les
Entrepreneuriales
SOMMAIRE LE PROJET
Créa Lib : une agence de création graphique multimédia utilisant des logiciels libres de droit. Notre projet d’agence « libre » : un défi éthique et économique
A qui nous nous adressons ?
Le Logiciel Libre Définition
Le logiciel libéré Qui crée des logiciels libres ? Mais de quelle liberté s’agit-il ? Pourquoi utiliser les logiciels libres ? Les logiciels gratuits et leurs équivalents logiciels propriétaires Les logiciels libres : un avantage alternatif et économique aux logiciels propriétaires.
Nos clients cibles Les services d’Etat, les institutions, les collectivités territoriales
Les partis politiques Le secteur associatif et les organisations non-gouvernamentales Les entreprises « responsables » Le fonctionnement de l’agence Les locaux Le site web de partage L’équipe
3
ÉTUDE DE MARCHÉ
Étude qualitative
Les constats Notre positionnement Le marché du logiciel libre Le design, un marché en pleine expansion Le design, un marché concurrentiel La concurrence directe
Entretien avec Raphaëlle Gouedard Entretien avec Catherine Durfort Entretien avec Eric Bayet
STATUT JURIDIQUE 4
Le regroupement d’auto-entrepreneur Une société Une autre piste avait été explorée : la SCOP
COMPTE DE RÉSULTAT
Compte de résultat prévisionnel sur 1 an Bilan de base
5
LE PROJET
Créa Lib : une agence de création graphique multimédia utilisant des logiciels libres de droit. Notre projet d’agence « libre » : un défi éthique et économique
6
A l’heure de la mise en avant des expressions comme la « responsabilité sociale des entreprises », l’entreprise « verte », et des discours éthiques tenus par les entreprises, associations, collectivités territoriales, institutions publiques, etc – notre engagement à utiliser exclusivement les logiciels libres peut atteindre ces organisations soucieuses du rôle de la communication éthique dans la construction de leur image. Pour ce type d’entreprise, parti politique ou ONG, avoir un site web qui a été créé avec des logiciels libres représente un moyen pour eux de démontrer de façon
concrète leur engagement et les valeurs qu’ils partagent. Avec la mondialisation et la délocalisation constante des entreprises dans une quête de revenus supplémentaires et la crise financière mondiale, les géants économiques (que ce soit dans le domaine du pétrole ou de l’informatique) sont constamment mis en question dans le débat public. Il est évident que l’image de l’entreprise ne se réduit pas à son site web. Mais son image est construite à l’externe comme à l’interne aussi par des moyens de communication visuelles. Notre agence a comme objectif de proposer aux clients de construire leurs identités visuelle en utilisant exclusivement des logiciels libres. Construire son image web (site web, intranet, extranet) mais également son image véhiculée sur support papier (affiches, dépliants, prospectus, etc.) ou vidéo.
A qui nous nous adressons ? Nos clients cible sont les entreprises, associations, partis politiques, ONG, institutions publiques, etc. qui donnent de l’importance à leur politique de communication éthique et qui mettent constamment en visibilité leur responsabilité sociale. L’idée qui pourrait servir comme accroche pour ce type d’organisation c’est justement l’idée de liberté incarnée par les logiciels libres. Leur fonctionnement et leur mise à jour régulière basée sur la collaboration et le partage permettront également de séduire les entreprises « engagées ». Les valeurs que nous devrons mettre en avant dans la présentation de notre projet sont : la liberté, le partage, la collaboration, l’intelligence collective et la solidarité.
7
Le Logiciel Libre Définition Le logiciel libre est un logiciel qui peut être utilisé, modifié et redistribué sans restriction par la personne à qui il a été distribué. Un tel logiciel est ainsi susceptible d’être soumis à étude, critique et correction. Selon l’Association Francophone des utilisateurs de logiciels libre , c’est justement cette caractéristique qui confère aux logiciels libres une certaine fiabilité et réactivité.
Le logiciel libéré
8
Un logiciel libre est un logiciel qui est distribué selon une licence libre ; il n’est pas forcément gratuit. L’ambiguïté provient de l’expression d’origine, free software (freeware), puisqu’en anglais free signifie aussi bien libre que gratuit. Dans la pratique, nombre de logiciels libres se trouvent gratuitement sur certains sites web. Des versions payantes, mais souvent très bon marché, sont commercialisées par des entreprises sous forme de CD-ROM ou DVD-ROM, avec notice complète, et contrat d’assistance à l’installation ou de maintenance. Ainsi que l’expliquent les porteur du projet GNU, notamment Richard Stallman, l’expression «logiciel libre » fait référence à la liberté et non pas au prix :
« Pour comprendre le concept, vous devez penser à la « liberté d’expression », pas à « l’entrée libre ».
Qui crée des logiciels libres ? Toute personne (informaticiens, graphistes, musiciens, traducteurs, relecteurs, testeurs, etc.) désireuse de bénéficier de créations collectives et/ou souhaitant maximiser la diffusion de ses œuvres (logiciels, textes, images, vidéos, musiques). A la tête de chaque projet de logiciel libre il y a une structure plus ou moins formelle qui est composée de simples particuliers et/ou d’entreprises. Par exemple, la FSF, dirigée par Richard Stallman, produit et/ou organise le développement de logiciels libres. Ainsi le projet GNU (dont le logo est, bien sûr, un gnou) de la FSF a joué un rôle déterminant dans la création de Linux (dont le logo est un manchot).
Mais de quelle liberté s’agit-il ? L’expression « Logiciel libre » fait référence à la liberté pour les utilisateurs d’exécuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier et d’améliorer le logiciel. Plus précisément, cela signifie que les utilisateurs ont les quatre libertés essentielles : 1. La liberté d’exécuter le programme, d’utiliser le logiciel pour n’importe quel usage. La liberté d’utiliser un programme est la liberté pour tout type de per-
9
sonne ou d’organisation de l’utiliser pour tout type de système informatique, pour tout type de tâche et sans être obligé de communiquer à ce sujet avec le développeur ou tout autre entité spécifique. Dans cette liberté, il est question de l’utilisateur, pas du développeur; en tant qu’utilisateur, vous êtes libre d’exécuter un programme comme bon vous semble et si vous le redistribuer à quelqu’un d’autre, cette personne est libre de l’exécuter comme bon lui semble, mais vous n’êtes pas autorisé à lui imposer vos conditions. 2. La liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de l’adapter à vos besoins Pour ceci l’accès au code source est une condition requise.
10
3. La liberté de redistribuer des copies, donc d’aider votre voisin. Un programme est un logiciel libre si les utilisateurs ont toutes ces libertés. Ainsi, vous êtes libre de redistribuer des copies, avec ou sans modification, gratuitement ou non. Être libre de faire ceci signifie (entre autre) que vous n’avez pas à demander ou à payer pour en avoir la permission. 4. La liberté d’améliorer le programme et de publier vos améliorations, de façon à ce que l’ensemble de la communauté en tire avantage. Si vous publiez vos modifications, vous n’êtes pas obligé de prévenir quelqu’un de particulier ou de le faire d’une manière particulière.
Pourquoi utiliser les logiciels libres ? Au-delà des avantages de coûts évidents, nous reposons l’activité de notre agence sur leur utilisation car ils sont fiables. Leur fiabilité, a été mise en question à leur apparition mais a été démontrée et construite au fil du temps : • Ils se basent sur une régulation faite par les paires. • Leur mise à jour est régulière et l’enrichissement constant. Dans le domaine du graphisme, les logiciels libres sont utilisés, reconnus pour leur fiabilité et quasi-équivalents aux logiciels commerciaux.
