à notre enquête sur l'insertion professionnelle1, il y a seulement 1 % de chômeurs longue durée » souligne Françoise Quillet. 1 / Enquête sur le devenir des jeunes diplômés entre 1999 et 2006, réalisée par l'Observatoire des formations et de la vie étudiante de l'Université de Franche-Comté.

◗◗ contact Françoise Quillet Responsable de la licence Arts du spectacle et de la spécialité Théâtre et culture en master Tél. 06 13 59 37 80 françoise.quillet@univ-fcomte.fr http://slhs0.univfcomte.fr/theatre/index.html

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Guillaume Dujardin, metteur en scène et enseignant dans le DEUST théâtre.

■ devenir comédien Les jeunes qui se destinent au métier d'acteur peuvent suivre à l’UFR SLHS le DEUST Arts du spectacle, spécialité Théâtre1. Il n'en existe que deux en France. Il s’agit d’une formation pratique intensive, menée par des professionnels du spectacle, associée à une formation théorique et culturelle apportée par l'université. « Les étudiants acquièrent des réflexes professionnels. Ils apprennent à évacuer la peur, à se rendre disponible pour jouer . » déclare Guillaume Dujardin, metteur en scène et enseignant. Il ajoute : « Ils rencontrent, auprès des différents acteurs et metteurs en scènes intervenant dans le DEUST, des discours contradictoires auxquels ils doivent pourtant adhérer complètement. Ils obtiennent ainsi la souplesse nécessaire pour pouvoir passer d'un univers à l'autre et comprennent qu'au théâtre, il y a beaucoup de solutions différentes. » Ce DEUST est une bonne alternative aux coûteux cours privés pour intégrer les grandes écoles de théâtre. Celles-ci sont accessibles sur concours à ceux qui peuvent justifier d'une formation théâtrale préalable de deux ans. Quelques années après, la grande majorité des anciens étudiants est encore dans le monde du théâtre. Certains ont intégré une école professionnelle, d'autres travaillent comme comédiens, metteurs en scènes ou techniciens. 1 / Diplôme d'études universitaires scientifiques et techniques (DEUST)

◗◗ contact Sylvie Mottet Secrétaire du DEUST Arts du spectacle, spécialité Théâtre Tél. 03 81 66 54 74 sylvie.mottet@univ-fcomte.fr

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◗ METI La licence professionnelle Développement et protection du patrimoine culturel, option Métiers de l'exposition et techniques de l'information, plus connue sous le nom de licence METI, permet à des étudiants venus d'horizons très divers de s'insérer dans le secteur culturel.

« Les nouvelles formes prises par l'art sont de plus en plus présentes dans le débat social. Certains historiens, sociologues, linguistes et philosophes de l'Université de Franche-Comté mènent, dans le cadre de leur propre discipline, des recherches de pointe dans le domaine de l'art. Ces chercheurs envisagent de collaborer autour d'un projet commun ayant pour thème la genèse et la structure de l'art contemporain. Ainsi, l’Université pourrait intervenir dans la sphère artistique et participer à des procédures d’expertise qui lui échappent actuellement. »

Louis Ucciani, enseignant-chercheur en philosophie.

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Cette formation exigeante est un tremplin pour ceux qui ont déjà une certaine pratique des équipements culturels. « On ne se construit pas une culture générale en un an », rappelle Olivier Thévenin, responsable de la licence. Cette curiosité est un critère essentiel de la sélection des candidats. Les étudiants admis ont pour formations initiales : histoire de l'art, arts plastiques, philosophie, sociologie, information et communication, documentation, métiers du livre, tourisme, vidéo, multimédia... Une dizaine de personnes en formation continue est accueillie chaque année. Au final, des profils très variés, venus de toute la France, pour une collaboration enrichissante. « On travaillait beaucoup ensemble pendant la formation, l'ambiance était très bonne, on est resté en contact ou même amis. » raconte Cécilia Tavernier, qui a obtenu sa licence METI en 2003. Elle travaille actuellement comme coordinatrice de projets et chargée de communication dans une association qui promeut l'art contemporain (le Pavé Dans La Mare). Les étudiants se préparent à assumer les fonctions d'assistant artistique et culturel, ce qui peut correspondre à des tâches variées : médiation, organisation, communication, régie des oeuvres, prise en charge de projets multimédia, etc. Le réseau, c'est la clé dans ce secteur difficile. L'un des atouts majeurs de la formation est de mettre en contact les étudiants avec des professionnels et des organismes susceptibles de les embaucher plus tard. Parmi les établissements associés à la licence, pour l'enseignement ou les stages, on trouve le Fonds régional d'art contemporain (FRAC) de Franche-Comté, les Musées des techniques et cultures comtoises (MTCC), la

Citadelle, le Musée des beaux arts de Besançon, le Centre régional d'art contemporain (CRAC) et l'École régionale des beaux-arts. La licence METI bénéficie aussi du soutien de la Région FrancheComté, de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et de la ville de Besançon. « J'ai beaucoup apprécié l'aspect concret de la formation », confie Cécilia Tavernier. Elle ajoute : « C'était une année très riche et très dense ! » Au premier trimestre, les cours théoriques couvrent un vaste champ disciplinaire. Au programme : histoire, philosophie, sémiotique et Cécilia Tavernier, ancienne sociologie appliquées à étudiante de la licence METI l'art, mais aussi communication, technologies de l'information, management culturel, muséologie, enquêtes sur les publics... Tous ces enseignements s'articulent autour de la mise en place du projet tuteuré auquel les étudiants se consacrent au cours du deuxième trimestre. Cécilia Tavernier se souvient : « Comme nous avons travaillé sur le projet du commissaire d'exposition qui nous a encadrés, nous étions très proches d'une situation professionnelle réelle ». Pour ce projet, les étudiants ont le choix entre deux orientations : Patrimoine et technologies de l'information ou Art contemporain. Les anciennes promotions ont ainsi conçu des expositions, des livrets pédagogiques, des films documentaires ou encore des bornes multimédia. Le projet est suivi par un stage d'au moins trois mois dans une structure à vocation culturelle qui se conclut par la soutenance d'un mémoire professionnel.

◗◗ contact Olivier Thévenin Responsable de la licence Développement et protection du patrimoine culturel, option Métiers de l'exposition et techniques de l'information. Tél. 03 81 66 53 15 / 54 14 / 54 16 olivier.thevenin@univ-fcomte.fr

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formations ❘ sciences humaines et sociales ◗ histoire de l’art et archéologie Pendant les deux premières années de leur licence, les étudiants font à la fois de l’histoire de l’art et de l’archéologie. À la fin de leur deuxième année, après avoir apprécié les deux disciplines, ils s'orientent parfois d’une façon différente de ce qu’ils préjugeaient lors de leur inscription. Ils choisissent

l’antiquité grecque et romaine. L’apport des enseignants chercheurs du laboratoire de chronoécologie (cf. article page 29) enrichit la formation proposée à l’UFR SLHS. Celle-ci aborde des spécialités originales tant sur le plan des périodes étudiées (proto-histoire) que des objets d’étude (archéologie agraire, paléo-environnement) ou des méthodes auxquels les étudiants s’initient (étude de restes végétaux, traitement informatique des données archéologiques…).

alors soit un parcours Histoire de l’art soit un par-

■ l’apprentissage du terrain

cours Archéologie en troisième année de licence. La

La participation à des fouilles est incontournable en archéologie, même en dehors des stages prévus dans les formations universitaires. Le laboratoire de chrono-écologie offre à certains étudiants la possibilité de contribuer à ses activités. L’apprentissage des méthodes archéologiques relatives à l’architecture (archéologie du bâti) est également importante en histoire de l’art. Les étudiants doivent savoir faire des relevés, dessiner un plan, des profils… Les structures extrauniversitaires accueillant des stagiaires sont nombreuses : bibliothèques, service régional d’archéologie, inventaire général, centre régional des monuments historiques, musées… Ces expériences constituent une ouverture professionnalisante pour les étudiants et le volume horaire des stages obligatoires sera renforcé à l'avenir. « Avec une licence, on n’est pas encore un historien d’art », remarque Catherine Chédeau, enseignante. « Je conseille aux étudiants qui souhaitent travailler dans ce domaine de poursuivre jusqu’en deuxième année de master ». Les spécialités de master - Les grandes mutations culturelles et artistiques, ou Archéologie, territoires, environnement - donnent accès à la recherche ou aux métiers du patrimoine, de la conservation, ou de l’enseignement, via divers concours. « Ces formations permettent de poursuivre au mieux dans la discipline et ses diverses spécialités. Elles donnent également un niveau de culture adéquat pour que ceux qui le souhaitent puissent se reconvertir sans difficulté », précise Alain Daubigney, enseignant en archéologie. D’anciens étudiants deviennent guide conférencier, documentaliste, antiquaire, restaurateur d’œuvres d’art. D’autres se tournent vers les galeries d’art ou l’édition. Certains de ces métiers nécessitent un véritable second cursus, par exemple une formation technique ou juridique complémentaire.

souplesse est de mise puisque la formation réserve à ceux qui le souhaitent la possibilité de cumuler ces deux parcours. Chacun d’entre eux donne d’ailleurs accès à deux spécialités du master Histoire, art, archéologie : Les grandes mutations culturelles et artistiques ou Archéologie, territoires, environnement. Les enseignements de licence jouent sur deux registres : d’une part, l’étudiant doit acquérir des connaissances concernant les principales périodes historiques, d’autre part, il doit s’initier aux outils méthodologiques et connaître l’évolution des courants de pensée qui ont marqué l’histoire de chacune de ces disciplines.

■ regard et culture L’histoire de l’art requiert une vaste culture dans des domaines variés. Les étudiants doivent donc manifester un goût prononcé pour le passé et pour le patrimoine. La formation proposée à l’UFR SLHS aborde essentiellement la civilisation occidentale par l’intermédiaire des arts figuratifs et de l’architecture, ainsi que les grandes étapes du développement des pratiques artistiques des débuts de l’humanité à nos jours. Les étudiants apprennent à lire les images, à identifier les sujets, à décrire les œuvres, à décrypter les intentions de l’auteur, à prendre en compte le contexte historique et sociologique de leur production. La réalisation de telles analyses suppose une bonne structuration des idées et une grande maîtrise de l’écrit. Ils comprennent également que l’on peut étudier légitimement et efficacement les œuvres d’art de façons diverses.

