CONTRASTES
pouet
J’appréhende le dessin comme une façon de pointer les choses, de capter un moment ou des formes, des ambiances. Je pratique un dessin plutôt spontané et je ne choisis pas vraiment ce que je vais dessiner. Je m’intéresse plutôt à des lieux ou des objets ordinaires, que l’on ne prend pas le temps de regarder. Dans le dessin, je cherche dans le foisonnement de détails une forme, une ligne qui conduit mon dessin. Le dessin soulève la question essentielle du temps puisqu’il consiste à fixer un moment. Je pense que j’ai un rapport plutôt intime avec le dessin. Je dessine le plus souvent sur des petits formats dans des carnets que je peux transporter partout et qui me servent de support pour garder une trace des endroits où je vais, des personnes que je rencontre. Le croquis me permet de dessiner sur le vif et d’attraper, de saisir un instant éphémère et de le fixer. J’utilise des matériaux plutôt noirs et fins, qui me permettent de ciseler mon dessin et de restituer fidèlement les détails. Je pratique aussi le dessin d’une manière très gestuelle et rapide. Contrairement aux croquis sur petits formats où je dessine d’une manière très observatrice, très précise et fidèle à l’objet, sur des formats plus vastes, je tend à dessiner plus spontanément avec une volonté de traits vifs et contrastés. Je recherche plus un geste et un ensemble de traits qu’un dessin soucieux du détail et extrêmement précis. Les matériaux jouent aussi un rôle importants et évoluent avec ma vision et ma façon d’aborder le dessin. Je favorise des matériaux très noirs et marquants, comme la pierre noire, l’encre ou le pastel gras.
Iemza Ses carnets sont de véritables réseaux de lignes superposés, de perspectives et de formes. Sur le papier, il compose ses propres structures et textures. Il lui arrive d’intègrer des matériaux de récupération à ses dessins à l’encre : papiers, fils, photos.
Iemza - Fresques sans titre.
Travail personnel - mine fine, 14,8 x 21 cm, 2009.
Xenz
Xenz, croquis, landscapes.
L’expérience m’a appris que le dessin était une simple extraction, comme quand on aspire à l’aide d’une paille. On considère qu’un dessin doit être réaliste et fait au crayon, mais non, il s’agit du processus par lequel on cherche à comprendre pourquoi on pense, ressent et voit les choses qu’on fait.
Travail personnel - mine fine, 14,8 x 21 cm, 2009.
Gerard Titus-Carmel
Gerard Titus-Carmel, parallélépipède, 1971.
Gerard Titus-Carmel, le noeud central.
Travail personnel - mine fine, 14,8 x 21 cm, 2009.
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