11
Les logiciels gratuits et leurs équivalents logiciels propriétaires Système d’exploitation Image
12
Dessin vectoriel Éditeur html Flash / Gif PAO 3D Animation Vidéo Montage Vidéo Gravure Son Traitement de texte Tableur Comptabilité Navigateurs Web Lecture Vidéo Source d’informations
Libre (gratuit) Linux
Propriétaires Windows 7 / Mac OS
Gimp 2.6.7 / Art Weaver / Adobe photoshop CS4 Photofiltre Inkscape 0.47 Adobe illustrator CS4 Nvu 1.0 Adobe Dreamweaver CS4 Swish Adobe Flash CS4 Scribus / PagePlus SE Adobe In design CS4 Blender 2.49 3D Studio Max Jahshaka Adobe After Effect CS4 Kdenlive Final Cut Studio Cd Burner Nero Burning 7.11 Audacity 1.3.10 Cubase studio 5.0 OpenOffice / AbiWord Microsoft office Calc (OpenOffice) Excel SQL Ledger / PHPCompta Sage Comptabilité Firefox / Camino / Opera Internet Explorer VLC Windows Media player Wikipedia Universalis / Larousse
Prix (TTC) 285,00 euros / 115 euros 1 015,44 euros 859,92 euros 572,88 euros 836,00 euros 1 015,40 euros 2 000,00 euros 1 434,00 euros 998,99 euros 70,00 euros 350,00 euros 499,95 euros 295,00 euros 0,00 euros 0,00 euros 139,00 euros
Les logiciels libres : un avantage alternatif et économique aux logiciels propriétaires. Ce tableau démontre que pour tous types de créations sur ordinateurs il y ‘a une équivalent en licence libre. En ce sens, les logiciels libre de droit comparés aux logiciels propriétaires permettent d’économiser sur les frais liés à l’achat des logiciels qui représentent un budget conséquent lors de la création d’une entreprise de prestations multimédias. Mais plus qu’une économie dans nos comptes, c’est pour nous un parti pris fort pour libérer la création assistée par ordinateur.
13
Nos clients cibles Les services d’Etat, les institutions, les collectivités territoriales. Quelques chiffres nous encouragent à penser que le domaine public représente une cible privilégiée pour notre activité. En 2004, 56 % des administrations et des collectivités territoriales françaises utilisaient des Logiciels Libres (PAC,2004). (InformationWeek, novembre 2004) En France, pour 2006, l’administration française aura consacré 9% de son budget informatique à des développements ou des platesformes libres, charges de personnel incluses, contre 6% en 2005. Soit 900 millions d’euros et 15% de l’ensemble du marché des services IT de l’administration française avec plus de 12% par an de croissance prévu durant les deux prochaines années (Markess International, avril 2006). 14
À l’heure du débat sur la diminution des dépenses publiques, en faisant appel à notre agence pour leur besoin de création graphique les collectivités territoriales, les administrations et plus largement le secteur public s’engage effectivement dans cette politique de réduction des dépenses et mettent également en avant leur image de services publics souciants de l’administration de l’argent public.
Les partis politiques Ces dernières années le monde politique semble devenir conscient des enjeux sociétales et stratégiques représentés par le logiciel libre et implicitement par un modèle économique qui repose sur leur utilisation. « Les services de l’État utilisent souvent des logiciels dont le code source n’est pas disponible, ce qui leur interdit de faire corriger les erreurs que les fournisseurs refusent de corriger euxmêmes ou de vérifier l’absence de défauts de sécurité dans des applications sensibles. Les services de l’État utilisent parfois sans le savoir des logiciels qui transmettent en secret des informations a priori confidentielles, à des sociétés ou organismes étrangers. Or, les modèles économiques de l’industrie du logiciel et des télécommunications développés par le marché sont fondés en grande partie sur l’appropriation d’une clientèle et la valorisation exponentielle des profils d’utilisateurs. Ces modèles économiques favorisent des stratégies d’incompatibilité de secret industriel, d’obsolescence programmée et de violation des libertés individuelles. Si l’État français ne peut prétendre éliminer par la loi ces tendances de fond en raison du caractère transnational des réseaux de communication, il peut néanmoins favoriser le développement sur le sol français d’une société de l’information respectueuse des libertés publiques, de la sécurité du consommateur et de la concurrence, et espérer jouer un rôle précurseur en Europe et dans le monde. » * * proposition de loi de députés PS de 2000, reprise en 2002 par des sénateurs UMP3. Source disponible en ligne sur :http://www.assemblee-nationale.fr/11/propositions/ pion2437.asp
15
Le secteur associatif et les organisations non-gouvernamentales. Les valeurs incarnées par notre agence basée sur l’emploi des logiciels libres sont communes avec celles d’un grand nombre d’ONG. Elle se base sur des valeurs humaines comme le partage des connaissances, la coopération, l’ouverture, avec des implications non négligeables dans des domaines comme celui du développement durable. Elle représente un choix fiable pour toutes les ONG qui luttent depuis plusieurs années aussi bien contre le monopole et les grandes structures multinationales que contre la fracture numérique. Car avec les prix des logiciels pratiqués par les grands éditeurs, la fracture numérique entre les pays développés et ceux en voie de développement est toujours là.
16
Pour une ONG qui partage ces valeurs, opter pour la création de son identité visuelle à une agence comme la notre, est un moyen concrète d’action. La pratique de lobby de certains ONG au près de grand éditeurs pour la baisse de leur prix pourrait également être renforcée.
Les entreprises « responsables ». La responsabilité sociale des entreprises représente un enjeux d’image majeur pour les entreprises de XXI siècle. Plus que jamais elles s’engagent dans des politiques de mise en visibilité de leur engagement de protection de l’environnement, de réduction du gaspillage, de protection sociale, etc. S’il y a quelques années seulement quelques entreprises étaient des « porte-
drapeau » de la RSE (en France : Leclerc, Danone, EDF-GDF, etc), maintenant cela est devenu un enjeu d’image fondamental.
Le fonctionnement de l’agence Les locaux Au début de notre activité, nous pensons travailler chacun à nos domiciles respectifs, et établir l’adresse de l’un de nous comme adresse principale de l’agence. Par la suite, lorsque notre situation financière le permettra, nous allons louer un appartement qui nous servira de lieu de travail mais représentera aussi physiquement l’agence. Le fait d’avoir un lieu de travail facilitera également la communication interne et externe de l’agence. L’appartement devra faire une quarantaine de mètres carrés avec une pièce principale de travail et une pièce secondaire qui servira de lieu de réception pour la clientèle. L’appartement devra se trouver à Rennes pour faciliter d’accès aussi bien pour nous que pour le client. Une signalétique (logo, affiche) collée aux fenêtres de l’agence pourrait être vu de la rue pour signaler notre présence.
17
Le site web de partage En parallèle à notre agence physique, nous allons mettre en place un site avec une partie « vitrine » qui montrera nos diverses réalisations puis une autre partie « partage », qui permettra aux utilisateurs de télécharger des éléments issus de la communauté du libre, que nous avons modifiés pour nos besoins professionels et rendus disponible librement. Le site inertnet permettra donc à notre agence de se faire connaître auprès de la communauté du libre et plus généralement auprès de la communauté internet; ce qui élargira notre popularité pour atteindre d’autres clients potentiels. Arborescence de notre site internet, descriptif des rubriques. Création : exposition de nos divers travaux réalisés pour nos clients, avec une partie explicative et montrant quel logiciel avons nous utilisé. 18
Demande de devis / contact : permettre aux clients, via un formulaire de nous contacter pour une demande de devis personnalisé. Présentation de l’étique de l’agence et du logiciel libre : présenter l’esprit de l’agence et le logiciel libre. Présentation de l’équipe : une présentation détaillée de nos compétences respectives.
La rubrique tutoriel : des tutoriaux vidéos fait par nos soins et consacrés exclusivement aux logiciels libres de création graphique. Rubrique gratuite accessible via compte utilisateur. La rubrique « partage » : Les logicielles, codes ou plug-in venant du monde du libre qui sont utilisé par l’agence et qui auront été amélioré ou modifié, pour le besoin de nos réalisations professionnelles seront ensuite re-distribués librement via notre site internet. Via un compte utilisateur gratuit, n’importe quel internaute pourra télécharger un plug-in pour un logiciel, un script ou un code modifié par nos soins pour le réutiliser à son tour. A noter que les éléments partagés se limiteront seulement aux plug-in logiciel ou code que nous avons utilisé et modifier pour nos besoins professionnel, nos créations graphiques et les produits finies ne seront pas partagé et resterons la propriété du client. Retrouvez ci-après après une proposition d’arborescence pour notre site web ainsi qu’une proposition de design graphique.