■ l’archéologie d’aujourd’hui Depuis une quinzaine d’années, l’archéologie s’est ouverte à des champs de recherche dépassant largement l’étude des objets et monuments de

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◗◗ contacts

◗◗ Alain Daubigney Responsable de la licence Histoire de l’art et archéologie. Tél. 03 81 66 54 24 alain.daubigney@univ-fcomte.fr ◗◗ Philippe Plagnieux Responsable de la spécialité Les grandes mutations culturelles et artistiques du master Histoire, art, archéologie. philippe.plagnieux@univ-fcomte.fr ◗◗ François Favory Responsable de la spécialité Archéologie, territoires, environnement du master Histoire, art, archéologie. francois.favory@univ-fcomte.fr

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Télé-enseignement Le Centre de télé-enseignement universitaire (CTU) offre aux personnes qui ne peuvent pas assister aux cours la possibilité de poursuivre des études et d'obtenir un diplôme. La licence Histoire et le master Histoire, art, archéologie, spécialité Constructions identitaires de l'antiquité à nos jours, sont proposés par le CTU de l'Université de Franche-Comté (UFC). Travailler et étudier en parallèle représente un gros investissement personnel, c'est pourquoi la validation des différentes unités d'enseignement peut être échelonnée dans le temps. Les cours sont envoyés sous forme de fascicules papier et disponibles en ligne sur MOODLE, la plateforme informatique dédiée à l'enseignement de l'UFC. Le suivi, la correction des devoirs d'entraînement et l'encadrement des mémoires de recherche sont assurés par les enseignants de l'UFR SLHS. La passation des examens terminaux a lieu à l'Université de Franche-Comté. ◗◗ contact Sylvie Bepoix Responsable de la filière Histoire au CTU Tél. 03 81 66 58 74 sylvie.bepoix@univ-fcomte.fr

■ Licence Histoire

■ Histoire industrielle

La grande majorité des étudiants inscrits dans la filière Histoire se destine à l'enseignement. La licence donne un bagage de connaissances indispensables avant la préparation des concours1. Les enseignements fondamentaux concernent l'histoire ancienne, l'histoire médiévale, l'histoire moderne, l'histoire contemporaine 2 et la géographie. L'accent est mis sur l'apprentissage des méthodes de la dissertation, de l'exposé oral et du commentaire de documents écrits ou iconographiques. Une bibliographie est proposée, avec au moins une lecture d'ouvrage obligatoire pour chaque cours. « Il est impossible de réussir des études d'histoire si on n'aime pas lire » commente Paul Delsalle, enseignant chercheur. Il ajoute : « Cela permet aux étudiants d'avoir d'autres points de vue que celui de l'enseignant sur un sujet ». La section Histoire organise des sorties aux archives ou sur le terrain. Cette année, Bassir Amiri, responsable de la section Histoire, et l'association étudiante Empreinte3 organisent un voyage d'études à Rome. Ils ont également mis en place un ciné-club baptisé Les nuits de l'histoire , avec, après la projection du film, un débat animé par un enseignant spécialiste. Toutes les informations utiles aux étudiants sont publiées dans le journal interne de la section Histoire.

Les universités de Franche-Comté, de HauteAlsace, de Neuchâtel et l'Université Technologique de Belfort-Montbéliard collaborent pour proposer une spécialisation en histoire économique unique en province. Il s'agit, à l'intérieur du master Histoire, art, archéologie, de la spécialité Histoire des sociétés et des économies industrielles en Europe. Les enseignements traitent du processus d'industrialisation de l'Europe de 1750 à 2000 et de ses relations avec les structures sociales, du rôle des entreprises et des entrepreneurs, des changements techniques et du patrimoine industriel. Du fait de la collaboration interuniversitaire, les étudiants rencontrent des approches différentes de l'histoire. Le passé industriel de l'Alsace, de la Franche-Comté et de la Suisse fournit de la matière aux cours et aux sujets de recherche. Le mémoire de master se prépare en lien avec un laboratoire de l'une des quatre universités partenaires ou éventuellement lors d'un stage en

1 / L'Université de Franche-Comté propose une préparation au CAPES, à l'IUFM, après la licence et une préparation à l'agrégation, à l'UFR SLHS, après une première année de master. 2 / L'histoire ancienne concerne les civilisations grecques et romaines. L'histoire médiévale s'intéresse au Moyen-Age. L'histoire moderne couvre la période qui s'étend de la Renaissance à la Révolution. L'histoire contemporaine est celle qui suit la Révolution. 3 / L'association Empreinte regroupe des étudiants en histoire de l'art et archéologie.

◗◗ contacts ◗◗ Bassir Amiri Responsable de la section Histoire. bassir.amiri@univ-fcomte.fr ◗◗ Stéphanie Krapoth Responsable de la licence Histoire. Tél. 03 81 66 54 31 / 54 32 stephanie.krapoth@univ-fcomte.fr http://sitesectionhistoireufc.univ-fcomte.fr/

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constructions identitaires

entreprise centré sur un projet patrimonial ou archivistique. Certains choisissent de mener des recherches sur l'histoire de l'entreprise où ils travaillent ou ont travaillé auparavant. Le master accueille en effet un public diversifié incluant aussi bien des jeunes issus de la licence que des retraités ou des salariés en formation continue. Le brassage est enrichissant quand tout le groupe se retrouve pour visiter des usines ou lors des séminaires d'enseignement organisés par chacune des universités.

◗◗ contact Jean-Claude Daumas Responsable de la spécialité Histoire des sociétés et des économies industrielles en Europe du master Histoire, art, archéologie. Tél. 03 81 66 53 03 jean-claude.daumas@univ-fcomte.fr

e n t re t i e n avec François Marcot Historien, responsable jusqu'en 2006 de la spécialité Constructions identitaires de l'antiquité à nos jours du master Histoire, art, archéologie. ■ Que signifie l'expression « constructions identitaires » ? L'identité correspond à l'image que l'on se donne à soi-même mais aussi à l'image que les autres ont de nous. Les identités se construisent au fil du temps. Se sentir français au XVIIIe siècle ou à la Libération de 1944 ne correspond certainement pas à ce que l'on entend, de nos jours, quand on parle « d'identité française ». Ce sont les processus d'évolution des identités, qui sont d'ailleurs aussi des processus de déconstruction, qui nous intéressent. ■ Quelles sont les originalités de cette spécialité en master ? Ce master couvre toutes les périodes de l'histoire depuis l'Antiquité. Chaque étudiant se doit de connaître les problématiques importantes qui ont marqué les différentes périodes historiques, même s'il se spécialise. La sociologie, la philosophie et la linguistique ont également leur place dans les enseignements. Il est utile d'avoir, par exemple, des notions de sémiologie 1 pour analyser les textes et décrypter les images.

■ Quels sont les objectifs de la formation ? Les étudiants acquièrent un bagage théorique et des outils, conceptuels et de méthode, pour mener à bien une recherche. L'apprentissage des techniques de recherche représente presque l'essentiel des enseignements en première année. Les cours eux-mêmes sont présentés sous l'angle du questionnement. Chaque étudiant conduit un travail de recherche qui donne lieu à la rédaction d'un mémoire, sous la direction d'un membre du laboratoire des sciences historiques ou de l'ISTA2. ■ Quelles sont les compétences attendues chez les étudiants ? Ils doivent rechercher une documentation riche et variée, et savoir dominer un matériau dense, riche d’éléments souvent contradictoires. Leur mémoire final, de quelques centaines de pages, doit présenter des qualités d’expression et exposer de façon claire et synthétique l’intérêt et la nouveauté de leur recherche. ■ Quels sont les débouchés ? Ce sont justement les métiers qui nécessitent une bonne culture générale et une capacité à dominer des dossiers complexes. Certains étudiants se tournent vers les écoles de journalisme, les concours de la fonction publique territoriale, les métiers de la communication. Environ la moitié d'entre eux passent les concours de l'enseignement du second degré. Pour être un bon enseignant en histoire, il est nécessaire de savoir comment celle-ci se construit. 1 / La sémiologie est la science des signes. 2 / cf. articles page 32 et 33

◗◗ contacts ◗◗ François Marcot Tél. 03 81 66 54 31 francois.marcot@univ-fcomte.fr ◗◗ Guy Labarre Responsable du Master Histoire, art, archéologie, spécialité Constructions identitaires de l'antiquité à nos jours. guy.labarre@univ-fcomte.fr

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formations ❘ sciences humaines et sociales ◗ géographie ■ Beaucoup de débouchés pour les géographes À l'issue du lycée, peu d'étudiants sont conscients des possibilités d'emploi offertes par un cursus de cinq ans en géographie. La discipline a des applications multiples dans les domaines de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme, des transports, de l'agronomie, de l'énergie, de l'environnement, etc. Pour ne citer que quelques exemples, les géomaticiens qui maîtrisent les outils et méthodes de représentation, d'intégration et d'analyse de l'information géographique, notamment par le biais de l'informatique, trouvent du travail dans les grands bureaux et organismes publics d'aménagement du territoire. Les compétences des cartographes sont très utiles aux collectivités territoriales pour les plans de gestion des risques ou la construction des réseaux métropolitains. Les savoirs des géographes sont appréciés pour des postes d'agent de développement proposés par les collectivités locales et les syndicats intercommunaux. Ces métiers connaissent un réel essor sous l'effet de la décentralisation croissante de l'administration et de l'aménagement des territoires. Les débouchés autres que l'enseignement ne manquent pas.

