Au bon accueil

Vous disposez d’une grande surface

à vivre mais vous avez des difficultés

à l’agencer ? Si les espaces ouverts

font parfois peur, ils peuvent être un

atout. En plus de donner un style loft

et résolument moderne à la pièce, ils

78 MAISON CAMPAGNE � JARDIN #12 S i les grands espaces à vivre attirent bien souvent par leurs proportions généreuses et leur luminosité, une fois que l’on y pose ses valises, leur aménagement peut devenir rapidement un vrai casse-tête. Comment organiser l’immensité de la pièce ? Délimiter les différentes pièces à vivre tout en les rendant cohérentes ? Pas toujours évident, pourtant, il n’est pas indispensable de disposer de cloisons pour associer l’espace à une fonction précise. Alors, faut-il tout harmoniser ou, au contraire, jouer la carte de la séparation ?

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1. Dans cet immense séjour, difficile d’agencer l’espace et de l’occuper visuellement. Pour éviter que les meubles paraissent perdus, ils ont été rassemblés au centre de cet espace impressionnant, laissant ainsi un passage tout autour pour déambuler facilement dans le salon. BoConcept, canapé d’angle Carlton à partir de 5.000 € environ, table basse Adria 270 € environ, tapis Cato à partir de 815 € environ.

2. Si le volume de cette pièce est impressionnant, il est pourtant bien structuré. La cheminée et les poutres délimitent déjà en partie une aire dans ce loft. Le canapé faisant face au fauteuil au centre donne le ton. Le mobilier qui les entoure contribue à fermer le lieu de vie comme avec le lampadaire. AM. PM., table basse Béate-Marmora 500 € environ, bout de canapé Priscille 140 € environ.

3. Ici, l’espace salon est délimité par un code couleur : le bleu, au travers du canapé et du tapis. La teinte donne en plus de la profondeur et du relief avec ces accessoires déco qui rehaussent l’ambiance, et lui apporte une note plus chaleureuse. Fly, canapé Link, 1.026 € environ.

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Misez sur les revêtements

Dans une grande pièce ouverte, pour donner une fonction à chaque espace en créant des identités qui diffèrent l’une de l’autre, mais qui restent en harmonie, l’utilisation des revêtements est idéale. Sans marquer la séparation de manière trop franche, ils permettent de délimiter les lieux de manière subtile et de faire la distinction entre les différentes zones de vie, de façon presque inconsciente dans la tête des occupants et de leurs invités. Pour ce faire, il est possible de jouer avec différentes couleurs. Pour matérialiser la rupture du salon avec la salle à manger par exemple, vous pouvez opter pour une seconde couleur de peinture sur vos murs, sans nécessairement que ces dernières soient trop éloignées et ne tranchent radicalement l’une avec l’autre. Au contraire, si vous voulez distinguer les espaces en créant une

4. Dans un grand espace, le bleu permet d’occuper visuellement les lieux et de contrer la sensation de vide que l’on peut retrouver dans les grandes pièces à vivre comme les lofts. Associé à une décoration claire, il impose sa présence sans en faire trop. BoConcept, canapé Istra 2.950 € environ, fauteuils Ross 845 € environ.

5. Monté sur une sorte d’estrade, le salon est bien délimité dans cette grande surface très claire et lumineuse. L’agencement du mobilier y participe également. Ainsi, en tournant le dos à la bibliothèque, le canapé crée une sorte de couloir et guide la circulation dans l’espace. Le tapis vient aussi délimiter la pièce à vivre. La Redoute, table basse Hiba 300 € environ, tapis Milda 150 € environ.

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continuité tout de même, choisissez des teintes proches. Dans ce cas, les camaïeux peuvent être très utiles, vous pouvez ainsi jouer sur les différentes tonalités d’une même couleur. Pour les revêtements de sol, cette astuce est plus risquée. Pour un rendu harmonieux, il est recommandé de choisir le même sol pour la totalité de la pièce afin de créer une sensation de volume. Mais rien ne vous empêche de choisir par exemple du carrelage pour délimiter la cuisine du séjour. Le tout est de faire des associations habiles qui ne choquent pas à l’œil.