19
20
21
L’équipe Nous sommes tous issus d’un même milieu artistique mais avons néanmoins des parcours de formation différents. Chacun de nous occupera un rôle et une fonction bien précise au sein de l’agence pour optimiser la qualité de notre production ainsi que nos délais de livraison. Frédéric Daygue Son parcours universitaire est pluridisciplinaire, il associe une formation théorique et pratique en arts plastiques et une formation professionnelle en création multimédia qui mêle technologie et graphisme. Grâce à son expérience professionnelle en tant que vendeur spécialisé dans le high tech, il est un atout indéniable pour la gestion des contrats avec le client. Il sera également apporter tout son savoir faire dans des projets multimédia grâce à la diversité de sa formation. Porfolio : http://www.yepyepyep.com/
22
Pierre Moreau De formation scientifique, ce graphiste a suivis une formation professionnelle dans le domaine des art appliqués. Outre la valeur artistique des productions, c’est la portée et la claireté des messages visuels qu’il affectionne. Rationnel et pertinent, il a fait ses preuves sur les supports imprimés puis s’est diversifié et spécialisé dans le web design. Ces connaissances en intégration html et en Action Script en font un atout indéniable. Porfolio : http://www.troisfoisquatre.fr
Romain Derrien Son cursus est le fruit d’études d’arts plastiques et de design graphique qui lui ont permis d’acquérir une bonne culture artistique et une polyvalence technique, autant dans le print que dans le web. Cette polyvalence lui permet d’être une réelle force de proposition au sein de l’agence, mais également d’être l’interlocuteur privilégié de la communauté de programmeurs. Porfolio : http://moncompte13.free.fr/
Vincent Blaschka Au sein de l’entreprise, je m’occupe de plusieurs domaines en complémentarité de mes collaborateurs. D’une formation plasticienne et graphique, ma pratique principale est la photographie sous de multiples formes et la retouche d’images. Mon travail consiste à créer des contenus visuels forts grâce à mes années de formation dans les arts et la communication. La création au sens large me passionne. La musique, le cinéma, l’Art, la photographie sont au centre de mes intérêts. Techniquement, je maîtrise une multitude de logiciels libres aussi bien web (Nvu, Swish) que print (gimp, Inkscape) ou encore le montage vidéo (Kdenlive, Jahshaka). Je suis polyvalent et peux répondre à une multitude de demandes. Dans l’entreprise, je m’occupe aussi de la partie comptable. Porfolio : http://blaschka.free.fr/book_issuu.html
23
Étude de Marché Étude qualitative
24
Afin d’avoir une idée précise du marché de la communication graphique, nous nous sommes entretenu avec différents acteurs de structures diverses (grandes administrations, entreprises, associations...). Cette étude qualitative à pour but de mieux cerner le marché de la communication graphique, les besoins spécifiques des clients, leurs modes de fonctionnement, leurs intérets à travailler avec notre structure et leur budget attribué à la communication graphique.
Entretien avec Raphaëlle Gouedard,
chargé de communication de l’association «Les Écossolies».
L’association nantaise des Écossolies à pour but de promouvoir l’économie sociale et solidaire. Elle participe à de multiples évènements tout au long de l’année sur Nantes et son agglomération [festival Systèm D (pour promouvoir la prise d’initatives des jeunes), L’autre Marché de noël (marché social, solidaire et durable), organisation de L’université coopérative, etc]. Nous : Vous communiquez régulièrement sur différents supports et sur différents évènements, pouvez dans un premier temps nous expliquer comment vous gérer l’image de l’association ? Raphaëlle : Nous n’avons pas de graphiste intégré à l’équipe, nous devons donc faire appel à des acteurs extérieurs pour concevoir notre image. Pour la communication de l’association, celle ci n’est pas très élaborée et n’a pas été réalisé par des professionnels. Ce sont des bénévoles qui l’on mis en place lorsque la structure à été créee, d’autres bénévols ont
25
installé le site internet (un CMS). Il nous donne la possibité d’être indépendant sur ce support puisque qu’il est doté d’outils de publication et d’administration simplifié, nous le gérons donc en interne. J’avoue que son univers graphique n’est plus d’actualité et nous réfléchissons à faire intervenir un professionnel sur ce sujet. Nous : Justement, comment choisissez vous les personnes à qui vous allez confier votre communication? Raphaëlle : Cela dépend des projets et des contextes. Nous participons et organisons plusieurs évènements tout au long de l’année et nous faisons toujours intervenir des professionnels de la communication. Lorsque les délais sont suffisemment long, nous organisons des appels d’offres. On choisie 4 ou 5 acteurs que nous mettons en concurence. Lorsque les délais sont vraiment trop courts, on appelle directement un partenaire avec qui nous avions déjà travaillé. 26
Nous : Ces partenaires, comment les sélèctionnez-vous? j’imagine que vous n’ouvrez pas l’annuaire pour mettre en concurence 5 acteurs au hasard. Raphaëlle : Non, non, pas du tout. Nous avons comme but de promouvoir l’économie sociale et solidaire, nous nous efforçons donc de mettre en application cette pratique dans
chacune de nos actions. L’éthique de nos partenaires est essentielle pour nous. Au fil du temps, nous avons tissé un réseau dans le champs de l’économie alternative, nous sommes constamment en relation avec des associations, des coopératives et des professionnels qui oeuvrent dans ce sens. Pour les agences et les graphistes, le bouche à oreille nous amène à travailler avec tel ou tel partenaire. Parfois, ce sont des professionnels qui viennent d’eux même nous proposer leurs service car ils soutiennent nos pratiques. Nous : Lors d’un appel d’offre, l’éthique est très importante dans votre choix de partenaire, j’imagine que le prix des préstations également. Raphaëlle : Oui, car nous avons un buget à respecter, nous ne pouvons pas nous payer des communications luxuriantes à des prix exorbitants. Mais lorsque celui ci nous semble correcte, on hésite pas à rémunérer convenablement nos partenaires. Nous : Ca vous arrive donc de choisir un devis plus cher mais respectant une certaine éthique? Raphaëlle : Tout à fait, régulièrement, pour ne pas dire tout le temps! Dernièrement par exemple, lorsqu’il a fallut choisir l’imprimeur pour les affiches et les programmes de «l’Autre Marché», on a choisie un imprimeur trois fois plus cher que ce que nous proposait les
27
imprimeurs industriels telque Rapide Flyer ou Fly Print. Mais on a préféré travailler avec des gens qui prennent le temps de parler plutôt que des équipes sous payées derrière leurs PC qui font du travail rapide, voir baclé. Ce sont les valeurs en quoi nous croyons, nous essayons de les appliquer au quotidien. Même chose pour le choix de l’agence de création et l’hébergeur internet, nous avons travaillé avec des professionnels soucieux des éthiques économiques, solidaires ou écologiques. Nous : D’un point de vue économique, comment faites vous si chacune des prestations est en accord avec votre éthique mais vous coûte plus chère? Cela ne vous limite dans votre politique de communication?
28
Raphaëlle : Nous avons la chance d’avoir un réseau de bénévols autour de nous. Nous pouvons nous permettre de bien rémunérer nos partenaires car à côté beaucoup de prestations sont réalisés de facon bénévoles. La décoration, l’animation, le montage démontage des lieux d’exposition sont souvent bénévoles. Parfois ce sont des professionnels qui font la démarche de nous proposer des prix intéressants car ils soutiennent notre pratique. Les budgets évoluent donc selon les projets, parfois on a besoin de graphiste que l’on peut rémunérer car la scénographie est bénévole ou à tarif préférenciel, parfois c’est le contraire. Nous : Combien de fois par an faites vous appel à des agence de communication?
Raphaëlle : Je dirais une dixaine de fois par an. Nous : Et votre budget pour la communication? Raphaëlle : Ca doit tourné autour de 20000 euros/an tout compris (communication/diffusion/ scénographie) Nous : Dans le cadre du projet que nous menons, nous nous interressons beaucoup aux logiciels libres, qu’est ce que ce terme vous évoque? Raphaëlle : Les logiciels libres sont des applications gratuites fabriqués de façon bénévol dans un esprit de partage des richesses et des connaissances. Nous connaissons bien ces outils et essayons de les utiliser le plus possible et demandons à nos partenaire de les utiliser. Pour l’hébergement internet par exemple, nous utilisons régulièrement Gandhi, c’est une petite structure locale adèpte du logiciel libre. Nous : En comparaison avec les logiciels payants, les libres vous paraissent t’ils plus performants ou pas?