■ Deux orientations en licence

De gauche à droite : Pascal Bérion, Jean-Christophe Foltete, FrançoisPierre Tourneux

◗◗ contacts ◗◗ Pascal Bérion responsable de la section Géographie pascal.berion@univ-fcomte.fr ◗◗ Jean-Christophe Foltete Responsable de la licence Géographie jean-christophe.foltete@univ-fcomte,fr ◗◗ François-Pierre Tourneux Responsable du futur master Intelligence territoriale francois.tourneux@univ-fcomte.fr

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Les étudiants de licence acquièrent des bases en géographie générale, s'initiant par exemple à la climatologie, la biogéographie, la démographie, l'économie et la géopolitique, ainsi que des connaissances sur les grandes régions du monde. Ceux qui souhaitent s'orienter vers l'enseignement à l'école primaire, au collège ou au lycée suivent, en sus, des cours d'histoire. Ceux qui se destinent aux concours de la fonction publique territoriale, à la recherche ou à d'autres emplois choisissent la filière aménagement du territoire. Ils s'initient alors aux méthodes et aux outils de la géographie : systèmes d'information géographique, photo-interprétation, cartographie, analyse spatiale et analyse de données.

■ Des cas concrets L'enseignement bénéficie des nombreuses collaborations que le laboratoire THEMA1 a établies avec le monde professionnel. La formation fait appel à des intervenants extérieurs issus de la Direction régionale de l'équipement (DRE), de la Direction régionale de l'environnement (DIREN), des agglomérations, des organismes consulaires, des

agences d'urbanisme, des entreprises, des bureaux d'études, ou encore des filières d'appellation d'origine contrôlée (AOC)... Les étudiants géographes travaillent sur des études concrètes, commandées par exemple par les collectivités locales. Ces sujets sont adaptés pour des raisons pédagogiques, mais de plus en plus de cas réels sont abordés au fur et à mesure qu'ils avancent dans le cursus. « Nous avons conservé une technique d'enseignement de notre ancien IUP Génie des territoires et de l'environnement qui s'est avérée très performante : le projet tuteuré en collaboration avec des partenaires extérieurs » déclare Pascal Bérion, responsable de la section Géographie. Il poursuit : « Ces projets apprennent aux étudiants à mener des enquêtes, à utiliser des outils, à rédiger des rapports et à restituer des résultats devant un public, ce qui est très important pour leur insertion professionnelle future. »

■ Un master remanié À la rentrée 2008, un nouveau master, baptisé Intelligence territoriale, regroupera toutes les spécialités existant dans l'actuel master Géographie et territoires. Cette formation offre une compréhension globale de la problématique du territoire en plus des compétences méthodologiques et techniques nécessaires pour développer des outils adaptés. Elle forme des individus polyvalents, capables de piloter des projets de recherche ou appliqués complexes et de jouer un rôle d'interface avec les différents acteurs du territoire. Les non géographes : biologistes de la filière environnement, agronomes, économistes et juristes peuvent être admis dans le master. Celui-ci débute par un semestre d'harmonisation des connaissances portant sur les méthodes d'observation, d'analyse et les grands concepts clé. La spécialisation intervient en début de deuxième année avec, autour d'un tronc méthodologique commun, des nuances thématiques axées sur l'étude du paysage, l'urbanisme, la géomatique ou la question des terroirs. Elle se poursuit pendant le dernier semestre avec le choix du stage qui oriente les étudiants soit vers un laboratoire de recherche, soit vers une structure extérieure. Ce master sera candidat à la labellisation ERASMUS MUNDUS, un programme qui permet des échanges d'étudiants et d'enseignants dans un réseau d'universités européennes. Des intervenants venus de ces autres universités sont déjà impliqués dans la formation grâce au projet CAENTI2 dont le laboratoire des géographes bisontins est le leader. 1 / Cf. article pages 30 et 31 2 / Cf. article page 30

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ro m p re a v e c le s i d é e s re ç u e s sur la thèse

D ■ Une véritable école

L'étudiant en thèse n'est pas seulement intégré dans son laboratoire de recherche. Il fait aussi partie d'une institution : l'école doctorale, qui organise sa formation et prépare son insertion sur le marché de l'emploi. L'école doctorale Langage, espace, temps, société (LETS) compte environ quatre cents doctorants appartenant à treize laboratoires de l'Université de Franche-Comté et à un laboratoire de l'Université Technologique de BelfortMontbéliard (UTBM). La majorité des équipes concernées sont rattachées à l'UFR SLHS1.

■ Le financement des thèses

Jean-Claude Daumas, directeur de l'école doctorale Langage, espace, temps, société (LETS). « Les innovations naissent souvent de l'hybridation des disciplines. »

◗◗ contact Ludovic Jeannin Secrétaire de l'école doctorale LETS Tél. 03 81 66 53 03 ludovic.jeannin@univ-fcomte.fr

La préparation d'une thèse peut être rémunérée. Le mode de financement classique est l'allocation de recherche du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, obtenue sur concours. Dans le domaine des lettres et sciences humaines, ces allocations ne sont pas assez nombreuses. « La situation s'est améliorée et le nombre d'allocations a un peu augmenté au cours des dernières années » remarque cependant JeanClaude Daumas, directeur de l'École doctorale LETS. Pour les étudiants qui n'en bénéficient pas, les laboratoires et l'école doctorale s'efforcent d'obtenir des bourses ou des contrats de recherche auprès des collectivités territoriales, du CNRS et de différents ministères, instituts, fondations, administrations, universités étrangères et entreprises. Le cumul de ces modes de financement amène à environ un quart la proportion des étudiants entrant à l'école doctorale LETS avec une rémunération.

■ Des délais trop longs ? Les étudiants qui travaillent ne peuvent pas se consacrer à plein temps à leur thèse. C'est l'une des raisons pour lesquelles les délais de soutenance sont habituellement plus longs en lettres et sciences humaines qu'en sciences où les financements sont plus faciles à trouver. L'autre raison tient aux méthodes et aux contraintes de la recherche dans ces disciplines. L'école doctorale a renforcé le suivi pédagogique des doctorants pour les aider à soutenir leur thèse dans les délais impartis.

■ Une ouverture sur les autres disciplines C'est le laboratoire d'accueil qui se charge de former l'étudiant pour en faire un spécialiste de sa discipline. L'école doctorale, au contraire, lui apporte une culture scientifique élargie pour

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donner plus de profondeur à ses analyses. « Les innovations naissent souvent de l'hybridation des disciplines » rappelle Jean-Claude Daumas. Pour favoriser le décloisonnement et l'émergence de projets trans-disciplinaires, l'ensemble des doctorants est convié chaque année à des journées d'études et à des conférences données par de grands spécialistes.

■ Des compléments de formation Les étudiants bénéficient de compléments de formation. Une collaboration avec le Centre de linguistique appliquée (CLA) leur permet d'améliorer leur anglais et de préparer une certification internationale en langue reconnue : l'examen Cambridge. Pour les doctorants étrangers il est possible de se perfectionner en français. La Maison des sciences de l'homme et de l’environnement (MSHE) Claude Nicolas Ledoux2 offre, à la demande, des formations à des logiciels spécialisés. Enfin, le Service commun de documentation (SCD) apprend aux étudiants à donner à leur thèse une forme adaptée pour une diffusion sur internet.

■ Encourager la mobilité L'école doctorale soutient la mobilité des étudiants en offrant de petites bourses ou en remboursant les frais de transport à ceux qui souhaitent participer à des colloques à l'étranger. Elle développe également les co-tutelles, notamment par la création de cinq bourses de mobilité de mille euros destinées à encourager les étudiants à réaliser une partie de leur thèse dans une université étrangère.

■ L'aide à l'insertion professionnelle Seulement 15 % des docteurs deviendront enseignants-chercheurs. Or, les jeunes docteurs n'ont pas toujours conscience d'avoir acquis pendant leur thèse des compétences qui sont transférables à d'autres univers professionnels. L'école doctorale a mis en place des stages pour leur apprendre à valoriser leurs aptitudes et leur faire découvrir le marché du travail. « Deux ans après leur thèse, les deux tiers de nos doctorants ont un emploi stable » affirme JeanClaude Daumas. Il ajoute « Certains ont même créé leur emploi : sept start up sont issues de l'UFR SLHS.» 1 / Deux laboratoires de l'école doctorale LETS sont rattachés à l'UFR SJEPG. 2 / Cf. article page 26

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◗◗ contacts

◗ Stéphane Haber Responsable de la licence Philosophie. Tél. 03 81 66 54 57 stephane.haber@univ-fcomte.fr ◗ Frédéric Brahami Responsable de la section Philosophie Tél. 03 81 66 54 43 frederic.brahami@univ-fcomte.fr

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◗ philosophie

■ la formation des philosophes à Besançon

■ pourquoi la philo ?

Les étudiants arrivent souvent à l’université en connaissant quelques auteurs qu’ils ont lu de leur propre initiative ou étudié au lycée. La formation leur ouvre alors l’esprit en leur faisant rencontrer toute une palette d’autres références, y compris des philosophes habituellement peu enseignés. Les cours se déclinent en philosophie générale, où l’on réfléchit sur une notion, en philosophie thématique (art, politique, morale, sciences, métaphysique…) et en histoire de la philosophie. Essentielle dans le cursus de licence, cette dernière permet de comprendre les doctrines marquantes de l’histoire de la pensée antique et moderne, même si, à Besançon, les problématiques contemporaines sont loin d’être délaissées. Au sein d’un canevas fixe, les contenus même des cours changent chaque année. Les enseignants peuvent y intégrer leurs travaux de recherche les plus récents. Les étudiants profitent ainsi de l’apport d’une recherche vivante (cf. article page 34), à laquelle ils participent d’ailleurs activement dès leur deuxième année de formation, lors de séminaires et de colloques. La licence est aussi l’occasion d’apprendre à maîtriser les exercices fondamentaux de la discipline : raisonnement, argumentation, dissertation et commentaire de textes. Les étudiants apprennent à présenter et illustrer leurs idées conformément à certaines exigences méthodologiques. La lecture d’œuvres est essentielle. En troisième année, ils s’initient à la recherche bibliographique et rédigent un premier mémoire. L’exercice se poursuit en master et devient le point essentiel de la formation. Avec un mémoire d’une cinquantaine de pages en deuxième année, l’étudiant doit apporter une vision originale sur un sujet laissé à son choix. Il s’agit d’une véritable confrontation avec la recherche qui ouvre la possibilité de préparer ensuite une thèse.