Les éléments de déco, une aide précieuse

Les meubles et la décoration peuvent également faire office de séparation entre les espaces. Moins contraignants que les revêtements, ils sont modifiables et ajustables plus aisément et permettent de changer votre intérieur selon vos envies. Ainsi, un large tapis peut aider à distinguer le coin salon. Des meubles imposants disposés au centre de la pièce marquent aussi la séparation des lieux, comme un canapé qui tourne le dos à la salle à manger, un buffet disposé comme un îlot, une table bar entre le séjour et la cuisine. Quant à la décoration, en créant un univers différent dans chaque lieu de vie ayant une fonction distincte, vous organisez de manière presque inconsciente le volume de la pièce. Vous profitez ainsi de cette surface facile à vivre, conviviale et moderne, sans perturber vos habitudes et de votre mode de vie à la maison.

Notre besoin de nous rapprocher de la nature est vital. Valérie Kuntz vous donne des conseils pour mettre en valeur votre terrasse ou votre jardin et nous parle de son parcours atypique de paysagiste.

AMÉNAGER À SON IMAGE TERRASSE ET JARDIN

AMÉNAGER À SON IMAGEAMÉNAGER À SON IMAGE

CETTE INGÉNIEUR HYDRAULIQUE, ET DIPLÔMÉE D’HEC, A TRAVAILLÉ DANS L’HUMANITAIRE DANS LE MONDE ENTIER. DEVENUE PAYSAGISTE PAR GOÛT, APRÈS UNE FORMATION À L’ÉCOLE DU PAYSAGE DE VERSAILLES, ELLE EXERCE EN RÉGION PARISIENNE ET RÉALISE TERRASSES ET JARDINS. VALÉRIE KUNTZ RÉPOND À NOS QUESTIONS.

D’où vient cet intérêt pour le métier de paysagiste ? Cet intérêt datant d’une dizaine d’années pour le métier de paysagiste est né d’une rencontre. J’avais à l’époque un voisin qui exerçait ce métier et je lui ai demandé s’il était possible de l’accompagner, une journée, sur l’un de ses chantiers ; j’ai pu constater qu’il réalisait un magnifique travail, pour des personnes d’ailleurs connues, d’aménagements de terrasses et de jardins en région parisienne.

Quel a été votre parcours ? Ingénieur hydraulique de formation et diplômée d’H.E.C, je travaillais alors dans une grande entreprise que j’ai ensuite quitté pour intervenir dans une grosse O.N.G à Londres. Responsable technique, je devais me rendre chaque mois à l’étranger. Je suis allée dans de nombreux pays tels que l’Ouganda, l’Ethiopie, le Bangladesh. Ces allers et retours entre Londres et ces régions du monde, si peu orientées vers le végétal et le paysagisme, devenaient physiquement épuisants. J’ai donc fait le choix de quitter cette vie trépidante, de rentrer à Saint-Cloud, >

afin de mener une vie privée et professionnelle plus équilibrée, plus heureuse. J’ai alors commencé par effectuer des stages de jardinage. Puis j’ai été prise à l’Ecole Nationale Supérieure de Paysage pour suivre une formation continue et finalement me mettre à mon compte en tant que paysagiste.

Quelles sont les personnes qui font appel à vous ? Ces personnes sont des particuliers ; elles viennent d’acquérir un terrain et ne savent pas comment l’organiser, le rendre beau, ou bien elles ont un jardin vieillissant, comparable à un tas de boue ou qui mérite d’être restructuré, dont elles se sont lassées. Il peut s’agir de propriétaires de tout âge, habitant un rez-de-chaussée d’immeuble, d’une maison entourée d’un jardin ou possédant une petite cour. Les demandes peuvent être variées au sein d’une même famille. Les uns veulent se retrouver au vert et aiment le jardinage, d’autres privilégieront la terrasse pour pouvoir accueillir leur famille nombreuse ou les amis. Parfois certaines personnes rêvent, heureusement ! Mon rôle est de les ramener à la réalité ; un jardin est une réalité.

