20 % du total recensé en 2018) et 14'000 emplois
mois précédent – a été la plus forte depuis la fin des
(un peu plus de 10 % du total). Ces pourcentages
années ’90 (graphique 2.3).
sont analogues pour la plupart des villes suisses et
L’hôtellerie et la restauration ont subi de plein fouet
sont un peu plus élevés par comparaison aux valeurs
les conséquences des restrictions. Si l’on rapporte le
cantonales et nationales, les villes concentrant
nombre de demandeurs d’emplois de la branche au
d’avantage
nombre d’emplois d’après la statistique structurelle
d’activités
de
commerce
et
de
restauration, deux branches directement touchées
des
entreprises
par l’ordonnance. Par ailleurs, l’estimation du nombre
dépasse 14 %. C’est un niveau qui n’avait plus été
de « cas de rigueur » au sens de l’art. 12 de la Loi
atteint
fédérale COVID-19 resterait finalement imprécise à
(graphique 2.4). Le commerce de détail a aussi été
cause de la terminologie intuitive qui désigne les
touché, mais moins que l’hôtellerie (environ 9 %).
activités qu’elle vise.
L’impact de la crise sanitaire a été proprement
depuis
(STATENT), le
début
leur des
pourcentage années
2000
spectaculaire sur le volume des réductions de l’horaire de travail (graphique 2.5). Le SECO diffuse Le relevé du chômage
ces données seulement à l’échelle cantonale, mais le phénomène a dû être d’ampleur analogue au niveau
Les relevés des Offices régionaux de placement
de la ville. Le Conseil fédéral a permis un recours
(ORP) et de l’assurance chômage (LACI) donnent des
massif à l’utilisation de cette mesure de l’assurance-
indications plus directes sur l’impact de l’épidémie
chômage qui permet aux entreprises d’éviter la perte
sur le marché du travail. On constate d’abord que, à
du savoir-faire en cas de rupture temporaire de
ce jour, le taux de chômage lausannois n’a pas égalé
l’occupation. A l’échelle vaudoise, 1 entreprise sur 4
le niveau atteint lors la crise financière de 2008-2009.
(16'000 au pic d’avril 2020 sur les plus de 60'000
La courbe du nombre et du taux des personnes sans
recensées) a fait appel à cette aide pour limiter les
emploi
pertes de revenu de 35 % des salariés (plus de
s’inscrit
actuellement
à
la
baisse
(graphique 2.1).
135’000 en avril 2020 sur les 450'000 emplois du
Au printemps 2020, les restrictions liées à la lutte
canton).
contre l’épidémie ont induit un redressement
Les périodes de crise augmentent le risque de
brusque et d’une rapidité inédite de la courbe du
précarisation d’une partie de la population. L’arrêt de
chômage, tant à Lausanne qu’en Suisse (graphique
certaines
2.2). L’augmentation enregistrée au mois de mars
confinement du printemps 2020 n’a pas manqué de
2020 – un mois habituellement caractérisé par la
révéler
diminution du nombre de chômeurs par rapport au
individuelles. L’augmentation du taux d’aide sociale à
activités la
fragilité
économiques de
quelques
durant
le
situations
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