« Je n’imaginais pas faire autre chose » déclare Thomas Peultier, étudiant en deuxième année de licence de Philosophie. C’est sans hésitation qu’il s’est engagé dans cette voie après un baccalauréat scientifique. À l’image des autres étudiants en philosophie, il se montre passionné. Peu nombreux, les jeunes qui s’inscrivent dans cette filière ne font généralement pas d’erreur d’orientation et réussissent leurs études. Ils démentent être des farfelus vivant dans un monde d’abstractions. « Bien au contraire, la philosophie c’est très concret », affirme Fabien Ferry, également étudiant en licence. Stéphane Haber, responsable de la licence reconnaît « C’est un vrai plaisir pour les enseignants. Les étudiants aiment la lecture, l’investissement intellectuel, ils ont l’esprit ouvert, une personnalité souvent affirmée… ». Fabien envisage, comme beaucoup de ses condisciples, de préparer les concours de l’enseignement (CAPES ou agrégation). Ces métiers représentent, avec le professorat des écoles, le principal débouché de la formation proposée à l’UFR SLHS. Cependant, comme le souligne Frédéric Brahami, responsable du master en Philosophie: « Les gens qui ont suivi des études de philosophie sont très appréciés, pour les compétences qu’ils ont acquises. Quels que soient les métiers qu’ils exercent ensuite, leur maîtrise du langage, de la réflexion abstraite, de la confrontation d’opinion, s’avèrent utiles dans de nombreux contextes ».

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◗ sociologie et anthroplogie La sociologie se définit comme l’étude des manières de vivre au sein des différentes sociétés. L’anthropologie, plus générale, recherche les invariants culturels qui caractérisent l’homme, quelle que soit l’organisation sociale dans laquelle il vit. À Besançon, les étudiants ont la chance d’acquérir une double culture en sociologie et en anthropologie. Cette originalité est liée aux orientations scientifiques du laboratoire de recherches : le LASA (Laboratoire de sociologie et d’anthropologie, cf. article page 35), sur lequel s’appuie la formation. Les études de sociologie reposent sur la lecture d’une importante bibliographie et sur l’acquisition de méthodes d’enquête. La principale difficulté pour les étudiants est de prendre du recul par rapport aux réalités quotidiennes qui constituent leurs objets d’étude. Cette distance réflexive et critique est indispensable à leur travail. On attend aussi d’eux une certaine sensibilité aux problèmes sociaux, une grande rigueur dans l’analyse de l’actualité économique et sociale, ainsi qu’une volonté de s’engager dans des œuvres de transformation des rapports sociaux. Selon Alain Bihr, sociologue et enseignant : « Ces études donnent une capacité à regarder et à comprendre la réalité sociale de manière moins naïve, plus réfléchie. Cela ne s’applique pas au seul champ de la sociologie. »

■ articuler recherche et formation La licence Sociologie forge la culture des étudiants en leur faisant connaître les principales thématiques de cette discipline, ses concepts et la pensée des auteurs classiques. Des choix d’options en première et deuxième année autorisent une certaine flexibilité dans le parcours, mais c’est surtout lors de la troisième année qu’apparaissent des spécialités : sociologie et anthropologie de la transmission, de la connaissance, de la politique ou de la culture. Ces thématiques, en lien avec les sujets de recherche du LASA, sont abordées de façon plus systématique en master.

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Toujours dans une perspective d’articulation de la formation avec la recherche, les étudiants vont très vite sur le terrain. Ils s’initient à la pratique d’enquête, apprennent à traiter et analyser des données quantitatives et qualitatives, à utiliser diverses techniques et logiciels. Ils participent à des projets de recherche, parfois d’envergure nationale. Une fois en master, ils sont confrontés à tous les aspects d’un projet, depuis son élaboration jusqu’à la présentation des résultats en passant par les éventuelles négociations avec les commanditaires. Suite à une première année de master commune, l’UFR SLHS propose trois spécialités distinctes pour la deuxième année : — une spécialité Criminologie — une spécialité professionnelle Analyse et gestion des politiques sociales (AGEPOS) — une spécialité recherche Sociologie et anthropologie des savoirs et des normes. Dans cette dernière spécialité, les étudiants doivent réfléchir à une problématique de recherche, construire une bibliographie, et éventuellement mener une première enquête de terrain. Ils élaborent ainsi un projet cohérent en prévision de leur thèse. Le master professionnel AGEPOS a été créé en 2004. Ses débouchés se situent dans des organismes prenant part à la mise en œuvre des politiques sociales, comme les antennes du ministère des affaires sociales ou de l’emploi, les collectivités locales, la Caisse primaire d’assurance maladie, la Caisse d’allocation familiale, les caisses de retraite ou encore certains mouvements associatifs oeuvrant dans ce domaine. Pendant deux stages d’application professionnelle d’une durée totale de 18 semaines dans une telle structure, les étudiants se voient confier des missions de nature très variée. Ils peuvent par exemple élaborer des indicateurs permettant de mesurer l’impact des politiques sociales dans un quartier, ou encore étudier les besoins en matière de prise en charge des personnes âgées dépendantes. La méthodologie qu’ils utilisent est semblable à celle de la recherche. Les étudiants doivent faire preuve d’esprit critique pour analyser et expertiser divers dispositifs.

◗◗ contacts ◗ Nicolas Bourgoin Responsable de la licence Sociologie. Tél. 03 81 66 54 14 nicolas.bourgoin@univ-fcomte.fr

◗ Alain Bihr Responsable de la spécialité professionnelle Analyse et gestion des politiques sociales (AGEPOS) du master Sociologie. Tél. 03 81 66 53 39 alain.bihr@univ-fcomte.fr ◗ Francis Farrugia Responsable de la spécialité recherche Anthropologie des savoirs et des normes du master Sociologie Tél. 03 81 66 58 65 / 54 14 francis.farrugia@univ-fcomte.fr

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formations ❘ sciences humaines et sociales

◗ psychologie ■ la licence

En deuxième année, les étudiants ont le choix entre une spécialité recherche et deux spécialités

◗◗ contacts ❘ licence ◗ André Mariage Responsable de la section Psychologie. Tél. 03 81 66 54 70 andre.mariage@univ-fcomte.fr ◗ Michel Boutanquoi Responsable de la licence Psychologie. Tél. 03 84 58 76 06 michel.boutanquoi@univ-fcomte.fr ◗◗ contacts ❘ master ◗ André Didierjean Responsable de la spécialité recherche Psychologie. andre.didierjean@univ-fcomte.fr ◗ Jean-Pierre Minary Responsable de la spécialité professionnelle Psychologie, travail, santé, environnement urbain. Tél. 03 81 66 54 37 jean-pierre.minary@univ-fcomte.fr ◗ Patrice Cuynet Responsable de la spécialité professionnelle Psychologie clinique, santé, famille. Tél. 03 81 66 54 72 / 70 patrice.cuynet@univ-fcomte.fr

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La licence Psychologie donne des connaissances générales dans les différents champs de cette discipline : psychologie cognitive et du développement, psychologie sociale et psychologie clinique. Elle inclut également une formation en statistiques, en méthodologie expérimentale ainsi qu’en biologie et plus particulièrement en neurosciences. Cette dimension pluridisciplinaire est essentielle à la compréhension globale du fonctionnement de l’individu. L’homme est une entité « bio-psychosociale ». Ces différents aspects de la personne, en constante interaction, ne peuvent être considérés séparément. Selon André Mariage, responsable des formations en psychologie : « Entreprendre des études de psychologie nécessite de la rigueur, un esprit ouvert et des capacités relationnelles. Il faut avoir le goût du travail sur le terrain et savoir se confronter avec la réalité ». La psychologie mène à des horizons très divers. Dès la deuxième année de licence les étudiants suivent des ateliers pour affiner leur projet professionnel. Ces ateliers sont l’occasion d’échanger avec des représentants de divers métiers liés à la relation entre les personnes. Un stage conventionné de découverte professionnelle est également envisageable, dans le cadre d’une option.

■ trois parcours en master La première année de master en Psychologie accueille environ 220 étudiants. Au premier semestre, tous les champs de la psychologie sont représentés dans un tronc commun. Des parcours optionnels orientés soit vers la psychologie clinique, soit vers la psychologie sociale, soit vers la psychologie du développement, sont possibles dès le second semestre. La formation inclut un stage d’une durée minimum de 72 demi-journées dans une institution.

professionnelles. — Les étudiants de la spécialité intitulée Psychologie se destinent au doctorat dans un des grands champs de la discipline. Ils rédigent un mémoire de recherche suite à un stage en laboratoire. — La spécialité professionnelle Psychologie, travail, santé, environnement urbain, mène essentiellement aux métiers de la psychologie du travail. Ses contenus sont axés sur l’étude des phénomènes de stress et d’épuisement professionnel. L’approche est à la fois clinique et sociale. — La spécialité professionnelle Psychologie clinique, santé, famille mène aux fonctions de psychologue clinicien en milieu hospitalier ou dans diverses institutions : Centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP), centres de Protection maternelle et infantile (PMI), services sociaux…. À la rentrée 2008, ces deux derniers cursus seront peut-être regroupés au sein d’une même spécialité professionnelle. Un troisième parcours axé sur les dysfonctionnements cognitifs pourrait s’y ajouter. Les différents champs Les stages, effectués de la psychologie sous la tutelle d’un professionnel titulaire, ■ La psychologie clinique, ou psyreprésentent au moins chopathologie, vise à atténuer la 120 demi-journées souffrance des personnes en situadans l’établissement. tion de demande d’aide. La plupart des étu■ La psychologie sociale s’intédiants y restent plus resse à l’articulation entre l’individu longtemps car l’acet le groupe. quisition d’une véri■ La psychologie du développetable expérience du ment étudie la mise en place de terrain est essentielle divers processus psychiques chez les à la réussite du stage. enfants et les adolescents. ■ La psychologie cognitive s’intéresse aux mécanismes du traitement de l’information : intelligence, apprentissage, mémoire…

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■ un titre protégé

■ passerelles

Le titre de psychologue est protégé par la loi1, comme le titre de psychiatre. Son usage professionnel est réglementé. Certains masters professionnels en psychologie, dont ceux qui sont proposés à l’UFR SLHS, sont habilités à le délivrer. Toutefois, les étudiants en master recherche qui le souhaiteraient peuvent également obtenir ce titre. Ils doivent alors suivre un stage qualifiant d’un volume minimal de 500 heures dans une institution, sous la responsabilité d’un titulaire, au plus tard dans les six mois qui suivent l’obtention de leur diplôme. La validation de ce stage a lieu lors d’une soutenance devant un jury composé d’au moins deux universitaires et du tuteur référent.