Quelle est cette réalité ? Un jardin ne se fait pas en un mois ; il faut évaluer ce qu’il deviendra dans le temps et comment il devra être entretenu. Même si j’ai carte blanche au départ, et que j’ai une créativité absolument débordante, il est primordial de bien cerner les priorités des propriétaires, de bien comprendre comment ils comptent investir le jardin.

Travaillez-vous en équipe ? Oui, tout comme un architecte. Je m’occupe de la relation client, de la conception. Je réalise des croquis permettant à chacun de mieux visualiser le projet, je gère le choix des plantes que j’achète moimême. Ensuite, je collabore avec des jardiniers. Je repasse toujours pour me rendre compte de l’effet final.

combiner différents éléments pour créer l’émerveillement. Je cherche à éveiller une émotion par l’équilibre des proportions, des perspectives et par le choix, combien vaste, des végétaux, merveilles de la nature et horticoles.

Où puisez-vous votre inspiration ? La nature sauvage, les grands espaces sont sources d’inspiration. Je puise celle-ci également dans l’observation des végétaux, des associations de couleurs : résultat de siècles de travail ! l’émerveillement est la source principale. Il faut être capable de capter la féerie d’un lieu pour ensuite la transposer à travers le travail indissociable du paysagiste et des jardiniers. Je ramène croquis et photos de mes voyages et, très souvent, je cote ; la magie n’est pas toujours le fruit du hasard. Ces notations restent des outils de travail sur lesquels je peux m’appuyer ou même servir de support pour communiquer.

PLUS D’INFORMATIONS : VALÉRIE KUNTZ PAYSAGISTE 06 28 33 62 97 WWW.GIBI-JARDINS.COM

Andrés Alsina, dans le n°2 de Nouvelle Déco, nous a présenté son appartement versaillais et sa vision de l’aménagement. Nous lui avons proposé, cette fois-ci, un challenge : comment rendre un intérieur plus lumineux. Pari tenu et réussi !

pour éclairer votre intérieur TOUT CHANGER

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“Pour rendre plus lumineux cet appartement de la tour Kavanagh de Buenos Aires, nous avons été très éclectiques dans le choix de la décoration. Le contemporain est associé à des touches plus classiques. Le lustre de la chambre est constitué de branches de chêne avec des pampilles”.

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“Une salle à manger transformée grâce à la magie des trompe-l’œil.”

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“Que faire d’un vertibule, endroit parfois un peu sombre? Une fois une source de lumière installée, ne pas hésiter à l’agrémenter dans l’esprit Art Déco, par exemple une chaise Jansen avec deux petits miroirs. L’eff et produit anime les murs de béton et rend l’espace plus chaleureux.”

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90 MAISON CAMPAGNE � JARDIN #12 APRÈS

“Notre travail a été de réaménager une salle à manger anodine. Nous avons notamment remplacé des chaises de terrasse et un lustre ne correspondant pas à la dimension de la table. La salle de manger est devenue, comme par magie, fastueuse avec une belle harmonie de couleur, et surtout beaucoup de lumière”.

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“Comment un appartement sombre et sans âme peut devenir un lieu

sophistiqué et lumineux. Ici cette pièce de 60 m 2 devient grâce au bureau

Louis XV laqué avec des fi nitions en nickel, une lampe palmier art déco et des étagères dorées, un lieu magique.”

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“Les Quatre Saisons, restaurant gastronomique, déjà pièce maîtresse de la cuisine versaillaise, renouvelle sa décoration. J’ai prévu une décoration plutôt minimaliste. Un ensemble très blanc et lumineux, des chaises noires élégantes et des vitrines néo baroques, des miroirs vont habiller l’ensemble.”

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“La problématique d’un couloir sans lumière. Nous avons changé le sol par du parquet lumineux, les murs sont le plus blanc possible.”

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“Un simple couloir d’accès peut devenir un aperçu des tendances actuelles. Élargir les espaces petits, revisiter les classiques, donner du sens et de la profondeur visuelle.”

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