29
Raphaëlle : Dans l’immense magorité des cas, je les trouve aussi voir plus pratiques que leur équivalents payants. J’utilise firefox comme navigateur et différents outils internet libres que je trouve plus complets que leurs équivalents payants. Maintenant, je dois avouer que pour certain logiciel comme GIMP que j’utilise un peu, je me sens moins à l’aise que sous photoshop sous lequel j’ai été formé. Cela dit, nous participons à des formations gratuites sur ces logiciels organisés par l’association Ping. Une fois qu’on a pris en main le logiciel, l’outil est très pratique. Nous : Nous avons en projet d’ouvrir une agence de création active dans la communoté du logiciel libre. Cela passe par l’utilisation quasi exclusive de logiciels libres et un dialogue avec les programmeur. Est ce que ce partit pris serait une valeur ajoutée pour travailler avec nous?
30
Raphaëlle : Bien sûr, comme je vous l’ai dit, nous accordons énormément d’importance à ce type de positionnement. Je vous invite d’ailleurs à vous mettre en contact avec tous les réseaux dont je vous ai parlé (Liléo, Ping, La Fabrique du Libre, Gandhi...).
Entretien avec Catherine Durfort
Directrice de la communication du conseil général d’Ille-et-Vilaine.
Le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine est une administration qui a en charge le département. Cette structure commande régulièrement des campagnes de communication en adéquation avec des plans de communication élaborés. Nous : Pouvez-vous nous donner une idée des champs d’action du Conseil Général qui nécessitent régulièrement des campagnes de communication? Catherine : Les missions du Conseil Général sont diverses et variées. Nous intervenons dans le domaine de l’environnement, des transports, du tourisme, de la culture, du logement ou de l’action sociale. Nos campagnes de communications appuient et communiquent sur les actions que nous mettons en place.
31
Nous : Concrètement, comment faites vous pour élaborer votre communication? Catherine : Pour certaines tâches, tel que la gestion du site internet ou de la communication au sein de l’administration, nous avons un service communication avec des graphistes en internes. Pour la communication destiné au public, qui promeuvent les initiatives du CG au sein du département, nous faisons appel à des agences spécialisées externes. Nous : Et sur quels critères sélectionnez vous ces agences?
32
Catherine : Nous essayons de soliciter des agences spécialisées dans le domaine adéquat. Par exemple nous avons travaillé avec une agence spécilisée dans les supports pour enfant lorsque nous avons édité notre cahier pédagogique. Lorsque les délais le permettent, nous faisons un appel d’offre et mettons plusieurs entreprises en concurrences. Sinon, on fait directement appel à une agence qui nous correspond. Pour les projets de grande envergure nous nous tournons vers de grosses structures, mais pour les projets plus ponctuels nous travaillons aussi avec de petites structures. Autre particularité, nous demandons aux agences d’intégrer un journalilste dans leur équipe. Nous n’avons pas le même vocabulaire ni les mêmes réflexes avec les créatifs, l’intégration du journalilste nous fait gagner du temps.
Nous : Combien de plans de communication faites vous par an? Catherine : Cela varie selon les années, en général on a toujours un projet en cours qui fait appel aux professionnels de la communication visuelle. Nous : Vous connaissez les logiciels libres? Catherine : Oui, ce sont des logiciels gratuits téléchargeables sur internet. Je les utilise un peu, la suite open office par exemple. Nous : En comparaison avec les logiciels payants, les libres vous paraissent-ils plus performants ou pas? Catherine : Non, je ne pense pas qu’ils soient aussi performants, mais ils sont gratuits et parfois très pratiques. Nous : Nous avons en projet d’ouvrir une agence de création active dans la communauté du logiciel libre. Cela passe par l’utilisation quasi exclusive de logiciels libres et un dialogue avec les programmeurs. Est-ce que ce parti pris serait une valeur ajoutée
33
pour travailler avec nous? Catherine : Je ne pense pas que cela entrera en compte dans notre décision. Si l’utilisation de logiciels libres n’a pas d’effet néfaste sur votre travail, alors cela nous est assez égale de savoir comment vous travaillez. L’important c’est le résultat.
34
Entretien avec Eric Bayet Chef de projet chez Orange Lab
Orange Lab est la division recherche et développement du groupe de télécommunication Orange. Le site de Rennes est spécialisé dans les domaines du multimédia et de l’audiovisuel. Nous : Vous travaillez sur des prototypes d’interfaces novatrices, notamment pour téléphone portable, quelles sont les diférentes étapes du projet, de la conception à la réalisation en passant par la création graphique? Éric : Les étapes sont nombreuses. Nous travaillons beaucoup avec des chercheurs qui donnent un champs d’action dans le domaine du techniquement réalisable. Différentes technologies sont ensuite testées, tant techniquement que commercialement. Lorsqu’un projet est viable, nous le développons. La création graphique d’une interface passe avant tout par la conception de l’ergonomie de l’application.
35
Nous : Comment choisissez-vous les ergonomes et graphistes qui travailleront avec vous? Nous : Personnellement, je m’occupe plus du recherche et technique d’Orange Lab, mais je sais que nos collaborateurs quels qu’ils soient sont tenus à diverses clauses de confidentialités. Il faut qu’ils soient très imprégnés des nouvelles technologies, et nos partenaria sont souvent amenés à se prolonger dans le temps. Éric : Oui, ce sont les logiciels gratuits téléchargeables sur internet. Je les utilise un peu, la suite open office par exemple.
36
Nous : Dans le cadre du projet que nous menons, nous nous interressons beaucoup aux logiciels libres, que pensez-vous de ces softwares? Éric : Ce sont des logiciels qui s’immiscent dans tous les domaines techniques. Nous développons de plus en plus d’applications à partir des systèmes d’expoitation sur mobiles libres. Ils permettent d’avoir une base identidique et une meilleur compatibilité sur les différents terminaux. Grâce à eux, nous avons accès aux codes de bas niveaux, permettant une meilleurs spécification des applications en fonction de leurs objectifs.
Les constats Ces entretiens individuels nous auront permis de mieux cerner notre activité, son marché et sa réalité économique. Ils nous donnent également des arguments pour se positionner et se diférencier de la concurence. Premier constat, quelle que soit la structure, un budget important est consacré à la communication. Beaucoup d’associations, réputées sans moyens, choississent de dépenser une partie de leur budget pour mieux communiquer. Ces entretiens nous permettent également de mieux comprendre les processus et les conditions adéquates pour remporter des contrats. Souvent, les clients font des consultations (appel d’offre avec un nombre réduit de candidats). Il s’agit alors pour nous de mettre en avant nos compétences, une image professionnelle et notre compétitivité. 37
Notre positionnement Nous souhaitons nous positionnez comme agence de création utilisant les logiciels libres. Cette pratique est en accord avec une éthique d’échange de compétences et de connaissances libres et accèssibles. Pour les structures non sensibilisées à ses pratiques, comme le Conseil Général
d’Ille-et-Vilaine, ce critère n’entre pas en compte dans la décision des partenaires. Elle n’est pour autant pas un frein, leur volonté est d’avoir une équipe et des solutions techniques compétitives et conformes aux normes. L’utilisation des logiciels libres répond tout à fait à ces demandes. D’autres structures, comme Orange, verrons au travers des logiciels libres, un gain de productivité, de compatibilité et de stabilité technique. Enfin, pour certaines structures, l’argument des pratiques du libre seront une valeur ajoutée à notre activité. Cette pratique sera un atout considérable dans leur prise de décision.