Pendant leur licence ou après l’obtention de leur diplôme, une partie des étudiants en psychologie ou en sociologie se tournent vers des carrières sociales (assistant social, éducateur spécialisé) ou passent des concours de la fonction publique, notamment celui de professeur des écoles qu’ils préparent à l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM).

1 / Loi n° 85-772 du 25 juillet 1985 : mesures relatives à la profession de psychologue. Décret n°90-255 du 22 mars 1990 fixant la liste des diplômes permettant de faire usage professionnel du titre de psychologue.

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La licence de psychologie autorise un large choix d’options vers d’autres enseignements en sciences humaines et sociales. Les étudiants peuvent ainsi compléter leur formation en accord avec leur projet personnel, ou se réorienter plus facilement s’ils le souhaitent. Les études de psychologie sont aménagées de façon à faciliter l’accès à une licence professionnelle Gestion des ressources humaines organisée à l’IUT de Besançon-Vesoul, ou vers la Licence Sciences de l’éducation organisée par le Centre de télé-enseignement universitaire (CTU).

■ sciences de l’éducation en télé-enseignement

André Mariage, responsable de la section Psychologie : « Il y a de réels besoins en accompagnement, en soutien et en analyses de situations, que ce soit dans les entreprises ou dans des secteurs spécifiques comme la gérontologie, les urgences, les soins palliatifs, les cellules psychologiques d’urgence… Même si le nombre de postes de psychologues n’est malheureusement pas en adéquation avec ces besoins ».

Le Centre de télé-enseignement universitaire (CTU) de l’Université de FrancheComté propose une licence Sciences de l’éducation. Il s’agit d’une troisième année de formation à distance accessible aux professionnels de l’éducation nationale, de la santé et du travail social en reprise d’études, ainsi qu’aux étudiants titulaires de deux premières années de licence qui se destinent aux concours de l’IUFM. Elle donne des connaissances théoriques en sciences humaines et sociales, permet d’acquérir une capacité d’adaptation des situations éducatives différentes, et apprend à mettre en œuvre des enquêtes et des systèmes d’évaluation. Elle ouvre sur une poursuivre d’études à l’IUFM ou dans un Master en Sciences de l’éducation. ◗◗ contact ◗ Jean-Claude Manderscheid Responsable de la Licence Sciences de l’éducation

jean-claude.manderscheid@univ-fcomte.fr www-ctu.univ-fcomte.fr

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recherche ❘

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la Maison des sciences de l’homme et de l’environnement (MSHE) Claude Nicolas Ledoux

a Maison des sciences de l'homme et de l'environnement (MSHE) Claude Nicolas Ledoux est une Unité mixte de services (UMS 2913) du CNRS1. C’est une plateforme administrative et technique mise à la disposition des onze équipes de recherche de l’UFR SLHS et de six laboratoires rattachés à d’autres UFR et à l’UTBM2 travaillant tous dans le domaine des sciences humaines.

■ pour une recherche d’envergure

François Favory, directeur de la MSHE Claude Nicolas Ledoux : « Une Maison des sciences de l’homme doit être interdisciplinaire et développer des partenariats inter-institutionnels et internationaux. Elle doit également s’inscrire dans des thématiques régionales et restituer à la communauté des citoyens de la notoriété et des services, en matière économique, politique, sociale et culturelle. »

◗◗ contact ◗ Sophie Bui Tél. 03 81 66 51 51 msh@msh.univ-fcomte.fr http://msh.univ-fcomte.fr

La MSHE contribue à l’organisation et au financement de colloques internationaux comme ceux qui ont commémoré le bicentenaire de la mort de Claude Nicolas Ledoux.

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Par sa prise en charge administrative, elle facilite la mise en place de projets ambitieux comme ceux qui relèvent de l’Agence nationale pour la recherche (ANR). L’ANR offre, sur une durée de deux à quatre ans, d’importants financements pour des travaux de valeur, mais la sélection est rude. À partir du contenu scientifique du projet élaboré par les chercheurs, la MSHE aide à monter les dossiers de candidature et se charge des formalités. Elle contribue aussi à l’obtention de financements européens et à l’organisation de partenariats internationaux. Actuellement, plus d'une trentaine d'actions de recherche pluridisciplinaires sont menées. La programmation scientifique de la MSHE s’articule en quatre pôles : Intelligence territoriale - Transmission, identité, métissage Archive, bases, corpus - Homme et environnement. Autour de ces thèmes collaborent des chercheurs de disciplines extrêmement variées : archéologie, archéométrie, écologie, économie, épidémiologie, géographie, géosciences, histoire, linguistique, sciences cognitives, littératures, sciences du paléoenvironnement, philosophie, psychologie, santé publique, sociologie et anthropologie... Les ouvrages collectifs ou individuels issus des actions de recherche de la MSHE sont publiés dans la collection Les cahiers de la MSH Ledoux. 1 / Centre national de la recherche scientifique 2 / Université technologique Belfort - Montbéliard

une maison interdisciplinaire Par son soutien, la MSHE a permis le lancement de nombreux projets de recherche associant différentes équipes, au sein de l'université mais aussi à l'échelle nationale et internationale. En voici quelques exemples : ■ Un Laboratoire européen associé (LEA), baptisé ModeLTER, réunit des géographes et archéologues français et slovènes chargés de modéliser des paysages et des territoires sur le long terme. http://modelter.zrc-sazu.si/ ■ Le projet ECDESUP s'intéresse aux choix résidentiels et aux pratiques spatiales quotidiennes, en particulier dans les zones péri-urbaines ou défavorisées. Géographes, psychologues, économes et urbanistes contribuent à ce projet retenu par l'ANR. http://www.ecdesup.org/ ■ Des chercheurs en littérature, sciences du langage, sociologie et histoire réalisent une base de données numérique de la presse régionale du XIX e siècle pour étudier le discours journalistique, développant ainsi des systèmes utiles à la gestion des archives et à la recherche. http://laseldi.univfcomte.fr/petit_comtois/a ccueil.html ■ Le projet LAMA, financé par l'ANR, mobilise des paléoenvironnementalistes et des archéologues pour rechercher la trace des changements climatiques survenus pendant l'holocène autour de la Méditerranée et pour étudier leur impact environnemental et historique.

■ la MSH c’est aussi… — Une plate-forme de ressources technologiques mutualisées pour compléter l’équipement actuel des laboratoires : appareils d’acquisition de données, matériel et logiciels informatiques pour traiter l'information et éditer les résultats. — Des locaux provisoires, occupés par l’administration, la plate-forme technologique et des salles de réunion. Le déménagement de la MSH dans les 3 000 m2 du Pavillon Bichat de l’actuelle UFR Sciences médicales et pharmaceutiques offrira des bureaux aux programmes de recherche, des salles de séminaires et une salle de conférences.

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recherche ❘ littérature le Centre Jacques Petit

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réé il y a trente ans par Jacques Petit, professeur spécialiste de Paul Claudel, le centre éponyme a bâti sa réputation sur ses travaux de recherche en littérature, sa vocation à l’archive et son activité éditoriale.

■ recherche

Le Centre Jacques Petit s’inscrit dans les activités de la Maison des Sciences de l’Homme et de l’environnement Claude Nicolas Ledoux (cf. article ci-contre) et du secteur de recherches Mentalités, sociétés, langages et textes. Différents laboratoires y ont adopté une politique commune de collecte des informations et d’archivage. Ce secteur a acquis, grâce à l’aide financière de la Région Franche-Comté, du matériel capable de numériser des documents rares et fragiles sans les altérer. Les personnels de la bibliothèque municipale et les chercheurs de l’UFR SLHS se partagent son usage dans le cadre d’une convention.

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Le Centre Jacques Petit est un centre de ressources international dans le domaine de la recherche sur Paul Claudel. Ses travaux portent aussi sur d’autres écrivains catholiques du XIXe siècle et du début du XXe siècle comme Jules Barbey d’Aurevilly, Léon Bloy, François Mauriac et Julien Green. En plus des relations entre littérature et spiritualité, les recherches du Centre Jacques Petit s’étendent aux liens entre littérature et histoire des idées philosophiques et, plus généralement, au contexte historique dans lequel les œuvres ont été produites. Les chercheurs travaillent à partir des documents premiers, c’est-àdire de toutes les versions différentes d’un même ouvrage ainsi que des notes, de la documentation et de la correspondance produites autour de cette œuvre par l’écrivain, quel que soit le support sur lequel ils ont été inscrits. Intéressée par le théâtre depuis l’édition du Théâtre de Claudel dans la Pléiade par Jacques Petit, l’équipe compte aujourd’hui un noyau solide de spécialistes du théâtre littéraire et des arts du spectacle.

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■ archivage La famille Claudel a donné toutes ses archives, sous forme de microfilms, au Centre Jacques Petit, lequel a entrepris de les numériser. L’objectif est de créer une banque de données permettant de consulter en ligne ces documents et de les mettre à la disposition de la communauté scientifique du monde entier. Ce travail d’archivage et de numérisation s’étend progressivement aux auteurs qui en ont exprimé le souhait : Claude Louis-Combet ou Armand Gatti, par exemple. L’archivage et le dépouillement des revues littéraires présente d’autre part un intérêt indéniable pour la recherche dans la mesure où elles contiennent des chroniques, articles et nouvelles, inédits en librairie, rédigés par des écrivains de renom. Pour tout ce qui concerne les arts du spectacle, le Centre Jacques Petit s’oriente progressivement vers la collecte et la conservation de documents audiovisuels sous forme numérique.

