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ILS INCARNENT ET ONT FAIT LA CULTURE À ARRAS
Arras a compté et compte de grands noms de la culture. Ecrivain(e)s, poètes, peintres, productrice de télévision, musicien ou encore créatrice de mode… de nombreux Arrageois ont donné à la culture ses lettres de noblesse tant au niveau local que national. Redécouvrez ces grands artistes passés ou contemporains.
Constant Dutilleux (1807-1865)
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Avec Camille Corot, Charles Desavary et Gustave Colin, Constant Dutilleux est l’un des grands noms de l’École d’Arras, groupe de peintres de la seconde moitié du XIXe siècle. Constant Dutilleux est admis dans l’atelier du peintre Louis Hersent à l’École des beauxarts de Paris. Il admire Eugène Delacroix, dont il a vu le tableau La MortdeSardanapale en 1827. Il collectionne ses œuvres et celles de Camille Corot. Il se lie d’amitié avec ce dernier, et à partir de 1851, Corot vint régulièrement à Arras, tandis que Dutilleux l’accompagne en Hollande.
Il fait partager son admiration de ces deux peintres à son entourage, notamment à ses beaux-fils Charles Desavary et Alfred Robaut. Dans la première partie de sa carrière, Constant Dutilleux est influencé par la peinture nordique, notamment par les paysages. Il est ensuite influencé par son ami Corot. Il est enterré au cimetière d’Arras.
Thierry Deleruyelle
Thierry Deleruyelle commence la percussion très jeune et se tourne rapidement vers la composition. À 19 ans, il est admis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et y obtient 4 prix : Percussions, Harmonie, Contrepoint et Fugue. Lors de ses études à Paris, il a l’opportunité de côtoyer un grand nombre d’artistes et de compositeurs. Il se produira comme percussionniste supplémentaire au sein des orchestres symphoniques parisiens mais aussi de l’Orchestre de la Police Nationale qu’il intègre en 2008. Il reçoit en 2015 la commande de la pièce imposée du concours européen de l’European Brass Band Association pour le concours à Lille en 2016. Une première pour un Français.
Paul Verlaine (1844-1896)
L’histoire de Verlaine et Arras est liée à l’histoire familiale et au mariage de ses parents à Arras le 15 décembre 1831. Paul Verlaine, naît en 1844, à Metz d’un père militaire et d’une mère originaire de Fampoux. A la mort de son époux, Mme Verlaine revient s’installer à Arras, impasse d’Elbronne. Paul Verlaine rend souvent visite à sa mère soit seul, soit accompagné par son épouse ou par des amis. En 1871 fuyant la répression de la Commune, il s’y réfugie. Quand il vient seul à Arras sa plume ne reste pas inactive. Sa correspondance est importante et il fait du Café Sanpeur, sur la place du théâtre, son quartier général. Il écrit toute l’affection qu’il porte à la ville dans ses poèmes. Il rédige une description d’Arras, Vieille Ville dont le manuscrit est conservé à la médiathèque.
Louise Weiss (1893-1983)
Louise Weiss, née le 25 janvier 1893 à Arras, passe sa jeunesse à Paris. Contre l’avis de son père, peu favorable à l’éducation des filles, Louise Weiss devient agrégée de lettres à 21 ans et diplômée de l’université d’Oxford. Elle se tourne vers le journalisme. Femme de convictions et marquée par l’horreur du premier conflit mondial, elle cherche à rapprocher la France et l’Allemagne pour des intérêts publics. Droit de voter et d’être élue : elle entend bousculer l’inertie des élus nationaux par des méthodes radicales et fonde en 1934 l’association « Les femmes nouvelles ». En 1945, elle fonde l’Institut de polémologie, qu’elle fera rentrer à l’université de Strasbourg dans les années 1960. Elle va commencer à parcourir le monde, réalisant de nombreux films documentaires. En 1971, elle fonde à Strasbourg l’Institut des sciences de la paix. Elle crée une fondation qui porte son nom et, qui chaque année, prime les auteurs ou les institutions ayant le plus contribué à l’avancement des sciences de la paix, à l’amélioration des relations humaines et aux efforts en faveur de l’Europe.