38
Notre positionnement sur le domaine de la pratique des logiciels libres apporte à notre structure une valeur éthique importante. Nous souhaitons donc nous différencier de la concurence par une activité responsable et partageuse. Nous aimerions donc que cela paraisse aux travers de nos productions, qui sont souvent les meilleurs publicités que nous pouvons offrir à un studio de création. Pour cela, nous souhaitons travailler avec des clients qui mettront en avant une certaine éthique. Pour autant, nous ne nous fermons pas de portes et nous sommes conscient que nous ne pourrons pas nous permettre de refuser des clients moins strupuleux, au moins au début de notre activité. Toutefois, nous sommes convaincus qu’il existe un marché à prendre dans ce domaine, tant chez les petites structures associatives que chez les grandes entreprises qui ont compris qu’elles avaient également intérêt à communiquer sur des valeurs responsables. En effet, les comportements responsables font désormais partie d’un
modèle économique viable à l’image du marché de l’alimentation biologique (une augmentation moyenne de + 9,5% a été enregistrée dans un contexte où l’ensemble du marché alimentaire progressait de 3,6% en 2005) ou du commerce équitable (hausse de 37 % en 2005, de 41 % en 2006 et de 47 % en 2007). Le fait de proposer une agence de création graphique open source, unique à notre connaissance dans le grand ouest, nous permet d’avoir un positionnement privilégié avec certains clients. L’entretien avec Raphaëlle Gouedard aura mis en évidence l’existence de niches avec un portefeuille client abondant et très sensibles à l’éthique de leurs partenaires. Nous comptons sur le bouche à oreille afin de se spécialiser a terme sur ce domaine. Il y a dans toute activité graphique un effet boule de neige : plus on travaille avec des clients spécifiques, plus on a de notoriété et de visibilité dans ce milieu, plus les clients pensent directement à nous pour nous confier leur communication. 39
Le marché du logiciel libre «Si le logiciel libre attire, c’est qu’il offre des avantages évidents. Pour les utilisateurs, c’est le coût d’accès raisonnable des logiciels utilisés (qui ne sont pas tous forcément gratuits), mais surtout l’assurance d’une évolution permanente pour rester technologiquement à la pointe. Du côté des éditeurs de logiciels, ça peut aussi être tentant. Ils y perdent peut-être au niveau du prix de leurs licences, mais ils gagnent des utilisateurs plus fidèles et surtout l’accès à une communauté capable de s’investir sur des améliorations techniques et sur la communication autour des produits. A se demander pourquoi il reste encore des logiciels propriétaire.» Le logiciel open-source se convertit à l’esprit d’entreprise, Erwan Cario, www.ecrans.fr
40
Selon le cabinet d’étude Pierre Audoin Consultants, le marché du logiciel libre en France représentera en 2007 pas moins de 450 millions d’euros. Pour l’année 2006, la France a enregistré une croissance de 80% (contre + 79% en 2005) selon l’étude PAC Open Source France 2007. « Le logiciel libre est devenu une vague technologique majeure qui fait partie intégrante de la stratégie de l’immense majorité des acteurs du marché, qu’ils soient utilisateurs, prestataires de services ou éditeur. La France est l’un des pays les plus « intensifs » en logiciel libre, tant au niveau des communautés, que des projets ou des compétences présents sur le territoire national ».
Dans le domaine du graphisme, les logiciels libres sont encore peu utilisés.
de situation, essor des approches collaboratives … Le logiciel libre en France La France est l!un des pays les plus « intensifs » en logiciel libre, tant au niveau des communautés, que des projets ou des compétences présents sur le territoire national.
41
Les professionnels de l’image préfèrent utiliser les logiciels payants de la suite adobe, réputés pour être performant, ils représentent historiquement la norme du milieu. Pourtant, la communauté du libre met en place toute une gamme d’outils informatiques très performants et adaptés au monde professionnel. Outre leur gratuité, l’outil propose des plateformes de compatibilité. Nous n’avons répertorié aujourd’hui qu’un graphiste indépendant qui utilise les logiciels libres : Alexandre Robin. Son témoignage, visionnable sur le site du Libre Graphics Meeting 2007 (http:// www.libregraphicsmeeting.org/fr/program.html) nous donne des éléments important concernant la place du logiciel libre dans le monde de la création visuelle professionnel. Alexandre Robin travaille depuis plusieurs années uniquement avec des logiciels libres. Ces programmes proposent la possibilité d’exporter les travaux en différents formats reconnus par toutes les normes professionnelles de l’image, comme par exemple le format pdf. Pour sa part, il trouve les logiciels libres aussi performants que les payants, et les utilise par choix économique et éthique. 42
Les logiciels libres envahissent actuellement tous les milieux notamment celui du design. Si dans ce domaine leur utilisation est encore modeste, ils sont innexorablement amenés à se développer et à gagner des parts de marché. D’ailleurs certains logiciels comme Blender pour la 3D sont déjà bien implantés dans le milieu. Nous sommes convaincus d’avoir un ou deux ans d’avance sur les pratiques du design futur et pensons que l’utilisation de ces logiciels est une valeur ajouté sur notre activité. C’est un argument de vente actuel et une anticipation sur l’évolution de la pratique du graphisme.
Le design, un marché en pleine expansion Depuis 20 ans, le marché de l’infographie est en pleine croissance, dopé par le règne de l’image. Le graphisme s’introduit maintenant sur tous les supports : imprimés, sites internet, médias animés, appareils mobiles, téléphones portables, etc. Le design apporte une valeur esthétique pure, mais fait également l’objet de réflexion en matière d’utilisation et d’ergonomie. Les commanditaires comprennent de mieux en mieux le caractère essentiel du design visuel. Il apparaît comme une valeur ajoutée pour leur structure et leur communication. Pour une entreprise, le design permet par exemple de se différencier de la concurrence en proposant une identité forte. Cet aspect est évidemment essentiel pour la reconnaissance d’une marque. Mais il s’applique aussi à la communication d’évènements culturels ou à la conception graphique d’un site internet. Il s’agit d’avoir un impact visuel et psychologique sur les citoyens, dans un environnement bruyant ou tout le monde essaye de communiquer. Le design a également des retombés économiques directes pour le commanditaire. Un produit bien designer peut améliorer la vente de plus de 30% par exemple (http://www.entreprise-et-design.fr).
43
Ratios de l’Unasa, unison des associations agréées, 2006, Echantillon de 1199 dessinateurs graphistes Montant net des recettes 49 784
Achats
3,9 %
Charges de personnel 1,1 %
Impôts et taxes 3,6 %
Total charges externes 33,7 %
Résultat financier -0,5 %
Bénéfice
54,2% soit 26 037%
Dans cet environnement favorable à la création graphique, le tableau ci dessus nous permet de constater que le domaine est en relative bonne santé et que l’actvité dégage des bénéfices qui représentent en moyenne 54.2% des recettes. L’INSEE annonce plus de 90000 employés dans le seul domaine des agences et conseil en publicité. De plus, le nombre de création d’activité dans le domaine graphique dans son ensemble est largement suppérieur à celui des cessations d’activité : 44
Les défaillances (liquidations judiciaires) en nombre d’entreprises (source www.cofacerating.fr)
Les cessations d’activité en nombre d’entreprises (source www.cofacerating.fr)
2007 activité graphique
2007
84
activité graphique
324
Création d’entreprise dans le domaine de la communication graphique (source Insee Sirène 2008) nombre d’entreprise en 2006
créations en 2007
taux de création
5551
809
14.5%
45
Cofacerating.fr : Tout Cofacerating.fr savoir sur / :Un Tout secteur savoir ousur une/ Un région secteur en France ou une/ région ... http://www.cofacerating.fr/portail/chaineeco_dynaeco/dynaeco.asp?met... en France / ... http://www.cofacerating.fr/portail/chaineeco_dynaeco/dynaeco.asp?met...
À une échelle plus ciblé, à savoir la région Bretagne où nous voulons installer notre activité, le domaine de la création graphique se porte bien, qu’elle soit sur support imprimé (imprimerie) ou multimédia (audio-visuel). Les chiffres suivant sont issus du site www.cofacerating.fr et traitent des activités professionnelles en Bretagne.