■ édition À partir de ses archives, le Centre Jacques Petit développe une activité éditoriale. Une nouvelle édition du Théâtre de Claudel pour la Pléiade et de l’œuvre critique de Barbey d’Aurevilly aux Belles Lettres sont actuellement en préparation. Par ailleurs le centre publie une série au sein des Annales littéraires de Franche-Comté (PUFC) ainsi que la revue semestrielle Coulisses en partenariat avec le Théâtre universitaire de FrancheComté. ◗◗ contact ◗ Bruno Curatolo Directeur du Centre Jacques Petit Tél. 03 81 66 54 22 bruno.curatolo@univ-fcomte.fr

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recherche ❘ sciences du langage

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◗ le LaSeLDi

◗◗ contact ◗ Andrée Chauvin-Vileno Tél. 03 81 66 54 76 andree.chauvin@univ-fcomte.fr ◗ Daniel Lebaud Tél. 03 81 66 54 15 daniel.lebaud@univ-fcomte.fr Directeurs du LaSelDi

e LaSeLDi a été créé en 2000 grâce au regroupement d’équipes de recherche préexistantes. Ce laboratoire de Sémiotique, linguistique, didactique et informatique se propose d’articuler de façon cohérente les sciences du langage et les sciences de l’information et de la communication. Ses travaux portent sur le langage sous toutes ses manifestations et à travers diverses combinaisons de codes : textes littéraires, messages publicitaires, discours politiques, interactions du quotidien, production d'élèves, dialogues en situation plurilingue… L’analyse du discours ne se limite pas à son contenu. On étudie aussi ses conditions de production, son contexte et la façon dont il est mis en scène en relation avec les processus culturels et idéologiques, au sein de différents dispositifs didactiques. La révolution numérique a modifié les modes de communication mais aussi les procédures d’analyse. L’informatique a fait progresser la compréhension des mécanismes du discours grâce au développement de nouveaux logiciels d’investigation. Ces derniers permettent d’analyser des grands corpus de textes et d'en extraire les éléments structuraux : fréquences lexicales, associations de mots, relations de proximité.... Presse, télévision, internet... autant d'univers différents dans lesquels on peut faire circuler du sens. Les chercheurs s’intéressent à ces divers médias et hypermédias 1 en réfléchissant en

particulier aux logiques propres des dispositifs multimédiatiques et des supports informatiques et aux pratiques qui en découlent, par exemple en ce qui concerne les environnements virtuels ou les problématiques de l’apprentissage en ligne. La dimension didactique du discours est très présente. À commencer par le rôle et les caractéristiques des interactions langagières dans des situations d’apprentissage du français langue étrangère, dans des situations plurilingues et dans les pratiques éducatives liées aux activités physiques et sportives. Au sein du LaSeLDi des chercheurs étudient les questions liées à l’enseignement du français langue non maternelle, les processus métalinguistiques engagés, la façon dont un individu peut s’approprier une langue. Ils s'intéressent aussi à certaines formes de pratiques langagières plurilingues, en Europe, en Afrique du nord et en Afrique sub-saharienne et aux dynamiques linguistiques enclenchées par le contact entre différentes langues. Si le français occupe une place privilégiée dans les problématiques invoquées, la diversité et la singularité des langues (anglais, japonais, khmer, mooré2...), inscrites dans une perspective de linguistique générale, est loin d’être absente de ces travaux. 1 / Il s'agit des médias dans lesquels les informations ne sont pas seulement le texte, mais aussi des images, du son, de la vidéo... 2 / Le mooré est l'une des langues parlées au Burkina Faso

Le LaSelDi dirige quatre publications : — SEMEN — Recherche en linguistique étrangère — Linguistique et sémiotique — Appropriation des langues.

◗ le Centre Lucien Tesnière

◗◗ contact ◗ Sylviane Cardey Directrice du Centre Tesnière Tél. 03 81 66 53 00 ctesniere@univ-fcomte.fr http://tesniere.univ-fcomte.fr/

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Le Centre Lucien Tesnière est renommé sur le plan international. On fait souvent appel à son expertise dans le domaine de la linguistique et du traitement automatique des langues. L’originalité de ses méthodes repose sur l’utilisation de la linguistique microsystémique, un procédé mis aun point au Centre. Il permet d’analyser une langue sans être contraint par les présupposés d’une théorie donnée. Les recherches fondamentales menées dans ce centre débouchent sur des applications en traitement automatique des langues. Parmi celles-ci, on peut citer : la fouille de données (data mining), l’analyse comparée de diverses langues en vue de la traduction automatique ou assistée, ou encore la création de

dictionnaires électroniques. Des travaux portent également sur les systèmes d’interrogation de machines à distance et les problèmes de compréhension homme-machine, notamment en cas d’interruptions ponctuelles dans le dialogue. Le laboratoire s’intéresse aussi aux langues contrôlées. Il s’agit de vérifier la syntaxe et le lexique d’un message pour que celui-ci ne comporte aucune ambiguïté possible. Les utilisations sont diverses : par exemple pour des messages d’urgence adressés aux pilotes d’avions, ou pour des protocoles médicaux non ambigus et facilement traduisibles. Ces travaux donnent lieu à des collaborations multiples, de natures universitaire et industrielle.

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recherche ❘ chrono-écologie l’homme et son environnement passé De tous temps, l’homme a dû s’adapter à son milieu et adapter celui-ci à ses besoins. Ce sont les traces de ces interactions entre l’homme et son environnement que les chercheurs du laboratoire de chrono-écologie cherchent aujourd’hui à appréhender. Leurs travaux couvrent des périodes qui s’étendent de la préhistoire jusqu’au début du Moyen-âge. Ils s’intéressent à toutes les composantes de l’environnement : climatique, géographique, botanique… Les sites étudiés vont des lacs jurassiens et alpins, des tourbières des Pyrénées et des Vosges, aux sites Mayas d’Amérique centrale en passant par les implantations vikings au Groenland.

■ combiner les approches

◗◗ contact ◗ Hervé Richard Directeur du laboratoire de Chrono-écologie UMR 6565 CNRS-Université de Franche-Comté Tél. 03 81 66 64 43 herve.richard@univ-fcomte.fr http://chrono-eco.univ-fcomte.fr/

Depuis 30 ans le laboratoire de chrono-écologie1 fait le pari original d’une collaboration entre spécialistes des sciences humaines et spécialistes des sciences de la nature. L’imbrication de leurs méthodes s’avère fructueuse. Par exemple, la fouille archéologique de cabanes de bergers dans les Pyrénées et l’étude de leur densité sur un territoire, combinées à des analyses de l’environnement ancien, montrent qu’une détérioration climatique au milieu de l’âge du bronze2 a conduit les hommes à délaisser l’agriculture au profit de l’élevage. Ces recherches montrent également que la période dite « obscure » du début du Moyen-âge, pendant laquelle les campagnes étaient désertées et l’agriculture quasiment abandonnée, n’a pas duré six siècles mais seulement deux. La datation et le comptage de pollens anciens retrouvés dans les tourbières et dans les sédiments des lacs et leur comparaison avec des référentiels actuels permettent en effet de savoir si la région était cultivée ou en friche. Les variations des niveaux des lacs, liées aux changements des conditions climatiques globales, peuvent être reconstituées grâce à l’étude des sédiments. En reconstituant les variations climatiques sur les quinze derniers millénaires3, le laboratoire de chrono-écologie a développé une spécialité en paléoclimatologie. La combinaison de toutes les données obtenues sur le climat et la végétation permet d’obtenir des données précises de températures et de précipitations des temps anciens.

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■ des méthodes modernes en archéologie Actuellement, l’archéologie continue à pratiquer des fouilles classiques, mais pas seulement. Dans les sites lacustres franc-comtois de Chalain et de Clairvaux-les-lacs, on trouve à la fois des céramiques, des outils et des objets divers mais aussi des débris d’habitations et des restes organiques comme des graines ou des fruits datant d’il y a environ 5000 ans. La d e n d ro c h ro n o l o gi e permet de dater à l’année près les restes de bois ayant servi à façonner des outils ou à construire les maisons, d’après les cernes de croissance du bois. Les chercheurs utilisent des méthodes issues de la géophysique pour visualiser ce qui se trouve dans le sol, en analysant la résistivité des matériaux qui le composent. Cette technique est utilisée par exemple sur le site de Mathay-Mandeure, à côté de Montbéliard, occupé à l’époque gallo-romaine par une agglomération très importante. Il est ainsi possible de repérer les rues, les maisons et les monuments, pour guider les fouilles et les aménagements urbains futurs. Certains outils informatiques des géographes permettent des modélisations à partir de divers paramètres du terrain, comme le relief, les pentes, l’exposition, l’éloignement des ressources, pour analyser la répartition d’anciennes occupations humaines. Cette méthode, appelée archéologie spatiale, apporte des éléments de réponse sur les raisons qui poussaient les hommes à choisir un lieu plutôt qu’un autre pour s’y installer. La combinaison de toutes ces approches permet de raisonner sur la densité de population à telle ou telle époque et donc d’évaluer précisément l’impact des sociétés successives sur l’environnement. 1/ En 2008, ce laboratoire fusionne avec d’autres équipes pour devenir le laboratoire Chrono-environnement. 2 / Entre le 17e et le 14e siècles avant J.-C. 3 / Michel Magny, Directeur de recherche dans le laboratoire, a obtenu cette année la médaille d’argent du CNRS pour ses travaux sur les paléoclimats.

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recherche ❘ géographie ThéMA l’intelligence du territoire

La revue Images de FrancheComté met à la portée du public les travaux des géographes bisontins.

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héoriser et modéliser pour aménager, telle est la devise de ThéMA, un des plus gros laboratoires de géographie français, reconnu pour ses travaux de recherche fondamentale comme pour sa recherche appliquée au service de la collectivité. ThéMA s’intéresse à l’intelligence territoriale, c’està-dire à l’ensemble des connaissances et des outils qui permettent de mieux comprendre un espace que l’homme s’est approprié, mais aussi d’agir sur ce territoire de façon pertinente. Environ 120 personnes y collaborent, autour de cinq axes thématiques.