Les Grands Noms
Violette Leduc (1907-1972)
Violette Leduc est née à Arras le 7 avril 1907, fille illégitime de Berthe Leduc et d’André Debaralle. Lorsque sa famille déménage pour Paris, la jeune femme est embauchée aux éditions Plon, et découvre la sphère littéraire parisienne. En février 1945, Violette Leduc est présentée à Simone de Beauvoir qui accepte de lire le manuscrit de L’Asphyxie. Beauvoir reconnaît son talent. En mai 1946, L’Asphyxie sort chez Gallimard dans la collection « Espoir » dirigée par Camus. Violette Leduc gagne l’estime de Jean Cocteau, Jean Genet, Marcel Jouhandeau, Nathalie Sarraute et Jean-Paul Sartre. En 1964, La Bâtarde, autobiographie romanesque, paraît avec une préface de Simone de Beauvoir. Violette Leduc, pionnière de l’autofiction, a fait de sa vie la matière principale de ses livres.
Denise Glaser (1920 – 1983)
Denise Glaser naît dans une famille de commerçants qui tient le magasin Les rideaux bleus à l’angle de la rue saint Aubert et de la Place du Théâtre. Denise Glaser fuit Arras pour Clermont-Ferrand, durant la Seconde Guerre mondiale où elle entre en résistance. Au sortir de la guerre, ses parents veulent qu’elle travaille dans le magasin familial ou qu’elle entre à l’usine, mais elle souhaite se lancer dans le spectacle, la mode ou le journalisme. Elle est embauchée à l’ORTF en 1954. Loin d’être une simple speakerine, Denise Glaser se mue en productrice et dès 1961, apparait dans Discorama, avec Jean-Pierre Darras ou Philippe Noiret, avant d’animer seule cette émission qu’elle aura pensée et améliorée des débuts à la fin en 1975. Denise Glaser sera à l’origine de l’ascension de nouveaux artistes venant de tous les horizons possibles.
Sylvie Facon
Après une première carrière professionnelle dans le milieu social, Sylvie Facon vit depuis plus de dix ans de sa passion : la couture. Connue au-delà de nos frontières pour être la styliste qui raconte des histoires avec ses robes, elle compose des robes merveilleuses, étranges, belles, uniques et féeriques. Son inspiration multiple puise une partie de ses racines dans sa ville d’Arras. Désormais, la créatrice de robes d’exception fait partie des ambassadeurs de notre ville que ce soit au niveau régional, national et international. Ses robes se dévoilent du Louvre Lens jusqu’à New York. « Arras en général, est une source d’inspiration », confie t-elle entre deux créations. La dernière en date : une robe qui revisite The Kiss de Gustave Klimt. La robe est exposée avec 18 autres au Musée de la Porcelaine, à Mehun-sur-Yevres, près de Bourges depuis le 18 mars et jusqu’au 18 juin.
Fabrice Bihan
Après avoir terminé brillamment ses études au conservatoire d’Arras dans la classe de Pierre Champagne puis au Conservatoire national de Région d’Aubervilliers auprès de Florian Lauridon, Fabrice Bihan entre premier nommé au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon dans la classe de Jean Deplace où il obtiendra son diplôme avec les félicitations du jury. Il obtient également au CNSMD de Lyon un diplôme en sonate avec piano avant de se perfectionner auprès de Xavier Gagnepain à BoulogneBillancourt, Stephan Fork à Berlin et de recevoir les conseils de Yoyo Ma, Jérôme Pernoo, Luis Claret et Anner Bylsma. Invité régulier de nombreux festivals, il crée en 2006 Musique en Roue Libre. Chaque été, pendant dix jours sont invités de prestigieux musiciens et un compositeur.