Créations-défaillances Créations-défaillances : tableau général : tableau général
Les entreprises qui Les naissent entreprises et disparaissent. qui naissent et disparaissent. En cumul sur les 12En derniers cumul mois sur les glissants 12 derniers (comptage mois glissants arrêté au(comptage 31/08/2009), arrêté 49 au entreprises 31/08/2009), ont été 49 créées, entreprises 6 entreprises ont été créées, ont connu 6 entreprises une ont connu une défaillance, 28 entreprises défaillance, ont cessé 28 entreprises leur activité. ont cessé leur activité.
l’activité de l’édition en bretagne :
cerating.fr : Tout savoir Cofacerating.fr sur / Un secteur : Tout ou une savoir région sur /en UnFrance secteur/ ... ou unehttp://www.cofacerating.fr/portail/chaineeco_solvabilite/solvabiliteM.... région en France / ... http://www.cofacerating.fr/portail/chaineeco_solvabilite/solvabiliteM.... 12 mois évol. 12 sur mois évol. sur Créations
Créations
2006
2007
2006 2008
34
43
34 36
2007 2008 glissants* 43 49
36
12 glissants* mois
12 mois
36,1149 %
36,11 %
- Défaillances (Liquidations Judiciaires) - Défaillances (Liquidations Judiciaires)
4
8
48
8
6
8
-33,336%
-33,33 %
- Cessations
15
13
15 22
13 28
22
100,00 28%
100,00 %
22 15
6
- Cessations
Solde net de créations Solde (1) net de créations (1) Indice de dynamisme économique (2) économique (2) Indice de dynamisme Indices de risque Indices de risque Indice de dynamisme ende France Indice dynamisme en France
15
22
6 15
1,79
2,05
1,20 1,79
1,65
1,59
1,52 1,65
Note / 10 et tendance Edition
- EDITION DE LIVRES
- EDITION DE LIVRES
5,5 http://www.cofacerating.fr http://www.cofacerating.fr 5,3
5,3
- EDITION DE REVUES ET PERIODIQUES - EDITION DE REVUES ET PERIODIQUES
5,2
5,2
- EDITION D'ENREGISTREMENTS SONORES - EDITION D'ENREGISTREMENTS SONORES
5,8
5,8
- AUTRES ACTIVITES D'EDITION - AUTRES ACTIVITES D'EDITION
5,3
5,3
Edition
5,4
5,4
Edition imprimerie et reproduction Edition imprimerie et reproduction
5,6
5,6
TOUTES ACTIVITES
6,0
TOUTES ACTIVITES
5,2
5,8
5,5
- EDITION DE JOURNAUX - EDITION DE JOURNAUX
Edition
15 1,44
1,591,68 1,52 1,68 * Comptage arrêté fin Août 2009arrêté fin Août 2009 * Comptage Minima Note / 10 et tendance Maxima Minima Maxima
Copyright - © 2009 Copyright Coface Services SA. Tous5,4 droits réservés. - © 2009 Coface Services SA. Tous droits 5,2 réservés. 5,8 5,4
Edition
46
2,051,44 1,20
6,0 Notation arrêtée au 11/12/2009 Notation arrêtée au 11/12/2009
Copyright - © 2009 Coface Services CopyrightSA. - ©Tous 2009droits Coface réservés. Services SA. Tous droits réservés. http://www.cofacerating.fr
http://www.cofacerating.fr
Créations-défaillances : tableau général Les entreprises qui naissent et disparaissent. En cumul sur les 12 derniers mois glissants (comptage arrêté au 31/08/2009), 54 entreprises ont été créées, 2 entreprises ont connu une activités audiovisuelles bretagne : défaillance, 20 entreprises ont cessé leur en activité.
Cofacerating.fr : Tout savoir sur / Un secteur ou une région en France /...
12 mois
évol. sur
2006 2007 2008 http://www.cofacerating.fr/portail/chaineeco_solvabilite/solvabiliteM.... glissants* 12 mois
Créations
38
40
28
54
63,64 %
- Défaillances (Liquidations Judiciaires)
3
4
2
2
-33,33 %
- Cessations
28
20
22
20
-13,04 %
Solde net de créations (1)
7
16
4
32
Indice de dynamisme économique (2)
1,23
1,67
1,17
2,45
Indice dynamisme en France Indices de de risque
1,85
2,21
2,03
2,78 * Comptage arrêté fin Août 2009
Note / 10 et tendance Copyright - © 2009 Coface Services SA. Tous droits réservés. Audiovisuel médias
6,2
- PRODUCTION DE FILMS POUR LA TELEVISION
http://www.cofacerating.fr
Maxima
4,2
7,0
5,2
- PRODUCTION DE FILMS INSTITUTIONNELS ET PUBLICITAIRES
5,7
- PRODUCTION DE FILMS POUR LE CINEMA
5,1
- PRESTATIONS TECHNIQUES POUR LE CINEMA ET LA TELEVISION
5,7
- DISTRIBUTION DE FILMS CINEMATOGRAPHIQUES
7,0
- EDITION ET DISTRIBUTION VIDEO
5,5
- PROJECTION DE FILMS CINEMATOGRAPHIQUES
5,6
- ACTIVITES DE RADIO
4,9
- PRODUCTION DE PROGRAMMES DE TELEVISION
4,2
- EDITION DE CHAINES GENERALISTES
NS
- EDITION DE CHAINES THEMATIQUES
6,2
- DISTRIBUTION DE BOUQUETS DE PROGRAMMES DE RADIO ET DE TV
NS
- AGENCES DE PRESSE
6,8
Audiovisuel médias
Minima
47
6,2
Technologie de l'information
6,0
TOUTES ACTIVITES
6,0 Notation arrêtée au 11/12/2009 Copyright - © 2009 Coface Services SA. Tous droits réservés. http://www.cofacerating.fr
Note Méthodologique L'indice de risque permet de synthétiser la santé financière des entreprises sur une zone géographique et/ou un secteur d'activité. Cet indice (sur 10) est la résultante de la somme pondérée des cotations des entreprises présentes sur la zone géographique et/ ou le secteur d'activité sélectionné. L'ensemble des statistiques présentes ici et servant aux calculs proviennent de sources officielles (INSEE, Journaux Officiels et d'annonces légales, greffes des tribunaux de commerce).
Important : plus la note est élévée, plus le risque est faible.
48
Nous constatons donc qu’à l’exception de l’édition de journaux, toutes les activités de mise en forme des supports de communication observent dans le même temps une augmentation de créations d’activités et une prise de risque de plus en plus faible. Ce domaine est donc en pleine croissance, au niveau nationnal et régionnal.
Le design, un marché concurrentiel L’engouement pour la profession de graphiste est évidente et le nombre de formation proposée dans ce domaine a explosé sur cette dernière décennie. Certaines formations sont moins pertinantes que d’autre et nous constatons que le marché du travail du design n’est pas le plus recruteur. C’est bien souvent l’expérience et la créativité des candidats qui priment sur le niveau d’étude. En effet, le domaine est très mouvant et le marché de la communication et des indusctries graphiques est en constante évolution : modes, tendances, technologies nécessitent des remises en question permanentes. La capacité d’adaptation des graphistes prime souvent sur leurs connaissances techniques. De plus, le marché de la création visuelle est en relation directe avec la santé économique de ces commanditaires. Il est donc amené à évoluer en fonction des autres marchés. En temps de crise, la demande est moins forte et le design est moins solicité. C’est une des raisons pour lesquelles les entreprises de communication préfèrent souvent travailler avec des freelances ou sous-traiter une partie de leur activité par de petites structures plutôt que d’assumer toutes les charges que représente un nouveau salarié. Ce raisonnement conduit les jeunes diplomés a se déclarer en tant qu’indépendant plutôt que de chercher les rares emplois proposés par les grandes structures. La majorité des graphistes travaillent encore en agence ou chez l’annonceur, mais le nombre d’indépendant ne cesse d’augmenter chaque année. Cette pratique alimente la concurrence sur ce marché. Pour autant, il y a assez de travail pour tout le monde sur ce domaine. Tous les ans, il y a plus de création d’entreprise que de dépôt de bilan, et les entreprises de plus
49
de 5 ans sont plus nombreuses que dans beaucoup d’autres domaines. Le graphique ci-contre met en évidence l’augmentation croissante du nombre de graphistes indépendants inscrits à la maison des artistes depuis les années 2000. De même, les chiffres de l’Insee font état de 457 entreprises en 1998 dans le domaine de la création graphique contre 809 en 2007.
50
Dans ce domaine concurrentiel, un élément technique est également à prendre en compte. Avec le développement informatique, les outils de créations graphiques sont à la porté de tous et certains petits commanditaires préfèrent éxécuter leur communication eux-même. Si les outils permettent la réalisation et l’éxécution d’un visuel graphique, la conception d’une campagne de communication fait appel à l’intellect et à l’expérience du graphiste. De plus, une réelle connaissance technique des logiciels est nécessaire (colorimétrie pour les supports papier, langages informatiques et normes pour internet...). Pour être compétitif dans ce contexte, certaines structures ou certains freelances sont tentés de casser les prix, au détriement de la qualité de la communication. Ce sont souvent ces structures qui ne sont pas pérennes dans le temps, faute de rentabilité. Pour être viable dans ce milieu concurrenciel, plusieurs options sont souvent envisagées : • La souplesse : beaucoup de clients travaillent plus volontiers avec des freelances ou de petites structures. Les grandes structures sont parfois moins réactives et la position du salarié créatif dans une trop grande structure l’amène parfois à manquer d’implication dans le projet. Les commanditaires ont donc
Statuts des graphistes sondage mené en 2008 par les Designers Interactifs sur plus de 2200 designers.