◗◗ contact ◗ Serge Ormaux Directeur du laboratoire ThéMA Tél. 03 81 66 54 87 serge.ormaux@univ-fcomte.fr http://thema.univ-fcomte.fr/

CAENTI ThéMa est impliqué dans l’Action de coordination du réseau européen d’intelligence territoriale (CAENTI). Ce réseau fait collaborer des universités et des laboratoires avec des organismes et associations travaillant sur l’observation des phénomènes de pauvreté touchant certaines populations ou territoires fragilisés. Le réseau CAENTI a mis au point des outils d’enquête destinés aux acteurs de terrain et aux services gouvernementaux. Ces outils sont faciles d’utilisation et fournissent des indicateurs permettant d’évaluer l’efficacité des politiques sociales. CAENTI a été mis en place grâce à la MSHE (cf. article page 26).

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■ thématiques L’équipe Paysage et cadre de vie a créé un courant scientifique grâce aux recherches qu’elle mène depuis 30 ans. Ses méthodes d’étude du paysage font appel à l’échantillonnage spatial, au géo-référencement, au relevé de terrain, à la cartographie… Cette approche rigoureuse n’exclut pas de s’intéresser à la façon dont les différents acteurs qui agissent sur le territoire se représentent le paysage et à l’influence de ces représentations sur leurs stratégies de gestion. L’équipe Mobilités, ville et transports étudie un milieu complexe : l’espace urbain. Elle analyse les problèmes liés à la consommation d’espace, aux transports, à l’engorgement et les phénomènes de péri-urbanisation, tant au niveau régional que national. Pour ce faire, elle utilise des méthodes de simulation et de modélisation spatio-temporelles. Elle étudie également la morphologie urbaine et l’évolution des différents lieux centraux dans les villes. Les membres de cette équipe sont localisés sur deux sites : à Besançon et à Dijon. Antenne régionale du Centre d’études et de recherches sur l’emploi et les qualifications (CEREQ), l’équipe Emploi et formation s’inté-

resse à la mobilité des jeunes diplômés, aux systèmes de formation dans les milieux ruraux et urbanisés et, plus généralement, aux aspects spatiaux et territoriaux de l’emploi et de la formation. Le Centre d’études et de recherches sur le sport et l’observation des territoires (CERSOT) entretient des relations étroites avec le monde sportif. Il étudie les flux de joueurs à l’échelle mondiale, révélant les aspects géopolitiques du sport. Le Comité international olympique lui a confié le traitement statistique en temps réel des données des jeux olympiques de Sidney et de Salt Lake City. Il y a quatre ans, une cinquième équipe a intégré ThéMA. Elle mène des travaux sur les territoires en difficulté ou en mutation dans différents pays. Baptisée aujourd’hui Intelligence territoriale, cette Équipe de recherche technologique (ERT) a un rôle transversal au sein du laboratoire. Elle y développe en particulier l’instrumentation en intelligence territoriale et les recherches sur la gouvernance.

■ complémentarité, ouverture et éthique Les géographes bisontins sont parmi les premiers à avoir adopté, il y a une trentaine d’années, les méthodes de la géographie quantitative, une approche qui laisse une grande part aux modèles mathématiques et aux statistiques. Jouant la carte de la complémentarité, ils ont intégré des économistes dès les années 1990 et conservent une forte tradition d’interdisciplinarité. Leur ouverture et leur rigueur dans l’analyse leur ont permis de développer des compétences qui répondent parfaitement aux besoins en expertise des collectivités locales, des services de l’État et de certaines entreprises. En effet, diverses organisations en charge de la gestion et de l’aménagement du territoire font appel aux géographes pour

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recherche ❘ littérature et histoire des pays de langues européennes entretien avec Angelo Colombo, directeur de l’unité de recherche Littérature et histoire des pays de langues européennes (LHPLE) des études, analyses, diagnostics, évaluations et fourniture d’outils d’aide à la décision. ThéMA a par exemple rédigé un document préparatoire : le Livre blanc, pour le Schéma de cohérence territorial du Grand Besançon (SCOT). Les collaborations avec les entreprises sont également nombreuses. On peut citer la mise en place d’un observatoire socio-économique pour étudier les réajustements induits par l’implantation de l’autoroute A39. Outre un apport financier, le choix d’associer recherche fondamentale et recherche appliquée ouvre de nouveaux horizons, permet de mieux répondre à la demande sociale et facilite l’insertion des étudiants en géographie sur le marché du travail. Convaincu de l’utilité de la gestion participative, ThéMA met à la disposition de ses partenaires une méthodologie, des concepts, et des outils d’analyse simples et conviviaux. En se les appropriant, les différents acteurs impliqués dans la gestion du territoire ont une meilleure prise sur leur destin. Le laboratoire attache une grande importance au positionnement de ses travaux dans une perspective de développement durable. Il cherche systématiquement à mettre en relation, de façon adaptée, les données économiques, sociales et environnementales.

Quelles sont les caractéristiques de votre équipe ? Notre unité de recherche existe depuis une trentaine d’années et compte environ 35 enseignants-chercheurs, 10 chercheurs associés français ou étrangers, et une quinzaine de doctorants. Nous disposons d’un laboratoire équipé pour mener des recherches individuelles ou en collaboration. Il est ouvert aux étudiants de master et de doctorat, et géré par notre secrétaire Marika Galli, grâce à qui le fonction-nement interne de l’équipe est très efficace. Quelles sont les spécialités des membres de votre unité de recherche ? Parmi les chercheurs du LHPLE, nous avons des spécialistes des langues allemande, anglaise, espagnole, italienne et portugaise, mais aussi des chercheurs en littérature comparée, en musicologie et en histoire. Nos champs d’étude dépassent parfois le cadre européen, notamment avec l’étude de la littérature d’Amérique latine. Les périodes historiques qui nous intéressent vont du XVIe au XXIe siècles. Il s’agit surtout du siglo de oro pour les hispanistes et les XIXe-XXe siècles pour les italianistes. Quelles sont les thématiques qui vous intéressent ? Nous étudions les dynamiques de la mémoire, en particulier le rôle des médiateurs littéraire et iconographique dans la transmission et la transformation des savoirs. Nous analysons également le récit et l’image en tant que vecteurs de transformation des identités. Enfin, nous nous intéressons au métissage des cultures, dans nos sociétés où les personnes et les idées sont mobiles. Pour ne citer qu’un exemple, nous étudions le personnage de Dino Buzzati et son héritage dans la littérature d’autres pays comme la France mais aussi les pays slaves. À partir de quel matériel travaillez vous ? Les collègues qui s’interrogent sur des questions théoriques relatives aux modèles de recherche se basent avant tout sur des données biblio-graphiques. D'autres travaillent à partir de fonds d'archives, en France et très souvent à l’étranger, notamment en Espagne, en Italie et en Amérique Latine. Les interviews sont également utilisées par nos collègues civilisationnistes.

◗◗ contact ◗ Angelo Colombo Directeur du LHPLE angelo.colombo@univ-fcomte.fr

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recherche ❘ histoire, archéologie, littérature

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ISTA institut des sciences et techniques de l’antiquité

‘ISTA compte localement une trentaine d’historiens, d’archéologues et de spécialistes des lettres classiques. Son réseau national et international regroupe plus d’une centaine de chercheurs. Ce laboratoire travaille sur de nombreux sites essentiellement situés sur le pourtour du bassin méditerranéen : en France, Espagne, Italie, Grèce, Turquie et autour de la Mer Noire. Ses travaux sur l’esclavage et la dépendance dans les mondes antiques en ont fait un centre de recherche de référence internationale. Au cœur du Groupe international de recherche sur l’esclavage dans l’antiquité (GIREA), le laboratoire bisontin fédère des chercheurs du monde entier. Il s’intéresse aussi à la citoyenneté et à la pauvreté, qui n’est pas systématiquement associée à l’esclavage.

L’institut développe également des recherches sur l’histoire des religions, de la politique et de l’imaginaire dans les mondes antiques. Les origines mêmes des faits religieux sont explorées pour retrouver les premières formes de culte qui ont donné naissance à de grandes divinités. L’objectif est de montrer que le fait religieux a été fondamental dans la structuration et l’organisation des sociétés et qu’il a façonné l’imaginaire collectif et individuel, civique et privé.

◗◗ contact ◗ Antonio Gonzales Directeur de l’ISTA Tél. 03 81 66 54 73 antonio.gonzales@univ-fcomte.fr http://ista.univ-fcomte.fr/

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Le troisième axe de recherche s’intéresse aux vocabulaires technique et scientifique. Parallèlement à la traduction et au commentaire de traités techniques, comme les traités d’arpentage, l’équipe mène un travail de terrain sur les cités fondées par les Romains dans les territoires conquis. Après avoir étudié ces colonies dans le cadre d’une approche morphologique, les chercheurs s’intéressent maintenant aux hommes qui y vivaient et à leurs activités économiques, politiques, religieuses et culturelles.

Une nouvelle question émerge : comment l’antiquité féconde-t-elle la modernité ? Le savoir contemporain est né par transmission, réception, interprétation et création. À partir de la production des savoirs des époques médiévale et moderne, les chercheurs mènent un véritable travail de détective pour reconstituer, grâce à des indices parfois ténus, la façon dont ces connaissances, issues pour la plupart de l’antiquité classique, se sont transmises.