évolution des recettes sondage mené en 2008 par les Designers Interactifs sur plus de 2200 designers.
42 %
45 %
37 %
18 %
32 %
51
26 %
en agence
stable
indépendants
positive
chez l’annonceur
négative
tendance à confier leur communication à des structures plus modestes qui privilégient la proximité. La possibilité d’avoir un seul interlocuteur, l’implication dans le projet, la réactivité et la connaissance du sujet sont autant d’arguments qui favorisent les petites structures.
52
• L’élargissement de services : En diversifiant leurs prestations, les studios de création peuvent proposer des solutions globales en interne. Le fait de pouvoir proposer une déclinaison sur un nombre important de supports (affiche, flyer, site internet, animation, TV...) peut être un argument de vente fort. On assiste par exemple à une concentration de la chaîne graphique. En effet, l’évolution des techniques notamment des logiciels informatiques, tend à mettre à la portée de l’infographiste ce qui relevait auparavant de la spécialité des opérateurs PAO, maquettistes...). De même, beaucoup d’équipes de conception graphique intègrent des programmeurs pour l’éxécution et l’adaptation de leur identité visuelle sur les supports multimédia. • La spécialisation : Le fait de se placer comme spécialiste d’un domaine permet aux structures de création graphiques de se démarquer de ses concurrentes. Souvent, cette spécialisation peut être une volonté initiale et affiché du studio de création. Mais l’image de la structure se fait dans le temps. Par exemple, un studio comme «le jardin graphique» s’est spécialisé dans le domaine de la communication visuelle culturelle. C’est a force de travailler avec des clients
du milieu, et d’afficher leurs productions sur les environnements locaux, que les nouveaux prestataires pensent tout de suite à ce studio pour leurs nouvelles commandes. «Un designer a plus de chance de marcher s’il se positionne sur un créneau super spécialisé : l’AFD recommande aux designers de se positionner franchement sur un créneau. Un spécialiste est vu comme quelqu’un de plus facilement intégrable à une équipe», François Caspar, Pixel création. Ainsi une spécialisation dans les applications telles que la médecine, le graphisme d’affaire (logos...), l’architecture ou le design industriel, la publicité ou l’habillage de chaînes, la muséographie sont des domaines où les infographistes peuvent trouver des créneaux économiques très favorables.
53
La concurrence directe Nous avons référencé plus d’une quarentaine d’agence de création et de graphiste freelance sur Rennes et ses alentours. Une minorité ne s’est pas spécialisée mais mettent en avant uniquement leur souplesse de travaille. Une partie propose leur diversité de services. D’autres choississent de se spécialiser dans un domaine (Studio Bigot pour l’édition, Jardin graphique dans la communication culturelle), sans pour autant se limiter à leur seul domaine de prédilection.
54
Beaucoup mettent en avant leur proximité et leur volonté de créer des rapports humains privilégiés avec leur clientelle. Aucune des structures répertoriées ne se présentent comme ayant une valeur éthique forte, aucune n’évoque les logiciels libres. Peut être le studio Biografik, situé sur la commune de Vern sur Seiche serait sur un positionnement comparable, se présentant comme spécialiste de la communication traitant du développement durable.
Listes des agences de communication sur Rennes et ses alentours Ad Hoc Communication
Delkographik Studio
167, route Lorient Parc Monier 35000 RENNES
28, place des Lices 35000 RENNES
Alinea infographie et création
Envol Créations graphiques
18, rue Rigourdière 35510 CESSON SEVIGNE
22, rue des vaquantes 35800 SAINT BRIAC SUR MER
Artefacto
Estampes
11, rue André et Yvonne Meynier Le ponthus Hall B 35000 RENNES
Domaine du Plessis 35770 VERN SUR SEICHE
Atexel 14, rue Vasselot 35000 RENNES
Comes’design 3, rue Hippolyte Lucas 35000 RENNES
Graphicus creatare 50, rue Motte Baril 35000 RENNES
Indice 3, rue Coulabin 35000 RENNES
55
JP CREATION
Studio Le Guellec
37, Bis rue Notre Dame 35500 VITRE
25, rue Guillaume Lejean 35700 RENNES
Kosak Production 13, rue Louis Postel 35000 RENNES
ODEBI ZI Lorient Le Forum 4, rue Lieutenant Colonel Dubois 35000 RENNES
Populaire + Compagnie 19, rue Saint-Michel 35000 RENNES
PUZZLE Rennes 56
22, rue Châteaudun 35000 RENNES
Réalité 3D Le Château de la Ville Olivier 35140 MEZIERES SUR COUESNON
Studio Bigot 15, rue Buhotière 35136 SAINT JACQUES DE LA LANDE
Vingt-Quatre Graphisme 4, rue Bordage 35510 CESSON SEVIGNE
Virtuofacto Agence Grand Ouest 1, Bis rue d’Ouessant 35760 SAINT GREGOIRE CEDEX
Yam Communication Rue, les îles Kerguelen parc Edonia bâtiment M 35760 SAINT GREGOIRE
Le statut juridique Le choix du statut juridique de notre entreprise devait refléter notre activité. Celle-ci se devait être assez simple de mise en place et souple dans l’organisation. Nous avons donc pensé dans un premier temps à un regroupement d’auto-entrepreneurs.
Le regroupement d’auto-entrepreneur Le statut d’auto-entrepreneur est très simple administrativement. Il n’est pas utile de créer une entreprise qui doit être enregistré à la chambre de commerce. Une simple déclaration doit être faite au Centre de Formalité des Entreprises compétent où un formulaire doit être rempli. Il doit être indiqué l’identité du déclarant, la nature de l’activité, le n° de sécurité sociale et le régime d’assurance maladie, ainsi que le choix du régime d’imposition aux BIC (réel normal, réel simplifié ou micro BIC) et du régime d’imposition à la TVA (franchise en base, réel simplifié, réel normal ou option pour le dépôt de déclarations trimestrielles). Pour cesser son activité, c’est tout aussi simple, une simple déclaration est nécessaire à la chambre de commerce et d’industrie ou à la chambre de métiers et de l’artisanat du département d’établissement.
57
La seule condition à respecter pour devenir auto entrepreneur est de ne pas dépasser un certain chiffre d’affaires. Pour les prestations de service relevant des bénéfices industriels et commerciaux, le seuil est à 32 000 euros en 2009. Ce chiffre d’affaires est soumis à l’impôt sur le revenu. Cet impôt peut être payé chaque mois, calculé sur le montant du chiffre d’affaires de manière forfaitaire à un taux très intéressant. De plus, aucune taxe professionnelle n’est à payer.
58
Notre idée était de bénéficier de tous les avantages de l’auto entreprenariat, souplesse et faible charge, en faisant un regroupement de quatre auto entreprenariat autour de notre projet de création et d’expertise dans le domaine de l’open source. Aucun contrat officiel ne serait passé entre nous, une simple bonne entente entre les membres. Par la suite, un contrat, une structure plus officielle qui scellerait notre association, nous paraissait nécessaire, notamment pour l’apport de capitaux et le partage des bénéfices. Nous avons pensé au regroupement d’intérêt économique (GIE) qui permet à chacun de garder une grande liberté, travailler sur des projets personnels mais aussi permet de répondre à des projets plus important grâce à une mutualisation des compétences et des moyens (locaux, matériels). Mais l’existence de notre projet nous paraissait trop fragile avec ce simple regroupement, il perdait de son poids. La diffusion de notre création éthique perdait de sa force et ne devenait qu’une anecdote de notre projet. Cette faiblesse serait visible face au client lorsque nous présenterions notre collectif. La création d’une société est un moyen de rendre notre discours de création à partir de logiciels open source plus fort, plus sincère.
Une société L’idée d’une SARL s’est imposée. La Société Anonyme à Responsabilité Limité est une forme de société peu contraignante qui limite la responsabilité des associés. Elle est d’ailleurs la structure juridique la plus utilisée en France. La société sous forme de SARL doit faire l’objet d’un enregistrement au RCS et d’une publication au BODACC. Les conditions de base pour créer une société sous le statut de SARL est un minimum de deux associés et au maximum de cent, et aucun capital minimum de départ n’est fixé. Il est défini par les associés selon la taille de d’entreprise, son activité, et les besoins en capitaux. Quoique le capital de départ puisse être d’un euro, il est souvent un gage de confiance pour les banques qui prêtent et les partenaires qui s’associent. En cas de problèmes financiers de la société, la responsabilité de l’associé est limitée aux apports, c’est-à-dire que l’associé ne contracte aucune dette sur son patrimoine personnel. Il y a quelques exceptions pourtant : • Si l’associé est gérant de droit, sa responsabilité va au-delà de ses apports. Il engage sa responsabilité civile si sa faute a causé un préjudice à la société ou à un tiers, sa responsabilité particulière en cas de procédure collective et sa responsabilité pénale dans les cas de fraude. • Si l’associé n’est pas gérant mais se comporte comme tel (gérant de fait), il engage sa responsabilité personnelle et donc son patrimoine personnel. Lorsqu’une procédure collective est ouverte à l’égard de la SARL, il peut être
59
demandé au gérant de droit, ainsi qu’au gérant de fait de recouvrer une partie des dettes sociales. • Pour un apport en nature (par opposition à l’apport numéraire), une évaluation doit être faite par un commissaire aux apports sauf s’il n’excède pas 7500 € et si la valeur totale des apports n’excède pas la moitié du capital. Le choix du non recours à un commissaire aux apports doit se faire à l’unanimité. Dans ce cas, les associés sont solidairement responsables pendant cinq ans de la valeur attribuée aux apports en nature. • La responsabilité des fondateurs de la structure peut être engagée en cas d’irrégularité dans les formalités prescrites par la loi et des règlements pour la constitution de la société. • En cas de demande d’emprunt, la banque demandera probablement aux associés de se porter caution si elle juge l’entreprise trop fragile, notamment si l’apport de départ est très faible. Dans ce cas, les associés qui se sont portés caution engage leur responsabilité personnelle. 60
Dans notre cas, nous avons décidé que la participation à l’apport de départ (en nature et numéraire) serait égale entre les associés, 25%. Ainsi, après avoir retiré les 5% de réserves légales, les bénéfices seront redistribués comme suit : 23% des bénéfices pour chaque associé, plus 3% pour le gérant. La gestion d’une SARL est bien plus simple que celle d’une SA. Dans une SA, la gestion est confiée à un directeur général qui rend des comptes au conseil d’administration dont les membres rendent eux-mêmes des comptes à l’assemblée générale des
actionnaires. Dans une SARL, le gérant rend des comptes directement à l’assemblée générale des associés. Cette assemblée se réunit au moins une fois par an. Cette simplicité de gestion de l’entreprise est particulièrement adaptée aux petites et moyennes entreprises comme la nôtre. La nomination du gérant peut être définie librement dans les statuts de l’entreprise, ou peut se faire en assemblée générale à la majorité simple (50% + une voix). C’est ce dernier mode de nomination que nous avons choisi. Le gérant peut être un associé ou un salarié qui sera désigné lors de l’assemblée générale des associés. Nous avons choisi de désigner un des associés fondateur comme gérant. Puisque l’apport de départ est le même pour chaque associé, chacun d’entre nous a le même pourvoir décisionnel (une voix par associé). L’assemblée générale se réunira tous les ans, et à chaque fois il sera discuté la possibilité de changer de gérant. Le gérant qui n’est pas actionnaire majoritaire, ainsi que les associés pour lesquels un contrat de travail a été signé, sont assimilés salarié.
La SARL est soumise à l’impôt sur les sociétés et à la taxe professionnelle. 61
Une autre piste avait été explorée : la SCOP La SCOP de type SARL a les mêmes conditions de base que la SARL de droit commun (deux associés minimum et aucun minimum d’apport de départ) et les mêmes limites de responsabilité. Son plus est qu’une SCOP est une société commerciale de type SA ou SARL qui fonctionne sur un principe solidaire. Chaque salarié participe
à la gestion de l’entreprise en décidant des orientations qu’elle doit prendre. Chaque salarié compte pour une voix lors des assemblées générales, et cela quelques soit sa participation au capital de l’entreprise. De plus, les salariés doivent être actionnaire majoritaire, c’est-à-dire qu’ils doivent détenir au moins 51% de l’entreprise. Ce statut juridique solidaire nous paraissait correspondre à l’éthique de partage des logiciels open source. En revanche, la répartition des bénéfices est très contraignante et ne correspondait pas à notre secteur d’activité. 16% de réserves est une grande part des bénéfices pour un domaine d’activité qui ne nécessite pas de grands investissements, et les contraintes de versement (33% maximum versés aux associés et 25% minimum pour les salariés) n’ont pas lieu d’être dans notre organisation, puisque notre société ne sera composée que d’associés. Cette organisation d’agence rend également la gestion démocratique proposée par la SCOP moins pertinente. Si notre agence s’agrandit et que nous employons des salariés, les transformations en SCOP sont possibles avec des aides à la transition. 62
63
Compte de résultat Compte de résultat prévisionnel sur 1 an Charges
Produits
Fournitures
Produits d’exploitations
Fournitures
10 000,00
Chiffres d’affaires
104 148,00
Fourniture d’entretien
100,00
Subvention
6 000,00
Sous-traitance (imprimeurs...)
9 000,00
Intérêts encaissés
10 414,80
Charges externes 64
Loyers, honoraires (comptable), charges locatives
1 0140,00
Assurances
280,00
Location imprimante
1752,00
Logiciels
0,00
Charges
Produits
Fournitures Abonnement Internet et téléphone 480,00 EDF
600,00
Affranchissements
150,00
Publicité
2 000,00
Taxe professionnelle
2 262,40
Salaires et charges sociales
57 600,00
Emprunts
3 000,00
Total
95 096,00
120 562,00
Bénéfice pour une première année 25 466,00 Pour la première année, notre bénéfice prévisionnel tournera autour de 25 466,00 euros. Nous avons fixé un salaire de 1200 euros par mois pour chacun des 4 collaborateurs. Aucune perte n’est à prévoir donc.
65
Détails du tableau: • Fournitures de bureau : Cartouches d’imprimantes laser (200*4) + fournitures de bureau diverses( 50*4) + fournitures diverses (9000 euros ) • Charges locatives, honoraires, loyers : honoraires (780 euros ) + loyers (780,00 euros cc*12) • Location imprimante : 146,00 euros / mois • Abonnement Internet : 40,00 euros / mois • Publicité, (flyers, affiches...) : Estimations 2000,00 euros 66
• Subvention jeunes de moins de 25 ans : 6000,00 euros • Intérêts encaissés : 104 148*10 / 100 • Taxe professionnelle : 10 140*16 / 100 (loyers) + 4000*16 / 100 (ordinateurs) = 2262,40
Chiffre d’affaire envisagé à partir du tableau qui suit Ratios de l’Unasa, unison des associations agréées, 2006, échantillon de 1199 dessinateurs graphistes Montant net des recettes
Achats
Charges de personnel
Impôts et taxes
Total charges externes
Résultat financier
Bénéfice
49 784,00 €
3,9 %
1,1 %
3,6 %
33,7 %
- 0,5 %
54,2 % soit 26 037 €
Bilan de base Besoins
Ressources
Matériel
10200 Apports personnels
Fournitures
10000 Subventions
6000
2890 Emprunts
3000
Fonds de roulement
TOTAL
23090
14200
23200
Capital: ordinateurs (1000,00*4) + écrans supplémentaires (200*4) + bureaux et chaises (200*4) + scanner (200) + appareils photos numériques (4*700) + tablettes graphiques (2*200) + imprimantes (2*100) + caméscopes numériques (2*500) + apports personnels (1000*4)
67
68
Annexes 69
70
71
CONCERT DE SOUTIEN À L'ASSOCIATION TOUS DANS LE MEME PANIER PRÉSENTE ROLLINGMAN LES RAMONEURS LES ELLES LE 25 AOÛT AU JARDIN DE L'ASSO ENTRE VITRÈ ET FOUGÈRES
72
La crĂŠation sous logiciel libre
La volontĂŠ de communiquer autrement
73
Communiquer autrement
74
75
76
77
Vincent Blaschka Frédéric Daygue Romain Derrien Pierre Moreau