■ diffusion des outils et des connaissances L’ISTA est aussi producteur d’outils pour la recherche et la valorisation de ses résultats. Il édite depuis 33 ans la revue internationale Dialogues d’histoire ancienne, reconnue par le CNRS1 et par la Fondation européenne pour la science. Celle-ci se trouve désormais en accès gratuit sur le site de l’ISTA et sur le portail Persée du ministère de l’Éducation nationale. Son site met également à la disposition des chercheurs et personnes intéressées l’actualité des travaux sur l’antiquité, des bases de données en accès libre, ainsi que les livres publiés par l’équipe. À ce jour, il y a une quarantaine d’ouvrages en ligne. Toujours pour articuler la production et la diffusion des savoirs, l’ISTA a réalisé un DVD en images de synthèse restituant, au plus près de la réalité, la ville de Besançon dans l’antiquité. L’Université, la DRAC2, l’INRAP3 et la municipalité ont collaboré à ce projet. Le film, paru aux Presses universitaires de Franche-Comté, a été diffusé au grand public en 2006 dans le cadre de l’exposition intitulée De Vesontio à Besançon au Musée des Beaux-arts et d’archéologie. 1 / Centre national pour la recherche scientifique 2 / Direction régionale des affaires culturelles 3 / Institut national pour la recherche en archéologie préventive

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recherche ❘ histoire et histoire de l’art laboratoire des sciences historiques

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comment se construisent les identités à travers l’histoire ?

un fort ancrage régional

Le Laboratoire des sciences historiques développe de nombreuses collaborations au niveau régional, avec les Archives départementales, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), le Service régional de l’archéologie et tous les musées historiques franc-comtois. Il dispose par ailleurs d’un service spécialisé dans la collecte d’une remarquable documentation régionale, en partie numérisée : l’Institut d’études comtoises et jurassiennes (IECJ).

e laboratoire des sciences historiques fédère des historiens, des historiens de l’art et des archéologues dans le cadre d’études couvrant plusieurs périodes allant de l’antiquité à l’époque contemporaine. Pour mieux comprendre le présent et les enjeux de l’avenir, ces chercheurs analysent le passé et réfléchissent à la construction des identités, qu’elles soient individuelles, collectives, nationales, transnationales, sociales, économiques, culturelles, politiques ou professionnelles. La question des identités est abordée dans divers contextes, comme par exemple celui des territoires, des provinces et des nations et de leurs conflits, ou encore à travers la distinction ville campagne.

Le laboratoire a une importante activité d’édition. Il pilote quatre séries intitulées : Cahiers d’études comtoises, Historiques, Archéologie, Architecture, dans la collection des Annales littéraires, aux Presses universitaires de Franche-Comté.

◗◗ contact ◗ François Vion-Delphin Directeur du Laboratoire des sciences historiques francois.vion-delphin@univ-fcomte.fr

e n t re t i e n avec Philippe Plagnieux, chercheur en histoire de l’art Quels sont vos sujets d’étude ? Au Laboratoire des sciences historiques, les historiens de l’art s’intéressent surtout aux arts monumentaux comme l’architecture et la sculpture, sans négliger bien sûr les autres arts comme la peinture. Nos spécialités sont : le moyen-âge, la renaissance et la période contemporaine. Nous étudions aussi les charnières entre ces différentes périodes : par exemple le passage de l’art gothique à celui de la renaissance. Nous cherchons à comprendre comment un modèle culturel et artistique est importé, accepté ou refusé, et adapté aux traditions autochtones. Nos travaux portent également sur les identités socio-professionnelles : les différents corps de métiers, le statut social de l’artiste, les rapports entre l’artiste et le commanditaire… Travaillez-vous sur le patrimoine artistique local ? Oui, mais pas seulement. Pour ma part, j’étudie l’architecture gothique à Chypre et en Terre sainte. Même nos études locales s’intègrent dans des problématiques plus vastes. Nous nous intéressons par exemple aux édifices religieux datant du XIe siècle dans le Jura. Or, on retrouve la technique de construction de ces monuments de la vallée Suisse du Pau jusqu’en Lorraine. Il s’agit d’une recherche sur la formation de l’art roman européen en général. Quelles sont vos méthodes de travail ? Nous constituons un dossier documentaire historique à partir d’images de notre objet d’étude et de textes anciens qui y font référence. Ce dossier documentaire nous permet d’analyser l’objet lui-même. Nous disposons pour travailler d’un important stock de diapositives à partir duquel nous sommes d’ailleurs en train de constituer une photothèque numérique dans le cadre du projet de réseau de l’Institut national d’histoire de l’art. ◗◗ contact ◗ Philippe Plagnieux philippe.plagnieux@univ-fcomte.fr

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recherche ❘ philosophie

◗ laboratoire de recherches philosophiques sur les sciences de l’action

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Les chercheurs de ce laboratoire n’interrogent pas seulement la tradition classique, mais aussi la pensée contemporaine sur les conditions de réalisation de l’action collective. Ils s’intéressent plus particulièrement aux différentes modalités de la pratique rationnelle dans les divers champs socioéconomiques. Dans le domaine politique, leurs recherches concernent notamment le socialisme franc-comtois, les mouvements sociaux du XIXe et XXe siècles, le modèle démocratique, ou encore le républicanisme contemporain français et étranger. Des réflexions sont menées sur la différence entre espace privé et espace public en Grèce ancienne. La philosophie des sciences est également un axe important, notamment dans le cadre du projet SIPS (cf. encadré ci-contre). L’originalité de ce laboratoire est d’aborder un point de vue plus large que le champ proprement philosophique grâce à une collaboration régulière avec des hommes de lettres, historiens, sociologues, économistes, juristes et médecins. Le travail de recherche ne se réduit pas à l’étude des textes classiques et contemporains. Il prend à Besançon une dimension collective appuyée grâce à de nombreux séminaires et colloques auxquels participent les étudiants et des chercheurs venus d’autres universités.

documentation et bibliographie philosophiques ■ La France compte peu de centres comparables au Centre de documentation et bibliographie philosophique (CDBP) du Laboratoire de recherches philosophiques sur les sciences de l’action. Ce centre mène une réflexion sur les outils documentaires en philosophie. Relié à l’Institut international de philosophie, il contribue à la constitution de la bibliographie des ouvrages philosophiques qui paraissent en France. Il collabore également à la revue Bibliographie de la philosophie. Le CDBP conduit en outre le projet de Système d’information en philosophie des sciences (SIPS). Son but est de recenser et d’analyser l’ensemble des publications en philosophie des sciences aux XXe et XXIe siècles, sur tous les supports et dans toutes les langues. Plus qu’une simple base de données, cette base bibliographique et informationnelle en ligne inclura des descripteurs, des résumés, et un ensemble de liens internet. Le projet SIPS bénéficie du soutien de la MSHE (cf. article page 26). http://slhs.univ-fcomte.fr/rech/philolab/cdbp.htmlr

◗◗ contact ◗ Thierry Martin Directeur du Laboratoire de recherches philosophiques sur les sciences de l’action Tél. 03 81 66 54 57 thierry.martin@univ-fcomte.fr

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recherche ❘ sociologie ◗ sociologie et anthropologie des normes et des savoirs

Les chercheurs du Laboratoire de sociologie et d’anthropologie (LASA) s’intéressent aux normes sociales et aux savoirs partagés par l’ensemble des individus au sein d’une communauté. Il peut s’agir par exemple d’une communauté de travail. Quels sont les processus de transmission des savoirs professionnels et culturels ? Comment les identités professionnelles se construisent-elles ? La déviance et le crime sont également interrogés. En quoi les pratiques conjuguées des divers acteurs sociaux (police, gendarmerie, travailleurs sociaux) peuvent-elles contribuer à la production des faits d’exclusion, de déviance et de marginalité ? D’autres chercheurs du LASA travaillent sur la mondialisation, le capitalisme ou encore la démocratie. Ces trois orientations thématiques ont toutes pour objet d’approfondir la question anthropologique du lien social. Les sociologues du LASA mènent des travaux de terrain, en collaboration avec des instituts de recherche, des collectivités territoriales ou encore des entreprises. La pluridisciplinarité est fréquente dans ces projets. Ils ont par exemple collaboré avec des biologistes et des médecins à une enquête sur la gestion des risques sanitaires (échinococcose alvéolaire) financée par l’INSERM et le ministère de l’Environnement. Le LASA dirige, en lien avec des psychologues et des juristes, une recherche financée par le ministère de l’Équipement sur les comportements patrimoniaux des retraités. ◗◗ contact ◗ Gilles Férréol Directeur du Laboratoire de sociologie et d’anthropologie (LASA) gilles.ferreol@univ-fcomte.fr

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❘ psychologie ◗ laboratoire de psychologie Ce laboratoire compte des psychologues de divers horizons, quelques psychiatres et chercheurs en sciences de l’éducation. Ils combinent différentes approches théoriques (psychopathologique, sociale, cognitive, développementale) et méthodologiques (démarche clinique ou expérimentale) autour de trois principaux axes thématiques liés à la famille, aux relations sociales et au travail, ainsi qu’au traitement de l’information.

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Les chercheurs élaborent des outils pour étudier l’image inconsciente de la famille et la transmission de normes, de valeurs ou encore de secrets. Ils construisent des tests projectifs qui permettent, à partir des commentaires émis par une personne au sujet d’une image donnée, de deviner partenariats les processus psychiques sous-jacents. Ils étudient les interactions précoces ■ Le Laboratoire de psychoentre la mère et son enfant, l’éducation logie mène, par exemple, des ou encore les retentissements famitravaux sur l’obésité avec la liaux des processus de vieillissement. Caisse primaire d’assurance Les thérapeutiques psychanalytiques maladie et la médecine de la utilisées avec des enfants ou des adosanté scolaire du Jura. Il évalescents, dans des cas d’hyperactivité, lue la qualité des pratiques en de déficiences diverses ou de tentatives protection de l’enfance pour le de suicide, sont soumises à la réflexion. ministère des Affaires sociales. Le laboratoire s’intéresse aux rap- Avec l’ADEME, Agence de ports entre santé et travail, en par- l’environnement et de la maîticulier aux conflits, à la violence et à trise de l’énergie, il étudie l’épuisement professionnel dans tous expérimentalement les comles métiers relationnels (soignants, portements permettant de limienseignants…). Des dispositifs de tra- ter la consommation d’énergie. vail, comme les groupes d’analyse des pratiques professionnelles fonctionnant dans les établissements du secteur social, sont aussi à l’étude. Les processus d’influence sociale et de persuasion sont analysés par le biais d’expériences. Concernant le traitement de l’information, des travaux ont été menés sur la compréhension des états mentaux d’autrui. Par exemple déterminer comment l’enfant en vient à détecter les intentions d’une autre personne. Des recherches se développent sur l’expertise : qu’est-ce qui distingue un expert d’un novice ? La perception visuelle des experts est-elle spécifique ? Quels sont les mécanismes d’apprentissage qui mènent à de telles compétences ?

◗◗ contact ◗ Jean-Pierre Minary Directeur du Laboratoire de psychologie Tél. 03 81 66 54 37 jean-pierre.minary@univ-fcomte.fr

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